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ACTIVITÉS DE LA SIDI
ET DE SES PARTENAIRES

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT ET L'INVESTISSEMENT


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Sommaire Message du Président


Une activité de financement Chers amis,
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et d’accompagnement solidaires Une fois de plus, au cours de cette année 2006, la « chaîne mation des pays riches. Mais dans chacun de ces pays une

Conception et réalisation : SIDI - Poussières d’Étoiles - Courtabœuf (91) 01 60 92 42 72


Le financement solidaire en 2006 de solidarité pour le financement » a progressé, lentement population pauvre et nombreuse, souvent rurale et éloi-
L’accompagnement solidaire en 2006 mais sûrement ! Ensemble, grâce à vous, avec nos parte- gnée des centres industriels, reste à l'écart de la prospé-
naires du Sud et de l’Est, des services financiers adaptés rité. Le conflit Nord-Sud est également interne à chaque
aux besoins des exclus ont été développés et renforcés pays…
Une activité centrée autour d’axes dans une trentaine de pays. La route de la solidarité est Comment réorganiser les mécanismes de redistribution
de développement 7 longue mais passionnante car le monde bouge, le monde pour «réconcilier économie et société, production et re-
ACTIVITÉS DE LA SIDI évolue. Nous parlions toujours du Nord et du Sud, des distribution, compétitivité et solidarité» ?
• Un choix fondateur : Favoriser l’accès aux services financiers dans les zones rurales et en crise ET DE SES PARTENAIRES

pays riches et des pays pauvres. Mais la mondialisation L’équipe SIDI est préoccupée d’innover sans cesse pour
- Répondre aux besoins de financement d’une organisation rurale
- Accompagner les IMF dans les zones en crise
de l'économie rend progressivement caduque cette dis- chercher des solutions qui permettent d’aller au-delà de la
- Valoriser les produits locaux SOLIDARITÉ INTERNATIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT ET L'INVESTISSEMENT
tinction. « Un seul monde» est en voie de gestation. Le microfinance « pure et dure ». Tout en poursuivant la mise
- Travailler avec les organisations de producteurs pour augmenter l’offre de crédits aux agriculteurs Nord s'étend vers le Sud ! Le Sud s’étend vers le Nord ! en œuvre des priorités géographiques et thématiques en-
- Accompagner le développement des initiatives des SFP (élaboration de plans de développement) Certains pays d’Asie, d’Amérique Latine, d’Europe de l’Est, gagées au cours du plan 2006/2008, différents enjeux
- Promouvoir la méthodologie des MUSO et des outils qui lui sont liés d’Afrique et du Moyen-Orient, sont en train de rejoindre sont déjà identifiés pour le prochain plan 2009/2011. La
• Accompagner la gouvernance des institutions de microfinance le « club » des pays « émergents » voire « dits dévelop- réflexion s’engage avec le CCFD qui a élaboré les grands
• Renforcer les leviers de financement solidaire au Sud : les fonds de refinancement pés ». Mais dans le même temps, le tiers-monde, le axes de son nouveau rapport d’orientation pour les pro-
« quart-monde » pénètrent toutes les sociétés industria- chaines années.
• Enraciner la viabilité sociale de notre investissement
lisées du monde entier. Comment faire que la microfinance ne devienne pas un
La croissance mondiale s'accompagne d'une certaine objectif en soi ? Comment ne pas l’amputer de son mes-
La chaîne de solidarité pour le financement : forme de redistribution des richesses entre les nations mais sage de solidarité ? Comment faire en sorte qu’elle ne soit
13 elle conduit aussi à une dissociation croissante entre l'éco- pas un nouveau « business » ? La microfinance permet à
des alliances du Nord au Sud
nomique et le social. Comment comprendre et laisser ad- un grand nombre de personnes à faibles ressources de se
Une dynamique de solidarité mettre cette contradiction qui s'impose tant au Nord qu’au projeter dans l’avenir et elle apparaît comme un utile le-
Les alliances du Nord Sud et à l’Est : l'économie se porte mieux et la société vier de développement, mais elle ne suffit pas. Seule elle
souffre toujours autant. Comment réconcilier économie n’est pas la panacée capable de mettre un terme à la pau-
Etats financiers et portefeuille de la SIDI 16 et société ? Comment réorganiser les systèmes de redis- vreté et aux inégalités même si elle a permis le renforce-
Carnet d’adresses tribution des richesses? ment d’une prise de conscience qu’il faut compter sur ses
Pour la SIDI, la « chaîne de solidarité pour le financement » propres forces pour développer ses activités économiques
est le fondement de son action : développer l’épargne de plutôt que d’attendre des appuis extérieurs éphémères.
partage, promouvoir l’actionnariat responsable afin de De nombreux défis doivent être pris en compte : Christian SCHMITZ
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT ET L'INVESTISSEMENT réaliser des « investissements patients» au profit des plus  passer du microcrédit sans solidarité, sans partage de Président du Directoire. Paris, 29 mai 2007
pauvres et qui laissent le temps à l’action locale de s’épa- risque à une microfinance solidaire qui poursuit l’élargis-
12, rue Guy-de-la-Brosse / 75005 Paris • Tél. : 33(0) 1 40 46 70 00 • Fax : 33(0) 1 46 34 81 18 • site : www.sidi.fr
nouir et de se consolider. sement de son champ d’intervention. Une microfinance
ACAD : Arab Center for Agricultural Development (Palestine) CONSOLIDAR : Cooperativa Corfas de Crédito Solidario : GMF : Global Microfinance Facility OMIPA : Oruchinga Microfinance Promotion Agency
ACP : Asie/Caraïbes/Pacifique Coopérative de crédit solidaire (Colombie) GRET : Groupe de Recherches et d’Echanges Technologiques (Ouganda) C’est grâce à l’action des réseaux militants du CCFD, des qui construit des alliances pour assurer également des ser-
ADI-Kivu : Association pour le Développement intégré au Kivu COODEFI : Coopérative Financière et de Développement (France) OP : Organisation de producteurs bénévoles, des actionnaires institutionnels et individuels, vices non financiers aux bénéficiaires de prêts : alphabé-
(RD Congo) Economique HIVOS : Humanist Institute for Development Cooperation (Pays PARMEC : Projet d’Appui à la Réglementation des Mutuelles
AFD : Agence Française de Développement (France) CORDAID : Catholic Organisation for Relief and Development Bas) d’Epargne et de Crédit des membres d’ESD – Epargne Solidarité Développe- tisation, formation à la gestion d’une PME,
AKIBA : Banque Commerciale Akiba (Tanzanie) (Pays-Bas) ment –, des correspondants SIDI/CCFD, de toutes les al- microassurance, etc.
 améliorer les modalités des services offerts : des finan-
IMF : Institution de microfinance PROFUND : Fondo de Inversiones incorporado en Panamá :
AL AMANA : « respect du dépôt » (Maroc) CREC : Caisse Régionale d’Epargne-Crédit (Sénégal)
Glossaire

IMOFOR : Institut Mobil de Formation (Haïti) Fonds d’Investissement (Panama)


ALTERFIN : Coopérative financière (Belgique) CRG : Crédit Rural de Guinée (Guinée) IRAM : Institut de Recherche et d’Applications des Méthodes PREFED : Programme Régional de Formation et d’Echanges
liances tissées en Europe et ailleurs et de chacun d’entre
AMSSF : Association Marocaine Solidarité Sans Frontière CRSM : Caja Rural San Martín (Pérou) de développement (France) pour le Développement (Rwanda) vous que cette chaîne de solidarité pour l’accès aux fi- cements plus longs, des modalités d’octroi qui permettent
(Maroc) DGRV : Deutscher Genossenschafts- und INDES : Inversiones para el Desarrollo : Investissement pour le RIM : Reseau Interdiocésain de Microfinance (Rwanda)
nancements se consolide avec : de financer les investissements (l’équipement rural, l’amé-
 la volonté de partager les risques, de partager les revenus,
AMRET : ex-EMT «Ennatien Moulethan Tchonnebat » Raiffeisenverband.(Union Internationale Raiffeisen / Allemagne) Développement (Chili) SAINDESUR : Inversiones para el desarrollo (Uruguay)
(Cambodge) EACD : Association Egyptienne pour le Développement Global JAPPOO : « Solidarité » en wolof (Sénégal) SEFEA : Société Européenne pour la Finance Ethique et lioration de l’habitat, l’accès aux énergies renouvelables,
ANDEFAR : Association pour le Développement Economique (Egypte) JEMENI: Union des Caisses Mutuelles d’Epargne et de Crédit Alternative de partager les savoir-faire, etc.…), une approche adaptée aux jeunes sans em-
 la volonté de pérenniser l’outil d’offre de services
Régional (Mali) EDAPROSPO : Equipo de Aseroramiento a Actividades (Mali) SFP : Structure de financement de proximité
ANED : Asociacion nacional Ecumenica de desarrollo (Bolivie) Productivas de Sectores Populares : (Equipe de Conseils aux ploi,… Je vous laisse parcourir ce
 mieux « servir » les zones rurales mal desservies, en
KNFP : Conseil National pour le Financement Populaire (Haïti) SILAC/TSIRY : Société Industrielle et Agricole du Lac
AOPP : Association des Organisations Professionnelles activités productives populaires (Pérou)) KRK : Kreditimi Rural I Kosoves LLC (Kosovo) Alaotra/Fédération TSIRY (confiance) des groupements de
Paysannes (Mali) ESD : Association Epargne Solidarité Développement (France) financiers et que celui-ci coûte le moins cher possible au rapport d’activité de l’année
KOKARI : Coopérative de services d’intermédiation en crédit producteurs (Madagascar)
ASIENA : Association Inter-Institut « Ensemble et Avec » ETIMOS : Institution de second niveau de refinancement client final, adaptant les produits, en mettant en place des méca- 2006 qui vous fera découvrir
 la volonté de «positionner» la finance solidaire dans les
rural (Niger) SIPEM : Société d’Investissement pour la Promotion de
(Burkina Faso) (Italie)
ASPRODEB : Association Sénégalaise pour la Promotion du FAPECAFES : Federación Regional de Asociaciones de
LA-CIF : Latin American Challenge Investment Fund (Amérique l’Entreprise à Madagascar (Madagascar) nismes de garantie (contre les risques naturels, contre les quelques facettes des activi-
du Sud) SMF EA Ltd : Stromme Microfinance East African Limited
Développement à la Base (Sénégal) Pequenos Cafetaleros Ecologicos del Sur : Fédération Régionale
LAO FARMERS PRODUCTS : Société coopérative de (Ouganda) : fonds de refinancement pour l’Afrique de l’Est grands lieux de débats sur les enjeux du développement, risques politiques, …), en remettant l’exploitation fami- tés menées par la SIDI et ses
BANCOSOL : Banco Solidario (Bolivie) d’Associations de Petits Caféiers Ecologiques du Sud
comme au forum social mondial de Nairobi en janvier 2007, liale rurale au cœur des préoccupations. partenaires. Nous avons es-
 développer les mécanismes de financement qui per-
BANCA ETICA : Banque éthique (Italie) (Equateur) transformation et commercialisation des produits agricoles et TAANADI : Coopératives de services financiers (Niger)
forestiers (Laos) TEMBEKA : Social investment Company Limited : Institution
BMS : Banque Malienne de Solidarité (Mali) FENACOOP : Federación Nacional de Cooperativas
LIDE : Ligue pour le Développement (Nord-Kivu) sociale d’investissement (Afrique du Sud)
pour ne pas exonérer les États de leurs responsabilités en sayé de « Cheminer ensem-
BNPP : Banque Nationale de Paris Paribas (France) Agropecuarias y agroindustriales : Fédération Nationale de
CAC La Florida (Pérou) : Cooperativa Agraria Cafetalera La Coopératives agricoles (Nicaragua) MAF: Microfinance Alliance Fund (Asie) TIMPAC : Tous impliqués dans la mobilisation des ressources matière d’éducation, de santé ou d’infrastructures. mettent de protéger les bénéficiaires finaux des risques de ble » en veillant à la
MAE : Ministère des Affaires Etrangères (France) locales et la promotion des actions communautaires (Togo)
Florida (Pérou) FC : Fonds Coopératif (Laos) Le décollage économique d'une partie des pays du Sud ne perte de change des monnaies locales. pertinence sociale (processus
 mettre en place une synergie avec les dynamiques
CCFD : Comité Catholique contre la Faim et pour le FEBEA : Fédération Européenne de Finances et Banques MAIN : Microfinance African Institution Network (réseau TITEM : Tahiry Iombonan'ny Tantsaha Eto Madagasikara :
Développement (France) Ethiques et Alternatives (Belgique) africain de microfinance) (Ethiopie) Epargne-Crédit pour les Paysans (Madagascar) se fait pas sans fracture. Il remet souvent en cause les an- de transformation sociale,
CCRD : Caisse de Crédit Rural pour le Développement (RD FEFISOL : Fonds Européen de Financement Solidaire MEC PROPEM : Mutuelle d'Epargne et de Crédit pour la UCMECS : Union des Caisses Mutuelles d’Epargne et de ciennes structures socio-économiques. A l'intérieur de ces nées de la responsabilité sociale des entreprises, des pérennité) de nos actions.
Congo) FID : Fonds d’Incitation au Développement (France) Promotion de la Pêche à Mbour (Sénégal) Crédit dans la région des Savannes (Togo)
pays, une riche bourgeoisie entreprenante et une classe banques classiques.
 Renforcer les liens entre la finance solidaire, le com-
CEP : Capital Aid fund for Employment of the Poor (Vietnam) FINANSOL : Association de Finances et Solidarité/SIDI MCCH : Maquita Cushuncic Comercializando Hermanos UE : Union Européenne
CERUDEB : Centenary Rural Development Bank (Ouganda) FONDEFER : Fondo de Fomento Economico Rural (Nicaragua) (Equateur) UGPM : Union des Groupements Paysans de Meckhé moyenne nouvelle y sont en voie de constitution et des Christian Schmitz
COD-EMH : Coordination des Opérations de Développement - FONHSUD : Fonds Haïtien d’appui au développement du Sud MICROFUND : Institution mutualiste de droit togolais (Togo) (Sénégal)
Eglise Méthodiste (Haïti) (Haïti) MISEREOR : Aktion Gegen Hunger Und Krankheit In Der Welt UN SOL MON : Fundatio Un Sol Mon (Espagne) : Fondation millions d'êtres humains accèdent à la société de consom- merce équitable et la consommation responsable. Président du Directoire
CONFIANZA : Entidad de Desarrollo para la pequeña y micro FOROLAC FR : Foro Latinoamericano y del Caribe de Finanzas (Allemagne) pour un seul Monde
empresa : Entité de Développement pour la Petite et Rurales MUSO : Mutuelle de Solidarité WAGES: Women Association for both Gain Economic and
Microentreprise (Pérou) FPFD : Fédération des Paysans du Fouta Djalon (Guinée) NIAKO : Union de caisses d’épargne crédit à Kayes (Mali) Social (Togo) ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 3
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 l’instrument d’intervention privilégié de la

une activité d’accompagnement


à l’heure actuelle (renforcement en Moldavie ou des fonds de refinancement (6), comme
SIDI. Lorsque la réglementation ou les sta- et au Kosovo, désengagement de la Pologne). TEMBEKA, EAFUND, LACIF, MAF, BMS, PRO-
tuts du partenaire s’y prêtent, la SIDI pro- Le Sénégal, le Mali et le Togo sont les pays FUND)
cède à des conversions de prêts en qui concentrent le plus de partenaires.
participations. Ainsi, les prêts à AL AMANA, Le montant moyen d’un investissement SIDI  Les nouveaux engagements
financiers de 2006 sont entièrement
et de financement solidaires ANED, EA FUND et MICROINVEST sont sus-
ceptibles d’être convertis en capital d’ici fin
est de 115.000 euros, avec un maximum de
475.000 euros (CERUDEB, en Ouganda). dédiés au monde rural
2008.
 Des engagements financiers au La SIDI s’est engagée avec 9 nouveaux par-
Créée il y a plus de 2O ans par le son plan stratégique 2003-2005, elle a 2005) : 3,8 millions d’euros pour le porte-  La création d’effets de leviers par profit de partenariats diversifiés tenaires au cours de l’année 2006 : MOG-
CCFD, la SIDI est une institution de choisi de travailler délibérément sur les feuille de prêts (plusieurs prêts en attente les fonds de refinancement TEDO au Burkina Faso, CREC au Sénégal,
solidarité internationale. Elle contri- questions de l’accès au financement dans le d’être convertis en capital), 2,6 millions 57 institutions sont financées et partenaires UCMECS au Togo, CREDIFLORIDA au Pérou,
bue à consolider financièrement et monde rural. La question de l’accès est abor- d’euros pour les prises de participation et En 2006, la SIDI intervient comme actionnaire de la SIDI au cours de l’année 2006. Sur ces FONDEFER au Nicaragua, ANED en Bolivie,
techniquement des structures de fi- dée à la fois au niveau de l’augmentation 0,2 millions d’euros en garantie (cf.figure 1). dans cinq fonds de refinancement régionaux, 57 financements, trois ont été remboursés LAO FARMERS PRODUCTS au Laos, EACD
nancement de proximité, en Afrique, des partenariats en milieu rural et sous l’an- La SIDI intervient dans 28 pays dont quatre dont un nouveau (EAFUND, basé en Ou- en totalité au 31 décembre 2006 (AOPP au en Egypte, EAFUND, basé en Ouganda pour
en Asie, en Amérique Latine et en gle des modalités associées à ces différentes nouveaux en 2006 : Nicaragua, Burkina ganda et dédié au refinancement d’IMF en Mali, PROFUND en Amérique Latine, TISE en le refinancement des institutions œuvrant
Europe de l’Est. La SIDI soutient des formes d’investissement (augmentation de Faso, Bolivie et Egypte, et dans cinq outils Afrique de l’Est) : LACIF en Amérique Latine, Pologne). Un prêt en Haïti a été passé en en milieu rural, en priorité. Ces neuf institu-
acteurs locaux capables de fonction- la durée des prêts, réflexion sur les taux d’in- multilatéraux dont un nouveau (East African MAF en Asie, SEFEA en Europe de l’Est, PRO- perte. tions consacrent toute leur activité en mi-
ner de façon autonome et d’appor- térêts, prêts participatifs…) afin de les FUND) dédié au financement en Afrique de FUND qui a clôturé ses activités en 2006, à la La SIDI a fait le choix de s’adapter à la di- lieu rural.
adapter aux besoins des institutions œu- l’Est. fin de sa durée de vie statutaire. versité des situations rencontrées dans les
 Des outils financiers avec
ter des produits et services
vrant en milieu rural et par conséquent, à Au 31 Décembre 2006, le portefeuille est institutions de microfinance œuvrant en mi-
 Près de la moitié du portefeuille
financiers durables à une population
défavorisée, n’ayant pas accès au ceux de leurs clients. constitué à hauteur de 57% de prêts, contre lieu rural : des modalités adaptées et solidaires
secteur bancaire classique. En 2006, l’engagement de la SIDI en faveur 40% pour les prises de participation, et 3% SIDI est investi en Afrique  Ainsi, la moitié (28) sont des institutions fi-
de la finance solidaire se caractérise par : pour les garanties. Les prêts représentent nancières qui disposent d’un statut « clas- L’équipe SIDI a poursuivi sa réflexion sur
une part plus importante que les prises de L’Afrique maintient une place importante sique » de type société anonyme (CRG, l’adaptation de ses outils financiers soli-
Le financement participation, du fait d’une part croissante dans le portefeuille de la SIDI, une tendance SIPEM, CCRD, AMRET, HATTHA KAKSE- daires. En effet, et notamment en milieu
 Un portefeuille à hauteur des investissements en Afrique de l’Ouest, amorcée dès 2003 (52% pour l’Afrique et le KAR,...) ou banques commerciales (CERU- rural, l’absence de garantie, la faible renta-
solidaire en 2006 de 6,6 millions d’euros dans 28 pays. une zone où la réglementation favorise les Bassin Méditerranéen, cf. figure 1). Cette ré- DEB, AKIBA, BMS, BANCO SOLIDARIO..) ou bilité des investissements, les aléas de la
structures de type mutualiste ou associatif, partition géographique est quasi-identique à associations/ONG (TIMPAC, WAGES, production, obligent à repenser nos moda-
A partir d’un socle de base constitué par les L’engagement financier de la SIDI au 31 dé- et d’autre part par l’engagement en milieu celle de 2005, hormis pour Haïti qui est passé MCCH… ). lités d’intervention financière. La durée des
prises de participation, la SIDI allie les trois cembre 2006 auprès des partenaires du Sud rural, zone dans laquelle on trouve rarement de 4% à 1% du portefeuille (difficultés poli-  L’autre moitié se compose d’institutions à engagements financiers a été augmentée et
outils classiques d’investissement : prêts, et de l’Est atteint 6,6 millions d’euros (soit des structures de type société anonyme. Tou- tiques depuis trois ans), et pour l’Europe de profils variés telles que des organisations de se situe à cinq ans en moyenne. Cette durée
prises de participation et garanties. Depuis une progression de 25% par rapport à fin tefois, la prise de participation demeure  l’Est qui représentait 4% en 2005 contre 8% producteurs (8), des Unions de caisses (6), permet notamment de contribuer au finan- 

La SIDI, c’est : tutions du Sud, un partage de sa- Figure 2 : charges encourues en 2006 pour
1) une société anonyme au capital voir-faire. Figure n° 1 : Répartition géographique du portefeuille en 2006 : Nos ressources proviennent de la chaîne de solidarité pour le financement
l’accompagnement de nos partenaires
de 9 millions d’euros, créée en 5) Une institution qui s’engage en
Total en 2006 Total en 2005
1983 par le CCFD aux côtés d’au- partenariat avec des structures de Europe de l’Est 8% Caraïbes 1% Au Nord, des actionnaires publics et privés (institutionnels et individuels) et des épar-
K€ K€
tres actionnaires, qui partagent financement de proximité, sur le gnants qui partagent le revenu de leur épargne, mettent des ressources à la disposition
Bassin méditerranéen 8% Afrique 744 515
ses valeurs. long terme. de la SIDI.
Bassin Méditerranéen 56 91
2) un acteur de la finance soli- 6) Une équipe de salariés (seize Au Sud, ces ressources sont utilisées par des partenaires : des structures de finance-
daire qui s’adresse prioritairement personnes dont huit responsables Asie 11% ment de proximité et des organisations de producteurs, qui sont engagées dans l’offre Europe centrale 27 45
Afrique 46% Asie 128 181
à des personnes exclues et margi- géographiques, un chargé de via- de services financiers aux populations défavorisées.
nalisées sur le plan économique et bilité sociale, une responsable des Amérique Latine 113 81
social. partenariats institutionnels) et des Haïti 120 128
3) une organisation qui articule sa consultants bénévoles spécialisés FID Revenus Appui transversal 187 180
Capital du FCP et du CCFD
mission d’accompagnement tech- dans : TOTAL 1 375 1 222
Amérique latine 26% 9 millions d’euros 1 million d’euros/an
nique avec une mission de finan- - les questions financières (ingé-
cement, se distinguant ainsi des nierie, prise de participation, prêt,
autres investisseurs sociaux. garantie) Mobilisation de fonds
Fonds de refinancement Fonds d’assistance auprès des alliances
4) Une chaîne de solidarité pour - l’accompagnement de proxi- technique
le financement. mité (participation aux conseils
La démarche de la SIDI s’ancre d’administration, appui pour l’éla-
dans une chaîne humaine active boration de nouveaux produits, de
et engagée dans un partage nord- plans d’affaires, de systèmes d’in-
sud : un partage des revenus de formation etc…)
l’épargne solidaire au Nord, un - la mise en réseau et les SFP OP SFP SFP OP SFP
partage des risques avec les insti- échanges de savoir-faire.

4 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 5
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 cement d’équipements (prêts pour l’équi-

Une activité
institutions : recherche d’effets de levier Les dépenses engagées en 2006 pour l’ac-
pement rural mis en place par JEMENI au auprès des alliances locales et internatio- compagnement et l’assistance technique
Mali, par HATTHA KAKSEKAR au Cam- nales, mesure de la viabilité sociale, mise en des partenaires (en incluant le fonctionne-
bodge, prêts au logement avec JEMENI et réseaux, capitalisation d’expériences… ment SIDI) s’élèvent à 1,4 millions d’euros,
NIAKO au Mali, prêt participatif long terme soit 12% de plus qu’en 2005. En 2006,
pour l’équipement solaire villageois avec la
CREC au Sénégal…) ou de travailler dans
En 2006, les activités de la SIDI ont néces-
sité 2 millions d’euros, pour le fonctionne-
l’Afrique a bénéficié de 62% des ressources
d’accompagnement de la SIDI, cf. figure 2 centrée autour d’axes de développement
les zones en crise (Palestine, Liban…). ment et l’accompagnement de nos en raison principalement de la priorité don-
partenaires. Ces ressources proviennent née à ce continent dans la planification stra-
des : tégique 2006-2008 qui a conduit à
L’accompagnement  revenus partagés des placements soli- rechercher et obtenir un cofinancement au- Un choix fondateur : Financement de Proximité) de plus ou moins
daires et du CCFD (1,1 million d’euro) qui près de l’UE.  grande envergure, soit par des projets de
solidaire en 2006 couvrent 57% de nos charges Favoriser l’accès aux ser- développement, soit encore par des organi-
 partenaires financiers internationaux (0,4 sations de producteurs.
En partenariat avec les institutions locales, la millions d’euros) couvrant 20% de nos vices financiers dans les
SIDI agit pour : charges • Assurer un refinancement direct de la SFP
 élargir l’accès des populations aux oppor-  revenus financiers et du portefeuille (0,5
1 Les revenus du portefeuille de la SIDI qui
comprennent les revenus des prêts, des prises de
participation ainsi que les jetons de présence et
zones rurales et en crise
tunités économiques en milieu rural notam- millions d’euros) qui couvrent 23% des TAANADI au Niger, MEC PROPEM au Séné-
les frais de dossiers s’élèvent à hauteur
ment. charges1 de 291 000 Euros fin 2006. Dans les pays en voie de développement et gal, NIAKO et JEMENI au Mali, EACD en
L’accent est mis en particulier sur les familles plus spécifiquement en Afrique subsaha- Egypte, TIMPAC, MICROFUND et UCMECS
rurales, qui concentrent l’essentiel de la pau- rienne, une majorité de la population reste au Togo, EDAPROSPO au Pérou
vreté économique et monétaire ainsi que sur Figure n°2 : Répartition du portefeuille en montant par type de SFP
très pauvre, particulièrement dans les zones
les petites entreprises agroalimentaires. rurales ou les régions en crise. Dans le cadre Pour une SFP, assurer des services financiers
 Améliorer l’accès des populations à des ser- Union des Caisses 8%
de sa mission de soutien à des institutions en zone rurale est plus coûteux qu’en zone
vices de développement local (commerciali- Institutions financières 24% proposant des services financiers à des po- urbaine. En raison à la fois de la dispersion
sation, logement, énergies renouvelables ...). Organisation producteurs 8% pulations défavorisées, la SIDI accorde une et de l’éloignement des clients et des risques
attention particulière à ces zones. plus élevés liés aux aléas qui touchent les
Ses activités d’accompagnement visent à : activités agricoles. Il faut donc trouver des
 renforcer la gouvernance des institutions :  Répondre aux besoins de finance-
Fonds de
financement 12% Associations ONG 20% mécanismes permettant d’offrir des services
participation aux Conseils d’Administration, ment d’une organisation rurale financiers à un coût acceptable.
suivi des documents financiers, appui-
Coopératives
conseil et formations… Les services financiers dans les zones rurales Le refinancement est un facteur clé de crois-
 contribuer au développement durable des de crédit 12%
sont assurés soit par des SFP (Structures de sance car il permet de satisfaire une 
La Muso Impuyaki appuyée par
Banques commerciales 16% le PREFED au Rwanda

Travailler en partenariat, • répondre à une demande locale : la SIDI n’in- l’autonomisation, dans d’autres une meilleure af-
c’est pour nous… vestit pas auprès d’une institution qui n’en expri- firmation de la souveraineté institutionnelle, dans
merait pas formellement la demande. En effet, d’autres encore ce sera une place mieux recon-
Le métier de la SIDI se compose de différentes fa- c’est à l’institution locale de définir sa trajectoire, nue aux femmes comme acteurs économiques à
cettes : investissement, appui-conseil, assistance la SIDI ne vient qu’en appui à la mise en œuvre de part entière dans des univers de discrimination.
technique, accompagnement d’initiatives de dé- cette définition…
veloppement local, mise en réseau… etc. Au-delà • Une réflexion sur le partenariat lors de l’étape
de cette diversité, le dénominateur commun est • Répondre à des intérêts convergents : d’identification.
bien la relation de partenariat entre la SIDI et les Ce critère porte sur la vision commune des enjeux Au début de la relation avec une institution, un
acteurs du Sud. sur lesquels travailler dans le pays ou la région premier échange et un dialogue s’installent pour
La problématique du partenariat se pose dès considérée. En effet, le quotidien de la vie des par- une prise de connaissance réciproque. Dans cer-
l’étape d’identification. Il est difficile parfois de tenaires de la SIDI (IMF, fédération d’OP, organi- tains cas, une relation financière est entamée
présenter la SIDI. On ne cherche pas un investis- sation locale) est composé de très nombreuses avant une relation de partenariat qui elle se
sement d’abord rentable financièrement, « à pla- décisions à prendre. Pour pouvoir bien accompa- construit au fil du temps. Dans d’autres cas, une
cer l’argent », on cherche plutôt à investir là où il gner ce partenaire, il convient que la vision et les prestation d’appui conseil précède une relation
y aura le plus d’effets positifs sur les populations intérêts soient convergents. de partenariat qui débouche ensuite sur un in-
marginalisées. Expliquer la logique de nos inves- vestissement.
tissements, de notre accompagnement et in fine • S’interroger sur le sens de la relation de parte- Pourtant, bien que cela puisse sembler évident de
notre vision demande du temps. Elle peut alors nariat : au-delà de la performance financière ou nouer des relations de partenariat, en pratique
difficilement être présentée simplement par une sociale, quelles sont les questions que la mise en cela ne va pas toujours de soi. C’est une construc-
plaquette, et encore moins comprise… relation entre la SIDI et ses partenaires permet- tion de tous les jours, avec ses aléas, ses réussites
Pour la SIDI, travailler en partenariat c’est : tent de faire avancer. Dans certains cas ce sera et ses échecs.

Photo SIDI
6 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 7
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 demande de crédits en augmentation plus  Et surtout, il donne l’opportunité d’amor- au Liban, en Palestine et dans la zone des  améliorer les techniques de gestion et de - particulièrement du commerce équitable
rapide que l’épargne des membres ; les cer une relation financière durable entre des Grands Lacs en Afrique de l’Est. management. et du « bio ».
fonds propres de ces institutions ne suffi- institutions locales oeuvrant dans le même La microfinance s’est développée dans ces
sant pas à répondre à cette demande. Sou- pays. pays grâce à des acteurs locaux, convaincus  Valoriser les produits locaux  Travailler avec les organisations de
vent, l’intervention en refinancement de la et soucieux de leur mission. Ces institutions LAO Farmers Products au Laos, AOPP au producteurs pour augmenter l’offre
SIDI s’accompagne de refinancements d’au- • Développer les prêts relais font face à un dilemme permanent : si elles Mali, JAPPOO au Sénégal, SILAC/TSIRY à de crédits aux agriculteurs
tres institutions « alliances » du Nord, ap- HATTA KAKSEKAR (Cambodge), KRK (Ko- n’assument pas leur mission, elles perdent Madagascar, étude pour la mise en place UGPM et CREC au Sénégal, FONDEFER au
portant ainsi un effet de levier significatif1. sovo), MCCH (Equateur), MICROINVEST leur raison d’être, si elles l’assument, elles d’un fonds pour les matières premières en Nicaragua, FAPECAFE et MCCH en Equa-
(Moldavie) prennent un risque important de décapita- Amérique Latine. teur, MOGTEDO au Burkina FASO, CAC LA
• Développer des liens entre les SFP et les lisation par les effets du risque contextuel FLORIDA et CREDIFLORIDA au Pérou, AOPP
banques locales : l’émission de garantie Partant du constat que la durée entre le auxquels elles sont confrontées. Valoriser les produits locaux, c’est permet- au Mali, , MOGTEDO au Burkina Faso
OMIPA en Ouganda (via un prêt CERUDEB), montage de dossiers de financement et la tre aux populations de consommer leurs
Fédération du Fouta Djalon en Guinée (prêt réception des fonds est généralement En Palestine notamment, ces risques sont produits en priorité (substitution aux im- Les organisations de producteurs au Sud
de la BICIGUI), KRK au Kosovo (prêt de longue pour la SFP, la SIDI a accordé en multiples : pas de possibilités d’écoulement portations) et de conserver pour elles la va- jouent un rôle essentiel dans les services
SEFEA avec garantie via « garantie soli- 2006 plusieurs prêts relais. Ces prêts d’une des produits ruraux, grignotage du territoire leur ajoutée de la transformation de non financiers et financiers qu’elles appor-
daire » du Crédit Coopératif), LIDE/CCRD durée maximale d’un an sont accordés à des de la Palestine, impossibilité d’obtenir des produits agricoles et agroalimentaires, tent à leurs membres. Certaines ont décidé
(prêt de COODEFI en RDC). partenaires avec lesquels une relation garanties réelles dans une économie ap- voire même de pouvoir envisager l’expor- de créer leurs propres outils financiers.
étroite –notamment financière- existe déjà, pauvrie et sans horizon économique… tation de ces produits. En 2006, la SIDI a accompagné 7 organisa-
En 2006, la SIDI a mis en place un mécanisme et leur permettent de faire face à un La SIDI, en lien avec UnSolMon en Espagne En 2006, la SIDI a mené une première tions de producteurs pour :
de garantie en faveur de ses partenaires au- manque temporaire de trésorerie. et Banca Etica en Italie, travaille sur la étude de faisabilité pour la valorisation des
près de banques locales, leur permettant ainsi conception et la mise en place d’un système produits locaux au Sénégal (programme  Consolider l’outil financier dont les
d’accéder à des ressources financières proches  Accompagner les IMF dans les zones de garantie de portefeuille qui atténuerait JAPPOO) en lien avec le développement du paysans se sont dotés afin de répon-
mais rares parce que frileuses. Ce type d’in- en crise ce type d’effets. tourisme dans la région côtière. dre à leurs besoins de financement
tervention a bénéficié à quatre institutions en ACAD, ASALA et CD HOUSING (Palestine), A l’Est du Congo, les suites des conflits des Avec l’appui de la Fondation Ford, de Cor-
2006. Il constitue un outil d’intervention im- CCRD (Nord Kivu, RDC), ADI/KIVU (Sud dix dernières années continuent de peser daid et d’UnsolMon, la SIDI a débuté une Ainsi, en 2006, la SIDI a noué un partena-
portant pour la SIDI car : Kivu, RDC), PREFED (Rwanda), NAJDEH sur des zones dont les infrastructures ne importante étude pour la création d’un riat avec FONDEFER, l’instrument financier
 il permet un engagement des banques lo- (Liban), FONHSUD, KNFP, COD/EMH (Haïti). sont plus entretenues depuis des dizaines fonds pour les matières premières agricoles de la FENACOOP (une coopérative nationale
cales dans le refinancement des services fi- d’années. en Amérique Latine. Ce fonds régional au- qui regroupe 70 associations membres au 1 Par exemple, les quatre
nanciers locaux, La SIDI reconnaît depuis de nombreuses an- La SIDI est intervenue pour aider à la créa- rait pour objectif d’appuyer les organisa- Nicaragua) avec l’octroi d’un prêt long terme
 il supprime le risque de change pour l’ins-
partenaires togolais de la
nées l’implication des acteurs locaux qui tion de produits financiers adaptés à ces tions de producteurs des pays andins dans et la mise en place d’un outil d’informations
contextes et au milieu rural, et pour 
SIDI ont aussi été
titution locale et la SIDI, œuvrent dans un quotidien difficile, en Haïti, l’accès aux marchés internationaux régulières. refinancés par ALTERFIN.

Préparation de pâtes
de fruits au Laos,
avec Lao Farmers Products Un programme UE/ACP en appui au travail de la SIDI

Afin de trouver un complément de ressources pour son travail auprès des institutions
intervenant en milieu rural et dans les zones en crise, la SIDI a sollicité le soutien du
programme cadre UE/ACP sur la microfinance. Ce programme porté par l’Union
Européenne pour les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) vise à faciliter l’accès
des populations défavorisées à des produits et services financiers adaptés à leurs
besoins. La SIDI a répondu à cet appel d’offres en partenariat avec la société
coopérative belge ALTERFIN et le réseau africain MAIN. Une démarche qui s’inscrit dans
la stratégie d’alliances adoptée depuis plusieurs années par la SIDI. Le montant du

Photo SIDI
projet d’une durée de 2,5 ans (mai 06-nov 08) s’élève à 990.000 euros dont 80%
financés par le programme UE/ACP.
L’équipe de Taanadi au Niger
Ce projet s’articule autour de deux objectifs :
• le développement des services de microfinance dans les zones peu desservies,
• le renforcement de la transparence dans le secteur de la microfinance

Le projet bénéficie directement à 14 institutions partenaires de la SIDI ou d’ALTERFIN


(sous forme d’assistance technique ou de fourniture de moyens matériels). Toutes
localisées en zone rurale ou dans une zone en crise, mais il touche un nombre nettement
plus important d’organisations, si l’on tient compte des actions de formation organisées
par le MAIN en Afrique ou par le KNFP en Haïti ainsi que les activités organisées pour
les mutuelles de solidarité.
Photo SIDI

8 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 9
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  Financer les initiatives économiques potentielle, afin de mieux adapter ses pro- mettre en place des approches innovantes Accompagner la Renforcer les leviers
et techniques que les organisations duits et orienter ses investissements. Afin de et adaptées, comme les Mutuelles de Soli-
ont développées au service de leurs bâtir un projet d’avenir, des SFP -expéri- darité3. gouvernance des de financement solidaire
adhérents. mentées comme débutantes- souhaitent Outre un appui régulier aux partenaires qui
réaliser un plan de développement sur plu- ont développé des MUSO, la SIDI a, en col- institutions de au Sud : les fonds
La SIDI a ainsi octroyé un prêt à la coopéra- sieurs années2. laboration avec ces institutions, revu le Sys- tions d’appui à la gouvernance. Elle joue un
tive de producteurs MOGTEDO au Burkina La SIDI intervient dans l’appui à la réalisa- tème d’information et de Gestion conçu microfinance rôle dans la construction d’un conseil qui de refinancement
Faso, qui regroupe 370 producteurs de riz tion de plans de développement, la mise au pour le suivi des MUSO. soit réellement acteur, c’est-à-dire capable
et de maraîchage pour le financement des point des tableaux de bord, et l’organisation CREDIT RURAL de GUINEE (Guinée), HAT- de prendre des décisions « éclairées » pour TEMBEKA (Afrique du Sud), BMS (Mali), EA-
intrants et l’a aidé à informatiser la gestion et le suivi des « chantiers » à mettre en oeu- THA KAKSEKAR et AMRET (Cambodge), orienter l’avenir de l’institution (cf. encart FUND (fonds pour l’Afrique de l’Est), MAF
de son portefeuille. vre. En 2006, elle a participé à l’atelier de FONDS COOPERATIF (Laos), CONFIANZA p.12, l’accompagnement du conseil d’ad- (fonds pour l’Asie du Sud-Est), LACIF (fonds
définition de la stratégie 2007-2011 d’Al (Pérou), KOKARI (Niger), AL AMANA ministration du Crédit Rural de Guinée). pour l’Amérique Latine), SEFEA (fonds pour
Amana au Maroc. Des travaux similaires sont (Maroc), CERUDEB (Ouganda), AKIBA (Tan- l’Europe)
 Accompagner le développement des en cours dans la région des Grands Lacs. 2 Le plan de développement va permettre zanie), MICROINVEST (Moldavie), SIPEM
initiatives des SFP En 2006, après quatre ans de fonctionne- d’établir une carte d’orientation pour (Madagascar), BANQUE MALIENNE DE SO- De plus en plus d’institutions publiques et L’objectif de la SIDI est d’initier dès que pos-
OMIPA en Ouganda, UCMECS et TIMPAC ment opérationnel, avec l’appui de la SIDI, le l’organisation, de fixer les priorités et LIDARITE (Mali) privées s’intéressent au secteur de la mi- sible une relation financière par une prise
au Togo, JEMENI au Mali, SIPEM et TITEM à Fonds coopératif du Laos a travaillé sur un d’allouer des ressources. A partir de ce crofinance considéré comme porteur de de participation, de faire un bout de chemin
travail, l’institution déterminera les
Madagascar, AKIBA en Tanzanie, Fonds Coo- plan stratégique 2007-2010 , qui a mobi- chantiers prioritaires à mettre en oeuvre La participation au capital d’une SFP consti- croissance et de développement. La plu- avec l’institution partenaire et ensuite de re-
pératif au Laos, RIM au Rwanda, COOCEC lisé toute l’équipe et a permis de réaffirmer (élaboration de nouveaux produits, tue le mode d’investissement privilégié de part des acteurs insistent sur la pérennité chercher d’autres institutions financières po-
en RDC, FENACOOP/FONDEFER au Nicara- le positionnement autour de l’approche amélioration de l’organisation, recherche la SIDI car il est l’expression d’une forme de financière alors que la SIDI, aux côtés tentielles pouvant prendre le relais. Dans
gua, PAIDEK en RDC coopérative et le financement des petites de financements), des tableaux de bords solidarité poussée : engagement sur un long d’autres partenaires, met en avant égale- cette recherche, la SIDI est particulièrement
seront mis au point pour le suivi des
entreprises. activités. terme (10 ans en moyenne), sans rechercher ment la performance sociale. L’enjeu pour attentive aux fonds de refinancement ré-
Le défi pour le financement du monde rural et un rendement financier immédiat. un investisseur comme la SIDI, aux côtés gionaux locaux. En effet, ces fonds en effet
urbain est de savoir s’adapter à la diversité des  Promouvoir la méthodologie des 3 Ce système d’épargne/crédit repose sur Une partie importante du temps (et de d’autres organisations du Nord (comme présentent les avantages suivants :
situations, en intégrant la demande non seu- MUSO et des outils qui lui sont liés trois caisses différenciées par couleur : l’énergie !) de l’équipe SIDI est consacrée à ALTERFIN, CORDAID, GRET, IRAM, Fonda-
 la plupart sont localisés dans les pays du
une caisse verte qui recueille les
lement du point de vue de l’activité écono- TITEM (Madagascar), ASIENA (Burkina cotisations des membres de la MUSO, la préparation et à la participation aux tion STROMME…) et des nombreux in-
mique de l’emprunteur mais également des FASO), UGPM (Sénégal), FONHSUD (Haïti), utilisées pour l’octroi de crédits, une conseils d’administration, aux différents co- vestisseurs locaux est d’accompagner les Sud ou de l’Est, ce qui leur confère une très
autres membres de la famille. Une réponse LIDE/CCRD (Congo), AOPP (Mali), PREFED caisse rouge, alimentée par les cotisations mités techniques (audit, surveillance, ges- SFP dans cette nouvelle dynamique, en in- bonne connaissance du contexte local et
adaptée aux besoins des clients est sans (Rwanda). non récupérables afin de faire face aux tion d’actifs, etc.) et aux assemblées novant, en faisant un travail sur la réduc- des enjeux locaux,
 ils couplent généralement une mission
dépenses de santé… et enfin une
conteste un facteur de pérennité pour une SFP. troisième, bleue qui reçoit des fonds générales. Au delà de sa participation au tion des coûts des services tout en veillant
TIMPAC a bénéficié d’une étude prospective Le contexte particulier du monde rural et des conseil d’administration, la SIDI peut orga- au maintien de la mission sociale de l’ins- d’appui technique avec une mission de fi-

mobilisés auprès de partenaires extérieurs
sur les attentes de sa clientèle actuelle et zones d’instabilités politiques nécessite de (institutions de microfinance, ONG…). niser des ateliers de réflexion et des forma- titution. nancement des SFP,

Le travail de la CCRD ayant provoqué 2,5 millions de morts dans riers à 10% par mois), pour le refinancement 13 473 membres dont 8864 femmes
dans une zone en crise en RD Congo le pays entre 1996 et 2000 et ayant en- pour les activités génératrices des revenus : • refinance 209 Muso avec un encours de
traîné un effondrement de l’économie du • crédit leasing (location-vente de matériel prêt de 55.000 USD fin décembre 2006.
La CCRD est née de l’institutionnalisation pays. pour une durée de 9 à 15 mois). En décembre 2006, les cotisations pour les
en 2004 des activités de promotion et de activités économiques accumulées dans les
refinancement des MUSO de l’ONG LIDE, La CCRD finance sa croissance avec l’appui Par ailleurs dans un souci d’autonomie de la caisses des MUSO s’élèvent à environ
partenaire du CCFD depuis 1996. La SIDI a financier du CCFD (environ 40 000 USD de structure et en accord avec les MUSO, la di- 600.000 USD et celles pour les dépenses
participé à l’institutionnalisation de cette 2003 à 2006). Ce soutien est nécessaire rection de la CCRD a mis en place un sys- sociales à environ 39.000 USD.
petite société par actions dont elle est ac- pour sensibiliser, former les MUSO, travail tème de cotisations mensuelles (2USD/
tionnaire à hauteur de 40%, aux côtés de préalable à tout refinancement. MUSO/mois) afin de couvrir les dépenses La SIDI, avec des missions longues et régu-
la LIDE, d’actionnaires individuels et de sa- Un travail d’animation de qualité et une vo- d’animations. lières, appuie depuis 2002 la CCRD dans la
lariés. lonté d’innovation. mise en place et le suivi de ses activités au-
La CCRD sensibilise, forme, suit et refinance Ces cotisations permettent de financer le près des MUSO :
des personnes n’ayant pas accès au système 17 animateurs, tous originaires du milieu suivi de MUSO qui n’empruntent pas encore • Réflexion stratégique sur l’organisation, le
Photo SIDI

bancaire classique et organisées en Mu- local et membres d’une MUSO de référence, et ne paient donc pas encore d’intérêts à la financement, la participation des MUSO
Assemblée générale de
tuelles de Solidarité (MUSO). La majorité couvrent un rayon d’action de 12 heures de CCRD. Cette approche est innovante par dans la dynamique CCRD, le cadre légal. 2006 des actionnaires de la
des membres des MUSO (plus de 90 %) route autour de Butembo, siège de la CCRD. rapport aux principes habituels de la micro- • Installation et maintenance de logiciels de CCRD (la Présidente et le
gagne autour de 0,5 USD / jour. Chaque animateur encadre 30 à 40 MUSO finance de couvrir les charges à partir des comptabilité, gestion du portefeuille et Secrétaire).
Élaboration de plan de
développement de FONDEFER avec
Dans la région Est du Congo, le Kivu, la et joue en même temps le rôle d’agent de intérêts des crédits. suivi des MUSO.
FENACOOP (Nicaragua) LIDE/CCRD a développé son activité sur les crédit. • Formations comptables
territoires de Beni et Lubero (rayon de 100 La CCRD refinance les Muso sous deux Un développement rapide • Organisation d’échanges d’expérience
km autour de Butembo), dans un contexte formes : La CCRD : entre promoteurs de MUSO
de forte insécurité (circulation de bandes ar- • prêts pour une durée de 4 mois avec un • installe environ 10 MUSO par mois • Recommandations auprès de différentes
mées, coupage de routes) suite aux guerres taux d’intérêt de 2,5% par mois (NB : usu- • forme les membres de 486 MUSO, soit institutions

10 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 11
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Maraichages au Sénégal avec l’UGPM

La chaîne
Enraciner la viabilité
sociale de notre de solidarité
investissement
pour le financement : des alliances du Nord au Sud
UGPM (Sénégal), SIPEM (Madagascar), CAC
La Florida (Pérou), AL AMANA (Maroc),
FAPECAFES (Equateur), réseau MAIN Figure N° 3 :
(Afrique) La chaîne de solidarité Répartition du capital SIDI au 31/12/06
tisse des liens entre des citoyens solidaires

Photo SIDI
Evaluer l’impact social et économique des pour le financement, une (les épargnants, les actionnaires) -ici- et des PARTENAIRES
autres 5,94%
services financiers est un souci majeur de la structures de financement (les partenaires) - EUROPÉENS 5,94%
SIDI, depuis 2003. En effet, la SIDI et ses dynamique de solidarité là-bas- qui apportent des services financiers
CCFD 27,59%
partenaires ont pour objectif de promouvoir à des citoyens défavorisés. L’objectif princi- ESD
  ils permettent d’allier des ressources, et aux institutions d’Afrique de l’Est. Le sou- des initiatives locales viables économique- Mettre en place et faire vivre la chaîne de pal est de répondre aux besoins des parte- 25,02%
donc des visions, tant internationales que tien à ce fonds a été l’occasion de concré- ment mais aussi socialement. solidarité pour le financement (CSF), voici naires et de contribuer ainsi à améliorer
locales. tiser une nouvelle alliance avec une Toutefois, l’impact des services financiers sur un défi que la SIDI a relevé depuis plus de durablement les conditions de vie des po-
organisation du Nord (fondation norvé- les conditions de vie des clients est difficile vingt ans. Pourquoi ? pulations défavorisées.
En 2006, la SIDI a ainsi poursuivi ses efforts gienne Stromme) et du Sud (fondation à mesurer pour des raisons liées à la fongi- Parce qu’il nous semblait essentiel de for- Cette chaîne de solidarité pour le finance-
auprès du MAF, un fonds de refinancement Stromme locale) qui partagent nos valeurs. bilité des crédits, à la difficulté d’établir des maliser une relation de partenariat ment ancre la démarche de dynamique hu- URSULINES
pour les IMF en Asie du Sud Est afin qu’il Par ailleurs, TEMBEKA, une institution de relations de cause à effet et au coût de telles Nord/Sud originale dans le domaine de la maine et de partage qui relie les différents INSTITUTIONS DE JÉSUS
acquière une autonomie statutaire, finan- refinancement en Afrique du Sud dont la opérations de mesures… finance solidaire. acteurs. Elle s’exprime par :
 un partage de compétences et de savoir-
FINANCIèRES 7,04%
cière et opérationnelle. Elle a également dé- SIDI est actionnaire et administrateur, a Face à ce constat, la SIDI souhaite accom- Parce que cet outil permet d’allier une lo- FRANçAISES 11,16%
marré un nouveau partenariat avec engagé des chantiers d’alliances en 2006 pagner de nouvelles initiatives d’études . gique financière avec les valeurs de solida- faire.
 un partage du risque (risque, politique,
SŒURS AUXILIATRICES
EAFUND, un jeune fonds de refinancement dont les perspectives sont encoura- Elles reposent sur la problématique de per- rité et de partage qui sont les nôtres.

17,32%
ougandais et d’appui technique consacré geantes. formance sociale et de viabilité sociale. La chaîne de solidarité pour le financement économique et de change …).

L’accompagnement du conseil d’admi- Depuis 4 ans le CA s’est doté d’une charte perception plus large des enjeux du CRG En 2006, la SIDI se fonde sur : Un travail de promotion du FCP « Faim et tour à témoigner dans son environne-
nistration du Crédit Rural de Guinée –SA de fonctionnement qui prévoit notam- et des points à traiter à la session. Compte - là-bas : un réseau de 50 institutions Développement » a été mis en route avec ment pour faire grandir cette CSF (un In-
ment : tenu des difficultés de communication en partenaires, dans plus de 30 pays, qui ont le CCFD et le Crédit Coopératif (nouveau foSIDI recueillant les témoignages des
Le Crédit Rural de Guinée-SA est la struc-  une réunion de préparation de 1 à 2 jour- Guinée, les administrateurs prennent octroyé plus d’un million de prêts de 50 à dépliant, recherche d’une meilleure effi- voyageurs sera diffusé en Juillet 2007)
ture faîtière du réseau CRG, regroupant nées avant chacune des 4 sessions an- connaissance des rapports de la direction 5000 euros à la population locale. Ils ont cacité des procédures, campagne et outils  aux 26 correspondants bénévoles de la
114 caisses locales et 170 000 associés. La nuelles : 2 ou 3 de ces préparations et des documents préparatoires aux déci- été remboursés à échéance à plus de de promotion…) SIDI qui ont animé plus de 250 réunions
SIDI est devenue actionnaire et adminis- annuelles sont enrichies de formations sur sions à prendre au début de cette réunion 96%. locales, ont réunissant des milliers de
trateur de CRG-SA dès son institutionnali- des thèmes choisis en commun (la bonne préparatoire seulement. La lecture se fait - Ici : 876 actionnaires au total. Cette dynamique croît grâce : personnes prêtes à découvrir la finance
sation, en 2002. gouvernance, la gestion de la trésorerie, le quelquefois en commun, le travail d’ana- Réunis dans l’association Epargne Solida-  aux 40 actionnaires de la SIDI qui sont solidaire telle que pratiqué par la SIDI et
plan d’affaires, le budget, etc..) et animées lyse s’effectue le plus souvent en groupes, rité Développement, les 750 actionnaires allés au Pérou pour rencontrer des insti- à s’engager pleinement à jouer leur rôle
Le conseil d’administration de CRG-SA est soit par les administrateurs étrangers, soit par thème. individuels, dont 200 nouveaux entrés au tutions partenaires de la SIDI (voyage au de « maillon » de la CSF.
composé de 12 membres, dont 5 élus des par un salarié du siège ; capital en 2006, possèdent 25,02% du Pérou qui faisait suite aux voyageurs au
caisses locales, 4 représentants des sala- Ces préparations permettent aussi à cha- capital de la SIDI fin 2006. Ils sont ainsi Sénégal et dans d’autres pays aux cours  aux Délégués Nationaux en Régions du
riés, 1 de l’Etat et 2 des actionnaires étran-  le point, au début de chaque session, de cun d’exprimer ses idées et options, alors des promoteurs de la finance solidaire ici de précédents voyages). Des citoyens CCFD.
gers. l’état de réalisation des résolutions prises que la prise de parole en session devant la au Nord. (cf. figure 3) français engagés financièrement dans le
La représentation des actionnaires étran- lors des sessions précédentes : ceci permet direction est plus difficile pour certains. capital de la SIDI ont ainsi pu sur place  à une forte implication de la SIDI auprès
gers au CA (2 sur 12, SIDI et IRAM) est d’exercer la mission de contrôle de la di- Ainsi, sur chaque point qui sera traité, l’avis  5 000 souscripteurs au FCP « Faim & rencontrer des citoyens péruviens qui de Finansol, tant au niveau des organes
bien supérieure à leur participation au ca- rection. du CA est mis au point lors de la prépara- Développement » qui partagent le re- bénéficient de services financiers. Cha- de décision qu’au niveau des activités
pital (10 % au total, dont 8% pour la SIDI). tion : suite à l’échange avec le DG en ses- venu de leur épargne. cun de ces voyageurs s’est engagé au re- elles-mêmes.
Cette sur représentation permet aux admi-  les réunions de préparation sont très sion, la résolution définitive peut être
nistrateurs étrangers de jouer un rôle d’ac- riches. Elles permettent aux administrateurs différente de l’avis préparé, mais la prépa-
compagnement et de formation des élus des caisses, éloignés de la vie courante ration permet que chacun perçoive les en-
administrateurs locaux. du CRG et de la vision globale, d’avoir une jeux.

12 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 13
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profit de ses partenaires afin de répondre à  l’Afrique, Haïti, Palestine) et au bénéficie péenne pour 3 ans, dans le cadre du Pro-
leurs besoins croissants, auxquels la SIDI ne de TITEM à Madagascar, du réseau MAIN gramme-cadre UE/ACP sur la Microfinance,
peut pas répondre seule, et diversifiés (fonds en Afrique, du JAPPOO au Sénégal, du à travers un projet monté conjointement
propres, fonds de crédit, garanties…). Le Fonds coopératif au Laos, de TEMBEKA en avec le réseau MAIN et ALTERFIN.
but est également de les aider à mobiliser Afrique du Sud….
des financements mieux adaptés à leurs be-  avec CORDAID au niveau institutionnel et D’autre part, la SIDI a obtenu le renouvel-
soins : financements en monnaie locale pour opérationnel (Mali, Haïti, Cambodge, lement ou le décaissement de nouveaux
limiter les risques de change et finance- Pérou…), ce qui a débouché en 2006 sur prêts pour cinq de ses partenaires (AMRET,
ments à long terme. En 2006, c’est plus de des nouveaux cofinancements (pour le ré- BANCOSOLIDARIO, CONFIANZA, HATTHA
3,6 millions d’euros de financements (cf. fi- seau africain MAIN, pour TEMBEKA en KAKSEKAR et MICROINVEST) auprès de la
gure 4) pour l’affectation géographique) Afrique du Sud, pour NIAKO et l’ADER au SICAV Nord-Sud, de prêts de CORDAID et
que la SIDI a négociés au profit de ses par- Mali). d’ETIMOS pour Tembeka en Afrique du
tenaires dont près de 2,8 millions  avec MISEREOR qui a renouvelé son appui Sud, de CORDAID pour le CREDIT RURAL
de prêts, 290 000 € de subventions directes au réseau MAIN pour un programme de GUINEE, de GMF pour HATTHA KAKSE-
et 72 000 € de financement de presta- triennal 2007-2009 et qui va renouveler KAR au Cambodge, de SEFEA pour KRK au
tions/missions SIDI pour de l’assistance en 2007 son appui au Fonds coopératif du Kosovo, d’ALTERFIN pour TAANADI au
technique spécifique aux partenaires. Laos après la clôture du programme 2004- Niger. 
2006.

Photo HK
L'équipe d'Hattha Kaksekar
Par ailleurs, la SIDI s’est fortement impliquée Figure N° 4 : affectation géographique des ressources financières mobilisées
au Cambodge. auprès des alliances en 2006.
dans la mise en place d’un outil européen Les collaborations se poursuivent également
de financement pour la finance solidaire – avec la Fondation Gilles/Belgique, SOS
Les alliances au Nord FEFISOL – projet issu d’une alliance euro- Faim/Belgique (RDC), DGRV/Allemagne
CARAïBES 3% AFRIQUE MAIN 5%

péenne au sein du « Groupe Sud » de la (Laos, Afrique du Sud), ainsi qu’avec la coo-
  un partage de la confiance. C’est la Dans la continuité du plan stratégique FEBEA (Fédération européenne des banques pération française (IMOFOR en Haïti, réseau PECO 8 %
relation de confiance entre l’équipe d’in- 2003-2005, le nouveau plan 2006-2008 de éthiques et alternatives) regroupant Alterfin MAIN en Afrique) et la coopération suisse AFRIQUE 19%
tervention de la SIDI et l’équipe dirigeante la SIDI s’est donné comme axe prioritaire de (Belgique), Etimos (Italie), la Fundation Un (AOPP au Mali).
des partenaires qui conditionne le succès « promouvoir la Chaîne de solidarité pour Sol Mon (Espagne) et la SIDI. Des nouveaux partenariats ont vu le jour
du partenariat. Nous nous engageons à le financement à tous les niveaux et de créer avec la Fondation FORD (pays andins), la ASIE 32%
agir de façon transparente et honnête tout des leviers de financement solidaire ». En 2006, des collaborations se sont renfor- Fondation norvégienne STROMME (Ou-
au long de nos partenariats, en recher- cées avec plusieurs alliances au Nord : ganda), la Fondation Un Sol Mon (Algérie,
 avec le CCFD, dans les zones d’urgence et
AMÉRIQUE LATINE 33%
chant toujours à renforcer la légitimité et Pour cela, la SIDI cherche à mobiliser des Palestine, pays andins …). Enfin, la SIDI a
la compétence de nos partenaires locaux. ressources financières supplémentaires au de post urgence (Grands Lacs, Corne de obtenu un financement de l’Union euro-

Carte des partenaires de la SIDI en 2006

Pourquoi je suis devenu Correspon- ce que j’avais vu et vécu au Sénégal. Par la toute sa pleine dimension : nous ne sommes
dant SIDI/CCFD suite en 2006 et 2007, de simples témoi- pas de doux rêveurs. Bien sûr notre action, à
gnages, mes interventions se sont progressive- travers le microcrédit et la microfinance, ne va
Actionnaire individuel de la SIDI, rien ne me ment enrichies pour devenir de véritables pas changer la face du monde mais elle va cer-
prédestinait à en devenir un jour un corres- séances de formation : quel est le sens du tainement y contribuer : ce que nous faisons à
pondant. En avril 2004, j’ai reçu une proposi- don ? Quel sens donnons-nous à notre argent travers la SIDI avec les partenaires, nous pou-
tion d’inscription à un voyage de découverte, ? Qu’est-ce que la finance solidaire ? De Cha- vons dire que c’est certes modeste, mais que
organisé par la SIDI au Sénégal. rente, ces interventions m’emmènent dans la ça a du sens et que ça marche.
Vienne, la Charente-Maritime, voire plus au Chaque intervention me rappelle les personnes
Ce voyage a été pour moi un véritable révéla- Sud jusqu’en Lot-et-Garonne. Qu’est ce qui me rencontrées sur le terrain, elles sont toujours
teur. En deux semaines j’ai compris ce que l’on pousse à prendre du temps sur ma vie person- présentes dans ma mémoire, ainsi que leurs
avait essayé de m’expliquer pendant des an- nelle pour aller animer des réunions ou quel- projets. Si, à travers mes interventions, je peux
nées : le développement et son financement. quefois le public attendu n’est pas toujours au faire passer un peu de ce que j’ai reçu et com-
Un soir du voyage au Sénégal, au cours d’une rendez-vous ? pris, et si je peux donner envie à d’autres de
longue discussion entre membres du groupe, nous rejoindre pour être à leur tour témoins et
mon engagement pour la SIDI et le CCFD (pour De mon long passage à l’Action Catholique j’ai acteurs, alors je participerai pleinement à la
moi, ils sont indissociables) allait commencer à reçu le « Voir, Juger, Agir ». Mais en ce qui Chaîne de Solidarité pour le Financement qui
prendre forme. concerne le « Agir », j’ai toujours eu beaucoup nous permet de prendre part à un vrai déve-
de mal à le concrétiser. Dans leur intuition fon- loppement. C’est le sens de mon engagement.
Au retour, durant la campagne de Carême datrice, le CCFD et la SIDI ont eux aussi cette
2005 du CCFD, j’ai commencé à témoigner de lecture du monde. Pour moi, ici l’action prend Pierre Ancelin

14 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 15
RAsidi2006GAB:Mise en page 1 4/06/07 16:25 Page 16

États financiers Portefeuille brut au 31 décembre 2006 (en milliers d’euros)


Pays

Afrique du Sud
SFP partenaires

TEMBEKA
Typologies

Fonds de financement
Participations

151
Prêt
et garanties

197
dont en
monnaie locale

197
Total
au 31/12/06

348
de la SIDI en 2006 Burkina Faso
RD Congo
MOGTEDO
COODEFI
Organisation producteurs
Coopérative de crédit
15
11
15
11
15
11
2Il s’agit de provisions
RD Congo CCRD Institution financière 3 8 12
BILAN de la SIDI au 31 décembre 2006 en milliers d'euro pour risques Guinée CRG Union de caisses 18 18
d’exploitation et de Guinée FPFD Organisation producteurs 50 50 50
provisions financières
ACTIF PASSIF pour certaines
Madagascar SIPEM Institution financière 236 236
garanties. Mali AOPP Organisation producteurs
2006 2005 2006 2005
Mali JEMENI Union de caisses 114 114 114
Capital 9 000 9 000 Le F.I.D. (Fonds
3
Mali NIAKO Union de caisses 76 76 76
Immobilisations incorporelles nettes 1 5 Report à nouveau 0 0 d'incitation au Mali BMS Banque commerciale 152 152
Développement) est un
Immobilisations corporelles nettes 100 116 Réserves 271 209 mécanisme de Niger KOKARI Coopérative de crédit 3 150 150 154
Immobilisations financières 6 617 5 236 Résultat de l'exercice -13 63 couverture des risques Niger TAANADI Coopérative de crédit 172 172 172
(politiques, risques de
dont Participations et créances rattachées 2 739 2 748 Total capitaux propres 9 259 9 271 Ouganda CERUDEB Banque commerciale 475 475
change…ect.)
dont Prêts 3 787 2 427 s'appliquant, à Ouganda OMIPA Institution financière 54 54 54
dont autres immobilisations financières 91 62 Provisions 2 153 150 quelques exceptions Tanzanie AKIBA Banque commerciale 232 232
près, à l’ensemble des Togo MICROFUND Union de caisses 69 69 69
Provisions sur participations et prêts - - investissements réalisés
par la SIDI. IL est Togo TIMPAC Association/ONG 152 152 152
1 Trésorerie : elle est, constitué de comptes Togo WAGES Association/ONG 9 9 9
pour l’essentiel, Total actif immobilisé 6 717 5 357 Emprunts pour activités 542 627 courants d’actionnaires Togo UCMECS Union de caisses 61 61 61
placée en valeurs Autres dettes 750 723 convaincus de
l’importance pour la Sénégal SAPCA/EGAS Organisation producteurs 30 30 30
mobilières de
placements. Le SIDI de cibler des zones Sénégal UGPM Organisation producteurs 122 122 122
d’intervention difficiles.
montant important Fonds F.I.D.3 2 292 2 292 Les provisions pour
Sénégal MEC PROPEM Coopérative de crédit 160 160 160
de ce poste est lié à
l’augmentation de Créances nettes (dont cofinancements) 519 650 Fonds C.D.C. 343 335 prêts et participations Sénégal CREC Coopérative de crédit 114 114 114
capital fin 2005. CCFD-garantie 219 358 n’entraînent pas la Multilatéral Afrique EAFUND Fonds de financement 172 172 172
nécessité de
Trésorerie 1 6 322 7748 provisionner le montant
AFRIQUE 1 271 1 738 1 730 3 009
correspondant dans les Bolivie ANED Association/ONG 155 155
comptes de la SIDI dans Chili INDES Institution financière 85 85
TOTAL 13 558 13 755 TOTAL 13 558 13 755 la mesure où ces titres
Colombie CONSOLIDAR Coopérative de crédit 79 79
"La S.A. SOFIDEEC BAKER TILLY, commissaire aux comptes, membre de la CRCC de Paris, représentée par son peuvent être acquis à Equateur BANCO SOLIDARIO Banque commerciale 165 165
tout moment par les
Président Fouad EL M'GHAZLI, a certifié sans réserve les comptes annuels de la SIDI, clos au 31 décembre 2006. signataires de ces Equateur FAPECAFE Organisation producteurs 81 81
conventions.
Equateur MCCH Association/ONG 247 247
Nicaragua FONDEFER Organisation producteurs 99 99
Pérou CONFIANZA Institution financière 142 142
Pérou CAC La Florida Organisation producteurs 125 125
Compte de résultat de la SIDI au 31 décembre 2006 en millliers d'euro Pérou CREDI FLORIDA Coopérative de crédit 84 84
2006 2005 Pérou CRSM Institution financière 100 100
1
Ce poste se compose, pour l’essentiel, Produits Total 1 635 1 581 Pérou EDAPROSPO Association/ONG 130 130
des fonds reçus du CCFD pour financer Prestations (CCFD et cofinancements) 1 1 557 1 468 2 Les autres produits se composent pour Uruguay SAINDESUR Institution financière 109 109
les activités d’accompagnement (1,1 Autres produits et reprises provisions 2 78 113 l’essentiel de jetons de présence (lors des Multilatéral Am. latine LACIF Fonds de financement 102 102
millions d’€). S’y ajoutent des ressources participations aux conseils
provenant d’institutions alliées qui sont Charges Total 1 987 1 855 d’administration), de frais de dossiers… Multilatéral Am. latine PROFUND Fonds de financement
soit transférées aux partenaires du Sud, Charges de fonctionnement courant 657 667 AMERIQUE LATINE 782 921 1 704
soit consacrées au financement des Frais de personnel 979 893 Cambodge AMRET Institution financière 54 54
activités d’accompagnement de la SIDI.
Dotations aux amortissements et actifs circulants 27 34 Cambodge HATTHA KAKSEKAR Institution financière 51 213 264
Cofinancements transférés aux partenaires 3 324 261 Laos FONDS COOPERATIF Union de caisses 150 34 184
Résultat d'exploitation -352 -275 Laos LAO FARMERS PRODUCTS Structure de production 60 60
3
Il s’agit des ressources provenant Produits Total 455 497 Vietnam CEP Association/ONG 30 30 30
d’institutions alliées et transférées 4
Les revenus du portefeuille ont
directement aux partenaires. Ces fonds ne Revenus du portefeuille (prêts et participations) 4 261 233 Multilatéral Asie MAF (Cordaid/CRS) Fonds de financement 157 157
augmenté de 12% entre 2005 et 2006.
font que transiter par la SIDI (contrepartie Revenus de la trésorerie 90 12 ASIE 412 337 30 749
des produits enregistrés dans le poste Revenus du FID 81 71 Egypte EACD Association/ONG 139 139 139
prestations et cofinancements).
Gains de change 3 113 Liban NAJDEH Association/ONG 46 46
Reprise de provision 5 52 Maroc AL AMANA Association/ONG 246 246 246
Autres 15 15 Maroc AMSSF Association/ONG 77 77
Charges Total 137 160 BASSIN MEDITERRANEEN 509 385 509
Dotations pour risques financiers 5 5 Haïti CCG/INDEPCO Coopérative de crédit
Intérêts sur emprunts 26 27 5
Les deux pertes sur prêts (un prêt en Haïti COD Association/ONG 48 48
Pertes sur prêts et participations 5 - 77 Haiti, un prêt au Sénégal) qui ont été Haïti FONHSUD Association/ONG 24 24 24
enregistrées cette année ont été imputées
Pertes de change 102 12 sur le compte CCFD-garantie et CARAIBES 72 24 72
Autres charges 4 39 n’apparaissent donc pas en 2006 dans la Kosovo KRK Institution financière 50 225 75 275
Résultat financier 318 337 ligne «pertes sur prêts/participations). Moldavie MICROINVEST Institution financière 80 170 250
Produits exceptionnels 216 189 Multilatéral Europe SEFEA Fonds de financement 15 15
Charges exceptionnelles 195 178 Pologne TISE Institution financière
Résultat exceptionnel 21 12 EUROPE 145 320 75 540
Impôts sur le résultat 11 TOTAL PORTEFEUILLE 2 611 3 971 2 243 6 582
Résultat net -13 63 En % du total 40% 60% 100%

16 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 ACTIVITÉ DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2006 17
RAsidi2006GAB:Mise en page 1 4/06/07 16:26 Page 18

MALI - JEMENI RD CONGO - PAIDEK MAROC - AL AMANA COLOMBIE - CONSOLIDAR PEROU – Edpyme CONFIANZA EN EUROPE CENTRALE ET
CARNET D’ADRESSES Immeuble Gadjaba Kadjel face place
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Tél : 00 243 98 611 677 et 00 243 98
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B.P.E. 2100 - Bamako 611 639 Tél : 00 212 37 77 01 41 Tél : 00 571 248 99 01 Apartado 125 - Huancayo EUROPE- SEFEA S.c
Tél : 00 223 223 4755 Fax : 00 250 053 8334 Fax : 00 212 37 68 67 12 E-mail : cconsolidar@etb.net.co Tél : 00 5164 217 000 Piazza dei Signori, 1
EN AFRIQUE Fax : 00 223 223 9405 E-mail : mitimaremy@yahoo.fr - E-mail : fouad@alamana.org.ma Fax : 00 5164 212 417 35139 - Padova – Italy DIRECTOIRE
E-mail : dgjemeni@ikatelnet.net ramosramazani@yahoo.fr Site Web : www.alamana.org EQUATEUR - BANCO SOLIDARIO E-mail : Tel.: 0039 049 8755116
AFRIQUE DU SUD - TEMBEKA Av. Amazonas 3887 y Corea - Edificio presidenciaconfianza@terra.com.pe Fax : 0039 049 8755714 SCHMITZ Christian
P.O. Box 13859 MALI - NIAKO RWANDA - PREFED MAROC - AMSSF Grupo Enlace E-Mail: sefea@sefea.org
Président du Directoire
Mowbray 7705 Quartier Légal Ségou B.P. 1897 - Kigali 33 résidence Essalam PBX : 260260 Quito PERU - Caja Rural San Martin de Porres
CAPE TOWN Kayes Tél : 250 58 31 28 ou 27 Avenue Al Mohads – Appt. 1 (CRSM) KOSOVO – KRK (Kreditimi Rural I
Tél : 00 27 21 447 81 38 Tél/Fax : 00 223 252 44 05 Quartier de la Gare Tél : 00 593 2 26 85 34 Jiron Martinez de Compagnon N° 235 Kosoves LLC) MORINCOME Martine
Fax : 00 27 21 447 81 38 E-mail : reseauniako_kayes@yahoo.fr SENEGAL – UGPM - CREC Fès Fax : 00 593 2 26 88 43 Tarapoto - San Martin MEB Building 3rd Floor (remplacée par AMZULESCO
E-mail : tembeka@metroweb.co.za B.P. 43 - Meckhé Tél : 00 212 55 626 764 E-mail : bsolidario@enlace.fin.ec Phone/Fax : 00 51 42 52 32 45 UCK Street Odile en Décembre 2006)
MOZAMBIQUE - AMRU Tél : 00 221 955 51 13 Fax : 00 212 55 733 431 Site Web : www.solidario.com.ec E-mail : Pristina - Kosovo
BURKINA FASO - ASIENA P.0. Box 1892 – Maputo Fax : 00 221 955 52 86 E-mail : amssf@menara.ma jalvarado@crsanmartin.com.pe Tél : 00 381 38 24 35 54
Tél : 258 1 422 809 E-mail : ugpm@sentoo.sn EQUATEUR - FAPECAFES COURTIN Christophe
04 B.P 8151 Ouagadougou
Tél : 226 50 39 58 78 Fax : 258 1 422 809 PALESTINE - ACAD Av. Santiago de la Montanas 06-60, URUGUAY – SAINDESUR MOLDAVIE – MICROINVEST
E-mail : asiena@liptinfor.bf - E-mail : asmru@zebra.uem.mz SENEGAL - ASPRODEB P.O.Box 3816 Al-Bireh Via Israël 2do. Piso Bulevar Artigas 1119 - Subsuelo 16 Puskin Street CONSEIL
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MOZAMBIQUE - UGC Dakar Fax : 00 970 2 240 96 52 Tél : 00 593 7 25 83 478 Tél/Fax : 00 598 2 402 27 80 Tél : 00 373 22 21 27 64/65/68
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NIGER - KOKARI SENEGAL - MEC PROPEM Tél : 00 970 2 240 0532 EQUATEUR - Fundacion MCCH RESEAUX SUD MESNY Philippe
GUINEE - Crédit Rural de Guinée B.P. 11122 - Niamey Quai de Pêche Fax : 00 970 2 240 24 33 Avenida Rumichaca S26-365 y Calle ASIE - M.A.F. Vice-président
B.P. 3790 Tél/Fax : 00 227 75 25 12 B.P. 1384 M’Bour Site web : www.asala-pal.org Moro Moro esq. Microfinance Alliance Fund AFRIQUE - MAIN
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Fax : 00 224 41 12 78 NIGER - TAANADI CO- Operation for Development Fax : 00 593 2 262 3927/267 33 66 Intramuros 1002 Manila 20 B.P. 1359 - ABIDJAN 20 représentée par TANDJAOUI
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Tél : 00 227 74 15 69 TDFL Building (Phase II) Beit Hanina, Jerusalem Tél : 00 63 2 527 8331 to 35 B.P. 278 - Addis Abeba
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RD CONGO - ADI - KIVU Tél : 00 228 222 54 71 Av. Peru N° 432-444 Ban Thongkhankham-Tay Tél : 00 32 2 234 57 97 DÉVELOPPEMENT
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E-mail : inaise@inaise.org
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Tél : 00 261 20 54 080 30 E-mail : adikivu@yahoo.fr BOLIVIE – ANED Fax : 00 516 453 11 90 Tél : 00 856 21 26 34 62 EUROPE- FEBEA
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Ou 00 261 20 22 230 54 AUTOUR DU BASSIN Calle Rosendo Gutierrez Nº 679 esq. E-mail : laflorida@infonegocio.net.pe E-mail: FCSA@etllao.com 4-6 rue de Pascal
E-mail : silac@wanadoo.mg RD CONGO - COODEFI MEDITERRANEEN pasaje Enrique Finot; zona Sopocachi 1040 Bruxelles
BP 78 BUTEMBO Casilla 12528 (Correo Central) PEROU – CREDIFLORIDA LAOS- Lao Farmer Products Belgique
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MALI - AOPP Ou C/O RESEAU WIMA EGYPTE - EACD La Paz – Bolivia Av. Peru N° 432-444 158 rue Mittaphab Lao-Thai Tél : 00 32 2 280 00 04
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