ÉDITO
Mars 2010
Marc Pagezy
Associé et PDG d’Eurosearch
Bestiaire
Darwin, célébré tout au long de
2009 (bicentenaire de sa
naissance), nous démontre que
les espèces survivantes sont
celles qui ont su s’adapter à
l’environnement.
Comme le caméléon, je change
de couleur pour me fondre
dans la nature ; comme le
divin scarabée, je propulse sur
mon ennemi un spray acide et
bouillant ; comme la pie
bavarde, je m'envole à chaque
éclat inattendu de lumière ;
comme l'ornithorynque, je vois
le monde avec les yeux mais
aussi avec mon nez comme
sonar !
Les dirigeants qui ont survécu
au cours des deux années
passées, voire qui ont fait
prospérer les entreprises qu’ils
dirigent, sont ceux qui
disposent plus que les autres,
avec parfois un peu de chance,
des qualités nécessaires
d’adaptation : courage,
humilité, capacité
d’anticipation, sens du timing,
connaissance de l’opérationnel,
respect des collaborateurs.
De nouveaux écueils
accompagnent la reprise : les
pertes de marchés pour ceux
qui ne s'approprient pas les
enjeux de la décarbonisation,
le mauvais timing pour les
actionnaires qui n'ont pas mis
en place une bonne
gouvernance ; le manque
d'anticipation pour les
dirigeants qui n'ont pas
organisé un pilotage par les
risques.
Plus que jamais, en 2010, nous
sommes à vos côtés. Nous
vous faisons partager nos
expériences pour vous
permettre d’adapter vos
ressources de management et
comme le dauphin, de nager
dans l’Océan Bleu.
Marc Pagezy
EUROSEARCH & ASSOCIÉS EFFICACITÉ - SIMPLICITÉ - DYNAMISME
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Actualités management
Et après ?.... Café noir
En ce moment, nous rencontrons beaucoup Les brèves d’Eurosearch
d'actionnaires concentrés exclusivement sur la dette.
Nombre de négociations se tiennent avec les Horizon économique
banques, étayées par des Independent Business
Reviews (IBR). A court terme en tout cas, les sujets Gris bleu
de dette sont pris en main : c'est l'heure de traiter la
dynamique managériale… Indicateurs avancés de
l’économie, les perspectives
> lire la suite de l’executive search
incitent à l’optimisme…
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Tendances marché Vert de gris
Echec politique,
Une ou deux têtes ?
Copenhague constitue une
Pour traverser les turbulences, deux pilotes valent-ils appropriation économique
mieux qu’un ? La séparation des rôles en matière de sans précédent…
gouvernance et d’exécutif n’est pas l’apanage des > lire la suite
grandes entreprises et ne se limite pas à la
préparation d’une succession. Elle est une solution
efficace pour les entreprises de taille moyenne, car
Hommes de demain
elle leur permet de traverser des zones dangereuses
tout en renforçant le rôle de leur conseil Renouvellement des DG
d’administration…
> lire la suite Une nouvelle vague de DG
est en train d’être recrutée
pour rebondir dans un
Témoignage nouveau contexte
économique…
Décarboniser la gestion forestière > lire la suite
Pilotage commercial et
De nombreuses entreprises n’ont pas attendu la marketing
conférence de Copenhague pour transformer leur
activité. Un des managers d’E&A actuellement en Plus que jamais les
mission en Afrique nous fait part de la transformation investissements
profonde de la filière forestière, observée dans le commerciaux et marketing
Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical ont besoin d’être évalués et
du monde… optimisés…
> lire la suite
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Le galet bleu : notre différenciation…
 L’accompagnement des actionnaires et des dirigeants
 Une démarche personnalisée et durable
 Un partenaire unique qui réunit toutes les compétences en Ressources de Management
 Une capacité d’analyse, d’évaluation et de conseil, adaptée aux différentes phases de
développement des entreprises
 Une forte valeur ajoutée de nos métiers inscrite dans 40 années d’expérience
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 Mars 2010

EUROSEARCH & ASSOCIÉS EFFICACITÉ - SIMPLICITÉ - DYNAMISME

Actualités management
Et après ?....
En ce moment, nous rencontrons beaucoup d'actionnaires concentrés exclusivement sur la dette.
Nombre de négociations se tiennent avec les banques, étayées par des Independent Business
Reviews (IBR). A court terme en tout cas, les sujets de dette sont pris en main : c'est l'heure de
traiter la dynamique managériale.

En effet, nous ne voyons pas, dans la grande majorité des cas, de travail destiné à évaluer la capacité des
équipes de management à faire face aux enjeux nouveaux. C’est paradoxal. Chacun sait qu'une équipe douée
pour gérer la croissance ou optimiser un business model, doit se remettre en question pour faire face à une
crise, pour poser une nouvelle vision d'avenir et remobiliser une entreprise. L'histoire nous indique que les talents
Pierre-Louis Malphettes requis sont différents selon les périodes ; par exemple, les fondateurs de Google ont su nommer un CEO
Directeur Associé professionnel pour gérer la croissance.
d’Eurosearch

Nous vivons des heures qui effraient et passionnent. Comme à chaque rendez-vous historique et dans de telles phases de mutation,
nous manquons d'éléments pour évaluer les tendances, les potentiels. Sachant combien une entreprise est transformée par son
management, comment ne pas se donner les moyens de conduire, avec rigueur et méthodologie, la revue des forces vives qui sont
les fondations de l'avenir ?

Ces forces reposent dans la qualité des processus, des métiers, des technologies, des positions compétitives. Elles passent bien sûr
par une cartographie et un pilotage des risques principaux. Elles sont in fine incarnées par des hommes clés et leurs équipes. C'est
pour cela que nos clients nous confient des Independent Management Review (IMR).

L'actionnaire s'interroge : Comment répartir les risques ? Comment s'assurer de la capacité des équipes à sortir de la crise et
construire l'avenir ? Comment détecter les aptitudes individuelles et collectives requises ? Sur quels angles s'appuyer pour mobiliser
les énergies ? Quels choix faire en matière de management ?

Dans nos Revues Indépendantes de Management, nous utilisons une approche structurée pour examiner les modes de
fonctionnement, les potentiels, la perception des enjeux, les visions ainsi que les jeux relationnels. Dans le respect des faits, des
risques apparaissent mais aussi des opportunités de faire autrement, de révéler des talents mal exploités ou de renforcer les équipes
ponctuellement ou durablement.

Approche intense, la Revue Indépendante de Management se fait en quelques jours. Elle offre à l'actionnaire et aux directions
générales une ressource riche et efficace. Lors d'une mission récente en Europe, nous avons ainsi permis à un de nos clients de
trouver son nouveau directeur général dans ses propres équipes et d'avoir une vue complète des forces dont il dispose et des
risques qu'il a à couvrir.

L'IMR est-elle superflue ? On ne néglige pas de revoir ses systèmes de sécurité, ses risques juridiques et stratégiques, ses risques
financiers. La bonne adéquation des ressources de management constitue assurément le ressort de tout succès.

Pierre-Louis Malphettes

mail@eurosearch-associes.com - www.eurosearch-associes.com
 Mars 2010

EUROSEARCH & ASSOCIÉS EFFICACITÉ - SIMPLICITÉ - DYNAMISME

Tendances marché
Une ou deux têtes ?
Pour traverser les turbulences, deux pilotes valent-ils mieux qu’un ? La séparation des rôles en
matière de gouvernance et d’exécutif n’est pas l’apanage des grandes entreprises et ne se limite pas
à la préparation d’une succession. Elle est une solution efficace pour les entreprises de taille
moyenne, car elle leur permet de traverser des zones dangereuses tout en renforçant le rôle de leur
conseil d’administration.

Toute entreprise traverse dans sa vie des zones de turbulences. Celles-ci peuvent être subies, conséquences
d’une crise économique à l’échelle mondiale, de bouleversements du marché, de fautes éventuelles de gestion…,
mais aussi voulues, conséquences d’un changement de stratégie, de l’entrée de nouveaux partenaires financiers,
Marc Laigret d’un rachat et d’une fusion… Subies ou voulues, ces circonstances font clairement courir un risque à la pérennité
Associé d’Eurosearch de l’entreprise.

Dans ce contexte, le dirigeant d’une entreprise de taille moyenne, quand il est unique, doit faire face simultanément à des sujets de
nature bien différente. Du côté exécutif, il est sollicité quotidiennement pour mettre en œuvre la stratégie, conduire le changement,
adapter les structures, prendre et appliquer les décisions managériales et techniques propres à l’activité de l’Entreprise. Du côté de la
gouvernance, il doit gérer les relations de confiance avec les actionnaires, les investisseurs, les banques, les différents organismes
pour les rassurer, les convaincre et les rallier à son projet.

Ces deux rôles d’exécutif et de gouvernance n’ont pas les mêmes horizons et ne battent pas au même rythme. L’exécutif plongé dans
l’opérationnel et le quotidien est soumis à une sollicitation permanente de forte intensité. La gouvernance porte sur des décisions
structurelles, des engagements sur plusieurs mois à plusieurs années, pour lesquels on prend le temps d’évaluer les risques et de
mesurer les conséquences.

En régime de croisière, un dirigeant peut assumer seul ce double rôle de coordination de l’exécutif et de la gouvernance ; en zone de
turbulences, une autre configuration nous paraît mieux adaptée : confier à deux hommes distincts le pilotage de l’exécutif et de la
gouvernance. Il ne s’agit pas de remettre en cause la valeur intrinsèque et relative de l’un ou l’autre de ces deux mandataires vis-à-
vis du Conseil d’administration mais de découpler les risques.

Une telle séparation des rôles dont nous avons la pratique, présente plusieurs avantages :

Elle permet de faire appel à des personnalités adaptées aux enjeux : le directeur exécutif a besoin d’un fort engagement
psychologique et physique ; le mandataire social non exécutif a besoin de recul, d’un fort esprit de synthèse et de qualité de
communication. Chacun peut se concentrer sur ses objectifs sans que le court terme ne prenne le pas sur le moyen terme. Elle donne
plus de puissance et de sérénité pour traverser les dangers.

Elle offre aussi une meilleure protection des intérêts des actionnaires. A titre d’exemple, cette configuration de la direction de
l’Entreprise réduit les risques de blocage de la gouvernance par défaut de convocation des instances. De la même façon, elle minimise
les conséquences dues à la défaillance ou au départ soudain de l’exécutif, le mandataire social non exécutif pouvant assurer un temps
et sans délai la transition.

La crainte face à un tel attelage pourrait résider dans le conflit potentiel entre ces deux têtes. Cela ne nous paraît pas fondé car l’un
et l’autre rendent compte au Conseil d’administration qui leur fixe une feuille de route et des délégations de pouvoir. Le conseil
d’administration reste maître du choix de la stratégie et veille à sa mise en œuvre effective. Il renforce son rôle de contrôle et
d’arbitre. Il exerce ainsi pleinement son rôle prévu par le législateur et ressort revitalisé d’un tel fonctionnement.

Marc Laigret

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 Mars 2010

EUROSEARCH & ASSOCIÉS EFFICACITÉ - SIMPLICITÉ - DYNAMISME

Témoignage
Décarboniser la gestion forestière

De nombreuses entreprises n’ont pas attendu la conférence de Copenhague pour transformer leur
activité. Un des managers d’E&A actuellement en mission en Afrique nous fait part de la
transformation profonde de la filière forestière, observée dans le Bassin du Congo, deuxième
massif forestier tropical du monde.

Depuis la Conférence de Rio au début des années 90, un nouveau régime international des forêts tropicales
s’est mis progressivement en place. Les lois forestières nationales ont été modifiées pour intégrer
l’aménagement forestier. Des référentiels de bonne gestion forestière se sont développés à l’échelle mondiale
pour servir de base aux éco-certifications, comme le FSC (Forest Stewartship Comitee), de plus en plus
Géraud Fontanié
Associé d’Eurosearch demandées par les marchés.

De nombreuses entreprises forestières ont engagé, depuis plus de dix ans maintenant, des efforts importants en matière
d’aménagement et de certification. Ainsi fin 2009 les plans d’aménagement agréés et mis en œuvre couvrent 13 sur 46 millions
d’hectares concédés. Près de 4,5 millions d’hectares de forêts sont certifiées FSC avec un objectif à 10 millions en 2012.

A la suite des accords de la conférence de Copenhague, des mécanismes d’incitation à la Réduction des Emissions issues de la
Déforestation et de la Dégradation (REDD) des Nations Unies vont se mettre en place vers les pays en développement.

Ces mécanismes visent à donner une valeur financière pour le carbone stocké dans les forêts. Il est prévu que les flux financiers
provenant de REDD pourraient atteindre jusqu'à 30 milliards de dollars par an. Ces flux financiers très importants entre le Nord et le
Sud viendront récompenser une réduction significative des émissions de carbone, maintenir des écosystèmes forestiers vitaux et
conserver la biodiversité. Pour atteindre ces multiples avantages, REDD impose le respect des droits des peuples autochtones et des
communautés dépendantes de la forêt.

Ainsi une entreprise française de renom a obtenu la certification FSC de ses produits qui sont destinés principalement à l’Europe et
aux Etats-Unis, marchés sensibles aux enjeux du développement durable. Elle permet de suivre toute la chaîne du bois, de l’amont
jusqu’au client final, en passant par toutes les étapes de la valorisation de la forêt, avec l’exploitation forestière, la transformation
industrielle, la logistique et la commercialisation. En transformant la matière sur place, elle commercialise des produits à plus forte
valeur ajoutée, contreplaqués ou dérivés.

A l’inverse, les entreprises du Bassin du Congo qui ne s’engagent pas dans la refonte de leur filière industrielle ne seront, à terme,
plus autorisées à exploiter la forêt. Faute de label reconnue par la plupart des ONG environnementales, elles perdront les débouchés
aval de la chaîne industrielle et des consommateurs.

C’est donc une prise de conscience collective dans les marchés aval qui a progressivement induit une gestion plus conforme à l’intérêt
général. Les conférences internationales, de Rio à Copenhague, ont stimulé et jalonné ce processus et fourniront peut-être demain un
financement à la transformation de cette filière économique.

La gestion forestière est à l’avant-garde d’une tendance lourde et générale. A des degrés divers, beaucoup d’entreprises se sont déjà
engagées dans la transformation de leur filière pour s’approprier les enjeux du développement durable. Elles ont pour ambition de
conserver la confiance de leurs clients et leurs parts de marché.

Géraud Fontanié

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