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31 mai 2000
Projet RAD
- Association « Jeux pour Tous » -
SOMMAIRE
INTRODUCTION
De nos jours, afin d’allier rapidité et efficacité dans les développements informatique,
il est nécessaire de mettre en œuvre une méthode. Les méthodes ont pour but de standardiser
les tâches de développement pour rendre l’application finale plus conforme aux besoins des
utilisateurs.
Les utilisateurs étant de plus en plus exigeants et conscients de leurs besoins, on ne
peut que constater que les méthodes dite traditionnel n’ont pas suivi cette évolution. C’est
pourquoi de nouvelles méthodes sont apparus, dont le RAD ( Rapid Application
Developpement ) proposé par James Martin au début des années 1990.
Cette méthode implique les utilisateurs à chaque étape du projet, en leur donnant des
responsabilités de production. Il en résulte une réduction des coûts de maintenance applicative
et corrective.
Cette étude s’articule autour de quatre chapitres. Le premier chapitre situe la méthode
RAD, justifie sont utilisation et en donne les grandes lignes. Le deuxième chapitre nous fait
découvrir le DSDM, une autre méthode de développement rapide. Ensuite nous verrons dans
le troisième chapitre la position du RAD face aux autres méthodes plus classiques. Enfin nous
terminerons par une illustration de la méthode sur un cas concret.
METHODE RAD
a. Définition
Elle représente une osmose et une synergie entre cinq éléments indissociables :
- la volonté d’une direction souple,
- la motivation des participants,
- la formation des participants,
- l’adaptation de la méthode au projet,
- la performance des AGL ( Ateliers de Génie Logiciel).
Objectifs
Ils sont :
- le binôme chefs de projet : il est constitué du CPI et du CPU, respectivement le chef
de projet informatique et le chef de projet utilisateur. Suivant les étapes du projet, c’est
l’un ou l’autre qui est responsable de l’aboutissement des travaux.
- l’expert RAD : celui ci est extérieur au projet. Il assiste le binôme chefs de projet
dans la conduite du projet. C’est un conseiller méthodologique. Il apporte beaucoup
par son expérience. A l’étape Initialisation c’est à lui de décider si le projet peut être
mené avec la méthode RAD, le cas échéant il bâtit avec les chefs de projet une
variante adéquate. Il partage avec le binôme chefs de projet la responsabilité
d’aboutissement du projet. Il intervient tout au long des étapes du projet en tant
qu’arbitre. C’est à lui que revient le rôle de prévention des risques pouvant faire
déraper le projet (non respect du calendrier, changement intempestif des acteurs).
Ils sont responsables du lancement du projet et de ses grandes orientations. Ils correspondent
à la maîtrise d’ouvrage.
Ils sont :
- le propriétaire de l’application : il joue un rôle important car il est porteur de
l’objectif et des moyens du projet Il a la possibilité d’arrêter le projet à la fin de l’étape
« Expression des Besoins », si le retour sur investissement ne lui paraît pas
suffisamment élevé. Dans certaines entreprises américaines, on l’appelle le
« sponsor ». Il peut effectuer certaines validations officielles de fin d’étape, à la place
du comité de pilotage.
- le Comité de pilotage : il est utilisé dans les entreprises depuis de nombreuses
années. Dans un projet RAD son rôle est allégé, du fait de l’implication élevée des
utilisateurs. C’est une structure de décideurs qui fonctionne comme instance de
validation et d’appel. Elle a une fonction symbolique favorisant la reconnaissance du
projet dans l’entreprise. Le comité décide que le projet est accepté ou non en fin
d’étape d’Initialisation. Il reconnaît la validité du consensus obtenu au sein de l’équipe
JRP en fin d’expression des besoins. Il déclenche les travaux préparatoires de mise en
œuvre en fin de conception. Il officialise la décision de mettre en œuvre l’application à
Ils ont la responsabilité de définir le contenu du futur système. Ce sont des utilisateurs réunis
en équipe ayant une mission propre.
Ils sont :
- l’équipe JRP : cette équipe rassemble des utilisateurs qui représentent chacun un
thème du domaine couvert par le projet. Ils sont responsables de l’expression des
besoins. Ils ont pouvoir de décision en ce qui concerne les évolutions de gestion et
d’organisation relatives à leur thème. Le propriétaire fait parfois partie de l’équipe
JRP.
- l’équipe JAD1 : ce sont les utilisateurs ayant pour la plupart d’entre eux participé à
l’expression des besoins, qui sont chargé de se prononcer sur les propositions du
binôme chefs de projet. Ils ont un pouvoir de décision notamment en session.
- l’équipe JAD2 : ce sont les utilisateurs qui valident la conception détaillée avant le
prototypage. Sa composition est proche de celle de l’équipe JAD1 .
- l’équipe de construction : elle décide des modifications à apporter aux prototypes
présentés au cours des sessions de présentation. Afin d’assurer la continuité des choix
faits à l’étape de construction, la composition de l’équipe de construction est proche
de celle de l’équipe JAD2.
- l’équipe de mise en œuvre : il s’agit de tous les utilisateurs mobilisés pour les
différentes tâches de la mise en œuvre, notamment la formation, l’organisation de
l’installation, la recette.
Ils sont :
- l’équipe de prototypage : c’est une petite équipe de prototypeurs qui utilisent des
outils de développement rapide c’est à dire des ateliers de génie logiciel intégrés leur
permettant de récupérer les maquettes définies et validées au cours de la phase JAD2.
- le modélisateur peut intervenir auprès du chef de projet informatique, en dehors des
sessions, lors des phases JRP et JAD1.
- l’administrateur des référentiels a pour rôle, à l’étape conception de favoriser la
réutilisation des composants (modèles, entités conceptuelles, fonctions logiques) et
d’inciter aux respects des normes et standards d’entreprise.
- l’ergonome qui peut intervenir à trois moments : lors de l’élaboration des maquettes,
lors des travaux de prototypage et lors des travaux d’intégration de la mise en œuvre.
La relation Rôle/Phase
La figure suivante résume les interventions de chaque type d’acteur selon le moment où l’on
se situe dans le projet.
[HUG97]
Les libellés des étapes font référence à l'activité dominante de ces étapes, ce qui n'exclut
pas la possibilité de voir cette activité dans d'autres étapes. Par contre, la fin de chaque étape
est marquée par l'officialisation d'une décision (lancement du projet, accord sur les besoins,
accord sur la solution etc...).
De plus, chaque étape est caractérisée par un objectif, un responsable, une fourniture et
une durée acceptable. Une étapes peut comprendre différentes phases. Chaque phase étant
caractérisée par un objectif, des acteurs impliqués, des activités et la mise en œuvre de
techniques. Ces techniques peuvent être spécifique à RAD (JRP, JAD etc ...), ou adaptées
pour RAD (technique de prototypages etc ...), ou utilisées couramment dans les projets
système d'information (technique de modélisation etc ...).
[HUG97]
La session est une séance de regroupement, durant laquelle des acteurs divers vont
travailler de façon intensive, sur la base du résultat des travaux de préparation, dans le but de
faire rapidement et ensemble des choix de conception et de développement solides.
Le déroulement d'un projet est ponctué à la fois par des sessions et par l'officialisation
des décisions. La structure détaillée du cycle RAD est la suivante :
[ HUG97]
L'étape Initialisation
Elle a pour but de faire entrer ou non le projet dans un processus RAD. Pour cela, elle
détermine comment mettre en œuvre la méthode pour le projet, elle rassemble les ressources
informationnelles et humaines nécessaires tout au long du projet RAD.
Cette étape est pilotée par un chef de projet informatique (CPI) et un chef de projet
utilisateur (CPU) qui vont travailler en étroite collaboration tout au long du projet. Le CPU et
CPI constituent le binôme chefs de projet.
L'étape Initialisation doit être brève, elle ne doit pas dépasser deux semaines. En effet,
cette première étape donne le rythme au projet car un démarrage rapide est la première
manifestation d'un développement rapide. L’étape s’achève sur la production d’un dossier
d’initialisation.
La phase de diagnostic
Cette phase a pour but de formaliser les caractéristiques du projet. Elle se termine par
la décision de mener ou non le projet en RAD dès le début.
Les acteurs impliqués dans cette phases sont le binôme chefs de projet qui effectue les
travaux de préparation et la conclusion, l'expert RAD qui est sollicité pour la session et le
propriétaire qui lui participe à la conclusion.
Les travaux de préparation de la phase de diagnostic sont menés par le binôme chefs
de projet. Le rôle du binôme est de rassembler, dans une grille de description du projet, les
informations décrivant le projet et son contexte. Cette grille constitue la caractérisation
initiale du projet. Elle permet de dresser le profil du projet et de faire une première évaluation
des risques. Le CPU décrit le projet du point de vue gestionnaire. Il doit être capable de situer
les enjeux pour l'entreprise, d'expliquer les objectifs de gestions et d'organisations, d'identifier
les services qui utiliseront l'application, de repérer les utilisateurs qui pourront faire partie de
l'équipe du projet. Le CPI situe le projet du point de vue informatique. Il doit être capable de
positionner le futur système dans l'architecture applicative de l'entreprise en repérant les
domaines connexes, applications et progiciels avec lesquels il faut communiquer. Il prévoit
les interactions possibles avec d'autres projets en cours de développement.
La session a pour but d'analyser avec l'expert RAD si le projet peut effectivement être
mené dans un délai court avec le dispositif RAD complet ou s'il faut envisager une variante.
Pour situer le projet par rapport à la méthode RAD, l’expert examine les cinq critères
permettant d’établir le profil du projet.
1. Les domaines connexes au projet sont-ils stables ? Pour les domaines en cours de refonte,
est-ce que les points d’interface et les données partagées avec le projet, sont-ils déjà
stabilisés ? Il existe différents cas de figure à envisager.
- L’environnement du projet est suffisamment stable pour permettre un démarrage
immédiat en RAD.
- Le projet est différé jusqu’à stabilisation des interfaces. Il est possible d’utiliser la
technique de pilotage RAD dans le projet connexe pour mettre sous contrôle
l’avancement de la conception des zones frontières.
- Au lieu de différer le projet jusqu’à stabilisation des interfaces, celui-ci peut
commencer de façon classique pour se caler sur le calendrier des projets dont il est
dépendant. Si l’on souhaite que la construction se fasse en RAD, le projet sera intégré
dans le cycle RAD en phase JAD2 de l’étape conception.
2. Est-ce que les deux chefs de projet vont pouvoir fonctionner comme un binôme ? Le chef
de projet utilisateur est-il suffisamment disponible, en particulier pour les premières
étapes ? L’engagement dans le projet est-il partagé de façon équilibrée par les deux chefs
de projet ? Se sentent-ils également responsables de l’objectif délai ? On peut distinguer
deux cas :
- Le chef de projet utilisateur est complètement disponible jusqu’à la fin de la
conception, c’est-à-dire pendant une période de deux à trois mois. Le projet peut
démarrer en RAD avec comme possibilité de changement du chef de projet utilisateur
en phase JAD2.
- Le chef de projet utilisateur n’a pas assez de disponibilité pour le projet ; soit le projet
est différé, soit on adopte une démarche classique pour ensuite rejoindre le cycle RAD
en phase JAD2.
3. Le pouvoir de décision des utilisateurs est-il nécessaire? Ont-ils le droit de modifier des
règles de gestion ou de s’engager sur une nouvelle organisation ? Comme la charge de
travail des utilisateurs travaillant sur un projet RAD est plus importante que celle d'un
projet classique, les utilisateurs ne peuvent être dépendants et disponibles à des décideurs
extérieurs au projet RAD. Par ailleurs, le travail en session participative n’a de raison
d’être que s’il débouche sur des décisions prises en commun. On a ainsi deux possibilités :
- Le projet peut être mené en RAD dès le début si le pouvoir de décision des
utilisateurs est suffisant par rapport au domaine du projet.
- Si les utilisateurs n'ont pas la disponibilité et un pourvoir de décision nécessaire, on
revient à une conception classique, quitte à faire la réalisation avec l’approche RAD.
4. Les utilisateurs identifiés comme participants sont-ils suffisamment nombreux ? RAD est
une méthode participative, qui organise le travail collectif pour augmenter son efficacité et
réduire les blocages. Si le nombre d’utilisateurs est faible (moins de quatre personnes), si
leurs points de vue sont proches, alors les techniques JRP et JAD doivent être utilisées de
façon allégée. Les sessions peuvent être réduites, de même que le degré d’isolement.
5. Les utilisateurs ont-ils une bonne connaissance des règles de gestion ? Une des clés de la
rapidité est la répartition du travail entre utilisateurs et informaticiens pour que cela
présente un intérêt, il faut cependant que les premiers soient suffisamment informés sur le
système de gestion touché par le projet. Sinon, il faut faire appel à d’autres intervenants
possédant les connaissances suffisantes : informaticien chargé de maintenir l’application
existante, fournisseur du progiciel installé depuis plusieurs années, etc. Plusieurs cas sont
envisageables.
Le projet peut démarrer en RAD si l'analyse du projet démontre qu'il peut-être mené
rapidement et de façon participative.
La phase de mobilisation
La phase de mobilisation a pour but de constituer l’équipe de projet et d’établir les bases
de l’organisation du projet.
Plusieurs types d’acteurs sont impliqués dans la phase de mobilisation. Le binôme chefs
de projet et l’expert RAD effectuent les travaux de préparation et la conclusion. Ils réunissent
le propriétaire et l’équipe JRP pour la session.
Les techniques utilisées dans la phase de mobilisation sont des techniques classiques de
recueil d’information, telles que la conduite d’entretien et l’animation de réunion.
L’identification des thèmes conduit à dresser une liste nominative de l’équipe JRP. Elle
est remise au propriétaire pour qu’il les convie à la session. Celle-ci est une réunion publique
de lancement du projet.
La session permet de présenter aux participants les objectifs du projet et leur futur rôle.
Les chefs de projet, assistés de l’expert RAD, organisent la suite du déroulement du projet
afin de fournir en séance des informations concrètes et précises. Ceci évite les confusions et
les allers-retours ultérieurs. Pour cela, ils anticipent sur l’organisation de la future session
JRP: logistique, agenda, modalités de déroulement. Une date et un lieu de rendez-vous de la
session JRP sont arrêtés pour être proposés en session. L’ordre dans lequel chaque thème sera
traité est établi, ainsi que la durée attribuée à chaque thème. La forme de la présentation est
déterminée.
La grilles, les outils de représentation et les supports qui pourront être utilisés sont
préparés. Une liste de la documentation du projet est établie. Elle sera remise (références ou
documents) à chaque participant.
La session permet à la fois d’informer et de créer une dynamique d’équipe. Elle dure
environ deux heures et se déroule de la façon suivante:
- Le projet est présenté, soit par le propriétaire, soit par le chef de projet utilisateur. Il
expose la finalité du projet. Il situe son importance pour l’entreprise. Il détaille ses
objectifs, limites et contraintes, enfin il évoque les perspectives d’avenir, les projets
complémentaires....
- La méthode est présentée par l’expert RAD: son objectif, ses principes, les règles du
jeu, les rôles et les étapes.
- Le chef de projet utilisateur prépare les participants à la session JRP.
Les travaux de conclusion de la phase de mobilisation sont menés par le binôme chefs de
projet et l’expert RAD. Il s’agit de prendre en compte les échanges de la session. Cela
entraîne souvent quelques aménagements de l’étape suivante. On peut alors fixer
définitivement la logistique de la session JRP (date et lieu) et en arrêter les modalités de
déroulement (agenda).
Les aménagements sont consignés dans le dossier d’initialisation du projet . Celui-ci est
alors présenté pour validation au comité de pilotage.
L’objectif de cette étape est d’obtenir l’expression des besoins par le biais de l'équipe
JRP. Il s'agit de définir les bases du futur système en termes de fonctions à remplir. Dans les
étapes suivantes les utilisateurs auront la possibilité de compléter leur expression.
C'est le chef de projet utilisateur qui pilote cette étape. En effet, les utilisateurs sont les
acteurs-clés de cette étape.
Sa durée dépend du nombre de fonction, mais en général elle est de l’ordre de quatre à six
semaines. En effet, il ne s’agit pas d’obtenir une description exhaustive des besoins car
l'expression est affinée par la suite.
L’étape s’achève sur la production d’un dossier d’expression des besoins, présenté par
thèmes. Ce document contient la description du système existant, les critiques et les demandes
d’évolution ou de fonctions nouvelles. Cependant il ne faut pas le considérer comme un
cahier des charges exhaustif, puisque l’expression des besoins se poursuit et s’affine dans les
étapes Conception et Construction. Ce dossier est validé par le comité de pilotage. C’est le
point de départ de l’étape Conception.
L’étape comprend une seule phase. Elle s’appuie de façon centrale sur la technique du
JRP (Joint Requirement Planning), planification participative des besoins.
La phase JRP
Cette étape repose principalement sur les utilisateurs faisant partie de l’équipe JRP. Pour
effectuer les travaux de préparation, ils sont ponctuellement assistés du binôme chefs de
projet ou de l’expert RAD. Quant au chef de projet informatique, il a des travaux de
préparation spécifiques.
Ils participent tous à la session JRP. Le binôme chefs de projet, éventuellement assisté de
l’expert RAD, mène les travaux de conclusion. La charge qui incombe à chaque utilisateur
responsable d’un thème est, en général de cinq ou six jours, répartis en travaux de préparation
(3 jours), session (2 jours) et conclusion (0,5 jour).
Les travaux de préparation sont menés en majeure partie par les utilisateurs de l’équipe
JRP. Chacun est responsable de l’expression des besoins sur son thème. La qualité de ces
travaux est déterminante pour celle de la session JRP. Tout est mis en œuvre pour la réussite
de la session, car c’est un événement unique dans la vie du projet. Le binôme chefs de projet,
ainsi que l’expert RAD, suivent l’avancement de près, mais ils apportent également leur aide.
Il est préférable que chaque responsable soit rencontré au minimum deux fois avant la
session.
Les thèmes ont été définis de façon que la charge de travail propre à chaque utilisateur
soit de l’ordre de trois jours. Il peut arriver que l’utilisateur chargé d’un thème ait besoin de
consolider une connaissance répartie entre plusieurs personnes. Sa charge de travail est alors
un peu plus importante. Il peut organiser un mini-JRP, c’est-à-dire une réunion traitant des
différents sous-thèmes. La préparation est confiée à chacune des personnes devant être
consultées. Le responsable du thème fait la synthèse et la mise en forme des expressions
individuelles.
Le résultat des travaux de préparation fait l’objet d’un document, dont la forme a été
communiquée lors de la réunion de lancement. Le formalisme utilisé pour préparer les thèmes
a un double objectif : d’une part, il facilite la compréhension lors des présentations en session
; d’autre part, il accélère le travail de l’utilisateur, car il cadre sa recherche d’informations. Il
doit donc être simple et peu contraignant.
Chaque utilisateur prépare un document qu’il remet au binôme chefs de projet. C’est la
base de sa présentation. Ce document doit être structuré de la façon suivante :
- la description de l’existant : elle comprend le modèle de contexte, avec la nature, le
volume et la fréquence de chaque flux. A chaque flux entrant, on attache un schéma
d’organisation, comprenant la description des traitements, avec les règles de gestion. Il
est accompagné d’un exemplaire de chaque document, émis, reçu ou utilisé en
référence. La description se termine sur un bilan de l’existant: points forts / points
faibles, dysfonctionnements, manques, sous-capacités, coûts....
- l’expression des besoins : elle reprend le modèle de contexte, pour y faire apparaître
d’éventuelles modifications dans les flux. De même, les schémas d’organisation sont
revus, pour mettre en évidence de nouvelles fonctions, des changements de support,
une demande d’automatisation. D’autres besoins peuvent être exprimés librement.
L’utilisateur prépare son intervention dans le cadre fixé lors de la réunion de lancement.
Il fait parvenir son document et ses supports dans la semaine qui précède la session, pour que
les animateurs JRP puissent anticiper son déroulement et soulever d’éventuels problèmes
d’incohérence, de conflits....
Les deux chefs de projet sont particulièrement attentifs à ces travaux, c'est pourquoi au
moins deux rencontres sont faites avec chaque utilisateur, afin de s’assurer que tout va bien.
L’expert RAD peut aussi faire partie de cette cellule.
Parallèlement à leurs activités d’assistance, les chefs de projet mènent leurs propres
travaux de préparation. Le CPI établit un bilan de l’application informatique existante: taille
de l’application (nombre de lignes de code, par exemple), nombre de transactions, volume des
fichiers et bases de données, importance de la maintenance, problèmes d’exploitation.... Il
identifie les contraintes informatiques qui s’imposent à la future application: architecture,
système d’exploitation.... Le CPU fait une recherche sur des systèmes équivalents, en
interrogeant d'autres entreprises ou des fournisseurs de progiciel. La connaissance de ce qui se
fait ailleurs et les fonctionnalités qui existent sur le marché, élargissent la perspective dans la
phase de conception. De plus, le binôme chefs de projet prépare dans tous ses détails
l’organisation de la session.
La session JRP se déroule en résidentiel, c’est-à-dire dans un lieu isolé des lieux de
travail habituels des participants. Il y a plusieurs raisons à cet éloignement. On attend des
participants qu’ils se concentrent sur le projet pendant toute la durée de la session. Cet effort
est incompatible avec des sollicitations extérieures, en particulier celles qui proviennent du
travail quotidien. La session est intensive et la disponibilité de chacun doit être aménagée. La
participation active des utilisateurs fait partie des règles de base de la méthode RAD. Or, les
projets mettant en jeu des acteurs variés, butent fréquemment sur un obstacle: les objectifs et
attentes de ces acteurs ne sont pas convergents. Avec RAD, on mise sur la constitution d’un
groupe (l’équipe JRP) pour construire cette convergence. L’isolement temporaire des acteurs
favorise l’émergence d’un esprit de groupe orienté vers un objectif commun.
En seconde partie, chaque participant expose ce qu’il attend du futur système sous l’angle
de son thème. La discussion qui suit doit rester limitée dans le temps. Toute question
soulevée, à laquelle on n’a pas apporté de réponse satisfaisante dans les cinq minutes, fait
l’objet d’une fiche problème, qui est confiée à un participant pour traitement après la session.
On fait alors un second point de consensus, en reformulant les besoins exprimés par chaque
utilisateur. On arrive ainsi à construire une première image des fonctions attendues pour
l’ensemble du domaine. L’animateur s’attache à dégager un consensus, d’une part sur une
estimation de la rentabilité de chaque fonction, d’autre part sur le degré de priorité des
fonctions. Il encourage les utilisateurs à s’accorder sur une classification en trois groupes:
fonctions devant figurer dans la première version, fonctions pouvant figurer dans la première
version et fonctions à reporter dans la version suivante. Le résultat du consensus, ainsi que les
problèmes éventuels, sont enregistrés dans le compte rendu JRP.
La session se termine par une évaluation du travail effectué. Chaque utilisateur remplit
une fiche d’évaluation JRP, qui permet au binôme chefs de projet de déceler d’éventuelles
réserves ou attentes, à traiter immédiatement ou à prendre en compte dans la session JAD. Le
compte rendu JRP est remis à chaque participant.
Les utilisateurs désignés traitent leurs fiches problèmes et les transmettent au binôme
chefs de projet. Un exemplaire est adressé à toute l’équipe JRP. Le binôme, assisté de l’expert
RAD, effectue la mise en forme de la description de l’existant qui sera utilisée à l’étape
Conception. Il s’agit:
On peut alors constituer un dossier d’expression des besoins. Celui-ci reprend, avec les
ajustements dus au traitement des fiches problèmes, le bilan de l’existant et l’expression des
besoins obtenue en session JRP, on y a ajouté les modèles de flux et les dictionnaires
(données et règles de gestion). Ce dossier est soumis pour validation officielle au comité de
pilotage.
L’étape Conception
Cette étape conduit à une description du futur système, afin qu’on puisse planifier les
cycles de construction des prototypes, chacun couvrant une liste de fonctions identifiées.
L’étape est pilotée successivement par le CPU et le CPI. Le chef de projet utilisateur est
responsable de la première phase (JAD1), car il s’agit de proposer une évolution du système
existant, en tant que système de gestion et système d'organisation. Le chef de projet
informatique est responsable de la seconde phase (JAD2),car elle prépare directement la
construction des prototypes.
Sa durée dépend du nombre de fonctions, mais en général elle est de l’ordre de quatre à
douze semaines. La charge de chaque utilisateur identifié comme membre de l’équipe JAD est
de l’ordre de six jours.
L’étape s’achève par la production d’un dossier de conception, présenté par processus. Il
contient une description à deux niveaux du futur système. Celui-ci est d’abord modélisé à
travers ses flux et ses données. Le dossier contient ensuite une vision externe de l’application,
avec ses maquettes d’écran et d’état. La fourniture comprend également une planification de
l’étape suivante: combien de Prototypes va - t'on construire ? Comment les ordonnancer ?
Quel est le contenu de chaque Prototype ? Ce dossier est validé par le comité de pilotage.
C’est le guide de l’étape Construction sans toutefois être un cahier des charges de réalisation.
L’étape comprend deux phases: la phase JADI donne une vue modélisée du futur système
d’information organisationnel. La phase JAD2 recense et décrit les fonctions du futur système
d’information informatisé.
La phase JAD1
Le but de cette phase est d'établir, en concertation avec les utilisateurs, le fonctionnement
conceptuel et organisationnel du futur système et d’effectuer les choix d’architecture
technique.
Les techniques utilisées dans la phase JAD1 sont des techniques classiques de
modélisation ([COL84],[PAN94]) et conduite de réunion, ainsi qu’une technique spécifique
au RAD, le JAD, et des techniques complémentaires: la réutilisation et l’estimation des
charges.
Les travaux de préparation sont menés par le binôme chefs de projet et l’expert RAD.
Ils conduisent à une conception générale de l’application. On peut distinguer les travaux de
modélisation des données, des flux, de l'organisation, de l’architecture technique, et la
préparation de la session.
- Un modèle de flux organisationnel représentant les flux entre les types de sites,
services ou postes; il prépare une éventuelle architecture technique répartie; la
description doit être suffisamment précise pour permettre à chaque membre de l’équipe
JAD1 de se repérer.
- Un modèle organisationnel des traitements qui a pour but de proposer des choix
d’informatisation et de répartition des traitements entre les acteurs.
- Un modèle organisationnel des données qui a pour but de faire apparaître les options
prises sur la localisation des données, les historisations et les autorisations, si le projet
est confronté à des choix de cette nature.
- Les choix techniques sont parfois lourds de conséquences financières. C’est pourquoi il
est utile de les présenter et d’en discuter en premier. Cela évite de s’engager dans des
options de conception incompatibles avec les contraintes budgétaires.
- Les choix d’organisation sont ensuite présentés, car ils permettent à chacun de se situer,
et situer son entité organisationnelle, dans l’ensemble des processus du domaine. Le
modèle des flux organisationnel se prête à ce type de présentation. La description des
traitements se fait au travers d’une vue organisationnelle, celle du modèle
organisationnel des traitements.
- Les choix de structuration de données sont exposés en dernier. Pour éviter un
vocabulaire technique, les données peuvent être présentées par le chef de projet
utilisateur.
L’ensemble des éléments déterminés lors des travaux de préparation constituent le dossier
de conception du projet. Ils permettent de faire une première évaluation de la charge de
travail.
Les différents points de l’ordre du jour sont présentés soit par le chef de projet utilisateur,
soit par le chef de projet informatique. La session est conduite par un animateur, qui a pour
rôle principal l’animation des échanges et la recherche d’une convergence.
Comme dans la session JRP, un compte rendu des décisions est remis en fin de session.
D’éventuelles fiches problèmes sont établies, des responsables sont désignés. L’animateur
organise le bilan de la session. Les membres de l’équipe JAD1 en remettent leur évaluation
écrite.
Les travaux de conclusion de la phase sont menés par le binôme chefs de projet et
l’expert RAD. Il s’agit de prendre en compte les décisions prises lors de la session,
d’actualiser les modèles et de revoir l’estimation des charges. Le résultat du traitement des
fiches problèmes est intégré. Le dossier de conception du projet , mis à jour, est présenté pour
validation officielle au comité de pilotage du projet, ou à défaut au propriétaire de
l’application.
La phase JAD2
La phase JAD2 a pour but d’établir, en concertation avec les utilisateurs, la liste des
fonctions logiques, transactionnelles et batch, de construire un échantillon de maquettes et de
déterminer la répartition de ces fonctions dans la série des prototypes qui vont être développés
à l’étape suivante.
Les travaux de préparation sont menés par le binôme chefs de projet et l’expert RAD.
Un prototypeur confirmé de l’équipe de prototypage est mobilisé pour la construction des
maquettes. Il s’agit d’élaborer une solution qui sera proposée en session. On peut distinguer
sept types de travaux: concevoir la base de données, modéliser les traitements au niveau
logique, établir le guidage fonctionnel (menu de l’application), faire une maquette des
fonctions logiques, décrire le noyau applicatif, décrire les fonctions logiques batch et préparer
la session.
La première partie est consacrée à consolider, modifier, affiner la solution proposée. Dans
la mesure du possible, les modifications sont effectuées en séance, de façon à clore la session
avec des maquettes acceptées par tous.
Les travaux de conclusion de la phase JAD2 sont menés par le binôme chefs de projet et
l’expert RAD. Il s’agit de prendre en compte les conclusions de la session qui n’auraient pas
pu l’être immédiatement. Le dossier de conception du projet est mis à jour; on y intègre les
éléments de traçabilité entre la description logique et les prototypes, ainsi que le planning de
prototypage. Le dossier est alors présenté pour validation officielle au comité de pilotage du
projet, ou, à défaut, au propriétaire de l’application .
L’étape Construction
Cette phase a pour but de construire le premier prototype prévu dans le planning arrêté en
JAD2. Les techniques utilisées dans la phase du cycle 1 sont des techniques RAD
complémentaires : le prototypage et la réutilisation.
Les travaux de préparation, menés principalement par les prototypeurs, occupent la plus
grande partie de la phase. Le but est de développer le premier prototype et de préparer sa
présentation en session. Les maquettes élaborées à l’étape précédente (Conception),
éventuellement modifiées par la session JAD2, sont réutilisées.
Pour chaque fonction logique, le chef de projet informatique fait le rapprochement avec
les modèles organisationnels de traitements. Ensuite, il passe la parole au prototypeur qui
présente le prototype. Les utilisateurs commentent au fil de l’eau chacune des fonctions
logiques. Le chef de projet informatique prend en note les remarques qui sont faites au fur et à
mesure. En fin de présentation d’une fonction logique, il fait une synthèse des remarques et
demandes. Il s’assure ensuite de la faisabilité et de la charge auprès du prototypeur.
En fin de session, le chef de projet informatique fait une proposition globale d’évolution
du prototype. En cas de désaccord avec l’équipe d’utilisateurs, sur une demande représentant
une fonction nouvelle, dont le développement risque d’excéder l’enveloppe de la time-box,
c’est le propriétaire ou le comité de pilotage qui fait l’arbitre. C’est un des prototypeurs qui
est chargé de l’écriture du compte rendu; celui-ci est distribué en fin de séance. Il se présente
généralement par fonction logique.
Les travaux de conclusion ont pour but de mettre à jour, le cas échéant, les référentiels
modèles, dictionnaire de données, dictionnaire de règles. Si un point est soumis à l’arbitrage
du comité de pilotage, celui-ci doit rendre sa réponse dans les quatre jours qui suivent la
session.
La phase du cycle n
C’est le dernier cycle. Les travaux de préparation incluent l’intégration des différents
prototypes. Les éventuelles évolutions décidées en session sont faites dans les travaux de
conclusion. L’application complète est présentée au comité de pilotage ou au propriétaire pour
acceptation provisoire.
Dans le cas d’une mise en œuvre évolutive, le but fixé en début de projet est d’obtenir
rapidement une version utilisable, de la mettre en œuvre et, après une période d’exploitation,
de tirer la leçon des expériences faites pour développer une nouvelle version. L’application
évolue ainsi en une succession de versions améliorées, qui suivent l’évolution des besoins de
l’entreprise.
Les deux chefs de projet utilisateur et informatique se partagent les responsabilités selon
la nature des travaux à mener. La durée de l’étape de mise en œuvre varie selon le contexte du
projet. Le but de l’étape est de fournir une application optimisée dans un environnement prêt à
l’accueillir. Cette étape comprend une seule phase de mise en œuvre. Elle suit de près la fin de
l’étape Construction. La plupart des activités sont celles d’une mise en œuvre classique
Les acteurs impliqués sont l’équipe de mise en œuvre, le binôme chefs de projet et
l’équipe de prototypage. La préparation comprend différents types de travaux qui peuvent être
menés en parallèle.
- Optimiser les structures de données. Eliminer les données non utilisées, prendre en
compte le volume, regrouper les tables de faible volume, optimiser les requêtes, traiter
l’épuration des fichiers (périodicité, procédures), et de prévoir les sauvegardes
nécessaires lors de l’exploitation.
- Préparer la documentation utilisateur. La plus grande part est constituée d’une aide
en ligne à ajouter au logiciel développé. Elle est testée par un ou plusieurs utilisateurs
de l’équipe de construction. Le manuel d’exploitation, qui indique les consignes
d’exploitation, est élaboré selon la façon habituelle à l’entreprise.
- Préparer la migration. Dans un projet classique, il est recommandé de commencer ces
travaux le plus tôt possible, dès l’achèvement de la conception. Dans un projet RAD,
l’étude de la reprise des fichiers existants ou le développement de transactions
permettant une saisie de masse commence en même temps que l’étape Construction. Si
la migration implique une reprise importante, il est préférable de la mener comme un
projet à part, si possible en RAD pour ne pas repousser l’installation de l’application.
- Former les utilisateurs. On connaît l’importance de cette action pour le succès de
l’application. Dans un projet RAD, il est judicieux de s’appuyer sur les utilisateurs qui
ont participé à la conception et à la construction de l’application.
- Planifier l’installation. Le chef de projet utilisateur est responsable de la coordination
des actions d’installation. Elles doivent être planifiées en liaison étroite avec les
utilisateurs concernés.
- Préparer la recette. La préparation s’effectue de façon classique.
Les outils
C’est dans le domaine des outils que le RAD semble avoir eu le plus de succès.
Pratiquement tous les grands éditeurs de logiciels fournissent aujourd’hui des outils incluant
la fonction RAD. Pour cette raison, la liste ci-après n’est pas exhaustive. Néanmoins, il est
important de savoir que l’offre est continuellement étoffée par l’arrivée de nouveaux outils et
fournisseurs. Il est également intéressant de noter que l’offre RAD s’étend à de nouveaux
langages de programmation (par exemple : Java) et à de nouvelles plate-formes (par exemple :
Linux).
Les outils RAD nouvelle génération remplacent ceux, plus anciens, de type
prototypage rapide ou application «trompe l’oeil» qui ne traitaient que les modèles
fonctionnels de l’interfaçage des applications et non les données.
Les nouveaux outils sont intuitifs et visuels. La visualisation rapide des fenêtres à partir du
code est possible. Ils offrent également la possibilité de développer la partie interface et
l’application finale sans changer d’outils. Certains outils L4G se rapprochent par leurs
fonctionnalités de ceux des AGL.
Certaines techniques sont indissociables de l’approche RAD. Elles sont attachées à une
partie du cycle RAD. Leur mise en œuvre accompagne obligatoirement celle de l’étape
correspondante. Elles sont au nombre de quatre :
- Technique d’expression des besoins JRP : elle est utilisée dans la phase d’expression
des besoins.
La technique JRP
JRP signifie Joint Requirement Planning, soit définition participative des besoins. C’est
une technique proposée dans les années 80 par IBM, qui l’a notamment utilisée pour ses
propres besoins. IBM, dans sa description, présente la technique JRP de façon liée à la
technique JAD [IBM84]. Par contre, la méthode RAD distingue bien les deux techniques JRP
et JAD, mises en œuvre dans deux étapes différentes : expression des besoins et conception.
La technique JRP, utilisée par la méthode Rad, a pour objectif de donner un rôle actif à
l’utilisateur lors de l’étape expression des besoins, afin de réduire la durée de cette étape et
d’en augmenter la qualité. Les utilisateurs jouent alors le rôle central et, durant cette période,
leur rythme de travail sur le projet est rapide. Ils effectuent la collecte des informations
nécessaires à l’expression des besoins ; ensuite, réunis en session avec les informaticiens, ils
présentent leurs résultats qui sont confrontés, amendés, acceptés, pendant une période de
temps courte mais dense.
La technique JAD
Les représentations obtenues sont stockées sous une forme directement utilisable à
l’étape suivante (modèles, structures de données, descriptions d’écrans...).
On dit que le processus est efficient si l’on a utilisé au mieux les moyens alloués au
projet. Plusieurs raisons expliquent que la technique JAD améliore l’efficience du projet. Tout
d’abord le délai de conception est réduit: les utilisateurs sont sollicités pendant une période
courte, mais intense, au terme de laquelle ils voient des résultats concrets. Ensuite, JAD
diminue les frottements provenant de points de vue divergents. Le travail simultané avec tous
les représentants évite des allers-retours entre concepteurs et utilisateurs divers. Par ailleurs,
les éventuels conflits trouvent plus facilement une issue, dans la mesure où la responsabilité
d’aboutir à une solution est partagée par tous les participants.
Enfin, JAD évite de produire une documentation sur papier, volumineuse et figée: les
résultats se présentent sous une forme qui permet leur utilisation immédiate et leur évolution.
Le principe de la technique time-box est d’établir une enveloppe temps, de durée fixe et
limitée, qui ne doit être dépassée sous aucun prétexte. Les anglo-saxons utilisent le terme
deadline. Il arrive que des applications soient dans un état « presque terminée » pendant
plusieurs mois. Le but de la time-box est d’éviter ces glissements dont on ne maîtrise pas
l’ampleur.
La time-box peut être considérée comme un garde-fou dans le cas de développement par
prototypage. En effet, la relative facilité de développement conduit aussi bien utilisateurs
qu’informaticiens à ajouter sans arrêt de nouvelles fonctions, inspirées par la dernière version
du prototype. On perd ainsi le contrôle du développement. Au lieu de converger vers une
version stabilisée, on modifie sans cesse une application qui n’est jamais exploitable et dont
l’objectif est de plus en plus ambitieux. Les anglo-saxons parlent de «fonctionnalités
grimpantes », (creeping functionality).
L’idée de la time-box n’est pas d’éliminer la créativité, mais de la contenir dans des
limites compatibles avec la production d’un résultat.
Tout projet doit être piloté, c’est-à-dire doté de moyens permettant de maîtriser son
déroulement et de guider son évolution vers l’objectif. En effet, il y a toujours une part
d’incertitude et d’aléas, les choses ne se passant jamais exactement comme prévu.
Dans un projet RAD, les engagements contractuels sont impératifs sans que l’on dispose
d’une marge confortable permettant de faire face aux incidents de parcours.
Pour l’utilisateur :
Avantages
- L’utilisateur n’est plus le parent pauvre du projet informatique, mais il est placé au
premier rang. Il est partie intégrante de l’équipe de projet et participe à tous les stades
de l’élaboration du système. Il définit les besoins, les complète et les affine au fur et à
mesure de l’avancement du projet, et c’est lui qui décide si des modifications sont à
apporter au système.
- L’utilisateur est comptable du résultat final.
- L’utilisateur connaît mieux son système, car sa formation se fait en parallèle au
processus de développement auquel il participe.
- L’utilisateur peut travailler rapidement avec une partie du système. Ce système est
limité dans ses fonctions, mais est néanmoins doté des fonctions majeures.
- L’utilisateur reçoit dans un intervalle court et régulier (trois à six mois) les versions
complémentaires.
Inconvénients
- La classification des besoins par priorité et le choix entre délais et fonctionnalités n’est
pas toujours facile à faire. Elles impliquent de l’utilisateur un pouvoir de décision et
l’acceptation de compromis.
- L’implication dans un projet RAD nécessite de l’utilisateur une motivation forte et un
investissement personnel supplémentaire.
- La livraison d’une version allégée du système peut entraîner frustration et
insatisfaction chez l’utilisateur.
- Une application inachevée risque de le rester faute de nouvelles ressources (hommes,
argent, temps).
Pour l’informaticien
Avantages
- L’informaticien-développeur est plus sûr du résultat final, car il l’aura réalisé avec son
client.
- L’implémentation du système lui est facilitée, car les prototypes sont testés tout au
long du cycle de développement.
- L’informaticien voit plus vite le fruit de son travail.
- L’informaticien s’enrichit par le contact permanent qu’il a avec son client et apprend à
mieux connaître le métier de ce dernier.
Inconvénients
Pour l’organisation
Avantages
Inconvénients
Dans la méthode dynamique le droit de revenir sur les étapes précédentes fait partie de
la démarche itérative. Par conséquent, l’étape en cours ne doit pas avancer au-delà du point
nécessaire pour démarrer l’étape suivante, car on peut y revenir dans une prochaine itération.
Le principe est que les besoins auront probablement évolué de toute façon, et donc des
dépenses supplémentaires auront été gaspillées.
Des applications réalisées selon la méthode dynamique visent les besoins actuels de
l’organisation. Or, l’approche traditionnelle a souvent tendance à préconiser une solution pour
toutes les possibilités.
b. Méthodologie de la DSDM
La DSDM couvre toutes les étapes de la réalisation d'un système informatique pour un
projet informatique qui doit être réalisé rapidement. La plupart des méthodes informatiques
n'adressent qu'une seule activité telle que l'analyse et la conception, ou le pilotage de projet.
La méthode dynamique prend en compte le cycle de vie entier d'un système informatique avec
les outils et les contrôles nécessaires pour assurer son succès.
Voici les grandes lignes du cycle de vie DSDM, décrit par le consortium DSDM. Il se
décompose en cinq phases comme on peut le voir sur le schéma ci-dessous :
Etude de faisabilité
Elle permet d’évaluer si l'approche RAD convient au projet et vérifie que certaines
conditions techniques et gestionnaires sont susceptibles d'être réunies.
L’étude de faisabilité peut durer quelques mois.
Etude d'affaires
Elle porte sur l'activité globale du projet et fournit une base technique pour tous les
travaux futurs. L'architecture du système est tracée dans les grandes lignes et les objectifs
d'entretien font l'objet d'un accord.
Comme pour l’étude de faisabilité, l'étude d'affaires est une phase courte, qui ne
dépasse pas un mois.
Le but de cette phase est de s'assurer que les prototypes sont suffisamment bien
élaborés pour être utilisés dans l'environnement opérationnel.
Mise en place
[dsdm.org]
les rôles au sein de l'équipe doivent être adaptés à la démarche. Les équipes qui respectent la
méthode dynamique doivent recevoir des objectifs clairs et réalisables dans un « timebox ».
Toutes les fournitures sont associées à des critères de qualité pour s'assurer que les objectifs
seront atteints.
Les structures des équipes comprennent plusieurs rôles pour les utilisateurs. On attend
que certains utilisateurs s'intègrent dans l'équipe de développement afin de prendre des
décisions journalières de manière plus rapide et plus efficace. D'autres utilisateurs assument
les rôles de clients externes plus traditionnels. L'apport efficace du temps et de connaissances
de la part des utilisateurs est un des éléments clés de la méthode dynamique.
On ne retrouve pas dans la DSDM un mandat pour ce qui concerne les techniques
d'analyse, de conception et de programmation. En revanche, les techniques de l'analyse et de
la conception structurées, et l'analyse orientée objets sont dessinées. Il est vrai que certaines
organisations peuvent préférer utiliser leurs techniques habituelles dans le mesure du possible.
De telles techniques peuvent être évaluées par rapport aux spécificités de la méthode
dynamique à l'aide des critères spécifiés dans le guide DSDM.
La DSDM décrit également les conditions de développement idéal avec une « check-
list » pour aider une organisation dans l'évaluation et la spécification d'un tel environnement.
a. Méthode Merise
Préambule
De nombreuses sociétés de service, en France, utilisent encore cette méthode. Elle est
enseignée aux étudiants des universités d'informatique de gestion. Ce qui explique sans doute
son fort déploiement.
Principes
Merise distingue les aspects statiques du système (données) et les aspects dynamiques
(traitements). Cette distinction permet une meilleure adaptation du système d'informations
lors de l'évolution des besoins. Les trois niveaux d'abstraction vu précédemment peuvent ainsi
se représenter comme suit:
Niveaux Modèles
Données Traitements
Conceptuel Conceptuel MCD Conceptuel MCT
Organisationnel Logique MLD Organisationnel MOT
Physique Physique MPD Opérationnel MPT
D'après [MET90], « Le Niveau conceptuel des données sert à décrire et structurer les
informations mémorisées dans l'entreprise en faisant abstraction de toute décision
d'automatisation ou de répartition ( sites, supports... ) ». Il utilise un formalisme de type
entité-relation. Le modèle conceptuel des données (MCD) se compose d'entités, repérées par
un identifiant unique. Chaque entité possède un certain nombre de propriétés.
Les entités sont reliées par des relations. Une relation peut relier deux ou plusieurs
entités. Des cardinalités sont associées aux relations. Elles sont définies selon trois états (
0,1,n ) le nombre d'occurrence ( minimum et maximum ) pouvant exister pour une occurrence
de l'entité.
Le modèle conceptuel des traitements ( MCT ) représente la dynamique du système.
La description fait abstraction de l'organisation. Elle utilise des notions :
- d'événements
- d'opérations ( actions )
- de synchronisation ( conditions de démarrage de l'opération )
A ce niveau du modèle, l'ensemble des traitements peuvent s'assimiler à des règles de gestion.
Le modèle physique des traitements ( MPT ) est le squelette des futurs programmes.
Il poursuit le travaille déjà effectué sur le MOT. Ce modèle tient compte des contraintes du
logiciel et du matériel utilisé.
Le modèle physique des données ( MPD ) est la continuité du MLD. Il tient compte
des particularités du SGBD utilisé.
Avis
Aujourd’hui Merise est une méthode très critiqué. Toutefois c’est encore la méthode la
plus utilisé en France. D’après Vickoff [VIC96], « La méthode Merise, structurante et lourde,
fait face à des formes de développement qui lui sont incompatibles en termes de rentabilité ».
Parmi les reproches des spécialistes, on retiendra que Merise permet difficilement de tenir les
délais. L’implication des utilisateurs est trop faible, d’où un décalage entre leurs besoins et les
réalisations. Faute de produit fini satisfaisant, il est nécessaire de reprendre les
développements et les analyses.
b. Méthode SSADM
Préambule
Principe
Sans rentrer dans les détails, SSADM fournit trois vues différentes pour représenter les
données du système, leurs fonctions, leurs structures et leurs transformations dans temps.
- le diagramme des flux de données ( Data Flow Diagram – DFD ) offre une vue des
fonctions de gestion et des données sans indication de temps.
- la structure logique des données ( Logical Data Structure – LDS ) détermine à quel
moment chaque donnée est créée et modifiée dans le système. Pour s’assurer de la présence
des données lors de l’exécution d’une fonction, un lien est créé entre le DFD et la LDS.
- l’historique de vie des entités ( Entity Life History – ELH ) permet de voir si les
événements de gestion ont été compris et si toutes les règles de gestion ont été modélisées.
Toutes les données et fonctions non encore répertoriées sont repérées à ce moment là.
Avis
Nous n’avons pas approfondi notre étude sur SSADM. Toutefois ont peux faire
certaines analogies avec Merise.
Dans son utilisation, la méthode SSADM est trop lourde et complexe pour pouvoir
s’appliquer à des petits projets. Elle est plutôt réservée aux projets orienté sur du long terme.
De même les coûts seront plus important avec cette méthode.
c. Méthodes objets
Ces méthodes sont nées d’une évolution dans les mentalités. Il est nul besoin ici
d’exposer tel ou tel méthode objet. En effet de nombreuses méthodes ont évolué vers l’objet (
Merise, SSADM ) ou ont tout simplement existé directement sous leur forme objet ( UML ).
Ces méthodes accompagnent le développement avec des langages styles C++, ou plus
récemment, Java. Elles permettent une réutilisation des objets créés, d’où un gain de
productivité.
CAS PRATIQUE
Afin de mieux comprendre la démarche RAD, nous avons détailler l’ensemble des
travaux à effectuer au cours des différentes étapes, en nous appuyant sur un cas concret.
a. Présentation
L’association « Jeux pour Tous » sollicite notre aide pour concevoir un outil informatique lui
permettant :
- de mieux connaître ses membres,
- d’organiser des rencontres entre joueurs,
- de répertorier les différents jeux que l’association possède.
Organisation de l’association
L’association est constituée d’environ 150 personnes payant une cotisation annuelle de
100 Frs.
L’association est gérée par un comité choisi parmi les adhérents et composé :
- d’un président,
- d’un trésorier,
- d’une secrétaire.
Lors de sa 1ère inscription, le nouvel adhérent remplit un formulaire numéroté (ce numéro
constitue le numéro d’adhérent) sur lequel sont portées les informations : nom, prénom, sexe,
adresse, date d’adhésion, profession. Cette dernière information permet, en cas de besoin, de
faire appel à des personnes compétentes pour aider l’association (plombier, électriciens,
informaticiens, comptables,…).
L’association possède un local dans lequel se trouve 10 tables. Chaque table peut
accueillir au maximum 6 joueurs. L’adhérent a la possibilité de réserver une table pour une
demi-journée. Il doit préciser le nombre des joueurs, leurs noms ainsi que le jeu qu’ils
désirent pratiquer. Il doit préciser si c’est un jeu personnel ou bien un jeu appartenant à
l’association. Dans ce dernier cas, il est tenu de le réserver.
Chaque jour de jeu la secrétaire édite le planning des réservations.
b. L’étape d’initialisation
2- Objectifs :
Mieux connaître ses adhérents
Organiser des rencontres entre joueurs
Répertorier les différents jeux appartenant à l'association
4- Enjeu du projet:
Rendre la gestion des joueurs et des jeux plus conviviale.
5- Domaines connexes :
Comptabilité
6- Utilisateurs :
Dossier d’initialisation
Sommaire :
Préambule
Description du projet
Organisation du projet
Engagement des différents acteurs
Préambule
Description du projet
- inscription d’un nouvel adhérent : saisies des informations concernant les nouveaux
adhérents
- acquisition d’un nouveau jeu : choix du jeu et saisie des infos
- gestion des réservations : vérification des disponibilités, édition d’un planning des
réservations
Organisation du projet
1. Les participants
Comité de pilotage :
Président : Albert BICHON (Président de l’association)
Membres :
Daniel Martre (Trésorier de l’association)
Marie Marelle (Secrétaire)
Nicole Rado (Secrétaire)
Utilisateurs JRP:
Daniel Martre (Trésorier de l’association)
Marie Marelle (Secrétaire)
Nicole Rado (Secrétaire)
Chefs de projet :
Messieurs Dupont André et Meyer Marc
Expert RAD :
Madame Henri Michèle
2. Planning du projet
Etape initialisation
- dossier d’initialisation
Etape conception
- dossier de conception générale,
- MCD, MCF, MOTA, MOD, MLD,…
- Maquettes, description du noyau applicatif, des fonctions batch.
Etape construction
- prototypes et dossiers mis à jour.
Le comité de pilotage s’engage à effectuer les validations de fin d’étape et à prendre les
décisions qui n’ont pu être prises par le groupe de travail.
Les chefs de projet s’engagent à agir en étroite concertation. Le chef de projet utilisateur
sera plus particulièrement responsable de la coordination des travaux des utilisateurs, le chef
de projet informatique sera responsable de la coordination des travaux des informaticiens.
La session de lancement du projet « Jeux Pour Tous » s’est déroulée le 27/11/99 de 16h à 18h.
Etaient présents :
Mesdames, Marie Marelle (Secrétaire)
Nicole Rado (Secrétaire)
Henri Michèle (Expert RAD)
Messieurs, Albert BICHON (Président de l’association)
Daniel Martre (Trésorier de l’association)
Dupont André (CPU)
Meyer Marc (CPI)
Le dossier d’initialisation dans sa première version a été remis à chaque participant en début
de session.
L’étape Expression des besoins est divisée en 3 thèmes : les adhérents, les jeux et les
réservations. Pour chacun d’entre eux, on a effectuée une description de l’existant.
Sommaire :
Diagramme de contexte
Organisation
Annexes
Diagramme de Contexte :
Carte de membre
ADHERENT
ADHERENT Réinscription
Demande
Nouvel adhérent enregistré d’inscription
BUREAU
D’INSCRIPTION
Dossier d’inscription
Dossier d’inscription remplit + Cotisation
COMPTABILITE Cotisation
Volumétrie mensuelle :
- 2 nouvelles inscriptions
- 12 réinscriptions
- 2 nouvelles créations de carte de membre
- 12 mises à jour de cartes de membre
Organigramme :
Traitement Demande de dossier d’inscription : après avoir reçu une demande de dossier
d’inscription, la secrétaire fournit toujours un formulaire numéroté à remplir par le
demandeur.
Demande
dossier d'
inscription
Remise du
formulaire
Formulaire et
Cotisation
OU
INSCRIPTION
Réinscrption et
cotisation
Comptabilisation
inscription
Carte de
membre
Annexes :
Sommaire :
Diagramme de contexte
Organisation
Annexes
Diagramme de Contexte :
Volumétrie mensuelle :
- 5 jeux proposés
- 3 jeux refusés
- 2 jeux achetés
Organisation :
Traitement Choix Jeu : les adhérents proposent au travers d’une « boîte à idées » les
jeux qu’ils désirent voir acquérir par l’association.
Proposition
de jeu
Décision
Comptabilisation
achat jeu
Achat
du jeu
Dans le cas d’une décision d’un achat de jeu positive, on en réfère au trésorier qui sera
chargé de débloquer les fonds nécessaires.
Annexes :
Sommaire :
Diagramme de contexte
Organisation
Annexes
Diagramme de Contexte :
Réservation JEUX
Réponse : Refus ou acceptation
ADHERENT
GESTIONNAIRE Réservation
Demande de réservation
PLANNING
Volumétrie mensuelle :
- 50 demandes de réservations
- 50 jeux réservés
- 50 tables réservées
Organisation :
Demande de
réservation
TRAITEMENT RESERVATION
Refus
Edition du
planning
Confirmation Réservation
réservation table
Réservation
jeu
Annexes
Document 1 : Planning
1. Connaître la date d’inscription d’un adhérent pour pouvoir gérer les rappels de cotisation
annuels.
2. Connaître le nombre d’adhérents ainsi que des informations complémentaires permettant
d’effectuer des statistiques alimentant les différents dossiers de demande de subventions.
3. Génération des écritures comptables automatique en fonction des achats de jeux et du
paiement des cotisations.
Etaient présents :
Matin
Après midi
Un exemplaire des documents d’expression des besoins a été distribué à chaque participant.
Sujet n°2 : Présentation des orientations générales en terme d’informatique et des contraintes
en terme de système d’information.
Monsieur Marc Meyer commence son intervention à 13h30 et termine à 14h00. Il commence
par présenter les orientations techniques. Le budget étant serré il est convenu que la part du
budget accordé au matériel informatique sera de 10 000 F soit 1524 Euro.
Il est important de préciser que l’application sera monoposte.
Ce sujet étant épuisé, la parole est donnée à Monsieur Martre Daniel.
Monsieur Albert BICHON commence son exposé à 15h00 et le termine à 15h30. Au cous du
débat qui suivi, les points suivant ont été traités :
- Possibilité de connaître la liste des jeux précédemment achetés. Ceci afin de connaître
ceux qui sont le plus souvent achetés ou le plus souvent remplacés parce que trop fragiles
ou trop utilisés.
- Possibilité d’éditer un état récapitulatif sur les sommes versées au cours de l’année dans
l’acquisition des nouveaux jeux. Cette état pourra être fourni au comptable.
Après le point de consensus, la parole est donnée à Mesdames Marie Marelle et Nicole Rado.
d. Conception
Sommaire :
Préambule
Description de l’organisation
L’architecture technique
Dispositions de sécurité
- Disponibilité des données
- L'intégrité des données
Annexes
Annexe 1 : Modèle conceptuel des données
Annexe 2 : Modélisation de l’organisation
Annexe 3 : Modélisation de la base de donnée
Préambule :
L’étape Conception a démarré le 7 décembre 1999, elle s’est appuyée sur les informations
issues de l’existant ( dictionnaire des données, dictionnaire des règles de gestion et modèle
organisationnel de l’existant), et a pris en compte les besoins exprimés par les utilisateurs lors
de la session JRP du 2 décembre 1999.
Description de l'organisation
L'architecture technique
Disposition de sécurité
Afin de préserver l'intégralité des données, un processus de sauvegarde sur lecteur ZIP sera
mis en place après chaque journée de saisie.
On disposera d'un jeu de 7 cartouches hebdomadaires + 1 cartouche supplémentaire afin
d'assurer la sauvegarde mensuelle. Cette dernière sera stockée dans un lieu sûr.
Afin d'éviter une éventuelle dégradation des données suite à un virus, le PC disposera d'un
antivirus activité au démarrage de la machine. Celui-ci sera mis à jour tous les mois lors de la
réception de la nouvelle version par une personne compétente.
Annexes
0,n
COMPETENCES
Code compétence
Libellé compétence
Modélisation de l’organisation
Demande
dossier d'
inscription
Remise du
formulaire
Formulaire et
Cotisation
OU
INSCRIPTION
Réinscrption et
cotisation
Comptabilisation
inscription
Carte de
membre
Proposition
de jeu
Décision
Comptabilisation
achat jeu
Achat
du jeu
Demande de
réservation
TRAITEMENT RESERVATION
Refus
Edition du
planning
Confirmation Réservation
réservation table
Réservation
jeu
CORRESPOND
CODE_JEU
NUMERO_BOITE_DE_JEU
EXEMPLAIRE_BOITE_JEU
JEU BOITE_DE_JEU NUMERO_D_EXEMPLAIRE
CODE_JEU NUMERO_BOI TE_DE_JEU NUMERO_BOITE_DE_JEU
CODE_TYPE_JEU LIBELLE_BOITE_DE_JEU CODE_ETAT
NOM_JEU PRIX_BOITE_DE_JEU CODE_LECTEUR_CODE_BA
DESCRIPTIF_JEU DATE_D_ACHAT
REGLE_JEU
AGE_MINI_JOUEURS
NOMBRE_JOUEURS_MINI
NOMBRE_JOUEURS_MAXI
PLAGE_HORAIRE ETAT
NUMERO_PLAGE_HORAIRE CODE_ETAT
HEURE_DEBUT LIBELLE_ETAT
HEURE_DEBUT
HEURE_FIN ADHERENT
NUMERO_D_ADHERENT
CODE_SEXE
CODE_COMPETENCE
TYPE_DE_JEU NUMERO_PLAGE_HORAIRE
RESERVATION NOM
CODE_TYPE_JEU PRENOM
LIBELLE_TYPE_JEU NUMERO_DE_RESERVATIO DATE_DE_NAISSANCE
NUMERO_DE_TABLE DATE_D_ADHESION
AAAAMMJJ COTISATION
NUMERO_D_EXEMPLAIRE RUE
NUMERO_PLAGE_HORAIRE VILLE
NUMERO_D_ADHERENT CP
TEL
TEL_PROF
TABLE PATICIPE
NUMERO_DE_TABLE NUMERO_D_ADHERENT
NUMERO_DE_RESERVATIO
COMPETENCES
CODE_COMPETENCE
LIBELLE_COMPETENCE
Etaient présents :
Mesdames, Marie Marelle (secrétariat)
Nicole Rado (secrétariat)
Henri Michelle (Expert RAD)
Deuxième journée:
Première journée
Une version provisoire du compte rendu de la première journée est distribuée à 18h00.
Deuxième journée
La deuxième journée commence à 9h00 et Monsieur Meyer Marc demande s'il y a des
remarques sur le projet de compte rendu. Aucune remarque n'étant faite, il présente le
programme de la deuxième journée et donne la parole à Monsieur Dupont André.
Après lecture et distribution du compte rendu de session, plus personne ne prend la parole. La
session se termine à 16h30
Sommaire :
Préambule
Description de l'organisation (voir JAD1)
L'architecture technique (voir JAD1)
Dispositions de sécurité (voir JAD1)
- Disponibilité des données
- L'intégrité des données
Planification de la suite du projet
Annexes
Annexe 1 : Modèle conceptuel des données (voir JAD1)
Annexe 2 : Modélisation de l’organisation (voir JAD1)
Annexe 3 : Modélisation de la base de donnée (voir JAD1)
Annexe 4 : Guidage fonctionnel
Préambule :
3
6/03/00
2
20/02/00
1
18/01/00
Annexes :
Etaient présents :
Mesdames, Marie Marelle (secrétariat)
Nicole Rado (secrétariat)
Henri Michelle (Expert RAD)
Déroulement de la journée
d. Construction
Cette partie est décomposée suivant les 3 cycles définis en phase JAD2. A chaque
cycle correspond un prototype qui sera présenté aux utilisateurs du futur système, qui
proposeront diverses améliorations.
Etaient présents :
Mesdames, Marie Marelle (secrétariat)
Nicole Rado (secrétariat)
Henri Michelle (Expert RAD)
Cycle 3 : planning
Conclusion
Utiliser une méthode est nécessaire pour mener à bien un projet. Les méthodes
traditionnelles ont des imperfections au niveau des coûts de développement, des délais de
livraison et de la qualité du résultat final, ce à quoi le RAD répond par une démarche
appropriée.
Nous venons de voir dans cette étude, comment réaliser un projet avec la méthode
RAD. Bien que cette méthode résolve de nombreux problème de qualité, elle n’est pas
souvent utilisé. D’une part elle n’est pas enseigné dans les universités, ensuite peu d’ouvrage
lui son consacré. De plus la mise en œuvre du RAD dans des organisations habituées à
travailler à l’ancienne ne peut se faire sans changement culturel. En effet l’utilisateur doit
s’impliquer d’avantage dans le projet, il faut consacrer du temps et des ressources dans les
rapports et réunions et avoir dans son équipe un expert RAD. De nouveaux outils modernes
doivent être utilisés ainsi que de nouvelles techniques.
Le livre « RAD une méthode pour développer plus vite » [HUG97] est le seul ouvrage
qui décrit et met en application la méthode RAD d’une façon pratique. On peut y trouver les
modèles de document à fournir durant les différentes étapes.
Le livre « RAD » de Vickoff [VIC96] ouvre une nouvelle vision sur la méthode RAD.
Il soutient exclusivement l’environnement Windows.
Le livre « développement rapide d’applications » de Marcel Soberman [SOB96]
reprend les grandes lignes de la méthode et propose une étude de cas reposant sur la méthode
SADT.
Le RAD de James Martin a donné naissance à d’autres méthodes basées sur une
relation informaticien-utilisateur. Le RAD de Vickoff (RAD2) ainsi que le DSDM en sont des
exemples.
Cette étude nous a donné une autre approche de celle que l’on côtoie tous les jours au
sein de l’entreprise.
CONCLUSION ...........................................................................................PAGE 87
GLOSSAIRE ..............................................................................................PAGE 90
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................PAGE 93
Glossaire
Administrateur du référentiel : Il a pour rôle à l’étape conception, de favoriser la
réutilisation des composants — modèles, entités conceptuelles, fonctions logiques,
composants logiciels... — et d’inciter au respect des normes et des standards de l’entreprise.
Binôme chef(s) de projet : Le binôme chef de projet informatique (CPI) et chef de projet
utilisateur (CPU) assurent la gestion du projet.
Diagnostic : Première phase de l’étape initialisation. Elle a pour but de formaliser les
caractéristiques du projet. Elle se termine par la décision de mener ou non le projet en RAD
dès le début.
Equipe de construction : Elle est composée d’utilisateurs et a pour but de valider chaque
cycle de prototypage.
Equipe de mise en œuvre : Elle est composée d’utilisateurs et a pour mission les tâches de
mise en œuvre.
Equipe JAD1 : Elle est composée d’utilisateurs et a pour mission de se prononcer sur les
propositions du binôme chef(s) de projet.
Equipe JAD2 : Elle est composée d’utilisateurs et a pour but de valider la conception
détaillée, avant le prototypage.
Equipe JRP : Cette équipe rassemble des utilisateurs qui représentent chacun un thème du
domaine couvert par le projet.
Ergonome : Il apporte son appui dans la phase JAD2 lors de l’élaboration des maquettes.
Etape Conception : Troisième étape d’un projet RAD. Elle conduit à une description du futur
système.
Etape Construction : Quatrième étape d’un projet RAD. Elle a pour objectif de développer
l’application.
Etape Expression des besoins : Deuxième étape d’un projet RAD, dont l’objectif est
d’obtenir de l’équipe JRP qu’elle exprime les besoins des utilisateurs.
Etape Initialisation : Première étape d’un projet RAD. Son objectif est de faire entrer le
projet dans un processus RAD : elle vise d’abord à déterminer comment mettre en œuvre la
méthode pour le projet, puis à rassembler les ressources informationnelles et humaines
nécessaires à l’expression des besoins.
Etape Mise en œuvre : Dernière étape d’un projet RAD. Il s’agit d’installer l’application et
l’environnement nécessaire à son utilisation.
Expert RAD : Il assiste le binôme chef de projet dans la conduite d’un projet RAD. Il joue un
rôle de conseiller méthodologique.
JAD (technique) : Joint Application Design, soit conception participative d’application. Cette
technique (proposée dans les années 80 par IBM) est utilisée dans des projets RAD en phase
de conception JAD1 et JAD2.
JAD1 : Première phase de l’étape Conception. Elle a pour but d’établir, en concertation avec
les utilisateurs, le fonctionnement conceptuel et organisationnel du futur système et
d’effectuer les choix d’architecture technique.
JAD2 : Deuxième phase de l’étape Conception. Elle a pour but d’établir, en concertation avec
les utilisateurs, la liste des fonctions logiques, transactionnelles et batch.
JRP (technique) : Joint Requirement Planning, soit définition participative des besoins. Cette
technique (proposée dans les années 80 par IBM) est utilisée dans des projets RAD lors de
l’expression des besoins.
JRP : Unique phase de l’étape Expression des besoins. Elle s’appuie de façon centrale sur la
technique du Joint Requirement Planning (JRP).
Mobilisation : Deuxième phase de l’étape Initialisation. Elle a pour but de constituer l’équipe
de projet et d’établir les bases de l’organisation du projet.
Modélisateur : Concepteur apportant sont appui dans des tâches de modélisation lors des
sessions JRP et JAD.
Objet de gestion : Méthode qui propose une approche d’uniformisation des traitements de
gestion des données d’un système. Cette méthode peut être utilisée dans les étapes Conception
et Construction d’un projet en RAD.
Réutilisabilité : La réutilisation est un élément majeur de la conduite d’un projet en RAD car
elle permet de réduire la durée de plusieurs étapes. La réutilisabilité est une technique qui a
pour objet de favoriser la réutilisation.
Time-box : Le principe de la time-box est de fixer une enveloppe temps fixe et limitée, ne
devant être dépassée sous aucun prétexte. La time-box peut-être considérée comme un garde-
fou dans le cas de développement par prototypage.
Bibliographie
[VIC96] Jean-Pierre Vickoff, RAD, Développement Rapide d’Application,
Simon & Schuster Macmillan, 1996
[HUG97] Jean Hugues, Bernard Leblanc, Chantal Morley, RAD, une méthode
pour développer plus vite, InterEditions/Masson, 1996
[IBM84] IBM overview Pamphlet JAD, Joint Application Design , White Plains,
1984
Site internet
DSDM www.dsdm.org
RAD www.rad.fr
Personnes contactées