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Chapitre 1: Électronique du signal

SOUANEF Toufik

Ecole Nationale Polytechnique - Oran

2018-2019

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Syllabus

1 Généralités

2 Electrocinétique
Définitions
Les dipôles élémentaires
Les circuits électriques
Les signaux électriques

3 Systèmes linéaires et continus


Circuits du premier et deuxième ordre en régime harmonique
Circuits du premier et deuxième ordre en régime variable

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Terminologie et Définitions

Électronique du signal
L’électronique du signal est la branche du génie électrique qui étudie:
Les composants passifs (résistance, condensateur, bobine) et actifs (diodes,
transistors, circuits intégrés)
Les signaux électriques
Les circuits électriques en régimes continu, variable et sinusoïdal
Les montages fondamentaux avec amplificateurs linéaires intégrés

Electrocinétique
L’electrocinétiques étudie:
Les dipôles électriques
La classification des circuits électriques
Le comportement des circuits lorsqu’ils sont soumis à des tensions particulières

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Outline

1 Généralités

2 Electrocinétique
Définitions
Les dipôles élémentaires
Les circuits électriques
Les signaux électriques

3 Systèmes linéaires et continus


Circuits du premier et deuxième ordre en régime harmonique
Circuits du premier et deuxième ordre en régime variable

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La charge électrique

Définition
La charge électrique est une caractéristique possédée par certaines particules
(électrons, protons) entre lesquelles s’exerce une interaction électrique.
Certaines particules ont une charge et sont dites « chargées » tandis que d’autres n’en
n’ont pas et sont dites neutres (neutrons).
Lorsque des particules sont chargées, les forces électriques peuvent être soit
attractives soit répulsives, ce qui amène à distinguer deux catégories de charges: les
charges de type positif (protons) et celles de type négatif (électrons).
A chaque charge est associée une valeur, notée généralement Q.
L’unité de charge électrique est le Coulomb de symbole « C ».

Analogie avec la mécanique: La charge électrique est comparable à la masse.

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Les forces électriques

Définition
Il existe entre deux particules chargées une force électrique d’interaction:
répulsive entre deux charges de même signe (entre deux charges négatives ou
entre deux charges positives)
attractive entre deux charges de signes opposés (entre une charge positive et une
charge négative)

Comme pour la force de gravitation, il existe une relation dite loi de Coulomb qui
permet de calculer l’intensité d’une force électrique entre deux particules chargées:

1 q1 q2
F =
4π0 r 2
où 0 est une constante, q1 q2 sont les quantités de charge électrique et r est la
distance entre les particules.
Analogie avec la mécanique: Elle est évidente et intuitive.

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Le champ électrique et le potentiel

Définition
Un champ électrique est une région de l’espace où une charge électrique est soumise
à une force électrique.

~ = k k q ~u
E
r2
où k est une constante, q est la charge électrique, r est la distance et ~u est le vecteur
de la force électrique.

Définition
Le potentiel électrique est la quantité de travail nécessaire pour déplacer une particule
d’une charge positive à l’intérieur du champ électrique sans produire d’accélération.
L’unité du potentiel électrique est le volt V .

~ · dl
dV = E ~

où ~
dl est le vecteur de déplacement de la charge électrique.

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Le courant électrique

Définition
Le courant électrique caractérise le déplacement de charges électriques sous l’effet du
champ électrique induit par la différence de potentiel.

Définition
L’intensité, notée i(t), du courant électrique mesure le débit des charges électriques
qui traversent une section (surface) d’un conducteur par unité de temps.
L’unité du courant électrique est l’Ampère, A.

dQ
i(t) =
dt
où Q est la charge électrique traversant la surface S.
Analogie avec la mécanique: Il ne faut pas confondre la charge électrique qui
correspond à la masse en mécanique et la chare traversant un section d el’espace qui
correspond à la position en mécanique.
L’intensité du courant électrique correspond à la vitesse.

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La tension électrique

Définition
On appelle tension électrique la différence de potentiel entre deux points d’un
conducteur A et B. Elle s’exprime, comme le potentiel, en volts V . Par convention, la
tension UAB entre les pointsA et B se représente dans un schéma électrique par une
flèche dirigée vers le point A.

Analogie avec la mécanique: La tension électrique correspond à la force mécanique.

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Loi d’Ohm

Définition
Pour de nombreux conducteurs, la tension (différence de potentiels) entre les
extrémités du conducteur est proportionnelle à l’intensité du courant traversant le
conducteur.
Cette proportion est appelée résistance. L’unité de la résistance est l’Ohm, notée Ω.

UAB = RI
où UAB est la tension entre deux points A et B, I est le courant.
Cas particulier: conducteur métallique cylindrique homogène, de longueur l et de
section S:

l
R=ρ
S
où ρ = 1/γ est la résistivité et γ est la conductivité.

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Outline

1 Généralités

2 Electrocinétique
Définitions
Les dipôles élémentaires
Les circuits électriques
Les signaux électriques

3 Systèmes linéaires et continus


Circuits du premier et deuxième ordre en régime harmonique
Circuits du premier et deuxième ordre en régime variable

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Les dipôles

Définition
Un dipôle est un composant électrique limité par deux bornes, appelées encore «
pôles».
Il impose une relation entre la tension v à ses bornes et l’intensité du courant i qui le
traverse.

Exemples:

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Classification des dipôles électriques

Les dipôles peuvent être classés selon plusieurs critères:


Actifs et passifs:
Les dipôles récepteurs d’énergie électrique. L’intensité de court-circuit et la
tension en circuit ouvert sont nulles.
Exemples: résistances, diodes, ect ...
Les dipôles générateurs d’énergie électrique. L’intensité de court-circuit et la
tension en circuit ouvert ne sont pas nulles. Exemples: Batteries, piles, ect ...
Linéaires et non-linéaires:
Les dipôles Linéaires: Dans ce type la fonction f , régissant relation entre le
courant et la tension dans le dipôle u = f (i), est une fonction différentielle à
coefficients constants. Exemple:

u(t) = A i(t), u = A i(t) + B di(t)/dt


Les principaux types: résistances, condensateurs, capacités
Les dipôles Linéaires: Dans ce type la fonction f , régissant relation entre le
courant et la tension dans le dipôle u = f (i)

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Classification des dipôles électriques

La convention suivante est utilisée pour caractériser les dipôles électriques.

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Les principaux types de dipôles: Les résistances

Les résistances resistor sont des dipôles passifs et linéairs.

La résistance est définie par la relation qui s’établit entre la tension à ses bornes et le
courant qui la traverse:

u(t) = R i(t)
u(t) est exprimée en volt, R en ohm et i(t) en ampère. Dans le cas d’une tension
continue, la puissance instantanée dissipée dans la résistance R est donnée par:

p(t) = u(t).i(t) = u.i = R.i 2 = u 2 /R,


en watt (W).

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Les principaux types de dipôles: Les condensateurs
Les condensateurs capacitor sont des dipôles passifs et linéairs. Ce sont des
composants qui emmagasinent l’énergie électrique.

Si le condensateur est traversé par un courant d’intensité i(t), la quantité de charges


stockées pendant un intervalle de temps dt considéré constant est
dQ = i dt.
Cette variation de charges engendre une variation de la différence de potentiel à ses
bornes:
dQ = C du
C est la capacité du condensateur exprimée en Farrad. Ainsi, la relation entre le
courant et la tension aux bornes d’un condensateur est donnée par:
du
i(t) = C
dt
Dans le cas particulier d’une tension continue, l’énergie accumulée par le
condensateur au bout d’un temps t est donnée par
Z t 1
W = p(t)dt = Cu 2 .
0 2
en joule (J).
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Les principaux types de dipôles: Les inductances
Les inductances (bobines) self sont des dipôles passifs et linéaires. Ce sont des
composants emmagasinent l’énergie électrique sous forme de champ magnétique.

Si une tension u(t) appliquée aux bornes de l’inductance, alors la quantité de charges
stockées pendant un intervalle de temps dt considéré constant est
dQ = u dt.
Cette variation de charge est l’effet du courant et elle est exprimée par
dQ = L di
L est la inductance de la bobine exprimée en Henry. Ainsi, la relation entre le courant
et la tension aux bornes d’un condensateur est donnée par:
di
u(t) = L
dt
Dans le cas particulier d’une tension continue, l’énergie accumulée par le
condensateur au bout d’un temps t est donnée par
Z t 1 2
W = p(t)dt = Li .
0 2
en joule (J).
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Les principaux types de dipôles: Les sources de tension
Les sources (générateurs) de tension sont des dipôles actifs et linéaires. Une source
de tension supposée idéale est un générateur qui fournit, entre ses bornes, une
différence de potentiel constante Eg , quelle que soit l’intensité du courant qui le
traverse, ou en d’autres termes quelle que soit la charge à ses bornes, à condition que
cette charge ne soit pas nulle (pas de court-circuit).

La batterie de voiture est l’exemple type de la source de tension " presque idéale" . La
charge qu’elle est capable de stocker se mesure usuellement en ampère / heure (Ah).
Ainsi, une batterie de 12 V capable de stocker 60 Ah, peut délivrer pendant 6 h un
courant de 10 A sous une tension de 12 V.
La puissance p fournie par le générateur est égale à la puissance dissipée par la
charge. Cette puissance varie proportionnellement avec l’intensité du courant i qui
circule dans le circuit.

p = Eg i
Générateur réel de tension: Dans la pratique, un générateur réel de tension possède
souvent une résistance interne Rg placée en série avec le générateur idéal de tension
Eg (le modèle de Thévenin). Ainsi, la tension au bords du générateur est donnée par:

u = Eg − Rg i

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Les principaux types de dipôles: Les sources de courant

Les sources (générateurs) de courant sont des dipôles actifs et linéaires. Une source
de courant supposé idéale est un générateur fixant l’intensité du courant électrique ig
qui la traverse quelle que soit la différence de potentiel u à ses bornes, autrement dit
quelle que soit la charge à ses bornes, à condition que cette charge ne soit pas infinie.
Le courant ainsi débité est aussi appelé courant de court-circuit.

Comme pour le générateur de tension, la puissance p fournie par le générateur est


égale à la puissance dissipée par la charge.
Générateur réel de courant Dans la pratique, Un générateur réel de courant possède
souvent une résistance interne Rg placée en parallèle avec le générateur idéal de
courant Ig . Ainsi, le courant délivré par générateur est donnée par:

I = Ig − u/Rg

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Les principaux types de dipôles: Les diodes

Les diodes sont des dipôles passifs et non-linéaires.


Une diode conduit le courant dans un sens unique.

A: Anode,
K:Cathode.
La pointe du triangle indique le sens
passant en direct du courant.

Le type le plus répandu est la diode à jonction P-N.

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2 Electrocinétique
Définitions
Les dipôles élémentaires
Les circuits électriques
Les signaux électriques

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Circuits du premier et deuxième ordre en régime harmonique
Circuits du premier et deuxième ordre en régime variable

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Association de Dipoles

Association série de dipôles Association parallèle de dipôles


Les dipôles sont en série s’ils sont Les dipôles sont en parallèle s’ils sont
traversés par le même courant. Ainsi on alimentés sous la même tension. Ainsi on
peut écrire par exemple: peut écrire par exemple:

utot = u1 + u2 itot = i1 + i2

En tenant compte que u1 = f1 (i) et


u2 = f2 (i), on peut écrire En tenant compte que i1 = g1 (u) et
i2 = g2 (u), on peut écrire
utot = f1 (i) + f2 (i)
itot = g1 (u) + g2 (u)

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Lois de Kirchoff: Loi des nœuds
Un nœud est un point de connexion (raccordement) entre plusieurs dipôles (éléments).
Le nœud est souvent matérialisé sur un schéma par un point lors du croisement de
deux conducteurs.

Loi des nœuds


La somme des courants qui arrivent à un nœud est égale à la somme des
courants qui en partent.

Σientants = Σisortants

La somme algébrique des courants aboutissant à un nœud est nulle.

Exemple

i1 + i2 = i3

i1 + i2 + (−i3 ) = 0

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Lois de Kirchoff: Loi des mailles

Une branche de réseau est la partie de


circuit comprise entre deux nœuds.
Une maille est un parcours fermé de
branches passant au plus une seule fois
par un nœud donné.

Loi des mailles


La somme des tensions dans le sens de parcours de la maille est égale à la
somme des tensions en sens inverse.
Σusensdeparcours = Σusensinverse

La somme algébrique des tensions d’une maille est nulle.


Exemple

u1 + u3 = u2

u1 + u3 + (−u2 ) = 0

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Application des lois de Kirchoff: Association série de dipôles

Association de résistances:
v1 = R1 i, v2 = R2 i et v3 = R3 i.
Ainsi

v = R1 i + R2 i + R3 i
Alors, la résistance équivalente est

Req = R1 + R2 + R3
Association Rde condensateurs:R R
v1 = (1/C1 ) i dt, v2 = (1/C2 ) i dt et v3 = (1/C3 ) i dt.
Ainsi
1 1 1
Z Z Z
v = i dt + i dt + i dt
C1 C2 C3
Alors, la capacité équivalente est
1 1 1 1
= + +
Ceq C1 C2 C3
Association d’inductances:
v1 = L1 (di/dt), v2 = L2 (di/dt) et v3 = L3 (di/dt).
Ainsi
di di di
v = L1 + L2 + L3
v = v1 + v2 + v3 dt dt dt
Alors, l’inductance équivalente est:

Leq = L1 + L2 + L3

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Application des lois de Kirchoff: Association parallèle de dipôles
Association de résistances:
i1 = v /R1 , i2 = v /R2 et i3 = v /R3 .
Ainsi
v v v
i = + +
R1 R2 R3

Alors, la résistance équivalente est

1 1 1
Req = + +
R1 R2 R3
Association de condensateurs:
i1 = C1 (dv /dt), i2 = C2 (dv /dt) et i3 = C3 (dv /dt).
Ainsi

dv dv dv
i = C1 + C2 + C3
dt dt dt
Alors, la capacité équivalente est

Ceq = C1 + C2 + C3

AssociationRd’inductances: R R
i = i1 + i2 + i3 i1 = (1/L1 ) v dt, i2 = (1/L2 ) v dt et i3 = (1/L3 ) v dt.
Ainsi

1 1 1
Z Z Z
v = i1 = v dt + v dt + v dt
L1 L2 L3

Alors, l’inductance équivalente est

1 1 1 1
= + +
Leq L1 L2 L3

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Application des lois de Kirchoff: Le diviseur de tension

Étant donné que

v = (R1 + R2 + R3 ) i

et

v1 = R1 i
En éliminant l’expression du courant i des deux équations, on obtient:

R1
v1 = v
R1 + R2 + R3
Exemple: Si R1 = R2 = R3 = R, alors
1
v1 = 3
v

.
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Application des lois de Kirchoff: Le diviseur de courant

Étant donné que


v v v
i= + +
R1 R2 R3
et
v
i1 =
R1
En éliminant l’expression de la tension v des deux équations, on obtient:

1/R1
i1 = i.
1/R2 + 1/R2 + 1/R3
Ou sous une forme équivalente

R2 R3
i1 = i.
R1 R2 + R1 R3 + R2 R3
1
Exemple: Si R1 = R2 = R3 = R, alors i1 = 3
i.
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Les dipôles élémentaires
Les circuits électriques
Les signaux électriques

3 Systèmes linéaires et continus


Circuits du premier et deuxième ordre en régime harmonique
Circuits du premier et deuxième ordre en régime variable

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Les signaux électriques

La connaissance des circuits électriques est importante dans l’analyse des circuits
électriques.
Les deux types de signaux utilisés dans l’analyse des circuits électriques sont:
Les signaux périodiques
Les signaux apériodiques
Dans les signaux périodiques nous distinguons:
Les signaux sinusoïdaux
Les signaux carrés
Dans les signaux apériodiques nous distinguons:
L’impulsion de Dirac
L’échelon unitaire

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Les signaux périodiques

Les signaux sinusoïdaux


Un signal sinusoïdal est décrit par la fonction:

v (t) = V0 sin(2π/T + φ)

V0 : est l’amplitude du signal,


T est la période du signal,
φ est le déphasage du signal.

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Les signaux périodiques

Les signaux carrés Un signal carré est décrit par la fonction:


(
V1 si 0 < t < T1
v (t) =
V2 si T1 < t < T2 .

V1 : est l’amplitude haute du signal,


V2 : est l’amplitude basse du signal,
T est la période du signal.

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Les signaux apériodiques

L’impulsion de Dirac
L’impulsion de Dirac est décrite par la fonction:
(
∞ si t = 0
δ(t) =
0 sinon .

Une propriété intéressante:


Z ∞
δ(t) dt = 1.
0

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Les signaux apériodiques

L’échelon unitaire
L’échelon unitaire est décrit par la fonction:
(
0 si t < 0
v (t) =
1 si t <> 0.

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Définitions
Les dipôles élémentaires
Les circuits électriques
Les signaux électriques

3 Systèmes linéaires et continus


Circuits du premier et deuxième ordre en régime harmonique
Circuits du premier et deuxième ordre en régime variable

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1 Généralités

2 Electrocinétique
Définitions
Les dipôles élémentaires
Les circuits électriques
Les signaux électriques

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Circuits du premier et deuxième ordre en régime harmonique
Circuits du premier et deuxième ordre en régime variable

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Motivation

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