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DR.BENATTA.N.F
L’HYPERTENSION ARTERIELLE
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L’HTA
I) Définition :
II) PHYSIOPATH
PA = RAS X DC
DC = VES X FC
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La dysfonction endothéliale est à l’origine d’une diminution de la production
de No, favorisant l’HTA.
- L’endothéline : c’est un peptide vasoactif secrété par des cellules
endothéliales, son taux est augmenté chez certains patients hypertendus
- Les facteurs génétiques
- Le syndrome métabolique : il associe une obésité une dyslipidémie, une
insulino-résistance et une HTA
- La surcharge chronique en sel.
a) Classification de l’OMS :
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IV) DIAGNOSTIC POSITIF
2°) Mesure de la PA :
- Au cabinet médical :
Le sujet doit être au repos plus de 10Mn, assis ou couché la prise de PA est
réalisée en dehors de toute interférences (effort physique, café, tabac dans les
minutes précédentes) utiliser un appareil de mesure validé
Associer la mesure en position debout pour les patients âgés et diabétiques (pour
dépister une hypotension orthostatique).
- Automesure : à la maison
Mesure de la TA par le patient lui-même par un appareil électrique validé, la règle
dite des « 3 » : 3 mesures consécutives, le matin et le soir pendant 3 jours.
- Automesure : 135/85mmhg
- Mesure ambulatoire de la PA (MAPA) éveil : 135/85mmgh
- MAPA sommeil : 120/70mmhg
- MAPA des 24h : 130/80mmhg
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V) LE RETENTISSEMENT DE L’HTA :
L’interrogatoire et l’examen clinique recherchent :
- Des douleurs thoraciques
- Une dyspnée d’effort
- Des troubles visuels
- Des céphalées intermittentes et des pseudo-vertiges
- Un souffle cardiaque avec un galop éventuel
- Un déficit neurologique (ATCD d’ AVC)
- Un souffle abdominal ou une masse battante (anévrisme de l’aorte)
- Un souffle carotidien ou fémoral
Vaisseaux :
- Une AOMI avec claudication intermittente
- Une rétinopathie hypertensive avec troubles visuels
- Un anévrisme de l’aorte abdominale ou thoracique
2) Bilan d’HTA
Recherche de facteurs de risque
Recherche d’éléments cliniques devant faire rechercher une cause
secondaire : en cas de bilan suspect d’HTA chez < 30 ans
En cas d’HTA sévère s’aggravant rapidement
Ou d’HTA résistante
Atteinte des organes cibles
- Recherche d’HVG par l’échocardiographie
- Recherche d’une micro- albuminurie (30 – 300mg/j)
Examen clinique :
- Examen cardiovasculaire avec palpation et auscultation des vaisseaux
- Recherche de souffle abdominal (sténose artérielle rénale)
- Palpation lombaire
- Recherche des signes d’atteinte des autres organes
Recherche des maladies cardiovasculaires et rénales associées
- L’insuffisance rénale (débit de filtration glomérulaire [DFG] < 60ml/mn)
- La protéinurie > 500mg/j
- Les accidents neurologiques (accident ischémique transitoire [AIT], accident
vasculaire cérébral [AVC]
- Les coronaropathies
- L’AOMI
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VI) Stratification du risque
1- Traitement d’emblée
Il est instauré d’emblée, en association avec les règles hygiéno-diététiques, chez le
patient à risque cardiovasculaire élevé .
Chez le patient à faible ou moyen risque, et si l’aumesure ou la MAPA confirme le
diagnostic d’HTA
-un traitement antihypertenseur est instauré si les règles hygiéno-diététiques sont
insuffisantes au bout de 6mois pour les patients à faible risque
et au bout de 1 à 3 mois pour les patients à risque moyen.
Tous les médicaments appartenant à l’une des cinq grandes classes (thiazidiques,
B –bloquants, IEC, antagonistes, des récepteurs de l’angiotensine II de
l’angiotensine II [ARA II], inhibiteurs calciques) peuvent être utilisés en première
intention
Diurétiques
Ils diminuent la volémie en augmentation l’excrétion urinaire de sodium
On privilégie les thiazidiques (hydrochlorothiazide) tant que la fonction rénale est
normale.actuelement l’indapamide comme Fludex
Chez le diabétique :
Il faut privilégier les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) corversyl 4 à 8mg /j)
et les ARAII
En effet, les IEC et les ARA II sont efficaces pour baisser la protéinurie et la
microalbuminurie, la microalbuminurie étant un facteur de risque indépendant
d’événement cardiovasculaire chez le diabétique.
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Chez l’insuffisant cardiaque
Il faut privilégier les IEC et les B- bloquants ( bisoprolol Cardensiel 2,5 jusqu’à 10mg/j
en fonction de la tolérance ou carvédilol Kredex
En effet les IEC diminuent la morbi-mortalité chez le patient en insuffisance
cardiaque chronique
Chez le coronarien
Il faut privilégier les B- bloquants (aténolol Tenormine 50 à 100mg/j) et les IEC
Les B- bloquants ont prouvé leur efficacité en prévention secondaire de l’infarctus du
myocarde et de la mort subite.
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Choix d’une association thérapeutique
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IX) HTA SECONDAIRE
1) HTA rénovasculaire :
- C’est l’étiologie la plus fréquente des HTA secondaires
- Il s’agit d’une sténose ou occlusion de l’artère rénale. Il en résulte une baisse
de la pression de perfusion du rein du côté sténosé qui va entrainer une
augmentation de l’angiotensine II
- Y penser devant une HTA résistante au traitement l’UIV peut orienter
le diagnostic : réduction de la taille d’un rein
- Le diagnostic repose sur l’artériographie des artères rénales et l’echodoppler
des artères rénales
2) Hyperaldosteronisme primaire
- Hyperplasie des surrénales
- Syndrome de Conn
Diagnostic: polyurie, crampes, fatigabilité; hypokaliémie
Le dosage d’aldostérone élevée, rénine basse
Le scanner permet de distinguer une hyperplasie d’un adénome
3) Phéochromocytome :
Tumeur de la médullosurrénale secrétant la catécholamine
HTA paroxystique: triade= céphalées, sueurs, palpitations, la mesure des
métanéphrines, (métabolite des catécholamines) confirme le diagnostic
4) Autres étiologies :
- Coarctation de l’aorte : jeune sans pouls fémoraux
- Atteintes du parenchyme rénal, pyélonéphrite, insuffisance rénale
- Syndrome de Cushing
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