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1) Principes et concepts clés de l’enseignement du FLE

1) Les stratégies d’apprentissage


stratégie = action pensée et coordonnée pour attendre un but et si possible une victoire
stratégie d’apprentissage pour un apprenant de français = une technique ou une méthode que l’apprenant utilise pour
apprendre à communiquer en français (les stratégies aident l’apprenant à être plus autonome ou indépendant dans son
apprentissage

stratégies cognitives (la manière dont nous traitons les informations, les organisons et les mémorisons) :
→ observer, répéter, souligner, prendre des notes, résumer, créer des associations mentales, utiliser des
images et des sons, comparer avec des langues connues, utiliser la langue maternelle
stratégies métacognitives (la capacité de réfléchir sur la façon dont on apprend ; l’idée de pouvoir planifier et contrôler
son apprentissage) :
→ se fixer des objectifs, réfléchir à sa propre façon de réfléchir, tenir un journal personnel
d’apprentissage, chercher des occasions de pratiquer le français, s’autoévaluer etc.
stratégies socio-affectives (la capacité d’interagir avec une autre personne pour favoriser son apprentissage ; l’idée de
coopération et contrôle des émotions est essentielle.) :
→ coopérer avec ses collègues, s’encourager mutuellement, s’ouvrir aux autres, partager ses sentiments ,
utiliser l’humour

Le rôle de l’enseignant est donc aussi d’aider ses apprenants à identifier les meilleures stratégies pour les aider à
apprendre.

2) L’approche communicative
Les méthodes précédant l’approche communicative mettaient surtout l’accent sur la forme et la structure des langues.
L’approche communicative est apparue dans les années 70.
→ objectif de l’approche communicative = apprendre à communiquer en langue étrangère dans une situation
acte de parole = un moyen utilisé par la personne qui parle (le locuteur) pour agir sur son environnement avec des mots

→ L’enseignant introduit la grammaire et le lexique en fonction des besoins et des


objectifs d’une situation de communication et non dans le but de faire apprendre des
règles grammaticales par coeur ou de réciter des listes de mots.

Dans l’approche communicative, une place importante est données aux document authentiques (faire entre une réalité
de la langue et de la culture).
ex. article de presse, extrait d’une émission radio, une photo, une brochure
→ désir d’apprendre une langue étrangère et découvrir la culture liée à cette langue

La motivation est fondamentale dans tout apprentissage.

3) L’approche actionnelle
en 2001, le Conseil de l’Europe a publié un cadre de référence, le CECRL (Cadre européen commun de référence pour
les langues) → sert notamment de référence à la conception de programmes et d’examens pour l’harmonisation des
systèmes éducatifs européens
→ 6 niveaux de compétences (A1, A2, B1, B2, C1, C2)
A (élementaire) A1 Connaissances linguistiques de base, communiquer de manière simple, parler
de soi-même et de son environnement immédiat
A2 Échanger des informations simples sur des sujets familiers et habituels
B (indépendant) B1 Se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en voyage, raconter
un événement, une expérience, défendre un projet ou une idée
B2 Communiquer avec aisance et spontanéité dans les situations habituelles,
autonome pour développer des arguments, pour défendre son opinion, pour
expliquer son point de vue et négocier
C (expérimenté) C1 S’exprimer d’une manière autonome, couramment et spontanément, tenir sans
hésitation un discours clair et bien construit
C2 Comprendre sans effort tout ce qu’il lit ou entend

Les compétences de communication sont déclinées en 5 activités langagières : lire, écrire, écouter, parler en continu,
parler en intéraction
L’approche actionnelle → l’apprenant = un acteur social (mobilise de différents types de compétences pour réaliser des
tâches)
→ tâche = à toute visée actionnelle que l’acteur se présente comme devant parvenir à un résultat donné en fonction d’un
problème à résoudre, d’une obligation à remplir, d’un but qu’on s’est fixé
Pour réaliser des tâches, l’apprenant devra être capable de mobiliser des connaissances linguistiques (des savoirs) et des
capacités langagières (des savoir-faire).

L’enseignant peut proposer aux apprenants des tâches concrètes dans lesquelles ils seront amenés à résoudre des
situations problèmes (les activités d’enseignement-apprentissage sont donc contextualisées.
Apporter des contraintes et laisser les apprenants libres dans le choix des ressources → développer des stratégies pour
que les apprenants deviennent plus autonomes

4) La langue et la culture
Pour communiquer dans une langue étrangère, l’apprenant doit acquérir des compétences linguistiques mais aussi une
compétence culturelle (charge culturelle partagée, elle est commune à tous les membres d’une culture).
→ tout acte de parole est aussi un acte culturel
personne cultivée = une personne qui aime la littérature, l’histoire ; une personne qui a une grande culture générale
culture est divisée en 2 parties
1) partie visible (art, littérature, musique, histoire, géographie, alimentation)
2) partie cachée (règles de politesse, croyances, valeurs, comportements, codes culturels, humour, notion de
temps, d’espace et de distance, gestes)
Dans l’enseignement-apprentissage du français langue étrangère, l’enseignant ne devra pas seulement apporter des
contenus culturels mais il devra aider l’apprenant à décoder certains comportements culturels et à les comprendre.

5) La notion d’interculturel
l’interculturel = un processus et une dynamique qui favorisent les échanges et qui permettent de nous enrichir
(construire les passerelles entre les cultures)
→ lutter contre l’ethonocentrisme (« considérer sa culture, sa vision du monde, sa façon de vivre comme la seule et la
meilleure », tendance à juger d’autres cultures à travers son propre regard)
→ se décentrer par rapport à son cadre de référence
éducation interculturelle → l’apprenant prend conscience qu’il existe des regards qui se croisent et qu’ils peuvent être
tous différents

2) Gérer et animer la classe


1) Le(s) rôle(s) de l’enseignant
La vision habituelle d’un enseignant : transmettre des connaissances.
Conception plus actuelle : les apprenants doivent être actifs
L’enseignant joue différents rôles à différents moments :
-facilitateur d’apprentissage (accompagne et guide les apprenants dans leur apprentissage)
-expert (le référent de la langue à enseigner)
-animateur (gère l’espace-classe : la disposition de la salle de classe, les outils à disposition, les activités
à mettre en place, les modalités de travail, les interaction de la classe etc.)
-technicien (sait utiliser le matériel et l’équipement mis à disposition dans le cadre de son
enseignement)
-évaluateur (utilise de différents outils d’évaluation pour apprécier les progrès des apprenants, identifier
leurs diffcultés et vérifier leurs acquis)
Le rôle de l’enseignant ne s’arrête pas aus portes de la classe :
-concepteur (élaborer des séquences pédagogiques, des programmes, des tests)
-correcteur / évaluateur (corriger les devoirs des apprenants, évaluer leurs productions écrites ou orales. Il
va aussi évaluer les réussites et proposer de la remédiation pour aider les élèves à corriger leurs erreurs)

L’enseignement doit également développer ses compétences en s’informant régulièrement des nouvelles tendances
pédagogiques dans son domaine :
-mettre à jour, préciser et approfondir les contenus qu’il doit enseigner
-adapter son attitude et son comportement en fonction du public à qui il enseigne
-enrichir ses pratiques de classe pour aider ses apprenants à mieux apprendre

2) L’autonomie des apprenants


Le développement de l’autonomie est important dans tout apprentissage.
L’enseignant a tout intérêt à rendre son apprenant de plus en plus autonome (l’apprenant devrait être capable d’utiliser
la langue en dehord de la classe).
« Personne n’apprend à la place de personne » - Louis Porcher (linguiste et didacticien)
Quand une personne apprend, il est normal qu’elle ffasse des hypothèses et qu’elle commette des erreurs.

Un apprenant « autonome » et « responsable » est capable de :


-prendre des décisions concernant tous les aspects de son apprentissage
-se définir des objectifs d’apprentissage
-mettre en œuvre une façon d’apprendre qui lui convient
-mobiliser différents types de stratégies
-s’autoévaluer

Pour permettre à l’apprenant de devenir autonome, l’enseignant doit :


-lasser des apprenants à prendre des initiatives
-définir les objectifs d’apprentissage avec les apprenants
-adopter une attitude « positive » vis-à-vis des apprenants
-proposer des activités et des modalités de travails variées
-favoriser les travaux de groupe

-pratiques simples :
-mémoriser les mots nouveaux en les associant à d’autres mots déjà connus
-ne pas rester bloqué par un mot manquant en utilisant la périphrase

3) L’espace-classe
L’organisation de l’espace-classe → comportement des apprenants (la façon dont ils vont s’écouter et communiquer)
organisation de l’espace classe = disposition des tables et des chaises (en lien avec la place des apprenants et de
l’enseignant)

types d’organisation :
-plan traditionnel (les apprenants tournés vers le tableau et l’enseignant, les apprenants peuvent
communiquer difficilement entre eux)
-plan en U (favorise interactions entre les apprenants, tableau visible)
-îlots (favorise le travail de groupes)
-sans table ni chaise (pour les activités de communication orale)

le travail en groupe : communiquer, trouver des idées, analyser des problèmes et trouver des solutions, proposer des
proposition variées, développer l’écoute, s’aider, s’enrichir etc.

règles à respecter pour rendre le travail de groupes le plus efficace possible :


1) présenter les objectifs de l’activité + donner les consignes de travail
2) constituer des groupes d’apprenants aux profils variés (plus rapides + plus lents, plus extravertis + plus
réservés, plus forts + moins forts en connaissances linguistiques…)
3) répartition des rôles (préciser le temps imparti à l’activité + distribuer les supports pédagogiques
4) circuler auprès des groupes pour vérifier l’activité en cours, répondre aux questions des apprenants,
vérifier le respect des consignes

4) L’utilisation du tableau
Le tableau occupe une place importante dans une classe → doit être visible par tous
Le rôle du tableau :
-rendre visible et concret ce que dit l’enseignant
-gérer la dynamique de la classe
-aider à la compréhension (règles grammaticales…)
-aider à la mémorisation (nouveaux mots…)
-organiser les éléments notés (codes couleurs, règles graphiques)
tableau : écrire, dessiner, souligner, encadrer, associer des éléments avec des flèches, fixer des cartes-images, faire des
jeux, entraîner à observer et à décrire des images, projeter

→ Pour que les apprenants soient actifs, l’enseignant peut les inviter à écrire au tableau
-autocorrection : corriger les phrases au tableau
-phonie-graphie : écrire le plus de mots contenant un certain son
-écrire au tableau un nouveau mot + le dessiner + ajouter une phrase
-travail avec la presse : écrire différents titres pour un même fait divers etc.)
Attention : lire visiblement et assez gros ; ne pas tout écrire (que l’essentiel) ; paperboard (garder pour plusieurs cours)

dispositifs interactifs : TBI (tableau blanc interactif), TNI (tableau numérique interactif – écran blanc tactile associé à un
ordinateur ou à un vidéoprojecteur)

5) Les interactions dans la classe


interaction = objet d’apprentissage (compétence de communication à acquérir) et le moyen d’y parvenir : au moins 2
acteurs participent à l’échange orale et/ou écrite er alternent les moments de production et de réception (peuvent se
chevaucher dans les échanges oraux)
→ communication est verbale (mots) et non-verbale (mimiques et gestes)
→ favoriser les interactions enseignant-apprenant, mais aussi apprenant-apprenant

Comment dynamiser une session de cours :


-créer un climat de confiance (l’apprenant devrait avoir envie de s’exprimer, rôle de l’enseignant :
convaincre à prendre des risques)
-sélectionner les thèmes en lien avec des centre d’intérêt des apprenants (échange des informations et des
sentiments)
-proposer régulièrement des activités de groupes (enquêtes, interviews,…)
→ Le « premier » cours permet à l’enseignant d’instaurer une relation de confiance entre l’enseignant et les apprenants,
de « faire connaissance », et de développer la cohésion du groupe-classe.

3) Exploiter des documents authentiques


1) Les types de documents authentiques
document authentique = document non élaboré pour l’enseignement (publicité télévisée, chanson, poème, carte de
visite, article de presse etc.)
L’utilisation des documents authentiques permet de faire entrer la réalité et l’actualité dans la classe.
→ contact avec une langue « vraie » (parlée dans la rue, dans les journaux ou dans la télévision)
→ gesticulation, utilisation de différents registres langagiers (familier / courant / soutenu)
→ développer chez l’apprenant l’attitude favorable à l’égard de la langue et de la culture étrangères

L’usage des documents authentiques permet à l’apprenant de devenir de plus en plus autonome.

2) Les critères de choix pour sélectionner un document authentique


-faciles à trouver sur Internet ou dans les médiathèques
Les documents authentiques peuvent être utilisés comme des supports pédagogiques (dans leur état original – ni
simplifiés ! )

Comment choisir un document authentique :


1) définir le public des apprenants (âge, contexte socio-culturel, habitudes d’apprentissage, niveau de
compétence)
2) observer et analyser le document (dimension lexicale, grammaticale, socio-culturelle + contenu) →
dégager un certain nombre d’éléments pouvant servir de base aux activités proposées et au niveau de langue à
cibler
3) se poser les questions suivantes :
→ Le sujet peut-il susciter l’intérêt des apprenants ?
→ Le contenu du document est-il compréhensible culturellement ? Suscite-t-il la
sympathie ou au contraire, peut-il être choquant ?
→ Certains éléments non-verbaux facilitent-ils l’accès au sens ?
→ Peut-on facilement identifier le contexte ? L’image aide-t-il à la compréhension du
texte ?
→ La durée ou la longueur du document est-elle adaptée au niveau de mes
apprenants ?
→ Le document est-il en lien avec le programme d’enseignement ?
→ Le document ou l’extrait, sorti de son contexte, constitue-t-il un ensemble
cohérent ?
+ document oral :
→ Le débit n’est-il pas trop rapide ?
→ L’accent régional n’est-il trop fort ?
→ Le registre de langue utilisé est-il connu de mes apprenants ?
La qualité du son et de l’image et primordiale (assez bonne pour la compréhension du document).

3) Les stratégies de compréhension


Etape Document oral Document écrit Objectifs Activités / tâches
1 La pré-écoute La pré-lecture Préparation à l’écoute Avant la découverte
ou la lecture du du document :
document activités de
mobilisation des
connaissances liées au
thème du document
2 L’écoute La lecture Compréhension du Découverte du
document document : tâches
successives
première -reconnaître les voix -réperer le type de texte
-identifier le nombre de locuteurs -observer la présentation du texte
-identifier les éléments (titres, illustrations)
paralinguistiques
Après la -faire des hypothèses qui seront -faire des hypothèses qui seront
première confirmées lors de la deuxième confirmées lors de la deuxième
écoute lecture
Globale -saisir le sens général / l’idée -saisir le sens général / l’idée
principale / les points essentiels principale / les points essentiels
Sélective -retrouver des informations ciblées -retrouver des informations ciblées
Détaillée -restituer le sens du discours entendu -restituer le sens du discours lu
3 La post-écoute La post-lecture Approfondissement Après la découverte
ou élargissement d’un du document : tâche
point lié au document inspirée par le
document étudié

→ L’enseignant ne doit pas épuiser le sens du document, tout comme l’apprenant doit renoncer à vouloir tout
comprendre.
→ La démarche de compréhension d’un document vise à favoriser la confiance et l’autonomie des apprenants.

4) Une typologie d’activités pour exploiter des documents authentiques


DOCUMENTS ORAUX
Objectifs Types d’activités possibles Exemples d’activités
Pré-écoute -préparer l’écoute -activités de production -faire un remue-méninges
-éveiller la curiosité et l’intérêt des sémantique à partir d’un ou
apprenants plusieurs termes
-mobiliser les connaissances des -faire un remue-méninges
apprenants en lien avec le thématique
sujet/thème traité -faire une description à partir d’un
document visuel
-faire des hypothèses
Écoute -découvrir et comprendre le -série de tâches -vérifier des hypothèses
document -activités de classification et de -faire identifier les voix et les sons
recherche d’informations précises -identifier les éléments de la
situation de communication
-compléter une transcription
lacunaire
-relever tous les mots qui
expriment des sentiments
-remettre en ordre les paroles d’une
chanson
Post-écoute -contrôler, réemployer et transférer -activités de production orale / -donner son point de vue, ses
les acquis dans d’autres contextes écrite impressions sur un sujet
-élargir le champ de réflexion -chercher sur Internet des
-favoriser la créativité informations sur le thème abordé

DOCUMENTS ECRITS
5) L’enseignement-apprentissage avec les médias
Les médias désignent les moyens d’information actuels : presse, radio, télévision.
→ accessibles vie Internet
avantages : attractivité, diversité, actualité, contact avec la langue d’aujourd’hui, développement d’une vrai compétence
de compréhension, intégration de la langue et de la culture
→ familiariser les apprenants avec une langue authentique, replacer la langue dans son contexte culturel,
faire manipuler la langue apprise
Ils ouvrent l’accès à des connaissances plus larges que les seuls savoirs linguistiques, ils permettent de faire réfléchir les
apprenants sur le traitement de l’information et de contribuer à l’éducation aux médias.

Conseils :
-identifier le matériel et les ressources accessibles
-réperer les docuements qui sont faciles à obetenir, utiliser, diffuser…
-utiliser les matériaux pédagogiques sur TV5monde et RFI → gagner du temps, s’auto-former
-projet pédagogique (création d’un journal, réalisation d’un clip) → motiver les apprenants

4) Construire une séquence pédagogique


1) La planification d’un cours de FLE
objectifs d’apprentissage : déterminer ce que les apprenants sont capables de faire à la fin de la séquence (mesurer les
savoirs et les compétences acquis)
types d’objectifs d’apprentissage :
-objectif communicatif (se présenter, expliquer un itinéraire à quelqu’un, raconter un événement)
-objectif linguistique (utiliser le lexique lié au thème de travail ou employer les temps du passé)
-objectif socio-culturel (décrire les traditions de Noël en France, comparer le système scolaire de son pays)
Les objectifs d’apprentissage sont rédigés sous la forme d’énoncés courts et exprimés avec un verbe d’action.

ACTIVITES POUR ATTEINDRE L’OBJECTIF


Les activités proposées constituent un ensemble cohérent → étapes à franchir pour arriver au but annoncé par
l’enseignant.
L’enseignant doit tenir compte d’une certaine progression dans l’organisation des activités.

Exemple :
1) mise en route (première activité préparatoire)
2) compréhension globale du document
3) compréhension détaillée du document
4) activités linguistiques (lexique / grammaire)
5) production écrite / orale (réinvestir les nouvelles acquisitions)
6) évaluation

Sablier : partir du plus général pour aller vers le plus précis puis ouvrir vers une production
CONSEILS :
-varier au maximum les types d’activités
-corriger les activités au fur et à mesure pour garder l’impression de progression dans la séquence
2) L’élaboration de consignes
consigne = instruction donnée pour faire effectuer un travail, un énoncé qui indique la tâche à réaliser ou le but à
atteindre
Une consigne donne lieu à une action. L’apprenant doit lire la consigne pour savoir ce qu’il doit faire
compréhension de la consigne → réussite de l’activité

VOCABULAIRE SPECIFIQUE
-consigne formulée le plus simplement possible
-vocabulaire adapté au niveau des apprenants
-2 parties :
1) Faire référence au support de l’activité (« Ecoutez le reportage... »)
2) Préciser la tâche à accomplir (« et cochez les verbes entendus »)
-importance de verbes utilisés :
-activités de repérage (souligner, entourer, relever, lister, identifier)
-activités de classement (regrouper, classer, ordonner)
-activités de rédaction (écrire, imaginer, rédiger, répondre)
→ inciter les apprenants à repérer les mots-clés dans les consignes afin de les aider à mieux comprendre ce qui leur est
demandé de faire
-proposer une tâche, une action à réaliser
-éviter les consignes complexes, multitâches, plus difficiles à comprendre par les apprenants
CONSEILS :
-demander aux apprenants de reformuler la consigne (pour vérifier la bonne compréhension)
-accompagner d’un exemple (lorsque la consigne est nouvelle pour les apprenants)

3) L’enseignement du lexique et de la grammaire


HISTOIRE
Liste de vocabulaire + phrases à
traduire sans contexte
Approche Langue en situation → Le lexique doit être enseigné en contexte en fonction
communicative des besoins de communication et des objectifs fixés par
l’enseignant.
Approche L’apprenant = acteur social ayant des
actionnelle tâches à accomplir ; lexique =
compétence sociale

Comment enseigner le lexique ?


1) évoquer le contexte et faire un rappel
2) présenter en contexte les mots à apprendre
3) fixer les mots nouveaux par une activité qui favorise la mémorisation
4) réutiliser le vocabulaire appris dans de nouveaux contextes
→ L’enseignant doit voir ce qui convient le mieux aux apprenants.

CONSEILS :
-en cas de mot nouveau, demander à l’apprenant de définir le mot avant d’expliquer
-être clair sur l’utilisation du dictionnaire dans la classe (s’en servir uniquement pour débloquer la
communication)
-écrire au tableau un nom avec son article et un verbe avec sa préposition

Pour communiquer en langue étrangère, la grammaire et le lexique sont interdépendants. La grammaire est une
description du fonctionnement de la langue.

Comment enseigner la grammaire ?


1) l’observation d’un corpus de quelques phrases illustrant le point grammatical étudié (mettre en évidence
les particularités à analyser)
2) formulation d’hypothèses sur le fontionnement du phénomène (les différences et les points communs
observés entre les phrases étudiées)
3) vérification des hypothèses avec l’aide de l’enseignant (donner d’autres exemples)
4) formulation de lois, rédaction de règles par les apprenants avec leurs propres mots
→ Si l’enseignant est amené à expliquer des points grammaticaux, il est important qu’il n’utilise pas de mots trop
techniques ou compliqués.
→ Les apprenants ne devraient pas considérer la grammaire comme un savoir, mais comme un outil.

4) Les différents modes d’évaluation


évaluer = vérifier des acquis
= mesurer les écarts entre un résultat et un objectif
= contrôler qu’un enseignement a été efficace
L’apprentissage n’est pas un processus linéaire. → il faut tâtonner, se tromper, se corriger etc.
On n’évalue pas le niveau de l’apprenant dans sa globalité, mais dans les progrès de chacune de ses compétences.

3 fonctions de l’évaluation :
1) évaluation diagnostique (pratiquée en début de l’apprentissage, évaluer les connaissances acquises,
fournir des indications sur les progrès possibles, orienter des apprenants vers des groupes de niveau)
2) évaluation sommative (bilan d’un parcours d’apprentissage, classer et sélectionner les apprenants
généralement grâce à des notes, valider des résultats avant de, par exemple, délivrer des diplômes)
3) évaluation formative (tournée vers une pédagogie de la réussite, fait partie du processus
d’apprentissage, guider l’apprenant, l’amener à prendre conscience de ses difficultés, lui donner les moyens
de les surmonter)

STATUT POSITIF DE L’ERREUR


L’évaluation était perçue auparavant comme une sanction, mais l’erreur est considérée comme une étape nécessaire de
l’apprentissage.
Il est important de ne pas utiliser le mot « faute » dans la classe (faute = connotation négative).

LES OUTILS D’EVALUATION


-fermés : type de réponse attendue est simple (une croix dans un QCM à choix multiples), acquisition
de connaissances
-ouverts : plus complexe (l’enseignant ne compte pas les bonnes réponses, mais doit donner une
appréciation), la subjectivité de l’évaluateur doit être canalisée (à l’aide d’une grille d’évaluation → définir des
critères d’évaluation en fonction des objectifs de l’activité)

5) L’élaboration d’une fiche pédagogique simple


A quoi sert une fiche pédagogique ?
C’est un outil d’accompagnement fait par un enseignant pour lui-même ou pour d’autres enseignants. Elle
permet d’envisager de façon détaillée les différentes étapes d’une séance
de cours.

Que doit contenir une fiche pédagogique ?


-le public
-le niveau des apprenants
-les objectifs de la séquence
-la durée de la séquence
-le déroulement de la séquence (partie la plus longue → indiquer les modalités de travail, les consignes
des activités, le temps estimé pour la réalisation de chaque activité ainsi que les matériels et les documents de travail à
prévoir)

Dans quel ordre ces étapes doivent-elles apparaître dans une séquence pédagogique ?
1) activités de mise en route
2) activités de compréhension globale
3) activités de compréhansion détaillée
4) activités lexicales / grammaticales
5) activités de production écrite / orale

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