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Colloque international

Langue/lan gage et cul ture : appro ches interdisciplinaires e t interparadigmales


Tbilissi, Georgie, 26-27 juin 2008

Natia Amaghlobeli
Doctorante, Université d’Etat Ilia Tchavtchavadzé, Tbilissi.

Culture électronique et personnage virtuel :

approche interdisciplinaire

L’apparition de l’Internet comme réseau d’information et de communication est considerée


comme l’événement le plus important du XX siècle. Aujourd’hui il est non seulement le moyen
d’information et de communication globale mais aussi un monde virtuel d’une culture propre et
spécifique. La culture électronique, au sens le plus strict du mot, designe une culture propre à la
communication en ligne. Cette culture est manifestée surtout dans les tchats, les forums de
dicussion, les messageries instantanées, le currier électronique, les blogs etc. Le monde internet
possède ses propre normes de conduite et de politesse officielles, regroupées sous le nom de
« Nettiquette » (des mots : net et etiquette).

La force active de ce monde est le texte écrite. C’est lui qui se trouve à la base des relations, des
réseaux sociaux, des communautés, des identités virtuelles, souvent différentes de celles de la
réalité.

Les interlocuteus ne se voyant pas, ni ne s’entendant, se sentent plus libre et éprouvent moins de
trouble interne. Une seule point de repère est le texte écrit. Ce dernier élément se trouve donc au
premier plan dans l’internet et par là la linguistique joue le role centrale dans l’étude de
l’espace communicatif du réseau globale. Mais Ce nouveau monde avec sa culture est d’une telle
ampleur que son étude nécessite un grand nombre de disciplines humanitaires.

On peut repérer quelques caracteristiques générales de l’espace virtuelle :

1. L’éloignement dans le tempse et dans l’espace. Au moment de la conversation les


interlocuteur n’étant pas physiquement présents il est impossibe de juger par l’accents, le
timbre, les mimiques, les gestes. Le seul élément présent est le texte écrit sur l’écran. Se crée
donc une sorte de l’identité virtuelle. Elle peut être tout à fait différente de l’identité réelle de
l’interlocuteur, d’un autre sexe, d’un autre age, d’un autre caractère. On peut être celle ou celui
qu’on veut être. La création de l’identité virtuelle se faisant à la base de la créativité languagière
certains linguistes commencent à parler de l’apparition de l’identité virtuelle languagière.

D’autre part, l’anonymat et la possibilité de la création de l’identité différent de la réalité


diminue la responsabilité pour ses comportements et ses paroles et stimule la dérive des normes
languagières. A la suite du principe de la liberté, de la création et de la limite technique, le
composant textuel occuple la place la plus importente dans la communication en ligne et la
créativité de l’identité virtuelle augmente de plus en plus s’étendent sur tous les niveaux de la
langue.

2. L’ autre caracteristique de l’espace internet est l’apparition du language éléctronique. En


comportant à la fois des traits de l’oral et de l’écrit et ajoutant ses propres spécificités, ce
language constitue un registre émergent : l’écrit interactif, particulièrement remarquable dans la
communication synchrone.

On peut parler de plusieurs oppositions entre l’orale et l’écrit: limité par le temps vs par
l’ espace, spontané vs contraint, en face à face vs décontextualisé, faiblement vs fortement
structuré, communication sociale vs factuelle, révisable en temps réel vs de manière différée,
richesse prosodique vs graphique. Lorsqu’on l’évalue à partir de ces oppositions, le discours
internet est aussi proche, ou distante, de l’oral que de l’écrit. L’exemple le plus claire de ce
phénomène sont les tchats et les messageries instantanées où la conversation écrite, bien que non
face à face mais aussi faiblement structurée que l’orale et riche des éléments prosodiques, se
deroule dans le temps réel.

Les procédés discursifs qui sont le plus souvent mis en avant pour illustrer la proximité entre le
language éléctronique et l’oral sont ceux qui sont supposés reproduire les fonctionnalités des
marqueurs paraverbaux de l’oral. Il s’agit des smileys, de l’utilisation des majuscules pour
simuler l’emphase, de l’allongement ou de la répétition de caractères pour simuler des effets de
prononciation.

La forme la plus radicale du language éléctronique est le language sms, utilisé généralement par
les jeunes dans les tchats et les messageries instantanées. Cette radicalisation est liée aux
procédés tels que l’abreviation, la phonétisation, la squelette consonnantique, les
sillabogrammes, les logogrammes etc.

Le language de ce type requiere quatre types de savoir-faire : savoir-faires informatiques


(utilisation de la tehnique et des programmes informatiques), savoir-faires informatifs
(recherche, analyse et critique de l’information en ligne), savoir-faires multimedia
(interprétation et création des documents regroupant le texte, le son, la graphie et l’image vidéo)
et savoir-faires de communication mediatisée par l’ordinateur ( pragmatique de la
communication synchrone et asynchrone).

3. La présence de l’hypertexte dans le discours éléctronique, donnant la possibilité à la fois de


lire et de naviguer. A cause de la présence des éléments musicaux, audios ou vidéos, les
linguistes sont obligés d’employer les méthodes utilisés dans d’ autres disciplines, comme p.ex :
les méthodes d’analyse d’information graphique pour l’étude des couleurs, des images, des
mouvements, propre à la théorie de la communication et du média ; les méthodes d’information
visuelle (p.ex. l’étude de la fusion de nick et avatar : quand les aspects graphique et textuels des
donnés sont étudiés ensembles) ; de nouvelles methodes d’analyse, comme la création des
programmes de la décomposition analytique de la page web, le programme special pour étudier
la disposition graphique du texte sur l’écran. En fait on peut dire que s’élabore une méthodologie
d’analyse des systemes sémiotiques complexes et multicouches dont la langue ne représente
qu’une seule couche.

4. Le caractère émotionnel de la communication électronique. La plupart des recherches


reproche à la communication par l’ordinateur l’absence du contexte socioémotionnel et des
données paraverbales, ce qui conduit à la dépersonnalisation des interlocuteurs. Mais au fait la
communication en ligne est au contraire, très chargée d’émotion , peut-être même plus chargée
que la conversation face-à-face. Pour résoudre le probleme de l’absence du cntexte
socioémotionnel s’est developpée une sorte du „paralanguage“ électronique, dont le but est de
faire entrer l’information émotionnelle et affective dans le texte. Dans ce but on emploit les
moyens verbaux graphiques (majuscules, signes de poctuation, smileys etc.) et des images
speciales comme, p.ex. les émoticons représentants la face humaine ou les smileys graphiques.
Le smiley est le phénomene le plus spécifique et original du discours électronique. Ils peuvent
être compris par les représetants de différentes langues et cultures. Ce symbole peut renforcer
une émotion, un sentiment, d’ajouter le sens ironique à un texte.
Malgré le fait que les smileys sont les mêmes pour les représentants de différentes cultures et de
différantes langues, à coté des smileys du type occidental se sont developpés des smilys
orientaux. La différence de ces deux type résulte de la diversité culturelle. Les smilys
occidentaux sont centrés sur le mouvement des lèvres dont le changement représente les
émotions. Mais les smiley japonais sont concentrés sur la forme des yeux. A la base de cette
différence se trouve le fait culturel et psychologique: les japonais évitent de rire avec la bouche
ouverte. La raison en est la culture japonaise qui inculque le conformisme, la discrétion et la
resérve émotionnelle. La culture occidentale, au contaire, est plus libre. La différence de ces
deux culture est donc la raison des différentes formes d’écriture des smileys.

4. L’intéret croissant envers l’information métatextuelle. Les interlocuteurs virtuels n’ayant pas
de données suffisantes sur l’un l’autre, font une grande attention sur l’information métatextuelle
liée à l’identité virtuelle. Les internautes essaient de recevoir les informations par les pseudos (le
nom virtuel), les avatars (image virtulle), les abréviations spéciales connues des utilisateurs
d’internet.

Il en resulte que l’espace en ligne offre la possibilité d’experimenter sur l’identité ainsi que sur la
langue. On peut changer de sexe, d’age, de location, faire tout ce qu’il est impossible dans le
monde réel. Certes la communication en ligne a les effets positives, surtour en étude des
langues, les étudiants ayant le contact direct avec les etrangers sont plus motivés, mais il existe
des cotés négatifs. Un tel experiment sur l’identité peut produire les effets peu positifs sur la
psychique réelle de l’homme. Souvent les jeunes devients dependant de l’internet, ils s’isolent du
monde réel ne vivant que par leur monde virtuel. Ils ont des problemes de communiquer dans la
réalite, des problemes dans les relations humains et deviennet marginaux. Ce monde, créé par
l’homme acquiert peu à peu sa propre force et commence à dicter ses propres règles. Il ne reste
au créateur que d’obeir à la volonté de sa création. De là, l’étude de la communication en ligne
du point de vue de la psychologie est bien importante et actuelle. Dans le monde électronique
l’homme occupant une place centrale, il est nécessaire d’étudier tous les aspects de l’identité et
de la culture virtuelles, ce qui s’etend sur les sphères de la linguistique, culturologie,
psychologie, ethnologie, sociologie etc. L’ analyse du tipe intégratif et les approches linguistique
telles que sociolinguistique, ethnolinguistique, psycholinguistique devient de plus en plus
importantes.

Natia Amaghlobeli
2008

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