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L’objectif de ce colloque est de prendre connaissance des dernières nouveautés et de mener une réflexion sur

l’innovation, l’entrepreneuriat et l’éthique.


Il s’agit donc de questionner le rapport entre l’innovation et l’éthique dans les Entreprises Marocaines, de montrer
l’importance de l’innovation, dégager les relations et interrelations entre les concepts pour enfin de compte, projeter
une perspective compétitive de ces Entreprises.

L’entrepreneuriat renforce l’importance de l’éthique dans les Entreprises :


Née dans les années 1970, « […] l’éthique des affaires connaît un grand essor à partir du début des années 1990, lorsque les
entreprises commencent à se soucier de leur image sociale et qu’elles cherchent à montrer que les exigences de rentabilité
qui les animent ne sont pas en conflit avec les exigences morales de justice et de respect de la personne. » (Marzano 2008 :
110.)
Si l’éthique relève du champ de la philosophie morale, elle ne représente pas un thème nouveau pour les sciences de
gestion. Une idée reçue est de considérer l’éthique comme facteur d’orientation du comportement de l’entrepreneur
(Obrecht J.J., 2001).

L’innovation permet des interrelations entre les concepts pour projeter une perspective compétitive de l’Entreprise :
En partant de l’hypothèse selon laquelle, la montée en puissance de l’entrepreneuriat tend à renforcer la place ou
l’importance de l’éthique dans les Entreprises Marocaines, nous pouvons admettre que l’intégration des pratiques de
l’entrepreneuriat et l’innovation dans l’entreprise devient une nécessité fondamentale de survie. La question peut dès lors se
poser de savoir quels rapports se vivent ou se pratiquent entre l’innovation, l’entrepreneuriat et éthique dans les
entreprises ? En fait, quelles pratiques en font les entreprises Marocaines et quel pourrait être leur devenir ?

Pour une stratégie de renforcement de l’innovation en entrepreneuriat, et de l’éthique des PME Marocaines
L’engagement entrepreneurial et l’innovation sont considérés comme les clés du développement et de la relance
économique au sein de nombreux pays et donnent lieu à de nombreuses mesures de politique publique. En parallèle,
l’éthique qui a pris la relève de la « morale » traverse aujourd’hui les différents domaines de la gestion de notre vie en
société.
Les mutations économiques, sociétales et politiques imposent ainsi de porter son attention à cette triple vision du
management au travers de l’innovation, de l’entrepreneuriat et de l’éthique des affaires dont désormais toutes organisation
peut envisager la réussite dans ses multiples dimensions.
L’enjeu d’un tel Colloque est de contribuer au développement du Maroc parce qu’il s’agit de transmettre un savoir
scientifique adapté au sein des entreprises. Ceci en vue d’une bonne innovation de leurs structures.
vec la mondialisation, le transfert des technologies et le phénomène concurrentiel, il devient plus difficile pour les
TPE/PME d’occuper une position avantageuse. D’autant plus que les perturbations économiques forcent les
entreprises à revoir leurs exigences et à se poser des questions sur l’éthique dans l’entreprise.

Qu’est-ce que l’éthique dans une entreprise ?


On pourrait définir simplement l’éthique comme un « ensemble de règles que l’on se donne soi-même en plus de la loi ».
L’éthique est propre à chaque entreprise. Une certaine exigence émerge selon les valeurs que nous voulons transmettre et
selon les principes que nous souhaitons suivre. Selon Xavier Fontanet, chef d’entreprise français, un comportement éthique
revient à dire : « traite les autres comme tu veux être traité ». Adopter une conduite morale permet d’être en phase avec soi
ainsi que ses collaborateurs.

L’éthique bien plus qu’un outil de gestion, une valeur morale


L’éthique met l’entreprise en position d’être un acteur moral dans la société. Cette forme d’honnêteté contribue à la fidélité
du client, ce qui est d’autant plus important aujourd’hui lorsque l’on sait que les consommateurs sont de plus en plus
exigeants sur la qualité des produits/services en désirant plus de transparence, plus d’humanisme.

Comment l’éthique se met-elle en place dans une entreprise ?


Pour que l’éthique d’une entreprise soit efficace, il faut adapter les contraintes selon son activité, le marché dans lequel on
se situe et les valeurs que l’on veut donner. Sans cela, elle est contre-productive. Dans un second temps, mettre en place
une éthique revient à responsabiliser les acteurs et leur donner une certaine attitude à avoir (qui repose sur la confiance), les
gérer et les sanctionner si leurs agissements sont allés au-delà des convictions de l’entreprise.

Éthique : source de contraintes ou opportunités ?


Se créer un comportement exemplaire peut paraître parfois contraignant. Dans certains milieux où la corruption existe,
l’éthique n’a donc pas sa place et en établir une peut avoir pour conséquence de perdre des parts de marché. Cela peut aussi
apporter bien au contraire, une nouvelle clientèle qui se rapproche plus des valeurs de votre entreprise. La moralité crée un
certain nombre de contraintes que nous devons respecter. Une entreprise qui ne conçoit pas de responsabilité personnelle ne
se crée aucune valeur et ne peut donc assurer sa pérennité.
Avoir un comportement éthique oblige à voir l’avenir de l’entreprise sur le long terme, ce qui constitue une source
d’opportunités. Elle permet d’avoir plus de convictions sur les produits qu’elle vend, mais surtout de créer et de rependre la
confiance dans son micro/macro environnement.

Le comportement moral est donc un atout que chaque entreprise se doit de développer, car sans cette confiance, elle ne peut
absolument pas créer de richesses ni même organiser et diriger une entreprise.
L’éthique améliore l’honnêteté, la confiance et permet d’ouvrir l'entreprise vers l’extérieur. Cela sert à donner des repères
de comportement, des lignes de conduite de management, de prendre des décisions cohérentes, comprises et partagées par
les collaborateurs.

L'éthique sert au moins implicitement au moment de la création de l’entreprise et peut être amenée ensuite à évoluer dans le
temps. C’est le dirigeant qui impulse les « valeurs morales initiales » de l’entreprise, qui vont se transformer en « culture
d’entreprise ».
Après, c’est bien l’environnement, le marché et la rudesse de l'économie qui va interférer avec les valeurs de l’entreprise. Survivre
peut nécessiter au moins pour un temps de sacrifier certaines valeurs.

NB : les [Qx] font référence aux questions de l'ouvrage de JP. Madoz sur l'Éthique professionnelle (cf. fin de l'article).

L'éthique professionnelle, c'est quoi ?


« Tout comme il ne sert à rien d’être en bonne santé si l’on est mort, une entreprise non profitable et donc sans capacité de
développement, est vite hors jeu et ne sera pas éthique bien longtemps » (Philippe Caner, président fondateur d'Ethicum).

Éthique professionnelle :
* ensemble des règles écrites ou implicites, qui régissent en priorité les relations internes à l’organisme [Q1];
* vise à donner une « image » de l’organisme, par exemple : innovante, percutante, sociale, juste, …autour des valeurs qui l’ont
fondé (Q1);
* tient compte de trois dimensions : celle de chaque acteur au sein de l’organisme, celle de l’organisme, celle de ceux qui sont
externes à l’organisme (Q5).

Éthique d'un organisme (Q11) : se retrouve implicitement dans son nom, dans la façade, dans la relation, dans les produits et
service associé et chez les fournisseurs.

L'éthique intervient de façon positive sur toutes les dimensions du management :gestion des objectifs, aide à
l'analyse/décisions, résolution des conflits, intégration du point de vue des différents acteurs, responsabilisation, réduction des coûts,
culture d'entreprise... (Q15).
L'éthique professionnelle peut être abordée par les valeurs ou par les vertus que l'on peut qualifier de cardinales (justice, prudence,
tempérance, courage) (Q16).
L’éthique professionnelle apparaît notamment lors de dilemmes (Q 21) et pourrait se traduire en termes « d’obligations » vis à vis de
la société. Exemples : sang contaminé, Erika, Tchernobyl, plateforme DeepWater, prothèse mammaires PIP, « obèses jeunes » …

L'éthique professionnelle est elle indispensable au développement d'un organisme ?


« Je ne crois pas au « pouvoir de l'éthique, par contre oui à l'interrogation éthique ! » (L'alibi éthique, Didier Sicard) [Q44].
L’éthique bénéfique, formalisée ou non, aboutit à une maturité relationnelle enrichissante pour l’ensemble des acteurs.
L’éthique formalisée (traduite sous forme de valeurs professionnelle formalisée par exemple au travers de codes de déontologie),
sert à son tour de support à sa diffusion, tant en interne qu’en externe. Une entreprise qui ne se préoccupe pas de son image et qui ne
voit que le profit direct peut par contre s’exposer à une érosion de sa notoriété, de ses parts de marché. C’est le risque de non
éthique (Q 18 & Q 26 à 31).

En mettant en œuvre une démarche éthique, l'organisme y gagne : crédibilité, pérennité, qualité du climat social, fierté
d'appartenance, positionnement sur des marchés, cohérence de comportements, image, notoriété, confiance des parties prenantes,
motivation et créativité, résultats économiques, solidarité … (Q 20). L’éthique professionnelle participe aussi aux profits, à condition
que l’argent généré soit propre (Q 53).

L'éthique et le management de l'entreprise


L’éthique dans l’entreprise correspond à une véritable prise de conscience par chaque acteur de sa propre responsabilité et de la
signification de ses actes. Peu de dirigeants d’entreprises, grandes, moyennes ou petites ont déjà compris que faire ce « grand écart »
apparent entre démarche éthique et profits indispensables, entre morale sans moralisme et développement nécessaire, n’était ni
douloureux ni dangereux mais au contraire un exercice bénéfique de réflexion et un challenge [Avant-propos].
Vis à vis des dirigeants. La gouvernance impacte la vie de tous les jours et tous les actes qui impliquent un comportement éthique
en entreprise en affichant des valeurs éthiques définies et reconnues ! (Q43)
Vis à vis des produits et des clients. Plusieurs leviers permettent d'inciter les entreprises à produire « éthique » : avant tout, les
consommateurs mais aussi les branches sectorielles et professionnelles, les formateurs, les médias, les organismes de labellisations et
leurs référentiels éthiques existants ou à venir (Q 76)
Vis à vis des fournisseurs. Au travers de relations mutuellement bénéfiques c'est à dire en constituant « l’organisme élargi»
(organisation d’organismes ou système d’organismes participant à la chaîne d’approvisionnement projet) ayant décidé de se donner
par consentement mutuel un objectif commun, des règles partagées de fonctionnement et de production et des principes éthiques
(Q77).
Vis à vis des projet. L'éthique est caractérisée, selon le « tétraèdre projet », par l'éthique du résultat du projet (mission, qualité,
performances..), des ressources (capital humain, management, finances...), des risques , des délais (Q 17)

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