Grand-Paris

quels enjeux pour l'Essonne ?

Salle des fêtes de Palaiseau
Mardi 18 MAI 2010 à 20h30
Avec la participation de:
Bernard VERA
Sénateur de l'Essonne, Maire de Briis sous Forges.
François LAMY
Maire de Palaiseau, Député de la 6e circonscription.
Jean-Francis RIMBERT
Vice-président de la CAPS chargé de l’urbanisme et de l’agriculture.
Marie Pierre OPRANDI
Conseillère générale du canton de Massy.
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Philippe CAMO
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Conseiller régional, Secrétaire départemental du PCF.
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Paul CHEMETOV
Architecte urbaniste. é
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Laurence COHEN
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Conseillère régionale, administratrice du STIF.
Marc ROUMEJON g o
Secrétaire général de l’union départementale CGT.
Gaston COLLIN e n t
Physycien, directeur de recherche, universitaire. m
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Catherine GIMAT
Adjointe au maire à Orsay. Lo spo
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Débat organisé par la Fédération de l’Essonne du Parti Communiste Français
Pour des territoires générateurs d’égalité

L’action du gouvernement fait exploser les inégalités sociales et territoriales dans notre pays,
rien n’est épargné par la « volonté réformatrice » du chef de l’Etat. Sous couvert d’en assurer
la « compétitivité », c’est une politique ultralibérale et réactionnaire qui est partout à l’œuvre :
privatisation de la Poste, réforme de la RATP, fermeture de services hospitaliers, d’écoles, de
tribunaux, de commissariats, démantèlement des organismes publics d’enseignement
supérieur et de recherche et un immobilisme têtu face à la pénurie de logements sociaux.
Au revers de la médaille figurent les cadeaux fiscaux à répétition avec le bouclier fiscal, la
suppression de la TP et les exonérations multiples...
La volonté de reprise en main du pouvoir central vis-à-vis de la démocratie et des collectivités
locales est l’assurance d'une dégradation au quotidien de la qualité de vie des populations
(crèches, écoles, équipements sportifs, infrastructures etc) et de leur éloignement de tout
pouvoir de décision. 
On nous parle bien sûr, de la « compétitivité » comme étant la clé du succès, pour assurer le
développement économique et la création d’emplois, promouvoir l’innovation et lutter contre
les délocalisations. Mais ne s’agirait-il pas en réalité d’augmenter la rentabilité financière des
entreprises au détriment justement, des emplois, des populations et des territoires au seul
profit du patronat et des actionnaires ?
Le projet de Grand Paris de Nicolas Sarkozy pour la région Ile-de-France n’en est-il pas la
parfaite illustration ? Là où l’on fait la promotion du plateau de Saclay et des pôles de
compétitivité comme vecteurs d’emploi, la réalité est tout autre et on ne compte déjà plus les
annonces de plans d'économie des leaders de ces pôles avec la suppression de milliers
d'emplois et l’externalisation des départements de R&D. 

«Comment mener une autre politique pour notre Région et

résister aux contre-réformes du gouvernement ?
Comment promouvoir une autre vision de société en fonction
des intérêts des territoires et des populations, au service
d’une recherche de qualité de vie, de développement
économique et d’un territoire équilibré, générateur d’égalité
entre les hommes ?

La Fédération de l’Essonne du PCF vous

propose d’en débattre autour de trois grands
thèmes
Démocratie, gouvernance
II faut clairement rendre aux élus locaux et aux citoyens, toute faculté pour proposer, agir
et construire.
Qu’est-ce que les élus locaux ont bien pu
faire, dans leurs pratiques quotidiennes, dans
leurs politiques d'investissement, souvent
menées en lieu et place de l’État, dans leur
dévouement à l’intérêt général, pour mériter
d’être autant maltraités ?
La majeure partie des ressources des
collectivités locales est désormais hors du
champ de la pleine autonomie financière des
élus. La réforme semble vouloir ranger les lois
de décentralisation au rayon des souvenirs.
Contrairement à ce que disent certains, la
situation des finances locales ne peut
manquer d’inquiéter les maires et plus
Logement, transports, développement durable
Mieux se loger
Peut-on parler de renouvellement urbain pour
les citées les plus défavorisées alors que le
plan banlieue du Gouvernement est un échec
et l’enveloppe financière de l’Agence
Nationale de Renouvellement Urbain destinée
à la rénovation des quartiers en nette
diminution ?
Les politiques gouvernementales en matière
d’habitat, encouragent la spéculation foncière
et immobilière, sont contraires aux besoins
des populations et à l’aménagement urbain
raisonné et durable des territoires.
La Région Ile-de-France est révélatrice de ce
déséquilibre. D’un coté, des « villes dortoirs »
au sein desquelles se concentrent les
populations fragilisées socialement et
financièrement. De l’autre, des communes
réputées à forte attractivité dans lesquelles se
développent de vastes et riches programmes
immobiliers d’accession à la propriété,
réservés aux catégories sociales les plus
aisées.
Pour que le droit au logement soit une réalité
pour toutes et tous, les citoyens, les
collectivités territoriales et leurs élus doivent
opposer aux politiques nationales une
politique radicalement de gauche pour
laquelle un habitat digne, économe,
généralement, les élus locaux. Tout est mis en
place, aujourd’hui, pour que l’État puisse
ajuster à la baisse l’ensemble des concours
apportés aux collectivités locales.
La prise en main par les citoyens, les salariés,
les élus locaux, des enjeux économiques est
une des conditions de la démocratisation de
l’économie et la transformation de la société.
En aucun cas les grands choix ne doivent être
laissés aux seuls « spécialistes ».
Le defi que nous avons à relever est de
favoriser l’intervention citoyenne, y compris
sur la question de l’action économique.
accessible sur l’ensemble du territoire doit
être une priorité.
Mieux se déplacer
Alors que les transports en commun publics
devraient être garant d’un service de qualité
pour tous, nous subissons une dégradation
constante des conditions de dessertes et de
circulation sur l’ensemble du territoire
Francilien.
Les usagers Essonniens des lignes RER B, C
et D en sont quotidiennement victimes par les
successions de retards du trafic, d’incidents
sur les réseaux ou encore par le nombre de
r a m e s i n s u f fi s a n t p o u r d e s t r a j e t s
indispensables à leurs activités, quel que soit
leur lieu de résidence.
Cette situation dont le syndicat des
transports Ile de France (STIF), présidé par la
Région a hérité, méritait des projets de
rénovation ambitieux pourvus de mesures
démocratiques et des investissements
financiers nécessaires. Or, avec la loi « Grand
Paris  » le Gouvernement va aggraver la
fracture territoriale et sociale de la Région Ile-
de-France, le département de l’Essonne sera
l’un des laissés pour compte du
développement et ses habitants relégués en
citoyens de seconde zone !
Pour un développement durable utile au avec ces perspectives. En effet, en pilotant
développement humain l’urbanisation des terres agricoles et en
s’attribuant au travers de la loi sur le Grand
L’échec du sommet de Copenhague nous
Paris, la maitrise des opérations foncières au
amène à retenir de nouveaux critères pour la
détriment de collectivités, il encourage au
gestion des entreprises, basés sur l’efficacité
contraire la spéculation et rejette de fait les
sociale dans la production de biens et de
populations les plus modestes toujours plus
services utiles au dévelop-pement humain.
loin. Il leur impose des temps de parcours
Cela impose d’adopter de nouvelles normes
toujours plus longs qui viennent s’ajouter à la
environnementales contribuant à améliorer
précarité des emplois et la faiblesse des
l’efficacité énergétique dans tous les secteurs
moyens de transports tel qu’il a été imaginé
et la responsabilisation des grandes
dans le projet du gouvernement qui favorise
entreprises.
essentiellement les liaisons entre pôles
Or, il faut bien reconnaitre que la stratégie du
industriels, pôles financiers et pôles
gouvernement se situe en totale opposition
d’échanges.

Formation, recherche, emploi

De la maternelle à l’université, l’éducation service de la Dette Publique à savoir par nos
est une priorité. impôts. Au final, le compte n’y sera pas !
La manipulation de l’opinion ne peut
La réforme des lycées, la refonte générale des
dissimuler une politique d’abandon de toute
filières, des diplômes et de la formation,
ambition universitaire pour notre pays.
traduisent la volonté de soumettre le système
éducatif aux exigences des grandes L’argent public doit d’abord profiter à
entreprises. L’appauvrissement de l’Education l’emploi.
nationale, la marchandisation du savoir et de
L’utilisation de l’argent public engagée dans
la concurrence entre les établissements nous
les pôles de compétitivité ne rime pas
conduisent à proposer un autre chemin pour
nécessairement avec efficacité sociale et c’est
l’éducation et la formation. Le seul possible
bien plus sûrement la performance
doit viser à la construction de chaque individu
économique qui est visée par les entreprises.
et à son épanouissement. Cela suppose des
Il serait bien plus utile et important d’établir
transformations accom-pagnées de moyens
des critères sociaux, économiques et
sans précédent.
environnementaux auxquels les entreprises
Plan campus  : la déstabilisation d’un devraient se soumettre afin de pouvoir
fleuron scientifique prétendre à une aide financière pour un
développement durable d’un secteur
Les scientifiques n’ont décidement aucun
d’activité.
motif à se réjouir de la gestion de l’Université
Les entreprises qui ont intérêt à se regrouper
et de la Recherche conduite par Madame
pour une mise en synergie de projets
Pécresse. Quand elle anonce devant les
« Recherche-Développement » le faisaient déjà
caméras une pluie de milliards, il n’y a là
et le gain de productivité attendu par la mise
qu’un tour de passe-passe médiatique
en «  Cluster  » ne semble pas déterminante.
puisque le capital sera constitué de titres du
Au final, les subventions publiques obtenues
Grand Emprunt dont seuls les intérêts seront
constituent le plus souvent, un effet d’aubaine.
accessibles et seront donc financés par le

FEDERATION DE LʼESSONNE DU PCF

Impasse Delcourt, 69 rue dʼAngoulême 91100 CORBEIL-ESSONNES
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