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Dosage conductimétrique
Cellule conductimétrique
E = 50 mL
Graphe σc = f (V) :
H3O+ + Cl– (c1)
CH3COOH (c2) conductimètre
σc (S.m–
1
)3
E2
1
E1
CH3COO– 4,8
3
Les deux réactions sont quantitatives (K° > 10 ).
CH3COOH
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Détermination des volumes équivalents et calcul des concentrations :
Le graphe est composé de trois droites et chaque équivalence correspond sur le graphe à un
changement brusque de coefficient directeur. Les volumes équivalents sont donc les abscisses des
points d’intersection des droites. On obtient : Véq1 = 7 mL et Véq2 = 16 mL.
La solution initiale contient les espèces suivantes : H3O+ , Cl– , CH3COOH , H2O.
Seules les deux premières espèces (ioniques) participent à la conductivité de la solution :
σo = λ H 3O [H3O+] + λ Cl [Cl–] = λ H 3O c1 + λ Cl c1
soit σo = ( λ H3O + λ Cl ) c1
Faisons le bilan molaire de la réaction de dosage (1) en tenant compte de toutes les espèces en
solution :
Bilan en mol H3O+ + Cl– + (OH– + Na+) = Na+ + Cl– + 2 H2O
E.I. (V = 3 mL) c1E = 3,5.10–3 c1E = 3,5.10–3 coV = 1,5.10–3 coV
E.F. xmax = coV c1E – xmax c1E 1,5.10–3 – xmax coV
= 1,5.10–3 = 2.10–3 = 3.10–3 ≈0 = 1,5.10–3
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2.10 3 3,5.10 3 1,5.10 3
[H3O+] = = 40 mol.m –3
; [Cl–
] = = 70 mol.m –3
; [Na +
] = = 30
50.10 6 50.10 6 50.10 6
mol.m–3.
σc (3 mL) = (35.10–3 × 40) + (7,6.10–3 × 70) + (5.10–3 × 30) soit σc (3 mL) = 2,08 S.m–1.
Faisons le bilan molaire de la réaction de dosage (1) en tenant compte de toutes les espèces en
solution :
Les espèces H3O+ et OH– étant minoritaires, les seules espèces majoritaires ioniques restant en
solution dans l’eau sont Na+ et Cl–, de concentrations fictives :
3,5.10 3 3,5.10 3
[Cl–] = 6
= 70 mol.m –3
= c1 ; [Na +
] = 6
= 70 mol.m–3 = c1.
50.10 50.10
Le premier dosage étant terminé, faisons le bilan molaire de la réaction du dosage (2) en tenant
compte de toutes les espèces en solution :
Sachant que la solution contient toujours les ions Cl– d’origine, en quantité c1E = 3,5.10–3 mol, la
conductivité corrigée de la solution s’écrit :
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5,5.10 3 2.10 3
[Na+] = = 110 mol.m –3
; [Cl–
] = c1 = 70 mol.m –3
; [CH 3 COO –
] = = 40 mol.m–3.
50.10 6 50.10 6
σc (11 mL) = (5.10–3 × 110) + (7,6.10–3 × 70) + (4,1.10–3 × 40) soit σc (11 mL) = 1,25 S.m–1.
Faisons le bilan molaire de la réaction de dosage (2) en tenant compte de toutes les espèces en
solution :
E.F.xmax = c (V – V
o éq2 éq1 ) 4,5.10–3 – xmax 4,5.10–3 – xmax xmax 3,5.10–3 + 4,5.10–3
= 4,5.10–3 ≈0 ≈0 = 4,5.10–3 = 8.10–3
Sachant que la solution contient toujours les ions Cl– d’origine, en quantité c1E = 3,5.10–3 mol, la
conductivité corrigée de la solution s’écrit :
c V c V c2E c E c2 E
[Na+] = o éq 2 = o éq1 = 1 = c1 + c2 = 160 mol.m–3 ;
E E E
c E
[Cl–] = c1 = 70 mol.m–3 ; [CH3COO–] = 2 = c2 = 90 mol.m–3.
E
σc (éq2) = (5.10–3 × 160) + (7,6.10–3 × 70) + (4,1.10–3 × 90) soit σc (éq2) = 1,70 S.m–1.
Le deuxième dosage étant terminé, les quantités d’ions CH3COO– et Cl– restent identiques à celles
calculées à la deuxième équivalence. Par contre, il apparaît en solution des ions OH– et Na+ lorsque
l’on continue à verser la base forte.
Écrivons ou calculons les quantités de matières des ions en solution, en tenant compte des quantités
disparues par réaction pour les ions hydroxyde OH– :
n (CH3COO–) = c2E = 4,5.10–3 mol n (Cl–) = c1E = 3,5.10–3 mol
n (Na+) = coV = 10.10–3 mol n (OH–) = co(V – Véq2) = 2.10–3 mol
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10.10 3
[Na+] = = 200 mol.m–3 ; [Cl–] = c1 = 70 mol.m–3 ;
50.10 6
2.10 3
[CH3COO–] = c2 = 90 mol.m–3 ; [OH–] = = 40 mol.m–3.
50.10 6
σc (20 mL) = (5.10–3 × 200) + (7,6.10–3 × 70) + (4,1.10–3 × 90) + (20.10–3 × 40) = 2,70 S.m–1.
λ Na (c1 + c2)
σc ( λ H 3O + λ Cl )
+ λ Cl c1
expression ( λ Na + λ Cl ).c1
littérale c1
+ λ CH 3COO c2
σc théorique
2,98 2,08 0,88 1,25 1,70 2,70
en S.m–1
σc exp
en S.m–1
Première droite : Dosage (1). Les ions H3O+ initiaux (très mobiles) sont remplacés progressivement
par des ions Na+ de conductivité molaire beaucoup plus faible : la conductivité de la solution
diminue fortement.
Deuxième droite : Dosage (2). Apparition des ions CH3COO– et ajout d’ions Na+ : σ augmente.
Troisième droite : Ajout d’ions OH– très mobiles (et d’ions Na+) donc σ augmente plus fortement.
Remarque :
On note que les valeurs théoriques de la conductivité sont supérieures aux valeurs expérimentales.
Cette différence est normale : elle est due au fait que les calculs utilisent les valeurs fournies par les
tables, qui sont les conductivités molaires ioniques limites, valables à dilution infinie et non
valables dans les conditions réelles ou la concentration ionique totale cit n’est pas nulle. Les
conductivités limites sont toujours supérieures aux conductivités réelles, ce qui explique la valeur
trop grande du résultat théorique.
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