5ème formation

du cycle Éolien

Exploitation et
Maintenance

L’Energie au cœur de votre territoire

 Sommaire
Cadre Juridique et réglementaire
- ICPE
- affichages,
- suivi avifaune,
- plan prévention des risques (habilitation au travail en hauteur, les différentes
règles sur les risques, les intervenants, etc.)
- responsabilité en cas de sinistre
- etc.
Gestion administrative et financière
- facturation EDF
- Administratif (paiement impôts, etc.)
Coordination des intervenants
Supervision technique
- Machines
- analyse de la production
- analyse du taux de disponibilité des machines
- de la courbe de puissance
- réglage (pour accoustique ou autres)
Relations avec l'équipe de maintenance
- les points à surveiller en tant qu'exploitant
- Retours d'expériences sur des parcs anciens
 Installations classées pour la protection
de l’environnement (ICPE)
La définition est donnée par l’article L. 511-1 :
Les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou
privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du
voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit
pour la protection de la nature, de l'environnement et des paysages, soit pour l'utilisation
rationnelle de l'énergie, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des
éléments du patrimoine archéologique.

L’article L. 511-2 précise un autre point fondamental :

Les installations visées à l'article L. 511-1 sont définies dans la nomenclature des installations
classées.

Sont soumises au régime de l’autorisation les installations d’éoliennes comprenant :

• au moins un aérogénérateur dont le mât a une hauteur supérieure ou égale à 50 mètres,
• des aérogénérateurs d’une hauteur comprise entre 12 et 50 mètres et d’une puissance
supérieure ou égale à 20 MW.

• Quant aux installations d’éoliennes comprenant des aérogénérateurs d’une hauteur

comprise entre 12 et 50 mètres et d’une puissance inférieure à 20 MW, elles sont
soumises au régime de la déclaration.
 Procédure de déclaration

•Procédure très simple (art R. 512-47).

•Dossier à déposer auprès de la préfecture en trois exemplaires:
•Implantation.
•Qualité du demandeur.
•Nature et volume des activités (hauteur, nombre de mâts et puissance du parc).
•Plan.
•Mode de traitement des nuisances.
•Évaluation d’incidence Natura 2000 si nécessaire.
•Récépissé si dossier complet (l’exploitation peut démarrer dès le dépôt du dossier s’il est
complet et hors Natura 2000).
•Respect des prescriptions de l’arrêté ministériel.
•Possibilité d’aménagement par le Préfet ( R. 512-52).
Procédure d’autorisation
Autorisation unique:
 Constitution du dossier : étude
d’impact
Elle constitue la pièce maîtresse du dossier de demande d’autorisation, elle comporte (R.
512-8) :
• Une analyse de l’état initial du site et de son environnement.
• Une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanentes du projet sur
l'environnement, et en particulier sur la faune et la flore, les sites et paysages, le sol,
l'eau, etc…
• Les mesures envisagées par le maître de l'ouvrage ou le pétitionnaire pour supprimer,
réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables du projet.
• Un résumé non technique de l'étude afin de faciliter la prise de connaissance par le
public des informations contenues dans celle-ci.
 Articulation ICPE- Permis de
construire
PC – DDT(M)
• Instruction de la demande de
permis de construire
ICPE – DREAL
• Instruction de la demande
d’autorisation
• Examen de l’étude de danger
• Examen de l’étude d’impact

• Les demandes de permis de construire et d’autorisation d’exploiter (ou déclaration)

doivent être déposées simultanément.
• Chaque dossier de demande doit être complété par le récépissé de dépôt de l’autre
demande. (intervalle de 10 jours R. 512-4 CE et R. 431-20 CU).
• L’autorisation PC peut être accordée mais ne peut pas être exécutée avant la clôture de
l’enquête publique au titre ICPE.
 Le permis de construire
• Pas d’étude d’impact spécifique, l'étude d'impact ICPE doit accompagner le dossier du
permis de construire, pièce obligatoire du dossier de demande de permis (R. 431-16 ou
R. 441-5 du code de l’urbanisme).

• Il ne peut être délivré que s’il est conforme aux règles d'urbanisme et s’il respecte les
règles liées aux obstacles à la navigation aérienne.

• Délai limite d’instruction fixé à un an. En l’absence de réponse dans ce délai, le porteur
de projets pourra considérer que sa demande de permis de construire est refusée.

• Procédure allégée : disparition de l’enquête publique, elle est organisée exclusivement

au titre de la procédure ICPE.

• La durée de l’ensemble de l’instruction (ICPE+PC) prend en moyenne 10 à 12 mois entre

la date de dépôt du dossier jugé complet et la date de signature de l’arrêté.
 Autorisation d’exploiter
L’étude d’impact :

• Ressemble à l’étude d’impact exigée au titre de la procédure de PC.

• Certains chapitres n’auront plus besoin d’y figurer comme par exemple la section sécurité
(sujet traité par l’EDD) ou la section remise en état dont le contenu est défini par arrêté.
• Certains chapitres pourront être allégés.

L’étude de dangers :

• Les principaux risques identifiés : incendie, survitesse, projection de pale ou de glace.

• Cette étude regroupe des informations qui permettent d'identifier les sources de risque,
les scénarios d'accident envisageables et leurs effets sur les personnes et
l'environnement.
• Le contenu de l’étude de dangers devra se limiter à l’étude générique proposée par la
profession et validée par la DGPR.
• Des adaptations mineures à faire dans le cadre de chaque demande, comme le nom du
site, la description du voisinage.
 Arrêté ministériel – Arrêté préfectoral
 L’arrêté ministériel fixe au niveau national les prescriptions qui s’appliquent à toutes les
installations. Il est applicable à toutes les installations.

 L’arrêté préfectoral traite les problématiques locales non abordées par l’arrêté national.

Arrêté instruction au
ministériel niveau local
Implantation X -
Radar X -
Exploitation X -
Dispositions constructives X -
Bruit X -
Paysage - X
Biodiversité X (suivi) X
 Les installations
Sont considérées comme « existantes » les installations :
• Ayant fait l’objet d’une MESI avant le 13 juillet 2011.
• Ou ayant obtenu un permis de construire avant le 13 juillet 2011.
• Ou celles pour lesquelles l’arrêté d’ouverture d’enquête publique a été pris avant le 13
juillet 2011.

13 juillet 2011

1 MES

2 AP EP PC MES

3 AP EP PC MES

Sont considérées comme « nouvelles » … les autres IC non visées ci dessus.

 Règles d’implantation
Distance d’isolement par rapport DECLARATION AUTORISATION
h > 45 m L = 10 x h
Aux habitations ou à toute zone 30 m < h  45 m L=6xh
500m
destinée à l’habitation 20 < h  30 m L=5xh
12  h < 20 m L = 40 m
Aux sites Seveso, et installations
300m 300m
nucléaires de base (INB).
h = hauteur du mât (en m)

300 m L ou 500 m

Seveso et INB

Aucune règle d’éloignement n’a été retenue par rapport aux ICPE autres que Seveso,
canalisations, voies ferrées, routes et autoroutes.
 Les radars : DGAC, Défense, Météo France, Port
Les équipements visés par l’arrêté sont :
• Les équipements de l’aviation civile :
• Les radars primaires : Détection d’aéronefs sans intervention (réponse) de la cible.
• Les radars secondaires : Pour dialoguer avec la cible. Assure une surveillance coopérative.
• Les VOR (Visual Omni Range) permettent aux aéronefs de se positionner.
• Les équipements du ministère de la Défense.
• Les radars de Météo France.
• Les radars des ports maritimes et fluviaux.

Accord Règle identique pour la déclaration et l’autorisation.

de la
DGAC,
Accord de Port, MF
l’opérateur non Dans le cas des autorisations : exiger l’accord favorable au
radar exigé moment de la DAE.
Accord
défense Dans le cas des déclarations : en cas de plainte d’un opérateur,
exigé vérifier l’existence de cet accord.
Radar MF, Port ou DGAC + défense
 Implantation des radars

Rayons (km)

Radar météorologique

• Radar de bande de fréquence C 20

• Radar de bande de fréquence S 30
• Radar de bande de fréquence X 10

Radar de l’aviation civile

30
• Radar primaire
16
• Radar secondaire
15
• VOR (Visual Omni Range)
Radar des ports (navigations maritimes et fluviales)
• Radar portuaire
20
• Radar de centre régional de surveillance et de
10
sauvetage
 Le bruit
• Définition de règles spécifiques pour les éoliennes, tenant compte pour partie des
exigences antérieures.
• Seuil plus contraignant que celui retenu pour les IC mais moins contraignant que celui
applicable jusqu’à présent (code de la santé publique).
• Norme de mesure : NF S 31-114
• Les études acoustiques serviront surtout aux exploitants eux-mêmes, moins à
l’administration au moment de l’autorisation.
• Deux critères doivent être respectés:
• Le niveau d’émergence.
• Le niveau de bruit sur « Périmètre de mesure du bruit de l’installation ».
 Le bruit

• Des zone d’émergences spécifiques ont été définies notamment pour tenir compte de
l’antériorité des installations par rapport aux habitations riveraines.
• Un coefficient correctif a été retenu (prévu par le code de la santé publique) pour
permettre le fonctionnement limité de l’installation lorsque l’émergence ne respecte pas
les limites retenues.

Niveau de bruit ambiant existant Émergence admissible Émergence admissible

dans les zones à émergence pour la période allant de pour la période allant de
réglementée incluant le bruit de 7 heures à 22 heures 22 heures à 7 heures
l’installation

Sup à 35 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

 Le périmètre de mesure du bruit de
l’installation
Périmètre de mesure du bruit de l’installation : périmètre correspondant au plus petit
polygone dans lequel sont inscrits les disques de centre chaque aérogénérateur et de rayon
R défini comme suit :

R = 1,2 x (hauteur de moyeu + longueur d’un demi-rotor).

Ne doit pas dépasser:

• 60 dBA le jour
R • 70 dBA la nuit
 Suivi environnemental - biodiversité
• Démonstration de la conformité de l’installation au travers de l’étude d’impact.
• Pas de prescription sur la mortalité acceptable : manque de consensus.
• Suivi environnemental
• Mesures compensatoires possibles:
• achats de terrain à vocation écologique, en faveur du maintien ou de l’installation d’agriculteurs ayant des
pratiques respectueuses de l'environnement.
• Effacements de lignes électriques.
 Risques : incendie
L’arrêté impose :
• Mise en place de système d’alerte.
• Mise en place de consignes de sécurité et
de procédures d’urgence, intervention
sous une heure.
• Exploitation par du personnel formé.
• Présence d’extincteur au sommet et au
pied de l’aérogénérateur (dans lequel on
peut entrer).
 Risques : glace

• L’installation est équipée d’un système de détection de glace.

• À partir des éléments fournis et selon un protocole validé par la DGPR (Direction
Générale de la Prévention de Risques) l’exploitant en déduit la formation de glace.
• En cas de formation, arrêt des pales et procédure de remise en route (chauffage des
pales, inspection par un opérateur, …).
 Implantation : autres contraintes

• Ondes électromagnétiques : seuil fixé sur les recommandations OMS. Pas d’enjeu
particulier, pas de difficulté pour respecter ces seuils.

• Ombres portées : effets stroboscopiques des éoliennes. L’arrêté précise : si des activités
de bureau sont recensées à moins de 250 m, démonstration de l’industriel que
l’installation n’affecte pas plus de 30 heures par an et 30 min par jour.
 Le balisage

La réglementation ICPE n'a pas prévu de nouveauté / de différence par rapport aux textes de la
DGAC et se contente d'y renvoyer :
• Arrêté du 25 juillet 1990 relatif aux installations dont l'établissement à l'extérieur des zones
grevées de servitudes aéronautiques de dégagement est soumis à autorisation.
• Arrêté du 13 novembre 2009 relatif au balisage pour les éoliennes situés en dehors des zones
grevées par des servitudes aéronautiques.
• Arrêté du 07 décembre 2010 relatif à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation
aérienne (balisage des obstacles dans les zones grevées de servitudes aéronautiques).

Entrée en vigueur
reportée au mois
de mars 2016
 Garanties Financières et
démantèlement
Obligations en matière de constitution de garantie financière :
• Constitution avant la mise en service.
• Régime de droit commun installation classée : engagement écrit d’une société
d’assurance ou d’une banque, sous forme d’un système de caution.
• Implication de la maison mère : renvoie aux dispositions du L 512-17 du code de
l’environnement (liquidation judiciaire + faute de la SM).
• Obligation de remise en état : démantèlement des aérogénérateurs, excavation des
fondations, remise en état des chemins d’accès et des aires de grutage sauf avis contraire
du propriétaire.

Modalités de calculs des garanties financières :

• Montant forfaitaire de 50 k€ par aérogénérateur.
• Prise en compte du nombre d’aérogénérateurs.
• Formule de réactualisation sur la base de l’indice TP01 (indice de janvier 2011).

Remise en état : démantèlement des aérogénérateurs, excavation des fondations:

• Profondeur d’excavation des fondations (0,3 m, 1 m ou 2 m) tenant compte de l’usage du
terrain au moment de l’autorisation.
• Excavation des câbles qui gêneront les usages futurs.
• Remise en état des aires de grutage et des chemins d’accès sauf demande explicite du
propriétaire.
 Inspection des IC

• généralement annoncée
• permet l’inspection avec l’exploitant
• occasion de vérifier :
• la situation administrative de l’exploitant (existence et conformité du titre
d’exploitation).
• la correcte réalisation des contrôles périodiques demandés par les textes (bruit,
mesure constructive, traitement des déchets, auto surveillance, etc..) .
• le respect des prescriptions applicables à l’exploitant.
• émission du rapport de visite transmis à l’exploitant pour remarques éventuelles.
• la visite d’inspection peut avoir plusieurs types de suites :
• le classement du rapport.
• la modification des conditions d’exploitation de l’installation si nécessaire.
• en cas de non-conformité des sanctions administratives et pénales.
 Gestion administrative et comptable
d’un parc éolien
L'exploitant d'un parc éolien doit s'acquitter de nombreuses tâches administratives,
comptables, fiscales, financières et réglementaires comme :
• organiser la comptabilité du fonctionnement du parc et préparer les comptes annuels
(états financiers et comptables),
• établir des tableaux de bord et des budgets,
• établir des déclarations fiscales,
• gérer le personnel du parc (paiement des salaires et des cotisations),
• gérer divers types de contrats (maintenance, surveillance, assurance, baux locaux des
compteurs, baux fonciers, etc...).

Il doit également :
• échanger avec les différentes administrations, les organismes bancaires bailleurs de
fonds, les fournisseurs (fabricant de turbines, groupe d'assurance, fournisseurs
spécifiques) ;
• communiquer avec les communes et autres collectivités territoriales où le parc est
implanté, les propriétaires et exploitants agricoles, le public, afin de répondre à leurs
interrogations éventuelles.
 Gestion administrative et comptable

 Immatriculation du parc éolien auprès du Centre de Formalités des Entreprises

(réalisé en général pour la demande de raccordement).

 Gestion et suivi des baux emphytéotiques

- Etablissement des baux par notaire,
- Paiement des loyers, révision annuelle des loyers,

 Facturation de la vente d’électricité

- Relevé d’index mensuel, validation des index par EDF, établissement des factures (HT)
avant le 10 du mois suivant pour un encaissement en fin de mois.
- Révision du tarif au 1er novembre de chaque année, calcul à faire valider par EDF
avant envoi des factures, formule de calcul prévue au contrat
 Gestion administrative et comptable

 Paiements des tiers – Charges d’exploitation :

- Abonnement Tarif vert auprès d’EDF, facturation mensuelle, paiement par prélèvement
- Abonnement auprès d’un fournisseur de télécommunications pour l’abonnement à
une ligne fixe pour la supervision, facturation mensuelle, paiement par prélèvement
- Abonnement ERDF, découlant du contrat d’accès au réseau ( CARD) souscrit, mise en
place d’un prélèvement. Contrôle des éventuels dépassements liés à de la production
d’énergie réactive par les parcs, à faire corriger rapidement par l’entreprise en charge de
la maintenance.
 Gestion administrative et comptable

 Comptabilisation des produits et des charges:

- Tenue d’une comptabilité privée avec enregistrement des factures fournisseurs et clients,
- Etablissement de comptes annuels au terme de l’exercice comptable

 Inventaire des parcs éoliens:

- Calcul des tableaux d’amortissement, amortissement par composants, comptabilisation
annuelle des dotations aux amortissements correspondantes

 Gestion des assurances du parc :

- Souscription de police d’assurances auprès d’assureur spécialisé de type GOATHER : Bris
de machines et pertes d’exploitation.
- A noter, le niveau de franchise fera varier sensiblement le montant des primes (
cotisations)

 Gestion des contrats de maintenance:

- Paiement des factures trimestrielles, calcul de la révision annuelle,
 Gestion administrative et comptable
 Déclaration de taxes et suivi de la fiscalité :

- Dépôt d’une déclaration de type modèle U pour la taxe foncière à la MSI – coût des
fondations, paiement annuel (exonération les 2ères années).
- Dépôt d’une déclaration initiale n°1447 C pour la Cotisation Foncière des Entreprises
avant le 1er janvier suivant la MSI du parc éolien (indications à fournir : date de MSI,
puissance, lieu d’implantation, recettes annuelles prévisionnelles sur 12 mois).
- Paiement de la Taxe foncière : une fois par an (sept-oct)
- Paiement de la CFE : en 2 fois, 50% avant le 15/06 et 50% avant le 15/12. A noter, télé-
règlement sur le site www.impôts.gouv.fr
- Impôt sur les Sociétés et déclaration de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des
Entreprises : calculé au moment de la clôture annuelle des comptes , réalisé par l’expert
comptable choisi (ex: Exco AVEC)
- CVAE : paiement d’acomptes à partir de l’année 2 (15/03, 15/06, 15/09 et 15/12).
- IMPORTANT : Bornage des parcelles recevant les éoliennes à effectuer et à enregistrer
au Cadastre, puisque sert de base d’imposition à ces taxes.
- Télé-Déclaration mensuelle de la TVA sur le site www.impôts.gouv.fr, télé-règlement le
cas échéant. En cas de crédit de TVA, possibilité de demander des remboursements de
TVA.
 Gestion financière

 Gestion de la dette
- Suivi des emprunts souscrits, paiement des échéances,
- Calcul du DSCR (Taux de couverture de la dette) si garantie demandée par la banque dans
le cadre du financement.

 Gestion de la trésorerie
- Mise en place de placement court ou moyen terme de la trésorerie générée.
 Gestion administrative et comptable
Utilisation de logiciels professionnels: EBP compta et EBP finance
 Intervenants

Durant l’exploitation du parc éolien, l’exploitant aura à faire à différents interlocuteurs sur le
site:
- l’équipe de maintenance des éoliennes et ses sous-traitants,
- ERDF,
- responsable des entretiens des PDL,
- bureaux de contrôle,
- entreprises intervenant ponctuellement
- association de suivi environnemental,
- propriétaires et exploitants des terrains,
- riverains,
- visiteurs,
- …
 Gestionnaire du réseau
La relation entre l’exploitant et le gestionnaire du réseau est régie par une convention
d’exploitation.
Celle-ci définie les règles d’exploitation du parc éolien en tenant compte des règles
d’exploitation du réseau.

Les engagements du Distributeur:

- engagements sur la disponibilité du réseau:
- travaux: nb annuel de coupures pour travaux, durée annuelle cumulée
- hors travaux: nb de coupures brèves et longues
- Indisponibilité du réseau réduisant les capacités d’évacuation de l’énergie pour des
opérations de maintenance lourde

Exemple: Nature des ouvrages Périodicité de Durée

maintenance lourde
Transformateurs HTB / HTA 2 ans 48h
Cellules et disjoncteurs HTA 5 ans 8h
Liaison de raccordement HTA 2 ans 8h

Attention aux réglages des dispositifs de protection (SEPAM)

-> Voir catalogue des prestations ERDF (séparation, pose d’un analyseur de réseau, …)
 Electricien HTA
Si l’entretien du poste de livraison n’est pas inclus dans le contrat de maintenance,
l’exploitant fera appel à un électricien qualifié.

Celui-ci aura pour mission de:

- Effectuer les maintenances préventives et correctives des PDL
- entretien annuel: nettoyage
- tous les 3 ou 4 ans: entretien niveau 4
- Effectuer d’éventuelles modifications demandées par le Distributeur (installation d’un
DEIE, …)
- Intervention sur les câbles de liaison inter-éoliennes
- …
 Contrôles réglementaires
Les éléments des éoliennes concernés par ces contrôles réglementaires:
• Elévateur de personnes
• Treuil de maintenance
• Echelle (hors ligne de vie)
• Ligne de vie de l’échelle
• Points d’attache / ancrage
• Extincteurs
• Equipement électrique Haute Tension et Basse Tension

L’exploitant devra aussi faire appel à un bureau de contrôle pour l’habilitation de son
personnel (travail grande hauteur, habilitations électriques).

Il est aussi vivement recommandé que l’exploitant bénéficie d’une

formation à l’évacuation de l’éolienne par le constructeur.
L’exploitant devra alors s’équiper de:
- harnais, casque, vêtements spécifiques à l’activité,
- stop chutes (généralement fournis par le constructeur)
- longes, mousqueton, …
- rescue kit (permet l’évacuation de l’éolienne)
Ces équipements (EPI) devront être contrôlés annuellement.
 Autres
Ponctuellement, l’exploitant pourra faire appel à des entreprises extérieures:

- Nettoyage des pales (si non-inclus dans contrat de maintenance)

- Nettoyage des équipements en cas de dégradations (peintres),
- Installation de panneaux réglementaires ou d’information,
- Réalisation de moyens de communications (vidéo, …),
- Analyses vibratoires ou endoscopiques,
- Réfection de chemins d’accès
- …
 Suivi mortalité
Article 12 de l'arrêté ministériel du 26 août 2011:
« Au moins une fois au cours des trois premières années de fonctionnement de
l'installation puis une fois tous les dix ans, l'exploitant met en place un suivi environnemental
permettant notamment d'estimer la mortalité de l'avifaune et des chiroptères due à la
présence des aérogénérateurs ».

Oiseaux Chauves-souris
Données corrigées (en nb d'oiseaux Données corrigées (en nb de chauves-
Données par eolienne et par an) Données souris par éolienne et par an)
Parc brutes Winkel brutes Winkel
Erickson Jones Huso Erickson Jones Huso
éolien man man
Benet
(2007- 17 3,1 2,2 3,2 3 9 2,5 1 1,4 1,3
2009)
Le
Bernard
35 4 2,6 4,1 3,8 17 1,6 1,2 1,8 1,6
(2007-
2011)
 Propriétaires des terrains /
exploitants
Les exploitants agricoles peuvent provoquer des dégâts aux structures et équipements du
parc éolien:
- non respect des distances par rapport aux fondations,
- dégradations des chambres de tirages, bornes, panneaux d’informations,
- dégradations des chemins d’accès et aires de levages, …

-> les dégâts occasionnés doivent être réparés à ses frais.

 Riverains
Un riverain pourra manifester un mécontentement sur plusieurs sujets, qu’il y ait un impact
réel ou pas:
- perturbations audiovisuelles,
- effet stroboscopiques,
- nuisance sonores,
- ondes électromagnétiques,
- …

-> Il est très important de rester à l’écoute et de diminuer les impacts négatifs, l’éolienne
étant en place pour une durée minimum de 20 ans.

Voir vidéo
effet
strombo
 Suivi d’exploitation
La production d'électricité doit pouvoir être assurée sur une durée de 15 à 20 ans avant
qu'un repowering ou qu'un démantèlement ne soit envisagé.
Une éolienne est conçue pour fonctionner pendant environ 150 000 heures au cours de ses
20 années de durée de vie. Cela correspond à un fonctionnement de plus de 90 % du temps.

La maintenance d'un parc peut être préventive ou corrective, elle fait l'objet d'un contrat de
sous-traitance au fabricant d'éolienne et/ou à des entreprises spécialisées.

En général, les fabricants de turbines sont capables d'assurer une grande partie (voire tout)
des opérations d'exploitation et de maintenance car ces services leur sont faciles à organiser
(autres maintenances de parcs éoliens).

Le fabricant est le plus à même de garantir les performances de ses propres machines.

Ainsi l'exploitant n'a qu'un seul interlocuteur : le fabricant prend en charge l'ensemble du
parc, de son nettoyage aux échanges standards de pièces complètes (pale, multiplicateur,
génératrice ou transformateur) en cas de panne avérée. Ce mode de fonctionnement est
très apprécié des banquiers et des assureurs car ils estiment que leurs risques sont ainsi
amoindris. Ce type de prestation se négocie très cher auprès des fabricants.
 Suivi d’exploitation
L'exploitant doit s'assurer que les engagements pris par le fabricant sur la production,
correspondent bien à la production effective du parc. L'exploitant doit donc :
• suivre en temps réel les indicateurs de fonctionnement du parc,
• comprendre et analyser les différents rapports de synthèse (vents, productible, énergie
produite, incidents, ...) ;
• établir des bilans réguliers des actions de maintenance préventive et corrective pour
chaque éolienne,
• Réunion d’exploitation (semestrielles)
• Inspection des éoliennes (annuelles)
• vérifier les manuels de suivi de maintenance et les référentiels qualité, ainsi que la mise à
jour des documentations techniques,
• contrôler la gestion des pièces de rechange en stock (si stock il y a),
• valider les pénalités/bonification par rapport aux obligations du fabricants en termes de
courbe de puissance, de disponibilité, de conformité acoustique,
• gérer les aspects et les procédures administratives auprès des assurances en cas de
maintenance corrective sur force majeure ou sur incident grave.

La mise en arrêt de l'éolienne doit être la plus courte possible, et si possible en période non
ventée car pendant ce temps, les aérogénérateurs ne produisent plus d'électricité.
 SCADA
SCADA: système de contrôle et d’acquisition de données, permet de visualiser en temps réel
un grand nombre de télémesures et de contrôler à distance les installations.
 Disponibilité
Le Titulaire de la maintenance (Ti) s’engage sur une disponibilité des éoliennes.
La disponibilité technique (Dt) est le rapport entre la période où l’éolienne est disponible
(l’éolienne est prête à produire) et la période totale.
Elle est calculée pour l’ensemble du parc éolien (moyenne des Dt).

Eolienne DISPONIBLE Eolienne INDISPONIBLE (Tti)

vent insuffisant (<4m/s) panne Dt= Ttotal – (Tti) x 100% + Fm
vent trop important (>25m/s) opération de maintenance Ttotal
panne sur le réseau
présence de givre
système d’ombre portée actif Fm: Facteur de maintenance(%)
bridage acoustique effectif
dévrillage des câbles
Correspond à la maintenance
préventive indispensable au
cas de force majeur
bon fonctionnement
dommage matériel causé par un tiers
50h (0,57%)< Fm < 80h (0,91%)
arrêt MAITRE D’OUVRAGE

Déficit de performance: Dt < 97% -> pénalités

Bonus de performance: Dt > 97% -> prime
 Courbe de puissance
La courbe de puissance est une représentation sous forme de graphique ou de tableau de
l’électricité produite par l’éolienne en fonction de diverses vitesses de vent. (norme CEI
61400-12)
 Emissions sonores
Le constructeur garantit que chaque éolienne à des niveaux maximum d’émissions sonores
conforment à la norme IEC 61400-11.

Nordex N90 – 2 500 kW – 80m

Vitesse de vent à Href=10m 5 m/s 6 m/s 7 m/s 8 m/s
Full Power 101 103 104 104,5
Mode 1: 2 400 kW 101 102,5 103,5 104,3
Mode 2: 2 300 kW 101 102 103 103,8
Mode 3: 1 600 kW 98,5 99,5 100,5 101,3
Suivi de fonctionnement
 Contrat de maintenance

Il existe plusieurs type de contrat, du basique au tout inclus:

- Contrat basique, monitoring et maint. Préventive (env. 10 000€/an/MW)

- Contrat sans pièces de remplacement ( env. 20 000€/an/MW)
- Contrat tout inclus (env. 30 000€/an/MW)

-> Attention à bien choisir son contrat de maintenance, et tenir compte en particulier des
exclusions!
Privilégier, dans la mesure du possible un contrat « full services » d’une durée de 15 ans

Le prestataire devra avoir un centre de service à maximum 1h30 du site éolien.

 Plan de prévention
Le plan de prévention est un document qui est établi quand une entreprise fait appel à une
entreprise extérieure pour effectuer des travaux qui comportent des risques.

Il doit être rédigé par l’exploitant et finalisé avant le commencement des travaux.

Le plan de prévention est obligatoire quand le nombre total des heures de travaux
représentent 400 heures sur une durée inférieure ou égale à 12 mois et dès lors que les
travaux sont considérés comme dangereux.

L’exploitant devra rédiger:

- un plan de prévention annuel en lien avec le titulaire

de la maintenance est ses sous traitant réguliers
(entretien des pales, treuils, …)

- un plan de prévention pour chaque opération

exceptionnelle faisant appel à des entreprises
extérieures (ex: remplacement d’une gearbox)
 Relation avec l’équipe de
maintenance
Les contacts entre l’exploitant et l’équipe de maintenance seront réguliers:
- avant l’arrêt et au redémarrage d’une machine pour maintenance
- suite à une panne
- lors d’une inspection annuelle
- lors d’une formation à l’évacuation
- lors d’un inventaire de stock
- lors des réunions d’exploitation

-> ne pas oublier que des compétences de ce personnel dépends la production de nos
éoliennes.
-> faire référence au contrat si besoin
 Merci de votre attention
et
Bon vent !

L’Energie au cœur de votre territoire