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Faculté des sciences de Rabat

Filière S.M.P

Module de Physique 7
Notes de cours
« Ondes et Vibrations »

Partie II : Propagation des Ondes

--------- A. Sabir --------

1
2
3
INTRODUCTION

4
5
- Une particule n’occupe à chaque instant qu’un seul point de l’espace. Les
équation du mouvement de la particule sont des équations différentielles par
rapport au temps

- Alors qu’une onde est caractérisée par son amplitude S(r , t)) , définie en
tout point de l’espace-temps. A chaque instant l’onde est présente en plusieurs
points de l’espace

-Le lieu des points où l’amplitude S(r , t)) de l’onde prend simultanément une
même valeur est la surface d’onde.
-La surface d’onde se déplace en bloc au cours du temps. Ce déplacement est
régit par des équations dites équations de propagation
- Les équations de propagation font intervenir les dérivées de l’amplitude S(r,t)
par rapport aux trois coordonnées d’espace et à celle du temps

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2. Différents types d’ondes
a – Les ondes planes : La grandeur S(r , t)) qui se propage possède à
chaque instant la même valeur en tout point d’un plan perpendiculaire à la
direction de propagation
Plan d’onde
Direction de
X’ propagation

b – Les ondes longitudinales: La grandeur S(r , t)) a une seule


composante qui est la direction de propagation x’x

X
Sx
S = (Sx , 0 , 0)
X’

7
C- Les ondes transversales:
transversales:

la grandeur physique n’a pas de composante selon la direction de propagation


x
S
x’

d – Les ondes progressives: la grandeur physique S se propage dans une


direction. Il n’y a pas d’ondes dans le sens opposé

e- Les ondes stationnaires:


stationnaires: la grandeur physique S ne se propage pas mais
son amplitude dépend de la position

f – Ondes planes polarisées


- rectilignement: ( ex : Sx=0, Sy ≠0, Sz=0)
- circulairement: ex : Sx=0, Sy ≠0, Sz ≠0 avec Sy²+ Sz²= cte
- elliptiquement: ( ex : Sx=0, Sy ≠0, Sz ≠0 avec aSy²+ bSz² = cte

8
Équation de Propagation

9
10
2- Mise en équation

11
12
r r r
m.ψ
&& n .i = K (ψn−1 −ψn )i + K (ψn+1 −ψn )i
K
O n i n t r o d u i t l a p u ls a t i o n ω o =
m
r
ψ
&& n + 2ω .ψ n − ω (ψ n −1 − ψ n +1 )i = 0
2
o
2
o
(1)

Méthode de Résolution :
De manière classique on pourrait considérer que les solutions de cette
équation différentielle du second ordre sont de la forme exp ( jΩt ) et on
aurait à résoudre un système de n équations

Mais dans le cas des atomes dans les matériaux, on peut faire l’approximation
d’un nombre infini d’atomes et on peut alors passer d’une description
discontinue à une description continue

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Passage de la description discrète à la description continue:

Soit L la longueur totale de la chaine d’atomes. Étant donné le nombre infini d’atomes,
la distance dx entre deux atomes voisins est très petite : dx = a << L

On peut donc établir les correspondances suivantes :

ψ n (t ) → ψ ( x, t )
ψ
&& n (t ) → ψ
&& ( x, t )
∂ψ ( x, t ) ( dx ) 2 ∂ 2ψ
ψ n −1 (t ) → ψ ( x − dx, t ) = ψ ( x, t ) − dx +
∂x 2 ∂x 2
∂ψ ( x, t ) ( dx ) 2 ∂ 2ψ
ψ n +1 (t ) → ψ ( x + dx, t ) = ψ ( x, t ) + dx +
∂x 2 ∂x 2

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En remplaçant dans l’équation (1) on obtient :

∂ 2ψ ( x, t ) ∂ 2ψ ( x, t)
− (a ωo )
2 2
= 0 (2)
∂t 2
∂x 2

La dimension de a est L ( longueur) , celle de ωo est rad.s-1 par


conséquent la dimension de ( a ωo) est celle d’une vitesse.

en posant : V = ( a ωo) l’équation s’écrit :

∂ 2ψ ( x, t ) 1 ∂ 2ψ ( x, t )
− 2 =0 (3)
∂x 2
V ∂t 2

C’est l’équation de propagation de l’onde qui se propage le long


de la chaine d’atomes

15
16
7 - Généralisation

7-1) Propagation :
On dit qu’une grandeur S se propage si sa valeur au point (ro,to) se
retrouve au point ( r,t ) avec un décalage dans le temps proportionnel à la
différence des abscisses

S(
S(rr,t ) = S(r
S(ro,to) avec 1r r
(t − to ) = (r − ro )
c
Remarques
 On exclue de cette définition le déplacement d’un point matériel à vitesse constante sur
l’axe Ox
 La propagation de la grandeur S ne s’accompagne pas forcément d’un déplacement de
matière à la même vitesse (l’avion
(l’avion et son bruit par exemple)

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 Considérons la propagation sur un axe (Ox
(Ox))

S(x, t) = S(x o , t o ) 

1  x xo
(t - t o ) = (x - x o )  ⇒ S(x, t) = S(x o , t - + )
c  c c
x xo 
a to = t - + 
c c
 Pour (x
(xo; to) fixe ( par exemple (xo= 0 ; to= 0) ) on a :

x
S (x, t) = f(t - )
c
 x/c doit être homogène à un temps. La constante c à donc la dimension
d’une vitesse. C’est la vitesse de propagation ou célérité.

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Remarques

S(x,t
S(x,t)) , fonction à deux variables indépendantes, devient une fonction à une
variable ( t – x/c) à cause de la propagation

S(x, t) se propage à vitesse constante dans la direction des x


croissants : f(t - x/c) est une onde progressive.
progressive.

A t quelconque f(t – x/c ) à la même valeur dans tout le plan x = Cte,


Cte, c'est-
c'est-à-
dire que tous les points du plan vibrent avec la même amplitude : l’onde
progressive S(x,t
S(x,t)) est plane

19
7-2) Équation de propagation

Considérons S(x, t) = f( t – x/c) = f(u) avec u = ( t – x/c ).

∂S df(u) df(u) du 1
On a = = . =− f'
∂x dx du dx c
∂ 2S 1 ∂f ' 1 df ' ∂u 1
=− =− = 2 f"
∂x 2
c ∂x c du ∂x c

∂S df(u) df(u) ∂u ∂ 2S
= = = f '(u) ⇒ = f "(u)
∂t dt du ∂t ∂t 2

∂ S 2
1 ∂ S 2
=
∂x 2
c ² ∂t2
20
Dans un espace à trois dimensions cette équation s’écrit :

1 ∂ 2S
∇ ².S = Équation de D’Alembert
c² ∂t2

∂2 ∂2 ∂2
avec : ∇ ² = + + ( ∇ ².S est le Laplacien de la fonction S )
∂x 2
∂y 2
∂z 2
Interprétation :

Une grandeur S, fonction deux fois dérivable des coordonnées d’espace et de


temps qui satisfait à l’équation de propagation de d’ Alembert est
appelées« ONDE»

Remarque : Le phénomène de propagation est dit « non dispersif » si la


célérité c est indépendante de la fréquence

21
8- Solutions de l’équation de propagation

 Il n’est pas possible de résoudre directement l’équation de


propagation
∂ 2S 1 ∂ 2S
− = 0
∂x 2
c ² ∂t 2

 Mais comme il s’agit d’une équation linéaire par rapport à la


fonction S, toute combinaison linéaire de solutions linéairement
indépendantes est aussi une solution

 D’où l’intérêt de chercher des solutions de forme particulière

22
8-1) Solution en Ondes Planes Progressives ( OPP)
Rappel

 On a une onde plane quand S prend une même valeur en tout point d’une
surface perpendiculaires à la direction de propagation

 Exemple:
Soit S( t, x , y , z). Si S ne dépend que de t et x elle a même valeur dans des plans
perpendiculaires à Ox et on a :

S(
S(x,t
x,t)) = f(t – x/c)
 Une onde est plane s’il est possible de trouver des axes de coordonnées cartésiennes
telles que S ne dépende que d’une seule coordonnée d’espace ( x par exemple) et du
temps

23
Si l’onde se propage dans une direction de vecteur unitaire n = (nx,ny,nz)
on a :

z
n nx x
M r r
n ny et r y
r nz z
n
π

x r
L ' équation du plan π perpendiculaire à n est :
r r
x .n x + y .n y + z .n z = C te . S oit : n .r = C te

D’où
r r
r n .r
S ( r ,t) = f ( t − )
c
24
L’équation de d’Alembert :

1 ∂ 2S ∂ 2S ∂ 2S ∂ 2S
∇ S=
2
avec ∇ S =2
+ +
c ² ∂t 2 ∂x 2
∂y 2
∂z 2
devient pour l’onde plane :

∂2S 1 ∂2S ∂2S ∂2S


= puisque 2 = 2 = 0
∂x2
c² ∂t2 ∂y ∂z
En effectuant le changement de variable suivant :
u = ( t – x/c ) et v = ( t + x/c )

∂ 2S
cette équation devient :
= 0
∂u∂v
Dont la solution est:
S = f(t – x/c) + g(t + x/c)
25
Conclusion :
La solution générale en ondes planes de direction donnée est la
superposition de deux ondes planes progressives de forme quelconque et
se propageant en sens inverse

Pour une direction de propagation quelconque de vecteur unitaire n :


r r r r
r n.r n.r
S ( r, t) = f(t - ) + g (t + )
c c
où f et g sont des fonctions arbitraires d’une seule variable et deux fois
dérivables

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Signification de S, f et g
Considérons ce qui se passe sur une longue corde parfaitement souple
quand on produit une déformation à son extrémité..

 la déformation est perpendiculaire à la direction de propagation:


l’onde qui se propage est une onde transversale

 L’onde se propage dans une seule direction:


direction: c’est une onde
progressive

 S(x , t) est la distance d’un point M de la corde à sa position


d’équilibre
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à t1 à t2
S
∆X = v. ∆t
M M’

S(x1 , t1)

S(x2 , t2)
X

X1 X2

Le signal S(x , t) se propage. ===


Il est donc le même à l’instant t1 en x1 qu’à l’instant t2 en x2 avec ( t2 > t1 )
Soit : f( t1 – x1/v) = f(t2 – x2/v)
Ceci nécessite que ( t1 – x1/v) = (t2 – x2/v) === (x2 – x1)= v(t2 – t1) >0 
x2 > x1
La fonction f(t – x/v) correspond donc à un signal qui se propage
dans le sens des x positifs
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De même,

Pour que g(t1 + x1/v) = g (t2 + x2/v) on doit avoir ( t1 + x1/v) = (t2 + x2/v)  (x2
– x1)= v(t1 – t2) < 0  x2 < x1
La fonction g(t + x/v) correspond à un signal qui se propage
dans le sens des x négatifs
 Remarque : l’équation de propagation étant linéaire par rapport à la fonction S, toute
combinaison linéaire de solutions est aussi solution

S=λf+αg
M M’
M’’
t1
t2
t3

x1 x2 x3

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 Représentation de fourrier d’une OPP:
r r
r u.r
Soit une onde progressive S ( r, t) = f(t - )
c
a) S i f est une onde périodique :
r r ∞ r r
u.r  u.r 
f(t - ) = a 0 + ∑ a n co s  n.ω ( t − ) + ϕn 
c n =1  c 
r n.ω r
E n posant k n = u
c
r r ∞ r r
u.r
f(t - ) = a 0 + ∑ a n co s( n.ω.t − k n .r + ϕ n )
c n =1

f est donc une somme d’ondes sinusoïdales de fréquence multiples


de celle de f

30
b) Si f n'est pas périodique :
elle est représentable par une intégrale de Fourrier
rr r r
u.r ∞  u.r 
f(t - ) = ∫ α (ω) cos  ω.(t − ) + ϕ(ω)  .dω
c 0
 c 
r ωr
En posant k = u
c
r r r r
u.r ∞
f(t - ) = ∫ α(ω)cos ω.t - k n .r + ϕ(ω) .dω
c 0

f est la somme de fonctions sinusoïdales d'amplitude α( ω)


de pulsation ω et de phase à l'origine ϕ(ω)

31
 8-2) Solution en Ondes Planes Harmoniques ( OPPH)

Importance: Nous venons de voir que toute onde plane peut-


peut-être décomposée en
combinaison linéaire d’ondes planes sinusoïdales

 A l’origine O, la grandeur S associée à l’onde s’écrit :


S(O,t)) = A cos ( ωt + ϕ )
S(O,t
 Si l’onde se propage dans la direction Ox :
[ω (t
S( x, t) = A cos [ω (t - x/c) + ϕ]
 Si l’onde se propage dans la direction n :

rr
r  n.r 
S( r , t ) = A co s  ω ( t − )+ϕ
 c 

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r ωr
Introduisons le vecteur d’onde k= n
c
r rr
S(r,t) = A cos ωt − k.r + ϕ 

r r
 ω t − k.r + ϕ  ω = k.c la relation de dispersion
  est la phase de l’onde et

Remarques sur la relation de dispersion

 La relation de dispersion est linéaire si et seulement si l’équation d’onde est


une équation de d’Alembert

 Pour trouver la relation de dispersion on injecte l’expression d’une OPPH


dans l’équation d’onde

 Quand l’équation d’onde n’est pas une équation de d’Alembert on cherche la


solution sous la forme d’une OPPH en notation complexe:

S(x,t) = Soei(ωt−k .x) avec So = Soeiϕ


33
 peut-être complexe: k = ( k 1 − i . k 2 )
Le vecteur d’onde peut-
 k1 est le facteur de propagation ( norme du vecteur d’onde)
 k2 est le facteur d’atténuation ( k2 >0 ). Il traduit l’atténuation du milieu
dans lequel l’onde se propage
-k2 x i( ωt − k1 .x )
 Soit :
S(x,t) = So e .e
 Une telle onde s’atténue dans la direction de k2. Le milieu dans lequel
elle se propage est donc dissipatif
dissipatif.. On dit qu’il y absorption
absorption..

 Cas extrême : le vecteur d’onde est un imaginaire pur. On a une onde


évanescente
S ( x, t ) = S o e -k 2 x .e iω t
so it, e n ré e l : S(x,t) = S o . e -k 2 x cos ω t
 L’ onde évanescente ne se propage pas ( l’espace et le temps sont
découplés)
34
35
36
Déphasage de l’onde:
 Le signal en x2 à l’instant t2 est décalé par rapport au signal qui était en x1 à l’instant t1 de
(t2 – t1) /T = (x2 - x1)/c.T )/λ
)/c.T = (x2 - x1)/λ
 déphasage entre les deux signaux est donné
Le dé donné par :
∆Φ = Φ1 − Φ2 = k ( x2 - x1) = 2π 2π (x2 - x1) / λ
- Si (x2 - x1) est un multiple de λ les deux signaux apparaissent identiques
- désigne par δ la distance parcourue par l’l’onde entre deux points x1 et x2 le ddé
si on dé éphasage de
l’onde est : ∆Φ = 2π.δ / λ

- Notation complexe:
r rr
i( ω t −k.r +ϕ ) r r
on pose S(r,t) = So e ⇒ S(r,t) = ℜe  S(r,t)
r
S(r,t) est la grandeur complexe instantanée. Elle dépend du temps et de l'espace.
On introduit l'Amplitude Complexe ( qui ne dépend que de l'espace) :
r rr
i(-k.r +ϕ ) r r iω t
A(r ) = So e ⇒ S(r,t) = A(r ).e
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 Conclusion
La solution générale de l’équation de propagation en ondes planes de direction donnée est une
superposition d’ondes sinusoïdales d’amplitudes et fréquences quelconques se propageant soit
dans un sens soit dans l’autre

Paquet d’onde:
Lorsque les ondes composantes se propagent toutes dans le même sens, on
dit qu’elles constituent un groupe ou paquet d’ondes
Ces composantes forment alors soit la fonction f(t - u.r/c) soit la fonction g( t + ur/c)
Train d’d’onde:
sinusoïdales sont dé
Si les ondes sinusoï définies sur un intervalle borné borné de
qu’il ss’’agit d’
(t - u.r/c) et nulles ailleurs, on dit qu’ d’un train d’
d’ondes

38
8-3) Solution en Ondes Planes Stationnaires ( OPS)

Définition: Ce sont des ondes pour lesquelles la grandeur S(r,t


S(r,t)) peut s’écrire:

S(
S(x,y,z,t
x,y,z,t)) = g(x,y,z
g(x,y,z)) . f(t)

Ces ondes ne se propagent pas:


(la variation de S en x est indépendante de celle en t)

1 ∂2S
Equation de propagation : ∇ S=
2

c ² ∂t 2
1 f "(t ) ∇2 g
∇ 2 g ( x , y , z ). f (t ) = g ( x , y , z ). f "(t ) soit = c ².
c² f (t ) g
Les coordonnées d'espace et le temps étant des variables indépendantes

f "(t ) ∇2 g
on a : = cte = C (a) et = cte = C (b)
f (t ) g
39
Premier cas : C<0 . On pose C= - ω²
(a) ⇒ f" + ω ².f = 0 ⇒ f(t) = a cos(ω.t + ϕ )
ω
(b) ⇒ en posant k = : ( ∆ g + k²g ) = 0
c
Dans le cas des ondes planes, c'est à dire pour g(x,y,z) ≡ g(x)

cette équation s'écrit : g" + k².g ⇒ g ( x ) = b cos( k.x + ψ )

La solution de l'équation de propagation est donc :

S(x, t) = A cos(kx + ψ ).cos(ωt + ϕ)

En chaque point S(x,t) varie sinusoïdalement en fonction du temps

40
 Nœuds : Ce sont les points de l’espace pour lesquels l’amplitude est nulle. Il sont tels
que:
1
k.x + ψ = (n + ) π (n entier)
2
1  1   1 ψ λ
⇒ x =  (n + ) π−ψ  = n + − 
n k 2   2 π 2
(Position des noeuds d'oscillation de l'onde stationnaire)
λ
Les noeuds sont équidistants de
2
• Ventres: Ce sont les points de l’espace où l’amplitude est maximale
Ils sont tels que :

ψ λ
k.x + ψ = n.π ⇒ x = (n − )
V π 2
λ
Les ventres sont équidistants de .
2
41
 Remarque 1 : S(x,t) peut aussi s’écrire

A A
S(x, t) = cos(ω t − kx + ϕ − ψ ) + cos(ω t + kx + ϕ + ψ )
2 2
L’onde stationnaire peut-
peut-être considérée comme la superposition de deux ondes
sinusoïdales progressives de même pulsation et de même amplitude, se propageant
en sens contraire

 Remarque 2 : Inversement, une onde sinusoïdale progressive est la superposition


de deux ondes stationnaires en quadrature. Car :
Socos(
cos(ωωt - k.x + ϕ) = Socos( k.x - ϕ) cos(ω
cos(ωt) + Sosin(k.x - ϕ).sin(
).sin(ωωt)

 Conclusion: La solution de l’équation de propagation en onde


plane de direction donnée est une superposition d’ondes
stationnaires sinusoïdales

42
9- Influence de la dispersion:

 9-1) Vitesse de phase

Définition: la vitesse de phase Vϕ d’une onde harmonique est la vitesse à


laquelle il faut se déplacer dans le sens de la propagation, pour que la phase
reste constante.

S(x,t
S(x,t)) = So cos( ω.t
ω.t – k.x + ϕ) = So cosθ
cos(ω. cosθ.

Si la phase θ reste constante au cours du temps: dθ/dt = 0

dθ dx ω
= ω− k (ω). = ω− k (ω)Vϕ = 0 ⇒ Vϕ =
dt dt k (ω)

43
Remarque 1:

Dans le cas général k(ω) n’est pas nécessairement linéaire en ω. La vitesse de


phase Vϕ peut dépendre de ω. Le milieu de propagation est dit « dispersif ».

Remarque 2:

Si le milieu est dispersif les différentes harmoniques qui composent l’onde


n’ont pas la même vitesse de phase: L’onde plane se déformera au cours de sa
propagation.

Remarque 3:

On appelle relation de dispersion la fonction k(ω) qui représente la variation


du nombre d’onde en fonction de la pulsation.

La vitesse de phase Vϕ sera celle de l’onde harmonique de fréquence égale à


la fréquence moyenne des ondes constitutives de l’onde physique

44
9-2) Vitesse de groupe

Définition: Dans la propagation du signal, le point d’amplitude maximal


– c’est à dire celui ou les ondes harmoniques se groupent pour former
l’onde physique – se déplace à la vitesse de groupe Vg

Exemple simple
(ω –∆ω
Soient deux OPPH de même amplitude et de pulsation respectives (ω ∆ω)) et
( ω + ∆ω ) voisines. Leur superposition est:

S(x, t) = So .cos[ (ω+∆ω)t − (k +∆k)x] + So cos[ (ω−∆ω)t − (k −∆k)x]


Alors :

S(x, t) = 2So cos(∆ω.t −∆k.x)cos(ωt − k.x)

45
∆ω << ω, c’est donc le terme cos( ∆ω.t − ∆ k . x ) qui module en
amplitude l’onde S o cos( ω t − kx )

C’est ce terme qui contient l’information c’est-


c’est-à-dire qui indique de quelle
façon l’onde est modulée. La vitesse de phase de ce terme ( ∆ω ∆ω//∆k )
est donc la vitesse de groupe de l’onde

∆ω
vg =
∆k
y

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 x
-1

-2

Remarque :
quand la vitesse de phase est indépendante de ω, alors Vg =Vϕ
46
47
48
49
Applications

I) Onde élastique le long d’un ressort


II) Equation des cordes vibrantes
III) Ondes Sonores

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I - Onde élastique le long d’un ressort

Un ressort de masse m, de longueur L et de raideur k, est le lieu de


propagation d’une onde de déplacement
On veut établir l’équation différentielle caractéristique de cette
propagation
L

Démarche :
On considère une tranche infiniment mince du ressort d’épaisseur dx dx,, et
d’abscisse x et de raideur K. La raideur d’un ressort étant inversement
proportionnelle à sa longueur K = k.(L/dx
k.(L/dx))

51
Au passage de l’onde, cette tranche se déplace.

F1 x x+dx F2 x
M1 M2

M’1 M’2

y(x,t)

y(x+dx,t)

- Le point M1 se retrouve en M1’ et on pose M1M1’ = y(x,t)


- La face avant du ressort ( point M2 d’abscisse (x +dx) ) se déplace
de M2M2’ = y(x + dx , t)

52
Les déplacements étant petits on peut faire une approximation au second ordre et écrire:
dy
M 2 M = y ( x + dx, t )
'
2 y( x, t ) + .dx
dx
L’allongement de la tranche dx est donc:
dy
∆l = y(x + dx, t) − y(x, t) = .dx
dx
Cet allongement exerce :

- une force F1 suivant Ox+ sur la partie du ressort à gauche de dx telle que
r dy L dy dy
F1 = K .∆ l = K dx = ( k . ). .dx = k .L.
dx x dx dx x dx x

- une force F2 suivant Ox- sur la partie du ressort à droite de dx, telle que

r dy
F2 = − k . L
dx x + dx

53
La tranche (dx) subit donc de la part des parties gauche et droite l’opposé de
ces forces,
forces, soit la force totale:
r  dy dy  d2y
F = k .L  −  = k .L 2
.dx
 dx x + dx dx x  dx
La relation fondamentale de la dynamique donne, en négligeant le poids:

d2y d2y d2y µ d2y


µ.dx. 2 = k .L 2 .dx ⇒ 2
− 2
=0
dt dx dx k .L dt
L’onde longitudinale se propage dans le ressort suivant une équation de
d’Alembert,, avec une célérité c donnée par :
d’Alembert

k .L
c =
µ
Remarque: La célérité augmente avec la raideur du ressort et avec sa
longueur à vide

54
Energie cinétique et énergie potentielle élastique du ressort
Energie cinétique:
1 dy
Ec = ∫ avec dm = µ .dx et v =
2
v dm
2 dt
µ
2
L  dy 
soit Ec =
2 ∫ 0   .dx
 dt 

Energie potentielle
2 2
1 L  1 L  dy  L  dy 
dE p =  k .  .( ∆ l ) 2
= k .  .dx  = k .   .dx
2  dx  2 dx  dx  2  dx 
2
 dy 
E p = ∫ dE p ⇒ Ep = kL
∫   .dx
2  dx 

55
II - Équation des cordes vibrantes

On considère une corde homogène et inextensible, de masse linéique µ, tendue


horizontalement, avec une tension T constante.
Le mouvement de la corde est décrit par le déplacement quasi vertical y(x,t)
d’un point M d’abscisse x

T(x,t)

M θ(x,t)
θ(
Corde en
mouvement
y(x,t)
Corde au repos
x

56
On considère l’élément de corde compris entre les abscisses x et x+dx
T(x+dx,t)
T(x,t)
N θ(x+dx,t)
θ(
M θ(x,t)
θ(

y(x+dx,t)
y(x,t)

L’élément de corde MN de longueur dx est soumis à 3 forces :

- son poids dP = dm.g = µ.dx.g .

- la force Fg tangentielle exercée en M par la partie gauche de la corde.

- Fg = - T(x , t ) (d’après le principe de l ‘action et de la réaction)

- La force Fd tangentielle exercée en N par la partie droite de la corde:


Fd = + T(x + dx , t )
57
Le P.F.D appliqué à la tranche MN s’écrit :
dm.a = dm.g + Fg + Fd
Soit : µ . dx . a = - T(x,t) + T( x + dx , t )

a) projection sur Ox :

−T ( x, t ) cos θ( x, t ) + T ( x + dx, t ).cos θ( x + dx, t ) = 0

Puisque θ faible, cos θ = 1 : T(x,t) = T(x + dx , t) = T

Le module de la tension est constant le long de la corde

58
b) Projection sur Oy:

∂2 y
−T .sin θ( x, t ) + T .sin θ( x + dx, t ) = µ.dx. 2
∂t
d (sin θ) ∂2 y
Soit : T. dx = µ.dx. 2
dx ∂t
dy δ (sin θ) d 2 y
or puisque θ faible : sin θ tg θ = ⇒ =
dx δx dx 2

∂2 y ∂2y ∂2y 1 ∂2 y
On obtient : T . 2 = µ. 2 ⇒ = 2. 2
∂x ∂t ∂x 2
c ∂t

Le déplacement transversal y(x,t) obéit à l’équation de d’Alembert de célérité :

T
C =
µ

59
 La solution en onde plane progressive sinusoïdale de cette équation
est de la forme:
x
y ( x , t ) = a . sin ω ( t − )
c
 La vitesse transversale d’un élément de corde d’abscisse x est :

dy x
v = = a .ω . co s ω ( t − )
dt c

 La vitesse transversale maximale d’un élément de corde vibrante est :

2π 2 πa
ω = k.c = c ⇒ v m ax =
T
λ λ µ

60
c) Cas ou le poids n’est pas négligeable:

Si le poids de la corde n’est pas négligeable devant les forces de tension, la


relation de projection sur l’axe verticale Oy devient:
∂2 y
−µ.dx.g − T .sin θ( x , t ) + T .sin θ( x + dx , t ) = µ.dx. 2
∂t
Et on obtient une nouvelle équation d’onde d2y 1  d2y 
2
= 2  2
+ g
dx c  dt 

d) Si la courbure de la corde est importante ( θ pas assez petit) et le poids


négligeable,

On montre que l’équation d’onde devient:


 
d2y 1 d  δy δx 
= . T ( x).
dt 2
µ 1 + ( δy δx )
2 dx  1 + ( δy δx )
2 
 

61
III- Ondes sonores dans les fluides

O A B

On étudie la propagation du son dans les fluides

Soit un cylindre contenant un fluide compressible ( de l’air par exemple)

Le fluide est caractérisé par trois champs : Vitesse V, pression P et masse


volumique µ

Au repos ces champs sont uniformes et valent : V = 0 ; p = po, µ = µo

62
- L’ébranlement est provoqué par une compression du fluide, à l’aide d’un piston.
-Quand on enfonce brusquement le piston :
- La tranche d’air OA est comprimée à une pression ( Po + ∆P) > Po.
- Cette situation n’est pas stable et la tranche OA se détend et repousse l’air
dans la tranche AB voisine et ainsi de suite. L’ébranlement est transmis de
proche en proche.
-Chaque partie atteinte par l’ébranlement joue le rôle de source pour la
tranche suivante

En résumé

1) Le passage de l’ébranlement provoque une déformation du fluide (


compression ou dilatation), donc une variation de densité
2) Les variations de densité entraînent des variations de pression
3) Les différences de pression entre deux points du fluide engendrent un
mouvement

63
L’équilibre du système est alors perturbé
La pression P , la masse volumique µ , la vitesse du fluide V dans la
direction Ox varient en fonction du temps t et de la position M dans le
cylindre r
r r r
v =0 ⇒ v ( M , t ) = 0 + v1 ( M , t )
p = p0 ⇒ p ( M , t ) = p 0 + p1 ( M , t )
µ = µ0 ⇒ µ ( M , t ) = µ 0 + µ1 ( M , t )

L’approximation acoustique
r
v1 << c ; p1 << po ; µ1 << µ0

64
Mise en équations

1)Equation de continuité
Elle traduit l’absence de fuite, de trou ou de cavité au sein du fluide
Soit Fe le flux massique ( variation de masse par unité de temps) entrant en x
dans une tranche de cylindre comprise entre x et (x + dx)
dm dx
Fe = = µ .S . = µ .S .v ( x , t )
dt dt
Soit Fs le flux massique sortant en ( x +dx) Fs = µ.S.v( x + dx, t )
L’excès de masse entrant dans le volume S.dx pendant le temps dt est :
dm = [ µ .S .v( x, t ) − µ .S .v ( x + dx, t ) ] .dt
A cet excès de masse correspond un accroissement de densité dµ qui lui est
proportionnel
dm = S .dx.d µ = µ .S [ v ( x, t ) − v ( x + dx, t ) ] dt

65
δv
or [ v( x, t ) − v( x + dx, t )] − dx
δx
 δv  δµ dv
et S.dx.d µ = µ − dx  dt ⇒ +µ =0
 δx  δt dx
d µ d µ1
Sachant que µ =µ0 + µ1 ( x, t ) ⇒ ≡
dt dt
dv
de plus le terme (µ1 ) étant négligeable (terme du second ordre)
dx
δµ dv
⇒ + µ0 = 0 (1)
δt dx

v dv
v+ dx
dx
o x
x x+dx

66
2) Equation d’état du fluide
La variation de pression p1 est toujours proportionnelle à la variation de
masse volumique µ1 :
p1
= c² (2 )
µ1

C est une constante caractéristique du fluide

3) Equation fondamentale de la dynamique

 dp 
f = p.S f ' =  p + dx  .S
 dx 
o x
x x+dx

dv
( µ . S .d x ). = S . p ( x, t ) − S . p ( x + dx, t)
dt
67
dv dp dv dp
⇒ ( µ .S .dx ) − S. .dx ⇒ µ =−
dt dx dt dx
dp dv
+ µ0 0 (3)
dx dt
relation valable au second ordre près

Remarque: la relation (2) permet de réécrire la relation (1) en fonction de la


variation de la pression:
(2) ⇒ p1 = c ².µ1 ⇒ δ p1 = c ².δµ1 ⇒ δ p = c ²δµ
1 dp dv
(1) devient alors : + µ0 = 0 (4)
c² dt dx

Remarque: l’équation aux dimensions montre que C à les dimensions d’une


vitesse
68
En dérivant l’équation (3) par rapport à x et l’équation (4) par rapport au temps,
et en soustrayant les résultats membre à membre, on obtient :

1 d2p d2p
2
= (5) équation satisfaite par la pression
c² dt dx 2

De même, En dérivant l’équation (3) par rapport à t et l’équation (4) par rapport x
et en soustrayant les résultats membre à membre, on obtient :

1 d 2v d 2v
2
= 2 (6) équation satisfaite par la vitesse
c² dt dx

Conclusion : Au cours de la propagation de l’ébranlement dans un fluide


Les variations de pression ( p1) de densité (µ1) et de vitesse (v1) satisfont
À la même équation: l’équation de propagation des ondes

69
Cas des processus adiabatiques

On peut admettre avec une bonne approximation que les compressions et


dilatations du fluide sont des processus adiabatiques ( sans échanges de
chaleur avec les tranches voisines)

Pour un gaz parfait :


p R.T p Cp dp γ . p γ RT
= et = Cte avec γ = ⇒ = =
µ M µ γ
Cv dµ µ M
γ RT
⇒ c= (7)
M
c'est la vitesse du son dans un gaz.

Pour l’air à la température normale:


M = 29 g ; g = 1,40 ; R = 8,31 J/K ; T = 273 K : C = 330 m/s

70
Cas des ondes acoustiques sinusoïdales progressives

Pour la variation de pression on aura donc :


i (ω.t −k .x)
p1 ( x, t ) = Ae
dv1 1 dp1 i.k.A i(ω.t −k.x)
en utilisant la relation (3) on peut écrire : =− = e
dt µ0 dx µ0
k. A i(ω.t −k.x) p1 p1
d ' où: v1= .e = ⇒ = µ0 .c (7)
µ0ω µ0 .c v1

Dans une onde acoustique progressive la pression et la vitesse du fluide sont


liées à tout instant et en tout point par une relation de proportionnalité. C’est
une propriété générale

71
FIN

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