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ACTES DE LA 7ème ASSEMBLÉE EUROPÉENNE DES FRATERNITÉS LAÏQUES DOMINICAINES

ANNEXE IIk

PRÉSENTATION DE LA PROVINCE ITALIENNE


DE ST THOMAS D’AQUIN
« Avant de présenter la situation des fraternités laïques, je voudrais rappeler que l’Italie
était divisée en six provinces jusqu’en 1997 : deux au nord (St Pierre Martyr et Utriusque
Lombardie), deux au centre (St Marc, Sardaigne et Romaine), et deux au sud (St Thomas
d’Aquin et Trinacriae). A présent, il y en a trois : St Dominique au nord, St Catherine au
centre et St Thomas d’Aquin, au sud.

L’unification des provinces des frères fut suivie de celle des fraternités laïques en 1999.
Comme laïque dominicaine, bien consciente d’être appelée par Dieu, évitant tout esprit de
vantardise qui cacherait la situation réelle et tout pessimisme qui anéantirait tout espoir et
bloquerait toute action, je suis convaincue que l’avenir des laïcs dominicains sera
florissant et brillant à condition que les laïcs affermissent leur identité chrétienne, en
éprouvant la nécessité et l’urgence d’une formation permanente pour affronter les défis
d’un monde de plus en plus séculier et toujours changeant.

Structure et Organisation de la Province

La Province comprend six régions : Molise, Campanie, Apulie, Basilicata, Calabre et


Sicile. Il y a quarante-quatre fraternités localisées comme suit :
− onze en Campanie (l’une s’éteint, huit sont actives, deux ne le sont pas) ;
− neuf en Apulie du Sud (huit actives, une qui s’éteint);
− une en Basilicata (active) ;
− cinq en Apulie du Nord (quatre actives, une en formation) ;
− dix en Sicile occidentale (sept sont actives, trois ne le sont pas) ;
− cinq en Sicile orientale (quatre sont actives, une ne l’est pas) ;
− trois en Calabre (elles sont toutes actives).

Après une période d’inactivité pour diverses raisons, un nouveau Conseil Provincial et un
responsable provincial ont été élus le 14 décembre 1997. Comme première tâche, nous
avons eu à réorganiser la province, c’est-à-dire :
− à prendre contact avec les fraternités pour les connaître ;
− à encourager les contacts entre les fraternités et avec les structures provinciale et nationale.

Nous considérons que la connaissance et les contacts continus sont la base de la


renaissance et de la croissance des fraternités. Comme la province est très étendue, nous
avons travaillé à trouver des solutions qui conviennent à un contact permanent, parce que
les visites du responsable provincial et du promoteur provincial ne sont pas suffisantes.

Nous avons adopté les moyens suivants :


− envoyer les rapports du Conseil provincial aux fraternités afin de faire connaître les
décisions et initiatives qui ont été prises ;
− permettre aux délégués et aux assistants religieux régionaux de devenir
opérationnels (cf. Directoire National, art.41) ;
− établir un Directoire provincial de façon à mieux ordonner la vie des fraternités
locales, en lien avec la Règle et le Directoire National.
Le travail que nous avons réalisé au cours de ces dernières années peut être considéré
comme généralement positif, en dépit des nombreuses difficultés pour trouver des délégués
régionaux et des assistants. Ils participent au Conseil provincial, au moins une fois par an.
Grâce à leurs rapports et aux visites du responsable provincial et du promoteur provincial,
nous connaissons plus en profondeur la situation réelle des diverses fraternités, qui sont
maintenant en contact plus direct avec le Conseil provincial. Il est aujourd’hui plus facile
d’intervenir plus efficacement et de façon plus fine, dans le respect de la vérité et avec amour.

Formation et Communication

Le sentiment d’appartenir non seulement à une fraternité mais à une province et, de façon
plus large, à toute la Famille Dominicaine et le fait d’avoir une formation commune sont à
la base d’une profonde croissance dans la foi, dans notre témoignage et notre idéal
dominicain commun, au service de l’Eglise et de l’Ordre.

Pour encourager l’unité, nous avons adopté les stratégies suivantes :


− un programme commun de formation permanente, proposé par le promoteur
provincial, après consultation du Conseil provincial, pour être suivi par les
fraternités pendant l’année, avec tout autre sujet qu’elles choisiraient ;
− des réunions régionales sur un sujet proposé par le Conseil régional, pour préparer
le Conseil national, deux fois par an ;
− des retraites spirituelles annuelles pour les fraternités jusqu’en 2003, et, depuis
lors, pour toute la Famille Dominicaine ;
− des réunions régionales des responsables de fraternité et des responsables de formation ;
− une Assemblée de la Famille Dominicaine.

Nous rencontrer pour prier, parler, échanger sur nos expériences de vie et de foi nous
donne la force de faire face aux problèmes en tant que communauté, en avançant
ensemble vers un idéal commun, en cherchant à évaluer des réalités – si différentes
qu’elles puissent être des nôtres – qui sont toujours une source d’enrichissement. Nos
rencontres encouragent la connaissance et la communion ainsi que la prise de conscience
d’une mission de salut à partager avec l’Ordre et avec l’Eglise.

Difficultés et limites

Les fraternités représentent un grand potentiel, une richesse, si elles sont formées et évaluées.
Elles ont leurs difficultés et leurs limites qu’il faut mettre en lumière et qu’il faut considérer parce
que seul le courage de la vérité, avec amour, est une source de réelle croissance.

Je voudrais souligner quelques-unes d’entre elles, qui ont été proposées comme sujet de
discussion aux réunions régionales :
− l’âge avancé des laïcs dominicains ;
− la difficulté de se déplacer et, en conséquence, l’isolement des fraternités ;
− l’aspect dévot des réunions ;
− la quasi totale absence de la dimension missionnaire ;
− le manque de prise de conscience de notre identité vocationnelle ;
− le rôle de l’Assistant religieux mal compris ;
− le manque d’autonomie des responsables de fraternité ;
− la baisse de vocations pour nos fraternités ;
− le peu de communication entre fraternités ;
− une formation inadéquate ;
− la faible connaissance de la Règle.

Se concentrer sur les problèmes et les difficultés ne veut pas dire que nous ayons une
vision pessimiste de la situation des fraternités ; montrer le côté sombre de la réalité amène
à mieux discerner et évaluer la lumière que nous devons laisser briller sur ces réalités pour
accomplir le projet de Dieu sur nous. En toute situation, qu’elle soit profitable ou limitative,
Dieu nous atteint, nous sauve et sauve les autres à travers nous, si nous Le laissons agir.

Suggestions et souhaits pour l’avenir

L’avenir des fraternités dépend tout particulièrement du sens des responsabilités de


chaque laïc dominicain, conscient (e) de sa vocation dans l’Eglise et dans l’Ordre. C’est
une tâche inaliénable pour le laïc qui doit faire tout son possible pour que :
− la fraternité soit l’occasion de cultiver sa vocation et non un refuge, ni une quête de
réalisation personnelle, de dévotion ou d’habitude ;
− la fraternité soit réellement un lieu où la Parole écoutée et vécue devienne
témoignage afin que la communion fraternelle nous rende fort et désireux de
proclamer que le Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie ;
− la fraternité puisse être une cellule missionnaire et redécouvre sa vocation apostolique
si nous voulons réellement croître et permettre aux autres de croître dans la foi.

Afin que tout cela devienne une réalité effective, il est nécessaire :
− de vivre une conversion personnelle permanente, en étant conscient que nous
devons recevoir la miséricorde et le salut avant de les prêcher à nos frères et sœurs ;
− d’écouter et d’étudier la parole et l’enseignement de l’Eglise, pour connaître l’Ordre
auquel nous appartenons et les statuts des Fraternités laïques dominicaines ;
− d’encourager le sens de l’identité et de l’appartenance, en assistant aux réunions
des fraternités et de la Famille Dominicaine et en participant aux projets communs
avec les autres branches de la Famille Dominicaine ;
− d’encourager la communion fraternelle dans la fraternité et entre les fraternités ;
− de connaître et de discerner la réalité dans laquelle nous vivons pour que notre
travail soit plus incisif.

Le Christ est l’origine et le but de notre apostolat, donc nous devons Lui accorder la
priorité dans nos vies et dans nos choix, en étant conscients que nous appartenons
d’abord au Christ et à l’Eglise, puis à l’Ordre et à la fraternité.

Afin de remplir nos devoirs, nous devons lutter contre :


− le manque de fidélité dans nos engagements personnels et en fraternité ;
− le désir d’être le centre de l’attention ;
− l’égocentrisme ;
− l’égoïsme ;
− l’individualisme ;
− les clans dans la fraternité.

Rejoindre une fraternité est le fruit d’un appel vocationnel à vivre de façon responsable et
dans un esprit de service. La communauté est le centre de notre vocation chrétienne
dominicaine : une relation constante avec Dieu et, en Lui, avec nos frères et sœurs, est le
fondement de notre vie dominicaine et de notre apostolat ».

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