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Le grand écart écologique de Mr Chirac

La canicule de l’été dernier a mis en relief les carences écologiques de notre société : effet de
serre, gestion des ressources en eau problématique, les limites du tout nucléaire pour notre
production électrique, et surtout le problème de la qualité de l’air que nous respirons.
Rappelons que la loi sur l’air de 1996 devrait garantir à chacun de respirer un air qui ne nuit
pas à sa santé …
Dans l’agglomération bordelaise les chiffres de pollution ont été très mauvais durant
cet été .L’indice athmo qui indique la qualité de l’air est resté au-dessus de 7 (très médiocre)
durant la première quinzaine d’août. Sur la période de juillet et août le seuil d’information et
de recommandation de la population (alerte de niveau 2) a été dépassé à 15 reprises suite a des
pics de pollution à l’ozone (contre 2 fois en 2002), alors que le seuil d’alerte de niveau 1 a été
dépassé à 49 reprises cette année. Il faut d’ailleurs dénoncer au passage le manque
d’information dont bénéficie la population au sujet de ces niveaux d’alerte, par exemple à un
niveau 2 les personnes fragilisées ne devraient pas sortir de leur domicile.
Cette canicule a aussi ,malheureusement , entraînée une augmentation des décès et pas
seulement chez les personne âgées,le rapport de l’Inserm montre qu’il y a eut une surmortalité
de 20 % dans la tranche d’age de 45 à 54 ans,de 40 % dans la tranche des 54 à 74 ans,de 70 %
dans la tranche 75 à 94 %.Ce rapport souligne aussi l’importance du rôle de la pollution dans
cette surmortalité et de l’explosion des chiffres des maladies respiratoires durant cette
période.Ceci n’est pas une surprise car beaucoup d’études ont déjà démontrées que la
mortalité augmentait parallèlement à la pollution .Par exemple en 2000 l’étude ERPURS
réalisée sur Bordeaux par l’Institut de veille sanitaire avait montrée que chaque
augmentation de 50 microgrammes par m3 d’ozone provoquait une augmentation de 4 % de
la mortalité totale ,de 3 % par maladies cardio- vasculaires et 6 % par maladie des poumons .
Le gouvernement nous dit : c’est la fatalité, c’est faux. Nous refusons cette explication
simpliste.
Les transports sont la principale source de gaz polluants, il faut que chacun réfléchissent à sa
propre utilisation de l’automobile et à ses modes transports. Nous sommes particulièrement
attentifs à la politique des transports au sein de la CUB et de la ville de MERIGNAC. Nous
dénonçons les mesures de la loi de finance 2004 qui vont supprimer les subventions allouées
par l’Etat pour les transports collectifs en site propre, cette décision remet en cause gravement
la réalisation de la deuxième tranche du tramway, cerise sur le gâteau, le gouvernement a
aussi mis un terme à ses aides au plan de déplacement urbain crées par la loi sur l’air, sans
parler du ferroutage mis aux oubliettes et de l’exonération de la taxe sur le gaz oïl pour les
camions, transport le plus polluant par excellence.

Ce décalage entre le discours sur le développement durable et les actes, c’est la politique du
grand écart écologique, spécialité de Mr Chirac.

Les verts souhaitent que la lutte contre l’effet de serre devienne une priorité nationale et qu’un
plan d’urgence soit mis en œuvre.

LE GROUPE VERT

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