laquelle il raconte le parcours d’un personnage venu
de Provence pour conquérir Paris mais dont les ambitions sont freinées par l’amour . L’auteur réfléchit ainsi au comportement des hommes et sa tâche à peindre la société du XIX siècle dans laquelle il vit. L’extrait à étudier est l’incipit du roman et décrit l’arrivée de Nantas à Paris. On peut donc se demander en quoi ce passage reflète le portrait de l’ambitieux cher à Zola. Dans un premier temps, nous étudierons la description de Paris au XIX siècle, lieu de tous les possibles ; et dans un deuxième plan, nous analyserons Nantas, le portrait d’un ambitieux. L’extrait propose une description de Paris au XIX siècle, lieu de tous les possibles. Tout d’abord, le lexique de la beauté souligne la magnificence de Paris. On parle de « l’enfilade de quais », « les cimes vertes », « une échappée qui s’ouvrait sur Paris » et « toute une mer de toitures ». La grandeur de Paris est représentée par le lexique : « l’enfilade de quais », « lointains perdus », « arbres superbes » et par une métaphore : « toute une mer de toitures ». On insiste également sur la description des couleurs de Paris : « cimes vertes », « ombre ». Le vocabulaire amélioratif décrit Paris comme une « ville riche et immense ». L’auteur souligne la richesse de Paris par l’énumération : « les Tuileries », « le Louvre », « l’enfilade de quais », « toute une mer de toitures », « Père-Lachaise ». La richesse, la beauté et la grandeur de Paris sont confrontées à la pauvreté de la « étroite chambre mansardée » de Nantas. L’insistance sur la misère est indiquée par le champ lexical de la pauvreté : « le papier sali », « le plafond noir », « la nudité de ce cabinet », « simplement meublée ». La pauvreté de la chambre est accentuée par l’énumération : « meublée d’un lit, d’une table, et d’une chaise ». La confrontation de la chambre et de Paris est exprimée par l’antithèse. Paris est décrit comme une « ville riche et immense », tandis que la chambre de Nantas est comparée à « quelque misérable auberge au bord d’une route ». L’extrait propose aussi une description de Nantas, le portrait d’un ambitieux. Nantas est très confiant en soi-même. Cette caractéristique est relevée par le champ lexical de la confiance en soi-même : « décision prompte », « volonté froide » et par la comparaison de Nantas à « un général ». L’insistance sur la confiance en lui est aussi soutenue par la répétition du mot « force » : « il disait être une force », « je suis une force », « une religion de la force ». Une autre caractéristique de Nantas est une ambition sans limite. Elle est décrite par une métaphore : « qu’il doit prendre d’assaut le lendemain » et par le champ lexical de l’ambition : « ambition », « entêté », « fortune », « décisions promptes », « volonté », « force ». On fait ressortir l’ambition de Nantas par la description de l’importance de la force pour Nantas : « une religion de la force », « les forts sont quand même les victorieux », « le reste n’avait pas d’importance ». L’ambition est aussi liée à la modestie de Nantas qui est exprimée par le fait que la pauvreté de sa chambre « ne le blessait point ». Cet extrait souligne la différence entre la vision de Nantas et la réalité. Tandis que la description de la réalité est plutôt négative et on voit l’utilisation du vocabulaire péjoratif (« étroite », « sali », « noir », « misère », « comique »), la vision de Nantas positive soulignée par le vocabulaire amélioratif (« victorieux ») est si forte (« ne voyant qu’une chose dans le monde » (la force)) que l’imperfection de la réalité « ne le blessait point ». La vision de Nantas est décrite par l’hyperbole : « une religion de la force », « ne voyant qu’elle », « le reste n’avait pas d’importance » et est assez simple : « il suffisait de vouloir et de pouvoir ». Cette vision est mise en opposition avec le retour en arrière décrit par l’utilisation du plus-que-parfait (« on avait ri », « il s’était fait ») et de l’imparfait (« il disait », « il s’oubliait », « devenait », « voyait »). Le champ lexical du ridicule parle de la ridiculisation de son physique par rapport à ce qu’il disait : « on avait souvent ri de lui », « phrase qui devenait comique », « mince », « craquée aux épaules ». Nous avons donc vu en quoi ce passage reflète le portrait de l’ambitieux cher à Zola. Cet extrait propose une description de Paris au XIX siècle. C’est une ville riche, belle et immense. Ce lieu de tous les possibles se confronte à la pauvreté de la chambre étroite et simplement meublée de Nantas. L’extrait propose également une description de Nantas, un homme ambitieux et confiant en soi-même. Sa vision soulignée par l’insistance sur l’importance de la force qui, selon Nantas, assure la victoire pour ceux qui y croient. Cette vision est comparée à la réalité qui contient la pauvreté de la chambre de Nantas et la ridiculisation de son physique par rapport à ses paroles. Cet extrait parle de la description du personnage principal de la nouvelle, et celle de la ville où la suite de la nouvelle va se dérouler : Nantas épousera la fille d’une dame riche pour sauver la réputation de sa famille. Il tombera amoureux de sa femme, mais ces sentiments ne seront pas réciproques. Il se décidera à se suicider, mais avant de passer à l’acte, sa femme lui déclarera son amour. PLAN DE COMMENTAIRE : I) Une description de Paris au XIX, lieu de tous les possibles 1) Une ville riche, belle et grande 2) Qui se confronte à la pauvreté II) Nantas, le portrait d’un ambitieux 1) Un confiance en lui 2) Une ambition sans limite 3) Une différence entre sa vision et la réalité
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