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François Coulombe

06 246 219

Travail synthèse
Le nazisme et la citoyenneté

Travail présenté à
Madame Hélène BOIS

Dans le cadre du cours


HST-22051
Histoire et citoyenneté
(Section A)

Département d’histoire
Université Laval
Hiver 2008
Page |2

LE NAZISME ET LA CITOYENNETÉ

INTRODUCTION
Dans les années 1930, un parti politique fasciste est devenu de plus en plus
populaire en Allemagne. Parce que défait durant la Première Guerre mondiale, ce pays a
été pris en main, à partir de 1933, par un régime politique totalitaire et raciste, le nazisme,
une branche du fasciste, créé par Adolf Hitler (voir la figure 1 en annexe). On définit
souvent le fascisme comme un instrument contemporain de la tyrannie selon des
spécialistes américains en science politique1. Le nationalisme exacerbé était au cœur du
fascisme allemand (le nazisme), de sa psychologie, de son idéologie et de sa sociologie2.
« Le fascisme est un combat, et le titre que Hitler donne à son manifeste est significatif :
Mon combat (Mein Kamph) »3 (voir la figure 2 en annexe). Hitler est devenu le maître
ultime du destin de l’Allemagne. Cet homme a su créer un État totalitaire grâce son
charisme inégalé. Il avait promis de rebâtir le pays et de créer des emplois afin de
combattre le haut taux de chômage, mais l’État allemand s’est façonné à l’image du parti
nazi entraînant des conséquences catastrophiques sur la société.

Il est important de se poser les questions suivantes : de quelle manière le parti nazi
a-t-il pris le pouvoir en Allemagne? Dans quelles conditions Hitler est-il parvenu à la tête
de l’État? Quelle était la situation des citoyens dans cette Allemagne nazie? Quelles sont
les répercussions de ce régime sur le reste de l’Europe? L’ouvrage suivant consiste à
répondre à ces quatre questions. Le travail sera séparé en trois parties distinctes. En
premier lieu, il sera question d’Adolf Hitler, le Fureur et chef du parti nazi ou parti
national-socialiste en Allemagne. En deuxième lieu, je traiterai de l’histoire du nazisme
en Allemagne avec les grands changements qu’il a apportés dans le pays et les
conséquences du parti nazi sur l’Europe entre 1933 et 1945. En dernier lieu, la condition
du citoyen allemand sera abordée sous différentes facettes en comparaison avec la
citoyenneté canadienne présente aujourd’hui.

1
René RÉMOND, Le XXe siècle : de 1914 à nos jours, Éditions du Seuil, France, 2002, p. 107-108.
2
Ibid., p. 111.
3
Ibid., p. 109.
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ADOLF HITLER (1889-1945)


Adolf Hitler est né le 20 avril 1889 à Braunau, en Autriche. Il rêvait de devenir un
peintre, mais il était un piètre élève et cela l’a empêché d’entrer à l’École des beaux arts
de Vienne4. Il était orphelin et âgé de 16 ans lorsqu’il a mis les pieds à Vienne en 19055.
Les années vécues en Autriche-Hongrie ont été très influentes sur la pensée d’Adolf
Hitler. En effet, en vivant un peu comme un bohème, Hitler voyait Vienne comme une
société « déchirée par la revendication des nationalités6 » où la « race » germanique serait
écrasée par les Slaves et corrompue par les Juifs7. C’est après ses longues années en
Autriche qu’il a compris qu’il devait combattre ce phénomène et réunir tous les
Allemands dans un même État, « sur le modèle de la puissance sociale-démocratie
autrichienne dont il admirait8 ».

En 1914, il vivait à Munich, une ville du sud de l’Allemagne. Il s’est engagé dans
l’armée bavaroise dès l’entrée en guerre. Il a été blessé, gazé et même décoré de la Croix
de fer9. Après la guerre, vers 1918, « ses dons oratoires lui [ont valu] de devenir « officier
politique», chargé de l’endoctrinement de la troupe10» bavaroise. C’était ses premiers pas
en politique et, par la suite, il a adhéré au parti politique national-socialiste d’extrême
droite nommé DAP (Deutsche Arbeiter Partei), le parti ouvrier allemand créé par le
serrurier Anton Drexler et le journaliste Karl Harrer11. Un petit peu plus tard, grâce à ses
talents d’orateur, il a été nommé chef de la propagande en janvier 1920 12. Le 24 février
1920, le DAP prend le nom NSDAP, le Parti ouvrier national-socialiste allemand. Le 29
juillet 1921, Adolf Hitler est devenu le chef du NSDAP, il devint le « Führer ».
En 1923, Hitler a tenté un coup d’État à Munich pour prendre ensuite le pouvoir à
Berlin, mais il a échoué. Il a été emprisonné à la forteresse de Landsberg de novembre

4
Michel MOURRE, Le petit Mourre : Dictionnaire d’Histoire universelle, Éditions Bordas, France, 2006,
p. 695.
5
Claude DAVID, Que sais-je ?Hitler et le nazisme, Presses universitaires de France, Paris, 1979, p. 9.
6
Ibid., p. 10.
7
Michel MOURRE, op. cit., p. 695.
8
Ibid.
9
Claude DAVID, op. cit., p. 10.
10
Michel MOURRE, op. cit., p. 695.
11
Ibid., p. 1002.
12
Ibid.
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1923 à décembre 192413. C’est dans ces moments qu’Hitler a rédigé son livre nommé
Mein Kamph, à la fois biographie et livre-programme. Son parti a été dissous durant son
temps en prison. Après sa mise en liberté, Adolf Hitler a remis sur pied le NSDAP, le 27
février 1925. Entre 1925 et 1929, le NSDAP a surtout travaillé « à renfoncer
l’organisation et à affirmer la domination absolue du « Führer »14 ». Hitler a compris en
prison qu’il ne pouvait pas prendre le pouvoir en Allemagne par la force, mais bien par la
popularité.

La crise économique a frappé l’Europe et l’Allemagne en 1929. C’est à partir de


ce moment que le NSDAP est devenu plus populaire que jamais en Allemagne. Même si
Hitler a été battu aux élections présidentielles de 1932 par Hindenbourg, celui-ci a
nommé Adolf Hitler chancelier du Reich le 30 janvier 193315. C’est à partir de ce moment
qu’il « [a imposé] sa dictature en Allemagne, [a écrasé] toute opposition dans son parti »
et a mis en œuvre sa politique16. Il est possible d’examiner la structure du gouvernement
nazi en annexe (Voir la figure 4 en annexe). À partir du 23 mars 1933, le « Führer »
obtenait le plein pouvoir en Allemagne. « L’exécutif et le législatif furent désormais
réunis dans les mains de Hitler17 ».

LE PARTI NAZI AU POUVOIR EN ALLEMAGNE


Maintenant, il est important de cibler divers éléments du programme nazi qui ont
été mis sur pied entre 1933 et 1945. Le racisme, l’éducation, la propagande et la guerre
sont tous des aspects de l’hitlérisme et les lignes suivantes expliciteront chacun d’eux.
Ensuite, les conséquences du régime nazi sur l’Europe seront abordées.

LE RACISME

13
Ibid., p. 1003.
14
Ibid.
15
Ibid., p. 695.
16
Ibid.
17
Claude DAVID, op. cit., p. 27.
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Le racisme est un aspect fondamental du nazisme. En effet, selon Claude David,


« seul doit être considéré comme citoyen allemand celui qui est de sang allemand 18 » ou
l’Aryen en tant que tel. Le Mein Kampf d’Hitler affirme clairement la supériorité des
Aryens (voir la figure 3 en annexe) ou la race « nordique » : « Tout ce que nous voyons
aujourd’hui de la civilisation humaine, de produit de l’art, de la science et de la technique
est presque exclusivement le fruit de l’activité créatrice des Aryens19 ». Hitler affirme
aussi que, lorsque l’Aryen s’est mélangé avec les peuples inférieurs, « le résultat de ce
métissage a été la ruine du peuple civilisateur20 ». Ainsi, ce qu’Hitler voulait, c’était la
pureté de la race aryenne dans son pays, car, selon lui, seul l’Aryen pouvait « sacrifier ses
intérêts particuliers à la communauté21 ».

De plus, il est important de souligner que l’antisémitisme a été un « trait


permanent de la dictature hitlérienne22 ». En effet, les Juifs n’étaient pas acceptés dans la
nouvelle Allemagne nazie. Ils ont subi des persécutions meurtrières et successives entre
1933 et 1945. Selon le programme du NSDAP, les droits civiques étaient seulement
réservés à ceux qui étaient de sang allemand23. « Cette conception était donc raciale et
discriminatoire24 ». Aussi, l’article 5 du programme du NSDAP stipulait que les non-
Allemands (les Juifs, les Slaves, les Tziganes, les Noirs, et bien d'autres) étaient
considérés comme des « hôtes » et qu’ils devaient être soumis à la juridiction des
étrangers25. Ainsi, des Slaves polonais et tchèques ont perdu leur citoyenneté de même
que les 450 000 Juifs qui vivaient depuis quelques siècles en Allemagne. Il est important
de dire que les non-Allemands étaient exclus de toutes fonctions publiques. Aucune
nouvelle immigration n’était possible en Allemagne et tous les non-Allemands ont été
expulsés du Reich, le gouvernement.
Pour terminer sur le racisme hitlérien, c’est de cette manière que le « Führer » a
propulsé « l’aryanisation » de l’Allemagne pour purifier son pays et faire régner une
18
Ibid., p. 39.
19
Adolf HITLER, Ma doctrine, Libraire Arthème Fayard, Paris, 1938, p. 95.
20
Enrique LEON et Jean-Paul SCOT, Le nazisme des origines à 1945, Armand Colin, Paris, 1997, p. 68.
21
Ibid.
22
Claude DAVID, op. cit., p. 93.
23
Enrique LEON et Jean-Paul SCOT, op. cit., p. 39.
24
Ibid.
25
Ibid.
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seule race supérieure, l’Aryen ou l’homme « nordique » ou, encore, l’homme


« germanique ». De plus, il a fallu apprendre aux jeunes de l’État nazi que l’Allemand
était supérieur à toute race et qu’il fallait mépriser ceux qui étaient non-allemands. Même
que les institutions scolaires enseignaient aux jeunes la différence entre l’Aryen et les
multiples races qu’il y avait dans le monde (voir la figure 5 en annexe).

L’ÉDUCATION
Afin de nazifier le pays, il fallait absolument réformer l’éducation pour que les
jeunes allemands prennent conscience de la supériorité de la race « germanique ». Le
gouvernement a pris la jeunesse allemande en main en réformant les écoles primaires et
secondaires. Le parti nazi voulait développer en la jeunesse les valeurs du Reich. Le but
du gouvernement était « d’assurer et protéger la conservation du caractère ethnique du
peuple allemand »26. « La jeunesse est à la fois le moyen et la fin » et c’est pour cette
raison que l’éducation de ces jeunes « incombe prioritairement à l’État « ethnique» et non
plus la famille »27. On peut comparer ce principe pédagogique à celui de la Sparte antique
où l’État prenait également en charge la jeunesse pour la transformer en machine de
guerre.

Pour Hitler et le Reich, l’éducation des jeunes ne passait plus par « la simple
absorption de connaissances », mais bien par « l’élevage de corps foncièrement sains »28.
La gymnastique, les sports et la formation du caractère étaient priorisés 29. Comme
l’affirmait Hitler dans son Mein Kampf, « du point vue de la race, l’éducation trouve son
couronnement dans le service militaire30 ». Ce que le Reich cherchait à développer chez la
jeunesse allemande c’est : « un homme qui possède une mince culture scientifique, mais
physiquement sain, doué d’un caractère ferme et bon, l’esprit de décision et de la force de
volonté, est plus précieux à la communauté nationale qu’un débile à la riche
intelligence31 ». Hitler voulait que la jeunesse allemande fasse peur au monde entier. Il

26
Ibid., p. 161.
27
Ibid., p. 159.
28
Ibid., p. 160.
29
Claude DAVID, op. cit., p. 45
30
Ibid.
31
Enrique LEON et Jean-Paul SCOT, op. cit., p. 160.
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voulait qu’elle soit « violente, intrépide, cruelle.32 » Les jeunes étaient entraînés à faire la
guerre, à maîtriser le fusil (voir la figure 6 en annexe) et, par-dessus tout, à haïr les
Juifs.33 (voir la figure 8 en annexe).

De plus, il est fondamental de mentionner qu’il a été très facile de nazifier les
institutions scolaires du primaire et du secondaire. En effet, les instituteurs et les
enseignants ont vite adhéré au nazisme34. Toutefois, il a été difficile d’en faire autant avec
les professionnels présents dans les universités allemandes. Nombreux ont été les
professeurs qui ont perdu leur emploi. Il y en a d’autres qui ont émigré vers des pays
voisins ou même en Amérique, comme Albert Einstein35 (voir la figure 7 en annexe).
Finalement, comme il a été mentionné précédemment, Hitler ne voulait pas développer
chez les jeunes les aspects intellectuels, mais bien les aspects physiques et le caractère
étant prioritaires pour former le guerrier parfait.

LA PROPAGANDE
Un des instruments de premier ordre de l’État nazi était sans aucun doute la
propagande. Effectivement, Hitler « s’occupait personnellement de tous les registres de
propagande du parti, des médias aux mises en scène les plus spectaculaires […] 36».

La radio allemande était utilisée afin de diffuser des messages dans tout le pays
(voir la figure 8 en annexe). Elle était le « récepteur du peuple » étant fabriqué en série et
vendu à bas prix37. En 1941, plus de 16 millions d’Allemands possédaient cette radio.
Elle était présente en plein air, et, aussi, dans les ateliers et les bureaux. L’écoute des
radios étrangères était passible de peine de mort. Cet outil était contrôlé par le Reich et
Hitler y faisait ses discours des plus spectaculaires. Tous les Allemands étaient obligés
d’écouter la parole du « Führer ».

32
Ibid.
33
Ibid., p. 161.
34
Ibid., p. 162.
35
Ibid., p. 163.
36
Ibid., p. 172.
37
Ibid.
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Par ailleurs, le parti nazi réunissait les Allemands dans des défilés et des congrès
où Adolf Hitler y faisait de grandes prestations pour épater la foule (voir figure 12 en
annexe). Le « Führer » prenait la parole et tous l’admiraient. Il était doté d’un charisme
exceptionnel et il pouvait captiver une foule avec facilité. Le passage suivant d’un livre
de Robert Brasillach, explique bien les grandes assemblées du parti qui servaient de
« liturgisation » de la vie politique :

Un stade immense a été construit, dans cette architecture quasi mycénienne qu’affectionne le
IIIe Reich. Sur les gradins, il peut tenir cent mille personnes assises, dans l’arène deux ou
trois cent mille. Les étendards à croix gammée, sous le soleil éclatant, claquent et brillent. Et
voici venir les bataillons du travail, les hommes de l’Arbeitskorps, par rangs de dix-huit,
musique et drapeaux en tête, la pelle sur l’épaule. Ils sortent du stade, ils y rentrent, les chefs
du service du travail les suivent, le torse nu, puis les jeunes filles. On présente les pelles, et la
messe du travail commence38.

Enfin, dans le Mein Kampf, Hitler affirmait le principe de « s’emparer de l’âme de


la masse » en s’adressant non pas à la raison, mais aux ressorts sentimentaux de la
psychologie collective39 ». On peut comprendre qu’il voulait diriger chacun des individus
de la nouvelle Allemagne qu’il était en train de bâtir. Les gens étaient naïfs et ils ne
savaient pas vers quoi leur chef charismatique les amenait.

LA GUERRE
Dans la tête d’Hitler, la guerre était inévitable. Effectivement, il fallait agrandir le
territoire allemand qui, à ses yeux, était insuffisant pour accueillir une population
croissante. Aussi, il a inculqué aux Allemands que le destin du peuple germanique était
de dominer le monde ou disparaître. C’est dans ces mesures qu’Hitler a plongé son pays
dans une guerre sanglante entre 1939 et 1945, la Deuxième Guerre mondiale.

Pour faire la guerre, ça prend du capital. « Les énergies étaient mobilisées, un


programme de grands travaux publics exécutés, les chômeurs remis au travail, le
réarmement [s’est précipité]40 ». La grande crise économique de 1929 explique bien cette
38
Ibid., p. 175.
39
Ibid., p. 181.
40
René RÉMOND, op. cit., p. 128.
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économie de guerre présente en Allemagne. En effet, les pays touchés par cette crise se
sont repliés sur eux-mêmes. « Cette politique économique d’inspiration nationaliste
[mettait] en place certains moyens de la guerre militaire : elle [entraînait l’Allemagne]
vers une forme d’économie de guerre41 ».

Les accords diplomatiques, à la suite de la Première Guerre mondiale, sont


abandonnés. En effet, « en mars 1935, Hitler [a annoncé] que l’Allemagne [reconstituait]
une aviation militaire (voir figure 11 en annexe) et [rétablissait] le service militaire
obligatoire : les clauses militaires du Traité de Versailles [étaient] abrogées42 ».
L’Allemagne s’est réarmée de façon très moderne comparativement à la France. La photo
du Panzer, un char d’assaut allemand moderne, en annexe montre bien cette modernité
(voir la figure 10 en annexe).

Pour conclure au sujet de la guerre, l’Allemagne a été transformée à cause de sa


politique de conquête et le désir d’un agrandissement territorial43. C’est de cette manière,
que le 1er septembre 1939, les troupes allemandes envahissaient la Pologne44. La Seconde
Guerre mondiale débutait!

LES CONSÉQUENCES DU RÉGIME NAZI


Les conséquences du régime nazi sur l’Europe et sur l’Allemagne sont
catastrophiques. Le gouvernement d’Hitler a été meurtrier, surtout avec les Juifs. En
effet, les camps de concentration multiples où des Juifs étaient gazés et torturés sont les
preuves de la barbarie causée par le régime. « Raul Hilberg considère, au terme d’une
recherche de plus de vingt ans, qu’il y a eu 5 100 000 victimes » juives45. Près de 40 % du
judaïsme mondial a été tué. Durant la Seconde Guerre mondiale, entre 40 et 50 millions
d’individus sont morts. Il ne faut pas mettre le blâme en entier sur les troupes allemandes,
toutefois ils sont quand même responsables de beaucoup de morts en Europe et surtout en
Union soviétique et en Pologne. Sur le territoire russe, entre 17 et 20 millions de
personnes sont décédés. En Pologne, près du quart de la population a succombé à cause

41
Ibid., p. 127.
42
Ibid., p. 128.
43
Ibid., p. 129.
44
Michel MOURRE, op. cit., p. 652.
45
Enrique LEON et Jean-Paul SCOT, op. cit., p. 269.
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de la guerre. L’ampleur de la Seconde Guerre mondiale fut incroyable et ce conflit a été


l’un des plus cruels de l’histoire.

Quand l’Allemagne nazie a perdu la guerre, un sentiment anti-allemand s’est


développé au sein de l’Europe. « […] Les organisations nazies [ont été] réputées
criminelles de guerre à Nuremberg », endroit du procès où les crimes commis par
l’Allemagne ont été jugés46. À la suite de la capitulation, le 8 mai 1945, il n’y a plus de
gouvernement à la tête du pays, ni d’armée, ni d’autorité, le vide total47. Le régime
hitlérien est allé trop loin, et la guerre qu’il a provoquée a ruiné totalement le pays et la
population.

Après la Seconde Guerre mondiale, les vainqueurs (États-Unis, France, Grande-


Bretagne et Russie) ont partagé le territoire allemand en quatre parties. C’est les
puissances des Alliés qui allaient assurer le fonctionnement de l’administration de
l’Allemagne et de sa population. De plus, la capitale, Berlin, a été séparée en quatre
zones qui sont toutes dirigées par les Alliés. Pendant quatre décennies, jusqu’en 1989,
l’Allemagne a été occupée afin qu’elle ne signe pas de traité de paix. L’État allemand
cessa d’exister. Ce fut la dénazification totale du pays!

Pour conclure, ces nombreux chiffres présentés ci-dessus sont la preuve du


désastre que le régime hitlérien a provoqué en Europe, mais également en Allemagne. Le
pays était complètement ruiné. La plupart des grandes villes étaient détruites à plus
40%48. Plus de 5 500 000 allemands ont été tués durant la guerre dont 3 000 000 de
civils49. Une catastrophe démographique incroyable! C’est les conséquences inutiles d’un
régime totalitaire raciste qui a essayé de conquérir l’Europe. En effet, leurs intentions se
sont soldées par des échecs et ont entraîné le peuple dans la misère.

COMPARAISON DE LA CITOYENNETÉ ALLEMANDE NAZIE, ET CELLE AU CANADA ACTUELLEMENT


Certaines libertés présentent au Canada ne se retrouvent pas dans l’Allemagne
nazie entre 1933 et 1945. Par exemple, en ce qui concerne celles étant fondamentales au
46
René RÉMOND, op. cit., p. 154.
47
Ibid.
48
Michel MOURRE, op. cit., p. 54.
49
Ibid., p. 654.
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bien-être des Canadiens et Canadiennes, il y a « la liberté de pensée, de croyance,


d'opinion et d'expression, y compris la liberté de la presse et d’autres moyens de
communication50 ».

Dans l’Allemagne d’Adolf Hitler, il était difficile de penser comme on le voulait.


Effectivement, le meilleur exemple est celui où les professeurs et chercheurs présents
dans les universités devaient absolument adhérer au parti nazi pour enseigner et étudier
en paix. Plusieurs d’entre eux ont perdu leur emploi. Albert Einstein a subi cette injustice,
comme il a été mentionné plus haut. Les communistes et tous ceux qui pensaient d’une
autre manière du point de vue politique n’étaient pas admis au pays. On peut comprendre
que le citoyen allemand ne possédait pas de liberté de pensée.

Également, en ce qui touche la liberté de presse, le 4 octobre 1933, une loi sur les
rédacteurs en chef a été mise sur pied. Cette règle stipulait que les rédacteurs devaient
« être aryens (et avoir un conjoint aryen…!) et être capables d’exercer une influence
pédagogique sur le public51 ». C’est l’État qui assurait le fonctionnement de la presse et
plusieurs périodiques en Allemagne ont dû disparaître.

Au Canada, les citoyens peuvent jouir du droit « à la protection contre les fouilles,
les perquisitions ou les saisies abusives52 ». En ce qui concerne les citoyens allemands
nazis, on peut dire que ce droit était totalement bafoué. Les Allemands n’étaient pas à
l’abri des fouilles et des arrestations. L’État policier SS étant présent en Allemagne
représentait l’exécutif d’Adolf Hitler. En effet, « la SS [symbolisait] la barbarie nazie
devenant […] une mascarade du mal ». Cette police agissait sous les ordres du « Führer »
et elle était « l’incarnation monstrueuse de l’éthique raciale nazie ». Nombreux sont les
Juifs qui ont vu leurs boutiques se faire saccager par la SS.

Finalement, au Canada, les citoyens peuvent s’estimer chanceux de vivre sans


discrimination raciale. L’Allemagne hitlérienne était raciste et seulement le sang
allemand devait être présent sur ses terres. Ainsi, le droit à l’égalité était totalement
50
Charte canadienne des droits et libertés, (page consultée le 13 avril 2008), [En ligne], adresse URL :
http://lois.justice.gc.ca/fr/charte/index.html.
51
Enrique LEON et Jean-Paul SCOT, op. cit., p. 173.
52
Charte canadienne des droits et libertés, (page consultée le 13 avril 2008), [En ligne], adresse URL :
http://lois.justice.gc.ca/fr/charte/index.html.
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bafoué pour les Allemands étant d’origine juive, slave ou tzigane. Les Juifs étaient
enfermés dans des ghettos et ils étaient harcelés par les militaires nazis. L’image en
annexe illustre bien cette affirmation (voir la figure 11 en annexe).

Aujourd’hui, il faut prendre conscience qu’un régime comme celui ayant été
implanté par Hitler en Allemagne n’a plus sa place dans un monde multiethnique comme
le nôtre. Vivre avec différentes races est un phénomène normal et aucune d’entre elles
n’est supérieure ou inférieure. Penser d’une manière raciste est dépassé, faisons place à
l’égalité!

FIGURE 13 : VICTIMES DU CAMP DE CONCENTRATION À AUSCHWITZ


SOURCE :
HTTP://WWW.HOLOCAUSTE.ONLINE.FR
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CONCLUSION
En somme, il est certain que le régime d’Adolf Hitler a été une erreur dans
l’histoire de l’humanité. Néanmoins, dans les années 1990, le même type de conflit a
éclaté en Bosnie, où la Serbie a poussé son nationalisme exacerbé à la violence et à la
terreur. De nombreux individus y ont perdu la vie.

Il est difficile de ne pas répéter les mêmes erreurs du passé, car, souvent, c’est la
volonté d’un seul homme qui cause autant de dégât. Hitler a pris le pouvoir en Allemagne
grâce ses gains de popularité, après la grande dépression de 1929. Il a été capable de
régler le problème du chômage qui affamait la population et d’améliorer la condition des
Allemands qui n’avait pas beaucoup évolué depuis 1918. Toutefois, de nombreux droits
du citoyen allemand sont devenus bafoués à cause de ce régime totalitaire, notamment la
liberté d’expression et l’égalité raciale. Ce gouvernement a totalement ravagé le pays au
niveau économique, territorial et le pire, au niveau démographique. En plus de se ruiner
elle-même, l’Allemagne fut l’auteure de plusieurs crimes de guerre, dont le plus cruel est
le meurtre de plus de 5 100 000 Juifs.

C’est en constatant les dégâts causés par ce régime que l’humanité doit prendre
conscience qu’un état totalitaire et raciste n’a plus sa place dans le monde d’aujourd’hui.
Espérons ne plus jamais vivre de telles cruautés causées par la volonté d’un seul…

FIGURE 14 : BOMBARDEMENT DE L’AVIATION ALLEMANDE


SOURCE :
HTTP://HSGM.FREE.FR
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ANNEXE

FIGURE 1
ADOLF HITLER
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GERMAN HISTORY IN DOCUMENTS AND
IMAGES (GHDI)
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FIGURE 2

LIVRE D’HITLER
MEIN KAMPF
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GERMAN HISTORY IN DOCUMENTS AND
IMAGES (GHDI)
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FIGURE 3
ŒUVRE REPRÉSENTANT LA FAMILLE
ARYENNE

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FIGURE 4
STRUCTURE DU GOUVERNEMENT NAZI
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FIGURE 5
COMPARAISON ENTRE UN ARYEN ET UN
NOIR

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FIGURE 6
ENTRAÎNEMENT DES JEUNES ALLEMANDS
AUX ARMES À FEU

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FIGURE 7
CARICATURE MONTRANT ALBERT EINSTEIN
EXPULSÉ DE SON PROPRE PAYS.

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IMAGES (GHDI)
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FIGURE 8
PAGE COUVERTURE D’UN MANUEL SCOLAIRE
NAZI MONTRANT LA SUPÉRIORITÉ DES
JEUNES ALLEMANDS COMPARATIVEMENT AUX
JUIFS.
SOURCE :
GERMAN HISTORY IN DOCUMENTS AND
IMAGES (GHDI)
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FIGURE 8
AFFICHE POUR PUBLICISER LA RADIO DE
L’ÉTAT DANS TOUT LE PAYS

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FIGURE 10
PHOTO D’UN PANZER III
SOURCE :
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IMAGES (GHDI)
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FIGURE 11
PHOTO D’UN MILITAIRE ALLEMAND QUI
HARCÈLE DES JUIFS

SOURCE :
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FIGURE 12
ASSEMBLÉE D’ALLEMANDS ÉCOUTANT LE
DISCOURS D’HITLER

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GERMAN HISTORY IN DOCUMENTS AND
IMAGES (GHDI)
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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

DAVID Claude. Que sais-je ? Hitler et le nazisme. Presses universitaires de France,


Paris, 1979, 127 p.

HITLER Adolf. Ma doctrine. Libraire Arthème Fayard, Paris, 1938, 344 p.

LEON Enrique et Jean-Paul SCOT. Le nazisme des origines à 1945. Armand Colin,
Paris, 1997, 277 p.

MOURRE Michel et coll. Le petit Mourre : Dictionnaire d’Histoire universelle. Éditions


Bordas, France, 2006, 1563 p.

RÉMOND, René. Le XXe siècle : de 1914 à nos jours. Éditions du Seuil, France, 2002,
288 p.

SITES INTERNET

Charte canadienne des droits et libertés, (page consultée le 13 avril 2008), [En ligne],
adresse URL: http://lois.justice.gc.ca/fr/charte/index.html.

German History in Documents and Images, (page consultée le 13 avril 2008), [En ligne],
adresse URL: http://germanhistorydocs.ghi-dc.org/index.cfm.

Histoire de la Seconde Guerre mondiale: 1939-1945, (page consultée le 13 avril 2008),


[En ligne], adresse URL: http://hsgm.free.fr.

Welcome to the Story of the Holocaust, (page consultée le 13 avril 2008), [En ligne],
adresse URL: http://www.holocauste.online.fr.

Commentaire: Ces sites WEB ont été utilisés pour la conception de l’annexe.
Seulement le site sur la Charte canadienne et les ouvrages ont été utilisé pour la
rédaction.

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