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net/Plus-de-100-000-musulmans-en-danger-de-mort-imminente-pour-que-les-
texans-volent-leur-petrole_a132830.html

Dimanche 3 Septembre 2017

Le génocide des Rorhinya décidé par une agent de la CIA


Aung San Suu Kyi et des compagnies pétrolières?

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La Birmanie de Aung San Suu Kyi aurait tué au moins 100 000 musulmans rohingyas en
2016 !

Plus de 60 000 musulmans ont fui l'armée boudhiste birmane qui a interdit aux organisations
humanitaires de les nourrir ou de les soigner ! Cela cette semaine depuis le 29 Aout 2017 !

Car leur terres sonr riches en pétrole! La minorité Karen a aussi subit un génocide alors qu'ils
ne sont pas musulmans le gouvernement birman a été accusé de répandre le choléra sur ce
peuple pour tuer les enfants en larguant des ballons infectés par ce virus !

Ce génocide a été planifié de longue date par la puissance colonisatrice l'Angleterre !


L'Angleterre a décidé des frontières entre le Bengladesh et la Birmanie !
La famine du Bengale de 1943 est la deuxième famine la plus meurtrière à s'être déroulée
durant la colonisation du sous-continent indien par l'Empire britannique, après la Grande
Famine de 1770 lors de la domination du Bengale par la East India Company. Il est estimé
qu'un million et demi à quatre millions de personnes sont mortes de faim en 1943.

L'Angleterre avait mis sous embargo le Bengladesh ce qui avait provoqué la mort de trois
mllions de Bengalis peut être même 20 millions !
Les puissances colonialistes ont organisé le génocide des musulmans de Bosnie et celui du
Rwanda car sur la carte d'identité des yougoslaves ou Rwandais le nom de la religion ou de
l'éthnie était imprimés et cela par les anglais !

Dans des vidéos du Darkweb on peut y voir des birmans boudhistes découper des enfants
Rohingyas vivants avec des tronçonneuse leur viande est ensuite exporté en Thailande et
parfois leur organes sont revendus avec l'aide de l'Angleterre des USA et de Israel.

Leur viande peut être étiquetée viande de porc ou broyée pour la charcuterie certaines parties
du corps peuvent servir à fabriquer des crèmes de beauté !

Près de 30 000 déplacés, des accusations d'exécutions extrajudiciaires et de tortures... En


Birmanie, l'Etat de l'Arakan est à feu et à sang suite à l’offensive de l'armée birmane à la
frontière du Bangladesh, officiellement pour arrêter de prétendus assaillants islamistes. Les
Nations unies et Amnesty International accusent les militaires birmans de représailles contre
la minorité rohingya. Cette crise affaiblit le gouvernement d'Aung San Suu Kyi, aux affaires
depuis avril 2016.

Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre

Il s'agit « d'un nettoyage ethnique » selon un représentant des Nations unies qui a utilisé
l'expression pour décrire les opérations militaires dans l'Arakan. Il détaille ses accusations :
meurtres, massacres d'enfants, viols, pillages...

Depuis un mois, la situation se dégrade dans l'Arakan. Les témoignages de réfugiés sont de
plus en plus précis, concordants et accablants. Ainsi, l'armée birmane pousserait des milliers
de Rohingyas musulmans à fuir vers le Bangladesh.

Colporter de fausses nouvelles

A chaque fois, le gouvernement d'Aung San Suu Kyi a répondu de la même manière : il a nié
les allégations, accusé les ONG et la presse de colporter de fausses nouvelles. Il assure par
ailleurs qu'il gère la crise dans le respect de l'état de droit. Plus de cent suspects ont été tués
par l'armée, certains sont morts en détention. Les Nations unies réclament une enquête
indépendante.

Dans l'Arakan, 150 000 personnes dépendent de rations alimentaires distribuées


habituellement par les Nations unies et les ONG. Elles ne les reçoivent plus depuis un mois et
demi et 3 000 enfants qui souffrent de malnutrition risquent de mourir, prévient l'ONU. Le
gouvernement birman et l'armée empêchent les personnels humanitaires d'accéder librement à
l'Etat de l'Arakan.

Alors qu'en 1948, les Rohingyas étaient reconnus en tant que minorité nationale, l'arrivée en
1962 au pouvoir du dictateur Ne Win a changé leur situation. De 1962 à 2012, la succession
de juntes militaires entraînera une politique de « birmanisation » rejetant toutes les minorités
ethniques. En 1982, les Rohingya sont privés de la nationalité birmane devenant de facto
apatrides. Ils sont exclus des 135 ethnies officiellement reconnues par l’État birman16. Ces
135 ethnies correspondent aux minorités présentes en Birmanie avant 1824, c'est-à-dire avant
l'arrivée des colons Britanniques dans la région. Étant considérés comme un peuple importé
par les Britanniques, les Rohingya n'étaient pas vus comme Birmans.

En plus de leur condition d'apatrides, les Rohingya subissent de graves violations portant
atteintes à leurs personnes et à leurs biens, selon un rapport récent de l'ONG Human Rights
Watch intitulé « Tout ce que vous pouvez faire c'est prier »17. On leur a interdit tous droit
politiques (comme voter ou se présenter à une élection), économiques (comme tenir un
magasin et commercer avec des bouddhistes) ou encore sociaux (comme avoir accès aux
soins, se marier et avoir plusieurs enfants). Les dernières lois les concernant sont celles de
2012 qui interdisent tous mariage inter-religieux entre Musulmans Rohingyas et Bouddhistes
Birmans. Une autre loi vise aussi à entraver leur fertilité décrite comme « animale »18.

La population Rohingya est en proie à un nettoyage ethnique et systématique19. Ainsi, depuis


2010, plusieurs dizaines de milliers de migrants Rohingya s'enfuient vers le Bangladesh20.
Cependant, depuis juin 2012, un regain de violence interethnique opposant la majorité
Arakanaise à la minorité Rohingya contraint ces derniers à l'exil dans les pays avoisinants
(Bangladesh, Malaisie, Thaïlande)21. Ces migrants utilisent essentiellement comme moyen de
locomotion des bateaux fournis par des passeurs, souvent impropres à la navigation comme le
souligne le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés22. Le 7 janvier 2009, près
d'un millier de réfugiés birmans de l'ethnie Rohingya sont arrivés dans quatre bateaux sur l'île
de Weh en Indonésie. Ils ont été parqués sur une base navale près de Sabang.

En 2012, des affrontements éclatent dans la province de l'Arakan entre les Rohingya et la
majorité bouddhiste, suscitant des actes de racisme islamophobe. De juin à octobre, 200
personnes sont tuées, plus de 75 000 doivent fuir leurs habitations, incendiées en très grand
nombre. Le président birman Thein Sein ordonne alors l'envoi de renforts militaires, mais des
observateurs ont signalé le peu d'empressement des troupes gouvernementales à protéger les
Rohingya. Par ailleurs, en dehors même de la province, des milliers de moines bouddhistes
ont organisé en septembre et octobre des défilés dans les rues de Rangoun/Yangon et de
Mandalay pour protester contre le projet d'installation à Rangoun d'un bureau de
l'Organisation de la coopération islamique (O.I.C.), dont une délégation s'était rendue en
Arakan avec l'accord de Thein Sein23.

Au Bangladesh, dont ils sont originaires, ils vivent dans le dénuement, et sont donc de moins
en moins nombreux (environ 300 000) en 2013.

Selon le quotidien Le Monde, les 800 000 Rohingya se trouvant dans l'État rakhine, « sont vus
par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh, un ostracisme qui
alimente un racisme quasi unanime à leur encontre24. » Ils n’ont donc pas de liberté de
circulation et s’entassent dans des camps (près de 150 000 en 2013). Musulmans, ils sont
également méprisés par une partie de la majorité bouddhiste de Birmanie, et sont victimes de
violences comme en 2012. Ils fuient la violence et la misère de leur vie en Birmanie. La
majorité d'entre eux cherchent à rejoindre la Thaïlande par l'intermédiaire de passeurs, où ils
sont détenus dans des camps dans la jungle jusqu’au paiement de rançons.
Selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, entre janvier 2015 et mars 2015,
plus de 25 000 migrants issus du Bangladesh, en majorité des Rohingyas, ont pris la mer pour
tenter d’atteindre la Malaisie ou l’Indonésie (ce nombre a doublé par rapport à la même
période en 2014). La Malaisie et l'Indonésie sont des destinations prisées pour les Rohingya
puisque ces pays sont à majorité musulmane. Ils pourraient enfin vivre leur religion en accord
avec le reste de la population.

Cependant, l’Indonésie, qui n’a pas signé la convention de Genève, refuse d'accueillir les
réfugiés et les demandeurs d’asile. Ces migrants vont donc être redirigés vers l’agence des
Nations unies pour les réfugiés, auprès de laquelle où ils pourront enregistrer une demande
d’asile pour un pays tiers. Pendant l’étude de leur dossier, ils ne perçoivent aucune aide
financière, ne disposent d'aucun logement et n'ont pas le droit de travailler. Ces réfugiés,
victimes d'une grande précarité choisissent donc de se livrer à la police pour être placés dans
des centres de détentions souvent surpeuplés et insalubres. L’Indonésie, pour qui ces 10 000
réfugiés sont un fardeau, critique la politique migratoire de l'Australie. Le pays envisage
même d'installer ces migrants, de force, sur une île déserte de son territoire. Quant à
l’Australie, elle est signataire de la convention de Genève25,26,27.

En mai 2015 un charnier a été découvert en Thaïlande, dans un camp clandestin. Plus d'une
vingtaine de corps de Rohingya ont été exhumés. Ils étaient retenus dans ce camp par des
trafiquants qui réclamaient une rançon élevée aux familles des détenus28.

En décembre 2016, l'Organisation internationale pour les migrations estime à environ 30 000
le nombre de Rohingya qui doivent fuir au Bengladesh, suite aux violences en Birmanie, entre
octobre et décembre 201629.

Face aux persécutions, des organisations armées se forment alors, comme l’Arakan Rohingya
Salvation Army (ARSA). En octobre 2016, des postes frontières sont attaqués, ce qui
provoque de féroces représailles de la part de l'armée : viols, tortures et massacres. Le 25 août
2017, une vingtaine de postes frontières sont à nouveau attaqués par 150 rebelles : au moins
71 personnes sont tuées, dont une dizaine de policiers30. Dans la semaine qui suit les combats
font plus de 400 morts, dont 370 rebelles, 13 miliaires ou policiers et 14 civils selon l'armée
birmane31. Le projet Arakan, une organisation de défense des droits des Rohingyas, évoque
pour sa part près de 130 morts, dont des femmes et des enfants32. Selon l'ONU, 27 000
personnes trouvent refuge au Bangladesh, où plus de 400 000 réfugiés rohingyas sont déjà
présents ; mais le pays ne veut pas en accueillir davantage et ferme sa frontière, bloquant ainsi
20 000 civils31

Réactions internationales[modifier | modifier le code]


L’ASEAN, dont fait partie la Birmanie, a uniquement des buts économiques. Les pays
membres n’ont donc entrepris aucune action globale et commune pour accueillir les réfugiés,
et encore moins pour faire cesser les violences.

De son côté l'Union européenne a levé les sanctions économiques qui pesaient sur la Birmanie
depuis la mise en place de juntes militaires. Elle donne ainsi à la Birmanie l’accès au FMI et à
la Banque mondiale. En revanche, concernant les Rohingya, aucune action n’est prévue.

Les États-Unis ont eux aussi permis à nouveau des investissements en Birmanie. Cependant,
concernant la minorité musulmane, Barack Obama a déclaré qu’il fallait arrêter de les
discriminer. Il se dit prêt à accueillir des réfugiés cependant il accueillerait surtout des
réfugiés économiques, ayant pour objectif de travailler et de s’insérer. Il a aussi promis un don
de 3 millions de dollars, en faveur de l’Organisation internationale pour les migrations, pour
contribuer à gérer la crise. Elle devrait coûter au total environ 26 millions de dollars.

Il y a aussi l’action d’Amnesty Internationale33, Médecins Sans Frontières34 , Action Contre


la Faim et Solidarités Internationale35 qui essayent d’agir de leur mieux pour apporter à cette
minorité des soins et de l’eau potable. Ces ONG essayent aussi de rendre publique la situation
des Rohingyas et de soulever des fonds pour le financement d'aides. Cependant ces aides
restent très limitées et la possibilité d’action à l’intérieur de la Birmanie se fait
obligatoirement contre le régime de Thein Sein et le mouvement 969. Les risques sont donc
importants et entravent largement toutes actions.

Depuis quelques années on voit naitre des associations qui veulent défendre la cause de cette
minorité. Par exemple l’association fondée par un Rohingya, Tun Khin36, qui a réussi à
quitter la Birmanie en 1997. Il a créé la BROUK (Burmese Rohingya Organisation in UK)
pour se battre contre l’intolérance religieuse et défendre les droits de sa minorité. Par
l’intermédiaire de son association il a rencontré des membres du parlement Britannique, du
Parlement européen, du Sénat américain et des Nations unies.

Le Parlement européen a appelé le 7 juillet 2016 la Birmanie à agir pour mettre un terme à la
« répression brutale » et aux « persécutions systématiques » contre la minorité musulmane des
Rohingyas, un dossier sur lequel la dirigeante Aung San Suu Kyi devrait intervenir
davantage!
Alors qu'en 1948, les Rohingyas étaient reconnus en tant que minorité nationale, l'arrivée en
1962 au pouvoir du dictateur Ne Win a changé leur situation. De 1962 à 2012, la succession
de juntes militaires entraînera une politique de « birmanisation » rejetant toutes les minorités
ethniques. En 1982, les Rohingya sont privés de la nationalité birmane devenant de facto
apatrides. Ils sont exclus des 135 ethnies officiellement reconnues par l’État birman16. Ces
135 ethnies correspondent aux minorités présentes en Birmanie avant 1824, c'est-à-dire avant
l'arrivée des colons Britanniques dans la région. Étant considérés comme un peuple importé
par les Britanniques, les Rohingya n'étaient pas vus comme Birmans.

En plus de leur condition d'apatrides, les Rohingya subissent de graves violations portant
atteintes à leurs personnes et à leurs biens, selon un rapport récent de l'ONG Human Rights
Watch intitulé « Tout ce que vous pouvez faire c'est prier »17. On leur a interdit tous droit
politiques (comme voter ou se présenter à une élection), économiques (comme tenir un
magasin et commercer avec des bouddhistes) ou encore sociaux (comme avoir accès aux
soins, se marier et avoir plusieurs enfants). Les dernières lois les concernant sont celles de
2012 qui interdisent tous mariage inter-religieux entre Musulmans Rohingyas et Bouddhistes
Birmans. Une autre loi vise aussi à entraver leur fertilité décrite comme « animale »18.

La population Rohingya est en proie à un nettoyage ethnique et systématique19. Ainsi, depuis


2010, plusieurs dizaines de milliers de migrants Rohingya s'enfuient vers le Bangladesh20.
Cependant, depuis juin 2012, un regain de violence interethnique opposant la majorité
Arakanaise à la minorité Rohingya contraint ces derniers à l'exil dans les pays avoisinants
(Bangladesh, Malaisie, Thaïlande)21. Ces migrants utilisent essentiellement comme moyen de
locomotion des bateaux fournis par des passeurs, souvent impropres à la navigation comme le
souligne le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés22. Le 7 janvier 2009, près
d'un millier de réfugiés birmans de l'ethnie Rohingya sont arrivés dans quatre bateaux sur l'île
de Weh en Indonésie. Ils ont été parqués sur une base navale près de Sabang.
En 2012, des affrontements éclatent dans la province de l'Arakan entre les Rohingya et la
majorité bouddhiste, suscitant des actes de racisme islamophobe. De juin à octobre, 200
personnes sont tuées, plus de 75 000 doivent fuir leurs habitations, incendiées en très grand
nombre. Le président birman Thein Sein ordonne alors l'envoi de renforts militaires, mais des
observateurs ont signalé le peu d'empressement des troupes gouvernementales à protéger les
Rohingya. Par ailleurs, en dehors même de la province, des milliers de moines bouddhistes
ont organisé en septembre et octobre des défilés dans les rues de Rangoun/Yangon et de
Mandalay pour protester contre le projet d'installation à Rangoun d'un bureau de
l'Organisation de la coopération islamique (O.I.C.), dont une délégation s'était rendue en
Arakan avec l'accord de Thein Sein23.

Au Bangladesh, dont ils sont originaires, ils vivent dans le dénuement, et sont donc de moins
en moins nombreux (environ 300 000) en 2013.

Selon le quotidien Le Monde, les 800 000 Rohingya se trouvant dans l'État rakhine, « sont vus
par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh, un ostracisme qui
alimente un racisme quasi unanime à leur encontre24. » Ils n’ont donc pas de liberté de
circulation et s’entassent dans des camps (près de 150 000 en 2013). Musulmans, ils sont
également méprisés par une partie de la majorité bouddhiste de Birmanie, et sont victimes de
violences comme en 2012. Ils fuient la violence et la misère de leur vie en Birmanie. La
majorité d'entre eux cherchent à rejoindre la Thaïlande par l'intermédiaire de passeurs, où ils
sont détenus dans des camps dans la jungle jusqu’au paiement de rançons.

Selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, entre janvier 2015 et mars 2015,
plus de 25 000 migrants issus du Bangladesh, en majorité des Rohingyas, ont pris la mer pour
tenter d’atteindre la Malaisie ou l’Indonésie (ce nombre a doublé par rapport à la même
période en 2014). La Malaisie et l'Indonésie sont des destinations prisées pour les Rohingya
puisque ces pays sont à majorité musulmane. Ils pourraient enfin vivre leur religion en accord
avec le reste de la population.

Cependant, l’Indonésie, qui n’a pas signé la convention de Genève, refuse d'accueillir les
réfugiés et les demandeurs d’asile. Ces migrants vont donc être redirigés vers l’agence des
Nations unies pour les réfugiés, auprès de laquelle où ils pourront enregistrer une demande
d’asile pour un pays tiers. Pendant l’étude de leur dossier, ils ne perçoivent aucune aide
financière, ne disposent d'aucun logement et n'ont pas le droit de travailler. Ces réfugiés,
victimes d'une grande précarité choisissent donc de se livrer à la police pour être placés dans
des centres de détentions souvent surpeuplés et insalubres. L’Indonésie, pour qui ces 10 000
réfugiés sont un fardeau, critique la politique migratoire de l'Australie. Le pays envisage
même d'installer ces migrants, de force, sur une île déserte de son territoire. Quant à
l’Australie, elle est signataire de la convention de Genève25,26,27.

En mai 2015 un charnier a été découvert en Thaïlande, dans un camp clandestin. Plus d'une
vingtaine de corps de Rohingya ont été exhumés. Ils étaient retenus dans ce camp par des
trafiquants qui réclamaient une rançon élevée aux familles des détenus28.

En décembre 2016, l'Organisation internationale pour les migrations estime à environ 30 000
le nombre de Rohingya qui doivent fuir au Bengladesh, suite aux violences en Birmanie, entre
octobre et décembre 201629.
Face aux persécutions, des organisations armées se forment alors, comme l’Arakan Rohingya
Salvation Army (ARSA). En octobre 2016, des postes frontières sont attaqués, ce qui
provoque de féroces représailles de la part de l'armée : viols, tortures et massacres. Le 25 août
2017, une vingtaine de postes frontières sont à nouveau attaqués par 150 rebelles : au moins
71 personnes sont tuées, dont une dizaine de policiers30. Dans la semaine qui suit les combats
font plus de 400 morts, dont 370 rebelles, 13 miliaires ou policiers et 14 civils selon l'armée
birmane31. Le projet Arakan, une organisation de défense des droits des Rohingyas, évoque
pour sa part près de 130 morts, dont des femmes et des enfants32. Selon l'ONU, 27 000
personnes trouvent refuge au Bangladesh, où plus de 400 000 réfugiés rohingyas sont déjà
présents ; mais le pays ne veut pas en accueillir davantage et ferme sa frontière, bloquant ainsi
20 000 civils.
Depuis des générations, les Birmans de Shweri Chai, petite île du golfe du Bengale, extraient
seuls le pétrole d'une terre aride. Mais à l'heure où les groupes étrangers convoitent le
potentiel énergétique du pays, ils craignent de voir cette manne s'évaporer.
La Birmanie est riche en gaz et en pétrole, exploités notamment par le français Total (associé
à l'américain Chevron) et le malaisien Petronas, avec l'entreprise publique Myanmar Oil and
Gaz Enterprise (MOGE).
Mais les ONG dénoncent le fait que les Birmans ne profitent pas de ces richesses.
«Avant, il y avait beaucoup de foreurs traditionnels dans la région, mais à cause des
entreprises étrangères, il y en a beaucoup moins», raconte San Kyaw, 60 ans, qui vit à Shweri
Chai, à six heures de bateau de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine (Ouest).
Le puit de pétrole de sa famille donne environ 35 litres par jour. Les hommes dorment à tour
de rôle dans la cabane qui abrite la poulie grâce à laquelle remonte le liquide rougeâtre, gisant
à près de 200 mètres de profondeur.
«Je préfère forer moi-même que de laisser ça à des étrangers», insiste San Kyaw en tirant sur
son câble, cigare aux lèvres. «On fait ça depuis 300 ans».
C'est sans doute exagéré. Mais la Birmanie est bien l'un des plus anciens producteurs de
pétrole, avec son premier baril exporté vers 1850. Un siècle et demi plus tard, dans un pays où
la majorité n'a pas l'électricité, le village de pêcheurs de Shweri Chai est fier d'alimenter seul
ses générateurs, après avoir passé au four son pétrole brut.
Mais tous les habitants de cette région frontalière du Bangladesh ne sont pas si bien lotis,
relève Khaing Pyi Soe, secrétaire du Parti pour le développement des nationalités rakhines.
«Nous voulons certains bénéfices de Shwe Gaz», plaide-t-il.
«Shwe Gaz» fait référence à un ensemble de projets controversés: l'exploitation de gaz au
large de l'Etat Rakhine, la construction d'un gazoduc de 800 km pour acheminer ce gaz en
Chine, et un oléoduc parallèle pour faire venir du pétrole d'Afrique et du Moyen-Orient.
L'entreprise d'Etat chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC) est le partenaire
majoritaire des deux pipelines, qui devraient transporter 10 à 13 millions de m3 de gaz et 22
millions de tonnes de pétrole par an à partir de 2013, selon son site internet.
Si CNPN assure que la Birmanie pourra utiliser le gazoduc «pour satisfaire les besoins
locaux», les opposants au projet n'y croient pas. «Nous sommes victimes d'une sorte de
colonialisme», martèle Khaing Kaung San, arborant un T-shirt «Notre gaz, notre avenir».
Shwe Gaz va générer 29 milliards de dollars sur 30 ans, selon un récent rapport de
l'organisation locale Arakan Oil Watch (AOW). Mais la population voit aussi lui échapper
l'argent des concessions de l'Etat.
Pétrole et gaz «ont généré d'énormes revenus, mais un manque de transparence et une
mauvaise gestion de ces revenus ont laissé la Birmanie avec l'un des indicateurs de
développement les pires du monde, créant une malédiction des ressources», dénonce AOW.
Il existe bien «certains espoirs» que le nouveau gouvernement «soit plus transparent» que ses
prédécesseurs, tempère de son côté Sean Turnell, économiste à l'université Macquarie de
Sydney. Mais «les craintes (de statu quo) sont bien réelles».
Une chose est sûre, l'énergie constituera une destination majeure pour les investissements
étrangers des prochaines années, même si personne ne connaît exactement l'étendue des
réserves dans un pays où l'exploration a à peine commencé.
Selon les chiffres de la CIA américaine, la Birmanie disposerait de 50 millions de barils de
pétrole et de 283,2 milliards de m3 de gaz naturel, dont une grande partie offshore.
Le gouvernement attribue petit à petit ces blocs aux Sud-Coréens, Indiens, Chinois ou
Thaïlandais, qui "refusent de publier combien et comment elles paient le régime militaire",
fustige AOW.
Loin de ces considérations, les foreurs de Shweri Chai essaient de se faire oublier. «Avant, on
remontait plus de 100 gallons (450 litres) par jour avec des dizaines de puits dans le village»,
explique San Kyaw. «Mais nous avons fermé des puits, pour que les entreprises étrangères ne
viennent pas forer».

Dimanche 3 Septembre 2017

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