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PIERRE CHANTRAINE Dictionnaire étymologique de la langue grecque. Histoire des mots Aprés les fascicules I (1968), II (1970), III (1974), parait (1977) le fascicule IV-1, le dernier dont Pierre Chantraine, décédé en 1974, avait pu assurer la rédaction. En 1979 ou 1980, achevant I’ouvrage, paraitra le fascicule IV-2, (© et Index), ceuvre conjointe d’un groupe d’éléves et amis du maitre disparu. Les Editions Klincksieck Juin 1977 -Pierre CHANTRAINE MEMBRE DE LINSTITUT PROFESSEUR A LA SORBONNE DICTIONNAIRE ETYMOLOGIQUE DE LA LANGUE GRECQUE HISTOIRE DES MOTS TOME i A-A Ouvrage publié avec te concours du Centre National de ta Recherche Scientifique PARIS EDITIONS KLINCKSIECK 1968 PREFACE C’est une entreprise bien malaisée que la composition d’un dictionnaire étymologique du grec. Elle n’a pas effrayé M. Hjalmar Frisk, dont le Griechisches elymologisches Wérlerbuch, bien accueilli par le public, poursuit une heureuse carriére. Lorsque je me suis engagé a écrire ouvrage que je présente aujourd’hui, je savais que le travail de mon prédécesseur me rendrait de grands services, mais je pouvais aussi craindre que mon livre ne fit double emploi. A la vérité, je n’ai pas fait porter mon effort sur la partie comparative et étymologique de la recherche. La ou je ne trouvais pas mieux a dire que Hj. Frisk, je ’ai suivi d’assez prés, tout en prenant une position différente de la sienne lorsque ma propre expérience ou une publication récente me conduisaient a prendre ce parti. Mais ’étymologie devrait étre Vhistoire complete du vocabulaire dans sa structure et son évolution et c’est pour I’histoire du vocabulaire, reflet de histoire tout court, que je me suis donné le plus de peine. - Mon ouvrage s’intitule Dictionnaire élymologique de la langue grecque, histoire des mols. Il saute aux yeux que j’ai voulu prendre comme modéle le Dictionnaire élymologique de la langue latine d’A. Ernout et A. Meillet, qui reste aprés tant d’années une ceuvre de premier ordre. Méme sans mettre en cause mes propres capacités, il apparait que ma tache était particuligrement lourde ct cela pour deux raisons. L’une accidentelle : c'est que je n’avais pas pour la partie étymologique Vappui d’un savant de l’envergure d’Antoine Meillet, j’étais seul. L’autre résultait de la nature des choses. Le vocabulaire grec tel que nous le connaissons est incomparablement plus riche que le vocabulaire latin. Le grec remonte désormais pour nous au second millénaire, grace au déchif- frement des tablettes mycéniennes, et son histoire s’étend jusqu’a nos jours sous deux formes, Je grec démotique qui est le grec communément parlé et utilisé par la grande majorité des écrivains, et le grec puriste qui est la langue de l’église, de l’administration, et méme de la presse. Au cours de son histoire, la langue grecque s’est répartie en divers dialectes, ionien, dorien, éolien, arca- dien, chypriote, etc., que nous connaissons surtout, par le témoignage des inscriptions, des gloses, et d’ceuvres littéraires qui d’une maniére franche (par exemple celles d’Hérodote, Aleman, Alcée et Sapho, Corinne), ou bien vague et conventionnelle (par exemple Homeére, Pindare, Théocrite) peuvent nous donner une idée des diversités dialectales. Aussi bien, la variété des ceuvres litté- raires en prose ou en poésie et la multiplicité des traités techniques conduisent a une prolifération du vocabulaire dont nos dictionnaires ne donnent qu’une idée incompléte. Un probléme se pose en ce qui concerne les gloses, notamment celles d’Hésychius. Nous en avons accueilli un grand nombre, mais nous avons exclu celles qui étaient visiblement gatées, et celles qui étaient attribuées par le glossateur a une langue autre que ie grec. En ce qui concerne l’étymologie, l’étymologie du grec est difficite comme celle de toutes les langues indo-européennes ; cette difficulté se trouve peut-étre aggravée par le fait que les enva- hisseurs grecs ont trouvé dans le monde méditerranéen des peuples parlant des langues connues ou inconnues, auxquelles ils peuvent avoir emprunté des mots divers. Quant a l’étymologie des termes indo-européens, elle a donné naissance a une bibliographie accablante : examiner les vir PRévace multiples hypothéses qui sont venues a l’idée de savants d’ailleurs honorables et bien informés, c’est parcourir le plus souvent, comme on I’a dit, un cimetiére d’enfants mort-nés. Dans ces conditions il me reste & expliquer comment ce dictionnaire se présente dans le cas de P'étymologie proprement dite, et pour ce qui touche a histoire des mots. I, L’érymo.ocie Pour qu’une étymologie soit irréfutable, il est nécessaire d'une part que la structure du mot envisagé s’insére de maniére évidente dans le systéme des alternances et de la morphologie indo- européenne, de l’autre que l’on trouve des correspondants nets dans plusieurs langwes indo- européennes bien attestées. La premiere catégorie de faits évidents se trouve illustrée par exemple par les familles de mots qui sont groupés autour de verbes archaiques comme elui « étre », elt caller », ciGnu: « placer », ola « savoir », et d'autres encore. La seconde catégorie peut fournir comme exemples de vieux mots qui appartiennent au vocabulaire se rapportant a la vie sociale ou a Ja vie matérielle des Indo-Européens : noms de parenté comme narhp, whrnp, elc., nom d’animaux comme fois ¢ bovin » etc. ; cependant le nom ancien du cheval ioc qui répond a lat. equus, skr. déva-, présente des singularités inexpliquées, aié «chévre » n'a de correspondant qu’en arménien ; les noms de nombre, parfois difficiles, constituent aussi un élément important de l’étymologie grecque, etc. Méme dans ces séries privilégiées, il se pose des problémes imprévus comme celui de la forme du nom du « frére » d8ehpéc, qui s’est substitué au vieux nom *bhrdlér, lat. fraler. C’est & de telles étymologies que nous avons cru devoir consacrer l’exposé le plus long, d’abord parce que nous avions I'impression de nous trouver sur un terrain solide, d’autre part parce que ces termes essentiels ouvrent des vues sur la vie matérielle des Indo-Européens ou sur la structure de leur société. Hors de ces cas privilégiés, il existe une multitude d’articles ob l’auteur d’un dictionnaire se trouve fort mal a l’aise pour arbitrer entre des hypothéses diverses, mais également incertaines. En pareille situation je ne me suis pas senti obligé d’énumérer des hypothéses auxquelles je ne croyais pas : j’ai avoué mon ignorance ou j’ai indiqué une ou deux analyses qui me paraiseaient moins invraisemblables que d’autres. : Il en résulte que sur ce point ce livre se trouve incomplet et que la bibliographie est une bibliographie limitée et choisie. J’indique une fois pour toute que des indications complémen- taires peuvent se trouver encore dans le Dictionnaire élymologique de la langue grecque d’E. Boisacq, naturellement dans le Griechisches elymologisches Wérterbuch de Hj. Frisk, dans !’Indogerma- nisches etymologisches Worterbuch de J. Pokorny et autres ouvrages étymologiques cannus. Trois obstacles restent 4 envisager : A) Un probleme difficile se pose dans la recherche des étymologies. Le but idéal auquel doit viser un étymologiste est de définir la racine d’oa se trouvent isous les mots qu'il étudie. Qu’est-ce qu’une racine indo-européenne et quelle en est la structure ? Le problame a été examiné per exemple au cours des années par Ferdinand de Saussure dans son Mémoire sur le systéme primitif des voyelles dans les langues indo-européennes (1879), par Antoine Meillet dans son Introduction 4 Pétude comparative des langues indo-européennes (1% éd., 1903), par H. Hirt dans son Indo- germanische Grammatik (1921-1937). Mais la connaissance du hittite a renouvelé les problémes en mettant en lumiére I'importance des laryngales. D’ou l'article de J. Kurylowicz dans les Symbolae .tozwadowski (1927) sur 2 indo-européen et f hittite, et la suite de ses ouvrages, notam- ment Etudes indo-européennes (1935), L’apophonie en indo-européen (1956). De son cété, dans une thése de doctorat qui a fait époque, Origines de la formation des noms en indo-européen (1935), Emile Benveniste a posé le principe de racines indo-européennes trilitéres, qui éclairait le jeu des alternances pour les grandes racines verbales de |’indo-européen : “aes- de gr. cll, etc., “dhea,- de ciGngt, etc. Ces racines pouvaient étre suffixées, on a par exemple *fer-o,- dans vépetpov et “irea,- dans tphou, etc. Ces analyses ne rencontrent un plein succés que lorsqu’on opére avec des privack cd racines anciennes de conformation claire. Dans d’autres cas, elles risqucat de conduire’ des novices & des combinaisons arbitraires. On s’explique donc que Hj. Frisk se soit refusé {avec beaucoup d’autres) a utiliser le jeu des laryngales. Il constate qu’il est malaisé de faire entrer tous les exemples du hittite & dans le systéme des laryngales et il estime que cette analyse n’est. pas trés utile pour l’étymologie : «’identité de dye, lat. agé, skr. djai n’apparatt pas plus claire si Yon pose une racine *24eg-» (op. cil., p. v1). Nous ne le contredirons pas et nous n’avons présenté une analyse de la racine au moyen de laryngales que lorsque nous pensions y trouver un avantage. Dans la recherche étymologique nous pouvons suivant les cas pénétrer plus ou moins profon- dément dans le passé comme le géologue 4 qui des affleurements permettent de reconnaitre des couches plus ou moins profondes. Ainsi sous Epyopat, il est possible de poser une racine *ser-, cf. skr. si-sarti, & c6té de *ser-p- dans fra, lat. serpd, skr. sdrpali, de “ser-gh- dans Epyoua: ; et.avec ‘un autre vocalisme, on a “sr-ew- dans skr. srdvati, grec ééu. Avec une laryngale on rendra compte du doublet aifw (de *ageu-g-) et d(F)t&w (de *agw-eg-). Il y a donc dans notre comportement des flottements qui s’expliquent par les conditions dans lesquelles se préscntent les problémes éty- mologiques. B) Hj. Frisk pense que l’étymologie grecque tirerait le plus grand profit de I'hypothése + proto-indo-européenne » ou pélasgique si elle se confirmait. Mais il ajoute : « aussi longtemps que la morphologie du pélasgique reste inconnue et qu’aucun rapprochement étymologique sir n’est établi pour définir des lois phonétiques incontestables, cette langue inconnue doit étre mise hors de jeu pour l’explication des nombreuses énigmes étymologiques du grec». Toutcfois Hj. Frisk poursuit : « malgré mon scepticisme marqué a ’égard de cette recherche partieuliére... j’ai cité dans une large mesure les travaux qui s’y rapportent » (op. cif., p. v1). Nous n’avens pas suivi sur ce point le savant suédois, 4 quelques exceptions prés, notamment, pour éotv. Le pélas- gique est pour l’instant une vue de l’esprit et son cas différe essentiellement de celui de l’indo- européen. L’indo-européen n’est pas attesté, mais c’est un systéme cohérent défini par des lois rigoureuses. Ce n’est pas le cas du pélasgique et cela ne le sera peut-étre jamais. Le probléme du pélasgique vient d’ailleurs d’étre examiné de fagon approfondie et objective dans un excellent article de Hester (Lingua 13, 1965, 335-384). Sa conclusion est que, parmi les nombreux mots que l’on a voulu rattacher a Ja langue indo-européenne supposée et dénommée pélasgique, un grand nombre n’admettent aucune étymologie indo-européenne ; quant a ceux qui pourrajent en admettre une, il s’agit de termes empruntés par le grec a des langues indo-européennes voi- sines : ils ne peuvent d’aucune fagon établir la preuve de l’existence d’un substrat ou d’un superstrat. C) En revanche et sans pouvoir toujours préciser, nous avons accepté I’hypothése que beau- coup de mots sont des termes d’emprunt. Par exemple des termes sémitiques comme xé30c, ctuxng, xrtév. Mais aussi de nombreux vocables dont nous ignorons |’origine et que l’on désigne souvent par les termes d’égéen ou de « méditerranéen », qui dissimulent pudiqueme a ignorance. C'est ce parti que l'on adopte aujourd’hui encore pour des termes de civilisation comme Pasieic ou Sval,, des termes techniques comme datuvOoc, des noms de plantes ou de.pro- duits méditerranéens comme xundpoocc, Eratov et tala, olvoc, etc., mais pour ce dernier mot une origine indo-européenne n’est pas exclue. Il faut toutefois prendre garde que Vhypothése de l’emprunt a une langue inconnue est une solution paresseuse et qu’il faut ticher de titer parti du témoignage des langues plus ou moins mal connues qui bordent les rives de la Méditer- ranée. L’hypothése d’un emprunt a un idiome égéen risque souvent de n’étre pas autre chose qu’un aveu d’ignorance. I. L’msroms pu vocasuLarne Notre effort dans la recherche étymologique se trouvant limité par l'incertitude de ce domaine, et le désir de ne pas encombrer le dictionnaire d’hypothéses aventurées, fondées sur unt bibliographic surabondante que l’on peut consulter dans d’autres ouvrages, nous nous sommes troavé nins a |’aise pour faire porter notre effort principal sur I’histoire du vocabulaire. x PREFACE Nous pouvions bénéficier d'une situation privilégi¢e. Nous étions capable de suivre histoire de la langue grecque depuis le second millénaire avant J.-Chr., grace aux tablettes mycéniernes de Cnossos, Pylos et Mycénes, jusqu’au grec moderne démotique ou puriste, sans que la langue malgré des differences importantes ait. profondément changé quant a la structure. Ul était donc important, de tenir vompte des données mycéniennes. Sur ce point, Hj. Frisk s'est montré trés méfiant. (op. cif. ;° viz). Tout au contraire, nous nous sommes appliqué de notre mieux a tirer parti d'une documentation aussi précicuse*. Nous avons renvoyé systemati- quement a l'article de J. Chadwick et L. Baumbach (Glotfa, 41, 1963, 157-271), mais bien entendu sans nous y attacher servilement. Les données mycéniennes confirment bien des faits homériques, dpapuiz par exemple, ou révélent des différences inattendues, par exemple amoia valant guara (probablement sans aspiration et, désignant, des roues), Landis que épuara (avec un esprit rude) se rapporte a un char chez Homére et dans le grec alphabétique. Notre étude dv vocabulaire du grec classique a élé aussi approfondie que possible. Nous avons tenu grand compte des faits homériques, souvent rendus singuliers en raison du caractére artificiel de cette langue poétique. II fallait aussi préciser ce qui est la langue des lyriques, celle des tragiques, celle des prosateurs, attiques ou non. Les données des inscriptions attiques ou dialectales méritaient d’étre accueillies dans ce dictionnaire. Elles fournissent suivant les cas, soit des éléments du vocabulaire politique, soit, des noms d’objets ou d’instruments plus ou moins clairs, mais qui sont dignes d’étre relevés et précisés le mieux possible. Un terme technique est susceptible d’étre emprunté, mais il peut aussi étre fabriqué de facon plus ou moins arbitraire, mais d’autant plus évidente. Rien de plus clair, par exemple, que le nom de !'amidon swi0v, « qui n’a pas été moulu », tiré du wan «meule » avec un alpha privalif, mais les étymologistes hésitent devant cette explication pourtant évidente. Uy a lieu également, de marquer les termes qui appartiennent au vocabulaire familier, souvent est le cas de yivng «petite femme », terme de mépris adre: un homme a cété de yovi, de siz en face de H¥vy « nourrice », de wate « grand- mere, nourrice » a cOté de wire, d'asza ¢ grand-papa », etc., et de bien d'autres exemples. II s’agit de mots hypocoristiques plus ou moins clairs et qui n’entrent naturellement pas dans le jeu normal des alternances voralique Sil y a lieu d'analyser les divers éléments du vocabulaire du grec de l'époque classique, poétique ou prosaique, noble ou familicr, philosophique et technique, le méme probléme se pose pour le grec postérieur, notamment celui des papyrus ou de certains textes plus ou moins tardifs comme le Nouveau Testament. Des termes anciens disparaissent et sont remplacés par d’autres : entre beaucoup d’exemples, rappelons que te: «il pleut » est remplacé par Apéye., éépiov prend déja le sens de « poisson », xopévur « rassasier » est remplacé par yoprétw. A odio se substitue spbyo, A wtobéc ¢ salaire » d4éwov, qui désigne originellement la somme destinée a acheter l’8dov, la nourriture de tous les jours. Nous avons pris garde dans notre analyse du vocabulaire de tenir le plus largement possible compte des composés. II arrive qu’un composé apparaisse beaucoup plus tt que le simple correspondant, par exemple dprpwite avant Fpaite. Certains articles sont surchargés de composés. Ainsi nous nous sommes efforeé de montrer les diverses fonctions de aizé< en composition, ce qui présente une grande importance pour caractérisés par une gémination expressive. * Lorsque nous donnons tn terme myeénien dans su graphie originelle, i faut se souvenir qu'il s'agit d'une écriture syllabique. En conséquence, une graphie comportint une consonne douhie comme xtt- écrit kili- ; les nasales, les liquides ou Jes siflantes furmant le premier élément d'un groupe ne s’éerivent pas, pas plus que la voyelle i d'une diphtongue en général. AYinitialo, dans le groupe siMMante+ occlusive, la siMante ne s'écrit pas, A la fin du mot, les éléments consonantiques -2, -», -¥6, “¢ Re sont pas notés. Le systéme méme des signes se trouve simplific : il y a un seul signe pour les syliabogrammes commen. caat par retl. En ce qui concerne les occlusives, l'écriture posséde un signe pour les labio-vélaires, ce qui est souvent instructif pour V'étymologie. En revanche il n'existe qu'un seul signe pour les occlusives sourdes, sonores ou aspirées, done pa = ra, Ba, 2, ka = xa, Ya, Zax3 exception pour la série dentale qui posséde une sourde et une sonore. L'imperfection de éeriture pré- gente de graves inconvénients pour l'identifleation des mots, et done pour leur étude étymologique : voir par exemple sous doxke & propos de aketirija que Y'on a lu dexrpia, dyéepia: ov dxdarput. PREFACE xr Vinterprétation du vocabulaire philosophique. Dans un tout autre ordre d’idées, l'article tpyov ne peut se concevoir sans une étude approfondie des composés dont le second terme est en -epyoc ou -opyoc : cette étude est aujourd’hui rendue aisée par la thése de M™e F. Bader, Les composts grecs du type de demiourgos (1965). En ce qui concerne les composés, il'y a lieu de distinguer entre ceux qui appartiennent au vocabulaire poétique et ceux qui sont de caractére technique. La od Pénumération des composés était impossible, nous avons donné des statistiques approximatives qui 4 elles seules donnent une idée de l’importance d’un systéme. On s’étonnera peut-étre que nous ayons cité beaucoup de faits relatifs 4 l’onomastique. Ils présentent en réalité le plus vif intérét, soit qu’ils nous livrent de vieux composés du vocabu- laire noble comme les composés en -Qépcy¢, soit qu’inversement ils nous livrent des noms familiers et des sobriquets plus ou moins plaisants, tels que M. Louis Robert en a relevé un grand nombre dans ses recherches d’onomastique. Je citerai par exemple des anthroponymes comme Iléc8wv, TlooPtwv, Mocbadtev et MocbaAtexos (Taillardat, Rev. Phil. 1961, 249-250). Le souci ne nous a jamais quitté de préciser autant que possible la signification des mots, ce qui nous a conduit a citer de brefs passages apparaissant caractéristiques, Certains articles ont ainsi pris une étendue qui, je l’espére, servira le lecteur sans l’embarrasser. L’article déu traite nécessairement du substantif dé-rm, &ry et de la déesse “Ary. Il a permis aussi de définir franchement Yemploi particulier de &a% et de dFariicfa: dans le monde dorien od ces mots ont pris le sens juridique de « dommage, amende », etc. Des termes comme &ouat, dytoc, &yoc, ou comme tcous, ont exigé une longue analyse. Il en va de méme pour le vocabulaire du sacrifice, notamment pour tout ce que l’on peut grouper autour de @iw. Ayopd, qui se rattache de fagon évidente au verbe éyeipw « rassembler », a fourni des verbes dénominatifs orientés de fagon franchement différente en raison des fonctions diverses de l’agora, soit zyopebu, dyopdoyar « parler en public», d’ou « par- ler, dire », soit éyopé{w « acheter au marché », d’ou «acheter». Ailleurs nous avons cru utile de rassembler des termes divers, mais reposant tous sur une méme base. C’est le cas par exemple de I’article dx- ob se trouvent groupés dh, dxlc, kxwv, Zxawve, dxavos, dxpéc, éxph : une telle accumulation se trouve justifiée par le fait que tous ces mots reposent sur le méme radical et que les Grecs en avaient pleinement conscience. Des articles comme Batvo, 2A ont pris une grand extension. Nous nous sommes appliqué de notre mieux 4 préciser le sens des mots, nous l’avons dit. Les éléments du vocabulaire appartiennent 4 un systéme et se définissent par opposition entre eux. Mais ils couvrent chacun un certain champ sémantique et peuvent dans certaines conditions s’employer l’un pour l'autre. Soit 3¢0¢ et pdBoc : péfoc se dit de la peur qui envahit homme et le pousse a fuir, 540¢ a un sens différent de péfoc. Ce mot exprime une crainte réfléchie, une appréhen- sion, tandis que péfo¢ conserve quelque chose de son sens originel de ¢ fuite » et s’applique 2 une peur subite qui donne envie de fuir. Cette distinction est ainsi marquée par Ammonios : Skog noduxpsviog xoxod Srévorn, pbGos Bt } napautina. wrénorc. Il n’empéche que, soit chez Homére. soit chez les écrivains attiques, les deux termes peuvent étre associés ou s’employer l'un pour Fautre. L’étude des noms de la force ne présente pas moins d’intérét : Bia désigne la force, mais plus précisément la violence faite 4 quelqu’un, loyic se dit surtout de la force du corps, 6ouy de sens plus général s’emploie parfois comme isyic par superposition des champs sémantiques, mais exprime de fagon plus générale la notion de vigueur, peut se dire des forces armées, mais * aussi de l’Ame, etc. D’une fagon différente, on peut montrer comment dans‘la famille de Opactc, Odpaos, etc., attique s’est appliqué a répartir les formes entre les deux significations -auxquelles, se prétait le radical des formes en Oap- : Otpoos, Oupotw, etc., étant réservés au sens de «courage, confiance », etc., tandis qu’avec une vocalisation différente Opdao¢ et Op&cdrys s'appliquent al’audace excessive et méme a l’impudence. L’adjectif Opacus participe aux deux emplois, mais tend au cours de son histoire a se spécialiser avec la valeur de « téméraire, arrogant », etc. Nous avons rappelé que le grec présente une histoire continue et que le grec d’aujourd’hui sous sa forme démotique ou puriste continue directement le grec d’Homére et de Démosthéne, la langue byzantine fournissant l’anneau qui unit les deux morceaux de la chatne. Il va de soi | = PREFACE qu’ilne pouvait étre question de donner ici une idée de |’étymologie du grec. moderne, enrichi d'emprunts de toute sorte : slaves, turcs, italiens et autres. En revanche, il pouvait étre utile @indiquer 4 l'occasion comment un mot ancien a subsisté en grec d’aujourd’hui. Outre les cas classiques de xpaat «vin » et de Ydpt «poisson », il est intéressant de saisir sous dnpos Vorigine de Vadjectif signifiant « blanc », ou bien dans un autre domaine du vocabulaire, de voir comment xpdvag est devenu le terme propre pour désigner |’Etat, le gouvernement. Nous nous sommes donc appliqué a suivre Vhistoire du vocabulaire en soulignant les conti- nuités et les déviations au cours d’une histoire qui avec des accidents divers s’étend sur quarante siécles. Le grec a exercé, on le sait, une grande influence sur le vocabulaire européen. Ce diction- naire étant déja bien long, nous n’avons pas voulu insister sur cet aspect de l'histoire du vocabu- laire.grec.Nous avons pourtant signalé 4 l'occasion les mots qui ont été empruntés par le latin et soit par son entremise, soit, directement, ont pénétré dans les langues indo-européennes. Un exemple typique est fourni par xowdryc « qualité », mot créé par Platon, calqué ensuite par Cicé- ron dans le latin qualilas, passé enfin dans toutes les langues indo-européennes (A. Meillet, Rev. Et. Lat. 3, 1925, 214 sqq.). Il me reste l'agréable devoir de remercier les amis qui m’ont particuliérement aidé dans ma tache. M. Olivier Masson a lu le manuscrit et la premiére épreuve. Son érudition étendue m’a permis d’éviter des fautes et d'apporter d'innombrables améliorations. Il a établi de fagon systé- matique la liste des abréviations bibliographiques. Je ne saurais dire tout ce que je lui dois, La seconde épreuve a été contrélée par M. Jean-Louis Perpillou dont la contribution m’a été également précieuse. Enfin Mme Lecco-Mandie a établi avec soin et souvent avec esprit critique la dactylographie du texte. ABREVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES Pour les auteurs anciens, on a utilisé généralement les abréviations du Greek-English Lezicon de Liddell-Scott-Jones. Ainsi, par exemple, Ar. = Aristophane, Arist. = Aristote, Arr. = Arrien, B. = Bacchylide, D. = Démosthéne, D, H. = Denys d’Halicarnasse, E. = Euripide, Hérod. = Hérodas ou Hérondas, Hat. = Hérodote, Hsch. = Hésychius, Hp. = Hippocrate, J. = Joséphe, Pi. = Pindare, Pl. = Platon, S. = Sophocle, X. = Xénophon, etc. Cependant, on notera que isch. = Eschyle. Les éditions citées sont, en principe, celles qui font autorité. Pour les recueils de fragments, on notera : Alege et Sappho, d’aprés Lobel-Page, Poel. Lesb. Fragm. (Oxford, 1956) ; Aleman, Anacréon, Simonide, ete., daprés Page, Poelae Melici Graeci (Oxford, 1962) ; d'autres lyriques d’aprés les recueils plus anciens de Bergk ou Diehl, mais Hipponax d’aprés Masson, Fragm. du podle Hipponaz (Paris, 1962) ; Eschyle, frag: ments d’aprés Mette, Fragm. der Tragddien des Aischylos (Berlin, 1959) ; Sophoele, fragments, d’aprés A. G. Pearson, The Fragments of Sophocles, 1-111 (Cambridge, 1917) ; Callimaque, d’aprés R. Pfeifter, Callimachus, 1 (Oxford, 1949) ; Aristophane, d’aprés le recueil de T. Kock ; Ménandre, d’aprés A. Koerte, Menandri quae supersunt, I-11 (Leipzig). Pour les papyrus, on a reproduit d’ordinaire les abréviations qui sont énumérées chez Liddell-Scott- Jones (xliii-xlv). Pour les inscriptions, le grand recueil est celui des JG ou Inscriptiones Graecae (Berlin). En outre : Collitz-Bechtel = Sammlung der griech. Dialekt-Inschriften, par H. Collitz et autres (Goettingen, 1884- 1915). Epigr. Gr. = G. Kaibel, Epigrammata Graeca ex lapidibus conlecta (Berlin, 1878 ; réimpr. 1965). ICS = O. Masson, Les inscriptions chypriotes syllabiques (Paris, 1961). 1. G. Bulg. = G. Mihailov, Inser. Graecae in Bulgaria repertae, 1-IV (Sofia, 1956-1966}. I. G. Rom. = Inser. Graecae ad res Romanas pertinentes, I sq. (Paris, 1911, etc.). Inschr. Magnesia = O. Kern, Die Inschrifien von Magnesia am Maeander (Berlin, 1900). Inschr. Priene = F. Hiller von Gaertringen, Die Inschriften von Priene (Berlin, 1906). Inser. Crel. = M. Guarducci, Inscriptiones Creticae, I-IV (Rome, 1935-1950). IPE =B. Latyschev, Inscripliones antiquae orae seplentrionalis Ponti Euzini, 1%, 11 et IV (Saint- Pétersbourg, 1890-1916 ; réimpr. 1965). : MAMA = Monumenta Asiae Minoris Antiqua, I-VIII (Manchester, 1928-1962). Michel = Ch. Michel, Recueil d’inser. grecques (Bruxelles, 1900). OGI = Dittenberger, Orientis Graeci Inscr. selectae, I-II (Leipzig, 1903-05 ; réimpr. 1960). Schwyzer = E. Schwyzer, Dialeclorum Graecorum exempla epigraphica poliora (Leipzig, 1923 ; réimpr. 1960). SEG = Supplementum epigraphicum Graecum, I et suiv. (Leyde, 1923, etc.). SIG = Dittenberger, Sylloge inser. Graecarum (Leipzig ; 2° éd. 1898-1901 ; 3° éd. 1915-1924 ; réimpr. 1960). xv ABREVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES Sokolowski, Lois sacrées, I, II = F. Sokolowski, Lois sacrées de Asie Mineure (Paris, 1955) ; Lois sacrées des cilés grecques, supplément (ibid. 1962). Solmsen-Fraenkel = F, Solmsen-E. Fraenkel, Inscripliones Graecae ad inlustrandas dialectos seleclae (Leipzig, 1930 ; réimpr. Stuttgart, 1966). Pour les travaux de philologie et de linguistique, on donne jci une liste des ouvrages et revues qui reviennent te plus souvent, mais pour ne pas alourdir cette énumération, on a omis un certain nombre de monographies dont les titres sont facilement reconnaissables, telles que : C. Arbenz, Die Adjektive anf ~1pog (1933) ; E. Bosshardt, Die Nomina auf -eic (1942) ; G. Redard, Leg mamg grecs en rnc, ~t1¢;.. (1949), ete. I, Ouvraces André, Lezique = J. André, Lezique des termes de bolanique en latin (Paris, 1956). André, Oiseaux = J. André, Les noms d’oiseauz en lalin (Paris, 1967). Andriotis, "Ex. AcE. = N. P. Andriotis, Exvponoyucd Ackuxd ic xowyc Neoednvodic (Athénes, 1951). Bader, Composés du iype demiourgos = F. Bader, Les composés grecs du type de demiourgos (Paris, 1965). Bechtel, Gr. Dial. = F. Bechtel, Die griechischen Dialekte, I-11] (Berlin, 1921-1924 ; réimpr. 1963). Bechtel, H. Personennamen = F. Bechtel, Die histor." Personennamen des Griechischen bis zur Kaiserzeit (Halle, 1917 ; réimpr. 1964). Bechtel, Lezilogus = F. Bechtel, Lezilogus zu Homer (Halle, 1914). Benveniste, Noms d’agent = E. Benveniste, Noms d’agent el noms d'action en indo-européen (Paris, 1948). Benveniste, Origines = E. 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Lomb. = Istituto Lombardo di scienze e lettere, Rendiconli, Cl. di Lettere. Milaw Rev. Et. Indo-Eur. ou REIE = Revue des études indo-européennes. Bucarest. Rev, Hill. As. = Revue hitlite et asianique. Paris. Rh. Mus. = Rheinisches Museum. Bonn, etc. xvul ABREVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES R. Ph, = Reoue de Philologie. Paris. Rio. Fil. Class. == Rivista di filologia ed istruzione classica. Turin. Sachs. Berichte = Berichte iiber die Verhandlungen der kéniglich sdchsichen Gesellschafl der Wissenschaften zu Leipzig, philol~histor. Klasse. Leipzig. SMSR = Studi e Materiali di Storia delle Religioni. Rome. St. It. Fil. Cl. = Studi italiani di filologia classica. Florence. Studi Micenei = Studi Micenei ed Egeo-Analolici. Rome. Symb. Oslo. = Symbolae Osloenses. Oslo. UUA = Uppsala universitets drsskrift. Uppsala. W. u. S. = Wéorter und Sachen. Heidelberg. ZDMG = Zeitschrift der deutschen morgendlandischen Gesellschaft. Leipzig, etc. Ziva Ant. = Zioa Antika. Skoplje. G- : préfixe négatif (privatif), & ovepyrxév. La forme de la particule est en principe é- devant consonne, dv- devant voyelle. Devant consonne : dyvatos, é8dxpuT0G, &8uyrog, ete. Devant F c'est également la forme d- qui est usuelle : dayhc, deuchs, deriv, dedmic, dndhc, dnbiic, dio0g, Gsoroc, dowvos, Howmoc, ete., méme avec une initiale de timbre 0, cas ov le F est tombé de bonne heure : Abparoc, déptotos. On peut se demander dans quelle mesure Vaspiration initiale a pu déterminer l'emploi do I'é- qui est de régle devant consonne ; éavog «non rassasié », dirrqtog cinvaineu >, didputog «non fondé », Godoy «sans arme », &v8p0q «sans eau», dumvoc «sans sommeil », &apog «prématuré. Faits comparables dés Je mycénien : an- dans anamota = *avapyota sans aspira- tion, anapuke = dvéurvxec, anowoto = &vobaroc, anowe = dvoFig, etc. Devant consonne akitito = &xritoc, ete. Par hasard pas d'exemple devant F. Une particule priva- tive a- apparatt p.@. devant voyelle dans aupono, cf. dunvos, et strement dans aelifo, ef. sous tprc. Voir Lejeune, A. Ph. 1958, 198-205. L'état de cbose ancien s'est trouvé brouillé par des ‘analogies en sens divers. Un d- ancien, notamment devant Fa pu étre remplacé par dv-: Gvicoc pour dtooc, avér~ Toros (/Esch., etc.) distinct de l’ancien Hedrtog, dévorxoc, Gvobentog (Hdt.) distinct de I'ancien go.xoc, ete. De méme la od il s'agit, semble-t-il, d’une aspirée : éviput0¢ (Ph.), avondog (Hdt., ete.), dw8po¢ (Hat, ete.), &vwpog, etc. Malgré I'aspiration on a Gvo8og « inacces- sible». Ces flottements ont pour conséquence qu’inverse- ment 4- se trouve devant voyelle méme si aucun w- ou aucune aspiration ancienne ne le justifle. Le mycén, atteste peut-étre le sobriquet anozo = dvoloc, mais Thphr. emploie & la fois évofog «sans branche» et &otoc. De méme dvo8u0g mais également &o8pu0g et dd8yg. L'k~ privatif devant voyelle s'observe dans &oxvec, Eopvoc, Gonroc, dkyew (Chrys.); déja chez Hom. dovrog «non blessé ». On observe que le préfixe négatif dv- pouvait se confondre avec le préverbe dv’ (a). Voir encore ddaros, Hamtos, ddayeros sous Eyes, Dans quelques composés la particule négative présente apparemment Ja forme dva-, & laquelle on a voulu trouver une correspondance indo-européenne en supposant un redoublement du préfixe et en rapprochant prekrit ana- ef. Schwyzer, Gr.Gr. 1,432 n. 2. Si l’on examine le dos dv-alvouat comporte le préverbe dva- «en. arriére> comme dvaveiio, cf. s.u. Mais cet emploi de la préposition dva- a pu déterminer par confusion emploi rere d'un dva- négatit. Seuls ex. dvéeBvoc «sans dot» (Hom.), voir EBvov, dvi-ehrroc «inattendus (Hés. Th. 660), dvdmvevoros « sans souffle » (ib. 797). Les composés privatifs les plus anciens sont principale- ment des adjectifs verbaux comme d&dxputog ou des composés possessifs prog «sans ami», dmupog «sans fou», Mais déja chez Hom. l'emploi de &-, dv- privatif s'est largement étendu : le type dos6ic, etc. remonte trés haut. Déja chez Hom. I’ é- privatif s'ajoule @ un adjectif pour le rendre négatif : d-véeryiog tire de véo- ‘Tujtog se substitue & Zvoctos, Ia langue crée en foule des formes comme dvenirfBeioc, txotoc, dvoixeics, etc. Mais l'emploi de I'd privatif n'est pas admis pour des themes verbaux, v. pourtant érle. Sur ces problémes, v. Frisk, Gebrauch des Privativprafizes, GHA 47, 1941: 11, 4 sqq., Subst. Priv, ibid. 53, 1947: 3, 8 sqq., Schwyzer Gr.Gr. 1, 431-432, Moorhouse, Studies in the . Greek Negatives 41-68. : ‘ Les composés négatits donnent lieu & divers effets de style, p. ex. Bupa S&pa (S. Aj. 665), “Ipog dipag (Od. 18,73). Certains subst. sont des créations tittéraires : aGodeyg (Hes. Tr. 451), dSdryg (ibid. 355), ete, Le vocabulaire européen a emprunté la particule négative ef. tr. amoral, ete. El. : Cette particule négativo se retrouve dans Ja plupart des langues indo-européennes, skr. a(nJ-, lat. in-, germ., gol. un-, et ie. *g-. En alternance la négation ‘ne, cf, lat. nescid, nefas, Cette négation figure p.-8. en grec dans vé-no8ec ou contractée avec une voyelle dans wads & 2 (v. 8.u.), vivewog (ef. sous Evepoc), vohehs (Vv. 8.U.), vaype- ‘roc (v. éyelpes et l'article vn-.). Certaines correspondances frappantes peuvent remonter mais aussi étre des formations paraliéies : é- skr. an-udr-d-, Gyvarog = skr. djfdta, lat. G- : (et d-) préfixe copulatif (é- dbporotixdv) : deat, dmdois, dnas, dmrols ete,; la dissimilation d’aspirées a entrainé la forme d- dans dAoyoc, a8erpéc, dxédov8oc, 0pboc, ete. Cette forme s'est répandue analogiquement, notamment dans les dialectes psilose, of. hom. &xorric, 4oddfg ion. 'Amavotpia, et méme en attique ou en grec postérieur : &éeBog « uni, plan » (Hat., ete.), &610¢ «riche » (Antiphon Sophist.), dé « rencontrer » (A. R.), éyaetap cissu du méme sein» (Lye. Hsch.), dydédaxrot « fréres de Jait» (Hsch.), &8pua (ehypr., v. s.u.), drédavrog « équivalent », etc. Cet d- «copulatif» présente dans certains exemples une valeur intensive (4- énvrarxéy), I’idée de « ensemble, pourvu de>, etc. se prétant a s'infléchir en ce sens, cf. deja &Etog : de méme &€vdog «riche en bois » (JI. 11,155), Eépouas, v. Bpeua, adlazoc v. Idx, deBvov * wohdgepvov (Nsch.), domepyés. Ia da se produire une confusion entre & augmentatif de sens banai et un d issu du vocalisme zéro de la préposi- tion év, ef. en dernier lieu H. Seiler, KZ 75, 1957, 1-23. Exemples : drevig «tendu, attentif», diye «compter, se soucier de», datyxioc esemblables, cf. le doublet renforet évadtyxtos, Zuotov «avec ardeur» cf. uspadss, duusuads, ete. Certains exemples restent discutables. On a évoque aussi dondZouat, d0ptu. EL: Identique & skr. sa- (ef. sd-ndman- cavec le méme nom s, etc,}, lat. sem-, sim- (ef. sim-plez) vocalisme zéro de ‘sem- cf. skr. sém «ensemble », lat. semel, p. got. simte « autrefois ». Voir encore sic, duds, Sua, L" copulatif figure peut-étre sous la forme 3 dans quelques ‘composés, voir sous 6-. ddaros : trois exemples hom. : Il. 14,271 4 propos de Yeau du Styx, on traduit habituellement « eau inviolable du Styx +; d’od dans 1’Od. 21,91 et 22,5 comme épithate de debhoc «ume épreuve décisive ot il ne peut y avoir erreur ». — Repris par A. R. 277 «invincible » (?). On a rapproché la glose d’Hsch. adGaxrot * d6axbetc qui se rattache clairement & dd, &rm, ele. Subsistent des diticultes : 1) la forme du préfixe négatif d- pour dv-, mais ef. ddoyerog (on a dvdazog en Elide, Schwyzer 424,5) ; 2) le Mlottement prosodique déaroc (Od.) et déaroc (IL). Ct. Lex. Ep. 8. 0. Autre hypothése de A. C. Moorhouse, Cl. Quart. 11, 1961, 10-17: il tente de rapprocher le groupe de do «rassasier », on, ote., en posant *n-asa-tos, et en admettant la particule négative sc °s la forme d- : il comprend donc « inépuisable, infni , Mais la forme reconstituée est arbitraire. Gaba : EvBeux Admves * ota "Aptotopdvns bv yadoontg (Hech.). — daBetv - dyreiv, dunetoGar, dBuxelv - dropetv, dowreiv (Heeh.). Ces deux gloses sont notamment examinées par H. Frisk, Substantiva Privativa, GHA 53, 1947 : 3, 16. 11 voit dans la premiére un composé avec & privatif répondant & &3yy, dans 1a seconde 1a contamination d'un daBeiv - dmopeiv, dovreiv, apparenté & daBa, et d'un dFaBeiy - dyneiv, dumeicbat, dBucciv, apparenté & 4Buc, dBc (et qu'on mettrait en rapport avec d3qxéres selon explication b,, Voir 6.u.). En fait "existence méme des termes ici glosés est dou- teuse. En ce qui concerne daBa, une lecture &33x est vraisemblable (ct. &a 8.u. &€ouat). En ce qui concerne duBeiv, la glose se trouve chez Apollon. Lez. 2,13 sous la forme d8civ, et peut avoir ét6 imaginée pour expliquer 48qxétec. Ct. Hésychius, A 10 et 11 (Latte). : GGLu ; «souMer avec la bouche grande ouverte »(Arist.); dérivé dacudc (Arist.). Onomatopée, cf. ate. GévOa : el8o¢ tvwrlon mupd "Adxuaw dig "Aptoropiine (Hsch. El.: W. Schulze Q. Ep. 38,1, tire le mot de *adcavda apparenté @ oc. Mais que représente la finale? Est-ce le nom de la fleur évOog ? Voir Chantraine, Formation 369, Bechtel, Gr. Dial. 2, 366. Szemerenyi, St. Micenei 3,62. &awros : terme homérique qui figure seulement dans Vexpression yeipes dato «des bras invincibles » (ef. Il. 1,567) ou seulement «redoutables » (ef. JI. 13,49 et 318). Chez Hésiode se dit Th. 649 & propos des Cents-Bras, Trav. 148 au sujet de la redoutable race de bronze, toujours comme épithéte de yetpec. Innovation d’Oppien xjjrog damtov pour un monstre marin. Les exemples homériques donnent a croire que pour les aédes le terme est issu d'un adjectif verbal de érto- wat «toucher ». Telle est probablement T'interprétation homérique. Mais, pour l’étymologie, 1a particule privative 4- pour dy- fait difficulté. D'autre part, d’aprés les scholies Jt. 1,567 Ar. Byz. lisait déwrous. Si Aristophane a raison, darrog serait une altération lige a une étymologie popu- laire. La forme originelle &ertos signifierait alors « indi- cible », of. dgatos, 2Btcparos, soit *&Fertos (voir pour cette famille Eos, ete.). L’explication qui vient de Wackernagel (B. B. 4,283) et Bechtel, Lecilogus, que Frisk trouve peu convaincante, se heurte a la difficulté que nous ne connais- sons pas d’exemple de *Fenros, soit dans un mot simple, soit dans un composé (pour un autre dertoc, voir 6.u.); 18 forme skr. de I’adj. verbal est, comme on Iattend, uktdh. En revanche elle peut trouver un appui dans I'hapax homérique drroerss, épithete d’Heéra Il. 8,209 «qui dit ce qu'il ne faut pas dire» oi: Wackernagel a vu un composé de Erog : *d-Fenvo- Ferg (pour la contraction v. Gr. H. 1, 33), tandis que les Anciens et peut-dtre déja l'ade qui l'a employé y voyaient un composé de drrouat.”Aartog et dnroem}s sont deux exemples de termes homériques dont le sens précis est perdu, et la forme méme a pu étre altérée par Vétymologie populaire. Voir sur ces mots Lez. Ep. . Vos (Gl. 34, 1955, 292 sqq.) rapproche de darros des composes comme ddoyetos ou datos pour expliquer la forme de la particule négative d-, p.-é. justifiée par l'aspi- ration initiale de dxroua: (au lieu de dvarroc, qui est ailleurs attesté dans le De Anima d'Aristote) et maintenir Vinterprétation des grammeiriens anciens «4 quoi on ne peut toucher »; en ce qui concerne éroerhg, il rapproche éyuap- ‘roewhs pour garder I'interprétation aacienne «qui attaque avec des mots», mais on est surpris que le premier terme du compost soit le théme de présent suffixé, éro-, méme s'il est vrai que, comme I'indique H. Vos, nous avons ici un terme d’injure qui ne doit pas remonter & une trés haute antiquité dans le formulaire homérique. Pour dartos, voir aussi sous denrog avec 1a biblio- graphie. boxeros : voir sous Exo. aw : «nuire a, égarer». Verbe presque uniquement homérique (deux ex. chez Jes tragiques), mais important chez Homére. Il faut partir de I'aoriste moyen ddoato «commettre une faute, subir un dommage », ef. Il. 11,340 adoro weve Gund « son coour a commis une lourde erreur ». Mais l'égarement peut étre caus¢ par la déesse “An, ou par Zeus lui-méme, d'ou le mélange du moyen et du passif en Tl, 19,136-137 : ... “Arms mpirov ddatiny > / €20? nel daoduny xad wev ppévas #édero Zeic, «(je ne puis oublier) Erreur quila premiere fois m’a fait errer ; mais puisque j'ai erré et que Zeus m’a ravi la raison», Secondairement, sens transitif pour drat et aor. doe. Nom verbal : d&d&rm par contraction &rn, Aleée addre. Chez Homére le mot désigne la faute, l'erreur, parfois rapproché de dé (of. JI. 8,237) et en Il. 19,91 on voit naltre la notion de la déesse “Atm «erreur», cf. ci-dessus I, 19,136-137, Hés. Th. 230. Le mot est bien attesté dans la tragédie au sens de «erreur, malheur», et peut se dire de personnes marquées par le malheur, cf. S. Ant. 533 85? dra tees deux pestes». La forme dm avec a bref Archil. 73 doit étre une réfection secondaire (ct. M. Leumann, Hom. W. 215), & moins que le texte ne doive étre corrigé, Mais la prose attique ignore &rn. Le mot figure hors de V'attique également, dans le proverbe dorien sou- vent cite éyyba nap& 8 dra « porte toi garant, et a toi le dommage ». Le terme présente en effet dans le monde dorien une valeur juridique définie et signifie dans les Lois de Gortyne (Schwyzer 179, XI 34, etc.) «dommage», d’ot ‘«amende »; il équivaut & Tyula en attique. De drm, dry sont dérivés les dénominatifs : draoQar «étre frappé par le malheur » (tragédie) et au sens juri- dique dansles Lois de Gorlyne «étre condamné & une amende +, cf. & Gythium 1G V 1, 1155 &Farara, etc. et la glose dyaracQat (= dFa-) * BadrreaOa (Hsch.). Sur zt voir 8. u. Adjectif dérivé de &ry : drmpés «aveugle » on parlant de personnes, «funestes» en parlant d’événements (Théognis, tragiques), d’oi drnpla « malheur » (Platon le Comique, une fois chez Aristophane). A cbté de dry il existe un adjectif verbal en ~rog dans doux composés : dv-drog «non atteint, non puni> ou sinnocent » (tragiques), et, avec dé privatif ééros «non exposé a une amende », dans le vocabulaire juridique erétois (Lois de Gorlyne). Avec le suff. ~ra- + dvreras «otage » (Collitz-Bechtel 5015, Gortyne) «cehil «qui paie pour autrui», cf. E. Kretschmer, Gl. 18,1929,91. Enfin il faut rattacher a ddeo les composés homériques & premier terme en -ci du type repplubporoc, daotppav (IL, 20,183, 23,603) «a esprit égaré», parfols employé comme épithéte de Ouydc, et le dérivé dacvppooivy (Od. 15,470) «égarement >; ces lecons sont assures ar des lexicographes comme Hech., Apollon., etc., et = aBaA5 sont confirmées par Ia glose d’Hsch. : dxoupépoc * BLd6ny ptpwv. Elles sont pleinement satisfaisantes. Toutetois les manuscrits d'Homére et d’Hésiode donnent toujours Ja graphie deot- gloste chez Hech. et dans les scholies Par patasppuv, xobpag Exav tag ppévas, co qui suppose lun rapprochement artificiel avec &ut, d’od Ia traduction «étourdi, téte a I'évent », La forme daclppay «A esprit ‘égaré » est 1a forme originelle. Quelle forme ont employée Jes aédes homériques? Quand I'altération s’est-elle produite ? On ne peut en décider strement ; mais Ie sens. ancien «a l'esprit égaré » convient seul Hés. Th. 502 et Ie Tapprochement avec dw est marqué Od, 21,302 (mais voir Verdenius, Mnemosyne, 10, 1957, 249). Rappelons qu’a cété de ddw il y a trace d’un autre thome de présent dans la glose d’Hsch. ddoxer > Brérret. La famille de ddoust, &ry, fort ancienne, exprime T'idée de commettre une faute, une erreur ou, & Vactif, causer un dommage. I] en résulte que dans des situations différentes les emplois ont franchement divergé. D'une part chez Homére et les tragiques, sens psychologique et moral d’erreur, d’égarement, avec, de plus, la création de la déesse “Ary. De l'autre, dans le monde dorien, 1a valeur objective et juridique de «dommage, amende ». Voir : Lex. Ep., 8.u.; Seiler, Festschrift Debrunner, 409- 417, K. Latte, ARW 20, 1920/21, 254 sqq. Sur airy Stallmad, Ate, Diss. Gottingen, 1950. Havers, KZ 43, 1910, 225 sqq., attribue au mot le sens originel de «coup». Cette hypothése reste en I'air : il rapproche en grec Hsch. yarerAal (= Farethal) * obdal, etek (en posant *b-FareAz). Hors du grec, lit. voliv «abeds », lelte wats «blessures, v. sl. vada «dommage », vaditi, qui supposent une racine *wd-. D’aulre part got. wunds « blessure », arm. vandem « détruire » qui supposent une racine *wen-, £l.: Les formes non contractées chez Homére, I'éolien wdare, le laconien &Faréta: prouvent qu'un digamma est tombé a l'intervocalique. Mais l'étymologie est inconnue. GGaxns, -hc, -ts : probablement «silencieux », mais Je mot et ses dérivés s'emplofent toujours dans un sons dérivé : Sapho 120 Lobel, d€dsnv tév gpev’ Eye « coeur tranquille »; ef. Et. M. hobytov xal npdov. Dénominatit d6axée attesté aor. 3° pl. abéxnoay Od. 4,249 oi Ies interprétes anciens et modernes hésitent entre trois explications : a) «sont restés silencicux », ce qui concorderait avec I’étymologie probable ; b) «sont restés tranquilles 2, ce qui concorde avec le sens de bin chez Sapho ; ¢) «ne pas comprendre, ne pas reconnaltre », sens Ie plus convenable dans Je contexte. Autre déenomi- natif 6ax(ouet Anacr. 65 D «étre tranquille ». Hsch. connalt un doublet de d6axhc, déaxiyov et un adjectif d6éxntoc * dverlgGovos. El.: Malgré la diversité des emplois, le plus probable est do tirer ces mots (avec une sourde !) de Bate, ete. «parler», avec d- privatif, d’ou.chez Sapho et Anacr. Vidée de tranquillité, chez Homére celle de « rester muet » parce qu'on ne comprend pas, de ne pas comprendre. Autre étymologie, cf. sous Baxév. Voir Ler. Ep. s.u. aBeoxken. Abadi : dypeiov Adxaves * of 3% vabpdv (Hech.). Voir Bechtel, Gr. Dial. 2,366, afavracw GCavracw : dvabaow (Hsch.). Datif pluriel 4(u)6év- rmcaw, cf. noievmasow (IG XIV, 645, I, 50, Schwyzer, Gr.Gr. 1, 567). Gag, -xog: m. «planche» ou «tablette» pour dessiner, compter (Arist., Ath. 69,1), jouer; plat & découper (Cratin. 86, ete.). Diminutifs : &6dxtov (Lys., ete.), dbaxloxos. Emprunt lat. abacus, fr. abaque. Terme technique qui risque d'avoir été emprunté, mais hypothése de Vemprunt & hébr. ’dbdq « poussidre > (on voit chez S. Emp. M. 9,282 les mathématiciens tracer Jeurs figures et leurs chiffres sur une planche couverte de poussitre ou de sable) reste indémontrable. ACapioray : yovanloutmny, xaBarpouévay xorepn- viote Kinptot (Hsch.). Latte rapproche cabapiyn avec la chute du sigma initial qui s’observe en chypriote. &Sys t udore map’ Inndvaxct (Hsch.) Et.: On a attribué sans preuve une origine asianique ace nom du fouet, voir 0. Masson, Hipponaz, 170 (fr. 130). €éArepos, -ov : «sot, nigaud», Attesté en attique chez les comiques, chez Platon, chez les orateurs. Super!. wGrutog (AP, Gren. 989). Dérivés : d6ckrépeiog (Hdn. Gr., Anaxandr.) avec le méme suffixe augmentatif que weyadeios ; dfcdtepla esottise» (parfois écrit aéehrmpla; cette altération est-elle ancienne, d’aprés des mots comme dryplx 2); dénominatif d6ehtecevouat « faire le sot » (Epicure) El.: Formation plaisante ot d’abord familiére sur le comparatit Gédrepoc. On pense d’abord a un d- privatit «celui qui n'a pas la bonne part. » (Seiler, Steigerungsformen, 93), mais 'a presente plutot une valeur augmentative «vraiment trop bon », quelle que soit Ia fonction originelle de Fé (selon Wackernagel, G.G.N. 1902, 745,1 « particule privative pléonastique », d'aprés dicpwy, etc.). Exp, voir sous dtp. GfAabéws : H8éa¢ (Hsch.), voir sous Bradic. A€Anxpds, voir sous BAnyeds. GGAowés : d6Aa6éc, Kpirec (Hsch.), voir sous PAdéy. aGoAgw : «rencontrer », terme de la poésie alexandrine {A.R., Call.) généralement attesté & laoriste £66\naa. Dérivés : d6oAjri¢ «rencontre»; a60khtwp «celui qui rencontre», « témoin > (cf. Hsch. 8.u.), attestés tous deux chez Antimaque, et comportant tous deux des suffixes « poétiques », non attestés en prose. Si le verbe est un dénominatif de *é6odo¢ «qui se rencontre », on évoquera érfGodos « qui atteint » (Hom., ete.), mais cf. s.u. EL: Le mot, yui équivaut & dvriGodée, est énigmatique comme il arrive souvent dans le vocabulaire alexandrin. Schwyzer, Gr.Gr. 1,433 pense que I'é- est « copulatif ». GsAAns : m. ou d6oxda (Pap., Peripl. M. Rubr.) «manteau». Emprunt au 1. abolla. =. G£papis : f. poisson, sorte de mulet (Opp.) ; aussi &€pabic (pap.). Voir Thompson, Fishes. fpés, -4, -6v : «gracieux, délicat, joli ». Le premier exemple du mot apparatt chez Hésiode fr. 218 comme épithdte de napbévos. Puis, sauf deux exemples de prose attique (X. Banquet 4, 44, Pl. Banquet 204 c) et quelques emplois chez Hérodote (cf. plus bas), terme poétique largement attesté chez les lyriques et les tragiques. Epithete de jeunes filles ou de jeunes femmes (S. Tr. 523, etc.), fréquente chez Sapho pour qualifier les Graces, Andromaque le jour de ses noces, Adonis. Qualifie partois. le corps féminin, ou une partie du corps (Pi. 0. 6,55, E. Tr. 506), ou encore une couronne (Pi. J. 8,65), ete. Comporte dans certains emplois la nuance d’une délica- tesse, d’un luxe excessif (Solon 24,4, ete.). D’oa Pemploi du mot pour qualifier la mollesse asiatique, notamment Hat. 1,71 ; ef. le comique Antiph. 91 : ‘Tdvav.... d6pd¢ Bydoc. Adv. : d6péc, -orkpac. Nombreux composés expressifs, souvent des hapax créés par des pobtes : d6po6drmc (yr. Alex. Adesp. 22), &6ponéBidog eaux sandales délicates » (A.P. 12,158), d6p6tdovteg «8 la richesse luxuriante » (E. 1.7. 1148), d€pécque0q «aux chevilles déticates » {Lyr. Alex, Adesp. 3,3), &6péttto¢ ¢d’un luxe coateux » (sch. Ag. 690), &6poyatryg «4 la chevelure luxurtante » (Anacreont. 41,8), éépoyirwv «aux molles draperies » (seh. Pers. 543). Dénominatits : &6pbvoyat «faire le délicat » et cépbve «amollir », éna6pbve ; d’oil le dérivé d6puvrig « freluquet » ; 6plteabar * xadramitecBar (Hsch.). Derivés : &6p6eng «luxe, raffinement» (Pi., ete.), 6pocivy (Sapho, E.); S6papa~ orodiig yuvauxelas elBog (Hsch.). Le féminin de a6péc, avec le déplacement de l'accent Bea, designe la servante préférée de 1a mattresse de maison, voir Pausanias le grammairien 96 Erbse et Suid. s.u.. Le mot apparalt chez Ménandre (fr. 8, 371 et 453 K6.), il se trouve ensuite chez Luc., Plu. On observe que les exemples anciens sont tous au sing., le pluriel n’étant attesté qu’a partir de la LXX; selon la plupart des lexicographes le mot comporterait un esprit doux. On a cherché & tort une étym. sémitique pour ce mot en rapprochant aram. habra. Cette explication se heurte & diverses objections décisives : le sens du mot sémitique comes, socius ne se préte guére & désigner une servante ; la forme araméenne supposée est un masculin, le téminin étant habertta; enfin on s'explique mal un emprunt araméen apparaissant a I'époque de Ménandre. Le mieux est done de voir dans 46pa la désignation de la jeune fille ou jeune femme qui est la femme de confiance de la mattresse de maison ; Fick (KZ, 22,215) rapproche lat. delicdta, qui est ‘un calque du grec. Voir B. Masson, Emprunts sémit. 98. —5— Sur les dérivés de 4696¢ dans l’onomastique pour les hommes (“A6pav, etc.) ou les femmes ("A6pd, etc.), v- Bechtel, H. Personennamen 6-7, L. Robert, Noms indigenes, 232-233, Et.: Le mot &6pé¢ semble étre attests d’abord en parlant de jeunes filles ou de jeunes femmes, ce que confirmerait l'emploi de &6pa. Un rapport avec 467 n'est pas probable, mais cf Verdenu's Mnemosyne 1962, 392. poratw : «tromper (quelqu’un) ». Seule forme oe subj. aor. & voyelle bréve d6poriZouev (JI. 10,65). Tiré de I’aor. hy8potov avec chute de u par nécessité métrique. Archaisme p.-8. artificiel caractéristique do la Dolonie. Noter la psilose (Schwyzer, Mél. H. Pedersen 70, suppose qu'il s'agit d'un arrangement métrique pour *46potauev). Et.: Voir duapréve. Afpérovoy (é- ou d-): n. «santoline, petit cypris >; également I'earmoise du Pont», cf. J. André, Lezique su. habrotonum. Dérivés : &6porovimns (olvoc) vin parfumé avec cette plante ; d6porévivov (Exatov) (Dsc.). El.: Inconnue. P.-6. terme d’emprunt, rapproché de pc par étymologie populaire. &Epuva (4-) : n. p. «mores» Parth. chez Ath. 2,51 f, cf. An, B. 224, Et.: Obscure. Probablement terme indigtne rapproché par élymologie populaire de £6pivw. Une dérivation de aépive n'est toutefois pas impossible. A€puroi : voir sous Bpurrdc. SLupraun : f. espéco de ragodt avec des poireaux, du cresson, des grenades (comiques). Composés : d6upraxonotss, dbvpraxdh8nc. Et: Est défini comme un Smdrpiypa Papbapixdy (Suid. s.u.). Le mot est certainement emprunté. On a pensé qu'il était iranien, d’aprés le comique Théopompe qui dans un fragment cité par Suid. . c. (= 17 Kock) éerit : fEer 82 MiSov yaiav, EOx notetrar dbuprioen. 4ya- : préfixe de renforcement attesté dans quelques composés archaiques et poétiques : dyaxdehe «tres glorieux » (Hom.) ; avec les doublets dydxAsrro, dydxchu- tog (Hom.), dyaxhuyévn (Antim.); dyaxtiéva « bien construite >» ou cbien située » (P!.); dydovpros « malpro- pres, cf. cipw épithdte plaisante de Pittacos chez Aleée ; dydwnugog « trés neigeux » (Hom.) ; dydéppoog «au courant violent » (Hom.); éyaaGevic «trés fort» (tardif, mais ancien comme nom propre) ; &ydatoves «aux violents grondements » (Hom.) ; dydpOeyxrog « trés sonore » (Pi.). ‘Aveo allongement métrique de 'initiale hom. iydGe0c, 1. &ydBeog «tout a fait divin ». A 616 remplacé plus tard en composition par weya-. On rapproche immédiatement I'adverbe dyav «trop, trés » accusatif d'un substantif (cf. plus loin &yn). Le mot ‘et ignoré d'Homére, rare en ionien, assez rare en attique; c'est surtout un terme éolien, dorien, ce qui explique son dyaBis emploi dans Ja tragédie. Il s'emploie surtout en mauvaise part «trop» (a la différence du préfixe dya-). Le mot peut devoir son succés au précopte univ &yav attribué & Chilon de Lacédémone. En attique c'est um terme @emprunt, comme le dénonce I'alpha long (la scansion ‘Uv n’apparaft que dans des textes alexandrins et tardifs). Le terme proprement attique pour dire «trop» est low. Crest également au radical de éya~ que se rattache le présent athém, &yauat, aor. dyéo(a)zo8a,, adv. tire d'un participe, dyapevas, adj. verbal dyntéc (fin de vers chez Hom., avec allongement métrique), avec les réfections thématiques dydouar chez Hom. dans des formules récentes ou altérées et chez Hésiode (dyéw Alem.) dyatopat (tait sur jydocavo d'aprés le moddle vasuat, vicoxtH, dydCouar (mais dyatw FEsch. Suppl. 1061 est. tire de ayav et signifie « trop exiger »), tous ces supstituts étant poétiques alors que &yayat continue & vivre en attique. Le verbe &yayat indique que I’on constate quelque chose de considérable ou d’excessif. Cette signification originelie conduit @ deux valeurs différentes : a) Avec un complément & Iaccusatif ou au génitif, «admirer », ou, parfois avec un complément au datif, «étre charmé de»; b) Avec un complément de personne au datif et parfois un complément @ l'accusatif, pour exprimer 'idée d'un ‘exces 4 contenir, a réprimer, d’ou «envier, disputer quelque chose & quelqu’un, le lui refuser »; ce dernier emploi qui est perdu en ionien-attique s'observe surtout chez Homere pour exprimer Ia jalousie des dieux qui retusent hommes un succes excessif (ef. i. 17, 71 et wh of dydoox70 oiGog "AnédAwy), ou qui mettent fin A leurs crimes (cf. Od. 23, 64 Sépw dyxceduevos Ouuaryta...). Dérivés nominaux : &q «admiration » (Hom.), « envie. jalousie » (Hat., Esch.) : c'est acc. de ce mot qui doit avoir fourni l'adv. &yav; dyaotés «actmirable », dévacux «adoration » (hapax, S. Fr. 971), c8s deux mots so ritla- chant au présent dydloua: ; &yaaig + 6 qBévos Hsch. ot dydovog* pel’ HBoviig ibid., cf. EM. 9, o2: aynothe * Bkoxavos ibid. éyo- et le radical d'dyayor jouent un grand role dans Ponomastique, ef. Bechtel, H. Personennamen, 10 avec *Ayooadtns, "Ayauhing, ete; of. "Ayauuvey, *Ayautdn, ete., et les composts du type *Ayaar-yévns, ete. Voir encore &yatog et dyavds, Tl est possible que &yavaxzéw apparticnne A la uiie famille de mots (voir s.v.), douteux que dydi2.0u7 s'y rattachent autrement que par étymologie populaire > Ayhvap ne s'y rattache certainement que par étymologic populaire. Et.: Incertaine. Deux voies ont été tentées. Le plus souvent on a rapproché uéya en posant ‘my-, mais lalier~ nance supposée n’est guére satisfaisante (cf. pourtant sous eke). Schwyzer rapproche avest. ag-aojah « trés fort », voir Gr.Gr. 1, 433; Frisk s.v. dya- avec la bibliographic. Pour lavest. voir J. Duchesne-Guillemin, Composés de TV Avesta, § 157. dyaBis, -(80g : f. «pelote de fil». Noter le proverbe dyaBtv dya8iBec «des masses de bonnes choses +; glosé aussi par joule (Hsch.), cf. Diosc. 3,39. Diminutif : éyaOt8tov. ayadés Et.: Incertaine. Aucune des étymologies proposées ne s'impose. Voir en dernier lieu : Groselj, Ziva Ant. 2 (1952), 65. &yadds, ~4, -dv: (lacon. dynot¢ Ar. Lys. 1301 ; chypr. ahabés, Schwyzer 680, 4; cf. Lejouné, B.S.L., 50, 1954, 70 ; Masson, ICS, 54 et 248) « bon ». L'adjectif est employé partout en grec ancien avec les setts les plus divers qu'implique cette notion. Aussi importerait-il d’en saisir ja signification originelle. De l'article du Lex. Ep. i] ressort pour Homére que l'emploi du mot est relativement restreint par rapport & ses synonymes plus ou moins proches éaisc, dus, etc. 1) Employé pour qualifier des personnes, des hommes, non des dieux, et rarement des femmes. N’a pas en principe de valeur morale (ef. toutefois déja JI. 9,341). Exprime les qualités viriles de force, d’efficacité (épithete d’Agamemnon, d’Achille, etc.) du héros, ce qui entraine, mais par voie de conséquence, le sens de « courageux > et de «noble». Proche de écOAéc (voir ce mot), s'oppose a xaxéc, Sectéc. Noter des expressions relatives & la force physique comme Body d&yabdc, Blyy dyatlds ; 2) Employé avec des termes qui se rapportent a Vactivité de homme gpéves éyafel (Il. 8,360, etc.), Bovral cyaBet (It. 2,273) et avec un sens plus matériel surtout dans VOdyssée Saiz’ dyadyv (Od. 15,507), en parlant d'tles (Od. 9,27, etc.); avec la négation, odx dyatth est une épithéte de Val8d¢ dans 1'Od. et chez Heésiode ; 3) Le neutre, déja dans I'fliade, s'emploie de fagon assez générale : au sens de «convenable, avantageux, utile» dans des expressions comme dyad gpovtey (ef. JL. 6,162), ou comme é&yaOdv éott (cf. JI, 2,204 ; 7,282, etc.) ; signifie «bonheur » par opposition & xaxdv «malheur » (cf. Od. 4,237). Un sens moral n’apparalt nettement que chez Thgn. 438 et se continue en attique : Pl. Ap. 41d oix Bort dvBel dya0G xexcdv ob8év. Enfin la valeur sociale déja entrevue chez Homére prend une grande importance dans l’expression xadd¢ xéyaOéc (voir 8.v.). Au noutre dya@év désigne le bien de facon générale, dou des tours comme é&yafdv noteiv, d&yabdv xpdrrew ; au pluriel neutre, t& dyad désigne les qualités d'un homme, mais également, et le plus souvent, ses biens, ses richesses. Le comparatif et le superiatif sont tirés d'autres themes : duetvey, dpelov, Bedetav, xpelacwv, holo ; Bértepos, daoktepos, géptepog ; protec, PéAtiatos, xpdrtotoc, aaiotes, Braves. “Ayabdrepog et dyafdrarog appa- raissent aux environs de l’ére chrétienne. L'adverbe correspondant dyaBéic est rare (Hippocrate, Aristote) : I'adverbe usuel est 3. En composition &ya0éc est rare (on emploie générale- ment eb). Souls composés attestés assez anciennement dyaBoeSng (PI.); dyafoepyé¢ (Hdt., terme laconien), puis -ovpyéc; &yaOoepytn «belle action» (Hdt.), puis -ovpyla; mais &ya@ovpyéo n'apparatt que dans le N.T. ; dyaBopaviig « bon en apparence » (Democr.). ‘Autres composés, tous tardivement attestés : éyaQoyovia, dyaGo8apovée, terme d’astrologie, ¢yaQoSapowcrai et -waotal « buveurs qui ne boivent qu’a la santé de l'éyaég Balpeov », ayabodoryc, -Bocia, dyaBoepyacia, dyubobentc, Aen, cyabonords, -rola, -moikw, -rolyou. Les —6— composts en "AyaGo- et ~éyafog tiennent une grande place dans l'onomastique. Pou de dérivés, et ils n’apparaissent guére qu’a I’époque hellénistique : dyaOéeng «bonté», qui est devenu un terme de politesse dans le formulaire byzantin, dyaaaivn. Mais on a déja dans une parodie, Epich. 99 té dyaGixd «ce qui est bon », Verbes dénominatifs & partir de la Septante : éyafbo «faire du bien a», d'oi dydBape; dyabive « faire du bien, honorer, parer » d’o éyd6vvatc. Liadjectif dyaQéc s'est trouvé en concurrence avec des termes de sens voisin, notamment ypnorés « utile, bon» et xaé¢ qui I’a progressivement supplanté. En, Gree moderne dyaQég existe encore, mais c'est xadé¢ qui est usuel au sens de « bon » Et.: Controversée et incertaine. D'aprés analyse des emplois homériques il semble que le sens originel ait pu étre quelque chose comme « fort, puissant ». On a cherché & rapprocher la famille germanique de got. gops, all. gut, etc., grec ydov0¢ (glose). On a aussi pensé a skr. gddhya- «ce qui doit étre tenu » (ef. en ce cas dyaBlc de ‘sm-ghadhi- mais on attendrait *dxa®-, cf. dxa6év chez Hsch.). On a enfin songé & dya- préfixe augmentatif, avec un suffixe -Gog (voir Frisk et Lez. Ep. s.v.). Aucune de ces hypotheses ne peut se démontrer. yaios : épithéte d'un veau de sacrifice dans le régle- ment de la phratrie des Labyades (Schwyzer, 323). Et.: Sens et étymologie inconnus. A été rapproché, soit de dye, soit ce qui est peut-ttre plus probable de la famille de &yav, &yayat : c'est ce qu’indiquerait la tradition des grammairiens anciens : cf. dyatov - énigGovov (Hsch.), et surtout les textes cités par Buck, Gr. Dialects, 245. yaANis, -(805 : f. iris nain (7); c'est une des fours que cueille Perséphone au début de 'hymne & Déméter ; ef. dyadhig* SdxiwOoc 4 Opuarrlc, # dvayadric. Nic. fr. 74,31 a dyaddike mais Soping corrige “Ipc 8° év biGnow cyadAl8t 48° daxlvOo | alaot# mpoctorme, ce qui remet en question et la forme dyads, ~dBoc, et Videntification avec Viris, De toute fagon l'agallis est une des fleurs diverses que I’on appelait Sdxv6os. Hésychius cite aussi dveyaic* néa tg * Méyerat Be xal dppevixdss ; le mot est attesté chez Dioscoride, etc., espéce de mouron. Cf. André, Lezique s.u. anagallis. EL: Premier mot grec en -aXhic. Est-il eré6 sur &yd2- Aowat, ou est-il rapproché du verbe par étymologie popu- laire ? Sur les noms de plantes en -2dAlc, voir R. Stromberg, Griech. Pflanzen. 78. Cf. Lev. Ep. 8.1. GydAAopar : «exulter, ressentir une joyeuse flerté de», seulement au présent moyen chez Homére ; surtout & propos d’armes, de chars de guerre, de vaisseaux de guerre, puis de facon plus générale chez les podtes et en prose. L'actif factitif dyédXe « glorifier, exalter » se trouve chez Pindare et en attique avec un futur éya2é, un aoriste yma. S'emploie notamment pour des dieux, cf. Ar. Th. 128 Syadre Doiéov. Substantifs dérivés: &yadua + nav tp’ & wig dyédevat (Hsch.) ; attesté a partir d’Homere, parure, joyau (Jl. 4, 144 & propos d'une bossette de mors) réservé aux rois ; ou aux dieux & propos des offrandes, or, tissus ; le mot équivaut parfois a dvéOnua (cf. Wilamowitz ad Eur. a HLF. 51). A partir d’Hérodote et en attique, statue offerte ‘4 un dieu, qui le représente généralement et est. adorée, Isocrato 9,57 distingue les statues d'hommes elxéves de la statue de Zeus &yaAua. Le mot a fini par signifier «statue» en général ou méme image, cf. Plat. Rep. 517 d. Dérivés de Syalua : dyadudnioy diminutit, dyadyatles, -ov beau comme une statue; dyahuariens - 21000 x6%Ax (Hech.) ; dénominatit éya) : Composés dyoduaroyhipec, dyddueromoide, -moben, cnolla ; dyehueroupyds, ~oupyia ; dyahuaropspos -popke | pag ou dyaruarsqup pilleur dobjets sacrés {Elide, Schwyzer 424,13). Autres dérivés : dyadaig (E.M. 9,52); dyadyuds * Rowopla (Hech.), glose qui, si elle n’est pas altérée, se rapporte Probablement au dialecte de Tarente (ef. plus loin dyaA- Adlo) ; dyodudopar cexulter, jubiler» est un substitut, hellénistique de éyd2Aouau (actif rare) d'aprés la catégorie dos verbes en -ide, par ex. dyemdéw de sens opposé, Derivés dyaMaya, -laors. C'est & co méme théme que doivent se rattacher des gloses du parier de Tarente prises en mauvaise part au sens d'injure, injurier, etc. : dyaddudler ~ rowopetrar (Hech.) ; dyd2dtog * dolSopog (Hech.); enfin dyodnt- Geofat * AowWopeiofar Tapavrivor (E.M. 7,8). Et: Le verbe dyddAopas pourrait etre le dénominatit d'un *dyadog (Schwyzer, Gr. Gr. 1,725), mais le mot n'est. as atlesté. Un rapprochement avec la famille de dya-, yaya: pourrait s'appuyer sur la signification de satis. faction compléte, d'abondance qu'impliquent les plus anciens mots du groupe; mais c'est une possibilité, et elle n'est supportée par aucune démonstration. On pourrait aussi songer au groupe d’dyAaéc. &ya)oxov, -ov: n. « bois d’ ‘igle » Aquilaria malaccensis, utilisé en médecine, bois d’aloés amer (Dsc.). Emprunt probable & une Jangue orientale (Schrader- Nehring, Reall. 1, 39 sqq.) Gyapar, &yav, voir sous dye dyavarréw : es'indigner, se révoller, étre irrité », employé parfois dans un sens physique, cf. Hp. Liqu. 2 Tapproché de Céw, mais en parlant de I’'ame Pl. Phdr, 251 c. ‘Terme expressif, propre 2 la prose attique (2 ex. chez Ar. Gutpes 287, Gren. 1006, qui garantissent que le second est bref). Ignoré d'Hérodote, des poetes, mais bien fonnu dans la langue hellénistique et postéricure. Composés : mpos-, Srrep-, ovv-, Bt. Dérivés nominaux dyavaxryzé¢ (Pl.); -qmxdg (PI); yawned ; dyavdxmois «irritation» au sens physique ou moral (Th., Pl.). El.: non établie, ce qui ne surprend pas pour un mot expressif de co genre, qui a été créé en grec méme. Frisk (Eranos 50, 1952, 8-13) suppose une formation ‘expressive en -cxtéw (comme Saaxréw A coté de Side et de plusieurs formations a gutturales, Sddcow, etc.) ; il pose *dyavdw (cf. déydvnuat * doyddho, éyavaxt& Hsch.) qui terait Gnalement un dérivé de dapat. La combinaison est compliquée, et entre *éyavdew et dyavextée, il n'y a pas le relais du theme en gutturale du type dAdoou. On @ aussi supposé sur le modéle de rieovderne weovexsée, qui sont tirés de mgov et Exw, un *dyaveerys, byawtio *éyavineng, par assimilation des ‘voyelles et do &yav ot Exes : Je composé signifierait «en aveir trop, en avoir par-dessus ta tate » (F. Muller, Griekach Woordenbock su). dyavés, ~f, ~Wv : (Hom. PL, Saph. et Ar. per parodie) «doux, aimable » se dit chez Homére de parolen, des traits @’Artémis ou d’Apolion qui donnent une mort duce ot rapide (11. 24 et Od.). Comp. dyevdsrepog, sup. ~éraro¢. Composés : dyavbepev, -ppocivy ; composé relatifs aux yeux: (Tbycus), éyavduparos (lyrique), drawing (Marcell, Sid,). En outre émaydvwars, ct. Et. Et: Formellement ce pourrait étre un adjectit en ‘-no de &yayat, mais c'est impossible pour le sens. Le Tapprochement avec ydvog est plus satisfaisant pour le Sens, mais il faudrait expliquer I’a initial, et on attendrait plutot un théme en s, On observe surtout que maydvacts dans une inscription du Ptoion (1G VII, 4149) est dit du polissage des statues, ce qui semblerait trancher en favour du rapprochement avec. yévos, ete, Gyaréu ot dyandtw : chez Homére le présent usuel est dyandtw (actif ou moyen); éyande seulement en Od. 21,289 et dyamnoa en Od. 28,214. Au contraire le théme usuel en ionien-attique est éyande, Sens : « accueillir avec affection », notamment en parlant d'un enfent, d'un héte. Devient assez proche de g:rée, mals plus expressif. Avec un objet désignant une chose, aimer, désirer (des richesses, ete.) : sens non homérique. Dans LXX et N.T. se dit de l'amour de Dieu pour l'homme et de l'homme pour Dieu (ef. plus loin éyésn). Dans une direction différente, avec le participe on Vinnitif, «se contenter de» (fonten-attique, un seul ex. hom. Od. 21,289), Composés avec dui-, dvr, 8i-, xav-, mepi-, ovyxar-, ow, Sn-, Smep-. Adj. verb. dyanntég « chéri», épithéte chez Hom. d'Astyanax et de ‘Télémaque ; également en attique of on observe le sens de désirable, ou, dont on doit se contenter. Dans Ia koiné, cher, terme de Politesse. Adv. dyarqrés, mais parfois sur le part. présent dyandvrac, Composé hom. dyamjvep, composé de dépendanc de dyand-+ avop- (voir dvie). Le contexte ne permet pas de préciser le sens. Ce doit étre qui accueille bien, qui choie Jes héros (Mazon traduit courtois). Mais a di déja étre compris dans l'antiquité dyontiven hy avBpelav (voir Lex. Ep. avec la bibliographie); a fourni aussi un nom propre, Dérivés tardifs dydémnus, ~norg, -nopds, -nrixds. Dérivé inverse : dyérn «amour », et dans le vocabulaire ebré «charité » = lat. caritds. Noter l'emploi au sens de repas en commun des chrétiens, d'oi fr. agape. Le mot est tiré du verbe et n’apparatt qu'un peu avant lére chrétienne, mais tous les emplois ne sont pas issus de la LXX et du N.T. (ef. Ceresa-Gastaldo, Riv. Fil. cl. 1953, 347-356 ; Georgacas, Gl. 36, 1957, 105). "Ayan et éyard subsistent en grec moderne. Et: Inconnue. 1) faut partir de dyandte et éyamiw. Un rapprochement avec dya- n'est pas satisfaisant pour le sens 6t ne rend pas compte du x. Voir Frisk et Lez. Ep. avec la bibliographic. @yapuév : a. nom de divers champignons (Dsc.), tr. agaric, voir J. André, Lezique 8.u. agaricum. EL: Probablement formé, avec le suffixe catégorisant -ixéc sur le nom de pays “Ayapiz, en Sarmalie, comme Vindique Dioscoride lui-méme, ef. Stromberg, Pflanzen- namen, 122. yacuAnis, -{os : f. plante qui produit 'éppaviaxdy, Ferula marmarica, ef. aussi André, Lezique, 8.u. agasyllis. yauds ¢ sadmirable, noble » (Hom., Pi., Hisch. Pers. 986, podtes tardifs) ne se dit chez Hom. que de rois, de héros, parfois de peuples, ete. L'emplot pour un objet n’apparalt que dans les Hymnes Hom. EL: Le rapport avec &yayat est certain, mais mal précisé. Selon Schwyzer, IF 30, 1912, 430-434 de *dyaFos Avec vooalisation éolienne. Selon Pisani, Lez. Ep., de *éyaa Fos issu de dyéo-cacbar. Gyaupés, ~é, -dv : « fler, orgueilleux ». Epithéte d'un taureau (Hés. ‘Th. 832). Superl. cyavp6rara Hat. 7, 57 pour caractériser l'expédition de Xerxts. En ionien, ouphémisme pour désigner un mondiant selon Suid. et EM. 6, 30. Verbe dérivé : dyaupide « étre insolent », LXX, avec le derive éeyaupiaye. Et: Doublet de yaipog (voir ce mot). L'a initial pourrait ttre une prothese, ou plus probablement le résultat d'une contamination avec cyauéc, les deux groupes de mots ayant fini par avoir des sens assez voisins. Les notions de noble, et fier, orgueilleux sont exposées a se confondre. Ct, Ler. Ep. 8.u. avec la bibliographic. &yyapos, -ov m. : courrier & cheval qui porte les aepecnes royales en Perse par relais (voir description Hat. 8, 98), X. Theopomp. ; &yyapov mip «courrier, signal de feu» (HEsch., Ag. 282). Derivés : &yyaphiog = Syyapoc p.-&. Hat. 3, 126, dyyaphiov institution des &yyapot (Hat. 8, 98); ef. Rostowzew, Klio 6, 1906, 249-258. Cette famille de mots s'est développée en grec hellé- nistique pour designer 1a requisition de travail : dyyapos est un terme injurieux chez Mén. Fr. 186, 389 (ou le second a semble long); v. dénom. &yyapeda (Mén., Ev. Matt., pap., inscriptions) réquisitionner pour un travail une corvee; éyyapelx (pap., inser., cf. Epict. IV, 1, 79), employé pour désigner le cursus publicus (Dittenberger, S.1-G-, 880) ; deryapevtis (Pap. vie s.) ; &ryapunds (pap.). Un doublet a été constitué sous influence des composes avec d- : Eryapeie, déja avant I’ére chrétienne (Pap Tebt. 5,182), -a -ia. Voir s.v. Eyyapoivres. Le grec moderne a encore éyyapelx «corvées, etc. Le lat. a emprunté angarius, angaria, angario, -ds (angarizé). Et: L'emprunt a une langue de J'Orient, p.-é. iranienne, est tres probable, mais un modéle précis est inconnu ; en tout cas I'akkad. agru «hired man » est a écarter pour diverses raisons. Voir W. Eilers, Indo-Iran. Journ. 5, 1962, 295 ; H. Happ, Gi. 40, 1962, 201. —8— Syyedos, -ov : m. «messager» (Hom. of le mot se ait souvent des messagers des dieux, notamment d'Iris, ion-att., etc.), «ange» (LXX, N.T.), d'o Vemploi dans la philosophie tardive pour des étres semi-divins. Attesté ‘en mycénien, sous la forme akero, mais akera,e n'est pas sGrement dyysiavzeg (Chadwick-Baumbach, Gl. 41, 1963, 166). Composés : YevBéyyehog (Hom.), abréyyehos «qui annonce Iui-méme» (S., Th.), ebéyyedog «qui apporte une bonne nouvelle » (#isch.) d’ou edxyyéawov (Hom., ete.), devenu ie nom de I’Evangile, la bonne nouvelle; ebery- yeatCoums (Ar., ote.), ebaryyediorig (Lardif) ; xaxeyyenos (Hsch.), avec -tw, -la (tardifs). Avec préverbes 2, mpo-, On-. Mais suffixé en -ebc, eloayyehebg + huissier qui annonce » (Hat., ete.), xer-. Derive : dyyeAla « message » (Hom., Th., ete.) ; dyyeAlng m. «messager > (JI. 11,140, 13,252, 15,640), né d'une fausse interprétation de Jl. 3,206 (M. Leumann, Hom. W. 168 sq. et Ler. Ep. 6.u.); d’ou p.-6. dyyehin « messagere » Hés. Th. 781, mais il y a une variante dyyeAinv «message ». Do &yyehla sont issus des composés dyyehwa- ‘pépos (Hat), ~popée (tardif), et au second terme notam- Tent eloayyedlx eisangelie, accusation avec proctdure d'urgence que tout citoyen pouvait porter ; et des derives : deyyenudveng, f. nig «messager » (poétique et rare). ‘Adj. dérivé de &yyehoc : dyyehixés (tardif), dans Jes, textes chrétiens « angélique ». ‘Verbe dénominatif é&yyéXkw «annoncer, transmettre un message ou un ordre» (Hom, ion.-att., etc.) Nom- breuses formes & préverbes : dn- (plus frequent que le simple en attique); en outre dv- dvnt-, Bia-, elo-, 2, ine, wat-, Tapa, Tepl- mpo- Tpog-. Avec un double préverbe, surtout en grec tardif, npoan-, meoek-, mpoer, mpoxat-, mponap-, Tpocar-, cuATAP-, LC. *Aryeda fonctionne comme nom d'action de dyytw et de ses composés; on a toutefois créé dyyehuo (E., Th., ote.) et ses composts, npocyyehors (Th.) et quelques autres composts. ‘Noms d’agent rares (on a &yyehoc) : drayyedrhp (Phryn. trag., AP), Emayyedrhp (S.I.G. 858) ; avec p.-e. f. dy yth- eta (Orph. H. 78,3). En outre xarayyéhrng (Gloss). L'adjectif verbal -eyyedtéc figure dans des composts, notamment abrendryyehtog de soi-méme, spontané, vedy- yexrog nouvellement annonct, Esch., ete. De cet adjectif ont été tirés a date assez basse des dérivés en ~rée : dyyerrixts, Exayyerrixés, etc. Le mot. &yyehoc au sens d'ange est passé en latin sous la forme angelus et est ainsi devenu un terme européen tr. ange, angl. angel, all. Engel. Bon exemple de I'inflvence u christianisme sur le vocabulaire. ‘Le grec moderne a encore dyyehos, dyyéAhw, oto. Et: Le rapprochement avec skr. dagiras- est univer- sellement abandonné. On suppose (cf. le cas a'eéyyapos) que le mot est un emprunt & l’Orient, sans pouvoir préciser davantage. &yyes, -ovg : . Terme général pour désigner un récipient qui peut contenir des liquides, du lait, du vin, des produits secs, etc. La forme, la dimension, l'utilisation de l'objet sont diverses. Peut désigner un berceau, une turne funéraire, ete. — Attesté en myeénien (ef. Chadwick- Baumbach 166, pl. n. akea,). 7 dycipw Composés tardifs : dyyobhyn (Ath.); dyyornvla * +2 stv wedvoodiv xnpla (Hech.). Dérivés : dyyeiov, de sens également général (cf. Pl. Pit, 287 @) ; peut s'employer de diverses parties du corps, notamment des veines. Ce dérivé s’est peu & peu substitué & &yyos (chez Hat. la graphie éyyhtov dans un dérivé de theme en surprend). Dérivés de dyyeiov : dyyelBeev, dyyeubdng. Composés dans Je vocabulaire médical dyyetohoytw, byyetohoyla, dyyeroropia, On a un verbo dénominatif xereyyit «verser dans un vase » El.: Inconnue, Le sens trés général du terme et sa structure de théme en s autoriseraient 4 chercher une élymologie indo-européenne, mais laquelle ? D'autre part es termes désignant des contenants sont volontiers empruntés. Gyyoupa * é4& otapudh (Hech.). Grec tardif probable- ment. On rapproche gr. m. &ywpos, &youpog «vert, pas mar, jeune », dyoupi8a « raisin vert », etc., issus de depos avec un y spirant de transition. La nasalisation (expres- sive 2) se retrouve dans gr. m. crétois &yyoupog, « jeune, joune homme», dyyoupt «cornichon», cf. Kretschmer, Gl. 20, 1932, 289 sq. Sur &yyoupoc « gateau », v. s.u. ‘yo peg. yeipw : Gol. cyéppe, fut. dyepd, aor. Hyeipa, etc., present en *-ye/-yo-, sur un theme dyep- « rassembler », dot parfois «quéter» (Hom., ion.-att., etc.) ; le mot semble exister en mycén. au prés. et p.-8. & l'aoriste, v. Chadwick-Baumbach, 166. Composés avec les préverbes dv, dvr-, elo-, tv, ix, ov. La langue épique a créé un doublet au moyen d'un morphéme -@- qui marque I’aboutissement du procés (Chantraine, Gr. H. 1, 328), tyepéOovro, ~Goveat. Un soul exemple du présent yepéGovra: (Il. 3,231), avec Vinfinitif Hyep{Beo8ax, lecon d’Aristarque en J/. 10,127, ou I'n est pris & Pimparfait pour des raisons métriques (Schulze, Q. Ep. 149, Wackernagel, Dehnungsgeselz 38, Chantraine, Gr. H. 1,98). Les dérivés anciens comportent des alternances voca- liques. Vocalisme o dans &yopog et dyopd « assemblée du pouple, place de I'assemblée », etc. (voir s.v. dyopt), qui stest développé indépendamment et a donné naissence 4 de nombreux dérivés. Le vocalisme zéro est trés bien attesté sous Ia forme dyvp- (pour ce traitement, ef. Schwyzer, Gr. Gr. 1,351, Lejeune, Phonétique 169) : &yvpte « assembiée » (Hom.) se dit de personnes ou de choses. Composés : Sufyupts (Hom.) avec le dénom. éunyupl%ouat, adj. Suzyuph}s (Pi.); et surtout maviyupig «assemblée, réunion» notamment pour une féte, des jeux, etc. (fon., att., ete.), d’od mavmyu- pixés (Abyog mavnyupixés discours prononeé dans une {te de tous lee Grocs), mavyyvelfe, -ouss, -arhc (ces mots subsistent en grec moderne). Le vocalisme zéro sous d'autres aspects se trouve dans diverses formes paralléles & &yupig : il y a probablement un suffixe -ot¢ (i.-e. *-fi-) dans ion, &yapptc « rencontre » (1G XIV, 759 Naples) ; &yoppts * éyopd. EBporors (Hsch.) qui doit étre le méme mot que &yappts avec un traitement éolien ou arcadien de la sonante. L'arcadien a, en tout ens, avec ce traitement (ot le maintion de -po-) le compoes mavdyopats, avec le dérivé waweyépoor {nom de mols) ; on outre, avec un sufflxe différent, meveryopla (Schwyzer 657). Le theme dyvp- figure également dans un ensemble de termes qui ont pris une orientation toute dif_érente : dyopryg «emendiant », d’oi «vagabond » (tragiques ot PL) avec les dénominatifs dyupréte (Od. 19,284 hapax) et dyupres (tardif) d’oi dyuprela ; Vadj. dyupracds (tardit); d’autre part dyvprip (tardif), mais éyiptpix «mendiante» figure déja chez Asch. Ag. 1273; &yupua et dyupusc sont tardits. Les dérivés & vocalisme e, plus étroitement associés au verbe, sont en principe secondaires et plus tardifs : &yepog (& opposer pour 1a forme & éyappic, &yoppts) «rassemblement, concentration d'une armée » (Hdt.); = wavhyopig (SIG* 660, Milet); dyepude «rassemble- ment», mais aussi «quéte», «sollecte» (Halicarnasse, Arlstote, ete.) ; &yepuociva (Opp.); dor. dyéprag (IG XIV, 423) « encaisseur ». ‘Composés hom. Sunyepyig (theme en s) et vepednyepéra, orepornyepéra (cf. Chantraine, Gr. H. 1,199). Composé du type tepplusporos (ct. 8.v.) : éyeparebGyts «prétre mendiant » (Gratin. 62), de dyepo:- et xi6qdG «hache, couteau-s, mais aussi allusion & la déesso Ku6éA7, et son adjectif dérivé Ku6eXg ; création comique. Il existe enfin une série de formes du type -xypérns que leur sens engage & rapporter a la famille de dyelpu. Les exemples les plus clairs sont des composés : Lenaypérat «chef des hippeis & Sparte» (X., ete.), les chefs étant considérés comme des rassembleurs; xaAaxpérat (par assimilation pour *x«2sypérat) fonctionnaires financiers & Athénes probablement chargés a l'origine de rassembler les cuisses des victimes ; il existe enfin dans un fragment tragique un composé uaXaypérac. Le simple dypézac est attesté en Crate (BCH 1946, 588 sqq., n° 2) et semble désigner un héraut ; é&ypéryg au sens de «chef» semble attesté Asch. Pere. 1002 (cf. Chantraine, Etudes, 51-53). Rappelons enfin le laconien dyperesaxvra (IG V, 1,1346), qui semble indiquer qu'un fonctionnaire aurait porté Je titre d'éypérac. Enfin Hech. tournit la glose dyperipara ra dyopevdueva (dypevdueva corr. Latte) tiv mapBtvav. Ces diverses formes dont certaines sont peu claires ont conduit & poser un rapport entre la famille de dyelpw et celle de dypée. Et.: Généralement rapproché de yépyepa * noWad {Hsch.) et ydpyapa «foule ». Reste Ia initial & justifier : 1) On peut y voir une prothése, ce qui est une simple constatation sans explication ; 2) On a suppose que I’é- initial serait un alpha dOpoo- ruxév, qui pourrait reposer soit sur *sm- avec psllose, soit méme sur éy- au vocalisme zéro (ct. Solmsen, Beifrage 16 sqq., H. Seiler, KZ 75, 1957, 2). En ce cas un rapproche- ment avec dypé ne serait pas exclu (voir Schwyzer, Gr. Gr. 1, 433, rem. 5 ot 727, rem. 1, ete.) ; 3) Ge rapprochement pourrait étre fait en évoquant sur le plan de I'i.-e. In racine ‘aeg- de Hy et en posant *oyeg-r- dans &ypa, et “ageer- dans dyelpw (avec vocalisme initial aboutissant & dy-) ; vocalisme régulier dans yép- ‘yepa * xoddd. Simple hypothese, ayy GyéAn, -n¢ : f. « troupeau de gros bétail », vaches (cf. Il, 11,678), plus rarement chevaux (cf. 1. 19,281), que Yon mene a ja pature. Le mot a subsisté dans le vocabulaire ittéraire, en poésie et s'est dit de n'importe quel troupeau, cf. Hés. Boucl. 168 (sangliers sauvages et lions), S. Aj. 168 {oiseaux), Pi. fr. 112 (jeunes filles), etc., Pl. Rép. 451¢ 4 propos de gardiens du troupeau dans sa république. Dans le monde dorien, dyéia désigne des troupes de jeunes gens Sparte et en Créte. Enfin le vocabulaire astrologique utilise &yéAn (et &yehos). Derivés : adv. dyedySév, -3é, -nSev «en troupe » (Hom., Hat., ete.). ‘Adj. dyedaiog «qui appartient au troupeau », attesté depuis Homére (cf. HH. 11,730 Bodv dyedalnv); noter aussi dyehaiat A propos dés fuments d’élevage qui restent mu vert chez X. £9.-5,8. Emplol'figuré au sens de commun, PL. Pol. 264 d, ete. "AxyéXaas désigne en Créte les membres @une éyéha (Buck, Gr. Dialects, n° 121). Derive dyehaudy epature » chez Suid. Composés avec dyedatog comme premier terme : dyedaorpépoc, -tpopia, -rpoptxds (ef. Pl. Pol. 261¢, 2676), dyedatoxopixds (Pl. Pol. 275¢). ‘Autres dérivés : &yeAdtas, en pays dorien, «chef» ou parfois «membre d'une dyé% de garcons ». A date plus ou moins tardive : &yeAdCopat «se rassembler > (Arist.), dybhaspa, dyernorixts ; ayedixts, dyeCa, demons + enfin on lit chez Numen. un féminin poétique et artificie! de dyehaioc, &yednts. Quelques composés tardifs avec dyéky comme premier terme : dyeképyne (Luc., Plu.), -la, -1bs, da, dyehn- zpbpog (Poll.). En gree moderne : dyehdBa « vache ». El; Dérivé de &ye, comme le confirme le sens originel, précis et technique. Terme pastoral. Un suffixe en J se retrouve dans lat. agilis, skr. ajird- qui sont Join pour le sens, mais aussi dans la glose latine agolum: pastorale baculum quo peeudes aguntur. dyépwxos, -ov : «fier, noble », chez Homére presque uniquement au pluriel, et en pariant de peuples qui appartiennent & I'armée troyenne (p.-é. par hasard); quelquefois employé par Pi. pour qualifier des actes ou des objets. Archiloque le premier emploie le mot en mauvaise part; le mot disparait en prose attique, mais reparalt en goge tardif (LXX, ete.) Derive : dyepuyia Plb. Ce groupe dé mots survit en grec moderne au sens a’ «arrogant, ete.» : il donne un exemple de termes trés anciens, qui semblent disparaltze en grec classique puis reprennent vie. EL: Incertaine. La moins mauvaise explication est celle do Schwyzer, Gl. 12,9 ot Gr. Gr. 1, 218, Rem. 1: composé de yépag et Eyew (Hom., etc.) avec un a initial copulatif. On a cité lacon. yepwyla (Ar. Lys. 980), mais voir cous yépav. dyérpta, voir s.u. &ypa. &yn, voir «fe. &yivep, -opog: dor. dyavap, adj. s'emploie surtout chez Homére avec O6uyéc, mais parfois en parlant de héros; deux fois épithete d'Achille (il. 9,398 et 699) ; dans V'Odgssée, épithéte des prétendants. La structure —lw— = du composé (ef. Et.) conduit & attribuer au terme le sens de meneur d'hommes, donc courageux ; le sens défavorable arrogant apparatt deux fois dans I'll. (2,276, 9,699) ot est bien assuré dans 1'Od. par l'emploi du mot pour les prétendants; cf. aussi Hés, Th. 641, Tr. 7. Attesté en parlant des Sept contre Thebes, Hsch. Sept. 124; enfin au sens vague de magnifique, qualifiant des objets chez Pi. — A fourni un nom propre ’Ayivap. Dérivés : dyqvopia «vaillance excessive, orguell» (Hom.); éy&vépeiog = dyivap (#Esch. Pers. 1026) est genéralement corrigé on &yav Spetog ; dénom. dynvopéw (Nonnos). Et.: Composé d’un theme verbal dye- (cf. "Ayé-Nos) et de dvip (avec allongement de la 1** syl). du sec. terme et voc. 0), méme type que &yarhvep ; a été ensuite analysé par étym. pop. en &yav et dvip (cf. ebivap ete.). Cette évolution s‘observe déja chez Hom. et a influé sur I'évol. sémant. du mot (les deux sens de courageux et d’arrogant sont ottestés. pour Achille). Voir Risch, 1F 59, 1949, 39 sq. Interprétation différente moins vratsemblable, de Sayan et dvip «admiré des guerriers >, de Sommer, IF 55, 1937, 193, Nominalkomposita 169. Ecarter l'expli- cation de Kuiper, Med. Ak, Wet. Nederland, 14,5 (1951) 207. Gyrparov, -ov : n. nom de plante « Origanum onites » (7) selon certains (Diosc.). Selon J. André, Lerique 8.u. ageraton « Achillée agglomérée » (Achillea ageratum). Et.: Proprement « qui ne vieillit pas » cf. yipac, ynpéoxe. Développements sémantiques paralléles chez Stromberg, Pflanzennamen 103. &yrjparos, -ov : m. pierre employée par les cordonniers pour donner du poli aux chaussures de femmes (Gal.). Et.: Le rapport avec yfipas, ympdoxw est diMcile & saisir : «qui empéche de vieillir » ou «qui ne s'use pas ». ‘A moins que le rapport avec ‘fjpas ne soit qu'une étymo- logie populaire. *Aynoidas, voir tréoum. &ywos, voir Lowa. yx-: Theme qui figure dans un grand nombre de formes nominales qui se rapportent toutes, mais dé fagon variée, & la notion de courbure. 1) &yxog, -oug n. « vallée profonde dans la montagne », notamment, chez Hom. comme lieu de pature, employé au pluriel. Rares exemples aprés Hom., Hat., E. Bacch. 1051. Composés pol. : Babuayxhs, edeyxhs ; weoydynerae cconfluent de vallées» (Il, 4,453, Pl.), avec le theme de présent yioy-, cf. Sommer, Nominalkomp. 174 sqq.), eddyxeia qui sont dérivés de themes en 3. “Aynog a un correspondant exact dans skr. dnkas- ; 2) Nombreux dérivés on J: dyxddn f., généralement attesté au pluriel, bras ouverts qui embrassent (Archil., Hat., postes); signifie dans les pap. «brassée, botte, gerbe ». Dérivés : dyxaals f., au plur. dyxaalbes, préfére dans 'épopée ; d’oit le dénominatit dyxoAlouat « prendre dans ses bras» (Semon., A.P.); d’ou dyxdéXoua (Tim. Pera, 91); éyxadopsbs «mise en gerbes» (pap.); doublet -n— de dyxadlc, dyxaNlBy (Stud. Pontica 3,6); composts aynadiBnpspos, dynadiBaywyssc, -do « porteur de gerbes », ete. (Gloss.). Enfin dyxdin a un doublet Zyxanoc ou -oy « brassée » (Hymne d Herm, 82) 3) Dérivés en -vdoc, -8Ay : dyxbog «courbé » (Hom.) épithéte notamment de fare; d’ot dpxbdde (Aret.), le factitit &yxvdéw (com.); -aya, -wox, -wrdc. Premier terme de composé dans dyxudéroEog épithéte hom. Apollon ; éyxvdoyelang, -ov «a a levre, au bec recourbé » ¢pithéte hom. d’oiseaux de proie, mais on s*étonne pour un composé de yethog de ne pas avoir dans I'adjectif Je théme en s attendu; aussi a-t-on préféré souvent Ia variante faiblement attestée dyxvdoyHing «aux serres Tecourbées », cf. Ar. Cav. 204 (voir Lex. Ep. eu. avec la bibliographie, en outre Shipp, Studies in the Language of Homer 46) ; dyxudowhrng (Hom.) est également discute : la traduction traditionnelle est «a I'esprit retors » (cf. le doublet postérieur dyxudéuntic et le subst. ufjric), mais la struclure du composé surprend, et il est possible que &pedoutirng signifie originellement «a la faux recourbée » et se rapporte au mythe de Cronos et Ouranos (ef. Lez. Ep. s.u, et Nilsson, Gesch. Gr. Rel. 1,483) il faut rapprocher fn ce cas la base *mé- de v. h, a. mden, cf. aussi dudeo). Autres composés tardifs et techniques : dyxvdobégapov, ~Phassov, -xuahos, ete, A cbté de V'adj. &yxddoc, subst. fom. dyxddn (B., Hp, E., S.) qui a pris des sens trés divers : « bandage, nooud, courroié d'une javeline, d’une sandale, crochet 9 ete. Diou dyxvitopat, -nrbc, dyxidtov, -tc, -Mo, -(Beros. Composé dyxudévBeros «pourvu de’ courroies », epithate de la javeline (Tim. Pers. 23}. La glose d'Hsch. &yxAov est isolée, done suspecte. Pour celte série de mots, cf. v. h. a. angul «hamegon », y. norr. 6! «courroie », skr. ankura- + joune pousse ». 4) Dérivé avec un suffixe en r: dyxSpa f. «ance» qui comporte, combiné avec le suffixe r, un sullixe *-yd/-yd (Aleée, ete.) terme courant. Epich. emploie le mot pour désigner le pénis. D'ot dyxdpiov, &yxvpwrds, dyxuplens nom d'une pierre (Redard, Noms grecs en -rnc, 51), dpeupig nom de plante (Hsch.), Le dénominatif éyxveito. (Com. Anc.) signifie «faire un croche-pied », Rares composés techniques et tardivement attestés : -Bore, -Bénov, -e18%}¢, -wHAn chez les médecins «sonde recour. bee»; &v déyxupouylats (cf. Eye) chez HEsch. Suppl. 766 hapax, «au mouillage » Pourrait @tre rapproché de skr. aikura-, cf. apris byathos. Lat, ancora est un emprunt au grec. 5) Dérivés en n: dyxtbv, ~évog m. « courbure du bras, coude, bras, coin» (of. 11. 16,702 iyxcv relyeoc), coude dune riviére, bras d'un fauteuil, otc. (ior -att., etc.). Dérivés rares et tardifs : (Ca et -toudc, sur &aeyxavieo, terme relatif @ la lutte, v. Lendle, Hermes 1957, 494; diminutits : dyxdviov, -loxoc, -loxiov; il a été eréé un féminin &yxowva: (Hom., podtes) «bras», parfois terme techn, « drisse », Composé probable érnyxevi8es, voir 8.u. Le subst. éyxdv ot le vocalisme 6 est généralisé a pu présenter a lorigine des alternances vocaliques. C'est ainsi que s'explique le dat. pl. dyxdat (vocalisme zéro de la prédés.) attesté tardivement (cf. Opp. H. 2,315, A.P, 12,200). Or ce datif est & 'origine de V'adv. dyxda’ ou ayAads ayxds «dans les bras» normalement. employé devant voyelle chez Hom. (II. 5,371, 14,346, ete.); mais en Il. 23,711 Vétymologie n'est plus comprise, le mot étant devant consonne, et Ie Lérme gauchement employé & cbt de xepat ; 'adverbe dyxds est repris par les Alexandrins, Cf. Lez. Ep. s.u, D'dyrs a été tire le dénominatit dyxdZouat «prendre dans ses bras » (J. 17,722 et Nonn.). La glose @'Hsch. dyxds * dyrdhag résulte d'une fausse intezprétation de lady. dyxds, ef. les scholiés citées Lez. Ep. 8.u. Sur dyxdg (d'aprés le modéle éxdc, Exabev ?) a 616 crés dyxabev « dans les bras » Esch. Zum. 80) ; Vautre exemple Ag. 3 doit avoir lo sens de «sur les coudes », donné par Triclinius, mais les scholies anciennes supposent une apocope impossible et voient dans le mot une forme de dvéxafev «de longue date», Voir Ed. Fraenkel, édition d’Agamemnon, note au v. 3. Un dernier terme doit étre rattaché a cette famille, Spuorpov (Od, 4,369, Pl., ete.) chamegon », «crochet >; Je mot est formé avec le suffixe de nom d’instrument ~tpov sur un présent *éyxi%e non attesté. Derivés : dyxtorpiov; dénom. dyxiotpebo « pécher », Yt dyxiorpele (Pl), -evride ; autre dénom. dyno- ‘tpSouat «étre pourvu de crochets » ou «étre accroché » (Plu,), avec Vadj. verbal -«ros. Composés rares : éyia- rpbBeros, -nding, ~pdyoc, ~oeiBhc, -GBnc, tous tardits, Emprunt lat. angistrum pour désigner un instrument de chirurgie. Rapproché par t. popul. de aga, El: Un théme ‘ank- exprimant Vidée de courbure est bien attesté en indo-européen cf. skr. diicati «courber », et-ditkas- que nous avons cité sous éyxos. Le theme élargi par u skr. ankudd- est & rapprocher des formes citées sous ayeidog. Enfin le lat. ancus, -a, -um appartient ala méme famille. L'elymologie est donc précise et certains termes (ct. &x0g) se correspondent exactement. Mais les emplois, 4 Vintérieur meme du grec, varient suivant les besoins des vocabulaires techniques. GyAads, ~%, -6v : adj. des podtes épiques et lyriques (deux ex. dans Ia tragédie) « brillant » avec tous les échos que présente également le lat. splendidus; se dit d’abord chez Hom. d’objets de prix, armes, etc. (épithéte de Béipx, dxowa, etc.), mais aussi de l'eau, des feuilles d’un arbre, ete. Lorsque le mot s'emploie & propos de person- nages c’est dans la formule métrique dyhud¢ vléc et il prend finalement le sens de «fameux», d’oa l'emploi fronique de 1, 11,385 en parlant de Paris xépq éyheé. Rarement au figuré, ef. 11. 7,203, dyhady ebyog. Le mot est donné comme chypriote et erétois par Hsch. Composés : éyaég fournit te premier terme d'un certain nombre de composés de possession exprimant I'idée déclat, de gloire, et relatifs & des objets, des arbres, des Personnes : deux dans la poésie hom., dyhaéSapog (H. a Dém.), éyhaéBerpos (H. a Pan) et dydasxapmog ; Pindare aime los composts de ce type : dyhadyutoc, -BevBpoc, ~Bpovos, -xok0g, ~Kovpos, ~Kpévos, -xeauoc, -zplatvay {OL 1, 40, noter I'a bref), ~xzirac. Sophocle a une fois d~ady épithete d'une torche, Qid. R. 214. La littérature tardive fournit quelques autres composés de ca type. Dans le vocabulaire scientifique dyhaopétic, -tBos est Péquivalent de yruxuat8y, « pivoine ». Derivés : dyhata « splendeur, beauté, gloire, parure », ete. (a fourni le nom d'une des Charites). Dénom. : eyhathopar ayhads (Hom., post. sauf tragiques) «se glorifler de », et aepratto c paree, ormer > (lyriques) comp. : dm-, En, xa", ow" dou dyrdtopa, -on6s- “aynaupog = dephaée (Nicandre Th. 62,441) est une altération artificielle de adj. sous influence du nom propre. EL: On pose avec vraisemblance dyhaFéc, le suMlixe up. est suggéré par Mabsence de contraction et convient dans un adj. de ce genre. On rapproche yeh, qui exprime lanotion d'éclat, yaodiva, ou bien &yéXAowat, v. Szemerényi, suncope 18 “AyAaupos : fille de Cécrops, une des nourrices wEnvnthonios «qui donne de I'eau claire » (déesse de la Vegttation) ; contiendrait avec dyaxé un nom de l'eau [voir dvavpos). Ct. Frisk 8.u. avec 1a bibliographic. dyNig, ~Wog : f. «téte dail» (Ar. Hp.)- Diminutits : jqilbia” oxtpoBa (Hsch.) et @yOdptov (Ruf, ap. Onib. 8, 39,10) EL; Ne peut étre séparé de yédyic (v. ce mol). Des variations de formes n’étonnent pas dans un terme de be genre, mais le détail ne peut étre précisé sirement. ayhicoBa ~ BAdnreoBat (Hsch.). Hypotnese de v. Blumenthal, 1F 49, 1931, 176. Eyvos, ov 1f, ou m, = Abyog «vitex, agnus castuss quuliers, Les femmes en jonchent leur lit aux Thesmophories, pour observer la continence. On ne sait que faire des homonymes &yvog (ou dyvés 2) nom de foisson chez Athénée 966 (voir D'A.W. Thompson, mister sau.j, ce serait 'Uranoscopus scaber, la rascasse Lianehe et avez nom d’oiseau (Suid) ; voir D'A.W. thompson. Birds s.u. Tneonnue, mais le mot a été mis en rapport par tcmologiepopulaire avec 1a notion de chasteté, ef. “gomberg, Pflanzennamen 154, et la bibliographie du Ler. E, th ayvis, voir oum. dyvo, Hu, Eafe ot jon. Ta, p. inte. Beye, aor. Bass, any (ait ea, en fin de vers JI, 11,559, qui Sexplique nit par un augment long *4Féyn, soit plutdl par on “oneement métr., voir Chantraine, Gr. Hom. 1,18) ; les vvaphies du type impér. aor. &Zov, etc., avec @ long, dul ce emoignées par Herodien 214, et qui ont pénétré Guns la vuigate hom. sont des atticismes, et analogiques ‘tu compose xardZov (de xard-Fakov). Le digamma fnitial est bien altesté chez Homeére. Le verbe simple ne to trouve que chez Hom. et en poésie. Sens : « briser » Nombreux composés surtout xardywut. En outro sv (Hom), #2-, nept- (tardifs), ete. Quelques formes f double préverbe comme : mepixata- (AF.), cuyHaran ‘Formes nomit...les rares : rh « brisure », d’oit« fragment » atsen, Pers. 425, E. Suppl. 693), en ces deux passages d- peut éire long ou bref ; il est long, au 6* pied de | hexam- actyl. chez A.R. 1,554, 4,941, Numenius ap. Ath. 305 9 dane Vexpression xipatog &yf «endroit, ou la vague s Drise » (ot. ‘chez Hat.) ; Arat. 668 et 688 (ept-) —R— erepli>; &yavog «cassé» (S. fr. 231); sur Fayavog & ‘Thespies, voir Taillardat, R. Ph. 1966, 76. En outre dyos, -00g chez Hseh. : &yos * dou, Opaiua, ef. E. M- 418,2; avec les composés &éyhg (Od. 11,575, hapex), repay (A.P.); dyads «fracture» (Hp.), «abime» (E.); &yue (tardif) ; mais déja xécnyua « fracture > (lon., Hp). St. Byz. cite erét. &fog = dynic s.u. "Odbos (ef. Hat. 4,154), graphie pour Fazog le digamma étant noté dans des inscriptions crétoises pour le nom de la ville (Schwyzer 189, ef. Bechtel, Gr. Dial. 2,666). Sur lay, voir s.u. BL: Le digamma initial est assuré. On rapproche tokharien wak- «éclater », caus. «séparer, diviser >. Le rapprochement de lat. wdgina (Pisani, Rev. Bl. Ind Eur, 3,59 sqq.) mest pas établi. 1b, -080¢ : f. toujours au pluriel (pour l'accent voir Ham Gr. 2.763) ; selon Pollux 7,36, pierres (appelées aussi deta) suspendues a la chaine pour la tenir verticale dans Tancienne maniére de tisser, cf. Plutarque, Mor. 156 b. ‘El.: Les Indo-Européens savaient tisser et Spalve posside une étym, indo-européenne. Certains termes font de formation purement grecque, et claire, comme Terds, ovhwov. Mais &yvi8ec est obscur; un emprunt est possible, sans plus (cf. Chantraine, Formation, 366). * ayo, ~dc : f. (Hom, fon,, att.) nom d'action du verbe dryeipn, avee le vocalisme 0. Le sens et les premiers emplois de dyopd rattachent le mot a dyelpw. En mycénien ie mot signifierait «collection » (Chadwick-Baumbach, 166) puis en grec alphabétique «assemblée du peuple > par opposition a la Bovdt (Hom., delph., thessal., mais en attique le terme technique est gxocknaia) ; d’o «place de Tassomblée » ; c¢ qui se passe sur cette place d’oi « discours + (Hom. seulement pl.) ; «place du marché », enfin « provi- Sions +, et @autre part sachal », quelquetois « vente + : fen ces deniers emplois le rapport avec dyeipe nest plus Senti, Sur les emplois homériques, cf. Finley, The World of Odysseus, 79 S44. Composés : principalement dyopavéuos « survelllant des marehés », cagoranome »; -vouee, -vousés, -wout0s, srouiov ; traduit lat. aeditis. Mais en Thessalie dyopavoute (Schwyzer 590, ete.) signifie « présider l'assemblée + (sens politique de yop). — En laconien éyopaxos (de dvoed tt -oy0¢ de Exe), titre donné & une femme (Bourgyel, Diak Lacon, 130). —En outre &yopauneic * yaw Gopuécic (Hseh.). Gomposés mase, en -aydeag qui fournissent notamment des noms propres et expriment Midée « d’éloquence + Homere a déja Aabpayopne (II. 23,479), dhecydpns «qui parle fort » (Od. 1,385, ele.) ; maayépas depute au conseil Ges Amphictions & Pylai; 'OpBayépac est un nom propre qui fournit une plaisanterie & Ar. Ass. 915. Nombroux woms chez Bechtel, H. Personennamen 15-19. Pour wav Sporyopac, voir s.v- Liadjectit Zyopaiog refléte los emplois divers du_mot- ‘Attesté en mycénien avec un sens incertain (Chadwick Baumbach, #. c.). Epithéte des dieux qui protegent les veembiées du peuple, mais aussi les marchés; signifie tqui concerne les marchés», ou sfréquente l'agora parfois « vulgaire » (cf. lat. trividlis). "Ayopfi nom de fete @ Théra (Schwyzer 220) p.-é. tiré d'un *Ayopets. —-B-— Autres dérivés : 1) En rapport avec la notion d’assembiée ou Von parle, éyopdopat «parler & l’assemblée » (Hom., parfois Hat, trag. qq. formes seulement) ; d’oa dyopnric épith. de Nestor (Hom.); dyopytig «don de parole» (Od. 8,168, hapax) ; éyopatpéc, avec le suffixe rare -zp05 «pylagore », délégué au conseil de l'amphictionie a Delphes (cf. Beentel, Gr. D. 2,151 et N. van Brock, Vocabulaire médical 35) ; 2) D'autre part, dans la série des verbes en -ebe, dyepebca chez Homére ¢ discourir » mats aussi simplement « parler » ; Je simple, rare on attique (Wackernagel, Unf. 220 sqq., Fournier, Verbes dire, 41 sqq.) s'observe surtout dans le vocabulaire politique ou juridique, ef. les formules tic éyopesery Posrerat, ou § vopog dyopetet. Composés avec préverbes dva-, dvr-, dwo- «défendre », &-, xav- «déclarer> ou «dénoncer», mpo-, mpoo-, ou, on- «preserire », qui ont donné quelques dérivés nominaux assez peu usuels; il y a quelques composés & double préverbe, généralement tardifs : dvmimpoa-, npoano-, etc. Le verbe dyopeiw et ses composés ne fournissent en principe qu'un theme de présent (aor. elnov, fut. ep, pf. elpyxa, ete.). Dérivés de dyopete rares et tardifs : ~evotg (Gloss.), -evthg (P. Oxy. 1590, ete.), -eutiptoy emplacement pour parler» (IG XIV, 742, Naples, ret ou Ht? 8. ap. JC.) 5 3) "Ayopd «marché» est & Iorigine de nombreux dérivés, tous postérieurs & Homére : dyopdte «aller au marché» d’ou «acheter ». Dérivés dyépacg (Pl., ete), béot. éydpacats (Buck, Gr. Dial. § 164,3), avec le doublet dyopaola chez les comiques (Chantraine, Form. 85), dyépacua au pl. «marchandises » (D., etc.), dyopacudc (tardit); dyopaarés est tardif, mais dyopantixée chez Pl. Nom d’agent : dyopastfjs nom de V'esclave qui va au marché ; fém. tardif &yopdocpux (pap.). Noter dyopytic de hom. éyopiiry¢, mais signiflant commissaire-priseur ou agoranome (Dittenberger, OGI 262). A c0té de dyopd, quelques exemples d'un masc. &yopog «assemblée » dont 'antiquité n'est pas assurée, l'existence précaire (seult. Euripide). Ce qui importe, c'est la série des composés en -dyopoc, -nyopos (premiers exemples cher. Hat., Pindare). Ils sont caractérisés d'une part par Vallongement de 1a voyelle initiale du second terme, de Pautre par le fait qu’ils ne se référent jamais au sens de rassombler, mais & la valeur secondaire de parler. Le plus usuel est xarhyopos « accusateur » avec les dérivés xammyo- plz, ~vcég (qui ont pris aussi en logique les sens de categorie, catégorique), xarmyopéw, d’oa ~novs, —nya, ob le désidératit xavoynenaele (tardif). A lépoque de Ia LXX une forme athématique xarhyop a été créée sur xarhyopos (Schwyzer, Gr. Gr. 1,458). ‘Autres composés : dddnyépoc (tardif), Bovdnyépos (tardit), Bnumyépo¢ «orateur populaire», souvent en mauvaise part (Pl. etc.), ednydpos, lonydpos, xaxd-ySpos ot xxenyépog (att.) « calomniateur », xuAunyépos, waxpa- ‘rip0g (Pi), weyadtiyopoc, maphyopog « consolateur », nposizyopeg «qui adresse Ia parole» ou «& qui on peut adresser la parole », cvvijyopog « synégore », sorte d’avocat, Uphyopes, YevBizyopoc, etc. Les plus importants de ces ‘termes ont fourni des dérivés en -éu, -la, ete, TIudzybpac aun doublet mudzyépoc ; ill y a aussi des noms d’homme comme Etayopos, Oepadyopes, ete. Et: Le rapport de &yop et de toute cette famille de mots avec dyelpw est sir, et senti originellement. Mais ayoorés éyopd a Gnané nalssance & deux séries de termes distincts, Jes uns relatifs & 1a notion de parole, les autres & celles de marché. Les deux séries, tout & fait indépendaates l'une de yutre, subsistent en grec moderne avec d'une part dyopeie, xarhyopos, etc., de l'autre dyopdta etc. yos, -oug : m. econsécration » d’ot le plus souvent malédiction. Le terme, qui n'est pas homérique, exprime origineliement la notion de sacré notamment de2s Ia glose d’Hsch. &yex * reydvea; méme sens, 8. Ant. 775, fr. 689 P., Asch. Ch. 165 et peut-étre en mycénien dans un toponyme (Chadwick-Baumbach, 167). Toutefois le mot désigne généralement le sacré, pris en mauvaise part, en tant qu'll est une possession, un interdit religieux qui frappe les coupables, ef. Th. 1,126 rd &yog Bhalvew tig Ge05 ou Hat. 6,56, év dyer dtyeoBat. Co double aspect du terme «sacré» apparatt dans les adjectits dérivés de type régulier en ~h¢ : ebayh¢ «en bon rapport avec le saéré, pieux » (employé aussi comme nom propre) d’ott le dénom. sbaytw; mepayic + trés saint » (Corinne). Avec un sens défavorable Svonyhc est tardif, car la notion est suflsamment exprimée par évayyc « qui tombe sous le coup du sacré», maudit par les dieux. La double orientation de V'idée s'observe dans navayic «trés saint », mais aussi ¢ maudit » (ef, lat. sacer) ; Le sens de dvecyhs d'ailleurs peu attesté est également ambigu. Enfin le simple, évidemment secondaire, dyhs signitie «maudit » (Hippon. 95, Masson); mais s'emploie égale- ment comme nom propre "Avis, done avec le sens favorable de «saint » (pour ays chez Emp. et eb%yi¢ chez Parm. qui sont des mots tout différents, voir s.u. at?) De ces themes sigmatiques ont été tirés des verbes en le que la langue a ensuite associés A dyiog : eyiXen, xabayiter, dvayites, Eayite voir sous aouat. De evayhc ont été en outre tirés évtytos (cf. &ytoc) et evayexés. Compost avec l'adj. verb. de Bhasvea: dy4axtos (Lycophr.) dou dyqdarety « chasser » un étre souillé (Hdt,, 8.) parfois attesté avec une aspirée (S. Gd. 22. 402). Et.: Tous ces termes s'associent aisément & la famille d'&ytoc. Is présentent clairement la notion du sacré sous 'aspect d'un interdit, et comportent en outre une ambivalence du sacré qui apparaft dans le latin eacer. La diMfculté est que nous attendrions dans ces termes une aspiration. En fait tous les composés en -ayts admettent I’hypothése de la forme @ aspirée et deux en fournissent des exemples : Edfizyfs dans une inscription @Eubée (1G XII 9,56) et rep&yele (Corinne 5,86 D.). Seul 4yos fait obstacle au rapprochement, mais les grammairions anciens qui ont hésité sur I'esprit I'ont parfois considéré comme une forme a psilose & rapprocher d'éyicc. Lx psilose s’explique par le caractére faible de !'aspiration, et par le désir, le mot &yog se prenant en mauvaise part, de le séparer de dytog «saint » et dyvéc qui Minit par signifier « pur » (ct. le rapprochement de évecyig ot Svecyv0s, Sokolowski, Lois sacrées 11, 91,4, Lindos). Cette analyse fondée sur le caractére ambivalent du secré doit étre prétérée @ lexplication qui rapproche &yos du skr. dgas-n «péché », Voir P. Chantraine et 0. Masson, Festschrift Debrunner 85-107. &yoorés, -o} : m. Chez Homére seulement dans Vexpression te yatav doors (11. 11,425, ete.) employée dyoorss & propos de la mort d'un guerrier ; traditionnellement compris comme désignant le creux de la main; attesté au sens de bras chez Theoc. et dans A.P. Fl: Subsiste dans une formule hom. et repris avec un sens différent par les Alexandrins. Etymologie inconnue ; il a été proposé des combinaisons plus ou moins vrai- semblables, Selon de Saussure (Mém. 53,1), cf. skr. hdsta- «main» avec une sonore au lieu de l'aspirée comme dans dvd en face de cham, Selon Solmsen (Beitrdige, 1 sq.) de *kyop-oreg, en rapport dyeipe, cf. v. sl. grisll, avec un suff. -or- qui se retrouve dans rahaor). &ypa: f. efait d’attraper, chasse (ou péche), gibier » (0d. puis surtout postique ; quelques ex. chez Hat., Pl., Xen.). “Aypa figure comme second terme dans un certain nombre de composés désignant des instruments divers : mopiypa «pince A feu» (iiom., ete.) ; xpedypa « crochet pour attraper la viande » (Ar., ete.) ; Baraveypa « crochet permettant d'attraper la cheville qui tient un verrou fermé »; noms de pidges ou de cages : noBcypx, yadedypa, uvéypa; instruments de chirurgie : d8ovrdypa, dord- oa, ete. ; noms de maladies : roBdypa « goutte des pieds », yepsypa «goutte des mains », etc. Composés en -aypoc : mévarypos, épithéte d'un filet qui ramasse tout (Hom.}, avec mavaypic «fait-tout» (1G 1V, 1588,18), @Apaypos, uveypos, ciaypos, TOAbaypOG, ebaypos. Sur MedMarypog voir Chantraine, Etudes 45 sq. ‘Avec un suffixe -tov : Bocypiov «bouclier fait de la dépouille d'un bovin» (Hom.), la dérivation de Botc dyptog partois proposée n'est pas probable; dvBpdyptov edépouilles d’un guerrier » (Hom.) Sur Cadypia avec Gwypte et Cwypetov voir s.v. Dérivés : &ypeic «chassour » épithéte de héros et de divinités, avec le dénominatif dypeso proprement « attra- per» (Hdt., Xén., poétes, quelques ex. dans la koiné) ; dou dypevrhg «chasseur» (Solon, pottes), dypevthe {poétes alex.), et dypevrinds (Xén.); &ypevua « gibier » ‘ou «filet de chasse » (isch. E., Xén.), mais voir aussi sous dypé¢, de méme que pour dypuric, éypwarhs. Le présent éypdacw « guetter sa proie» (Od. 5,53, Opp. Hal.) semble entrer dans la série des verbes en -daow qui contiennent la racine ‘ok *- «voir », quia donné dubaudsce, imaase, ete. Des termes comme dvaypix «temps of la chasse est aétendue » (Xén.) et dypysaiog «gibier > (pap. ; pour le sufixe, of. Chantraine, Eludes 59) sont également issus de yea. ‘A cate de &ypa existe un verbe dypte (sur ses rapports avec dyptt, voir Et.). Ce verbe qui signiflait originellement caltraper» est devenu un substitut expressif du verbe «prendre», I] est attesté en mycénien (futur ou aoriste, cl. Chadwick-Baumbach 167), chez Homere (seulement & Vimpératit adverbial &ypet, &yperre (Chantraine, Gr. H. 1,350)) et a fourni sous des formes diverses le verbe «prendre » dans les dialectes éoliens. Le thessalien aun then, & nasale dyype- (cf. Vendryes, Mélanges Boisacg, 2, 331-334). Ce verbe a subi 'influence de alpée notamment dans la forme a aspirée tgavypevew — epmipoiveat ou le nom propre "EEatypetos (voir Vendryee, Lele ‘A.ce-verbe dyplw #0 rattache un adjeetif en *-fo- dans les —4— composés homériques abréyperog «que I'on prend de soi-méme », mahwkypetog « révocabl Il existe un certain nombre de dérivés d'un théme dype- : dyperal, nom de prétresses & Cos doit étre I'adj verbal; dypéry¢ apparalt dans des composts comme Qmpayetens (ur., A. P.), mopayptrns (A. P.); il exiete & Chios (Schwyzer 698) une ¢piklésis d’Apollon "Aypérng qui signifi. peut-btre « Apollon chasseur», mais od 'on a vu aussi un équivalent de dypéryc, ou encore un dérivé de dyelpw «rassembler », comme il existe d'autres formes du type dypérng qui semblent se rapporter & ce verbe (voir s.v.). Le théme de dyperéc, dypétyc se trouve indirectement altesté dans dygeciz, ovaypecla (Anth.) et dans 2& avreypecing «par libre choix» (Call.). ~ *Aype- figure également dans dypéuwv « épieu» ou «chasseur » (Esch, Hés., Et. M.) et dans le terme tardif dypéuov « gibier ». Enfin la glose d’Hésychius dveyérpia * taig tuerobeng Gmnpetoioa yuvh nape Tapavrlvors obra Aeyouévy... doit tre une dissimilation de *dveypetpix (ef. Chantraine, 0. c. 53 n. 1). Voir aussi dypnvd. Et.; Groupe technique se rapportant a la «chasse- capture», qui a fourni & certains dialectes un verbe expressif signifiant « prendre ». Ul faudrait fixer les rapports entre &ypa et dyptw. Le verbe semble étre un dénominatif de éypa, mais cette dérivation ne s'impose pas avec évidence : le theme dype- et non dypn- du verbe n'est pas en faveur de I'inter- prétation du verbe comme dénominatif. Si l'on admet Tindépendance de &ypa il faut rattacher le mot 4 éya au sens de « ramener ». En ce cas, le présent dyaéw pourrait étreissu des adjectifs en -aypetog qui appartiendraient proprement a dyelpe (Me Kenzie, Cl. Quarl. 15,47 sqq. et 186 et voir sous éyeipw). Mais du point de vue grec &ypa et dyptw se trouvent étroitement associés, et &ypa fonetionne comme un déverbatif de dypée. Ii n'y 6 rien @ tirer du védique ghdsé-ajra- « poussant & la consommation, éveillant l'appétit », pas plus que de Phapax avestique azrédai8im épithéte d'une louve, et moins encoré de v. irl. dr; etc. au sens de « carnage » ou «champ de bataille», Aucun de ces rapprochements ne rend compte du sens précis dc attraper » caractéristique de dypte et éypa. aypeipva, -n¢ : f. (A-P. 6,297) «rateau, herse ». Ce terme technique présente une forme inattendue, méme dans Je détail, la plupart des féminins en *-ya faisant généralement remonter l'accent le plus haut possible ; et dypipy (Hdn., Hsch.) est glosé Smo8ox4, dun, onsen. Et.: On rapproche la glose d’Hsch. ypipaoBet - yedpetv, of BE Evew xal duiocew Adxevec, 1'é- initial ¢tant une prothése non autrement expliquée. Qypnva : Sixx xal EBoua (Hsch.) et dypnviv’ Bucrvoeibig 8 mepirievrat ol Baxyevovres Auoviaw. "Eparootitvns 8t aird xaret [remy #1] ypivov (Hsch.), of. Et M. 14,2 dyenviv xovxtov épeoiv SucrvoeiBég val Hoya 8% modv, ef. encore Pollux IV 116, i s’agit done d'un filet (de chasse 7) porté dans les fétes do Dionysos. La forme d’Eratosthéne ypijvog s’explique par la perte de W'initiale, cf. Stromberg, Worlstudien 45. —b— On évoquerait aussi peut-stre en raison de Ia broderie (ef. Bt. M.) 1a glose yeqvn * &v0n cuppuxcté (Hsch.). El: Tiré de &ype, dypéw avec un suffixe comparsble & celui de ooyhyn. dypioxeras : mxpalverat (Hsch.). Si la glose est authentique on lirait dyploxerat de &ypvoc, mais voir Latte s.u. ypés, -05 : m. «champ, terrain », Le mot est couram- ment altesté depuis Homére et figure dans les tablettes myeéniennes (Chadwick-Baumbach 167). Il désigne origi- nellement le terrain de parcours, le champ non cultivé comme le skr. djrak. Chez Homére méme éypéc s'applique généralement & des terrains de pAture, le terme propre pour les champs cultivés étant &poupa. Le mot a pris en ‘grec classique des sens divers, notamment celul de « ferme », «domaine campagnard ». Pour dypévBe Call. a dypade apres oleade. Composés de dypé¢ : le mot figure comme premier terme de. composé, notamment dans &ypovsuos «qui habite la campagne» (Hom., etc.), &ypauhag « qui couche aux champs» (Hom., ete.), dypo6dra «qui va aux champs » (trag.). Deux composés présentent un intérét particulier : a) &ypowog (Ar., Pl., ete.) signifle proprement «qui habite Ia campagne, campagnard» d’oi, en mauvaise part, «rustique, grossier »; de ce composé ont été tirés des dérivés dyporxia: (Pl., etc.), &ypoultower (PI., ete.), dypotnixés ; Je mot &yporxos ayant pris le sens de «rustre, stupide », i a donné on grec moderne naissance par fausse dtymologie & ypowxde eintelligent », ypouxd, ete. (et. Hatzidakis, Gl. 14, 208 sqq., Andriotis, "Exup. Ask, s.v.). b) &ypurveg « qui dort, passe la nuit dehors, qui veille (Hp., Pl, ionien-attique) (cf. J. Wackernagel, Verm. Beitrdge, 3 sqq.) avec les dérivés dypunvia, d&ypurwbdng «qui tient éveillé » (Hp.), éypunvée (Thgn., Pl., ete.), dypunvarrhp « qui veille » (Man.), &ypurvatixés « qui veille » ‘ou «qui tient éveillé » (D. S., Plut., pap., ete.). Le passage du sens de «qui passe Ia nuit dehors» & celui de « qui voile» s'explique, mais les Anciens ont analysé, & tort, le terme en dypke-+Orevos. *Aypés figure comme second terme d'un composé soit dans le type @iaypog « qui aime a campagne » (Luc., etc.) soit dans le type abaypog « sanglier », valant ode Ayptos, Bbeypos, lmmeypos- L'anthroponymie présente des composés en -aypos et cola dés te mycénien (Chadwick-Baumbach 167; mais v. 0. Masson, Studi Micenei 2, 1967, 29 sq). Dérivés : dypérepoc, of Ie suffixe -repoq assume la méme fonction que dans Odutepoc, dpéotepac, etc. (cf. Chantraine, Bludes, 36) désigne les animaux sauvages, qui vivent dans I'dypéc; le terme usuel (Hom. et grec classique) est &yptog «sauvage», dit d’un animal, d'un homme, d'un sentiment et finit par prendre le sens do «férooe », etc. (cf. W. Nestle, Herm. 77, 1942, 64). D'od lee dérives dypiémmg (Pl, Dém., Xén., ote.), dypibopat et au sens factitif dypide (tragiques, etc.), dypalve, généralement intransitif (Pl., .ete.). L'adjectif &ypios figure dans quelques composés, soit comme premier terme : dyprépiavog (Hom.) et dans des termes botaniques comme dyptedala « olive sauvage », dyptortyavov « eapéce byue de rue », ete. ; — soit comme second terme dans yovrypla «ferme isolée » (tardif). De la dypixés comme épithéte de le rue (cf. dyptomhyavov). Liévolution particuliére de &ypioc, devenu impropre & signifier «campagnards, a entrainé Ia création de dypeiog (Ar., ete.) avec le dérivé dypaostvn. Dérivés divers constitués avec le sufflxe m. -ry¢ : 1) dypémyg «campagnard > (Hom. Od. 16,218, podtes) aveo le féminin dypétig (podtes) et le doublet éyporie (B.)5 2) Le dérivé usuel est chez Homiére dypousrm¢ dont Ia finale singuliére s’explique, au moins en partie, par des ‘raisons métriques (toujours en fin de vers) ; le mot signifle «campagnard »; 8) dypdreng + campagnard », avec le méme suffixe que Beoudrns (E.) 5 4) dypthorys «campagnard »(E., S., podtes), « chasseur » (A. Rh, 4,175), «araignée » (Nic. Th. 734); le sigma est inexpliqué et le mieux est d’y voir un sigma inorganique (cf. Chantraine, Etudes, 58); le nom du «chiendent dit pied-de-poule » &ypactic est le féminin de dypdorms (Chantraine, J. c, et Frisk s.v.). "“Aypdorng a deux doublets, dypworip «campagnard » chez S. et dypdotup « pécheur au filet» (Nicandre), ce qui illustre le rapprochement qui s'est opéré entre la famille de dypéc et celle de &ypa. Ce contact s'observe pour dypeug qui signifie « chasseur > et parfois «campagnard»; &ypeuya (ef. sous &ypa) se trouve également glosé ainsi dans les An. Bekker 340, aypetuara ta ent rie kypomiac xnipara Lérav elre, et a done pu désigner des biens-fonds. Un des traits notables de l'histoire des dérivés de &ypé¢ est que certains d’entre eux se sont trouvés en contact avec &ypa «capture, chasse », qui les a influencés. ’Aypés, Eypiog, etc, subsistent en grec moderne. Et: Nous saisissons dans dypé¢ un terme qui était constitué dés l'indo-européen et que nous retrouvons dans skr. djrah (avec un accent différent), ager, got. akrs, arm. art, Le sens du mot a pu varier, mais la significa- tion originelle en est donnée par le skr. djrah, et certains emplois hom. de éypéq : fl s’agit du terrain en jachére et qui peut seit pour M’élevage. Cette interprétation rend probable létymologie qui fait du mot un dérivé du verbe altesté par skr. djati, gr. &yw, lat. agd, ete. Gypumvos, voir le précédent. Sypwons, voir éypés. Gyura : gén. datif -de, -%; au pl. Maccentuation finale semble attestée & tous les cas, mais les données des grammajriens anciens sont confuses (ct. Lez. Ep. 8.u., Debrunner, G.G.A. 1910, 10, Wackernagel, Gott. Nachr. 1914, 118 sqq.) ; «fue» surtout au pluriel. Mot homérique, rare en prose, mais encore attesté dans des papyrus. Dérivés : "Ayousis épithéte d’Apollon (E., Com., etc.), dou Je nom de mois "Ayvinog (Argos); "Ayoudrng meme sens, mais aussi dyuidry¢ babitant d'une rue (1G 1X 2, Al, Pharsale), cf. dyurjrar* xopfra (Heeh.); fem. dyvudins, -WBoc ; adj. éyuutiog. Composés au féminin seulement : sdpudyun (Hom.) épithéte de villes, mais aussi de la terre (H. a Dem. 16) ; de in justice qui est rendue dehors, publiquement (Terp. | | ayo — 6 — 40}, Vhypothése de Schulze, Q.E. 326 n. 3 est arbitraire; bdudyous (Baceh.). Emprunté dans le latin agea (qui suppose peut-dtre une forme tardive *&ye:x), voir Ernout-Meillet BL: P.-&, part, parfait de dyw sans redoublement «celle qui va quelque part»; il n'est pas eOr que 686¢ est sous-entendu ; sens intransilif ; cf. pour la formation dpyua, et voir Chantraine, Parfait, 45. Objections de Szemerényi, Syncope, 206-209. Gyxt : (Hom.), dyybacin = duprobirnoys (Héraclit. 122), dypryetzov, dyzlBeog (Hom), ayylGupos, dyyi- aeruwnc, &yyerhs, dyxuaytiens (Hom.), seulement an pluriel, dygizohov souvent avec édGeiv (Hom.), einanose de dyyt et wodsiv : -ov est comparé & I'absolutif en -am, et 2 dyyuys6doto est un arrangement matmque secondaire pour *dyytpodobev (Wackernagel, Mus. Helv. 1, 1944, 226-228), dryylmdoog, ayxlmoAtc, drrpionopos, ceyyettoua, dyyitéxos. ‘Trois composes sont employés en prose : dyzlvoog sa esprit juste, vif» (Hom., PI, ete.) avec le dérivé dyzivoe, dyzlazpogec, dyyduaroc, de dyye et Syards «presque égal », mot de Thueydide et de la prose tardive. Un composé homérique présente une structure inattendue : srryéuayoc qui semble formé sur le composé de sens opposé *rantuayos > Tareparyos. Sur dyytota, Spates ont été créés un certain nombre de derives : dy-yrovivog (Hom.) avec un suffixe inattendu, et surtout une série de termes qui se rapportent générale- ment a la parenté, dyyteteuc (Hdt.),.dyytotela (att.), et td dypoteia, kypote0e, ayyiocivny qui entre dans une série d’adverbes en -iv3xy (dptotiv8yy, ete.) avec le doublet locr. dyyiaréBav (Buck, Gr. Dialects, n° 59 A, ef. Fraenkel, Gl. 20,84) ; v. Szemerényi, Syncope 89 sq. ‘Trois dérives d'&yyt apparaissent isolés : inf. aor. dye ~ dyylow Kefirec (Hsch.), dygiorhp « celui qui est cause do » (S., Trach. 256) ; enfin &yyrp0g (E.). Sur &yyt ont €lé constitués avec d'autres suffixes Wady. de lieu : dyyoo (Hom., ete.), avec le comp. dyx6repo¢ at lo superl. dyyordrw, &yy60 (Hom), dyyd0ev (Hat), ayyéoe et le composé attique évxyyoc ; dautres composés avec dva-, Sia-, xata- sont rares. Composés de sens surtout technique; le terme éyx7, qui n’existe pas comme mot simple, figure dans un certain nombre de composts : Bepéyyn (A.P.) désigne un «collet de chasse » et a fourni le dérivé Sepayyic, -t¢; dpo6eyyn (quelquefois écrit p064xyn sous I'influence p.-e. de dpé6ax- ov) désigne la cuscute qui étouffe la vesce, cf. Stromberg, Theophrastea, 194. — Il y a surtout une série de noms de maladies : ouvdyyn, xuvdyyn sorte d'angine, emprunté dans le lat. egnanche, puis le fr. esquinancie, avec te variétés Aundyan, ddr, xorpdyyM 5 sur xuvdyyn Démade a plaisamment créé, & propos de Démosthene, dpyuedyyn pour une prétendue angine qui l'empéche de parler, parce qu'il a recu de l'argent. — Enfin la glose d’Hsch, xobeyyas * wkyas, KoBopiag pourrait etre tirée de xvddto, avec une finale plaisante en -cyy7. ‘Les composés en -ayyo¢ présentent peu d’importance : on peut citer, outre obveyyog doublet rare de cuviyxn, des mots de lexiques comme abcyyos * pila tv 4 ol atc Ompsdovrat Hach. ; &vBpayyoc * Shytoc, nom du bourreau, ef. Hlius Dionys., p. 106 Erbse, &8payyoc * Bfutos, 8 roic dvBpag &yyav. Composés en ~dyx7¢, -ov : xuvdyxn épith. d’ Hermes (Hippon.) ; seovedyyns (Call.) ; omaBay yng , dyanorxéc, dyenoriptos ; enfin dyavla qui ne présente plus aucun rapport avec le sens originel de cette famille de mots, «lutte, exercice », d’ou a partir de Démosthéne et Aristote «angoisse » (emprunté par le lat. ecclés. agonia d’ou fr. agonie) ; d'ou &yandea, -éen6. Composés de cyav : dyavieyns magistrat en Béotie ayo —B— (1G VII, 1817) avec le sens de ¢ydv assemblée ; zyevoBbong «juge d'un procés » (Hsch.), &ywvobérng «président des jeux», employé parfois au figuré, -Gerhp méme sens (UG XIV 502, Catane), -Deréeo, Oerixts, -Beala et -Ohxen S. fr. 975, bati sur Ofpen, ef. Poll. 3, 141. En outre des dérivés isolés : &xrwp «chet » (Esch.) avec un sullixe -reap qui se retrouve dans ce type de noms. N. propre “Axvap, fem. "Axtoplc; émiemp «chasseur> (Hom. 2 ex.) ; nat-dxmng «visiteur » (Pib.). &yua * xupa que ron cite est issu d'une faute probable d’Hsch., voir Latte s.u. Mais on a xér-aypa « peloton de laine» (att.), obvaypa «conerétion » (Hp.). Il existe un certain nombre d'autres dérivés, mais qui des les premiers textes ne sont plus rattachés par aucun lien & dye : clest le cas de dyin, Eyuia, Sav, kEtos, dypéc, probablement yoc, peut-étre dyavov. En revanche le lien avec &y est nettement senti pour une série importante de formes & redoublement du type iyoysc, yey) : pour ce type qui se retrouve dans dxaxh on a parfois posé *2.e9-/2,09- mais ef. Kurylowicz, L'apophonie, 186. En tout cas le systéme est vivant et cohérent : dyeyéc qui conduit, dyer conduite, mouve- ment, avec les dérivés, dyayens guide, dydytzoc que l'on peut transporter, dyéytov charge, é-ywyuk dépenses pour le transport (Cod. Just. 10,30,4). Ges dérives ont été combinés avec divers préverbes : jwybc, “hy -€55, ~tov, vxds ; de méme avec aE-, dn- ete. *Aywyés figure dans un nombre appréciable de véritables composés. Ainsi : naBaywyés, vyugaywyés, ueaywyés, deyayoyés, Squaywydc, qui a pris de }'importance, avec les derives Byucywveiv, Syuayeoria, etc. Enfin il faut rattacher & &ya un déverbatif de structure remarquable dyivée (avec V'infinitif éyivéuevar chez Hom.) attesté dans les dialectes épique et ionien, au sens de «amener, apporter » (voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,696). On trouve en dorien des variantes, lac. BieE@yvnxévat, tol. dyvmebrac. L'importance de cette famille de mots est évidente mais Je développement en apparail différent de celui que Yon observe en latin ou en sanskrit. Outre que dye ne recouvre pas dans ses emplois le latin agé a la fois parce que le mot est parfois proche de iyéopat et que les emplois dans les vocabulaires techniques sont différents, beaucoup de termes ne sont plus mis en rapport avec le verbe. Ce qui est important en grec, ce sont les composés en -nyéc lea mots redoublés du type dyarég; surtout le jupe nouveau et original constitué autour de dyav : mais seul le sens originel de dv peut se rattacher & dy<, et le mot, en raison des significations particuliéres qu'il a prises, a donné naissance & des dérivés nouveaux se reliant 4 Vidée de « combat ». El.: Kyo est un vieux présent thématique qui a des correspondants dans skr. djati, av. azaiti, arm. acem, lat. ag6, v. irl, aik, tokh. Gk-. On pose une racine *a,eg- alternant avec ayog- dans Byyos, cf. ausel &yay?, ABSaypés : xvqoyss (Hsch.), « morsure, démangeai- son» attribié & S. par Photius. Les mss Trach. 770 donnent 8ayués. Autres gloses apparentées : 48286 ~ vious ; ABabjoa - xvfjoat 5 @BeyG* v0}, rvhfer xepadhv, (pags (ef. Ar. fr. 410). Les manuserits d’Hippocrate ont d8dEerat Mul. 2,171, aBcEGvea Mul. 1,18, of. Bechtel, Gr. D. 3,90. Et: Expliqué par une assimilation phonétique de 88a- ef. 8848, ete. a8arjs, voir sous Sayvat. &Bdpas, -avros : m. «corps dur; fer le plus dur»; attesté pour la premiere fois chez Hés. Th. 161 (pour la mutilation d’Ouranos), 188, 239, Trav. 147 (pour le cour de la race de bronze), ef. Troxler, Sprache und Wortschatz Hesiods, 19 ; volontiers employé comme terme de compa- raison ; chez Pl. Tim. 59 b, Pit 303 ¢, métal trés dur qui serait extrait de l'or ; chez Thphr., etc. « diamant ». Dérivé : &8apdvetvos. . EL: Désigne le corps le plus dur, et que l'on ne peut dompter. Terme magique, puis technique tiré de Séuvqut, comme dxduas de xdéuveo (ef. Chantraine, Formation 269). *ABduac existe chez Homére comme un nom propre. Il n’y a pas de raison de supposer qu'il y ait un emprunt, arrangé ensuite par étym. populaire. ABapen, -n¢ : f. ou aBdoune -ov m., Aapxog -ov m., avec le dérivé d3épxiov n. dépot salé sur les roseaux d'un marais. S'appelle aussi selon Pline HN 32, 140 xadausyvous. El.: Identique au lat. adarea ; le mot vient en aéfinitive du gaulois, ef. irl. adare corne, et voir Pokorny, Zeitschr. f. celt. Phil. 14,273 ; 16,112. GSSavov : Enpdv Adxwves (Hsch.). Semble devoir étre corrigé en &88avov, ef. sous ELoua. GBSig, -tyo¢ : f. mesure de quatre chénices (hapax, Ar. fr. 709). EL: Inconnue. La finale, sans étre identique, ressemble @ celle de yotvE, qui n’a pas non plus d’étymologie. Le delta géminé n'est pas un phoneme usuel en ionien- atlique. Pourrait étre emprunté, ce qui s'observe pour les noms de mesures. BeaArwhare : optatif aoriste, 3¢ pers. sg. d'un verbe factitif en ~6 signifiant «effacer» avec le complément ovadav (inscription d'Elide, vers 350 av., Schwyzer 424, Buek, Gr. Dialects, n° 65, Solmsen-Fraenkel 53. Et.: Obscure. On a posé un adj. *8exdog (ef, Séayat, Bios) dou, p.-8. par Pintermédiaire d’un verbe *Bedih, *8eodtoc, Seartou. Je préférerais I'hypothése qui rapproche le verbe du substantif S£Aroc « tablette » (cf. chypr. 84470¢). Le scribe a-t-il hésité entre les graphies Bcht- et Barz- ? P.-€. -ex- note-t-il la prononciation ouverte de € en éléen (Sittig, Gnomon, 14,484) 2. Voir aussi Buck, Gr. Dial. 263. GBeAdds, -o5 : «frére» (attique). Dans jes dialectes autres que l'attique la forme du mot est généralement aBehpedc (Hom., Hat.), béot. aBcdpioc, crét. ABergtos, @8eumog. Hsch. cite une forme laconienne d8erighp {ou aBckpyp) qui serait une réfection du mot d’apres ravhp, etc., ou une forme a rhotacisme d'un theme en <4 abodes. ‘Terme usuel depuis Homére jusqu’au grec d’aujourd’bui —19— {sous la forme d8eppéc). S'emploie parfois comme adjectif, rarement au figuré. Dans le grec tardif, parfois terme de politesse et d'amitié, mais surtout usuel entre membres d'une confrérie religieuse, et finalement a pris une grande place dans le vocabulaire du christianisme. Féminin onion d8cxgey, dor. &Bcrged, attique dBergh, Composés principaux : 1) type auvd8ehpoc, dvdd|hpog (B.), naxpddedpog (Is.), wérpaBedgeds (Pi.), ate. ; 2) grrd- Berges (S., ete.) également comme anthroponyme ; 3) les composts avec d3ehqée comme premier terme sont surtout, tardifs ot assez rares : dBehpeoxtévos (Hdt.); ddehpox- rovia, -wibla, ~rac, rade, ~nperdic. Derivés : dBerpiBtos, attique -obg «neveu» ; ddedpidy eniéce » (dans une inscr. tardive masc. dBerpi8ijc, fem. +BedpiBica, I.G. Rom. 4,621); diminutife : d8edpldtov das Ar, et &3éXgrov dans le grec tardif. En outre: éBeaquxdc (Aristote, ete.), dBerpérys «fraternilé » (Septante, etc.) employé dans des lettres chrétiennes comme formule de politesse ; enfin d8erpic, -t80¢ est un nom de datte chez Pline HN 13,45. Dénominatif, éeapileo « considérer comme un frére » (Hecat., Isoc.), avec le nom d’action ABEArpLELG au figuré « affinité » (Hp. Art, 57). EL: Composé de d- copulatif (de ‘sm-, la psilose sexplique ici par une dissimilation d'aspirées) et un terme qui désigne Ie sein de la mere, cf. Hsch. d3eAgol * ol &x rig abriig Berquog yeyovbrec, Berpds yap} mirPH. Le mot signifie donc «issu du méme sein». Il ne peut ttre tire d'un *48chpeFos, le traitement -to¢ du crétois sy opposant (ef. Lejeune, Phonétique 209). Wackernagel, Spr. Unt. 52 pose le suffixe -eio- qui sert proprement pour les adjectifs de matiére, cf. encore Risch, Mus. Helv. 2, 1945, 22; on a pensé aussi a poser un théme sigmatique é-Sehgeo- constitué sur un substantif neutre *8éAgos, mais skr. girbhah- est thémat. avec vocal. 0, et voir 8.u. BeXpds, cf, Georgacas, Gl. 36, 1957, 106-107. L’accent de dderpeds est comparable & celui d’autres termes de parenté, cf. dvetiéc, youbpdg, etc. L’attique 48erpéz semble un arrangement de dSeAgeds, facilité par I'existence de formes contractes comme a8capoi de -cob, -G de -e%, qui ont sisément donné naissance a d8edpéc. La création de aBedpég en grec et sa substitution au vieux terme ‘eparhp posent un probléme difficile. Dés les plus anciens textes, gparip a pris le sens de membre d'une grande famille qui se réclame bien d'un lien par le sang, mais qui ne constitue en fait qu’une association religieuse. Des lors il a fallu créer des termes nouveaux. On a créé dans le monde achéen et éolien xaatyvqrog qui semble signifier {tla fois frére ot cousin du cOté masculin suivant un vieux procédé de la famille patriarcale (voir s.v.). D'autre part ‘@#crpéc qui désigne le lien fraternel au sens étroit, et qui Yexprime par rapport & 1a mére. On a voulu mettre ce fait on relation avec I'existence de sociétés matriarcales dans les populations de 1’Hellade avant larrivée des Grecs. Voir notamment P. Kretschmer, Gl. 2, 201 sqq.; 27, 5 0q.; Lec. Ep. 8.v. avec la bibliographie. J. Gonda, Mnem. 15, 1962, 390-392 expliquerait &8eAgéc par la polygamie et I'existence de concubines (madaxal). ABeunris, ~A¢ -é6 : adjectif homérique (Od. seulement) de sens incertain, épithéte de GreQpoc, métu0G, pAutc. Chez A. R. l'adjectif est employ’ avec rn (1, 1037), alow (41503) etc., mais aussi avec Gd¢ 1a mer (2,388), dedrat ‘GEqxdres (2,267). Le sens du mot est difficile @ déterminer. On traduit, par exemple, «amer> en rapprochant 8eixog = spretxog attesté notamment sch. A.R. 1,1037, mais le mot pourrait étre imaginé par un scholiaste, précisément pour expliquer d8euxic. Les scholies et les lexicographes anciens connaissent aussi un sens « inattendu » (ef. Apollon. Lez., Hech.). Aevidig est p.-8. attesté chez Nic, Al. 328. El.: Le sens du mot étant, en définitive, ignoré il est difficile d’établir une étymologie. Nous avons déja dit que Vexistence de Seixog = yAcdxog n'est par assurée, mais ily a aussi le n. pr. Todv8ebxn¢ et d’autre part un verbe attesté pares gloses Seine * Phen Et. M. 260,54 et Beixet* gpoveite Hsch.; enfin on rapproche 'adv. é&Buxtws qui semble signifter «avec soin» (voir s.u.); les gloses a'Hech. Beuxés * [Aaunpdv] Suotov et EBeuxss * Suoiov sont inexpliquées. Le rapprochement de 8edxw et evBuxéac inviterait a donner & d3euxig la valeur originelle de « qui ne ménage rien», Quant a l'étymologie indo-européenne, on n’en peut rien dire, cf. Bechtel, Lezilogus 8.u., Frisk s.u. et Lex. Ep. 8.u. ASnpovéw : dénominatif tiré par Bust, 833,15 d'un Shuey qui existe comme variante chez Hp. Epid. 1,18. Go verbe est bien attesté en ionien, mais ne semble pas avoir 6t6 proprement attique. I! tient une certaine place dans le vocabulaire de la médecine et Platon l'emploie. Les glossatours le rendent par Gavydtew, dnopetv, dune’ Ga : &Bquovelv exprime la détresse de I'ame ou de l'esprit. Ainsi chez Pl. Phdr. 261d d3quovet tH dvomlg rob rdBous «elle est dans la détresse & cause de la bizarrerie de son état», Demosthéne emploie exceptionneliement le mot 19,197 & propos de lOlynthienne que l'on veut forcer & chanter. Le mot est encore altesté chez Hippocrate, Epicure, le Nouveau Testament, et dans des papyrus. Dérivés : 28quovia (Epicure), d8zyoosv (Démocr.). Et: On a rapproché le groupe de dry (dont I'initiale est aspiréo) en posant le sens d’eAtre dégodté ». Cette explication est aujourd'hui abandonnée avec raison. M. Leumann, Hom. Worter 309, voit dans a8jnev un dérivé de *&3é contracté de dnBéu, issu de d7Biic; le sens originel de dSnuovéeo serait alors « étre triste ». Cette explication est peu naturelle et se heurte & la difficulté que dans le seul exemple poétique, Nic. fr. 16, I'x est bret. A. Debrunner, acceptant une hypothése de T. W. Allen, rattache le mot & la famille de &Savc, 3aiivat en posant le sens de ene pas savoir» & Vorigine ; 87- résulterait p.-é. d'une contraction de 3an-; cf. Mélanges Boisacg, 1,126. C'est explication la plus vraisemblable. &Bqkéres : dans la formule xapireo BSyxdres HSE xai Srv (Il. 10,98, Od. 12, 281), ef. formule comparable Ji. 10,312 = 399, ef. 471 et Hym. Apoll. 460. Le terme surtout attesté dans la Dolonie s'emploie tou- jours avec le complément xaudrp.’ Deux possibilites d’explication : @) Avec l'une des explications de Ap. Soph. 9,9 = Hsch. A 1082 on peut tirer ce parfait assez récent (cf. le x au participe) de &ny et comprendre « sodlés de fatigue ». On rendrait compte de la long en rappelant:que &3yv comporte parfois un @ allongé pour ia métrique ; GSyxores. b) Avec une autre explication attestée & la méme place par Ap. Soph. dyBic SicreOeuévor «fachés, souffrant de », ce qui comporte une parenté avec Ia familte de #3uc, dvBiona, ete., of plus précisément du présent daBciv glosé Hsch. A 10 = Photius 3,21 par dydeiv (cf. aussi ‘su. daba) & quoi il faudrait joindre daBec * dnBkc (Hsch.). aBEz- .... Enoe B& drepmts; dBh¢ crepe cf. Bechtel, Gr. D. 3,57. En ce cas on s’explique mal la contraction aprés chute du F (*éfaSyxérec), d’autant plus qu'on connatt en ionien-attique dnByjc, éySia, etc. On penche done pour l'explication aj, bien que d) soit préféré par F. Bechtel, Lezilogus ot le Lex. Ep. L’Odyssée 1,134 o:* un’ Belav &Bioetev ob Ton pourrait voir un aoriste répondant & &Byxérec, et se poser Jes mémes problémes. Toutefois le texte est ameélior¢, notamment pour la métrique si l'on admet 1a variante dnBjociev «trouver déplajsir a», ef. dBi, et voir s.u. Bis. Bqv, ~bvo¢ : f. «glande» (Hp. etc.), parfois employe comme masculin dans le grec tardif. El: Depuis de Saussure (MSL 6, 53), on pose “gg *-en-, et on rapproche lat. inguen (neutre), d’abord attesté au sons d*cenflure, tumeur », puis «aine ». On évoque aussi v. isl. akkr «enflure » et Skkvenn « enflé ». (épique &3qv) : accusatif adverbial d'un subst. *43n, dont le suffixe entre en méme . :=nps dans la série de Addy, etc., «a satiéte », parfois avec lidée de dégott, cf. Il, 13,315 &Bqv Eder ... worguoto. La forme épique sans aspiration est bien attestée et s‘explique par la psilose. Alpha long par allong. métrique It. 5,203, etc. Dérivé : dBaiog qui cause du dégoat (Sophr. 137 selon Eust. 1394, 27, cf. Hsch. 8.u, data). Composé : &8hpayos «qui dévore, giouton » (comédie, Lysias, Soph.) volontiers employé au figuré ; avec les dérivés aSnpayées, &yparia. On observera que tous ces termes semblent écrits avec un esprit doux. Voir les gloses d’Elius Dionysius, p. 9° Erbse. Autres formations sur un theme &- ou &- : a8o¢ « satiéte, fatigue » (hapax Il. 11,88 — masculin ? ou theme inanific en 8%); aBwéc signifie « serré » mais -s’emploie chez Homeére & 1@ fois dans un sens local et temporel, d’ou des formuies comme &8wvoi ... yéoto (Jl. 18,316, ete.) plainte pressée, repétée ; employé abusivement Od. 23,326 comme épithete des Sirénes + sonores >; le suffixe de abo répond A celui de muxivéc, mais peut aussi étre relié & celui de &8péc, ef. plus loin: &8pé¢ solide, robuste, violent, (Hdt., ete.) ; peut faire poser, en liaison avec auc, un theme en “rin ; derives : d8pocuvy (Iisd.), a8pérq¢ force (hellén. et tardif; sur Macc. hom. é(v)8po- ‘ira, voir dvip) ; S8pbvonat marir et d8piveo faire morir (Hat, ete.), avec le nom d'action &Bpuvais ; tardif S8pée eU'aBpsouat ; ABpd8yc est un nom de plante, Ps. Dioscoride 4,128 (voir Stromberg, Pflanzennamen 82; rares composés tardits avec 43p0- comme premier terme, ainsi &8pousphc opposé & Aertouepiic. Diautres termes ont 16 & tort ou & raison rattachés a In tamille de @Bnv par les Anciens ou par les Modernes voir &88a, aBnxérec, dBucay ; en outre don. On observe déja dans nv le passage de la notion de satlélé & celle d’abondance. C'est encore plus net avec_ —»09— Bids ou d8p4¢ qui ne refldtent plus guére le sens originel. El. ; &Bny ost évidemment issu de ta racine de de, &yeve. Hy a un élément d qui se retrouve dans I'atm. at-ok', alors que les autres langues ont généralement un f, of. lat. satis, etc. Voir Frisk Etyma Arm. 16 qq. GBiavrov : n. et dSlaveog m. «adiante, cheveux de. Venus» (Thphr., Theoc., etc.) ; proprement : qui ne peut Pas tre mouillé, cf. Stromberg, Pflanzennamen, 74 8qq. Bien : f. sortie», synonyme de dxadijen (Ps.-Diosc. 4,93). El.: La finale -bcy est comparable & celle de &ixn «saule», lat. saliz (cf. A. Ernout, Philologica 151): Le rapprochement étymologique avec v.h.a. nuzza, otc., n'est qu'une possibilité assez douteuse qui obligerait & poser *ad-ikd. abwos : voir dnv. G5pwAr : dropia, dkrywpia, &yvorx, hovyla (Hsch.) cf. Han, Gr. 1,324, ete. Autres dérivés divers dSuwda - h &yvoim wap Koddt- udye (Suid. = fr. 717 Pf.), avec la variante prob. fautive GBuortn Et. Mag. 17,49; en outre Vadverbe duwrel * yupis 86ov (Suid,) ot le dénominatif Bwrdd * rd domBid (Suid.), cf. Et, Mag. 18,33 8uahetv - dyvociv % dyvapovety i doemBudv. . El.: Le suffixe -wohy est clair, ef. H. Frisk, Eranos 41, 1943, 52, mais le rapprochement avec &8ny (+ dégoat, d'ou indifférence « négligence ») reste douteux. SSpuves ou dduwec: n. pl. poisons de mer, Oppien, Hal. 3,371, 380. Identification douteuse, voir Thompson, Fishes s.u. ¢ . ° ABvév : dyvév Hsch. Et.: Bechtel, Gr. Dial. 2,777 constate que s'il y a des exemples de da> gn, V'inverse ne s'observe pas. On pourrait & la rigueur admettre une graphic inverse (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,215). I! est toutefois plus probable que nous avons dans 48véc un terme fictif inventé pour Yexplication de "Ap:d8vy (qui a inversement été altéré en *Apidéyvn, cf. Kretschmer, Vaseninschriften 171), ef. K. Latte, Philol. 80, 174, &SoAgoxns, -ov: m. « bavard, beau parleur, fastidieux » (ef. P. Steinmetz, Theophrast Charaktere 2,53 sq.) ; le terme est attesté chez les comiques, 4 propos des sophistes ou de Socrate, ef. Eup. fr. 352, Ar. Nu. 1485, etc. ; et chez Platon, cf. R. 488, & été de petewpooxéroc, Plt. 299 b, comme épithéte de copiers, Tht. 195 b (ef. sous Et.), etc. Selon un procédé dont il existe d'autres exemples (cf. les composés en -dpync et -apyoc, le grec tardif (Alciphron, S. Emp., etc.) emploie une forme d3éheayoc. Dérivés : d8orcoziz (Ar. Pl., Isoc., etc.), d8orecxueds (Pl. Sph. 225d, ete.) et le dénominatif d8oreoxw »bavarder» (com., Pl.) employé dans la LXX, au sens de «raconter », ete. A disparu en grec moderne. Et.: L'étymologie n'est pas sfrement établie, ce qui —2— no surprend pas pour ce terme expressif. Le second terme lu composé est X4oxn (voir ce mot), qui doit &tre entendu , Semble-t-il, au sens de «conversation », ele. Mais le premier terme, od I'alpha long est garanti par la métrique, a donné lieu & des interprétations diverses : 1° On peut le rapprocher du ‘théme de &zy en pensant que ce premier terme exprime Ia notion de satiété, mais Va long fait diMficulté (ef. &Bnxbzes, et W. Schulze, Quaest. Ep. 452-454) ; ; 2° On préfére voir dans %80- la contraction de &Fa8o- apparenté a la famille de $85¢ ete., avec vocalisme bref et alpha privatif cf. W. Schulze, I. ¢. et Frisk s.u., qui pose *daBortoync, de daBetv - dydeiv (cf. ici sous dada), C'est-a-dire de *4-cFaBciv avec premier terme verbal (2). Le passage Pl. Tht. 195, svBuveier andig elvar dvip dodtoyyG, ne prouve rien pour Métymologie. Enfin 1a correction souvent adoptée Thgn. 296 daBijg pour é8aric ne s'impose pas. ABpadatus, voir érodpatuc. &5pbs, voir &yy. aBpua ; mote yowseuke Kunpwot. Atyovrar 88 xal of by sh dpérpq@ ortrot, Doredot 8 &8pva ALyouer wd Lia” apd 8 ’Artixois dxpéSpua (Hsch.). Cette glose concern plusieurs termes dialectaux d’étymo- logie identique mais de significations franchement diffé- rentes. La tradition manuscrite d’Hésychius ne permet ‘pas de fixer si "alpha initial comporte ou non une aspira- tion, Toutefois il doit s‘agir de &- issu de *sm-. Le second terme est le nom de arbre 3pis. Le terme chypriote doit désigner des canots d'une seule piéee, des pirogues. La glose sicilienne attestée également chez Athénée 3,83, qui l'explique par xoxziunda, doit étre une forme équivalont a duABpva, cité par Photius, avec une structure différente du premier terme. Athénée cite d’autre part une autre forme ou la premiére syllabe a disparu pd8pua. Le sens originel de ces mots serait done : qui tient & arbre, : Enfin emplot de &pua pour désigner des pigces de la charrue, doit s'accorder avec In méme étymologie. 11 se trouve confirmé par une glose voisine d'Hsch. &8pua * ol sridot dpéteou Br’ dv 6 LoroBoeds Spudterat : piéces qui fixent le timon & Y'age ; le mot subsisterait en grec moderne, cf. Latte s.u. Bibliographic ancienne chez Boisacq. Pour les trois termes botaniques d3pua, dudSpux et ydSpa, voir Stromberg, Worlstudien 44-46, “Abus, -i805 (Sapho, etc.) et “ABwv (Théoc., ete.) Adonis. Emprunt probable au sémitique ef. hébreu ddon , seulement au pluriel, cf. Od. 24,89 ; Sophocle Ph. 508. . Composés peu nombreux : d0\0Bérns, -Gecla (1G I1*, 1368), ~Geréw, -Gerhp (IG V 1,456, Sparte) ; &8ropépoc «qui remporte le prix» (Hom., ete.), "A@hog comme second terme dans quelques composés dont les plus anciennement attestés sont eba@hog (Pi., ete.) et mévedOnoc (Pi., ete.). Dérives : dé0atov ép. et poét., arrangement métrique rare de &Ohov «prix» ou de &@h05 «concours », peut Parfois s'entendre «instruments de la joute» cf. Od. 21,45 24,169; 4480¢ «qui concourt pour un prix », (post.) mais sous la formegrontractée ZBiog « qui lutta, malheureux, misérable> en parlant de personnes, de situations, parfois de choses, assez usuel en attique, avec Vadverbe dOniac, &6\érys, ~myroc, et & date basse le factitit dOAdouat ; &8A000vn (AP 6,54). 7 Verbe qénominatif : deOiebe (Hom. et poét., Hat. 5,22), 40rebw contracté Il, 24,734 et Pl. Leg. 873 ¢ «lutter Pour un prix, peiner » (cf. 11, le.); un seul ex. du mot chez les tragiques (Esch. Pr. 95). Le dénominatif usuel est 40Xéw (chez Hom. seul part. aor., Il. 7,453; 15,30) avec les dérivés dOXypa, &HAnatc (Lardif), afanmip (poét., Od. 8,164), aOanrig, aOayrixds, Le dérivé d®itog a surtout fourni le composé mavdthtog (trag., ete.) Et.: Lrétymologie n'est pas établie, et, pour Vétablir on est géné par le fait que le sens originel n'est pas assuré. Trompy, Kriegerische Fachausdricke, 150-151, estime que le sens originel est quelque chose comme «labor + en se fondant sur des formules comme Od. 4,170 éuéynoev aéOhous. Toutefois, examen des faits homériques incline a croire que le sens originel s‘applique précisément & des épreuves en forme de concours, ou de jeux. "ABiov. ne signifle pas autre chose que «prix», et lorsque &0A0c est employé dans un sens général, les exemples se trouvent soit dans !'Odyssée, soit dans des parties « récentes » de Miliade (3,126 ; 8,363 ; 19,133, ces deux derniers passages & propos des Travaux d’Heéraclés); de meme lorsque Andromaque (JI. 24,734) emploie deOieswv & propos de son fils, il semble qu'il y ait une image expressive, Si l'on admettait Vinterprétation de Trumpy on pourrait Fapprocher skr. vdyati, vdyate « étre fatigué, épuisé », en constatant qu’en v. sl. irizna (apparenté a v.h.a. stritan, etc.) a signiflé «combat, récompense du vain- queur », ete. Si comme semblent le suggérer les données philologiques, GeOhog a d'abord signifé « épreuve, concours », il n'y a pas d'étymologie. Voir Trimpy, Kriegerische Fachausdracke, 1. ¢., et Lez. Ep. 8.v. / deiSw : att. par contraction uw, fut. delooum et Foouat, aor. dex (Hom.) et foa (att.) «chanter s, deibw —-2~ employé avec comme complément te théme que lon chante, ou le personage que Ion célébre jcomposts aveg én-, im-, etc.). Formes nominales : nom d’agent dos «chanteur, aéde », mais la forme contractée GBé¢ est assez rare en attique (PI. Com.). Le mot figure dans des composés dont quelques-uns sont fort importants : tro BSé¢ «magique », ete. ; Geamtad4s, wehwBos, abdwBéc, Suveadés, xBxp@déc ; et surtout” spaye8éc (cf. 6.v. tpccyos), xowpBes (ef. 8.v. xGpoc), tpuy@dés terme comique créé comme équivalent de xane8éc sur le modéle de tpay@déc (ef. s.v. epUk) ; enfin garbepSég (ef. 8.v.). Tous ces composés ont donné naissance éventuellement a des dénominatifs en -éw, des dérivés en -iz ou en ~tx6¢. Nom d'action, doiS% + chant» (Hom., poste), par contraction, att. @8% (tragiques, Pl., etc.); composts éxaadh, Exod} «incantation »; dérivés éol8iuoc « chante, ilustre » (poetes), cs5:x5q bb adv. bBixdsg (comiques, Arist.); enfin @8ctov © construction notamment & Athenes, et ou y) et 3 d'od 4Feibo et &Fndcv, est arbitraire et peu vraisemblable. Sur le plan des alternances indo-européennes archaiques on serait tenté de poser, sur le type de aby-/&Fey- dans Ru, etc., *aeu-d- d'oi ab3%, *au-ed- ce qui donnerait ‘*4Fé8o. Pourrait-on poser au-ei-d->&Fe3-? Léeipw : att. atpe (une fois chez Hom. Il, 17,724) peut-étre fait sur le futur, tut. pa (avec alpha long, *aepa nest pas attesté), aor. ép. éeipa el Feipa, att. Hex, int. dpar, contracté de &Fep-, etc., pt. att. pre; éol. déppe (Aleée) Cher Aleman pte. moy. aveipduevat (1,63 Diehl). Au moyen, acipowa: et alpoum, aor. sur le modéle de Vactif, etc. ; aor. passit pc. depBeic et att. dpbels (égale- ment Hom. I. 13,63 ; Od. 5,393), indic. attique HpOnv, ete. ; sens « lever, soulever, tenir susperidu », parfois « apporter un plats, avec des développements divers : au figuré ‘eualter »; expr. technique «mettre a 1a voile» (propre- ment « hisser les voiles »). . Composts dv-, dvz- (a fini par prendre le sons de «se soulever, se révolter » avec les dérivés tardifs avrdpryc, dyrapola), dm- «enlever » et « mettre la voile », Bia-, elo: 2&-, éx-, xat- «s'abattre, aborder », yer-, éol. dor. med-, mept-, mpo-, mpoa-, ow, Umep-, S- Dérivés généralement tardifs : &pua «ce que l'on prend, nourriture » (Hp. selon Hellad. chez Phot. 533b; p.-é. chez Hes. Th. 639, Bouclier 84, cf. Solmsen, Gl. 37, 1959, 127-130) ; ef. dans la glose d’Hseh. : vayodespara Hh voyodlouara * th xaré Aemriv Boyara - of 8 te pH elg yopractay dk tpupepd Apuara (pour une autre explication moins probable du mot, voir Frisk s.v.2 &pua) ; dpua signifie aussi « charge » (Aquila) ; enfin on a comparé Je grec moderne (Pont, Cappadoce) deyara «parure > (ct. Frisk, 1. ¢): avee préverbe Exapua «plat » dans une inscription béotienne (Taillardat, R. Ph. 1966, 73 eq.) ; npoo- (Hp. Aph. 15). — Le dérivé le plus important est Gigats «fait de lever », d’ou divers sens techniques comme, en meétrique le fevé (avec quelques composes assez tardits comme drapors, txapore, xdévapotc). Il faut rattacher 8 dpatc ionien uerépatos (HdL., postes) et le correspondant dor. neBdpctos, terme équivalent a urréepos, Un theme depot- (parfois zpot-) figure comme premier élément duns des composés du type rephlu6poro¢ (voir sous ce mot); généralement en poésie : depatrogoc {A.R.), ~wayos (Bacehyl.), -voos, -nétys, ~mérytog (Hés. Tr. 777}, -noBeq (hom.), -gpav; ef. le nom propre "Apowén, etc. Adv. dérivé : &p8qv cen V'air », d'ou «complétement » avee des termes signifiant détruire, ete. (ion.-att.). *Acipw a donné naissance a des déverbalifs attesiés tardivement dans la littérature alexandrine : aor. dépryoe, présent deprdtw (A.R. 1.738, ete. Chez Homeére, on a enfin 3 ex. de jepéBovrat avec une longue initiale peu claire mais métriquement commode (cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,327); le depéGovrar d’Hsch. est_une invention de grammairien. Comme composés, outre la série en depot- que nous venons ue citer, fl y a peut-étre la glose d’Hsch. depo- déoyns * Sdmrds ev th Abyew xourryépos, et Mhapax homerique jjepégevoc si I’on croit la forme authentique ot si on 'interpréte avec Meillet (BSL 26,9) «qui éleve Ia voix » (voir s.v.). Il existe d’autre part une série de formes thématiques anciennes qui expriment I’idée de « en V’air » et se trouvent avec deipe dans le méme rapport que 2é6yoq avec Aéye : yerfopes «qui est en Mair» (Hom. ef. le rapprochement avec dvdeipe H. Hermés 135), att. ueréwpog méme sens avec des emplois techniques, cau large» au sujet d’un navire, ou en parlant d’astres ou de phénoménes « célestes » ou figurés, notamment en suspens, dans I'attente (ef. Th. 28, etc.). L'éolien posséde la forme symétrique neSdopos. Meréwpog a donné naissance @ une famille de mots : yerewpia, perewpee, -(Btov, et surtout perewpita «élever, soulever > (ion.-att.), au figuré «exalter > (D., Pib.), avec ses dérivés -tots, -toux, -torhs. En outre des composes avec were«wpo- comme premier terme, techniques ou plaisants : -Bipag, -xonoc, -xonéwo (Ar. Paiz 92), Méoyns (Pl.}, -Aeayte, -doyag « astronome », -Aoyée, “royla, -nédoc, -molées, -mopoc, ~nopées, -axérog (Pl.}, -oxémtov, -cogierig (Ar. Nu. 360). Meréwpog au sens astronomique a été emprunté par le lat. scolastique meteora et est devenu le fr. météore (autres composés sous delpw"2). — 23 — Il faut enfin rattacher & afp un certain nombre de termes remarquables par le redoublement expressif Fai et le voralisme radical w. Il faut sans doute partir du présent expressif alwpéo, intensif itératif de * Faun Fop-to (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,647,a, et 720,2), employé surtout au passif %étre soulevé, suspendu > (Hat, Pl.) & Mactif «soulever, brandir, balancer » (Pd., Dem., Hp.) ; aldpa (doit étre une dérivation post-verbale de aiopée) «balancoire, hamac » (PI.), ou «action de se balancer» (PI.); écrit 8. @d. H. 1264, avec la prononeiation vulgaire 2 pour al-, édpa (ef. p.-8. dwophaaoa Gd. Col. 1084) ; d’ois aldspiov p.-é. élévateur de grain (pap.).. Composés de alwpéto : ouv-, imep-. Dérivés : alépyowe « balancement » (PI. et médecins) avec les composés ovv- (Pl.) et omep-, aldprua ce qui sert & suspendre (E. Hel. 353, lyr., Or. 984, lyr.).. El: La forme d’Aleman aetpéuevet confirme qu'il faut partir de &Fep-. A Vintérieur du grec se posent deux problémes, celui de la relation possible avec deigw 2 (voir s.v.) et celui des rapports avec zip dont deipa pourrait étre un dénominatif (ef. déja Buttman, Lezilogus 1,260; Bréal, MSL 15,149 sqq.) comme all. laften a coté de Luft. La quantité longue de alpha dans dp fait difficulté, ef. Meillet, BSL 26,9 et Frisk, Eranos 32,55. En ce qui concerne I’étymologie indo-européenne, la initial de 4ep- est une prothese ou un 2. Aucune étymo- logie n'est établie. Meillet, 1. c. admet le rapprochement avec le verbe dérivé arm. gerem « je prends ». En ce qui concerne le présent aipio qui ne peut étre une contraction de deipo (on aurait *&pa), hypothese de Heubeck, Orbis 13, 1964, 264-267, qui pose *sér- « haul » teprésenté en hittite, d’ot *sy-yd, et ef. Alov. 2 deipw : avec ouy« attacher »et notamment « atteler »: 110,499 abv 8 Herpev tkict ; 15,680 micupas cvvecige- sa: Ixnovs, of. encore la glose d’Hsch. Zuvaigerat owdnrevat. Cet emploi particulier semble issu, malgré Solmsen, Unt. z. gr. Laut und Verslehre, 289 sqq., qui veut poser deux racines distinctes, d’un emploi technique de fei 1 (cf. Schulze, Quaest. Ep. 420). Autre emploi technique pl. q. pf. dapto «étre pendu, dit d'une épée (Hl, 3,272 = 19,253); p.-8. vocalisme éolien ou influence de kop? Ajouter p.-8. Vadjectif verbal mycén. opawola dnaFopra avec le prév. dmi = ent (et vocal. 0, ou 2ér0 7) «plaques suspendues, pices d’armure » ef. Ghadwick- Baumbach, 167. Outre les emplois d'autres termes relatifs a I’attelage, se rapportent a detpw des compasés en -dopog : teTpHop0c sattelé A un quadrige » (Od. 13,81; Pi., tragiques) avec In forme contractée zéxpmpoc, aussi le dérivé rerpdopia (Pi); cvvdopos, dou fa forme dérivée contractés cuveapic, -Bog qui désigne un couple (ef. Esch. Ag. 643, ete.), mais plus précisément un altelage de deux chevaux {Atlique ; 7G IV#, 101, Epidaure, ete.) avec les dérivés tardife cuvwpioric, suvwpizethc (Lucien) conducteur d'un attelage & deux bates. Ar. Nu. 15 emplofe un dérivé cwopueserat « conduire un attelage de deux bétes >» qui sembleissu d’un adjectif cuvapixdc non attesté, cf. RE Gr. 75, 1962, 384-393. Pour cuvapla «service des atte- tages», v. L. Robert, Hellenica 10, 46-51. Mais cuyao- p04, auvhopog qui a servi d’amorce a ces dérivés signifie d'une maniére générale « associé a » (Od. 8,99, Pi. N. 4,5), ‘au «époux, épouse » (E.). 2 deipo Enfit & auviopoc s'oppose un terme rapdopos, nap- fvpog «cheval de volée» (II. 16,471 et 474), dou des emplois abusifs 1. 7,156, & propos d'un mort étendu sur le sol et, d’autre part 23,603 « égaré, étourdi », cf, népapoc Théoc. 15,8 (sur ces dérivations sémantiques, v. M. Leumann, Hom. Worler, 221-231); dérivés napnopia «trait de co cheval (Il. 8,87) mais «bras d'un fleuve > (Aral), ~optos (AR); a edté de ce terme existe une forme verbale, aor. pass. rupnép6y 8 xépn rla Lele s'est mise & pendre de c6té » (Il. 16,341, cf. M. Leumann, 1. c. 224), Ces emplois prouvent que le sens d+ dtteler » n’était pas essentiel. Ce fait se trouve confirmé par des composés en -yopos de sens assez général : dmdopog (Pi. P. 8,86) signifle « détaché de, éloigné », émjopos (A. R.) «suspendu au-dessus de», xxtdopos » suspendu a» (Eur. Tr, 1000), Un certain nombre de dérivés nominaux & vocalisme > expriment dans des vocabulaires techniques Vider sie esuspendre, altacher »: dozzhp m, « baudrier, porte-cp« (11. 11,31; Od. 11,608), «corde de besace » (Od. 13,438) ; le mot est refait dans la glose d'Hsch. doprese * pope) rob Elpous, si le lemme n'est pas fautit. ly a une autre série de termes, qui concernent notam- ment lanatomie, et qui se référent a la fois a la notion @ealtachers, et p.-€. a celle de vsuspendre» : dogrh 1. a vocalisme o désigne peul-étre chez. les comiques wn sac que Von porte pendu sur l'épaule, cf. Pollux 7,70; 10,139; mais il faut peul-étre lire doprip’ (v. Menandre fr. 288 Koerte); dderys «sac (pap.) a été attribue au macédonien par Hsch.; comme terme anatomique, en tout cas dopr désigne les arléres issues du comur, ot notamment Iaorte (Hp., Arist.) et peut-ctre les bronches (Hp. Loc. Hom. 14}, le mot s'expliquant par la me d'eattacher »; doptpx pl. n. «lobes du poumon +, d’anrés les noms d’instrument en -tgov (Chantraine, Formation 331 sqq.). Une dérivation verbale est attestée dans le part. doprnfels AP 7,696 Enfin ta liaison entre les notions de lier et de soulover se révéle dans un certain nombre de termes batis sur ép~ *Aprip désigne d'une part en grec tardif (LN, Nei 4,17) un instrument qui sert & soulever, ce qui fait penser a delpw 1, de l'autre une espéce de chaussure (Pherecr. 38) ce qui ferait penser a de(pe 2. Pour le detail de analyse ona posé*aFep-rnp, cf. deipe, ou pense a une superposition syllabique de deryrip, of. dprde, sans pouvoir décider. Le derive dgrnpia a été utilisé dans le vocabulaire de Vanatomie pour désigner les artéres et aussi Ia trachte- ertére (Hp., Pl., Arist, ele.) et a fourni des drives techniques : dprnpiaxde (médecins), dprmpddys (Gul., ete.), dprmplacie «bronchite » (Isid. Btym. 4,7,14) dérivé d'un verbe de maladie *éprnpide (Schwyzer, Gr. Gr. 1,732) comme aptacte etc. "Aprypia désigne une partie du corps accrochée et suspendue. De detpeo a été tiré un déverbatif éprée «lier, suspendre, pendre » (ion.-att.) avec les dérivés éiprnaig «suspension » (Pappus), dvéernag (Thphr.), dermya ynbjet suspendv, boucle d'oreilles » (Hdt.) ou «corde», notamment dans une balance (Arist., ete.), dprnouds (A.B.). Le dérivé le plus remarquable est detdévn «corde, lacet », notamment & propos de pendaison (tragiques) cf. pour le suffixe rdexxévn, Chantraine, Formation, 197 sqq. Composés de dptéa_: dv-, dx-, é-, ete. On pose généralement *4Feprée, en voyant dans dprie 2 deipo un déverbatif de ézipe, mais le type n'est pas usuel on grec (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,705 sq.). [5 EL: Ji existe un certain nom de termes. techniques suifixés ou non, tirés d'un theme dep-, dop- ou dp-, qui s‘expliquent bien par la notion d’«attacher, suspendre » qui s‘observe dans delpo. Mais comme nous !'avons remarqué au début de l'article delpw, il ne semble pas nécessaire de distinguer & lorigine deux présents delpo distincts, 'un signifiant «soulever », Mautre «attacher, suspendre ». dexwAtos : hapax, JI. 18,77 dans la fin de vers dexiiua fey. Rapproché par les scholies soit de xmdoc, soit de aber. Mais le mot équivaut & deveéa (Tl. 22, 395) et doit étre une réfection de detxéatoc, peut-étre d'aprés Vanalogie de éxyAog pour deseraisons meétriques. Le sens est sindigne, intolérable » ef. Bechtel, Lerilogus s.v. dédvon : of dBehpac yuvaixac oyndres Hyouy ovyyau- pot (Hsch.) ; of. alaror * abyyaubpot, et eldidvec chez Pollux 3.32 : of BE aBehpac yhuavrec Sudyaubpot, 7 oiryyauBpe:, 3 wadAov oupendearal ual wRAov naps sols ommraic elnlovec. ~ Terme de parenté précis : désigne dans leurs rapports entre eux les hommes qui ont épousé des femmes qui sont scours entre elles, donc une certaine categorie de beaux- freres. Et.; On a vu dans aljtot une orthographe itaciste pour "Zot, dans &éiot une forme du meme terme avec im wpha eopulatif, dans etkioves un dérivé en nasale avec ailongement métrique a l'initiale qui confirmerait le “én supposé. Ges mots pourraient étre ainsi rap- proches de v. isl. svilar (masc. pl.) «beaux-freres dont Jes fommes sont sceurs ». On a expliqué ces termes comme aes derives en J du theme pronominal “sue-, cf. Specht, Ursprang der indog. Deklination, 166; Mezger, Word, 4, 1948, 99, eda, voir dus. Seppo :n. «arc» ou ecorde d’are» (Call. Artem. 10, Ap. 33). Probablement forme artificielle issue de yuo (voir -ous rsa), ou Malpha initial est faussement considéré comme une contraction de as. Noter aussi Ia psilose. Bédw, voir ake, aikdve. Gewras, ov: Il a da exister deux adjectifs de cette forme : l'un, le mieux établi, a signifié + indicible », de #Fentos; il est attesté dans la glose d’Hsch. dertov loyopdv, dans la lecon d’Aristophane pour hom. dantoc (voir s.u.), chez Eschyle fr. 213 N., Suppl. 908. Mais isch. Ag. 141, demrog qualifie les petits du lion dans un texte oraculaire et obscur. La scholie interpréte éxeofar tots ‘yveln uh Buvduevos : cette analyse artificielle peut étre authentique si le mot été eréé par Eschyle. Voir la note @°Ed, Fraenkel au passage, et la bibliographie, notamment J. Wackernagel, Stud. Hal. Fil. Cl. 5, 1927, 27 sq. Dans ~nA— Jes deux passages d'Ag. ot des Suppl. la tradition manus- crite donne la lecon fautive &gdrtos. nom de Ioiseau «guépier » en béotien (cf. pépoy) selon la sch, & Aristophane, Ois. 1354. On a d’autre part chez Hsch. la glose "A¢ponec * t8voc, Tportiva. xatotxoivres * xal dv MaxeBoviee yévoc tt * xal Spved tra. L'a doit étre long; en tout cas on lit chez Ant. Lib. 18,3 la forme thématique Aépenoc. Il n'y a rien a faire de la glose d’Hsch. deponéc * xoyAleg qui doit etre corrompue (voir K. Latte). Et.: Entre dans une série singuliére de noms d’oiseaux en -of comme mmvéhow, wépop, qui contient aussi des noms propres et particuliérement des noms de peuples. La finale semble macédonienne, cf. Chantraine, Mélanges F. Cumont, 1936, 125-126, avec 1a bibliographie. Indica tions assez confuses chez J. N. Kalléris, Les anciens Macédoniens, 1, 87-88. decippuv, voir die. Géoxw : Hdn. Gr. 1,436, Et. M. 20,11 cf. déoxovro * dverasovro, Exotévro (Hsch.). La forme importante est Vaor. doa (Hom. Od. Va initial est, suivant la situation meétrique long ou bref, cf. Ler. Ep. s.u., contraction de de- en &- Od. 16,367) «passer la nuit s, toujours avec le complément woxra. Et.: Ul faut partir de *au- (*a,eu-) egitera, ef. arm. aganim; puis de “aus- (2,eu-8-) qui se retrouve dans la forme redoublée ixixa, cf. s.u. (il n'y a pas lieu, avec Schulze, Q. Ep. 71, de separer Seca et Ixia). Avec le théme IT “ontv-es-, On @ hittite hwes- » vivre», gree &Fecoa, skr. vdsalti « séjourner >, got. Wwisan, was. Cf. Benveniste, Origines, 156, Lex. Ep. 6.u. Gletos :- Hsch. fournit la glose &etov * dmortov, Sixedoi. d’ou le dénominatif en -6w dterém dans un affranchissement de Delphes (Schwyzer 335,17) : et 86 +1 xa dLerwBeaver epi Neondvpav nenovmpevudvat «si elles sont convaincues de s'étre mal conduites... ». Kaibel (Com. Graec. Fr. 213) a proposé de corrigor chez Hsch. dmetov en mtordév et cette correction est adoptée par Latte. Elle semble vraisemblable si l'on entend motég au sens de «démontré, prouvé» (noter que Ja glose doit étre au neutre). Opinion différente de Ed. Hermann, Mél. Boisaty, 1,467. Voir aussi Fraenkel, Gnomon 21, 1949, 39. Etymologie inconnue. fnyiis, ~é¢ : «incessant», en parlant d'un bruit (11. 17,741, ete.), d’une douleur (11. 15, 25}. Terme propre 4 Paneienne épopée, mais repris par Jes podtes alexandrins au sens de «dur, endurei +. El. : L'étymologie la plus probable consiste a poser *a-Bin-eyne (cf. ovveyhc) avec traitement C de by et contraction de a et e; on a observé que le texte homérique faccepterait toujours la forme non contractée *alaexnc et qu’Hsch. cite les gloses ateyéc, aterhe (qui, si elles sont correctes, supposent I'élision de I'a) et a%ayy. Dans le mot homérique, V'élision de 'z de tx fournirait une forme métriquement inulilisable, mais la contraction en

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