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Promotion : Master 1
I. Objectifs du cours
L’objectif de ce cours est de permettre aux étudiants d’acquérir les connaissances relatives à
l’élaboration technique des projets. De ce fait, ce cours initiera les étudiants aux principales
méthodes d’évaluation des projets aussi bien du point de vue des acteurs que du point de vue
de la collectivité. Pour ce faire, plusieurs points seront abordés : cycle de projet, analyse coût-
bénéfice, méthode des prix de référence et la méthode des effets.
II. Moyen pour atteindre ses objectifs
Dans ce cours, nous utiliserons à la fois la méthode ex cathedra c’est-à-dire que le cours sera
exposé et discuté et l’analyse d’études de cas en classe, des travaux pratiques ainsi que le
montage de projet.
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Outre la partie théorie de 40 Heures, les Travaux Pratiques et Travaux dirigés de 38 Heures et
de 65 Heures de TPE permettront d’assoir la partie théorique. Enfin, dans ce cours, en
matière d’évaluation, il y aura trois travaux à savoir : deux T.P. plusieurs T.D., une
interrogation et une épreuve écrite à la fin du semestre.
IV. PREREQUIS
Economie Politique, gestion financière, et la maîtrise des outils et technique utilisée du point
de vue des sciences ingénieures.
V. Résumé du cours
Ce cours est subdivisé en trois chapitres outre l’introduction. Le premier chapitre aborde
les notions fondamentales de l’analyse économique. Une place importante est consacrée à à la
fois aux consommateurs, aux producteurs et à l’économie de bien-être. Le deuxième
chapitre introduit à la fois l’analyse de coût-bénéfice à partir de l’approche de cycle de projet
et un rappel des notions de la comptabilité qui sont indispensables pour l’évaluation
économique et financière des projets. Dans le troisième chapitre nous introduirons les
aspects comptables du projet. Enfin, dans le dernier chapitre, on abordera les questions de
montage des projets sous forme d’études de cas.
Introduction
L’analyse économique de projet consiste en la viabilisation du projet c’est-à-dire le rendre
rentable, banquable et avec une possible couverture à partir de la demande potentielle. Pour
ce faire, cela nécessitera la récolte des informations à la fois techniques qui émanent de
l’offre, et des informations commerciales et économico-financières qui relèvent de la
demande et qui nous permettra de s’assurer de la présence d’une demande potentielle sur le
terrain. Donc, le préalable pour qu’il y ait un projet d’abord est de deux autres :
- En amont l’existence de besoin non satisfait ou d’amélioration pour les bénéficiaires ;
- Et en aval s’assurer de la contribution des revenus ménages de payer les services ou
les biens du projet autrement dit la couverture totale du projet.
Nous savons aussi qu’il y a plusieurs types de projets à savoir :
- Projets miniers, Projets métallurgiques, Projets de chimie industrielle et agro-
alimentaire, Projets agricoles, projets de santé, etc…
Dans ce cours, il sera question de porter le regard de l'économiste sur tous ces projets. Il s'agit
donc de compléter une vision sur :
- Les analyses des besoins ;
- Les aspects techniques ;
- Les aspects sociaux ou environnementaux.
De ce fait, notre méthodologie consistera en l’analyse de projet sous différents angles :
- De la détermination des coûts et des avantages ou montage du budget afin de
viabilise le projet sur le plan financier et économique en passant par l’efficience dans
l’utilisation des ressources et enfin les conséquences sur les objectifs économiques
poursuivis.
Ce qui permettra de mettre en lumière :
- Les contraintes et incitations pour les acteurs ;
- Et les enjeux et risques pour l'économie nationale.
Ainsi donc, l’évaluation financière et économique de projets ou l’ingénierie des projets
apparaît comme une synthèse entre l’approche planificatrice et la gestion prévisionnelle dans
l’entreprise, il convient de noter que le projet est souvent assimilé produit.
- En second lieu dans l’évaluation économique exprime le point de vue de la
collectivité sur le projet. Sa vocation est essentiellement décisionnelle. Elle ne pourra
donc intervenir que lorsque des finalités collectives auront été exprimées.
De ce fait, on distingue quatre types d’analyse pour évaluer un projet :
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- Analyse financière
Cette analyse est mené pour tous les principaux acteurs du projet une attention particulière est
accordé sur le revenu du bénéficiaire. On procède à l’analyse de flux de trésorerie et de flux
monétaires entrant et sortant.
- Analyse économique
Il s’agira de la contribution du projet au développement économique, il peut se faire selon
diverses méthodes. Il y a tout de même deux approches qui sont les plus usités ; la méthode
des effets et celle de prix de référence.
- L’approche de prix de référence estime le prix sur base de prix à l’importation et à
l’exportation ;
- L’approche des effets, quant à elle, l’impact économique est calculé sur base de la
valeur ajoutée additionnelle c’est-à-dire de la valeur finale de la production soustraire
les coûts intermédiaires de consommation intermédiaire de tous les acteurs impliqués,
calculé aux prix du marché. L’impact du projet sur les échanges extérieurs est
déterminé séparément en termes d’effets additionnels sur la balance commerciale, sur
la balance des comptes courants et la balance de paiement.
- L’analyse sociale ou sociologique
Cette analyse est plus qualitative que les deux précédentes, dans ce contexte il s’agira
d’analyser l’impact que le projet induit sur le changement dans l’environnement de l’homme
du point de vue de l’organisation sociale et du point de vue de niveau de vie et comprendre
les mécanismes sociaux.
- L’analyse environnementale
Il s’agit de prévoir l’évolution probable de l’évolution des ressources renouvelables et non
renouvelables dans la zone de projet et toutes les conséquences des changements significatifs
prévisibles dans l’écosystème. Trois domaines doivent être étudiés :
- Modification de systèmes naturel ; l’eau, l’air, le sol, le sous-sol, la faune, la flore ;
- Conservation des ressources non renouvelable et la gestion des ressources
renouvelable ;
- La création de micro-système irrigation, plantation des arbres.
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économique
La science économique met en relation étroite les moyens insuffisants des agents
économiques et les besoins illimités exprimés par les mêmes agents. Elle s’occupe à étudier
les méthodes et les types d’utilisation des moyens rares pour des emplois alternatifs dans le
but de satisfaire les besoins présents ou futurs s’agissant de l’élaboration des projets.
- Qui demande ?
- Qu’est-ce qu’il demande ?
Les réponses à ces questions permettront, soit la création d’un nouveau produit, soit à
améliorer le produit existant, soit même la création de nouveaux procédés de production.
1. Qu’est-ce le “consommateur”
A. De la définition
L’Homme est à la fois un facteur de production et un agent économique par excellence. En
tant qu’agent économique, il est nommé « Ménages». On regroupe sous le terme « ménages »
l'ensemble des individus partageant le même domicile et dont l'activité est essentiellement la
consommation : célibataires, familles, collectivités, casernes, hospices....
Les ménages jouent un double rôle s’agissant de l'Analyse économique des projets :
- Ils participent à la conception, à l’élaboration et à la mise en œuvre des projets ;
- Et il est l’élément principal de la consommation des projets c’est-à-dire de la demande
des biens ou des services qui proviennent des projets.
Mais, Le consommateur, pour sa part, est à la fois les ménages, l’entreprise, l’Etat et le Reste
du monde. Ainsi donc, au sens large, il est un individu ou groupe d’individu qui participe à
l’élaboration et à la réalisation du projet et qui consomme, soit un produit, soit un produit
semi-fini soit même de la matière première (l’industrie). Au sens strict, le consommateur est
la personne utilisant ou consommant les produits.
On distingue :
- L’utilisateur : la personne qui bénéficie du service :
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a) De la définition
Selon le Robert (1974), le besoin est une exigence de la nature ou de la vie sociale. Pour
KOTLER (2006, p. 30), le besoin est un sentiment de manque éprouvé à l’égard d’une
satisfaction générale liée à la condition humaine. Cette définition permet de distinguer deux
sortes de besoins, au regard de l’approche de «ABBOTT (1955) » :
- En nombre illimités. Pour la plupart des gens, il arrive que leur nombre augmente
avec le niveau de vie ;
- D’autre part, les besoins économiques sont limités en capacité ;
- En principe, tous 1es besoins sont substituables, bien que les besoins de base tels les
besoins de manger et de boire le soient seulement momentanément.
C. Les biens économiques
Les biens économiques sont des objets d’un désir exprimé. De plus, pour les obtenir il faut :
- Soit dépenser des moyens d’échange voulus (surtout dans les sociétés monétarisées) ;
- Soit exécuter un travail (en particulier dans les sociétés non-monétarisées).
Par contre, les biens libres s’obtiennent gratuitement. La frontière entre biens économiques et
biens libres peut changer au bout d’un certain temps. A titre d’exemple, le bois de feu et l’eau
pure ont évolué des biens libres aux biens économiques dans de nombreux endroits du
monde.
La satisfaction d’un besoin économique quelconque implique toujours un coût, en fonction de
la nécessité de la non-satisfaction d’autres besoins. La science économique se dessert de la
supposition, que l’individu-type est capable de déterminer l’ordre de satisfaction de ses
besoins en établissant une échelle de préférences.
Les biens économiques sont disponibles en quantité limitée face à la masse des besoins
exprimés. La dernière caractéristique implique que les biens économiques sont toujours rares.
De même que les biens économiques, les ressources pour les produire sont limitées.
D. Le concept de coût d’opportunité
Il ressort de la rareté des biens et des moyens, que dans chaque économie beaucoup de choix
économiques fondamentaux sont réalisés concernant :
- Ce qui va être produit;
- Les méthodes de mobilisation et d’utilisation des ressources pour la production de
biens ;
- La répartition des ressources et le produit entre besoins présents et futurs ;
- La distribution du produit parmi les agents de 1 économie concernée.
Un des aspects les plus saillants de la science économique est constitué par les choix entre
diverses possibilités de déploiement des biens et ressources rares pour satisfaire des besoins
exprimés ou bien pour atteindre des objectifs fixés dans le projet.
Il ressort de cette conclusion que le concept de coût d’opportunité ou bien le coût alternatif
joue un rôle important dans la science économique. Les coûts d’opportunité sont constitués
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par les possibilités alternatives les plus rentables, manquées par l’application effective d’une
ressource donnée. Exemples des applications nombreuses de ce concept :
- Les investissements dans un projet vis-à-vis du montant correspondant dans un compte
d’épargne les intérêts renoncés ;
- Le prix-frontière comme évaluation économique d’une unité de production domestique des
biens échangés les devises renoncées.
E. Le concept de la demande
a) Approche conceptuelle
Les besoins économiques ou désirs se traduisent en demande potentielle de produits
spécifiques, lorsqu’ils s’accompagnent d’un pouvoir et d’un vouloir d’achat. Une fonction de
demande représente les quantités d'un produit qui pourraient être achetées à différents prix. Si
le prix du marché est Pe et la demande du marché correspondante est P= f(Q) et on peut aussi
trouver la demande inverse ou Q = f(P).
P Graphique 1
A’
Pe B B’
0 Qe Qe’ QP
c) La loi de la demande
D’habitude la quantité demandée décroît quand le prix de marché augmente et elle croît
quand le prix de marché diminue. Les deux raisons principales en sont qu’avec une
augmentation du prix de marché :
- Il y a plus d’incitation à chercher des succédanés ou substituts ;
- Et le revenu réel des consommateurs baisse.
Le graphique de la demande a une pente négative.
Souvent la courbe de demande se déplace à droite lorsque la demande augmente au cours du
temps. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs, parmi lesquels :
- La croissance de la population;
- L’amélioration de la disponibilité du secteur ;
- L’augmentation des revenus réels par tête ;
- L’augmentation des préférences des consommateurs pour le secteur considéré par
rapport aux succédanés ;
- La montée des prix relatifs des succédanés fig. 1.
d) Méthodes d’estimation de la demande
L’estimation de la demande future est un travail difficile. En principe il y a deux principales
méthodes pour estimer l’évolution de la demande pendant la durée d’un projet. Ces deux
méthodes sont :
- Des études de marché ;
- Et l’analyse économétrique des données historiques sur la demande et des variables
explicatives.
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Un des domaines d’application des études de marché est l’électrification rurale. Pour faire des
estimations de la demande d’électricité après l’électrification de certaines localités-cibles, il y
a lieu d’effectuer des sondages parmi les consommateurs potentiels dans ces localités ainsi
que parmi ceux des clans des localités semblables qui sont déjà approvisionnées en
électricité. Un point important est de bien identifier et estimer le potentiel des usages
"productifs", tels que les petites entreprises les moulins de riz, etc… et les puits d’irrigation
électriques. D’habitude, ces usages engendrent un nombre de demandes assez conséquent.
Ensuite, la demande liée aux usages productifs a souvent des caractéristiques distinctes par
rapport à celle liée aux usages domestiques.
e) L’élasticité-prix de la demande
Il importe de savoir à peu près le changement de la quantité achetée suite à un changement de
prix. Pour mesurer la réaction des consommateurs sur une variation du prix on a introduit le
concept d’élasticité-prix de la demande.
En général, une élasticité entre deux variables mesure le rapport entre la variation relative de
la variable dépendante et une petite variation relative de la variable explicative.
- Si la demande baisse de moins de 1% suite à une augmentation du prix d’1 %, la
demande est dite inélastique ;
- Par contre, si la demande baisse de plus d’l%, la demande est dite élastique.
Un des facteurs les plus importants parmi les facteurs qui déterminent la valeur de l’élasticité-
prix, est constituée par les possibilités de substitution.
Il ressort des statistiques que l’énergie en général est un bien caractérisé par une demande
inélastique.
2. Qu’est-ce la production ?
A. De la production
Qui produit ? Qu’est-ce qu’il demande ? Et partant de quoi ? Toute entreprise a pour vocation
la recherche du profit, pour ce faire, elle cherchera à produire à un coût lui permettant
d’atteindre son objectif.
A la première question, la réponse est le producteur que les néoclassique assimilent à
l’entreprise. S’agissant de la deuxième question, l’entreprise produit quelque chose d’utile ou
la création de l’utilité (RIGGS p).
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𝐶.𝑇
- C.M = ;
𝑄𝑃
∆𝐶𝑇
- Cm = CT’ ou ∆𝑄
𝑃
𝐶𝑉𝑇
- CVM = 𝑄𝑃
Graphique 7
CT, CF
CF
0 Q
CM, CVM, Cm
Cm
CM
P
CVM
0 Q1 Q2 Q3 Q4 Q
Soit le graphique 7 comprenant CT, CVM et Cmc en fonction de la quantité produite. Nous
voyons que les CVM ainsi que les Cmc baissent au début :
- Au début, Cmc < CVM ;
- Au bout d’une certaine augmentation de la production les coûts marginaux
commencent à se stabiliser et ensuite à augmenter ;
- Puis, les coûts variables moyens se stabilisent au point où les CVM = Cmc ;
- Après, les Cmc, ainsi que les CVM montent, mais les Cmc de façon plus significative,
de telle sorte qu’au minimum de la courbe des CVM, cette courbe est coupée par la
courbe des Cmc ;
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moins vite que les coûts marginaux à court terme en augmentant la production. Pour le cas
considéré, on définit les coûts marginaux à long terme comme le supplément de dépenses
qu’il est nécessaire de consentir pour obtenir une augmentation de production d’une unité par
période, en supposant pour chaque niveau de production, la capacité de l’équipement est
adaptée à la production désirée.
Cependant, dans le secteur de l’énergie il y a beaucoup d’exemples des indivisibilités des
coûts d’addition de la capacité. Cela s’applique par exemple à la production et à la
distribution de l’électricité et du gaz. Dans ces cas, à la limite on doit procéder à de grands
investissements avant de pouvoir augmenter la production d’une unité et, par conséquent, la
supposition qu’à chaque niveau de production correspond une capacité adaptée, ne se vérifie
pas.
D’autre part, l’application des coûts marginaux à court terme (CMCT) comme directive pour
la détermination des prix conduirait à une évolution des prix fortement perturbatrice.
La figure 1.4 montre que, nettement en-dessous des limites de la capacité de production, les
coûts supplémentaires pour produire une unité additionnelle sont relativement bas, c.-à-d.
égaux aux coûts marginaux variables, les coûts d’équipement étant à fonds perdu.
En revanche, aux limites de capacité les CMCT comprennent les coûts marginaux variables,
qui montent vite et, en plus, les coûts pleins du denier investissement d’extension.
Alors, dans les cas échéants, cela requiert des ajustements dans la détermination des coûts
marginaux à long terme. En principe, on pourrait fixer, soit périodiquement soit une fois pour
toutes, une redevance fixe pour les frais d’investissement et, d’autre part, un tarif variable en
fonction des coûts marginaux à court terme. Néanmoins, quand la redevance fixe s’avère
importante par rapport aux frais variables elle peut :
- Constituer une barrière insurmontable pour les couches sociales moins aisées ;
- Et inciter à un comportement de gaspillage en nuisant à la conservation de l’énergie.
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Graphique 8
CTL
0 Q
CML, CmL, C
CmL
0 Q
Une possible approche, relativement simple, est d’échelonner les coûts de chaque
investissement envisagé sur la durée de vie attendue de l’équipement, en appliquant la
procédure de l’actualisation.
E. Le concept de l’offre
a) De la définition
Le barème d’offre du marché fait le rapport entre les prix de marché et les quantités que les
producteurs sont disposés à offrir pour une période donnée.
1l montre qu’à chaque prix correspond une quantité d’offre unique. En effet, la quantité totale
dans un marché à un prix donné est la résultante des dispositions propres de tous les
producteurs individuellement.
b) La courbe d’offre
La courbe d’offre est un graphique qui relie les quantités offertes pendant une période donnée
aux différents niveaux du prix du bien concerné, en supposant inchangées toutes les autres
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variables s’y rattachant. Les autres variables se réfèrent aux facteurs de coûts. Par convention,
également dans la courbe d’offre, la variable-prix est représentée en ordonnée et la quantité
offerte en abscisse.
Graphique 9
P
Pe’
Pe B
C
0 Qe QP
c) La loi de l’offre
D’habitude la quantité offerte croît quand le prix de marché augmente et décroît quand le prix
diminue. Cela ressort du phénomène selon lequel, en marge, la production par unité devient
de plus en plus chère. Le graphique de l’offre a donc de ce fait une pente positive.
Les coûts de production ont un impact important sur la courbe d’offre. La courbe d’offre peut
se déplacer suite à une situation changée des coûts de production, associée par exemple :
- Aux changements des prix des moyens de production;
- A l’évolution de la technique de production;
- Aux changements de la capacité de production moyenne des usines, face aux
économies d’échelle fig. 9.
3. L’équilibre du marché
Le marché concerné est en équilibre quand la quantité demandée est égale à la quantité que
les producteurs veulent et peuvent offrir. Le prix de marché correspondant est le prix
d’équilibre. Celui-ci et la quantité d’équilibre sont indiqués par les coordonnées du point
d’intersection de la courbe de demande et de la courbe d’offre.
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Graphique 10 p
A’ O’
A O
Pe’ B’
Pe B
C QD ou P QD ou P’
0 Qe’ Qe QP
A. Typologie du marché
Considérons l’échange monétaire d’un bien de consommation quelconque, qui se déroule
entre les producteurs et les consommateurs de ces biens. Cet échange peut se dérouler
directement ou à travers des intermédiaires.
Tous les endroits où un tel échange a lieu constituent un marché dans le sens économique.
Un autre aspect important qui détermine le comportement des acteurs d’un marché est la
typologie du marché, selon les circonstances dans lesquelles l’entreprise vend ses produits.
La forme du marché dépend du nombre des acteurs du marché et de la nature du produit
commercialisé.
a) Concurrence pure et parfaite
1l y a une concurrence pure et parfaite quand il s’agit d’un produit homogène qui est offert
par un grand nombre de producteurs, et demandé par un grand nombre de consommateurs.
- Chaque agent, opérant sur un tel marché, a une liberté totale d’entrer et de sortir ;
- Mais, a aucun pouvoir de marché ;
- Cela s’applique aux marchés agro-alimentaires et parfois au marché du bois pour le
feu ;
- Le prix est une donnée pour les producteurs.
Pour maximaliser son bénéfice, le producteur sur ce marché adapte sa production de telle
sorte que les coûts marginaux soient égaux au prix du marché.
b) Le monopole
Le monopole, caractérisé par l’emprise d’un marché par un seul producteur et la demande
inélastique. L’entreprise en situation de monopole peut manipuler le prix en changeant la
quantité offerte ou vice-versa.
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Si son objectif est de maximaliser son bénéfice, le monopoleur adapte sa production de telle
sorte que les coûts marginaux soient égaux aux revenus marginaux. En principe, si le
monopoleur augmente la quantité totale offerte, les revenus marginaux diminuent plus vite
que le prix. Le monopoleur est donc incité à arrêter la production avant d’atteindre l’égalité
des coûts marginaux au prix du marché.
En revanche, une telle égalité sur tous les marchés de biens et des facteurs de production la
main d’œuvre, etc. accorderait l’utilisation la plus efficace de l’ensemble des ressources
économiques. En principe, la production optimale pour le monopoleur est donc plus basse, et
le prix optimum pour lui est plus élevé que la situation optimale du point de vue de
l’économie nationale. Si de telles différences sont importantes, la question de l’opportunité
d’une intervention du gouvernement se pose.
c) Le marché de monopole naturel
Souvent la vente de l’électricité, du gaz, de la circulation sur les voies rapides et autoroutières
et des produits pétroliers est totalement contrôlée par les entreprises publiques. De tels
monopoles sont des "monopoles naturels".
Sur les marchés nationaux d’une envergure limitée ils sont capables de profiter des
économies d’échelle dans la distribution. Cela permet, des coûts de revient plus bas par
rapport à une situation, où plusieurs producteurs se partagent le marché.
En outre, ils ont une obligation de livraison à tous les clients, dont ceux à faible demande et
qui se sont relativement éloignés et dispersés, et qui sont peu susceptibles de ce fait
d’intéresser les sociétés privées. D’habitude, afin de bien veiller sur l’intérêt général, la
fixation des prix en ce qui concerne les monopoles publics est suivie, voire dictée par le
gouvernement.
Pourtant en pratique, faute de compétition, l’existence de monopoles publics s’avère souvent
difficilement compatible avec une production efficace au niveau du coût.
1. Approche conceptuelle
L’analyse économique est basée sur la théorie de l’économie du bien-être :
- L’utilité collective ;
- Et surplus du consommateur.
L’économie du bien-être étudie comment une société doit affectée ses ressources de manière
à maximiser le bien-être général. On recherche l’optimum collectif qui peut conduire à
justifier l’intervention publique pour corriger les imperfections ou la défaillance du marché.
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La théorie du surplus des consommateurs a été conçue par Jules DUPUIT en 1844 pour
rendre compte de l’utilité d’investissement d’infrastructure XIXème siècle :
- Ponts ;
- Routes.
Cette notion traduit le fait que la valeur d’usage est supérieure à la valeur d’échange ; le prix.
Les avantages pour les bénéficiaires peuvent être définis par le calcul du surplus des
consommateurs.
2. Le surplus du consommateur et la bonne volonté à payer
Y a-t-il des indicateurs du bien-être total des consommateurs engendré par la consommation
d’un bien quelconque? Les dépenses totales des consommateurs pour obtenir un bien de
consommation ou valeur du marché total :
- Le prix d’équilibre multiplié par la quantité d’équilibre constitue une indication
pauvre de l’utilité totale, éprouvée par les consommateurs.
Quand on regarde une courbe de demande au côté gauche du point d’équilibre, il y a des
consommateurs qui sont disposés à payer un prix plus élevé (P1) que le prix d’équilibre (Pe).
La bonne volonté à payer un prix au-dessus du prix de marché concernant toute la quantité
consommée est le surplus du consommateur.
Autrement dit, le surplus du consommateur est le surplus de bien-être total éprouvé par les
consommateurs au-dessus de la valeur du marché de la quantité demandée.
Dans le graphique de la courbe de demande le surplus du consommateur se situe dans l’aire
entre la courbe de la demande et la ligne horizontale du prix de marché graphique 4. Alors la
bonne volonté à payer (’willingness to pay’) égale la somme de la valeur du marché de la
quantité demandée et du surplus du consommateur. La bonne volonté à payer appartenant au
point d’équilibre initial, A, est représentée par l’aire ABPe.
p Graphique 11
A’
A QP ou c dans sa partie ascendante
P1’ B’
Pe B C Avantage demande normale
C QD ou P QD ou P’
0 Qe Qe’ QP
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Cette aire est désignée par Marshall comme "l’excèdent du consommateur" et est évaluée
comme suit :
Analytiquement : c’est la différence entre ce que les consommateurs étaient prêts à payer et
ce qu’ils ont réellement payé.
Analytiquement, soit :
- P = f(Qp) la fonction de demande :
Pe = le prix du marché à ce prix ;
Qe sont des quantités vendues.
Dans ces conditions les acheteurs qui auraient accepté de payer plus que Pe obtiendront un
avantage, du fait que le prix est limité à Pe par rapport à ce qu’ils auraient payé sur un marché
de parfaite discrimination. L’avantage total des consommateurs est qualifié de surplus des
consommateurs.
𝑸𝒆
Surplus des consommateurs (Sc ) = ∫𝟎 𝒇(𝑸)𝒅𝑸 - Qe *Pe (aire AOQeB - aire PeBQeO) c’est
l’aire sous la courbe de demande, diminuée du recette totale ou chiffre d’affaire.
- Ou d'une manière analogue, en prenant la fonction de demande inverse Qd= f(P), le
surplus des consommateurs s’évalue par
𝒎 +∞
SC= ∫𝑷𝒆 𝟎 𝒇(𝑷)𝒅𝑷 ou encore SC= ∫𝑷𝒆 𝒇(𝑷)𝒅𝑷
Où mo est la valeur de P = f(Q) si Q= 0 c'est-à-dire que mo est l’intersection de la fonction de
demande avec l'axe des P.
Graphique 12
P
A QP ou c dans sa partie ascendante
Le Surplus des consommateurs
Pe B
C Le profit (π) QD ou P
0 Qe QP
Surplus Collectif S= Sc + 𝜋
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La variation du surplus n’est pas la différence entre ce que les consommateurs paient avec la
situation du projet P1Q1 et ce qu’ils paient dans la situation sans projet PeQe c’est-à-dire la
variation de leur dépense totale. L’évaluation de projet ne nécessite pas de connaître le
montant total de surplus des consommateurs, ce qui impliquerait de disposer de la totalité de
la courbe de demande en fonction de prix, mais seulement de la variation de surplus lors du
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passage de la solution sans projet à la solution avec projet. Pour ce faire, il est indispensable
de connaître la forme ; la pente ou l’élasticité de la courbe de demande au voisinage de la
solution avec projet.
La notion de surplus des consommateurs permet de prendre en compte à la fois du prix et des
paramètres de qualité du service des biens à acheter.
Pour établir la courbe de demande ; on remplace le coût monétaire par le coût généralisé qui
la somme du coût monétaire et la valorisation de paramètre de qualité comme le temps, la
pénibilité…
III. Qu’est-ce l’analyse économique et financière des projets
1. De la définition
Elle est une opération qui consiste à comprendre, à calculer puis à expliquer du point de vue
d’un agent particulier « analyse financière » et du point de vue de la collectivité « analyse
économique » des flux en termes de coûts et des avantages que l’on valorise puis on compare.
La valorisation nécessitera à exprimer les coûts en terme monétaire et la comparaison
s’appuiera sur la contribution des revenus ménages pour ainsi s’assurer que le groupe cible
sera en mesure de payer les services ou les biens du projet. De ce fait, elle est un outil d’aide
à la prise des décisions.
2. Genèse du calcul économique et financier
Il y a eu trois grandes phases :
A. Phase d’émergence XVIIème et XVIIIème siècle :
- Définir les principes sur lesquels s’appuyer afin de moderniser le domaine du projet ;
- Arbitrage entre coûts et avantages de projet ayant entraîné de difficulté ci-après :
Bien cerner les bénéficiaires, Définir la tarification des équipements ;
Mesurer les avantages ;
Il ne s’agit pas seulement d’un simple calcul financier mais il s’agit de trouver une
méthodologie pouvant juger directement l’opportunité de l’investissement.
B. Phase d’épanouissement XIXème siècle :
- Développement considérable des travaux publics et des infrastructures :
Problèmes de choix optimal des équipements, types, localisation et durée ;
Prix de vente de concession et gestion optimale de leur exploitation.
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- Le projet consistant à mettre au point un nouveau produit faisant ensuite l’objet d’une
production répétitive, destinée à un marché (ex : automobile, électroménager, produit
chimique ou pharmaceutique) ;
- Le projet dont l’objectif est de réaliser un prototype unique devant ensuite être
reproduit en plusieurs exemplaires (ex : prototype de l’Airbus A320, réalisation d’un
film).
On dit aussi projet de développement ou projet « marché ».
c) Projet de R & D
À côté des projets « ouvrage » et « produit », on trouve le « projet de recherche et
développement (R & D) » qui comprend une phase de recherche dont la durée et le résultat
sont mal connus a priori. En cas de succès, il débouche sur un projet « produit » (ex : R & D
pharmaceutique) ou bien, plus rarement, sur un projet « ouvrage » (ex : mise au point d’un
instrument d’observation spatiale).
L’investissement en R & D est un projet particulier qui ne rentre pas toujours dans les grilles
d’analyse que nous proposons. Nous illustrerons par la suite cette notion avec des exemples.1
Un projet d’investissement conduit soit à un ouvrage unique soit à un produit destiné à être
écoulé en grand nombre sur le marché. Il comprend parfois une phase de R & D.
B. Quels sont les acteurs et leurs rôles dans un projet ?
a) Commanditaire – directeur
Parmi les acteurs impliqués dans un projet, figure celui qui définit avec le client les objectifs
à atteindre et qui récoltera les fruits. C’est le commanditaire ou le directeur qui généralement
rassemble les ressources financières en mobilisant les bailleurs de fonds. Il joue ainsi le rôle
de sponsor (ex : directeur ou sponsor public comme l’État).
b) Chef de projet
Le chef de projet a un rôle central :
- Il se situe entre le directeur et l’équipe projet ;
- Garant de la réussite du projet, c’est lui qui pilote le projet.
Il est lié au directeur par un contrat fixant les objectifs à atteindre (en terme de résultats,
délais, ressources) et les marges de manœuvre, celles-ci pouvant être renégociées
régulièrement en fonction de l’évolution du projet. Il coordonne l’équipe projet avec un
pouvoir d’influence plus ou moins marqué selon la place occupée par le projet dans
l’entreprise.
28
c) Équipe projet
L’équipe projet est constituée d’hommes et de femmes qui réalisent les activités du projet.
La force du projet étant de fédérer autour d’un même objectif, et dès le début du processus,
des personnes qui ont des approches différentes et complémentaires, l’équipe projet est
pluridisciplinaire (chercheurs, ingénieurs, analystes marketing, commerciaux, notamment).
d) Autre terminologie
Pour le projet « ouvrage », la direction de projet est parfois nommée maître d’ouvrage et le
chef de projet, maître d’œuvre. Si les notions de maître d’ouvrage et maître d’œuvre sont
sans équivoque pour les projets de génie civil (notamment ceux qui sont régis par loi MOP1),
elles portent parfois à confusion pour les autres types de projet.
C’est aussi un processus qui donne de la consistance à une idée initiale qui deviendra
concrète et durable à partir de cycle d’un projet à savoir :
f) Où?
Il s’agit du lieu d’implantation, marché et contexte
29
Contexte : Où la proposition sera-t-elle mise en œuvre? Cette question porte sur le lieu
d’implantation, le marché, le cadre de réglementation et le contexte dans lesquels les activités
du projet se dérouleront.
Chaque contexte est différent des autres. Le succès ou l’échec d’une proposition dépendra
dans une large mesure d’une série de facteurs qui doivent être bien compris et expliqués. La
question « où » renvoie tout d’abord à l’emplacement effectif de l’initiative envisagée, à
savoir le village ou la ville, le district ou le cours d’eau où la mise en œuvre aura lieu. Elle
renvoie ensuite au contexte social, économique, politique et administratif qui caractérise le
cadre de réalisation : ce sont ces facteurs et plusieurs autres qui déterminent le degré de
probabilité du succès ou de l’échec de la proposition.
g) Qui? – Principaux intervenants et parties prenantes
Equipe : L’institution, l’entreprise, la collectivité ou les personnes qui auront la responsabilité
de convertir ce qui est envisagé en actions concrètes ou en résultats correspondent à la
rubrique « Qui? » de la proposition, autrement dit les parties exposées au risque d’échec et
responsables de l’action.
Peu de choses sont aussi importantes que la mise au point d’un mécanisme de collaboration
efficace avec toutes les parties dont l’assistance et la coopération sont nécessaires pour
garantir le succès. Peu d’erreurs sont aussi préjudiciables que le fait d’oublier un acteur
important. C’est au tout début du processus qu’il faut commencer le bilan. La plupart des
fournisseurs de fonds et des services considéreraient la qualité du champion et de l’équipe
comme le facteur le plus important pour décider de l’opportunité d’investir.
h) Comment? – Le plan
Plan d’exécution : La planification, le financement, l’exploitation, la construction, la gestion,
le suivi et l’évaluation constituent la rubrique « Comment » de la proposition. Le succès
d’une proposition est lié au degré de maîtrise de l’éventail complet des facteurs relevant de la
gestion. C’est à ce stade que le champion montre comment assurer la cohésion de tous les
volets sous une forme facile à gérer.
i) Pourquoi? – Les bénéfices
Attentes : Ce sont les répercussions sur les plans financier, social et environnemental, les
impacts et les résultats possibles – aussi bien positifs que négatifs – les risques et les
récompenses, les menaces et les possibilités envisagés, en somme toute la série des questions
« pourquoi? » qui sous-tendent la proposition. En quoi la proposition est-elle importante et
pourquoi devrait-on la soutenir? L’aspect le plus important à ce niveau consiste à circonscrire
30
et à décrire tous les bénéfices réalisables. Ceux-ci se répartissent habituellement dans les trois
catégories que sont les personnes, la planète et les profits.
f. Et si? – Gestion des risques
Planification des mesures d’urgence : “Et si” tout ne se passait pas comme prévu? Et si tout
ne se passait pas comme prévu? Cette question a pour but de tester les hypothèses concernant
la planification et de décrire les résultats et les impacts qui pourraient différer de ce qui est
prévu. Les spécialistes savent bien que très peu de choses se déroulent exactement comme
elles ont été prévues. La proposition doit dûment tenir compte des principaux événements qui
peuvent modifier les coûts, le calendrier, la prestation des services et les résultats. Le
champion peut indiquer comment il fera face à de telles éventualités. Le fait de négliger
certaines questions de la rubrique « Et si? » peut compromettre de façon irréversible le sort et
la mise en œuvre effective d’une proposition.
g) A qui? – Le groupe cible
Groupe cible : Une bonne proposition doit tenir dûment compte des besoins et des procédures
des organismes facilitateurs auprès desquels des ressources sont sollicitées. Elle doit être axée
sur leurs attentes, leurs besoins par rapport au plan et à la demande de ressources et leurs
procédures d’examen, d’approbation et de mise à disposition des ressources sollicitées dans
une proposition L’innovation en matière de financement ne consiste pas à créer des
nouveautés. Il est plutôt question pour un champion d’établir des liens avec un facilitateur qui
soit en mesure de fournir les ressources requises en quantité suffisante. Chaque facilitateur a
ses propres préférences, de même que des priorités et des responsabilités. Une bonne
compréhension de l’univers des organismes facilitateurs est essentielle pour la préparation et
la présentation des propositions.
B. Identification de projet
La démarche consiste à présenter les problèmes dans l’ordre hiérarchique ; il faut partir
d’une base c’est-à-dire du premier problème central reconnu par les différents groupes. Un
deuxième problème est lié au premier. Si un problème est une cause, il est classé au niveau
inférieur, s’il est un effet il est rangé au niveau supérieur. Mais, s’il est ni une cause ni un
effet, il sera classé au même niveau.
Exemple : Problème central
Taux de mortalité
élevé chez la mère
et le nourrisson
Effets
faiblesses qui n’apparaissaient pas dans le diagramme de problèmes peuvent se faire voir
facilement dans le diagramme des objectifs.
Exemple : Réduction du taux
de mortalité chez la
mère et le
nourrisson Problème central Fins
Il y a des objectifs :
- Globaux qui expliquent l’importance du projet pour la société et ses avantages pour le
long terme ;
- Spécifique qui explique l’objectif central en fonction des bénéfices que l’utilisation
des services fournis procura aux bénéficiaires ou groupe cible ;
33
- Résultats ; il s’agit des services que le projet va offrir aux bénéficiaires, les résultats
aborderont les causes principales que les problèmes auxquels le groupe cible doivent
faire face ;
- Activités ; la manière d’assurer la fourniture des biens et des services du projet.
c) Analyse des stratégies
Ici, il est question d’élaborer des stratégies ou la stratégie pour atteindre les résultats désirés,
il s’agira de définir les objectifs à inclure ou exclure, elle étudiera aussi la faisabilité des
interventions. Dans notre exemple il sera question d’exclure.
34
L’Etat.
Dans cette étape, on inclut aussi le plan de financement de maître d’ouvrage.
Une étude sur l’impact de l’environnement naturel et social ;
Une évaluation de risque, une proposition d’allocation de risque.
D. Implémentation et mis en œuvre
a) Phase de la planification
Dans cette phase, l’idée est précisée pour devenir opérationnelle. Le cadre logique expose la
logique d’intervention du projet et décrit des hypothèses et risques importants qui les
conditionnent. On peut vérifier aussi la faisabilité du projet. Pour la gestion et la supervision
le cadre logique définit :
- Les tâches à entreprendre ;
- Les ressources nécessaires ;
- Et les responsabilités en matière de gestion, l’avancement et l’évaluation.
b) Les hypothèses
Une fois les stratégies arrêtées, les objectifs et d’autres facteurs externes qui ne s’intègrent
pas demeurent et auront une incidence sur la mise en œuvre et sur la viabilité à long terme du
projet mais échappent à son contrôle. Ces conditions doivent être remplies pour assurer la
réussite du projet et figurées en qualité d’hypothèses. Les conditions préalables diffèrent en
ce sens qu’elles doivent être remplies avant le démarrage du projet.
- Assurer l’élaboration de la planification des opérations ;
- Mise en place, suivi du projet et comparaison entre projet planifié et réalisé.
E. Evaluation
Consistera en la viabilisation des projets, pour ce faire, il est important de déterminer le coût
des projets et les avantages afin de déterminer sa rentabilité, son aspect bancable et sa
couverture totale.
A. Dresser le tableau
Le tableau qui contient :
a) La perspective temporelle
Par perspective temporelle, nous nous référons au nombre maximum d’années sur lesquelles
des prévisions sont fournies. Le nombre maximum d’années pour lesquelles des prévisions
sont fournies détermine l’étendue d’un projet dans le temps et il est lié au secteur
d’investissement considéré. Pour la majorité des infrastructures, par exemple, cette
perspective est d’au moins 20 ans (à titre indicatif); pour les investissements productifs,
toujours à titre indicatif, elle avoisine les 10 ans. Néanmoins, la perspective ne doit pas
excéder la durée de vie économique du projet :
Projets par Secteur Perspective moyenne
Énergie 25
Eau et environnement 30
Chemins de fer 30
Routes 25
Ports et aéroports 25
Télécommunications 15
Industrie 10
Autres services 15
Source: des données de l’OCDE
Les recettes à prendre en compte dans l’analyse financière sont généralement celles qui
reviennent au propriétaire de l’infrastructure.
d) La valeur résiduelle de l’investissement (ligne 1.19)
Parmi les éléments de recettes de l’année finale considérée figure la valeur résiduelle de
l’investissement c’est-à-dire la dette consolidée, les actifs immobilisés tels que bâtiments et
machines, etc…, qui représente l’élément de valeur résiduelle figurant au Tab. 2.1, compte
tenu des éléments d’investissement.
Dans ce tableau, tous les éléments sont des coûts d’investissement (sorties) et la valeur
résiduelle doit y figurer assortie du signe opposé (signe négatif si les autres sont positifs) car
c’est une entrée. Dans le tableau suivant (viabilité financière ou calcul du TIRF/K), elle
figure avec un signe positif car elle est inclue dans les recettes.
La valeur résiduelle n’est prise en compte dans le tableau sur la viabilité que si elle
correspond à une entrée réelle pour l’investisseur.
Elle est toujours prise en compte dans le calcul du TIRF/C et du TIRF/K.
La valeur résiduelle peut être calculée de deux manières :
- En considérant la valeur résiduelle de marché de l’actif immobilisé, comme s’il devait
être vendu à la fin de la perspective considérée ;
- En considérant la valeur résiduelle de tous les actifs et passifs.
e) L’ajustement tenant compte de l’inflation
Dans l’analyse d’un projet, la coutume est d’utiliser des prix constants, c’est-à-dire des prix
ajustés en fonction de l’inflation et fixés pour une année de référence. Cependant, dans
l’analyse des flux financiers, les prix courants peuvent être plus appropriés; ce sont des prix
nominaux effectivement observés d’année en année. L’effet de l’inflation, ou plutôt
l’augmentation générale de l’indice des prix, ou les oscillations des prix relatifs, peuvent se
répercuter sur le calcul du rendement financier de l’investissement. C’est pourquoi il est
généralement recommandé de recourir aux prix courants.
f) Le choix du taux d’actualisation approprié
Pourquoi faut-il actualiser ?
L’agent économique n’accorde pas la même valeur à une somme qui apparaît à des dates
différentes.
Il préfère :
- Disposer d’un bien ici et maintenant plutôt que dans le futur ;
- Régler sa dette dans le futur quitte à consentir qu’elle soit plus importante demain.
40
Ainsi, on ne peut pas comparer des flux financiers échelonnés dans le temps sans les ramener
à une unité temporelle commune. L’actualisation permet de « convertir » les flux financiers
futurs afin qu’ils deviennent équivalents à des flux présents.
Cette préférence pour le présent est la conjugaison de deux termes :
- Un escompte psychologique ;
- Et un escompte financier.
Escompte psychologique
L’escompte psychologique (préférence pure pour le présent ou effet d’impatience) traduit le
fait qu’un plaisir immédiat est généralement préféré à ce même plaisir dans le futur
indépendamment de tout phénomène économique :
- il existe un risque inhérent au futur car on ne sera peut-être plus là demain ;
- On s’accorde en général pour dire que cet effet d’impatience se situe autour de 1 à 2
% par an, ce qui correspond au taux d’intérêt qui serait exigé par les ménages pour
différer leur consommation.
Cet escompte psychologique est conditionné par deux effets contradictoires
- Un effet richesse ;
- Et un effet précaution.
Effet richesse ⇒ taux fort
L’effet richesse implique que la valeur d’un bien aujourd’hui est supérieure à la valeur qu’il
aura demain.
Escompte financier
L’escompte financier vient du fait que l’on peut placer l’argent que l’on possède aujourd’hui
sur un compte qui rapporte des intérêts financiers (cf. partie III).
L’actualisation est l’opération mathématique qui permet de comparer des valeurs
économiques s’échelonnant dans le temps.
- Le taux d’actualisation financier
Pour actualiser les flux financiers et économique et calculer la valeur actuelle nette (VAN,
Tab. 2.5 et 2.6), il faut définir le taux d’actualisation approprié.
Il existe de nombreuses manières théoriques et pratiques d’estimer le taux d’actualisation de
référence à appliquer à l’analyse financière et à l’analyse économique.
Le taux d’actualisation financier est le coût d’opportunité du capital. Le coût d’opportunité
signifie que lorsque nous investissons du capital dans un projet, nous renonçons à obtenir un
41
rendement dans le cadre d’un autre projet. En procédant à cet investissement, nous encourons
donc un coût implicite : la perte de revenus que générerait un autre projet.
Il existe fondamentalement trois approches permettant d’identifier le taux d’actualisation
financier approprié :
Il est suggéré que le véritable taux d’actualisation doit mesurer le coût
du capital utilisé pour le projet spécifique :
La référence pour un projet public peut être le rendement réel
des obligations d’État ;
Ou le taux d’intérêt réel à long terme des prêts commerciaux si le
projet a besoin de fonds privés.
La seconde approche établit une limite maximale, en pratique, le coût
d’opportunité du capital est estimé en examinant le rendement
marginal d’un portefeuille de titres sur le marché financier
international, à long terme et avec un risque minimal. Toutefois, en
particulier dans le secteur privé, certains investisseurs peuvent, sur la
base d’expériences antérieures dans les mêmes projets, se sentir
capables de réaliser un rendement encore plus élevé sur
l’investissement ;
La troisième approche est de déterminer un taux limite. Cela implique
de recourir à une simple approximation. Nous prenons un taux
d’intérêt spécifique ou un taux de rendement d’un émetteur bien établi
dans une devise largement commercialisée, et nous appliquons un
multiplicateur sur cette référence minimale.
Tableau 1 – Principaux taux d’actualisation utilisés1
Attention, il convient d’être prudent dans les comparaisons que suggère ce tableau dans la
mesure où la pratique du calcul économique peut être assez différente d’un pays à l’autre. 2 3
Taux d’actualisation Période prise en compte (années)
en vigueur
Afrique du Sud 8% 20-40
Allemagne 3% Variable
Australie 6-7 % 20-30
Canada 5-10 % 20-50
Danemark 6-7 % 30
42
Le concept clé est celui du coût d’opportunité du capital. À cet égard, nous recommandons de
déterminer le taux d’actualisation en appliquant un critère type, compte tenu de certaines
valeurs de référence. À titre indicatif, pour la période 2000-2006, un taux réel de 6% peut être
considéré comme le paramètre de référence pour le coût d’opportunité du capital à long terme
(voir annexe A).
g) La vérification de la viabilité financière (Tab. 2.4)
Le plan financier doit démontrer la viabilité financière d’un projet, c’est-à-dire prouvé que le
projet ne risque pas de se retrouver à court de fonds; la programmation de l’entrée et de la
sortie des fonds peut s’avérer essentielle dans la mise en œuvre du projet. Les demandeurs
d’un concours doivent montrer comment, dans la perspective temporelle du projet, les
sources de financement (y compris les recettes et tout type de transferts d’argent liquide)
couvriront les paiements d’année en année. Le projet est viable si le cash-flow net cumulé est
positif pour toutes les années considérées.
h) La détermination des principaux indicateurs de performance
Les indicateurs utilisés dans l’analyse financière (Tab. 2.5 et 2.6) sont :
- Le taux de rentabilité interne financier ;
- La valeur actuelle nette financière du projet.
Ces deux indicateurs doivent être calculés à la fois pour l’investissement (Tab. 2.5) et pour le
capital investi (Tab. 2.6).
Le taux de rentabilité interne financier est défini comme le taux d’intérêt qui annule la valeur
actuelle nette de l’investissement.
- Pour déterminer les B ou C ou B N actualisé il convient de les multiplier par le
coefficient d’actualisation, BNA = BBA- CA ;
- Détermination de la VAN, elle montre l’excèdent des bénéfices annuels bruts
actualisés par rapport aux coûts annuels actualisés ;
- Calculer le TRI ;
𝐵𝑁 𝐵
- Le ratio et le ratio montrent la relation entre valeur actuelle de bénéfice du projet
𝐶 𝐶
𝐵
Le ratio est le ratio entre le total des bénéfices actualisés et le total des coûts
𝐶
actualisés ;
Si ces ratios ont une valeur supérieure à 1 le projet est financièrement viable, ils peuvent
aussi montrer l’ordre de classement lorsqu’on compare plusieurs projets, dans la pratique
𝐵
c’est le ratio qui est plus usité.
𝐶
a) De la définition
L’actualisation consiste à calculer la valeur à une date donnée d’un ou d’une série de
paiement et/ou de recettes futurs. Il s’agira de répondre à la question suivante : recevoir une
somme d’argent aujourd’hui a-t-il la même valeur que recevoir cette somme dans un an ?
En clair, il s’agit de répondre à la question suivante : recevoir une somme d’argent
aujourd’hui a-t-il la même valeur que recevoir cette somme dans un an ?
En effet, l’argent reçu aujourd’hui peut être investie et porter des intérêts. D’une manière
générale, on connaît les sommes payables ou encaissables ultérieurement et, en prenant un
taux ou facteur d’actualisation i on calcule la Valeur actuelle ; Vo, a Actualisation à intérêt
composé.
En ce qui nous concerne, il sera question de considérer que les intérêts sont investis et
rapportent eux-mêmes des intérêts au terme d’une année donc l’actualisation à intérêts
composés.
b) De la formulation mathématique
L’ACA s’appuie sur une estimation prévisionnelle d’une période donnée n qui va engendrer
chaque année t un ensemble de coûts, Ct et un ensemble d’avantages, Bt, avec un taux
d’actualisation sociale R qui reflète le point de vue social sur la façon dont devrait être évalué
l’avenir par rapport au présent, on calcule la valeur actualisée nette VAN en appliquant la
formule suivante :
47
- Obtenir la valeur présente des coûts et des bénéfices, en divisant le coût ou le bénéfice
par la valeur de 1+ le taux d’actualisation :
𝐵
VA de bénéfice = ∑𝑛𝑡=0 (1+𝑖)
𝑡
𝑡
𝐶
VA de coût = ∑𝑛𝑡=0 (1+𝑖)
𝑡
𝑡
Selon la méthode de calcul de la VAN ou Net Present Valeur, un investissement est rentable
si sa VAN est positive. Mathématiquement, cela se traduit de la manière suivante :
𝑉𝑡
∑𝑛𝑡=1 - I>0, Vt représente le flux engendré en temps t, I les dépenses d’investissement
(1+𝑖)𝑡
- L’espérance ;
- Et l’écart type.
Ce sont les paramètres des distributions les plus utilisés en finance et qui correspondent aux
deux premiers moments de la distribution normale. Si on considère que la dépense
48
d’investissement est aussi incertaine, on sera appelé à caractériser sa moyenne pour calculer
la valeur actualisée nette espérée et son écart type pour déterminer le risque qui lui est
associé :
𝑬[𝑩 ]
E[ VAN] = ∑𝒏𝒕=𝟏 (𝟏+𝒊)𝒕 𝒕 - E[It ]
𝝈𝟐 𝑩
𝝈 [VAN]= √∑𝒏𝒕=𝟏 (𝟏+𝒊)𝟐𝒕𝒕 + 𝝈𝟐 [I]
Le taux interne de rentabilité est le taux pour lequel recettes et dépenses actualisées
s’équilibrent, c’est-à-dire le taux d’actualisation i qui annule la valeur actualisée nette du
projet d’investissement. L’investisseur entreprendra le projet si le TIR est supérieur au taux
de rendement qu’il exige.
𝑩𝒕
∑𝒏𝒕=𝟏 - I = VAN = 0
(𝟏+𝒊)𝒕
Le calcul de TRI
- 10 % donne une VAN positive de 1.720, par tâtonnement quel sera le taux qui
annulera la VAN ?
15 % donne une VAN positive de 484 ;
20 % donne une VAN négative de - 78 ;
25 % donne une VAN négative de - 376.
De ce fait, le taux qui annule la VAN est compris entre 15 % et 20 % :
- 19 % donne une VAN positive de 4;
- 20 % donne une VAN négative de – 78.
De cette nouvelle donne, nous concluons que la recherche du taux qui annule la VAN se
trouve entre 19 % et 20 % et on utilise la formule suivante :
49
TRI = le taux positif inférieur proche de zéro + (la différence de deux taux proches de
𝑽𝑨𝑵 𝒅𝒖 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒊𝒏𝒇é𝒓𝒊𝒆𝒖𝒓 𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒇
zéro positif et négatif)*(𝒅𝒊𝒇𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒖𝒙 𝑽𝑨𝑵 𝒑𝒓𝒐𝒄𝒉𝒆𝒔 𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒗𝒆 𝒆𝒕 𝒏é𝒈𝒂𝒕𝒊𝒗𝒆 𝒆𝒏 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒃𝒔𝒐𝒍𝒖𝒆
)
4
TRI = 19 + (20- 19) * 78−4 = 19.05 %
Le Délai de récupération est le temps nécessaire pour que les flux nets du projet équilibrent le
montant du coût d’investissement. Selon ce critère, un projet est financièrement intéressant
lorsque sa dépense d’investissement est récupérée à l’intérieur d’un délai critique donné,
celui-ci étant d’autant plus court que le projet est risqué. De ce point de vue, on dira que plus
le D.R. prévu d’un projet est inférieur au délai critique choisi, plus le projet est jugé
intéressant. Ce critère est adapté dans le contexte des pays à risque ; instabilité politique du
fait de coups d’Etat militaires, des guerres civiles, ou de manifestations ou encore de grèves
fréquentes, des remous sociaux constants.
D. Indice de profitabilité
L’indice de profitabilité mesure l’avantage induit par un dollar de capital investi en terme
relatif. C’est la Valeur Actualisée par unité de la dépense d’investissement initiale.
𝑛
1
∑ 𝐵𝑡 (1 + 𝑖)−𝑡
𝐼
𝑡=1
Le projet est accepté lorsque l’indice > 1 ; plus cet indice est grand, plus le projet est viable.
dépenses ou de recettes financières réelles par exemple impacts sur l’environnement ou effets
de redistribution.
A. Corrections fiscales
Cette phase conduit à déterminer deux nouveaux éléments de l’analyse économique :
- La valeur de la fiscalité’ brute (voir Tab. 2.10) ;
- Et la valeur du facteur de correction applicable aux prix du marché affectés par des
aspects fiscaux.
Les prix de marché couvrent les taxes et subventions, ainsi que certains paiements de
transferts, qui peuvent affecter les prix relatifs. S’il est difficile, dans certains cas, d’exprimer
des prix nets de toute taxe, des règles générales peuvent être établies pour corriger ces
distorsions :
- Les prix des intrants et des extrants à prendre en compte dans l’ACA doivent être nets
de TVA et autres taxes indirectes ;
- Les prix des intrants à prendre en compte dans l’ACA doivent être bruts de taxes
directes ;
- Les paiements de transferts purs à des personnes, comme les versements de la sécurité
sociale, doivent être omis ;
- Dans certains cas, les taxes indirectes/subventions sont destinées à corriger les
externalités.
Des exemples types sont les taxes sur les prix de l’énergie visant à décourager les externalités
négatives pour l’environnement. Dans ce cas et dans des cas semblables, l’intégration de ces
taxes dans les coûts des projets peut se justifier, mais l’évaluation doit éviter la double
comptabilisation (c’est-à-dire ne pas inclure à la fois la taxation de l’énergie et les estimations
des coûts environnementaux externes dans l’évaluation).
B. Corrections des externalités
Qu’est-ce qu’une externalité (externality) ?
L’économiste parle d’externalité pour désigner des situations où les décisions d’un agent
économique affectent un autre agent sans que le marché intervienne. Cela se produit quand le
marché est défaillant : il n’existe pas de moyens pour les parties concernées, de négocier leurs
actions2.
Une externalité peut être positive :
Un producteur de fruits décide de planter des arbres fruitiers à proximité d’un apiculteur. La
production de miel va sensiblement augmenter car les abeilles trouveront facilement des
51
fleurs à butiner. Réciproquement, la production de fruits sera favorisée par la présence des
abeilles. Ici, l’externalité joue positivement dans les deux sens.
Ou négative :
L’installation d’une usine d’incinération d’ordures ménagères à proximité d’un quartier
d’habitation aura comme conséquence la chute des prix de l’immobilier et pénalisera les
transactions immobilières dans ce quartier.
L’objectif de cette phase est de déterminer les avantages ou les coûts externes qui n’ont pas
été pris en compte dans l’analyse financière :
- Les coûts et avantages découlant des effets sur l’environnement ;
- Le temps épargné par les projets dans le secteur des transports ;
- Les vies humaines sauvées par des projets dans le secteur de la santé etc.
Dans certains cas, il sera difficile d’évaluer les coûts et avantages externes, même s’ils sont
faciles à identifier. Un projet peut causer des dommages d’ordre écologique dont les effets,
combinés à d’autres facteurs, se feront sentir à long terme et sont difficiles à quantifier et à
évaluer.
En règle générale, tout coût ou avantage social dont l’impact dépasse le projet et affecte
d’autres agents économiques sans compensation financière doit être pris en compte dans
l’analyse de l’ACA, en plus des coûts financiers du projet.
Citons à titre d’exemples de ces externalités positives ou des retombées de ces avantages en
faveur d’autres consommateurs :
- Une voie ferrée peut réduire les embouteillages sur une autoroute ;
- Une nouvelle université peut financer la recherche appliquée et le revenu futur des
employés sera accru par une meilleure formation de la main-d’œuvre, etc.
Dans la mesure du possible, les externalités doivent recevoir une valeur monétaire. Si ce n’est
pas possible, elles doivent être quantifiées par des indicateurs non monétaires.
Exemples d’impacts sur l’environnement :
- Les coûts environnementaux d’une autoroute peuvent être rapprochés de la perte de la
valeur potentielle des propriétés situées à proximité de l’autoroute en raison de
l’augmentation du bruit et des émissions, ainsi que de la dégradation du paysage ;
- les coûts environnementaux d’une grande usine polluante, par ex. une raffinerie
pétrolière, peuvent être estimés en fonction de la hausse potentielle des dépenses de
santé chez les résidents et les travailleurs.
L’examinateur du projet doit vérifier que ces types de coûts ont été identifiés et quantifiés et,
si possible, qu’ils ont reçu une valeur monétaire réaliste. Si cela s’avère difficile, voire
52
impossible, ces coûts et avantages doivent être quantifiés au moins en termes physiques pour
une évaluation qualitative.
De nombreux grands projets, notamment dans le domaine des infrastructures, peuvent profiter
à des agents économiques autres que les bénéficiaires directs du revenu social généré par le projet.
C. Valeur comptable des actifs immobilisés du secteur public
De nombreux projets réalisés dans le secteur public font appel à des immobilisations et des
terrains qui peuvent appartenir à l’État ou être acquis par l’État.
Les immobilisations, y compris les terrains, bâtiments, machines et ressources naturelles,
doivent être évaluées en fonction de leur coût d’opportunité et non en fonction de leur valeur
comptable traditionnelle ou officielle.
Il convient de le faire lorsqu’un actif peut être utilisé d’une autre manière, même s’il
appartient déjà au secteur public.
D. De la détermination de prix des immobilisés et des stocks
étrangers
L’analyse économique du projet suppose des ajustements des prix du marché utilisés dans
l’analyse financière. Les prix du marché sont considérés comme très éloignés de leur
équilibre à long terme en raison des nombreuses distorsions telles que celles dues :
- Aux taxes ;
- Aux subventions ;
- Aux droits à l’importation ;
- Et autres transferts financiers.
Pour refléter les coûts d’opportunité, les chiffres économiques doivent tenir compte des
externalités et écarter tous les types de transferts financiers.
Un facteur de conversion standard est appliqué aux biens commercialisés sur le marché
international pour adapter le prix du marché et calculer des prix fictifs qui reflètent les coûts
d’opportunité. Les prix sur les marchés mondiaux représentent les possibilités d’échanges
réelles du pays et constituent donc une mesure appropriée des coûts d’opportunité.
Le FCS reflète traditionnellement la divergence moyenne pondérée entre les prix frontière et
les prix sur le marché intérieur de tous les biens et services commercialisés dans l’économie;
il peut être estimé sur la base des statistiques du commerce extérieur en appliquant la formule
suivante :
𝐌+𝐗
(𝑴+𝑻𝒎)+(𝑿−𝑻𝒙)
Où :
- M = la valeur CAF des importations totales ;
- X = la valeur FOB des exportations totales ;
- Tm = les taxes sur les importations ;
- Tx = les taxes sur les exportations.
Le facteur de conversion standard doit être utilisé par défaut lorsqu’il n’existe pas de facteur
de conversion sectoriel spécifique.
A titre d’exemple :
- Dans le cas de projets agricoles, les seuls intrants échangeables sont les engrais qui
sont les biens importés. On utilise le prix paritaire à l’importation.
- Les équipements et les matériels font partie de biens importés et on utilise le prix
coût, assurance et fret à port de Kasumbalesa plus le prix du transport du port à
l’endroit du projet pour calculer le prix paritaire à l’importation approprié.
- Lorsque le fournisseur notifie un article livré sur le site du projet ce coût comprend un
élément du coût local de 10 % en valeur économique moyen du CCS ou coefficient
54
- Terrain : le gouvernement fournit le terrain à un prix réduit de 50% par rapport aux
prix du marché. Ainsi, le prix du marché est le double du prix courant. Le prix de
vente doit être doublé pour refléter le marché intérieur, étant donné qu’il n’existe pas
de facteur de conversion spécifique, le facteur de conversion à appliquer pour
transformer le prix du marché en prix frontière est le facteur de conversion standard.
Le facteur de conversion applicable au terrain est = 2 * 0,8 = 1,60.
- Bâtiment :
30 % du coût total représente la main-d’œuvre non qualifiée le facteur de
conversion pour la main-d’œuvre non qualifiée est 0,48 ;
40 % le coût des matériaux importés, dont 23% de redevances à l’importation
et 10 % de taxes sur la vente (f c=0,75),
20 % les matériaux locaux (FCS = 0,8),
10 % les bénéfices (fc = 0).
Le facteur de conversion est : (0,3*0,48) + (0,4*0,75) + (0,2*0,8) +
(0,1*0) = 0,60.
- Machines: importées sans taxes ni redevances (f c = 1).
- Stock de matières premières : une seule matière commercialisée est censée être
utilisée ; le bien n’est pas soumis à des taxes et le prix du marché est égal au prix FOB
(fc = 1).
- Extrants : le projet produit deux extrants: A, importé, et B, un bien intermédiaire non
commercialisé. Pour protéger les entreprises nationales, l’État a imposé une taxe à
l’importation de 33% sur le bien A. Le fc pour A est égal à 100/133 = 0,75. Pour le
bien B, pour lequel il n’existe pas de facteur de conversion spécifique, FCS = 0,8.
- Matières premières: fc = 1.
- Les intrants intermédiaires sont importés sans redevances ni taxes (fc = 1).
- Électricité: il existe une redevance qui ne couvre que 40% du coût marginal
d’approvisionnement en électricité. Les éléments de coût ne sont pas décomposés et il
est admis que la différence entre les prix internationaux et les prix intérieurs de
chaque élément de coût utilisé pour produire une unité marginale d’électricité est
56
égale à la différence entre tous les biens commercialisés pris en compte dans le FCS
(fc = 1/0,4 * 0,8 = 2).
- Main-d’œuvre qualifiée : le marché ne subit pas de distorsion. Le salaire du marché
reflète le coût d’opportunité.
- Main-d’œuvre non qualifiée: l’offre est supérieure à la demande, mais il est prévu un
salaire minimum de 5 euros/l’heure.
Néanmoins, dans le secteur, les derniers travailleurs employés proviennent du monde rural et
le salaire n’est que de 3 euros/l’heure.
Seulement 60 % de la main-d’œuvre non qualifiée reflètent leurs coûts d’opportunité.
- Convertir le prix économique en prix financier pour les articles non échangeable.
F. Application du principe de pollueur-payeur
FS: art. 29, par. 1, du règ. 1260/1999. “La participation des Fonds est modulée en fonction
des éléments suivants: (...) c) dans le cadre des objectifs des Fonds définis à l’article 1er,
l’intérêt que les interventions et les axes prioritaires revêtent du point de vue communautaire,
le cas échéant, pour l’élimination des inégalités et la promotion de l’égalité entre les hommes
et les femmes et pour la protection et l’amélioration de l’environnement, principalement par
l’application des principes de précaution, d’action préventive et du pollueur-payeur ».
FC: art. 7, par. 1, du règ. 1264/1999. «Toutefois, à partir du 1er janvier 2000, ce taux peut
être diminué pour tenir compte, en coopération avec l’État Membre concerné, du montant
estimé des recettes générées par les projets ainsi que, le cas échéant, de l’application du
principe du pollueur-payeur».
ISPA: art. 6, par. 2, du règ. 1267/1999 : «À l’exception des cas de concours remboursables ou
des cas où il existe un intérêt communautaire substantiel, le taux du concours est réduit pour
tenir compte :
- De la disponibilité d’un cofinancement ;
- De la capacité des mesures de générer des recettes durables; (c) d’une application
appropriée du principe du pollueur-payeur».
Comme pour l’analyse coûts-avantages, la méthode des effets est une méthode d’évaluation
de projets qui repose sur l’évaluation de la rentabilité économique des projets en s’appuyant
57
sur leur plus grande contribution au développement économique. La méthode des effets
relève donc des méthodes dites coûts-avantages. Elle constitue une méthode alternative aux
méthodes prix référence. La méthode consiste à effectuer une comparaison entre la situation
sans le projet et la situation avec le projet en suivant les étapes suivantes :
- Identification des différences, il s’agit d’identifier les effets qui ont un impact sur le
projet une fois qu’il est mis en œuvre ;
- Mesure des différences, il s’agit d’abord :
Les effets directs, la différence entre une valeur ajoutée qui s’obtient
par la différence entre la production et les consommations
intermédiaires ;
Les effets indirects, ils fonts référence aux effets extérieurs du fait de
la mise en œuvre du projet ;
Effets induits sont des effets secondaires constitués par les activités
économiques nouvelles nées de l’utilisation par les agents de la valeur
ajoutée qu’ils reçoivent.
- Evaluation des coûts et des avantages, c’est l’appréciation des avantages et les coûts
qui se font à travers une ventilation dans les différentes catégories socio-économiques.
Cette ventilation permet de donner un signe positif ou négatif aux changements
apportés par le projet, et d’apprécier leur importance relative.
A. Hypothèse de base
Plusieurs hypothèses :
- Traitement de coûts des ressources économiques réelles engagées dans le passées qui
n’ont pas de valeurs dans le présent, en y incluant les biens nouveaux qui seront inclus
dans le nouveau projet ;
- Traitement de paiements de transfert, de l’Etat vers les individus ; subvention et des
individus vers l’Etat ; taxes ou impôt. L’ACA financier inclut les paiements de
transfert parce qu’ils sont la composante de prix du marché. Dans l’ACA économique,
on doit déduire la taxe et l’impôt indirect et rajouter la subvention pour arriver à la
valeur économique ;
- En utilisant le prix constant, on doit s’assurer qu’il n’y aura pas augmentation
exagérée de prix sur le marché ;
- On n’inclut pas une charge réelle annuelle pour les amortissements des articles
d’équipement ;
- On exclut les intérêts, sauf dans le cas de prêt consenti à l’étranger ;
60
- L’ACA ne compare pas des bénéfices et des coûts d’avant-projet à celui d’après
projet.
A. Intrants extrants échangeables : coûts-bénéfices
Les produits échangeables sont les biens ou services achetés ou vendus sur le marché
mondial. Dans l’analyse du projet, il ne s’agira pas de dire si le produit est exporté ou
importé, mais il faut s’assurer s’il affecte le projet.
- Ils sont réévalués à leurs prix à la production paritaire à l’importation ou à
l’exportation ;
- Ils sont calculés à partir du prix que ces produits sont échangés sur le marché
international donc il faut localiser l’information sur le plan international ;
- Pour les exportations, les intrants ou les extrants exportables, on utilise le prix
paritaire à l’exportation ;
- Les importations, les intrants ou extrants qui sont vendus pour la consommation
locale en remplacement des importations, on utilise le prix paritaire à l’importation ;
Dans les deux cas la référence de calcul est le prix à l’international, ainsi sur longue période
c’est le prix constant qui sera utilisé.
61
Le Système Comptable OHADA définit les immobilisations comme les biens ou valeurs
destinés à rester durablement dans l’entreprise et dont la durée de vie est supérieure à une
année. En Système Comptable OHADA, l’actif immobilisé comprend :
- Les charges immobilisées
- les immobilisations (incorporelles, corporelles et financières).
Par contre, les stocks sont constitués par l’ensemble des biens ou des services qui
interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise pour être soit vendus en l’état ou au
terme d’un processus de production à venir ou en cours, soit consommés en général au
premier usage. Ces stocks comprennent :
- Les marchandises ;
- Les approvisionnements c’est-à-dire les matières premières et fournitures liées, les
matières et fournitures consommables ;
- les produits c’est-à-dire les produits intermédiaires, produits finis et les produits
résiduels.
A. De la définition
En droit commercial général, on définit « l’achat ou la vente » comme une convention par
laquelle l’un s’oblige de livrer une chose et l’autre à la payer.
On distingue ainsi deux types des achats ou des ventes, selon les modalités de règlement
retenues :
- Achat ou Ventes au comptant c’est-à-dire que le transfert de propriété et le paiement
de prix sont concomitants ;
- Et achat ou ventes à crédit le transfert de propriété se fait avant le paiement.
62
Nous sommes en pleine relation entre un client et un fournisseur. C’est ainsi que
l’entreprise aura des positions tantôt de fournisseur tantôt de client.
Elle crée deux flux opposés : un flux réel, un flux financier.
Les opérations d’achat-vente sont :
- Montant brut de vente/achat ;
- Diminuées des réductions ;
- Augmentées de majoration ;
- La différence entre TVA récupérable sur achat et TVA facturée sur vente donne
TVA due ;
Elles se retrouvent dans une facture sous la forme suivante :
Ets Thomas Date……….
Lubumbashi
FACTURE N°27
Monsieur x doit…
Montant brut xx
RRR x%.... -x
Net commercial Yb
Escompte y% -y
Net financier Zzz
+TVA +w
Net à payer NN
Enregistrement des factures simples
Exemple 1: le 19 septembre, M GANDA expédie à MESSE diverses marchandises. Montant
de la facture : 100 000 FC payable dans trois mois.
Analyse de la facture ;
- Pour MGANDA, il s’agit d’une vente de marchandises
- Pour MESSE, il s’agit d’un achat de marchandises.
Chez l’acheteur MESSE Chez le vendeur NGANDA
P.A : 100 000 P.V : 100 000
Facture A 133 ... Facture A 133 ...
- 150.000 Fc - 150.000 Fc
Net à payer 9850000 Net à payer 9850000 Fc
Facture A 133 ... Facture A 133 ...
Pour calculer l'escompte, montant de la réduction, il faut tenir un raisonnement
financier, tenant compte du prix (ou du coût), du temps, c'est-à-dire, de façon simplifiée
et schématique d'un intérêt.
C. Majorations portées sur les factures
Au prix de vente convenu, s'ajoutent fréquemment, et en fonction des conditions de vente
prévues entre les parties, certains éléments qui majorent le "net à payer" :
- Frais de transport mis à la charge du client
- Emballages consignés ;
- Taxe sur la Valeur Ajoutée.
a) Les frais de transport
- Les "conditions de vente " définies par le fournisseur et acceptées par le client (ou
définies contractuellement à l'occasion de la négociation du contrat d'achat-vente)
peuvent prévoir :
Soit une livraison "gratuite", totalement prise en charge par le vendeur (vente
"franco de port") qui assure cette livraison avec ses propres véhicules ou en
faisant appel à un transporteur (il s'agit alors de "services extérieurs" pour le
vendeur) ;
Soit la facturation au client du coût de la livraison, qui s'ajoute alors au prix de
biens vendus.
Ce coût du transport facturé, peut-être :
- Soit forfaitairement fixé dans le contrat.
Exemple1 :
Chez FOBERD, marchand de matériaux : frais de livraison 10 000 FC dans un rayon de 5
KM, 15 000 FC dans un rayon de 10 Km, 20 000FC de 10 à 20 Km ...
Soit la récupération exacte des frais externes de transport que le vendeur à lui-même engagés
pour le compte de son client (on dit qu'il y a alors “refacturation de frais” au client).
Exemple 2 :
Le vendeur a dû régler à SDV-RDC pour 13 700 FC de frais d’expédition ; il facture à son
client ces 13 700 FC de débours
Exemple 3 :
65
Fournisseurs Clients
Achats Ventes
Entreprises
T.V.A récupérable 44.5 T.V.A
facturée 44.3
Fisc
Neville SARL
Facture n°….
Société Acacia doit :
3. Amortissements
A. De la définition
Ainsi donc, pour calculer les amortissements il faut connaître les éléments ci-après :
B. L’amortissement linéaire
a) Principe de calcul
L’amortissement linéaire consiste à répartir de manière égale la base amortissable sur la
durée de vie du bien :
- Le calcul de l’annuité d’amortissement s’effectue en divisant la base amortissable par
la durée probable d’utilisation du bien ;
- L’annuité d’amortissement est constante pendant toute la durée de vie du bien.
Le plan comptable général prévoit désormais le mode linéaire à défaut de mode plus adapté,
qui est alors à justifier en fonction du « rythme de consommation des avantages économiques
attendus en fonction de l’utilisation probable du bien ». Le point de départ du calcul de la
première annuité est la date de début de consommation des avantages économiques. Elle
correspond généralement à la date exacte de mise en service du bien. Selon le principe
prorata temporis, on calcule la première annuité proportionnellement au temps écoulé entre la
date de mise en service et la clôture de l’exercice comptable. L’année est comptée pour 360
jours (30 jours par mois).
b) Tableau d’amortissement
100
Taux linéaire est de = 20 %
5
69
Représentation du bilan
C. L’amortissement dégressif
L’entreprise peut opter pour l’amortissement dégressif des biens qui sont acquis neufs et dont
la durée de vie n’est pas inférieure à trois ans. De plus, les équipements doivent entrer dans la
liste inscrite dans le Code général des impôts. Contrairement à l’amortissement linéaire,
l’annuité n’est pas constante. L’amortissement dégressif est pratiqué essentiellement pour des
raisons fiscales, toutefois, il ne peut être utilisé que s’il reflète le mode de consommation des
avantages économiques attendus de l’actif.
Le taux dégressif est égal au taux linéaire multiplié par l’un des coefficients suivants :
Ainsi, si un bien est amorti sur quatre ans, les taux linéaire et dégressif sont :
100
- Taux linéaire : = 25 % ;
4
77.898, 5 $.
71
On constate que, bien que la première annuité ne concerne que 9 mois, l’amortissement n’est
pratiqué que pendant 5 ans. De plus, les annuités calculées pendant les premières années sont
supérieures aux annuités calculées selon le mode linéaire. Ceci présente un avantage fiscal
immédiat et différé en période d’inflation.
- Actif : TRÉSORERIE-ACTIF
- Passif : TRÉSORERIE-PASSIF
2. Paiement en espèces (« pièces » ou « billets »)
De nombreux règlements se font en pièces ou billets notamment pour les petites dépenses
(exemple achat de cartes téléphoniques) et aussi dans le cas des ventes à la consommation
(exemple ventes des commerces de détail, des supermarchés, etc.).
3. Les paiements par chèques bancaires, postaux ou similaires
La majorité des règlements effectués ou reçus par les entreprises se font par "banques" dans
lesquelles elles ont "ouvert un compte". Ainsi donc, la principale utilisation d'un compte
bancaire est constituée par les paiements par chèques et par "titre interbancaire de paiement"
(TIP).
Le chèque est remis directement au créancier, qui le transmet à sa banque pour
"encaissement". Celle-ci le présente, en général par l'intermédiaire de la BANQUE
CENTRALE, qui préside la "Compensation", à la banque tirée qui tient le compte du client.
Celle-ci :
- débite le compte de son client (et lui fait parvenir un avis de débit),
- crédite le compte de la banque présentatrice (et lui fait parvenir un avis de crédit).
La banque présentatrice crédite à son tour le compte du fournisseur, avec un duplicata de
l'avis de crédit.
4. Paiement par cartes de crédit ou par M-PESA
Les cartes "de paiement" ou "de crédit" (exemples : Carte bleue, Eurocard, American
Express...) sont de plus en plus fréquemment utilisées pour les paiements, dans les ventes à la
consommation notamment.
Pour la comptabilisation de ces règlements il faut distinguer :
- les règlements effectués par le titulaire de la carte (dans notre cas, l'entreprise) ;
- les règlements reçus des clients.
- BONS : titres de créances sur l’Etat (Bons du trésor), une banque (Bons de caisse) ou
une grande entreprise (Bons de caisse), à qui l’on a prêté de l’argent moyennant un
intérêt fixe et un remboursement au terme prévu (maximum 5 ans).
- ACTIONS : titre de propriété représentatif d’une part sociale d’une société anonyme.
L’action est rémunérée par un dividende (part de bénéfice) et confère un droit de vote
lors des assemblées des actionnaires.
- OBLIGATIONS : titre de créance représentatif d’une fraction d’emprunt obligataire
émis par l’Etat, par une collectivité publique ou une grande entreprise. L’obligation
est rémunérée par un intérêt fixe ou variable et est remboursée selon les modalités
prévues lors de l’émission de l’emprunt.
E. Le bulletin de paie
Le code du travail précise que : “Le paiement du salaire doit être constaté par une pièce
dressée ou certifiée par l’employeur ou son représentant et émargée par chaque travailleur
F. Les charges patronales
Ce sont des charges qui sont supportées par l’entreprise du fait de l’utilisation d’un salarié.
Elles constituent donc une forme indirecte des salaires et s’inscrivent logiquement dans les
charges de personnel. Ces charges sont calculées sur la base des rémunérations versées aux
salariés.
a) Charges patronales à caractère social
- Allocations familiales : elles sont supportées par l’employeur et sont calculées sur les
salaires bruts ou plafonnés du mois.
- Pension (ou retraite) vieillesse : le taux est fixé par la loi.
- Accidents de travail et maladies professionnelles : les taux sont fixés par la loi.
Cette charge est généralement calculée sur les salaires bruts et non plafonnés.
b) Charges patronales à caractère fiscal
- Contribution au Développement Social.
- Formation Professionnelle
- Emploi.
4. Main d’œuvre non qualifiée
La main d’œuvre est considéré comme non échangeable, il faut donc la réévaluer en deux cas
de figure à son coût d’opportunité intérieur. Dans cet exemple la main d’œuvre n’est pas
qualifiée ; travailleurs agricoles et de la construction, l’analyste, en l’absence de toute autre
donnée, suppose que le coût d’opportunité de la main d’œuvre est de 75 % du taux salarial du
marché. Pour les agriculteurs, le salaire est considéré comme un supplément de la main
d’œuvre familiale, soit 1.4 $/jours c’est le prix moyen de la main d’œuvre dans le secteur
agricole dans la zone de projet qui représente le coût d’opportunité dans le prix intérieur ainsi
donc le taux de salaire virtuel de groupe sont multiplié par le CCS pour obtenir le coût
d’opportunité en termes de prix frontière.
1. Calcul de l’impôt
L’impôt est calculé à partir du résultat fiscal de l’exercice comptable. Toutefois, si pendant
les exercices précédents l’entreprise a réalisé des pertes, elle peut déduire le montant total de
76
ces pertes du résultat fiscal de l’exercice en cours. Ces pertes ne doivent pas remonter à plus
de cinq années
Ainsi, même si le résultat fiscal d’un exercice donné est positif, l’entreprise peut ne pas être
redevable de l’Impôt sur cet exercice car le résultat imposable est nul ou négatif à cause des
pertes des exercices antérieurs, l’impôt se calcule de la façon suivante :
- F.RN – B.F.R.
T.N positive signifie : F.R.N. est supérieur au BFR
T.N négative signifie que l’entreprise recourt au découvert bancaire ou au crédit
bancaire à court terme.
- Actifs circulants Financiers – Dettes Financiers à C.T.
- Valeurs disponibles – Dettes financières à court terme
1. L’intérêt composé
Pour rappel, le taux d’actualisation est le taux auquel sont actualisées les valeurs futures. Il
est généralement considéré comme équivalent au coût d’opportunité du capital.
Ainsi donc, la valeur future d’un investissement aujourd’hui est donnée par la formule ci-
après :
-
Formule : C0 *(1+ i)n
Ou C0 est le capital investi, i le taux d’intérêt et n la durée.
Il faut veiller à exprimer i et n dans la même unité de temps. Dans le système des intérêts
composés, on calcule un taux d’intérêt équivalent.
Par exemple, à un taux de 12 % par an, correspond :
- Un taux d’intérêt de 2.87 % par trimestre, soit (1.121/4- 1)
- Et 0.95 % par mois, soit (1.121/12- 1)
Par contre, la préférence pour le présent se traduit par un taux, i, dit taux d’actualisation.
Implicitement annuel et généralement constant pendant tout l’horizon temporel envisagé1, le
taux d’actualisation traduit sous forme de ratio, le surplus de bien attendu en échange de la
privation de ce bien pendant un an.
L’actualisation est une opération qui consiste à calculer la valeur présente Co, dite « valeur
actuelle » d’une somme future Cn (à payer ou à encaisser à la date n) moyennant un taux
d’intérêt déterminé, dit « taux d’actualisation ». Concrètement, il s’agit d’évaluer la somme
C0 à placer aujourd’hui pour obtenir un capital Cn n périodes plus tard, avec un taux d’intérêt
par période, nous avons alors :
𝒏𝑪
C0 = Cn * (1+ i)-n ou (𝟏+𝒊)𝒏
79
Exemple 1 :
Un euro investi à un taux d’actualisation annuel de 5% donnera combien au bout d’un an, de
deux ans, de trois ans ?
- (1 + 0.05)1 = 1,05 ;
- (1 + 0.05)2 = 1,1025 ;
- (1 + 0.05)3 = 1,157625, etc.
Par contre, la valeur économique actualisée d’un $ qui sera dépensé ou gagné en un an, en
deux ans ou dans trois ans est de
1
= 0.95238
(1+0.05)1
1
= 0,907029
(1+0.05)2
1
= 0,863838.
(1+0.05)3
Exemple 2
Soit un taux d’actualisation i = 6 %, quelle est la valeur actuelle d’une somme de 10 000 $
disponible dans 5 ans ?
Donnés
6
C0 ?, Cn = 10.000 $, n = 5 ans, i = 6 % ou 100 = 0.06
𝒏 𝑪
C0 = (𝟏+𝒊)𝒏
10000
C0 = (1+0.06)5 = 7 472,58 $.
2. Actualisation et inflation
Le principe d’actualisation est différent du processus d’inflation qui est l’érosion du pouvoir
d’achat. Soient les notations :
80
- Si les flux sont donnés en monnaie courante avec l’hypothèse d’un taux d’inflation d
= 2 % par an, on utilise le taux nominal in qui est estimé dans cet exemple à 8 % par
an ;
- Si les flux sont donnés en monnaie constante (avec comme année de référence l’année
0 qui correspond à l’année de l’investissement), on utilise le taux d’actualisation réel,
i qui vaut environ 6 % (a = 5,88 %).
Exemple 3
Vous placez dans une banque, dépôt à terme, pour 1 an la somme de 200.000 euros
investissement à la date d’aujourd’hui, le banquier vous garantit à l’issue de cette période un
montant de 300000 euros c’est-à-dire capital + intérêt au taux annuel de 8%.
Données
𝐶𝑛
C0 ?, Cn = 300000 euros, i = 0.08, n = 1 an Co = (1+𝑖)𝑛
i 0,08
n 1
(1+i)^n 1,08
Vo=Vn/(1+i)^n 277778
Source : élaboré par nous-mêmes.
Ce projet sera mis à l’exécution si la C0 de 300000 euros > 200000 euros au taux annuel de
8%.
C0 de 300000, soit 277778 > 200000.
Exemple 4
Considérons un projet d’investissement productif qui engendre les recettes et les coûts
prévisionnels en fin d’année comme suit :
Rubrique Année 1 Année 2 Année 3
Recettes 1000 15000 15000
Coûts 5000 5000 5000
Source : élaboré par nous-mêmes.
L’investissement est jugé non rentable or la sommation de recette = 31000 euros et celle de
coût 30000 euros sans l’actualisation, on aurait dû croire que l’investissement est rentable.
Exemple 5
Soit un exemple complet dans lequel apparaissent les amortissements ainsi que les impôts et
où l’on fait intervenir des dépenses d’investissement initial et les dépenses en BFR.
Une entreprise envisage d’acheter une nouvelle machine qui coûte 40000 euros. L’achat de
cette machine engendre les coûts et les recettes prévisionnels hors amortissement et impôt ci-
dessus par contre les BFR sont de l’ordre de :
Période Recettes Charges 0 Var BFR
1 20000 10000 1250 1250
2 30000 10000 1800 550
3 25000 14000 2000 200
4 35000 20000 2100 100
-2100
- La machine est amortie linéairement sur 4 ans, à l’issue de cette période, elle sera
cédée à 2000 euros ;
- Le taux d’imposition est de 35% ;
- L’impôt constitue une charge et se calcule sur le bénéfice comptable c’est-à-dire après
l’amortissement ;
- Les BFR étant constitué avant le démarrage des opérations, on supposera que
l’investissement initial en BFR correspondant à l’activité de la première année (1250
euros) est fait en to pour les années suivante de ce fait, on calcule la Variation de
BFR ;
- L’année to enregistre aussi les dépenses en investissement physique DI 40000 euros ;
- Les DI et BFR 40000 euros + 1250 euros = 41250 euros doivent être actualisées ainsi
que les flux nets générés par le projet ;
- EBIT = résultat avant charges financière et impôt ;
- EBT = résultat de l’exercice avant impôt ;
- EAT = résultat de l’exercice après ;
82
On voit que TIR se situe entre 3% et 3.5% et est légèrement inférieur à 3.5%
Données
- le taux inférieur proche de zéro de la VAN positive est de 3 % ;
- le taux supérieur proche de zéro de la VAN négative est de 3.5 % ;
- VAN positive proche de 0 est de 130.77 et VAN négative proche de 0 est de – 2.95.
Formule
83
TRI = le taux positif inférieur proche de zéro + (la différence de deux taux proches de zéro
𝑉𝐴𝑁 𝑑𝑢 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓
positif et négatif)*(𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑉𝐴𝑁 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑡 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑒 )
130.77
TRI = 3 + (3.5-3) * 130.77−(−2.95) = 3.489 %
Ceci dit, un investisseur qui exige, par exemple, un rendement de 3% acceptera cet
investissement car la VAN est positive, alors qu’un investisseur qui exige 6%, le rejettera
pour que, à ce taux la VAN est négative. Donc le TIR est de 3.49%.
Résolution de délai de récupération et l’indice de profitabilité
Projets 0 1 2 3 4 5
X Flux -41250 9450 16300 10550 15350 1300
Flux cumulés -41250 -31800 -15500 -4950 10400 11700
Coeff d'act 1 0,9434 0,889996 0,839619 0,792094 0,79209
Flux actualisés -41250 8915,09 14506,94 8857,983 12158,64 1029,72
Flux act.cum. -41250 -32335 -17828 -8969,98 3188,657 4218,38
Indice de profitabilité
1,102263739
Comme il est ˃ 1 donc le projet est rentable
X est réalisables du point de vue du DR, puisque récupérable en 4 ans qui est inférieur à 5 ans
prévus.
Exemple 6 sur la détermination de délai de récupération
Soit deux projets x et y aux dépenses d’investissement identiques de 30000 euros sont le délai
critique est fixé à 5 ans avec un taux d’actualisation de 10% dont voici le flux prévu :
Projets 0 1 2 3 4 5
X Flux -30000 10000 10000 10000 8000 5000
Flux cumulés -30000 -20000 -10000 0 8000 13000
Flux actualisés -30000 9091 8264 7513 5464 3105
Flux act.cum. -30000 -20909 -12645 -5132 332 3437
Y Flux -30000 20000 5000 5000 15000 5000
Flux cumulés -30000 -10000 -5000 0 15000 20000
Flux actualisés -30000 18182 4132 3757 10245 3105
Flux act.cum. -30000 -11818 -7686 -3929 6316 9421
X et Y sont tous réalisables du point de vue du DR, puisque récupérable en 3 ans qui est
inférieur à 5 ans prévus, mais Y est préférable à X :
- un an après l’exploitation, il dégage un flux de 20000 euros soit le double de X ;
84
- après le délai de récupération, ses flux sont plus importants que ceux du projet X.
Résolution 3 de l’indice de profitabilité
9091+8264+7513+5464+3105
X= = 1.1146
30000
18182+4132+3757+10245+3105
Y= = 1.3140
30000
Le projet est acceptable mais le projet Y est meilleur par rapport au projet X.
II. Etudes de cas sectorielles
1. Secteur énergétique
Soit les données fournies par la comptabilité d’une entreprise sur un projet d’investissement
énergétique composées des immobilisations corporelles et incorporelles étalées sur 10 ans :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 Terra i n 400
2 bâ ti ments 700 600 150
3 Nouvea ux équi pements 155 74 80 91
4 Equi pements us a gers 283 281
5 Entreti ens excépti onnel s 200
6 Immobilisations corporelles 1100 1038 505 80 200 0 91 0 0 0
7 Li cences 500
8 brevet 500
9 Autres dépens es ETS 60
10 Immobilisations incorp 0 60 1000 0 0 0 0 0 0 0
11 Coûts d'investissement 1100 1098 1505 80 200 0 91 0 0 0
12 Coûts d'invest initial 2444,4 325,9 325,9 326 326 325,9 4073,9
- Le bâtiment et les nouveaux équipements sont amortis linéairement sur 6 ans, à l’issue
de cette période, ils seront cédés à 1500 euros ;
- Le taux d’imposition est de 35% ;
- Les BFR étant constitué avant le démarrage des opérations, on supposera que
l’investissement initial en BFR correspondant à l’activité de la première année (1250
euros) est fait en to pour les années suivante de ce fait, on calcule la Variation de
BFR ;
85
- Les charges et les recettes d’exploitation, qui en sont une source d’autofinancement
du projet, sont représentées dans le tableau ci-dessus :
2 Ma i n d'œuvre 132 421 421 421 421 421 421 421 0
3 El ectri ci té 15 51 51 51 51 51 51 51 0
4 Intérêt s ur l e prêt BEI 0 0 8 8 8 8 8 8 8 0
5 Indemni té de retra i te 0 0 0 0 0 0 0 0 0 197
6 Rembours ement Prêts BEI 0 0 0 168 189 211 237 265 300 457
7 Combus ti bl e 0 5 18 18 18 18 18 18 18 0
8 Ma i ntena nce 20 65 70 70 70 70 70 70 0
9 Coûts généra ux i ndus tri el s 48 210 224 224 224 224 224 224 654
10 Coûts a dmi ni s tra ti fs 18 75 80 80 80 80 80 80 0
11 Dépens es l i ées à l a ventes 220 1200 1400 1400 1400 1400 1400 1400 0
12 Charges d'exploitation 0 2022 7260 7652 7673 7695 7721 7749 7784 1308
13 Produi t A 400 1958 2458 2458 2458 2458 2458 2458 0
14 Produi t B 197 840 1140 1140 1640 1640 1640 1640 0
15 Produi t C 904 2903 3903 3903 4403 4403 4403 4403 0
16 Ventes 0 1501 5701 7501 7501 8501 8501 8501 8501 0
17 Recette d'exploitation net 0 -521 -1559 -151 -172 806 780 752 717 -1308
Autres sources de financement extérieures du projet sont les suivantes :
Tableau 5 ANNEES
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 Fonds propre 100 200 100
2 Fonds l oca l
3 Fonds provi nci a l 200
4 Fonds du Gouv centra l 200 200 100
5 Contribution nationale totale 500 400 200 0 0 0 0 0 0 0
6 Subventi on de U E 1132 1056 1013 532 496
7 Obl i ga ti on et a utres res s ources
8 Dépens es l i ées à l a ventes
9 Prêt de BEI 0 1822
10 Autres prêt
11 Totales autres contributions 1132 1056 2835 532 496 0 0 0 0 0
12 Ressources financières totales 1632 1456 3035 532 496 0 0 0 0 0
Est-ce le projet est-il rentable, bancable et facilement recouvrable ?
86
TRI = le taux positif inférieur proche de zéro + (la différence de deux taux proches de zéro
𝑉𝐴𝑁 𝑑𝑢 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓
positif et négatif)*(𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑉𝐴𝑁 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑡 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑒 )
2
TRIF = 11 + (12-11) *( 86.7−2)
De la détermination de TRIF
-1426 1,000 -1426 -1426 1,000 -1426 -1186 1,000 -1186
318,5 0,952 303,33 318,5 0,943 300,47 1070,8 0,948 1014,976303
523,7 0,907 475,01 523,7 0,890 466,09 522,75 0,898 469,6660003
272,7 0,864 235,57 272,7 0,840 228,96 959,4 0,852 817,0381494
49,75 0,823 40,93 49,75 0,792 39,41 247,65 0,138 34,2344173
27,65 0,784 21,66 27,65 0,747 20,66 280,6 0,084 23,65203029
38,05 0,746 28,39 38,05 0,705 26,82 523,9 0,051 26,92683506
69,9 0,711 49,68 69,9 0,665 46,49 507 0,031 15,8891631
131,65 0,677 89,11 131,65 0,627 82,60 488,8 0,019 9,340721271
161,1 0,645 103,85 161,1 0,592 95,35 466,05 0,012 5,430475765
176,7 0,614 108,48 176,7 0,558 98,67 -689,2 0,007 -4,896737105
0 0,614 0 0 0,558 0 975 0,007 6,927334122
30 -20 1233,2
0,05 0,06 0,055
TRI = le taux positif inférieur proche de zéro + (la différence de deux taux proches de zéro
𝑉𝐴𝑁 𝑑𝑢 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓
positif et négatif)*(𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑉𝐴𝑁 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑡 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑒 )
30
TRIF = 5 + (6-5) *( 30−20)
L’octroi de la concession dans sa partie technique varie entre trois et cinq ans, et nous
procéderons par la division des coûts de production par le nombre de mois dans les cinq ans
soit 12 * 5 = 60 mois. De ce fait, l’enchérisseur gagnant répartira son plan d’investissement
mensuellement de la manière suivante, en se basant sur la production de la route :
Tableau 33 : En concurrence sur cinq ans
Source : élaboré par nous-mêmes, sur base des données de S.G.R. 2010.
A. Approche conceptuelle
La route, rappelons-le, est un tracé qui permet le déplacement des personnes, des biens et des
idées d’un point à un autre. De ce fait, la plate-forme d’une route désigne, au sens
géométrique, la surface de la route qui comprend :
- La chaussée qui dispose, dans notre cas, de 8 m de largeur ;
- Les accotements 1,50 m de largeur ;
- Et éventuellement les terre-pleins.
En résumé, nous pouvons retenir ce qui suit s’agissant de la production d’une route : elle
revêt, de bas en haut, quatre parties. Mais, avant toute chose il sied de préciser qu’il s’agit
92
dans notre travail des routes déjà existantes et pour ce faire, le travail préliminaire consistera
seulement au nivellement de la route, c’est-à-dire le fait de donner une forme à la route, soit
au BULLDOZER, soit encore à la niveleuse. Ainsi donc, voici les quatre parties qui
comportent la production d’une route :
Lors de la construction d’une route, il est important de tenir compte aussi à la fois de la sous-
fondation qui sert de tampon entre le sol et la fondation et se compose généralement d’un lit
de sable et des couches liées se trouvant à la surface de la chaussée et qui se composent de
93
couches bitumineuses, de béton de ciment ou d’une combinaison des deux autrement dit
appelé enrobé.
- Dans la première colonne, nous mettons les différentes couches utilisées pour qu’il y
ait production d’une route ;
- La deuxième colonne contient le coût moyen/Heure/USD ;
- La troisième colonne il y a l’espace donc 1 Km ;
95
- Coût total au Km ;
- Le droit d’entrée (5 % pour les particuliers et 3 % pour les entreprises) ainsi que la
taxe sur la valeur ajoutée de 16 % s’agissant de deux produits importés ;
- 40 % d’investissement initial à engager ;
- Les 60 % restants répartis comme suit :
Charges d’exploitation 20 % ;
10 % de Besoins en Fonds de Roulement qui varieront de 0 à 10 %
proportionnellement au chiffre d’affaire mensuel ;
La dernière colonne concerne l’échelonnement de l’investissement en
raison de 30 Km par année sur les 60 % restant ;
- Notons cependant que selon la loi, le frais d’agence qui facilite le dédouanement est
fixé à 6/1.000 * valeur CIF et il sera pris en compte comme étant les taxes
additionnelles à ajouter sur la valeur CIF ;
- La valeur CIF inclut à son sein le prix F.O.B. c’est-à-dire la valeur commerciale du
produit en question, le fret ainsi que l’assurance, autrement dit c’est la valeur de
marchandises rendues jusqu’à destination, qui est la base de calcul de droit d’entrée.
96
- 7,5 % pour les contrôles qui seront effectués sur la route à produire ;
- 5 % pour l’installation et l’entreposage des matières et fournitures le long de la voie ;
- 5 % pour le repli des matériels après les travaux.
A cet effet, il sera versé, ce qui est conseillé, au préalable 40 % pour l’année 0 en termes
d’investissement initial et pour les restants, le financement sera de 30 Km/an. Dans notre
travail nous partirons de ce coût afin d’amener les investisseurs à s’intéresser à ce secteur
d’activité. C’est ce qui a amené le gouvernement central à mettre en place la réglementation
concernant l’amélioration du climat des affaires.
97
Pour rappel, dans le tableau 38 ; nous venons de réaffecter globalement les coûts totaux de
production par axe routier :
Km C.U. C.T.
33211890
I. init. I. à échelonné
1/30 Km 2/30 Km 3/30 Km
0,4 0,6
7) LBB-KSA
90 369021 19927134
I. Echel. Ch. Expl. B.F.R.
13284756
0,7 0,2 0,1 S. 0,6 2391256 19628227 6343471 7240192
0,2
13948994 3985427 1992713 C. 0,4 1594171 33211890
Les recettes par année sont déterminées à partir des volumes de trafic sur le tronçon qui
seront multipliées par les différents taux selon les catégories de véhicule qui passent par le
poste de péage. Nous aurons à représenter les tableaux de trois années successives sur base
des données de 2008, 2009 et 2010. Ces tableaux seront constitués de huit colonnes qui se
succèdent de la manière suivante :
Délai de récupération ;
Indice de profitabilité ;
VAN en univers incertain et le Risque de projet.
- L’évaluation économique sera constatée sur base des éléments de l’évaluation
financière tels que :
La masse salariale ;
L’impôt ;
Les recettes de l’entreprise gagnante ;
La réceptivité du projet par le public.
Tableau 5 : évolution des recettes et de volume de trafic LBB-KSA
Source : élaboré par nous-mêmes, sur base des données de S.G.R. 2010.
Au vu, de ces recettes, il est à constater que les recettes prises globalement sur le tronçon
LBB-KSA vont grandissantes d’une année à l’autre. En 2008, les recettes ont été de USD
11.703282, en 2009 ; USD 13.056.075 et en 2010 ; USD 16.423.816. Est-ce, dans
l’entretemps, il y a eu accroissement aussi bien en volume et en recette totale par type de
véhicule. Dans l’affirmatif, cela nous permettra de faire une bonne extrapolation sur les trois
années qui sont prises en considération dans notre travail. Sur ce, nous procédons dans le
tableau suivant à l’analyse de l’accroissement par catégorie de véhicule.
Tableau 8 : Evolution des Coûts totaux (C.T.), Volumes de trafic (V.T) et des Recettes
totales (R.T.) sur trois années LBB-KSA ; 90 Km
ANNEES V.T. C∆ R.T. C.T. I. int. 0,4 Ch. 0,6 AMORT. E.B.T. Impôt 0,4 E.A.T.
0 0,26 33211890 13284756
2008 219638 11703282 19927134 3985427 3520460 2214126 5968696 2387478 3581217
2009 257481 13056075 Salaires 2391256 3520460 2214126 7321489 2928595 4392893
2010 334990 16423816 M. Cons. 1594171 3919003 2214126 10290687 4116275 6174412
2011 422087 20694008 Ch. Ech. 0,7 13948994 2324832 2214126 16155050 6462020 9693030
2012 531830 26074450 1992713 2324832 2214126 21535492 8614197 12921295
2013 670106 32853807 2324832 2214126 28314849 11325940 16988909
19927134 17934421 13284756 89586262 35834505 53751757
B.F.R.
ANNEES Cash Flow 0 ∆ B.F.R. C.F.N. Tx 0,06 Flux Act. Cu Flux.
0 199271 199271 13484027 1 -13484027 -13484027
2008 5795343 398543 199271 5596072 0,9434 5279313 -7887955
2009 6607019 597814 199271 6407748 0,8900 5702873 -1480207
2010 8388538 797085 199271 8189267 0,8396 6875866 6709059
2011 11907156 797085 0 11907156 0,7921 9431583 18616215
2012 15135421 -797085 15932507 0,7473 11905696 34548722
2013 19203035 19203035 0,7050 13537382 53751757
67036513 53751757 39248686
ANNEES Cu flux A
0 -13484027
2008 -8204714
2009 -2501841
2010 4374025
2011 13805608
2012 25711304
2013 39248686
Source : élaboré par nous-mêmes, sur base des données de S.G.R. 2010
Source : élaboré par nous-mêmes sur base des données de S.G.R. 2009.
103
Nous voyons bien que la VAN est positive USD 39.122.738 donc supérieure à 0 donc le
projet est rentable et peut être entrepris et renchéri sur un marché par le mécanisme approprié
du marché. S’agissant du délai de récupération, les flux d’actualisation deviennent positifs
dès la troisième année d’exploitation cela est dû à la position stratégique de cette route qui est
surtout utilisée pour le trafic à l’international dont le gros de paiement se fait en monnaie des
autres.
b) selon le délai de récupération
Nbre d'année Cu Fl act (-) Cu Fl act (+) Jours ANNEE MOIS JOURS
2 2501841 4374025 365 2 208,7715
0,9591 6,959052 28,77156
EN DEFINITIF 2 6 28
2 ans 6 mois et 28 jours cela voudrait dire que l’investissement sur cette route sera
récupéré après deux ans et 6 mois et 28 jours ce qui est intéressant pour tout en enchérisseur
qui voudrait bien investir sur ce tronçon.
c) Selon l’indice de profitabilité LBB-KSA
La route LBB-KSA présente un indice de profitabilité qui est supérieure à 1, soit 8,59
104
Le coût de production totale, de cette route de 90 Km, est de33.211.890 USD. En termes de
répartition nous aurons :
- L’Etat aura gagné en termes d’impôt global sur les six années, soit 40% de l’ordre de
USD 34.834.505, ce qui variera par années de l’ordre de USD 2.387.478 la première
année à USD 11. 325.940 la dernière année ;
- Le seuil de rentabilité est de 13.534 véhicules/Jours ce qui rend rentable la route sur le
plan international parce qu’elle dépasse de 5.000 véhicules/jour qui sont exigés pour
la rentabilité des voies de circulation rapide et de 10.000 véhicules/jour pour les
autoroutes, c’est bien cela qui explique, ce jour, l’apparition des embouteillages
importants qui s’étendent même dans la ville de Lubumbashi ; du Carrefour au tunnel
de l’entrée de la ville, d’où la nécessité de songer à la production de l’autoroute.
Les entreprises soumissionnaires seront intéressées à la rentabilité du projet et au délai de
récupération qui est de moyen terme. Sur ce, s’agissant du tronçon LBB-KSA, la VAN aussi
bien dans l’univers certain qu’incertain est positive, soit 39.122.738 et 2.403.478 et la
récupération de l’investissement engagé sera effective dès le début de la troisième année,
donc l’axe est rentable et peut inciter les investisseurs à le produire.
0 1,1
0
1 0 0 0 0 0 0
2 42 78 120 1501 1651 1771
3 42 78 120 5701 6271 6391
4 42 78 120 7501 8251 8371
5 42 78 120 7501 8251 8371
6 42 78 120 8501 9351 9471
7 42 78 120 8501 9351 9471
8 42 78 120 8501 9351 9471
9 42 78 120 8501 9351 9471
10 0 0 0 0 0 0