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Bibliothèque nationale de France

direction des collections


département Littérature et art 1e-3 Juin
2012

LES FLEURS DU BIEN : FLEURS DU JARDIN ET


LEURS IMAGES

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
«S'il se rencontre des plantes et des fleurs maladroites ou malchanceuses,
il n'en est point qui soient entièrement dénuées de sagesse et d'ingéniosité »

(« L’intelligence des fleurs », Maurice Maeterlinck, 1907)

Depuis quelques années, l’art des jardins, le métier de jardinier et celui de botaniste bénéficient d’une
reconnaissance officielle : c’est ainsi que le paysagiste Gilles Clément (jardin du Musée du quai Branly, parc
André Citroën à Paris, jardin du château de Blois, jardin du domaine de Rayol…) a été élu en décembre 2011 à la
chaire annuelle « création artistique » du Collège de France.

Du vendredi 1e juin au dimanche 3 juin 2012 aura lieu la dixième édition des « Rendez-vous aux jardins »
http://www.rendezvousauxjardins.culture.fr, organisée par le ministère de la Culture et de la Communication. A
cette occasion 2000 jardins seront ouverts, dont 400 à titre exceptionnel.

C’est ainsi que le « jardin-forêt » de la Bibliothèque nationale de France sera exceptionnellement accessible le
samedi 2 juin et le dimanche 3 juin de 13h à 18h. Depuis le 21 décembre 2011, une exposition permanente « La
BnF en son jardin » située en face des salles E et F présente d’ailleurs les espèces végétales et animales qui
peuplent ce « jardin-forêt ».

La thématique choisie pour l’édition 2012 étant « le jardin et ses images », la Bibliothèque nationale de France
propose une bibliographie et une sélection d’ouvrages en salle F sur le thème « les fleurs du bien », à savoir les
fleurs du jardin et leurs images.

Pour commencer… quelques sites de jardins ou de parcs floraux…

Fondation Claude Monet


Claude Monet a vécu à Giverny de 1883 à 1926. Après avoir été laissé pendant plusieurs décennies à l’abandon, le
jardin a ouvert au public le 1e juin 1980. Il attire depuis 400 000 visiteurs par an, séduits par le clos normand, les
glycines du pont japonais et les nymphéas du jardin d’eau :
- http://www.fondation-monet.fr [consulté le 21/05/2012]

Musée et jardins Albert Kahn


Aménagé en 1894 par le paysagiste Eugène Deny, puis véritablement développé entre 1895 et 1910, le jardin
Albert Kahn se présente sous forme de « jardins de scène » qui incarnent chacun une tradition de l’art des jardins.
Il compte ainsi un jardin français, un jardin anglais, une forêt vosgienne, une forêt bleue, une forêt dorée, un
village japonais, un jardin japonais contemporain :
- http://albert-kahn.hauts-de-seine.net [consulté le 21/05/2012]

Roseraie du Val-de-Marne (Roseraie de l’Hay Les Roses)


Premier jardin entièrement dédié aux roses au monde créé en 1910 par Jules Gravereaux (1844-1916) et Edouard
André (1840-1911), architecte paysagiste ayant participé à la création du Parc des Buttes-Chaumont de Paris.
Selon Henri Gravereaux, fils de Jules Gravereaux, « C’est là qu’on a pu voir pour la première fois, toutes les
ressources qu’offre la rose pour la décoration des jardins, ce fut une révélation, presque une révolution » :
- http://www.roseraieduvaldemarne.com/ [consulté le 21/05/2012]

1
Ouvrages de référence

Guide des jardins en France

Racine, Michel
Guide des jardins en France. Paris : Ulmer, 2007. 447, 255 p.
Salle F – Art – [712.094 RACI g1]
Salle F – Art – [712.094 RACI g2]

Les fleurs dans la peinture

Bazin, Germain
Les fleurs vues par les peintres. Lausanne : Edita ; Paris : la Bibliothèque des arts, 1984. 140 p.
Salle F – Art – [758.3 BAZI f]

Büttner, Nils
Jardins en peinture. Paris : Impr. nationale éd., 2008. 238 p.
Salle F – Art – [758 BUTT j]

Haddad, Hubert
Le jardin des peintres. Paris : Hazan, 2000. 197 p.
Salle F – Art – [758 HADD j]

Hardouin-Fugier, Elisabeth ; Grafe, Étienne


Les peintres de fleurs en France de Redouté à Redon. Paris : Ed. de l'Amateur, 1992. 399 p.
Salle F – Art – [759.409 034 HARD p]

Pinault-Sorensen, Madeleine
Le Peintre et l'histoire naturelle. Paris : Flammarion, 1990. 286 p.
Salle F – Art – [758.3 PINA p]

Rabel, Daniel
Daniel Rabel : cent fleurs et insectes : collection Bibliothèque nationale, Paris. Arcueil : Anthèse, 1991. 239 p.
Salle F – Art – [709.203 2 RABE d]

Raynal-Roques, Aline
Les peintres de fleurs : les vélins du Museum. Paris : Museum national d'histoire naturelle : Bibliothèque de
l'Image, 1998. 131 p.
Salle F – Art – [758.3 RAYN p]

Salvi, Claudia
Pierre Joseph Redouté : le prince des fleurs. Tournai : Renaissance du livre, 1999. 248 p.
Salle F – Art – [709.203 3 REDO p]

Scrase, David
Flower drawings. Cambridge : Cambridge university press, 1997. VII-134 p.
(Fitzwilliam museum handbooks)
Salle F – Art – [758.3 SCRA f]

2
Le symbolisme des fleurs

Impelluso, Lucia
La nature et ses symboles. Paris : Hazan, 2004. 382 p.
Salle F – Art – [704.943 IMPE n]

Contient : p. 74 à 129 la symbolique de certaines fleurs.

Tapié, Alain
Le sens caché des fleurs : symbolique & botanique dans la peinture du XVIIe siècle. Paris : A. Biro, 2000. 155 p.
Salle F – Art – [759.04 TAPI s]

Frain, Irène
"La guirlande de Julie" : suivie d'un dictionnaire du langage des fleurs aux fins de chiffrer et déchiffrer vos
tendres messages floraux. Paris : R. Laffont : Bibliothèque nationale, 1991. 198 p.
Salle E – Bibliographies et catalogues de bibliothèques – [027.544 MSOC gui]

Fleurs du bien

L’amaryllis

Le Lis, l’amaryllis, le volubilis, la mélisse etc…

Robert Desnos (1900-1945)

Monsieur de la Palice,
Dégourdi sans malice,
Cultive avec délices
Les lis, les amaryllis
Et les volubilis,
La réglisse pour Alice :
Méli, mélilot, mélisse.

L’« amaryllis » est d’un genre certain sur le plan grammatical mais non défini sur le plan botanique : une amaryllis
(puisqu’il s’agit bien d’une amaryllis et non d’un amaryllis) désigne en français une plante du genre Hippeastrum,
tandis que ne devraient être comptées comme vraies « amaryllis » que les espèces du genre « amaryllis », qui ne
comptent en tout et pour tout que l’Amaryllis belladonna et l’Amaryllis paradisicola.

Botanica : photographies de végétaux aux XIXe et XXe siècles / préf. de Pierre Gascar. Paris : Centre national de la
photographie, 1987. 127 p.
Salle F – Art – [779.06 BOTA]

Contient : p. 118-119 des amaryllis photographiées par Marc Le Mené.

Le chrysanthème

A vingt ans, j’ai composé un poème à propos de l’oreiller de fleurs de chrysanthème, qui a largement circulé
parmi les gens. Cet automne, inspiré, je compose un poème à propos de la cueillette des chrysanthèmes

Lu Yu (1125-1210)

Lorsque j’étais jeune, j’ai composé un poème


A propos de l’oreiller de chrysanthèmes
Le papier est rongé par les vers, le manuscrit
Incomplet prisonnier des toiles d’araignée
Dans le monde des hommes les dix mille affaires ont épuisé mes forces
Seul le parfum des chrysanthèmes est le même qu’autrefois

3
Le chrysanthème, « fleur d’or » en grec ancien, est de la famille des Astéracées et s’épanouit en automne. A cette
saison, et plus particulièrement lors de la « fête des chrysanthèmes », il est de tradition en Chine de boire du vin de
chrysanthème. Le « noble insigne du chrysanthème » est d’autre part visible sur le sceau impérial du Japon.
Symbole d’éternité en Asie, le chrysanthème est aujourd’hui en France et en Belgique la fleur des cimetières par
excellence, et ce depuis l’Armistice de 1918.
C’est au 19e siècle que l’Europe connaît le chrysanthème : Claude Monet le cultive à Giverny, en achète une
estampe par Hokusai, le peint sous forme de bouquets figuratifs ou de massifs tendant à l’abstraction. Le peintre
entretient une correspondance sur les questions de jardinage avec son ami Gustave Caillebotte, qui se passionne
également pour l’horticulture dans ses propriétés du Petit Gennevilliers et de Yerres. Tous deux sont en quelque
sorte des jardiniers-peintres ou des peintres-jardiniers.

[Exposition. Londres, Royal academy of arts. 1991-1992]


Hokusai : prints and drawings : [exhibition held at the Royal academy of arts, London, 15 November 1991 - 9
February 1992] / Matthi Forrer. Munich : Prestel, 1991. 219 p.
Salle F – Art – [709.203 4 HOKU h]

Contient : p. 58 un chrysanthème peint par Hokusai.

[Exposition. Paris, Grand Palais. 1994-1995]


Gustave Caillebotte : 1848-1894 : Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 12 septembre 1994-9 janvier 1995,
Chicago, the Art institute, 15 février-28 mai 1995 / [organisé par le Musée d'Orsay et l'Art institute de Chicago]
Paris : Réunion des musées nationaux, 1994. 375 p.
Salle F – Art – [709.203 4 CAIL g]

Contient : p. 338-341 des chrysanthèmes peints par Gustave Caillebotte.

[Exposition. Paris, Galeries nationales du Grand Palais. 2010-2011]


Claude Monet : 1840-1926 : [exposition], Paris, Galeries nationales, Grand Palais, 22 septembre 2010-24 janvier
2011 / [organisée par la Réunion des musées nationaux et le Musée d'Orsay]. Paris : RMN : Musée d'Orsay, 2010.
384 p.
Salle F – Art – [709.203 4 MONE 6]

Contient : p. 230 des chrysanthèmes peints par Claude Monet.

Le coquelicot et le pavot

Le coquelicot

Robert Desnos (1900-1945)

Le champ de blé met sa cocarde


Coquelicot.
Voici l’été, le temps me tarde
De voir l’arc-en-ciel refleurir.
L’orage fuit, il va mourir,
Nous irons te cueillir bientôt,
Coquelicot.

Pavot

Colette (1873 -1954)

Pourquoi ne copions-nous pas ce parfait modèle de salière, de poivrière, de sucrier pour les fraises ?
Tête légère ! Et sonnante comme un grelot, mais non point vide. Sous sa couronne ronde une rangée de petits
pertuis s’ouvre, la maturité venue, et saupoudre d’un poivre fin la terre bien criblée où poussera le prochain
pavot, le pavot de l’année qui vient, le grand pavot écarlate. Mon Dieu, que tout est bien arrangé.

4
Le fragile coquelicot de nos comptines et le sulfureux pavot de l’opium, de la morphine et de l’héroïne sont deux
frères éloignés d’une même famille, celle des papavéracées. Si la locution « rouge comme un coquelicot »
l’associe à la timidité, le coquelicot était autrefois une plante conquérante couvrant les champs de milliers de
taches rouges, pour le plus grand bonheur des impressionnistes.

Coradeschi, Sergio
Tout l'oeuvre peint de Klimt. [Paris] : Flammarion, 1983. 112 p.
Salle F – Art [709.203 4 KLIM t]

Contient : pl. XXX des coquelicots peints par Gustave Klimt.

[Exposition. 1999]
Georgia O'Keeffe: the poetry of things : [exhibition held at the Phillips collection, Washington, D.C., at the
Georgia O'Keeffe museum, Santa Fe, at the Dallas museum of art and at the Fine arts museums of San Francisco,
from April 17, 1999 to May 14, 2000]. Washington, D.C. : Phillips collection ; New Haven, Conn. ; Dallas :
Dallas museum of art, 1999. XVI-158 p.
Salle F – Art – [709.204 OKEE g]

Contient : p. 86-87 des coquelicots et des pavots peints par Georgia O’Keeffe.

[Exposition. Paris, Musée des arts décoratifs. 1991-1992]


René Lalique : bijoux, verre : Musée des arts décoratifs, [Paris, 22 octobre 1991-8 mars 1992] / [organisé par
l'Union des arts décoratifs]. Paris : Union des arts décoratifs : Réunion des musées nationaux, 1991. 254 p.
Salle F – Art [739.274 LALI 6]

Contient : p. 47 un bijou en forme de coquelicot créé par René Lalique.

Vialla, Jean
La vie et l'oeuvre d'Odilon Redon. Courbevoie : ACR éd., 1988. 216 p.
Salle F – Art [709.203 4 REDO 5 VI]

Contient : p. 150 un pavot peint par Odilon Redon.

Le dahlia

Un dahlia

Paul Verlaine (1844-1896)

Courtisane au sein dur, à l'oeil opaque et brun


S'ouvrant avec lenteur comme celui d'un boeuf,
Ton grand torse reluit ainsi qu'un marbre neuf.

Fleur grasse et riche, autour de toi ne flotte aucun


Arôme, et la beauté sereine de ton corps
Déroule, mate, ses impeccables accords.

Tu ne sens même pas la chair, ce goût qu'au moins


Exhalent celles-là qui vont fanant les foins,
Et tu trônes, Idole insensible à l'encens.

Ainsi le Dahlia, roi vêtu de splendeur,


Elève sans orgueil sa tête sans odeur,
Irritant au milieu des jasmins agaçants !

5
Le dahlia partage avec la pomme de terre la particularité d’être un tubercule comestible. C’est d’ailleurs à ce titre
qu’il a été importé en Europe au XVIIIe siècle depuis l’Amérique du Sud. Trop amer pour le gastronome, le dahlia
a rapidement eu plus de succès comme plante ornementale. Le dahlia est d’ailleurs un caméléon visuel, puisque
certaines de ses dizaines de milliers de variétés peuvent même ressembler… à des orchidées ou à des pivoines. Le
dahlia adopte toutes les couleurs (sauf le bleu) et toutes les tailles (le dahlia imperialis mesure plusieurs mètres de
haut). Claude Monet avait, selon son ami le pépiniériste Georges Truffaut, réussi à produire plusieurs variétés de l’
« Etoile de Digoin », aujourd’hui disparue…

Büttner, Nils
Jardins en peinture. Paris : Impr. nationale éd., 2008. 238 p.
Salle F – Art – [758 BUTT j]

Contient : p. 151 des dahlias peints par Gustave Caillebotte.

[Exposition. Chicago, Art Institute. 1995]


Claude Monet : 1840-1926 : [Art Institute of Chicago, 22th July to 26th November 1995] / Charles F. Stuckey ;
with the assistance of Sophia Shaw. New York : Art institute of Chicago : Thames and Hudson, 1995. 282 p.
Salle F – Art – [709.203 4 MONE c]

Contient : p. 55 des dahlias peints par Claude Monet.

La digitale pourpre

Je vois la digitale s’ouvrir

Arthur Rimbaud (1854-1891)

D’un gradin d’or, parmi les cordons de soie, les gazes grises, les velours verts et les disques de cristal qui
noircissent comme du bronze au soleil, je vois la digitale s’ouvrir sur un tapis de filigranes d’argent, d’yeux et de
chevelures.

Des pièces d’or jaune semées sur l’agate, des piliers d’acajou supportant un dôme d’émeraudes, des bouquets de
satin blanc et de fines verges de rubis entourent la rose d’eau.

Tels qu’un dieu aux énormes yeux bleus et aux formes de neige, la mer et le ciel attirent aux terrasses de marbre
la foule des jeunes et fortes roses.

La digitale pourpre (digitalis purpurea), qui résiste à des températures polaires et arbore des couleurs dignes d’un
sénateur romain, suscite un coup de cœur chez les botanistes et un coup au cœur chez les imprudents assez
insensés pour l’ingérer. La digitale pourpre est en effet une plante très toxique dont les principes actifs peuvent,
selon la dose et l’usage, tuer ou soigner. En entendant ses surnoms de « Gant-de-Notre-Dame » ou de « Gant-de-
bergère » qui se douterait que la digitale pourpre est une beauté fatale ? C’est donc de loin qu’il conviendra
d’admirer les digitales pourpres Excelsior et Sutton's Apricot autour du bassin aux nymphéas, là-bas, du côté de
Giverny…

Albert Renger-Patzsch : photographer of objectivity / ed. by Ann and Jürgen Wilde and Thomas Waski ;
introductory text by Thomas Janzen. London : Thames and Hudson, 1997. 176 p.
Salle F – Art [770.92 RENG a]

Contient : pl. 13 une digitale pourpre photographiée par Albert Renger-Patzsch.

Scrase, David
Flower drawings. Cambridge : Cambridge university press, 1997. VII-134 p.
(Fitzwilliam museum handbooks)
Salle F – Art – [758.3 SCRA f]

Contient : p. 34-35 des digitales pourpres aquarellées par Pieter Withoos.

6
La glycine

Blancheur des glycines


Ployant au vent
La voie lactée

Hajin (1676-1742)

Comme d’autres papilionacées, les glycines arborent des fleurs dont « l'aspect rappelle les ailes d'un papillon en
vol ». Leur exubérance visuelle et leur parfum soyeux de vanille font un peu oublier qu’elles sont aussi des
fabacées dont les graines sont toxiques. Les glycines les plus communes dans les jardins sont la glycine de Chine
(Wisteria sinensis) et la glycine du Japon (Wisteria floribunda). Ces deux variétés fleurissent en abondance à
Giverny dans le jardin d’eau ou sur le treillage du pont japonais, offrant une harmonie en mauve et blanc.

Loring, John
Tiffany. New York : H. N. Abrams, 2003. 127 p.
Salle F – Art [739.27 LORI t]

Contient : vol. flora p. 48 un abat-jour glycine créé par Louis Comfort.

L’iris

Plus rien n’est visible


Dans cette nuit profonde
Les iris fleurissent

Katsura Nobuko (1914-2004)

Les iris, de la famille des Iridacées, comptent aussi bien des iris à bulbes que des iris à rhizomes. Utilisée en
cosmétique (sous forme de poudre pour les cheveux) ou en parfumerie, l’irone contenue dans le rhizome fait que
l’iris sent en général… la violette, l’iris fétide (Iris foetidissima) étant l’exception qui confirme la règle. Outre les
iris, la famille des Iridacées regroupe les crocus, dont le Crocus sativus qui donne le safran. Réputé pour son
odeur, l’iris est également célébré pour la beauté de ses pétales irisés, semblables aux arcs-en-ciel de la divinité
grecque Iris. Dans le langage des fleurs, l’iris est synonyme de « bonne et heureuse nouvelle », et les noces d’iris
se fêtent après 84 ans de mariage. C’était l’une des fleurs préférées de Claude Monet.

Botanica : photographies de végétaux aux XIXe et XXe siècles / préf. de Pierre Gascar. Paris : Centre national de la
photographie, 1987. 127 p.
Salle F – Art [779.06 BOTA]

Contient : p. 58-63 des iris photographiés par André Martin, croissance et déclin.

Cappellieri, Alba
Bijoux du XXe siècle : de l'Art nouveau au design contemporain en Europe et aux États-Unis. Milano : Skira,
2010. 248 p.
Salle F – Art [739.27 CAPP b]

Contient : p. 90 une broche iris créée par Tiffany & Co.

Grégoire, Stéphanie
Plein air : les impressionnistes dans le paysage. [Paris] : Hazan, 1993. 175 p.
Salle F – Art [759.409 034 4 GREG p]

Contient : p. 144-145 des iris peints par Van Gogh.

7
Haddad, Hubert
Le jardin des peintres. Paris : Hazan, 2000. 197 p.
Salle F – Art [758 HADD j]

Contient : p. 25-28 des iris peints par Ogata Korin sur un paravent du XVIIIe siècle.

Kristeva, Julia
Georgia O'Keeffe. Paris : A. Biro, 1989. 263 p.
Salle F – Art – [709.204 OKEE g]

Contient : p. 48-49 des iris peints par Georgia O’Keeffe.

Le lotus

Sur la feuille de lotus


La rosée de ce monde
Se distord

Issa (1763-1828)

Le terme « lotus » désigne en français de façon vague des plantes pouvant relever de familles très différentes
(Araceae, Ebenaceae, Rhamnaceae, Ulmaceae…). Les lotus les plus connus sont le lotus égyptien (famille des
Nymphaeaceae) et le lotus des Indes, ou lotus d’Orient (famille des Nelumbonaceae). S’il est connu que le lotus
est un symbole de pureté pour le bouddhisme, l' « effet lotus » est moins célèbre que l’ « effet papillon ». Or, le
lotus est superhydrophobe, ce qui signifie qu’il repousse toute l’eau qui pourrait couler sur lui. La pluie et la boue
glissent donc sur le lotus imperturbable et toujours pur.

Bennett, David ; Mascetti, Daniela


Understanding jewellery. Woodbridge : Antique collectors' club, 2008. 494 p.
Salle F – Art [739.27 BENN u]

Contient : p. 475 un lotus pour un bijou créé par Gimel.

[Exposition. 2007-2008]
Steichen, une épopée photographique : [exposition, Paris, Jeu de Paume, 9 octobre-30 décembre 2007, Lausanne,
Musée de l'Élysée, 17 janvier-23 mars 2008, Reggio Emilia, Palazzo Magnani, 12 avril-8 juin 2008, Madrid,
Museo nacional centro de arte Reina Sofia, 24 juin-22 septembre 2008] / [organisée par la] Foundation for the
exhibition of photography, Minneapolis [et le] Musée de l'Élysée, Lausanne... Paris : Thames & Hudson, 2007.
335 p.
Salle F – Art [770.92 STEI 6]

Contient : p. 130 un lotus photographié par Edward Steichen.

Stierlin, Henri
Trésors de l'art en Egypte / photogr. de Mitzuo Nitta. Paris : la Bibliothèque des arts, 1994. 277 p.
Salle F – Art [709.32 STIE t]

Contient : p. 82-83 des lotus et des papyrus sculptés, Temple d’Isis, île de Philae

8
Le lys

Des rossignols chantant à des lys

Stuart Merrill (1863-1915)

Des rossignols chantant à des lys


Sous la lune d'or de l'été, telle,
O toi, fut mon âme de jadis.

Tu vins cueillir mes lys d'espoir, Belle,


Mes lys qui saignèrent dans ta main
Quand se leva la lune nouvelle.

Amour, sera-ce bientôt demain,


Demain matin et ses chants de cloches
Et les oiseaux aux croix du chemin ?

Pauvre, il neige dans les vallons proches.

Il peut être surprenant d’apprendre que le lys à l’entêtante et suave senteur est de la même famille que l’ail,
l’oignon ou le poireau. C’est pourtant le cas de cette liliacée qui, selon la mythologie grecque, serait née d’une
goutte de lait d’Héra : Héraclès en tétant le lait de sa mère aurait mal maîtrisé la force de sa succion. Outre le lys, il
en serait également résulté la voie lactée. Pour autant, le lys n’est pas toujours blanc : il peut être jaune ou rouge.
Et le fameux « lys royal » n’est pas en fait au départ un lys, mais un iris des marais…

Botanica : photographies de végétaux aux XIXe et XXe siècles / préf. de Pierre Gascar. Paris : Centre national de la
photographie, 1987. 127 p.
Salle F – Art [779.06 BOTA]

Contient : p. 50-53 un lys photographié par Robert Mapplethorpe.

Calza, Gian Carlo


Hokusai. Londres : Phaidon, 2003. 520 p.
Salle F – Art – [709.203 4 HOKU h]

Contient : p. 312 un lys peint par Hokusai.

Faxon, Alicia Craig


Dante Gabriel Rossetti. Paris : Belfond, 1989. 246 p.
Salle F – Art – [709.203 4 ROSSe d]

Contient : p. 198 des lys peints par Dante Gabriel Rossetti.

Le narcisse

Hymne homérique à Déméter

Je commence par chanter Déméter aux beaux cheveux, vénérable Déesse, elle et sa fille aux belles chevilles
qu’Aidônéus, du consentement du retentissant Zeus au large regard, enleva loin de Déméter à la faucille d’or et
aux beaux fruits, comme elle jouait avec les filles aux seins profonds d’Okéanos, cueillant des fleurs, des roses, du
safran et de belles violettes, dans une molle prairie, des glaïeuls et des hyacinthes, et un narcisse que Gaia avait
produit pour tromper la Vierge à la peau rosée, par la volonté de Zeus, et afin de plaire à Aidônéus l’insatiable.
Et ce narcisse était beau à voir, et tous ceux qui le virent l’admirèrent, Dieux immortels et hommes mortels. Et de
sa racine sortaient cent têtes, et tout le large Ouranos supérieur, et toute la terre et l’abîme salé de la mer riaient
de l’odeur embaumée.

9
Selon la mythologie rapportée par Ovide (Les métamorphoses, III, 339-510), le nom du narcisse provient de celui
du très beau jeune homme qui s’éprend de son image reflétée dans l’eau et se consume d’amour jusqu’à en mourir.
Le narcisse alors devient un symbole d’amour de soi-même et d’égoïsme.
Cette fleur est également associée à une signification funèbre, probablement due à la croyance qu’il s’agit d’une
fleur infernale : l’hymne homérique consacré à Déméter raconte que le narcisse naît de la terre par la volonté de
Zeus afin de complaire à Aidônéus, le dieu des enfers. Le nom grec narkissos a la même racine que le verbe
narkao, « engourdir », et il semble renvoyer à la mort.

[Exposition. Amsterdam, Rembrandthuis. 2008]


Maria Sibylla Merian and daughters : women of art and science : [exhibition at the Rembrandt house museum,
Amsterdam, from 23 February to 18 May 2008, and at J. Paul Getty museum, Los Angeles, from 10 June to 31
August 2008]. Zwolle : Waanders Uitgeverij, 2008. 256 p.
Salle F – Art [758.3 REIT m]

Contient : p. 97 un narcisse peint par Maria Sibylla Merian.

Le nénuphar et les nymphéas

Le Fleuve

Charles Cros (1842-1888)

[…] Puis des collines à carreaux irréguliers,


Des petits bois ; plus près de l’eau, les peupliers
Et les saules. Le Fleuve élargi, moins rapide,
S’emplit de nénuphars, de joncs. Dans l’or fluide
Du soir, les moucherons valsent. […]

Les Nymphaea, de la famille des Nymphaeaceae, sont des genres de cette plante que l’Académie française a
d’abord écrit « nénufar » de 1762 jusqu'en 1935, avant d’adopter en 1935 l’orthographe de « nénuphar », jusqu’à
ce que des rectifications orthographiques du français en 1990 proposent de revenir à « nénufar ». Tous les
nymphéas sont donc des « nénufars » ou des « nénuphars », mais tous les « nénufars » ou « nénuphars » ne sont
pas des nymphéas.
Quant aux fameux nymphéas « bleus aussi, espèces exotiques préparées en serre » de Félix Breuil, le chef jardinier
de Monet, si leur nom latin est clair (Nymphaea caerulea), leur nom vernaculaire (nénufar bleu, nénuphar bleu
mais aussi… lotus bleu) peut nous perdre aussi sûrement que les nymphes entraînèrent, selon la mythologie, Hylas
au fond des eaux.
La passion de Claude Monet pour les nymphéas est bien connue : Monet est un « peintre-jardinier » ou « jardinier-
peintre » dont les semis devancent d’une saison les tableaux. Il a laissé des souvenirs picturaux de tous les jardins
qu’il a créés à partir de 1872 et qui préfigurent l’œuvre de Giverny : Argenteuil, Vétheuil.
Claude Monet s’installe à Giverny en 1883 jusqu’à sa mort en 1926, il consacra les 15 premières années à créer
ses trois jardins, sans les peindre : le jardin potager, le clos normand et le jardin d’eau avec son étang aux
nymphéas, à propos desquels il déclare : « J’ai mis du temps à comprendre mes nymphéas. Je les avais plantés
pour le plaisir, et les cultiver sans songer à les peindre… Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… Et puis,
tout d’un coup j’ai eu la révélation des féeries de mon étang… J’ai pris ma palette… Depuis ce temps, je n’ai
guère eu d’autre modèle. » (Extrait d’A Giverny, chez Claude Monet, par Marc Elder, Bernheim-Jeune, 1924)

Hobson, Anthony
J. W. Waterhouse. London : Phaidon, 1995. 126 p.
Salle F – Art – [709.203 4 WATE j]

Contient : p. 146-147 des nymphéas peints par John William Waterhouse.

Rey, Jean-Dominique ; Rouart, Denis


Monet, les Nymphéas : l'intégralité. Paris : Flammarion, 2008. 159 p.
Salle F – Art [709.203 4 MONE m]

Contient : p. 116-120 des nymphéas peints par Claude Monet.

10
Roberts, Pamela Glasson ; Royal photographic society (GB)
150 ans de photographie : oeuvres de la collection de la Royal photographic society. Paris : Éd. Place des
Victoires, 2000. 335 p.
Salle F – Art [779.06 ROBE c]

Contient : p. 163 des nénuphars photographiés par Asachi Kono.

L’oeillet

L’œillet

Orhan Veli Kanik (1914-1950)

Vous avez raison, sans doute elle n’a pas


la beauté de l’art sublime
la mort à Varsovie de dix mille personnes
une compagnie motorisée
ressemble bien peu à l’œillet
« cueilli aux lèvres de l’aimée »

Inconnu de l’Antiquité, l’œillet aurait été importé de la Tunisie vers la fin du XIIIe siècle. Le nom latin de l’œillet,
dianthus, d’origine grecque : « fleur de dieu » peut évoquer dans l’art médiéval la Passion de Jésus-Christ. L’œillet
est par ailleurs appelé communément « petit clou » en raison de la forme de ses fruits.
Selon une tradition nordique, l’œillet est promesse de mariage, le jour des noces, la mariée doit porter sur elle un
œillet, que le marié doit trouver sur elle. L’œillet comme symbole de mariage est ainsi souvent représenté dans les
portraits flamands, dans la main de la femme ou de l’homme représenté.

[Exposition. Paris, Musée Guimet. 2008]


Hokusai : 1760-1849 : l'affolé de son art : d'Edmond de Goncourt à Norbert Lagane : [exposition, Paris],
Établissement public du musée des arts asiatiques Guimet, 21 mai-4 août 2008 / catalogue réalisé sous la direction
d’Hélène Bayou. Paris : Réunion des musées nationaux, 2008. 245 p.
Salle F – Art [709.203 4 HOKU 6]

Contient : p. 180 des œillets peints par Hokusai.

Focillon, Henri
Hokusai. Lyon : Fage éd. 2005. 185 p.
(Varia)
Salle F – Art – [709.203 4 HOKU h]

Contient : p.77 des œillets peints par Hokusai.

Zwingenberger, Jeanette
Holbein le jeune : l'ombre de la mort. London : Parkstone press, 1999. 175 p.
Salle F – Art [709.203 1 HOLBj h]

Contient : p. 94-95 des œillets peints par Hans Holbein le jeune.

L’orchidée

Parfum d’orchidée –
En sont imprégnées
Les ailes du papillon !

Bashô (1654-1694)

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« Hier, je cueillis une orchidée pour ma boutonnière. C’était une adorable fleur tachetée, aussi perverse que les
sept péchés capitaux. Distraitement, je demandais à l’un des jardiniers comment elle s’appelait. Il me répondit que
c’était un beau spécimen de Robinsoniana ou quelque chose d’aussi affreux. C’est une triste vérité, mais nous
avons perdu la faculté de donner de jolis noms aux objets » fait dire Oscar Wilde à Lord Henry, l’un des
personnages de Dorian Gray.
Donner simplement un nom à chacune des vingt-cinq mille espèces d’orchidées relève de l’exploit. Dans ces
conditions, leur donner un joli nom confine au sublime : les fleuristes appellent « orchidée de Proust » le Cattleya
depuis que l’écrivain a ainsi dépeint Odette dans Du côté de chez Swann : « Elle tenait à la main un bouquet de
catleyas et Swann vit, sous sa fanchon de dentelle, qu'elle avait dans les cheveux des fleurs de cette même
orchidée attachées à une aigrette en plumes de cygnes. Elle était habillée sous sa mantille, d'un flot de velours noir
qui, par un rattrapé oblique, découvrait en un large triangle le bas d'une jupe de faille blanche et laissait voir un
empiècement, également de faille blanche, à l'ouverture du corsage décolleté, où étaient enfoncées d'autres fleurs
de catleyas ».
S’il ne s’agit pas d’un cattleya, quel est donc le « joli nom » de l’orchidée arborée par le jeune Marcel dans le
célèbre portrait de Jacques-Emile Blanche ?

La peinture au Musée d'Orsay / [textes de Serge Lemoine, Stéphane Guégan, Anne Roquebert, et al.] ; sous la dir.
de Serge Lemoine. Paris : Musée d'Orsay : La Martinière, 2004. 767 p.
Salle F – Art [708.4 PARI or]

Contient : p. 708 une orchidée peinte par Jacques-Emile Blanche.

Cohen, Joyce Tenneson


Flower portraits : the life cycle of beauty. Boston (Mass.) : Bulfinch press, 2003. 151 p.
Salle F – Art [770.92 TENN f]

Contient : p. 53 des orchidées photographiées par Joyce Tenneson Cohen.

La pensée et la violette

La violette

Jean Desmarets de Saint-Sorlin (1595-1676)

Franche d’ambition, je me cache sous l’herbe,


Modeste en ma couleur, modeste en mon séjour ;
Mais si sur votre front je me puis voir un jour,
La plus humble des fleurs sera la plus superbe.

Comment distingue-t-on une pensée d’une violette ? Quand un seul des cinq pétales est dirigé vers le bas, il s’agit
d’une pensée. Quand trois des cinq pétales pointent vers le bas, il s’agit d’une violette. Pour le reste, les pensées et
les violettes sont de la même famille (les Violaceae) et du même genre (Viola). Les pensées et les violettes
hébergent les chenilles de divers papillons, dont la… Petite violette (Clossiana dia). Facilement cultivable, de
toutes les couleurs, la pensée a une floraison qui court du printemps à l’automne. Elle forme donc facilement en
toute saison des petits champs impressionnistes qui séduisent aussi bien les jardiniers que les peintres.

Les bijoux de Lalique / sous la dir. d'Yvonne Brunhammer ; avec la collab. de Sigrid Barten, Marie-Odile Briot,
Florence Müller... [et al.] Paris : Flammarion, 1998. 223 p. Publ. à l'occasion de l'exposition "The jewels of
Lalique", organisée à New York, National design museum, Smithsonian institution, 3 février-12 avril 1998, à
Washington, International gallery, Smithsonian institution, 15 mai-16 août 1998 et à Dallas, Dallas museum of art,
13 septembre 1998-10 janvier 1999.
Salle F – Art [739.274 LALI b]

Contient : p. 88-89 des pensées pour un ornement de corsage créé par René Lalique.

12
Falk, Fritz
Schmuckkunst in Jugendstil : Lalique, Fouquet, Gautrait, Gaillard, Vever, Wolfers, Masriera, von Cranach.
Stuttgart : Arnoldsche, 1999. 144 p.
Salle F – Art [739.274 FALK s]

Contient : p. 27 une pensée pour un bijou créé par René Lalique.

Le pissenlit

Au milieu des herbes sauvages,


J’aperçois une boule de pissenlit

Li Po (701-761)

Ivre, je me rends à la ferme


Je me promène en chantant dans la campagne sauvage
Est-ce possible, là au milieu des herbes vertes,
Un autre vieillard à la tête blanche ?
Je le cueille et le tiens face à moi,
Comme devant un miroir clair
Les mêmes tempes blanches
Humble plante, tu sembles rire de moi
Mais déjà le vent d’est disperse notre tristesse.

Presque personne ne se plaint que le pissenlit, parfois considéré comme une mauvaise herbe, se fasse attaquer par
des « panthères ». Le pissenlit, ou « dent-de-lion », subit en effet les assauts du Pseudopanthera macularia, un
petit papillon nommé « panthère » en français. Pourtant, ce laideron vertueux est une plante potagère, médicinale
et mellifère parée de toutes les vertus, ce qui explique que certains jardiniers, loin d’éradiquer le pissenlit, en
cultivent la présence en le semant de mars à fin juin. Le pissenlit ne révèle sa vraie beauté qu’en se dépouillant,
quand nous lui soufflons dessus. Il faut être un esthète et un dandy amateur de paradoxes pour apprécier
véritablement le pissenlit : « sachez bien que le pissenlit // n'est pas une fleur ordinaire // il n'a pas d'esprit
vulgaire... // malgré tout ce que l'on dit // il est doué d'un caractère // qui sait assurer son crédit // et l'établir sur la
terre » a pu écrire de lui Robert de Montesquiou.

Bacri, Clotilde ; Daum, Noël ; Pétry, Claude


Daum. Paris : M. Aveline, 1992. 269 p.
Salle F – Art – [748.244 BACR d]

Contient : p. 130 une lampe en forme de pissenlit créée par Antonin et Auguste Daum et Louis Majorelle.

[Exposition. Nancy, Galeries Poirel. 2007]


Majorelle : un art de vivre moderne : [exposition, Nancy, Galeries Poirel, 2 mai-30 août 2009] / [organisée par la
Ville de Nancy et le Musée de l'École de Nancy] ; [catalogue par Olivier Gabet, Jérôme Perrin, Roselyne Bouvier,
et al.]. Paris : N. Chaudun, 2009. 207 p.
Salle F – Art – [709.204 MAJO 6 m]

Contient : p. 128 une autre lampe en forme de pissenlit créée par Antonin et Auguste Daum et Louis Majorelle.

[Exposition. Nancy, Musée de l'École de Nancy. 1999]


L'École de Nancy, fleurs et ornements : "Ma racine est au fond des bois" : [exposition], Nancy, Musée de l'École
de Nancy, 24 avril-26 juillet 1999. Paris : Réunion des musées nationaux ; Nancy : Ville de Nancy, 1999. 141 p.
Salle F – Art – [745.444 1 ECOL]

Contient : p. 122 un vase en forme de pissenlit créé par Daum.

13
La pivoine

Pétales de pivoine

Guillaume Apollinaire (1880-1918)

Pétales de pivoine
Trois pétales de pivoine
Rouges comme une pivoine
Et ces pétales me font rêver

Ces pétales ce sont


Trois belles petites dames
A peau soyeuse et qui rougissent
De honte
D’être avec des petits soldats

Elles se promènent dans le bois


Et causent avec les sansonnets
Qui leur font cent sonnets

« Les pivoines sont difficiles à peindre, parce qu’elles deviennent vite communes et vulgaires. Sous les mains des
artisans qui manient le vert et le rouge sans aucune inspiration, un millier de fleurs et une myriade d’étamines se
ressemblent toutes » juge le peintre de paysages Wang Hui (1632-1717). L’artiste loue au contraire le style meigu
(« sans os », c’est-à-dire « sans coutour d’encre ») de son ami Yun Shouping (1633-1690), peintre renommé de
fleurs, avec lequel il s’associe en 1672 pour un Album de douze feuilles d'études de fleurs et de paysages.

Bazin, Germain
Les fleurs vues par les peintres. Lausanne : Edita ; Paris : la Bibliothèque des arts, 1984. 140 p.
(Vu par les peintres)
Salle F – Art – [758.3 BAZI f]

Contient : p. 117 des pivoines peintes par Edouard Manet.

Hearn, Maxwell K.
Trésors de la Chine impériale : musée national du Palais Taipei. Paris : Herscher, 1996. 144 p.
Salle F – Art – [709.51 HEAR t]

Contient : p. 126 une pivoine peinte par Yun Shouping et p. 127 un vase à décor de pivoine de la dynastie Qing.

Nagata, Seiji
Hokusai : genius of the Japanese ukiyo-e. Tokyo ; New York ; London : Kodansha international, 1995. 95 p.
Salle F – Art – [709.203 4 HOKU h]

Contient : p. 50-51 des pivoines peintes par Hokusai.

14
La rose

A la rose,

Francisco de Rioja (1583-1659)

Rose pure, écarlate,


Emule de la flamme
Qui se lève avec le jour,
Comment abrites-tu tant de joie
Quand le ciel t'accorde à peine
Le temps d'un vol bref et rapide ?
Car même les piques de ta tige,
Ton pourpre somptueux
Ne pourront empêcher un instant
L'accomplissement hâtif du sort

Dérobe une heure durant


Dérobe son flamboiement immodéré
Sa couleur et son souffle
Tu n'as pas encore déployé, tes ailes embrasées
Que celles-ci volent à terre, fanées

Si près, si unie
A la mort est ta vie
Que je me demande si par ses larmes l'aurore
Pleure Tristement ta naissance ou ta mort

Les hommes ont commencé à cultiver la rose il y a cinq mille ans, et cette ancienneté des relations explique sans
doute en partie pourquoi la rose bénéficie d’un statut en quelque sorte à part dans l’univers des fleurs. Comme le
dit le renard au Petit Prince, « c'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante ». Ou encore,
« tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose ». L’Humanité est
donc responsable de ses roses millénaires…

Barrow, Rosemary Julia


Lawrence Alma Tadema. London : Phaïdon, 2001. 208 p.
Salle F – Art – [709.203 4 ALMA l]

Contient : p. 132-133 des roses peintes par Lawrence Alma Tadema.

Clairet, Alain
Berthe Morisot, 1841-1895 : catalogue raisonné de l'oeuvre peint. Montolivet : CÉRA-nrs éd., 1997. 371 p.
Salle F – Art [709.203 4 MORI b]

Contient : p. 29 des roses peintes par Berthe Morisot.

[Exposition. Paris, Galeries nationales du Grand Palais. 2007-2008]


Design contre design : deux siècles de créations : [exposition, Paris], Galeries nationales du Grand Palais, 26
septembre 2007-7 janvier 2008 / [catalogue sous la direction de Jean-Louis Gaillemin]. Paris : RMN, 2007, 372 p.
Salle F – Art [745.444 3 DESI 6]

Contient : p. 300-301 un meuble fauteuil « rose » créé par un anonyme, XIXe siècle.

[Exposition. 2007-2008]
Steichen, une épopée photographique : [exposition, Paris, Jeu de Paume, 9 octobre-30 décembre 2007, Lausanne,
Musée de l'Élysée, 17 janvier-23 mars 2008, Reggio Emilia, Palazzo Magnani, 12 avril-8 juin 2008, Madrid,
Museo nacional centro de arte Reina Sofia, 24 juin-22 septembre 2008]. Paris : Thames & Hudson, 2007. 335 p.
Salle F – Art [770.92 STEI 6]

Contient : p. 81 une rose photographiée par Edward Steichen.

15
Le tournesol

La campagne en automne

Tu Fu (712-770)

C’est l’automne, la campagne de jour en jour


Se flétrit
L’émeraude limpide de la rivière froide chatoie
J’ai amarré ma jonque près d’un bourg barbare,
Et choisi une maison dans un village de Ch’u
Les jujubes sont mûrs, je laisse les gens les gauler
Les tournesols sont secs, je vais moi-même
Les déterrer
La nourriture dans mon assiette de vieillard,
Je la partage avec les poissons de la rivière.

Selon la mythologie, Apollon a pour maîtresses deux sœurs, toutes deux nymphes, Clytie et Leucothoé. Jalouse,
Clytie obtient de son père Océan la mort de Leucothoé. Furieux, Apollon abandonne Clytie, qui dépérit. Pris de
pitié, Apollon transforme Clytie en fleur se tournant constamment vers le soleil.
Certes, Ovide évoque cet épisode dans les Métamorphoses (IV, 190-270). Ce n’est cependant qu’avec la peinture
baroque que la fleur d’Ovide est identifiée au tournesol : le tournesol n’était pas connu dans l’Antiquité et a été
importé en Europe par les Espagnols au XVIe siècle.
Dans la peinture, le tournesol peut symboliser toute forme de dévouement, voire de dévotion : la passion
amoureuse, la loyauté du sujet (le peintre) envers son roi ou prince (son mécène), la dévotion de la Vierge au
Christ.

[Exposition. Anvers, Koninklijk Museum von Schone Kunsten. 1999]


Antoine Van Dyck , 1599-1641 : [Koninklijk Museum von Schone Kunsten, Anvers, 15 mai-15 août 1999, Royal
academy of arts, Londres, 11 septembre-10 décembre 1999] / Christopher Brown, Hans Vlieghe. Gand : Ludion ;
Paris : Flammarion, 1999. 359 p.
Salle F – Art – [709.203 2 VAND 6]

Contient : p. 245 un tournesol peint par Antoine Van Dyck.

[Exposition. Paris, Galeries nationales du Grand Palais. 2008-2009]


Emil Nolde : [exposition, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 25 septembre 2008-19 janvier 2009,
Montpellier, Musée Fabre, 7 février-24 mai 2009] / [organisée par la Réunion des musées nationaux et le Musée
Fabre, Communauté d'agglomération de Montpellier] ; [catalogue sous la direction scientifique de Sylvain Amic].
Paris : Réunion des musées nationaux, 2008. 341 p.

Contient : p.278-279 des tournesols peints par Emil Nolde.

Gustav Klimt : l'oeuvre peint / sous la direction de Alfred Weidinger. Paris : Citadelles et Mazenod, 2008. 318 p.
Salle F – Art – [709.203 4 KLIM g]

Contient : p. 176 détail d’un tournesol peint par Gustav Klimt.

Hardouin-Fugier, Elisabeth ; Grafe, Étienne


Les peintres de fleurs en France de Redouté à Redon. Paris : Ed. de l'Amateur, 1992. 399 p.
Salle F – Art – [759.409 034 HARD p]

Contient : p. 370 des tournesols peints par Vincent Van Gogh.

Kallir, Jane
Egon Schiele : oeuvre complet : biographie et catalogue raisonné. Paris : Gallimard, 1998. 717 p.
Salle F – Art – [709.204 SCHIe e]

Contient : p. 104-105 des tournesols peints par Egon Schiele.

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Steichen, Joanna Taub
Steichen's legacy : photographs, 1895-1973. New York : A. A. Knopf, 2000. XXII-373 p.
Salle F – Art – [770.92 STEI s]

Contient : p. 348-349 des tournesols photographiés par Edward Steichen.

La tulipe

La tulipe

Théophile Gautier (1811-1872)

Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande ;


Et telle est ma beauté, que l’avare Flamand
Paye un de mes oignons plus cher qu’un diamant,
Si mes fonds sont bien purs, si je suis droite et grande.

Mon air est féodal, et, comme une Yolande


Dans sa jupe à longs plis étoffée amplement,
Je porte des blasons peints sur mon vêtement,
Gueules fascé d’argent, or avec pourpre en bande.

Le jardinier divin a filé de ses doigts


Les rayons du soleil et la pourpre des rois
Pour me faire une robe à trame douce et fine.

Nulle fleur du jardin n’égale ma splendeur,


Mais la nature, hélas ! n’a pas versé d’odeur
Dans mon calice fait comme un vase de Chine.

Comme les lys, la tulipe est de la famille des liliacées, qui regroupe généralement des plantes à bulbe. S’il y eut
une orchidophilie, voire un début d’orchidomanie au XIXe siècle, jamais cette dernière n’atteignit les sommets de
la tulipomanie du XVIIe siècle. Au XIXe siècle, Charles Mackay, dans Memoirs of extraordinary popular
delusions and the madness of crowds, a popularisé cette histoire d’une bulle spéculative autour de la tulipe. Ses
écrits sont aujourd’hui relativisés. Il n’en reste pas moins que la tulipe, par ses mosaïques de couleur, a pu exercer
une grande fascination, due pourtant à une réalité bien prosaïque : c’est un phytovirus (virus s’attaquant aux
végétaux) qui est responsable de l’explosion de couleurs typique de la tulipe. Pour l’amateur de tulipes, il reste un
rêve inaccessible, la tulipe noire qui n’existe que dans le roman d’Alexandre Dumas et Auguste Maquet, et un rêve
accessible, l’immense parterre de tulipes du clos normand et autour de l’étang du jardin d’eau, à Giverny.

[Exposition. Budapest, Musée des Beaux-Arts. 2003-2004]


Monet et ses amis : [exposition, Musée des Beaux -arts de Budapest, 1er déc. 2003-15 mars 2004] / [organisée par
le Musée des Beaux-Arts de Budapest, le Musée des Beaux-Arts de Dijon et l'Insitut français de Budapest] ;
[catalogue sous la dir. de]. Budapest : Musée des Beaux-Arts : Vince Kiadó, cop. 2003. 360 p.
Salle F – Art – [759.409 034 4 SZEP 6]

Contient : p. 214-217 des tulipes par Claude Monet.

Walpole, Josephine
A history and dictionary of British flower painters. Woodbridge : Antique collectors' club, 2006. 236 p.
Salle F – Art – [759.2 WALP h]

Contient : p. 133 des tulipes peintes par Edna D. Stewart.

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