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ANNEXE IIk
L’unification des provinces des frères fut suivie de celle des fraternités laïques en 1999.
Comme laïque dominicaine, bien consciente d’être appelée par Dieu, évitant tout esprit de
vantardise qui cacherait la situation réelle et tout pessimisme qui anéantirait tout espoir et
bloquerait toute action, je suis convaincue que l’avenir des laïcs dominicains sera
florissant et brillant à condition que les laïcs affermissent leur identité chrétienne, en
éprouvant la nécessité et l’urgence d’une formation permanente pour affronter les défis
d’un monde de plus en plus séculier et toujours changeant.
Après une période d’inactivité pour diverses raisons, un nouveau Conseil Provincial et un
responsable provincial ont été élus le 14 décembre 1997. Comme première tâche, nous
avons eu à réorganiser la province, c’est-à-dire :
− à prendre contact avec les fraternités pour les connaître ;
− à encourager les contacts entre les fraternités et avec les structures provinciale et nationale.
Formation et Communication
Le sentiment d’appartenir non seulement à une fraternité mais à une province et, de façon
plus large, à toute la Famille Dominicaine et le fait d’avoir une formation commune sont à
la base d’une profonde croissance dans la foi, dans notre témoignage et notre idéal
dominicain commun, au service de l’Eglise et de l’Ordre.
Nous rencontrer pour prier, parler, échanger sur nos expériences de vie et de foi nous
donne la force de faire face aux problèmes en tant que communauté, en avançant
ensemble vers un idéal commun, en cherchant à évaluer des réalités – si différentes
qu’elles puissent être des nôtres – qui sont toujours une source d’enrichissement. Nos
rencontres encouragent la connaissance et la communion ainsi que la prise de conscience
d’une mission de salut à partager avec l’Ordre et avec l’Eglise.
Difficultés et limites
Les fraternités représentent un grand potentiel, une richesse, si elles sont formées et évaluées.
Elles ont leurs difficultés et leurs limites qu’il faut mettre en lumière et qu’il faut considérer parce
que seul le courage de la vérité, avec amour, est une source de réelle croissance.
Je voudrais souligner quelques-unes d’entre elles, qui ont été proposées comme sujet de
discussion aux réunions régionales :
− l’âge avancé des laïcs dominicains ;
− la difficulté de se déplacer et, en conséquence, l’isolement des fraternités ;
− l’aspect dévot des réunions ;
− la quasi totale absence de la dimension missionnaire ;
− le manque de prise de conscience de notre identité vocationnelle ;
− le rôle de l’Assistant religieux mal compris ;
− le manque d’autonomie des responsables de fraternité ;
− la baisse de vocations pour nos fraternités ;
− le peu de communication entre fraternités ;
− une formation inadéquate ;
− la faible connaissance de la Règle.
Se concentrer sur les problèmes et les difficultés ne veut pas dire que nous ayons une
vision pessimiste de la situation des fraternités ; montrer le côté sombre de la réalité amène
à mieux discerner et évaluer la lumière que nous devons laisser briller sur ces réalités pour
accomplir le projet de Dieu sur nous. En toute situation, qu’elle soit profitable ou limitative,
Dieu nous atteint, nous sauve et sauve les autres à travers nous, si nous Le laissons agir.
Afin que tout cela devienne une réalité effective, il est nécessaire :
− de vivre une conversion personnelle permanente, en étant conscient que nous
devons recevoir la miséricorde et le salut avant de les prêcher à nos frères et sœurs ;
− d’écouter et d’étudier la parole et l’enseignement de l’Eglise, pour connaître l’Ordre
auquel nous appartenons et les statuts des Fraternités laïques dominicaines ;
− d’encourager le sens de l’identité et de l’appartenance, en assistant aux réunions
des fraternités et de la Famille Dominicaine et en participant aux projets communs
avec les autres branches de la Famille Dominicaine ;
− d’encourager la communion fraternelle dans la fraternité et entre les fraternités ;
− de connaître et de discerner la réalité dans laquelle nous vivons pour que notre
travail soit plus incisif.
Le Christ est l’origine et le but de notre apostolat, donc nous devons Lui accorder la
priorité dans nos vies et dans nos choix, en étant conscients que nous appartenons
d’abord au Christ et à l’Eglise, puis à l’Ordre et à la fraternité.
Rejoindre une fraternité est le fruit d’un appel vocationnel à vivre de façon responsable et
dans un esprit de service. La communauté est le centre de notre vocation chrétienne
dominicaine : une relation constante avec Dieu et, en Lui, avec nos frères et sœurs, est le
fondement de notre vie dominicaine et de notre apostolat ».