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Prof. F. Emery
Université de Fribourg
Présentation du cours
L’approche théologique se concentre sur la foi au Christ ainsi que sur le salut.
« Le Seigneur a enseigné que la connaissance qui rend bienheureux consiste à
connaître deux choses : la divinité de la trinité et l’humanité du Christ. C’est
pourquoi, toute la connaissance de foi se rapporte à ces deux choses, la divinité
de la trinité et l’humanité du Christ. Rien d’étonnant à cela puisque c’est
l’humanité du Christ qui nous donne accès à la divinité. » (St Thomas, extrait du
compendium de théologie).
La christologie de l’exaltation
Actes 2,32-36
St Pierre place un accent très net sur l’identité du ressuscité, c’est ce Jésus là (Ac
2,22). Le point de référence c’est Jésus dans son individualité historique, dans
son existence publique et sa mise à mort. Sa résurrection est une œuvre de Dieu,
de Dieu le Père. Quant à Jésus, c’est son humanité qui est au premier plan. Nous
ne sommes pas encore dans un rôle de Jésus pour sa résurrection comme en Jn
10,17-18. Dans la résurrection interviennent trois acteurs, Dieu le Père qui
ressuscite, Jésus qui est ressuscité et l’Esprit Saint que le Père donne à Jésus qui
le répand. St Pierre fournit ici le motif du parler en langue des apôtres. Jésus a
été exalté par un effet de la puissance divine. Etre exalté c’est entrer dans la
plénitude de la communion avec Dieu, c’est partager les prérogatives de Dieu,
parce que Jésus reçoit l’Esprit promis et Il le répand ce qui est un privilège divin,
il n’y a que Dieu qui puisse donner l’Esprit Saint. En Ac 2,17-18 St Pierre reprend
Joël 3,1-5 qui marque le fait que seul Dieu peut répandre l’Esprit. En résumé,
c’est Dieu seul qui répand l’Esprit Saint, or Dieu est aux cieux dans sa gloire,
c’est de là que l’Esprit est répandu par conséquent pour pouvoir répandre l’Esprit
Saint il faut partager Sa gloire et c’est précisément ce que l’exaltation confère à
l’humanité de Jésus. [Dupont 2.2.12] L’exaltation exprime la résurrection dans
toute son ampleur avec ses déploiements et ses conséquences et c’est dans ce
sens qu’est cité le Ps 110,1 dans la session à la droite du Père. L’application de
ce psaume à Jésus signifie l’exaltation de Jésus en sa qualité de messie et évoque
aussi la figure du Fils de l’homme de Daniel 7,13. Jésus en tant que exalté occupe
une place unique que personne d’autre ne partage, Il est avec le Père dans la
plus grande intimité, une intimité divine et c’est ça que l’exaltation met au grand
jour. [Hengel 2.2.15] On a dit l’identité profonde de Jésus en indiquant la
communion intime avec son Père et c’est le premier pas vers le consubstantiel de
Nicée. L’exaltation signifie pour le Christ la communion et la participation aux
privilèges divins. Ac 2,36 St Pierre donne deux titres : Seigneur et Christ. Dire que
Jésus est Seigneur c’est lui reconnaître une dignité équivalente à celle de Dieu
Lui-même, c’est l’expression de la foi de Pâques qui est lié au culte que l’on rend
au Christ. Ce transfert du nom du Dieu de la foi juive sur la personne de Jésus
signifie que Jésus se trouve dans la proximité la plus étroite avec Dieu, que Jésus
est inclus dans l’identité de Dieu Lui-même. Jn 20,28 nous rapporte l’exclamation
de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu » et c’est ce que la foi de Pâques met
en lumière. Le titre de Christ est fruit de l’exaltation. Dieu l’a fait Christ et
Seigneur par l’exaltation. C’est la nouveauté de la résurrection que Jésus est
Seigneur et Christ, c’est l’exaltation qui met ces titres en pleine lumière. Les
apôtres expriment ce que la résurrection a mis en pleine lumière, puis ils
discernent cette lumière dans les évènements terrestres de la vie de Jésus. La
résurrection est l’onction par excellence qui confère à Jésus la plénitude de sa
messianité. Le mot Christ évoque celui qui est oint, qui est oint comme roi, le roi-
messie. Le messie est celui par qui les dons de Dieu sont assurés pour le peuple
et c’est ce que fait l’exaltation car le don de Dieu c’est l’Esprit Saint. Le Christ est
manifesté comme Christ en tant qu’il répand l’Esprit. Le titre Christ se réfère à la
royauté messianique, le nom Seigneur connote le nom propre de Dieu dans l’AT
ce que n’évoque pas le nom messie qui renvoi à l’humanité de Jésus.
Actes 5,30-32
Jésus est identifié comme ce Jésus identifié par son exécution au gibet. Il n’y a
pas ici de coupure entre le Christ de l’histoire et le Christ de la foi. L’exaltation de
Jésus a valeur d’authentification de ce que Jésus a fait été enseigné. En Ac 5,31
nous avons l’exaltation puis il y’a deux nouveaux titres qui sont donnés à Jésus,
le premier est celui de archégos c'est à dire chef, prince, initiateur qui signifie
celui qui entraîne les autres, c’est le pionnier, le premier de cordée (Ac 3,15
prince de la vie ; He 2,10 prince, initiateur du salut; He 12,2 prince de la foi). Son
exaltation fait de Jésus tout à la foi le premier bénéficiaire de la vie en son
humanité corporelle et le donateur de la vie à tous les autres qui la reçoivent par
Lui. Le deuxième titre est celui de sauveur (sôtér) qui est très cher à St Luc. Jésus
apparaît comme sauveur par sa résurrection. Jésus est sauveur dans la mesure
où il répand l’Esprit Saint. Le Christ exalté à la droite de Dieu partage les
prérogatives de Dieu et en particulier celui de donner aux hommes le salut. Dans
tous les cas, dans tous les titres, il y’a un lien avec le salut.
La christologie de ces deux passages des Actes illustrent que par son exaltation
Jésus acquiert la plénitude de la dignité de Seigneur, messie, chef et Sauveur.
C’est l’exaltation qui manifeste la pleine identité de Jésus et tous les titres sont
d’abord expression de la foi en la résurrection. Et la réalité signifiée par ces titres
sera pleinement exprimée dans les actions et les paroles de Jésus dès sa
conception et pour l’ensemble de sa vie publique. Cette christologie de
l’exaltation dit que Jésus accède aux prérogatives divines. On ne dit pas que
Jésus retourne à la gloire divine car cela est explicité après. La christologie de
l’exaltation est centrée sur la nouveauté que la résurrection de Jésus apporte, sur
ce qu’elle montre de Jésus, de ce qu’Il est et de ce qu’Il fait.
Rm 1,3-4
[2.2.16 ; 2.2.5 ; 2.2.17] Le mot chair (sarx) n’a pas ici la connotation d’opposition
entre la chair et l’esprit, il n’est pas un concept pour dire la condition pécheresse
de l’homme mais exprime le mode d’existence terrestre de Jésus et l’origine de
son existence. Le mot esprit évoque la condition nouvelle, l’état céleste que Jésus
acquiert par sa résurrection (// 1 Co 15,45 où Jésus ressuscité est esprit vivifiant
1 Co 15,47 Il est céleste). Il y’a un nouveau titre, celui de Fils (huios). Jésus est
établi Fils de Dieu par sa résurrection, il est manifesté comme Fils par sa
résurrection. L’idée centrale c’est que la résurrection manifeste Jésus dans ses
prérogatives divines pour lui-même et pour nous. La reconnaissance de Jésus
comme Fils de Dieu est éclairé par la résurrection ce qui signifie l’union plénière
entre le Christ et le Père. Le titre Fils de Dieu est une confession de foi, une
expression dogmatique ancienne pour dire l’identité de Jésus.
1 P 3,18 et 1 Tm 3,16
Conclusion
Chair et Esprit ne signifie pas précisément les deux natures du Christ parce que
ces textes bibliques ne sont pas une réflexion sur l’essence du Christ et les
concepts ne sont d’ailleurs pas établis mais à partir de ces deux modes
d’existence de Jésus terrestre et céleste, la pensée des Pères de l’Eglise et des
apôtres va évoluer jusqu’à l’être du Christ qui est à la fois humain et divin et ça
ouvre donc à la réflexion sur les deux natures du Christ. Ce couple chair/esprit
(sarx/pneuma) va être remplacé par un autre couple : sarx/logos.
Les versets suivants qui font suite à l’abaissement nous montrent l’exaltation.
L’exaltation a pour raison l’abaissement cela signifie que l’exaltation est la
réponse de Dieu. L’exaltation manifeste l’identité profonde de Jésus, et elle est
considérée comme une grâce.
L’exaltation confère à l’humanité de Jésus une gloire nouvelle qui consiste en une
association avec la gloire divine. C’est par son exaltation que Jésus reçoit ce nom
qui est au dessus de tout nom. Ce nom, Dieu en fait la grâce au Christ Jésus. Le
nom est l’expression de l’être dans la Bible et ici dans la christologie de
l’exaltation ce nom désigne la condition nouvelle que Jésus acquiert par son
exaltation : la condition glorieuse corporelle, la manifestation de l’identité
profonde de Jésus comme Seigneur, la diffusion des effets du salut aux hommes.
Le nom qui est au dessus de tout nom est donné par Dieu et non par les hommes
ce qui signifie la condition nouvelle gracieuse. Ainsi ce nom dit la condition
glorieuse dit la dignité transcendante et il comporte une portée sotériologique en
effet c’est le nom dans lequel on est sauvé (Ac 2,21), c’est le nom dans lequel on
est baptisé (Ac 2,38), c’est le nom du salut (Ac 4,12). Quel est ce nom ? la suite
du texte nous suggère que ce nom c’est cela même qu’exprime le nom Seigneur
(Kurios Ac 2,21) qui est le tétragramme de l’Ancien Testament. Le nom Seigneur
revient à Jésus en vertu de sa résurrection, en raison de son abaissement de sa
kénose et de sa mort Dieu Lui donne son propre nom. La résurrection du Christ
est la matrice de la christologie de l’AT. Ce nom Seigneur dans l’hymne aux
Philippiens revêt une confession liturgique. L’expression « tout genou… toute
langue… » est repris d’Is 45,23 et s’applique à Dieu ce qui signifie que l’on rend à
Jésus le même culte que l’on rend au Dieu d’Israël. Dans ce passage d’Isaïe Dieu
annonce la propagation universelle de son nom au temps eschatologique et donc,
ce temps est arrivé. Jésus est l’objet de l’adoration réservée à Dieu. « Que toute
langue confesse », ce terme de confesse s’applique à la proclamation solennelle
de la foi (Gr. Exomologeomai). Jésus reçoit la même adoration et la même gloire
que Dieu le Père dans cet hymne. Cet acte d’adoration a une dimension
cosmique, au ciel, sur terre et aux enfers ce qui marque l’extension universelle. A
la fin de l’hymne il y’a comme un paradoxe qui exprime le triomphe du Christ qui
et confessé comme Seigneur par tous alors qu’il avait refusé d’être traité ainsi et
le Christ est finalement reconnu et confessé comme Seigneur par tous. Jésus est
ici appelé Christ et Seigneur (cf. aussi en Ac 2,36). La nomination même de Jésus-
Christ (Jésus + Christ) marque dans le NT une évolution car à l’origine Christ était
un titre qui ensuite est devenu une partie du nom propre de Jésus et l’hymne aux
philippiens use de cette nomination dans le cadre liturgique. Ce double nom
marque l’unité de Jésus dans sa vie terrestre (Jésus) et d’autre part la révélation
de son identité par la gloire pascale (Christ). L’hymne s’achève par la doxologie
au Père marqué par la relation avec le Fils. L’hymne n’est pas uniquement un
hymne au Christ mais également au Père qui rythme les « actions » qui sont
présentées.
Jn 16,28 : « je suis sorti du Père….. je vais vers le Père » même mouvement que
l’hymne aux Philippiens.
Nous trouvons dans l’hymne aux philippiens les deux grands mouvements de la
christologie du NT ; un mouvement qui part d’en haut et descend et un
mouvement qui part d’en bas et remonte.
C’est à partir de l’unité de Jésus avec son Père manifesté par l’exaltation que les
apôtres ont pleinement perçus la préexistence du Christ. Il faut distinguer l’ordre
de la réalité et l’ordre de la découverte (de la réalité). L’eschatologie renvoie à la
protologie, la fin éclaire le début. En Dn 7,13 le prophète voit un « fils d’homme »
qui est une expression pour désigner un personnage céleste issu du monde divin
à qui est confié le royaume de Dieu et qui exerce l’activité messianique et qui
vient pour le jugement. Dans le judaïsme tardif, ce fils de l’homme était
explicitement identifié avec le messie. Et dans le milieu juif contemporain de la
rédaction du NT le portrait de Dn 7,13 évoquait une figure humaine mais
d’origine céleste, pré-existant. Il est très probable que jésus a repris
historiquement cette figure du Fils de l’homme selon le sens qui était porté dans
le judaïsme contemporain.
Feuille de résumé 5 P.2 La sagesse. L’AT nous montre que Dieu intervient dans le
monde par des attributs qui sont parfois personnifiés telle la parole, la sagesse
ou la loi. La sagesse est depuis toujours auprès du Seigneur, participe à la
création… cf. prologue de St Jean. En voyant que Jésus exerce les activités que
l’AT attribue à ces médiations que sont la sagesse, la parole… manifeste qu’Il est
sagesse, et donc qu’Il est de toute éternité. Le NT regarde Jésus dans sa
condition humaine mais il plonge aussi son regard sur l’origine de Jésus et à
l’aide de thèmes issus du NT (fils de l’homme, messie, envoi) exprime la
nouveauté de la foi en Jésus préexistant.
« le Verbe s’est fait chair » et par Lui « nous devenons enfants de Dieu » voilà les
deux affirmations « centrales » du prologue. Ce prologue est l’expression d’une
méditation sur les paroles les actions de Jésus qui pourrait s’originer en liturgie et
qui prolonge l’enseignement de l’évangile selon St Jean. St Jean n’a pas
développé les thèmes du prologue dans l’évangile mais c’est l’inverse, c’est
l’évangile qui a ouvert à la méditation finale qu’est le prologue.
L’affirmation du verset 14 suppose que l’on sache qui est le logos, le nom de
Jésus n’est donné qu’au verset 17. Au verset 14, le sujet du verbe ‘devint’. Ce
verbe egeneto à l’aoriste marque un évènement passé qui s’est produit
ponctuellement dans l’histoire et qui fait contraste avec le verbe être à
l’imparfait du verset 1 c'est à dire qu’il est devenu chair à un moment ponctuel
de l’histoire. Le verbe ne perd rien de ce qu’il était mais acquiert une qualité
nouvelle. Deux conciles ont eu pour tâche d’expliquer ce verbe egeneto, ce verbe
devint. Le logos du verset 14 c’est le logos éternel qui a sa nature de logos
associe la chair qu’il devient, le Verbe devin chair. Il y’a de nombreuses hérésies
qui n’acceptaient pas que le Verbe devint ou/et que le Verbe devint chair. Le
terme chair (sarx) n’est pas le corps de l’homme indépendamment de l’âme mais
désigne l’homme tout entier corps et âme mais l’homme considéré dans sa
faiblesse comme une créature terrestre. Des hérésies refuseront que le Verbe
reçoive une âme humaine. La chair c’est l’être humain dans sa condition de
faiblesse mais susceptible d’accueillir l’œuvre de l’Esprit (Jn 17,2). St Jean est
anti-docète car avec le mot sarx il s’oppose à de fausses doctrines qui tiennent à
l’apparence d’humanité niant l’identité du verbe et de l’homme Jésus. Le mot
sarx est le mot le plus fort pour dire l’humanité pleinement humaine et terrestre
que le logos assume et il est également utilisé lors du discours de pain de vie Jn
6,51 : « le pain que je donnerai c’est ma chair (sarx) ». En Jn 1,14 on peut voir
également un lien avec la dimension sacrificielle du corps du Christ. Une même
note anti-docète se retrouve également en 1Jn1,1 (insistance sur la corporéité de
Jésus), 1Jn4,2 ; 2Jn7. Le logos est devenu chair de telle sorte qu’il a assumé le
tout de notre condition humaine à l’exception du péché et la tradition johannique
ne cesse pas d’affirmer la réalité de l’incarnation, dans la dimension la plus
concrète de notre humanité. Le devenir dans la chair, la manifestation du logos
dans la chair n’est pas restreint au moment de l’incarnation mais l’ensemble du
temps de la présence du Christ. Le verbe skenoo (dressé sa tente) réfère à l’AT
pour la sagesse Si 24,8 « le créateur de l’univers m’a fait dressé ma tente et il
m’a dit installe toi en Jacob ». Dans le NT, « dressé sa tente » ce verbe a toujours
un sens religieux et jamais profane, ce verbe skenoo traduit l’hébreu shakan que
l’AT emploie pour exprimer la présence de Dieu au sein de son peuple, c’est le
thème de l’habitation de Dieu parmi son peuple c’est exactement le thème qui a
donné naissance au thème de la shekina c'est à dire de la présence de Dieu
parmi son peuple. Théologiquement, St Jean a voulu souligner que la sarx du
logos c’est la tente, le tabernacle de la nouvelle alliance. La traduction française
« Il a habité parmi nous » montre alors sa faiblesse… Le logos incarné c’est
l’habitation de Dieu parmi les hommes, l’Emmanuel.
Le logos s’est fait chair au sens premier il s’agit de l’humanité que le Verbe a pris
du sein de la Vierge Marie ; les pères de l’Eglise ont aimés voir dans cette sarx
non pas seulement l’humanité individuelle mais toute l’humanité sauvée c'est à
dire l’Eglise. St Augustin : « a cette chair se joint l’Eglise et c’est le Christ total,
tête et corps », le lieu du mystère de l’Eglise c’est cette sarx. CVII dans GS n°22
« par son incarnation le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni Lui-même à tout
homme ». C’est notre humanité que le Verbe a pris en devenant chair, le Verbe
rejoint tout homme dans la profondeur de la nature humaine à travers
l’incarnation. C’est par le lien que le Verbe a établi avec le sarx que l’Esprit Saint
est répandu.
C’est dans l’annonce du logos fait chair et qui a dressé sa tente parmi nous que
réside l’apport décisif du prologue de St Jean c'est à dire dans le contraste de
distinction et d’union entre le logos et la chair. Les énoncés de St Jean annoncent
le paradoxe de l’incarnation. Il y’a un contraste car St Jean souligne la réalité
éternelle et divine du logos (thème de l’envoi, du ego eimi, du logos theos) et la
réalité concrète, humaine, faible (avec le mot sarx) et dans ce contraste toutes
les hérésies viennent d’une sorte d’impossibilité d’admettre que Dieu soit devenu
chair.
La croix de Jésus nous sauve parce qu’elle est accomplie par celui qui est Dieu, il
y’a une préférence à donner à la théologie d’en haut.