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PRSE2

« Phase de définition des actions »

Atelier " Bouger, se détendre "


Compte rendu de la réunion du 22 octobre 2009

Président : Jean-Pierre Tronche, DRASS


Rapporteur : Jean-Paul Guyomarc'h, CESR

L'atelier a rassemblé 10 personnes représentant 7 institutions de la région Bretagne1.


Le président de séance a rappelé le dispositif général de conception du PRSE 2. La
phase de définition des enjeux a permis d'identifier 17 enjeux2 prioritaires, parmi
lesquels 7 relèvent de l'atelier " Bouger, se détendre " :
- Promouvoir l’aération et la ventilation des locaux (enjeu 2)
- Réduire les émissions de particules liées aux transports (enjeu 5)
- Promouvoir la reconnaissance de l’urbanisme, de l ’aménagement du
territoire et du cadre de vie comme des déterminants de la santé (enjeu 6)
- Améliorer la qualité des eaux brutes (enjeu 7)
- Réduire la production et améliorer la collecte des déchets toxiques diffus
(enjeu 9)
- Développer une attitude de précaution à l’égard des produits chimiques
(enjeu 12)
- Développer une attitude de précaution à l’égard des poussières (enjeu 13)

La méthode de travail proposée pour la réunion consistait à échanger pour chaque


enjeu sur les propositions d'actions issues de la phase définition des enjeux lors des
ateliers de mai et des contributions complémentaire sollicitées à la suite de ces
réunions. Les propositions faites dans les 40 contributions reçues (consultables sur le
blog) ont été dispatchées dans les différents enjeux en fonction des thématiques
abordées. Il est envisagé de faire figurer ces contributions, pour les auteurs qui
donneront leur accord, en annexe du PRSE. Toutefois le groupe a souligné la nécessité
d'harmoniser les formats et de mentionner que ces textes n'engagent que leurs
auteurs.
Les échanges entre les participants ont permis de valider les enjeux et d'approfondir
les pistes d'action identifiées pour chaque enjeu concerné par l'atelier.

Il a été précisé que compte tenu des propositions formulées, les actions relatives à la
qualité sanitaire du sable des plages qui a fait l'objet d'une contribution de Fabien
Brissot du CESR, ainsi que la thématique du bruit et des UV seraient examinées dans
l'atelier de synthèse, dans le cadre de l'enjeu 17 : "Construire une culture santé
environnement avec les bretons". L'ammoniac sera quant à lui examiné dans le cadre
de l'enjeu 14 : "soutenir la recherche régionale en santé environnement".

1
liste détaillée en annexe
2
liste détaillée dans le document de synthèse transmis aux participants

PRSE - atelier Bouger, se détendre – compte rendu de la réunion du 22/10/09 1/15


Promouvoir l’aération et la ventilation des locaux
(enjeu 2)

A – Les constats

Les ateliers ont considéré que l’aération et la ventilation des locaux étaient un enjeu
majeur, car c’est un déterminant clé de la qualité de l’air intérieur, qui, à lui seul,
permet de réduire l’exposition à bon nombre de polluants. Il a été souligné la nécessité
d’accompagner la mise en place de la réglementation thermique, pour que les
solutions visant à réaliser des économies d’énergie intègrent la ventilation et l’aération
des locaux.
Les ateliers de mai avaient permis d'identifier une proposition d'action en lien avec cet
enjeu et une contribution reçue du CROS comportait une proposition concernant les
piscines. Le débat a porté principalement sur les piscines et salles de sports où il
importe de tenir compte du fait que la pratique sportive induit un risque supérieur par
rapport à une situation d'hyperventilation.
La question de la qualité de l'air dans les espaces souterrains du métro rennais n'a pas
fait l'objet de propositions d'action. En effet, une campagne de mesure en 2005 avait
conclu à un léger confinement avec un taux de particules supérieur à l'air extérieur,
mais avec des niveaux nettement inférieurs à ceux du métro parisien. Il a été décidé
que ce constat serait à faire figurer dans l'état des lieux de l'ORS.

B – Les propositions d'actions

• PRIORISER LES LIEUX SENSIBLES (LIEUX DE LOISIRS POUR LES ENFANTS, PISCINES, SALLES DE
SPORT)
- Cibler les lieux accueillant des enfants comme prioritaires
- Promouvoir la construction de piscines HQE en veillant au fait que les lambris
de bois peuvent être émetteurs de polluants.
- Développer les connaissances pour préciser le risque et évaluer les endroits
qui posent problème afin d'intervenir sur les systèmes de ventilation (et de
chloration pour les piscines)
- Etablir des liens avec la direction régionale de la jeunesse et des sports

• VEILLER A LA MISE EN APPLICATION DES NORMES REGLEMENTAIRES DANS LES ERP


- Poursuivre les campagnes de mesures sur les taux de confinement
- Sensibiliser les gestionnaires d'ERP à la surveillance de la qualité de l'air
intérieur
- Entreprendre des recueils de données en lien avec les gestionnaires de
parkings souterrains pour évaluer la conformité de la qualité de l'air par
rapport aux valeurs guides proposées par l'AFSSET.

PRSE - atelier Bouger, se détendre – compte rendu de la réunion du 22/10/09 2/15


Réduire les émissions de particules liées aux transports
(enjeu 5)

A – Les constats

La pollution atmosphérique de type particulaire a un impact très important sur la santé


des populations (mortalité anticipée, asthme, maladies respiratoires et cardio-
vasculaires, cancer du poumon) y compris en Bretagne comme l’ont montré les études
effectuées sur Rennes et Brest. Ces dernières années, des résultats notables ont été
obtenus sur la réduction des émissions particulaires d'origine industrielles
(renforcement de la réglementation, filtres plus performants...), rendant la part des
émissions issues du secteur des transports d'autant plus contributive. En Bretagne, en
particulier, où l’habitat est dispersé, la route représente 85% des déplacements des
Bretons et 94% du transport de marchandises.

L'enjeu est donc ici la réduction des émissions de type particulaire issues du secteur
des transports, et notamment du trafic automobile qui contribue largement aux
émissions de particules diesel.

Les ateliers de mai avaient permis d'identifier une proposition d'action et 3


contributions comportaient des proposition en lien avec cet enjeu :
• Déplacements (Ademe)
• Air-PRQA (Conseil régional)
• Air (Drire)

B – Les propositions d'action

• METTRE L’ACCENT SUR LES TRANSPORTS ALTERNATIFS POUR LE GRAND PUBLIC


- Renforcer la sensibilisation à la réduction de l'usage de la voiture individuelle
- La pollution est plus forte dans l’habitacle des véhicules que dans l’air
extérieur. Faire mieux connaître cette réalité peut aider à la prise de
conscience et à l’évolution des comportements
- Encourager les déplacements à vélo et le co-voiturage
- Inciter à la marche à pied : promotion d'initiatives comme "Pedibus",
développer les circuits piétonniers
- Améliorer le nombre et la qualité des équipements et infrastructures associés
(ex : garage à vélo à proximité des gares, pistes cyclables sécurisées en péri-
urbain, parkings de co-voiturage)
- Tenir compte dans les schémas départementaux de pistes cyclables des
déplacements domicile-travail vs loisirs
- Mise en place d’une politique de déplacements coordonnée Région,
communes, départements (intermodalité, coordination des offres)

PRSE - atelier Bouger, se détendre – compte rendu de la réunion du 22/10/09 3/15


- Poursuivre la politique d'incitations financières à l'usage des transports en
commun

• DEVELOPPER ET PROMOUVOIR LES TRANSPORTS ALTERNATIFS A LA ROUTE POUR LE FRET


- Améliorer la compétitivité des autres modes de transport (ferroviaire,
portuaire)
- Organiser le suivi et l’évaluation environnementale des politiques de
transport des marchandises

• FAVORISER LES TECHNOLOGIES ET COMPORTEMENTS LIMITANT LA CONSOMMATION DE


CARBURANT ET LES IMPACTS SUR L’AIR
- Sensibiliser la population aux risques de pollution du diesel. Lutter contre
l'idée fausse que le diesel est moins polluant que l'essence.
- Agir sur les comportements (limitations de vitesse, PDE…)
- Encourager la livraison à domicile
- Informer et responsabiliser les conducteurs sur les économies de carburants :
faire connaître les situations consommatrices de carburant, et les conseils de
conduite
- Développer les technologies propres (carburants alternatifs)

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Promouvoir l ’urbanisme, de l’aménagement du territoire et du cadre de
vie comme des déterminants de la santé (enjeu 6)

A – Les constats

L’urbanisme et l’aménagement du territoire ont un impact déterminant sur la santé


notamment parce qu’ils influent sur :
• l’exposition aux polluants environnementaux (polluants atmosphériques,
bruit, contamination des sols…), qu’ils peuvent réduire par la mise en place
de plans de déplacements, l’accès limité de l’automobile aux centres urbains,
la construction des établissements recevant un public sensible loin des grands
axes routiers ….
• le cadre de vie, le comportement individuel et le mode de vie, en favorisant
la pratique d’une activité physique régulière, notamment par la qualité et la
sécurité des aménagements et des équipements, l’orientation des bâtiments
(ensoleillement)…
• l’implication des populations dans la vie collective et l’intégration des
groupes socialement plus vulnérables, à travers l’existence d’activités
communes et de lieux de rencontre.

Cependant, globalement, les liens entre urbanisme, aménagement du territoire et


santé sont souvent méconnus ou sous-estimés, tout au plus réduits au seul impact des
pollutions environnementales. L’enjeu est donc de développer une meilleure
compréhension des liens entre urbanisme, aménagement du territoire et santé.

4 contributions comportant des propositions en lien avec cet enjeu ont servi de point
de départ à la discussion :
• Urbanisme et santé (Conseil régional-Drass)
• Sites et sols pollués (Drire-BRGM)
• Déplacements (Ademe)
• SE et pratiques agro-industrielles (Lylian Le Goff)

B – Les propositions d'actions

• REDUIRE LES BESOINS EN DEPLACEMENTS MOTORISES


- Par une action forte sur l’aménagement (SCOT, PLU, PDU, opérations
d’aménagement...)
- Par l'anticipation par des simulation sur 10-20 ans des évolutions de la qualité
de l'air et des nuisances sonores avec des outils permettant d'arbitrer (cartes
bruit…) et construire de nouveaux outils
- Par l'amélioration des plans de déplacement PDA

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- Par le développement et la systématisation des plans de déplacement
"entreprises"
- Par la création d'aménagements piétonniers pour les déplacements de
proximité (école, boulangerie…)

• REDUIRE VOIRE ERADIQUER L'UTILISATION DE PRODUITS PHYTOSANITAIRES


- En intégrant le végétal dans l’aménagement urbain (trottoirs enherbés, allées
mixtes dallées et enherbées)
- En tenant compte de l'emploi de phytosanitaires dans les choix
d'aménagement concernant le végétal
- En développant les espaces de loisirs arborés (plus sains)

• REDUIRE LES INEGALITES, ENCOURAGER LA MIXITE SOCIALE


- Mieux impliquer les habitants dans les choix en matière d'aménagement et
d'urbanisme (exemple de l'association Parasol)
- Créer de la vie collective, en particulier par rapport aux personnes fragiles
(jeunes)
- Concevoir un cadre de vie avec des aménagements qui permettent aux jeunes
enfants de jouer dans la rue et des aires de jeux sécurisées en bas des
immeubles, concevoir des parcours santé
- Encourager l'intergénérationnel avec des lieux de rencontre
- Tenir compte de l'interpénétration péri-urbain / terres agricoles
- Créer des zones tampons entre les zones habitées et les zones artisanales ou
de production
- Désenclaver las quartiers sensibles par une politique incitative de transports
en commun

• FAVORISER LA DIFFUSION DES BONNES PRATIQUES AUPRES DES ACTEURS EN CHARGE DE


L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
- Promouvoir la mise en place d’agendas 21 pour chaque commune
- Garantir la maîtrise des usages, via des restrictions d’usage (servitudes,
restrictions d’usage au profit de l’Etat)
- Soutenir la réalisation des plans locaux santé-environnement visant à mettre
en œuvre une politique de prévention de santé des populations
- Soutenir le développement des observatoires locaux de l’environnement
urbain, à l’échelle du quartier : croisement des données santé /
environnement / social
- Promouvoir la mise en place de formations à destination des collectivités
territoriales, des administrations mais également des architectes et des
urbanistes en termes d’aménagement du territoire, d’urbanisme et de santé
- Développer les outils d'arbitrage pour les collectivités
- Soutenir l’action des démarches territoriales de santé et y intégrer les aspects
santé environnement (ateliers santé-ville, animation territoriale de santé dans
les pays)…

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Améliorer la qualité des eaux brutes
(enjeu 7)

A – Les constats
L’amélioration de la qualité des eaux douces et littorales est un enjeu sanitaire que les
ateliers ont tenu à souligner :
- D’une part, pour sécuriser l’eau potable et notamment limiter les risques émergents
possibles dans l’eau de consommation (ex : des résidus médicamenteux). En effet,
les eaux brutes sont de qualité médiocre et ce n’est qu’au prix d’abandons de
ressources polluées, de traitements complexes et onéreux et d’une grande vigilance
dans l’exploitation de ces traitements, que l’eau de consommation est de bonne
qualité en Bretagne pour l’ensemble des paramètres contrôlés dans le cadre du
contrôle sanitaire (pesticides et nitrates y compris).
- D’autre part, pour éliminer ou réduire les risques liés aux autres usages de l’eau :
contamination des plages, baignades et sites de loisirs nautiques, émanations
toxiques des algues vertes, toxines des cyanobactéries en eau douce et des algues
microscopiques en eau de mer, contamination chimique et microbienne des
poissons, des coquillages et des crustacés, etc…
Une contribution en lien avec cet enjeu sur les cyanobactéries (Université de Rennes
1) a servi de point de départ aux échanges qui ont permis de valider en enrichir les
propositions.
En préalable, les participants ont souhaité que l'intitulé de l'enjeu soit complété de la
façon suivante : " Améliorer la qualité des eaux brutes et réduire les risques".

B – Les Propositions d'actions


• INFORMER SUR LA QUALITE DES EAUX DE LOISIRS ET SENSIBILISER AUX RISQUES
- Appliquer aux loisirs nautiques les plus exposés (planche à voile, canoë) les
mêmes règles de gestion qu’aux baignades
- Préciser les raisons d'interdiction de baignade (risques microbiologiques)
- Appliquer le principe de précaution par rapport aux algues bleues
- Mieux informer les pécheurs en lac et rivière de l’incertitude qui pèse sur les
risques sanitaires liés à la consommation de poissons issus d’eaux
eutrophisées

• AMELIORER LA QUALITE BACTERIENNE DES RIVIERES


- Réduire les déchets médicamenteux des hôpitaux et établissements de soins
- Sensibiliser les pharmaciens et les centres de soins à leur obligation de
récupération des médicaments
- Entreprendre un diagnostic le long des cours d'eau pour repérer les fossés,
rejets pluviaux et d'assainissement afin de mettre en place des actions pour la
reconquête de certaines zones de baignade et de loisirs nautiques en rivière

PRSE - atelier Bouger, se détendre – compte rendu de la réunion du 22/10/09 7/15


Réduire la production et améliorer la collecte des déchets dangereux
diffus (enjeu 9)

A – Les constats

Tous les matériaux, les produits, les objets qui sont produits et diffusés que ce soit
dans les activités professionnelles ou dans les activités domestiques deviennent des
déchets au bout d’un cycle de vie extrêmement variable mais qui a une tendance très
forte à être de plus en plus court. Ces déchets sont de nature très variée allant des
matières organiques biodégradables aux substances dangereuses les plus diverses,
dont certaines sont rémanentes voire persistantes. Ces substances dangereuses
peuvent se retrouver dispersées par inadvertance ou insouciance, soit dans la nature,
soit dans les eaux pluviales ou dans les eaux d’égouts, soit dans les ordures ménagères.
Elles peuvent ainsi contaminer l’eau, l’air, les sols et la chaîne alimentaire.

Les quatre ateliers sont à maintes reprises revenus sur le problème des déchets
dangereux diffus, que ce soit dans les activités tertiaires, dans les métiers du bâtiment,
la déconstruction, les activités de soin et les déchets domestiques. La part triée et
recyclée apparaît très faible et les déchets dangereux diffus des ménages et assimilés
qui vont dans le tout-venant augmentent en quantité, voire en toxicité. La complexité
de la composition de ces déchets va croissante, notamment ceux des équipements
électriques et électroniques, mais aussi celle des matériaux de construction ou du
mobilier.

L’enjeu est la réduction de la dispersion de substances dangereuses dans


l’environnement.

Le plan régional d’élimination des déchets dangereux (PREDD, de compétence Conseil


régional) ne comportant pas à ce stade de propositions d'actions, la discussion s'est
engagée à partir des 5 propositions d'actions issues des ateliers de mai qui ont été
validées et enrichies.

B – Les propositions d'actions

• INCITER A DES COMPORTEMENTS RESPONSABLES PAR L’INFORMATION ET LA SENSIBILISATION


DES CONSOMMATEURS
- Favoriser les produits, objets et appareils dans lesquels est banni tout ce
qui est susceptible de rendre leurs déchets dangereux ou non
recyclables,
- Donner la priorité au réemploi par la production de biens plus durables
et réparables,
- Réduire les emballages, encourager l'achat en vrac

PRSE - atelier Bouger, se détendre – compte rendu de la réunion du 22/10/09 8/15


- Sensibiliser les consommateurs et leurs enfants avec des exemples
concrets sur les effets toxiques des déchets dangereux et de leur
mélange, sans oublier les produits liés aux loisirs (photo, peinture sur
soie...)
- Expliquer la raison de la toxicité des piles usées et des déchets de
médicaments par des campagnes de communication concrètes,
sensibiliser à l'importance pour l'environnement et la santé de la mise en
déchetterie des produits dangereux
- Pour les produits de bricolage (peintures et solvants) inciter le
consommateur à calculer la juste quantité et proposer des dosages
correspondants aux besoins
- pour les produits de jardinage (pesticides), proposer des dosages prêts à
l'emploi. Inciter à l'achat en petites quantités
- Sensibiliser les magasins de bricolage et de jardinage à un rôle de relais
d'information sur les risques liés aux déchets dangereux diffus

• AMELIORER L’ORGANISATION DES SYSTEMES DE COLLECTE


- Inciter les magasins de bricolage à mettre en place un dispositif de
récupération des déchets de bricolage et reste de produits
- Faire en sorte que toutes les déchetteries acceptent les produits
dangereux diffus, quitte à les redispatcher ensuite.

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Développer une attitude de précaution à l ’égard des produits chimiques
(enjeu 12)

A – Les constats

Nous sommes exposés à une quantité croissante de produits chimiques : produits


d’entretien, désinfectants, insecticides, fongicides, désherbants, peintures, solvants,
cosmétiques, colles, encres etc… Certains de ces produits, dont la toxicité est connue
ou fortement suspectée, sont classés plus ou moins dangereux, et ont fait en
conséquence l’objet d’interdictions et de restrictions d’usage. La priorité est bien sûr
d’être particulièrement prudent par rapport à ces produits.

Mais nous savons aussi que beaucoup de substances n’ont pas été suffisamment
étudiées au delà de leur toxicité immédiate. Les dangers à long terme (cancers,
perturbations endocriniennes, altérations du système nerveux) et les effets cocktails
restent un chantier presque infini pour la recherche, tant le nombre de substances et
les possibilités de combinaisons entre elles sont importantes.

L’enjeu est donc d’inciter la population et les professionnels à adopter par


précaution une attitude de prudence vis-à-vis de tout produit chimique.

Les ateliers de mai avaient permis d'identifier 5 propositions d'actions et 5


contributions comportaient des propositions en lien avec cet enjeu :
- SE et pratiques agro-industrielles (Lylian Le Goff)
- Jardinage (MCE)
- Bricolage (Codes 29)
- COV (MCE-Air Breizh)
- Information du consommateur (ADEIC)

La discussion entre les participants s'est fortement focalisée sur la question du


jardinage tout en permettant de valider les propositions d'actions visant plus
spécifiquement les bricoleurs et de manière plus générale les produits chimiques
présents habituellement dans l'environnement domestique. La sensibilisation des
consommateurs et la formation des professionnels occupe une place centrale dans
les propositions

B – Les propositions d'actions

• SENSIBILISER A LA DANGEROSITE DES PRODUITS CHIMIQUES (BRICOLAGE, JARDINAGE)


- Informer et sensibiliser la population trop conditionnée à la « propreté
chimique"
- Poursuivre la production et la diffusion d’outils de sensibilisation

PRSE - atelier Bouger, se détendre – compte rendu de la réunion du 22/10/09 10/15


- Renforcer la sensibilisation du grand public sur les COV, celle des personnes
les plus exposées et des personnes les plus fragiles
- Faire connaître l’activité et le rôle des Conseillers Médicaux en Environnement
Intérieur (CMEI)
- Programmer une campagne TV d ’information et de sensibilisation du public
sur les risques encourus par les enfants et les publics vulnérables :
- Faire prendre conscience à chacun de la multiplicité des produits toxiques
dans l'environnement domestique et sensibiliser sur les bonnes pratiques à
partir de programmes d'éducation pour la santé environnementale basés sur
des exemples concrets
o Alerter sur les dangers de l'entreposage dans les caves
o Informer sur les produits de substitution
o Inciter à réduire le nombre de produits stockés dans les placards
o Eduquer sur les bons gestes (ex :ne pas se laver les mains pleines de
peinture au white spirit)
o Sensibiliser à l'utilisation de matériels de protection (gants, masques)
- Mieux informer sur les voies d’exposition possibles et notamment sur la voie
transcutanée, sur les moyens de réduire cette exposition, sur le risque de
surexposition des enfants en raison de leur comportement, sur certaines
pratiques non justifiées, sur l’importance du respect des conditions
d’utilisation.
- Aider au décryptage des étiquettes, donner les clés pour le choix du produit le
moins toxique
- Entreprendre un étude de faisabilité pour transposer le dispositif de la charte
"Jardiner au naturel" aux produits chimiques utilisés pour le bricolage

• SENSIBILISER LES PARTICULIERS A LA REDUCTION, VOIRE LA SUPPRESSION DE L’EMPLOI DE


PESTICIDES
- Poursuivre l’opération « bienvenue dans mon jardin », agrandir le réseau de
jardiniers amateurs sans pesticides et organiser des journées d’échanges sur
les territoires
- Travailler sur l’acceptation des herbes spontanées
- Faire connaître les labels officiels : label AB, Ecolabel européen
- Aider le public à faire le tri entre ce qui relève du marketing et ce qui relève de
la véritable information
- Favoriser la mise à disposition et le recours aux produits et procédés de
substitution

• SENSIBILISER ET FORMER LES PROFESSIONNELS


- Former les professionnels à un rôle de conseil aux particuliers dans une
orientation "jardinage au naturel"
- Former les distributeurs à la problématique santé environnement et améliorer
leur connaissance des produits.
- Inciter à la mise en évidence en rayon des matériels de protection

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- Renforcer la formation sur le jardinage naturel dans les formations initiales
des jardiniers et paysagistes
- Repérer et former les personnes rémunérées en chèque emploi-service pour
des travaux de jardinage
- Favoriser la mise à disposition et le recours aux produits et procédés de
substitution en milieu professionnel (jardiniers, paysagistes)
- Emettre des recommandations à l’égard des fabricants ou des distributeurs
sur l’étiquetage des produits avec des recommandation sur les conditions et
durées de stockage
- Sensibiliser les relais d'opinion médicaux
o Sensibiliser les femmes enceintes et leur conjoint sur les risques liés à
l’utilisation de produits toxiques à l’intérieur des bâtiments, via les
maternités
o Sensibiliser les parents d’enfants en bas âge lors des visites obligatoires
de PMI
o Sensibiliser les médecins et sages-femmes

PRSE - atelier Bouger, se détendre – compte rendu de la réunion du 22/10/09 12/15


Développer une attitude de précaution à l’égard des poussières
(enjeu 13)

A – Les constats

Les poussières ou d’une manière générale les aérosols sont pour certains bien
identifiés comme problème majeur pour la santé (particules diesel, poussières
d’amiante, de silice, de ciment, de bois, de céréales, fumées de feu de bois, fumée de
cigarette, pollens…)
Cette question des poussières est revenue à maintes reprises dans les quatre ateliers
soit parce que le risque est bien connu (exemples cités ci-dessus), soit parce qu’il est
suspecté (laine de verre par exemple), soit parce que des poussières en elles-mêmes
inoffensives peuvent servir de support à des substances dangereuses (certains
descendants du radon, hydrocarbures aromatiques polycycliques-HAP, métaux,
pesticides, acariens et autres microorganismes…), soit parce que parfois la nature
exacte de la poussière est inconnue. C’est le cas des travaux de bricolage où des
poussières dangereuses peuvent être inhalées, par exemple par ponçage d’une
peinture qui peut contenir du plomb, par sciage d’une cloison qui peut contenir de
l’amiante etc…
L’enjeu est donc de promouvoir une attitude de défiance à l’égard de toute forme de
poussière.

Les ateliers de mai avaient permis d'identifier 2 propositions d'actions en lien avec cet
enjeu et une contribution reçue de Capt'air sur l'asthme et les allergies comportait une
proposition sur le promotion des CMEI.

Les échanges entre les participants ont permis de valider et enrichir les propositions et
notamment d'introduire le pollen comme type de poussière devant faire l'objet de
propositions d'action spécifiques. Le groupe a estimé qu'étant sonné la très grande
variété des poussières/particules, il serait nécessaire de prioriser les actions par type
de particules. Les sources de particules identifiées comme prioritaires ont été les
moteurs diesel, le bricolage, le chauffage.

B – Les propositions d'actions

• SENSIBILISER AUX RISQUES LIES AUX PARTICULES


- Lever l'ambiguïté du terme "poussières" qui dans le sens commun est associé
à un manque d'hygiène
- Attirer l'attention sur le fait que notre environnement regorge de
particules/poussières non visibles et potentiellement toxiques (soufflage de
terres agricoles, chauffage au bois...)

PRSE - atelier Bouger, se détendre – compte rendu de la réunion du 22/10/09 13/15


- Adapter les messages selon les types de poussières en fonction des sources
d'émission : moteur diesel, bricolage, chauffage, pollen, activités
professionnelles…
- Alerter sur les risques liés au pollen des plantes allergisantes dans les livrets
de conseils de jardinage et apprendre à reconnaître les essences concernées
- Faire connaître l’activité et le rôle des Conseillers Médicaux en Environnement
Intérieur (CMEI)

• INCITER A LA PROTECTION
- Concevoir des messages simples et impliquent du type : "Vous protégez votre
canapé, votre TV, mais vous-même est-ce que vous vous protégez ?"
- Sensibiliser à la nécessité de se protéger des poussières lors d’activités à
risque tant en milieu domestique que professionnel et de protéger son
entourage, notamment les enfants et les publics vulnérables

• LIMITER LES EMISSIONS DE POUSSIERES


- Encourager le recours aux produits de substitution (laine de verre)
- Mettre en place des polliniers sentinelles sans pesticide et étudier les
émissions de pollen afin de déclencher l'alerte le cas échéant
- Sensibiliser sur le fait qu'il est préférable de confier les chantiers avec de
l'amiante à des professionnels

PRSE - atelier Bouger, se détendre – compte rendu de la réunion du 22/10/09 14/15


Annexe

Les participants de l'atelier "Bouger, se détendre"

MCE : Gwenaëlle LANEZ


Rayon d’actions : Yves RUAMPS
DRASS : Jean-Pierre TRONCHE, Anne VIDY, Daniel MARCHAND, Béatrice GAUTIER-
GRALL
Conseil régional : Karine LE MEHAUTE
Air Breizh : Cyrille BESSEYRE
Mutualité Française : Yann MENOT
DRAAF : Morgan PRIOL

TMO : Dominique Calafuri

PRSE - atelier Bouger, se détendre – compte rendu de la réunion du 22/10/09 15/15

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