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AVANT-PROPOS P. 4
LA MOBILITÉ P. 27
1. Hypothèses
2. Décryptage et perspectives
GLOSSAIRE P. 45
page 3 | SOMMAIRE
Le gaz naturel véhicule (GNV) se décompose en GNC (gaz naturel comprimé) ache-
miné via le réseau de gaz et en GNL (gaz naturel liquéfié). Avec environ 20 millions
de véhicules dans le monde, le GNV est le premier carburant alternatif aux carbu-
rants issus du pétrole. Cette dynamique est moins marquée en France avec plus
de 15 000 véhicules pour une consommation totale avoisinant 1 TWh alors même
que ce carburant répond entièrement aux objectifs environnementaux et sanitaires
actuels et futurs. Le facteur indispensable au développement de la filière GNV en
France est la fiscalité carburant. En effet, une assurance sur la compétitivité dans
la durée sur le prix à la pompe et en coût complet, notamment par rapport au diesel
et à l’essence, donnerait de la visibilité aux investisseurs dans les infrastructures
mais aussi aux utilisateurs. Dans le scénario de référence, la mise en place de la
valorisation incitative du gaz renouvelable en GNV, appelé BioGNV, en plus de la
fiscalité carburant, permettrait d’atteindre une consommation de 31 TWh pour la
mobilité au gaz à l’horizon 2035.
*
Hors production d'électricité centralisée et cogénération
Les perspectives d’évolution de la demande de gaz en France mettent en évidence
le rôle majeur que peuvent jouer le gaz et les réseaux de distribution et de trans-
port dans la transition écologique. La compétitivité des systèmes performants
gaz dans les secteurs résidentiel, tertiaire et industriel, la production d’électricité
notamment en période de pointe hivernale, la production de gaz renouvelable et
la mobilité au gaz, sont autant de leviers qui permettront à la France de respecter
ses engagements sur le climat grâce à la complémentarité des réseaux d’énergie.
L'atteinte des différents scénarios dépendra en grande partie de l’accompagnement
et du soutien apportés par les pouvoirs publics au développement du biométhane
et de la mobilité au gaz.
page 7 | AVANT-PROPOS
Ce document est une actualisation du bilan prévisionnel 2016. À ce titre, il n'a donc
pas fait l’objet d’une révision significative des principales hypothèses retenues pour
le bilan prévisionnel de 2016. En effet, conformément à la loi, les gestionnaires
de réseaux ont la responsabilité d’établir un bilan prévisionnel tous les deux ans.
Toutefois, au vu des évolutions du secteur de l’énergie, notamment au niveau de
la réglementation, le choix a été fait de réaliser une mise à jour de chaque édition
l’année suivant sa publication afin de rendre compte des évolutions sur la demande
de gaz en France.
Le bilan prévisionnel 2017 est un exercice indicatif qui repose sur des hypothèses
d'évolution de la demande de gaz et de la production de gaz renouvelable qui ne
prétendent pas à l'exhaustivité en matière de scénarios. Il est précisé que la respon-
sabilité de GRDF, GRTgaz, TIGF et du SPEGNN ne peut être engagée pour les dom-
mages éventuels de toute nature qui résulteraient de l'utilisation, de l'exploitation ou
de la diffusion des données et informations contenues dans le présent document.
Par ailleurs, il est à porter à l’attention du lecteur que seuls les principaux résultats
et hypothèses de l’étude ont été retenus dans ce document qui se veut concis. Ainsi,
pour de plus amples informations, notamment sur les hypothèses structurantes,
le lecteur est invité à se référer au bilan prévisionnel 2016.
_ 2. MÉTHODE
›2.1. Projection à long terme : une modélisation élaborée
Comme dans le prévisionnel 2016, ce document présente également trois scé-
narios prospectifs contrastés intitulés : A, B et C. Ces derniers ont vocation à
être utilisés par les transporteurs de gaz naturel, notamment dans le cadre de
l'élaboration de leurs plans décennaux de développement publiés chaque année.
Par ailleurs, il est à noter que les trois scénarios retenus sont en cohérence avec
les lignes directrices du plan décennal de développement des réseaux élaborés
par l’ENTSOG.
Croissance
Modérée Plus importante Plus faible
économique
Efficacité
Élevée Plus importante Plus faible
énergétique
Développement
Élevé Important Moins important
des renouvelables
Substitutions
Modérées Élevées Faibles
entre énergies
›2.3. État des lieux
0,3 %
15,1 %
Répartition par secteur de la demande
de gaz en 2016
32,1 %
Résidentiel
487 TWh Tertiaire
Industrie
34,2 % Production électrique & cogénération
Mobilité
18,3 %
*
Y compris production d'électricité centralisée et cogénération
Hauts-de-
France
14 %
69 TWh
Normandie
9 %
44 TWh Île-de-France Grand-Est
16 % 15 %
Bretagne 80 TWh 74 TWh
3 %
16 TWh Pays-de-
la-Loire Centre-
5 % Val de Loire Bourgogne-
24 TWh 3 % Franche-Comté
16 TWh 4 %
21 TWh
Nouvelle-Aquitaine
6 % Auvergne-Rhône-Alpes
28 TWh 11 %
52 TWh
inf. à 15 TWh
15 à 30 TWh
31 à 45 TWh Provence-Alpes
Côte d'Azur
46 à 60 TWh Occitanie 9 %
plus de 60 TWh
4 % 43 TWh
20 TWh
L’augmentation de la population 36
combinée à la baisse du nombre de 34
32
personnes par ménage entraîne de
30
facto une augmentation du déficit 28
de logements, et donc une demande 26
35
05
10
15
20
25
20
20
20
20
20
20
20
Pour les logements existants, un taux annuel de destruction de 0,1 % par an a été
retenu. Pour ce qui est de la rénovation thermique, le tandem gain énergétique et
nombre de rénovations est resté identique à celui du bilan 2016 pour les trois scé-
narios. Véritable vecteur d’économies d’énergie, le renouvellement des systèmes
de chauffage joue un rôle prépondérant dans l’évolution de la consommation finale
des logements. Pour le gaz, il s’agit de la diffusion des systèmes performants,
la chaudière à condensation en première ligne notamment en couplage avec le
solaire. Par ailleurs, grâce aux progrès technologiques, les systèmes gaz encore
plus performants deviendront la norme en chauffage d’ici 2035, notamment la mi-
cro-cogénération, la PAC gaz et la chaudière hybride. Ces systèmes performants
font du gaz un partenaire au service de la transition énergétique. Pour le bilan 2017,
le rythme de diffusion de ces systèmes a été légèrement revu à la hausse du fait
des mécanismes d’aides comme le crédit d’impôt pour la transition énergétique et
les certificats d’économie d’énergie. En effet, il est considéré que ces incitations
financières auront un impact significatif sur le rythme de diffusion des systèmes
performants dans l’existant. Ce qui pourrait conduire à ce que la quasi-totalité des
systèmes gaz installés lors d’un renouvellement soient des systèmes performants
à compter de 2020.
Nombre de rénovations
300 000 400 000 200 000
du bâti par an
page 15 | LE MARCHÉ RÉSIDENTIEL
*gain énergétique estimé : 30 %, effet rebond compris. On parle d'effet rebond lorsqu'une part des
gains énergétiques réalisés suite à une opération de rénovation est annulée du fait d'un change-
ment de comportement.
_ 2. DÉCRYPTAGE ET PERSPECTIVES
›2.1 Dynamique des logements
50 % 18
16
45 %
14
40 % 12
10
35 %
8
30 % 6
4
25 %
2
20 % 0
2010 2015 2020 2025 2030 2035 2010 2015 2020 2025 2030 2035
180
+11
160
-43
140
page 17 | LE MARCHÉ RÉSIDENTIEL
120
-13
100
80
60
156 111
40
20
0
2016 Volume et Efficacité Autres 2035
transferts énergétique
Surfaces construites
annuellement d'ici 2035 12 15 10
(en million de m2)
Paru en mai 2017 puis suspendu par le Conseil d’État, le décret tertiaire fixe un
objectif de réduction de la consommation des bâtiments tertiaires de 25 % d’ici
2020 puis 40 % d’ici 2030, par rapport à une consommation de référence. Ces
dispositions s’appliquent aux surfaces de plus de 2 000 m2 et concernent les bu-
page 19 | LE MARCHÉ TERTIAIRE
Surfaces rénovées * 7 8 5
En millions de m2 par an
* Gain énergétique estimé : 20 %, effet rebond compris. On parle d'effet rebond lorsqu'une part des
gains énergétiques réalisés suite à une opération de rénovation est annulée du fait d'un changement
de comportement.
_ 2. DÉCRYPTAGE ET PERSPECTIVES
›2.1 Dynamique des surfaces tertiaires chauffées au gaz
Le gaz se place à la fois dans le neuf et dans l’existant d’où la croissance des
surfaces gaz notamment dans les scénarios A et B. Toutefois, l’énergie gaz se
place au troisième rang des énergies les plus dynamiques, le réseau de chauffage
urbain et en particulier l’électricité étant les plus dynamiques. Les énergies GPL
et fioul, quant à elles, suivent une tendance baissière. Entre 2016 et 2035, environ
trois quart de la croissance des surfaces est portée par les branches d’activité où
le gaz est traditionnellement majoritaire : enseignement-recherche, santé, habitats
communautaires et commerce.
650 50 %
600
47 %
550
500 44 %
450 41 %
400
38 %
350
300 35 %
2010 2015 2020 2025 2030 2035 2010 2015 2020 2025 2030 2035
22 TWh d’ici 2035. Ce qui fait de l’effet « efficacité énergétique » le premier gisement
d’économies d’énergie, et cela en grande partie grâce à des produits gaz de plus en
plus performants.
120
+15 -22
100
-9
80
60
73
89
40
20
0
2016 Volume et Efficacité Autres 2035
transferts énergétique
_ 1. HYPOTHÈSES
Effet efficacité
- 1,1 % - 1,2 % - 0,9 %
énergétique
Effet substitutions
0,0 % 0,3 % - 0,2 %
énergétiques
Scénario B
La demande de gaz bénéficierait d'une dynamique économique plus favorable avec
un taux de croissance annuel moyen positif sur la période. Cependant, il est considéré
que la marge de manoeuvre en termes d’efficacité énergétique est assez faible en
comparaison du scénario A, ce qui explique que les scénarios soient proches pour
cet effet. En revanche, des conversions vers le gaz sont renforcées compte tenu du
potentiel de compétitivité économique et environnemental du gaz, qui lui permet d’être
une solution d’accompagnement des politiques environnementales de transition éner-
gétique (conversion vers le gaz d’installation au fioul, au charbon et transferts d’usages
de l’électricité vers le gaz).
Scénario C
Dans un contexte d’activité économique plus faible, l’effet d’efficacité énergétique reste
cependant assez élevé, les industriels continuant à arbitrer pour de nouveaux procédés
améliorant l’efficacité énergétique de leurs installations. Malgré des avantages écono-
miques et environnementaux du gaz, le bilan des flux de substitution est globalement
orienté sur des substitutions du gaz par d’autres énergies (électricité et biomasse).
_ 2. DÉCRYPTAGE ET PERSPECTIVES
Consommation de gaz
- 0,6 % 0,0 % - 1,2 %
de l'industrie
180
170
Le scénario de référence est globa-
160 lement conforme aux prévisions de
150 l'AIE, qui envisagent une demande
140
mondiale de gaz qui devrait croître de
130
1,6 % par an jusqu’en 2022, tirée par la
120
Depuis début 2017, le PIB français a progressé de près de 0,5 % par trimestre, grâce
notamment à la consolidation de la production manufacturière.
En 2016, la production manufacturière française avait légèrement augmenté
(+0,4 %), principalement tirée par l’industrie automobile, la construction aéronau-
tique et spatiale et l’industrie chimique, contribuant à la croissance de la demande
de gaz en France, alors que l'industrie fait des efforts de performance énergétique.
Ce qui conduit à une révision légèrement à la hausse de la demande de gaz pour
l’industrie à court et moyen termes, sans modification notable à long terme.
page 25 | LE MARCHÉ INDUSTRIEL
Chimie :
La progression du secteur de la chimie en France devrait perdurer à court terme,
grâce à la baisse du prix du pétrole et la demande mondiale dynamisée. À moyen
terme, l’avantage compétitif américain lié aux gaz de schiste et la faiblesse de la
demande interne pourraient impacter l’industrie chimique française. Le secteur de
la chimie devrait connaître une croissance mitigée sur la période 2017-2035, avec
un ralentissement en fin de période.
Raffinage :
Bien que la consommation de gaz des raffineries ait augmenté sur la période 2010-
2015, le contexte économique reste défavorable et de nombreuses raffineries eu-
ropéennes ont été vendues ou même arrêtées. Des incertitudes demeurent sur
la restructuration ou l’arrêt de certains sites d’ici 2020. La demande de gaz des
raffineries devrait rester relativement stable sur la période 2017-2035, sauf an-
nonces de fermetures.
Industries agroalimentaires :
L’industrie agroalimentaire n’a pas été particulièrement sensible aux récents épi-
sodes de crise économique. Elle reste stable sur la dernière décennie, mais des
disparités existent au sein de ce secteur. Les consommations liées à ce segment
pourrait, après avoir connues des baisses à court terme notamment dans les sec-
teurs du lait et du sucre, être orientées à la hausse à terme du fait principalement
de l’accroissement de la demande pour les pays émergents.
Métallurgie :
La fonderie et le travail des métaux devraient suivre une croissance légère sur
l’ensemble de la période jusqu’à 2035 tirées par les secteurs donneurs d’ordre (au-
tomobile, naval, construction). Pour les autres branches de la métallurgie, ce ratio
reste constant sur la période de projection.
Papier et carton :
L’évolution de la production de pâte à papier en France devrait évoluer à la baisse en
lien avec la hausse du recyclage de papier-carton dans le processus de fabrication.
À court terme, la production du secteur papier et carton devrait être relativement
stable. Sur le moyen terme, l’industrie papetière française trouvera des opportunités
avec le développement de la demande de papier de haute qualité, avec les nouvelles
technologies de recyclage et la hausse des objectifs de recyclage. L’interdiction des
sacs plastiques profite au secteur papetier. Cette conjoncture conduit globalement
à une baisse de la demande de gaz pour le secteur papier carton sur la période
2017-2035.
Automobile et pneumatiques :
La forte progression de la production automobile de la fin des années 90 a été
complètement annulée par la baisse de la production à la fin des années 2000.
Depuis 2014 la croissance de la production est de retour. La baisse du coût des
matières premières devrait profiter à court-moyen terme au secteur automobile.
La croissance de la production automobile devrait se maintenir à un niveau élevé
sur la période 2017-2020. A plus long terme, des délocalisations devraient limiter
la croissance de l’activité.
LA MOBILITÉ
_ 1. HYPOTHÈSES
Immatriculations neuves›le GNV comme principale alternative
économique et environnementale au diesel pour les transports
en commun et les transports routiers de marchandises
Bennes à ordures
55 % 70 % 40 %
ménagères
Véhicules légers
3 % 6 % 3 %
(professionnels)
L’offre de véhicules roulant au gaz est appelée à se développer sur tous les seg-
ments de véhicules d’ici 2035, notamment sur ceux des transports en commun et
des poids lourds. En effet, le GNV se positionne comme la principale alternative aux
carburants traditionnels sur les différents segments de véhicules :
+ les camions pour répondre aux dispositions futures sur la qualité de l’air et les
émissions de GES,
+ les bennes à ordures ménagères (BOM) dans une logique d’économie circulaire,
+ les bus et cars pour respecter les objectifs fixés par la loi en matière de renou-
vellement de flottes par des véhicules à faibles émissions,
+ les véhicules utilitaires légers pour l’accès aux coeurs de ville dans le cadre de
la livraison du dernier kilomètre
+ les véhicules légers principalement captifs face à une norme EURO potentielle-
ment de plus en plus exigeante et difficilement atteignable pour les carburants
traditionnels.
Développement des véhicules GNV et BioGNV›
une évolution affectée avant tout par la fiscalité
carburants et le soutien à l’acquisition des véhicules
Soutien à l'acquisition
de véhicules
Fiscalité carburants
Simplification des
procédures
administratives
Valorisation du
biométhane carburant
page 29 | LA MOBILITÉ
Toutefois, l’essor du GNV est conditionné à la prévisibilité sur fiscalité des carbu-
rants et le soutien à l’acquisition des véhicules. En effet, une fiscalité carburant
compétitive pour le GNV face aux carburants traditionnels est indispensable. C’est
donc un facteur majeur au développement du GNV. Le soutien à l’acquisition des
véhicules permettrait de combler une partie du surcoût des véhicules gaz par rap-
port à un véhicule de référence (diesel, essence).
Contexte des scénarios›
les scénarios retenus sont en phase avec les objectifs de
la stratégie de développement de la mobilité propre
Les scénarios présentés ici ont tous été construits de façon à ce que la demande
de gaz du secteur du transport et la trajectoire du parc de véhicules GNV soient
en phase avec les orientations et objectifs fixés par la stratégie de développement
de la mobilité propre (SDMP) de 2016. Par ailleurs, l’amélioration de l’efficacité
énergétique des véhicules a été prise en compte au regard de l’objectif affiché au
niveau européen de 2 litres aux 100 km à compter de 2030 pour les immatricula-
tions neuves de véhicules légers. Il est à noter que la SDMP prévoit dans son volet
« Développement des véhicules à faibles émissions » une amélioration de l’effica-
cité énergétique des véhicules de 20 % pour les transports de marchandises et de
presque 30 % pour les transports de passagers entre 2013 et le 3e budget carbone.
Ces scénarios pourraient cependant être revus significativement pour tenir compte
des conclusions des Assises de la Mobilité.
_ 2. DÉCRYPTAGE ET PERSPECTIVES
›2.1 Dynamique du parc de véhicules
60 5,5 %
7,4 % 17,5 %
50
2,8 %
40
30
13,1 %
20
10
53,7 %
0
2010 2015 2020 2025 2030 2035
page 31 | LA MOBILITÉ
TCAM
Scénario A Scénario B Scénario C
2016-2035
Bennes à ordures
15 % 16 % 13 %
ménagères
Véhicules légers
31 % 35 % 22 %
(professionnels)
La production d’électricité est un usage particulier du gaz. Elle n’est pas compta-
bilisée dans la demande finale d’énergie car il s’agit d’un usage primaire afin de
produire de l’électricité. Cependant, à cet usage correspondent des volumes de gaz
à acheminer pour lesquels il est nécessaire de disposer d'une vision prospective
de leur évolution.
DK6 2
Bouchain 1
Pont-sur-Sambre 1
2 Émile Huchet
1 Blénod
1 Landivisiau 1 Toul
1 Montoir
1
Bayet
Carte des cycles combinés au gaz au
1er janvier 2017
Combigolfe 1
Centrales en service au 1 er juin 2017
Martigues 2
1 Cycofos Centrales en projet ou en construction
1 Nombre de groupes par sites
En 2016 :
+ 14 tranches à cycles combinés au gaz (CCCG) sont raccordées au réseau de
transport de gaz, représentant une puissance installée de l’ordre de 6,3 Gwe, en
incluant la centrale de Bouchain (575 MWe) inaugurée l’été 2016
+ 3 sites (Gennevilliers, Montereau, Vitry-sur-Seine) accueillent des turbines à
combustion (TAC) au gaz, avec une puissance cumulée de l’ordre de 0,8 GWe.
+ La production d’électricité centralisée installée devrait être complétée ultérieu-
rement par la mise en service de la centrale de Landivisiau (422 MWe) près de
Brest.
Une importante demande de gaz›
46 TWh pour les centrales électriques en 2016
Alors qu’en 2014 la demande de gaz avait atteint un niveau très bas de 8 TWh, le
deuxième trimestre 2015 a été marqué par une nette reprise de la consommation de
gaz pour la production d’électricité, qui s'est poursuivie en 2016 et depuis le début
de 2017. Cette reprise est directement liée à des spreads entre les prix du gaz et
de l’électricité favorables à la production d’électricité à partir du gaz. Aussi, dès le
début de l’hiver 2016-2017, les centrales électriques fonctionnant au gaz (et éga-
lement les cogénérations) ont été largement sollicitées pour couvrir une demande
d’électricité accentuée par une succession de période de froid et un contexte de
Sur la période 2017-2025, le parc installé de centrales électriques au gaz d’une puis-
sance de 6,3 GWe (en incluant Bouchain) viendra s’enrichir d’une nouvelle centrale
à Landivisiau. Sur cette période, la demande de gaz pour la production d’électricité
dans les centrales de production centralisée d’électricité pourrait être de l’ordre de
celle constatée en 2016, soit 40 TWh par an, et de 70 TWh/an en y ajoutant les
cogénérations.
Accompagner l’évolution à long terme de la production d’électricité nucléaire,
au fioul et au charbon, et les ENR
À plus long terme, la prise en compte des objectifs de réduction de la part d’élec-
tricité produite par le nucléaire, de la fermeture des centrales au fioul et au char-
bon, et de développement des ENR, pourrait conduire à l’installation de nouvelles
capacités de production d’électricité au gaz nécessaires à l’équilibre du système
électrique (de l’ordre de 2 GWe de turbines à combustion et 3 GWe de centrales à
cycles combinés, correspondant à un scénario de recours modéré à la production
thermique pour équilibrer le parc de production électrique).
Une grande incertitude existe donc à ce stade sur les consommations de gaz sur
ce segment. La consommation des cogénérations pourrait baisser de moitié. Le
parc de centrales à cycle combiné pourrait y rester à son niveau actuel complété
par Landivisiau mais pourrait aussi perdre un tiers de sa puissance.
Sources :
Étude de potentiel de méthanisation ADEME-SOLAGRO 2013
Étude gazéification GRDF/MEDDE/MAAF/MEF 2013
Étude ADEME Un mix électrique 100% ENR en 2050 :
Quelles opportunités pour décarboner les systèmes gaz et chaleur ? 2017
*
es données s'appuyent notamment sur l'exercice du Panorama du gaz renouvelable en 2015 réalisé par GRDF,
L
GRTgaz, le SPEGNN, le SER et TIGF
**
La méthanation représente une étape permettant de combiner l’hydrogène avec du dioxyde de carbone (CO2)
pour former du méthane de synthèse (CH4), 100 % miscible avec le gaz naturel
Gazéification› le plus fort potentiel à plus long terme
*
Toutes valorisations confondues (cogénération, chauffage bois direct ou gazéification)
_ 2. DÉCRYPTAGE ET PERSPECTIVES
Mécanismes de soutien
Fiscalité
Simplification des
procédures
administratives
Aide au financement
des projets
Valorisation carburant
Plusieurs inducteurs expliquent les écarts entre les scénarios, notamment la fis-
calité permettant d’exonérer la consommation de biométhane de la contribution
climat énergie, ainsi que la valorisation carburant permettant d’ajouter le bioGNV
à la liste des biocarburants.
* Géré par GRTgaz, le registre des capacités permet de gérer les réservations de capacités d’injection des projets
qui injectent ainsi que ceux en développement
9
8
7
inf. à 10
6
5 10 à 19
4 20 à 34
3 35 à 49
2 plus de 49
1
0
15
16
17
18
19
20
21
22
23
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Volumes de gaz injectés à horizon 2023 Nombre de sites de biométhane injectant
(en TWh) scénario A en 2023
scénario A scénario B scénario C
21,6 %
Les scénarios A et C de ce bilan prévi-
sionnel sont donc globalement dans
la fenêtre de réduction de consomma-
tion* de gaz indiqué par la PPE 2016
Répartition* par secteur en 2016 à l'horizon 2023.
Résidentiel
Tertiaire
Industrie
Mobilité
*
Hors production d'électricité centralisée et cogénération
600
500
9 %
400
30 %
300
41 %
200
364 TWh
100
20 %
0
20
18
22
30
32
34
35
24
26
28
12
14
16
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Scénario A
600
500
12 %
400 29 %
300
100 19 %
0
20
18
22
30
32
34
35
24
26
28
12
14
16
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Scénario B
600
500 7 %
32 %
400
300
316 TWh
200 41 %
100 20 %
0
20
18
22
30
32
34
35
24
26
28
12
14
16
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Répartition de la consommation*
Scénario C
de gaz par secteur en 2035
*
Hors production d'électricité centralisée et cogénération
GLOSSAIRE