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ACTIVITÉS DE LA SIDI
ET DE SES PARTENAIRES EN 2002
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE
POUR LE DÉVELOPPEMENT ET L’INVESTISSEMENT
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SOMMAIRE
SOMMAIRE
CARNET D’ADRESSES..............................................................................................Page 26
GLOSSAIRE
ACAD : Arab Center for Agricultural Development (Palestine) GRAIFSI : Groupe d'Appui pour l'Intégration de la Femme du Secteur Informel (Haïti)
ADI-Kivu : Association pour le Développement intégré au Kivu IMOFOR : Institut Mobil de Formation (Haïti)
AFD : Agence Française de Développement (France) INDES : Inversiones para el Desarrollo (Chili)
ACB : Akiba Commercial Bank Limited (Tanzanie) KNFP : Conseil National pour le Financement Populaire (Haïti)
AMOS : Association de Microfinance Oued Srou (Maroc) KOKARI : Coopérative de services d’intermédiation en crédit rural (Niger)
ASPRODEB : Association Sénégalaise pour la Promotion du Développement à la Base LA-CIF : Latin American Challenge Investment Fund (Amérique du Sud)
(Sénégal) LIDE : Ligue pour le Développement (Nord-Kivu)
BAEF : Banque d’Appui à l’Entreprenariat Féminin (Nord-Kivu) MAE : Ministère des Affaires Etrangères (France)
BANCOSOL : Banco Solidario (Bolivie) MAIN : Microfinance African Institution Network
BID : Banque Interaméricaine de Développement (Etats-Unis) MENNGOS : MicroEnterprise Network NGOs (Afrique du Sud)
CA : Conseil d’Administration MUFED : Mutuelle Femme et Développement (MUFED)
CCFD : Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (France) MUSO : Mutuelles de Solidarité
CCSP : Coopérative de Crédit pour le Soutien aux Sociétés Paysannes (Laos) MPDF : Mekong Project Development Facility
CCG : Coopérative de Cautionnement et de Gestion (Haïti) OMIPA : Oruchinga Microfinance Promotion Agency (Ouganda)
CDC : Caisse des Dépôts et Consignations (France) ONG : Organisation Non Gouvernementale
CECM : Caisse d’Epargne Crédit Mutuel (Burundi) PROFUND : Fondo de Inversiones incorporado en Panamá
CEP : Capital Aid fund for Employment of the Poor (Vietnam) PREFED : Programme Régional de Formation et d’Echanges pour le Développement
CERUDEB : Centenary Rural Development Bank (Ouganda) (Rwanda)
CNCR : Conseil National de Coopération des Ruraux (Sénégal) PUFS : Projet d’Utilisation du Fonds Suisse (Togo)
COD-EMH : Coordination des Opérations de Développement - Eglise Méthodiste (Haïti) ROPPA : Réseau des Organisations Paysannes de l’Afrique de l’Ouest
CONSOLIDAR : Cooperativa Corfas de Crédito Solidario(Colombie) SCC : Swedish Co-operative Center (Suède)
CORDAID : Catholic Organisation for Relief and Development (Pays-Bas) SAINDESUR : Inversiones para el desarrollo (Uruguay)
CORFO : Corporación de Fomento a la Producción (Chili) SAPCA-EGAS (ex UGIE) : Société d’Approvisionnement, de Production, de
CRG : Crédit Rural de Guinée (Guinée) Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des Groupements Associés du
EDAPROSPO : Equipo de Aseroramiento a Actividades Productivas de Sectores Populares Sénégal
(Pérou) SIPEM : Société d’Investissement pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar
EMT : Ennatien Moulethan Tchonnebat (Cambodge) (Madagascar)
ENDA : Environnement et Développement du Tiers-Monde SFI : Société Financière Internationale
ESD : Association Epargne Solidarité Développement (France) TISE : Société d’Investissements Socio-Economiques (Pologne)
FC : Fonds Coopératif (Laos) TITEM : Union des Mutuelles d’Epargne et de Crédit (Madagascar)
FIDI : Fonds Ivoirien d’Investissement et de Développment TOUIZA : Association Nationale de Volontariat (Algérie)
FPH : Fondation pour le Progrès de l’Homme (France) UE : Union Européenne
FONGS : Fédération des ONG du Sénégal (Sénégal) UGPM : Union des Groupements Paysans de Meckhe (Sénégal)
FONHSUD : Fonds Haïtien d’appui au développement du Sud (Haïti) URCSONA : Union Régionale des Caisses du Sourou et du Nyala (Burkina-Faso)
HIVOS : Humanist Institute for Development Cooperation (Pays Bas) WAGES : Women Association for both Gain Economic and Social (Togo)
Photos couverture : Signature d'un contrat de prêt, Maroc (photo AL AMANA). La moisson (photo CIRIC).
Séminaire d'Addis Abeba (photo SIDI). Caisse verte dans une mutuelle, Sénégal (photo SIDI).
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MESSAGE DU PRÉSIDENT
MESSAGE DU PRÉSIDENT
Trois années très actives viennent de s’écouler pour la SIDI. Trois années qui … Pour la définition d’un nouveau plan 2003-2005
témoignent des défis immenses du développement mais aussi de l’expres- La SIDI réaffirme ses objectifs spécifiques dans le champ de la Finance
sion de la solidarité humaine à laquelle chacun apporte sa pierre afin de Solidaire :
contribuer à un mieux-être pour tous. - Financer et accompagner des acteurs proposant des services financiers de
proximité aux petits producteurs urbains et ruraux
L’expression de la solidarité dans le champ de la finance - Être un acteur de développement qui part de la demande et non pas de
solidaire l’offre de services financiers
La SIDI contribue d’une manière originale à ce que la solidarité s'exprime en - Développer des partenariats dans la dynamique d’une « chaîne de solidarité
voulant que les populations pauvres qui aspirent à sortir du sous-dévelop- pour le financement »
pement disposent des moyens pour parvenir à concrétiser leurs propres - Poursuivre des objectifs cohérents avec ceux du CCFD, de promotion glo-
initiatives. Les circuits de financement solidaire contribuent à changer les bale d’une économie et d’une société solidaire
conditions de vie de milliers de personnes, en soutenant le développement - Soutenir l’émergence de dynamiques et d’acteurs locaux capables de se
d’activités génératrices de revenus et créatrices d'emplois, dont les bénéfices prendre en charge pour changer leurs conditions de vie
servent à améliorer l'accès aux soins, au logement, à l’éducation, etc…. Pour atteindre ces objectifs, le plan d’action 2003-2005 est articulé autour de
Afin de concrétiser son action dans le champ de la finance solidaire, la SIDI 5 axes prioritaires :
continue de mobiliser, avec le CCFD, un public sensible à l'extension des - Renforcer et diversifier les partenariats et le portefeuille :
inégalités dans le monde et préoccupé par "l'avenir que nous laisserons à Il s’agira de consolider les zones géographiques ouvertes (Afrique et Océan
nos enfants". Ce public manifeste sa solidarité avec les pays pauvres par des indien, Maghreb et Machrek, Pays du Mékong, Pays andins, Haïti) en recher-
moyens différents que le don direct à des organisations humanitaires et de chant une cohérence régionale et sous-régionale, en renforçant la stratégie
solidarité internationale. de multipartenariat et en répondant aux sollicitations d’alliances.
Plusieurs milliers d'épargnants et des établissements financiers solidaires se Tout en maintenant une priorité sur le financement du monde rural,
mobilisent ainsi ensemble car ils ont la conviction que le financement du une attention particulière sera portée aux organisations locales partenaires
développement passe par le biais des produits d'épargne solidaire et de pro- souhaitant diversifier leur offre de services financiers (santé, logement,
ximité. La promotion du Fonds Commun de Placement "Faim et migrants).
Développement" s’est poursuivie grâce à la mobilisation des 20 correspon- L’échange des savoir-faire en réseau sera privilégié afin d’avancer sur
dants régionaux SIDI/CCFD en lien avec les Comités Diocésains et les équipes des problématiques régionales partagées, avec une attention particulière en
locales du CCFD, malgré les difficultés de l’environnement et l’évolution direction des dynamiques de réseaux de l’économie solidaire (tels que les
négative des marchés financiers. réseaux MAIN en Afrique et Foro Lac en Amérique latine).
Au cours de ces 3 dernières années, les partenaires de la SIDI ont témoigné - Pratiquer l’ingénierie du financement solidaire
de leur engagement d’insérer leur approche financière dans une réflexion Il s’agira de capitaliser et promouvoir des outils d’épargne et crédit
plus large. Ils considèrent en effet que les services financiers ne sont pas l'u- adaptés aux besoins des populations et particulièrement appropriés aux
nique outil qui permet un décollage immédiat et durable ainsi qu’un réel contextes enclavés. Un travail sera engagé avec les partenaires dans la
changement du cadre de vie même s’ils favorisent fortement l’autonomie détermination d'une politique innovante en matière de coûts des ressources
des populations. et des services financiers. L’objectif est de pouvoir argumenter en faveur
En Afrique et dans les autres continents, les partenaires de la SIDI échangent d’une baisse des taux d’intérêts dans le souci du client et de l’institution
leurs expériences, expérimentent des innovations en dépit des difficultés financière.
liées au contexte local : calamités naturelles (sécheresse dans le Sahel), ten- - Réussir en équipe
sions politiques et sociales (à Madagascar, dans la région des Grands Lacs, en L’éventail des ressources humaines de la SIDI (équipe permanente,
Haïti, en Palestine…), le déséquilibre des prix aux producteurs (au Sénégal), consultants bénévoles, relais locaux) sera optimisé, les savoir-faire mutualisés
etc. avec les compétences thématiques du CCFD (économie solidaire et
Le bilan du plan 2000-2002… souveraineté alimentaire).
La réalisation du plan d’actions 2000-2002 de la SIDI témoigne de la richesse - Agir en alliances
du chemin parcouru, de l’expérience au service des partenaires mais aussi Il s’agira de mobiliser les ressources délocalisées des bailleurs de fonds pour
apprise d’eux, de la confiance renouvelée des actionnaires et des liens tissés nos partenaires du Sud (veille et formation sur les politiques et les outils des
autour d’une vision commune du développement. Trois axes principaux se bailleurs, appui des partenaires pour des dossiers de cofinancement).
dégagent : - Faire vivre et grandir la Chaîne de Solidarité pour le Financement
- Le capital a été porté de 3,35 à 5,32 millions € par l’émission de 13000 En définissant la notion de « viabilité sociale », et des méthodologies pour la
actions caractériser, il s’agit de permettre à la SIDI et à ses partenaires d’intégrer plus
nouvelles. fortement cette dimension, afin qu’elle demeure un fondement de leurs
- Le portefeuille des investissements solidaires s’est accru de plus d’un million actions.
d’euro atteignant 3,3 millions € fin 2002. Le total des financements (parti-
cipations et prêts) au cours de la période a atteint 2,5 millions €, dont 63 % En 2003, sur la base d’une confiance sans cesse renouvelée, nous continue-
dans les zones géographiques prioritaires (Afrique, Bassin Méditerranéen, rons à développer des relations de partenariat équitables, à accepter d’ap-
Haïti). prendre l’un de l’autre, à capitaliser les savoir-faire, à évaluer la viabilité
- Les ressources mobilisées pour l’accompagnement des partenaires ont sociale des actions menées sur le terrain. Le renforcement de l’accès aux ser-
atteint vices financiers qui répondent aux besoins réels des populations donnera à
2,7 millions €, dont un tiers en provenance d’alliés internationaux. chacun des maillons de « la chaîne de solidarité pour le financement » des
raisons essentielles de poursuivre plus loin son engagement.
Au-delà des chiffres, c’est surtout l’importance et l’efficacité des relations Christian SCHMITZ
partenariales nouées qui se sont solidifiées. Grâce à des compétences Président du Directoire
diversifiées et complémentaires, l’équipe des permanents SIDI, appuyée Paris, 5 Juin 2003
par des consultants bénévoles motivés, a mis en œuvre un accompagnement
technique apprécié par les partenaires. Valorisant les acquis de la période
2000/2002 et s’appuyant sur les échanges et réflexions dégagées des jour-
nées SIDI d’octobre 2001, cette équipe a élaboré un nouveau plan straté-
gique 2003-2005, approuvé par le Conseil de Surveillance en février 2003.
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BILAN DU PLAN
BILAN DU PLAN STRATÉGIQUE
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STRATÉGIQUE
2000-2002
Ouvrir ce rapport d’activités sur la clôture du plan 2000-2002 permet de constater la richesse du chemin parcouru : la
confiance renouvelée des actionnaires, l’expérience au service des partenaires, mais aussi apprise d’eux, les liens tis-
sés autour d’une vision commune du développement. Au-delà des chiffres, c’est l’ensemble des acteurs mobilisés aux
côtés de la SIDI (actionnaires, épargnants, consultants bénévoles, relais locaux, …) pour la réalisation de ce plan qui
témoigne d’une solidarité concrète pour un mieux-être durable des populations
Bassin
Méditerranéen
8%
Afrique Europe
3%
40% Caraïbes
9%
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s’élèvent à 0,918 million €, soit 33% des ressources totales ont pu s’exprimer au cours de trois événements institution-
engagées. nels au cours de 2000-2002 :
Les zones prioritaires ont bénéficié de 69% des ressources
d’accompagnement (financements complémentaires • L’augmentation de capital en Octobre 2001
inclus), à hauteur de 1,164 millions €. La réalisation du plan
2000-2002 ancre le métier d’accompagnement de la SIDI Lors de son Assemblée Générale Extraordinaire en Octobre
autour de trois dimensions : 2001, le capital de la SIDI a été porté à 5,32 millions €, pour
répondre aux besoins financiers de ses partenaires, soit une
• Un partenariat renforcé croissance de 60 % à laquelle ont largement répondu les
actionnaires de la SIDI.
La SIDI a fait le choix de soutenir une diversité d’approches
répondant au contexte socio-économique et culturel de • Les journées SIDI d’Octobre 2001
chaque initiative. Institutions bancaires, associations nées
d’institutionnalisation de projets, sociétés anonymes, En octobre 2001, à l’occasion de l’augmentation de capital,
mutuelles, organisations de producteurs… composent le se sont tenues les Journées SIDI, qui ont permis de réaffir-
visage des partenaires de la SIDI et témoignent de la riches- mer la matérialisation de la Chaîne de Solidarité pour le
se des relations de partenariat. Financement. Elle est constituée de maillons solidaires (cf.
encart n°4 page 23) :
• De nouvelles thématiques
- au nord, les actionnaires et les épargnants donnent à la
Les partenaires des zones prioritaires ont sollicité la SIDI sur SIDI sa base financière, mais également morale et spirituel-
des besoins nouveaux exprimés localement. Grâce à l’écou- le. Ils confient leur épargne ou en partagent les revenus
te de ces partenaires et à un approfondissement de l’état afin de permettre le travail de la SIDI .
des lieux, la SIDI s’est engagée dans le financement du
- au sud, les partenaires très diversifiés témoignent du large
monde rural en finançant ainsi des coopératives, des orga-
éventail des modes d’intermédiation financière au service
nisations paysannes… Plus récemment, des sollicitations de
des communautés défavorisées. Projetant leur vision d’un
partenaires et des interpellations d’actionnaires l’entraî-
mieux-être durable, ils sont le cœur du métier de la SIDI.
nent à s’ouvrir sur d’autres thématiques : le logement, la
Sur la base de témoignages vivants, ces journées ont permis
santé, le financement du moyen long terme.
une meilleure connaissance entre les partenaires de la chaî-
ne. L’équipe de la SIDI, composée de permanents et enrichie
• Une offre de services diversifiés aux partenaires par des consultants bénévoles fortement impliqués, est
chargée de faire vivre les liens qui relient la mobilisation
Dans le plan 2000-2002, la SIDI a intensifié ses partenariats
d’une épargne solidaire et son utilisation par des institu-
et renforcé sa stratégie de "multipartenariat" par pays. La
tions de microfinance engagées dans l’accès aux services
SIDI est un acteur de développement qui, grâce à son expé-
financiers de populations défavorisées.
rience, développe une stratégie d’engagement et de parte-
nariat, au-delà du financement de projet et de la prestation • La mise en place du Fonds d’Incitation au
de services. Sa collaboration est recherchée pour dévelop- Développement en 2000
per des partenariats sur le long terme, représentatifs de
visions et d’actions partagées. Afin de couvrir les risques sur le portefeuille (en particulier
les pertes liées aux variations des taux de change), la SIDI a
mis en place le FID en 2000. Au 31/12/02, le FID est capitali-
sé à hauteur de 2,59 millions €. Les ressources générées par
ce fonds au cours des 2 années ont permis de constituer les
provisions nécessaires sans augmenter le coût des interven-
tions de la SIDI auprès de ses partenaires.
ACCOMPAGNEMENT
L’ACCOMPAGNEMENT ET LE FINANCEMENT
6
FINANCEMENT
DES PARTENAIRES EN 2002
loppement et du niveau de risque acceptable pour la terme, sans engendrer de frais financiers. Néanmoins,
SIDI. En 2002, la SIDI a ainsi diversifié sa mission d’ac- lorsque le statut de certaines institutions (associations,
compagnement au Burkina-Faso (avec URCSONA et mutuelles, coopératives…) est inadapté à une participa-
MUFEDE), au Sénégal (avec ASPRODEB), dans la région tion au capital, c’est un prêt qui est mis en place.
des Grands Lacs (avec BAEF et les partenaires impliqués
dans la convention Grands Lacs) ainsi qu’en Haïti L’engagement financier de la SIDI au 31 Décembre 2002
(KNFP/IMOFOR pour le démarrage d’un programme de témoigne de cette démarche : il atteint 3,2 millions € (soit
formation pour les institutions de microfinance). +21% par rapport à 2001) dont 68% sous forme de parti-
cipation et créances rattachées et 32% sous forme de prêts
(cf. graphique 4 et tableau portefeuille de la SIDI p.25). Le
Graphique 3 : continent Africain bénéficie maintenant du plus fort enga-
Destination des financements complémentaires gement financier de la SIDI (40% au total, soit une hausse
de 65% par rapport à 2001). Le bassin méditerranéen,
autre zone prioritaire, a vu une augmentation des enga-
35% gements financiers de 74% par rapport à 2001.
Afrique des grands Lacs (4 K€)
30%
Les investissements de l’année et les revenus
Amérique Latine (10 K€)
Afrique du Sud (33 K€)
25% du portefeuille
Madagascar (35 K€)
20%
L’année 2002 témoigne d’une année très active puisque
15% c’est plus d’un million d’euros qui ont été investis dans
Laos (21 K€)
Asie
16%
TISE
(POLOGNE)
COD/EMH - FONHSUD NAJDEH
GRAIFSI - KNFP - CCG (LIBAN)
TOUIZA
(HAITI) AMOS - AL AMANA (ALGERIE)
(MAROC) ACAD CEP - WUSOP
(PALESTINE) (VIETNAM) CCSP
ASPRODEB - UGPM MUFED - URCSONA (LAOS)
SAPCA/EGAS (BURKINA-FASO)
(SENEGAL) MAIN
PROFUND KOKARI NETWORK
(COSTA-RICA) CRG (NIGER) (AFRIQUE)
(GUINEE-CONAKRY) EMT
WAGES CERUDEB - OMIPA
CONSOLIDAR-SERFINDES (TOGO) (OUGANDA) HATTHA KAKSEKAR
BANCO SOLIDARIO (CAMBODGE)
(EQUATEUR) (COLOMBIE) AKIBA
FIDI BAEF (TANZANIE)
EDAPROSPO - LA-CIF (COTE-d’IVOIRE) (RDCONGO)
(PEROU) BANCOSOL SIPEM - TITEM
(BOLIVIE) (MADAGASCAR)
SAINDESUR
(URUGUAY)
INDES
(CHILI)
MENNGOS - TEMBEKA
(AFRIQUE DU SUD)
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EN AFRIQUE
La SIDI intensifie ses ouvertures et diversifie ses partenariats dans de nouveaux pays du continent africain, au
cœur des priorités de son plan d’action 2000-2002. Institutions de microfinance, organisations locales autogérées,
organisations de producteurs, associations ayant développé une composante de micro crédit, illustrent les
visages des partenariats de la SIDI dans ce continent. Ils témoignent chacun du large éventail des modes
d’intermédiation financière pour les populations défavorisées. En 2002, la SIDI renforce ses alliances,
dans la perspective d’une meilleure synergie en faveur des partenaires locaux. De plus, la réflexion actuelle
autour du financement rural et de la viabilité sociale permet de clôturer le plan 2000-2002 sur une belle note
d’espérance pour la SIDI et ses partenaires.
d’alliances.
12
EN ASIE Avec une activité concentrée dans la région des pays du Mékong, la SIDI a réussi à tisser un réseau de partenaires
de qualité. Le plan 2000-2002 lui a permis de contribuer à des objectifs ambitieux : participation à l’institutionnali-
sation d’organisations au Vietnam et au Cambodge, participation à la constitution d’organisations de refinancement
au Laos. L’année 2002 en particulier s’est faite l’écho d’un accompagnement technique et institutionnel renforcé au
service des partenaires de la SIDI dans cette région du monde.
Au Laos Au Cambodge
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EN AMÉRIQUE LATINE
2002 fut une année difficile pour la région. Aux tensions politiques, s’est ajoutée la morosité économique glo-
bale qui a entraîné un fort ralentissement économique. Les luttes sociales pour l’accès à l’eau potable, la santé,
les manifestations et grèves se sont multipliées. Si certaines institutions ont réussi à maintenir leur niveau d’ac-
tivités, voire pour certaines à le développer, d’autres ont subi de plein fouet les conséquences de la récession
régionale. LA SIDI a concentré son activité sur l’accompagnement des partenaires en Colombie, en Equateur et au
Pérou.
E En Equateur
Dans un pays qui a enregistré un taux d’inflation infé-
rieur à 10% en 2002, le plus bas des vingt dernières
années, et où le sujet des fonds en provenance de la
diaspora des travailleurs étrangers représente la
Au Pérou
Après l’arrêt de la collaboration avec CREDINPET, la
SIDI a poursuivi son partenariat avec EDAPROSPO une
association qui outre des activités de microfinance,
offre aussi des services portant sur la santé, la promo-
15
deuxième source de revenus extérieurs après le pétro- tion des coopératives d'épargne-crédit et la formation
le. La banque BANCO SOLIDARIO, a clôturé l’année des entrepreneurs (cf. ch. « regard sur de nouveaux
avec succès avec un portefeuille de 70.000 clients et un partenaires »). La SIDI appuie notamment son pro-
montant de portefeuille de 99 millions US$. En Février gramme de crédits individuels avec un prêt de 80.000
2002, le lancement du produit dénommé « Ma famille, US$ qui arrivera à échéance en juin 2003.
mon pays, mon retour », lancé en partenariat avec la De plus, conformément à son approche d’ouverture
Confédération Espagnole des Caisses d’Epargne, vers le secteur rural, la SIDI se propose d’élargir son
marque une réussite de la banque dans le ciblage des intervention au Pérou, en ciblant principalement la
émigrés équatoriens par l’offre d’un crédit pour le Macro-Région centre et en contribuant dans cette
voyage d’expatriation, un système rapide de transfert région à l’amélioration qualitative de l’offre de servi-
de fonds et la gestion des revenus et économies éven- ces financiers avec une sélection d’acteurs ayant
tuels. En 2002, avec l’appui de la SIDI, la banque a atteint une maturité institutionnelle et financière.
réussi le renouvellement pour une année supplémen-
taire du financement de 1 million de US$ octroyé par Au niveau continental
la SICAV Nord Sud Développement. Avec sa croissance
rapide, la Banque aura certainement besoin d’aug- Créé en 1995 pour une durée de dix ans, PROFUND,
menter ses fonds propres dans un avenir très proche. basé au Costa Rica, est aujourd’hui dans la phase pré-
paratoire de sa clôture, au terme des deux prochaines
En Uruguay années. Les problèmes économiques et financiers
actuels en Amérique du Sud - sa zone d'activité - ren-
Au cours d’une mission effectuée en février 2002, la dent difficiles la gestion du fonds, dans la mesure où
SIDI a souhaité réfléchir avec SAINDESUR, une institu- la sortie de ses investissements reste un défi. Si PRO-
tion qui travaille dans le capital risque, sur sa diversifi- FUND a contribué au financement de plus de 400.000
cation vers de nouveaux produits, comme le leasing. entreprises réparties dans dix pays, il a aussi permis
Elle a trouvé un écho particulier auprès de la nouvelle une meilleure compréhension des aléas de l’investisse-
équipe de SAINDESUR qui souhaite maintenant déve- ment dans ce domaine. PROFUND a aussi donné
lopper de nouvelles activités. Néanmoins, avant que l’exemple d’une gestion stratégique et opérationnelle
SAINDESUR ait reçu l’accord officiel des autorités, qui a permis la création d’autres fonds, des deux côtés
l’Uruguay s’est retrouvé en état de faillite, du fait de de l’Atlantique.
la crise financière argentine. Toutefois cette crise a De son côté, LA-CIF, un fonds de crédit dans lequel la
également fourni des ouvertures, encore petites, sur SIDI a augmenté sa participation initiale, a poursuivi
le créneau de préfinancement des exportations. Afin sa croissance et réussi à attirer de nouveaux action-
de les concrétiser, SAINDESUR reste attentif à toute naires et financeurs, qui fin 2002 contribuent à un
nouvelle opportunité tout en poursuivant une poli- capital de plus de 3 millions US$, et des lignes de cré-
tique prudente. La SIDI envisage de motiver un rap- dit de plus de 10 millions.
prochement entre SAINDESUR et INDES au Chili , deux En Avril 2002, la SIDI, mandatée par la Fondation
organismes qui partagent un environnement macro- Charles Léopold Mayer (Fondation pour le Progrès de
économique similaire. l’Homme), a participé au lancement formel du Foro-
Lac, un réseau continental réunissant des organisa-
tions représentatives d’IMF rurales, d’Amérique Latine
et d’Haïti.
DANS LE BASSIN
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MEDITERRANÉEN
En 2002, la SIDI a enrichi son approche de multipartenariat au Maroc et a consolidé ses partenariats existants dans
les autres pays de la région, au cœur des priorités de son plan d’action 2000-2002.
Dans cette région, l’insertion par l’économique présente de réelles spécificités, et les situations économiques et
politiques locales sont souvent des facteurs d’instabilité. Les particularités de ce contexte accentuent la nécessi-
té pour la SIDI d’une bonne appropriation des problématiques locales ainsi que la mise en place d’un accompa-
gnement rapproché.
Photo : SIDI
cinq nouveaux membres, tous promoteurs de banques
communautaires et travaillant en milieu rural. En 2002,
le KNFP a reçu un appui du CCFD qui lui a permis de se
Transport du riz en mûle, Haïti
doter d’un coordinateur permanent afin de répondre
aux attentes de ses nouveaux membres et de concrétiser région d’Aquin sur des activités génératrices de revenus.
les itinéraires de formation. Pour cette organisation, la SIDI a consenti à transformer
La poursuite de la dévaluation de la monnaie a entraîné la totalité du prêt octroyé en gourdes, prêt qui a été
des difficultés financières au niveau de nos partenaires assorti d’un nouveau programme de remboursement.
que certains ont su anticiper. Ainsi en 2002, si GRAIFSI a D’une importance vitale pour les activités de l’organisa-
accentué son travail de création de mutuelles de solida- tion, le prêt de la SIDI à FONHSUD permet notamment le
rité, elle a souhaité effectuer un remboursement antici- refinancement des mutuelles de solidarité et des caisses
pé à la SIDI. COD-EMH n’a pas échappé à ces difficultés. ainsi que le financement des organisations paysannes
COD-EMH a renforcé son réseau de banques communau- (financement des moyens de production collectifs).
taires (416) regroupant plus de 13 000 personnes. La SIDI a octroyé un prêt de 100 000 US$ à une fédéra-
FONHSUD travaille avec les organisations locales de la tion d’artisans tailleurs, INDEPCO (Institut National pour
le Développement et la Promotion de la Couture en
Haïti) via la coopérative de cautionnement et de gestion
(CCG). Du fait des dysfonctionnements de certaines
coopératives qui octroyaient 10 à 12% par mois sur les
dépôts en USD et du fait de ses engagements au côté de
l’Etat dans la réforme agraire, la CCG a connu des diffi-
cultés sérieuses de trésorerie. En 2003, il est envisagé que
la SIDI soutienne la restructuration de la CCG mais une
telle action ne sera possible que si les sociétaires de la
CCG acceptent eux-mêmes de la recapitaliser et présen-
tent un plan de relance crédible.
L’activité de la SIDI en Haïti témoigne d’une capacité
d’adaptation mise en œuvre à travers un accompagne-
ment soutenu. La dégradation de la situation écono-
mique et financière du pays nécessitera un effort
particulier de la SIDI pour convertir les prêts actuels en
dollars, en gourdes.
Plusieurs nouvelles demandes de partenariat sont
formulées en 2002 et devraient se concrétiser en 2003.
Elles renforceront la richesse des relations de partena-
riat ainsi que les possibilités d’échanges d’expériences.
En 2003, le KNFP se propose d’organiser un séminaire
sur le financement rural, dans le prolongement des acti-
Photo : SIDI
ÉCLAIRAGES SUR
18
DE NOUVEAUX PARTENAIRES
TOGO WAGES
- Une épargne obligatoire au crédit, qui représente le tiers du
montant du crédit, mais pour laquelle chaque membre cotise
selon sa capacité.
- Une épargne individuelle, dénommée HOLA, avec un dépôt
L’institutionnalisation d’un projet urbain dans un minimum de 8 €, d’une durée minimale de six mois et
contexte difficile rémunérée à 3 % /an.
- Une épargne, dénommée épargne tontine, collectée quoti-
Nouveau partenaire de la SIDI au Togo, l’institution WAGES est diennement par des collecteurs ambulants dont la mise
née d’un projet de CARE-International, initié en 1994 et prévu quotidienne est de 0,3 euro au minimum et sur laquelle
initialement pour une période de six ans. L’objectif de départ WAGES prélève mensuellement une mise quotidienne.
est de donner aux femmes de Lomé, les moyens financiers de En 2002, l’encours total d’épargne atteint 750 000 €, (aug-
développer des activités génératrices de revenus et d’encoura- mentation de 132% par rapport à 2001), ce qui démontre le
ger la promotion d’activités économiques diversifiées. La réel engouement des clients pour ce service. Sur la base de ces
suspension des aides internationales en 1998 à la suite de la résultats très encourageants, WAGES souhaite maintenant
proclamation de la victoire contestée du général Eyadema pré- consolider sa politique d’épargne et ses produits offerts à
cipite le départ de CARE, du Togo. Le projet est alors institu- partir d’une étude sur les besoins de sa clientèle. Elle souhaite
tionnalisé sous une forme associative en 1999, avec un fonds aussi promouvoir une réelle culture de l'épargne, à l’aide
de crédit initial de 205 000 euros qui profite alors à plus de 5 d’une pédagogie développée et diffusée par les agents de
500 femmes. Grâce à une forte cohésion et à un management crédit, les premiers à être en contact avec les clients.
participatif, l’équipe de WAGES parvient à pérenniser le servi-
ce financier et à le diversifier en introduisant la collecte d’é- Des objectifs de consolidation accompagnés par la SIDI
pargne en 2001. Avec aujourd’hui 17 agents de crédit et 15 col- et ses alliés
lecteurs d’épargne, WAGES est reconnue comme une institu-
En 2002, WAGES sollicite la SIDI pour un prêt suite à des
tion urbaine de qualité en matière de distribution de crédits à
promesses de financement de bailleurs qui n’ont pas abouti
des populations défavorisées. Elle opère dans une agence prin-
(lignes de crédits remboursables et subventions), et à l’arrivée
cipale à Lomé et dans deux agences secondaires à Tsévié et
à échéance d’un prêt d’un programme spécialisé de la
Sokodé, localisées respectivement à 30 km et 150 km de Lomé.
Banque Ouest Africaine pour le Développement (PUFS).
WAGES correspond aux objectifs de la SIDI par la qualité et la
Une méthodologie basée sur le crédit solidaire avec
motivation des hommes et des femmes qui la composent, par
une épargne préalable
la clarté de leur vision et des choix qu’ils ont fait dans les
périodes difficiles, par leur volonté de préserver le potentiel
Basée dès l’origine sur les principes de la caution solidaire, la
humain malgré l’absence de subventions, par leur choix de
méthodologie d’octroi de crédits de WAGES comporte les
maintenir l’outil, tant quantitativement que qualitativement
caractéristiques suivantes :
et de le pérenniser. De plus, l’implication du Conseil
- l’organisation de groupes solidaires de femmes, d’environ 12
d’Administration, composé de 9 membres (3 représentantes
membres
des emprunteuses, 3 issues de la société civile, 2 salariés et 1
- la constitution d’une épargne préalable du tiers du montant
représentant de Care), le management très participatif
demandé,
promu par l’équipe de Direction, la motivation et la cohésion
- une progressivité dans l’octroi des crédits débloqués
de l’équipe sont autant d’atouts dans cette étape difficile
(de 300 € à 3000 €)
d’institutionnalisation d’un projet de crédit.
- un taux d’intérêt de 1,5%/mois (intérêts constants).
L’octroi d’un prêt SIDI de 150 000 € en deux tranches,
WAGES finance l’ensemble des activités urbaines et périurbai-
complété par un prêt d’ALTERFIN-Belgique de 100 000 €,
nes de sa clientèle féminine : le secteur commercial occupe la
débloqué dès Novembre 2002, permet de consolider
place principale (à hauteur de 62%) contre 22% pour les acti-
financièrement l’institution. Afin de renforcer les capacités
vités agricoles. Dans les zones périurbaines, les agents de
de l’institution, tant institutionnelles qu’humaines, la SIDI
WAGES forment et accompagnent les groupes de solidarité
poursuivra son appui à la recherche de financements, aidera
durant trois mois autour de l’éducation à l’épargne, la gestion
à la mise en place du système d’information et de gestion, à
quotidienne d’une association et la structuration des groupes
la formalisation des procédures et la réflexion sur les nou-
de caution. Cette méthodologie qui n’exige pas une épargne
veaux produits d’épargne. La SIDI cherchera aussi à appro-
préalable permet d’atteindre une population plus défavorisée.
fondir l’analyse de la viabilité sociale des interventions de
Les montants de crédits varient de 30 à 120 € et seule une épar-
WAGES, à partir des questionnaires d’impact régulièrement
gne de 2% du montant du prêt est prélevé au moment de l’oc-
produits par WAGES.
troi du prêt. Le portefeuille de WAGES témoigne de sa réussi-
te : son encours d’1,1 million d’euros au 31/12/2002 sert plus de
9 000 clients actifs dans 737 groupes de solidarité.
PEROU EDAPROSPO
Au 31 décembre 2002, le portefeuille de crédits illustre
la diversification des produits : l’encours des crédits Alcom
concerne 140 groupes (soit 2 400 personnes), l’encours de cré-
dits individuels Credin profite à 1 000 entrepreneurs et l’en-
cours de cautions solidaires à 90 groupes soit 200 personnes. 19
Composée de 6 agents de crédit et de 12 techniciens, l’équipe
Une ONG de développement guidée par des valeurs travaille avec trois produits financiers complémentaires, ce
sociales qui lui permet de toucher une clientèle d’origine sociale
différente. La complémentarité avec les services de formation
Inscrite dans le mouvement social du milieu des années 1970, et d’accompagnement permet aux femmes très démunies et
la création d’EDAPROSPO (Equipo de Technicienamiento aux microentrepreneurs d’opérer des transformations dans
de Proyectos Productivos a Sectores Populares) fait suite à leur vie.
la grande grève de 1977 où de nombreux syndicalistes se
retrouvent au chômage. Les trois fondateurs, dont un prêtre S’institutionnaliser ou garder le statut d’ONG?
français, ont alors initié la création de petites boulangeries
artisanales dans les quartiers populaires de Lima, afin de per- Au Pérou, la grande majorité des ONG de prestation de
mettre à ces personnes de disposer de moyens de subsistance. services financiers ont opté pour l’institutionnalisation,
Suite à une demande du CCFD qui appuie ce partenaire c’est-à-dire ont choisi de passer à un statut de société
depuis plusieurs années, la SIDI fait la connaissance financière, ou EPYDME, supervisée par l’autorité bancaire.
d’EDAPROSPO en 1998. Cette structuration permet d’accéder aux ressources des
L’enracinement de l’action d’EDAPROSPO dans les quartiers institutions publiques, de collecter l’épargne et ainsi de
populaires de Lima provient d’un attachement à des valeurs donner une plus grande envergure à leurs activités.
telles que la solidarité, la transparence, la responsabilité,
l’équité et la justice sociale, l’innovation et la tolérance. EDAPROSPO est l’une des quelques institutions qui a décidé
Animée par une forte vision et une mission communautaire, de ne pas faire ce pas, car elle souhaite conserver une vaste
EDAPROSPO offre trois types de services à ses clients : gamme de services pour ses clients, qui sollicitent à la fois des
- la promotion de la santé dans les quartiers pauvres appuis financiers (crédit individualisé) et non financiers
- la formation des entrepreneurs (accompagnement, formation). En effet, elle considère que le
- un service financier qui assure le financement des statut d’ONG permet, par sa souplesse, de fournir des services
entrepreneurs ainsi que la promotion de coopératives de qualité simultanément sur ces deux champs et procure une
d’épargne crédit. fiscalité moins onéreuse.
Ses activités se concentrent dans les « Cônes Nord et Est » de Ce statut permet aussi à EDAPROSPO de travailler avec une
la mégapole Lima dans les quartiers populaires très peuplés. segmentation élargie sur le marché comme le montre l’encart
suivant. Toutefois, EDAPROSPO prépare son avenir et étudie
« Prosperidad », un service financier étroitement la possibilité de fusionner avec un programme proche
articulé aux activités non financières. CREDIVIDA afin d’élargir sa portée et son impact.
Pour EDAPROSPO, le crédit seul n’assure pas le développement EDAPROSPO vient d’ouvrir une agence à San Juan de
global d’une microentreprise mais le crédit associé à des servi- Lurigancho, le plus grand district du pays à l’Est de Lima
ces non financiers peuvent l’assurer. Même si aujourd’hui, qui présente une demande de crédits considérable. La SIDI
ce point de vue et ce type d’expériences sont controversées, a octroyé en 2002 un crédit de 80 000 US$ sur 3 ans
EDAPROSPO a choisi et réussi dans sa démarche de combiner pour appuyer le financement du crédit individuel, dont
microfinance et services non financiers d'appui aux entreprises. l’échéance en capital arrive à échéance en Juin 2003.
Les activités de microfinance, regroupées dans un programme Cette période sera alors mise à profit pour étudier la
distinct « Prosperidad » offrent trois types de produits : reconduction du prêt et son amplification en vue
- le crédit individuel, « Credin », qui favorise l’auto-emploi d’accompagner la croissance d’EDAPROSPO sur de nouveaux
- les Alcancias Communales « Alcom », littéralement les produits (les ALCOM notamment).
« Tirelires communautaires », groupes d’autopromotion,
composé de 15 à 30 personnes, permettent d’encourager
Analyse du marché financier au Pérou
l’épargne et le développement de petites activités écono-
miques pour les femmes dans les bidonvilles et quartiers selon EDAPROSPO
{ {
pauvres de Lima.
Grande entreprise
- les groupes de caution solidaire dont les membres peuvent Entreprises
avoir accès au Credin dès le quatrième prêt. traditionnelles
Origine :
capitalisation Entreprise
Objectif moyenne
le profit
{{
Banques
Stés Financières Petite
COOPEC entreprise
EDPYMES
Microentreprises
Crédit Microentreprise en
Origine :
Individuel développement
manque d’emploi
Photo : EDAPROSPO
Microentreprise
« Tirelires au niveau
communautaires » de survie
Encart N°2
Une réunion dans le cadre d’une «tirelire communautaire», Pérou
3383-SIDI/2003 11/06/03 16:59 Page 20
20
RD CONGO BAEF
Le financement d’activités économiques féminines : Accompagner une institution dans une période de
le début d’un processus… transition difficile
La Convention d’Objectif Grands Lacs, que la SIDI a L’année 2002 marque l’autonomie de la BAEF vis-à-vis
signée en 2001 avec le CCFD, offre un cadre d’entrée du COTEDER qui a mis fin, progressivement, à la prise
privilégié pour l’identification de nouveaux partena- en charge des frais de fonctionnement. Cette étape de
riats dans cette région. Membre de cette convention, le transition a été facilitée par la subvention de 2.000 USD
COTEDER (Conseil Technique pour le Développement que la petite équipe de la BAEF, composée de cinq per-
Rural), intervient dans la région depuis de nombreuses sonnes, a reçu dans le cadre de la convention Grands
années. Lacs.
La BAEF sollicite la SIDI cette même année afin d’obte-
Créée en 2000, la BAEF (Banque d’Appui à nir un appui à la fois technique et financier.
l’Entreprenariat Féminin) est issue de la clôture de deux
programmes du COTEDER : un programme d’appui Avant d’envisager une institutionnalisation, BAEF devra
aux activités économiques et un programme de promo- assainir la situation de prêts dégradés (impayés impor-
tion féminine. Partant du constat que les hommes tants et anciens, système d’information manuelle qui ne
remboursent difficilement les crédits, que le mélange donne qu’une vision limitée des clients et du porte-
de subventions et de crédits entraînent trop de feuille) et rechercher la viabilité financière. La SIDI sou-
confusions dans les esprits, les femmes bénéficiaires de haite encourager l’équipe de la BAEF dans cette étape
ces programmes ont souhaité développer leur propre difficile et accompagnera en 2003 l’informatisation du
outil financier. De plus, dans un contexte de crise, portefeuille, afin d’avoir une vision claire et en temps
les femmes s’avèrent plus entreprenariales que les hom- réel de son activité.
mes et utilisent leurs revenus à meilleur escient pour
les dépenses du ménage. Le COTEDER décide d’accom- De plus, la BAEF est consciente de la nécessité de diver-
pagner cette initiative en apportant à ces femmes un sifier ses produits financiers et de réduire le taux d’inté-
fonds de crédit spécial pour les activités féminines, afin rêt. Une fois, l’informatisation maîtrisée, de nouveaux
d’améliorer les conditions de vie des familles. Ce fonds développements pourront être envisagés comme la pro-
deviendra le capital de démarrage de la BAEF. Vu les motion des mutuelles de solidarité.
conditions d’insécurité accrues en milieu rural, c’est
dans la ville de Butembo (province du Nord Kivu) que la Les premiers pas vers l’institutionnalisation ?
BAEF démarre ses activités de crédit, pour des femmes
travaillant dans le secteur informel. La BAEF qui a pour unique actionnaire le COTEDER à
l’heure actuelle devra, au cours de l’année 2003, élabo-
La méthodologie de crédit se base sur une démarche rer un schéma d’institutionnalisation. Outre la SIDI qui
d’accompagnement de proximité présentant les carac- pourrait participer en 2003 au capital de la BAEF à hau-
téristiques suivantes : teur de 10.000 USD, les clientes de la BAEF, actuellement
- Les femmes s’organisent en petits groupes de caution organisées par filières d’activités, pourraient elles aussi
solidaire, entrer au capital de la banque via un fonds de 10.000
- Une formation est dispensée avant l’octroi de crédits, USD mis à disposition par un programme de la coopé-
- Des enquêtes de terrain préalables permettent ration allemande (GTZ). La place de ces clientes dans
d’évaluer les activités et la personnalité de l’organisation future de la BAEF devrait alors être préci-
l’emprunteuse, sée. Une convention de partenariat tripartite - COTE-
- Les crédits sont octroyés de façon progressive avec des DER - GTZ - SIDI - précise le contenu de la collaboration.
montants qui varient de 10 à 650 USD ( la moyenne
étant de 130 USD)
- la durée maximum est de trois mois.
VIE INSTITUTIONNELLE
LA VIE INSTITUTIONNELLE DE LA SIDI
22
Capitalisation des « journées SIDI » d’Octobre 2001 leur pratique et de leur expérience, ont aussi exprimé des questions
relatives à l’impact réel des services financiers, que ce soit à partir des défis
“Les journées SIDI ont été l’occasion pour les participants, en particulier les posés par la « culture mondiale de production et de consumérisme », par
porte-paroles des épargnants et des actionnaires, d’exprimer des affirma- le développement de l’individualisme, renforcé par une démarche micro cré-
tions fortes et des interrogations. dit trop ciblée sur l’entrepreneur individuel sans prendre en compte l’unité
Leurs affirmations reposent sur des valeurs et des principes, comme celui familiale et son proche environnement, ou encore sur les limites du micro
de partage, de respect des cultures, de dimension humaine qui accompagne crédit quand il s’agit de trouver les moyens pour le financement des
les choix d’investissement. Elles se fondent sur le principe de « fécondité investissements et de la transformation des produits agricoles.
sociale », principe qui donne son sens à l’investissement financier. Ces De ces questions sont nées aussi des propositions pour le futur. Pour mieux
investissements doivent entraîner des réalisations humaines : mieux-être de appréhender le futur, les études d’impact doivent permettre un éclairage 23
la population bénéficiaire des services financiers. sur des questions de fond par rapport aux finalités poursuivies : quel est
Ces affirmations et ces convictions fortes se sont traduites en interrogations l’impact du crédit sur les relations femmes/hommes ? Le crédit facilite-t-il
et propositions autour de l’impact des services financiers sur les bénéficiaires la participation des femmes à la prise de décision ? Quel est l’impact sur
au niveau de leur bien-être, de leurs conditions de vie, de la diminution de l’épargne réalisée ? “
leur vulnérabilité etc. Extrait du document de capitalisation des journées SIDI d’octobre 2001, K.
Les interrogations des représentants des épargnants/actionnaires du Nord Verhagen, Mai 2002
ont trouvé un écho chez les partenaires du Sud présents. Ceux-ci, à partir de Encart N°4
1200 Kt
Graphique n°8 : Montants mobilisés auprès
1 000 000
des partenaires financiers en 2002
1000 Kt
CORDAID et Entraide et fraternité
Sicav Nord Sud Développement
800 Kt
SOS Faim Luxembourg
CRIF/DÉSIR D’HAÏTI
600 Kt
CORDAID
Alterfin
400 Kt
UE/EBAS
HIVOS
MPDF
CTA
176 225
200 Kt 153 850
31 627 30 000 16 000 50 000 50 000 12 759 9 727
0 Kt
Partenaires financiers
24
ACTIF PASSIF
2002 2001 2000 2002 2001 2000
Total actif immobilisé 3282 2785 1849 Fonds F.I.D. 2592 2592 2592
Fonds C.D.C. 313 305
Fonds dédiés Palestine 507 507 507
Créances (valeur nette) 1101 1091 416 Apports pour augmentation capital 1015
Autres dettes 805 797 471
Trésorerie 5477 6047 5830
" Le Cabinet HLB-SOFIDEEC, commissaire aux comptes, membre de la CRCC de Paris, représenté par
son Président Fouad EL M’GHAZLI, a certifié sans réserve les comptes annuels de la SIDI, clos au 31 décembre 2002."
3383-SIDI/2003 11/06/03 16:59 Page 25
En % du total 68 32 100
N.B. : la valeur comptable qui figure dans ce tableau inclut les écarts de conversion
N.B. : Les prises de participation dans les institutions européennes ne sont pas reportées dans ce tableau
3383-SIDI/2003 11/06/03 16:59 Page 26
ADRESSES
CARNET D’ADRESSES
26
AFRIQUE
AFRIQUE
MAIN
BURKINA FASO – URCSONA
BP 171 Tougan
Tèl : (226) 53 41 13
E-mail : wupakwe@fasonet.bf
NIGER – Coopérative KOKARI
Avenue des Zarmakoye
BP 11122 Niamey
Tel/Fax : (227) 75 25 12
SENEGAL – UGPM
B.P. 43 - Mechhé
Tél. : 00 221 955 51 13
Fax : 00 221 955 52 86
E-mail : kokaris@intnet.ne Email : ugpm@sentoo.sn
Bureau Abidjan - Côte d'Ivoire COTE d'IVOIRE – FIDI
c/o FIDI - 04 BP 2237 - ABIDJAN 04 Riviera Golf - Immeuble N'ZI - 2ème OUGANDA – CERUDEB TANZANIE - AKIBA Commercial Bank
Bureau Addis Abeba - Ethiopie étage - App 489 - 04 BP 2237 - Plot 7, Entebbe Road - P.O. Box 1892 - TDFL Building (Phase II)
B.P. 278 - Addis Abeba Abidjan 04 Kampala P.O. Box 669 - Dar es Salaam
Tèl : (225) 22 43 52 23 Tél.: 00 256 41 232 393
Tél. : 00 225 22 43 52 23 Tél. : 00 255 222 11 83 40
Fax : (225) 22 43 61 89 Fax: 256 41 251 273 ou 278
Fax : 00 225 22 43 61 89 Fax : 00 255 222 11 41 73
Email : mainafrica@aol.com / fan-
Email : fidi-ong@globeaccess.net Email : crdb@imul.com Email : Akiba@cats-net.com
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Town 801 - PO Box 24121 Tèl : (224) 41 35 71 ou 45 43 38 MBARARA Maman N’Danida
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Fax : 00 27 21 424 1841 E-mail : crg@mirinet.net.gn Tèl : (228) 22 54 71
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HAITI – COD/EMH HAITI – FONHSUD Fax : 00 509 57 92 28
Delmas 95 - # 15 Frères - P.O.Box 6 - Rue Berne, # 19, Bois Vernat - BP Email : idurandis@cod-emh.org
Port-au-Prince 1041 - Port-au-Prince
Tél. : 00 509 257 75 44 Tél. : 00 509 245 42 86
Fax : 00 509 257 92 28 Fax : 00 509 222 39 38
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Grupo Enlace - PBX : 260260
Tél. : 00 593 2 26 85 34
Fax : 00 593 2 26 88 43
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Apartado Postal : 110325 - Lima 11
Tél. : 00 511 463 4173 / 00 511 461
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Casilla 13176 - Calle Nicolás Acosta N° Email : consolid@latino.net.co Email : bsolidario@enlace.fin.ec Fax : 00 511 463 0776
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- La Paz P.O.Box 769-1005 - San José de Costa Calle Bolivar # 472 – bureau 702/703 URUGUAY – SAINDESUR
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Fax : 00 591 2 39 19 41 Tél. : 00 506 220 4122 / 290 2404 /296 Tél. : 00 511 446 8877 Montevideo
Email : KKoenigsfest@bancosol.com.bo 8004 Fax : 00 511 446 8585 Tél./Fax : 00 598 2 402 27 80
Fax : 00 506 290 2345 Email : lacifluc@amauta.rcp.net.pe ou Email : indesur@adinet.com.uy
CHILI – INDES Email : asilva@intercentro.com fernandol@cyrano-management.com
Bernardo O’Higgins N° 1468 –
Comuna de Santiago de Chile
Tél./Fax : 00 562 696 09 16
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ASIE
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Phteash Prey Commune –
Sampovmeas District
THAILANDE – RCP
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Tél. : 00 662 321 57 18
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la province de Soctrang
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CAMBODGE – EMT Pursat Province 50 m from highway 5 Fax : 00 662 718 07 53 Ward 3
72/74, rue 598 – Boeng Kok II - Toul Tél. : 855 52 951 404 Email : sifudf@mail.gsb.or.th and Ville de Soctrang
Kok Email : Kaksekar@camintel.com trrm@bangkok.com Province de Soctrang
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EUROPE
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ET ORIENTALE Tél. : 00 48 22 636 07 40
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3383-SIDI/2003 11/06/03 16:59 Page 27
CONSEIL DE SURVEILLANCE
CONSEIL DE SURVEILLANCE
27
Xavier LAMBLIN
Président du Conseil de Surveillance
Président du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement
Philippe MESNY
Vice Président
Antoon BIERINGS
Jean PERE
Jean-Pierre PLUQUET
Arthur POTOCKI
DIRECTOIRE
DIRECTOIRE
Christian SCHMITZ
Président du Directoire
Christophe COURTIN
Bernard MAZZASCHI
COMMISSAIRE
COMMISSAIRE AUX COMPTES
AUX COMPTES
Fouad EL M’GHAZLI
HLB SOFIDEEC
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Solidarité Internationale
pour le Développement
et l’Investissement
12 rue Guy De La Brosse
75005 PARIS
Tél. 33 (0) 1 40 46 70 00
Fax. 33 (0) 1 46 34 81 18
site web : www.sidi.fr
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