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Juillet--Août
Juillet Août--Septembre
1
Vie associative
Septembre 2009 / N°4
Sommaire
Une colo Accro ou d’Accros ?
La colo vue ppar Nos écrits
l’ensemble du
personnel éducatif théoriques
supplément
Le réveil
Dossier
individualisé
Marion, G.
page 21
Les Jeux
Les dernières extensions L’agir
du Pitch-Car sont Thibaut, B. page 22
arrivées
page 9
Rédacteur en chef: Thibaut
Assistant de rédaction: JLM
Comité de rédaction: Agathe, Armelle , Aurore, Benoît , Bérénice, Florence, Jean Mi., JLM, Marine, Marion,
Morgane, Mortecao, Pauline, Simon, Thibaut, Zitoun.
Comité de lecture: Agathe, JLM, Maman Thibaut, Thibaut 2
Réalisation technique et mise en page: Florent, Thibaut
Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Édito
Par Thibaut, membre du CA et président d’Accro’Jeux
ÉÉcoutez les
l murs ddu siège
è vous parler,
l sentez lal souffrance
ff des
d malles
ll du
d garage, goutez lla terre qui git sur lles emballages
b ll
des jeux, touchez les visages des formateurs qui rentrent de stage et vous verrez peut être, si vous y êtes suffisamment
sensibles, la mémoire d’Accro’Jeux.
3
Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Après deux ans de balbutiements, la barre symbolique des cent adhérents est dépassée.
Comme le dirait F. Deligny : « il est donc grand temps d’entreprendre autre chose ». L’AG du 19
Vendémiaire (17 octobre) devrait marquer le début de l’an I d’Accro’Jeux. L’an I en clin d’œil aux
députés de la Convention qui le 22 septembre 1792 ont fait naître la République, l’an I pour saluer les 110
adhérents qui font naître de nouvelles perspectives. Comme j’aime à le dire, même si cela n’est pas vrai,
« Accro’Jeux a fini de jouer ! ».
L’an I ce sera l’occasion de faire connaitre et reconnaitre nos pratiques de stage et de colo,
tant sur le plan régional que national. Pour cela, nous allons ouvrir de grands chantiers d’écriture, de
réflexion et dd’expérimentation
expérimentation. Écrire pour publier,
publier publier pour exister ! Tel est le défi que je vous
lance, mais je sais d’ores et déjà ne pas être seul dans cette aventure. Capable de tout, à nous le tout !
Thibaut
4
Autour des jeux
5
Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Tumblin--dice
Tumblin
5
Habileté
1
Réflexion
3
Hasard
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Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Neuroshima Hex
Le flash info vous en a déjà
parlé, mais voila qu’il revient ! Un jeu de
guerre-fiction où les hommes luttent pour
leur survie contre des machines terrifiantes.
terrifiantes
Le but: détruire ou endommager un max le
QG de l’ennemi. Un peu de chance et
beaucoup de réflexion devraient vous aider
à gagner.
1
Habileté
4
Réflexion
3
Hasard
7
Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Le Black Hole
Le black Hole est le jeu de guerre par excellence (rassurez vous ce n’est que symbolique
!!!). Quoi de plus simple que ses règles !!! Le but du jeu, être le dernier à avoir un de ses pions sur le
plateau ! Pour cela il faut savoir viser juste, ruser et se cacher.
Il y a deux façons pour perdre un pion, ou bien notre ennemi nous pousse dans le trou
noir (trou central en noir sur la photo,
photo en anglais le black hole) ou on est un gros bourrin et on fait sortir
son pion du jeu. Rigolez pas ça arrive fréquemment!!! On peut y jouer à deux , à trois ou à quatre. Les uns
contre les autres ou en équipe de deux. De plus c’est le genre de jeu pour les flémards, ceux qui n’aiment
pas bouger le cul de leur chaise. Le plateau pivote, de façon, à ce que de sa place, on puisse avoir accès à
tous les pions.
Palme d’or
B
Bonnevaux 2009
Tibo
8
Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Le PitchCar:
PitchCar:
Un jeu de grands ?
B ientôt ll’automne
automne…
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Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Les nouvelles extensions du jeu, acquises par notre association le mois dernier, multiplient
encore les possibilités avec des tremplins, des chicanes, de longues lignes droites. L’intérêt du circuit
modulable est d’être concrètement adaptable aux joueurs, à leurs capacités, leurs caractères, voir leur état
d’esprit du moment. Certains jouent au pitchcar à toute vitesse, qu’importent les sorties de routes,
d’autres soignent leurs trajectoires comme des joueurs de billard concentrés.
Le choix du circuit devient ainsi une phase de jeu à part entière, il implique argumentation
négociation et arrangements entre les joueurs avant même la course. La simplicité des gestes techniques à
intégrer permet d’y jouer très tôt (6-7 ans) sans être défavorisé vis-à-vis de joueurs plus âgés.
Tous ces points font du pitchcar un jeu résolument familial sans doute plus à mes yeux que
des jeux traditionnels ayant des caractéristiques communes (je pense au carrom pour la manipulation de
palets par exemple) dans la mesure où il peut fédérer des joueurs d’âges très variés dans la même partie
tout en conservant un intérêt réel pour chacun.
Bi sur, sa place
Bien l en centre de d loisirs
l i i n’est
’ plusl à démontrer,
dé même
ê sii la
l manipulation
i l i des
d
pièces demande une vigilance certaine : les pièces du circuit ont tendance à s’abîmer vite surtout en
extérieur, et impliquent de ne laisser le jeu qu’entre les mains de joueurs grands dans leurs tête,
responsables.
Jean Mi.
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Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Histoire de jeu
Jlm
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Les actions
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Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Paillade Blues
Bon, c'est un peu tard pour parler d'une action du mois de juin, mais je viens tout juste de lire le dernier
flash Accro qui traitait de cette après-midi (article: Qui a dit que les enfants de la Paillade étaient des
teignes?).
On vous attend !
Mortecao
13
Panaché d
d’infos
infos
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Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Assemblée Générale et Adhésions 2009‐
Assemblée Générale et Adhésions 2009‐2010
Octobre est le mois de notre AG annuelle (Le 17 octobre 2009 à 14h30 au siège) et
pour chaque adhérent d’Accro’Jeux c’est le moment d'envisager de maintenir son soutien en restant
adhérent(e) en 2010.
Il suffit de verser sa cotisation, toujours comprise entre 1€ & 7€ ( 5€ recommandés pour
les formateurs),soit directement à l'AG, soit en envoyant un cheque, à l'ordre d'Accro'Jeux, au 27 rue des 2
ponts, 34000 Montpellier.
L adhésions
Les dhé i postérieures
té i à juin
j i 2009 comprennentt l'année
l' é 2010 jusqu'au
j ' mois i de
d juin.
j i
C'est un geste symbolique de soutien aux conceptions éducatives portées par Accro'Jeux. C'est un
encouragement à poursuivre nos actions ludo-citoyennes. C'est témoigner son attachement à cette aventure
collective.
Bien sur, on peut souhaiter, pour cette année 2010, ne garder qu'un simple contact en
restant dans la liste de diffusion, tout simplement. Dans tous les cas, nous aurons besoin d‘être informés
de vos intentions.
intentions Faute de réponse de votre part, part nous comprendrons que vous ne souhaitez plus
recevoir les infos d'Accro'Jeux. Nous respecterons alors votre choix.
Jlm et Thibaut
Dates à retenir et appel au peuple
• L’ AG annuelle aura lieu le 17 octobre à 14h30 chez JLM (cf., mail de convocation)
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Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Décès de R. Laffitte
Pédagogue éminent, continuateur de l'oeuvre de F. Oury
en Pédagogie Institutionnelle, auteur de plusieurs ouvrages de référence
en PI, homme de cœur, la maladie a fini par avoir le dernier mot!! Et
merde!
Après F. Oury, J.C. Marchal, aujourd'hui R. Laffitte. La
liste de nos inspirateurs disparaissant s'allonge
s allonge cruellement
cruellement.
Toutefois, ils continuent à exister à travers leurs écrits
dont Accro'Jeux s'inspire grandement.
Jlm
L Flash
Le Fl h ne pouvait
it pas faire
f i l'i
l'impasse
sur cette disparition
Résistance
Bastien Cazals. Ce nom ne vous dit peut être rien.
Désolé mais je vais causer Éducation Nationale. Car il s’agit d’un instit sanctionné pour
désobéissance !!! Un fonctionnaire de cette administration tant décriée qui ose dire NON !
Je ne vais pas rentrer dans le contenu. Seulement souligner le fait. Lui et 1% des instits
(3000/300000) résistent ! Résistent aux directives, aux ordres, à la pression, aux sanctions pour défendre
une autre vision de ll’éducation
éducation. Pourtant il ne ss’agit
agit pas dd’un
un de ces militants rebelles,
rebelles dd’un
un de ces
gauchistes. Non simplement d’un citoyen engagé sincèrement dans son travail qui dit STOP CA SUFFIT !
Une espèce de « Conti » instit qui a le courage (et il en faut) pour s’opposer à ce qu’il lui semble injuste.
Parmi les accros, il y a des instits. Combien d’entre nous avons franchi ce pas ? Bien sur,
chacun-e d’entre nous a des raisons de se taire, de rester invisible. Et entre 1940 et 1945, combien d’entre
nous avaient des raisons (légitimes) de se taire !!! Cazals questionne la légitimité de la loi, des règlements.
Cazals nous oblige à revoir notre position. Jusqu’où on est prêt à aller pour conserver sa paix, son confort.
En 1940,
1940 des millions dd’être
être humains ont payé ce prix.
prix Brecht évoquait la « bête immonde » terrée dans
nos entrailles et prête à bondir.
Accro’Herbe
Accro Herbe
Six mois après sa sortie en salle, le film
Herbe, soutenu par Accro’Jeux et co-réalisé par Olivier
Porte (Accro’membre) et Matthieu Levain, a fait près de
18 000 entrées, et dans le contexte de la crise du lait et
des pollutions aux algues vertes en Bretagne, il continue
à être programmé.
A l’échelle nationale, près de 150
projection-débats ont été organisées sur tout le
territoire, et ont offert un terrain de réflexion et
d’échange entre paysans, citoyens et décideurs sur
l’agriculture, l’aménagement des territoires et
l’alimentation.
17
Pour plus d’info : www.herbe-lefilm.com
Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Armelle
Bonjour à tous,
18
L bienvenue
La bi à…
à
Chè lecteurs,
Chère l t
Juillet--Août
Juillet Août--Septembre
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Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Marion Gourié
21
Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Je ne crois pas qu’un jour nous ayons caché ou douté de notre attachement idéologique aux
valeurs éducatives et politiques des Ceméa. Pour eux, comme pour nous, au cœur de la formation ou de
l’éducation de la personne : l’agir. Mettre en mouvement des femmes et des hommes, leur donner la volonté
de créer et de faire, en somme redonner du sens à leurs pratiques et plus largement à leur travail. Un seul
horizon : le bien être de la personne. Avoir une seule exigence : répondre à un besoin de création pour mettre
en mouvement.
Dans un ordre marchand, dans une Europe p qqui ggrave dans le marbre les fondements du
capitalisme, dans un pays qui divise le travail et qui prône une concurrence libre et non-faussée, tout est fait
pour que les travailleurs soient privés de leur volonté ou capacité de créer. La rentabilité d’abord ! Pour Tony
Lainé (1971) comme pour moi, s’interroger sur l’activité en centre de vacance est une réflexion idéologique
qui s’inscrit automatiquement dans un projet de société ou un projet éducatif. C’est en ce sens que nous
rapprochons la question de l’activité à celle du travail. Quel sens donner à l’activité quand elle contraint par la
technique la volonté de créer ? Quel sens donner au travail quand il demande de reproduire le même acte et
prive l’ouvrier d’un rapport direct à l’objet produit ? Avec l’avènement du capitalisme la technique n’est plus
au service de l’humain mais l’humain est asservi à une technique rigide qui n’a que faire de ses besoins. Tel est
là le drame qui se joue au travail, comme dans une grande partie des colonies. Il nous faut se placer au plus
près des possibilités créatrices et imaginatives de l’enfant et n’aborder la dimension technique que
secondairement.
Ceci est fondamental quand on mène une activité avec des enfants. Il y a une manière de faire
qui dit : « Vous allez maintenant faire de la poterie. Alors je vais vous expliquer un peu la technologie de la
terre : la terre c’est comme ça, ça se manipule comme ça... ». La technique a priori, puis on commence. Si on
f cela,
fait l on crée é des
d conditions
d d déperdition
de dé d d besoin
du b d l’enfant.
de l’ f On se retrouve dansd l schéma
le hé de d
l’apprentissage du travail rentable autrement dit du travail industriel. Il faut faire l’inverse, ce qui ne signifie
pas que la technique ne doit pas intervenir ; elle doit aider l’enfant à aller plus loin, à être plus épanoui, mais il
faut qu’elle apparaisse secondairement, après qu’on ait mesuré le besoin et qu’on ait proposé une réponse au
besoin. Si on néglige cette articulation, on s’enferme dans la définition du travail tel qu’il est perverti par la
période historique du capitalisme. Il faut essayer d’assainir cela : c’est le besoin d’abord. Ce n’est pas la
production mais la compréhension du besoin ; puis la réponse au besoin, où la technique intervient comme
aide,
id comme instrument.
i t t Il ne nous faut
f t donc
d plus
l chercher
h h à adapter
d t l’homme
l’h à un environnement
i t préconçu,
é
mais adapter l’environnement aux besoins et capacités de l’humain. Toutes les données empiriques issues du
champ de la psychologie cognitive et clinique tendent à mettre en évidence qu’un environnement adapté aux
besoins et aux capacités humaines améliore le sentiment subjectif de bien être, que l’on soit dans le cadre du
travail industriel, que dans celui du handicap, que dans celui de l’éducation.
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Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Connaitre les besoins est une tâche très difficile mais cela doit être l’essentiel de la formation
de l’éducateur. Il nous faut trouver quels sont les besoins de chaque enfant, à chaque moment, dans chaque
geste, dans chaque objet produit. Il ne faut pas préconcevoir des activités figées, parce qu’à ce moment-là,
c’est
’ notre désir
dé à nous qui prévaut,é cela
l n’a
’ rien à voir avec les
l besoins
b d l’enfant.
de l’ f Ill faut
f susciter lal parole,
l
les suggestions de l’enfant, d’un groupe d’enfants et en tenir compte. Il faut éviter de pratiquer une activité
pour une activité, ce serait réduire le sens que peut avoir l’action propre de l’enfant. Ce sens dépend de son
inscription dans une chaîne. Par exemple, une activité de création dont les résultats sont très simples mais qui
entraînent l’utilisation d’objets dans d’autres circuits correspondants aux besoins de l’enfant : le circuit du
don, le circuit de la générosité, le circuit de la reprise de ces objets pour reproduire autre chose.
Au cours d’un séjour en colonies de vacances on parlait de la naissance des activités. On a
t
trouvéé des
d roseaux. Ils Il ontt commencéé à les
l tailler.
t ill L’un
L’ d’eux
d’ a commencéé à soufflerffl dedans.
d d L moniteur
Le it a
dit que l’on pouvait même faire des flûtes. Il fournit là une réponse branchée sur un besoin qui est en marche,
dans une trajectoire, dans un mouvement collectif. Ce n’est pas un besoin donné qui peut aboutir à une
activité et se finir dans cette activité, mais c’est un besoin qui suivait un mouvement et le moniteur suivait le
besoin du groupe d’enfants, se plaçait dans sa trajectoire. Or, les enfants ont soufflé dans le roseau, ça
n’arrivait pas à faire du bruit ; le moniteur a fourni une réponse en disant : « Ça peut faire une flûte ». Il est
intervenu non pour suggérer mais pour fournir une réponse à un besoin. Et puis on a fait des flûtes. Et à partir
des flûtes on a fait dd’autres
autres instruments,
instruments des tambours,
tambours des instruments en canon...
canon Et puis les enfants ont dit :
« On va faire un orchestre ». Et puis, l’orchestre, il fallait l’habiller, on a fait des habits... Une chaîne comme
cela passe par des situations qui ne sont pas étrangères les unes aux autres mais où tout vient se mettre en
place pour prendre et donner un sens, une réponse à des besoins.
Pour finir, il me faudrait discuter la notion d’activité car je n’ai fais paraître jusqu’ici qu’un
sens restrictif à celle-ci. Or selon moi, comme pour nous et les Ceméa, la notion d’activité ne peut se résumer
aux exemples pris ci-dessus. Dans l’activité humaine, le travail prend certes une place considérable mais bon
nombre dd’activités
activités sont fondamentales à la réalisation dd’un
un travail bien fait, telle que celle de la paresse.
Thibaut Brouillet
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