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OBJECTIFS GÉNÉRAUX
1. Maîtriser des concepts essentiels du langage juridique pour comprendre l’univers juridique dans
nous sommes tous plongés dans notre vie privée et professionnelle.
2. Être attentif à la précision dans le choix des termes juridiques désignant une réalité déterminée. Par
exemple, ne pas confondre les arrêts et les arrêtés.
Le droit des obligations constitue une des matières primordiales du droit civil et le socle de connaissance
de base nécessaire à l’étude de nombreuses autres matières, telles le droit commercial ou le droit du
travail.
Les liens entre l’économie libérale et les principes fondamentaux du droit des obligations tels que
l’autonomie de la volonté et le consensualisme doivent être connus tant par les juristes que par les
économistes, le droit traduisant les valeurs sociales et la philosophie générale d’un système économique.
En conséquence, ce cours a pour objectif de vous donner une introduction au droit des obligations au
sens le plus large du terme, l’obligation étant le lien de droit qui unit le débiteur au créancier.
Le but final est que vous puissiez mettre des termes juridiques sur des situations que vous vivez
quotidiennement puisque tout le monde est amené à acheter, vendre, louer, prêter…
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PRÉREQUIS
Une bonne maîtrise de la langue française est indispensable pour comprendre les textes juridiques.
MÉTHODOLOGIE ET SUPPORT
Le cours s'appuie sur un syllabus. L'exposé oral complète le syllabus d'exemples pratiques,
d'illustrations et de cas concrets. A chaque cours, il est proposé de résoudre des problèmes pratiques à
travers une analyse juridique.
Un recueil d’exemples de normes juridiques et de décisions de justice est mis à votre disposition. La
consultation de ce recueil est facultative.
Il est nécessaire d’acquérir un Code Civil à jour car le cours met l’accent sur le commentaire des textes.
Ce Code sans annotation peut être utilisé à l’examen.
1.1. Le droit
1.1.1. Le droit interne ainsi que la distinction entre droit public et droit privé
1.1.2. Le droit international
1.2. La doctrine
1.3. La jurisprudence
1.4. Sujet de droit (personne juridique), personne morale, organe
1.5. Droits subjectifs, droits personnels (droits de créance) et obligations, droits réels
1.6. Acte juridique
1.6.1. Acte juridique conventionnel / acte juridique unilatéral
1.6.2. Acte juridique unilatéral à portée générale (norme juridique, règle juridique ou règle de
droit) / acte juridique unilatéral à portée individuelle
1.6.3. Hiérarchie des normes juridiques
1.6.4. Entrée en vigueur, champ d’application temporel, abrogation et dispositions transitoires
d’un acte juridique unilatéral à portée générale
1.6.5. Principes généraux du droit
1.6.6. Traité (convention internationale)
1.6.7. Traité (disposition du traité) directement applicable / non directement applicable
1.6.8. Règlement CE (UE) et directive CE (UE)
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1.7. Validité (légalité) d’un acte juridique et sanction de sa non-validité (illégalité) : annulation,
suspension, refus d’application
1.8. Tutelle d’une autorité publique sur les actes d’une autre autorité publique
1.9. Juridiction, décision de justice (jugement et arrêt), jurisprudence, interpréter, question
préjudicielle de validité / question préjudicielle d’interprétation
3. Décrire les caractéristiques suivantes des actes juridiques unilatéraux de l’État belge, de la
Communauté française, de la Région wallonne et de la Région de Bruxelles-Capitale :
3.1. champ d’application matériel
3.1.1. pour les actes de l’État belge, mentionnez :
a) les matières résiduelles (= toutes les matières qui ne sont pas expressément attribuées à
une autre collectivité politique) (+ deux exemples);
b) les matières instrumentales (+ deux exemples).
3.1.2. pour les décrets de la Communauté française, mentionnez :
a) les matières expressément attribuées à la Communauté française, c’est-à-dire :
- les matières culturelles (+ deux exemples) moins les matières transférées à la
Région wallonne et à la Commission communautaire française (+ un exemple);
- les matières personnalisables (+ deux exemples) moins les matières transférées à la
Région wallonne et à la Commission communautaire française (+ un exemple);
- l’enseignement sauf exceptions;
- l’emploi des langues dans les matières administratives, l’enseignement et les
relations sociales;
b) les matières instrumentales (+ deux exemples).
3.1.3. pour les décrets de la Région wallonne et les arrêtés du Gouvernement wallon, mentionnez:
a) les matières expressément attribuées à la Région wallonne, c’est-à-dire les matières
régionales (+ deux exemples) moins les matières transférées à la Communauté
germanophone (+ un exemple) ;
b) les matières culturelles et personnalisables transférées par la Communauté française (+
un exemple pour chaque catégorie de matières) ;
c) les matières instrumentales (+ deux exemples).
3.1.4. pour les ordonnances de la Région de Bruxelles-Capitale et les arrêtés du Gouvernement de
la Région de Bruxelles-Capitale, mentionnez :
a) les matières expressément attribuées à la Région de Bruxelles-Capitale, c’est-à-dire les
matières régionales (+ deux exemples)
b) les matières instrumentales (+ deux exemples).
3.2. champ d’application territorial
3.3. champ d’application personnel
3.4. place dans la hiérarchie des normes
3.5. contrôles juridictionnels (identifiez uniquement la juridiction devant laquelle un recours en
annulation peut être introduit)
1. Enumérer les sources des obligations et les définir (contrats, quasi-contrats, quasi-délits,…)
2. Reconnaître dans une situation de fait un mécanisme juridique (gestion d’affaire, répétition de
l’indu,…)
A la fin de chaque chapitre, l’enseignant souligne les concepts devant impérativement être connus à
l’issue du cours et propose des questions permettant de le vérifier.
Néant.
Le code est l’instrument indispensable d’un juriste car il contient les règles qu’il doit appliquer. Il est
donc inutile de les apprendre par coeur, d’autant qu’elles peuvent changer avec le temps. Mieux vaut
donc savoir où et comment les (re)trouver : cela permettra, ultérieurement, si les règles changent, de
(re)trouver les nouveaux textes applicables dans une édition mise à jour.
2. Poser un premier diagnostic juridique et appliquer les textes du Code civil à des cas pratiques :
EVALUATION FORMATIVE
A chaque cours, une séquence de questions/réponses est proposée et lors du dernier cours, une séance
spéciale est organisée.
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EVALUATION SOMMATIVE
L'examen des deux parties du cours est unique. L’examen est écrit, se déroule en français et sa durée est
de trois heures.
L'examen a pour objet de contrôler si vous avez acquis les objectifs spécifiques en termes de savoirs.
Cette première partie de l’examen fait l’objet d’une cotation sur dix points. Six points sont attribués pour
les définitions et quatre points pour la description d’un acte juridique de l’État belge, de la Communauté
française, de la Région wallonne ou de la Région de Bruxelles-Capitale.
Le critère d’appréciation est votre aptitude à définir et à décrire avec précision et de manière complète
des concepts et actes juridiques ; si deux caractéristiques ou plus font défaut, vous aurez au maximum
la moitié des points attribués.
L'examen consiste en la résolution de cas pratiques impliquant pour l'étudiant d'analyser une situation
factuelle, de la qualifier juridiquement, de proposer une solution juridique en s'appuyant sur le Code
civil. Il s’agit donc d’une mise en pratique.
Cette seconde partie de l’examen fait l’objet d’une cotation sur dix points.
Les critères d’évaluation sont les suivants ; la pondération indicative apparaît entre parenthèses :
1. correcte application d’une notion à un cas pratique (qualification juridique des faits) (50%). C’est
bien évidemment la première étape qui prouve que l’étudiant(e) a compris la notion et a su
l’appliquer.
2. référence précise et complète aux textes de loi (25%). La justification en droit de la solution est
particulièrement importante : une solution correcte mais qui n’est pas justifiée ne donne pas lieu
à l’ensemble des points. Le Code civil est donc indispensable lors de l’examen.
3. raisonnement rigoureux (25%). Des contradictions internes dans le raisonnement font apparaître
une compréhension lacunaire.
PLAN
Le chapitre 2 présente l’ordre juridique belge : principalement, l’État belge et ses composantes
(communautés, régions, commissions communautaires, provinces, communes et organes territoriaux
intracommunaux) ; l’accent est mis sur l’identification de leurs organes, l’étendue des matières qui leur
sont attribuées, les normes juridiques édictées et leur champ d’application. Une place est également faite
aux principes généraux du droit et aux conventions collectives de travail.
Les chapitres 3 et 4 décrivent brièvement des aspects essentiels de l’ordre juridique international et de
l’ordre juridique de l’Union européenne.
Le chapitre 5 est consacré à la fonction de juger. Il passe en revue les juridictions susceptibles
d’appliquer, d’interpréter voire de contrôler les règles juridiques applicables en Belgique : les cours et
tribunaux du pouvoir judiciaire dont la plus haute juridiction est la Cour de cassation, les juridictions
administratives dont le Conseil d’État (section du contentieux administratif), la Cour constitutionnelle.
Il est également fait mention de la Cour internationale de justice, de la Cour de justice des Communautés
européennes et de la Cour européenne des droits de l’homme.
Le chapitre 6 explique comment lire un acte juridique unilatéral qui énonce des règles juridiques.
Une introduction contient des notions fondamentales relatives aux obligations (définition, espèces et
modalités) et certaines considérations sur les biens patrimoniaux et leur classification ainsi que sur le
droit de propriété.
L'étude des sources des obligations constitue une deuxième partie : il y est surtout question, à côté de la
responsabilité civile et des quasi-délits, des contrats, de leur classification et des principes qui
gouvernent leur régime.
Une troisième partie est consacrée à la preuve des obligations (fardeau de la preuve et divers procédés
de preuve).
Les effets (quatrième partie) et l'extinction des obligations (cinquième partie) font, ensuite, l'objet d’un
développement séparé. Il est notamment fait état à cet endroit, des procédés d'exécution forcée.
BIBLIOGRAPHIE
P. VAN OMMESLAGHE, Droit des obligations, P.U.B., Bruxelles, 1984 (et mises à jour)
M. FONTAINE, Droit des obligations, U.C.L., Louvain-la-Neuve, 1994-1995
J.-F. JEUNEHOMME, Introduction à la théorie générale des obligations, la Charte, Bruges, 1991
M. COIPEL, Eléments de théorie générale des contrats, Story-Scientia, 1999
G. DE LEVAL, Institutions judiciaires, Introduction au droit judiciaire privé, Editions de la Fac. Drt
de Liège, 1993
Sur la preuve :
Ph. BROUWERS
S. GILSON