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Avril 2003
RAPPORT D’ÉTUDES
internet : www.airaq.asso.fr
SOMMAIRE
Glossaire 2
Résumé 3
Préambule 4
I) Objectif de l’étude 5
1) Généralités 6
a) Les polluants pris en compte 6
b) Les paramètres à fournir 7
Conclusion 39
Annexes 40
CO : Monoxyde de carbone
Émissions : rejets polluants émis par les sources de pollution (naturelles et anthropiques)
HC : Hydrocarbures
Objectif de qualité (ou valeur guide) : valeur de prévention, à long terme, objectif à atteindre ou
référence spécifique en zone déterminée par les états membres de l’Union Européenne
PL : Poids Lourds
PS : Particules en Suspension
Valeur limite : valeur à ne pas dépasser sur l’ensemble du territoire des Etats membres de l’Union
Européenne (UE)
VP : Voitures Particulières
VUL : Véhicules Utilitaires Légers (véhicules diesel de type fourgonnette, 2.8 t <VUL< 3.5 t)
La mesure de la concentration des polluants présents dans l’air s’effectue à l’aide de matériels
d’analyse implantés dans des points fixes. AIRAQ dispose de 11 stations de ce type sur
l’agglomération bordelaise.
Si ces stations fournissent en particulier les données pour le calcul de l’indice ATMO de
l’agglomération, elles ne permettent pas de connaître la situation en tous points.
La mise en service du tramway aura indirectement une incidence sur la qualité de l’air. Afin
d’en analyser l’évolution sur les principaux axes de l’agglomération à l’horizon 2008, AIRAQ a
modélisé près de 200 kms de voirie soit environ 400 parties de rues réparties sur une douzaine de
communes.
AIRAQ a ainsi étudié les principaux polluants issus de la circulation automobile : Dioxyde d’azote
(NO2), Particules en suspension (PM10), Monoxyde de carbone (CO), Benzène (C6H6).
AIRAQ a déterminé l’évolution entre 2000 et 2008 mais également évalué la situation en 2008 dans
l’hypothèse où le tramway n’aurait pas été mis en service.
On observe une amélioration de la qualité de l’air (tous polluants confondus) entre 2000 et 2008
de 26,7% sur l’ensemble des voies modélisées.
Si l’on s’intéresse exclusivement aux axes empruntés par le tramway, cette amélioration s’élève
en moyenne à 30,4% alors que sur la rocade, elle n’est que de 25,2%.
L’amélioration de la qualité de l’air entre 2000 et 2008 est due d’une part à l’impact du tramway
mais également à l’amélioration du parc automobile (réduction des émissions de polluants des
moteurs)
x pour 28 % à l’amélioration de la qualité de l’air (tous polluants confondus) sur les axes
empruntés par le tramway.
La transposition des directives européennes en droit français et le contexte défini par la loi
sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie introduisent très clairement l’évaluation de la qualité
de l’air sur l’ensemble du territoire. Ainsi le dispositif de stations fixes de mesures ne peut répondre
seul aux exigences de la réglementation. Il doit être adapté et surtout complété par toute méthode
permettant de mesurer, calculer, prévoir ou estimer le niveau d’un polluant dans l’air. Le recours à
des outils mathématiques (statistiques, géostatistiques, modèles déterministes…) est nécessaire
pour :
L’installation progressive du tramway sur l’agglomération bordelaise dont la mise en service totale
est prévue pour le début de l’année 2007 aura, indirectement, une incidence sur la qualité de l’air.
L’évaluation de l’impact de cet aménagement urbain sur la pollution d’origine automobile constitue
le thème de cette étude.
La mise en service effective et totale du tramway (première phase opérationnelle début 2004) est
prévue pour le début de l’année 2007. Les trois voies du réseau s’étendront alors sur près de 45
kilomètres, à travers l’agglomération de Bordeaux.
Pour les besoins de l’étude, les axes empruntés à l’avenir par le tramway ont été répertoriés,
analysés, et classifiés. A ces derniers (représentés hachurés sur les cartographies), se sont ajoutés les
principaux axes routiers de la Communauté Urbaine de Bordeaux, afin de quantifier un éventuel
report de pollution du fait des modifications de voirie. Ont donc été concernées, les communes de
Bordeaux, Bruges, Eysines, le Bouscat, Mérignac, Pessac, Talence, Villenave d’Ornon, Bègles,
Floirac, Cenon et Lormont. Ainsi, quelques 400 brins sur plus de 200 kilomètres de voirie ont été
modélisés (Cf. figure 1).
L’étude porte sur des valeurs annuelles maximales des immissions observables dans la rue. Les
polluants pris en compte sont les particules en suspension (PM10), le dioxyde d’azote (NO2), le
benzène (C6H6) et le monoxyde de carbone (CO). Les caractéristiques de ces indicateurs de
pollution sont présentés en annexe 1.
Le principal objectif de cette étude est donc d’estimer l’évolution de la qualité de l’air (à l’échelle
de la rue) entre les années 2000 et 2008 sur l’agglomération de Bordeaux. De même, l’impact du
tramway sur la qualité de l’air sera modélisé.
1) Généralités
STREET (version 4.0) est un logiciel qui évalue la pollution atmosphérique engendrée par la
circulation routière, ceci en terme d’émissions et d’immissions. Il permet une appréciation rapide
sur des projets d’aménagement de voiries et présente des informations, à l’échelle de la rue, sur
l’exposition des habitants aux immissions. Le modèle d’évaluation STREET indique à l’utilisateur
si, à un carrefour ou au bord d’une rue, les valeurs limites en vigueur dans la région ont toutes les
chances d’être respectées, si elles peuvent parfois être dépassées ou si elles sont régulièrement
dépassées.
La philosophie et les bases scientifiques du logiciel STREET ont été élaborées lors d’un programme
de recherche initié par le Ministère de l’Environnement du Land Baden Württemberg. Les
adaptations suivantes ont été prises en compte pour élaborer la version française du logiciel :
Les résultats des émissions sont exprimés en g/km/véhicule et ceux des immissions en µg/m3.
Pour le calcul des immissions, STREET utilise une base de données de plus de 100 000
configurations différentes, établie à l’aide du logiciel de simulation 3D MISKAM. MISKAM est
utilisé pour la simulation du champ de vitesse du vent et de concentrations à l’échelle de la rue ou
d’un croisement. Les dimensions traitées avec MISKAM sont de l’ordre de quelques centaines de
mètres.
Le calcul des facteurs d’émission est basé sur le logiciel IMPACT de l’ADEME (réactualisé en
novembre 1998) lui-même basé sur le logiciel européen COPERT II (Computer Programme to
Calculate Emmissions from Road transport). Ainsi il est possible d’obtenir jusqu’en 2020 les
facteurs d’émissions suivant la catégorie de circulation et le type de véhicule, la modernisation du
parc automobile étant prise en compte.
x le parc automobile,
x le trafic moyen journalier annuel,
x la vitesse de circulation.
6
On constate une diminution générale des émissions pour tous les polluants lorsque la vitesse
moyenne passe de 19 à 46 km/h. Ensuite, avant toute interprétation, il faut bien évidemment tenir
compte de la répartition du nombre de véhicules au sein des différentes catégories.
b) Paramètres à fournir
Tous les paramètres d’entrée sont exprimés en moyennes annuelles. L’utilisateur renseigne le
logiciel avec les données ou les estimations suivantes :
Il s’agit des concentrations moyennes annuelles des différents polluants. Ces données sont issues
des stations de fond de l’agglomération bordelaise (Bassens, Bordeaux Grand-Parc, Floirac et
Talence).
Les valeurs de pollution de fond de l’année 2000 pour le benzène, le dioxyde d’azote et les
poussières ont été extraites de la base de données du réseau AIRAQ (Cf. figure 2). Par contre, le
monoxyde de carbone n’étant pas mesuré sur des sites de fond en Aquitaine, ces valeurs ont été
estimées à partir d’une station de fond située dans une ville comparable à Bordeaux (Toulouse,
réseau ORAMIP).
25 24,5 24,6
23,7
22,2 22,2 22,5
21,2 20,9 20,8
20 20,1
15
10 10,5
8,4
7,3 7,3
6,6
5
0
CO CO CO CO CO PM10 PM10 PM10 PM10 PM10 NO2 NO2 NO2 NO2 NO2
*1/100 *1/100 *1/100 *1/100 *1/100 1998 1999 2000 2001 2002 1998 1999 2000 2001 2002
1998 1999 2000 2001 2002
Les valeurs retenues pour l’année 2008 (Cf. tableau 1) résultent également d’une estimation car il
n’est pas possible à l’heure actuelle de prévoir les valeurs de pollution de fond de l’agglomération
bordelaise pour l’année 2008. Cependant cette estimation tient compte de la modernisation du parc
automobile, de l’amélioration des performances antipollution ainsi que de la tendance d’évolution
observée sur les cinq dernières années (1998 à 2002) pour l’ensemble des polluants, comme le
Année de
Benzène PM10 NO2 CO
référence
2000 1,2 20,1 22,2 300
2008 1 20 20 250
Tableau 1 : valeurs moyennes annuelles de pollution de fond en µg/m3
x Les valeurs limites en moyenne annuelle évoluent quant à elles chaque année et sont
données dans le tableau 2.
Année de référence 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Dioxyde d’azote
58 56 54 52 50 48 46 44 42 40
(NO2)
Particules en
46 44 43 41 40 40 40 40 40 40
suspension (PM10)
Benzène
10 10 10 10 10 9 8 7 6 5
(C6H6)
Tableau 2 : valeurs limites annuelles en µg/m3
Dans le cas de notre étude, les valeurs limites de 2001 ont été choisies comme valeurs de référence
pour l’année 2000.
En ce qui concerne le CO, il n’existe pas d’objectif de qualité ou de valeur limite annuels. Par
contre, il existe un objectif français de qualité de 10 000 µg/m3 en moyenne sur 8 heures. STREET
a reconnu comme objectif de qualité 1000 µg/m3 en moyenne annuelle en se référant aux normes
allemandes de qualité de l’air.
Le service DTDS utilise le logiciel EMME 2 permettant d’obtenir des estimations du trafic routier
sur tous les axes importants de la CUB pour les années à venir, en tenant compte ou pas des
éventuelles modifications de voirie.
Ainsi il a été possible de récupérer les données trafic de l’année 2008 correspondant à deux
scenarii :
x un scénario S2 prenant en compte, en plus de l’évolution du trafic, la mise en
service du tramway et donc les modifications de voirie afférentes.
Pour ce qui est de la répartition du parc automobile, les données 2008 ont été assimilées à celles de
2000. Les pourcentages de 2-roues et de VUL ont été arbitrairement fixés respectivement à 1,5 % et
8 %. Les pourcentages de bus et de PL ont été fournis par la CUB et tiennent compte pour les bus
de la restructuration du réseau en 2006.
La détermination de la catégorie d’une rue est souvent basée sur la connaissance de la ville même
ou repose sur la collecte d’informations auprès de personnes compétentes.
¾Configuration de la rue
98 catégories de rues sont répertoriées dans STREET, le choix de cette catégorie dépend de
plusieurs critères identifiés sur place lors des repérages terrain (configuration du bâti, rapport
hauteur bâti/largeur voirie, homogène/inhomogène, espacé/mitoyen …). La pente de la rue et
l’orientation par rapport au nord sont aussi déterminées.
¾Données météorologiques
Direction et vitesse moyenne du vent sont également à renseigner. Ces données sont extraites de la
base de données de Météo France pour l’année 2000 et estimées équivalentes pour l’année 2008.
L’année 2000 a été marquée par des vents d’ouest dominants et une vitesse moyenne de 3,2 m/s.
Avant d’utiliser le logiciel STREET, une validation de ce dernier a été effectuée par le service
études d’AIRAQ en 2001. Les principaux résultats sont répertoriés dans le tableau 3.
Bastide 37,2 36,6 -1,6 28,2 27,3 -3,2 760 856 +12,6
1999 Gambetta 55,2 42,4 -23,2 29,9 28,1 -6 1047 986 -5,8
Mérignac 34,8 36,1 +3,7 24,6 26,7 +8,5 703 718 +2,1
2000 Gambetta 53,2 39,9 -25 28,9 26,5 -8,3 878 863 -1,7
Mérignac 35,7 35,6 -0,3 23,4 24,5 +4,7 622 706 +13,5
2001 Gambetta 51,1 37,6 -26,4 28,4 25,8 -9,1 876 797 -9
Les résultats sont compris entre +13,5 et -26,4 % pour tous polluants confondus.
D'une manière générale, on peut dire que STREET a tendance à minimiser les teneurs de dioxyde
d’azote (NO2) et à majorer le monoxyde de carbone (CO).
10
Bien que très répandu au sein des AASQA, du fait de sa simplicité de mise en oeuvre, des faibles
coûts de calcul et aussi d’un prix abordable, STREET n’en demeure pas moins un outil
extrêmement simplifié qui n’a pour objectif que de fournir une première approximation de la
situation moyenne sur une rue ou un tronçon de rue (brin), et d’apporter un diagnostic préliminaire
de l’impact du trafic urbain en un site donné. L’information fournie par STREET est largement
moyennée en temps et en espace, ce qui favorise les compensations d’erreur, et donc l’obtention au
final d’une information relativement satisfaisante.
Ces écarts entre les calculs et les mesures proviennent d’une part, d’un manque de connaissance de
toutes les données à intégrer dans le logiciel mais également de lacunes propres au logiciel.
a) Données manquantes
Il est très rare que les rues à modéliser aient exactement l’une des quatre-vingt dix huit
configurations proposées par STREET. La configuration choisie n’est donc qu’une approximation
qui reste, cependant, toujours assez proche de la réalité. Ce qu’il est important de respecter ou de
retranscrire, c’est surtout le fait que plus on s’éloigne du centre, plus les bâtis sont espacés et
inhomogènes.
De même que la pollution de fond, les différentes données de comptages sont des éléments
indispensables à une détermination précise des immissions. Or, la répartition du parc automobile
(% VUL, % PL, % Bus, % 2-roues), le nombre de véhicules circulant au niveau de la station de
mesure (ou sur le brin modélisé), la vitesse moyenne de circulation et le pourcentage de bouchons
ne sont pas toujours des paramètres mesurés et sont donc estimés. Ainsi, suivant la nature des
estimations, les valeurs retenues auront différents degrés de fiabilité.
En plus de l’absence de certaines données indispensables, le logiciel ne tient pas compte d’autres
paramètres importants.
b) Limites du logiciel
Parmi toutes les données météorologiques, STREET ne tient compte que de la direction et de la
vitesse du vent. Or, si durant l’année considérée, le temps a été très pluvieux, les niveaux de
pollution seront faibles (lessivage de l’atmosphère). Avec ce logiciel, la variabilité météorologique
n’apparaît pas.
D’autre part, dans STREET, la vitesse du vent varie de 2 à 4 m/s. Il n’est donc pas possible de
calculer la concentration en polluants dans les rues d’une ville où la vitesse annuelle moyenne du
11
Parmi les configurations de rues prédéterminées, il n’existe pas de rues à sens unique, de rues à trois
voies, de tunnels, de ronds-points ni de places ou même de rues avec un rapport hauteur de bâti sur
largeur de voirie (H/L) supérieur ou égal à 2, cas que l’on peut rencontrer dans des vieux quartiers
où certaines rues peuvent être très étroites (rue canyon). A noter aussi l’absence d’un facteur végétal
dans la rue. Par conséquent, lorsque aucune vérification ne peut être effectuée, la fiabilité des
résultats de STREET, pour l’une de ces catégories de rues, paraît incertaine.
Le rapport hauteur des bâtiments sur largeur de la voie permet de préciser la configuration de la rue.
Cependant, dans les rues des villes étudiées, la hauteur des bâtiments est souvent hétérogène. De
plus, les bases de données concernant ces paramètres sont rares voire inexistantes. Par conséquent,
ce rapport repose encore une fois sur une estimation.
12
Une simulation de la qualité de l’air va être effectuée pour les années 2000 et 2008. Nous pourrons
ainsi dans un premier temps évaluer l’évolution de cette dernière durant cette période. Puis, nous
essaierons d’estimer l’impact du tramway sur la qualité de l’air.
Les résultats obtenus par le logiciel STREET et explicités ci-dessous proviennent de deux scénarii
correspondant aux situations suivantes :
D’une manière générale, les concentrations les plus importantes en polluants sont dues d’une part, à
un trafic dense et perturbé et d’autre part, aux phases de démarrage à froid qui induisent des
phénomènes de surémission et à la dynamique de conduite, caractéristiques du site urbain. La
morphologie de la rue peut également avoir une forte influence.
Les résultats sont présentés sous forme de cartographies. Dans les tableaux représentant les
polluants NO2, PM10 et C6H6, les valeurs bleues correspondent aux objectifs de qualité, alors que
les valeurs rouges sont les valeurs limites respectivement de 2008 puis de 2000.
Ainsi, il est plus aisé de relever la proportion de brins dépassant ces valeurs guides ou limites,
fixées par le décret n° 2002-213 du 15 février 2002.
13
Le secteur des transports est responsable de près de 50% des émissions de NOx. A la sortie des pots
d’échappement, le monoxyde d’azote se transforme très rapidement en dioxyde d’azote.
Les cartographies d’immissions en NO2, pour les scénarii S1 et S2 sont présentées en pages 15 et
16. Les tableaux 4 et 5 représentent les résultats obtenus en 2000 et 2008 suivant différentes classes
de NO2.
Classes de
NO2 20-25 25-30 30-35 35-40 40-44 44-58 58-102
µg/m3
S1_2000
22,4 74,7 43,8 19,9 6,3 19,1 16,8
Km voirie
S2_2008
98,4 45,5 18,4 9,0 7,6 20,1 3,9
Km voirie
Tableau 4 : dépassements en kilomètres de voirie des différentes
classes de concentration de NO2 (années 2000 et 2008)
Classes de
NO2 20-25 25-30 30-35 35-40 40-44 44-58 58-102
µg/m3
S1_2000
11 36,8 21,6 9,8 3,1 9,4 8,3
% voirie
S2_2008
48,5 22,4 9,1 4,4 3,8 9,9 1,9
% voirie
Tableau 5 : pourcentage de dépassement pour chaque
classe de concentration de NO2 (années 2000 et 2008)
On constate une nette diminution des immissions en dioxyde d’azote entre les années 2000 et 2008,
(pour plus de détails, Cf. III-2).
En 2000, l’objectif de qualité de l’air de 40 µg/m3 est dépassé sur 20.8 % de la voirie (42.2 km)
contre 15,6 % (32 kms) en 2008.
Pour l’année 2000, la valeur limite de 58 µg/m3 est dépassée sur près de 17 kms de brins (8,3 % de
la voirie étudiée) parmi lesquels on retrouve le pont d’Aquitaine (101,8 µg/m3), la rocade (Sud et
Est) et une partie des quais (Quai Louis XVIII, quai Richelieu).
Pour l’année 2008, la valeur limite de 44 µg/m3 sera dépassée sur plus de 24 kms de brins (11,8 %
de la voirie) parmi lesquels on retrouve essentiellement les axes du périphérique bordelais.
A titre indicatif, la valeur limite de 58 µg/m3 n’est plus dépassée en 2008 que par 1,9 % de la voirie
(soit 3.9 kms).
14
Légende
3
NO2 en µg/m
Légende
3
NO2 en µg/m
Les cartographies d’immissions en PM10, pour les scénarii S1 et S2 sont présentées en pages 18 et
19.
Les tableaux 6 et 7 représentent les résultats obtenus en 2000 et 2008 suivant différentes classes de
PM10.
Classes de
PM10 20-25 25-28 28-31 31-34 34-40 40-46 46-68
µg/m3
S1_2000
104,9 37,4 14,6 14,6 14,6 11,4 5,5
Km voirie
S2_2008
163,6 18,6 16,5 1,8 2,5 0 0
Km voirie
Tableau 6 : dépassements en kilomètres de voirie des différentes
classes de concentration des PM10 (années 2000 et 2008)
Classes de
PM10 20-25 25-28 28-31 31-34 34-40 40-46 46-68
µg/m3
S1_2000
51,7 18,4 7,2 7,2 7,2 5,6 2,7
% voirie
S2_2008
80,6 9,2 8,1 0,8 1,2 0 0
% voirie
Tableau 7 : pourcentage de dépassement pour chaque
classe de concentration des PM10 (années 2000 et 2008)
L’objectif de qualité pour les PM10 est de 30 µg/m3 en moyenne annuelle. Près de 25 % de la voirie
(50 kms) dépassent cet objectif de qualité en 2000 alors qu’en 2008 l’amélioration générale et
prononcée permet d’observer seulement 3 % de dépassement de cet objectif (correspondant à 6,4
kms).
En 2008, l’objectif de qualité sera respecté sur l’ensemble des axes modélisés à l’exception des
quais (portion entre la place de la Bourse et la rue Peyronnet) ainsi que l’intersection cours de
Verdun / rue d’Aviau (32,1 µg/m3) et le pont d’Aquitaine (37,2 µg/m3).
Pour l’année 2000, la valeur limite de 46 µg/m3 est dépassée sur 5,5 kms de brins (2,7 % de la
voirie) parmi lesquels on retrouve la place de la Bourse avec 61,6 µg/m3, le quai Richelieu (66,5
µg/m3), la place Bir Hakeim (48,5 µg/m3) et le pont d’Aquitaine avec 58,3 µg/m3.
17
Légende
3
PM10 en µg/m
Légende
3
PM10 en µg/m
Le benzène (C6H6) appartenant à la famille des COV est émis majoritairement par le trafic
automobile (à hauteur de 60 %).
Les cartographies d’immissions en benzène, pour les scénarii S1 et S2 sont présentées en pages 21
et 22.
Les tableaux 8 et 9 représentent les résultats obtenus en 2000 et 2008 suivant différentes classes de
benzène.
Classes de
C6H6 1-2 2-5 5-7 7-10 10-22
µg/m3
S1_2000
27,8 131 27,1 13,0 4,1
Km voirie
S2_2008
122,9 77,5 2,6 0 0
Km voirie
Tableau 8 : dépassements en kilomètres de voirie des différentes
classes de concentration de C6H6 (années 2000 et 2008)
Classes de
C6H6 1-2 2-5 5-7 7-10 10-22
µg/m3
S1_2000
13,7 64,6 13,3 6,4 2
% voirie
S2_2008
60,5 38,2 1,3 0 0
% voirie
Tableau 9 : pourcentage de dépassement pour chaque
classe de concentration de C6H6 (années 2000 et 2008)
Les rues présentant des teneurs élevées en benzène sont des rues à fort trafic et présentant des feux
tricolores (fortes perturbations, pourcentage de bouchons > 20 % soit 5 heures par jour).
Les valeurs maximales sont obtenues sur les quais et dans les rues canyon (rues étroites et possédant
des bâtiments hauts et non séparés les uns des autres, comme la rue de Cursol).
20
Légende
3
C6H6 en µg/m
Légende
3
C6H6 en µg/m
Les cartographies d’immissions en CO, pour les scénarii S1 et S2 sont présentées en pages 24 et 25.
Les tableaux 10 et 11 représentent les résultats obtenus en 2000 et 2008 suivant différentes classes
de monoxyde de carbone.
Classes de
200- 600- 1000- 1500- 2000- 2500- 3000-
CO
600 1000 1500 2000 2500 3000 4000
µg/m3
S1_2000
87,5 67,9 31,2 12,3 2,8 0,3 1,0
Km voirie
S2_2008
144,2 39,3 19,5 0 0 0 0
Km voirie
Tableau 10 : dépassements en kilomètres de voirie des différentes
classes de concentration de CO (années 2000 et 2008)
Classes de
200- 600- 1000- 1500- 2000- 2500- 3000-
CO
600 1000 1500 2000 2500 3000 4000
µg/m3
S1_2000
43,1 33,5 15,4 6,0 1,4 0,1 0,5
% voirie
S2_2008
71,1 19,3 9,6 0 0 0 0
% voirie
Tableau 11 : pourcentage de dépassement pour chaque
classe de concentration de CO (années 2000 et 2008)
Concernant le monoxyde de carbone (CO), il n’existe pas d’objectif de qualité annuel ni de valeur
limite annuelle. Par contre, il existe un objectif français de qualité de 10 000 µg/m3 en moyenne sur
8 heures. STREET a retenu comme objectif de qualité 1000 µg/m3 en moyenne annuelle en se
référant aux normes allemandes de qualité de l’air.
23,4 % de la voirie (soit près de 48 kms) dépassent cet objectif en 2000. Ce pourcentage tombe à
moins de 10 % en 2008.
Les plus fortes concentrations en CO se trouvent donc dans les rues à forte circulation et au trafic
perturbé, ainsi que dans les rues présentant un front ininterrompu de bâtiments élevés (intersection
cours de Verdun / rue d’Aviau : 3235 µg/m3, quai Richelieu : 3810 µg/m3 pour l’année 2000). En
2008, le maximum sera observé au niveau de l’intersection entre le cours de Verdun et la rue
d’Aviau avec 1462 µg/m3, le quai Richelieu chutant lui à 1178 µg/m3.
A contrario, les concentrations en CO sont minimales pour des vitesses comprises entre 40 et 50
km/h, comme le prouve l’onde verte (43 km/h) du système GERTRUDE qui permet une fluidité
optimale du trafic et une régulation des émissions avec pour exemple le début de l’avenue Thiers :
seulement 1319 µg/m3 pour plus de 50 000 véhicules / jour en 2000.
23
Légende
3
CO en µg/m
Légende
3
CO en µg/m
Pourcentage de Pourcentage de
Objectif de
Valeur limite voirie dépassant voirie dépassant
Polluants qualité
(µg/m3) la valeur limite l’objectif de
(µg/m3)
(%) qualité (%)
Année 2000 2008 2000 2008 2000 2008 2000 2008
26
Afin de permettre une meilleure compréhension de tous ces chiffres, un pourcentage moyen
d’évolution sur un ensemble de brins (appelé par la suite « catégorie ») a été calculé au prorata de la
longueur de chaque brin.
S1 : situation correspondant à un état des lieux de la pollution en 2000 (parc automobile et
données trafic de 2000)
S2 : situation correspondant à une projection à l’horizon 2008 en tenant compte de la mise
en service du tramway (parc automobile et données trafic 2008 avec tramway)
Ainsi la comparaison C2,1 [C2,1 = 100(S2-S1)/S1] permet d’évaluer l’influence cumulée / conjuguée
de la modernisation du parc automobile entre 2000 et 2008 ainsi que la mise en service du tramway.
En effet, les données trafic fournies tiennent compte des modifications de voirie engendrées par cet
aménagement urbain.
Un pourcentage négatif traduit une diminution de la pollution de proximité automobile par rapport à
la situation initiale de 2000 (Cf. tableau 13). Les cartographies d’évolution de la qualité de l’air
entre 2000 et 2008 sont présentées en pages 29 à 32.
Une baisse généralisée est constatée pour les immissions de proximité automobile, de l’ordre de
26,7 % au niveau de l’agglomération entière, tous polluants confondus (Cf. tableau 13). Cette baisse
est également visible sur les axes où le trafic augmente. Cela s’explique principalement par
l’amélioration des performances antipollution du parc automobile.
Au niveau de l’agglomération, on observe une baisse de 43,7 % pour le benzène, 15,9 % pour le
NO2, 14,6 % pour les PM10 et de 32,4 % pour le CO.
Sur les axes empruntés par le tramway, cette baisse s’élève en moyenne à 30,4 % (47 % pour le
benzène, 20,6% pour le NO2, 14,2 % pour les PM10 et 39,8 % pour le CO) alors que sur la rocade,
27
D’une manière générale, la baisse est plus marquée pour le benzène (43,7 % pour l’agglomération)
compte tenu de l’évolution de sa réglementation au sein des carburants ainsi que pour le monoxyde
de carbone.
28
Légende
Amélioration de 25 à 50 %
Amélioration de 15 à 25 %
Amélioration de 0 à 15 %
Légende
Amélioration de 25 à 55 %
Amélioration de 10 à 25 %
Amélioration de 0 à 10 %
Légende
Amélioration de 25 à 50 %
Amélioration de 15 à 25 %
Amélioration de 0 à 15 %
Légende
Amélioration de 50 à 90 %
Amélioration de 30 à 50 %
Amélioration de 0 à 30 %
S2 : situation correspondant à une projection à l’horizon 2008 en tenant compte de la mise
en service du tramway (parc automobile et données trafic 2008 avec tramway)
D'abord, nul doute qu'après avoir dissocié les 2 hypothèses (C2,1 paragraphe précédent et C2,3
tableau ci-dessus), on remarque que la modernisation du parc automobile et l'amélioration des
performances antipollution du parc de 2008 (par rapport au parc de 2000) sont les principales
causes de diminution de la pollution de proximité automobile sur l'agglomération (amélioration de
26,7 % tous polluants confondus).
Ensuite, le « seul » impact de la mise en place du tramway (C2,3) est bénéfique au niveau de
l'agglomération même si cette diminution est extrêmement faible : 0,7 % tous polluants confondus
(Cf. tableau 14 et pages 35 à 38).
Au niveau de l’agglomération, cette baisse s’élève à 0,8 % pour le benzène, 1,4 % pour le NO2,
0,3 % pour les PM10 et 0,2 % pour le CO.
Sur les axes empruntés par le tramway, cette baisse est plus conséquente et s’élève en moyenne à
8,6 % (11,6 % pour le benzène, 8,5% pour le NO2, 4,0 % pour les PM10 et 10,3 % pour le CO)
alors que sur la rocade on constate un report de pollution : augmentation de 5,8 % (+7,9 % pour le
benzène, + 3,8 % pour le NO2, + 2,7 % pour les PM10 et + 8,9 % pour le CO) corrélant un report de
trafic (plus de 11000 véhicules / jour).
Ces résultats peuvent paraître faibles mais les logiciels de prévision de comptages routiers ne
tiennent pas compte de l'évolution de la mentalité des gens qui se décideront peut être à délaisser
leur voiture pour utiliser ce moyen de transport reposant et ponctuel qu’est le tramway.
33
En se référant aux tableaux 13 et 14, il est possible de calculer quelle est la contribution du tramway
sur l’évolution de la qualité de l’air entre 2000 et 2008.
Ainsi, le tramway participe pour 2.6 % à l’amélioration de la qualité de l’air (tous polluants
confondus) sur l’ensemble des 200 kms étudiés.
En détaillant les différentes portions de voirie, les résultats sont les suivants:
Prenons par exemple les ponts de Pierre et Saint Jean. La comparaison de l’évolution de la qualité
de l’air sur les deux ponts franchissant la Garonne dans l’hyper centre ville donne un aperçu
concret.
En effet, la situation en 2000 fait apparaître des teneurs en dioxyde d’azote de 38.5 µg/m3 pour le
Pont de Pierre et 32.2 µg/m3 pour le Pont Saint Jean.
La situation en 2008, avec la présence du tramway, est inversée (25.2 µg/m3 pour le pont de Pierre
contre 27.8 µg/m3 pour le pont Saint Jean). Certes, la qualité de l’air s’améliore sur les deux axes
mais elle est plus conséquente sur le Pont de Pierre. La présence du tramway permet de délester le
trafic de ce dernier ; un report de circulation s’effectue alors sur le Pont Saint Jean.
Sans la présence du tramway, on observerait en 2008 une concentration de 33.1 µg/m3 sur le Pont
de Pierre et de 26.3 µg/m3 sur le Pont Saint Jean.
34
Cette carte permet d'estimer
l'impact du tramway sur la
qualité de l'air à l'échelle
de la rue
Légende
Amélioration de 20 à 40 %
Amélioration de 10 à 20 %
Amélioration de 0 à 10 %
Dégradation de 0 à 5 %
Dégradation de 5 à 10 %
Dégradation de 10 à 20 %
Cette carte permet d'estimer
l'impact du tramway sur la
qualité de l'air à l'échelle
de la rue
Légende
Amélioration de 20 à 30 %
Amélioration de 10 à 20 %
Amélioration de 0 à 10 %
Dégradation de 0 à 5 %
Dégradation de 5 à 10 %
Cette carte permet d'estimer
l'impact du tramway sur la
qualité de l'air à l'échelle
de la rue
Légende
Amélioration de 30 à 70 %
Amélioration de 15 à 30 %
Amélioration de 0 à 15 %
Dégradation de 0 à 5 %
Dégradation de 5 à 10 %
Dégradation de 10 à 20 %
Dégradation de 20 à 40 %
Cette carte permet d'estimer
l'impact du tramway sur la
qualité de l'air à l'échelle
de la rue
Légende
Amélioration de 30 à 60 %
Amélioration de 15 à 30 %
Amélioration de 0 à 15 %
Dégradation de 0 à 5 %
Dégradation de 5 à 10 %
Dégradation de 10 à 20 %
Dégradation de 20 à 40 %
Cette étude a été rendue possible grâce à une excellente coopération avec les services de la
Communauté Urbaine de Bordeaux qui ont fourni une quantité importante de données. Malgré tout,
de nombreux paramètres nécessaires n’étaient pas disponibles et il a fallu les calculer ou les évaluer
(répartition du parc automobile, configuration des rues, densité des bouchons, etc…). Cette étude a
nécessité près de 10 mois de travail de terrain.
Elle met en évidence une amélioration très nette de la qualité de l’air, entre 2000 et 2008, sur
les principaux axes de l’agglomération bordelaise sous l’effet combiné de l’amélioration du parc
automobile et de l’évolution de la circulation liée à la mise en service du tramway.
Elle montre enfin que les moyens disponibles aujourd’hui en matière de surveillance de l’air
permettent d’évaluer l’impact des décisions en matière de schémas de transport ou plus
généralement en terme de politique d’aménagement du territoire.
.
39
40
Le monoxyde de carbone : CO
Le monoxyde de carbone est un gaz inodore et incolore, non irritant, de densité à peine inférieure à
celle de l’air (0,967), insoluble dans l’eau. C’est un gaz toxique par fixation stable sur le fer héminique
du groupement prosthétique de l’hémoglobine (mort en 1h à 5000 ppmV) pour former la
carboxyhémoglobinémie (HbCO). Une vision trouble, une diminution de la dextérité et des troubles
moteurs sont des symptômes associés à une exposition à de fortes concentrations de CO. Une
exposition à de faibles concentrations peut causer des malaises chez les personnes souffrant de
maladies du cœur et des poumons.
Le monoxyde de carbone est le résultat de combustions incomplètes de matières organiques carbonées
(transport essentiellement, usage de combustibles fossiles en général, industries métallurgiques,
fonderies, production de gaz de chauffage, incinérateurs …).
2000 2008
F1 F2 F3 F4 F1 F2 F3 F4
VP 0,794 0,748 0,726 0,705 0,339 0,301 0,283 0,253
VUL 0.824 0,732 0,693 0,592 0,322 0,273 0,251 0,196
PL 14,784 11,727 10,796 8,745 9,263 7,369 6,791 5,514
Bus 16,203 13,176 12,238 10,132 11,721 9,531 8,853 7,329
2-roues 0,041 0,042 0,043 0,05 0,032 0,034 0,036 0,044
Émissions de NOx en g/km/véhicule selon catégorie, année et type de véhicule
2000 2008
F1 F2 F3 F4 F1 F2 F3 F4
VP 1,503 1,079 0,883 0,673 0,525 0,392 0,309 0,227
VUL 0,698 0,575 0,504 0,380 0,240 0,203 0,182 0,144
PL 2,143 1,504 1,324 0,961 1,499 1,052 0,926 0,673
Bus 1,941 1,278 1,098 0,755 1,650 1,086 0,934 0,641
2-roues 8,034 7,646 7,504 7,173 2,780 2,762 2,754 2,726
Émissions de COV en g/km/véhicule selon catégorie année et type de véhicule
2000 2008
F1 F2 F3 F4 F1 F2 F3 F4
VP 14,028 9,142 7,382 5,595 5,654 4,110 3,258 2,497
VUL 4,249 3,299 2,752 1,951 1,067 0,876 0,774 0,605
PL 3,327 2,518 2,278 1,769 2,291 1,734 1,569 1,219
Bus 5,163 3,828 3,438 2,621 3,373 2,501 2,246 1,712
2-roues 16,997 16,125 15,854 15,429 4,523 4,358 4,384 4,542
Émissions de CO en g/km/véhicule selon catégorie année et type de véhicule
C2,3
Immissions S1 Immissions S3 Immissions S2
Comparaison
Voirie 2000 2008 sans tram 2008 avec tram
immissions 2008
µg/m3 µg/m3 µg/m3
avec / sans tram
Voirie centre
Boulevards
Rocade
Le benzène
C2,3
Immissions S1 Immissions S3 Immissions S2
Comparaison
Voirie 2000 2008 sans tram 2008 avec tram
immissions 2008
µg/m3 µg/m3 µg/m3
avec / sans tram
Voirie centre
Boulevards
Rocade
Le dioxyde d’azote
C2,3
Immissions S1 Immissions S3 Immissions S2
Comparaison
Voirie 2000 2008 sans tram 2008 avec tram
immissions 2008
µg/m3 µg/m3 µg/m3
avec / sans tram
Voirie centre
Boulevards
Rocade
C2,3
Immissions S1 Immissions S3 Immissions S2
Comparaison
Voirie 2000 2008 sans tram 2008 avec tram
immissions 2008
µg/m3 µg/m3 µg/m3
avec / sans tram
Voirie centre
Boulevards
Rocade
Le monoxyde de carbone