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Engagement professionnel

de refus de base élèves


et d’objection au fichage
Les missions de service public inhérentes à mon métier d’enseignant/enseignante telles qu'elles sont inscrites dans les
programmes, les instructions officielles, ainsi que dans les formations initiale et continue sont l’accompagnement de
toutes et tous les enfants dans leurs apprentissages, le développement de l’esprit critique, de la confiance en soi et en
les autres et de l’autonomie dans un esprit de coopération et de solidarité,
Or la mise en œuvre de ces missions nécessite des relations de confiance avec les parents d’élèves, le respect de la
confidentialité, un souci permanent d’éthique et de déontologie,

Par conséquent, il m'est impossible de participer à la mise en place de Base Elèves :


- le fichage nominatif centralisé des élèves porte atteinte aux fondements de mes pratiques et de mes valeurs éthiques
et déontologiques ;
- il met en péril le sens et l’objectif de mes missions, les faisant évoluer d’une logique d’accompagnement et d’aide
vers une logique de contrôle et de surveillance en lien avec la Loi de prévention de la délinquance qui a modifié le
code de l’éducation ;
- il porte atteinte aux libertés individuelles en matière de droit au respect de la vie privée et se trouve en contradiction
avec la charte des droits fondamentaux et la Convention européenne des Droits de l’Homme et des Droits de l’Enfant ;
- il remet en cause la confiance nécessaire aux relations entre parents et enseignant-e-s ;
- l’absence totale de débat public sur le principe même d’un tel outil heurte ma conscience professionnelle,
- la lettre d’information de l’Inspecteur d’Académie diffusée aux familles est très incomplète : les parents ne sont pas
informé-e-s de l’ensemble des données collectées, de la destination des informations, de la circulation des informa-
tions via internet, du passage d’une administration à une autre, des informations exigées par la CNIL, etc.

Le fait que des champs soient facultatifs ne me rassure pas, bien au contraire :
- cet aspect facultatif donne un pouvoir démesuré à l’enseignant-e et aux inspecteurs.
- la saisie de données postérieures aux nôtres et à notre insu est possible,

Déjà ce fichier a évolué depuis 2004 :


- de nouveaux champs sont apparus
- des renseignements doivent déjà être communiqués à l’extérieur de l’éducation nationale (décret du 15 février 2008
en relation avec la loi de Prévention de la délinquance)
Ce fichier représente donc un danger qui ne peut que grandir à l’avenir.
De plus, cet outil n’est absolument pas nécessaire au bon fonctionnement de mon école : tous les renseignements dont
l’équipe pédagogique et éducative a besoin sont déjà en place, la communication avec la commune se fait dans de
bonnes conditions. Dans la liste des nombreuses revendications pour l’amélioration de notre métier, un fichier centra-
lisé n’a jamais été demandé ni même évoqué.

Pour toutes ces raisons,


je me déclare objecteur/objectrice de conscience et je m’engage :
- à remplir mes missions professionnelles dans le respect des personnes,
- à refuser d’oeuvrer de quelque manière que ce soit pour la mise en place de Base-Elèves,
- à soutenir toute personne menacée de sanctions dans le cadre de cet engagement,
- à faire connaître et à rendre publique toute atteinte aux droits des personnes.

Ou je refuse de participer à la formation pour la mise en place de Base élèves qui a lieu le
à

Nom, prénom : Fonction :


Signature :

Ma démarche s’inscrit dans le cadre d’une action collective de refus de la Base Elèves, soutenue par les syndicats :

CNT, PAS38, SUD Education, SNUIPP.

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