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Le rapport public
annuel
Synthèses
2010
Avertissement
e présent document est destiné à faciliter la lecture et le
L commentaire du rapport de la Cour des comptes qui,
seul, engage la juridiction.
Les réponses des administrations et des organismes inté-
ressés sont insérées dans le rapport public.
Il est rappelé que les publications des juridictions finan-
cières ne mentionnent pas les constatations donnant lieu à
des procédures juridictionnelles.
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1 Finances publiques :
au-delà de la crise, l’aggravation
du déficit structurel
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Il est donc impératif de réduire rapi- server les recettes fiscales de l’Etat, mais
dement le déficit et la dérive de l’endet- elles n’ont pas été respectées en 2009.
tement. Ces règles ne suffiront cependant
- La détermination d’objectifs en pas pour redresser les comptes publics.
matière de déficit ou d’endettement Ce redressement dépend de réformes
public fournit des repères utiles pour le structurelles d’une ampleur suffisante
pilotage des finances publiques. Mais le pour ralentir durablement et sensible-
solde budgétaire est trop dépendant de ment la croissance des dépenses.
la conjoncture pour faire l’objet d’un La révision générale des politiques
pilotage fin. publiques (RGPP) y contribue, mais les
- La fixation d’objectifs en termes de résultats de cette démarche, à l’origine
déficit structurel, conduisant à le rame- très ambitieuse, sont modestes au plan
ner à zéro, constitue un exercice souhai- budgétaire. Elle doit être étendue,
table. Toutefois, les difficultés liées au notamment aux crédits d’intervention,
mode de calcul et à l’interprétation de la et fondée sur une évaluation des poli-
notion de déficit structurel limitent le tiques publiques.
caractère opératoire d’un tel objectif. Les grands enjeux en matière de
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assurée, dans un régime par répartition, ne peut résulter que d’une réforme tou-
par un équilibre annuel entre les cotisa- chant l’organisation des collectivités.
tions et les prestations. Un redressement Mais l’ampleur des déficits est telle,
rapide des comptes sociaux est indis- surtout dans le domaine social, que la
pensable pour sauvegarder les acquis de maîtrise des dépenses ne sera pas suffi-
la protection sociale. Le rendez-vous sur sante pour rééquilibrer suffisamment
vite les comptes publics. Il faudra donc
les retraites de 2010 devra déboucher
aussi augmenter le rendement des prélè-
sur des décisions permettant de complé- vements obligatoires, notamment en
ter les réformes déjà réalisées, celles-ci réduisant fortement les dépenses fis-
restant insuffisantes. Dans le domaine cales et le coût des niches sociales.
de la santé, les sources de productivité
dans les établissements hospitaliers
devront être exploitées et des mesures
devront être mises en œuvre pour
réduire la croissance de la dépense des
soins de ville.
- Pour les collectivités territoriales, le
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2 La conduite des
programmes d’armement
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3 La gestion du personnel
de la navigation aérienne :
une organisation du travail
opaque, des négociations
sociales déséquilibrées
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confuse, ce qui peut alimenter bien des les communes est assis sur le nombre
suspicions. A la préfecture de police de d’amendes émises. Outre que l’opéra-
Paris, la Cour a constaté qu’en 2007, tion est très lourde, faute d’un système
15,4 % des amendes forfaitaires ont été d’information cohérent, le mode de cal-
annulées, dont plus de la moitié, soit cul de cette répartition est peu satisfai-
plus de 500 000 l’ont été directement sant. La Cour recommande de reconsi-
par les services de la préfecture de dérer ce mode de calcul afin d’en réduire
police, en dehors du cadre légal. Quels les effets pernicieux et d’asseoir la répar-
qu’en soient les motifs dits techniques, tition non sur le nombre d’amendes
ces annulations, qualifiées d’« indul- émises, mais sur le montant effective-
gences », sont irrégulières. ment payé.
La Cour invite à mettre en place un
contrôle interne pour rapprocher, d’une
part, le nombre de formulaires des car-
nets à souche avec celui de amendes
émises, d’autre part, le nombre des
amendes forfaitaires payées et celui des
amendes non payées transmises à
l’OMP.
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5 Les inspecteurs de
l’académie de Paris :
une survivance historique
injustifiée
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6 La transaction
des Bons-Enfants :
le problème du droit moral
d’auteur en architecture
La restructuration du site principal contenté d’une étude précipitée du
du ministère de la culture et de la com- risque réellement encouru par l’Etat,
munication, rue des Bons-Enfants à assimilant l’illégalité de l’ouvrage public
Paris, a conduit à apposer une résille à l’obligation de le détruire.
métallique sur les façades, afin de confé- En second lieu, le principe d’une
rer une unité aux deux immeubles (l’un transaction financière suscite les plus
de 1924, l’autre de 1956) constituant le expresses réserves puisque l’Etat, déjà
bâtiment. condamné au versement d’un euro sym-
Peu après son inauguration en jan- bolique à titre de dommages et intérêts,
vier 2005, trois petits-fils de l’architecte n’était débiteur d’aucune autre somme.
de l’immeuble de 1924, ont déposé une Le montant de l’indemnité appelle
requête afin d’obtenir la dépose de cette également la critique tant la somme de
résille, en arguant qu’elle portait atteinte 300 000 € versée aux héritiers à la
au droit moral de leur grand-père, deuxième génération de l’auteur d’un
décédé en 1947. bâtiment ne présentant pas de caractère
Par une décision du 1er mars 2007, monumental excède tous les précédents
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7 La caisse de retraite
des anciens membres
du Conseil économique,
social et environnemental
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9 Les méthodes
et les résultats
du contrôle fiscal
tifs de rendement financier et de répres- en 2008. Les poursuites sont bien plus
sion des fraudes. Il en est résulté une rares dans d’autres secteurs où la fraude
couverture inégale des contribuables, ne semble pas moins fréquente.
des impôts et des dépenses fiscales en Moins de la moitié des droits rappe-
termes de contrôle. lés et des pénalités appliquées dans le
La programmation des contrôles cadre des contrôles sur place sont effec-
tend ainsi à délaisser certains secteurs tivement recouvrés (13 % pour les
professionnels plus difficiles à contrôler. seules pénalités).
Les investigations sont souvent insuffi- La Cour recommande à la direction
santes lorsque les dossiers sont com- générale des finances publiques d’inciter
plexes. Les « petits impôts », autres que les vérificateurs à traiter davantage les
l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les dossiers difficiles et à mieux couvrir
sociétés, la TVA et la taxe profession- l’ensemble des contribuables, des
nelle, sont relativement peu contrôlés. Il impôts et des dispositifs dérogatoires.
en est de même pour les dépenses fis- Les résultats du contrôle fiscal en
cales (exonérations, réductions, crédits termes de rendement financier peuvent
d’impôts…), qui sont souvent caractéri- aussi être améliorés.
sées par leur complexité et leur instabi-
lité. Le contrôle de la valeur des biens Ces objectifs peuvent être atteints
déclarés au titre de l’ISF et des droits de simultanément sans accroître les effec-
mutation est insuffisant. tifs, bien que les évolutions techniques
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À partir de 2004, diverses affaires de 0,8 Md€ par an. L’activité de lutte contre
grande ampleur ont attiré l’attention sur la fraude demeurait elle-même mal
les risques de fraude dans les régimes mesurée. De surcroît, les agents chargés
d’indemnisation du chômage qui collec- du contrôle dans les institutions de l’as-
tent et redistribuent chaque année surance chômage ne disposaient pas de
30 Md€. L’Unédic et les Assédic ont moyens juridiques d’enquête aussi larges
réagi à cette situation en renforçant de que ceux reconnus aux agents de
façon significative les mesures qu’elles contrôle du travail ou de la sécurité
avaient commencé à prendre dans ce sociale.
domaine. Un réseau d’auditeurs chargés La coordination des efforts des
de la prévention des fraudes a été struc- gestionnaires des régimes d’indemnisa-
turé et développé. Les contrôles se sont tion du chômage avec les nombreuses
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tif était alors partagé entre trois acteurs Pour remédier aux insuffisances
-les Assédic, l’ANPE et les services observées, la Cour recommande d’uni-
extérieurs de l’État chargés du travail- fier la situation et les prérogatives des
dont la coopération était mal assurée. différents personnels chargés de la lutte
Après la fusion de l’ANPE et des contre la fraude en matière sociale. Elle
Assédic, la décision de sanctionner les préconise aussi de confier à Pôle
manquements de demandeurs d’emploi emploi, au lieu des préfets, la res-
à leurs obligations a continué de relever ponsabilité de réduire ou de suppri-
du préfet. Cela ne peut que laisser sub- mer le revenu de remplacement en
sister une grande partie des difficultés cas de manquement du demandeur
précédemment constatées, souvent au d’emploi à ses obligations. Une procé-
détriment du caractère effectif de la dure analogue est d’ailleurs déjà appli-
sanction. Sanction qui semble varier quée en matière de prestations sociales
considérablement selon les régions et le où ce sont les directeurs des caisses qui
type de prestation : en 2007, au vu des ont le pouvoir de prononcer une péna-
données disponibles, un chômeur lité administrative en cas de déclaration
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Cofinancées par l’Union euro- ensemble, chose qui pour l’heure n’a pas
péenne et les Etats, les aides au dévelop- été réalisée.
pement rural s’inscrivent dans la poli- L’actuelle ASP s’est en effet inscrite
tique communautaire qui vise à amélio- d’emblée dans le schéma de gestion pré-
rer la compétitivité des territoires ruraux cédent qui se caractérise par un partage
tout en préservant leur environnement des tâches compliqué avec les directions
et leur patrimoine. Les dépenses corres- départementales du ministère de l’agri-
pondantes représentaient en 2008 l’es- culture et parfois même avec d’autres
sentiel des 2,3 Md€ d’aides agricoles, structures comme les établissements
dont 1,5 Md€ d’origine nationale et bancaires et des entités liées à la profes-
0,8 Md€ d’origine communautaire. Ces sion agricole. Ce partage qui aboutit de
aides, composant le second pilier de la fait à priver l’ASP de la pleine et entière
politique agricole commune, sont maîtrise du dispositif de gestion des
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13 Le domaine national
de Chambord
Les premières années d’existence de Le château est resté jusqu’à la fin des
l’établissement public se traduisent, sur années soixante quasiment vide. Depuis
le plan de l’activité, et dans un contexte 1970, le château s’est progressivement
de stagnation de la fréquentation touris- rempli, mais force est de constater la
tique des châteaux de la Loire, par une grande hétérogénéité des collections
amélioration des performances com- présentées (logis de François 1er, musée
merciales et une augmentation du chif- du comte de Chambord, musée de la
fre d’affaires. En revanche, la gestion de chasse…).
la forêt, des collections et des biens du Il est nécessaire de définir un projet
domaine présente des insuffisances aux- de développement digne de ce lieu
quelles il n’a été que très partiellement exceptionnel. Il appartient à la direction
porté remède. de l’établissement d’en prendre l’initia-
L’établissement public hérite en tive et de définir avec les ministères
chargés de la culture et de l’environne-
effet de différentes contraintes et spéci-
ment un contrat pluriannuel couvrant
ficités léguées par l’histoire. L’influence toutes les composantes du domaine
réelle ou supposée de la présidence de la (château, forêt, village). A cette occa-
République au titre des chasses prési- sion, les relations entre la commune et
dentielles a pour effet de minimiser l’ac- l’établissement public doivent être clari-
tion des ministères normalement char- fiées sur la base d’une convention de
gés de la tutelle. L’existence d’une com- long terme.
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14 La RATP :
un bilan déséquilibré
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vent utilisée par la RATP n'a donc plus A la différence de la SNCF, il n’y a
cours, ce qui a d'importantes consé- pas eu sur la dette de la RATP d’« opé-
quences comptables. ration-vérité ». En attendant une ventila-
L’ouverture à la concurrence met tion nouvelle de cette dette, la dette de la
enfin en cause le modèle économique de RATP pourrait être intégrée dans le
la RATP. Entreprise endettée, la RATP périmètre de la dette au sens de
n’a obtenu dans la période récente que Maastricht - bien que ce périmètre ne
des gains de productivité faibles alors s’applique pas en principe à un établisse-
qu’elle finançait et exploitait des inves- ment public à caractère industriel et
tissements essentiels pour la région en commercial - dans la mesure où le risque
termes socio-économiques mais pas for- existe qu’en dernier recours, son rem-
cément rentables en termes financiers. boursement incombe aux collectivités
Les modifications du contexte dans publiques. A défaut, on ne pourrait que
lequel la RATP exerce son activité la qualifier de dette orpheline.
seront d’autant plus sensibles que les Des mesures portant sur l'attribu-
mesures annoncées concernant les tion de la dette actuellement portée par
transports collectifs en Ile-de-France et la RATP sont d’autant plus nécessaires
Synthèses du Rapport public annuel de la Cour des comptes
dans le Grand Paris entraîneront à terme que les droits de l'entreprise, qui pou-
l’attribution de nouvelles lignes. vaient expliquer une dette perpétuelle,
L’endettement financier net de la sont désormais limités dans le temps, ce
RATP - plus de 4 Md€ - pose un pro- qui modifie la situation.
blème, moins en termes de ratio bilan-
ciel, qu’en raison de l’incapacité de l'en-
treprise de la RATP à dégager l’autofi-
nancement suffisant pour rembourser
ses emprunts et renouveler ses équipe-
ments.
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15 SNCF :
réformes sociales et rigidités
de gestion
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16 Le fonds d’épargne :
des enjeux majeurs, des déci-
sions à préparer sans tarder
La France dispose depuis 1945 d’un pesant sur le fonds a fait reposer à l’ex-
modèle original de collecte d’une cès son équilibre financier sur les perfor-
épargne populaire, sous forme de livrets mances des marchés d’actions où il avait
à vue, garantis par l’Etat et défiscalisés. investi depuis 2006. La chute des places
Une partie de cette épargne est centrali- boursières l’a conduit à enregistrer, en
sée à la Caisse des dépôts et consigna- 2008, un résultat d’exploitation négatif
tions, au sein de la section du fonds (-1,6 Md€) pour la première fois de son
d’épargne. histoire, ainsi qu’un déficit de fonds pro-
Cette épargne a permis d’assurer un pres de plus de 1 Md€ au regard des
financement à très long terme de mis- règles prudentielles dites de Bâle 2.
sions d’intérêt général, en priorité le La loi de modernisation de l’écono-
logement social, pour lequel l’encours mie de 2008 a apporté plusieurs modifi-
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lequel cette réforme a été conçue. L’Etat vité dans les conditions d’octroi des
sollicitait déjà fortement le fonds prêts sur fonds d’épargne aux orga-
d’épargne au titre de nouveaux efforts nismes de logement social ne devrait pas
en faveur de la construction sociale et non plus être écartée.
du financement d’investissements d’in- La solidité financière du fonds
térêt général, pour lesquels les engage- d’épargne devrait être préservée. La
ments se montaient à 11 Md€ fin 2009. Cour recommande notamment que les
Mais il a aussi mobilisé les ressources du modalités actuelles de rémunération de
fonds lors de la crise, tant pour alimen- la garantie de l’Etat soient réexaminées
ter la liquidité bancaire (16 Md€ de col- car elles créent un risque récurrent de
lecte non centralisée à la caisse des sous dotation des fonds propres. Le cal-
dépôts) que pour financer une partie du cul de ces derniers devrait reposer pour
plan de relance et participer à la recapi- l’essentiel sur la réglementation bancaire
talisation de DEXIA. Ces décisions ont de droit commun, les dérogations sus-
diminué très sensiblement la liqui- ceptibles d’être justifiées par les spécifi-
dité du fonds. Elles ont aussi abouti, cités du fonds d’épargne étant limitées
dans le cas de DEXIA, à le faire partici- au strict nécessaire.
per à une opération qui n’était pas Le pilotage et la gouvernance
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20 Le coût disproportionné
de certaines niches
fiscales en
Nouvelle-Calédonie et à
Wallis et Futuna
L’Etat a créé depuis longtemps des ils ne versent donc aux SCI qu’environ
dispositifs d’allègement d’impôt sur les 30 % de leur capital. L’opération de
revenus des personnes physiques et sur construction, agréée par l’administration
les bénéfices des sociétés afin d’attirer fiscale, donne droit à des allègements
les capitaux privés destinés à financer les d’impôt sur le revenu des investisseurs,
investissements outre-mer. Ils consti- étalés sur cinq ans, dont le total est de
tuent ce qu’il est convenu d’appeler des 50 % du montant de l’opération.
niches fiscales. L’opérateur du logement social, qui gère
La Cour a observé deux cas, limités, les SCI et rembourse les emprunts
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21 La politique en faveur
des services à la
personne
La politique en faveur des services dans ce domaine, quel que soit le nom-
à la personne a connu une impulsion bre d’heures effectuées. En fait, sur la
nouvelle en 2005, avec le lancement période 2006-2008, les services à la per-
d’un premier plan de développement sonne n’auraient créé que 108 000 équi-
de 20 activités extrêmement diverses : valent temps plein (ETP), soit 15,4 %
ménage, bricolage, jardinage, livraison du total des emplois créés par l’écono-
de courses, assistance aux personnes mie française. Ce résultat est éloigné
âgées ou handicapées, assistance infor- des objectifs affichés.
matique…. Son objectif était de créer Cette politique s’est cependant
500 000 emplois supplémentaires en révélée très coûteuse : les exonéra-
trois ans en aidant les entreprises à tions fiscales (4,4 Md€) et sociales
s’engager sur ce marché par des (2,13 Md€) ont connu une progression
mesures fiscales et en élargissant les très sensible, tout en profitant davan-
exonérations fiscales et sociales exis- tage aux ménages les plus aisés, déjà les
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Enfin, la mise en place dans l’ur- tion des salariés, d'autre part, d’en éva-
gence, sur le modèle du chèque restau- luer rigoureusement les résultats,
rant, du chèque emploi service uni- notamment par des statistiques d’em-
versel (CESU) préfinancé par un tiers ploi plus fiables et à la méthodologie
(mutuelle, compagnie d’assurance, stable et partagée. Elle préconise en ce
organisme social, entreprise…) fiscale- sens la réalisation rapide des études à
ment aidé, s’est révélée lourde, com- même d’apprécier plus complètement
plexe et onéreuse. En effet, le proces- l’efficacité et l’équité sociale du disposi-
sus de dématérialisation des procédures tif public d’aide, et, sur leur base, de le
n’avait pas été engagé au préalable et redéfinir et de le cibler plus rigoureuse-
l’augmentation des volumes d’émis- ment pour éviter les effets d’aubaine.
sion, en particulier par l’extension sou-
haitable du recours au CESU pour le
versement de l’allocation personnalisée
d’autonomie, n’avait pas encore pu
autoriser une baisse des coûts unitaires
de gestion.
La Cour recommande ainsi, d'une
part, de mieux hiérarchiser les objectifs
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22 La formation profession-
nelle en alternance finan-
cée par les entreprises :
contrats et périodes de
professionnalisation
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ment considéré comme élevé et l’insuf- C’est pourquoi, la Cour préconise son
fisante mobilisation des partenaires ciblage beaucoup plus strict sur des
sociaux et de l’Etat pour développer le publics ou objectifs spécifiques. A
dispositif. défaut d’une telle évolution, elle estime
En conséquence, la Cour recom- que la suppression de cette mesure
mande la mise en œuvre d’un pilotage devrait être envisagée.
plus affirmé du contrat de professionna- Enfin, les conditions de finance-
lisation, s’appuyant notamment sur la ment des dispositifs de profession-
généralisation des contrats d’objec- nalisation doivent être revues. Elles
tifs dont le succès a pu être observé se caractérisent par des excédents récur-
dans certaines branches ou certaines rents et par des difficultés pour amélio-
régions. Un allégement du coût repré- rer la mutualisation au bénéfice des
senté par les contrats pour les entre- PME. La Cour considère que, compte
prises est également nécessaire. La tenu de l’intérêt du développement de la
prime de 1000 à 2000 euros, prévue formation en alternance, une évaluation
dans le cadre du plan gouvernemental régulière par les partenaires sociaux de
d’urgence pour les jeunes, lors de la l’utilisation des fonds destinés à la pro-
conclusion d’un contrat « jeunes » fessionnalisation est nécessaire et per-
Synthèse du Rapport public annuel de la Cour des comptes
constitue un premier pas dans ce sens. mettrait de fixer des objectifs de plein
L’appréciation de la Cour sur les développement de ces actions.
périodes de professionnalisation est
plus défavorable, ce dispositif
n’ayant pas fait en effet la preuve de
sa pertinence sous sa forme actuelle.
Très concentrées sur certains secteurs
(la métallurgie en mobilise environ
40 %), les périodes de professionnalisa-
tion sont quasiment absentes dans un
grand nombre d’autres branches d’acti-
vité. En outre, elles bénéficient essen-
tiellement aux plus grandes entreprises
et leur utilisation n’est pas ciblée sur des
publics prioritaires. Cette situation fait
entrer cette mesure en concurrence avec
d’autres dispositifs et explique que son
apport n’est pas clairement identifiable.
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23 La décristallisation des
pensions des anciens
combattants issus de
territoires anciennement
sous la souveraineté
française :
une égalité de traitement trop
longtemps retardée
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24 La politique de lutte
contre le VIH/SIDA
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d’un arbitre des débats entre associa- tre en cause le caractère essentiellement
tions que celui d’un décideur d’orienta- volontaire de la démarche, des tests de
tions publiques. Enfin, le ministère de la dépistage pourraient à être proposés de
santé manque de visibilité sur les actions manière plus large à la fois à la popula-
mises en œuvre au niveau local par les tion dans son ensemble et aux per-
associations, à partir des subventions sonnes relevant des groupes les plus
que leur attribuent les structures exposés. Les recommandations en ce
publiques associant les services de l’Etat sens de la Haute autorité de santé, ren-
et l’assurance-maladie. Parmi les actions dues publiques en octobre 2009, appel-
des associations qui bénéficient de sub- lent le ministère de la santé à agir dans
ventions publiques, un grand nombre cette direction dans le cadre de la prépa-
n’ont pas une taille suffisante au regard ration du prochain plan de lutte contre
de leurs cibles affichées ou potentielles. le VIH/sida. Compte tenu de la fré-
La prévention demeure insuffi- quence des co-infections par le VIH, les
samment ciblée et active en direction hépatites virales B et C et les autres
des groupes de population les plus tou- infections sexuellement transmissibles,
chés (homosexuels et migrants). En les consultations de dépistage anonyme
outre, rares sont les messages publics et gratuit (CDAG), chargées du dépis-
qui s’adressent aux personnes infectées tage du VIH, et les centres d’informa-
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Ces chiffres peuvent être considérés comme objectif de connaître les suites
comme un indicateur de « perfor- positives ou non données à ses interven-
mance » de la Cour : ils rendent compte tions. Dix-sept exemples en sont donnés
en effet, d’une certaine manière, de sa cette année.
contribution à l’amélioration de la ges-
tion publique, et de la pertinence de ses ***
recommandations. Le fait qu’un nombre
non négligeable de recommandations ait a) Au premier chef, eu égard à leur
donné lieu à des refus ou à une autre importance, et à la place qu’elles occu-
réforme ne remet pas en cause cette pent dans le débat public, il convient de
appréciation, tant qu’ils n’invalident pas faire un sort particulier aux mesures
les faits qui basaient la recommandation. d’ordre législatif qui reprennent des pré-
conisations de la Cour. Est ainsi illustrée
*** très concrètement la mission d’assis-
tance de la Cour au gouvernement et au
Mais une approche statistique, si elle Parlement prévue par l’article 47-2 de la
est nécessaire, reste abstraite et ne rem- Constitution.
plit pas pleinement la fonction d’infor- - Il en va ainsi de la poursuite, par les
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