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224 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III

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Diagnoses étrangères traduites et interprétées par : Christophe Avon (France), Directeur


du L.E.F.H.E., Membre de la Société Entomologique de France. Toute reproduction d’un
extrait quelconque de cette monographie, par quelque procédé que ce soit et notamment
par photocopie, microfilm, ou scanner est strictement interdite pour tous les pays sans
autorisation écrite des Editions du L.E.F.H.E.

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Ecrits et dessins1 : Christophe Avon (Directeur)


Attachée de direction : Pascale Courtial

1
Dessins d’après spécimens ou diagnoses originales.
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En hommage au Professeur René JEANNEL (1879–1965).

Le Professeur René JEANNEL (1879–1965)

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Tribu des HOMALODERINI Jeannel.

Mandibules bidentatae veridicus nov. (Cf. Tome I, p. 45 : mandibules


de type I 1R1P (Bb)). Il s’agit ici de la mandibule droite de type bidenté
« vrai », de base bitentatae (Bb). La dent prémolaire (1P) est bien
séparée du rétinacle.

Les autres tribus qui possèdent ce type de mandibule droite :

– Trechinae : Perileptini et Aepini


– Trechodinae : plocamotrechini et cnidini

Régions : Australo–Tasmanienne, Néo-zélandaise et sud–américaine.

Long. : 3,00 à 6,00 mm. La coloration des téguments présente des


caractères intéressants. D'abord presque tous les Homaloderini sont
particulièrement lisses et brillants. Des tâches testacées existent
fréquemment sur les élytres et il est à remarquer que certains
Tasmanorites (de Tasmanie) possèdent la même tâche subhumérale aux
élytres que les Trechisibus des provinces moyennes du Chili. En
général les espèces de Tasmanie sont unicolores, noires ou brunâtres
avec les pattes pâles ; elles contrastent en cela avec les espèces
d'Australie, dont les élytres sont presque toujours diversement colorés.
Tibias antérieurs sans sillon et pubescents chez les Homalodera et les
Trechisibus chiliens, c'est–à–dire chez les espèces antarctiques de
l'Amérique du Sud ; ils sont par contre sillonnés et en général glabres
chez les espèces australiennes et tropicales de l'Amérique du Sud.

Tête : petite, avec les yeux grands, les tempes jamais convexes ni
renflées. Sillons frontaux complets ; larges et profonds. Pièces buccales
avec des caractères très spéciaux. Les mandibules ont une dent
prémolaire et un rétinacle simple à gauche, double à droite ; toutes ces
dents sont très obtuses. Les palpes sont variables, plus courts et plus
épais chez les genres américains que chez les genres australiens ; le
dernier article est en général conique et épais. Toutefois ce dernier
article est grêle, un peu subulé chez les Oxytrechus américains, un peu
fusiforme chez la plupart des genres australiens. Palpes labiaux hérissés
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de 4 soies. Le labium est en général libre (sauf chez Tropidotrechus) ;


l'organe sensoriel labial, assez développé, est circulaire et se trouve vers
le milieu du corps du labium, loin du bord basal, comme chez les
Trechus. Le prébasilaire porte presque toujours 4 soies. Les palpes
labiaux n'ont que 4 soies. La languette présente des formes très
particulières chez les Homaloderini. D'abord les Homalodera et les
Trechisibus antarctiques ont un type de languette qui rappelle
considérablement celui des Merizodini (Bembidiinae) et semble par
conséquent archaïque. Leurs paraglosses sont courts, larges, lamelleux ;
la languette est longue, rectangulaire ou élargie en avant. Mais les
Merizodini n'ont pas de petites soies ou n'ont tout au plus que 2 soies
(Merizodus) sur le bord libre et les Homalodera au contraire portent des
soies nombreuses, 6 chez certaines espèces, 10 à 12 chez Homalodera
centromaculata. Des types de languette peu différents de celui des
Homalodera, mais à paraglosses plus grêles, s'observent chez les autres
genres américains, de même que chez les Tasmanorites et
Trechimorphus de Tasmanie. Mais chez bon nombre de genres
australiens cet organe a subi une spécialisation très remarquable. Le
corps de la languette s'est raccourci, de façon que les paraglosses se
trouvent insérés près de la base et le bord libre s'est développé, formant
une saillie anguleuse, épaisse, conique, très particulière. Beaucoup
d'espèces australiennes n'ont que 2 petites soies sur chaque côté du bord
libre, comme chez les Merizodini ; d'autres genres (Pogonoschema)
présentent le nombre régulier de 6 soies et il existe même des cas
(Trechiella, Tropidotrechus) où on en compte 8.

Pronotum : de forme variable, mais la plupart du temps large, non


rétréci à la base, sans impression basale transverse bien accusée, en tous
cas sans jamais de strie basale arquée, comme il s'en trouve très souvent
chez les Trechus.

Elytres : toujours larges, à série ombiliquée agrégée, mais avec les


soies du champ cubito–anal peu spécialisées. Le groupe apical, en
particulier, est en général peu évolué, souvent incomplet, toujours très
variable d'une espèce à l'autre.

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Organe copulateur : avec le lobe médian fermé, avec un bulbe basal


complet. L'armature copulatrice du sac interne est peu développée,
souvent constituée seulement par des plissures (écailles), de dents ou
d’épines plus ou moins organisées, donc de type Dentirugula nov. (Cf.
Tome I, p. 63) ; mais il existe aussi très souvent une pièce en forme de
gouttière, placée de champ dans la partie apicale. Cette pièce est
toujours droite et ne subit pas d'évolutions hyperplasiques comme celles
des Trechus paléarctiques.

Les Homaloderini, comme d'ailleurs tous les Trechinae qui ont


conservés leur dent prémolaire (1P) ne colonisent pas en majorité les
grottes. Ils montrent d'ailleurs peu de tendance à évoluer comme les
Trechini : anophtalmes, aphénopsiens ou phasmoïdes qui n'ont pu
survivre que dans les grottes ou les milieux endogés souvent assez
profonds.

Chorologie : les Homaloderini sont nettement d'origine antarctique et


répartis en Australie, Tasmanie et dans l'Amérique du Sud, où leurs
formes les plus primitives sont encore localisées dans les régions
antarctiques ; ils n'existent pas en Afrique. Ils fournissent un exemple
typique d’une distribution australo–sud–américaine.

Gen. TASMANORITES Jeannel, 1927.

Tasmanorites (genus) Jeannel, 1927, Mon. Trech. L’Abeille, XXXII,


1927 ; Type : Trechus nitens Putzeys.

DIAGNOSE, – Glabre et brillant. Sillons frontaux complets.


Mandibule droite robuste, à dent prémolaire présente, le rétinacle obtus.
Palpes maxillaires à dernier article conique. Labium libre à dent bifide.
Languette normale peu saillante. Paraglosses grêles et longs. Elytres
avec une carène apicale, le pore apical antérieur loin du bord apical.
Tibias antérieurs avec un sillon externe ; la face antérieure glabre ou
pubescente. Tarses très courts et épais, les antérieurs avec les deux
premiers articles très peu épaissis chez les mâles. Organe copulateur

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grêle, arqué, complet, à bulbe basal fermé. Sac interne de type


Dentirugula nov. (Cf. Tome I, p. 63).

Long. : 3,00 à 4,00 mm. Forme générale des Trechus. Glabres, lisses et
brillants, pigmentés. Pattes robustes, courtes, les fémurs renflés. Tibias
antérieurs avec un sillon longitudinal externe ; les tibias sont épaissis et
arqués, glabres, subdroits ou pubescents sur la face antérieure. Tarses
courts et épais. Les 2 premiers articles sont dilatés et dentés en dedans
au tarse antérieur mâle ou les 4 premiers articles sont épais, plus larges
que longs, les deux premiers, à peine dentés, peu différents des 3ème et
4ème.

Tête : étroite, arrondie, à yeux normaux ; les sillons frontaux complets,


régulièrement arqués, larges et peu profonds ; tempes convexes.
Antennes courtes et épaisses, les articles apicaux plus gros que ceux de
la base, ovalaires. Labre transverse, à bord libre échancré. Mandibule
droite assez robuste, épaisse, peu arquée, à pointe mousse ; rétinacle
bituberculé et dent prémolaire grande et anguleuse. Palpes maxillaires à
dernier article conique, épais, plus court que le précédent et un peu plus
étroit que lui. Prébasilaire avec un rang de 4 soies. Labium libre, à lobes
peu explanés, les épilobes aigus, la dent médiane saillante, lamelleuse,
bifide. Palpes labiaux courts et épais, l'avant–dernier article très renflé,
armé de 4 soies, le dernier plus étroit et plus court, faiblement conique.
Languette allongée, subcarrée, rappelant celle des Trechisibus, sauf
qu'elle est moins élargie en avant ; le bord antérieur peu convexe, avec
2 grandes soies médianes sur le côté ventral et seulement 2 petites soies
marginales bien développées de chaque côté. Paraglosses aplatis, mais
longs, effilés et arqués en dedans. Lignes orbitaires divergentes en
avant.

Pronotum : transverse, rétréci à la base, les côtés peu arrondis, la base


toujours saillante en courbe convexe, les angles postérieurs plus ou
moins effacés. Gouttière marginale étroite en avant, élargie en arrière.
Disque convexe, à sillon médian superficiel ; impression basale peu
marquée, fossettes basales très superficielles ; la gouttière marginale
s’infléchit aux angles postérieurs sur les côtés de la base. Soies
pronotales normales.
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Elytres : ovales, à épaules effacées ; la gouttière marginale commence


au niveau de la 4ème strie. Carène apicale longue, droite, s'effaçant peu à
peu en avant. Striole juxtascutellaire présente ; les stries très effacées,
lisses, superficielles, la suturale plus profonde et parallèle à la suture. A
l'apex la strie apicale s’infléchit vers la terminaison de la 5ème strie ; la
crosse apicale de la 2ème strie est très allongée. Métasternum court.
Aptère. Série ombiliquée régulière, agrégée. Soies discales en nombre
variable sur le 3ème interstrie (régulièrement 2 ou 3). Groupe apical
irrégulier, la soie antérieure se trouve sur le 3ème interstrie, non accolée
à la 2ème strie, plus ou moins proche de l'apex. Les soies apicales
externe et interne sont présentes, mais très petites. 2 soies discales.

Organe copulateur : très petit, très arqué, grêle. Le bulbe basal est
fermé, assez renflé, la pointe est mousse, l'orifice apical peu développé.
Sac interne de type Dentirugula nov. (Cf. Tome I, p. 63), tapissé dans
sa partie apicale de dents nombreuses, plus longues sur la face ventrale
où elles sont accolées les unes aux autres. Styles (paramères) larges,
comprimés et armés de 4 soies apicales.

Chorologie : les Tasmanorites sont des Trechinae de montagne, qui


vivent à moyenne et haute altitude en Tasmanie. Ils semblent être
localisés dans les massifs montagneux.

Tasmanorites grossus Moore, 1972.

Tasmanorites grossus Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII. p.


17 ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 18), Australie, montagnes de Hartz, Tasmanie du sud–est
(Darlington, 1957). Paratypes : 4 mâles, 1 femelle, mêmes données que
l’holotype.

Long. : 4,90 à 6,10 mm. Largeur maximum 2,10 à 2,70 mm. Noir
brillant, palpes testacé. Tarses et premiers segments des antennes plus
clairs. Surface entièrement microréticulée.

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Tête : plutôt large et déprimée. Le yeux bien développés mais peu


saillants. Sillons frontaux profonds. Mandibule droite courte et pointue.

Figure 81 – 1., Tasmanorites grossus Moore, 1972. Organe copulateur. 2., Pronotum.

Pronotum : beaucoup plus large que la tête, les côtés régulièrement


arrondis sur la moitié antérieure puis obliques et contractés vers la base.
Angles antérieurs arrondis et peu saillants, angles postérieurs marqués
et obtus, légèrement saillants. Gouttière marginale large et peu profonde
avec la soie antérieure juste avant le milieu. Base légèrement échancrée.

Elytres : assez larges, environ 1,6 fois la largeur du pronotum.


Subparallèles dans leur moitié basale et arrondis à l’apex. Epaules
arrondies mais bien marquées. Stries peu marquées, effacées vers
l’extérieur et non ponctuées. Le 3ème interstrie avec 2 soies discales
contre la 3ème strie. Elles sont implantées à 1/4 et 1/2 sur la longueur de
la strie à partir de la base.

Organe copulateur : de taille moyenne, peu arqué avec l’apex arrondi.


Styles (paramères) dépassant à peine le milieu du lobe médian, avec 4
soies apicales.

Chorologie : Australie, Montagne de Hartz, Tasmanie du sud–est


(Darlington, 1957). Paratypes : 4 mâles, 1 femelle, mêmes données que
l’holotype ; 4 mâles, 3 femelles, Mt. Field (Darlington, 1957). 2 mâles,
3 femelles, Rivière de la Lune (Moore, 1969). (Australian National
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Insect Collection, Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard


University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Vit dans la litière, dans
les endroits humides.

Tasmanorites madidus Moore, 1972.

Tasmanorites madidus Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.


p. 17. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 20), Australie, Mt. Field, entre 915 et 1220 m. d’altitude,
Tasmanie du sud–est (Darlington, 1957). Paratypes : 3 mâles et 1
femelle, mêmes données que l’holotype (Australian National Insect
Collection, Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Long. : 4,00 à 4,60 mm. Largeur maximum 1,50 à 1,60 mm. Mat, avec
les pattes et les antennes fauves. Palpes testacés. Surface entièrement
microréticulée.

Figure 82 – 1., Tasmanorites madidus Moore, 1972. Organe copulateur. 2., Pronotum.

Tête : plutôt large et déprimée. Le yeux plutôt petits, non saillants.


Sillons frontaux profonds. Mandibule droite mince et très aigue.

Pronotum : plus large que la tête, suborbiculaire, les côtés arrondis en


une courbe continue de la base à l’apex. Angles antérieurs arrondis, non
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saillants. Angles postérieurs obtus et arrondis, légèrement infléchis,


avec une soie pronotale dans l’angle. Gouttière marginale étroite et
assez profonde avec la soie antérieure juste avant le milieu.

Elytres : allongés, environ 1,2 fois plus larges que le pronotum. Les
côtés subparallèles excepté près de l’apex. Epaules arrondies mais bien
marquées. Stries non ponctuées mais bien imprimées sur le disque.
Effacées sur les côtés et à l’apex. Le 3ème interstrie avec 2 soies discales
contre la 3ème strie. Elles sont implantées à 1/3 et 2/3 sur la longueur de
la strie à partir de la base.

Organe copulateur : ressemble beaucoup à celui de Tasmanorites


grossus mais plus épais, plus arqué. Le sac interne ne dépasse pas de
l’apex. Styles (paramères) de même forme, avec 4 soies apicales.

Chorologie : Australie, Mt. Field, entre 915 et 1220 m. d’altitude,


Tasmanie du sud–est (Darlington, 1957). Paratypes : 3 mâles et 1
femelle, mêmes données que l’holotype (Australian National Insect
Collection, Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Un mâle de Waldheim et
une femelle du lac St. Clair appartiennent également à cette espèce,
mais nous ne savons pas dans quelle collection elles se trouvent
aujourd’hui.

Specie Incertae Sedis


Tasmanorites riparius Moore, 1972.

Tasmanorites riparius Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.


p. 17 ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 19), Australie, Waldheim, à 1220 m. d’altitude, Tasmanie
(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype.

Long. : 5,20 à 5,60 mm. Largeur maximum 2,40 à 2,50 mm. En grande
partie clair et brillant, mais disque des élytres, tête, marges du

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pronotum, épipleures, sternites, fémurs, palpes et premiers articles des


antennes de couleur fauves.

Tête : plutôt large et déprimée. Le yeux grands et relativement saillants.


Sillons frontaux profonds. Mandibule droite large à la base puis très
aigue.

Figure 83 – Tasmanorites riparius Moore, 1972. Pronotum.

Pronotum : transverse, plus large que la tête. Les côtés arrondis de


l’apex à la base, subsinués aux angles postérieurs, qui sont légèrement
infléchis et obtus, avec une soie pronotale dans l’angle. Angles
antérieurs arrondis mais légèrement saillants. Gouttière marginale
plutôt large avec la soie antérieure juste avant le milieu.

Elytres : pyriformes, beaucoup plus larges que le pronotum (5,2/3).


Epaules largement arrondies. Stries non ponctuées et modérément
imprimées sur le disque. Effacées sur les côtés. Le 3ème interstrie avec 2
soies discales contre la 3ème strie, la soie antérieure du triangle apical
contre la 2ème strie.

Organe copulateur : fortement sclérifié. Comme à l’habitude, Moore,


1972, n’a pas dessiné ni décrit l’organe copulateur et encore moins le
sac interne.

Chorologie : Australie, Waldheim, à 1220 m. d’altitude, Tasmanie


(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype ; l mâle, Waratah (Darlington, 1957). 1 mâle, Corinna
(=Corrina), (Darlington, 1957). 2 mâles, au nord de Zeehan
(Darlington, 1957). (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra). Vit dans les débris, près des eaux courantes.
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Tasmanorites brevinotatus (Sloane, 1920).

Trechus brevinotatus Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV, p.


149 ; Type : Australie, Tasmanie centrale, Lac Great (Simson). In coll.
Australian Museum, Sydney & Sloane. – Tasmanorites brevinotatus
Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 79.

Long. : 3,70 à 4,00 mm. Largeur maximum 1,50 à 1,60 mm. Noir de
poix, avec le bord externe et la base du pronotum, la marge et la suture
des élytres rougeâtres, l'apex des élytres et une petite tâche humérale
sur le 5ème interstrie testacés, les antennes brunâtres à base rougeâtre, les
pattes testacées. Tibias et tarses brunâtres.

Tête : large avec les yeux très saillants et grands, deux fois aussi longs
que les tempes.

Figure 84 – Tasmanorites brevinotatus (Sloane, 1920). Pronotum.

Pronotum : transverse, les côtés arrondis, non sinués en arrière, les


angles postérieurs obtus, effacés, la base saillante, la gouttière
marginale étroite en avant, un peu élargie en arrière.

Elytres : ovales, convexes, à stries superficielles, effacées à la base et


au sommet, les stries externes obsolètes. Une petite macule humérale et
subapicale, testacée foncée.

Organe copulateur : mince. Le lobe médian est étroit, avec l’apex


retroussé.

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Chorologie : Australie, Tasmanie centrale, Lac Great (Simson). In coll.


Australian Museum, Sydney. Dans les Great Western Mountains, à
environs 1100 m. d'altitude, dans le centre de l'île. Lac St. Clair
(Darlington & Moore). Vit dans la litière de feuilles.

Tasmanorites longinotatus (Sloane, 1920).

Trechus longinotatus Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV, p.


148 ; Type : Tasmanie, Mt Ben Lomond, à environ 1500 m. d'altitude,
dans le nord–est de l'île (Simson & Darlington). In coll. Australian
Museum, Sydney & Sloane. – Tasmanorites longinotatus Jeannel,
1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 78.

Long. : 3,40 à 4,00 mm. Largeur maximum 1,40 à 1,60 mm. Robuste.
Noir, les élytres avec la marge, une tache humérale allongée en forme
de lunule, l'apex et une petite tâche antéapicale testacés, les pattes
testacées avec les tibias rembrunis, les antennes brunes à base testacée.
Les pâles macules, sur le disque des élytres, sont variables dans leur
ampleur, selon les spécimens jusqu’à devenir désuètes. Couleur de
l’ensemble, noir brillant, avec les premiers segments des antennes, la
gouttière marginale et l’apex des élytres, rougeâtres. Tibias et tarses
brunâtre.

Figure 85 – Tasmanorites longinotatus (Sloane, 1920). Pronotum.

Tête : finement alutacée, large, les yeux convexes, aussi longs que les
tempes, celles–ci convexes.

Pronotum : transverse, les côtés arrondis en avant, légèrement sinués


dans leur partie basale, la base saillante, les angles postérieurs vifs, la
gouttière marginale étroite, infléchie sur les côtés de la base.
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Elytres : ovales, subconvexes, à stries superficielles, la première seule


entière, les autres effacées à la base et au sommet, les stries externes
obsolètes.

Organe copulateur : plutôt petit. Le lobe médian avec un apex écourté


et non retourné.

Chorologie : Australie, Tasmanie, montagnes au nord–est, Mt. Ben


Lomond, à environ 1500 m. d'altitude, dans le nord–est de l'île (Simson
& Darlington). In coll. Australian Museum, Sydney. Mt. Barrow
(Darlington).

Tasmanorites blackburni (Sloane, 1920).

Trechus blackburni Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV, p.


149 ; Type : in coll. Australian Museum, Sydney. – Tasmanorites
blackburni Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 77 ; Type
: Australie, Tasmanie centrale, montagne de Cradle (Carter & Lea). In
coll. Jeannel.

Cette espèce est très remarquable car elle présente les mêmes caractères
de la forme de la tête, des antennes (renflées au sommet), des élytres et
de l'organe copulateur que le Tasmanorites tasmaniae. Mais elle a
gardé des traces de la pubescence primitive des tibias antérieurs et
d'autre part elle a des tarses plus grêles et surtout des caractères
chétotaxiques plus évolués : le pore antérieur du groupe apical a pris sa
position régulière, à égale distance du bord apical et de la suture, tandis
que chez tous les autres Tasmanorites, il se trouve encore loin en avant
sur le 3ème interstrie.

Long. : 3,80 à 4,10 mm. Largeur maximum 1,70 à 1,80 mm. Plus grand
que Tasmanorites tasmaniae, moins brillant (la microsculpture est plus
marquée). Brunâtre peu brillant, avec les antennes brunes, à premiers
articles rougeâtres, les pattes testacées. Large et peu convexe. Tibias

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antérieurs moins épais au sommet que ceux des précédents, la face


antérieure nettement pubescente. Tarses relativement grêles.

Tête : bien plus étroite que le pronotum. Languette très saillante entre
les paraglosses. Ces derniers arqués, longs et grêles. 2 grandes soies sur
la languette avec 2 paires de soies plus courtes (1/2) de chaque côté.
Labium bifide.

Figure 86 – 1., Tasmanorites balckburni (Sloane, 1920). Habitus.


2., Organe copulateur. 3., Sac interne de type Dentirugula nov.
4., Languette et labium, avec sa dent bifide d’aspect usée. 5., Pronotum.

Pronotum : large, peu rétréci à la base qui est rectiligne ; les côtés plus
régulièrement mais moins nettement arrondis, non sinués, les angles
postérieurs très effacés, mais encore visibles, obtus et infléchis.

Elytres : plus amples que ceux de Tasmanorites tasmaniae, les épaules


très effacées. 2 pores discaux très petits sur la 3ème strie. La crosse de la
2ème strie est courte et le pore apical antérieur, un peu plus en arrière
que chez les espèces précédentes, est cependant placé loin de l'apex, sur

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


240 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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le 3ème interstrie, à distance de la 2ème strie. Les 5 premières stries bien


marquées, les 2 autres encore décelables.

Organe copulateur : de même forme que chez Tasmanorites


tasmaniae, mais avec le sommet plus allongé et plus mince. L’apex est
atténué. Le sac interne porte le même type d’armature Dentirugula nov.
que celui de Tasmanorites tasmaniae.

Chorologie : Australie, Tasmanie centrale, montagne de Cradle dans le


nord–ouest de l'île (Carter), en sympatrisme avec Tasmanorites
tasmaniae (Carter & Lea). Lac St. Clair (Darlington & Moore).

Tasmanorites austrinus (Sloane, 1920).

Trechus austrinus Sloane, 1920, Proc. Lin. Soc. N.S.W., 45, p. 147. –
Sloanella austrina Sloane, teste Jeannel, 1927, Mon. Trech. l'Abeille,
33, p. 88. ; Type : Australie, Tasmanie centrale, Lac Great (Simson &
Darlington).

Figure 87 – 1., Tasmanorites austrinus (Sloane, 1920). Organe copulateur. 2., Pronotum.

Cette espèce ce différencie principalement des autres par la forme de


son pronotum et de son organe copulateur, qui est le plus grand de tous
les Tasmanorites connus.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 241
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Long. : 4,00 à 4,60 mm. Largeur maximum 1,60 à 1,70 mm. Noir
brillant avec les antennes et les pattes rougeâtres. Ovale allongé,
convexe.

Tête : large, à tempes convexes et les yeux saillants.

Pronotum : plus large que long, les angles antérieurs peu saillants, les
côtés peu arqués, la base saillante, avec ses parties latérales obliques,
les angles postérieurs subdroits, émoussés ; gouttière marginale étroite,
fortement relevée, surtout près de la base où elle est un peu plus large ;
fossettes basales profondes.

Elytres : ovales, convexes, les épaules arrondies, effacées, les stries


profondes et les interstries convexes. Les pores discaux se trouvent sur
la 3ème strie et il n'existe pas d'anastomoses des stries à leur niveau ;
strie récurrente apicale se continuant sans interruption avec la 5ème strie
; carène apicale saillante ; pore apical antérieur placé loin avant l'apex,
comme chez Sloanella simsoni Blackburn, 1894.

Organe copulateur : très grand, avec le bulbe massif et allongé,


l’orifice large et membraneux. Apex pointu. Styles (paramères)
atteignant le tiers apical. 4 soies à l’apex.

Chorologie : Australie, Tasmanie centrale, Lac Great , dans le centre


de l'île (Simson & Darlington). Lac St. Clair (Darlington).

Specie Incertae Sedis


Tasmanorites elegans Moore, 1972.

Tasmanorites elegans Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII, p.


18 ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 27), Australie, St. Marys, dans le « Bottomless Pit »,
Montagne de Gray, Tasmanie du nord–est (Cockerill, 1968). Paratypes :
2 femelles, mêmes données que l’holotype (Museum of Comparative
Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


242 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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L’holotype mâle est immature. L’édéage est, selon Moore, 1972,


déformé.

Long. : 5,40 à 6,00 mm. Largeur maximum 2,00 à 2,20 mm. Brillant.
Appendices, marges du pronotum et des élytres et macules élytrales
testacés fauves.

Tête : plutôt grande avec de petits yeux non saillants.

Figure 88 – Tasmanorites elegans Moore, 1972. Pronotum.

Pronotum : cordiforme, un peu plus large que la tête et légèrement plus


large à l’apex qu’à la base. Angles antérieurs arrondis mais presque
saillants. Angles postérieurs aigus et en avant. Soie pronotale
antérieure, au 1/3 apical, dans la gouttière marginale. La soie
postérieure, juste avant l’angle postérieur. Gouttière marginale
profonde. Fovéoles basales profondes.

Elytres : pyriformes, maculés de 2 tâches sombres et rondes, l’une sur


le 6ème interstrie, au 1/3 basal, l’autre couvrant les 5ème et 9ème
interstries, au 1/3 apical. Stries non ponctuées. Les 5 premières sont les
mieux imprimées. Le 3ème interstrie avec 2 soies discales contre la 3ème
strie. La soie antérieure du triangle apical à l’extrémité et dans
l’interstrie 3.

Organe copulateur : très petit. Sans autre précision ni dessin dans la


description de Moore, 1972.

Chorologie : Australie, St. Marys, dans le « Bottomless Pit »,


montagne de Gray, Tasmanie du nord–est (Cockerill, 1968). Paratypes :
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 243
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2 femelles, mêmes données que l’holotype (Museum of Comparative


Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Tasmanorites glaebarum Moore, 1972.

Tasmanorites glaebarum Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 24. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 24), Tasmanie, Mt. Field à 1220 m. d’altitude
(Moore, 1961). Paratypes : 4 mâles, 6 femelles, mêmes données que
l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra).

Long. : 3,50 à 3,80 mm. Largeur maximum 1,30 à 1,50 mm. Noirâtre
brillant. Les palpes, les premiers articles des antennes et les fémurs
testacés fauves. Le reste des antennes et les tarses noirâtres. Elytres
avec le 1er interstrie et la gouttière marginale fauve.

Figure 89 – 1., Tasmanorites glaebarum Moore, 1972. Organe copulateur. 2., Pronotum.

Pronotum : subcordiforme. Plus large à l’apex qu’à la base. Les côtés


régulièrement arrondis dans les 3/4 antérieurs puis fortement contractés
et sinués vers les angles postérieurs. Ces derniers sont très obtus mais
visibles et légèrement infléchis. Fovéoles basales peu profondes

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


244 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Elytres : ovales et allongés, plutôt convexes. Les côtés moins arrondis


que chez Tasmanorites tasmaniae. Subparallèles après le milieu.
Epaules arrondies. Les 7 premières stries sont visibles. Les 5 premières
modérément imprimées. Le 3ème interstrie avec 2 pores discaux plutôt
grands, contre la 3ème strie. La soie antérieure du triangle apical, au
milieu du 3ème interstrie.

Organe copulateur : avec un grand orifice dorsal. Apex non atténué.


Très arqué en angle de moins de 120°, dont le sommet est vers le
milieu. Styles (paramères) larges avec 4 soies apicales.

Chorologie : Tasmanie, Mt. Field à 1220 m. d’altitude (Moore, 1961).


Paratypes : 4 mâles, 6 femelles, mêmes données que l’holotype
(Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra). Sous les mottes de terre, prés des rives du Lac Dobson.

Tasmanorites intermedius Moore, 1972.

Tasmanorites intermedius Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 25. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 25), Tasmanie, Mt. Field entre 915 et 1220 m.
d’altitude (Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 3 femelles, mêmes
données que l’holotype (Australian National Insect Collection,
Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard University,
U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Long. : 3,60 à 4,00 mm. Largeur maximum 1,50 à 1,60 mm. Tête et
pronotum noir mat. Elytres brillants noirâtres. Palpes, les 2 premiers
articles des antennes et les pattes, testacé brunâtre.

Pronotum : semblable à celui de Tasmanorites blackburni mais les


angles postérieurs sont un peu plus marqués et moins infléchis.
Fovéoles basales assez linéaires.

Elytres : plus brillants que ceux de Tasmanorites blackburni.


LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 245
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Organe copulateur : lobe médian très grand et arqué en crosse, avec


l’apex très arrondi, le plus arrondi du genre. Styles (paramères)
dépassant le tiers apical du lobe médian. 4 soies à l’apex.

Chorologie : Tasmanie, Mt. Field entre 915 et 1220 m. d’altitude


(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 3 femelles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra).

Figure 90 – 1., Tasmanorites intermedius Moore, 1972. Organe copulateur. 2., Pronotum.

Tasmanorites pullus Moore, 1972.

Tasmanorites pullus Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


25. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 26), Tasmanie, Mt. Field à 1220 m. d’altitude
(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra).

Six spécimens de la face nord de la montagne de Cradle environ à 1300


m. d'altitude (Darlington, 1957) semblent également appartenir à cette
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
246 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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espèce. La striation élytrale est plus marquée chez ces spécimens et le


lobe médian de l'édéage montre de petites différences constantes.
Comme l’a proposé Moore (1972), ces espèces semblent représenter
une population isolée digne du rang de sous–espèce : – Subsp. minor
Moore, 1972, Austr. Journ. Zool., Suppl. XVIII., p. 25. ; Type :
Tasmanie. Holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 55) ; 3 mâles, 2 femelles paratypes (Australian National
Insect Collection, Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Long. : 3,00 à 3,10 mm. Largeur maximum 1,20 à 1,30 mm. Brillant
noirâtre. Scutellum, palpes, pattes et les 2 premiers articles des antennes
testacé fauve.

Figure 91 – 1., Tasmanorites pullus Moore, 1972. Organe copulateur.


2., Pronotum. 3., Organe copulateur de la Subsp. minor Moore, 1972.

Pronotum : avec l’apex plus large que la base. Côtés arrondis de l’apex
à la base, plus fortement dans la moitié antérieure. Angles antérieurs
assez marqués mais non saillants. Angles postérieurs très obtus et

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 247
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arrondis avec une soie pronotale. Fovéoles basales larges et peu


profondes avec une impression linéaire au milieu.

Elytres : longs et ovales. Plutôt convexes. Les côtés subparallèles.


Epaules effacées. Les 3 premières stries légèrement imprimées sur le
disque, les autres effacées, n’atteignant pas l’apex ou la base. 2 petits
pores discaux contre la 3ème strie.

Organe copulateur : petit et peu arqué. Le lobe médian avec l’apex


atténué et légèrement retroussé. Styles (paramères) atteignant le tiers
apical. 4 soies apicales.

Les deux sous–espèce sont les suivantes (organes copulateurs


sensiblement identiques mais plus arqué chez minor) :

1………………(Mt. Field)……………..Subsp. pullus (s. str.) Moore.


2………………(Cradle nord)…………..Subsp. minor Moore.

Chorologie : Tasmanie, Mt. Field à 1220 m. d’altitude (Darlington,


1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données que l’holotype
(Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra). – Subsp. minor Moore : face nord de la montagne de Cradle
environ à 1300 m. d'altitude (Darlington, 1957). Holotype mâle
(Australian National Insect Collection, Canberra N°. 55) ; 3 mâles, 2
femelles paratypes (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra).

Specie Incertae Sedis


Tasmanorites aberrans Moore, 1972.

Tasmanorites aberrans Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.,


p. 21. ; Type : Holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 21), Tasmanie centrale, rivière King, entre le lac St. Clair
et Queenstown (Darlington, 1957).
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
248 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Long. : 3,60 mm. Largeur maximum 1,40 mm. Noir brillant. Fémurs
testacés. Les autres appendices plus foncés.

Tête : plutôt large et déprimée, avec les yeux grands et saillants. Les
sillons frontaux sont profonds. Les mandibules fines, étroites et peu
arquées.

Figure 92 – Tasmanorites aberrans Moore, 1972. Pronotum.

Pronotum : un peu plus large que la tête. Cordiforme. La base et l’apex


ont la même longueur. Les côtés sont arrondis de l’apex à la base, puis
nettement sinués aux angles postérieurs. Ces derniers sont petits,
rectangulaires, pointus et infléchis. Impressions basales foveiformes,
liées par une profonde dépression transversale. Deux fossettes de part et
d’autre du sillon médian. Les 2 soies marginales sont présentes.
L’antérieure, dans la gouttière, au 1/4. La postérieure, dans l’angle
postérieur. Gouttière marginale profonde. Marge basale nettement
lobée.

Elytres : plutôt convexes. Leur plus grande largeur vers le 1/3 apical.
Environ 1,5 fois plus larges que le pronotum. Subparallèles. Epaules
arrondies mais assez marquées. Stries non ponctuées. Seulement les 2
internes sont assez bien imprimées. Les 4 suivantes, en allant vers
l’extérieur, sont encore décelables. Le 3ème interstrie avec 2 petits pores
discaux centrés sur les élytres. Le 7ème interstrie avec 1 ou 2 petits pores
discaux (selon les spécimens).

Organe copulateur : bien sclérifié. Sans autre précision dans la


description de Moore, 1972.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 249
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Chorologie : Tasmanie centrale, rivière King, entre le lac St. Clair et


Queenstown (Darlington, 1957). Au pied des hautes herbes, près d’une
mare peu profonde.

Tasmanorites magnus Moore, 1972.

Tasmanorites magnus Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII, p.


22. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 22), Tasmanie du nord–est, Mt. Ben Lomond, entre 915 et
1220 m. d’altitude (Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles,
mêmes données que l’holotype. 5 mâles, 1 femelle, Mt. Barrow, à 1220
m. d’altitude (Darlington, 1957) ; (Australian National Insect
Collection, Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Long. : 4,80 à 5,80 mm. Largeur maximum 1,90 à 2,20 mm. Noir
brillant. Fémurs testacés.

Figure 93 – Tasmanorites magnus Moore, 1972. Pronotum.

Tête : plutôt large et déprimée. Yeux grands et saillants. Sillons


frontaux profonds. Mandibules plutôt courtes et très arquées.

Pronotum : fortement cordiforme. Plus large que la tête. Beaucoup


plus large à l’apex qu’à la base. Les côtés sont fortement arrondis en
avant, puis nettement obliques et contractés vers la base et légèrement
sinués proche des angles postérieurs. Ces derniers sont petits et
légèrement infléchis. Impressions basales linéaires. Les 2 soies
pronotales sont présentes. L’antérieure, au 1/3 antérieur, dans la
gouttière marginale. La postérieure, sur la gouttière, juste avant l’angle
postérieur. Gouttière marginale plutôt étroite.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
250 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Elytres : ovales et allongés. Beaucoup plus larges que le pronotum.


Epaules fortement arrondies. Les stries sont non ponctuées. Les 3 plus
internes, peu imprimées, les autres, de plus en plus effacées en allant
vers l’extérieur. Le 3ème interstrie avec 3 petits pores discaux contre la
3ème strie.

Organe copulateur : bien sclérifié et plutôt mince, avec l’apex


retroussé. Sans autre précision, ni dessin dans la description de Moore,
1972.

Chorologie : Tasmanie du nord–est, Mt. Ben Lomond, entre 915 et


1220 m. d’altitude (Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles,
mêmes données que l’holotype. 5 mâles, 1 femelle, Mt. Barrow, à 1220
m. d’altitude (Darlington, 1957) ; (Australian National Insect
Collection, Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Il s’agit de l’espèce la
plus commune implantée sur le plateau de Ben Lomond, au dessus de la
lisière forestière. Selon Moore, 1972, elle pourrait coloniser de
nombreuses autres crêtes dans le massif montagneux au nord–est.

Specie Incertae Sedis


Tasmanorites cordicollis Moore, 1972.

Tasmanorites cordicollis Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII, p. 23 ; Type : Holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 23), Tasmanie du sud, montagnes de Hartz
(Darlington, 1957). Paratypes : 2 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype.

Long. : 4,80 à 5,50 mm. Largeur maximum 2,10 à 2,60 mm. Noir
brillant. Pattes, palpes, premiers articles des antennes et marge du labre
testacé fauve.

Tête : plus grande que chez Tasmanorites flavipes. Yeux plutôt grands
et saillants. Sillons frontaux profonds. Mandibules fines.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 251
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Pronotum : nettement cordiforme. Beaucoup plus large à l’apex qu’à la


base. Cette dernière, subtronquée. Les côtés sont arrondis vers les 2/3
antérieurs, puis obliquement contractés et légèrement sinués aux angles
postérieurs. Ces derniers sont petits et rectangulaires, légèrement
infléchis, sans soie. Gouttière marginale étroite avec une seule soie
pronotale implantée au tiers antérieur. Impressions basales petites et
foveiformes.

Figure 94 – Tasmanorites cordicollis Moore, 1972. Pronotum.

Elytres : pyriformes. Leur plus grande largeur vers le milieu. Epaules


obliques et légèrement arrondies, peu marquées. Stries non ponctuées.
Les 2 stries internes sont les plus visibles, les autres, à peine décelables.
Le 3ème interstrie avec 2 petits pores discaux contre la 3ème strie.

Organe copulateur : semblable à celui de Tasmanorites flavipes. Sans


autre précision, ni dessin dans la description de Moore, 1972.

Chorologie : Tasmanie du sud, montagnes de Hartz (Darlington, 1957).


Paratypes : 2 mâles, 2 femelles, mêmes données que l’holotype. 1 mâle,
rivière Arve (Darlington, 1956) ; (Australian National Insect Collection,
Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard University,
U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Vit dans la litière humide en forêt.

Tasmanorites tasmaniae (Blackburn, 1901).

Trechus tasmaniae Blackburn, 1901, Trans. Roy. Soc. S. Austr., p. 118


; Type : British Museum. – Tasmanorites tasmaniae Jeannel, 1927,
Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 76 ; Type : Tasmanie centrale, Lac

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


252 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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District (Simson & Blackburn). In coll. Sloane. – Sloane, 1920, Proc.


Linn. Soc. N.S.W., XLV, p. 150.

Long. : 3,00 à 3,20 mm. Largeur maximum 1,20 à 1,30 mm.


Entièrement noir brillant, avec les pattes testacées brunâtres, les
antennes brunes à premiers articles rougeâtres.

Tête : plutôt large et déprimée. Les yeux grands et modérément


saillants. Sillons frontaux plutôt peu profonds. Mandibules courtes mais
très aigues. Languette peu saillante avec les paraglosses moyens, assez
robustes, peu arqués et divergents. 2 grandes soies médianes et 2 paires
de soies plus petites (1/2) de chaque côté. Labium légèrement bifide.

Figure 95 – 1., Tasmanorites tasmaniae (Blackburn, 1901). Habitus.


2., Organe copulateur. 3., Palpe maxillaire. 4., Pièces buccales. 5., Languette
et labium avec sa dent d’aspect usée et légèrement bifide. 6., Pronotum.

Pronotum : peu convexe, orbiculaire, plus large que la tête. Environ


1,4 fois aussi large que long, remarquable par ses côtés très arrondis
dans la moitié antérieure puis contractés à la base en une large courbe.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 253
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Ses angles postérieurs sont tout à fait effacés. Sa base et son apex sont
tronqués. Gouttière marginale plutôt peu profonde. Les 2 soies
pronotales présentes. Fovéoles basales modérément profondes.

Elytres : ovales. semblables à ceux du Tasmanorites nitens Putzeys,


mais un peu plus convexes et avec les interstries un peu moins plans.
Les épaules effacées. Stries non ponctuées. Stries internes lisses,
effacées à la base et au sommet. Seulement les 2 premières stries sont
bien imprimées, les 3 autres encore décelables. Le 3ème interstrie avec 2
petits pores discaux contre la 3ème strie.

Organe copulateur : du même type que celui de Tasmanorites nitens,


mais moins fortement arqué, non renflé au sommet et avec les styles
(paramères) moins larges. Court et abruptement conique à l’apex. Sac
interne de type Dentirugula nov., avec les dents plus courtes et plus
robustes.

Chorologie : Tasmanie centrale, Lac District (Simson & Blackburn).


Montagnes de Craddle, situés dans le nord–ouest de l'île (Carter). Mt.
Field (Moore). In coll. Sloane. L'espèce se trouve vers 1500 m.
d'altitude.

Tasmanorites nitens (Putzeys, 1874)

Trechus nitens Putzeys, 1874, Stett. eut. Ag. XXXV, p. 50 ; Type : in


coll. Muséum de Paris. – Tasmanorites nitens Jeannel, 1927, Mon.
Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 75 ; Type : Tasmanie du sud–est, Mt.
Wellington (Lea, Darlington & Moore). In coll. Mus. Gênes & coll.
Jeannel. – Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV, p. 149.

Long. : 3,10 à 3,50 mm. Largeur maximum 1,20 à 1,30 mm. Brun
rougeâtre foncé très brillant, avec la marge et la suture des élytres, la
marge et la ligne médiane du pronotum rougeâtres, les pièces buccales
et les pattes testacées rougeâtres, les antennes brunes, à base rougeâtre.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


254 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Tête : avec les sillons frontaux très arqués et très rapprochés en leur
milieu. Languette comme chez Tasmanorites tasmaniae (Blackburn,
1901).

Pronotum : peu convexe, bien rétréci à la base, ses côtés arrondis en


avant, sinués avant les angles postérieurs qui sont obtus et émoussés.
Base peu saillante, gouttière marginale très étroite.

Elytres : peu convexes, ovales, allongés, à épaules arrondies, la


gouttière marginale étroite, régulière. Les stries internes sont profonde,
mais irrégulières, lisses, effacées à la base et au sommet. Interstries peu
convexes. 2 ou 3 gros pores sétigères sur le 3ème interstrie ou sur la 3ème
strie selon les individus (variabilité).

Figure 96 – 1., Tasmanorites nitens (Putzeys, 1874). Habitus.


2., Organe copulateur. 3., Languette et labium avec sa dent aspect usée et légèrement
bifide. 4., Demi-élytre postérieur gauche. 5., Tibia et tarse chez le mâle et la femelle.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 255
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Organe copulateur : bien sclérifié, très petit, très arqué, à bulbe basal
arrondi, peu renflé ; la partie apicale cylindrique, terminée en pointe
mousse, un peu renflée. Styles (paramères) très larges, arrondis au
sommet. Sac interne de type Dentirugula nov., formant une ampoule
dans la partie apicale renflée du lobe médian, cette ampoule est remplie
par un amas de dents épineuses allongées, nombreuses, très serrées et
très chitinisées.

Chorologie : Tasmanie du sud–est, Mt. Wellington (Lea, Darlington &


Moore), dans le sud de la Tasmanie (Lea, In coll. Sloane). L'espèce vit
à 1500 m. d'altitude, au sommet de la montagne, dans les racines des
plantes, dans la litière, juste au dessus de la lisière forestière du Mt.
Wellington.

Tasmanorites flavipes (Lea, 1910)

Idacarabus flavipes Lea, 1910, Tasm. Nat., II, p. 56 ; Type : in coll.


Australian Museum, Sydney ; Type : Tasmanie du sud–est, grottes
d’Ida Bay (Lea & Darlington).

Le type de Lea (1910) est aujourd’hui détruit (Cf. Moore, 1972).

Long. : 5,20 à 5,60 mm. Largeur maximum 2,00 à 2,10 mm. Brillant.
Pattes, palpes, premiers segments des antennes, marges du labre et base
des mandibules testacés.

Tête : déprimée avec de grands yeux saillants. Sillons frontaux


profonds. Mandibules larges à leur base puis fortement coniques avec
les apex pointus.

Figure 97 – Tasmanorites flavipes (Lea, 1910). Pronotum.

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256 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Pronotum : cordiforme. Beaucoup plus large à l’apex qu’à la base.


Marge basale lobée. Côtés arrondis sur les 3/4 antérieurs, puis
fortement contractés et légèrement sinués aux angles postérieurs. Ces
derniers obtus et légèrement en avant, recevant la soie postérieure.
Gouttière marginale modérément profonde avec la soie pronotale
antérieure bien avant le milieu. Impressions basale larges et peu
profondes.

Elytres : pyriformes. Leur plus grande largeur vers le milieu. Epaules


larges et obliques, arrondies. Stries légèrement crénelées visibles
jusqu’à la 7ème. Le 3ème interstrie avec 2 pores discaux plutôt grands,
contre la 3ème strie. La soie antérieure du triangle apical au milieu du
3ème interstrie.

Organe copulateur : bien sclérifié avec l’apex émoussé.

Chorologie : Tasmanie du sud–est, grottes d’Ida Bay (Lea &


Darlington). Rivière Arve (Darlington). Vallée Florentine (Goede).

Gen. SLOANELLA Jeannel, 1927.

Sloanella (genus) Jeannel, 1927, Mon. Trech. L’Abeille, Tome XXXII,


p. 84 ; Type : Trechus simsoni Blackburn, 1894 ; Type : Tasmanie.

Petites espèces légèrement pigmentées. Sillons frontaux simples et


complets. Labre échancré. Mentum libre, légèrement concave. Ligula
triangulaire.

DIAGNOSE, – Sloanella est un genre voisin de Trechimorphus, mais


bien différent par son aspect général, la coloration et la sculpture de ses
élytres, la forme grêle de son organe copulateur et surtout par son type
très particulier de languette. Ses diverses espèces habitent la Tasmanie.
Mêmes caractères que chez Trechimorphus, mais la languette bien
différente, très saillante, épaisse, conique, armée de 2 grandes et 4
petites soies. Mandibules de même forme ; tibias antérieurs glabres et
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sillonnés. Tarses épais. Organe copulateur grêle et allongé, le sac


interne de type Dentirugula nov. Ailes vestigiales.

Long. : 3,00 à 4,00 mm. Forme variable, mais les élytres à stries bien
développées, en général profondes avec les interstries très convexes.
Coloration variable ; les espèces australiennes portent des tâches claires
sur les élytres. Téguments glabres et brillants. Pattes robustes. Tibias
antérieurs un peu épaissis au sommet, sillonnés sur la face externe,
glabres sur la face antérieure. Tarses antérieurs mâles avec les deux
premiers articles dilatés et dentés en dedans chez les mâles. Pas
d'expansion ventrale du 4ème article.

Tête : petite, arrondie, à cou très épais. Sillons frontaux complets,


normaux ; les yeux peu saillants, les tempes planes. Antennes toujours
épaissies au sommet. Labre court et transverse, échancré. Mandibules
courtes et épaisses, droites, à pointe obtuse, le rétinacle droit
bituberculé, large, aplati, peu saillant. La dent prémolaire anguleuse.
Palpes maxillaires grêles, à dernier article conique, un peu plus long
que l'avant–dernier, qui est peu épais et glabre. Labium libre, à dent
médiane bifide. Languette épaisse, en général en forme de cône très
chitinisé, en entier saillant en avant. Les paraglosses s'insèrent à la base
du cône, le sommet porte deux grandes soies médianes, les côtés chacun
deux petites soies dirigées en dehors. Cette forme de la languette est
tout à fait exceptionnelle et se retrouve d'ailleurs chez les
Tropidotrechus et Trechiella, vivant aussi en Australie. Paraglosses
grêles, longs, bien arqués en dedans. Lignes orbitaires convergentes en
avant.

Pronotum : de forme variable, très ample ou cordiforme. Le pore


prothoracique postérieur se trouve à l'angle postérieur sur le bord
marginal, mais sa soie fait souvent défaut.

Elytres : larges, à épaules saillantes ; la gouttière marginale commence


au niveau de la racine de la 5ème strie. Pas de strie basale transverse.
Carène apicale peu saillante. Striole juxtascutellaire réduite, parfois
absente (Sloanella simsoni) ; les stries nettes, lisses, très souvent
profondes, avec les interstries très convexes. La 2ème strie forme une
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crosse apicale plus ou moins longue. Série ombiliquée régulière,


agrégée. Deux soies discales sur le 3ème interstrie, déterminant très
souvent, des anastomoses entre les 3ème et 4ème stries, ce qui donne un
aspect tout spécial aux élytres. Groupe apical incomplet ; la soie apicale
interne manque ; la soie antérieure se trouve sur la crosse de la 2ème
strie, très en arrière chez les espèces dont cette crosse est courte, plus en
avant chez celles dont la crosse est très allongée (Sloanella simsoni).

Organe copulateur : petit, grêle et bien sclérifié, avec un bulbe basal


fermé, très renflé, l'orifice basal étroit et régulier. Sommet effilé en
pointe. Styles (paramères) armés de 4 soies. Sac interne de type
Dentirugula nov., avec deux pièces chitineuses allongées, ayant la
forme de grandes épines. Cette description de l’organe copulateur vient
de la diagnose de Sloanella simsoni, la seule espèce décrite
correctement dans ce genre. Les pièce copulatrices n’ont jamais été
extraites, ni par Jeannel (1927) ni par Moore (1972). L’observation
s’est à chaque fois réalisée par transparence.

Chorologie : Tasmanie.

Specie Incertae Sedis


Sloanella suavis Moore, 1972.

Sloanella suavis Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p. 26. ;
Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection, Canberra
N°. 16), nord–est de la Tasmanie, Blue Tier, à 610 m. d’altitude
(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra).

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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 259
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Figure 98 – Sloanella suavis Moore, 1972. Pronotum.

Long. : 5,00 à 5,20 mm. Largeur maximum 1,80 à 2,00 mm. En grande
partie testacé, mais le disque du pronotum avec une tâche transversale
en forme de M et une autre post–médiane sur les élytres noirâtre foncée.
Tâches humérales pâles.

Tête : beaucoup plus étroite que le pronotum. Mandibules minces. Les


yeux bien développés mais peu saillants. Sillons frontaux profonds

Pronotum : cordiforme. Les deux soies pronotales sont présentes dans


la gouttière marginale.

Elytres : seule la strie suturale est fortement imprimée. La 2ème à la 5ème


moins marquées, les autres effacées. 2 pores discaux grands, sur le 3ème
interstrie, contre la 3ème strie. Strie récurrente courbe et presque
rattachée à la 5ème strie. Epaules largement arrondies.

Organe copulateur : robuste, avec le lobe médian fortement arqué et


contracté à l’apex. Ce dernier, brusquement tordu en vue latérale. Il n’a
jamais été dessiné par Moore, 1972.

Chorologie : nord–est de la Tasmanie, Blue Tier, à 610 m. d’altitude


(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra). Vit en zone forestière, dans la litière

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


260 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Specie Incertae Sedis


Sloanella pallida Moore, 1972.

Sloanella pallida Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII. P. 26 ;


Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection, Canberra
N°. 17), Tasmanie ouest, Corinna (=Corrina) (Darlington,1957).
Paratypes : 5 mâles, 3 femelles, mêmes données que l’holotype
(Australian National Insect Collection, Canberra, Australian Museum,
Sydney, Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A.,
in coll. Moore, Canberra).

Figure 99 – Sloanella pallida Moore, 1972. Pronotum.

Long. : 2,90 à 3,40 mm. Largeur maximum 1,20 à 1,40 mm. En grande
partie testacé, mais les antennes, les impressions médianes du
pronotum, les stries élytrales et la tâche post–médiane fauves. L’apex
des élytres avec une petite tâche médiane plus pâle sur le 6ème interstrie.

Tête : presque aussi large que le pronotum. Les mandibules plutôt


courtes et très arquées. Les yeux bien développés et légèrement
saillants. Sillons frontaux profonds.

Pronotum : fortement cordiforme avec les angles postérieurs


tuberculés. Les deux soies pronotales présentes sur la gouttière
marginale.

Elytres : avec les 5 premières stries fortement imprimées, les autres


effacées. 2 grands pores discaux implantés sur le 3ème interstrie, côté
3ème strie, qui en est déviée en cet endroit. Striole courbe en
prolongement de la 5ème strie. Epaules subangulaires, obliques.

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Organe copulateur : robuste, semblable à celui de Sloanella suavis,


mais plus petit. Il n’a jamais été dessiné par Moore, 1972.

Chorologie : Tasmanie ouest, Corinna (=Corrina) (Darlington,1957).


Paratypes : 5 mâles, 3 femelles, mêmes données que l’holotype
(Australian National Insect Collection, Canberra, Australian Museum,
Sydney, Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A.,
in coll. Moore, Canberra).

Sloanella simsoni (Blackburn, 1894)

Trechus simsoni Blackburn, 1894, p. 90 ; Type : British Museum. –


Sloanella simsoni Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 87
; Type : montagnes au nord–est de la Tasmanie, plaine Thomas
(Simson). – Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV, p. 148.

Figure 100 – 1., Sloanella simsoni (Blackburn, 1894). Habitus. 2., Organe copulateur.
3., Tibias et tarse du mâle. 4., Demi-élytre postérieur gauche. 5., Pronotum.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


262 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Long. : 3,40 à 3,70 mm. Largeur maximum 1,40 à 1,50 mm. Testacé
brillant, avec le milieu et la base du pronotum, la région médiane des
élytres brunâtres, la région humérale et une vague tâche subapicale plus
pâles, les antennes rougeâtres, les pattes testacées pâles. Pattes grêles,
les tibias antérieurs courts et épaissis au sommet.

Tête : avec les yeux peu saillants, à peu près aussi longs que les
tempes. Antennes à articles apicaux épais et ovales. Front avec une
impression transverse sus–oculaire de chaque côté.

Pronotum : cordiforme, très rétréci à la base, les côtés fortement


arrondis en avant, sinués en arrière et parallèles dans le 1/5 basal ;
angles postérieurs droits et vifs. Base rectiligne, pas plus large que les
3/4 du sommet. Gouttière marginale très étroite, non élargie en arrière.
Disque convexe, sans impression ni fossettes basales. Pas de soies
pronotales postérieure dans la gouttière marginale.

Elytres : ovales, peu convexes, à épaules arrondies, les stries


profondes, les interstries très convexes. Pas de striole juxtascutellaire.
Les 3ème et 4ème stries sont anastomosées au niveau des pores discaux
qui sont gros et fovéolés. Strie récurrente apicale atténuée vers l’avant.
Crosse de la 2ème strie très longue, le pore apical antérieur très loin de
l'apex. Strie récurrente en prolongement de la 7ème strie.

Organe copulateur : petit, grêle, arqué, le sommet atténué en pointe


simple. 2 pièces copulatrices jamais extraites ni décrites ni dessinées.

Chorologie : montagnes au nord–est de la Tasmanie, plaine Thomas


(Simson). Blue Tier (Darlington). Weldborough Pass (Moore). Mt.
Barrow (Darlington). Vit dans la litière des feuilles.

Gen. TROPIDOTRECHUS Jeannel, 1927.

Tropidotrechus (genus) Jeannel, 1927, Mon. Trech. L'Abeille, XXXIII,


p. 96. ; Type : Trechus victoriae Blackburn, 1894, Proc. Lin. Soc.
N.S.W., XIX, p. 89. ; Type : Australie, Victoria.
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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 263
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DIAGNOSE, – Mêmes caractères généraux que chez Sloanella, mais


bien caractérisé par ses élytres ornés d'une strie basale transverse
continuant la gouttière humérale jusqu'à l'origine de la striole
juxtascutellaire, par son labium soudé, par une structure particulière de
la base de l'organe copulateur et par son sac interne qui n’est pas de
type Dentirugula nov. (Cf. Tome I, p. 63).

Long. : 5,50 mm. Glabre, lisse et brillant ; large et déprimé. Testacé


avec certaines parties rembrunies. Pattes robustes. Tibias antérieurs
droits, glabres et sillonnés. Tarses grêles, les deux premiers articles du
tarse antérieur mâle dilatés et dentés en dedans. Pas d'expansion sous–
tarsale du 4ème article.

Tête : forte, transverse, avec les sillons frontaux complets, profonds et


réguliers. Labre transverse, échancré. Mandibules courtes et épaisses, à
pointe obtuse, les rétinacles étalés et peu saillants, comme chez les
précédents, la dent prémolaire anguleuse et assez grande. Palpes
maxillaires grêles, à dernier article conique. Labium soudé, à dent
médiane bifide ; 4 soies sur le prébasilaire. Languette conique, très
saillante et très épaisse, semblable à celle des précédents, mais avec 4
petites soies de chaque côté. Paraglosses grêles, arqués. Lignes
orbitaires fortement divergentes en avant.

Pronotum : très transverse, court, 1/3 plus large que long, ses côtés
bien arrondis, la base saillante, les angles postérieurs obtus, mais
dentés, saillants en dehors. Disque très peu convexe, aplati, avec deux
profondes fossettes arrondies avant le milieu, de part et d'autre du sillon
médian et deux autres plus petites près de la base. Gouttière marginale
large et régulière. Pas de fossettes basales. Jeannel (1927) indiquait :
« soies pronotales postérieures absentes » ; en réalité, les exemplaires
de Tropidotrechus victoriae (Blackburn, 1894) découverts par
Darlington et Moore possèdent tous les 2 soies. Idem pour
Tropidotrechus vicinus Moore, 1972.

Elytres : amples et courts, déprimés, la gouttière humérale unie à la


racine de la striole juxtascutellaire par une strie transverse en avant de
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
264 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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laquelle se trouve un bourrelet transverse. Toutes les stries très


profondes, lisses, les interstries très convexes, formant de véritables
côtes. Le 4ème interstrie est interrompu au niveau du premier pore discal,
non au niveau du 2ème. Carène apicale saillante, convexe ; la strie
récurrente apicale, très profonde, reçoit la terminaison des 3ème et 4ème
stries et se continue sans interruption avec la 5ème. La 2ème strie
commence à décrire une crosse apicale, mais cesse brusquement sur le
pore apical antérieur. Série ombiliquée régulière. 2 pores discaux
fovéolés sur la 3ème strie (Jeannel, 1927) ; Moore, 1972 indique « Le
3ème interstrie avec 3 pores discaux plutôt grands » chez Tropidotrechus
microps Moore, 1972 ; mais il y en a en réalité 2 plus la soie antérieure
du triangle apical. Ce dernier reste incomplet car le pore interne fait
défaut. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : épais et peu arqué, à bulbe basal très peu


développé, quoique fermé. Fortement sclérifié. Le lobe médian est
membraneux sur le dessus. L'orifice basal est très large, tourné du côté
ventral et son pourtour est profondément échancré sur les faces
latérales. Sommet du lobe médian très épaissi, sans bec apical. Styles
(paramère) assez grêles, avec 4 soies étalées sur le bord apical. Sac
interne avec une large pièce en forme de gouttière, rétrécie du côté
apical, placée de champ et une ligula très développée et très fortement
chitinisée. Pas de plis ni d’écailles, ni d’épines qui feraient penser à un
sac interne de type Dentirugula nov. (Cf. Tome I, p. 63).

Chorologie : Australie, Victoria.

Tropidotrechus victoriae (Blackburn, 1894).

Trechus victoriae Blackburn, 1894, Proc. Linn. Soc. N.S.W., IX, p. 88–
89 ; Type : Sassafras Creek. – 1901, Trans. Roy. Soc. S. Austr., p. 117.
Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV, p. 143. – Tropidotrechus
victoriae Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 98 ; Type :
Australie, Victoria, massif du Dandenong, Sassafrass Creek (C.
French). in coll. British Museum.

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Long. : 5,20 à 5,60 mm. Largeur maximum 2,20 à 2,30 mm. En général
testacé pâle, avec le disque de la tête, celui du pronotum et des élytres,
et surtout le fond des stries rembrunis, les antennes et les pattes
testacées pâles. Large et déprimé. Ailé.

Figure 101 – 1., Tropidotrechus victoriae (Blackburn, 1894). Habitus.


2., Organe copulateur. 3., Pièces buccales, languette et labium.
4., Palpe maxillaire droit. 5., Protarse mâle.
6., Demi-élytre postérieur gauche. 7., Pronotum.

Tête : avec les yeux peu saillants, à peu près aussi longs que les
tempes, qui sont très peu convexes. Languette très saillante, conique,
avec 2 grandes soies médianes et 4 soies plus courtes (1/2) de chaque
côté. Paraglosses arqués, assez courts et grêles. Labium soudé au
prébasilaire avec une trace de suture. Dent bifide.

Pronotum : 1/3 plus large que long, sa base aussi large que le sommet,
les angles postérieurs obtus, dentés en dehors, les côtés bien arrondis.
Les 2 soies pronotales sont présentes.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


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Elytres : oblongs et courts. Les épaules sont bien arrondies, mais


saillantes. Les stries très bien marquées. La plus grande largeur après le
milieu. 2 pores discaux fovéolés sur la 3ème strie.

Organe copulateur : avec le lobe médian en forme de godet. Le tiers


apical très haut en vue latérale, avec un petit bec. Bulbe basal avec
l’orifice très échancré sur les côtés. Styles (paramères) atteignant
presque l’apex (avec les soies) 4 soies apicales étalées.

Chorologie : Australie, Victoria, massif du Dandenong, Sassafrass


Creek (C. French & Blackburn). Ferntree Gully, près de Melbourne
(Sloane). Forêt de Sherbrooke (Darlington & Moore). Vit dans la litière
de feuilles.

Specie Incertae Sedis


Tropidotrechus vicinus Moore, 1972.

Tropidotrechus vicinus Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.,


p. 29. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 28), Australie, Victoria, Mt. Donna Buang (proche du
sommet) (Moore, 1960). Paratypes : l mâle, 3 femelles, mêmes données
que l’holotype. 5 mâles, 3 femelles, légèrement plus bas que Cement
Creek (Darlington, 1957). (Australian National Insect Collection,
Canberra, National Museum of Victoria, Museum of Comparative
Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Long. : 4,90 à 5,00 mm. Largeur maximum 2,00 mm. La couleur est
proche de celle de Tropidotrechus victoriae mais Tropidotrechus
vicinus est une espèce plus petite.

Pronotum : moins sinué. Les angles postérieurs sont arrondis et obtus.


Les 2 soies pronotales sont présentes.

Organe copulateur : semblable à celui de Tropidotrechus victoriae


mais moins robuste, avec les bords de l’orifice du bulbe basal moins

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 267
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échancré en vue latérale. Pas de dessin dans la description de Moore,


1972.

Figure 102 – Tropidotrechus vicinus Moore, 1972. Pronotum.

Chorologie : Australie, Victoria, Mt. Donna Buang (proche du


sommet) (Moore, 1960). Paratypes : l mâle, 3 femelles, mêmes données
que l’holotype. 5 mâles, 3 femelles, légèrement plus bas que Cement
Creek (Darlington, 1957). (Australian National Insect Collection,
Canberra, National Museum of Victoria, Museum of Comparative
Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Vit
dans la litière des feuilles.

Specie Incertae Sedis


Tropidotrechus bawbawensis Moore, 1972.

Tropidotrechus bawbawensis Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 29. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 29), Australie, Victoria, Mt. Baw Baw
(Darlington, 1958). Paratypes : 2 mâles, 5 femelles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra).

Long. : 4,30 à 4,50 mm. Largeur maximum 1,70 à 1,90 mm. En général
testacé. Le scutellum. Les tibias noirâtres.

Tête : massive mais pas aussi large que chez Tropidotrechus victoriae.
Mentum moins concave.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


268 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Pronotum : transverse, proche de celui de Tropidotrechus vicinus. Les


côté arrondis sur la moitié antérieure, puis obliques vers la base. Angles
antérieurs peu saillants. Angles postérieurs obtus mais marqués. Les 2
soies pronotales sont présentes.

Elytres : amples, mais moins que celle de Tropidotrechus victoriae.


Seulement les 3 premières stries sont bien imprimées. Pores discaux
foveiformes et déviant le 3ème et 4ème interstrie. Sur cette espèce, Moore,
1972, ne donne pas le nombre de pores discaux mais il devrait y en
avoir 2 plus la soie antérieure du triangle apical.

Figure 103 – Tropidotrechus bawbawensis Moore, 1972. Pronotum.

Organe copulateur : semblable à celui de Tropidotrechus victoriae


mais moins massif. Marges de l’orifice presque droites (donc comme
celui de Tropidotrechus vicinus !?). Une fois de plus, Moore, 1972, n’a
pas dessiné cet organe essentiel pour confirmer le statut de cette espèce.

Chorologie : Australie, Victoria, Mt. Baw Baw (Darlington, 1958).


Paratypes : 2 mâles, 5 femelles, mêmes données que l’holotype
(Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra). Vit dans la litière des feuilles.

Tropidotrechus microps Moore, 1972.

Tropidotrechus microps Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.,


p. 29. ; Types : holotype mâle. In coll. National Museum of Victoria,
Australie, Victoria, Mt. Donna Buang (sommet à env. 1235 m.

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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 269
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d’altitude), (Oke, 1931). Paratype mâle, même localité (Wilson, 1930),


in coll. Moore, Canberra.

Long. : 4,20 à 4,40 mm. Largeur maximum 1,40 à 1,50 mm.


Entièrement brunâtre testacé.

Tête : massive avec les yeux réduits à de petites cicatrices avec peu de
facettes visibles. Mentum profondément concave.

Figure 104 – 1., Tropidotrechus microps Moore, 1972. Organe copulateur. 2., Pronotum.

Pronotum : cordiforme, avec la base et l’apex subégaux. Les côtés


fortement arrondis et sinués. Angles antérieurs peu saillants. Les Angles
postérieurs presque rectangulaires et saillants.

Elytres : ovales et allongés, déprimés. Toutes les stries sont fortement


imprimées. 2 pores discaux bien marqués implantés sur la 3ème strie, la
dévoyant. La soie antérieure du triangle apical au milieu du 3ème
interstrie.

Organe copulateur : beaucoup plus mince et allongé que chez les


autres Tropidotrechus. Tubulaire et rétréci après le bulbe. Elargi et
incliné vers la droite, dans le tiers apical. Une petite pièce copulatrice
visible à travers la membrane dorso–apicale. Moore, 1972, a cette fois
bien dessiné l’organe copulateur mais n’a pas extrait la pièce

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270 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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copulatrice afin de la dessiner ou au moins la décrire. Elle semble


cependant petite et triangulaire.

Chorologie : Australie, Victoria, Mt. Donna Buang (sommet à env.


1235 m. d’altitude), (Oke, 1931). Paratype mâle, même localité
(Wilson, 1930), (in coll. Moore, Canberra). Espèce découverte en
tamisant la terre des racines d’herbes.

Gen. POGONOSCHEMA Jeannel, 1927.

Pogonoschema (genus) Jeannel, 1927. Mon. Trech. L'Abeille, XXXIII,


p. 98. ; Type : Trechus robustus Sloane, 1920., p. 146 ; Type : in coll.
Australian Museum, Sydney. Type : Australie, Tasmanie.

Cette diagnose du genre a été établie par Jeannel (1927) d'après la seule
espèce Pogonoschema robustum. Il a ensuite placé dans ce genre
Pogonoschema sloanei (ex : Trechus pacificus Sloane, 1920). Moore,
en 1972 a rajouté Pogonoschema solidum et Pogonoschema pallipes,
deux espèces bien séparées et valides.

DIAGNOSE, – Sillons frontaux complets. Mandibules courtes,


épaisses et obtuses, à dent prémolaire développée. Palpes maxillaires
grêles à dernier article subcylindrique. Labium libre à dent bifide.
Languette anguleuse, saillante, excavée en gouttière, avec 2 grandes et
6 petites soies. Pronotum large, à base largement échancrée. Tibias
antérieurs droits, glabres et sillonnés. Tarses grêles. Organe copulateur
à bulbe basal fermé, mais incomplet, l’apex est effilé. Elytres avec une
strie basale transverse entière ou interrompue sur le 3ème interstrie.

Long. : 6,00 à 7,00 mm. Glabre et peu brillant. Noir de poix uniforme,
sans tâches sur les élytres. Forme oblongue, robuste, non rétrécie en
avant. Pattes robustes. Tibias antérieurs droits, non arqués, glabres avec
un sillon longitudinal externe. Tarses assez grêles, le premier article des
tarses postérieurs est aussi long que les deux suivants réunis. Tarses
antérieurs mâles avec les deux premiers articles dilatés. Pas d'expansion
ventrale du 4ème article.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
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Tête : transverse, à sillons frontaux complets, les yeux saillants, les


tempes grandes et convexes. Antennes grêles, atteignant presque le
milieu des élytres, les articles cylindriques. Labre transverse, échancré.
Mandibules courtes et épaisses, droites, la pointe mousse, le rétinacle
droit large, étalé, bituberculé, obtus, comme chez les genres précédents
avec la dent prémolaire anguleuse, bien saillante. Palpes maxillaires
grêles, à dernier article très long, subcylindrique, atténué au sommet,
nettement plus long que l'avant–dernier ; celui–ci grêle et glabre.
Labium libre, à dent bifide. Languette grande, très chitinisée, lisse et
brillante, excavée en gouttière sur le côté buccal ; le bord libre épais,
anguleux, saillant, muni de 2 grandes soies divergentes et de 3 petites
soies de chaque côté.

Pronotum : transverse, non rétréci à la base, qui est largement


échancrée, les côtés peu arqués, les angles postérieurs émoussés.
Disque convexe, l'impression basale à peine indiquée, les fossettes
basales larges. Les 2 soies pronotales sont présentes.

Elytres : ovales, allongés, à peine plus larges que le pronotum, toutes


les stries visibles, lisses, peu profondes, non anastomosées. Striole
juxtascutellaire présente. La gouttière marginale se prolonge par une
strie basale transverse, continue jusqu'à la racine de la striole
juxtascutellaire chez Pogonoschema sloanei, interrompue sur la base du
3ème interstrie chez Pogonoschema robustum. Carène apicale en forme
de petit pli saillant. Strie récurrente apicale nette, se continuant sans
interruption ni déviation avec la 5ème strie, un peu comme chez les
Plocamotrechus africains. Pas de crosse apicale de la 2ème strie. Série
ombiliquée régulière. 2 pores discaux très petits sur la 3ème strie
(Jeannel, 1927). Moore, 1972 indique : « Le 3ème interstrie avec 3 pores
discaux plutôt grands ». En réalité, chaque fois que Moore indique 3
pores discaux, nous devons en retenir que 2. Le 3ème est en fait la soie
antérieure du triangle apical. Dans toute cette monographie, nous avons
corrigé ce problème. Groupe apical normal, le pore antérieur près de
l'apex. Ailes vestigiales.

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272 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Organe copulateur : de forme très particulière. Chez Pogonoschema


robustum, il est allongé, peu arqué, très atténué vers l’apex. Le bulbe
basal est fermé sur le côté dorsal, mais largement ouvert à la base ; les
côtés de l'orifice basal sont un peu échancrés comme chez
Tropidotrechus. Orifice apical très vaste, occupant les 2/3 apicaux du
lobe médian. La pointe a ainsi la forme d'une gouttière peu à peu
amincie et terminée par une sorte de double harpon dont la corne
gauche est plus petite que la droite. Toute la pointe de l'organe est un
peu tordue vers la gauche. Styles (paramères) larges, armés de 4 soies
écartées à l’apex. Sac interne avec une pièce copulatrice variable de
forme et de taille (Moore, 1972). En 1927, Jeannel indiquait que le sac
interne était « inerme », état à retenir seulement pour Pogonoschema
sloanei. Chez les autres représentants du genre, l’organe copulateur est
bien plus épais, surtout chez Pogonoschema solidum, l’apex moins
ouvert et pas de « harpons » à l’extrémité.

Chorologie : Australie, Tasmanie.

Pogonoschema robustum (Sloane, 1920).

Trechus robustus Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV, p. 146.
– Pogonoschema robustum Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII,
L’Abeille, p. 101 ; Type : Tasmanie, Zeehan, dans les montagnes au
nord de Strahan (Simson).

Long. : 6,50 à 7,00 mm. Largeur maximum 2,50 à 2,70 mm. Noirâtre
assez foncé. Noir de poix peu brillant, avec les antennes et les pattes
rougeâtres, les élytres un peu irisés. Allongé, elliptique, robuste.

Tête : avec les yeux à peu près aussi longs que les tempes qui sont
convexes. Antennes fines, atteignant presque le milieu des élytres.
Languette saillante en demi-cercle. Paraglosses grêles et légèrement
arqués. 2 grandes soies médianes bien divergentes et 3 petites soies
(1/2) de part et d’autre.

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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 273
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Pronotum : transverse, 1/4 plus large que long, la base à peine plus
large que le sommet, les côtés peu arqués, non sinués en arrière, les
angles postérieurs droits, mais très émoussés. Gouttière marginale
étroite.

Elytres : allongés, convexes, 2 fois aussi longs que larges, les côtés
arqués, les épaules arrondies. Strie basale transverse interrompue sur la
racine du 3ème interstrie.

Organe copulateur : très effilé au sommet, la pointe tordue vers la


gauche, en forme de double harpon. Styles (paramères) larges et armés
de 4 soies à l’apex.

Figure 105 – 1., Pogonoschema robustum (Sloane, 1920). Habitus. 2., Organe copulateur.
3., Languette. 4., Apex de l’organe copulateur en « double harpon ».
5., Mandibule droite. 6., Palpe maxillaire droit.

Chorologie : Tasmanie ouest, Zeehan, dans les montagnes au nord de


Strahan (Simson) ; Waratah, dans les Surrey Hills, nord–ouest de l'île
(Carter & Darlington).

Pogonoschema sloanei (Jeannel, 1927).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


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Trechus pacificus Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W. XLV, p. 145 ;
Type : Tasmanie, Strahan, sur la côte occidentale, dans la baie
Macquarie (Carter & Lea). In coll. Australian Museum, Sydney. ; [nec
Trechus pacificus Putzeys, 1870 ; Type : île Crozet. (=Amblystogenium
pacificus). – sloanei Jeannel nom. nov., 1927. Mon. Trech. L’Abeille,
XXXII. p. 102 ; Type : Australie, Tasmanie ouest, Strahan (Carter &
Lea).

Trechus pacificus Sloane, 1920, p. 145 (nom. praeocc.) : le nom donné


par Sloane à cette espèce a été changé par Jeannel (1927), car il était
occupé par Trechus pacificus Putzeys, 1870, type du genre
Amblystogenium.

Long. : 5,50 à 5,70 mm. Largeur maximum 2,00 à 2,30 mm. Voisin du
Pogonoschema robustum, mais plus petit. Coloration plus foncée, les
fémurs rembrunis.

Figure 106 – Pogonoschema sloanei (Jeannel, 1927). Organe copulateur.

Tête : avec les yeux plus saillants, plus grands, nettement plus longs
que les tempes.

Pronotum : plus large, à côtés plus arrondis, la base plus élargie, les
fossettes basales plus superficielles.

Elytres : moins convexes, la strie basale continue depuis l'épaule


jusqu'à la racine de la striole juxtascutellaire.

Organe copulateur : lobe médian avec un petit orifice subapical.


L’apex en membrane globuleuse sur le dessus et en éperon sur le
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 275
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dessous. Sac interne inerme. Styles (paramères) très minces et assez


courts, avec 4 soies à l’apex.

Chorologie : Tasmanie, Strahan, sur la côte occidentale, dans la baie


Macquarie (Carter & Lea). Waratah (Darlington & Moore). Au nord de
Zeehan (Darlington).

Pogonoschema solidum Moore, 1972.

Pogonoschema solidum Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.,


p. 31. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 30), Tasmanie du nord–est, Blue Tier, à 610 m. d’altitude
(Darlington, 1957). Paratypes : 4 mâles, 1 femelle, mêmes données que
l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra).

Figure 107 – Pogonoschema solidum Moore, 1972. Organe copulateur.

Long. : 6,10 à 6,50 mm. Largeur maximum 2,40 à 2,50 mm. Couleur
proche de celle de Pogonoschema robustum, iridescente.

Pronotum : avec les côtés sinués juste avant les angles postérieurs. Ces
derniers rectangulaires et légèrement saillants.

Elytres : plus larges que celle de Pogonoschema robustum, avec les


pores discaux foveiformes.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
276 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Organe copulateur : le lobe médian est beaucoup plus grand, épais et


arqué que chez les espèces précédentes. Le bulbe basal est démesuré,
subcarré et non crossé. L’orifice apical est membraneux avec une pièce
copulatrice bien développée qui sort à l’apex de l’édéage (non extraite
et non décrite par Moore, 1972). Les styles (paramères) sont étroits par
rapport à la taille du lobe médian. Ils possèdent 4 soies écartées à
l’apex.

Chorologie : Tasmanie du nord–est, Blue Tier, à 610 m. d’altitude


(Darlington, 1957). Paratypes : 4 mâles, 1 femelle, mêmes données que
l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra).

Pogonoschema pallipes Moore, 1972.

Pogonoschema pallipes Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.,


p. 31. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 31), Australie, Lac St. Clair, Tasmanie (Moore, 1971).
Paratypes : 3 mâles, 2 femelles, mêmes données que l’holotype. 1 mâle,
Waldheim (Darlington, 1957). (Museum of Comparative Zoology,
Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Long. : 5,30 à 5,60 mm. Largeur maximum 2,00 à 2,10 mm. Proche par
sa couleur de Pogonoschema sloanei mais les pattes et les premiers
segments des antennes sont rougeâtres. Elytres plus iridescents.

Figure 108 – Pogonoschema pallipes Moore, 1972. Organe copulateur.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 277
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Pronotum : proche de celui de Pogonoschema sloanei mais les côtés


sont un peu plus contractés à la base. Angles postérieurs légèrement
plus saillants.

Elytres : relativement étroits et moins arrondis à l’apex que chez les


espèces précédentes.

Organe copulateur : petit et moins robuste que chez Pogonoschema


sloanei. De même type mais plus ouvert sur le dessus. Styles
(paramères) de moyenne épaisseur mais longs, avec 4 soies apicales
étalées. Les 2 externes semblent plus petites. Moore, 1972, ne
mentionne pas de pièce copulatrice dans le sac interne. Il se pourrait
que, comme chez Pogonoschema sloanei, le sac soit inerme.

Chorologie : Australie, Lac St. Clair, Tasmanie (Moore, 1971).


Paratypes : 3 mâles, 2 femelles, mêmes données que l’holotype. 1 mâle,
Waldheim (Darlington, 1957). (Museum of Comparative Zoology,
Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Nous
rencontrons cette espèce également à Waratah dans l’ouest (Darlington
& Moore) mais ces spécimens sont plus petits (Long. env. : 4,60 mm.).
Ils pourraient peut–être représenter une sous–espèce de Pogonoschema
pallipes mais seul l’étude des pièces copulatrices pourrait le vérifier.

Gen. AUSTROTRECHUS Moore, 1972.

Austrotrechus (genus) Moore, 1972. Austr. Journ. Zool., Supp. XVIII,


p. 32. ; Type : Trechus kosciuskoanus Sloane, 1920 ; Type : Australie.

DIAGNOSE, – sillons frontaux simples et complets. Labre échancré.


Mandibule droite avec la dent prémolaire bien marquée. Mentum libre,
presque plat. Ligula large, subtronquée et non saillante.

Pronotum : très transverse.

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278 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Elytres : larges. Toutes les stries bien visibles. Strie récurrente en


continuité avec la 5ème strie. 2 petits pores sur le 3ème interstrie. Ailes
vestigiales.

Organe copulateur : bien sclérifié, le lobe médian assez variable, avec


une pièce copulatrice bien visible (Moore ne l’extrait pas, il l’observe à
travers le lobe médian).

Chorologie : Australie.

Austrotrechus kosciuskoanus (Sloane, 1920).

Trechus kosciuskoanus Sloane, 1920, Proc. Lin. Soc. N.S.W., 48, p. 27


; Type : in coll. Australian National Insect Collection, Canberra. –
Pogonoschema kosciuskoanum Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII,
L’Abeille, p. 102 ; Type : Australie, Nouvelle Galles du Sud, Mt.
Kosciusko (Sloane, Darlington & Moore).

Long. : 3,80 à 4,50 mm. Largeur maximum 1,60 à 1,80 mm. Noir
brillant, avec les fémurs brun de poix, les tibias et les tarses
ferrugineux, les antennes brunes, à premier article ferrugineux.
Ovalaire, assez déprimé.

Figure 109 – 1., Austrotrechus kasciuskoanus (Sloane, 1920). Organe copulateur.


2., Pronotum.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 279
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Tête : avec les yeux non saillants, les tempes convexes.

Pronotum : large, transverse, bien, plus large à la base qu'au sommet,


les côtés peu arrondis en avant, à peine sinués en arrière, les angles
antérieurs largement arrondis, les postérieurs droits. Gouttière
marginale étroite, les fossettes basales larges et profondes.

Elytres : 2 fois aussi longs que larges, à peine plus larges que le
pronotum, peu convexes, déprimés sur le disque. Angles huméraux
saillants. La strie basale transverse se prolonge en dedans jusqu'à la
racine de la 3ème strie. Les 4 stries internes fines, lisses, mais nettes, les
stries 5 à 7 encore perceptibles. 2 pores discaux. La soie apicale
antérieure est placée près du sommet.

Organe copulateur : très petit avec le lobe médian régulièrement arqué


en vue latérale et étranglé après le bulbe. Très membraneux sur le
dessus, de la moitié à l’apex. Styles (paramères) étroits et longs,
dépassant le tiers apical. 4 soies apicales écartées deux à deux.

Chorologie : Australie, Nouvelle Galles du Sud, Mt. Kosciusko


(Sloane, Darlington & Moore). Alpes Australiennes, dans le district de
Wallace, sous les pierres, vers 2300 m. d'altitude (Sloane). Espèce de
zone alpine, qui ne se rencontre apparemment pas en dessous 2100 m.
d’altitude. Cette espèce vit en sympatrisme avec Mimotrechus
australiensis (Sloane, 1923).

Austrotrechus contortus Moore, 1972.

Austrotrechus contortus Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.,


p. 33. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 32), Australie, Victoria, Mt. Hotham, à 1830 m. d’altitude
(Darlington, 1958). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra).
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
280 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Figure 110 – 1., Austrotrechus contortus Moore, 1972. Organe copulateur. 2., Pronotum.

Long. : 3,80 à 4,50 mm. Largeur maximum 2,00 à 2,20 mm. Noir
profond, plutôt mat. Appendices fauves clairs.

Tête : assez petite, moins déprimée que celle d’Austrotrechus


kosciuskoanus. Les yeux sont bien développés et modérément saillants.
Mandibules fines et pointues.

Pronotum : pas nettement transverse, avec la base et l’apex tronqués.


La base est plus large que l’apex. Les côtés régulièrement arrondis sur
la moitié antérieure, puis obliques vers la base. Angles antérieurs
presque saillants, les postérieurs obtus mais bien marqués, légèrement
infléchis. Impressions basales larges. Gouttière marginale étroite mais
plus explanée vers la base. Les deux soies pronotales sont présentes.

Elytres : largement ovales, plutôt convexes. Epaules arrondies mais


marquées. Les 3 premières stries bien marquées, non ponctuées, les
autres s’effaçant vers l’extérieur et l’apex. 2 pores discaux sur la 3ème
strie.

Organe copulateur : très particulier. Sa morphologie à donnée le nom


à l’espèce. Il est effectivement contorsionné sur le dessus, sur un peu
plus du tiers apical, ouvert dorsalement avec l’apex pointu dirigé vers le
bas. Le lobe médian est sclérifié sur plus de la moitié du dessus. Les

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 281
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styles (paramères) sont droits et étroits, dépassant la moitié de la


longueur du lobe médian, avec 6 soies étalées à l’apex, dont 1 petite sur
le côté.

Chorologie : Australie, Victoria, Mt. Hotham, à 1830 m. d’altitude


(Darlington, 1958). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra). Cette espèce se rencontre également sur le Mt.
Kosciusko, N.S.W. (Darlington & Moore) à des altitudes inférieures,
près des névés.

Gen. TASMANOTRECHUS Moore, 1972.

Tasmanotrechus (genus) Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII,


p. 33. ; Type : Trechus leai Sloane, 1920, p. 145 ; Type : in coll.
Australian Museum, Sydney. – Trechiella leai Jeannel, 1927, Mon.
Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 94 ; Type : Tasmanie, Lac Great
(Simson).

DIAGNOSE, – sillons frontaux simples et complets. Labre légèrement


échancré. Mandibule droite avec la dent prémolaire petite mais
distincte. Mentum libre, presque plat. Ligula largement triangulaire et
modérément saillante entre les paraglosses.

Elytres : convexes avec les stries visibles mais effacées en allant vers
l’apex. Le 3ème interstrie avec 1 seul pore discal. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : modérément sclérifié. Le lobe médian tubulaire


avec l’orifice subapical. Dans le sac interne, une pièce copulatrice est
quelquefois visible mais toujours petite chez les Tasmanotrechus
connus. Elle n’a jamais été extraite ni décrite, ni dessinée.

Chorologie : Tasmanie.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


282 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Specie Incertae Sedis


Tasmanotrechus leai (Sloane, 1920).

Trechus leai Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV, p. 145 ;
Type : in coll. Australian Museum, Sydney. – Trechiella leai Jeannel,
1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 94. ; Type : Tasmanie,
montagnes de Craddle, dans le nord–ouest de l'île (Carter & Lea). In
coll. Australian Museum, Sydney.

Long. : 5,00 à 5,50 mm. Largeur maximum 2,10 à 2,20 mm. Noir de
poix uniforme avec les antennes et les pattes rougeâtres.

Tête : allongée, à cou épais, à peine rétrécie en arrière des tempes, les
yeux petits, arrondis, non saillants, plus courts que les tempes, celles–ci
très peu convexes.

Pronotum : subcarré, plus large à la base qu'au sommet avec sa plus


grande largeur avant le milieu, les côtés faiblement arqués, non sinués
en arrière, le rebord marginal élargi en arrière, les angles postérieurs
obtus, la base saillante.

Figure 111 – Tasmanotrechus leai (Sloane, 1920). Pronotum.

Elytres : fortement convexes, ovales, les interstries convexes sur le


disque, la 3ème strie avec un pore discal au 1/4 antérieur.

Organe copulateur : Jeannel n’a jamais vu cette espèce. Moore, 1972,


décrit l’organe copulateur comme étant petit, avec le lobe médian
régulièrement arqué en vue latérale. Sans d’autre précision ni dessin.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 283
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Chorologie : Tasmanie, montagne de Craddle, dans le nord–ouest de


l'île (Carter & Lea), vers 1500 m. d'altitude. Lac Great (Simson).
Waratah (Darlington).

Specie Incertae Sedis


Tasmanotrechus concolor Moore, 1972.

Tasmanotrechus concolor Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII. p. 34. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 33), Tasmanie, rivière de la Lune (Moore,
1969). Paratype mâle, mêmes données que l’holotype. In coll. Moore,
Canberra.

Long. : 4,90 à 5,00 mm. Largeur maximum 1,90 mm. Entièrement


testacé fauve.

Tête : petite large et déprimée. Le yeux sont bien développés,


légèrement convexes, plus saillants que ceux de Tasmanotrechus leai.
Tempes longues et enflées. Mandibules larges mais très aigues.

Figure 112 – Tasmanotrechus concolor Moore, 1972. Pronotum.

Pronotum : transverse avec la base et l’apex largement tronqués. La


base est plus large que l’apex. Les côtés sont fortement et régulièrement
arrondis de l’apex vers la base, puis subsinués avant les angles
postérieurs, qui sont obtus mais bien visibles. Impressions basales
larges et peu profondes. Gouttière marginale étroite vers l’avant et
explanée vers la base. Les deux soies pronotales présentes.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


284 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Elytres : largement ovales et modérément convexes. Les 4 premières


stries sont bien imprimées, non ponctuées, les autres plus effacées.
Epaules arrondies mais marquées. 1 pore discal antérieur contre la 3ème
strie.

Organe copulateur : mince, avec l’apex acuminé en vue latérale. San


autre précision ni dessin dans la description de Moore, 1972.

Chorologie : Tasmanie, rivière de la Lune (Moore, 1969). Paratype


mâle, mêmes données que l’holotype. In coll. Moore, Canberra. Les
exemplaires connus actuellement sont tous immatures.

Tasmanotrechus cockerilli Moore, 1972.

Tasmanotrechus cockerilli Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 36. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 34), Tasmanie, Mole Creek, grotte de
George's Hall (Cockerill, 1968). Paratypes : 1 mâle, 5 femelles, mêmes
données que l’holotype.

Figure 113 – 1., Tasmanotrechus cockerilli Moore, 1972. Habitus. 2., Organe copulateur.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 285
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Long. : 6,00 à 6,50 mm. Largeur maximum 2,30 à 2,40 mm.


Entièrement testacé fauve.

Tête : allongée avec des yeux vestigiaux. Tempes peu marquées.


Mandibules fines.

Pronotum : subcarré, avec la base et l’apex tronqué. La base est plus


large que l’apex. Les côtés sont fortement arqués vers le milieu puis
subsinués vers l’apex et vers la base. Les angles antérieurs sont effacés.
Les postérieurs sont rectangulaires, pointus et fortement infléchis.
Gouttière marginale étroite vers l’avant et explanée vers la base.

Elytres : pyriformes. La base échancrée. Stries complètes, non


ponctuées. Epaules effacées. Un seul pore discal antérieur sur la 3ème
strie.

Organe copulateur : assez grand, avec un aileron sagittal. Le lobe


médian est peu arqué dans ses deux premiers tiers, puis brusquement
incliné vers le bas en vue latérale. L’apex en bec émoussé. Les styles
(paramères) sont larges avec 4 soies apicales au style droit et 3 au
gauche (2 grandes et 1 plus petite).

Chorologie : Tasmanie, Mole Creek, grotte de George's Hall


(Cockerill, 1968). Paratypes : 1 mâle, 5 femelles, mêmes données que
l’holotype. 3 mâles, 2 femelles, Mole Creek, grotte de Scott (Cockerill,
1968). 3 mâles, 1 femelle, Mole Creek, grotte de Scott (Goede, 1968).
(Australian National Insect Collection, Canberra, Australian Museum,
Sydney, Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A.,
in coll. Moore, Canberra). Cette espèce a été découverte dans les débris
d’inondation interne à la grotte, dans l’obscurité totale. Il semble s’agir
d’une espèce troglobie. Elle a été également capturée dans d’autres
cavernes aux alentours : Herbert's Pot (Terauds), grotte de Badock
(Goede).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


286 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Gen. GOEDETRECHUS Moore, 1972.

Goedetrechus (genus) Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII. p.


36. ; Type : Goedetrechus talpinus Moore, 1972, Austr. Journ. Zool.
Supp. XVIII. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 35), Tasmanie du nord–est, Blue Tier, à 610
m. d’altitude (Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra).

Il s’agit d’un genre composé d’espèces endogées ou hypogées. Elles


sont en général légèrement dépigmentées.

Tête : sillons frontaux simples, profonds et complets. Labre légèrement


échancré. Mandibule droite fine avec sa dent prémolaire bien
développée. Mentum libre, presque plat. Ligula petite, subtronquée
mais saillante entre les paraglosses. Yeux vestigiaux, absents chez
Goedetrechus mendumae.

Elytres : non rebordés à la base. 2 soies discales sur le 3ème interstrie.


La strie récurrente est plus ou moins en continuité avec la 7ème strie.
Chez Goedetrechus parallelus Moore, 1972, la trie récurrente est
dirigée vers la 5ème strie. Ce caractère indique qu’il pourrait y avoir une
erreur de classement à l’intérieur du genre. Par exemple, Goedetrechus
mendumae Moore, 1972 pourrait être retiré pour devenir le type d’un
nouveau genre (peut-être plus proche de Nototrechus), mais les données
que nous disposons aujourd’hui sont trop peu importantes pour
concrétiser ces nouveaux classements (voir également description de
Goedetrechus mendumae, ci-dessous). Les espèce qui composent
aujourd’hui ce genre, sont toutes aptères.

Organe copulateur : légèrement sclérifié avec le lobe médian tubulaire


et l’orifice étendu sur presque la moitié du dos. Une petite pièce
copulatrice est présente dans le sac interne (description d’après
Goedetrechus mendumae Moore, 1972).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 287
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Chorologie : Tasmanie.

Goedetrechus mendumae Moore, 1972.

Goedetrechus mendumae Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 36. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 36), Tasmanie du sud–est, Ida Bay, à l’entrée
de la grotte Keller's Squeeze, (Mendum, 1969). Paratypes : 2 mâles, 2
femelles, même localité que l’holotype, dates diverses pendant l’année
1970 (Goede & Hamilton–Smith), (Australian Museum, Sydney, in
coll. Moore, Canberra).

Long. : 5,00 à 5,40 mm. Largeur maximum 1,50 à 1,60 mm.


Entièrement fauve testacé. Appendices longs et minces.

Tête : assez étroite et déprimée. Cette espèce est anophtalme et aptère.


Les antennes sont longues et grêles. Elles atteignent le milieu des
élytres. Ces détails sont caractéristiques d’une adaptation cavernicole
stricte et donc d’un éloignement phylogénique important par rapport
aux autres espèces représentant le genre Goedetrechus.

Pronotum : cordiforme, beaucoup plus large à l’apex qu’à la base.


L’apex légèrement sinué, la base lobée. Les côtés sont légèrement
arrondis sur la moitié antérieure puis obliques, bisinués et contractés
vers les angles postérieurs. Les angles antérieurs obsolètes. Les angles
postérieurs rectangulaires, pointus et infléchis. Fovéoles basales petites
liées par une impression transverse rugueuse. Gouttière marginale
étroite sauf vers la base. Le deux soies pronotales sont présentes.

Elytres : ovales et allongés, avec les 4 premières stries irrégulièrement


imprimées. Les autres plus effacées sur les côtés et l’apex. Pores
discaux plutôt grands, sur la 3ème strie. Epaules effacées, obliques.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


288 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Figure 114 – 1., Goedetrechus memdumae Moore, 1972. Habitus.


2., Organe copulateur. 3., Mandibule droite.

Organe copulateur : mince et très long, ouvert dorsalement de la


moitié à l’apex. Ce dernier est pointu et retroussé. Styles (paramères)
larges avec 4 soies à l’apex. Une pièce copulatrice dont l’extrémité est
visible à l’apex mais non extraite ni décrite, ni dessinée par Moore,
1972.

Chorologie : Tasmanie du sud–est, Ida Bay, à l’entrée de la grotte


Keller's Squeeze (Mendum, 1969). Paratypes : 2 mâles, 2 femelles,
même localité que l’holotype, dates diverses pendant l’année 1970
(Goede & Hamilton–Smith). (Australian Museum, Sydney, in coll.
Moore, Canberra). Vit près de l’entrée dès les premières pièces
obscures des grottes. Cette espèce, comme beaucoup d’autres espèces
de Trechinae européens, ne descend jamais très profond dans les
grottes.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 289
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Specie Incertae Sedis


Goedetrechus parallelus Moore, 1972.

Goedetrechus parallelus Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 39. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 37), Tasmanie du sud, Vallée Florentine,
grotte Cashion Creek (Goede, 1968). Paratypes : 2 mâles, 5 femelles,
même localité que l’holotype, dates variées entre 1968 et 1970 (A. & T.
Goede) (Australian National Insect Collection, Canberra, Australian
Museum, Sydney, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Long. : 4,50 à 5,00 mm. Largeur maximum 1,50 à 1,60 mm. Assez
proche, par sa couleur et quelques autres caractères de Goedetrechus
mendumae, mais les yeux sont représentés par des cicatrices
dépigmentées. Les antennes beaucoup plus courtes et robustes
n’atteignant pas le milieu des élytres.

Pronotum : moins cordiforme que celui de Goedetrechus mendumae


avec sa base moins lobée. Il est plus large et ses côtés sont plus arrondis
à partir du milieu.

Elytres : avec les épaules plus saillantes que celles de Goedetrechus


mendumae, moins obliques. Disque beaucoup plus ample avec 2 soies
discales. La première au niveau du 2ème fouet de la série ombiliquée. La
deuxième au niveau du 1er fouet du groupe médian.

Organe copulateur : avec l’apex non retroussé en vue latérale. Pièce


copulatrice moins appréciable (car toujours observée par Moore, à
travers le lobe médian). Elle n’a jamais été extraite pour étude, ni dessin
ni description.

Chorologie : Tasmanie du sud, Vallée Florentine, grotte Cashion Creek


(Goede, 1968). Paratypes : 2 mâles, 5 femelles, même localité que
l’holotype, dates variées entre 1968 et 1970 (A. & T. Goede)
(Australian National Insect Collection, Canberra, Australian Museum,
Sydney, Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A.,
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
290 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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in coll. Moore, Canberra). L’espèce est également connue de la grotte


Frankcombe (Goedes & Moore). Cette espèce semble vivre aux entrées
des grottes mais n’est pas autant adaptée que Goedetrechus mendumae.

Figure 115 – Goedetrechus parallelus Moore, 1972.

Specie Incertae Sedis


Goedetrechus talpinus Moore, 1972.

Goedetrechus talpinus Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.


p. 36. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 35), Tasmanie du nord–est, Blue Tier, à 610 m. d’altitude
(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, mêmes données que l’holotype
(Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra).

Il est regrettable que cette espèce, représentative du genre, n’ait pas été
décrite plus soigneusement, surtout concernant son organe copulateur.
Ceci aurait certainement permis le repositionnement de Goedetrechus
mendumae.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 291
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Long. : 3,40 à 3,70 mm. Largeur maximum 1,30 à 1,40 mm. La plupart
du temps, testacé fauve avec la tête quelquefois noirâtre. Appendices
testacé. Les pattes et les antennes courtes.

Figure 116 – Goedetrechus talpinus Moore, 1972. Pronotum.

Tête : plutôt petite et convexe. Yeux vestigiaux, formés d’une tâche


claire sans facettes visibles.

Pronotum : subglobuleux avec l’apex tronqué et la base lobée. Les


côtés sont fortement arrondis de l’apex aux angles postérieurs, puis
sinués. Les angles antérieurs sont effacés, les postérieurs sont
rectangulaires, pointus et dentiformes. Fovéoles basale absentes mais
reste une impression basale bien marquée près de la base. Gouttière
marginale étroite, un peu moins près de la base. Les 2 soies pronotales
sont présentes.

Elytres : ovales et déprimés. Les 4 premières stries sont bien


imprimées, non ponctuées. Les autres sont effacées vers l’extérieur et
vers l’apex. Les 2 pores discaux sont petits et implantés contre la 3ème
strie. Epaules arrondies mais marquées.

Organe copulateur : avec une pièce copulatrice très petite qui n’a
jamais été extraite par Moore, 1972, pour étude, ni dessin, ni
description. Moore n’a pas non plus donné de description concernant
l’organe copulateur. Une étude de l’holotype mâle auprès de
l’Australian National Insect Collection, serait nécessaire.

Chorologie : Tasmanie du nord–est, Blue Tier, à 610 m. d’altitude


(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, mêmes données que l’holotype
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
292 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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(Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of


Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra). Vit dans l’humus. Comme Goedetrechus parallelus, cette
espèce n’est pas très adaptée au milieu cavernicole, du moins pas autant
que Goedetrechus mendumae.

Gen. NOTOTRECHUS Moore, 1972.

Nototrechus (genus) Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


40. ; Type : Nototrechus unicolor Moore, 1972, Austr. Journ. Zool.
Supp. XVIII ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 38), Australie, Victoria, Mt. Buller (upper
slope) (Darlington, 1958). Paratypes : 2 mâles, 1 femelle, mêmes
données que l’holotype. 3 mâles, 2 femelles, Victoria, Echo Flat,
district de Marysville (Moore, 1960). (Australian National Insect
Collection, Canberra, National Museum of Victoria, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra).

DIAGNOSE, – Ce genre est représenté actuellement par une seule


espèce : Nototrechus unicolor Moore, 1972 à sillons frontaux simples et
complets, le labre échancré, mandibule droite avec une prémolaire
petite mais bien visible, mentum libre et ligula conique, très avancée.
Des ailes vestigiales. L’état primitif de l’édéage fait penser à celui des
Trechiella Jeannel, mais les protarses des mâles possèdent le 1er article
denté vers l’intérieur, avec des squames en dessous.

Elytres : non rebordés à la base, faiblement striés. Strie récurrente en


continuité avec la 5ème strie. 2 pores discaux légèrement imprimés.

Organe copulateur : faiblement sclérifié. Le lobe médian est ouvert en


gouttière sur une grande longueur. Pas de pièce copulatrice chez la
seule espèce connue.

Chorologie : Australie, Victoria, Mt. Buller (upper slope) (Darlington,


1958). Paratypes : 2 mâles, 1 femelle, mêmes données que l’holotype. 3
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 293
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mâles, 2 femelles, Victoria, Echo Flat, district de Marysville (Moore,


1960). (Australian National Insect Collection, Canberra, National
Museum of Victoria, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Vit dans la litière des
feuilles, en région boisée subalpine.

Nototrechus unicolor Moore, 1972.

Nototrechus unicolor Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


40. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 38), Australie, Victoria, Mt. Buller (upper slope)
(Darlington, 1958). Paratypes : 2 mâles, 1 femelle, mêmes données que
l’holotype. 3 mâles, 2 femelles, Victoria, Echo Flat, district de
Marysville (Moore, 1960). (Australian National Insect Collection,
Canberra, National Museum of Victoria, Museum of Comparative
Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Figure 117 – Nototrechus unicolor Moore, 1972. 1., Organe copulateur. 2., Pronotum.

Long. : 3,20 à 3,40 mm. Largeur maximum 1,20 à 1,40 mm. La plupart
du temps, fauve brillant. Marges du pronotum et des élytres légèrement
plus claires. Appendices testacé.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


294 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Tête : plutôt étroite et allongée. Les yeux sont petits et à peine


convexes. Tempes peu renflées. Les sillons frontaux bien marqués.
Labre nettement transversal et légèrement échancré.

Pronotum : transverse, nettement plus large que la tête. La base et


l’apex sont tronqués. Côtés fortement arrondis sur les 2/3 antérieurs
puis obliquement contractés et légèrement sinués vers la base. Les
angles antérieurs peu marqués. Angles postérieurs rectangulaires et
saillants. Gouttière marginale plutôt large et légèrement explanée
postérieurement. Les 2 soies pronotales sont présentes. Impressions
basales larges et mal définies.

Elytres : ovales et allongés, plutôt convexes, avec une microsculpture


bien marquée. Epaules arrondies mais évidentes. Striole scutellaire
courte mais bien imprimée sur le 1er interstrie. 2 petits pores sur le 3ème
interstrie, contre la 3ème strie. La soie antérieure du triangle apical au
milieu du 3ème interstrie.

Organe copulateur : faiblement sclérifié. Le lobe médian


régulièrement arqué, ouvert en gouttière. Pas de pièce copulatrice.
Styles (paramères) épais atteignant presque l’apex. 4 soies apicales.

Chorologie : Australie, Victoria, Mt. Buller (upper slope) (Darlington,


1958). Paratypes : 2 mâles, 1 femelle, mêmes données que l’holotype. 3
mâles, 2 femelles, Victoria, Echo Flat, district de Marysville (Moore,
1960). (Australian National Insect Collection, Canberra, National
Museum of Victoria, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Vit dans la litière des
feuilles, en région boisée subalpine.

Gen. TRECHISTUS Moore, 1972.

Trechistus (genus) Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


41. ; Type : Trechistus humicola, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool.
Supp. XVIII ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 39), Tasmanie du sud, rivière l’Arve,
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 295
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montagne d’Hartz (Parc National) (Darlington, 1956). Paratypes : 5


mâles, 1 femelle, mêmes données que l’holotype. 1 mâle du Mt.
Wellington (Moore, 1961). (Australian National Insect Collection,
Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard University,
U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

DIAGNOSE, – sillons frontaux simples et complets. Labre légèrement


échancré. La mandibule droite avec sa prémolaire bien individualisée.
Mentum libre et légèrement concave. Ligula peu saillante.

Elytres : ovales et complètement striés. Strie récurrente plus ou moins


en continuité avec la 5ème strie. Les 2 pores bien marqués sur le 3ème
interstrie mais non foveiformes. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : légèrement sclérifié. Lobe médian tubulaire. Pas


de pièce copulatrice chez les espèces connues.

Chorologie : Tasmanie.

Specie Incertae Sedis


Trechistus insconspicuus Moore, 1972.

Trechistus insconspicuus, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII. p. 43. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 43), Tasmanie du nord–est, Mt. Barrow, à
1220 m. d’altitude (Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles,
mêmes données que l’holotype (Australian National Insect Collection,
Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard University,
U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Long. : 3,10 à 3,40 mm. Largeur maximum 1,40 mm. Couleur testacé
fauve. Palpes, pattes et premiers segments des antennes testacés. Le
reste des antennes, l’apex et les épipleures plus foncés. Elytres avec des
macules.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


296 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Tête : plutôt robuste mais déprimée. Les yeux grands mains peu
saillants. Sillons frontaux bien marqués. Mandibules courtes et fines.
Labre modérément échancré.

Figure 118 – Trechistus insconspicuus Moore, 1972. Pronotum.

Pronotum : cordiforme, plus large que la tête. Base et apex subégaux,


subtronqués. Côtés arrondis sur les 2/3 antérieurs puis obliquement
contractés et légèrement sinués aux angles postérieurs. Ces derniers
sont obtus mais bien marqués, infléchis. Les angles antérieurs non
saillants. Gouttière marginale moyennement large antérieurement et
explanée vers la base. Les deux soies pronotales sont présentes.
Fovéoles basales larges et plutôt profondes.

Elytres : ovales et allongés, avec les 7 stries visibles et modérément


imprimées, plus légèrement sur les côtés, légèrement crénelées. 2 petits
pores discaux sur le 3ème interstrie, contre la 3ème strie. La soie
antérieure du triangle apical au milieu mais pas à la fin de l’interstrie 3.

Organe copulateur : atténué en vue latérale. Sans autre précision dans


la description de Moore, 1972. Pas de dessin.

Chorologie : Tasmanie du nord–est, Mt. Barrow, à 1220 m. d’altitude


(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 297
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Specie Incertae Sedis


Trechistus stenoderus Moore, 1972.

Trechistus stenoderus, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.


p. 42. ; Type : Holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 42), Tasmanie du nord–est, Mt. Ben Lomond, à 1525 m.
d’altitude (Darlington, 1957).

Long. : 4,10 mm. Largeur maximum 1,60 mm. Testacé fauve. Fémurs,
palpes, mandibules, premiers segments des antennes, marges élytrales
et macules, testacé plus pâle.

Figure 119 – Trechistus stenoderus Moore, 1972. Pronotum.

Tête : plutôt étroite, avec les yeux larges et saillants. Sillons frontaux
bien marqués. Mandibules fines. Labre légèrement échancré. Tempes
peu marquées.

Pronotum : cordiforme et plus large que la tête. La base et l’apex


subégaux, subtronqués. Les côtés régulièrement arrondis puis
légèrement sinués avant les angles postérieurs. Ces derniers
rectangulaires et légèrement saillants. Les deux soies marginales sont
présentes. Gouttière marginale étroite sauf à la base ou elle s’élargie
légèrement. Fovéoles basale larges, rondes et peu profondes.

Elytres : ovales et allongés, avec les 7 stries imprimées et distinctement


crénelés. 2 pores bien marqués, implantés sur le 3ème interstrie, contre la
3ème strie. La soie antérieure du triangle apical, au milieu et au bout du
3ème interstrie. Une macule posthumérale oblique à travers les interstries
4 à 7. Une autre vague macule subapicale ondulée s’étendant de la
suture, presque à la gouttière marginale. Epaules arrondies mais assez
marquées.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
298 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Organe copulateur : mentionné « unknown » (?) par Moore, 1972.

Chorologie : Tasmanie du nord–est, Mt. Ben Lomond, à 1525 m.


d’altitude (Darlington, 1957). L’unique exemplaire mâle a été capturé
sous une pierre, sur un plateau au dessus de la lisière forestière.

Specie Incertae Sedis


Trechistus sylvaticus Moore, 1972.

Trechistus sylvaticus, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


42. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 41), Tasmanie centrale, Waldheim, à 1220 m. d’altitude
(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.
Moore, Canberra).

Figure 120 – Trechistus sylvaticus Moore, 1972. Pronotum.

Long. : 4,00 à 4,40 mm. Largeur maximum 1,60 à 2,00 mm. Similaire à
Trechistus terricola pour sa couleur et sa microsculpture et à Trechistus
humicola pour la forme du pronotum et de l’édéage.

Organe copulateur : non décrit et non dessiné dans la diagnose


originale de Moore (1972). Une étude de l’holotype mâle auprès de
l’Australian National Insect Collection, serait nécessaire.

Chorologie : Tasmanie centrale, Waldheim, à 1220 m. d’altitude


(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype (Australian National Insect Collection, Canberra,
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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 299
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Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll.


Moore, Canberra). Vit dans la litière des feuilles.

Specie Incertae Sedis


Trechistus terricola Moore, 1972.

Trechistus terricola, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


42. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 40), Tasmanie du sud, montagne de Hartz, à 915 m.
d’altitude (Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes
données que l’holotype ; 3 mâles, 1 femelle, dans la même zone mais à
plus basse altitude, même date (Darlington) (Australian National Insect
Collection, Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Figure 121 – Trechistus terricola Moore, 1972. Pronotum.

Long. : 3,50 à 4,00 mm. Largeur maximum 1,40 à 1,60 mm. Très
proche par sa couleur de Trechistus humicola mais plus petit et plus
pâle. Les macules des élytres sont plus larges et plus distinctes. Tibias,
proépisternes, épipleures et marges pronotales testacés (tous plus foncés
chez Trechistus humicola).

Pronotum : avec les angles postérieurs moins marqués que chez


Trechistus humicola, moins explanés et à peine infléchis.

Elytres : plus brillants que ceux de Trechistus humicola


(microsculpture fine). Manque la striole juxtascutellaire.

Organe copulateur : d’après Moore (1972), le lobe médian est plus


rapidement effilé que chez Trechistus humicola en vue latérale, mais
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300 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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aucun dessin n’existe. Une étude de l’holotype mâle auprès de


l’Australian National Insect Collection, serait nécessaire.

Chorologie : Tasmanie du sud, montagne de Hartz, à 915 m. d’altitude


(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype ; 3 mâles, 1 femelle, dans la même zone mais à plus
basse altitude, même date (Darlington) (Australian National Insect
Collection, Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Vit dans la litière des
feuilles.

Trechistus humicola Moore, 1972.

Trechistus humicola, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


41. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 39), Tasmanie du sud, rivière l’Arve, montagne d’Hartz
(Parc National) (Darlington, 1956). Paratypes : 5 mâles, 1 femelle,
mêmes données que l’holotype. 1 mâle du Mt. Wellington (Moore,
1961). (Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra).

Figure 122 – 1., Trechistus humicola Moore, 1972. Organe copulateur. 2., Pronotum.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 301
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Long. : 4,40 à 5,10 mm. Largeur maximum 1,70 à 2,10 mm. La plupart
du temps noirâtre mat, dû à une forte microréticulation. Palpes, fémurs,
premiers segments des antennes et élytres, maculés testacés.

Tête : plutôt large et déprimée. Les sillons frontaux bien marqués.


Yeux larges mais peu saillants. Labre profondément échancré.

Pronotum : suborbiculaire. L’apex tronqué. La base convexe mais non


lobée. Côtés arrondis de la base à l’apex. Angles antérieurs saillants.
Les postérieurs très obtus, légèrement explanés et infléchis. Les deux
soies pronotales sont présentes. Fovéoles basales larges et peu
profondes.

Elytres : ovales et allongés. Les 7 stries sont bien marquées et


vaguement crénelées. 3ème interstrie avec 2 pores chacun entourés d’une
couronne pâle, contre la 3ème strie. La soie antérieure du triangle apical
à la jonction des 2ème et 3ème stries. Macules humérales, médianes et
subapicales pâles et d’ampleur variable.

Organe copulateur : avec lobe médian crossé par rapport au bulbe,


étranglé après ce dernier. Un petit aileron sagittal est présent. Une
ouverture dorso–apicale plutôt petite, de l’épaisseur du lobe médian.
Pas de pièce copulatrice. Styles (paramères) larges à la base puis plus
fins. Apex tronqué avec 4 soies.

Chorologie : Tasmanie du sud, rivière l’Arve, montagne d’Hartz (Parc


National) (Darlington, 1956). Paratypes : 5 mâles, 1 femelle, mêmes
données que l’holotype. 1 mâle du Mt. Wellington (Moore, 1961).
(Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra). En zone forestière.

Gen. TRECHIELLA Jeannel, 1927

Trechiella Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 92. Type :


Trechus subornatellus Blackburn, 1901, p. 117 ; Type : British
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
302 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Museum. – Trechiella subornatella Jeannel, 1927, Mon. Trech.


XXXIII, L’Abeille, p. 93. Type : Australie, Victoria, Fernshaw
(Blackburn).

Moore, 1972, ayant déplacé Trechiella leai (Sloane, 1920) dans le genre
Tasmanotrechus, il ne reste plus, pour ce genre, que deux espèces, dont
l’une (Trechiella subornatella (Blackburn, 1901)) possède un organe
copulateur très particulier (que Jeannel n’avait jamais pu étudier) et
l’autre (Trechiella queenslandica Moore, 1972) possède un organe
copulateur qui n’a jamais pu être étudié du fait que le seul spécimen
connu soit très immature. Nous donnerons cependant les principales
caractéristiques distinctives des Trechiella tout en émettant des réserves
quand à la validité de Trechiella queenslandica Moore, 1972.

DIAGNOSE, – Genre à sillons frontaux simples et complets, le labre


échancré, la mandibule droite avec une prémolaire petite mais bien
distincte, le mentum libre, presque plat, ligula triangulaire. Mêmes
caractères que chez les précédents, mais la dent du menton est simple.
Languette conique, comme chez les Sloanella, pourvue de 2 grandes et
4 petites soies. Prébasilaire avec 2 soies seulement. Tibias antérieurs
glabres et sillonnés ; tarses antérieurs avec 2 articles dilatés chez les
mâles. Ce genre diffère de Sloanella par la dent du menton simple, la
forme du labre et le groupe apical des élytres complet. C'est surtout le
type de dent du menton, toujours si constant chez les Trechinae, qui a
poussé Jeannel à créer pour Trechiella subornatella une coupe
générique spéciale.

Long. : 4,00 à 5,00 mm. Glabre, lisse et brillant. Avant–corps très


étroit, arrière–corps large. Pattes grêles. Tibias antérieurs droits, glabres
et sillonnés. Tarses grêles, les antérieurs avec les deux premiers articles
dilatés et dentés en dedans chez le mâle. Pas d'expansion ventrale du
4ème article.

Tête : allongée, à cou épais, les sillons frontaux complets et réguliers,


les yeux petits et peu saillants. Labre rectangulaire à subcarré, un peu
échancré. Mandibules semblables à celles des Sloanella, mais plus
longues et plus effilées. La dent prémolaire est anguleuse à la
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 303
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mandibule droite. Palpes maxillaires grêles, à dernier article grand,


conique, un peu plus long que l'avant–dernier qui est glabre. Labium
libre, à dent médiane simple ; deux soies seulement sur le prébasilaire.
Languette conique, très saillante, allongée ; les côtés portent chacun 2
petites soies et parfois une troisième plus petite. Paraglosses grêles,
effilés et peu arqués. Lignes orbitaires subparallèles.

Pronotum : subcarré, plus large à la base qu'au sommet, ses côtés très
peu arrondis, non sinués en arrière, la base un peu saillante. Disque peu
convexe, avec des traces de fossettes médianes. Fossettes basales
obsolètes. Soie pronotale postérieure absente, comme chez Sloanella.

Elytres : amples, peu convexes, plus de 2 fois aussi larges que le


pronotum. Pas de strie basale transverse. La gouttière marginale
commence à la racine de la 5ème strie, sur le bord basal et fait un angle
brusque à l'épaule. Striole juxtascutellaire courte. Carène apicale
saillante ; la strie récurrente apicale est profonde, ondulée et se termine
en avant brusquement par un crochet dans une fossette. La 2ème strie ne
décrit pas de crosse à l'apex, mais le pore apical antérieur est en
position normale. Stries peu profondes, lisses, les interstries peu
convexes. Série ombiliquée régulière. Pores discaux petits, sur la 3ème
strie. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : peu sclérifié avec le lobe médian en gouttière


ouverte dorsalement. Le bulbe basal semble assez réduit et étranglé par
rapport à celui des autres genres d’Homaloderini. De plus, il présente,
autour de son orifice, un sclérite étroit peu habituel. Pas de pièces
copulatrices. Styles (paramères) assez larges avec 4 soies à l’apex.

Chorologie : Australie.

Trechiella subornatella (Blackburn, 1901).

Trechus subornatellus Blackburn, 1901, Trans. Roy. Soc. S. Austr., p.


117 ; Type : Fernshaw. – Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV,
p. 143. In coll. Castelnau, Mus. Gênes & British Museum. – Trechiella
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
304 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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subornatella Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 93.


Type : Australie, Victoria, Fernshaw (Blackburn).

Long. : 4,00 à 4,60 mm. Largeur maximum 1,60 à 2,00 mm. Noir de
poix, avec la marge des élytres rougeâtre et une forme transverse
dentelée testacée sur le tiers postérieur des élytres, les antennes
roussâtres, leur premier article et les pattes testacées.

Figure 123 – 1., Trechiella subornatella (Blackburn, 1901). Habitus.


2., Organe copulateur. 3., Palpe maxillaire 4., Pronotum. 5., Pièces buccales
6., Protibia et protarse mâle. 7., Demi-élytre postérieur gauche. 8., Labre.

Tête : allongée, les yeux un peu plus longs que les tempes. Lignes
orbitaires parallèles. Languette très saillante et conique (1/2 de la
longueur des paraglosses), avec 2 grandes soies médianes divergentes et
3 soies de chaque côté (2 grandes et 1 plus petite). Paraglosses très
grêles et peu arqués. Labium libre à dent unifide, assez large, arrondie
et saillante. Labre avec 6 soies alignées.

Pronotum : à peine plus large que long, la base nettement plus large
que le sommet, les côtés peu arqués, non sinués en arrière, les angles
postérieurs obtus, non dentés.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 305
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Elytres : à épaules arrondies, la base tronquée, les stries toutes bien


tracées, les interstries peu convexes. 2 soies discales.

Organe copulateur : assez grand et peu arqué. Peu sclérifié avec le


lobe médian en gouttière ouverte dorsalement. Le bulbe basal semble
assez réduit et étranglé par rapport à celui des autres genres
d’Homaloderini. De plus, il présente, autour de son orifice, un sclérite
étroit peu habituel. Pas de pièces copulatrices. Styles (paramères) assez
larges, atteignant le tiers apical, avec 4 soies à l’apex.

Chorologie : Australie, Victoria, Fernshaw (Blackburn). Warburton,


près de Melbourne (Sloane). Montagnes du Victoria. Mt. Donna Buang
(Moore). Echo Flat (Moore).

Specie Incertae Sedis


Trechiella queenslandica Moore, 1972.

Trechiella queenslandica, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII. p. 45. ; Type : Holotype mâle (immature) (Australian National
Insect Collection, Canberra N°. 44), Australie, Binna Burra, Mc
Pherson Range, entre 795 et 1100 m. d’altitude, Sud Queensland
(Darlington, 1958).

Figure 124 – Trechiella queenslandica Moore, 1972. Pronotum.

Long. : 4,00 mm. Largeur maximum 1,80 mm. Similaire à Trechiella


subornatella (Blackburn, 1901) concernant la couleur et quelques autres
détails, mais les angles postérieurs sont ici arrondis.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


306 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Elytres : excepté la 1ère, toutes les stries sont effacées. Strie récurrente
plus profonde et accrochée à l’apex. 2 pores discaux assez grands.
Tâches moins précises.

Organe copulateur : mentionné « unknown » (?) par Moore, 1972.

Chorologie : Australie, Binna Burra, Mc Pherson Range, entre 795 et


1100 m. d’altitude, Sud Queensland (Darlington, 1958).

Gen. MIMANILLUS Moore, 1972.

Mimanillus (genus) Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


45. ; Type : Mimanillus gracilis, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool.
Supp. XVIII ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 45), Tasmanie ouest, Waratah (Darlington,
1957). Paratypes : 3 mâles, 3 femelles, mêmes données que l’holotype
(Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra).

DIAGNOSE, – Ce genre est actuellement représenté par une seule


espèce : Mimanillus gracilis, Moore, 1972 (env. 7 exemplaires connus).

Long. : 2,90 à 3,20 mm. Largeur maximum 1,10 à 1,20 mm. Couleur
fauve. Appendices et apex testacés.

Tête : petite et allongée. Les yeux réduits à de petites cicatrices


blanchâtres sans facettes. Sillons frontaux simples et complets. Labre
très échancré, mandibule droite fine avec sa dent prémolaire bien
distincte. Labium presque plat fusionné au prébasilaire avec la suture
indistincte. Ligula conique et saillant.

Pronotum : petit avec la base très étroite. La base est convexe,


légèrement lobée. L’apex est subtronqué. Les côtés sont fortement
arrondis. Les angles antérieurs et postérieurs peu visibles.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 307
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Elytres : ovales et allongés, déprimés sur le disque. Seulement la strie


suturale est bien imprimée, non ponctuée, les 2 stries suivantes
légèrement marquées mais complètes. Les autres effacées sur les côtés
et à l’apex. Epaules arrondies et effacées. 2 petits pores discaux sur la
3ème strie. La soie antérieure du triangle apical est déplacée latéralement
et entre en contact avec la striole récurrente. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : légèrement sclérifié avec le lobe médian tubulaire


largement ouvert à l’apex. Une pièce copulatrice.

Chorologie : Tasmanie ouest, Waratah (Darlington, 1957). Paratypes :


3 mâles, 3 femelles, mêmes données que l’holotype (Australian
National Insect Collection, Canberra, Museum of Comparative
Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Mimanillus gracilis Moore, 1972.

Mimanillus gracilis, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII p.


46. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 45), Tasmanie ouest, Waratah (Darlington, 1957).
Paratypes : 3 mâles, 3 femelles, mêmes données que l’holotype
(Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra).

Figure 125 – 1., Mimanillus gracilis Moore, 1972. Organe copulateur. 2., Pronotum.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


308 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Long. : 2,90 à 3,20 mm. Largeur maximum 1,10 à 1,20 mm. Couleur
fauve. Appendices et apex testacés.

Tête : petite et allongée. Les yeux réduits à de petites cicatrices


blanchâtres sans facettes. Sillons frontaux simples et complets. Labre
très échancré, mandibule droite fine avec sa dent prémolaire bien
distincte. Mentum presque plat fusionné au gula avec la suture
indistincte. Ligula conique et saillant.

Pronotum : petit et globuleux. La base est convexe, légèrement lobée.


L’apex est subtronqué. Les côtés sont fortement arrondis. Les angles
antérieurs et postérieurs peu visibles.

Elytres : ovales et allongés, déprimés sur le disque. Seulement la strie


suturale est bien imprimée, non ponctuée, les 2 stries suivantes
légèrement marquées mais complètes. Les autres effacées sur les côtés
et à l’apex. Epaules arrondies et effacées. 2 petits pores discaux sur la
3ème strie. La soie antérieure du triangle apical est déplacée latéralement
et entre en contact avec la striole récurrente. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : légèrement sclérifié avec le lobe médian


tubulaire, effilé vers l’apex et régulièrement arqué. L’orifice apical
commence à la moitié de la longueur du lobe médian. Un petit aileron
sagittal comme chez les Trechistus. Pièce copulatrice bien développée
mais pas décrite ni dessinée par Moore, 1972 (non extraite du lobe
médian). Styles (paramères) courts, larges et triangulaires avec 4 soies à
l’apex (2 grandes et 2 petites sur les côtés).

Chorologie : Tasmanie ouest, Waratah (Darlington, 1957). Paratypes :


3 mâles, 3 femelles, mêmes données que l’holotype (Australian
National Insect Collection, Canberra, Museum of Comparative
Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 309
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Genus Incertae Sedis


Gen. EUTRECHOPSIS, Moore, 1972.

Eutrechopsis (genus) Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII. p.


46. ; Type : Eutrechopsis ovalis, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool.
Supp. XVIII ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 46), Australie, montagne de Clyde, à 670 m.
d’altitude, au N.S.W. (Moore, 1962). Paratypes : 7 mâles, 12 femelles,
mêmes données que l’holotype (Australian National Insect Collection,
Canberra, Australian Museum, Sydney, Museum of Comparative
Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

DIAGNOSE, – Ce genre est actuellement représenté par une seule


espèce : Eutrechopsis ovalis, Moore, 1972 (env. 20 exemplaires
connus). Hélas, une fois de plus, l’organe copulateur n’a pas été
sérieusement étudié par Moore (1972). En fait, le seul dessin connu
concernant ce genre est un demie pronotum !, Moore, 1972. Une étude
de l’holotype mâle auprès de l’Australian National Insect Collection,
s’avère donc indispensable.

Long. : 3,00 à 3,40 mm. Largeur maximum 1,20 à 1,40 mm. Noir
brillant, fémurs, palpes et élytres maculés testacés. Antennes, tibias et
tarses noirâtres.

Tête : carrée et déprimée. Les yeux sont bien développés et saillants.


Mandibules courtes mais pointues. Sillons frontaux simples et
complets, proche de chaque oeil. Soie supraorbitale antérieure
implantée dans un pore profond et allongé. Labre subtronqué.
Mandibule droite avec la dent prémolaire peu développée. Mentum
concave, fusionné au gula, avec la suture indistincte. Ligula largement
triangulaire et modérément saillant.

Pronotum : convexe et cordiforme, avec la base lobée et l’apex


tronqué. Côtés fortement arrondis de l’apex à la base puis sinués aux
angles antérieurs qui sont effacés. Les angles postérieurs sont obtus
mais bien présents et peu saillants. Gouttière marginale étroite. Les 2

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


310 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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soies pronotales sont présentes. Impressions basales foveiformes,


petites, 2 de chaque côté.

Elytres : globuleux et immaculés dans leur tiers postérieur. Macule


ronde, étendue entre les 6ème et 8ème stries. Seulement les 2 premières
stries sont bien imprimées, non ponctuées. Les autres sont effacées sur
les côtés et à l’apex. Les 2 pores discaux sont grands. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : petit et légèrement sclérifié. Lobe médian fin et


tubulaire. Pas de pièce copulatrice visible (d’après Moore, 1972).

Chorologie : Australie, montagne de Clyde, à 670 m. d’altitude, au


N.S.W. (Moore, 1962). Paratypes : 7 mâles, 12 femelles, mêmes
données que l’holotype (Australian National Insect Collection,
Canberra, Australian Museum, Sydney, Museum of Comparative
Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Vit
dans la litière des feuilles.

Specie Incertae Sedis


Eutrechopsis ovalis Moore, 1972.

Eutrechopsis ovalis, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


46. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 46), Australie, montagne de Clyde, à 670 m. d’altitude, au
N.S.W. (Moore, 1962). Paratypes : 7 mâles, 12 femelles, mêmes
données que l’holotype (Australian National Insect Collection,
Canberra, Australian Museum, Sydney, Museum of Comparative
Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Long. : 3,00 à 3,40 mm. Largeur maximum 1,20 à 1,40 mm. Noir
brillant, fémurs, palpes, et élytres maculés testacés. Antennes, tibias et
tarses noirâtres.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 311
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Figure 126 – Eutrechopsis ovalis Moore, 1972. Pronotum.

Tête : carrée et déprimée. Les yeux sont bien développés et saillants.


Mandibules courtes mais pointues. Sillons frontaux simples et
complets, proche de chaque oeil. Soie supraorbitale antérieure
implantée dans un pore profond et allongé. Labre subtronqué.
Mandibule droite avec la dent prémolaire peu développée. Mentum
concave, fusionné au gula, avec la suture indistincte. Ligula largement
triangulaire et modérément saillant.

Pronotum : convexe et cordiforme, avec la base lobée et l’apex


tronqué. Côtés fortement arrondis de l’apex à la base puis sinués aux
angles antérieurs qui sont effacés. Les angles postérieurs sont obtus
mais bien présents et peu saillants. Gouttière marginale étroite. Les 2
soies pronotales sont présentes. Impressions basales foveiformes,
petites, 2 de chaque côté.

Elytres : globuleux et immaculés dans leur tiers postérieur. Macule


ronde, étendue entre les 6ème et 8ème stries. Seulement les 2 premières
stries sont bien imprimées, non ponctuées. Les autres sont effacées sur
les côtés et à l’apex. Les 2 pores discaux sont grands. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : petit et légèrement sclérifié. Lobe médian fin et


tubulaire. Pas de pièce copulatrice visible (d’après Moore, 1972). Seul,
le dessin du pronotum est présent dans la diagnose de Moore (1972).
Une étude de l’holotype mâle auprès de l’Australian National Insect
Collection, serait nécessaire.

Chorologie : Australie, montagne de Clyde, à 670 m. d’altitude, au


N.S.W. (Moore, 1962). Paratypes : 7 mâles, 12 femelles, mêmes
données que l’holotype (Australian National Insect Collection,
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
312 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Canberra, Australian Museum, Sydney, Museum of Comparative


Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra). Vit
dans la litière des feuilles.

Gen. MIMOTRECHUS Moore, 1972.

Mimotrechus (genus) Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


47. ; Type : Trechus australiensis Sloane, 1923, p. 28 : Type : in coll.
Australian National Insect Collection, Canberra. – Pogonoschema
australiense Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 103.
Type : Australie, Nouvelle Galles du Sud, Mt. Kosciusko (Sloane,
Darlington & Moore).

DIAGNOSE, – sillons frontaux simples et complets, labre échancré.


Mandibule droite avec une dent prémolaire petite mais distincte.
Mentum libre, presque plat. Ligula largement triangulaire et saillant.
Antennes courtes, submoniliformes.

Elytres : très semblables à ceux du genre Eutrechus mais ici avec des
lunules apicales en plus. Non rebordés à la base, avec 3 pores discaux.
Strie récurrente contre l’apex. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : modérément sclérifié. Le lobe médian est


tubulaire. L’orifice apical est plutôt largement ouvert sur le dessus. Pas
de pièce copulatrice. Notons que l’ensemble des organes copulateurs
n’a pas été correctement étudié.

Chorologie : Australie, Tasmanie.

Mimotrechus obscurogattatus Moore, 1972.

Mimotrechus obscurogattatus, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 47. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 47), Australie, district de Kiandra, à 1370 m.
d’altitude, Nouvelle Galles du Sud (Moore, 1963). Paratypes : 9 mâles,
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 313
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10 femelles, mêmes données que l’holotype (Australian National Insect


Collection, Canberra, Australian Museum, Sydney, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra).

Long. : 3,50 à 3,90 mm. Largeur maximum 1,50 à 1,60 mm. Noir.
Pattes, palpes, premiers segments des antennes et lunules élytrales
subapicales (quand présentes) testacés fauve. Espèce proche de
Mimotrechus australiensis en beaucoup de points mais plus large. Les
appendices relativement longs.

Pronotum : avec les angles antérieurs du pronotum plus pointus. Les 2


soies pronotales sont présentes. Les côtés sont bien arrondis dans la
moitié antérieure.

Elytres : plus amples que ceux de Mimotrechus australiensis (Sloane,


1923). Strie récurrente liée à l’apex.

Figure 127 – 1., Mimotrechus obscurogattatus Moore, 1972. Organe copulateur.


2., Pronotum.

Organe copulateur : avec le lobe médian droit après le bulbe. Ce


dernier est suivi d’un étranglement. Plus du tiers apical est ouvert
dorsalement. Apex pointu. Sac interne inerme. Styles (paramères) assez
larges, triangulaires avec 3 soies à l’apex. Toutes ces observations sont
faites en vue latérale.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
314 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Chorologie : Australie, district de Kiandra, à 1370 m. d’altitude,


Nouvelle Galles du Sud (Moore, 1963). Paratypes : 9 mâles, 10
femelles, mêmes données que l’holotype (Australian National Insect
Collection, Canberra, Australian Museum, Sydney, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra). Vit dans le sol, près des névés en zone subalpine.

Specie Incertae Sedis


Mimotrechus scitulus Moore, 1972.

Mimotrechus scitulus, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII. p.


48. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 48), Australie, Victoria, Mt. Baw Baw, à 1370 m.
d’altitude (Moore, 1962). Paratypes : 5 mâles, 4 femelles, mêmes
données que l’holotype ; 6 mâles, 2 femelles, même localité
(Darlington, 1958). (Australian National Insect Collection, Canberra,
National Museum of Victoria, Museum of Comparative Zoology,
Harvard University, U.S.A., in coll. Moore, Canberra).

Long. : 2,90 à 3,20 mm. Largeur maximum 1,20 à 1,40 mm. Noir
brillant. Gouttière marginale du pronotum, fémurs, palpes, premiers
segments des antennes et les élytres maculés testacé. Les autres
appendices fauves foncés à noirâtres.

Figure 128 – Mimotrechus scitulus Moore, 1972. Pronotum.

Tête : relativement large, déprimée. Le yeux petits mais saillants.


Tempes petites et peu bombées. Soie supraorbitale implantée dans une
petite fovéole. Mandibules courtes mais pointues.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 315
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Pronotum : transverse et cordiforme, avec la gouttière marginale assez


pâle. La base et l’apex subégaux, subtronqués. Côtés fortement arrondis
aux 3/4 antérieurs puis nettement sinués vers la base. Angles antérieurs
effacés, les postérieurs rectangulaires, pointus et dentiformes. La
gouttière marginale est étroite sur tout le côté. 2 impressions basales se
distinguent de chaque côté. Elles sont assez larges et profondes.

Elytres : ovales et modérément convexes. Les macules sont


représentées par une large tâche humérale, en partie sur le 6ème
interstrie. Une autre postmédiane et retournée, atteignant la marge vers
la 2ème strie. Une lunule apicale étroite. Toutes les stries sont
modérément imprimées mais non ponctuées. 2 pores discaux contre la
3ème strie. La soie antérieure du triangle apical au milieu et à la
terminaison du 3ème interstrie. Epaules arrondies mais marquées.

Organe copulateur : petit, avec l’apex du lobe médian émoussé. Sans


autre précision, ni dessin, dans la description de Moore, 1972. Une
étude de l’holotype mâle auprès de l’Australian National Insect
Collection, serait nécessaire.

Chorologie : Australie, Victoria, Mt. Baw Baw, à 1370 m. d’altitude


(Moore, 1962). Paratypes : 5 mâles, 4 femelles, mêmes données que
l’holotype ; 6 mâles, 2 femelles, même localité (Darlington, 1958).
Erica (Oke), Mt. Boobialla (Moore), Echo Flat (Moore), et Mt. Buller
(Darlington). Les spécimens des deux dernières localité ont un
pronotum plus foncé avec seulement la gouttière marginale pâle. Cette
petite divergence ne justifie pas à notre sens l’établissement d’une
sous–espèce. Cette espèce est très répandue. Elle vit dans la litière des
feuilles.

Specie Incertae Sedis


Mimotrechus australiensis (Sloane, 1923)

Trechus australiensis Sloane, 1923, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLVIII,


p. 28 : Type : (holotype mâle ?) in coll. Australian National Insect
Collection, Canberra. – Pogonoschema australiense Jeannel, 1927,
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
316 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 103. Type : Australie, Nouvelle


Galles du Sud, Mt. Kosciusko (Sloane, Darlington & Moore). Alpes
Australiennes, dans le district de Wallace. In coll. Sloane.

Long. : 2,80 à 3,20 mm. Largeur maximum 1,20 à 1,30 mm. Couleur
noirâtre foncé. Pronotum plus clair. Les appendices testacés fauves.

Tête : avec les yeux convexes, non saillants, les tempes fortement
convexes.

Pronotum : plus large que long, la base un peu plus étroite que le
sommet ; côtés arrondis en avant, sinués en arrière, la gouttière
marginale assez large. Angles postérieurs droits ; fossettes basales
petites et assez profondes.

Elytres : ovales, déprimés ; les angles huméraux arrondis ; la strie


basale transverse se prolongeant en dedans jusqu'à la 4ème strie. Les 3
premières stries fines, lisses et bien distinctes, les stries 5 et 6 très
superficielles, les autres absentes. 2 soies discales contre la 3ème strie.

Organe copulateur : avec le lobe médian atténué à l’apex, en vue


latérale. Sans autre précision, ni dessin, dans la description de Moore,
1972, qui semble pourtant être le seul à l’avoir étudié. Une étude de
l’holotype mâle auprès de l’Australian National Insect Collection, serait
nécessaire.

Chorologie : Australie, Nouvelle Galles du Sud, Mt. Kosciusko


(Sloane, Darlington & Moore). Alpes Australiennes, dans le district
Wallace. Vit en sympatrisme avec Austrotrechus kosciuskoanus
(Sloane, 1920), sous les pierres, vers 2300 m. d'altitude (Sloane).
Victoria, Echo Flat (Moore). Vit dans le sol, près des névés en zone
subalpine.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 317
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Specie Incertae Sedis


Mimotrechus carteri (Sloane, 1920)

Type : Trechus carteri Sloane, 1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV, p.
147. – Sloanella carteri Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille,
p. 91. Type : Tasmanie du nord, montagne de Cradle (Carter & Lea).
(Holotype mâle ?) : In coll. Australian Museum, Sydney & Jeannel.

Long. : 3,20 à 3,40 mm. Largeur maximum 1,50 à 1,60 mm. Ovale,
convexe, très brillant. Noir avec les bords du pronotum, la marge des
élytres et la suture rougeâtres, une tâche en lunule subhumérale contre
le bord externe et de vagues tâches subapicales testacées, les antennes
et les pattes testacées rougeâtres. Pattes courtes, à tarses relativement
courts.

Tête : robuste, à cou très épais ; les yeux peu saillants, pas plus longs
que les tempes, celles–ci presque parallèles. Antennes grêles, un peu
épaissies au sommet.

Pronotum : étroit, à peine plus large que long, ses côtés peu arqués, la
base aussi large que le sommet, un peu saillante, les angles postérieurs
émoussés, la gouttière marginale étroite. Fossettes basales étroites et
allongées.

Figure 129 – Mimotrechus carteri (Sloane, 1920).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


318 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Elytres : très convexes, en ovale allongé, les épaules effacées, les stries
profondes, régulières, ponctuées, les interstries très convexes. Strie
récurrente apicale droite profonde, cessant brusquement en avant dans
une fossette. Pas d'anastomose des stries au niveau des pores discaux
qui sont placés sur le 3ème interstrie. Soie antérieure du triangle apical
peu éloignée de l'apex.

Organe copulateur : Jeannel, 1927 p. 91, n’avait pas décrit l’organe


copulateur. Il avait mentionné : « mâle inconnu ». Apparemment, les
exemplaires du Lac St. Clair ont du livrer à Darlington et à Moore, au
moins un mâle, de sorte que Moore (1972) le décrit très sommairement
comme suit : « petit avec l’apex du lobe médian émoussé », sans autre
précision, ni dessin. Une étude de l’holotype mâle auprès de
l’Australian National Insect Collection, serait nécessaire.

Chorologie : Tasmanie du nord, montagne de Cradle (Carter & Lea).


vers 1500 m. d'altitude, dans les mousses et les lichens. Parawee
(Wilson). Australie, Lac St. Clair (Darlington & Moore). Sur la litière,
dans les mousses humides.

Gen. BOTHYNOTRECHUS, Moore, 1972.

Bothynotrechus (genus) Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.


p. 48. ; Type : Trechus castelnaui Sloane, 1920, p. 146 ; Type : in coll.
Australian Museum, Sydney. – Sloanella castelnaui Jeannel, 1927,
Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 89 ; Type : Australie, Victoria,
massif Dividing, Marysville (Sloane).

DIAGNOSE, – sillons frontaux simples et complets. Labre subtronqué.


Mandibule droite avec la dent prémolaire petite mais distincte. Mentum
libre, presque plat. Ligula largement triangulaire et saillant.

Elytres : non rebordés à leur base jusque vers l’intérieur de la 4ème strie.
Strie récurrente fortement liée à l’apex. 3 pores discaux, les 2 antérieurs
larges, foveiformes, le postérieur petit. Ailes vestigiales.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 319
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Organe copulateur : modérément sclérifié avec le lobe médian


tubulaire et le dessus en grande partie membraneux. Pas de pièce
copulatrice. Les styles (paramères) avec un nombre réduit de soies
apicales, en général 2.

Chorologie : Australie, Victoria.

Specie Incertae Sedis


Bothynotrechus castelnaui (Sloane, 1920)

Trechus castelnaui Sloane, 1920, Proc. Lin. Soc. N.S.W., 45, p. 146 ;
Type : in coll. Australian Museum, Sydney. – Sloanella castelnaui
Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 89 ; Type : Australie,
Victoria, massif Dividing, Marysville (Sloane). (=f. fasciatus Moore,
1972, Austr. Journ. Zool., Supp. XVIII., p. 49). ; Type : Australie.

Figure 130 – 1., Bothynotrechus castelnaui (Sloane, 1920). Habitus.


2., Variante du pronotum. 3., Organe copulateur.

Long. : 3,40 à 4,00 mm. Largeur maximum 1,40 à 1,80 mm. Tête,
disque des élytres, pronotum, tibias, tarses, et antennes noirâtres.
Fémurs, palpes, premiers segments des antennes, mandibules, base et
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
320 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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apex des élytres et autres appendices testacés fauves. Tâches élytrales


testacées claires.

Tête : petite, les yeux peu saillants, un peu plus longs que les tempes
qui sont à peine convexes.

Pronotum : transverse, très peu convexe, ses côtés peu arqués, la base
saillante, les angles postérieurs arrondis, la gouttière marginale très
élargie en arrière, les fossettes basales larges et superficielles.

Elytres : en ovale large, un peu tronqués à la base et au sommet, très


peu convexes ; les stries irrégulières, profondes sur les côtés,
superficielles sur le disque, les interstries convexes. Les 3ème et 4ème
stries sont fusionnées dans leur partie basale, depuis la base jusqu'au
premier pore discal. Strie récurrente apicale terminée en avant par une
large crosse tournée en dedans. Crosse de la 2ème strie courte. La soie
antérieure du triangle apical peu éloignée de l'apex, portée sur une
saillie de la terminaison du 3ème interstrie. 2 pores discaux.

Organe copulateur : Jeannel, 1927 p. 89–90, n’avait pas décrit


l’organe copulateur. Il avait mentionné : « mâle inconnu ». Les
exemplaires des nouvelles localités découvertes après la Monographie
de Jeannel, ont données des mâles. Dans la description de
Bothynotrechus lynx, Moore, 1972, indiquait que l’organe copulateur
était semblable à celui de Bothynotrechus castelnaui. Et mentionnait
seulement : « lobe médian régulièrement arqué et acuminé en vue
latérale ». Les grosses différences rencontrées en comparant les
pronotums empêchent une mise en synonymie. Seule une étude soignée
d’un mâle serait nécessaire.

Chorologie : Australie, Victoria, massif Dividing, Marysville dans


massif de Hume (Sloane). Warburton, près de Melbourne (Sloane). Mt.
Donna Buang (Moore). Mt. Boobialla (Moore). Forêt de Sherbrooke
(Moore). Mt. Baw Baw (Darlington & Moore). Vit dans la litière, en
zone forestière. Les spécimens du Mt. Baw Baw sont plus grands avec
les macules élytrales plus marquées que chez les spécimens plus

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 321
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occidentaux. Il existe des variétés plus utilisables aujourd’hui (ex : f.


fasciatus) qui ne sont différentes que par leur coloration.

Bothynotrechus lynx Moore, 1972.

Bothynotrechus lynx, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p.


49. ; Types : holotype mâle (Australian National Insect Collection,
Canberra N°. 53), Australie, Victoria, district de Bonang (Moore,
1960). Paratypes : 10 mâles, 4 femelles, même localité que l’holotype
(Darlington, 1958 & Moore, 1961). (Australian National Insect
Collection, Canberra, National Museum of Victoria, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra).

Figure 131 – 1., Bothynotrechus lynx Moore, 1972. Organe copulateur. 2., Pronotum.

Long. : 3,80 à 4,40 mm. Largeur maximum 1,60 à 1,90 mm. Couleur
testacée fauve. Tête, antennes, excepté les premiers segments, les côté
de l’abdomen et les macules élytrales, noirâtres. Les lunules humérales
et postmédianes plus pâles.

Tête : similaire à celle de Bothynotrechus castelnaui (Sloane, 1920).

Pronotum : légèrement transverse (0,95/0,75 mm.), cordiforme, pas


nettement bicolore. La base et l’apex sont subégaux. La base
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
322 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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légèrement convexe, l’apex tronqué. Côtés arrondis sur la moitié


antérieure, puis obliquement contractés et légèrement sinués à la base.
Angles antérieurs petits, les postérieurs subrectangulaires, pointus et
infléchis. La gouttière marginale est antérieurement étroite puis
explanée vers la base. Les 2 soies pronotales sont présentes.
Impressions basales présentes mais faibles.

Elytres : largement ovales, déprimés sur le disque, avec une lunule


humérale pâle en forme de C étendue au delà des 5ème et 7ème interstries.
Une macule circulaire postmédiane couvre les 3ème au 6ème interstries.
Cette dernière, encadrée d’une zone médiane noirâtre. Les stries sont
moins marquées que chez Bothynotrechus castelnaui. Elles sont non
ponctuées, avec les 2 pores discaux sur la 3ème strie. Epaules arrondies
mais bien marquées.

Organe copulateur : de taille moyenne, presque totalement ouvert et


membraneux sur le dessus. Lobe médian épais et arqué avec l’apex
tronqué, subcarré. Styles (paramères) atteignant l’apex (avec les soies),
avec 2 soies apicales.

Chorologie : Australie, Victoria, district de Bonang (Moore, 1960).


Paratypes : 10 mâles, 4 femelles, même localité que l’holotype
(Darlington, 1958 & Moore, 1961). (Australian National Insect
Collection, Canberra, National Museum of Victoria, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., in coll. Moore,
Canberra). Dans la litière humide près des zones forestières. Au sud de
la Nouvelle Galles du Sud, montagne de Brown (Taylor & Bartell,
1967), (Australian National Insect Collection, Canberra).

Gen. TRECHIMORPHUS Jeannel, 1927.

Trechimorphus (genus) Jeannel, 1927, Mon. Trech. L’Abeille XXXII,


p. 79 ; Type : Trechus diemenensis Bates, 1878, p. 322 ; Type : British
Museum. – Trechimorphus diemenensis Jeannel, 1927, Mon. Trech.
XXXIII, L’Abeille, p. 81 ; Type : Australie, Tasmanie.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 323
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DIAGNOSE, – Par la plupart de ces caractères, Trechimorphus


rappelle beaucoup les Trechus paléarctiques ; mais sa languette est
particulièrement large, la strie récurrente de ses élytres forme un
crochet de forme très spéciale. En réalité Trechimorphus constitue, à
côté des Tasmanorites archaïques, une des nombreuses spécialisations
contrastant si curieusement dans la faune australo–tasmanienne avec la
grande uniformité des types paléarctiques. Aspect des Trechus. Glabre.
Sillons frontaux complets. Mandibules obtuses, à dent prémolaire
développée, les rétinacles peu saillants. Palpes assez grêles, à dernier
article grand, conique. Labium libre, à dent médiane bifide. Languette
très large, à bord antérieur nullement saillant, garni de 2 grandes et 6
petites soies. Paraglosses grêles, peu arqués. Pronotum à base très large.
Tibias antérieurs droits, glabres et sillonnés. Tarses antérieurs avec
deux articles dilatés chez les mâles. L’organe copulateur peut être très
gros et très épais mais aussi très petit et ramassé. Le bulbe basal assez
globuleux et fermé. Sac interne de type Dentirugula nov. (Cf. Tome I,
p. 63).

Long. : 4,00 à 5,00 mm. Forme générale robuste ; glabre, noir de poix.
Pattes robustes. Les tibias antérieurs droits, grêles, sillonnés fortement
sur la face externe, glabres sur la face antérieure. Tarses grêles ; les
antérieurs avec les deux premiers articles bien dilatés en dedans et
dentés chez les mâles. Pas d'expansion ventrale du 4ème article.

Tête : arrondie, petite, à cou épais ; les yeux grands, les tempes courtes,
convexes. Sillons frontaux complets, normaux. Antennes assez courtes,
épaissies au sommet. Labre transverse et échancré. Mandibules
robustes, peu arquées, presque droites, la pointe mousse et épaisse ; le
rétinacle gauche simple, mais très gros et obtus, le droit très peu
saillant, très étalé, bituberculé ; dent prémolaire anguleuse ; mola droite,
allongée, occupant presque la moitié du bord masticateur. Palpes
maxillaires grêles, le dernier article conique, aussi large à la base que
l'avant–dernier et un peu plus long que lui, l'avant–dernier non renflé,
glabre. Prébasilaire avec un rang de 4 soies. Labium libre à dent
médiane bifide, les épilobes aigus. Languette de forme très particulière,
très large, avec le bord libre non saillant, aussi large que le fond de
l'échancrure du labium. Les deux grandes soies s'insèrent sur une sorte
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
324 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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de lobe ventral arrondi ; les petites soies sont au nombre de 3 de chaque


côté, espacées sur le bord libre. Paraglosses grêles, effilés, à peine
arqués en dedans. Lignes orbitaires convergentes en avant.

Pronotum : large, transverse, à base plus large que le sommet ; les


côtés peu arrondis, non sinués en arrière, les angles postérieurs
subdroits, la base rectiligne. Gouttière marginale élargie en arrière,
réfléchie sur les côtés de la base, comme chez les Tasmanorites. Disque
peu convexe, subplan en arrière ; l'impression basale légère, les
fossettes basales grandes et superficielles. Pores prothoraciques
normaux, l'antérieur au tiers antérieur, le postérieur, sur le bord
marginal, à l'angle postérieur.

Elytres : amples, à base transverse ; les épaules très saillantes. La


gouttière marginale commence à la racine de la 5ème strie, bien en
dedans de l'épaule, sur le bord basal. Carène apicale très peu saillante ;
le retour de la strie apicale, en dedans de la carène, forme un gros
crochet tourné en dedans. Striole juxtascutellaire présente. Stries lisses,
superficielles, entières ; la 2ème strie avec une crosse apicale courte et
convexe, de forme normale. Série ombiliquée régulière et agrégée. 1 ou
2 pores discaux sur la 3ème strie, l'antérieur sur une anastomose en X des
3ème et 4ème stries. Groupe apical normal. La soie antérieure du triangle
apical sur la crosse de la 2ème strie. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : il peut être très gros, très épais avec le bulbe
basal assez globuleux, ou très petit mais toujours épais. L'orifice basal
est petit, faisant face vers le côté apical. Sommet terminé en bec plus ou
moins développé. Styles (paramères) larges, arrondis, parfois
triangulaires, armés de 4 soies à l’apex. Sac interne de type Dentirugula
nov., avec des épines très chitinisées et très nombreuses dans toute la
moitié apicale, au milieu desquelles se trouve en général une pièce en
forme de cylindre.

Chorologie : Australie, Tasmanie.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 325
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Trechimorphus diemenensis (Bates, 1878).

Trechus diemenensis Bates, 1878, Cist. ent., II, p. 322 ; Type :


Tasmanie, Hobarttown, dans le sud de l'île (Simson). In coll. Brit. Mus.
– Blackburn, 1901, Trans. Roy. Soc. S. Austr., p. 117. – Sloane, 1920,
Proc. Linn. N.S.W., XLV, p. 146. – Trechimorphus diemenensis
Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 81. Type : Australie,
Tasmanie.

Figure 132 – 1., Trechimorphus diemenensis (Bates, 1878). Habitus.


2., Organe copulateur. 3., Languette. 4., Demi-élytre postérieur gauche.
5., Mandibule droite. 6., Palpe maxillaire 7., Labium avec sa dent bifide. 8., Pronotum.

Long. : 4,50 à 5,50 mm. Largeur maximum 2,1 à 2,40 mm. Robuste,
brun de poix à reflets bronzés, la tête, le pronotum et la marge des
élytres un peu rougeâtres, les antennes, les pièces buccales et les pattes
testacées.

Tête : petite, avec les yeux peu saillants, à peu près de même longueur
que les tempes, celles–ci planes, peu rétrécies en arrière. Mandibule
droite avec le rétinacle bituberculé. Dent prémolaire anguleuse. Labium
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
326 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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libre à dent médiane bifide. Languette peu saillante avec un nodule


médian qui porte les 2 grandes soies. 3 soies plus petites de chaque
côté. Paraglosses courts, grêles et peu arqués.

Pronotum : un peu transverse, avec les côtés peu arrondis en avant,


subdroits en arrière, les angles postérieurs obtus, émoussés, la base très
légèrement convexe.

Elytres : peu convexes, les 6ème et 7ème stries effacées. Plus grande
largeur vers le milieu. 1ère soie discale au niveau du 3ème fouet de la
série ombiliquée, sur l’anastomose (en X) des 3ème et 4ème stries. La
deuxième après le milieu.

Organe copulateur : très grand, très épais et arqué ; le bulbe basal est
très volumineux ; la pointe peu atténuée se termine brusquement par un
petit bec large et court. L'armature du sac interne est longue,
cylindrique et formée de dents resserrées. Elle occupe plus de la moitié
de la longueur du lobe médian. Styles (paramères) courts et massifs
avec 4 soies apicales.

Chorologie : Cette espèce est présente dans toute la Tasmanie, les


régions côtières orientales, vers le Queensland méridional. La plupart
des colonies comportent des individus ailés et brachyptères ensembles.
Il existe cependant des populations plus uniformes. Un exemple, les
espèces de Tasmanie sont toujours ailées. Celles des grottes de
Bungonia en Nouvelle Galles du Sud sont toutes brachyptères. Les
“subaptères” se rencontrent plutôt dans le massif d’Otway, ouest
Victoria. D’après Moore, 1972, un léger changement de la forme des
élytres accompagne la direction évolutive vers l’aptérisme. Tasmanie,
Hobarttown, dans le sud de l'île (Simson). In coll. Brit. Mus. ;
Launceston, Saint–Marys, dans le nord–est de l'île (Simson & Sloane) ;
Waratah, dans les Surrey Hills, nord–ouest de l'île (Carter). Elle vit
dans les mousses et les lichens.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 327
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Trechimorphus solidior (Blackburn, 1901)

Trechus solidior Blackburn, 1901, Trans. Roy. Soc. S. Austr., p. 118 ;


Type : Australie, Victoria, massif Dividing (Blackburn, 1901). Espèce
connue seulement de l’holotype femelle (in coll. British Museum) et
d’un mâle paratype (in coll. Australian Museum, Sydney). –
Trechimorphus diemenensis Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII,
L’Abeille, p. 81–84. – Trechimorphus diemenensis (pars), Sloane,
1920, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLV, p. 146.

Sloane (1920, p. 146) avait réuni cette espèce au Trechimorphus


diemenensis. Jeannel, 1927, a écrit :

« les différences importantes des organes copulateurs justifient leur


séparation. En réalité T. solidior et T. diemenensis sont deux espèces
représentatives qui ont pris naissance à la suite de la séparation de la
Tasmanie et du continent australien. II semble d'autre part que l'espèce
australienne, dont la répartition est vaste, ait déjà donné naissance à des
races géographiques. Les T. solidior du Victoria présentent quelques
caractères qui les rapprochent de l'espèce tasmanienne. Mais le matériel
que j'ai sous les yeux n'est pas suffisant pour me permettre de bien
définir ces races ».

Cependant, comme l’avait mentionné à juste titre Moore en 1972, cette


espèce n’a jamais été étudiée par Jeannel. Le dessin qu’il en a fait de
l’organe copulateur et que nous avons repris ici, est bon (Jeannel, 1927,
pp. 81–84), il vient de la diagnose originale rédigée d’après le mâle
(paratype conservé à l’Australian Museum de Sydney).

La chorologie mentionnée par Jeannel, concernant cette espèce,


correspond par contre, à des populations de Trechimorphus diemenensis
et non à l’espèce de Blackburn.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


328 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Figure 133 – 1., Trechimorphus solidior (Blackburn, 1901). Organe copulateur.


2., Pièce copulatrice. 3., Pronotum.

Long. : 4,00 mm. Largeur maximum 1,60 mm. Similaire à


Trechimorphus diemenensis concernant sa couleur et son aspect
général, mais cette espèce est plus petite et l’organe copulateur est plus
court.

Pronotum : avec les côtés moins arrondis que ceux de Trechimorphus


diemenensis. Les angles antérieurs sont plus obtus. La gouttière
marginale est beaucoup plus large à la base.

Elytres : 2 petits pores sur le 3ème interstrie. La soie antérieure du


triangle apical au milieu du 3ème interstrie. Striole récurrente terminée
par un profond sillon et non un crochet. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : moins arqué et plus petit que celui de


Trechimorphus diemenensis. Apex moins sinué. Bulbe massif.
Armature du sac interne proche du type Dentirugula nov., toujours
cylindrique, mais beaucoup plus courte, formé de dents resserrées.
Cette armature n'occupe pas la moitié apicale de la longueur du lobe
médian. Styles (paramères) courts et épais, armés de 4 soies apicales.

Chorologie : Australie, Victoria, massif de Dividing (Blackburn,


1901). Espèce connue seulement de l’holotype femelle (in coll. British
Museum) et d’un mâle paratype (in coll. Australian Museum, Sydney).
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 329
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Trechimorphus brunneus Moore, 1972.

Trechimorphus brunneus, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 52. ; Types : holotype mâle, in coll. Australian National
Insect Collection, Canberra N°. 49 ; Type : Australie, Victoria, Mt.
Hotham, à 1830 m. d’altitude (Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2
femelles, mêmes données que l’holotype, in coll. Australian National
Insect Collection, Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A. et Moore.

Long. : 4,00 à 4,50 mm. Largeur maximum 1,70 à 2,00 mm. Similaire à
Trechimorphus diemenensis et Trechimorphus apterus concernant sa
couleur et son aspect général, mais cette espèce possède des élytres peu
iridescents, avec seulement 1 soie discale. La soie antérieure du triangle
apical dévoie la 3ème strie. Les appendices sont minces. Les ailes sont
vestigiales.

Organe copulateur : très petit comme celui de Trechimorphus apterus


mais un peu plus étroit et plus ouvert dorsalement. Lobe médian
étranglé après le bulbe. Styles (paramères) avec 4 soies apicales étalées.

Figure 134 – Trechimorphus brunneus Moore, 1972. Organe copulateur.

Chorologie : Australie, Victoria, Mt. Hotham, à 1830 m. d’altitude


(Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données
que l’holotype, in coll. Australian National Insect Collection, Canberra,
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., et
Moore.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


330 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Trechimorphus semipunctatus Moore, 1972.

Trechimorphus semipunctatus, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 53 ; Types : holotype mâle, in coll. Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 50 ; Type : Australie, Victoria, Mt. Donna
Buang, entre 450 et 1220 m. d’altitude (Darlington, 1931). Paratype
femelle, mêmes données que l’holotype, in coll. Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A. ; paratype femelle
proche du Mt. Boobialla, à 915 m. d’altitude (Moore, 1959), in coll.
Moore et Canberra.

Long. : 4,20 à 4,60 mm. Largeur maximum 1,80 à 2,00 mm. Très
proche de Trechimorphus brunneus mais les stries élytrales sont moins
marquées et plus crénelés. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : proche de celui de Trechimorphus diemenensis


concernant sa taille, avec un plus grand orifice et l’apex du lobe médian
moins pointu en vue latérale. Pas d’étranglement après le bulbe. Pas de
précision sur la structure du sac interne. Styles (paramères) triangulaires
avec 4 soies apicales étalées.

Figure 135 – Trechimorphus semipunctatus Moore, 1972. Organe copulateur.

Chorologie : Australie, Victoria, Mt. Donna Buang, entre 450 et 1220


m. d’altitude (Darlington, 1931). Paratype femelle, mêmes données que
l’holotype, in coll. Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A.) ; paratype femelle proche du Mt. Boobialla, à 915
m. d’altitude (Moore, 1959), in coll. Moore et Canberra.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 331
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Trechimorphus westraliensis Moore, 1972.

Trechimorphus westraliensis, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 53. ; Types : holotype mâle, in coll. Australian National
Insect Collection, Canberra N°. 52 ; Type : Australie du sud–ouest,
rivière Margaret (Darlington, 1931). Paratypes : l mâle, 2 femelles,
mêmes données que l’holotype, in coll. Australian National Insect
Collection, Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard
University, U.S.A., et Moore.

Long. : 3,80 à 4,00 mm. Largeur maximum 1,60 à 1,80 mm. Noirâtre.
Dessus de la tête, marges du pronotum, fémurs, mandibules, les
premiers segments des antennes et le dessous de couleur fauve.

Tête : plutôt large, réticulée et déprimée. Les yeux bien développés et


saillants. Les Tempes assez larges et renflées. Mandibules courtes et
larges mais très pointues.

Pronotum : transverse, environ 1,4 fois plus large que la tête. La base
est tronquée et plus large que l’apex. Ce dernier est échancré. Les côtés
sont fortement arrondis sur la moitié antérieure, puis obliquement
contractés vers la base. Angles antérieurs saillants. Les postérieurs
obtus bien marqués et infléchis. Impressions basales larges et
profondes. Gouttière marginale large et légèrement explanée vers la
base. Les 2 soies pronotales sont présentes.

Figure 136 – Trechimorphus westraliensis Moore, 1972. Organe copulateur.

Elytres : large et déprimées sur le dessus. Les 3 premières stries sont


bien marquées, subcrénelées, les autres sont effacées sur les côtés et
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
332 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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vers l’apex. 2 pores sur le 3ème interstrie implantés comme chez


Trechimorphus diemenensis. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : très petit et très simple. Lobe médian peu arqué,
ouvert sur le dessus, presque sur toute la moitié apicale. Apex moins
pointu que chez les autres espèces. Styles (paramères) étroits avec 4
soies apicales étalées.

Chorologie : Australie du sud–ouest, rivière Margaret (Darlington,


1931). Paratypes : l mâle, 2 femelles, mêmes données que l’holotype, in
coll. Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A. et Moore. Moore,
1972, avait précisé que deux de ces exemplaires (1 mâle et 1 femelle)
sont immatures.

Trechimorphus apterus Moore, 1972.

Trechimorphus apterus, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII.


p. 52. ; Types : holotype mâle, in coll. Australian National Insect
Collection, Canberra N°. 51 ; Type : Australie, Victoria, district de
Bonang (Moore, 1961). Paratypes : 3 mâles, 2 femelles, même localité
que l’holotype, mais dates différentes (Darlington & Moore), in coll.
Museum of Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., Moore
et Canberra.

Figure 137 – Trechimorphus apterus Moore, 1972. Organe copulateur.

Long. : 4,50 à 5,20 mm. Largeur maximum 1,70 à 2,00 mm. Similaire à
Trechimorphus diemenensis concernant sa couleur et son aspect
général, mais cette espèce est moins iridescente. Les pattes et les
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 333
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antennes sont nettement plus courtes. Les élytres sont moins amples et
les ailes sont de type vestigial (constant).

Organe copulateur : très petit par rapport à celui de Trechimorphus


diemenensis Bates. Très semblable à celui de Trechimorphus
semipunctatus mais avec l’orifice apical plus large et l’apex plus pointu.
Styles (paramères) avec 4 soies apicales étalées.

Chorologie : Australie, Victoria, district de Bonang (Moore, 1961).


Paratypes : 3 mâles, 2 femelles, même localité que l’holotype, mais
dates différentes (Darlington & Moore), in coll. Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A., Moore et Canberra.

Gen. EUTRECHUS Moore, 1972.

Eutrechus (genus) Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII., p. 53


; Type : Sloanella otwayensis Moore, 1960, p. 167. In Coll. National
Museum of Victoria ; Type : Australie, Victoria, Otway Range, Beech
Forest (Wilson & Moore).

DIAGNOSE, – Genre comprenant des espèces de taille moyenne à


grande, avec les élytres bimaculés et globuleux.

Tête : sillons frontaux simples et complets. Labre échancré. Mandibule


droite avec une prémolaire petite mais distincte. Mentum libre et
presque plat. Ligula largement triangulaire et saillant.

Elytres : très amples, globuleux. Base non rebordés à la base jusque


vers l’intérieur du 4ème interstrie. Striole récurrente terminée par un
sillon profond et incurvé (pas en forme de crochet). 1 ou 2 petits pores
discaux sur les élytres. Ailes vestigiales.

Organe copulateur : en général bien sclérifié. Le lobe médian


tubulaire et membraneux sur une grande partie du dessus. Une pièce
copulatrice peut être présente mais aucun dessin, ni de l’édéage, ni de

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


334 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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l’habitus n’a été réalisé par Moore (1972) sauf pour l’espèce Eutrechus
otwayensis Moore, 1960 ci-dessous.

Chorologie : Australie.

Eutrechus otwayensis (Moore, 1960)

Sloanella otwayensis Moore, 1960, Proc. Roy. Entomol. Soc. Lond., B,


XXIX, p. 167 ; Type : Australie, Victoria, massif Otway, en forêt de
hêtres (Wilson & Moore), In Coll. National Museum of Victoria.

Long. : 4,30 à 5,10 mm. Largeur maximum 1,80 à 2,20 mm. Espèce
foncée, noire. Les fémurs, palpes, premiers segments des antennes et le
dessus des élytres testacés. Tibias, tarses, bords du pronotum et
dessous, couleur fauve.

Elytres : amples et globuleux. Une seule soie discale est visible sur le
dessin de Moore (1972). Elle est implantée au niveau et entre le 3ème et
le 4ème fouet huméral de la série ombiliquée, sur la 3ème strie. La soie
antérieure du triangle apical entre et à l’extrémité des 2ème et 3ème stries.

Pronotum : transverse, bien plus étroit que les élytres. Les côtés peu
arrondis, angulaires au 1/3 antérieur. Base plus large que le sommet.
Gouttière marginale large, un peu plus vers la base. Angles postérieurs
obtus et armés de la soie postérieure.

Organe copulateur : avec le lobe médian arqué et régulièrement effilé


en vue latérale. L’apex est dirigé vers le bas avec un petit disque plat à
l’extrémité. Styles (paramères) minces et longs, dépassant le tiers
apical, avec 4 soies à l’apex implantées en éventail.

Chorologie : Australie, Victoria, massif Otway, en forêt de hêtres


(Wilson & Moore). District de Lorne (Moore).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 335
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Figure 138 – 1., Eutrechus otwayensis (Moore, 1960). Habitus. 2., Organe copulateur.

Specie Incertae Sedis


Eutrechus gippslandicus (Sloane, 1923)

Trechus gippslandicus Sloane, 1923, Proc. Linn. Soc. N.S.W., XLVIII,


p. 29 ; Type : in coll. Australian National Insect Collection, Canberra. –
Trechiella gippslandica Jeannel, 1927, Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille,
p. 95 ; Type : Australie, Victoria, Gippsland est, Mt. Goonmurk. In coll.
Sloane.

Cette espèce est connue d’un seul mâle en mauvais état qui n’a jamais
été étudié par Jeannel, 1927 (mais par Moore en 1972).

Long. : 5,50 mm. Largeur maximum 2,50 mm. Plus large que les autres
espèces représentatives du genre, mais la couleur et les autres détails de
l’habitus sont semblables.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


336 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Figure 139 – 1., Eutrechus gippslandicus (Sloane, 1923). Elytres. 2., Pronotum.

Pronotum : légèrement transverse (1,20/1,35 mm). Bien plus étroit que


les élytres, ses côtés peu arrondis, à peine rétrécis en arrière, la base
plus large que le sommet, les angles postérieurs obtus, la base saillante.
Gouttière marginale large, le disque déprimé, les fossettes basales
larges et profondes, atteignant les côtés.

Elytres : amples, ovoïdes et très convexes avec les 5 premières stries


bien imprimées. Les 2 autres sont encore visibles. Le 3ème interstrie
porte 2 petits pores discaux contre la 3ème strie. La soie antérieure du
triangle apical contre la 2ème, avant la crosse constituant sa terminaison.
La tâche antérieure sur les élytres est plus large que chez Eutrechus
otwayensis. Celle postérieure plus divisée et plus large.

Organe copulateur : assez massif. Pièce copulatrice très large. Il faut


noter qu’étant donné le mauvais état du seul exemplaire connu, l’apex
du lobe médian manque chez le type (Moore, 1972). Il est donc difficile
de considérer cette espèce comme étant complètement valide.

Chorologie : Australie du sud–ouest, Victoria, Gippsland est, Mt.


Goonmurk (French).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 337
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Specie Incertae Sedis


Eutrechus barringtonensis Moore, 1972.

Eutrechus barringtonensis, Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp.


XVIII., p. 55. ; Types : holotype mâle, in coll. Australian National
Insect Collection, Canberra N°. 54 ; Type : Australie, Barrington Tops,
massif du Mt Royal, entre 915 et 1370 m. d’altitude, Nouvelle Galles
du Sud (Darlington, 1957). Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes
données que l’holotype, in coll. Australian National Insect Collection,
Canberra, Museum of Comparative Zoology, Harvard University,
U.S.A. et Moore.

Figure 140 – Eutrechus barringtonensis Moore, 1972. Pronotum.

Long. : 4,20 à 5,10 mm. Largeur maximum 2,00 à 2,20 mm. Très
proche d’Eutrechus otwayensis.

Pronotum : légèrement plus transverse que celui d’Eutrechus


otwayensis, ces côtés sont plus arrondis. Les angles antérieurs sont
moins infléchis.

Elytres : plus amples que ceux d’Eutrechus otwayensis. Sans autre


précision dans la description de Moore, 1972.

Organe copulateur : avec le lobe médian sinué en vue latérale.


L’Apex est tourné vers le bas. Il manque apparemment le petit disque
ventral apical que l’on trouve chez Eutrechus otawayensis. L’organe
copulateur de cette espèce n’a jamais été dessiné par Moore, 1972. Sa
description reste très approximative afin de considérer cette espèce
comme complètement valide. Une étude de l’holotype mâle auprès de
l’Australian National Insect Collection, serait nécessaire.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


338 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Chorologie : Australie, Barrington Tops, massif du Mt Royal, entre


915 et 1370 m. d’altitude, Nouvelle Galles du Sud (Darlington, 1957).
Paratypes : 5 mâles, 2 femelles, mêmes données que l’holotype, in coll.
Australian National Insect Collection, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Harvard University, U.S.A. et Moore.

Specie Incertae Sedis


Eutrechus coxi (Sloane, 1911)

Trechus coxi Sloane, 1911, , Proc. Linn. Soc. N.S.W., XXXV, p. 842.
In Coll. National Museum of Victoria. – Sloanella coxi Jeannel, 1927,
Mon. Trech. XXXIII, L’Abeille, p. 91 ; Type : Australie, Nouvelle
Galles du Sud, Dorrigo (Cox). In coll. Sloane & Jeannel. – 1920, Proc.
Linn. Soc. N.S.W., XLV, p. 144.

Long. : 4,00 à 4,30 mm. Largeur maximum 1,80 à 2,00 mm. Similaire à
Eutrechus otwayensis par sa couleur et son aspect général, mais plus
petit, très large et peu convexe. Noir de poix avec la marge du
pronotum et des élytres, les antennes et les pièces buccales rougeâtres.
Les pattes et deux tâches sur les élytres testacées. Une tâche
subhumérale en forme de lunule, partant du bord externe et une forme
dentelée subapicale. Pattes grêles, les tarses postérieurs particulièrement
allongés, aussi longs que les 4/5 du tibia.

Tête : assez large, avec les yeux très saillants, 3 fois aussi longs que les
tempes. Languette très saillante, mais large, non conique comme chez
les autres espèces du genre. Antennes grêles et courtes.

Pronotum : très transverse, plus de 1,5 fois aussi large que long, sa
base bien plus large que le sommet, rectiligne, ses côtés arqués en
avant, droits en arrière, non sinués, les angles postérieurs grands, obtus,
nets, la gouttière marginale très large, surtout à l’apex. Disque plan, les
fossettes basales profondes, écartées des angles postérieurs.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 339
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Figure 141 – Eutrechus coxi (Sloane, 1911). Pronotum.

Elytres : très amples, peu convexes, à peine 1,3 fois aussi longs que
larges, les stries fines et très superficielles, lisses, les interstries plans.
Strie récurrente apicale droite, profonde, terminée brusquement en
avant. 2 pores discaux très petits. Les stries moins marquées, seulement
la strie suturale est bien visible.

Organe copulateur : le mâle a été découvert par Moore (1972). Il


indique que l’organe copulateur est très proche de celui de Eutrechus
otwayensis mais plus robuste. Nous n’avons à ce jour pas d’autre
précision. Une étude de l’holotype mâle serait donc nécessaire.

Chorologie : Australie, Nouvelle Galles du Sud, Dorrigo, à l'ouest du


port de Coff's Harbour, au pied des Blue Mountains (Cox & Sloane).
Route de Gwydir, à l’est–nord–est de Glen Innes (Darlington).

Gen. HOMALODERA Solier, 1849.

Aemalodera (genus) Solier, 1849, Gay Hist. fis. pol. de Chile, Zool. IV,
p. 150 ; Type : Aemalodera dentimaculata Solier. – Lacordaire, 1854,
Gen. Col., I. p. 370. Omalodera Blanchard, 1853, Voy. au Pôle Sud,
Zool. IV, p. 14, pl. I, fig. 10 et 11. – Homalodera Gemminger &
Harold, 1868, Cat. Col. I, p. 389. Fairmaire, 1888, Miss. scient. Cap
Horn, Ins. (Di), p. 18 ; Type : centromaculata Solier. – Homalodera
Gemminger & Harold, 1865, Cat. Col., I, p. 38. – Fairmaire, 1888,
Miss. se. Cap Horn, Ins., (Di), p. 18. Jeannel, 1927, l'Ab., XXXIII, p.
14.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


340 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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D’autres orthographes ont été souvent utilisées : Aemalodera,


Omalodera. La bonne orthographe est Homalodera (Cf. Jeannel, 1962,
Biol. Amér. Austr. p. 544 (1))

L'aspect extérieur des Homalodera est très particulier, comparable


seulement chez les Carabidae à celui des Amblytelus australiens qui
sont des Pterostichinae. On ne sait rien sur leur genre de vie qui doit
être bien vraisemblablement différent de celui des autres Trechinae.
Certaines espèces sont ailées, d'autres aptères. Malgré leur forme
extérieure très particulière, les Homalodera sont certainement
étroitement apparentés aux Trechisibus qui eux, ont l'aspect de Trechus.
On retrouve dans les deux genres des pièces buccales très analogues, la
même pubescence des tibias antérieurs et un organe copulateur mâle du
même type. Les Homalodera sont de coloration assez variable, cause de
descriptions d’un certain nombre d'espèces nouvelles mais qui risquent
d’être de simples variétés.

Ce que Jeannel (1927) appelle « grosse vésicule sétifère » le sac interne


des Homalodera, semble être très proche de nos sacs internes de type
« Dentirugula nov. » (Cf. Tome I, p. 63) mais ici avec moins de dents
orientées. Ce type de sac intermédiaire est ainsi formée par sa partie
distale. Il renferme une pièce copulatrice allongée et placée de champs
(anisotope). Il fait sans aucun doute partie des groupes Sud-Américano–
Australo–Asiatiques, représentés par ce type de sac.

DIAGNOSE, – Large et aplati, avec les élytres très amples ; glabre.


Sillons frontaux complets. Yeux très gros. Mandibules courtes, larges et
arrondies, à dents très obtuses, la dent prémolaire saillante. Palpes
courts et épais, obtus. Labium soudé, à dent simple. Languette très
allongée, fortement chitinisée, les petites soies nombreuses (de 6 à 12).
Paraglosses courts et larges, arqués. Elytres sans soies discales, le
groupe apical complet. Tibias antérieurs pubescents et non–sillonnés
sur la face externe. Organe copulateur à bulbe basal fermé ; le sac
interne en général proche du type Dentirugula nov. Pattes grêles. Les
tibias antérieurs droits, non épaissis, vaguement sillonnés sur leur face
externe et avec un rang de poils alignés sur la face antérieure. Tarses
courts et épais. Aux tarses postérieurs le 1er article est aussi long que le
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2ème, ce dernier aussi long que les 3ème et 4ème ensemble. Pubescence des
tarses courte, l'onychium glabre. Tarses antérieurs avec les 2 premiers
articles dilatés, anguleux et sillonnés sur la face dorsale chez les mâles.

Long. : 4,00 à 6,00 mm. Déprimé, avec la tête petite et arrondie, le


pronotum élargi à la base, les élytres très larges, très amples. Aspect
glabre et brillant.

Tête : petite, arrondie, le cou rétréci, les yeux très grands et saillants,
les tempes obliques et très courtes. Sillons frontaux complets, mais
superficiels. Antennes filiformes, assez longues, à articles moyens et
cylindriques. Labre carré ou subcarré, petit, à bord libre non échancré.
Mandibules courtes et larges, leur bord externe très arrondi, les dents
obtuses, peu saillantes ; terebra gauche saillante et tranchante ; rétinacle
gauche simple, le droit plus grand, vaguement bituberculé ; dent
prémolaire conique, saillante ; mola assez longue, occupant presque la
moitié du bord masticateur. Maxilles courtes et ramassées, le palpe
court et épais, le dernier article très épais, vaguement conique, mais à
sommet très arrondi, l'avant–dernier article glabre. Labium soudé au
prébasilaire, sans trace de suture. 6 soies au prébasilaire. Lobes du
labium peu explanés, épilobes courts et obtus, dent médiane simple ou
tronquée. Palpes labiaux très courts, l'avant dernier hérissé de 4 soies, le
dernier gros et épais, à sommet arrondi. Languette de forme spéciale,
très chitinisée, allongée, parfois parallèle ou encore élargie au sommet ;
son bord libre, peu convexe, porte 2 grandes soies médianes et de 3 à 6
petites soies de chaque côté. Paraglosses très courts, très larges,
lamelleux, arqués en dedans. Lignes orbitaires convergentes en avant.

Pronotum : transverse, à base très large, les côtés non sinués, le disque
très aplati. La gouttière marginale est très large, très élargie en arrière ;
la base transverse avec sa partie médiane saillante en arrière. Le sillon
basal continué latéralement par la gouttière marginale. Disque avec
deux fossettes médianes ; l'impression basale faible, pas de fossettes
basales. La soie pronotale antérieure vers le 1/5 antérieur, absente chez
Homalodera dentimaculata. La soie postérieure sur l'angle postérieur,
dans la gouttière.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


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Elytres : très amples, les épaules exactement juxtaposées aux angles


postérieurs du pronotum. Gouttière marginale régulière, élargie en
avant, commençant à l'épaule, sur l'origine de la 5ème strie ; carène
apicale saillante ; le lobe apical, cubito–anal, large et très saillant.
Disque déprimé, à stries superficielles, commençant à la base par de
courts sillons peu profonds entre lesquels les interstries forment des
bosses saillantes. Striole juxtascutellaire développée. Métasternum très
grand chez les espèces ailées. Série ombiliquée agrégée. Pas de soies
discales. Groupe apical normal.

Organe copulateur : avec le bulbe basal fermé, complet, l’apex de


forme variable. Sac interne proche du type Dentirugula nov., armé de
pièces chitineuses différenciées. Il existe une pièce en forme de cylindre
creux évaginable et sur sa face droite une deuxième pièce en forme de
gouttière, placée de champ, mince et lamelleuse, terminée du côté
apical par un ou deux cuillerons. Styles (paramères) armés de 3 ou 4
soies à l’apex.

Chorologie : Chili.

Homalodera dentimaculata Solier, 1849.

Homalodera dentimaculata Solier, 1849, Gay, Hist. fis. pol. Chile,


Zool. IV, p. 151 ; Type : Chili, province de Valdivia, San Carlos (Gay).
In coll. Mus. Paris. Jeannel, 1927, L'Ab. XXXIII, p. 17, fig. 339 à 343. ;
Valdivia (ex. coll. Simon). – Subsp. porteri, Jeannel, 1962, Ed.
C.N.R.S., p. 546. ; Type : Chili, province d'Aconcagua. In coll. Mus.
Paris. – Subsp. kuscheli, Jeannel, 1962, Ed. C.N.R.S., p. 546. ; Type :
Chili, Chepu. In coll. Mus. Paris (=var. monticola, Jeannel, 1962, Biol.
Amér. Austr. Ed. C.N.R.S., p. 546 ; Type : Chili, San Pedro). In coll.
Musée de Santiago ; paratype in coll. Muséum de Paris.

Long. : 4,00 mm. Aptère. Testacé, les élytres en ovale assez régulier,
peu élargis en arrière. Testacé pâle, parfois rembruni sur la tête et le
pronotum et avec une tâche transverse, après le milieu, brune et
dentelée sur le disque des élytres.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
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Figure 142 – 1., Homalodera dentimaculata Solier, 1849. Habitus.


2., Pièces buccales 3., Organe copulateur.

Figure 143 – 1., Homalodera dentimaculata kuscheli Jeannel, 1962. Habitus.


2., Subsp. porteri Jeannel, 1962. 3., Subsp. porteri Jeannel, 1962, organe copulateur.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


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Tête : avec les yeux relativement petits, trois fois aussi longs que les
tempes qui sont assez développées. Antennes relativement épaisses,
atteignant le tiers basal des élytres. Dent du menton large et tronquée,
très peu saillante ; languette trapézoïdale, non élargie à son bord libre ;
palpes très courts et très robustes. Lignes orbitaires convergentes.

Pronotum : aussi large à la base qu'au sommet, les côtés plus ou moins
arrondis, le disque relativement peu déprimé, un peu convexe. les
gouttières larges et profondes. Pas de soie pronotale antérieure.

Elytres : ovales, très peu convexes, à stries très superficielles où se


distinguent les traces de gros points irréguliers et peu serrés. Interstries
absolument plans.

Figure 144 – Organes copulateurs. 1., Homalodera dentimaculata var. monticola Jeannel,
1962 (pour information). 2., Homalodera limbata brunneipennis Jeannel, 1962. 3.,
Homalodera limbata brunneipennis Jeannel, 1962 de Pedro.

Organe copulateur : de taille moyenne. Epais, court, à partie basale


épaisse et peu coudée. Le bulbe basal allongé, le sommet peu atténué et
terminé par un gros crochet ventral, asymétrique, rejeté du côté gauche.
Styles (paramères) épais, asymétriques, le gauche plus saillant en
dehors que le droit. Une soie dorsale (aberration) est insérée sur le bord
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dorsal assez loin des autres chez le type. 3 soies apicales. Armature du
sac interne bien développée proche du type Dentirugula nov. occupant
le 1/3 de la longueur de l'édéage.

Variation : chez certains exemplaires les yeux sont moins saillants et


les côtés du pronotum plus arqués, plus rétrécis à la base. Il s’agit là de
formes intermédiaires entre les sous–espèces. La soie dorsale des styles,
découverte chez le type, n’est sûrement qu’une aberration.

1.........................(San Carlos)..................Subsp. dentimaculata s. str.


2.........................(Aconcagua)..................Subsp. porteri Jeannel.
3.........................(Chepu).........................Subsp. kuscheli Jeannel.

– Subsp. porteri, Jeannel. Pronotum non transverse, plus large à la base


qu'en avant. Yeux peu saillants. Angles postérieurs du pronotum très
émoussés. Edéage épais, non arqué, l'apex peu crochu comme chez la
forme typique.

– Subsp. kuscheli, Jeannel. Yeux bien saillants. Angles postérieurs du


pronotum droits et vifs. Edéage peu arqué, l'apex fortement crochu.

Chorologie : localité typique, Chili, province de Valdivia, San Carlos


(Gay). Valdivia (ex. coll. Simon). – Aux environs de Valdivia (39°50'
lat. S), plusieurs ex. (Gay & Kindermann). Province de Llanquihue,
Frutillar (41°08' lat. S), un ex. (Kuschel, 1956) ; rio Pescado (41°16' lat.
S), sur le volcan Calbuco, 5 ex. (Kuschel, 1956). – Subsp. porteri :
province d'Aconcagua, José N. Thomas (32°30’ lat. S), un mâle (Porter,
1918). – Subsp. kuscheli : île Chiloe, Chepu (42°03' lat. S), 10 ex.
(Kuschel, 1958) ; Quellan, 8 ex. (Vargas, 1955) ; cerros de San Pedro
(42°20' lat. S), à 450 m. d’altitude, 2 ex. (Kuschel, 1958). Argentine,
Calafate, Brazo Mayo (Etonti, 1995) dans le Parc National, à peu de
distance du Ghiacciaio Expert Moreno. Sur les rivages du Brazo Mayo,
en zone humide et boisée, à la même altitude (200 m.) que le Lac
Argentino.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


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Homalodera limbata Solier, 1849.

Homalodera limbata Solier, 1849, Gay, Hist. fis. pol. Chile, Soll. IV, p.
152 ; Type : Valdivia. In coll. Mus. Paris. – Blanchard, 1853, Voy. Pôle
Sud, Zool. IV, p. 14, pl. 1, fig. 10. – Jeannel, 1927, l'Ab., XXXIII, p.
19, fig. 344 à 350. – var. fumosa Solier, 1949, Gay, Hist. fis. pol. Chile,
Soll. IV, p. 152 ; Type : Chili, province de Valdivia (=Nuble), San
Carlos (Gay). In coll. Mus. Paris. – Subsp. brunneipennis, Jeannel,
1962, Biol. Amer. Austr., p. 546. ; Type : île Chiloe, Chepu. In coll.
Musée de Santiago ; paratype in coll. Muséum de Paris.

Long. : 5,00 à 5,50 mm. Ailé, les élytres très amples, 4 fois aussi longs
que le pronotum et très élargis en arrière. Testacé rougeâtre,
généralement rembruni, soit le disque plus pâle que la bordure du corps
(limbata s.str.), soit au contraire la bordure du corps et la suture plus
claires que le disque des élytres (var. fumosa).

Figure 145 – 1., Homalodera limbata Solier, 1849. Habitus.


2., Organe copulateur. 3., Protarse mâle. 4., Quart postérieur de l’élytre gauche.
5., Pièces buccales 6., Palpes. 7., Tibias antérieur du mâle.

Tête : petite, avec les yeux très grands, très saillants, 4 à 5 fois aussi
longs que les tempes. Antennes grêles, dépassant le tiers basal des
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élytres, le 2ème article plus long que la moitié du 4ème, le 2ème et le 3ème
subégaux, cylindriques. Dent du labium tronquée, mais plus saillante
que chez l'espèce précédente ; languette très allongée, étroite, élargie à
son extrémité libre, le bord libre convexe, avec 3 petites soies de
chaque côté et 2 très grandes soies au milieu. Paraglosses courts et
arqués. Lignes orbitaires convergentes.

Pronotum : déprimé, peu transverse, les côtés arrondis dans leur moitié
antérieure, les angles postérieurs émoussés, la gouttière large et
explanée, très large à la base. Soie pronotale antérieure bien
développée. La base plus large que le bord antérieur. 2 fossettes
basales.

Elytres : très amples, à stries superficielles et presque lisses. La plus


grande largeur après la moitié. Pas de soies discales.

Organe copulateur : de très grande taille, à bulbe basal globuleux,


brusquement coudée du côté ventral, le sommet atténué en longue
pointe terminée par un renflement en forme de sabot. Sac interne
allongé, proche du type Dentirugula nov., occupant presque la moitié
de la longueur du sac. Styles (paramères) symétriques, armés de 4 soies
apicales.

1................................(San Carlos).........Subsp. limbata s. str.


2................................(Chepu)................Subsp. brunneipennis Jeannel.

– Subsp. brunneipennis, Jeannel :

Elytres à stries fines mais avec les interstries un peu convexes. Brun de
poix luisant avec la marge des élytres finement roussâtre, la région
périscutellaire déprimée. Organe copulateur à bulbe basal plus
brusquement coudé.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


348 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Figure 146 – Homalodera limbata brunneipennis Jeannel, 1962. Habitus.

Chorologie : localité typique, Chili, province de Valdivia (=Nuble),


San Carlos (Gay) ; aux environs de Valdivia (39°50' lat. S), nombreux
exemplaires de la forme typique et de la var. fumosa (Gay). – Subsp.
brunneipennis, Jeannel : île Chiloe, Chepu (42°03' lat S), 6 ex.
(Kuschel, 1958) ; cerros de San Pedro (42°24' lat. S), à 450 m.
d’altitude, 2 ex. (Kuschel, 1958). Concepcion (Gay) ; Araucania (Gay) ;
Valdivia (Gay).

Homalodera testacea, Jeannel, 1962.

Homalodera testacea, Jeannel, 1962, Biol. Amér. Austr. p. 547 ; Type :


Chepu. In coll. Musée de Santiago ; paratype in coll. Muséum de Paris.
– Subsp. depressa, Jeannel, 1962, Biol. Amér. Austr. p. 548 ; Type :
Chili, province de l'Aconcagua. In coll. Muséum de Paris.

Long. : 5,00 à 5,50 mm. Ailé. Entièrement testacé, un peu convexe.

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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 349
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Figure 147 – 1., Homalodera testacea Jeannel, 1962. Habitus. 2., Subsp. depressa
Jeannel, 1962. 3., Organe copulateur d’Homalodera testacea Jeannel, 1962.
4., Organe copulateur d’Homalodera testacea depressa Jeannel, 1962.

Tête : petite avec les yeux grands et saillants. 4 à 5 fois aussi longs que
les tempes. Tête en général très semblable à celle d’Homalodera
limbata.

Pronotum : transverse, trapézoïdal, à côté à peine arrondis dans la


moitié antérieure et base plus large que le bord antérieur, les angles
postérieurs arrondis mais assez saillants en dehors. La soie pronotale
antérieure est présente.

Elytres : longs, ovales et assez amples. La plus grande largeur vers le


milieu. Les stries superficielles. Les 4 premières bien visibles, sauf à la
base et à l’apex.

Organe copulateur : très grand, très long et droit, l'apex atténué en


pointe simple. Sac interne allongé, proche du type Dentirugula nov.
Styles (paramères) effilés, armés de 3 soies apicales.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


350 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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1……………(Valdivia)………………Subsp. testacea, s. str.


2……………(Aconcagua)……………Subsp. depressa, Jeannel, 1962.

– Subsp. depressa, Jeannel :

Base du pronotum plus large, les côtés encore moins arrondis. Les stries
des élytres fines, mais nettement ponctuées. Organe copulateur très
grand, mais moins épais, étranglé après le bulbe, tubulaire (comme une
trompe) et avec l'apex infléchi vers le côté ventral. Styles (paramères)
armés de 2 soies apicales.

Chorologie : localité typique, Chili, province de Valdivia, aux environs


de Valdivia (39°50' lat. S), un mâle (E. & E. Kindermann). Ile Chiloe,
Chepu (42°03' lat. S), mâle et femelle (Kuschel, 1958) ; Quellan (42°10'
lat. S), 10 ex. (Vergas, 1955). – Subsp. depressa, Jeannel, province
d'Aconcagua, José N. Thomas (32°30' lat. S) mâle et femelle (Porter,
1918). Province de Biobio, cordillère de Pemehue (38°00' lat. S), 4 ex.
(Germain).

Homalodera centromaculata Solier, 1849.

Aemalodera limbata var. centromaculata Solier, 1849, Gay Hist. fis.


pol. Chile, Zool. IV, p. 152 (=Homalodera centromaculata Solier),
(=centrimaculata, erreur d’orthographe dans certains articles) ; Type. :
Araucania, Chili, Argentine, Calafate, Brazo Mayo (Etonti), dans le
Parc National, à peu de distance du « Ghiacciaio Perito Moreno ». In
coll. Muséum de Paris. (=dorsigera Fairmaire, 1885, Ann. Fr., VI, 5, p.
39). In coll. Mus. Paris. – var. discoidalis Blanchard, 1853, Voy. au
Pôle Sud, Zool. IV, p. 14, pl. I, fig. 11 ; Type : Chili. In coll. Muséum
de Paris. – Homalodera dorsigera Fairmaire, 1885, Ann. Soc. ent. Fr., 6
V, p. 39 ; Type : Baie Orange. In coll. Muséum de Paris. – 1888, Miss.
scient. Cap Horn, VI, Ins. (Di), p. 18. var. suturata (suturatis dans
certains articles) Fairmaire, 1885, Ann. Soc. ent. Fr., VI, 5, p. 40 ; Type
: Baie Orange. – 1888, Ann. Soc. ent. Fr., 6 V, p. 19. In coll. Muséum
de Paris, 1888, Ann. Soc. ent. Fr., (6) V, p. 19.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 351
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Figure 148 – 1., Homalodera centromaculata Solier, 1849. Habitus. 2., Palpe, languette
et labium. 3., 4., 5., 6., Organe copulateur d’Homalodera centromaculata Solier, 1849 et
ses variantes. 7., Sac interne d’Homalodera centromaculata Solier, 1849.

Long. : 5,50 à 6,50 mm. Ailé. Forme générale très analogue à celle de
Homalodera limbata. Noir bronzé ou brunâtre bronzé brillant, la marge
du pronotum et celle des élytres roussâtres, les élytres avec une grande
tache jaunâtre à cheval sur la suture, tantôt bien limitée (forme typique),
tantôt sans contour net, comme délavée (var. discoidalis). Ou encore
plus pâle avec toute la région suturale, la marge des élytres, les
antennes et les pattes testacées (var. suturata). Antennes fines et
longues, atteignant le tiers antérieur des élytres.

Tête : avec les antennes plus longues et plus grêles que chez
Homalodera limbata, les articles 3 et 4 plus allongés, le 3ème est 2 fois
aussi long que le 2ème. Dent du labium saillante, unifide et anguleuse.
La languette avec 2 grandes soies et 5 à 6 petites soies de chaque côté
sur le bord libre. Paraglosses très courts et assez épais.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


352 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Pronotum : transverse, à base élargie, les côtés peu arrondis dans la


moitié antérieure, moins arrondis en avant que chez Homalodera
limbata, les angles antérieurs plus effacés, les angles postérieurs vifs.
Soie pronotale antérieure présente. 2 fossettes basales.

Elytres : très amples, déprimés, les stries fines et non ponctuées, les
interstries un peu convexes, formant comme des traces de côtes. La plus
grande largeur après le milieu.

Organe copulateur : court et arqué. Son apex est infléchi avec un


épaississement terminal comparable à celui de Homalodera limbata,
mais ici, bien plus petit. Armature du sac interne relativement courte,
toujours proche du type Dentirugula nov. Styles (paramères) avec 4
soies apicales bien étalées.

A première vue cet Homalodera semble n'être qu'une variété de


coloration d’Homalodera limbata, mais, comme on le voit, il existe
d'importantes différences de structure des pièces buccales et
copulatrices, montrant qu'il s'agit d'une espèce bien tranchée.

Chorologie : pas de sous–espèces locales. Les deux variétés de


coloration se trouvent à toutes les latitudes, mais généralement dans des
colonies indépendantes. Chili central : Province de Santiago, Aculeo
(33°50' lat. S), un ex. (Germain). Province de Biobio, cordillère de
Pemehue (38°00' lat. S), 7 ex. (Germain, 1896). Province de Valdivia,
aux environs Valdivia (39°50' lat. S), plusieurs ex. (Gay). Ile Chiloe,
Chepu (42° 03' lat. S), 2 ex. (Kuschel, 1958). Province d’Aisén, Rio
Murta (460 28' lat. S), à l'extrémité nord ouest du lac Buenos Aires, 7
ex. (Kuschel, 1956) ; Coihaique (45°33’ lat. S), un ex. de la var.
discoidalis presque sans tache suturale (Kuschel, 1956). Chili austral :
île Wellington, Puerto Edén (49°09' lat. S) une dizaine d'exemplaires
(Kuschel, 1958). Province de Magellanes, Rio Rubens (52°00' lat. S),
un ex. de la var. discoidalis (Vellard, 1956). Péninsule Munoz Gamero
(env. 53°50' lat. S), 2 ex. (Kuschel, 1958). Péninsule de Brunswick,
Port–Famine (env. 53° lat. S), 2 ex. de la var. discoidalis (Jacquinot).
Punta Arenas, Rio el Ganso, dans le Seno–Otway (env. 53° lat. S), un
ex. de la forme typique (Cekalovic, 1961). Terre de Feu, Baie Orange
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 353
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(55°50' lat. S), près du faux Cap Horn (Hyades & Hahn). Ile Navarin,
Puerto Williams (54°56' lat S), plusieurs ex. à stries particulièrement
effacées et interstries plans (Kuschel, 1959).

Genus Incertae Sedis


Gen. HOMALODERODES Jeannel, 1962.

Homaloderodes (genus) Jeannel, 1962, Biol. Amér. Austr., p. 550 ;


Type : Homaloderodes germaini, Jeannel, 1962, Biol. Amér. Austr., p.
551. Localité typique : Chili central, province de Biobio, Cordillère de
Pemehue. In coll. Musée de Santiago ; paratypes in coll. Muséum de
Paris.

DIAGNOSE., – Genre voisin de Homalodera, mais formant nettement


un passage entre ce genre et le genre Trechisibus. L'aspect général est
tout à fait celui des Homalodera, mais le pronotum n'est pas transverse
et présente une ébauche des fossettes basales, enfin, surtout, les élytres
portent des soies discales, alors que celles–ci font défaut chez les
Homalodera. Il pourrait s’agir d’un sous-genre d’Homalodera.

Ailé. Déprimé, avec les élytres très amples. Yeux très grands ;
mandibules obtuses, labium soudé à dent entière. Pronotum à sillon
prébasal continué par la gouttière marginale. Elytres avec une striole
juxtascutellaire et une strie récurrente, la striation effacée. Tibias
antérieurs grêles, non sillonnés, glabres sur la face antérieure. Tous ces
caractères sont les mêmes que ceux des Homalodera, mais les suivants
évoquent les Trechisibus. Sillons frontaux profonds et non superficiels.
Pronotum pas plus large à la base qu'au bord antérieur, pas plus large
que la tête, avec des fossettes basales peu profondes, mais nettes.
Elytres avec 3 soies discales, sur le 4ème interstrie tout contre la 3ème
strie ; l'extrémité antérieure de la gouttière marginale forme une crosse
humérale dont le bout est fermé par un crochet, comme chez les
Trechisibus.

Le mâle semble toujours inconnu.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


354 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Chorologie : Chili central, province de Biobio, Cordillère de Pemehue.

Specie Incertae Sedis


Homaloderodes germaini Jeannel, 1962.

Homaloderodes germaini, Jeannel, 1962, Biol. Amér. Austr., p. 551 ;


Type : Chili central, province de Biobio, Cordillère de Pemehue. In
coll. Musée de Santiago ; paratypes in coll. Muséum de Paris.

Long. : 5,50 mm. Ailé. Testacé rougeâtre uniforme. Déprimé, les


élytres nettement élargis en arrière. Pattes grêles, assez longues. Soies
frontales et pronotales normales.

Tête : à sillons frontaux, profonds, comme ceux des Trechisibus.


Antennes grêles, atteignant le premier tiers des élytres.

Figure 149 – Homaloderodes germaini Jeannel, 1962. Habitus.

Pronotum : presque aussi long que large, pas plus large que la tête,
aussi large en arrière qu'en avant, les côtés de la base à peine échancrés,
les angles postérieurs droits et vifs.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 355
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Elytres : 4 fois plus longs que le pronotum, amples et déprimés, le bout


antérieur de la gouttière marginale comme chez les Trechisibus. 3 soies
discales bien développées. Série ombiliquée normale.

Le mâle semble toujours inconnu.

Chorologie : Chili central, province de Biobio, Cordillère de Pemehue


(38°00' lat. S), 3 femelles (Germain). Province de Malteco, Cordillère
de Nahnelbuta (37°45' Lat. S), 2 ex. in coll. Nègre.

Gen. TRECHICOMIMUS Mateu & Nègre, 1972.

Trechicomimus Mateu & Nègre, 1972, Nouv. Rev. Ent. II, p. 63. ; Type
: Trechicomimus aphaenops Mateu & Nègre, 1972 (=Trechomimus,
quelquefois erreur d’orthographe).

DIAGNOSE, – Ce genre à été créé pour une espèce du Chili qui


présente un faciès et quelques caractères remarquables. En dehors de
son aspect très particulier qui le fait étonnamment ressembler à un
grand Trechicus Le Conte, cette espèce se distingue des autres par son
organe copulateur court et épais et dont les styles ne sont garnis que de
2 soies chacun. Les mandibules longues, minces et très droites ont
également un aspect très particulier. Tibias antérieurs sillonnés sur la
face externe, la face antérieure glabre, pas de soies discales. Ce genre
est actuellement représenté par une seule espèce.

Chorologie : Chili (sud). Cordillera de la Costa, près de Mehuin


(Franz). Chili central. San Alfonso, above Caramâvida, Arauco.

Trechicomimus aphaenops Mateu & Nègre, 1972.

Trechicomimus aphaenops Mateu & Nègre, 1972, Nouv. Rev. Ent., II,
p. 63. ; Type : Chili (sud), Cordillera de la Costa, près de Mehuin
(Franz). Un mâle. In Coll. Franz & Institut f. Bodenforschung, Vienne.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


356 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Long. : 5,50 mm. Entièrement lisse et luisant légèrement irisé sans


traces de stries, la scutellaire seule visible et se prolongeant un peu le
long de la suture en dessous de l'écusson.

Tête : avec des yeux petits et effacés, assez étroite, le cou épais, sillons
frontaux longs et parallèles. Ils divergent seulement en arrière.

Pronotum : régulièrement arrondi sur les côtés, 1 fois 1/4 plus large
que long, les angles postérieurs droits, la gouttière étroite en avant et
s'élargissant progressivement en arrière où elle est explanée, avec les
bords légèrement relevés, la base rectiligne sur les côtés, la partie
médiane formant une légère saillie arrondie.

Figure 150 – 1., Trechicomimus aphaenops Mateu & Nègre, 1972. Habitus.
2., organe copulateur.

Elytres : pas de soies discales. Seule la soie apicale de la 3ème strie est
présente, les 2 autres petites soies du triangle apical également mais
sans que l’on puisse distinguer la soie postérieure chez cet exemplaire.
Série ombiliquée normale avec le 6ème et le 8ème fouets très longs.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 357
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Organe copulateur : court et épais. Sinué dorsalement. Un grand


aileron sagittal. Apex en bec mousse. Le sac interne n’a jamais été
décrit ni extrait ; en transparence, on découvre un sac directement en
prolongement du canal éjaculateur, d’aspect rudimentaire, sans pièce
copulatrice visible. Styles (paramères) larges et massifs, avec 2 soies
apicales.

Chorologie : Chili (sud). Cordillera de la Costa, près de Mehuin


(Franz).

Specie Incertae Sedis


Trechicomimus suturalis Uéno, 1977.

Trechicomimus suturalis Uéno, 1977, Bull. Nat. Sc. Mus. Tokyo, A, III,
p. 113. ; Type : Chili central. San Alfonso, près de Caramâvida,
Arauco. Holotype femelle. Paratype : 1 femelle (Flint & Barria, 1969).
In coll. Entomology Department, National Museum of Natural History,
Smithsonian Institution, Washington. Paratype in coll. National Science
Museum (Nat. Hist.), Tokyo.

Figure 151 – Trechicomimus suturalis Uéno, 1977. Habitus.

Long. : 4,60 à 4,70 mm. Bien différent de Trechicomimus aphaenops


Mateu & Nègre (1972, pp 63, 70, figs. 9, 16) de Mehuin, par les
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
358 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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caractéristiques suivants : le corps est plus petit, le pronotum est moins


ample, plus large à l'apex et plus étroit à la base. La tête est plus grande
et a de plus grands yeux.

Le corps est plutôt allongé et complètement glabre sur son côté dorsal.
Aptère. Couleur sombre rougeâtre marron, luisant et faiblement irisé,
surtout sur les élytres. Palpes et segments apicaux des antennes plus
clairs que les autres appendices. La surface ventrale est glabre et lisse.
Le sternite anal avec 2 paires de soies sexuelles chez la femelle. Pattes
assez massives et assez longues. Protibias légèrement dilatés vers les
sommets, chacun avec un sillon externe, presque glabre sur la face
antérieure, quelques poils microscopiques près de l'apex. Tarses assez
épais, le 4ème segment avec l’apophyse ventrale hyaline.

Tête : assez grande, aussi longue que large et déprimé sur le dessus.
Front légèrement convexe et lisse. La moitié antérieure des régions
supraorbitales est plus ou moins déprimée, inégale et obtusément
carénée le long des sillons frontaux. Soies supraorbitales situées sur des
lignes divergentes postérieurement, l’antérieure est fovéolée. Sillons
frontaux profonds, larges et légèrement recourbés avant le niveau de la
marge postérieure des yeux, non angulaires, simplement légèrement
divergents vers le clypeus. Microsculpture bien nette, variable dans la
forme selon les zones et quelquefois partiellement effacée, bien que
composée en grande partie de larges mailles polygonales sauf sur la
constriction de cou où elle est formée par des lignes transversales. Yeux
assez grands mais plats, tout à fait glabres. Tempes glabres, environ 3
fois aussi longues que les yeux, légèrement convexes près de la
constriction de cou. Labre transverse simplement émarginé à l’apex.
Mandibules minces. Labium libre avec une large dent simple dans
l’émargination apicale. Prébasilaire avec 6 soies. Segments des palpes
courts et assez épais, l’avant-dernier largement dilaté à l’apex, les
apicaux subconiques. Les antennes courtes et relativement grêles,
subfiliformes, atteignant le 1/5 basal, avec le segment 2 aussi long que
le 4 et légèrement plus court que le 3. Les segments 7 et 10 chacun
oblongs subovales, 2 fois aussi longs que larges, le segment terminal
légèrement plus long.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 359
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Pronotum : relativement petit, plus large que la tête, plus large que
long, sa plus grande largeur un peu avant le milieu et plus fortement
contracté vers l’avant que vers l’arrière. PW/HW 1,44 à 1,48, PW/PL
1,20 à 1,24, PW/PA 1,55 à 1,56, PW/PB 1,24 à 1,26. Disque convexe
bien que plus ou moins déprimé. Microsculpture composée de lignes
transversales assez irrégulières et partiellement effacées, quelquefois
avec une formation en mailles transversales. Les côtés modérément
arqués vers l’avant, moins après le milieu et légèrement et très
brièvement sinués juste avant les angles postérieurs, qui sont presque
rectangles bien qu'émoussés aux extrémités. Soies pronotales normales.
Les angles antérieurs émoussés et à peine saillants, bien que distincts.
La base est plus large que l'apex, PB/PA 1,23 à 1,26, ses parties
latérales étant presque perpendiculaires au sillon médian. Celui-ci est
bien imprimé sur le disque. Il s'élargi et s'approfondi près de la base.
L'impression transversale apicale a presque disparu, elle reste un peu
ridée longitudinalement. L'impression transversale basale est
interrompue au milieu, fusionnant latéralement avec les fossettes
basales qui ne sont pas très grandes mais profondes et lisses au fond. La
région basale très étroite et lisse.

Elytres : ovales, avec leur plus grande largeur vers le milieu. Disque
déprimé et modérément convexe sur les côtés et dans la partie apicale.
EW/PW 1,43 à 1,45, EL/EW 1,45 à 1,46. Microsculpture en mailles
transversales partiellement effacées. Les épaules sont effacées, avec la
frontière préhumérale non recourbée vers l'intérieur. Stries presque
toutes effacées. Seulement la trace des 3ème et 4ème stries est visible près
de l'apex. La 8ème visible près des groupes moyens et apicaux des fouets
de la série ombiliquée. Striole juxtascutellaire distincte mais courte.
Striole apicale bien imprimée et assez longue, dirigée vers la 5ème strie.
Carène apicale saillante. Soies discales absentes. Soie préapicale située
à l’anastomose apicale de la 2ème et 3ème strie, presque aussi loin de
l'apex que de la suture et plus près de la striole apicale que de la suture.
Soie interne, externe et apicale présentes. Les 4 fouets huméraux de la
série ombiliquée agrégés et implantés à égale distance l’un de l’autre.

Variation : quelquefois des soies surnuméraires.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


360 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Le mâle est inconnu.

Chorologie : Chili central. San Alfonso, près de Caramâvida, Arauco.

Gen. NOTHOTRECHISIBUS Uéno, 1971.

Nothotrechisibus (genus) Uéno, 1971. Bull. Nat. Sc. Mus. Tokyo, XIV,
4, p. 555. ; Type : Trechisibus (s. str.) hornensis Fairmaire, 1885, Ann.
Soc. ent. Fr., (6) V, p. 41 ; Type : Chili, Baie Orange. In coll. Muséum
de Paris. – 1888, Miss. scientif. Cap Horn, VI, Ins., p. 22 (ou 55). –
Champion, 1918, Ent. monthly Mag., LIV, p. 44. – Jeannel, 1920, Ann.
Mag. nat. Hist. (9), V, p. 103. – 1927, L'Ab., XXXIII, p. 47. – T.
wienckei Rousseau, 1900, Ann. Soc. ent. Belg., XLIV, p. 168 (ou
p.108) ; Type : île des Etats In coll. Mus. Bruxelles. – 1906, Exp.
antarct. Belge, Zool., Col., p. 20, pl. I, fig. 2, 6. – Subsp.
brunswickensis Jeannel, 1961, Rev. fr. d'Ent., XXVIII, p. 6 ; Type :
Chili, Punta Arenas. In coll. Straneo ; paratype in coll. Muséum de
Paris. In coll. Nègre.

DIAGNOSE, – Ce genre est représenté par une seule espèce. Il s’agit


de Nothotrechisibus hornensis (Fairmaire, 1885). Il est pour l’instant
rattaché à Trechisibus Motschulsky (1862, p. 37 ; Jeannel, 1927, pp. 12,
22, 1962, pp. 543, 551). Uéno (1971) le distingue par la présence d'au
moins une soie discale sur le 7ème interstrie de l’élytre, l’absence de la
soie externe apicale et les fouets huméraux de la série ombiliquée non
agrégés et d’implantation irrégulière. Notons que l’absence de la soie
apicale externe se rencontre également chez Trechisibus (s. str.) darwini
Jeannel et chez Trechisibus forsteri (Schweiger). Ces seuls caractères
sont employés en général pour distinguer surtout les sous-genres et non
les genres (Avon, 2006. - Nouvelle Monographie des Trechinae, Tome
I, p. 85). Il s’agirait peut-être simplement d’un sous-genre de
Trechisibus Motschulsky.

Long. : 5,50 mm. Couleur marron noir ou noirâtre, avec les appendices
marrons foncés ; le corps antérieur étroit avec les élytres ovales et
grands. La surface est glabre sur les côtés tant dorsaux que ventraux.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 361
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Aptère. Pattes assez longues et grêles. Protibias entièrement pubescents.


Tarses assez épais chez le mâle. Les 2 premiers segments du protarse
légèrement dilatés et obtusément denticulés vers l'intérieur aux apex.

Tête : grande, avec les sillons frontaux entiers et profonds qui sont
faiblement arqués et non angulaires au milieu. Soies supraorbitales
normales. Yeux petits bien que légèrement plus longs que les joues,
légèrement convexes et recouverts d’une pubescence microscopique qui
peut être vu seulement chez les exemplaires frais, à fort grossissement.
Tempes légèrement convexes avec quelques poils. La constriction de
cou est profonde sur les côtés. Labre transversal, plutôt profondément
émarginé à l'apex. Mandibules assez massives, chacune avec une dent
prémolaire assez distincte. Labium non fusionné. Sa dent large et bifide.
Prébasilaire avec 6 soies. Ligula subcarrée avec 2 longues soies
médianes et 6 soies latérales plus courtes. Paraglosses longs, étroits et
arqués. Palpes assez épais. L’avant-dernier segment légèrement dilaté à
l’apex, plus long que le segment apical du palpe labial. Antennes assez
courtes, subfiliformes.

Pronotum : subcordiforme, avec les côtés nettement sinués juste avant


les angles postérieurs. Ces derniers sont pointus mais quelquefois
rectangulaires ou même obtus. Soies pronotales normales, la postérieure
étant légèrement éloignée de l'angle postérieur. Gouttière marginale
profonde. Fossettes basales profondes.

Elytres : ovales, avec les épaules effacées. Stries très peu profondes et
peu marquées, bien qu’elles soient toutes plus ou moins visibles, seule
la 1ère strie est moins imprimée après le milieu. Striole juxtascutellaire
présente mais superficielle. Striole apicale profonde, libre à l’extrémité
antérieure et dirigée vers la 5ème strie. La 3ème strie avec 2 soies discales.
La soie préapicale implantée plus ou moins loin de l'apex et souvent sur
la 3ème strie, un peu avant l’anastomose apicale des stries 2 et 3.
Interstrie 7 avec au moins une soie discale sur la 3ème strie. Chez la
Subsp. brunswickensis, il y a une soie discale supplémentaire sur les
interstries 1 (ou 2), 5 et 7, l’externe apicale absente. Les fouets de la
série ombiliquée irrégulièrement implantés et non agrégés, bien que

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


362 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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l’implantation des 4 premiers reste variable dans une certaine mesure


selon les individus.

Organe copulateur : petit et arqué, resserré progressivement vers


l'apex qui est obtusément angulaire du côté ventral. Aileron sagittal
petit mais présent. Le sac interne armé d’une pièce copulatrice
anisotope et d’un groupe de dents, type proche de Dentirugula nov.
Styles (paramères) grands et larges, chacun avec 4 soies apicales.

Chorologie : Chili et Argentine australe. Glacier Martial, Ushuaia,


Grande île de la Terre du Feu, Argentine, entre 400 et 600 m. d’altitude
(Etonti, 1995). Baie Orange, à l'entrée orientale du détroit de Magellan,
dans l'île du faux Cap Horn (Hyades & Hahn). In coll. Mus. Paris ;
sommet des Sentry Boxes (Hyades & Hahn) ; Lapataïa, canal du
Beagle, sous l'écorce des Fagus antarctica pourris, dans la forêt autour
du lac Acigami (Racovitza, Exp. antarct. Belge). – Ile Navarin : Port
Williams à 500 m. d’altitude (Kuschel, 1959). – Ile Hermitte, col S.
Martin à 500 m. d’altitude (Kuschel, 1959). Près de l'île du Cap Horn
(Darwin). In coll. Brit. Mus. Argentine, île des Etats, à l'est de la Terre
de Feu, sous les pierres au cap St Jean (Exp. antarct. Belge). – Subsp.
brunswickensis Jeannel. – Chili. Province Magellanes. Péninsule
Munoz Gamero à 750 m. d’altitude (Kuschel & Holdgate, 1958). – Aux
environs de Punta Arenas (Cekalovic).

Nothotrechisibus hornensis (Fairmaire, 1885).

Trechus hornensis Fairmaire, 1885, Ann. Soc. ent. Fr., (6) V, p. 41 ;


Type : Chili, Baie Orange. In coll. Muséum de Paris. – 1888, Miss.
scientif. Cap Horn, VI, Ins., p. 22 (ou 55). – Champion, 1918, Ent.
monthly Mag., LIV, p. 44. – Jeannel, 1920, Ann. Mag. nat. Hist. IX (5)
p. 103. – 1927, L'Ab., XXXIII, p. 47. ; 1958, Ent. Arb. Mus. Frey, 9, p.
723. - Csiki, 1928, Coleopt. Cat., pars 98, p. 239. - Trechisibius
hornensis Schweiger, 1958, Ark. f. Zool., (2), 12 (1), p. 6. [err.] –
Trechus wienckei Rousseau, 1900, Ann. Soc. ent. Belg., XLIV, p. 108 ;
Type : île des Etats In coll. Mus. Bruxelles. – 1906, Exp. antarct. Belge,
Zool., Col., p. 20, pl. I, fig. 2, 6. – Subsp. brunswickensis Jeannel, 1961,
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 363
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Rev. fr. d'Ent., XXVIII, p. 6 ; Type : Chili, Punta Arenas. In coll.


Straneo ; paratype in coll. Muséum de Paris. - Trechisibus (s. str.)
hornensis brunswickensis Jeannel, 1962, Biol. Amér. Austr., Paris, 1,
pp. 577, 578. – Nothotrechisibus (genus) Uéno, 1971. Bull. Nat. Sc.
Mus. Tokyo, XIV, 4, p. 555. ; Type : Trechisibus hornensis Fairmaire,
1885.

Long. : 5,50 mm. Grêle, avec les élytres ovales, peu convexe. Noir de
poix brillant, avec les antennes, les palpes et le dessous du corps
rougeâtre, le premier article des antennes, la base du second et les pattes
testacés. Téguments finement alutacés. Pattes grêles.

Tête : un peu plus longue que large, aussi large que le pronotum, les
sillons frontaux parallèles, lisses, assez écartés, les yeux peu saillants à
peu près de même longueur que les tempes. Antennes épaisses, ne
dépassant pas le quart basal des élytres, l'article II un peu plus court que
le 4ème. Mandibules allongées, saillantes ; dent du labium peu saillante.
Lignes orbitaires divergentes.

Pronotum : à peu près aussi long que large, rétréci à la base, les côtés
peu arqués en avant, sinués en arrière, les angles postérieurs obtus mais
vifs, la base rectiligne ; gouttière marginale large en avant, rétrécie en
arrière, fossettes basales larges et profondes, lisses.

Elytres : ovales, amples, peu convexes, mais non déprimés, les épaules
effacées, la gouttière marginale étroite et égale, la suture relevée en toit,
surtout en arrière, les stries toutes visibles mais très effacées, même la
suturale. Aptère. Métasternum très court, pas plus long que le pilier.
Pores discaux petits et pore apical antérieur placé assez en avant, à
égale distance de la carène et de la suture. Pas de pore apical externe
contre la carène.

Organe copulateur : grand, grêle, très arqué, le sommet effilé en


pointe légèrement incurvée du côté dorsal, le bulbe basal renflé, avec un
épaississement chitineux dorsal en forme de cadre triangulaire ; un petit
aileron sagittal. Sac interne avec une petite pièce en forme de gouttière
placée de champ, une pièce linéaire ventrale et quelques « dents
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
364 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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écailleuses » dans la partie apicale (type proche de Dentirugula nov.,


mais plus évolué, avec des pièces différenciées). Styles (paramères) très
larges, armés de 6 grandes soies à l’apex (quelquefois mentionné ou
dessiné par 4 selon les auteurs).

Figure 152 – 1., Nothotrechisibus hornensis (Fairmaire, 1885). Habitus.


2., Organe copulateur du même. 3., Organe copulateur de la Subsp. brunswickensis
Jeannel, 1961. 4., Variante de l’organe copulateur de Nothotrechisibus hornensis
(Fairmaire, 1885). 5., Sac interne de Nothotrechisibus hornensis (Fairmaire, 1885).

Deux races, l'une au nord du canal de Magellan, l'autre dans l'archipel


de la Terre de Feu.

1…………(Baie Orange)........Subsp. hornensis s. str.


2…………(Punta Arenas)…...Subsp. brunswickensis (Jeannel, 1961)

- Subsp. brunswickensis (Jeannel, 1961) Subspecie Incertae Sedis :

Sous-espèce plus petite, pronotum à côtés moins arqués en avant, la


sinuosité postérieure longue et régulière (aux environs de Punta Arenas)
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III 365
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ou brusque (Mt Gamero), les angles postérieurs droits, nullement


saillants en dehors. Organe copulateur moins arqué. Plus tard, Jeannel
(1962, p. 577) a amendé sa diagnose, en distinguant les deux sous-
espèces uniquement par la différence de forme du pronotum.

Chorologie : Chili et Argentine australe. Glacier Martial, Ushuaia,


Grande île de la Terre du Feu, Argentine, entre 400 et 600 m. d’altitude
(Etonti, 1995). Baie Orange, à l'entrée orientale du détroit de Magellan,
dans l'île du faux Cap Horn (Hyades & Hahn). In coll. Mus. Paris ;
sommet des Sentry Boxes (Hyades & Hahn) ; Lapataïa, canal du
Beagle, sous l'écorce des Fagus antarctica pourris, dans la forêt autour
du lac Acigami (Racovitza, Exp. antarct. Belge). – Ile Navarin : Port
Williams à 500 m. d’altitude (Cekalovic, 1957 ; Kuschel, 1959)
(Darlington, 1962-1963) (MCZ & NSMT), (MCZ), (Darlington, 1962-
1963) (MCZ & NSMT). – Ile Hermitte, col S. Martin à 500 m.
d’altitude (Kuschel, 1959). Près de l'île du Cap Horn (Darwin)
(NSMT). In coll. Brit. Mus. Argentine, île des Etats, à l'est de la Terre
de Feu, sous les pierres au cap St Jean (Exp. antarct. Belge). – Subsp.
brunswickensis Jeannel. – Chili. Province Magellanes. Péninsule
Munoz Gamero à 750 m. d’altitude (Kuschel & Holdgate, 1958),
(NSMT). – Aux environs de Punta Arenas (Cekalovic).

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LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


366 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME III
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Comptes–rendus du

LABORATOIRE D’ENTOMOLOGIE FAUNE HYPOGEE ET ENDOGEE

NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE

TOME III
Tribu des Homaloderini (1ère série)

Sous la Direction de C. Avon


&
Pascale Courtial : Attachée de direction

Imprimé à Nice (France)


Déposé à la Bibliothèque Nationale de France (Paris)
Bibliothèque Municipale de Marseille

N° ISSN : 1269-9152

Dépôt légal DLE – 20070130-5140 - 1er trimestre 2007

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