Vous êtes sur la page 1sur 4

Pourquoi dit-on "mettre la table" ?

On vous l'a fait à coup sûr : Au cher bambin à qui l'on demande d'aller mettre la table, le sale gosse
de répondre "D'accord mais je la mets où ? " . En fait c'est lui qui à raison, au Moyen âge, on mettait
réellement la table, c'est à dire qu'on installait des tréteaux sur lesquels on posait des planches...

Pourquoi dit-on "mettre le couvert" ?

Jusqu'au 15e siècle, il était d'usage de "servir à couvert", c'est à dire de couvrir d'une grande
serviette blanche les plats et les mets exposés sur la table ou sur le dressoir, afin de montrer aux
hôtes que toutes les précautions avaient été prises pour éviter un empoisonnement. De là,
l'expression "mettre le couvert" pour dresser une table, qui s'appliqua ensuite au repas lui-même:
"avoir son couvert mis chez quelqu'un", c'est d'y être reçu pour déjeuner ou dîner.

D'où vient l'expression " Entre la Poire et le fromage" ?

La scène du banquet dans le château fort, ou l'on voit tous les convives, s'empiffrer de carrés de
viandes tandis que d’affriolantes servantes remplissent les verres de moult breuvages est
complètement fausse. L'ordonnancement du repas était profondément différent. Les pauvres eux
mangeaient ce qu'ils trouvaient, mais les seigneurs et leur suite commençaient par manger des rôtis
de toutes sortes sans rien boire (même pas un verre d'eau). Venaient ensuite les poires (le fruit le
plus répandu à l'époque), il y en avait de nombreuses variétés et elles servaient à la fois de légumes
et de désaltérant. Ce n'est qu'après que l'on buvait du vin, non pas pour épancher sa soif, mais pour
y goûter, avec le fromage.

Pourquoi trouve-t-on des couteaux à bout ronds ?

Et tout le monde de répondre : pour ne pas que les enfants se blessent !

Faux ! D'abord, il n'y a que depuis très peu de temps que les enfants prennent place entière autour
de la table, avant ils avaient leur propre table (mais sans couteaux)

La vraie raison est ailleurs, Le cardinal de Richelieu irrité que les gentilshommes se curent les dents à
table avec leur couteau, demanda à son coutelier d'arrondir les bouts de ces ustensiles en
promulguant un édit en 1610.

Pourquoi ne doit-on pas couper la salade avec un couteau ?

Parce que ça ne fait pas distingué ?

Encore une fois derrière le " bon usage " se cachent des raisons bassement matérielles, les couteaux
étaient souvent en argent, or l'argent avec le vinaigre ce n'est pas terrible...

A propos du cure-dent...

Considéré par les Romains comme un objet indispensable, le cure-dent était en ivoire, en or ciselé ou
en argent. En France au 17e siècle, il devint très impoli de se curer les dents avec un couteau; une
personne éduquée se rinçait la bouche avec du vin et utilisait un cure-dent, fabriqué dans des bois
parfumés comme le rosier, le cyprès ou le myrte. Il existait des cuillères pliantes dont le bout du
manche se dévissait et cachait un cure-dent.
A quand remonte l'usage de l'assiette?

Le mot "assiette" désignait à l'origine le fait de placer le convive assis à table, puis l'action de mettre
les plats sur la table, enfin le service du repas. Dans l'Antiquité les assiettes plates ou creuses étaient
en terre cuite, en bois ou en métal, voire en pâte de vrre moulée. La désignation "assiette" dans le
sens de la vaisselle individuelle n'apparut qu'au 16e siècle, remplaçant l'écuelle, le tranchoir ou
tailloir médiéval : une plaque circulaire, rectangulaire ou carré, en bois, en métal ou en verre, sur
laquelle on posait une tranche de pain qui absorbait le jus des aliments posés sur le tranchoir.
L'assiette creuse individuelle (mazarine) fut introduite en 1653 en France par le cardinal de Mazarin.
Les premières assiettes, réalisées en étain, en argent ou en or, étaient destinés aux nobles et aux
rois, tandis que le peuple mangeait dans des poteries. L'assiette resta un symbole de luxe jusqu'à ce
que, sous Louis XV, la faïence et la porcelaine se généralisent pour toutes les pièces du service de
table; à la fin du 18e siècle, l'assiette appartenait à tous. L’assiette plate couverte d'une cloche se
développa à partir de 1750.

Depuis quand utilise-t-on les couteaux à table ?

En pierre ou en bronze à la préhistoire, le couteau fut en fer chez les Celtes et devint fermant chez
les Romains. Au moyen Age, le couteau était un objet personnel que l'on portait à la ceinture ou dans
un étui. Il y avait de grands couteaux réservés aux écuyers tranchants qui découpaient et tranchaient
la viande. De petits couteaux étroit, le "parepains", servaient à plusieurs usages; préparer la tranche
de pain du tailloir, piquer la viande et la porter à la bouche par le bout pointu de la lame. Avec
l'apparition de la fourchette pour piquer les aliments, le bout de la lame du couteau s'arrondit peu à
peu.

Les couteaux de table ont commencé à se différencier selon leur usage au cours du 17e siècle. En
1929, l'Econome, couteau éplucheur, fut breveté par Pouzet et fabriqué à Thiers.

Quand apparurent les premières carafes ?

Remplaçant l'aiguière, la carafe apparut à la fin du 17e siècle et se développa au 19e siècle avec
l'usage des verres individuels comme le carafon, flacon de champagne. Le porte-carafe ou dessous de
carafe date du 18e siècle.

D'ou vient l'expression Tchin-Tchin ?

Vous connaissez sans doute l'histoire de cet industriel qui après avoir signé un important contrat en
Chine, honore ses hôtes d'un contrat d'adieu ou l'on sabre le champagne et lance à la cantonade un
bruyant : "Tchin-Tchin ! " Le responsable de la délégation chinoise, après quelques secondes
d'hésitations lève son verre à son tour en criant : "France ! France !"

Et Oui Tchin- tchin est devenu synonyme de trinquer. Pourtant quand on y regarde bien, il y a là une
bizarrerie... La prochaine fois que vous serez en tète à tête au restaurant, trinquez avec votre
partenaire ! Et écoutez le bruit ! Ça fait Tchin, pas Tchin-Tchin ! Il manque donc un Tchin ! Quel est
donc ce mystère ?

Et bien voilà, au moyen âge, l'empoisonnement dans la nourriture ou dans la boisson était une
pratique fort répandue dans certains milieux. Echanger un peu de son breuvage avec quelqu'un était
donc en ces temps dangereux un signe de confiance mutuelle. Les verres étaient forts remplis de vin
ou de bière (l'apéritif n'existait pas), et souvent dans des matières solides (argent, étain, fer, bois).
L'un des 2 buveurs commençait à cogner son verre contre l'autre de telle façon qu'une partie du
liquide s'éclabousse et atteigne l'autre verre (premier Tchin). Le second buveur lui rendait bien sûr la
politesse (2ème Tchin).

Avec le temps, la confiance entre buveurs est revenue, on ne trinque maintenant qu'une seule fois et
sans brutalité (Tchin !). Il est curieux de constater que pendant les années 70, cette coutume à eu
tendance à se perdre, remplacée par le lever du verre à l'Américaine. Depuis les années 80 la
tradition est repartie, allez donc savoir pourquoi ! Tchin !

Connaissez-vous l'histoire de la fourchette ?

L'histoire de la diffusion en Europe de la fourchette (couvert à dents pointues avec un manche) a pris
neuf siècles. Au moyen Age, la fourchette n'avait que deux dents et était un objet aussi rare que
luxueux, avec un manche en cristal ou en ivoire. jusqu'au milieu du 17e siècle en France, on mangeait
avec ses doigts. la fourchette fut introduite par la reine Catherine de Médicis, au 16e siècle, et
apparut à la table de son fils; le roi Henri III. Invité à quelques festins de la noblesse vénitienne par le
doge, Henri III fut intrigué par un ustensile de table qu'il n'avait encore jamais vu: un manche
finement ouvragé en corne, en ivoire ou en pierre dure, prolongé par deux dents effilées. Cet
accessoire ingénieux qui se nommait "fourchette (petite fourche) présentait le double intérêt de
piquer les viandes plus élégamment qu'avec ses doigts ou la pointe d'un couteau, en évitant de
tacher cette fraise tuyauté et empesée que la mode imposait de porter autour du cou.

L'usage de la fourchette pour porter l'aliment de l'assiette à la bouche ne s'installa qu'à la fin du 18e
siècle.

Et celle de la serviette ?

La serviette nous vient des Romains. Dans l'Antiquité, des esclaves portant des aiguières circulaient
près des lits et versaient sur les mains des convives une eau fraîche et parfumée qu'ils essuyaient
avec une serviette. Au Moyen Age, le "doublier" ou la "longuière", longue pièce de toile posée sur les
bords de la table, servait à tous pour s'essuyer les mains et la bouche. Puis, on utilisait la "touaille",
toile longue de 4 mètres et pliée en deux sur un bâton, accrochée au mur comme un torchon lors des
repas, que l'on prenait debout. On s'essuyait alors avec la touaille ou avec le revers de la main, ou sur
son habit.

La véritable serviette fit partie du couvert au 16e siècle en Hollande.

D'où est originaire le mazagran ?

D'une ville algérienne nommée Mazagran. Le 3 février 1840 au poste de Mazagran, une centaine de
Zouaves résistèrent pendant trois jours à un millier d'Arabes, réchauffés par du café brûlant et sucré,
arrosé d'eau de vie, servi dans un verre à pied. Le mazagran ou brûlot, tasse épaisse en forme de
verre à pied, fut créé par la manufacture de porcelaine de Bourges.

Connaissez vous l'histoire de la nappe ?


La nappe médiévale, placée sur une planche à tréteaux, était recouverte d'une pièce de tissu pliée en
deux, appelée "doublier", destinée à s'essuyer les mains et la bouche. Elle fut remplacée par une
longue pièce de toile posée sur les bords de la nappe : la "longuière". Dans la maison du Roi, les
nappes étaient conservées par un officier qui avait le titre de "garde nappes", un des serviteurs les
plus importants avec la "lavandière du roi"; le linge de maison était aromatisé avec de la lavande ou
des roses et rangé dans des coffres de bois couverts de cuir, cloutés et fermés à clé.

Vers 1850, arrivèrent sur les tables bourgeoises des nappes ornées de broderies, de jours,
d'application ou d'incrustations. Au début du 20e siècle, on assista au triomphe de la broderie à trous
dite "anglaise" et la richesse d'une demeure s'évaluait à l'importance des piles de nappes et de
serviettes.

A quand remonte le sandwich ?

Passionné par son jeu de cartes et ne voulant pas quitter sa table pour aller déjeuner, lord John
Montagu, comte de Sandwich (nom donné par son ami l'explorateur James Cook à l'actuel archipel
des îles Hawaï), son cuisinier lui prépara un en-cas : deux tartines de pain beurré avec une tranche de
viande au milieu. Cela se passait en 1762...

A quelle époque a été inventé le tire-bouchon ?

Son ancêtre servait à extraire une balle du canon d'une arme à feu. Le tire-bouchon apparut au 17e
siècle selon le principe de la vis sans fin. En forme de T, écrou à vis, le tire-bouchon fut breveté en
1795 par l'anglais Samuel Hershaw.

Quelle est l'origine du mot sommelier ?

Du provençal "saumalier". Au 13e siècle, le sommelier avait la charge de conduire les bêtes de
somme. Ensuite, il se spécialisa, désignant un "officier" chargé des services concernant les vivres et le
matériel; dans une maison, il était chargé de tout ce qui concerne la table; mettre le couvert, acheter
et fournir le vin, garder le linge et la vaisselle.

Quelle est l'origine du mot "entremets" ?

Au Moyen Age, le repas se déroulait en plusieurs services. Au moment du débarrassage, dans les
grands repas, des artistes, jongleurs, chanteurs et danseurs venaient combler le temps mort qui
séparait deux services : l'entremets.

Vous aimerez peut-être aussi