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Baccalauréat général Banc Blanc

Série S Session : Février 2005


Epreuve Sciences physiques Durée : 3 heures 30
L'usage des calculatrices est autorisé pour l'épreuve

Tous les exercices ont la même valeur


Rappel : n( exp( x ) ) = x

1ère Partie : PHYSIQUE

A. Circuit RC série
Soit un dipôle (R,C) constitué d’un condensateur d’armatures A et B, de capacité C = 0,5 µF, placé en
série avec un conducteur ohmique de résistance R.

A.1.1. Déterminer les charges qA et qB portées par les armatures en fonction de la charge q du condensateur.
Que pensez-vous de l’affirmation : « la charge globale du condensateur est nulle ».
A.1.2. Le condensateur est chargé sous une tension U1 = 4 V ; calculer la charge Q1 de ce condensateur.

A.2. Ce dipôle (R,C), dont on notera uR et uC les tensions correspondant à chaque dipôle, est placé aux bornes
d’un générateur G produisant une tension « carrée » uG(t) valant soit 0,0 V, soit 4,0 V (fig. 1).
A.2.1. Sur ce schéma du montage, après y avoir placé la flèche intensité, représenter les flèches tension de
chaque dipôle.
A.2.2. Donner la relation entre ces tensions.
A.2.3. Quelle est l’expression de la tension aux bornes du conducteur ohmique ?
A.2.4. Donner la relation entre l’intensité i(t) dans le dipôle et la charge q(t); en déduire l’expression de i(t)
en fonction de uc(t).

A.3. On visualise sur un oscilloscope la tension uC(t) aux bornes du condensateur, l’oscillogramme obtenu
étant représenté sur le fig. 2.
A.3.1. A quelle phase de fonctionnement du condensateur correspond cet oscillogramme ? Le justifier.
A.3.2. Sachant que, dans ce cas, la tension aux bornes du condensateur est de la forme u C(t) = U1·e(-t/τ),
déterminer, par un moyen à votre convenance, la valeur de τ.
A.3.3. Comment nomme-t-on τ, quelle est son expression ? En déduire la valeur de la résistance R.
A.3.4. Calculer la valeur de l’énergie (électrostatique) maximum emmagasinée par le condensateur. Sous
quelle forme cette énergie se manifeste-t-elle lors du fonctionnement étudié ici ?

A.4.1. Représenter le graphe de la fonction uR(t) sur la fig. 2 bis.


A.4.2. En déduire (en quelques mots) l’allure de i(t) pour cette phase de fonctionnement du condensateur.
A.4.3. Retrouver ce résultat à l’aide des questions du A.2.4. et du A.3.2., en exprimant i(t) en fonction de U 1
et des paramètres du circuit.

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B. Transmutation nucléaire

« Malgré les campagnes de dénigrement et les attaques insidieuses ou non fondées dont elle fait l'objet dans
le monde et, depuis quelque temps, dans notre pays, l'énergie nucléaire n'est pas condamnée, loin s'en faut.
On peut même affirmer qu'il s'agit, à partir des considérations techniques, économiques et politiques
actuelles, d'une énergie décisive à l'horizon du siècle qui vient.
L'abandon du nucléaire se traduirait de fait par un recours accru aux énergies fossiles, charbon, pétrole et gaz,
et donc par une augmentation conséquente de l'effet de serre. Il faut redire, de ce point de vue, que le gaz
naturel n'offre pas d'avantages particuliers par rapport au charbon ou au pétrole et que le dilemme dans notre
pays se situe entre l'énergie nucléaire ou le gaz, la gestion des déchets ou l'effet de serre. »
Extrait de l’avant propos du Rapport de l'Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et
Technologiques No 612 (1997 / 1998)(voir site : http://www.senat.fr/rap/o97-612/o97-612.html)

Une voie d’étude de la gestion des déchets nucléaire est la « transmutation ».


Un exemple connu concerne le produit de fission 99Tc (Technétium) d'une demi-vie de t1/2 = 2,11×105 ans

B.1. Un réacteur nucléaire français produit en moyenne 18,9 kg par an de Technétium 99


B.1.1. Calculer le nombre d’atomes de Technétium correspond à un échantillon de 18,9 kg
B.1.2. En déduire l’activité de cet échantillon ?
B.1.3. Quelle temps mettrait une telle quantité de Technétium 99 pour avoir une activité comparable à celle
de 1 kg de roche granitique
Donnée : Activité d’un kg de roche granitique = 2,50×105 Bq

B.2. Pour éviter de devoir attendre un temps si long, on « transmute » le technétium 99. L’équation globale
du processus de transmutation du technétium 99 est 43Tc+0 n→Z X
99 1 A

B.2.1. Déterminer A, Z et la nature du noyau produit lors de cette capture d’un neutron en justifiant vos
réponses
B.2.2. Calculer la perte de masse Δm en unité de masse atomique, puis en kg, lors de cette réaction nucléaire
B.2.3. Cette perte de masse correspond-elle à une dissipation d’énergie lors de la réaction ou à un besoin
d’énergie pour sa réalisation. Calculer la valeur de cette énergie E en MeV

A
B.3. Le noyau formée Z X va se désintégrer par radioactivité β − avec un temps de demi-vie t’1/2=15,8 s en un
produit stable, c’est à dire non radioactif.
B.3.1. Ecrire l’équation de désintégration radioactive correspondante.
A
B.3.2. En supposant que l’on transmute un échantillon du noyau Z X de 1013 Bq. Calculer l’activité de
l’échantillon au bout de 7 minutes.
B.3.3. En comparant les résultats obtenues aux questions 1.3. et 3.2., que pouvez-vous dire de l’intérêt de
l’opération de « transmutation » dans le cadre de la gestion des déchets radioactifs ?

Données :
1u=1,66054×10-27 kg 1 an = 365 jours c=2,9979×108 m.s-1 1eV=1,6022×10-19J mn=1,00866u

n( e( x ) ) = x

Extrait du tableau périodique: feuille suivante

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Z 39 40 41 42
Y Zr Nb Mo
Yttrium Zirconium Niobium Molybdène
Mo98 : 97,907215
Principaux isotope avec
… … … Mo99 : 98,906254
masse du noyau (en u)
Mo100 : 999,907657

Z 43 44 45 46 47
Tc Ru Rh Pd Ag
Technétium Ruthénium Rhodium Palladium Argent
Principaux isotope Tc99 : 98,906254 Ru98 : 97,905287
avec masse du noyau Tc100 : 99,907657 Ru99 : 98,905939 … … …
(en u) Tc101 : 100,907327 Ru100 : 99,904219

2ème Partie : CHIMIE

C. Equilibre d’oxydoréduction

On mélange 20 mL de solution d'iodure de potassium de concentration en soluté introduit 1,0×10-3 mol·L-1 et


15 mL de solution de chlorure de fer III de concentration en soluté introduit 2,0×10-3 mol·L-1 . Il se produit
une réaction d'oxydoréduction entre l'ion iodure et l'ion fer III ; les autres ions présents sont spectateurs.

C.1. Déterminer la quantité de matière de chacun des ions présents dans le mélange.

C.2.1. Etant donné les couples en présence: I2 aq / I-aq et Fe3+aq / Fe2+aq , écrire l'équation de la réaction
supposée non totale qui se produit.
C.2.2. En dresser le tableau d'avancement.

C.3. Donner l’expression du quotient de réaction. Quelle est sa valeur dans l’état initial du milieu
réactionnel?

C.4. Déterminer l'avancement maximum de cette réaction.

C.5. Sachant que le taux d'avancement final de la réaction vaut 0,88 (donc 88%), calculer l'avancement final
de cette réaction.

C.6. En déduire la valeur de la constante d'équilibre de la réaction.

C.7. On réalise un nouveau milieu réactionnel contenant les mêmes réactifs, mais en d'autres proportions. Les
concentrations (en mol·L-1) des espèces chimiques présentes à un instant t 0 donné sont alors les suivantes (on
ne tient pas compte des ions spectateurs):

[I-] = 0,41×10-3 [Fe3+] = 0,83×10-3 [I2] = 1,6×10-3 [Fe2+] = 2,4×10-3 .


L'équilibre est-il ou non réalisé à cet instant ? justifier la réponse.
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D. Dosage de l’acide salicylique.

L’acide salicylique de formule C7H6O3 se présente sous la forme d’un solide blanc. Sa masse molaire est de
138,0 g.mol–1.On précise que cet acide réagit de façon limitée avec l’eau.

D.1. Titrage d’une solution saturée d’acide salicylique.


Le document 1 est le résultat du titrage d’un volume VA = 20,0 mL de solution aqueuse saturée d’acide
+ −
salicylique, de concentration cA, par une solution aqueuse d’hydroxyde de sodium (ou soude) Na ( aq ) + HO ( aq )
, de concentration cB = 1,00 × 10 −2 mol.L-1.
On note VB le volume de solution de soude ajouté. Les points expérimentaux sont représentés, ainsi que la
d (pH)
dérivée g =
dVB
D.1.1. Ecrire l’équation chimique de la réaction de titrage.
D.1.2. Donner et justifier la relation reliant cA, cB, VA et VBE (volume de soude versé à l’équivalence)

Dans la suite du problème, pour simplifier l’écriture, la molécule d’acide salicylique sera notée AH.

D.1.3. Déterminer le volume équivalent VBE en précisant la méthode utilisée.


D.1.4. En déduire la concentration cA de la solution d’acide salicylique. Quelle est la concentration massique
cM (en g.L-1) en acide salicylique de la solution saturée ?

D.2. Dissolution de l’acide salicylique dans l’eau.


D.2.1. Ecrire l’équation de la réaction de l’acide avec l’eau.
D.2.2. Dresser le tableau d’avancement dans le cas où la transformation est supposée totale.
D.2.3. Déterminer l’avancement maximal.
D.2.4. A partir de la valeur du pH initial, pH=2,48 ; montrer que la transformation entre l’acide salicylique et
l’eau est bien limitée.
D.2.5. Déterminer l’avancement final et compléter le tableau d’avancement de la transformation en indiquant
la composition finale du système.
D.2.6. Calculer le taux d’avancement

D.3. Simulation du titrage d’une solution d’acide salicylique


On simule le titrage de 20 mL d’une solution aqueuse d’acide salicylique , de concentration de soluté apporté
cA = 1,00 × 10–2 mol.L-1, par une solution aqueuse de soude de concentration cB = 1,00 × 10-2 mol.L-1.
Le document 2 est le résultat de la simulation. Le logiciel utilisé a permis la représentation simultanée :
• des variations du pH en fonction du volume de soude versé au cours du titrage (courbe 1) ;
• des variations des concentrations molaires (en mmol.L-1) de l’acide AH et de sa base conjuguée A–
(courbes 2 et 3) en fonction du volume de soude versé.
D.3.1. Identifier l’espèce (AH ou A–) qui correspond à la courbe 3, en justifiant l’évolution de sa
concentration molaire au cours du titrage.
D.3.2. Justifier l’allure de la courbe 2.
D.3.3. Pour VB=0, déterminer graphiquement les concentrations molaires, en mmol.L-1 de l’acide salicylique
AH et de sa base conjuguée A-. En déduire le pourcentage p de molécules d’acide salicylique qui sont
ionisées par rapport aux molécules initialement introduites.
D.3.4.1. Rappeler la définition de la constante d’acidité KA du couple de l’acide salicylique.
D.3.4.2. En déduire la relation entre les concentrations [AH] et [A–] quand pH = pKA.
D.3.4.3. A partir de l’ensemble des courbes, déterminer le pKA du couple de cet acide.

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Document 1 : Courbe de titrage de l’acide salicylique par la soude.

Document 2. Evolution du pH, de [AH] et [A-] en fonction du volume de soude versé.

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NOM : Prénom : Classe :

Feuille Réponse – A rendre avec la copie

Fig. 2

Fig. 1

Fig. 2 bis

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