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„ 3UpVHQWDWLRQGHVFKDSLWUHV

Chaque chapitre commence par un petit encadré pour fixer le public concerné parmi les
quatre filières MP, PC, PSI et PT.
À l’intérieur d’un chapitre, pour permettre de travailler plus efficacement pendant
l’année, des sections ont été aménagées, reconnaissables par le carré noir sur la gauche
du titre souligné (comme dans cet avant-propos).
Chaque chapitre « Énoncés » est suivi de son chapitre « Solutions » caractérisé par son
bandeau gris sur les pages paires. Les solutions sont détaillées, toujours abordables.
Des données numériques ou autres peuvent être fournies (sans toujours être utiles) à la
fin de l’énoncé. Quelquefois des indications pour mettre sur la voie sont disponibles en
début de solution.

„ &RPPHQWWLUHUSURILWGHFHOLYUH"

Avant tout, ce livre n’a pas vocation à faire apprendre le cours. Le cours, les exercices
d’application et les grands classiques doivent être sus avant d’aborder les Questions
ouvertes.
Ces QO placent les étudiants devant une situation nouvelle sans donner le mode
opératoire pour en venir à bout. À la difficulté liée à la nouveauté du sujet se rajoute
souvent celle d’une question qui ne propose pas de « guide de résolution » sous la forme
de sous-questions a), b), c)...
Il faut donc établir soi-même la démarche intellectuelle pour résoudre le problème, ce
qui demande une réflexion physique préalable plus intense, d’abord sur la
compréhension des phénomènes mis en jeu, puis sur les moyens à mobiliser pour la
résolution du problème posé.
Il est nécessaire de commencer par une étude qualitative, de toujours faire les
applications numériques et de commenter systématiquement les résultats, même si cela
n’est pas toujours explicitement demandé.
Gageons qu’avec de l’entraînement, ces QO apparaîtront bien moins ardues en fin de
seconde année juste avant les concours...

Pour conclure nous exprimons le vœu que ce livre soit utile au plus grand
nombre, à ceux qui simplement ont à cœur de travailler la physique parce qu’elle donne
lieu à des épreuves de concours et à ceux, heureusement nombreux, qui par curiosité et
goût, ont toujours plaisir à étudier cette discipline.

Nous tenons à remercier Anne Henriet, Luc Dettwiller et Philippe Odermatt pour
leurs contributions et relectures.

Les auteurs

 $YDQWSURSRV

„6RPPDLUH„
„ „
6RPPDLUH„
„

Chapitres
Chapitres Questions
Questions Réponses
Réponses

1 :Électrocinétique
„ „1 :Électrocinétique 77 1717

„ 2 :Électronique et signaux 35 45


„ 2 :Électronique et signaux 35 45

„  :Ondes mécaniques 59 69


„  :Ondes mécaniques 59 69

„  : Acoustique dans les fluides 85 95


„  : Acoustique dans les fluides 85 95

„ 5 : Les lois de l’électromagnétisme 111 117


„ 5 : Les lois de l’électromagnétisme 111 117

„ 6 : Ondes électromagnétiques 127 135


„ 6 : Ondes électromagnétiques 127 135

„ 7 : Optique géométrique et diffraction 159 167


„ 7 : Optique géométrique et diffraction 159 167
„ 8 : Optique physique 183 193
„ 8 : Optique physique 183 193
„ 9 : Mécanique du point et du solide 217 225

„ 9 : Mécanique du point et du solide 217 225


„ 10 : Mécanique en référentiel non galiléen 247 257

„ 10 : Mécanique en référentiel non galiléen 247 257


„ 11 : Champ électrostatique 279 287

„ 11 : Champ électrostatique 279 287


„ 12 : Champ magnétique 307 317

„ 12 : Champ magnétique 307 317

Sommaire 5
Chapitres Questions Réponses

„ 13 : Induction électromagnétique 337 345

„ 14 : Thermodynamique 365 375

„ 15 : Diffusion 397 407

„ 16 : Mécanique des fluides 427 435

„ 17 : Physique quantique 453 461

„ 18 : Thermodynamique statistique 481 485

„ 19 : Introduction à la physique du Laser 495 501

„ 20 : Conversion de puissance 513 519

6 Sommaire
&KDSLWUH
„eOHFWURFLQpWLTXH„
„

Ce chapitre de 1re année concerne l’ensemble des filières MP, PC, PSI et PT.

„ 5pJLPHFRQWLQX

1. Disjoncteur différentiel et protection du corps humain (MP, PC, PSI, PT)


En termes de conduction électrique, on modélise le corps humain
selon le schéma ci-contre. On donne : R1 = 460 Ω , R2 = 80 Ω ,
R3 = 125 Ω , R4 = 15 Ω et R5 = 840 Ω . Le disjoncteur
différentiel domestique coupe le courant si la différence entre
l’intensité entrante et l’intensité sortante atteint 30 mA .
* Si l’on touche, avec une main, un fil porté à un potentiel de
220 V par rapport à « la terre », et que l’on n’est pas équipé
de semelles isolantes et donc potentiellement en contact
électrique avec « la terre », le disjoncteur coupera-t-il le
courant ?
* Si maintenant on met un index dans chacun des trous d’une
prise de courant, les pieds n’étant pas en contact électrique
avec le sol, les fusibles de l’installation sont-ils protecteurs (ils
sont choisis pour fondre au-delà d’une intensité de 6 A ) ?
L’opération précédente est-elle dangereuse sachant que, si un courant d’intensité
supérieure à 20 mA traverse pendant quelques millisecondes un corps humain, il
y a risque de tétanisation mortelle ?
* Les travailleurs utilisant des appareils électriques dans des milieux très
conducteurs ont un système d’alimentation électrique fonctionnant sous très basse
tension. Quelle doit être la valeur maximale de cette tension ?

2. Association optimale de piles pour un meilleur éclairement (MP, PC, PSI, PT)
Comment associer régulièrement ( n branche identiques en parallèle) N = 24 piles
de force électromotrice e = 1 V et de résistance interne r = 0, 2 Ω pour que,
branchées aux bornes d’une lampe de résistance R = 0,3 Ω , l’éclairement produit
soit maximal ? Quelle puissance reçoit alors la lampe ?

3. (*) Modélisation d’une fibre nerveuse (MP, PC, PSI, PT)


Le réseau dipolaire infini ci-dessous (appelé chaîne atténuatrice) est constitué de
cellules élémentaires du type ( adeb ). On admet que la résistance équivalente RT du
dipôle entre a et b est finie.

eOHFWURFLQpWLTXH 
Déterminer RT en fonction de R1 et R1 d R1 R1
a
R2 .
Montrer que si la tension appliquée à R2 R2 R2
l’entrée du réseau est Vab = V0 , alors
Vde = V0 /(1 + β ) et exprimer le b e
coefficient β en fonction de RT , R1 et R2 . En déduire la tension Vn , après n
cellules élémentaires, en fonction de V0 , β et n .
AN : Pour un axone non myélinisé R1 = 0, 35 MΩ et R2 = 1,1 GΩ ; la longueur
d’une cellule élémentaire est ad = 10 ȝm . Quelle est l’atténuation de la
différence de potentiel sur une distance de 2, 0 mm .

„ 5pJLPHWUDQVLWRLUH

4. Mesure d’une inductance (MP, PC, PSI, PT)


Une bobine parfaite est soumise à une tension en créneau u (t ) .
La tension u (t ) à ses bornes et l’intensité i (t ) du courant qui la traverse sont
représentées ci-dessous.
u (t ) i (t )

Sensibilité horizontale : 5 μs / div Sensibilité horizontale : 5 μs / div


Sensibilité verticale : 10 V / div Sensibilité verticale : 5 mA / div

Déterminer la valeur de l’inductance L de la bobine.

5. Influence de R sur les constantes de temps des dipôles RC et RL (MP, PC, PSI, PT)
Tracer sur le même graphe la tension u (t ) aux bornes du
condensateur (pour une réponse indicielle du dipôle RC
R i
série, réseau ci-contre) pour deux valeurs R 1 et R 2 > R1 q u
E C
de R avec u (0) = 0 . Commentaires.
Tracer sur le même graphe l’intensité du courant i (t )
dans la bobine (pour une réponse indicielle du dipôle RL série) pour R 1 et R 2 > R1
avec i (0) = 0 . Commentaires.

 &KDSLWUH
6. Quelle trajectoire (de phase !) ? (MP, PC, PSI, PT)
Les dipôles R L et R C ont même constante de temps et E = 10 V .
Pour t < 0 l’interrupteur K est ouvert (soit i = 0 ) et le condensateur est déchargé.
À t = 0 on ferme K .

R
K L
i i1 i2

E R u
C

Trouver, parmi les quatre possibilités ci-dessous, quelle est la trajectoire de phase
(u , u ) correspondant au cas proposé. L’axe des abscisses est en V et celui des
ordonnées en V.ms −1 .

7. (*) Durée de la décharge d’un défibrillateur (MP, PC, PSI, PT)


Un condensateur chargé de (grande) capacité C = 470 ȝF schématise un défibril-
lateur destiné à lutter contre un trouble du rythme cardiaque pouvant conduire à un
infarctus. Le défibrillateur est relié au patient par deux électrodes. Une partie de
l’énergie stockée par le condensateur lors de sa charge est alors libérée dans le
thorax du patient, afin de rétablir un rythme cardiaque normal. Le défibrillateur est
réglé pour délivrer au patient une énergie de 300 J .
Estimer la durée d’une décharge.

eOHFWURFLQpWLTXH 
Données :
* la charge du condensateur
du défibrillateur conduit
au portrait de phase ci-
contre, grâce à un dipôle
série RC alimenté par
une source de tension E
(comme à la question 4.)
* la figure de gauche ci-
dessous modélise les
résistances des parties du
corps humain, avec
R 1 = 460 Ω , R 2 = 80 Ω ,
R 3 = 125 Ω , R 4 = 15 Ω
et R 5 = 840 Ω ; celle de droite indique l’emplacement des électrodes du
défibrillateur.

8. (*) Condensateur et alimentation stabilisée (MP, PC, PSI, PT)


Une alimentation stabilisée (AS) ou encore
alimentation réglable (AR) est un générateur
délivrant un courant i0 constant tant que la
tension à ses bornes ne dépasse pas la valeur u0 .
La caractéristique courant tension de ce dispositif
est visible sur la partie gauche du boîtier du
modèle ALR3003, alimentation stabilisée réglable
en tension et en courant dans les plages 0 V − 30 V et 0 A − 3A .
Cette alimentation, réglée de façon à avoir u0 = 20 V et i0 = 100 mA , est utilisée
pour charger un condensateur initialement déchargé de capacité C = 100 μF
associé en série avec un résistor de résistance R = 100 Ω .

 &KDSLWUH
Au bout de quelle durée la tension aux bornes du condensateur atteint-elle la valeur
de 19 V ?

9. (*) Inversion du sens du courant (MP, PC, PSI, PT)

On réalise le montage ci-contre avec E = 10 V ,


R = 100 Ω et C = 10 ȝF .
À l’instant initial les deux condensateurs sont
déchargés et on ferme l’interrupteur K .
Après avoir justifié qu’il y a au cours du temps
une inversion du sens du courant dans la
résistance grisée sur la figure, déterminer
l’instant précis de cette inversion.

10. (**) Une fin de l’humanité par cannibalisme (MP, PC, PSI, PT)
Dans le roman post-apocalyptique de 2006 « La route » de Cormac McCarthy, un
cataclysme inconnu a dévasté le monde. Des incendies géants ont ravagé les villes et
les campagnes tandis que la faune a disparu. Ce qui ressemble à un hiver nucléaire
masque en permanence le soleil et des cendres recouvrent le paysage. L’humanité a
presque disparu, les quelques survivants se terrent tels des bêtes et pratiquent le
cannibalisme.
En estimant à 100 millions le nombre de rescapés regroupés, combien de temps
reste-t-il à l’humanité ? Commenter cette évolution au début et à la fin du processus.
Données : Un homme renferme en moyenne 500 MJ d’énergie et il consomme
10 MJ par jour.

11. (**) Circuit oscillant ? (MP, PC, PSI, PT)


Dans le réseau ci-contre, on ferme R′
l’interrupteur K à l’instant t = 0 avec les K
conditions initiales suivantes : q′ q
q′(t = 0) = q0′ ( C ′ est initialement chargé) u R
C′ C
q (t = 0) = 0 ( C est initialement déchargé)

Existe-t-il une relation à satisfaire entre les grandeurs R , R′ , C et C ′ pour que la


tension u puisse osciller ? Mener deux raisonnements, l’un physique, l’autre par le
calcul, pour argumenter la réponse.

eOHFWURFLQpWLTXH 
„ 'LS{OHVQRQOLQpDLUHV

12. (*) Tronçonneur (MP, PC, PSI, PT)


Dans le circuit ci-contre, les diodes sont
i K
idéales.
La fém du générateur est e(t ) = U sin ω t et le R u2
u1
régime lentement variable.
v
E1 = cste avec 0 < E1 < U et E 2 = cste
avec 0 < E 2 < U . e (t ) E1 E2
À t = 0 on ferme l’interrupteur K , représenter
la tension v(t ) avec un minimum de calculs.

13. (*) Photodiode utilisée en détecteur linéaire de lumière (MP, PC, PSI, PT)
Une photodiode est un composant
non linéaire dont la caractéristique
courant – tension (donnée sur la
figure) dépend du flux lumineux
ϕ incident (aucune connaissance
sur les dipôles non linéaires n’est
requise).
On branche la photodiode en série
avec une source réelle de tension
de fém E et de résistance interne
R.
Proposer un schéma de branche-
ment convenable afin d’avoir un
courant proportionnel au flux
lumineux dans la photodiode.

14. (*) Clignoteur à lampe au néon (MP, PC, PSI, PT)


Une lampe au néon (symbolisée ci-contre) est un dipôle
symétrique dont la caractéristique dépend de son état (lampe
allumée ou éteinte). Dans chaque état, on considère qu’il s’agit
d’un dipôle linéaire passif et on note Re et Ra les
résistances associées respectivement aux deux
états lampe éteinte et lampe allumée. La lampe
s’allume lorsque la tension à ses bornes devient au
moins égale à ua (tension d’allumage) et s’éteint
dès que cette tension devient inférieure à ue
(tension d’extinction) avec 0 < ue < ua comme
indiqué sur la figure ci-contre.
Données :
ue = 10 V , ua = 40 V , Re = 10 kΩ et Ra = 10 Ω .

 &KDSLWUH
Cette lampe au néon est insérée dans le
montage représenté ci-contre. La résistance
R peut prendre les valeurs 10 Ω , 25 Ω ou
50 Ω . À l’instant initial t = 0 on ferme
l’interrupteur. Comment choisir R et E pour
que cette lampe au néon clignote ?

15. (**) Détecteur de crêtes (MP, PC, PSI, PT)


Le schéma du montage est indiqué ci-
contre. La source de tension est idéale K
de fém e(t ) = E sin(ω t ) , la diode est v(t )
e(t ) R
2π C
idéale et on considère RC  T = .
ω
Pour t < 0 , le condensateur est déchargé, à t = 0 , on ferme K.
Justifier l’utilisation de ce montage en détecteur de crêtes. Comment choisir RC
pour suivre par exemple les maximums d’un régime pseudopériodique ?

„ 5pJLPHVLQXVRwGDOIRUFpHWILOWUH

16. Surtension (MP, PC, PSI, PT)


Comment avec un dipôle RLC alimenté par une source de tension sinusoïdale de
12 V efficace, peut-on récupérer 60 V efficace aux bornes du condensateur (ou de
l’inductance) ? Expliquer en quoi ce résultat n’est pas en contradiction avec
l’équation de maille.

17. Diagramme de Fresnel


Un circuit série parcouru par un courant i de valeur maximale I m = 120 mA ,
alimenté par une source de tension idéale u sinusoïdale à la fréquence
f = 1, 20 kHz et de valeur efficace U eff = 28, 0 V est constitué d’une résistance
R = 290 Ω , et d’un dipôle en série (soit une bobine idéale, soit un condensateur
idéal).
On donne ci-contre la représentation de Fresnel pour u et i . G
u
Trouver la nature du composant, sa valeur numérique, ainsi
que celle de l’angle α . α G
i
Quel nom peut-on donner à cet angle ?

18. Détermination expérimentale d’une inductance (MP, PC, PSI, PT)


Pour déterminer l’inductance L d’une bobine ( • ) de résistance R = 9, 65 kΩ , on lui
associe en série une résistance R a = 10,0 k Ω . Les deux dipôles sont ensuite
alimentés avec une source de tension sinusoïdale de fréquence f = 20,0 Hz . Un
voltmètre alternatif branché aux bornes de la résistance indique la valeur efficace
U R a = 3,17 V tandis qu’un autre branché sur la bobine donne U B = 8, 96 V .

Quelle est la valeur de l’inductance de la bobine ? Commentaire.

eOHFWURFLQpWLTXH 
( • ) Pour information, il s’agit d’une bobine de 33 cm de longueur comportant
régulièrement réparties et sur de nombreuses épaisseurs 127 000 spires .

19. (*) Un dipôle résistif ? (MP, PC, PSI, PT)


Le dipôle AB ci-contre est utilisé en régime
sinusoïdal forcé de pulsation ω . A R1 L B
À quelles conditions ce dipôle est-il équivalent à
une « résistance pure » quelle que soit la fréquence R2 C
d’utilisation ? Que vaut cette résistance R ?

20. (*) Identification (MP, PC, PSI, PT) u1


Dans le réseau représenté ci-contre, on impose
u e (t ) = E 2 cos (ω t ) et on considère un régime
sinusoïdal forcé. R
ue L u2 R
Sur le document ci-dessous sont représentées en
fonction du temps les tensions ue (t ) , u1 (t ) et
u2 (t ) . Le tracé est de type oscillogramme avec les amplifications 0,10 ms/div en
abscisse et 1, 0 V/div en ordonnée.
Donner les valeurs numériques de E , ω et du rapport L / R .

21. (*) Bruit thermique d’une résistance (MP, PC, PSI, PT)
L’agitation thermique des électrons engendre des fluctuations de tension aux bornes
d’une résistance, appelées bruit Johnson. En introduisant une densité spectrale de
puissance p 0 , la puissance du bruit pour l’intervalle de fréquence [ f , f + df ] , est
donnée par dpB = p0 df . À température ambiante et pour des fréquences inférieures
à quelques MHz , la densité spectrale p 0 dépend uniquement de la température T :
p 0 = k BT , où k B désigne la constante de Boltzmann.

 &KDSLWUH
La résistance qui est à l’origine i(t)
du bruit thermique peut être
vue comme une résistance
idéale non bruitée R , en série
avec un générateur de tension,
qui produit le bruit thermique, R
u(t) charge
signal sinusoïdal noté e(t ) .
Z = r + jx
Cette résistance « alimente »
une charge d’impédance e(t)
complexe Z = r + jx . Le
schéma électrique équivalent
est donc de la forme ci-contre :

En identifiant la puissance de bruit pB dans une bande de fréquence Δf à la


puissance maximale que peut fournir un générateur de tension de fém e(t ) et de
résistance interne R , montrer que la valeur efficace de e(t ) est donnée par la
formule de Nyquist : eeff = 4 k B T R Δf .

AN : Calculer eeff pour une antenne conçue pour capter une onde radio. La largeur
de bande du récepteur vaut Δf = 1 MHz , la température est de l’ordre de
20 °C et la résistance de rayonnement de l’antenne est voisine de 73 Ω .
Commenter.

22. (**) Filtre passe-bas du troisième ordre (MP, PC, PSI, PT)
Afin de réaliser un filtrage efficace dans
le domaine des hautes fréquences, on se
propose d’utiliser le filtre passe-bas du
troisième ordre représenté ci-contre. On
us
note H = sa fonction de transfert
ue
complexe. Dans ce montage, la résistance
R = 8 Ω représente une résistance de charge (typiquement la résistance d’entrée
d’un haut parleur HIFI).
Déterminer les valeurs de C , L1 et L 2 pour que l’expression du gain en décibel de
ce montage, en fonction de la fréquence f , se mette sous la forme :
§ f6 ·
G ( f ) = −10log ¨1 + 6 ¸ avec f 0 = 5 kHz
© f0 ¹

eOHFWURFLQpWLTXH 
5pSRQVHV
eOHFWURFLQpWLTXH

„ 5pJLPHFRQWLQX

1. Disjoncteur différentiel et protection du corps humain (MP, PC, PSI, PT)


R ( R + R3 ) R U
* Entre une main et les pieds : Réq = R1 + 3 2 + R4 + 5 et I =
2 R3 + R2 2 Réq
AN : R éq = 966 Ω et I = 2, 4.10 2 mA , le disjoncteur coupe l’alimentation.

2 R3 R2 U
* Entre les deux mains : Réq = 2 R1 + et I =
2 R3 + R2 Réq
AN : R éq = 981 Ω et I = 2,3.10 2 mA , le fusible ne fondra pas alors que
l’intensité du courant dépasse largement la valeur mortelle.
* La tension conduisant à un courant maximal de 20 mA dans le corps humain
d’environ 1 kΩ est d’environ 20 V (valeur réglementaire 24 V).

Rq : Les liquides présents dans l’estomac ou les intestins sont plus conducteurs que
les muscles ou les os des membres, d’où une résistance R 4 plus faible.

2. Association optimale de piles pour un meilleur éclairement (MP, PC, PSI, PT)
Indication : La résistance interne d’une association de piles se détermine en
annulant leur fém.

Si l’on cherche à associer régulièrement n branches en parallèle avec chacune N / n


piles en série, la résistance interne équivalente de l’ensemble des piles est
§ N · 1 Nr N
Réq = ¨ r ¸ . = 2 et la force électromotrice est E = e . La puissance reçue par
© n ¹ n n n
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

2
ª N º
■ Réponses aux questions

« ne »
la résistance R s’exprime en fonction de n : P( n ) = RiR = R «
2
. En
Nr »
«R+ 2 »
¬ n ¼
Nr
annulant sa dérivée par rapport à n , il vient facilement n = = 4 (soit R = Réq ,
R
la condition d’adaptation d’impédance), ce qui conduit à 4 branches en parallèle
avec chacune 6 piles en série.

eOHFWURFLQpWLTXH 
2
§ 6e ·
La puissance reçue par la lampe vaut alors P = R ¨ ¸ Ÿ P = 30 W
© 2R ¹

3. (*) Modélisation d’une fibre nerveuse (MP, PC, PSI, PT)


Puisque la chaîne est infinie la valeur de la résistance
reste inchangée par ajout d’une cellule : a d
R1
RT = R1 + R2 & RT
La valeur limite vérifie donc : R2 RT
RR
RT = R1 + 2 T soit RT2 − R1 RT − R1 R2 = 0
R2 + RT
Cette équation du second degré n’admet qu’une seule b e
solution positive :

RT =
1
2
(
R1 + R12 + 4 R1R2 )
On reconnaît un diviseur de tension, la tension Vde aux bornes de R2 & RT est une
fraction de la tension Vab = V0 aux bornes de R1 + R2 & RT , d’où le résultat :
R2 & RT 1
Vde = Vab = V0
R1 + R2 & RT R1
+1
R2 & RT

V0 § 1 1 ·
On a donc bien Vde du type Vde = avec β = R1 ¨ + ¸
1+ β © R2 RT ¹
V0
Après n cellules élémentaires : Vn =
(1 + β )n

AN : On calcule d’abord RT = 19,8 MΩ ; β = 1,8.10−2 ; n = 200


V 1
Alors 200 ≈ = 2,8 % ; le signal s’est donc atténué de 97 % !
V0 35
Seul un axone myélinisé peut transmettre une information sur une distance de
l’ordre du mètre.

„ 5pJLPHWUDQVLWRLUH

4. Mesure d’une inductance (MP, PC, PSI, PT)


La relation classique entre tension et courant en convention récepteur pour une
bobine parfaite ( rL = 0 ) d’auto-inductance L est :

di
uL = L
dt

 &KDSLWUH
AN : En notant que pour une tension uL = 20 V , la pente de l’intensité i (t ) est
di Δi 10 mA
= = = 103 A.s −1 ; on en déduit la valeur de L :
dt Δt 10 ȝs
L = 20 mH

ce qui l’ordre de grandeur des inductances de bobines utilisées généralement en TP.

5. Influence de R sur les constantes de temps des dipôles RC et RL (MP, PC, PSI, PT)
du
Pour le circuit RC la loi des mailles s’écrit τ C + u = E (1) avec τ C = RC
dt
( )
(proportionnel à R ) de solution u (t ) = E 1 − e − t /τ C respectant u (0) = 0 .
du E
L’équation (1) montre qu’à t = 0 , u (0+ ) = 0 Ÿ (t = 0+ ) = , donc une pente à
dt τC
l’origine d’autant plus faible que la résistance est grande et qu’à t → ∞ ,
du
(t → ∞) = 0 Ÿ u = E , ∀R .
dt
La résistance intervient au début (pentes différentes) pour limiter le courant
important, donc la vitesse de charge, mais plus à la fin (même asymptote) lorsqu’il
est nul.

di E
Pour le circuit RL la loi des mailles s’écrit τ L +i = (2) avec τ L = L / R
dt R
E
( )
(inversement proportionnel à R ) de solution i (t ) = 1 − e − t /τ L respectant i (0) = 0 .
R
+ di E
L’équation (2) montre qu’à t = 0 , i (0 ) = 0 Ÿ (t = 0 + ) = donc une pente à
dt L
di E
l’origine indépendante de R et qu’à t → ∞ , (t → ∞) = 0 Ÿ i = valeur
dt R
d’asymptote d’autant plus basse que la résistance est élevée.
La résistance n’intervient pas au début (même pente) car à cause de l’auto-induction
(identique dans les deux cas), le courant reste nul, mais elle impose le courant à la
fin (asymptotes différentes) lorsque l’inductance ne joue plus de rôle.

u (t ) i (t )
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

E E / R1
■ Réponses aux questions

R1
R1
R2 > R1 E / R2
R2 > R1

0 τ1 τ2 t 0 τ 2 τ1 t

eOHFWURFLQpWLTXH 
6. Quelle trajectoire (de phase !) ? (MP, PC, PSI, PT)
L
On a τ = RC = et LC = τ 2 .
R
Une trajectoire de phase est parcourue dans le sens des aiguilles d’une montre. La
continuité de la tension aux bornes du condensateur impose u (0 + ) = 0 ce qui exclut
le cas (1), première ligne à gauche.

Le réseau est linéaire en régime variable (avec conducteurs ohmiques) et la source


est continue ; le régime forcé sera atteint et il est continu.
E
On obtient facilement, pour t → ∞ : i 2 ∞ = 0 , u L ∞ = 0 , soit u∞ = = 5 V ce qui
2
exclut le cas (2), première ligne à droite.

Il reste donc à déterminer si le régime transitoire est pseudopériodique ou


apériodique pour distinguer entre les deux cas de la ligne du bas.
Les équations données par loi des mailles, loi des nœuds et relation entre variables,
sont :
­ di
° E = L dt + R i + u (1)
°
°u = R i 1 (2)
® soit 4 équations pour 4 inconnues : i, i 1 , i 2 , u
°i 2 = C du (3)
° dt
°i = i + i (4)
¯ 1 2

La continuité de u donne : u (0 + ) = u (0 − ) = 0 et celle de i : i (0 + ) = i (0 − ) = 0


du +
(2) Ÿ i 1 (0+ ) = 0 ; (4) Ÿ i 2 (0+ ) = 0 ; (3) Ÿ (0 ) = 0 qui ne permet pas de
dt
conclure puisque la relation est vérifiée dans les deux cas restants.
Pour établir l’équation différentielle, on remplace i dans (1) avec (4) :
u du L du d 2u du
i = +C Ÿ E= + LC 2 + u + RC +u
R dt R dt dt dt
En notant τ la constante de temps :

d 2u 2 du 2 E
+ + 2u= 2
dt 2
τ dt τ τ
2
§2· 8 4
Le discriminant de l’équation caractéristique est donc Δ = ¨ ¸ − 2 = − 2 < 0 .
©τ ¹ τ τ
Le régime transitoire est la somme du régime libre pseudopériodique et du régime
forcé continu. Il y a des oscillations, c’est donc le cas (3), deuxième ligne à gauche.

 &KDSLWUH
7. (*) Durée de la décharge d’un défibrillateur (MP, PC, PSI, PT)
Indications : S’intéresser d’abord à la charge du défibrillateur sous une tension E à
travers une résistance R , puis utiliser la courbe i( q) pour en déduire
des données numériques ; ensuite seulement, envisager la décharge à
travers la résistance R p à évaluer du patient.

Charge du défibrillateur
Avec les orientations de la question 4. l’équation de maille s’écrit :
q E q
Ri + = E (1) ce qui donne directement i ( q) = − où τ = RC est la durée
C R τ
dq
caractéristique de la charge (avec les orientations choisies i = ).
dt
Cette équation affine de pente négative (l’intensité diminue au cours de la charge)
permet l’identification avec la courbe i ( q) de l’énoncé :
E
= 1,5 A (valeur de l’intensité i pour q = 0 , donc au début de la charge)
R
1 1,50 − 0
= 2,14 s −1 (la pente de la courbe donnée par )
τ 0, 70 − 0
On en déduit :
– la durée caractéristique de la charge : τ = 0, 47 s
τ
– ainsi que la résistance R du circuit de charge R = = 1, 0 kΩ , et la force
C
électromotrice de la source de tension continue, d’après (1) au bout d’un temps
q
long 0 + ∞ = E avec q∞ = 0, 70 C , d’où E ≈ 1,5 kV .
C

Rq : Lors de la charge du condensateur, l’énergie fournie par le générateur est


∞ q∞
E gén = ³
0
E idt = ³
0
E dq = E q ∞ soit E gén = CE 2 ≈ 1,06 kJ . Le condensateur
1 q∞2
reçoit et emmagasine = C E 2 soit la moitié seulement ( 530 J ), l’autre
2 C
moitié est dissipée par effet Joule dans la résistance.

Utilisation du défibrillateur
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

D’après la position des électrodes, on peut estimer que le courant va passer dans la
■ Réponses aux questions

résistance R 3 en parallèle avec l’association série de R 2 et R 3 (de l’épaule droite


du patient vers son flan gauche afin de passer par le cœur), d’où la résistance
R (R + R3)
présentée par le patient : R p = 3 2 ≈ 78 Ω .
R 2 + 2R 3
La durée caractéristique de décharge dans le patient est donc τ p = R pC ≈ 37 ms .
Mais l’énoncé demande la durée de la décharge qui s’obtient en traduisant qu’elle
s’arrête lorsque le défibrillateur a délivré une énergie Edél = 300 J au patient.

eOHFWURFLQpWLTXH 
La décharge du défibrillateur dans le patient (régime libre, schéma
ci-contre) se fait suivant la loi classique (système du 1er ordre) RP i
− t /τ dq q∞ − t /τ p E − t /τ p q
q(t ) = q∞ e p avec une intensité i = − = e = e . C
dt τ p Rp
L’énergie Joule reçue par le patient entre t = 0 et t > 0 est :
t E 2 t −2 t /τ p 1 −2 t /τ
E J (t ) = ³ R pi 2 (t )dt = ³ e dt = CE 2 (1 − e p )
0 Rp 0 2
En traduisant que E J (t ′) = Edél , il vient la durée d’une décharge :

τp 2 Edél
t′ = − ln(1 − )
2 CE 2
AN : t ′ ≈ 15 ms assez court, moins de la moitié de τ P .

Rq : Avant d’administrer la prochaine décharge, il faut recharger le condensateur.


La constante de temps de la charge étant τ = 0, 47 s , il faut attendre environ
5τ = 2, 4 s .

8. (*) Condensateur et alimentation stabilisée (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Il faut se demander si l’alimentation stabilisée fonctionne en mode
source de tension idéale ou en mode source de courant idéale.

Si juste après la fermeture de l’interrupteur, l’alimentation se comporte comme une


source de tension idéale de force électromotrice u0 , la continuité de la tension aux
bornes du condensateur C entraîne que la différence de potentiel aux bornes du
résistor R prend la valeur u0 . Sous cette hypothèse, l’intensité i du courant
u0 20
(
électrique est i t = 0+ = = )
R 100
= 200 mA . Cette valeur est supérieure à la
valeur maximale i0 = 100 mA que peut fournir l’alimentation stabilisée. Il en
résulte que, dans un premier temps, l’alimentation ne peut pas fonctionner en mode
source de tension et se comporte comme une source de courant idéale, de courant
électromoteur i0 = 100 mA . La charge du condensateur est ainsi séparée en deux
phases : La première phase est une charge à courant
constant i0 = 100 mA et la seconde correspond à la
charge d’un condensateur associé en série avec un
résistor sous une tension constante de u0 = 20 V .
Dans la suite uC (t ) (respectivement uR (t ) ) désigne
la tension aux bornes du condensateur
(respectivement du résistor) et u (t ) = uR (t ) + uC (t )
la tension aux bornes de l’alimentation stabilisée.

* Mise en équation de la première phase de la charge (à courant constant i0 ) :

 &KDSLWUH
duC i
L’équation différentielle C = i0 s’intègre facilement en uC (t ) = 0 × t et
dt C
i t §u ·
conduit à u (t ) = R i0 + 0 . Cette phase se termine à l’instant t1 = C ¨ 0 − R ¸
C © i0 ¹
quand la tension aux bornes de l’alimentation stabilisée atteint la valeur u0 .
Numériquement, il vient t1 = 10 ms et uC (t1 ) = u0 − R i0 = 10 V .

* Mise en équation de la seconde phase de la charge (à tension constante u0 ) :


Dans cette nouvelle phase, la loi des mailles conduit à l’équation différentielle
duC
RC + uC = u0
dt
− ( t −t ) τ − ( t −t ) τ
qui s’intègre en uC (t ) = u0 + (uC (t1 ) − u0 ) e 1 = u0 − R i0 e 1 , expression
dans laquelle τ = RC = 10 ms est le temps caractéristique du circuit RC .
L’instant t2 où la tension aux bornes du condensateur prend la valeur
− ( t 2 −t 1 ) τ
0,95 × u0 = 19 V est solution de l’équation 0,95 × u0 = u0 − R i0 e ,

0,05 × u0
− ( t 2 −t 1 ) τ § R i0 ·
qui conduit à e puis à t 2 − t 1 = τ × ln ¨
= ¸ = τ ln(10) .
R i0 © 0,05 × u0 ¹
Numériquement on obtient t 2 − t 1 = 23 ms , puis t 2 = 33 ms .

Dans le cas classique de la charge à l’aide d’une source de tension idéale (STI) de
force électromotrice u0 , l’expression de la tension aux bornes du condensateur est :
uC (t ) = u0 (1 − e−t τ ) .
La figure ci-dessous permet de visualiser les écarts observables entre ces deux
expressions.     „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

eOHFWURFLQpWLTXH 
9. (*) Inversion du sens du courant (MP, PC, PSI, PT)
Indications : On peut commencer par déterminer directement i (0+ ) et i ( ∞) , mais
par la suite il faut établir l’équation différentielle donnant i (t ) et la
résoudre.

Notons V la différence de potentiel électrique


entre les nœuds A et B : V = VA − VB . La
tension aux bornes d’un condensateur est
continue et les deux condensateurs sont
initialement déchargés. On en déduit que juste
après la fermeture de l’interrupteur :
V (0+ ) = VA (0+ ) − VB (0+ ) = E − 0 = E = R × i (0+ )
d’où i (0+ ) = E / R .

Au bout d’un temps infini, quand les


condensateurs sont chargés, l’intensité du
courant qui les traverse est nulle. Tout se passe
comme s’ils étaient enlevés du montage et on
obtient facilement la relation :
VB − VA = E / 3 = − R × i ( ∞ )
E
d’où i (∞) = − .
3R
Comme i (0+ ) et i (∞) sont de signes opposés, il
existe au moins un instant t1 auquel i (t1 ) = 0 .

Afin d’établir l’expression de l’évolution de l’intensité au cours du temps on écrit la


loi des nœuds en B et en A .
E − VB (t ) VA (t ) − VB (t ) dV (t )
Loi des nœuds en B : + =C B
R R dt
V (t ) V (t ) − VB (t ) d ( E − VA (t )) dV (t )
Loi des nœuds en A : A + A =C =−C A
R R dt dt
La somme de ces deux équations membre à membre conduit à :
E V (t ) − VB (t ) d (VB (t ) − VA (t ))
+ 3× A =C
R R dt
En prenant en compte VA (t ) − VB (t ) = R i (t ) , on obtient l’équation différentielle :
di (t ) E RC di (t ) E
RC + 3 i (t ) = − qui s’écrit encore + i (t ) = −
dt R 3 dt 3R
E 3t
et se résout en i (t ) = − + H exp(− ) où H est une constante d’intégration
3R RC
4E
qui se détermine en traduisant i (0+ ) = E / R , soit H = .
3R

 &KDSLWUH
E 4E 3t
D’où l’expression i (t ) = − + exp(− ) à partir de laquelle on détermine
3R 3R RC
l’instant t1 d’annulation de l’intensité du courant :

2ln 2
t1 = RC = 0,46 ms
3

10. (**) Une fin de l’humanité par cannibalisme (MP, PC, PSI, PT)
Indication : La présence de cette question dans la rubrique « Régime transitoire »
ne doit rien au hasard ; on peut aussi exploiter l’analogie avec la
désintégration radioactive afin de trouver une équation différentielle
car le grand nombre d’individus permet de passer à un modèle continu
plutôt que de traiter un modèle discret.

Notations :
N 0 = 100 millions = 108 individus à t = 0 ; N (t ) , le nombre d’individus à l’instant
t après.
un homme renferme : H = 500 MJ
consommation journalière d’un individu : c = 10 MJ.jour −1

Pendant un intervalle de temps dt (exprimé en jours), un individu consomme cdt


MJ ; les N (t ) survivants à l’instant t consomment N (t )cdt MJ, et comme chacun
renferme H MJ, la variation (négative) du nombre d’individus est :
ct
N (t )cdt −
dN = − Ÿ N (t ) = N 0 e H
où t est exprimé en jours.
H
Il s’agit de la même loi que celle qui donne la décharge d’un condensateur ou celle
qui régit la désintégration radioactive (équation différentielle du 1er ordre, linéaire,
homogène, et à coefficients constants).
Arrivé jusque-là il ne faut pas va commettre l’erreur de dire que l’humanité disparaît
en un temps τ pour lequel N (τ ) = 0 , oups pour l’exponentielle...
L’humanité disparaît lorsque le jour où le dernier a fini de manger l’avant dernier (il
sera mort de faim le lendemain), donc en un temps τ pour lequel N (τ ) = 1 soit :
H ln N 0
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

τ= = 921 jours ≈ 2 ans 1 / 2 .


c
■ Réponses aux questions

Examen de la courbe de la courbe continue au début et à la fin du processus :


108 × 10
* le premier jour, vont se faire manger = 2 millions d’individus, et le soir il
500
n’en reste déjà plus que 98 millions (la loi n’est pas linéaire, sinon en 50 jours c’est
fini !).

eOHFWURFLQpWLTXH 
En fait, si on interdit de manger à ceux qui sont consommés (mais qui le sait ?), ce
(100 − x ) × 10
chiffre est plutôt de = x Ÿ x = 1, 96 millions , soit 40 000 rescapés
500
de plus...
ct

La loi N (t ) = N 0 e H
donne pour t = 1 jour , N (1) = 98,02 millions , pas mal,
§ ct ·
normal car pour t petit, l’exponentielle se linéarise en N (t ) ≈ N 0 ¨ 1 − ¸ .
© H¹
* le dernier individu vivant démarre au moment où il tue l’avant-dernier pour le
H
manger, et il en a pour = 50 jours .
c
ct2 ct1
− −
Alors que la loi exponentielle donne : 2 = N 0 e H et 1 = N 0 e H , soit un temps de
H
vie du dernier individu : t1 − t2 = ln 2 ≈ 35 jours , la queue de l’exponentielle n’est
c
pas linéarisable (sinon elle couperait l’axe des abscisses)...

11. (**) Circuit oscillant ? (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Pour le raisonnement avec calcul, établir l’équation différentielle
donnant la tension u (t ) aux bornes du dipôle RC .

Les orientations choisies sur le schéma ci-


contre conduisent à : i′ R′
dq′ dq
i′ = − et i = + q′ q i
dt dt
du ′ u R
Avec q′ = C ′u ′ Ÿ i′ = − C ′ (1) u′
dt C′ C
du
et q = Cu Ÿ i = C (2)
dt
Les lois de Kirchhoff donnent :
u ′ = R′i′ + u (3) et u = R(i′ − i ) (4)
On a ainsi 4 équations aux 4 inconnues u , u ′ , i et i′ ; de cet ensemble de relations
différentielles, il faut éliminer les variables en ne gardant que u .
du′
(1) et (3) donnent : u′ = − R′C ′ + u (3’)
dt
§ du ′ du ·
(1), (2) et (4) donnent : u = R ¨ − C ′ −C ¸ (4’)
© dt dt ¹
du′ (3′) (4′) u′ u u du
Pour éliminer , on calcule − : − = +C (5)
dt R′ R R′ R R′ dt
du′
Et enfin, on dérive (5) et on y élimine par (4’) ; il vient alors :
dt

 &KDSLWUH
d 2u § 1 1 1 · du 1
+¨ + + ¸ + u=0
© RC R′C R′C ′ ¹ dt RCR′C ′
2
dt

Il s’agit d’une équation différentielle du 2nd ordre, linéaire, homogène (régime libre),
à coefficients constants, et qui admet a priori tout type de solution…

Les circuits électriques oscillants passifs sont nécessairement constitués d’un


condensateur et d’une inductance ; or cette dernière est absente du réseau proposé
(et ne peut être simulée par un réseau RC passif). D’où l’impossibilité d’obtenir des
oscillations avec un réseau constitué seulement de condensateurs et de résistances.
Confirmons ce résultat par un calcul, le type de solution, pseudopériodique ( Δ < 0 )
ou apériodique ( Δ > 0 ), étant déterminé par le signe du discriminant de l’équation
caractéristique :
2 2
§ 1 1 1 · 4 § 1 1 1 · 4
Δ=¨ + + ¸ − =¨ + − ¸ + ′2 ′ > 0
′ ′ ′ ′ ′
© RC R C R C ¹ RCR C © RC R C R C ¹ R CC ′ ′ ′
ce qui confirme l’impossibilité d’obtenir un régime pseudopériodique ou
apériodique critique.

„ 'LS{OHVQRQOLQpDLUHV

12. (*) Tronçonneur (MP, PC, PSI, PT)


Indication : La réponse à la question est dans le titre !

Si les deux diodes sont bloquées, v (t ) = e(t ) , ce qui se produit pour :


u1 = v − E1 < 0 Ÿ e(t ) < E1 et u2 = −v − E2 < 0 Ÿ e(t ) > − E2 ,
soit v (t ) = e(t ) pour − E 2 < e < E1 .
Reste les cas e > E1 et e < − E 2 : e(t)
* si D1 passante, v = E1 , donc E1
u 2 = −v − E 2 < 0 et D2 bloquée.
t
La condition i > 0 Ÿ e > E1 .
* si D2 passante, v = − E 2 , donc v(t)
u1 = v − E1 < 0 et D1 bloquée. −E2
La condition i < 0 Ÿ e < − E 2 .
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

En sortie toutes les valeurs


■ Réponses aux questions

supérieures à E1 et inférieures à − E 2 sont coupées d’où le qualificatif de


tronçonneur.

13. (*) Photodiode utilisée en détecteur linéaire de lumière (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Justifier le branchement en traçant la caractéristique de la source de
tension sur celle de la photodiode et placer le point de fonctionnement
de ce circuit.

eOHFWURFLQpWLTXH 
Pour avoir un courant proportionnel au flux lumineux, il R
faut clairement utiliser la partie inverse de la
caractéristique (quadrant où U < 0 et I < 0 ), ce qui
impose le sens de branchement du composant en série E U
avec la source de tension qui le polarise : I

L’équation électrique est, avec l’orientation choisie : E + R I = −U


(U + E )
Soit : I = − , droite de I
R
pente −1/ R représentée sur le − E
schéma ci-contre.
Le point de fonctionnement
correspond à l’intersection de
cette droite avec la caractéristique
de la photodiode correspondant
au flux lumineux appliqué.
Le photocourant I parcourant la photodiode est donc bien proportionnel au flux
lumineux, tant que U < 0 , d’où l’intérêt de polariser le composant en inverse avec
une valeur suffisante de E .

14. (*) Clignoteur à lampe au néon (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Il est conseillé d’exprimer les conditions d’allumage et d’extinction
sous la forme d’inégalités qu’il suffit ensuite de rendre compatibles
avec les conditions de l’énoncé.

En notant Ri la résistance de la lampe au néon,


avec i ∈ {e, a} , le schéma électrique de
l’énoncé se redessine comme indiqué ci-contre.
Supposons tout d’abord que la lampe reste
constamment éteinte. La tension u (t ) aux
bornes de la lampe au néon et du condensateur placé en parallèle évolue selon une
équation différentielle du premier ordre qu’il n’est pas nécessaire d’établir ici. Cette
tension u (t ) tend asymptotiquement vers une
valeur ue∞ qui se détermine facilement en
traduisant que lorsque la tension aux bornes du
condensateur est constante ce dernier est
parcouru par un courant d’intensité nulle. Dans
ces conditions, le schéma ci-dessus devient un
simple pont diviseur de tension et on obtient
Re E
ue∞ = . Pour que la lampe au néon
R + Re
s’allume, il est nécessaire que cette tension asymptotique ue∞ soit supérieure à la
tension d’allumage ua .

 &KDSLWUH
Re E
La condition d’allumage de la lampe est donc ua < .
R + Re
Si l’on suppose dans un deuxième temps que la lampe reste constamment allumée,
un raisonnement similaire permet de conclure que, dans ce cas, la tension aux
Ra E
bornes de la lampe tend asymptotiquement vers ua∞ = . Pour que la lampe au
R + Ra
néon s’éteigne de nouveau, il est nécessaire que cette tension asymptotique ua∞ soit
inférieure à ue .
Ra E
La condition d’extinction de la lampe est ainsi < ue .
R + Ra
Une première formulation de la condition de clignotement de la lampe au néon est :
Ra E R E
< ue et ua < e .
R + Ra R + Re
À ce stade, on pourrait se contenter de tester pour des valeurs de E et R choisies
plus ou moins au hasard si les deux conditions ci-dessus sont vérifiées.
Cependant, afin de préciser les domaines dans lesquels la force électromotrice E et
la résistance R peuvent être choisies, exploitons un peu ces deux inégalités.
La réécriture de cette double condition en un encadrement portant sur E conduit à :
R + Re R + Ra
ua < E < ue (1)
Re Ra
La possibilité de pouvoir choisir une valeur de E comprise dans cet intervalle
impose que la borne de gauche soit inférieure à la borne de droite ; ceci se réécrit :

§ R · § R · §u u ·
¨ + 1¸ ua < ¨ + 1¸ ue Ÿ ua − ue < R ¨ e − a ¸
© Re ¹ © Ra ¹ © Ra Re ¹
u − ue
d’où l’on tire la condition R > a = 30,1 Ω .
ue ua

Ra Re
Parmi les valeurs de R proposées, la seule vérifiant cette condition est R = 50 Ω .
Une fois cette valeur de R choisie, la condition (1) donne l’intervalle pour E :
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

40,2 V < E < 60,0 V


■ Réponses aux questions

15. (**) Détecteur de crêtes (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Étudier, en commençant par le cas diode passante, la tension v(t ) .
Représenter sur le même graphe e(t ) et v(t ) .

Les équations sont :

eOHFWURFLQpWLTXH 
u

­e = u + v
°° K i
v dv
®i = iR + iC = + C R v(t )
° R dt e(t )
C
°̄i (u ) de la diode
soit 3 équations dont une non linéaire et 3 inconnues.

L’hypothèse diode passante : u = 0 et i ≥ 0 , conduit à v = e et


v dv E
i = +C = sin ω t + CEω cos ω t , la condition diode passante est donc vérifiée
R dt R
T
tant que le sinus et le cosinus sont positifs, soit de 0 à et jusqu’à t1 tel que
4
T
tan ω t1 = − RCω . La date t1 est proche de car RCω  1 .
4
L’hypothèse diode bloquée : i = 0 et u < 0 conduit à l’équation d’évolution du
dipôle RC en régime libre, soit :

v(t ) = v1 e − (t − t1 ) RC

et avec u = e − v , la condition de validité est e < v .


Pour des oscillations amorties en régime
pseudopériodique, il faut RC  T avec v
1
T la pseudo-période, mais aussi que la
décroissance de v(t ) soit suffisante pour v
t
atteindre les maxima décroissants
successifs. T t1 T
En considérant les courbes enveloppes 4
ω0 ω0
− t − t
− t RC
en e 2Q
, il faut e <e 2Q
soit e
2Q
RC < . La condition est :
ω0
2Q Q T0
T  RC < =
ω0 π

„ 5pJLPHVLQXVRwGDOIRUFpHWILOWUH

16. Surtension (MP, PC, PSI, PT)


Il faut d’abord fixer la fréquence du générateur sinusoïdal à la fréquence de
résonance du dipôle RLC ; un facteur de qualité Q = 5 explique alors la surtension
(en valeurs efficaces) de la tension aux bornes du condensateur (ou de l’inductance)
par rapport à celle du générateur.
La loi des mailles consistant à dire pour le circuit GBF − RLC (dans cet ordre)
12 = 12 + 60 + 60 est évidemment incorrecte car elle n’est pas additive pour les
valeurs efficaces ! Elle doit s’écrire pour les grandeurs instantanées ou valeurs

 &KDSLWUH
efficaces complexes 12 = 12 + j 60 − j 60 , résultat qui rappelle bien qu’à la résonance
d’intensité, la tension aux bornes de la résistance est en phase avec celle du
générateur et que les tensions aux bornes du condensateur et de l’inductance, en
opposition de phase entre elles, sont en quadrature avec les précédentes.

17. Diagramme de Fresnel


i R
Sur le diagramme de Fresnel fourni, la tension u est en
avance sur le courant i . Le dipôle est donc inductif, et il
peut être considéré comme une bobine idéale en série avec uR
la résistance R comme sur le schéma ci-contre. u uL
La loi des mailles s’écrit : u = u R + u L avec u R = R i et
di
u L = L , ce qui donne le diagramme de Fresnel complet : JJG G
dt uL u
On lit sur ce diagramme : U m 2 = 2U eff 2 = R 2 I m 2 + L2ω 2 I m 2
α JJG
1 2 U eff 2 uR
Ÿ L= − R AN : L = 20, 9 mH
2

2π f Im2
R Im
De plus : cos α = AN : cos α = 0,879 et α = 28,5° = 0, 497 rad
2 U eff
α est le déphasage de la tension par rapport au courant.

18. Détermination expérimentale d’une inductance (MP, PC, PSI, PT)


La résistance R a et la bobine de résistance R et d’inductance L étant en série, elles
sont parcourues par le même courant d’intensité i . Lors de la mesure, il faut
considérer l’impédance du voltmètre très grande devant les impédances des dipôles.
En notation complexe, avec les valeurs efficaces :
U R a = Ra I et U B = ( R + jLω ) I
Et en module :
U Ra = RaI et U B = R 2 + L2ω 2 I
L’élimination de I conduit à :

1 U B2 2
L= R a − R2
2π f 2
U Ra
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

AN : L = 211 H , valeur très grande par rapport à celle des bobines de TP de l’ordre
de 10 mH avec 400 spires sur 10 cm .

19. (*) Un dipôle résistif ? (MP, PC, PSI, PT)


Indications : La méthode consistant à calculer l’impédance du dipôle avant d’en
annuler la partie complexe est lourde... Mieux vaut limiter les calculs
en examinant d’abord la situation pour des fréquences limites.

eOHFWURFLQpWLTXH 
Si la solution existe ∀ω , elle vaut forcément :
* R = R1 (faire ω → 0 , le condensateur est A B
R1 L
équivalent à un interrupteur ouvert et la bobine à
un court-circuit, penser à leurs impédances)
R2 C
* et aussi R = R 2 (faire ω → ∞ , le condensateur
est équivalent à un court-circuit et la bobine à un interrupteur ouvert).
En posant R = R1 = R 2 , la condition Z AB = R s’écrit :
( R + jLω ) & ( R − j / Cω ) = R
Ÿ ( R + jLω )( R − j / Cω ) = R ( 2 R + j ( Lω − 1/ Cω ) )

et après développement : R = L/C


Cette valeur est théorique, en pratique il est difficile de réaliser strictement l’égalité
avec les valeurs des composants réels.

20. (*) Identification (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Il faut relier chaque tension à son graphe. Attention en RSF les
amplitudes ne s’ajoutent pas...

On détermine l’avance de phase de u 2 (t ) sur u e (t ) avec :


U2 Z R jLω U2 jLω
= et Z = Ÿ =
Ue Z + R R + jL ω U e R + 2 jL ω
π Lω
d’où l’on déduit : ϕ u2 /ue = − Arctan 2 > 0.
2 R
Puis l’avance de phase de u 2 (t ) sur u 1 (t ) avec :
U1 R U Z jLω
= soit 2 = =
Ue Z + R U1 R R + jL ω
π Lω
d’où l’on déduit : ϕ u2 /u1 = − Arctan > 0.
2 R
Ainsi u 2 (t ) , en avance sur u e (t ) et sur u 1 (t ) , correspond à la courbe :
Lω Lω
Arctan 2 > Arctan Ÿ l’avance de u 2 (t ) sur u 1 (t ) est plus importante que
R R
celle sur u e (t ) , u 1 (t ) correspond à la courbe :
et u e (t ) correspond à la courbe :

10 5
La courbe u e (t ) Ÿ amplitude = 5, 0 V Ÿ E = = 3,5V .
2 2

La période est T = 10 × 0,1 = 1, 0 ms et ω = = 6,3 103 rad.s −1 .
T
Les ordres de grandeur correspondent aux TP : quelques volts et le kHz.

 &KDSLWUH
On mesure enfin l’avance de u 2 (t ) sur u 1 (t ) :
Δt 1, 3
ϕ 2/1 = 2π = 2π en gardant dans le rapport les mm mesurés.
T 7, 2
L 1 §π ·
On en déduit : = tan ¨ − ϕ 2/1 ¸ = 2,1 10−5 s .
R ω ©2 ¹
Soit un ordre de grandeur plausible pour la constante de temps ( 20 ȝs ).

21. (*) Bruit thermique d’une résistance (MP, PC, PSI, PT)
En désignant par U et I les amplitudes complexes associées à la tension u (t ) et au
courant i (t ) , la puissance moyenne transmise à la charge se calcule par :
1
Pmoy = Re (U × I *)
2
Avec U = Z I et E = ( Z + R ) I , où E est l’amplitude complexe associée à e(t ) , il
1 2 Re ( Z )
Re ( Z ) × I = E
2
vient : Pmoy = 2
.
2 2Z+R
La puissance moyenne transmise à la charge s’exprime finalement en fonction de la
r
valeur efficace de la fém e(t ) comme suit : Pmoy = eeff 2 .
( R + r ) + x2
2

Cette puissance se présente comme une fonction de r et x , et elle est maximale


eeff 2
pour x = 0 et r = R (c’est l’adaptation d’impédance) avec ( Pmoy ) = .
max 4R2
La puissance disponible du générateur, correspondant à la puissance maximale que
peut fournir un générateur de résistance interne R et de fém e(t ) à une charge
d’impédance complexe Z , s’écrit :
eeff 2
Pdisponible = ( Pmoy ) =
max 4R 2
Puisque la densité spectrale de puissance p 0 est considérée indépendante de la
fréquence, la puissance disponible du bruit pour l’intervalle de fréquence Δf vaut :
pB = k BT Δf
L’identification des deux puissances pB et Pdisponible donne l’expression recherchée :
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

eeff = 4 k B T R Δf
■ Réponses aux questions

AN : eeff = 1,1 ȝV
Le bruit thermique cause des problèmes lors de la réception des faibles signaux dans
les systèmes de communications.

22. (**) Filtre passe-bas du troisième ordre (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Il est utile d’écrire deux lois des nœuds (avec les seules tensions) ; il
2
s’avère qu’il est plus facile de travailler avec 1 / H et 1 / H .

eOHFWURFLQpWLTXH 
Soient A le nœud central du montage et
u A la différence de potentiel aux bornes
du condensateur. En régime sinusoïdal, la
loi des nœuds en A puis en S , exprimée à
l’aide des tensions conduit aux relations :

ue − u A uA − 0 u A − us u A − us us − 0
= + (1) et = (2)
jL1ω 1 / jCω jL2ω jL2ω R

§ jL2ω ·
La relation (2) permet alors d’écrire u A = u s ¨ 1 + ¸ et la prise en compte de
© R ¹
cette expression dans la relation (1) fournit :
§ jL ω · § 1 1 · ue us
u s ¨1 + 2 ¸ ¨ jCω + + ¸= +
© R ¹© jL1ω jL2ω ¹ jL1ω jL2ω
§ 1 L Cω 2 L2 1 · ue
qui s’écrit encore u s ¨ jCω + − 2 + + ¸=
© jL1ω R RL1 R ¹ jL1ω
ue 1 L + L2
puis = = 1+ j 1 ω − L1Cω 2 − jL1L2Cω 3 .
us H R
2
1 § L + L2 ·
= (1 − L1Cω 2 ) + ¨ 1
2
On exprime alors 2
ω − L1L2Cω 3 ¸
H © R ¹
et après quelques calculs :
§ § L + L2 · 2 · 4§ 2 2 L1L2C · 6 § L1 L2C ·
2

( 1 2 )¸
2
1/ H = 1 + ω 2 ¨ ¨ 1 ¸ − 2 L C ¸ + ω L
¨ 1 C − 2 L + L + ω ¨ ¸
¨ 1 ¸
R2
©© R ¹ ¹ © ¹ © R ¹
Pour que ce filtre ait le gain souhaité cette expression doit pouvoir se mettre sous la
2 § ω6 ·
forme 1/ H = 1 + ¨ 6 ¸ , ce qui impose les relations :
© ω0 ¹
2
§ L + L2 · L2 R
2 L1C = ¨ 1 ¸ , L1C = 2 2 ( L1 + L2 ) et ω0 =
3
.
© R ¹ R L1L2C
On en déduit facilement les relations
4
L1 = 3L2 , 8L2 = 3R 2C et ω0 = 2π f 0 = .
3RC
2 R
AN : C= = 5,3 ȝF , L2 = = 127 ȝH et L1 = 381 ȝH
3π Rf 0 4π f 0

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[„
„

Ce chapitre de 2de année s’adresse essentiellement aux élèves des filières PSI et PT, et
sauf pour la section « Électronique », également aux élèves de la filière MP ; les élèves
de la filière PC ne sont concernés que par quelques questions mobilisant les connais-
sances du programme de 1re année.

„ eOHFWURQLTXH

1. Oscillateur de Colpitts (PSI, PT) R2


Dans le montage ci-contre l’ALI est
idéal et fonctionne en régime R1 A R
linéaire. On ferme l’interrupteur, –
pour quelle valeur minimale de R2 + 2C
des oscillations prennent-elles K L vs
naissance ?
ve vr 2C
Quelle est leur pulsation ?

2. (*) Montage linéaire mystère (PSI, PT)


Le montage présenté ci-dessous utilise deux ALI supposés idéaux fonctionnant en
régime linéaire.
Expliquer quelle est l’utilité du montage (et ses spécificités), puis présenter les
résultats numériques intéressants avec les valeurs fournies sur le schéma.

R = 1 kΩ
Ɣ
 + Ɣ
∞ –
v2 R
ALI 2
C
R2
Ɣ Ɣ Ɣ

R2 = 1 kΩ
R1 = 33 kΩ – 
+ ∞
Ɣ
Ɣ

ve ALI 1
C = 1 μF vs

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
3. (*) Mise en forme d’un signal bruité (PSI, PT)
À la sortie d’un système de mesure, on obtient une tension amplifiée v(t ) en
fonction du temps, mais ce signal est entaché de bruit comme le montre la figure de
la page suivante :

v (V)

0
t (ms)

−4

−8

On souhaite remettre en forme ce signal pour commander un actionneur avec la


tension de sortie vs , et faire apparaître des fronts montants nets et dénués de bruit.
Dans ce but, sont proposés les deux montages suivants :
R2

R1
+  Ɣ + 
∞ ∞ Ɣ
– –
v vs v vs

Montage 1 Montage 2
R1 = 10 kΩ et R2 = 30 kΩ
Les ALI sont idéaux, et présentent une tension de saturation en sortie : ± Vsat avec
Vsat = 12 V .
Lequel faut-il choisir, et pourquoi ? Comment pourrait-on modifier simplement le
montage choisi pour avoir une nouvelle sortie vs′ toujours positive ou nulle ?

„ 7UDLWHPHQWGXVLJQDO

4. (*) Signaux et spectres (MP, PC, PSI, PT)


Associer à chaque signal sa décomposition de Fourier, en le justifiant.

 &KDSLWUH
(2)
(1)

(3) (4)

(6)
(5)

(a) (b)

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
(c) (d)

(e) (f)

5. Identification d’un filtre (MP, PSI, PT)


Un filtre passif d’ordre 2 présente la réponse indicielle (réponse à un échelon de
tension d’amplitude E = 1 V ) ci-dessous :

tension de sortie (V)

1
t (ms)
0 2 4 6 8 10
Donner l’expression de sa fonction de transfert sous forme canonique, et préciser les
valeurs numériques des constantes qui y interviennent.

6. (*) Analyse spectrale pratique d’un signal périodique (MP, PSI, PT)
À la sortie d’un montage électronique, est recueillie une tension périodique u (t ) , de
fréquence f , de moyenne nulle, mais non sinusoïdale. Sur le chronogramme de
u (t ) repéré à l’oscilloscope en voie 1, on choisit arbitrairement une origine des
temps t = 0 .
Afin de réaliser son analyse spectrale, u (t ) est injectée à l’entrée d’un filtre passe-
bande du deuxième ordre très sélectif possédant les caractéristiques suivantes :

 &KDSLWUH
- fréquence de résonance finement ajustable par potentiomètre f 0
- facteur de qualité élevé Q = 50
- gain maximum (à la résonance) H 0 = 2, 0
À la sortie du filtre, est mesurée l’amplitude de la tension de sortie du filtre us (t ) en
fonction de f 0 , ce qui permet d’obtenir le graphe suivant :

amplitude de us (V)
α1 = 4,8 V

α 2 = 0,8 V
α 3 = 0, 6 V α 5 = 0, 4 V

f 0 (kHz)

Pour chaque valeur de f 0 produisant un maximum d’amplitude, on constate que la


tension us (t ) est une fonction sinusoïdale du temps de fréquence f 0 , ce qui permet
de mesurer sur l’oscilloscope en voie 2, la phase ϕ de cette tension en référence à
l’origine des temps choisie : ϕ = 0 si us (t ) est de la forme A sin ( 2π f 0t ) (et donc
s’annule à t = 0 avec une pente positive) et ϕ (positif ou négatif) si us (t ) est de la
forme générale A sin ( 2π f 0t + ϕ ) . Les résultats sont donnés dans le tableau :

f 0 (kHz) 1 2 3 5
ϕ (rad) – 0,10 – 1,46 – 0,59 0,20

Trouver l’expression semi-numérique explicite de u (t ) sous la forme d’une série de


Fourier, et tracer à la calculette graphique, (ou mieux, à l’aide d’un script python),
l’allure du chronogramme de u (t ) sur environ deux périodes.
Que faudrait-il modifier si la tension analysée u (t ) avait une valeur moyenne ?

7. Gare au radar ! (MP, PSI, PT)


La source fixe d’un radar de police émet une onde électromagnétique dans le
domaine des microondes, à la fréquence f = 1, 00 GHz . Elle se propage à la vitesse
c = 3, 00.108 m.s −1 . Une voiture mobile à la vitesse v se dirige droit vers le radar et
réfléchit l’onde.

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
Il est admis que, par effet Doppler, la fréquence de l’onde réfléchie de retour sur le
radar, est reçue à une fréquence f r différente de celle émise, et approximativement
§ 2v ·
donnée par la relation : f r ≈ f ¨1 + ¸ .
© c ¹
Le principe de détection de la vitesse v dans le radar est le suivant :
L’appareil utilise deux tensions proportionnelles au champ électrique de l’onde
émise u 1 (t ) = u 0 cos(2π f t ) et de l’onde réfléchie : u 2 (t ) = u 0 cos(2π f r t ) .
(pour simplifier on prend le déphasage à l’origine nul car il n’a pas d’influence sur
la détermination de la vitesse).
Un circuit intégré multiplieur permet à l’aide des deux tensions u1 (t ) et u2 (t )
d’avoir en sortie une tension proportionnelle au produit P (t ) = K u 1 (t ). u 2 (t ) dont le
graphe est donné sur la figure.

10−9 s
multiplieur
u 1 (t ) X
P (t )
u 2 (t )

P (t )

Une voiture roule en ville où la vitesse est limitée à 50 km.h −1 ; risque-t-elle d’être
flashée avec les données précédentes ?
Justifier la méthode et proposer un traitement du signal P (t ) facilitant la mesure.

8. (**) Radioaltimètre (MP, PC, PSI, PT)


Le radioaltimètre (RA) est une aide autonome de bord destinée à mesurer la hauteur
vraie d’un avion. La gamme de fréquence pour un RA civil se situe entre 4,2 et
4, 4 GHz .
Il comporte un oscillateur embarqué émettant un signal sinusoïdal e(t ) modulé en
fréquence pour se propager verticalement vers le sol à la vitesse c = 3 108 m.s −1 .
Après un temps τ nécessaire à l’onde radio pour effectuer l’aller et le retour entre
l’avion et le sol, une antenne solidaire de l’avion capte l’onde réfléchie s (t ) : on ne
tient compte ni du changement de direction de propagation des signaux ni de l’effet
Doppler (vavion  c ) .

 &KDSLWUH
En plus, on suppose que la
réflexion sur le sol se fait avec hmax= 10 km
un coefficient de réflexion réel
r0 et que la propagation des
ondes se fait sans atténuation.
h ŽŶĚĞ ŽŶĚĞ
– La fréquence f e (t ) du signal ƌĠĨůĠĐŚŝĞƐ;ƚͿ ĠŵŝƐĞĞ;ƚͿ
e(t ) est liée à sa phase ϕ e (t )
par la relation : ƐŽů;ŽƵŵĞƌͿ
t
ϕ e (t ) = 2π ³ f e (t ) dt , elle varie
0

au cours du temps selon le graphe de la figure suivante :


fe(t)

f0+ f1
f0 = 4250 MHz
f1 = 150 MHz
T = 10 ms
f0

t
0 T 2T

– On dispose aussi d’un multiplieur de constante k et d’un filtre passe-bas de


fréquence de coupure f c = 10 MHz .

Expliquer comment un traitement des signaux e(t ) et s (t ) peut aboutir à la


restitution d’un signal ayant une fréquence f B permettant de déterminer l’altitude h
de l’avion.
AN : Calculer h pour f B = 200 kHz .

„ 6LJQDX[HWWUDLWHPHQWVQXPpULTXHV

9. Shannon comme au cinéma (MP, PSI, PT)


Au cinéma, lorsqu’on regarde les roues d’une voiture qui démarre, on les voit
d’abord tourner dans le sens réel, puis elles semblent tourner à l’envers ! Parfois
même, on a l’impression de les voir totalement immobiles.
Expliquer, en se souvenant que la norme cinématographique est de capturer 24
images par seconde pour donner l’illusion du mouvement.
Qu’observe-t-on en visionnant le film lorsque les roues de la voiture tournent à
f1 = 1200 tours/min ? et à f 2 = 1680 tours/min ?

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
10. (*) Convertisseur parallèle (MP, PC, PSI, PT)
La figure ci-dessous représente un convertisseur 3 bits, il convertit une tension
analogique u (avec 0 < u < Vréf ) en un nombre s N en base deux. Il est composé de 7
comparateurs, d’une logique de codage et de conducteurs ohmiques de résistances
r , 2r et 3r . Les comparateurs ont une résistance d’entrée infinie : l’intensité du
courant sur les deux bornes d’entrée est nulle. Ils délivrent un signal logique qui est
au niveau haut (valeur 1) lorsque la borne reliée à u a un potentiel supérieur à celui
de la borne reliée à Vréf par l’intermédiaire des résistances. Le signal logique est de
valeur 0 sinon.
La logique de codage convertit la sortie des comparateurs (nombre de valeurs 1) en
un nombre binaire s N .

3r 2r 2r 2r 2r 2r 2r r

Vréf u 1 2 3 4 5 6 7

logique de codage
22 21 20
Vréf = 2, 00 V , quelle est la valeur numérisée s N de u = 1,32 V ?

11. (*) Filtre à moyenne mobile (MP, PSI et PT?)


Le filtre à moyenne mobile (ou moyenne glissante) est l’un des plus utilisés en
traitement du signal du fait de sa facilité de mise en œuvre ; son fonctionnement est
optimal quand il s’agit d’éliminer un bruit aléatoire en conservant une bonne
réponse en échelon. La figure ci-dessous illustre l’effet d’un tel filtre sur un signal
carré fortement bruité.

 &KDSLWUH
Soit X e un tableau de n nombres réels issus d’un échantillonnage d’une grandeur
physique X (t ) à la fréquence f e = 1 / Te . Cela signifie que l’on peut écrire
X e [ k ] = X (k Te ) où k ∈ a0, n − 1b . Un filtre numérique à moyenne mobile à
2 m + 1 termes construit un tableau de sortie Se à partir du tableau d’entrée X e par
m

¦ X e [k − p]
l’opération Se [ k ] =
p = −m
.
2m + 1
Quand la fonction X (t ) échantillonnée à la fréquence f e = 1 / Te est de la forme
X (t ) = X 0 cos(2π f 0t ) les éléments du tableau X e sont de la forme :
f
X e [k ] = X 0 cos(2π f 0 kTe ) = X 0 cos(2π 0 k ) = X 0 cos(2πν 0 k )
fe
f
où ν 0 désigne la fréquence réduite 0 .
fe
La fonction de transfert H d’un filtre numérique est par définition le rapport
Se [k ]
où X e [ k ] = X 0e 0 désigne la représentation complexe de X e [ k ] et
i 2π ν k
H=
X e [k ]
Se [ k ] celle de Se [ k ] .
Après avoir précisé le domaine de variation pertinent pour la fréquence réduite ν 0 ,
déterminer l’expression de la fonction de transfert H d’un filtre à moyenne mobile
à 2 m + 1 termes et représenter sur un même graphe les diagrammes de Bode en
module pour les valeurs m = 3 et m = 20 .

12. (**) Oscillateur à porte NON-ET (NAND) (PT, PSI)


Le boîtier CMOS 4011 comporte 4 portes NON-ET (NAND en anglais). La fonction
NON-ET est un opérateur logique de l’algèbre de Boole. À deux opérandes, qui
peuvent avoir chacun la valeur VRAI ou FAUX, il associe un résultat qui a lui-
même la valeur VRAI seulement si au moins l’un des deux opérandes a la valeur
FAUX (voir la Table de vérité).

Déterminer la fréquence du signal de sortie du montage ci-dessous utilisant deux


portes NAND.

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
Déterminer la fréquence du signal de sortie du montage ci-dessous utilisant deux
portes NAND.

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 

Données : R = 1, 0 MΩ , C = 10 nF et on note E la tension d’alimentation du


boîtier.

Données : R = 1, 0 MΩ , C = 10 nF et on note E la tension d’alimentation du


boîtier.

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[

„ eOHFWURQLTXH

1. Oscillateur de Colpitts (PSI, PT)


Indication : L’interrupteur K étant ouvert, on peut commencer par calculer les
fonctions de transfert :
v v
H A = s et H R = r
ve vs

R2 + R1
L’ALI est monté en non inverseur, donc la tension au point A vaut vA = ve .
R1
1
En notant Z = l’impédance des deux condensateurs en série en parallèle avec la
Y
vs Z 1 1
bobine, on a = = = (diviseur de tension) .
vA Z + R 1 + RY § 1 ·
1+ R ¨ + jCω ¸
© jLω ¹
R2 + R1
vs R1
HA = =
ve § 1 ·
1 + jR ¨ Cω − ¸
© Lω ¹
vr 1
Les deux condensateurs constituent un diviseur de tension donc HR = =
vs 2

La fermeture de l’interrupteur impose : vr = ve soit H A HR = 1, ou


R2 + R1
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

R1
2 = HA = . Cette égalité n’est réalisable que si H A est réel, ce
§ 1 ·
1 + jR ¨ Cω − ¸
© Lω ¹
1 R + R1
qui impose ω = , puis 2 = 2 soit R2 = R1 . Il s’agit là de la valeur
LC R1
minimale de la résistance, pour que les oscillations prennent réellement naissance et
s’amplifient, il faut que R2 > R1 .
Leur amplitude sera alors limitée par la tension de saturation de l’ALI.

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
2. (*) Montage linéaire mystère (PSI, PT)
On cherche à déterminer vs en fonction de ve en se plaçant en régime sinusoïdal à la
pulsation ω . Par souci de clarté, les tensions complexes ne sont pas soulignées.
Loi des nœuds en termes de tension à l’entrée + de l’ALI 1 :
ve − V1+ 0 − V1+ v2 − V1+ ve R2 + v2 R1
+ + = 0 Ÿ V1+ =
R1 1/ jCω R2 R1 + R2 + jCR1 R2ω
Loi des nœuds en termes de tension à l’entrée – de l’ALI 1 :
vs − V1− v2 − V1− v + v jR Cω
+ = 0 Ÿ V1− = 1 2 2
R2 1/ jCω 1 + jR2Cω
Diviseur de tension à l’entrée + de l’ALI 2 :
R v
V2+ = vs = s
R+R 2
Les ALI sont idéaux en régime linéaire, donc :
V1+ = V1− et V2+ = V2−
Les entrées – des deux ALI sont reliées, donc :
V2− = V1−

Il reste à éliminer V2− = V1− , V1+ , V2− , V2+ , v2 de ces 6 équations, pour obtenir :
R2 2
2 jCω
vs R1
=
ve R2 2
1 + jCω − C 2 R2 2ω 2
R1
On reconnaît la fonction de transfert d’un filtre passe-bande du deuxième ordre,
qu’il faut mettre sous la forme canonique :
j
Q 1 R
H = H0 2
avec : H0 = 2 ω 0= Q= 1
j ω § ω · R2C R2
1+ −¨ ¸
Q ω 0 ©ω 0 ¹

Il s’agit d’un filtre passe-bande dont il est facile de régler la fréquence de résonance
f 0 = ω 0 / 2π et le facteur de qualité en choisissant les valeurs des composants.
Avantage : Ce montage permet d’obtenir facilement des filtres très sélectifs (valeurs
élevées de Q ), à condition que les composants soient bien appariés (exactement la
même valeur de R pour les deux composants du montage, idem pour C et R2 ).

AN : Avec les composants du schéma : f 0 = 160 Hz et Q = 33

Ce filtre présente ainsi une résonance très aiguë à 160 Hz .

3. (*) Mise en forme d’un signal bruité (PSI, PT)


Le montage 1 fonctionne en régime saturé en l’absence de rétroaction. C’est un
comparateur simple qui se contente de comparer v à la valeur zéro et donne le
résultat de la comparaison en sortant +Vsat ou − Vsat .

 &KDSLWUH
Son comportement est résumé sur la figure 1.
Le montage 2 est un comparateur à hystérésis non inverseur. Il fonctionne lui aussi
en régime saturé car la boucle de rétroaction se fait sur l’entrée +.
Son basculement d’un état à l’autre a lieu lorsque l’entrée + et l’entrée – sont au
même potentiel : il dépend ainsi de la valeur en sortie ( +Vsat ou −Vsat ).
Loi des nœuds en termes de tension à l’entrée + de l’ALI :
v − V+ vs − V+ v R2 + vs R1
+ = 0 Ÿ V+ = et de plus : V− = 0
R1 R2 R1 + R2
R
donc basculement lorsque V+ = V− Ÿ v = − 1 vs
R2
Si vs = − Vsat : basculement à la valeur vs
R1
+Vsat pour v = Vsat = V0 = 4 V Vsat
R2
Si vs = +Vsat : basculement à la valeur
−V0 V0
R
−Vsat pour v = − 1 Vsat = −V0 = −4 V v
R2
Le tracé de la caractéristique (sortie
en fonction de l’entrée) s’en déduit : −Vsat

Son comportement vis-à-vis de l’entrée est résumé sur la figure 2.

v v

V0

0 0
t t
−V0

vs vs
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Vsat
■ Réponses aux questions

V0

0 0
t t

−Vsat
figure 1 figure 2

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
Sur la figure 1, il apparaît une multitude de basculements en sortie, ceci est dû au
bruit qui fait rapidement fluctuer le signal d’entrée autour de zéro.
Il est clair que ce problème disparaît sur la figure 2 grâce aux seuils V0 et −V0
Il faut choisir le montage comparateur à hystérésis : il apporte une immunité au bruit
Pour avoir en sortie la R2
valeur zéro au lieu de
− Vsat , il suffit de disposer
R1
une diode en inverse en  R
Ɣ + ∞ Ɣ
sortie du montage. Lorsque –
vs est négative, la diode v vs v s′
est passante, et la tension à
ses bornes v s′ est
pratiquement nulle (en fait,
il demeure la tension de seuil de la diode de l’ordre de 0, 6 V pour une diode au
silicium, et vs′ ≈ −0, 6 V ).

Attention : Penser à mettre une v s′


résistance R pour limiter le courant
inverse. Vsat
En revanche lorsque vs est positive, la
diode bloquée n’est parcourue par V0
aucun courant, et vs′ = Vsat . 0
t

Rq : Dans ces conditions, la résistance de sortie du montage vaut R , et il faut


penser à adapter l’impédance de l’étage suivant s’il consomme du courant,
pour utiliser vs′ (à l’aide d’un montage suiveur par exemple).

„ 7UDLWHPHQWGXVLJQDO

4. (*) Signaux et spectres (MP, PC, PSI, PT)


Rappels : Il faut avoir à l’esprit quelques points de culture générale sur la
décomposition en série de Fourier d’un signal s(t ) :
1. La présence d’une composante continue dans s (t ) (ou valeur
moyenne ou offset) implique la présence d’une raie à f = 0 Hz .
2. Le spectre d’un signal périodique de fréquence f présente un
fondamental (ou harmonique de rang 1) placé à la même fréquence.
3. À un signal créneau correspondent seulement des harmoniques
1
impairs avec un décroissance « lente » des amplitudes en .
n

 &KDSLWUH
4. À un signal triangle correspondent seulement des harmoniques
1
impairs avec un décroissance « rapide » des amplitudes en 2 .
n
5. Un harmonique de fréquence f permet de reconstituer les détails du
signal à l’échelle de temps τ tel que : τ × f ≈  . Pour faire simple,
comme une discontinuité dans le signal correspond à un « détail
temporel » infiniment court, le spectre fait alors intervenir des
fréquences arbitrairement élevées.

Avec ces quelques règles, on peut :


1. Associer le signal n°6 (créneau) au spectre (a). En effet, c’est le seul de valeur
moyenne nulle.
2. Associer le signal n°5 (triangle) au spectre (d). C’est le seul à ne posséder que
des harmoniques impairs (avec le créneau déjà vu en 1.).
3. Associer le signal n°4 au spectre (f). La valeur moyenne de ce signal vaut la
moitié de son amplitude : 0,5 V.
4. Associer le signal n°2 au spectre (c). C’est le seul signal de fréquence double par
rapport aux autres. Son fondamental est donc placé au double des autres signaux.
Pour les deux derniers signaux (n°1 et n°3), on remarque que les spectres sont très
ressemblants.
Deux approches sont possibles pour les distinguer :
Par exemple en comparant les valeurs moyennes ; en effet il est logique d’avoir une
moyenne deux fois plus petite pour le signal n°3 par rapport au n°2. Ceci permet
d’associer facilement le spectre (e) au signal n°3.
Toutefois, le lecteur attentif peut argumenter sur la qualité des graphes. Il peut être
délicat de comparer les valeurs des composantes continues vu l’échelle utilisée.
Il faut alors prendre en compte la présence de discontinuité dans le signal n°1. En
conséquence, le spectre de ce signal présente nécessairement des fréquences plus
élevées que le spectre du signal n°3. Donc le spectre (b) correspond au signal n°1.

Pour résumer : (1) ↔ (b) ; (2) ↔ (c) ; (3) ↔ (e) ; (4) ↔ (f) ; (5) ↔ (d) ; (6) ↔ (a)

5. Identification d’un filtre (MP, PSI, PT)


La sortie tend vers une valeur constante en continu. À moins d’un décalage en sortie
(défaut non envisagé ici), on en déduit que le système laisse passer le continu. En
clair, l’échelon de tension à l’entrée a une composante continue que l’on retrouve
(éventuellement amplifiée et / ou inversée) en sortie. Le filtre est donc un passe-bas.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Comme il est d’ordre 2 sa fonction de transfert peut s’écrire :


■ Réponses aux questions

H0
H=
1 + 2σ jωτ − ω 2τ 2
La valeur finale valant 2, 0 V , comme E = 1 V (échelon unité) : H 0 = 2, 0 .
La réponse est pseudopériodique faiblement amortie, on a donc σ 2  1 : la
2π 2π τ
pseudo-période TP = = vaut pratiquement 2π τ . Sur la figure on
ωp 1−σ 2
mesure 4 TP = 6,3 ms , soit τ = 0, 25 ms .

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
En notant dep1 et dep2 les dépassements (par rapport à la valeur finale de régime
§ dep1 · 2πσ
permanent), le décrément logarithmique δ = ln ¨ ¸= (voir livre de
© dep2 ¹ 1−σ 2
première année) est pratiquement égal à 2πσ . Sur la figure on mesure :
­dep1 = 3,5 − 2, 0 = 1,5 V
®
¯dep2 = 2,8 − 2, 0 = 0,8 V
On en déduit σ = 0,1 . La vérification σ 2 = 0, 01  1 assure que les approximations
faites sont légitimes.

6. (*) Analyse spectrale pratique d’un signal périodique (MP, PSI, PT)
Le filtre très sélectif ne donne une sortie notable que lorsque la fréquence f 0 qu’il
sélectionne est présente dans le spectre de la fonction analysée.
On observe ainsi que la tension u (t ) a des composantes spectrales à la fréquence
fondamentale 1 kHz et ses multiples (harmoniques 2,3, et 5), ce qui correspond en
effet au spectre d’une fonction périodique de fréquence f = 1 kHz .
On peut donc écrire la décomposition en série de Fourier de u (t ) (sans valeur
moyenne) :
∞ ∞
u (t ) = ¦ an cos ( 2π nf t ) + bn sin ( 2π nf t ) = ¦ cn sin ( 2π nf t + ϕn )
n =1 n =1

Dans ce cas, il n’y a que le fondamental et trois harmoniques :


u (t ) = c1 sin ( 2π f t + ϕ1 ) + c2 sin ( 4π f t + ϕ2 ) + c3 sin ( 6π f t + ϕ3 ) + c5 sin (10π f t + ϕ5 )
L’ordonnée d’un maximum du graphe correspond à une résonance du filtre sur un
harmonique, lorsque f 0 = n f . C’est donc l’amplitude spectrale de l’harmonique en
question, multipliée par le gain maximum H 0 du filtre.
Par exemple, si f 0 = 2 kHz , parmi les 4 composantes spectrales de u (t ) , le filtre
sélectionne l’harmonique 2 ( f 0 = 2 f ) et donne en sortie :
α2 0,8
us (t ) = H 0 c2 sin ( 4π f t + ϕ 2 ) . On mesure α 2 = H 0 c2 Ÿ c2 = = = 0, 4 V .
H0 2
Il en est de même pour les autres composantes spectrales :
αn
cn = AN : c1 = 2, 4; c2 = 0, 4; c3 = 0, 3; c5 = 0, 2
H0

Les déphasages sont mesurés par rapport à l’origine pour chaque composante
spectrale isolée par le filtre, et fournis dans le tableau. Finalement :
u (t ) = 2, 4sin ( 2π f t − 0,10 ) + 0, 4sin ( 4π f t − 1, 46 ) + 0,3sin ( 6π f t − 0,59 )
+ 0, 2sin (10π f t + 0, 20 )

On trace le graphe de u (t ) à la calculette, ou avec le script suivant :

 &KDSLWUH
import matplotlib.pyplot as plt
import numpy as np
def u(t):
return 2.4*np.sin(2*np.pi*t-0.1)+0.4*np.sin(2*np.pi*2*t-1.46)
+0.3*np.sin(2*np.pi*3*t-0.59)+0.2*np.sin(2*np.pi*5*t+0.20)
T=np.linspace(-0.1,2.1,1000)
Y=[u(t) for t in T]
plt.plot(T,Y)

Noter qu’il est astucieux de donner la fréquence en kHz et le temps en ms sans


changer les valeurs numériques des expressions ( n 2π f t est toujours en radian).
On obtient ainsi le graphe du signal u (t ) :
u (V)

t (ms)

Si la tension u (t ) possède une valeur moyenne (à la fréquence nulle dans le


spectre), celle-ci ne peut pas être isolée par le filtre : un passe-bande, en effet,
bloque toujours le continu !
Pour la mesurer et l’ajouter à la décomposition spectrale précédente, il faut traiter le
signal u (t ) avec un moyenneur. Il s’agit d’un filtre passe-bas dont la fréquence de
coupure est très inférieure à f 0 , réalisable avec un circuit RC .
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

7. Gare au radar ! (MP, PSI, PT)


Le multiplieur réalise :
P (t ) = K u 1 (t ). u 2 (t ) = K u 20 cos(2π f t ).cos(2π f r t )
K u 20
= [ cos(2π ( f r + f ) t ) + cos(2π ( f r − f ) t )]
2

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
Il en résulte que le spectre du produit des deux signaux ne contient plus f et f r
mais la somme et surtout, la différence f r − f . Sur le graphe fourni, on observe bien
la superposition de ces deux fréquences très différentes : l’une élevée correspondant
à la courte période de 10 − 9 s sur le zoom, et l’autre bien plus faible à la période
T = 10 ms , soit f r − f = 1/ T = 100 Hz . C’est ce dernier terme le plus intéressant,
car il dépend directement de la vitesse v cherchée. Avec la formule donnée :

fr − f =
2v
f Ÿ v= r
( f − f ) c AN : v = 15 m.s −1 = 54 km.h −1
c f 2
L’excès de vitesse constaté par le radar conduira à une amende...
La méthode utilisant le multiplieur est donc simple et précise. On pourrait penser
accéder directement à la valeur de v à partir de la mesure de f r = f (1 + 2v / c ) .
Une simple application numérique en dissuade rapidement ! Avec la valeur de v
mesurée, on aurait en effet : f r = f (1 + 10−7 ) qu’il est impossible de mesurer avec
assez de précision pour trouver l’écart de 100 Hz dû à v .
Ceci justifie l’emploi d’un multiplieur permettant d’atteindre directement la
différence des fréquences.
Pour avoir accès proprement à la basse période T du signal P (t ) , il serait judicieux
d’éliminer la composante haute fréquence à f r + f ≈ 2 f , tout en conservant la
composante basse fréquence à f r − f .
C’est donc un filtre passe-bas qui s’impose pour traiter P(t ) . Le choix de la
fréquence de coupure f c est large, puisqu’il doit respecter : f r − f  f c  2 f .
Une fréquence de coupure de quelques kHz conviendrait, par exemple.
Rq : Un tel filtrage peut être réalisé avec un passe-bas RC du premier ordre.

8. (**) Radioaltimètre (MP, PC, PSI, PT)


En premier lieu, on se propose de valider toutes les hypothèses de l’énoncé.
* L’effet Doppler est le changement de fréquence d’un signal reçu par un récepteur
mobile par rapport à une source émettrice fixe ou bien par un récepteur fixe par
rapport à une source émettrice mobile. La variation relative de la fréquence est de
l’ordre du rapport entre la vitesse relative vr et la célérité de la lumière c ,
Δf vr Δf
≈ . Pour une vitesse d’avion vavion = 900 km.h −1 , on trouve = 8, 3 10 −7 ,
f0 c f0
qui reste négligeable devant la variation relative de la fréquence obtenue lors de la
f
modulation de fréquence : 1 = 3, 5 10 −2 .
f0
* Durant l’aller et le retour de l’onde l’avion parcourt la distance
2h
D = τ vavion = vavion . Pour un avion de vitesse vavion = 900 km.h −1 et à une
c
altitude h = 10 km , la distance parcourue vaut : D = 1,6 cm ! Cette distance est si
petite quelle n’engendre pas de changement de la direction de propagation des
deux ondes.

 &KDSLWUH
* Pour h = 10 km , le temps τ vaut 66 ȝs . Ce temps reste très petit comparé à T ,
temps caractérisant les variations périodiques de la fréquence f e (t ) . Ainsi,
considérée comme infinie, cette période n’interviendra pas dans les expressions de
e(t ) et s (t ) .

La figure décrivant les variations de la fréquence f e (t ) en fonction du temps permet


f
de trouver l’expression de la fréquence f e (t ) pour 0 < t < T : f e (t ) = 1 t + f 0 .
T
t
§ f ·
La phase de l’onde émise s’écrit alors : ϕ e (t ) = 2π ³ f e (t ) dt = 2π ¨ 1 t 2 + f 0 t ¸ , ce
0 © 2T ¹
ª § f ·º
qui conduit à l’expression : e(t ) = e0 cos « 2π ¨ 1 t 2 + f 0 t ¸ » , où e0 désigne
¬ © 2T ¹¼
l’amplitude de ce signal.
Capté par une antenne, le signal s (t ) reproduit les variations dans le temps de e(t )
mais avec un retard τ = 2 h / c et une amplitude différente de celle du signal e(t ) :
s (t ) = r0 e(t − τ ) .
ª § f ·º
Ce signal s’écrit alors : s (t ) = r0 e0 cos « 2π ¨ 1 (t − τ ) 2 + f 0 (t − τ ) ¸ » .
¬ © 2 T ¹¼
fτ § τ f1
2
·
En posant f B = 1 et ϕ 0 = 2π ¨ − f 0τ ¸ , s (t ) peut se mettre finalement sous la
T © 2T ¹
forme : s (t ) = r0 e0 cos [ϕe (t ) − 2π f B t + ϕ0 ] .
En appliquant les signaux e(t ) et s (t ) aux deux entées du multiplieur, on récupère
en sa sortie le signal VS (t ) = k e(t ) s (t ) qu’on peut mettre sous la forme :
k r0 e02
VS (t ) = ªcos ( 2ϕ e (t ) − 2π f B t + ϕ 0 ) + cos ( 2π f B t − ϕ 0 ) º¼
2 ¬
La première composante présente une fréquence variant dans une plage voisine de
2 f 0 = 8,8 GHz alors que la seconde composante dispose d’une fréquence plus basse
fτ 2f h
f B , avec f 0  ( f B )max = 1 max = 1 max = 1 MHz . Ainsi, si on applique ce signal à
T cT
l’entrée du filtre passe-bas de fréquence de coupure f c = 10 MHz , on récupère en
sortie de ce filtre la composante de fréquence f B . La mesure de cette fréquence
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

cTf B
permet d’avoir l’altitude de l’avion : h = .
■ Réponses aux questions

2 f1
AN : Pour f B = 200 kHz , on trouve h = 2 km .

La figure suivante résume les différentes étapes du traitement.

Ğ;ƚͿ
Ɛ;ƚͿ × s^;ƚͿ ƐŝŐŶĂůĚĞĨƌĠƋƵĞŶĐĞ
ƉƌŽƉŽƌƚŝŽŶŶĞůůĞăŚ
ŵƵůƚŝƉůŝĞƵƌ ĨŝůƚƌĞƉĂƐƐĞͲďĂƐ

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
„ 6LJQDX[HWWUDLWHPHQWVQXPpULTXHV

9. Shannon comme au cinéma (MP, PSI, PT)


La caméra enregistre 24 images chaque seconde, de façon quasi instantanée. On
peut donc en conclure qu’elle échantillonne la scène réelle avec une fréquence
d’échantillonnage f e = 24 Hz .
Le critère de Shannon exige que la fréquence des phénomènes échantillonnés ne
dépasse pas la moitié de cette valeur : tant que la fréquence de rotation d’une roue
n’atteint pas f lim = f e / 2 = 12 Hz , le mouvement sera correctement reproduit au
cinéma. C’est le cas lorsque la voiture vient de démarrer, les roues tournent
lentement et le critère est satisfait.
Mais si la rotation se fait plus rapide, le critère n’étant plus satisfait, on voit
apparaître des fréquences fantômes (dues au phénomène de repliement) qui
n’existent pas dans la réalité.

Prenons l’exemple de la fréquence f1 = 1200 tours/min = 20 tours/s = 20 Hz . Il


apparaît alors une fréquence fantôme à : f e − f1 = 4 tours/s . Sur le film, la roue
semble tourner dans le bon sens, mais considérablement ralentie. Elle paraît en effet
tourner cinq fois moins vite que dans la réalité !
Pour l’exemple de f 2 = 28 Hz , la fréquence fantôme se situe à:
f e − f 2 = −4 tours/s
Cette faible valeur négative signifie que la roue paraît tourner au ralenti, mais cette
fois-ci en sens inverse de la réalité !
Ceci peut se comprendre intuitivement : à chaque prise d’image par la caméra, la
roue aura eu le temps de faire un peu moins d’un tour et se retrouvera dans une
position proche de celle de l’image précédente, mais décalée vers l’arrière.
À noter enfin, que si la fréquence de rotation de la roue est exactement
f e = 24 Hz (ou un multiple de f e ), elle se retrouvera juste dans la même position à
chaque image, et paraîtra ainsi parfaitement immobile.

10. (*) Convertisseur parallèle (MP, PC, PSI, PT)


Les résistances r , 2r et 3r sont en série et on peut utiliser un diviseur de tension.
r V
Les bornes d’entrée du comparateur (7) sont au potentiel u et V7 = Vréf = réf .
16 r 16
3r 3 15 − 2 k
De même V6 = Vréf = Vréf et plus généralement Vk = Vréf .
16 r 16 16
Si u < V k la sortie du comparateur est à 0 et si u > Vk la sortie est à 1.
V
Ainsi u < réf Ÿ sorties 0000000 et s N vaut 0.
16
Vréf 3Vréf
<u< Ÿ sorties 0000001 et s N vaut 1.
16 16

 &KDSLWUH
13Vréf
Jusqu’à < u < Vréf Ÿ sorties 1111111 et s N vaut 7 (en décimal).
16
9 11
Les valeurs proposées donnent : Vréf = 1,125 V < 1, 32 < Vréf = 1, 375 V , soit
16 16
une valeur décimale de s N de 5 = 2 2 + 2 0 donc 101 en base 2

11. (*) Filtre à moyenne mobile (MP, PSI et PT?)


Pour que l’échantillonnage d’un signal soit effectué dans de bonnes conditions, le
f0 1
théorème de Nyquist-Shannon impose la condition f e > 2 f 0 soit encore < .
fe 2
Il en résulte que, lors de la détermination de la fonction de transfert d’un filtre
numérique, le domaine de variation pertinent de la fréquence réduite est [0, 1 2[ .

Pour un filtre à moyenne mobile à 2 m + 1 termes, la transcription en notations


m

¦ X e [k − p]
complexes de la relation Se [ k ] =
p = −m
conduit à :
2m + 1
m

¦ X 0 ei 2 π ν 0 ( k − p )
X 0ei 2 π ν 0 k m X e [k ] m
Se [ k ] = p =− m
= × ¦ e−i 2 π ν 0 p = × ¦ e−i 2 π ν 0 p
2m + 1 2m + 1 p =− m 2m + 1 p =− m

Ceci s’écrit encore :


1 1
X e [ k ] ei 2 π ν 0 m − e − i 2 π ν 0 ( m+1) X e [ k ] e
i 2 π ν 0 ( m+ ) −i 2π ν 0 ( m+ )
2
−e 2
Se [ k ] = × = ×
2m + 1 1 − e−i 2 π ν 0 2m + 1 ei π ν 0 − e−i π ν 0
Se [ k ] 1 sin ( π (2m + 1)ν 0 )
et finalement = × .
X e [k ] 2m + 1 sin( π ν 0 )

In fine, la fonction de transfert d’un filtre à moyenne mobile à 2 m + 1 termes


s’exprime facilement sous la forme :

sin ( π (2m + 1)ν 0 )


H=
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

(2m + 1) sin( π ν 0 )
■ Réponses aux questions

La figure ci-dessous représente les diagrammes de Bode en module pour les cas
m = 3 et m = 20 . Dans les deux cas, la fonction de transfert tend vers 1 à basse
fréquence (un filtre à moyenne mobile est sans effet sur la composante continue). En
revanche, la fréquence de coupure à −3dB diminue quand la valeur de m
augmente et ceci sans effet notable sur l’atténuation du filtre. Le filtre à moyenne
mobile permet un bon lissage des signaux mais c’est un mauvais filtre passe-bas.

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
12. (**) Oscillateur à porte NON-ET (NAND) (PT, PSI)
Indications : Les impédances d’entrée sont infinies, et il y a continuité de la tension
aux bornes du condensateur.

Comme les potentiels à l’entrée de chaque porte sont égaux ( V1 = V2 et V5 = V6 ), on


n’utilise que la première et la dernière ligne de la table de vérité, soit un simple
inverseur.
Pour soucis de simplification ; on note V1 = V2 = VA , V5 = V6 = V3 = VB et V4 = VS . La
tension aux bornes de la résistance U R = VA − VB et la tension aux bornes du
condensateur U C = VS − VA selon le schéma ci-dessous.

VB (comme VS ) ne peut prendre que deux valeurs : 0 ou E (sortie de la porte


logique)
Contrairement à VB et VS , VA n’a pas de potentiel imposé et c’est lui qui va
« contrôler » le basculement de la première porte et donc du système complet :

 &KDSLWUH
E
– si VA < (état logique 0 à l’entrée) alors VB ( = V3 = V5 = V6 ) = E (état logique 1 à
2
la sortie)
E
– si VA > (état logique 1 à l’entrée) alors VB ( = V3 = V5 = V6 ) = 0 (état logique 0 à
2
la sortie)
Le signal de sortie étant périodique, on représente à l’aide d’un tableau synoptique
l’évolution des tensions et potentiels du circuit au cours du temps sur un cycle
T
complet ( 0, , T ) avec un instant 0 correspondant (par exemple) au basculement de
2
la première porte logique de 0 à E et ainsi de suite.

* Étape 1 : on indique les potentiels VB et VS au moment des basculements


− +
T T
0− 0+ T− T+
2 2
VB ( = V3 = V5 = V6 ) 0 E E 0 0 E
VS ( = V4 ) E 0 0 E E 0

E
* Étape 2 : on note VA = juste avant le basculement
2
− +
T T
0− 0+ T− T+
2 2
VB ( = V3 = V5 = V6 ) 0 E E 0 0 E
VS ( = V4 ) E 0 0 E E 0
E E E
VA ( = V1 = V2 )
2 2 2

* Étape 3 : on utilise la continuité de la tension U C pour remplir complètement sa


ligne et au passage on commence la ligne pour U R
− +
T T
0− 0+ T− T+
2 2
VB ( = V3 = V5 = V6 ) 0 E E 0 0 E
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

VS ( = V4 ) E 0 0 E E 0
■ Réponses aux questions

E E E
VA ( = V1 = V2 )
2 2 2
E E E E E E
U C = VS − VA − −
2 2 2 2 2 2
E E E
U R = VA − VB −
2 2 2

eOHFWURQLTXHHW6LJQDX[ 
* Étape 4 : reste juste à finir les lignes pour VA = VS − U C et U R = VA − VB
− +
T T
0− 0+ T− T+
2 2
VB ( = V3 = V5 = V6 ) 0 E E 0 0 E
VS ( = V4 ) E 0 0 E E 0
E E E 3E E E
VA ( = V1 = V2 ) − −
2 2 2 2 2 2
E E E E E E
U C = VS − VA − −
2 2 2 2 2 2
E 3E E 3E E 3E
U R = VA − VB − − −
2 2 2 2 2 2

º Tª dU C
Pendant la phase t ∈ » 0, « , U C + U R = − E Ÿ U C + RC = − E compte tenu
¼ 2¬ dt
de la convention récepteur de R et C (et aussi car l’intensité i (t ) est la même dans
la branche).
t t
E − 3E − RC
Il vient, avec U C (0) = : U C (t ) = Ae RC − E = e −E.
2 2
T
T T 3E − 2 RC E
On en déduit puis T avec U C ( ) = e − E = − , soit : T = 2 RC ln(3)
2 2 2 2
AN : T = 22 ms , soit une fréquence f = 46 Hz .

T
Rq : On a fait, ici, l’hypothèse que le premier basculement se fait à t = . Une
2
ºT ª
rapide mise en équation pour t ∈ » , T « montre que l’on retrouve bien la
¼2 ¬
même période. Dans le cas contraire il faut alors découper le cycle en deux
phases ( 0 ⎯⎯⎯
phase 1
→ T1 ⎯⎯⎯
phase 2
→ T ) ayant des durées différentes et traiter, bien
évidemment, ces deux étapes pour déterminer la période.

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„2QGHVPpFDQLTXHV„
„

Ce chapitre de 2de année s’adresse essentiellement aux élèves des filières PC et PSI,
mais il contient aussi des généralités sur les ondes et certaines questions profiteront aux
élèves des filières MP et PT pouvant s’appuyer sur leurs connaissances de 1re année.

„ /DFRUGHYLEUDQWH

u ( x , t0 )
1. Type d’onde (MP, PC, PSI, PT)
L’onde représentée sur le graphe u ( x, t0 ) ci-
contre correspond-elle à une onde progressive ou
une onde stationnaire ? x

2. Corde de piano (PC, PSI)


Une corde d’acier d’un piano demi-queue, de longueur l = 41 cm et de diamètre
d = 1, 0 mm , est tendue par une tension T = 800 N . Quelle est la note musicale
émise par le fondamental ? À quel endroit le marteau doit-il frapper la corde pour
supprimer le premier harmonique dissonant correspondant à n = 7 ?

Donnée : La masse volumique de l’acier est ρ = 7,8.103 kg.m −3 .

3. Impédance caractéristique d’une corde (PC, PSI)


Une corde de très grande longueur se confond au repos avec l’axe Ox ; sa masse
linéique est notée μ . À son extrémité x = 0 , on lui communique un mouvement
transversal suivant l’axe Oy d’amplitude y (0, t ) = a sin(ω t ) .
La vitesse d’un point de la corde et la projection sur Oy de la tension (force exercée
par un élément de droite sur un élément de gauche) sont notées v ( x , t ) et Ty ( x, t ) .
Quelle est, pour l’onde générée, l’impédance Z = Ty ( x, t ) / v( x, t ) ?

4. (*) Onde stationnaire sur une corde de Melde (MP, PC, PSI, PT)
Une corde de longueur finie (pour x < l ) est attachée en x = l . L’onde aller est
choisie sous la forme : ya ( x , t ) = A sin(ω t − kx + ϕ a ) .
Sous quelle forme, a priori, doit-on prendre l’onde retour yr ( x, t ) ? En réalité
l’excitation provient d’un vibreur placé à l’origine et qui impose y (0, t ) = a cos ω t .
En déduire l’amplitude A( x ) de l’onde résultante. Commentaires.

2QGHVPpFDQLTXHV 
5. (*) Amplitude des ventres d’une corde de Melde (MP, PC, PSI, PT)
Une corde de Melde est entretenue avec un vibreur dont l’amplitude est de l’ordre
de 1 mm . Sous certaines conditions les ventres peuvent atteindre des amplitudes de
30 mm . Expliquer et en déduire par un calcul simple, le coefficient de réflexion r
en supposant que les seules pertes ici sont liées aux réflexions aux extrémités.

6. (*) Excitation d’une corde conductrice dans un champ magnétique (PC, PSI)
Une corde métallique confondue avec l’axe Ox lorsqu’elle est au repos est tendue
par une tension de norme T ; sa longueur est L , sa masse linéique μ et elle est
fixée en ses deux extrémités x = 0 et x = L . La corde est parcourue par un courant
JG G
I = I 0 cos(ω t ) et placée dans un champ magnétique B = B0 sin(π x / L) u y . L’effet
du champ de pesanteur est négligé.
Justifier la recherche d’une solution de la forme z ( x, t ) = A sin(π x / L) cos(ω t ) ; que
vaut l’amplitude A ? Commenter.

7. (*) Caténaires de TGV (PC, PSI)


Les caténaires SNCF sont des
câbles tendus au-dessus des
voies ferrées servant à alimenter
les rames en courant électrique.
Elles sont en cuivre pur (densité
8,9) et leur rayon est
r = 7,0 mm . Le pantographe,
dispositif situé sur la locomo-
tive, balaye la caténaire pour
capter l’énergie électrique. Il
soulève la caténaire afin de créer
un bon contact électrique. Des ondulations sont alors transmises dans la caténaire,
qui peut se soulever de plus de 30 cm .
Expliquer pourquoi, lors du
record de vitesse du TGV
enregistré à 515, 3 km.h −1 le 18
mai 1990, la SNCF a augmenté
la tension des caténaires de
2 600 à 3000 daN .
Une autre solution aurait-elle
consisté à remplacer le cuivre
par du cadmium (densité 8,65)
sans changer la tension des
caténaires, ni leur diamètre ?

8. (*) Pourquoi peut-on négliger le poids d’une corde vibrante ? (PC, PSI)
Une corde de guitare horizontale en acier de masse linéique μ et de longueur L est
tendue par une tension T ; elle est fixée aux deux extrémités et vibre avec une
amplitude A dans le mode fondamental.

 &KDSLWUH
Quelle est l’amplitude critique Ac de l’oscillation pour pouvoir négliger le poids de
la corde ?
AN : Masse volumique de l’acier ρ = 7,87.103 kg.m −3 ; diamètre et longueur de la
corde d = 0, 30 mm et L = 64 cm ; tension T = 100 N .

9. (**) Réflexion sur une masse libre (PC, PSI)


Au point d’abscisse x = 0 d’une corde très longue, de masse linéique μ , est
attachée une masse m (par exemple une perle enfilée sur la corde). Une onde
incidente y i ( x, t ) = a ei (ω t −kx ) arrive du côté x < 0 .
Quelle est l’expression du coefficient de réflexion r (en négligeant le poids de la
masse). Que se passe-t-il si m → ∞ ?

„ 0DWpULDX[pODVWLTXHV

10. Fracture du fémur (PC)


Un fémur humain (os de la cuisse), qui mesure environ 50 cm, se fracture (en
compression) lorsque la déformation atteint 1, 7 % ; son module d’Young est de
10 GPa . À son point le plus étroit, le fémur ressemble à un cylindre creux de
diamètre extérieur d e = 2, 2 cm et de diamètre intérieur d i = 1,1 cm .
Quelle est la force capable de fracturer l’os.

11. (*) Le Millennium Bridge (MP, PC, PSI, PT)

Pour marquer l’année 2000, une passerelle a été


construite au-dessus de la Tamise à Londres. Quand
elle fut ouverte aux piétons on remarqua très vite
qu’en cas de forte affluence, elle vibrait vertica-
lement avec des fréquences de l’ordre du hertz.

2QGHVPpFDQLTXHV 
La passerelle est assimilée à une poutre homogène en aluminium de section
rectangulaire de largeur b = 4,00 m selon Oz et de hauteur h = 1, 07 m selon Oy ;
sa masse volumique et son module d’Young sont ρ = 2 700 kg.m −3 et
E = 69.10 Pa . Elle repose sur 4 appuis (2 sur les berges et 2 sur piliers) en créant 3
9

travées solidaires de longueur L1 = 70 m , L 2 = 144 m et L 3 = 108 m (longueur


totale 322 m ). Dans la recherche de solutions stationnaires en y ( x, t ) (déplacement
vertical), les fréquences propres de vibrations transversales de la poutre en appui
simple sont données par l’expression :
π Eh 2
fn = n2
4 L2 3ρ
Commenter les différents modes de vibrations d’une passerelle en appui simple,
représentés sur la figure ci-dessous.
Estimer la période « naturelle » d’un marcheur ; cela explique-t-il les difficultés
rencontrées lors de l’inauguration du pont ?

y x
z

 &KDSLWUH
„ /HFkEOHFRD[LDO

12. Signal spatio-temporel (MP, PC, PSI, PT)


Un signal de télévision est destiné à reconstituer, 50 fois par seconde, une image
constituée de 625 lignes de 830 points, pour lesquels trois informations sont à
transporter pour les trois couleurs primaires. Quelle doit être la fréquence minimale
f de cette information dont le signal est noté s (t ) = α cos(2π ft ) ? Ce signal sert à
moduler légèrement la fréquence F0 (plus élevée, avec F0 / f > 10 ) d’une onde
électromagnétique dite « porteuse », de tension u (t ) = U 0 cos(2π F (t ).t ) et dont la
fréquence varie au cours du temps autour de la valeur moyenne
F (t ) = F0 (1 + α cos 2π ft ) . Quelle valeur minimale faut-il donner à F0 ? Quelle est la
longueur d’onde correspondante, à comparer à la longueur d’un câble qui relie
l’antenne réceptrice du faisceau hertzien au téléviseur ? Commenter.

13. Mesures de TP (PC, PSI)


L’étude théorique du câble coaxial donne lieu à des manipulations simples en TP où
l’on dispose d’un câble de 100 m enroulé sur une bobine. Comment s’y prendre
pour déterminer la résistance caractéristique Rc de la ligne et la célérité u du signal
électromagnétique ?
Les mesures fournissent Rc ≈ 75 Ω et u ≈ 200 000 km.s −1 ; en déduire les valeurs
numériques de l’inductance linéique L , de la capacité linéique C et de la
permittivité relative ε r du diélectrique qui sépare le cœur de la gaine. Une mesure
au palmer donne pour les diamètres du cœur et de la gaine, 2 a ≈ 0,80 mm et
2b ≈ 5, 20 mm ; ceci est-il en accord avec les résultats précédents ?

Données : La célérité des ondes sur le câble est u = 1 / LC et sa résistance


μ0
caractéristique Rc = L / C . L’inductance linéique est L = ln(b / a ) .

„ $XWUHVW\SHVG·RQGHV

14. Gerris et Argus bleu (MP, PC, PSI, PT)


* Le gerris est un insecte que l’on peut observer
sur les plans d’eau calmes de certaines rivières
ou lacs. Très léger cet insecte évolue sur la
surface en ramant avec ses six pattes.

Les déplacements de l’insecte déforment la surface de l’eau et y génèrent des


ondes qui se propagent dans toutes les directions offertes par le milieu, à partir du
point source O .

2QGHVPpFDQLTXHV 
La surface de l’eau est photographiée à deux instants différents. Le document
suivant est à l’échelle 1/100e.

1 cm 2 cm

t1
t2 = t1+10 s

* L’argus bleu, un petit papillon tombé à l’eau, est une proie facile pour le gerris.
L’insecte prisonnier de la surface crée en se débattant des trains d’ondes
sinusoïdaux. La fréquence de battements des ailes du papillon est de 5 Hz ce qui
génère des ondes de même fréquence à la surface de l’eau.

ϭϮ͕ϲĐŵ
* Quelle est, pour chaque insecte, la célérité de l’onde engendrée à la surface de
l’eau ?
Commentaire.

15. Ondes de gravité (MP, PC, PSI, PT)


On peut classer les ondes de gravité à la surface de l’eau, en fonction de leurs
caractéristiques et de celles du milieu de propagation, en « ondes courtes » et en
« ondes longues » :
• les ondes sont qualifiées de courtes lorsque la longueur d’onde λ est faible par
rapport à la profondeur locale h du récipient ; alors leur célérité est donnée par

c= (ondes dispersives), où g est l’intensité du champ de pesanteur

terrestre.
• les ondes sont qualifiées de longues lorsque la longueur d’onde λ est très grande
par rapport à la profondeur h du récipient ; alors leur célérité est donnée par
c = gh (ondes non dispersives).
Des gouttes d’eau tombent périodique-
ment sur la surface de l’eau. La
photographie ci-contre est obtenue après
0, 3 s . Le diamètre du cercle extrémal
est d’environ 7 cm .
Sur la photographie ci-contre, s’agit-il
d’ondes courtes ou longues ?

 &KDSLWUH
16. (*) Énergie sur une chaîne d’atomes et dispersion (PC)
Le long d’une chaîne infinie d’atomes identiques de masse m où l’interaction entre
atomes voisins est modélisée par des ressorts de constante de raideur K , une
perturbation est décrite pour l’atome de rang n sous la forme u n = A cos( kna − ω t )
où a est la distance entre deux atomes voisins au repos. k et ω sont le nombre
d’onde et la pulsation de l’onde. On ne fait pas ici l’approximation des milieux
continus.
Quelles sont, pour l’atome de rang n , les valeurs moyennes temporelles < Ecn > de
l’énergie cinétique, puis < E pn > de l’énergie potentielle en prenant la demi-somme
des énergies potentielles des deux liaisons de cet atome.
Comment en déduire simplement la relation de dispersion sous la forme ω 2 ( k ) ?

AN : Calculer la fréquence maximale f M pour a = 0, 4 nm , m = 2.10−25 kg (soit


M ≈ 120 g.mol −1 ) et K = 25 N.m −1 . Dans quel domaine se trouve-t-elle ? On
estime à f l = f M / 100 la fréquence en dessous de laquelle la relation de
dispersion peut être considérée comme linéaire. Quelles sont alors les
célérités cl des ondes et la longueur d’onde λ l correspondante ? Commenter.

17. (**) Soliton (MP, PC, PSI)


On s’intéresse à la propagation sans déformation d’une onde solitaire dans un milieu
non-linéaire constitué par une chaîne infinie de pendules couplés par l’intermédiaire
d’un câble de torsion, dans la limite des milieux continus.
Chaque pendule simple est constitué d’une masse m quasi ponctuelle fixée à
l’extrémité d’une tige de longueur l et de masse négligeable.
G G
Le mouvement des pendules s’effectue, chacun, dans un plan vertical u y , u z ( )
perpendiculaire au câble qui reste tendu selon Ox . On note θ n l’angle que forme le
pendule de rang n , situé à l’abscisse xn = na , avec la verticale.
Le fil de torsion exerce sur deux pendules consécutifs distant de a un couple de
rappel de moment, projeté sur l’axe Ox , proportionnel à la différence des angles que
font les deux pendules avec la verticale. La constante de proportionnalité, notée C ,
définit la constante de raideur de torsion propre à la portion de câble.

Ă
Ă

l
l
l

θŶͲϭ θŶ

θŶнϭ

2QGHVPpFDQLTXHV 
Dans la limite des milieux continus, l’angle θ ( x, t ) de torsion du câble vérifie une
équation d’onde non-linéaire dite de Sire-Gordon. Cette équation peut admettre des
solutions progressives sous la forme θ ( x, t ) = F ( x − vt ) = F ( x ) , où v est une
constante homogène à une vitesse et x = x − vt est appelée position réduite.
Pour un soliton localisé dans l’espace vérifiant :
F ( x ) → 0 (mod 2π ) et F ′( x ) → 0 quand x → ∞ , montrer que F ( x ) est une
solution de l’équation différentielle suivante :
2
1 2 2 § dF ·
2
( v − c0 ) ¨
 ¸ + ω0 (1 − cos F ) = 0 ,
© dx ¹
2

où c0 et ω0 sont des constantes à exprimer en fonction de C , m , l , a et de


l’accélération de pesanteur g .
Pour v < c , cette équation admet comme solution progressive la fonction F ( x )
0
suivante :
ª § x · º c v2
F ( x ) = 4 arctan «exp ¨ ¸ » , où λ = 0 1 − 2 .
¬« © λ ¹ ¼» ω0 c0
En exploitant l’allure de F pour x variant de −∞ à +∞ , tracer, sur un même
graphique, les courbes donnant l’évolution en fonction de x de l’angle θ , à trois
instants t1 < t2 < t3 à faire apparaître sur les tracés.
En représentant les pendules par des petits segments, illustrer l’allure de la chaîne à
un instant donné.

18. (**) Le sillage des canards (MP, PC, PSI, PT)


Un canard se déplace rectilignement sur un lac à la vitesse uniforme U . Son
passage provoque l’émission d’ondes, sous forme de vaguelettes, à la surface de
l’eau dans toutes les directions. Des considérations mécaniques (conservation de
l’énergie et de la quantité de mouvement) permettent de montrer que la vitesse (de
groupe) de l’onde dépend de l’angle θ que fait sa direction de propagation avec la
direction de déplacement du canard selon l’expression :
U
v = cos θ .
2

Le canard émet-il des ondes vers l’avant ou vers l’arrière ? Représenter sur une
figure la position du canard à une date t à laquelle il émet une onde, puis la position

 &KDSLWUH
du canard à la date ultérieure t ′ > t , et faire apparaître le lieu des points atteints à la
date t′ par les ondes émises par le canard aux dates t < t′ .
En déduire l’angle du sillage d’un canard.
Données : L’équation en coordonnées polaires d’un cercle de diamètre a , passant
par l’origine et par le point situé sur l’axe polaire d’abscisse x = a est
r = a cos θ .

19. (**) Ronds produits par un caillou sur l’eau (MP, PC, PSI)
Quand on jette un caillou dans une eau calme et étendue, il forme à première vue
une série de crêtes concentriques qui se propagent, mais si l’on y regarde de près, on
distingue de petites vagues à l’intérieur des crêtes prendre naissance à l’arrière de
ces crêtes et mourir à l’avant...
Proposer une explication de ce phénomène.
Données : La relation de dispersion des ondes de gravitation en bassin profond (une
hauteur d’eau très grande devant la longueur d’onde) est ω 2 = gk .

20. (**) Onde sur une chaîne de charges électriques (MP, PC, PSI, PT)
Des boules identiques de masse m mais chargées alternativement + q et − q ne
peuvent se déplacer que suivant l’axe Oy ; ces déplacements se font sans
frottement. Chaque boule n’interagit qu’avec ses deux plus proches voisines.

−q +q −q +q −q +q

x
a
La chaîne infinie suivant Ox est au repos et on déplace légèrement une des boules
suivant Oy . Quelle est la célérité des ondes transversales observées ?

2QGHVPpFDQLTXHV 
5pSRQVHV
2QGHVPpFDQLTXHV

„ /DFRUGHYLEUDQWH

1. Type d’onde (MP, PC, PSI, PT)


Une onde est un phénomène spatio-temporel et le graphe u ( x, t0 ) est fonction de la
variable spatiale x , mais à un instant t0 fixé. Il faut donc se poser la question de
savoir comment évolue ce graphe à un instant ultérieur mais proche t > t0 .

t > t0

x t > t0 x

La courbe à l’instant t0 est en trait plein et la courbe à l’instant t > t0 en trait


pointillé. Il apparaît alors que sur le graphe de gauche, on a affaire à une onde
progressive se propageant dans le sens des x croissants et sur le graphe de droite, à
une onde stationnaire, qui fait du « surplace » avec nœuds et ventres.

2. Corde de piano (PC, PSI)


T 4T
La célérité des ondes sur la corde est c = = soit c = 361 m.s −1 .
μ πd ρ
2

λ1 c c
Dans le mode fondamental l = Ÿ f1 = = soit f1 = 440 Hz , La musical.
2 λ1 2l
λ7
Représentons la corde dans le mode stationnaire n = 7 (soit l = 7 )
2
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

Pour supprimer le 7e harmonique, il faut frapper la corde à l’un des 6 endroits


correspondant aux nœuds de vibration de l’onde stationnaire u 7 ( x, t ) . Il est évident
que là où le marteau frappe la corde, il n’y aura pas de nœuds de vibration. Le
meilleur moyen d’éliminer un mode est donc de frapper la corde là où ce mode
possède un de ses nœuds de vibration.

2QGHVPpFDQLTXHV 
3. Impédance caractéristique d’une corde (PC, PSI)
À cause de la propagation à la célérité c, le signal en x à l’instant t est celui
engendré en x = 0 à l’instant antérieur t − x / c :
d’où y ( x, t ) = y (0, t − x / c ) = a sin ω (t − x / c) , onde progressive
Par définition, la projection de la tension sur l’axe Oy est :
∂y aT ω
Ty ( x, t ) = T sin α ≈ T tan α = T =− cos ω (t − x / c)
∂x c
La vitesse de vibration (suivant l’axe Oy ) d’un point de la corde (à x fixé) est :
∂y
v ( x, t ) = = aω cos ω (t − x / c )
∂t
T ( x, t ) T
d’où le rapport Z = y = − , soit avec T = μ c 2 , Z = − μ c
v ( x, t ) c
L’impédance Z de la corde est indépendante de x et de t .
Le signe – signifie que la projection Ty et la vitesse v sont en opposition de phase.

4. (*) Onde stationnaire sur une corde de Melde (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Traduire d’abord la condition en x = l , en donnant la nouvelle
expression de y ( x, t ) sous forme factorisée, puis la condition en x = 0 .

L’onde retour a la même pulsation (les conditions aux limites sont vraies ∀t ), le
même nombre d’onde ( k = ω / c , le milieu est inchangé), mais diffère a priori par
l’amplitude et doit tenir compte d’un déphasage à la réflexion :
yr ( x, t ) = B sin(ω t + kx + ϕ r )

La condition en x = l pour l’onde résultante y (l , t ) = ya (l , t ) + yr (l , t ) = 0, ∀t donne


B = − A (réflexion totale) et ϕ r = ϕa − 2kl ; en remplaçant dans l’onde résultante
y ( x, t ) = A sin(ω t − kx + ϕ a ) + B sin(ω t + kx + ϕ r ) , il vient après factorisation
l’expression d’une onde stationnaire : y ( x, t ) = 2 A sin k (l − x ) cos(ω t − kl + ϕ a ) .

a
La condition en x = 0 soit y (0, t ) = a cos ω t , ∀t donne alors ϕ a = kl et 2 A =
sin kl
sin k (l − x )
d’où l’amplitude : A( x ) = a avec y ( x, t ) = A( x ) cos ω t .
sin kl

* Les nœuds, par sin k (l − x) = 0, ∀t , sont en x p = l − pλ / 2 pour 0 < x p ≤ l , un


nœud toutes les demi-longueurs d’onde à partir de l’extrémité fixe x = l .
nπ v
* Il y a résonance pour sin knl = 0 (soit ln = nλ / 2 ) et alors ω = ωn = = kn v
l
L’onde stationnaire devient résonnante (en RSF) lorsque la pulsation d’excitation du
vibreur coïncide avec une des pulsations propres (en régime libre) de vibration de la
corde ; en l’absence d’effets dissipatifs, les amplitudes à la résonance sont infinies !

 &KDSLWUH
5. (*) Amplitude des ventres d’une corde de Melde (MP, PC, PSI, PT)
On peut bien sûr évoquer l’analogie avec un circuit RLC où, à la résonance, la
tension aux bornes du condensateur peut valoir 30 fois (facteur de surtension) la
tension aux bornes du générateur, et ce d’autant plus facilement que la résistance est
faible.
En termes d’ondes, l’onde stationnaire (avec nœuds et ventres) s’interprète en
général par la superposition de deux ondes progressives, l’onde aller générée par le
vibreur en x = 0 et l’onde retour générée par réflexion sur l’attache en x = l . En
réalité, ici, l’onde retour se réfléchit à son tour sur le vibreur et ainsi de suite,
conduisant à une superposition d’un grand nombre d’ondes, d’où un système
d’interférences à ondes multiples. Alors, si la condition ω = ωn n’est pas remplie,
ces réflexions multiples se font avec des déphasages aléatoires, les interférences sont
destructives et la corde vibre peu ; en revanche si cette condition est satisfaite, les
réflexions successives se font en accord de phase et se superposent correctement :
les interférences sont constructives, le signal devient important et l’onde stationnaire
résultante est dite résonnante.
S’il n’y avait pas de pertes du tout, l’amplitude serait même théoriquement infinie
puisque le vibreur continue d’injecter de l’énergie dans le système. Si l’on note
r < 1 le coefficient de réflexion en amplitude à chaque extrémité, a l’amplitude du
vibreur et A l’amplitude maximale recueillie (celle d’un ventre), alors une
a
estimation simple donne A = a (1 + r + r 2 + ... + r n + ...) = ; on déduit de
1− r
A / a = 30 , une estimation de la valeur de r : r ≈ 0,97 …

6. (*) Excitation d’une corde conductrice dans un champ magnétique (PC, PSI)
Indication : Commencer par évaluer la force de Laplace élémentaire s’exerçant sur
JJG
un élément dl de la corde ; que permet-elle de prévoir sur le
mouvement de la corde ? Puis établir l’équation aux dérivées partielles
vérifiée par les petits déplacements z ( x, t ) .

On note α ( x, t ) l’angle entre la tangente à la corde et l’axe Ox , un élément de corde


JJG G G JJG G
dl = dl (cos α u x + sin α u y ) s’écrit à l’ordre 1 : dl ≈ dx ux car dl cos α ≈ dx.1 est
d’ordre 1 et dl sin α ≈ dx.α est d’ordre 2.
JJG G JJJG
L’élément de corde dl ≈ dx ux df L JG
z
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

(pratiquement parallèle à Ox ) y B
JJG
■ Réponses aux questions

parcouru par un courant


d’intensité I (t ) et placé dans I dl
le champ magnétique x
JG G
B = B ( x ) u y subit la force de
0 L
T
Laplace :
JJJG JJG JG G JJJG G
df L = I (t )dl ∧ B = I (t )dxB( x ) uz soit df L = I 0 B0 cos(ω t )sin(π x / L)dx uz

2QGHVPpFDQLTXHV 
Cette force excitatrice spatio-temporelle impose à la corde un mouvement forcé
suivant Oz à sa propre pulsation ω (celle de l’intensité du courant) et avec son
profil d’amplitude (celui du champ magnétique) correspondant au mode stationnaire
n = 1 (un nœud à chaque extrémité et un seul ventre au milieu de la corde).
JG
En notant T ( x, t ) la tension appliquée en x par un élément de droite sur un élément
JJG
de gauche, la relation fondamentale de la dynamique appliquée à l’élément dl
s’écrit :
JG
G JG JG JJJG ∂T JJJG
μ dxa = T ( x + dx, t ) − T ( x, t ) + df L = dx + df L
∂x
et après simplification par dx :
JG
∂ 2 z G ∂T G
μ 2 uz = + I 0 B0 cos(ω t )sin(π x / L) u z
∂t ∂x
∂ (T cos α )
en projection sur Ox : 0 = soit T = cste avec cos α ≈ 1 , la tension reste
∂x
uniforme le long de la corde,
∂ (T sin α ) ∂ (tan α ) ∂2 z
en projection sur Oz avec ≈T =T , il vient :
∂x ∂x ∂ x2
∂2 z ∂2 z
μ = T + I 0 B0 cos(ω t )sin(π x / L)
∂ t2 ∂ x2

∂2 z 1 ∂2 z I B T
ou encore − 2 2 = − 0 0 cos(ω t )sin(π x / L) avec c =
∂x 2
c ∂t T μ
le second membre décrivant bien une corde en régime forcé.

Les conditions aux limites et le commentaire ci-dessus sur la force en régime forcé
justifient la recherche d’une solution sous la forme d’une onde stationnaire dans le
mode fondamental n = 1 correspondant à L = λ / 2 et oscillant à la pulsation ω de
l’excitateur, soit z ( x, t ) = A sin(π x / L) cos(ω t ) .
Cette solution injectée dans l’équation d’onde conduit à :

§ π 2 ω2 · I 0 B0 I 0 B0 / T
¨ − L2 + c 2 ¸ A = − T soit A =
© ¹ π2 ω2

L2 c 2
L’onde stationnaire devient résonante (amplitude infinie en l’absence de cause
d’amortissement) pour une pulsation :
πc c
ωr = soit une fréquence fr = = f1
L 2L
À une fréquence d’excitation quelconque correspond une longueur d’onde qui ne
vérifie pas la condition L = λ / 2 . La fréquence de résonance ci-dessus correspond
exactement à la fréquence du mode propre fondamental n = 1 ; on retrouve donc une
fois de plus qu’un système mécanique résonne (en régime forcé) lorsqu’il est excité
à sa fréquence propre (celle à laquelle il oscille en régime libre).

 &KDSLWUH
7. (*) Caténaires de TGV (PC, PSI)
Lorsque le pantographe est en contact avec la caténaire il la déforme et crée une
perturbation en forme de Λ (en réalité plus proche de deux bouts d’exponentielle).
Une onde mécanique, dont l’amplitude peut atteindre 30 cm , se propage alors le
long de la caténaire (assimilée à une corde tendue), dans les deux sens, avec une
célérité c = T / μ qui dépend de la tension T de la caténaire et de sa masse
linéique μ .
Si le TGV se déplace trop vite, il « rattrape » cette onde. En conséquence, le contact
entre le pantographe et la caténaire peut être rompu (interrompant ainsi
l’alimentation électrique de la motrice) et des chocs peuvent se produire entre la
caténaire et le pantographe (entraînant des avaries matérielles). Pour éviter ces
inconvénients, la vitesse V du TGV doit en permanence rester inférieure à celle c
de l’onde sur la caténaire.
Lors du record de 1990, la vitesse du TGV était de V = 515,3 km.h −1 ≈ 143 m.s −1 .
Pour déterminer la célérité de l’onde sur la caténaire :
T T m ρ ( sl )
c= = (faire μ = = = ρs )
μ πr ρ
2
l l
où ρ = 8,9.103 kg.m −3 est la masse volumique du cuivre.
Rq : Le déca newton, 1 daN = 10 N , est utile parce qu’avec g ≈ 10 m.s −2 , il
permet d’exprimer la tension avec le même nombre que la masse en kg qui,
suspendue au câble, procurerait la même tension.
* pour T = 2 600 daN , c ≈ 140 m.s −1 < V ≈ 143 m.s −1 , le TGV roule trop vite et
peut rattraper l’onde sur la caténaire !
* pour T = 3000 daN , c ≈ 150 m.s −1 > V ≈ 143 m.s −1 ; cette fois, malgré la vitesse
importante du TGV, l’onde sur la caténaire va plus vite, ce qui est la condition
requise. Une augmentation de la tension de la caténaire évite donc les inconvé-
nients évoqués précédemment.
Une autre possibilité, pour augmenter la célérité de l’onde consiste à choisir un
métal de plus faible densité comme le cadmium.
Alors la célérité de l’onde avec une tension de 2 600 daN et une caténaire en
cadmium de masse volumique ρ = 8,65.103 kg.m −3 conduit à c ≈ 140 m.s −1 . Dans
ce cas, la vitesse V ≈ 143 m.s −1 du TGV reste supérieure à celle de l’onde. La
solution envisagée n’est donc pas adaptée, sans compter le fait que la conductivité
du cadmium est quatre fois plus faible que celle du cuivre...
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

8. (*) Pourquoi peut-on négliger le poids d’une corde vibrante ? (PC, PSI)
La corde est horizontale (axe Ox ) et son élongation u( x, t ) suivant la verticale
ascendante est donnée, en tenant compte du poids de l’élément dx :
∂ 2u ∂ 2u
μ dx 2 = T 2 dx − μ dxg
∂t ∂x
∂ 2u
Le poids est négligeable devant le différentiel de tension si : μ g  T 2
∂x max

2QGHVPpFDQLTXHV 
πx π f1t
Dans le mode fondamental, l’onde stationnaire s’écrit : u 1 ( x, t ) = A sin cos
L L
c 1 T
vérifiant u 1 (0, t ) = u 1 ( L, t ) = 0 avec f1 = = .
λ1 2L μ
∂ u1
2
π2 πx π f1t ∂ 2u π2
De =− A sin cos , il vient = A au centre de la corde
∂x 2
L2
L L ∂x 2 max
L2
(ventre) au cours du temps.
μ gL2
L’inégalité se traduit par A = Ac
π 2T
Il faut donc que la corde soit suffisamment tendue et que son amplitude ne soit pas
trop faible (tout en restant dans l’hypothèse des petits mouvements). L’amplitude de
vibration doit excéder une valeur minimale car plus l’amplitude est faible, plus
l’angle entre les deux tensions exercées sur dx se réduit et plus le différentiel de
tension est faible, alors que le poids n’est pas modifié.
ρ SL ρπ d 2
AN : μ = = = 0,56.10−3 kg.m −1 ;
L 4
1 T
f1 = ≈ 330 Hz (fréquence voisine de celle du mi3) ;
2L μ
Ac = 2, 3 ȝm . Dans la pratique musicale, les amplitudes sont bien supérieures
à cela, ce qui permet effectivement de négliger le poids de la corde.

9. (**) Réflexion sur une masse libre (PC, PSI)


L’équation de d’Alembert est inchangée, le milieu est le même de part et d’autre de
la masse, mais les conditions en x = 0 sont spécifiques. L’onde incidente donne lieu
à une onde réfléchie et une onde transmise :
y r ( x, t ) = ra ei (ω t + kx ) et y t ( x, t ) = ta ei (ω t −kx ) ,
où les coefficients de réflexion r et de transmission t sont a priori complexes pour
tenir compte d’éventuels déphasages.
– la continuité de la déformation ∀t en x = 0 (et donc de la vitesse) donne :
1 + r = t (1) y JJG
JG JJG T′
– en x = 0 la tension est continue en norme | T | = | T ′ | ;
α′
en effet, la projection sur Ox la RFD s’écrit appliquée
α

à la masse sans mouvement sur cet axe :
JG
−T cos α + T ′ cos α ′ = 0 , soit à l’ordre 1, T = T ′ T
mais l’angle, α ≈ ∂y / ∂x n’est pas continu en x = 0 car
la tension n’est pas continue en direction ; la différence
des projections sur Oy est la force responsable du 0 x
mouvement de la masse m (les angles sont exagérés sur la figure et son poids est
négligé devant les deux autres forces) :
d2y ∂ ( yi + yr ) ∂y
m 2 = −T sin α + T ′ sin α ′ ≈ −T +T t
dt ∂x ∂x

 &KDSLWUH
où toutes les grandeurs au second membre sont prises en x = 0 . Au premier
membre, le déplacement y (t ) de la masse est y (t ) = yi (0, t ) + yr (0, t ) (plutôt que
yt (0, t ) car on demande r ), d’où en notation complexe :
− mω 2 (1 + r ) = −T (−ik + ikr ) + T (−ikt ) (2)

ω μ −1
Les conditions (1) et (2) donnent avec k = =ω : r=
v T 2i μT
1−

Pour une masse très grande (m  μT / ω ) , r → −1 ; il y a réflexion totale en


opposition de phase, sans onde transmise ( t → 0 ). L’inertie de la masse, que la
JG
tension T ne peut mettre en mouvement, bloque le passage de la perturbation avec
création d’une onde stationnaire pour x < 0 .

„ 0DWpULDX[pODVWLTXHV

10. Fracture du fémur (PC)


ΔL
Dans l’expression F = ES qui définit le module d’Young E :
L
* ΔL / L est la déformation ou variation relative de longueur (sans unité ou en
pourcentage),
* la section de la matière osseuse a pour aire S = π ( d e2 − d i2 ) / 4 = 2,8 cm 2 ,

d’où la force nécessaire F = 48 kN .

Elle correspondant au poids d’une masse de 4,8 tonnes !


Rq : Sachant que le fémur humain mesure environ 50 cm, la fracture correspond à
une compression de 8,5 mm…, mais cette donnée du problème n’est pas utile
pour répondre à la question posée...

11. (*) Le Millennium Bridge (MP, PC, PSI, PT)


Quand un marcheur prend appui sur son pied gauche, c’est pour ramener sa jambe
droite d’arrière en avant. Le temps nécessaire à la jambe droite soulevée pour
effectuer cette demi-oscillation, en supposant un mouvement « naturel » (et non
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

« forcé »), est de l’ordre de celui d’un pendule de longueur A ≈ 0, 9 m (de la hanche
■ Réponses aux questions

1 A
au pied) dans le champ de gravitation g = 9,8 m.s −2 , soit × 2π ≈ 1, 0 s .
2 g
L’étude de la passerelle porte sur des modes où y ( x, t ) n’est fonction que de x (le
long du pont) et de t ; les modes b, d, g et h pour lesquels on note une dépendance
de y en fonction de z doivent donc être écartés.
Pour les modes restants, comme pour une corde vibrante, la valeur de n est liée au
nombre de ventres de vibration : a ( n = 1 ), c ( n = 2 ), e ( n = 3 ) et f ( n = 4 ).

2QGHVPpFDQLTXHV 
π Eh 2
Les fréquences propres f n = n 2 (indépendantes de b , largeur du tablier)
4 L2 3ρ
doivent se déterminer pour chacune des 3 travées ; en se limitant, pour chacune, aux
n2
trois premières fréquences, il vient semi-numériquement f i , n = 2, 45.103 × 2 :
Li

Fréquences propres (Hz) n =1 n=2 n=3


L1 = 70 m 0,50 2,0 4,5
L 2 = 144 m 0,12 0,47 1,06
L 3 = 108 m 0,21 0,84 1,89

Les fréquences f 3, 2 et f 2,3 sont très proches de la fréquence ( ≈ 1,0 Hz ) associée à


la marche des piétons ; ces modes de vibration transversale du Millennium Bridge
sont donc susceptibles d’entrer en résonance avec un forçage par des piétons. Les
modes n ≥ 4 ont des fréquences propres bien supérieures et ne sont donc pas mis en
résonance.
C’est néanmoins pour des vibrations latérales (les modes b, d, g et h de la figure)
pouvant avoir une amplitude moyenne de 75 mm et se produisant avec des
fréquences également de l’ordre du hertz, que le pont fut fermé deux jours après son
ouverture au public. Là encore c’est une excitation résonnante de certains modes de
vibration latérale par un grand nombre de piétons qui est en cause. Dix-huit mois de
recherches et de travaux onéreux furent nécessaires pour résoudre le problème par la
mise en place de 92 amortisseurs.
Dans le film « Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé » de 2009, le Millennium
Bridge est attaqué et détruit par des Mangemorts...

„ /HFkEOHFRD[LDO

12. Signal spatio-temporel (MP, PC, PSI, PT)


Le calcul est simple ; la fréquence minimale du signal est :
f = 50 × 625 × 830 × 3 ≈ 78 MHz
L’onde porteuse doit avoir une fréquence F0 > 10 f ≈ 1 GHz .
La longueur d’onde correspondante est λ = c / F0 = 30 cm ; elle est donc plus petite
que la dizaine de mètres du câble qui relie l’antenne réceptrice du faisceau hertzien
au téléviseur. L’ARQS ne s’applique pas et on ne peut pas considérer la ligne dans
son ensemble. Et donc les signaux électriques (tension et courant) sur une telle ligne
sont alors également fonction de l’espace. Cette non uniformité amène à considérer
un tronçon élémentaire de ligne de longueur dx  λ , d’inductance Ldx en série et
de capacité Cdx en parallèle (penser aux champs magnétique et électrique entre les
deux conducteurs) et pour lequel les lois de l’électrocinétique continuent de
s’appliquer localement.

 &KDSLWUH
13. Mesures de TP (PC, PSI)
Le schéma de principe est le suivant :

générateur ligne charge

oscilloscope

Un générateur envoie des impulsions très brèves à fréquence élevée sur la ligne
(câble coaxial de l = 100 m de long) et sur l’oscilloscope. L’extrémité de la ligne est
chargée par une résistance variable R′ (boîtes ×10 Ω et ×1 Ω ) qui renvoie le signal
avec un coefficient de réflexion fonction du rapport R′ / Rc (la réflexion est totale
pour une ligne ouverte R′ = ∞ ou en court-circuit R′ = 0 ). Sur l’oscilloscope, le
décalage τ = 1 ȝs du signal retour sur le signal aller donne accès à la vitesse
u = 2l / τ et l’absence du signal retour est obtenu pour R′ = Rc (adaptation
d’impédance).
1 L R 1
Sachant que u = et Rc = , il vient L = c et C =
LC C u Rc u

AN : L ≈ 0, 4 ȝH.m −1 et C ≈ 70 pF.m −1

Rappel : Un câble coaxial est constitué d’un fil


F de rayon a et d’un enroulement cylindrique
C
a b
tressé C de même axe Ox , de rayon b (avec
a < b ). L’espace qui sépare ces conducteurs est
rempli d’un isolant en matière plastique de F
constante diélectrique (ou permittivité relative)
ε r . Les ondes électromagnétiques se propagent le long du câble, dans l’isolant entre
C et F (à la fréquence de 10 GHz par exemple, l’épaisseur de peau d’un bon
conducteur comme le cuivre est δ = 0, 7 ȝm ; le signal ne pénètre donc presque pas
dans les conducteurs et les courants et charges sont « surfaciques »).
1 c
Par ailleurs, s’agissant d’ondes électromagnétiques u = = puisque
μ 0ε εr
c2
ε = ε0εr Ÿ ε r = ≈ 2,3 (à ne pas relier à l’indice de réfraction vu en optique).
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

u2
■ Réponses aux questions

μ b § 2π Rc · b
À partir de l’expression de L = 0 ln(b / a ) , on a = exp ¨ ¸ soit ≈ 6,5
2π a © μ0 u ¹ a
conforme à la mesure directe faite au palmer.

2QGHVPpFDQLTXHV 
„ $XWUHVW\SHVG·RQGHV

14. Gerris et Argus bleu (MP, PC, PSI, PT)


* pour le gerris
Pendant la durée Δt = t2 − t1 = 10 s (indiquée sur la figure), l’onde a parcouru une
distance d = d 2 − d1 = 1, 0 cm × 100 = 1,0 m où d1 et d 2 représentent les distances
entre la source vibratoire et la perturbation aux deux instants (il faut multiplier par
100 pour tenir compte de l’échelle).
d
D’où la célérité de l’onde : c = = 10 cm.s −1
Δt
* pour l’argus bleu
Le train d’ondes indiqué sur la figure comporte 7 longueurs d’onde :
7λ = 12, 6 cm Ÿ λ = 1,8 cm
Connaissant la fréquence 5 Hz et la longueur d’onde, la célérité est donnée par :
c = λ f = 9,0 cm.s −1

Commentaire : Les deux célérités ne sont pas tout à fait égales ; en fait, la célérité
de ce type d’onde dépend de la fréquence que l’on souhaite
transmettre (c’est le phénomène de dispersion), or le gerris et
l’argus bleu ne se débattent pas à la même fréquence...

15. Ondes de gravité (MP, PC, PSI, PT)


On observe 4 maxima en 0, 3 s , la période temporelle de l’onde est T = 75 ms . De
même, on observe 4 maxima pour 3,5 cm de rayon, donc la longueur d’onde
(période spatiale) est λ = 8,8 mm .
La célérité de l’onde est par conséquent c = λ / T ≈ 12 cm.s −1 .
Si les ondes étaient longues on pourrait en déduire la profondeur h et comparer à
l’hypothèse λ  h :
c = gh donnerait h = c 2 / g ≈ 1, 4 mm ce qui n’est pas très petit devant longueur
d’onde λ = 8,8 mm , donc ne confirme pas l’hypothèse. Par ailleurs une telle
profondeur ne serait pas crédible puisqu’inférieure à l’amplitude des vaguelettes !
En revanche, l’hypothèse d’ondes courtes conduit à une célérité :

c= ≈ 12 cm.s −1 qui correspond effectivement à l’expérience.

16. (*) Énergie sur une chaîne d’atomes et dispersion (PC)


Indication : Quelle relation simple existe-t-il entre < Ecn > et < E pn > pour un
oscillateur harmonique ?

L’énergie cinétique de l’atome de rang n est :


1 1 1
Ecn = mu 2n = mω 2 A2 sin 2 ( kna − ω t ) d’où < Ecn > = mω 2 A2
2 2 4

 &KDSLWUH
1 ª1 1 º
L’énergie potentielle est : E pn =« K (un +1 − un )2 + K (un − un −1 )2 »
2 ¬2 2 ¼
en remplaçant les différences de cosinus par des produits, il vient :
ka ª 2§ 1 · 2§ 1 ·º
E pn = KA2 sin 2 «sin ¨ ka (n − 2 ) − ω t ¸ + sin ¨ ka (n + 2 ) − ω t ¸ »
2 ¬ © ¹ © ¹¼
ka
et en moyenne : < E pn > = KA2 sin 2
2
Pour un oscillateur harmonique, il vient < Ecn > = < E pn > d’où :

4 K 2 ka
ω 2 (k ) = sin
m 2
Cette relation de dispersion est non linéaire, il y a donc dispersion.

1
Et < Emn > = < Ecn > + < E pn > = mω 2 A2
2
résultat classique pour un oscillateur harmonique.
Tous les atomes vibrent avec la même amplitude pour une onde plane progressive
(le système est globalement invariant par translation) et à la même fréquence, d’où
l’énergie < Emn > indépendante de n et donc l’amplitude A également.

K ka
AN : Avec ωM = 2 (lorsque sin 2 = 1 ), f M = ωM / 2π = 3, 6.1012 Hz est dans
m 2
le domaine très lointain des hypersons ; f l = f M / 100 ≈ 10 GHz , ce qui reste
énorme. Dans le domaine audible ces ondes ne sont donc pas dispersives.
ka K
Alors, aux grandes longueurs d’onde,  1 et ω (k ) ≈ ka , relation
2 m
linéaire conduisant à cl = vϕ = v g = a K / m = 4470 m.s −1 qui est bien l’ordre
de grandeur des ondes acoustiques dans les solides et λ l = cl / f l = 0,12 ȝm .
Pour f < f l , soit λ > λ l  a , le modèle continu s’applique.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

17. (**) Soliton (MP, PC, PSI)


■ Réponses aux questions

Indication : Le passage à la limite du milieu continu nécessite l’établissement de


l’équation différentielle de la mécanique régissant le mouvement du
n ième pendule.

La projection sur l’axe Ox du théorème du moment cinétique (TMC ) , appliqué au


<<
pendule de rang n , donne : ml θ n = − C (θ n − θ n −1 ) − C (θ n − θ n +1 ) − mgl sin θ n .

2QGHVPpFDQLTXHV 
g C
En posant ω0 = et ω1 = , désignant respectivement la pulsation propre
l ml 2
d’un pendule sans torsion dans le champ de pesanteur et la pulsation propre d’un
pendule de torsion sans pesanteur, cette équation différentielle devient :
<<
θ n = ω12 ( −2θ n + θ n −1 + θ n +1 ) − ω02 sin θ n
Le passage à la limite du milieu continu suppose que la distance a entre deux
pendules soit très inférieure aux distances caractéristiques des phénomènes de
propagation et par conséquent θ n (t ) varie peu sur la distance a . Dans ce cadre,
l’état de torsion du câble est décrit continûment par une fonction θ ( x, t ) telle que
θ n (t ) = θ ( xn = na, t ) = (θ ( x, t ) )na .
En faisant un développement limité au second ordre, il vient alors :
­ § ∂θ · 1 2 § ∂ 2θ ·
θ
° n +1 (t ) = θ ( xn + a , t ) = θ ( x , t ) na + a ¨ ¸ + a ¨ 2¸
° © ∂x ¹na 2 © ∂x ¹na
®
°θ (t ) = θ ( x − a, t ) = θ ( x, t ) − a § ∂θ · + 1 a 2 § ∂ θ ·
2

° n −1 n na ¨ ¸ ¨ 2¸
¯ © ∂x ¹na 2 © ∂x ¹na
­ 2§∂ θ ·
2
ª 2 § ∂ θ ·º
2
θ + θ
° n −1 n +1 = 2θ ( x , t ) na + a ¨ 2¸ = « 2θ ( x , t ) + a ¨ 2 ¸»
° © ∂x ¹na ¬ © ∂x ¹ ¼ na
° <<
° ª ∂ 2θ ( x, t ) º
De même, on a : ® θ n = « »
¬ ∂t
2
° ¼ na
° sin θ = [sin θ ( x, t ) ]
° n na

°̄
L’équation différentielle peut être transformée comme suit :
ª ∂ 2θ ( x, t ) 2 2 § ∂ θ ( x, t ) ·
2
º
« = a ω1 ¨ ¸ − ω0 sin θ ( x, t ) » .
2

¬ ∂t © ∂x
2 2
¹ ¼ na
C
En posant c0 = aω1 = a , l’équation vérifiée par l’angle θ ( x, t ) de torsion du
ml 2
∂ 2θ 2 ∂ θ
2
câble s’écrit : − c0 + ω02 sin θ = 0 .
∂t 2
∂x 2

Pour des solutions de type θ ( x, t ) = F ( x − vt ) = F ( x ) , on peut transformer les deux


dérivées secondes (par rapport à x et t ) en des dérivées secondes par rapport à x :
∂ 2θ 2
2 d F ∂ 2θ d 2 F
= v ; = . Ainsi, en variable x l’équation différentielle s’écrit :
∂t 2 dx 2
∂x 2

dx
2

2
2 d F
( 0 )  2 + ω02 sin F = 0 .
v 2
− c
dx
dF
Après multiplication par et intégration par rapport à x , on obtient :
d x

 &KDSLWUH
2
1 2 2 § dF ·
2
( v − c0 ) ¨© d x ¹¸ − ω02 cos F = A
La détermination de la constante d’intégration A se fait à partir des conditions aux
limites relatives à un soliton localisé dans l’espace :
F → 0 et F ′ → 0 quand x → ∞ ; ceci donne A = −ω 2 ce qui permet de retrouver
0

2
1 2 § dF ·
l’équation demandée :
2
( v − c02 ) ¨  ¸ + ω02 (1 − cos F ) = 0
©dx¹

La courbe donnant F en fonction de x montre que :


F ( x → −∞) = 0 , F ( x → +∞) = 2π et F ( x = 0) = π .
Notons que la distance caractéristique λ peut être déduite à partir de la pente de la
§ dF · 2
courbe en x = 0 puisque ¨ ¸ = .

© d x ¹ x =0 λ

F

x
0

À un instant t fixé ( t = t1 , par exemple) la courbe donnant θ ( x, t1 ) a la même allure


que celle F ( x ) et elle peut être obtenue par une translation de Δx = vt1 puisque
θ ( x, t1 ) = F ( x − vt1 ) . De même, la courbe θ ( x, t2 ) peut être déduite de celle de
θ ( x, t1 ) par une translation de Δx = v(t2 − t1 ) vers les x croissants attestant du
caractère progressif sans déformation de cette onde solitaire (soliton).
La figure suivante montre l’aspect des pendules lors de la progression d’un soliton.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

Rq : Le phénomène soliton est commun à beaucoup d’équations utilisées pour


décrire différents systèmes non-linéaires dans des domaines très variés comme,
par exemple, le mouvement de la surface d’eau.

2QGHVPpFDQLTXHV 
Des laboratoires de recherche
s’intéressent à la propagation des
solitons dans les fibres optiques.
En effet, avec une capacité de se
propager en gardant ses propriétés,
le soliton permettrait d’améliorer
les technologies de l’information
et de la communication.

18. (**) Le sillage des canards (MP, PC, PSI, PT)


Indications : Le canard émet-il des ondes vers l’avant ou vers l’arrière ?
Représenter sur une figure la position du canard à une date t à
laquelle il émet une onde, puis la position du canard à la date
ultérieure t ′ > t , et faire apparaître le lieu des points atteints à la date
t′ par les ondes émises par le canard aux dates t < t′ .
U
L’onde émise par le canard (dans le référentiel du lac) a pour vitesse v = cos θ :
2
G
* pour − π / 2 < θ < π / 2 , on a v > 0 , et comme l’axe ur est alors globalement
orienté dans le sens du mouvement du canard, l’émission se fait vers l’avant ; la
vitesse maximale des ondes est obtenue pour θ = 0 où vmax = U / 2 , sa vitesse est
moitié plus faible que celle U du canard, le canard allant plus vite que la vague
qu’il crée, il n’y a donc pas d’effet visible sur l’avant du canard (dans le
référentiel du canard, cette onde recule à la vitesse − U / 2 ),
* transversalement, sur les côtés, θ = ± π / 2 , on a v = 0 , pas d’onde émise
latéralement,
G
* pour π / 2 < θ < 3π / 2 , on a v < 0 , mais comme l’axe ur est alors globalement
orienté dans le sens opposé au déplacement du canard, cela fait encore des ondes
émises vers l’avant ! Pour θ = π , v = − U / 2 , et donc la même vitesse vers
l’avant que pour θ = 0 (soit encore − U / 2 dans le référentiel du canard).
On note C (t ) et C (t′) les positions du canard aux instant t et t′ .
L’onde émise à l’instant t dans la direction θ a parcouru à la date t la distance
U
v (t ′ − t ) = (t ′ − t ) cos θ ≡ a cos θ . Le lieu des points atteints par l’onde dans le
2
U
référentiel du lac est donc le cercle de diamètre a = (t ′ − t ) , qui passe par C (t ) et
2
le milieu des positions C (t ) et C (t′) puisque le canard va deux fois plus vite que
l’onde émise sur l’axe θ = 0 . Les différents cercles correspondant aux émissions
entre t et t′ sont tous contenus dans le cône de sommet C (t′) et d’angle α avec :
a/2 1
sin α = = soit α ≈ 19,5 ° indépendant de t et t′ .
3a / 2 3

 &KDSLWUH
I

a/2

• α •
C (t ) C (t ′)

a = U (t ′ − t ) / 2
2a = U (t ′ − t )

Ainsi, à la date t′ , toutes les vaguelettes créées par le passage du canard sont
comprises dans un cône d’angle 2α ≈ 39 ° , qui définit le sillage du canard. Cet
angle est indépendant de la vitesse du canard que l’on ne peut donc pas déterminer...

Rq : Le problème est identique pour un bateau pas trop rapide, cependant la relation
donnant la vitesse des ondes doit être modifiée quand U augmente (le sillage
d’un bateau rapide est bien plus étroit).

19. (**) Ronds produits par un caillou sur l’eau (MP, PC, PSI)
Indications : La chute d’un petit caillou dans l’eau ne donne pas naissance à une
seule onde monochromatique, mais engendre en un temps très court,
un paquet d’ondes avec des nombres d’onde k sur un domaine
étendu, chacune à sa pulsation ω ( k ) , là aussi sur un domaine élargi.
La relation de dispersion ω ( k ) n’étant pas linéaire, il y a dispersion.

Pour une valeur de k donnée, l’onde correspond à une variation uk ( r, t ) de la


hauteur de la surface de l’eau :
uk ( r, t ) = ak cos [ kr − ω (k )t ]
où r est la distance au point de chute, t le temps écoulé depuis l’impact, ak
l’amplitude de l’onde et Φ k = kr − ω ( k )t sa phase qui s’annule en r = 0 et t = 0 , ce
qui traduit le fait que toutes les ondes sont émises en phase avec la chute du caillou.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

À une distance r et à un instant t donnés, l’ensemble des ondes de nombres d’onde


■ Réponses aux questions

différents n’interfèrent constructivement que si leurs phases sont suffisamment


voisines (sinon une grande superposition de cosinus à valeur aléatoire entre −1 et
+1 donne pratiquement zéro) ; plus précisément, la perturbation est non nulle aux
endroits et dates correspondant à une phase Φ k stationnaire vis-à-vis de k :
∂Φ k dω
à r et t fixés =0 Ÿ r− t=0 Ÿ r = v g ( k )t
∂k dk
La valeur correspondante de k dépend donc de r à t fixé et de t à r fixé.

2QGHVPpFDQLTXHV 
La vitesse de groupe apparaît comme celle du paquet d’ondes autour de la valeur de
k précédente et représente la vitesse à laquelle l’observateur voit la progression des
grosses crêtes.
À partir de la relation de dispersion ω 2 = gk , on calcule facilement, la vitesse de
dω 1 g ω g
groupe vg = = et la vitesse de phase vϕ = = = 2v g .
dk 2 k k k
Et voilà pourquoi les petites vagues internes qui se propagent à la vitesse de phase
vont deux fois plus vite que la progression des grandes crêtes, ce qui explique
qu’elles prennent naissance à l’arrière de ces crêtes et meurent à l’avant...
Rq : Lorsque r augmente, les crêtes sont de plus en plus espacées avec une
amplitude de plus en plus faible, en liaison avec la conservation de l’énergie.

20. (**) Onde sur une chaîne de charges électriques (MP, PC, PSI, PT)
La chaîne est suivant Ox et les mouvements transversaux suivant Oy .
On note un (t ) le déplacement de la boule n sur l’axe Oy . La force électrique (ici
G
d’attraction) exercée par la boule n + 1 sur la boule n voisine est, si u est le vecteur
unitaire dirigé de la boule n vers la boule n + 1 , à l’aide du théorème de Pythagore :

G q2 G y
f =
4πε 0 ( a + (un +1 − un ) )
u +q G
2 2
−q u

un un +1
et sa projection en sinus sur l’axe du
mouvement : x
a
q2 un +1 − un q 2 (un +1 − un )
fy = × ≈ à l’ordre 1
4πε 0 ( a 2 + (un +1 − un ) 2 ) a 2 + (un +1 − un ) 2 4πε 0a 3

La relation fondamentale de la dynamique appliquée à la charge n suivant Oy :


q2 q2
3 (
mun = (un +1 − un ) − (un − un −1 ) ) Ÿ ( un +1 − 2un + un−1 )
un =
4πε 0a 4πε 0ma 3
comme pour la chaîne d’atomes (mais les ondes sont ici transversales).
Le passage au milieu continu : un (t ) → u ( x = na , t ) conduit, après un développe-
ment limité à l’ordre 2 :
∂u a 2 ∂ 2u
un ± 1 ( t ) → u ( x ± a , t ) = u ( x , t ) ± a +
∂x 2 ∂x 2

∂ 2u q2 § a 2 ∂ 2u · 2 ∂ u
2
q2
à = 2 × ≡ c avec c=
∂t 2 4πε 0ma 3 ¨© 2 ∂x 2 ¹¸ ∂x 2 4πε 0 ma

q2 F ×L E
On peut vérifier l’homogénéité de la célérité : c = ≡ ≡ ≡v.
4πε 0ma M M

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV„
„

Ce chapitre de 2de année s’adresse essentiellement aux élèves des filières PC et PSI,
mais il contient également des généralités sur les ondes que les élèves des filières MP et
PT peuvent aborder en s’appuyant sur leurs connaissances de 1re année.

„ *pQpUDOLWpV

1. Superposition de deux sons (PC, PSI)


Deux sources indépendantes d’intensité sonore 60 dB chacune émettent simulta-
nément ; quelle est en décibels, l’intensité sonore résultante ?

2. Directivité d’un sonar (MP, PC, PSI, PT)


Estimer en degrés le demi-angle θ au sommet du cône de diffraction d’un sonar
dont le disque de rayon r = 5 cm émet des ultrasons de fréquence f = 40 kHz dans
l’eau. Quels sont les deux phénomènes à concilier et qui conduisent à un nécessaire
compromis sur le choix de la fréquence ?

Donnée : Dans l’eau, l’absorption d’ultrasons de fréquence f est en exp(−α f 2 x) .

3. (*) No, Sir ! (PC, PSI)


Newton pensait que les transformations subies par le fluide étaient isothermes ; à
quelle célérité (pour l’air à 20 °C ) cela conduirait-il ? Commentaire.

4. (**) Faire chanter une bouteille (PC, PSI)


Lorsqu’on place sa bouche à l’extrémité d’une bouteille vide et qu’on siffle en
glissando (terme qui désigne un glissement continu, par exemple du grave vers
l’aigu), il arrive un moment où, pour une hauteur bien déterminée, le son émis par la
bouteille devient très intense.
Considérer un récipient formé d’une cavité
contenant un volume V0 d’air et d’un goulot de
section s et de longueur A (avec sA  V0 ). Au
repos, la pression est P0 partout.
V0 x
Il s’agit d’étudier les petits déplacements A, s
harmoniques de toute la tranche d’air dans le
goulot sous l’effet d’un différentiel de pression entre la cavité et l’extérieur.
Après avoir modélisé l’excitation par le sifflement ainsi que la nature des
transformations subies par le gaz emprisonné, et justifié que l’air dans le goulot se

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
déplaçait comme un « piston », déterminer la fréquence propre f H du résonateur
ainsi constitué.
Proposer une application numérique pour une bouteille de type « vin de Bordeaux ».

„ 2QGHVSURJUHVVLYHV

5. Mesure de la vitesse du son (MP, PC, PSI, PT)


Sur la copie d’écran d’oscilloscope ci-dessous, sont relevés les signaux issus de
deux microphones espacés d’une distance L =1,05 m lorsqu’un bruit sec est émis en
O par le choc de deux morceaux de bois :

« Clap » micro A micro B

x
O
L

En utilisant les données recueillies sur l’oscillogramme, trouver la vitesse du son


dans l’air dans les conditions de l’expérience. Sachant que L est mesuré à 2 cm
près, évaluer la précision du résultat.
Cette mesure correspond-elle à une vitesse de phase ou à une vitesse de groupe ?
Argumenter la réponse et donner une méthode expérimentale qui permettrait la
mesure de l’autre type de vitesse ; que trouverait-on alors, et pourquoi ?

6. (*) Onde acoustique dans un tuyau élastique (PC, PSI)


On s’intéresse à la propagation d’ondes acoustiques dans un tuyau cylindrique
souple d’axe Ox et de section circulaire variable en fonction de la pression. χ S
désigne le coefficient de compressibilité isentropique du fluide supposé parfait.

 &KDSLWUH
Les variations, supposées isentropiques, de l’aire A du tuyau élastique en fonction
1 § ∂A ·
de la pression sont décrites par la distensibilité DS = ¨ ¸ du tuyau.
A © ∂P ¹ S
La variation de l’aire A est suffisamment faible (δ A  A0 ) et les amplitudes des
perturbations acoustiques petites, ce qui permet de se limiter à une théorie linéaire.
En effectuant un bilan de masse à une tranche
comprise entre x et x + dx , montrer que la
surpression acoustique p ( x , t ) obéit à une équation
d’onde de type d’Alembert avec une célérité c à
exprimer en fonction de DS , χ S et de la masse
volumique ρ0 du fluide à l’équilibre.
Conclure sur les effets du durcissement au cours du
temps d’un tube acoustique d’un appareil auditif dƵďĞĂĐŽƵƐƚŝƋƵĞ

reliant le contour d’oreille à l’embout auditif.


On donne pour un tube souple (neuf) en silicone :
( DS ) Neuf = 10− 6 Pa −1 .

7. (**) Effet Larsen (MP, PC, PSI, PT)


Lorsqu’on approche un microphone (muni d’un amplificateur) d’un haut-parleur, un
effet Larsen se met naturellement en place ; celui-ci se traduit par un sifflement
intense et désagréable, sur une fréquence principalement.

Une série de mesures des fréquences f du sifflement en fonction de la distance d


qui sépare le haut-parleur du microphone est représentée sur la figure ci-dessous où

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
les points expérimentaux se répartissent sur des courbes en forme d’hyperboles.
Expliquer et commenter ces courbes ; que se passe-t-il au passage de d = 1, 22 m ?
Données :
* La transmission du signal au travers de la partie électronique du montage est
infiniment plus rapide que celle dans l’air où la vitesse de propagation des ondes
sonores est notée c . Ainsi, le seul retard à considérer est dû à la propagation de
l’onde sonore dans l’air.
* La courbe de réponse du microphone en fonction de la fréquence (en Hz) est :

* La courbe de réponse du haut-parleur (unité arbitraire en ordonnée) en fonction de


la fréquence (en kHz) est :

* Le gain de l’amplificateur est indépendant de la fréquence.

 &KDSLWUH
8. (**) Vitesse d’un avion de chasse (MP, PC, PSI, PT)
La photographie ci-dessous représente un F22 Raptor ayant légèrement dépassé le
mur du son.

v
Le nombre de Mach - = est défini comme le rapport de la vitesse v de l’avion à
c
la vitesse c des ondes sonores à l’altitude du vol (et donc à la température de l’air à
cette altitude).
La question thermodynamique du changement d’état (« nuage » blanc dans le
sillage) n’est pas abordée.
Estimer le nombre de Mach de l’avion à partir de la photographie, en construisant à
différents instants des cercles atteint par le son de l’avion en mouvement.

„ 2QGHVVWDWLRQQDLUHVHWFDYLWpV

9. (*) Le diapason et sa boîte de résonance (MP, PC, PSI, PT)


Un diapason résonne autour de la fréquence f 0 = 440 Hz (le la3 musical). Son
« facteur de qualité » vaut Q = 1 000 . L’expression de Q est inchangée par rapport
à celle d’un filtre, mais sa définition est ici
énergie stockée
Q = 2π . Pour un
énergie dissipée par période
oscillateur, la largeur spectrale Δf = f 2 − f1 est alors
liée à la durée d’émission τ (le signal émis est
amorti) par τ Δf ≈ 1 .
En déduire la largeur spectrale Δf et estimer les
intervalles f 2 / f 0 et f 0 / f1 , à comparer au demi-ton
12
défini par 2 (il y a dans la gamme tempérée 12

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
intervalles égaux dans une octave, cette dernière étant définie par un rapport de
fréquence égal à 2) ; conclusion. Expliquer le lien qu’il y a avec le fait que le son
émis par le diapason soit faible ou de manière équivalente le fait que cette émission
sonore se prolonge assez longtemps.
Pour faire « mieux sonner » un diapason, on a l’habitude de le fixer sur une cavité
parallélépipédique en bois, ouverte d’un côté, fermée de l’autre ; expliquer
pourquoi. Quelle est la taille lmin de la plus petite cavité utilisable ? Comment la
cavité modifie-t-elle la largeur spectrale du son émis ? Expliquer.

10. (*) Flûte de Pan (MP, PC, PSI, PT)


La flûte de Pan est un instrument à vent constitué d’un ensemble de tuyaux sonores
de longueurs différentes. Le plus souvent il s’agit de tuyaux ouverts à l’extrémité
supérieure (où le musicien souffle pour mettre l’air en vibration) et fermés à
l’extrémité inférieure.
Pourquoi dit-on que la flûte de Pan émet un son « sans redondance d’octave et riche
en quinte » ? On rappelle que la quinte est un écart entre deux notes de fréquences
respectives f 0 et 3 f 0 2 .
Si la gamme jouée est celle de do majeur, déduire de la photo ci-dessous le nom de
la note émise par le tuyau le plus long. Peut-on savoir à quelle octave elle
appartient ?

„ 5pIOH[LRQWUDQVPLVVLRQHQWUHGHX[PLOLHX[

11. Impédance et réflexion-transmission (PC, PSI)


Calculer l’impédance acoustique de l’air et de l’eau (les données utiles sont à
connaître). De même pour le cuivre pour lequel ρ = 8,96.103 kg.m −3 et
c = 3800 m.s −1 . De manière générale, quelles inégalités observe-t-on entre les
impédances acoustiques d’un gaz, d’un liquide et d’un solide ?

 &KDSLWUH
AN : Faire l’application numérique du coefficient de transmission en énergie
T = 4α / (1 + α ) où α = Z 2 / Z 1 pour l’interface air / eau en donnant
2

l’atténuation à la transmission en dB. De même pour l’interface cuivre plein /


air. Commentaire.

12. (*) Transmission à travers une cloison ; isolation acoustique (PC, PSI)
Dans le plan x = 0 se trouve une cloison fine de masse surfacique σ , et le milieu
unique de part et d’autre (pour x < 0 et pour x > 0 ) est de l’air d’impédance ρ 0c .
Une onde plane progressive incidente de pulsation ω arrive sur la cloison ; on
donne l’expression du coefficient de transmission en amplitude de pression :
1
t=
ωσ
1+ i
2 ρ 0c
En déduire le coefficient de transmission T en énergie, et tracer l’allure de la courbe
TdB = 10 log T (ω ) en fonction de log ω et en donner les caractéristiques.
AN : On souhaite un affaiblissement de 40 dB pour une fréquence de 200 Hz .
Dans quel domaine se situe la fréquence de coupure f c ? Conclure quant à
l’atténuation entre deux pièces voisines, pour un son grave ou un son aigu. En
déduire la valeur de σ . Quels sont les facteurs permettant d’améliorer
l’isolation phonique ?

13. (**) Ondes multiples. Adaptation d’impédance (PC, PSI)


À l’interface de deux milieux d’impédances Z 1 et Z 2 , les coefficients de
transmission et de réflexion en énergie sont :
4 Z 1Z 2
T= et R = 1 − T
( Z 1 + Z 2 )2
Une onde plane ultrasonore de fréquence
I0 Id
f = 100 MHz se propage suivant Ox + dans un
échantillon d’aluminium. On désire étudier cette
onde à l’aide d’un détecteur (céramique piézo-
électrique reliée à un amplificateur) placé contre x
l’échantillon. Malgré un bon contact, une mince aluminium détecteur
couche d’air subsiste, obligeant à tenir compte
des réflexions multiples dans la couche d’air. air
La longueur d’onde dans l’air, λ = c / f = 3, 4 ȝm , est du même ordre de grandeur
que les fluctuations d’épaisseur de la couche d’air (il ne s’agit pas d’une lame à
faces parallèles !) ; les phases des différents ondes émergentes varient donc de
manière aléatoire sans possibilité d’interférences constructives. L’intensité totale est
donc directement la somme des intensités des ondes émergentes.
En supposant les milieux non absorbants, déterminer le rapport I d / I 0 de l’intensité
I d reçue par le détecteur sur l’intensité I 0 incidente en fonction de Z Al , Z air et Z d .
Simplifier cette expression compte tenu des inégalités entre impédances.

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
AN : Z Al = 16, 9.106 kg.m −2 .s −1 ; Z air = 428 kg.m −2 .s −1 ; Z d = 31, 6.106 kg.m −2 .s −1 .
Calculer I d / I 0 ; commentaire.
Pour limiter les pertes d’intensité, on place entre l’aluminium et le détecteur une
couche de glycérine assurant un bon contact. Déterminer le nouveau rapport I d′ / I 0
sachant que Z gl = 2, 42.106 kg.m −2 .s −1 ; commentaire.

„ 2QGHVVSKpULTXHV

14. (**) Le cor des Alpes (PC, PSI)


Le cor des Alpes est un instrument de
musique à vent, en bois. Le joueur,
debout, pince les lèvres comme pour
un instrument de la famille des
cuivres. Apparu au XIVe siècle, il était
utilisé initialement pour communiquer
à grande distance en montagne. On le
trouve surtout en Suisse.
L’instrument mesure 3, 60 m de long
et le son émis a une intensité sonore
importante de 120 dB à 1 m de
l’extrémité du pavillon.
Jusqu’à quelle distance (à vol d’oiseau) peut-on entendre cet instrument ?
Données : Le seuil d’audibilité (c’est-à-dire les valeurs minimales du niveau de
l’intensité sonore audible) en fonction de la fréquence, est donné par le
graphe ci-dessous :

 &KDSLWUH
15. (*) Atténuation d’une onde sphérique (PC, PSI)
On se propose d’étudier la contribution de la viscosité de l’eau de mer à
l’atténuation des ondes acoustiques sous-marines émises depuis une source
ponctuelle située au point O .
L’atténuation de l’intensité acoustique dans une échelle logarithmique (en décibels)
§ I (r ) ·
est décrite par : AdB = 10 log ¨ 0 ¸ , où log( x ) est le logarithme décimal de x et
© I (r ) ¹
I ( r ) l’intensité acoustique à la distance r = OM de O .
À grande distance de la source, on peut
rendre compte de ces phénomènes
d’amortissement de l’onde sphérique lors de
sa propagation en écrivant la surpression
acoustique, en notation complexe, sous la
forme :
p
p ( r , t ) = 0 exp(i ( kr − ω t )) , où
r
k = k ′ + ik ′′ est complexe et k ′ > 0 .
Dans l’hypothèse où les effets de viscosité
sont suffisamment faibles, on peut
continuer à écrire l’équation d’Euler tout en
considérant k complexe.
Montrer que l’atténuation peut être écrite dans ces conditions sous la forme :
§r·
AdB = 20 log ¨ ¸ + α ( r − r0 )
© r0 ¹
où α est un coefficient d’atténuation.
Commenter la présence des deux termes dans cette expression.
ω
Sachant que les parties réelle et imaginaire de k sont données par k ′ = et
c
η ω2
k ′′ = , donner une estimation de α (en dB.km −1 ) pour les fréquences 3 kHz
2ρ0 c3
et 100 kHz . On donne : c = 1500 m.s −1 et η = 1, 5.10 −3 Pa.s .
Conclure sur la contribution des deux termes pour une onde sphérique.
Quel est l’intérêt d’utiliser pour les sonars des antennes émettrices très directives ?

16. (**) Ondes sphériques stationnaires (PC, PSI)


Il s’agit de décrire les modes propres de vibrations centrales symétriques dans une
enceinte sphérique rigide de rayon R .
Justifier la recherche d’une solution en pression acoustique sous la forme :
e − ikr eikr iω t
p = ( p0 + p0′ )e
r r
et en déduire le champ des vitesses v .
Traduire les conditions aux limites sur p et v (puis les réécrire en fonction de p0′
uniquement) et en déduire l’équation aux valeurs propres en fonction de la variable
kR .

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
AN : Donner une valeur approchée de la fréquence f1 la plus basse et faire
l’application numérique pour un verre ballon de rayon R = 4 cm .

„ (IIHW'RSSOHU

17. Voiture de pompiers (PC, PSI)


À quelle vitesse doit rouler une voiture de pompiers dont la sirène émet les notes
Sol-La pour qu’une oreille absolue détecte La-Si ?
Donnée : L’intervalle musical d’un demi-ton correspond à un rapport de fréquence
de 12 2 .

18. La chauve-souris (PC, PSI)

Les chauves-souris émettent des ultrasons par cris brefs vers la fréquence de
80 kHz pour éviter les obstacles grâce aux échos. Elles peuvent aussi déterminer la
vitesse des proies par effet Doppler. Pour quelle raison cette fréquence est-elle si
élevée ?
Certaines chauves-souris, pour détecter des proies en mouvement, peuvent modifier
la fréquence de l’onde ultrasonore émise. Lorsqu’une onde émise ayant subi un
déplacement en fréquence est détectée, la chauve-souris ajuste sa propre fréquence
d’émission jusqu’à ce que l’onde renvoyée soit à 83 kHz , fréquence pour laquelle
leur sensibilité « auditive » présente un pic aigu. Quelle est la fréquence d’émission
appropriée au cas d’une chauve-souris qui se déplace à la vitesse de 5, 0 m.s −1 vers
une proie qui se rapproche d’elle à la vitesse de 3, 0 m.s −1 pour que l’écho corres-
ponde à cette fréquence ?

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV

„ *pQpUDOLWpV

1. Superposition de deux sons (PC, PSI)


L’intensité I est multipliée par 2 et donc l’intensité en dB I dB = 10 log I / I seuil
s’accroît de 10 log 2 = 3 dB , le son résultant a donc une intensité de 63 dB .

2. Directivité d’un sonar (MP, PC, PSI, PT)


λ c
Dans l’eau, c ≈ 1 400 m.s −1 , θ = 1, 22 = 1, 22donne θ = 0, 43 rad = 24° ce qui
d 2rf
est énorme et ne confère à ce sonar qu’une très faible directivité. Le choix de la
fréquence impose un compromis entre la directivité du faisceau, d’autant plus
importante ( θ faible) que la diffraction est réduite, soit pour une fréquence f
élevée, et l’absorption (à réduire) des ultrasons dans l’eau, en exp(−α f 2 x) , d’autant
moins importante que la fréquence f est faible.

3. No, Sir ! (PC, PSI)


Pour des transformations adiabatiques réversibles, la célérité des ondes est donnée
par c = 1 / ρ 0 χ S où χ S est le coefficient de compressibilité isentropique ; pour un
gaz parfait, il se calcule en différentiant la loi de Laplace PV γ = cste ,
dP dV 1 § ∂V · 1 MP0
+γ = 0 , soit χ S = − ¨ ¸ = , et comme ρ 0 = , on a :
P0 V0 V0 © ∂P ¹ S γ P0 RT0
cS = γ RT / M ≈ 340 m.s −1 , juste.

Si les transformations étaient isothermes, on aurait c = 1/ ρ0 χT où χ T est le


coefficient de compressibilité isotherme ; pour un gaz parfait, à T = cste , de
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

dP dV 1 § ∂V · 1
■ Réponses aux questions

PV = cste , par différentielle logarithmique + = 0 Ÿ χT = − ¨ ¸ =


P0 V0 V0 © ∂P ¹T P0
et cT = RT / M ≈ 290 m.s −1 pour l’air à 20 °C, inexact.

4. (**) Faire chanter une bouteille (PC, PSI)


Le système étudié est la masse d’air dans le volume sA  V0 du goulot. Au repos,
(position d’équilibre repérée par x = 0 ), la pression de part et d’autre vaut P0 .

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
Le sifflement (par rapport au chant) donne un signal quasi sinusoïdal, la pression
extérieure est donc prise égale à P0 + pm cos ω t , avec | pm |  P0 .
Sous l’effet de cette excitation, l’air dans le goulot, de masse ρ 0 sA , où ρ 0 est la
masse volumique de l’air, se met à vibrer. L’étude n’est simple que si toute la masse
d’air du goulot vibre en bloc (comme un piston), ce qui suppose que la longueur A
du goulot soit petite devant la longueur d’onde λ du son grave engendré. On note
alors x le déplacement algébrique de ce « piston d’air » le long du goulot.
Si x > 0 , une dépression apparaît dans la cavité, l’air du goulot est donc ramené
vers sa position d’équilibre ; si x < 0 , c’est une surpression qui apparaît dans la
cavité, et l’air du goulot est encore ramené vers sa position d’équilibre. On prévoit
donc des petites oscillations du système. La résonance obtenue expérimentalement
se fait sur la fréquence propre d’oscillation du piston d’air.
L’air dans la cavité, faiblement détendu ou comprimé par les déplacements du
piston d’air, subit alternativement de petites variations de température, mais les
transferts thermiques à travers les parois sont lents si bien que les transformations
subies peuvent être considérées comme adiabatiques ; de plus le système se
déplaçant sans frottement dans le goulot (réversibilité mécanique), cette évolution
quasi statique devient alors adiabatique réversible.
Si le système se déplace de x , le volume d’air V0 de la cavité devient V0 + sx et sa
pression P0 devient P ( x ) telle que (loi de Laplace avec γ = cste ) :
sx γ § sx ·
P ( x )(V0 + sx )γ = P ( x )V0γ (1 +
) ≡ PV
0 0
γ
Ÿ P( x ) ≈ P0 ¨ 1 − γ ¸ car s | x |  V0
V0 © V0 ¹
(on vérifie bien que si x augmente, P( x ) diminue).
Rq : On peut aussi différentier la loi de Laplace et y assimiler les formes différen-
tielles aux petites variations de pression et de volume car s | x |  V0 .
La relation fondamentale de la dynamique appliquée au piston d’air et projetée sur
§ sx ·
Ox donne : ρ 0 sA 
x = P0 ¨ 1 − γ ¸ s − ( P0 + pm cos ω t ) s
© V0 ¹
car le bouchon d’air évolue sous l’effet du différentiel de pression entre la cavité et
l’extérieur, il reste :
γ P0 s p

x+ x = − m cos ω t
ρ 0AV0 ρ 0A
Il s’agit de l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique non amorti de
γ P0 s
pulsation propre ω 0 = mis en régime forcé à la pulsation ω du sifflement.
ρ 0AV0
γ P0
Avec c = , la célérité des ondes sonores dans l’air, la fréquence propre du
ρ0
c s
résonateur (dit de Helmholtz) est : fH =
2π V0A
AN : Pour l’air à 20 °C , c ≈ 340 m.s −1 .

 &KDSLWUH
Pour la bouteille de « vin de Bordeaux » : contenance V0 = 75 cL et longueur
du col A ≈ 6,5 cm ; diamètre intérieur du col d ≈ 18 mm d’où la surface
s = π d 2 / 4 ≈ 2,5 cm 2 .
Alors f H = 122 Hz , fréquence d’un son grave (un peu moins de deux octaves
en dessous du La musical à 440 Hz ) et qui vérifie bien A  λ ≈ 2,8 m .
Expérimentalement, un son de faible intensité émis devant l’ouverture libre du
goulot s’entend nettement plus fort (d’où le nom de résonateur) lorsqu’il atteint la
fréquence correspondant à f H .

„ 2QGHVSURJUHVVLYHV

5. Mesure de la vitesse du son (MP, PC, PSI, PT)


La voie 2 correspond au micro qui reçoit le signal en premier, c’est-à-dire le
micro A . Donc la voie 1 correspond au micro B .
L’écart entre les deux départs des deux signaux est mesuré sur l’oscillogramme
grâce aux curseurs dont l’écart temporel est spécifié à t L = 3,12 ms .
On en déduit la vitesse de propagation du son dans l’air entre les deux micros :
V = L / tL = 336 m.s −1
Il faut tenir compte de l’incertitude sur L , mais aussi de l’incertitude sur t L qui est
ici plus importante en valeur relative.
En effet, sur l’oscillogramme, il y a une erreur possible au niveau de la position du
curseur sur le démarrage de chaque signal (on n’observe pas un front net, mais bien
plutôt une croissance progressive). On peut évaluer cette incertitude, en la majorant
un peu à 1/10 de carreau, soit 1/10 de 2 ms : Δ t L = 0, 2 ms .
On en déduit l’incertitude relative sur la mesure de V :
2 2
ΔV § ΔL · § Δt1 · −1
= ¨ ¸ +¨ ¸ = 0, 07 = 7 % ce qui donne : V = 340 ± 25 m.s
V © L ¹ © t1 ¹

Il s’agit là d’une vitesse de groupe : on observe la propagation du début d’un paquet


d’onde, lié à l’énergie ou bien encore à l’information transportée par l’onde.
Pour mesurer une vitesse de phase, il suffirait avec le même dispositif, de prendre
une source sonore sinusoïdale, c’est-à-dire un GBF de fréquence f relié à un haut-
parleur, et de translater le micro B tout en laissant le micro A fixe.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

On observerait sur la voie 1 de l’écran de l’oscilloscope une sinusoïde qui se décale


■ Réponses aux questions

par rapport à la sinusoïde fixe de la voie 2 , matérialisant ainsi la variation de la


phase de l’onde avec la position x . Un décalage d’une période complète
correspondrait à un déphasage de 2π , et à une variation de x d’une longueur
d’onde λ qui est ainsi mesurée. La vitesse de phase s’obtiendrait alors (avec une
valeur plus précise, surtout si l’on mesure un décalage de plusieurs longueurs
d’onde) par : Vϕ = λ f
On trouverait Vϕ = V , car la propagation du son dans l’air se fait sans dispersion.

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
6. (*) Onde acoustique dans un tuyau élastique (PC, PSI)
Les champs de masse volumique et de vitesse sont notés ρ ( x, t ) et u ( x, t ) .
Le bilan de masse pour la tranche dx entre les instants t et t + dt fait intervenir :
* la masse δ me entrant dans le système pendant dt : δ me = ρ ( x, t ) A( x, t )u ( x, t )dt ,
* la masse δ ms sortant pendant dt : δ ms = ρ ( x + dx, t ) A( x + dx, t )u ( x + dx, t ) dt ,
* la masse du fluide contenue dans la tranche à l’instant t : δ m = ρ ( x, t ) A( x, t )dx .
Pendant dt , la variation de cette masse
∂ ( ρ A)
dans la tranche s’écrit : dtdx , et
∂t δŵĞ δŵƐ
elle s’identifie à la différence entre les
masses entrante et sortante : dž
∂ ( ρ Au ) dž džнĚdž
δ me − δ ms = − dxdt
∂x
Ainsi, ce bilan de masse se traduit par
l’équation suivante : ;džͿ ;džнĚdžͿ
∂ ( ρ A ) ∂ ( ρ Au )
+ =0
∂t ∂x
En posant A = A0 + A1 et ρ = ρ0 + ρ1 avec ( A1  A0 et ρ1  ρ0 ) et en négligeant
les termes d’ordre supérieur à 1, il reste :
∂A ∂ρ ∂u
ρ 0 1 + A0 1 + ρ 0 A0 =0
∂t ∂t ∂t
D’autre part, les coefficients DS et χ S fournissent, au premier ordre, les équations :
∂A ∂p ∂ρ ∂p
dA1 = DS A0dp et d ρ1 = χ S ρ0 dp , ou encore : 1 = DS A0 et 1 = χ S ρ 0 .
∂t ∂t ∂t ∂t
En injectant ces deux termes dans l’équation précédente, il vient :
∂u ∂p
+ ( DS + χ S ) =0
∂x ∂t
∂u ∂p
En plus, la linéarisation de l’équation d’Euler fournit : ρ 0 =− .
∂t ∂x
En appliquant la relation de Schwarz, on trouve que la surpression obéit à l’équation
de d’Alembert :
∂2 p 1 ∂2 p 1
− 2 2 = 0 où c =
∂x c ∂t ρ 0 ( DS + χ s )
2

est la célérité des ondes acoustiques dans le tuyau élastique.


Pour l’air supposé gaz parfait, on a : ρ 0 = 1, 2 kg.m −3 et χ S = 1 / γ P0 = 7.10 −6 Pa −1 .
Les célérités des ondes dans un tube neuf (élastique, ( DS ) Neuf = 10 −6 Pa −1 ) et dans
un tube rigide ( DS  χ s ) valent : csouple = 320 m.s −1 ; crigide = 340 m.s −1 .
Le son se propage plus lentement dans un tuyau élastique que dans un tuyau rigide.
Il est à noter que la souplesse du tube offre plus de confort à l’utilisateur et protège
mieux l’oreille mais elle est à l’origine d’une déperdition d’énergie à cause du
rayonnement acoustique de la paroi du tuyau vibrant.

 &KDSLWUH
Le modèle présenté peut convenir à l’étude d’un système artériel car il permet de
mettre en évidence un lien entre certains dysfonctionnements des artères
(calcification de la paroi artérielle) et certaines pathologies cardiaques causées par
une augmentation de la pression acoustique.

7. (**) Effet Larsen (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Il faut se poser la question de la nature de l’onde acoustique (progres-
sive ou stationnaire) entre le haut-parleur et le microphone...

Dans le montage il n’y a pas de générateur, il suffit d’un bruit ou de la voix de


l’opérateur pour engendrer le phénomène. La figure montre que les fréquences sont
quantifiées, en fait le microphone capte un signal qui est amplifié, et le haut-parleur
le réémet. Mais la « cavité acoustique » de longueur d entre le haut-parleur et le
microphone va rapidement sélectionner une fréquence de résonance et donc très vite
le spectre du signal initial s’appauvrit en fréquence et il ne reste plus qu’un
oscillateur sinusoïdal (les différents signaux émis après chaque « boucle » doivent
se retrouver en phase pour renforcer le signal et le faire perdurer) ; on parle de la
condition d’oscillation sinusoïdale de Barkhausen.
En effet, l’oscillation sinusoïdale nécessite une condition sur la boucle d’oscillation
constituée du haut-parleur, de l’air où se propage l’onde acoustique, du micro, et de
la partie électronique : le signal doit se retrouver identique à lui-même, c’est-à-dire
de même phase et de même amplitude après un tour complet.
Pour retrouver la même amplitude, le gain du haut-parleur et du micro, en
particulier, doivent être assez grands. Or ces éléments obéissent en général à des
résonances assez marquées, et le gain de l’ensemble de ces deux éléments ne peut
suffire que dans une gamme limitée de fréquences ; ceci explique l’observation d’un
effet Larsen restreint à une bande entre f1 et f 2 .
Ici en particulier, les fréquences de sifflement sont voisines de 3 kHz ; or :
* le microphone utilisé a une réponse plate dans ce domaine, il ne peut donc être à
l’origine de la sélection des fréquences de l’effet Larsen étudié,
* le haut-parleur a une courbe de réponse avec une résonance aux environs de
3 kHz (un peu moins, avec une bande passante assez large), c’est donc clairement
lui qui impose le domaine de sifflement dans la bande entre f1 et f 2 .
La transmission du signal au travers de la partie électronique du montage étant bien
plus rapide que celle dans l’air, le signal émis par le haut-parleur en x = 0 doit être
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

identique à celui capté par le microphone en x = d .


■ Réponses aux questions

Si s( x , t ) = s 0 cos ω (t − x / c ) est le signal sonore dans un modèle simple en OPPS,


de fréquence f = ω / 2π retenue, avec 0 ≤ x ≤ d , pour satisfaire les conditions aux
limites de la « cavité acoustique » entre le haut-parleur et le microphone, il faut
traduire : s( d , t ) = s(0, t ) Ÿ s 0 cos ω ( t − d / c ) = s 0 cos(ω t ) ∀t

d c
soit 2π f n = 2π n Ÿ fn = n où n ∈ `*
c d

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
ce qui montre la nécessaire quantification de la fréquence du sifflement ; dans les
courbes de la figure, ces fréquences se répartissent sur des hyperboles équilatères
f = K / d avec K = nc .
À noter qu’ici la quantification concerne une onde progressive et non une onde
stationnaire. La « cavité » nécessite seulement que les ondes en x = 0 et x = d
soient en phase (avec une amplitude quelconque), alors que sur une corde, aux deux
nœuds extrêmes, la phase ou l’opposition de phase sont possibles.
Ici, la quantification de la longueur d’onde λ de l’onde progressive (une seule onde
c d
aller) s’écrit λ n = = ou encore d = nλ n , qui diffère d’un facteur 1 / 2 de celle
fn n
d’une onde stationnaire (une onde aller et une onde retour) : d = nλ n / 2 rencontrée
pour une corde vibrante (ou dans la cavité optique d’un laser).
La figure de l’énoncé propose 6 courbes correspondant de gauche à droite, avec
c ≈ 340 m.s −1 , aux valeurs n = 9 à n = 14 (la vérification numérique est aisée).

À noter que les points ne se situent pas sur une seule de ces courbes hyperboliques,
mais sautent d’une courbe à l’autre, lorsque la taille de la cavité acoustique
augmente, de façon à rester dans une étroite plage de fréquences f ∈ [ f1 , f 2 ] avec
f1 ≈ 2, 75 kHz et f 2 ≈ 3, 25 kHz , correspondant à un son aigu, et f 2 − f1 ≈ 0,5 kHz .

Rq : Cette bande est plus étroite que la bande passante du haut-parleur : en effet,
pour la fréquence de résonance f 0 ≈ 2, 9 kHz l’amplitude est de 13 ; pour
13 / 2 ≈ 9, 2 , on lit en abscisse, f min ≈ 2,3 kHz et f max ≈ 3,5 kHz , d’où une
bande passante Δf = f max − f min ≈ 1, 2 kHz bien supérieure à f 2 − f1 ≈ 0,5 kHz .
Le facteur de qualité Q = f 0 / Δf ≈ 2, 4 est faible, mais ici, justement, on ne
souhaite pas que la résonance du haut-parleur soit marquée...
Pour d = 1, 22 m , le sifflement se fait sur deux fréquences, ce qui est encore plus
désagréable à l’oreille : celle de 2,8 kHz est la plus basse du mode n = 10 , et celle
de 3,1 kHz est la plus haute du mode n = 11 . De manière générale, lorsque d
c
augmente, la fréquence f n = n diminue pour un n donné ; dès que f n > f1 n’est
d
plus réalisé, le signal n’est plus assez fort et, au passage de d = 1, 22 m , la
fréquence du sifflement saute à f n +1 < f 2 sur l’hyperbole suivante, de meilleure
amplitude, et le sifflement devient plus aigu.

Rq : En réalité, à cause de la diffraction, l’onde émise par le haut-parleur n’est pas


directive (plus sphérique que plane), et donc l’onde arrivant sur le microphone
a une amplitude réduite d’un facteur α < 1 dépendant de la distance d . Si l’on
note G > 1 le gain de la partie électronique, il est alors clair que les oscillations
ne peuvent s’entretenir que si, en plus de la quantification des fréquences, on a
en plus la relation Gα = 1 , traduisant la nécessité d’une compensation des
pertes. Et puisque le microphone utilisé présente une réponse plate dans le
domaine des fréquences audibles et que le gain de l’amplificateur est

 &KDSLWUH
indépendant de la fréquence, G s’identifie alors à la réponse du haut-parleur (à
une constante multiplicative près). En pratique, la condition d’accrochage des
oscillations nécessite d’avoir des gains supérieurs aux pertes, ici G > 1 / α . La
courbe de réponse du haut-parleur montre que cette condition n’est satisfaite
que pour une bande de fréquence [ f1 , f 2 ] autour de f 0 ≈ 2, 9 kHz dans la
bande passante du haut-parleur.

8. (**) Vitesse d’un avion de chasse (MP, PC, PSI, PT)


Indications : On peut s’aider d’un schéma montrant l’évolution d’un front d’onde
sonore issu d’une source ponctuelle en mouvement, à intervalles de
temps réguliers, en respectant v > c .
La forme du nuage blanc (changement d’état) est celle du cône
tangent aux fronts de l’onde.

On imagine l’émission d’un « bip sonore » à intervalles de temps T réguliers à


partir de t = 0 . On note c la vitesse de propagation du son et v > c (vol
supersonique) celle de l’avion de chasse.
* Cette première figure représente 4 positions de l’avion à intervalles de temps
réguliers, séparées chacune de vT .

0 vT
direction
du vol
t=0 t =T t = 2T t = 3T
* Les 3 figures (page suivante) représentent le(s) front(s) d’onde émis lorsque
l’avion est dans les 3 dernières positions (la position de l’avion A est représentée
par • ) :
– représentation à t = T avec le front d’onde émis en t = 0 ,
– représentation à t = 2T avec les fronts d’onde émis en t = 0 et t = T ,
– représentation à t = 3T avec les fronts d’onde émis en t = 0 , t = T et t = 2T .
Les tangentes (en pointillé) aux cercles dessinent un cône au niveau des fronts
d’onde (appelé cône de Mach). Et comme la tangente AI au cercle est
nécessairement perpendiculaire au rayon OI , il se forme un triangle rectangle OIA
dont l’hypoténuse est OA = NvT et le côté opposé OI = NcT .
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

OI c
sin α =
=
■ Réponses aux questions

Il vient alors la relation


OA v
Reste à mesurer l’angle du cône sur la photographie ; ici l’angle α vaut environ
c
70 ° . On en déduit v = ≈ 1,06 c d’où le nombre de Mach à l’altitude du vol :
sin α
v
- = = 1,06
c

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
Pour un vol à faible altitude dans un air à 20 °C , c = 340 m.s −1 ≈ 1 200 km.h −1 , on
en déduit v ≈ 1,06 c ≈ 360 m.s −1 ou encore v ≈ 1 300 km.h −1 .

cT
t =T •
O A
vT

2cT

t = 2T •
O A

2vT

3cT
t = 3T α •
O 3vT A

Quand un avion passe le mur du son, un nuage de condensation apparaît autour de


l’appareil sous certaines conditions d’hygrométrie. Celui-ci est dû à une baisse
soudaine de la pression de l’air (singularité de Prandtl-Glauert).

„ 2QGHVVWDWLRQQDLUHVHWFDYLWpV

9. (*) Le diapason et sa boîte de résonance (MP, PC, PSI, PT)


L’expression Q = f 0 / Δf est inchangée (ici Q = 1 000 alors que pour un circuit
RLC de TP, il ne dépasse pas 10) soit Δf = f 2 − f1 = f 0 / Q ≈ 0, 4 Hz ; on peut alors
estimer f 2 ≈ f 0 + Δf / 2 = 440, 2 Hz et f1 ≈ f 0 − Δf / 2 = 439,8 Hz .

 &KDSLWUH
Ceci conduit à des intervalles voisins : f 2 / f 0 ≈ f 0 / f1 = 1, 0005 (rappelant la
relation f1 f 2 = f 02 pour un filtre du second ordre). Cet intervalle est évidemment
faible devant le demi-ton 12 2 = 1, 059 (on demande au diapason d’émettre un La,
pas une vague note entre Sol dièse et Si bémol !).
Plus Q est élevé, moins le système dissipe d’énergie ; le diapason sonne peu (on
l’approche près de l’oreille), mais longtemps : τ Δf ≈ 1 Ÿ τ f 0 ≈ Q (Q apparaît
comme une estimation du nombre d’oscillations de période T0 = 1 / f 0 pendant τ ).
La cavité, ouverte d’un côté (nœud de pression ou ventre de vitesse), et fermée de
l’autre (nœud de vitesse ou ventre de pression), est le siège d’ondes stationnaires
résonnantes. Elle fonctionne sur le principe des tuyaux sonores et est appelée caisse
de résonance.
Lorsque l’onde stationnaire résonnante est excitée à la fréquence du mode propre
fondamental, l = λ / 4 (cavité quart d’onde) soit l = c / 4 f = 19, 5 cm correspondant
à lmin (une cavité plus grande, pour la même fréquence, correspondrait à un mode
propre n ≥ 2 ). De manière équivalente, les réflexions successives sur les extrémités
de la cavité se font en phase (ou opposition) et les ondes s’ajoutent sans se détruire
(ondes multiples constructives), d’où un son important juste pour cette valeur de
fréquence. La cavité adapte l’impédance dans la transmission du son du diapason à
l’air. Le son est entendu plus fort d’où des pertes plus importantes, il est aussi plus
rapidement amorti ( Q plus faible, de l’ordre de 100), d’où une largeur spectrale plus
grande, et donc un son un peu moins juste ! ( f 2′ / f 0 ≈ f 0 / f1′ = 1,005  1, 059 ).

10. (*) Flûte de Pan (MP, PC, PSI, PT)


Avec un tuyau fermé à une extrémité, dans le spectre de fréquences il n’y a que des
harmoniques impairs.
Donc f 2 = 2 f1 l’octave n’est pas présente (ni f 4 = 4 f1 ) Ÿ pas de redondance
3
d’octave. Il y a en revanche f 3 = 3 f1 = f 2 + f1 = f 2 soit la quinte de l’octave
2
supérieure.
c c
Les fondamentaux pour chaque tuyau sont par exemple f (0) = ou f ( p ) = ,
4 L0 4 Lp
Lp f (0) −
p
soit = =2 12
L0 f( p)
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

On mesure les longueurs ln , en cm réels sur le schéma, de chaque tuyau, puis le


■ Réponses aux questions

rapport ln / l0 qui est aussi égal à Ln / L0 .

n 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ln cm 9,1 8,05 7,1 6,7 6,1 5,5 5,0 4,6 4,2 3,8 3,45
Ln L0 1 0,88 0,78 0,74 0,67 0,60 0,55 0,50 0,46 0,42 0,38
p

Les rapports théoriques sont en 2 12
.

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
p 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
p
2

12 1 0,94 0,89 0,84 0,79 0,75 0,71 0,67 0,63 0,60 0,56 0,53 0,50

Les correspondances (indiquées en gras) permettent de trouver la succession, en


tons, à partir du tuyau le plus long : 1, 1, 1 2 , 1, 1, 1 2 , 1. La note de départ, dans la
gamme proposée, est donc sol.
N’ayant pas la vraie longueur L0 , on ne peut pas déterminer l’octave. Cependant les
dimensions habituelles d’une flûte de Pan (tenue à la main) donnent un ordre de
grandeur de 20 à 30 cm.
c
Soit f (0) = de l’ordre de 280 Hz à 425 Hz. Il s’agit sans doute du sol3 , juste
4 L0
en dessous du la3 du diapason à 440 Hz, et L0 est plutôt de l’ordre de 30 cm.
Rq : La valeur théorique de la fréquence du sol3 est 392 Hz.

„ 5pIOH[LRQWUDQVPLVVLRQHQWUHGHX[PLOLHX[

11. Impédance et réflexion-transmission (PC, PSI)


L’impédance acoustique du milieu est Z = ρ 0c .
Pour l’air à 20°C : ρ 0 = 1, 2 kg.m −3 , c = 340 m.s −1 d’où Z air ≈ 410 kg.m −2 .s −1
Pour l’eau : ρ 0 = 103 kg.m −3 , c = 1400 m.s −1 d’où Z eau ≈ 1, 4.106 kg.m −2 .s−1
Pour le cuivre : ρ = 8,96.103 kg.m −3 , c = 3800 m.s −1 d’où Z Cu ≈ 34.106 kg.m −2 .s −1

Plus généralement Z gaz  Z liq < Z sol car ρ gaz  ρliq < ρ sol et cgaz < cliq < csol .

Pour l’interface air / eau, α = Z eau / Z air = 3, 4.103  1 d’où T ≈ 4 / α = 1, 2.10−3 et


10 log T = − 29 dB , l’atténuation est très importante, et ceci quel que soit l’ordre des
milieux.
Pour l’interface cuivre / air, α = Z air / Z Cu = 1, 2.10−5  1 d’où T ≈ 4α = 4,8.10 −5 et
10 log T = − 43 dB , l’atténuation est encore plus importante puisque la discontinuité
d’impédance est encore plus forte, et toujours quel que soit l’ordre des milieux.
Dès que deux milieux sont d’impédances caractéristiques très différentes, la quasi-
totalité de l’énergie est réfléchie et ceci quel que soit l’ordre des milieux.

12. (*) Transmission à travers une cloison ; isolation acoustique (PC, PSI)
1
Le coefficient de transmission en amplitude de pression t = est complexe
ωσ
1+ i
2 ρ 0c
ce qui indique un déphasage entre l’onde transmise et l’onde incidente ; c’est
l’équivalent de la fonction de transfert d’un filtre passe-bas du premier ordre.

 &KDSLWUH
Le coefficient de transmission T en énergie est le rapport des flux moyens d’énergie
transmise et incidente. Le flux moyen d’énergie (ou intensité acoustique) est donné
par l’expression :
1 1
2
( )
I = Re p.v * = ±
2 ρ0c
| p |2

Le coefficient de transmission en énergie vaut donc :


1
| p |2
It 2 ρ0c t 1 1
T= = = | t |2 Ÿ T = 2 du type T =
Ii 1
| pi | 2 § ωσ · 1 + ω 2 / ωc2
2 ρ0c 1 + ¨ ¸
© 2 ρ 0c ¹

avec ωc = 2 ρ0 c / σ et T (ωc ) = Tmax / 2 .

TdB = −10 log (1 + ω 2 / ωc2 ) est la courbe représentative d’un filtre passe-bas du
premier ordre :
ωc ρ 0 c TdB
– de fréquence de coupure f c = = 0,1 1 10
2π πσ ω
0
– et de pente −20 dB/décade pour f > f c ωc
−3
Un affaiblissement de 40 dB se situe dans
le domaine linéaire où
f
TdB ≈ 20 log c Ÿ fc = 2 Hz
f
ce qui situe la fréquence de coupure dans le −20
domaine des infrasons (< 20 Hz) .
Les sons aigus sont donc davantage atténués que les sons graves ; on dit que les
ρc
basses grondent. Alors σ = 0 = 65, 6 kg.m −2 .
π fc
Si ρ est la masse volumique de la cloison et a son épaisseur, alors un modèle
surfacique donne σ = ρ a . L’isolation phonique est d’autant meilleure que la
fréquence de coupure f c est basse, c’est-à-dire σ = ρ a élevée, ce qui suppose une
cloison épaisse et de forte densité, l’idéal étant un gros mur de béton.

13. (**) Ondes multiples. Adaptation d’impédance (PC, PSI)


    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

4Z 2 / Z 1
■ Réponses aux questions

Indication : Lorsque Z 2 / Z 1  1 ou Z 2 / Z 1  1 , alors T = → 0 et


(1 + Z 2 / Z 1 )2
la transmission est très mauvaise. C’est l’adaptation d’impédance qui
réalise la meilleure transmission.

Il est tenu compte des réflexions multiples comme indiqué sur la figure ci-dessous
où R1 et T1 désignent les coefficients sur l’interface aluminium / air et R 2 et T2
ceux de l’interface air / détecteur. Pour plus de clarté, les « rayons acoustiques » y
sont décalés.

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
I0 T1T2 I 0
T1T2 R 1R 2 I 0
T1T2 ( R 1 R 2 ) 2 I 0

T1T2 ( R 1 R 2 ) p I 0
aluminium air détecteur

Les intensités des rayons émergents successifs se suivent en progression géomé-


trique de raison R1R 2 < 1 d’où :

T1T2 I T1T2 1
I d = ¦ T1T2 ( R1 R 2 ) p I 0 = I0 Ÿ d = =
p =0 1 − R 1R 2 I 0 1 − (1 − T1 )(1 − T2 ) 1 / T2 + 1 / T1 − 1

4 Z air / Z Al 4 Z d / Z air
avec T1 = et T2 =
(1 + Z air / Z Al ) 2
(1 + Z d / Z air ) 2

il vient sans approximation :

Id 4 Z d / Z Al
=
I 0 ( Z air / Z Al + Z d / Z air )(1 + Z d / Z Al )

Id 4 Z air
Et comme Z air / Z Al  Z d / Z air (rapport 10−10 ), ≈
I 0 Z Al + Z d

AN : I d / I 0 = 3,6.10 −5 (une perte de 44 dB ), à cause d’une discontinuité


d’impédance très forte sur chacune des deux interfaces, le détecteur ne reçoit
qu’une très faible fraction de l’intensité acoustique incidente.

« Bon contact » signifie qu’il n’y a pas de couche d’air ni entre l’aluminium et la
glycérine, ni entre la glycérine et le détecteur. Dans le résultat précédent, il suffit
donc de remplacer Z air par Z gl ; l’approximation Z gl / Z Al  Z d / Z gl reste valable
(rapport 10 −2 ), d’où :
I d′ 4 Z gl

I 0 Z Al + Z d

AN : I d′ / I 0 = 0, 20 (une perte de 7 dB )
La glycérine assure donc une bien meilleure transmission de l’échantillon
d’aluminium au détecteur. Z gl est bien plus proche de Z Al et Z d que ne l’est Z air ;
l’adaptation d’impédance limite donc les pertes. C’est pour une préoccupation de ce
type que le technicien en échographie enduit de gel le corps humain avant examen.

 &KDSLWUH
„ 2QGHVVSKpULTXHV

14. (**) Le cor des Alpes (PC, PSI)


Indication : Les extrémités du cor sont-elles assimilables à un tuyau ouvert ou un
tuyau fermé ?
Les ondes émises par le cor sont-elles assimilables à des ondes planes ?

* Au niveau de l’embouchure, le cor des Alpes est fermé (lèvres pincées, tenues
contre l’instrument) et au niveau du pavillon, il est ouvert (pavillon évasé donnant
sur l’air). La note fondamentale de cet instrument, donc la plus grave car
correspondant à la plus grande longueur d’onde, est assimilée à celle que donnerait
une cavité cylindrique droite quart d’onde : si L = 3, 60 m est la taille de
l’instrument (donc de la cavité résonnante), la longueur d’onde λ 1 du fondamental
λ1
est donnée par L = , soit λ 1 = 4 L = 14, 4 m ; la fréquence correspondante est
4
c c
f1 = = = 23, 6 Hz en prenant pour la célérité c = 340 m.s −1 (vers 20 °C ), ce
λ1 4L
qui correspond à un son très grave (l’oreille humaine entend à partir de 20 Hz ).
Le graphe en énoncé indique que le seuil d’audibilité à cette fréquence est de l’ordre
de 67 dB .

* La longueur d’onde λ 1 = 14, 4 m du fondamental étant très grande devant le


diamètre du pavillon (environ 30 cm), la diffraction des ondes sonores est très
importante, si bien que l’onde émise peut être considérée comme sphérique (source
isotrope, rayonnant la même intensité dans toutes les directions). Son intensité I (r )
décroît alors en 1 / r 2 où r est la distance à la source ; l’amortissement lié à la
viscosité est négligeable.

* On note A , le point tel que rA = 1 m avec I dB , A = 120 dB (une intensité très


importante) ; et B , le point à distance rB du cor pour lequel le son n’est plus
audible, soit I dB , B = 67 dB .
I (r)
Sachant que I dB ( r ) = 10 log où I 0 ≈ 10−12 W.m −2 est l’intensité sonore de
I0
référence, on a :
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

I ( rA ) r2 r
I dB , A − I dB , B = 53 dB = 10 log = 10 log B2 = 20 log B
■ Réponses aux questions

I ( rB ) rA rA
I dB , A − I dB , B

soit rB = rA10 20 ≈ 450 m , une distance assez décevante !


En fait, il faut se caler sur un harmonique, donc un son de fréquence plus aiguë (plus
facilement audible) avec un seuil d’audibilité plus bas ; pour une cavité quart
c
d’onde, seuls les harmoniques impairs sont présents, f n = (2n − 1) , n ∈` *.
4L
Par exemple :

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
Pour n = 2 , f 2 = 3 f1 se fait à une fréquence f 2 = 70,8 Hz , d’où I dB , B = 36 dB ;
mais l’intensité d’émission est également moindre, si l’on prend I en 1 / (2n − 1) 2
avec n = 2 (correspondant à une pression acoustique en 1 / (2n − 1) ), alors
I dB , A ≈ 120 − 10 = 110 dB , d’où rB ≈ 5,0 km , ce qui nettement plus performant.

15. (*) Atténuation d’une onde sphérique (PC, PSI)


G
L’équation d’Euler linéarisée et projetée sur u r permet d’exprimer le champ des
vitesses à partir de l’expression fournie de la surpression :
∂v ∂p p0 kp
ρ0 =− Ÿ ρ 0 ( −iω ) v = exp(i ( kr − ω t )) − i 0 exp(i ( kr − ω t ))
∂t ∂r r 2
r
En factorisant (attention k n’est pas égal ici à ω / c ), il vient :
ip0
v( r, t ) = (1 − ik r ) exp(i (kr − ω t )) .
ρ 0ω r 2
Le rapport entre les amplitudes complexes des deux termes qui figurent dans
l’expression de v ( r , t ) vaut :
V terme1 1 1 1 1 λ
= = qui reste inférieur à = .
V terme 2 | k | r k ′ + k ′′ r
2 2 k ′r 2π r

Loin de la source ( r  λ ) , c’est-à-dire dans la zone dite de rayonnement (champ


lointain), l’expression du champ des vitesses devient :
k p0
v( r, t ) ≈ exp(i ( kr − ω t ))
ρ 0ω r
L’intensité acoustique I , correspondant à la moyenne de la norme du vecteur
G G 1 p2 k ′
π = pv ur , s’écrit : I = Re ª¬ p . v *º¼ = 02 exp ( −2k ′′r ) .
2 2r ρ 0ω
En remplaçant I (r ) et I (r0 ) dans l’expression de l’atténuation, il vient :
2
§r· § r · 10
AdB = 10 log ¨ ¸ + 10 log ª¬exp ( 2k ′′( r − r0 ) ) º¼ = 20 log ¨ ¸ + ( 2k ′′( r − r0 ) ) ,
© r0 ¹ © r0 ¹ ln10
20
et avec ln x = ln10 × log x et en posant α = k ′′ = 8,7 k ′′ :
ln10
§r·
AdB = 20 log ¨ ¸ + α ( r − r0 )
© r0 ¹

Ceci est l’expression de AdB fournie par l’énoncé dans laquelle on identifie deux
termes :

 &KDSLWUH
– le premier terme correspond au terme « géométrique » traduisant un affaiblis-
sement de l’onde sphérique lors de sa propagation,
– le second terme correspond à l’atténuation liée à la viscosité de l’eau de mer.
AN : α 3 kHz = 6,8.10 −4 dB.km −1 ; α 100 kHz = 7,6.10−1 dB.km −1 .

Les valeurs trouvée de α montrent que l’atténuation due à la viscosité peut être
négligée lors d’une propagation d’une onde sphérique. En effet, le premier terme qui
figure dans l’expression de AdB donne une décroissance de 6 dB par doublement de
distance.
Pour s’affranchir de ce problème dû à une émission sphérique isotrope, les sonars
sont équipés d’un réseau directif d’antennes qui permet de concentrer la puissance
rayonnée dans une seule direction de l’espace. L’onde émise est alors quasi-plane et
1
le facteur disparaît de l’amplitude ce qui améliore les portées des ondes émises
r
qui restent encore limitées par les effets de viscosité.

16. (**) Ondes sphériques stationnaires (PC, PSI)


p p′
La solution proposée par l’énoncé s’écrit p = 0 ei (ω t −kr ) + 0 ei (ω t + kr ) ; la réflexion en
r r
r = R engendre une onde retour d’où la superposition d’une onde sphérique
divergente et d’une onde sphérique convergente.
e ± ikr iω t
À l’onde progressive de surpression p0 e correspond par l’équation d’Euler
r
∂v ∂p p0 § 1 · e ± ikr iω t
ρ0 = − l’onde progressive de vitesse ± 1 + e .
∂t ∂r ρ 0c ¨© ¸
ikr ¹ r
e − ikr eikr iω t
À la pression p = ( p0 + p0′ ) e correspond donc la vitesse particulaire :
r r
1 ª § 1 · − ikr § 1 · ikr º iω t
v= « p0 ¨ 1 + ¸ e + p0′ ¨ −1 + ¸e e
ρ 0cr ¬ © ikr ¹ © ikr ¹ »¼

1
Au centre de la cavité sphérique p( r → 0) ≈ ( p0 + p0′ ) eiω t ; éviter une pression
r
acoustique infinie en ce point ∀t suppose p0 = − p0′ , soit une réflexion totale en
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

opposition de phase en O .
■ Réponses aux questions

sin kr iω t 2 p0′ sin kr


Alors p = 2ip0′ e et v= ( − cos kr ) eiω t
r ρ 0cr kr

La condition v ( r = R ) = 0 ∀t , vitesse nulle à la limite du domaine (sphère rigide


donc d’impédance infinie) se traduit alors par la condition :
tan kR = kR
dont les solutions déterminent les modes propres.

$FRXVWLTXHGDQVOHVIOXLGHV 
La solution analytique exacte est
difficile, mais le graphe ci-contre de la •
variable kR suffit à affirmer que la
valeur non nulle la plus basse
correspond approximativement à :

3π 3c
k 1R ≈ soit f1 ≈
2 4R
AN : f1 = 6, 4 kHz , un son aigu !

0 π /2 π 3π /2 2π 5π /2 kR

„ (IIHW'RSSOHU

17. Voiture de pompiers (PC, PSI)


Pour que l’observateur perçoive un son plus aigu correspondant à une fréquence
plus grande, il faut que la voiture de pompiers s’approche de lui.
§ v· f § v·
T ′ = T ¨1 − ¸ Ÿ f ′ = ≈ f ¨1 + ¸
© c ¹ 1 − v / c © c¹
L’intervalle musical f ′ / f doit représenter un ton entier soit (12 2) 2 , d’où
v = ( f ′ / f − 1)c ≈ 150 km.h −1 .

Rq : En fait pour obtenir un intervalle de un ton (ce qui est très sensible), la vitesse
moitié (donc plus raisonnable) de 75 km.h −1 suffit, en cumulant un demi-ton
vers les aigus à l’approche et ensuite un demi-ton vers les graves à
l’éloignement lorsque le véhicule passe devant l’observateur.

18. La chauve-souris (PC, PSI)


Dans l’air à 20 °C où la célérité des ultrasons est de 340 m.s −1 , la longueur d’onde
correspondant à 80 kHz est de 4, 2 mm , adaptée à la taille des proies
conformément au principe du « filet de pêche » : plus on veut attraper des poissons
de petite taille (voir des détails fins), plus la maille du filet de pêche doit être
resserrée (plus la longueur doit être faible). On ne peut pas attraper des poissons
plus petits que la maille du filet de pêche signifie « on ne peut pas voir des détails
plus petits que la longueur d’onde ».
L’addition des vitesses indique que la chauve-souris et sa proie se rapprochent de
vr = 8,0 m.s −1 (c’est leur vitesse relative), tout se passe alors, pour faire simple,
comme si la chauve-souris volait à 8, 0 m.s −1 contre un obstacle fixe ; une vitesse
faible devant celle c des ondes, si bien que si f e est la fréquence émise et
f r = 83 kHz la fréquence reçue, l’effet Doppler double avec ici une augmentation
de la fréquence, est donnée par :
v v
f r ≈ f e (1 + 2 r ) Ÿ f e ≈ f r (1 − 2 r ) soit f e = 79,1 kHz
c c
La chauve-souris a donc abaissé sa propre fréquence d’émission...

 &KDSLWUH
La solution analytique exacte est
difficile, mais le graphe ci-contre de la •
variable kR suffit à affirmer que la
valeur non nulle la plus basse
correspond approximativement à :

3π 3c
k 1R ≈ soit f1 ≈
2 4R
AN : f1 = 6, 4 kHz , un son aigu !

0 π /2 π 3π /2 2π 5π /2 kR

„ (IIHW'RSSOHU

17. Voiture de pompiers (PC, PSI)


Pour que l’observateur perçoive un son plus aigu correspondant à une fréquence
plus grande, il faut que la voiture de pompiers s’approche de lui.
§ v· f § v·
T ′ = T ¨1 − ¸ Ÿ f ′ = ≈ f ¨1 + ¸
© c ¹ 1 − v / c © c¹
L’intervalle musical f ′ / f doit représenter un ton entier soit (12 2) 2 , d’où
v = ( f ′ / f − 1)c ≈ 150 km.h −1 .

Rq : En fait pour obtenir un intervalle de un ton (ce qui est très sensible), la vitesse
moitié (donc plus raisonnable) de 75 km.h −1 suffit, en cumulant un demi-ton
vers les aigus à l’approche et ensuite un demi-ton vers les graves à
l’éloignement lorsque le véhicule passe devant l’observateur.

18. La chauve-souris (PC, PSI)


Dans l’air à 20 °C où la célérité des ultrasons est de 340 m.s −1 , la longueur d’onde
correspondant à 80 kHz est de 4, 2 mm , adaptée à la taille des proies
conformément au principe du « filet de pêche » : plus on veut attraper des poissons
de petite taille (voir des détails fins), plus la maille du filet de pêche doit être
resserrée (plus la longueur doit être faible). On ne peut pas attraper des poissons
plus petits que la maille du filet de pêche signifie « on ne peut pas voir des détails
plus petits que la longueur d’onde ».
L’addition des vitesses indique que la chauve-souris et sa proie se rapprochent de
vr = 8,0 m.s −1 (c’est leur vitesse relative), tout se passe alors, pour faire simple,
comme si la chauve-souris volait à 8, 0 m.s −1 contre un obstacle fixe ; une vitesse
faible devant celle c des ondes, si bien que si f e est la fréquence émise et
f r = 83 kHz la fréquence reçue, l’effet Doppler double avec ici une augmentation
de la fréquence, est donnée par :
v v
f r ≈ f e (1 + 2 r ) Ÿ f e ≈ f r (1 − 2 r ) soit f e = 79,1 kHz
c c
La chauve-souris a donc abaissé sa propre fréquence d’émission...

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„/HVORLVGHO·pOHFWURPDJQpWLVPH„
„

Ce chapitre de 2de année concerne l’ensemble des filières MP, PC, PSI et PT.

„ 2SpUDWHXUVVXUOHVFKDPSV

1. (*) L’opérateur divergence (MP, PC, PSI, PT)


Comment s’interprète en termes de champ l’opérateur divergence ? Que se passe-t-il
pour le champ électrique créé par charge ponctuelle ? Les élèves de PC et PSI
peuvent-ils donner en mécanique des fluides un exemple de champ à divergence non
nulle alors que le lignes de vitesses sont des droites parallèles ?

2. (*) L’opérateur rotationnel (MP, PC, PSI, PT)


Comment s’interprète en termes de champ l’opérateur rotationnel ? Que se passe-t-il
pour le champ magnétique créé par un fil rectiligne infini ? Les élèves de PC et PSI
peuvent-ils donner en mécanique des fluides un exemple de champ à rotationnel non
nul alors que le lignes de vitesses sont des droites parallèles ?

3. (*) Divergence du champ gravitationnel (MP, PC, PSI, PT)


Le champ gravitationnel en coordonnées sphériques (à 3 D) s’écrit pour r > R où R
G GM G
est le rayon de l’astre de masse M : g = − 2 ur .
r
G
* Pour r > R , que vaut div g ? commentaire.
G
* Pour r < R , calculer div g ( P ) en fonction de ρ ( P ) , la masse volumique au point
P de l’astre. À quelle équation de Maxwell faut-il comparer ce résultat ?

4. (**) Laplacien de la pression et vents tourbillonnants (MP, PC, PSI, PT)


La présence de gradients de pression (anticyclone ou y
dépression) à la surface de la Terre conduit à des
vents atmosphériques. La Terre étant en rotation de JG z
vitesse Ω autour de l’axe des pôles dans le Ω x
référentiel géocentrique, on montre qu’un régime
stationnaire de vents horizontaux peut s’établir, dont
O λ M
la vitesse horizontale (plan Mxy ) en un point M de ϕ
la surface terrestre de latitude λ est donnée par :
G 1 G JJJJG
v= uz ∧ grad P
2 ρ Ω sin λ

/HVORLVGHO·pOHFWURPDJQpWLVPH 
G
où ρ est la masse volumique de l’air et uz le vecteur unitaire de l’axe vertical
ascendant OMz .
JJJJG
Dessiner sur un plan horizontal (donc à deux dimensions) le champ grad P au
voisinage d’une dépression (minimum local de pression au sol) ; commentaire.
Déterminer ensuite simplement (toujours pour les seules composantes horizontales)
G JJG G
div v et rot v , et commenter ces résultats.
Enfin, représenter schématiquement, les champs de pression et de vitesse pour ce
régime de vents (dépression) dans l’hémisphère Nord ; que se passe-t-il au voisinage
d’un anticyclone (maximum de pression au sol) ? Et dans l’hémisphère Sud ?

„ &RQGXFWLYLWpHWORLG·2KP

5. Un fil de TP (MP, PC, PSI, PT)


Le conducteur métallique est le cuivre dont on admet que chaque atome met en jeu
un électron libre. Donner l’expression et la valeur numérique de la densité
volumique d’électrons libres n .
Quelle est la résistance R d’un fil de cuivre de longueur l = 40 cm et de diamètre
d = 1 mm utilisé en TP ; commentaire. Ce fil est parcouru par un courant électrique
d’intensité I = 100 mA . Estimer la vitesse moyenne des électrons de conduction.
Quelle est la différence de potentiel U à ses extrémités ? Et la norme E du champ
électrique qui lui est appliqué ?

Données sur le cuivre : masse volumique ρ = 8, 9.103 kg.m −3 , masse molaire


M = 63, 5 g.mol−1 , conductivité électrique σ = 0,57.108 Ω −1.m −1 .

6. (**) La bobine de Ruhmkorff (MP, PC, PSI, PT)


Une bobine est constituée de plusieurs couches de fil cylindrique très fin (vernis
pour l’isolation électrique) de diamètre d . Le rayon de ces couches varie entre r2 et
r2′ . Les spires sont jointives dans une couche ainsi que dans les couches successives
entre elles, et l’on suppose que d  r2 .

 &KDSLWUH
Montrer qu’une estimation de la longueur A de fil nécessaire pour bobiner ce
( r′2 − r 2 )h
solénoïde de longueur h est donnée par la relation A ≈ α 2 2 2 où α est un
d
coefficient numérique à préciser.
Le fil, très fin et de section uniforme, est en cuivre de conductivité γ ; la résistance
de la bobine est R .
En déduire numériquement d et A et commenter.
Données : r2 = 30 mm ; r2′ = 61 mm ; h = 0,33 m ;
γ = 5, 96.107 Ω −1.m −1 ; R = 9, 65 kΩ .

7. (*) Effet de magnétorésistance (MP, PC, PSI, PT)


Un disque conducteur a la forme d’une couronne
y
comprise entre deux cylindres de même axe. On
maintient entre les deux cylindres une différence de
JG
potentiel constante imposant au champ électrique E JG
une direction purement radiale. Par ailleurs, un champ B
JG JG
magnétique B , uniforme et permanent, est appliqué
E
x
perpendiculairement à la couronne.
Que peut-on prévoir qualitativement de l’effet du z
champ magnétique sur la résistance du disque ?
On montre que la nouvelle résistance R , est, en fonction de celle R 0 sans champ :

R = R 0 (1 + (σ Rh B ) 2 )

où σ et Rh sont respectivement la conductivité électrique et la constante de Hall du


matériau.
Estimer, pour un champ intense B = 1 T , la variation relative de résistance δ ,
d’abord pour le cuivre où Rh = − 0,7.10 −10 m3.C −1 et σ = 6.107 Ω −1.m −1 , puis pour
l’arséniure d’indium où Rh = + 0, 7 m 3.C −1 et σ = 1 Ω −1.m −1 ; commentaire.

„ 3DUWLFXOHVGDQVGHVFKDPSV

8. (*) Influence du champ magnétique (MP, PC, PSI, PT)


Dans un métal, un électron de conduction parcourt en moyenne une distance
d ≈ 20 nm entre deux chocs séparés en moyenne d’un temps τ ≈ 10−14 s .
Les notions de période et de rayon du cercle trajectoire conservent-elles dans ce cas
encore un sens en présence d’un fort champ magnétique B ≈ 1 T ?

9. Effet Hall (PC)


Citer une application courante en salle de TP (y compris de lycée) de l’effet Hall.
Quel type de matériau utilise-t-on dans cette application ? Justifier la réponse en
l’appuyant sur une application numérique.

/HVORLVGHO·pOHFWURPDJQpWLVPH 
Rappel : La tension Hall aux bords d’une plaquette d’épaisseur b parcourue par un
courant d’intensité I et placée dans un champ magnétique B est donnée
par Vh = Rh IB / b où la constante de Hall est Rh = 1/ nq , q et n étant la
charge des porteurs et leur densité volumique.

10. (*) Sélecteur de masse (MP, PC, PSI, PT)


Des ions or Au + de masse m sont produits juste avant le
point I avec une vitesse négligeable ; ils sont d’abord P
JG
accélérés par un champ électrique uniforme E dans la
zone entre I ( VI = 0 ) et O ( VO < 0 ), puis déviés comme
JG
sur la figure par un champ magnétique uniforme B dans le O
secteur de centre C entre O et P (rayon r0 = CO ).
JG JG C
Quels doivent être les sens des champ E et B ?
Donner la vitesse v0 des ions au passage par O .
I
Il peut exister dans le jet initial, des ions de même charge
que les ions Au + , mais de masse voisine, extraits et accélérés en même temps que
ces derniers. Le tableau périodique donne : 195 197 200
78 Pt , 79 Au et 80 Hg .

Expliquer en quoi ce système d’accélération et de déflexion joue le rôle de sélecteur


de masse. Comment r0 dépend-il de m ? Faire une figure avec m 1 passant en P ;
de quel côté passe m 2 < m 1 ?

„ 5pJLPHYDULDEOH

11. L’ARQS ? (MP, PC, PSI, PT)


Avec une ligne électrique utilisée pour une fréquence de porteuse TV de l’ordre de
500 MHz , la conservation de l’intensité du courant s’applique-t-elle ?

12. (*) Courant de déplacement et particules chargées (MP, PC, PSI, PT)
Un corps radioactif ponctuel au point O (centre d’un repère sphérique) se désintègre
de façon isotrope en émettant de façon radiale des particules chargées. Sa charge à
l’instant t est notée Q (t ) .
G
Après avoir déterminé le vecteur densité de courant j , vérifier la compatibilité avec
l’équation de Maxwell-Ampère.
JG Q(t ) G
Données : * le champ électrique (celui de la charge en O ) est E = ur ,
4πε 0 r 2
* vu les propriétés de symétrie des courants, le champ magnétique en un
JG G
point M vaut ici B = 0 .

13. (*) Champ électrique longitudinal (MP, PC, PSI, PT)


On considère une situation dans laquelle le champ électrique s’écrit :
JG G
E ( x, t ) = E0 cos(ω t − kx ) ux

 &KDSLWUH
JG
En déduire l’expression du champ magnétique B( x, t ) , puis calculer séparément les
G
densités de charge ρ ( x, t ) et de courant j ( x, t ) et vérifier la relation qui les lie.

14. (**) Condensateur en régime transitoire (MP, PC, PSI, PT)


Les armatures circulaires d’un condensateur plan de rayon a , d’épaisseur e  2a ,
sont soumises à une tension de charge variable U (t ) .

z z
+q i
a
× JG
e U (t ) E U (t )
×
−q

Une des équations de Maxwell montre qu’il doit alors exister un champ magnétique
dans le condensateur. Laquelle et pourquoi ? Quel est le type de courants à l’origine
de ce champ ? Qualitativement, déterminer la direction et le sens du champ
JG
magnétique B à l’intérieur du condensateur.
On montre (voir la question 20. du chapitre 12) que l’existence de ce champ
magnétique conduit à attribuer à ce condensateur plan une auto-inductance donnée
μe
par L = 0 ; comme l’existence du champ électrique entre ses armatures conduit à

ε π a2
lui attribuer une capacité donnée par C = 0 .
e
AN : Calculer L et C pour e = 0,5 cm et a = 3 cm .
Il s’agit de revenir sur l’expérience électrocinétique R
suivante : le condensateur de capacité C en série
avec une résistance R , est chargé par un générateur
parfait de tension U 0 . À t = 0 , il est déchargé et on U 0 C
ferme l’interrupteur K .
Sans calcul, tracer comme en première année, le K i
graphe de l’intensité i (t ) du courant dans le circuit
pour t < 0 et t > 0 (en indiquant un temps caractéristique) ; commentaire en t = 0 .
Sans calcul, expliquer ce que l’étude électromagnétique précédente peut apporter
comme correction au graphe (à refaire en indiquant un autre temps caractéristique).

/HVORLVGHO·pOHFWURPDJQpWLVPH 
5pSRQVHV
/HVORLVGHO·pOHFWURPDJQpWLVPH

„ 2SpUDWHXUVVXUOHVFKDPSV

1. (*) L’opérateur divergence (MP, PC, PSI, PT)


Il est de coutume d’affirmer qu’un champ de vecteur est
divergent lorsque les lignes de champ sont constituées de demi-
droites qui divergent à partir d’un point O ; schématiquement,

c’est souvent vrai. Mais il n’y a pas que la topographie des lignes O
de champ, mais aussi l’évolution des normes le long de ces
lignes. Analytiquement « le signe de reconnaissance » d’une
∂Ex
divergence (opérateur scalaire local) se trouve dans les expressions du type ,
∂x
c’est-à-dire lorsqu’une composante dans une direction donnée dépend de la variable
suivant cette direction.
Mais attention :
– s’agissant du champ électrique créé par une charge ponctuelle placée en O , on a
JG
div E = 0 partout sauf justement en O !
– (pour PC et PSI), dans l’écoulement laminaire G G
rectiligne d’un fluide compressible (détente de
v = v x ( x ) u x

Joule-Thomson), les lignes de champ du vecteur


vitesse sont des droites parallèles, mais vx
G ∂v
augmente avec x , d’où div v = x ≠ 0 .
x
∂x

2. (*) L’opérateur rotationnel (MP, PC, PSI, PT)


Il est de coutume d’affirmer qu’un champ de vecteur est
rotationnel lorsque les lignes de champ sont constituées de
cercles autour d’un axe Oz ; schématiquement, c’est souvent •
Oz
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

vrai. Mais il n’y a pas que la topographie des lignes de champ,


■ Réponses aux questions

mais aussi l’évolution des normes d’une ligne à l’autre.


Analytiquement « le signe de reconnaissance » d’un rotationnel
∂Bx G
(opérateur vectoriel local) se trouve dans les expressions du type uz ,
∂y
∂Bθ G
uz ,…c’est-à-dire lorsqu’une composante dans une direction donnée dépend de
∂r
la variable suivant une direction perpendiculaire.
Mais attention :

/HVORLVGHO·pOHFWURPDJQpWLVPH 
– s’agissant du champ magnétique créé par un fil rectiligne infini confondu avec
JJG JG G
Oz , on a rot B = 0 partout sauf justement sur Oz !
– (pour PC et PSI), dans l’écoulement laminaire
rectiligne d’un fluide visqueux dans une y
conduite, les lignes de champ du vecteur vitesse G G
v = vx ( y ) u x
sont des droites parallèles, mais vx par exemple
JJG G ∂v G G
augmente avec y , d’où rot v = x u z ≠ 0 . x
∂y
Dans ce cas particulier, on parle abusivement d’un « gradient de vitesse », alors
que les tourbillons générés près d’un obstacle sont liés au rotationnel de la vitesse.

3. (*) Divergence du champ gravitationnel (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Pour r < R , considérer une sphère Σ de rayon r et de centre O à
G
travers laquelle il convient d’évaluer le flux de g de deux manières
différentes.

G GM G GM G
* Pour r > R , écrire g = − 2 ur = − 3 r où M est la masse totale de l’astre.
r r
G
G §1 G JJJJG 1 G · §1 −3 u G ·
alors div g = − GM ¨ 3 div r + grad 3 . r ¸ = − GM ¨ 3 .3 + 4 r . r ur ¸
©r r ¹ ©r r ¹
x
G G
en effet, avec r = y , on a à 3 dimensions en coordonnées cartésiennes : div r = 3
z
G
d’où div g = 0

Le champ gravitationnel à l’extérieur de l’astre apparaît donc indivergent ! Le calcul


G
montre bien que l’effet d’écartement des lignes de champs (le terme en div ur ) est
dans ce cas compensé par le fait que le champ en norme décroît avec la distance (le
JJJJG 1
terme en grad 2 ).
r
* Pour r < R , le champ gravitationnel en P est :
G GM G JJG
g ( P ) = − 2 r ur dS
r G
où M r est la masse dans la sphère Σ de rayon r . g • P
G O
– Le flux de g à travers Σ est d’une part : r
G JJG Σ
G JJG ur .dS GM r
ΦΣ = w³³Σ g ( P).dS = − GM r w ³³Σ r 2 = − r 2 w ³³Σ dS R
puisque l’intégrale se fait à r constant ; la surface de la
sphère étant 4π r 2
Φ Σ = − 4π G M r = − 4π G ³³³ ρ ( P ) dτ

 &KDSLWUH
où la masse M r est prise sur le volume VΣ intérieur à la sphère Σ
– et d’autre part :
G JJG G
ΦΣ = w³³ g ( P). dS = ³³³ div g ( P) dτ par application du théorème d’Ostrogradsky
Σ VΣ
G
Il résulte de ces 2 intégrales valables pour tout VΣ que : div g ( P ) = − 4π ρ ( P ) G

JG ρ ( P)
Ce résultat est à rapprocher de l’équation de Maxwell-Gauss : div E ( P ) =
ε0
après avoir effectué le parallèle entre les forces gravitationnelles et de Coulomb
G
§ 1 · ur
¨G ↔ − ¸ , toutes les deux en 2 . Mais alors que deux charges de même signe
© 4πε 0 ¹ r
se repoussent, deux masses s’attirent, d’où la différence de signe.

4. (**) Laplacien de la pression et vents tourbillonnants (MP, PC, PSI, PT)


* Dans un plan horizontal Mxy , pour une dépression JJJJG
à symétrie autour de l’axe Mz , les isobares (lignes grad P
d’égale pression) sont des cercles de centre M (lignes
en pointillé sur la figure). Comme la pression est
JJJJG
minimale en M et que le vecteur grad P est dirigé
vers les pressions croissantes en étant orthogonal aux D
isobares, il est nécessairement radial dirigé vers
l’extérieur.
Il apparaît donc clairement que ce champ de vecteur
JJJJG
grad P diverge et que sa divergence est positive. Or
JJJJG
div grad P = ΔP et ici ΔP > 0 ; voici donc une manière simple de s’imaginer un
laplacien.
* Les calculs sont menés en coordonnées cartésiennes. Pour information, sur la
figure de l’énoncé, l’axe Mx est tangent au parallèle en M , vers l’Est, l’axe My
est tangent au méridien en M , vers le Nord, et l’axe OMz est porté par la verticale
ascendante en M .
Les composantes v x et v y du champ des vitesses sont données par :
∂P
­ 1 ∂P
0 ∂x
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

G 1 G JJJJG 1 ∂P °° v x = − 2 ρ Ω sin λ ∂y
■ Réponses aux questions

v= u z ∧ grad P = 0∧ Ÿ ®
2 ρ Ω sin λ 2 ρ Ω sin λ ∂y ° vy = 1 ∂P
1
0 °¯ 2 ρ Ω sin λ ∂x

G ∂v ∂v 1 § ∂2P ∂2P ·
Alors div v = x + y = − + = 0 , ce résultat traduit que
∂x ∂y 2 ρ Ω sin λ © ∂x∂y ∂y∂x ¸¹
¨
l’écoulement d’air dans les vents est incompressible (puisque subsonique).

/HVORLVGHO·pOHFWURPDJQpWLVPH 
∂ vx 0
∂x
JJG G ∂ JJG G 1 G
Et rot v = ∧ vy = 0 soit après remplacement, rot v = ΔP u z ,
∂y 2 ρ Ω sin λ
∂v ∂u
0 −
0 ∂x ∂y
ce résultat traduit que l’écoulement est tourbillonnaire (pour les MP et PC, les
tourbillons sont engendrés par la force de Coriolis, traduite par la présence du
produit Ω sin λ ).
G
* en coordonnées polaires, on voit immédiatement que la vitesse v des vents est
G JJJJG G dP G dP G
dirigée suivant uz ∧ grad P = u z ∧ ur = uθ ; contrairement à l’intuition, les
dr dr
vents sont orthoradiaux et soufflent perpendiculairement au gradient de pression
atmosphérique !
Les figures correspondent à l’hémisphère Nord où sin λ > 0 (à gauche pour une
dépression, à droite pour un anticyclone).
G
v
JJJJG
grad P JJJJG G
:
•G grad P v
D uz A

Ici le gradient de pression diverge : Ici le gradient de pression converge :


JJJJG JJG G G JJG G G
div ( grad P ) = ΔP > 0 Ÿ rot v . uz > 0 ΔP < 0 Ÿ rot v . uz < 0
Dans l’hémisphère Sud où sin λ < 0 , les sens de rotation sont inversés.

„ &RQGXFWLYLWpHWORLG·2KP

5. Un fil de TP (MP, PC, PSI, PT)


Il y a ρ kg de cuivre par m3, donc ρ / M mol de cuivre par m3, soit ρ N A / M
atomes de cuivre par m3 où N A est la constante d’Avogadro (on peut aussi écrire de
deux manières différentes la masse d’un atome de cuivre : M / N A = ρ / n ).
Chaque atome mettant en jeu un électron de conduction, le nombre de porteurs par
unité de volume est n = ρ N A / M = 8,5.1028 m −3 .

πd2 4l
La section du fil est s = , d’où la résistance R = ≈ 0, 9.10−2 Ω ; ce
4 πσ d 2
centième d’Ohm est largement négligeable devant les résistances couramment utili-

 &KDSLWUH
sées en TP d’électrocinétique ou d’électronique, de l’ordre du kΩ .
G G j I /s 4I
La vitesse moyenne est donnée par j = ρ m v Ÿ v = = =
| ρ m | ne π d 2ne
soit v = 9, 4 ȝm.s −1 ≈ 0,01 mm.s −1

Cette vitesse de dérive est, en norme, très faible devant la vitesse d’agitation
thermique (de l’ordre de 100 km.s −1 ).
La différence de potentiel à ses bornes est donnée par U = RI = 0,9 mV , ce qui est
tout à fait négligeable en TP où les tensions sont de l’ordre de quelques volts.
La norme E du champ électrique qui lui est appliqué est donnée par :
G JJJJG
U = EL (penser à E = − grad V ) Ÿ E = U / L = 2, 2.10−3 V.m −1

6. (**) La bobine de Ruhmkorff (MP, PC, PSI, PT)


La valeur (approchée) du coefficient numérique α dépend de la méthode utilisée !
Méthode 1 : Le volume du cylindre compris entre r2 et r2′ est V = π ( r2′2 − r22 )h . Le
volume de cuivre est A.π d 2 / 4 . En négligeant l’espace très faible entre les spires
comme les spires sont jointives et que d  r2 , on identifie ces deux volumes d’où :

4( r2′2 − r22 )h
A≈ soit α =4
d2

Méthode 2 : On considère une couronne cylindrique élémentaire de longueur h et


d’épaisseur dr (donc comprise entre r et r + dr où r2 ≤ r ≤ r2′ ). Le nombre de tours
h dr
de fils bobinés suivant la longueur est et suivant l’épaisseur , chacun de
d d
longueur 2π r .
h dr
La longueur de fil dans cette couronne est donc d A = × × 2π r où r est
d d
variable ; par intégration sur r compris entre r2 et r2′ , il vient :

h 2π r22 − r22 π ( r2′2 − r22 )h


A= × × d’où A≈ (1) soit α =π
d d 2 d2
r2′ − r2
Rq : Cette méthode revient à dire que suivant le rayon il y a couches de
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

d
■ Réponses aux questions

r2′ + r2
rayon moyen chacune…
2
A πd2
La résistance R d’un fil est donnée par la relation R =
où s = est la section
γs 4
du fil d’enroulement de diamètre d , d’où une autre expression littérale de la
longueur A du fil :
πd2
A=γ R (2)
4

/HVORLVGHO·pOHFWURPDJQpWLVPH 
On identifie les expressions de A données par les formules (1) et (2), ce qui conduit
à:
1/4
§ 4( r ′2 − r22 )h ·
d =¨ 2 ¸ ; AN : d = 0, 284 mm
© γR ¹
Alors (1) ou (2) donne : A = 36,3 km

Rq : Avec α = 4 , ces valeurs sont d = 0, 301 mm et A = 41,0 km

On peut parler de prouesse technologique pour le XIXe siècle parce qu’à l’époque la
fabrication d’un fil de cuivre aussi fin et d’une longueur aussi grande était difficile,
sans compter les problèmes posés par son isolation (couche de vernis) et celui de
l’enroulement qui demandait une grande technicité pour éviter que le fil ne casse…

7. (*) Effet de magnétorésistance (MP, PC, PSI, PT)


JG
Indication : Analyser la situation, et montrer que si le champ E reste radial après
JG G
introduction de B , il n’en est pas de même de la densité de courant j .
JG
L’introduction de B ne change pas les conditions
aux limites sur le potentiel électrique V , ni sur sa
y
JG
distribution ( ΔV = 0 est inchangé), et le champ E JG
est donc lui-même inchangé : il reste radial.
En revanche on comprend facilement que la force
E
magnétique de Lorentz dévie les porteurs de charge
G
du rayon vecteur, et les trajectoires suivies sont donc
j
courbes (en fait les segments de droite en pointillé JG •
deviennent des tronçons de spirale en trait plein) si B x
bien que les lignes de courant ne sont plus parallèles
aux lignes de champ : elles ne sont donc plus radiales (on dit que le champ
magnétique rend le milieu anisotrope).
Les charges parcourent ainsi une distance d’autant plus grande que B est important
et ce pour une même différence de potentiel ; on prévoit donc une augmentation de
la résistance du disque avec B .
La nouvelle résistance R = R 0 (1 + (σ Rh B )2 ) traduit bien l’effet de magnéto-
résistance où R augmente avec B .
R − R0
La variation relative de résistance est δ = = (σ Rh B ) 2 .
R0
– pour un métal comme le cuivre, δ ≈ 2.10−5 ,
– pour un semi-conducteur comme l’arséniure d’indium, δ ≈ 0,5 .

L’effet de magnétorésistance est indécelable pour un conducteur métallique, mais


tout à fait notable pour un semi-conducteur (comme l’effet Hall pour les PC).
Le physicien français, Albert Fert, s’est vu attribué le prix Nobel de physique en
2007 pour la découverte de la magnétorésistance géante en 1988.

 &KDSLWUH
„ 3DUWLFXOHVGDQVGHVFKDPSV

8. (*) Influence du champ magnétique (MP, PC, PSI, PT)


La vitesse moyenne entre deux chocs est v0 = d / τ = 2.106 m.s −1 . L’étude d’une
particule chargée dans un champ magnétique, avec un champ fort B ≈ 1 T ,
conduirait à une trajectoire circulaire de rayon R = mv0 / eB ≈ 11 ȝm et de période
de rotation T = 2π m / eB ≈ 4.10−11 s .
Il apparaît que T  τ et R  d , et donc la trajectoire circulaire que tente d’imposer
le champ magnétique n’a ni le temps, ni l’espace pour se réaliser, les chocs
successifs l’en empêchant. C’est la raison pour laquelle il n’en est pas tenu compte
lors de l’étude de l’action d’un champ magnétique sur un courant où seule la vitesse
d’ensemble des porteurs est considérée.

9. Effet Hall (PC)


Rappel de l’application numérique pour un métal : avec typiquement n ≈ 1029 m −3 ,
et avec les valeurs numériques B = 1 T , I = 1 A et b = 0,1 mm , et q = − e ,
Rh = −1 / ne ≈ − 6.10−11 m 3.C −1 et Vh ≈ − 0,6 ȝV .
Cette tension de Hall de l’ordre du microvolt est donc un effet très faible pour un
conducteur métallique.
Dans un semi-conducteur il y a beaucoup moins d’électrons de conduction par unité
de volume que dans un métal, ce qui explique sa moindre conductivité. La densité
de porteurs n étant beaucoup plus faible, la constante de Hall Rh = 1/ nq est
beaucoup plus grande et donc la tension de Hall Vh = Rh IB / b bien plus élevée.
Avec typiquement n ≈ 1022 m −3 , et avec les autres valeurs numériques inchangées,
on a cette fois :
| Rh | = 1 / ne = 0, 6.10−3 m3 .C −1 et | Vh | ≈ 6 V .
Les sondes à effet Hall utilisent cette propriété sur une mince plaquette d’un semi-
conducteur de quelques mm2 de surface ; pour un courant d’intensité I connue, la
mesure de Vh donne, après étalonnage, accès au champ magnétique, ce qui constitue
le principe du teslamètre.

10. Sélecteur de masse


L’ion étant positif, il est accéléré dans le sens du champ
JG
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

P
E ; celui-ci doit donc être dirigé comme sur la figure de
■ Réponses aux questions

I vers O (ce qui est confirmé par des potentiels m1


décroissants dans le même sens). m2
La conservation de l’énergie mécanique s’écrit pour un JG
électron entre I et O :
O :
• B

1 −2eVO JG C
0 + 0 = mv02 + eVO Ÿ v0 =
2 m E
I
JG
Le sens correct du champ B est vers l’avant du plan de

/HVORLVGHO·pOHFWURPDJQpWLVPH 
G JG
figure (vérifier que la force ev0 ∧ B est bien dirigée de O vers C ).
v02 mv
Le rayon r0 est donné par : m = ev0 B Ÿ r0 = 0 .
r0 eB

1
Le rayon de courbure r0 est en mv0 et la vitesse v0 en (en effet tous les ions
m
n’ont pas même vitesse au passage par O ), d’où finalement r0 en m ce qui
permet d’envoyer vers des points P différents des ions ayant même charge, mais
une masse différente : c’est le principe du sélecteur de masse.
Pour m 2 < m 1 , on a r2 < r1 comme indiqué sur la figure.
JG
Rq : Si après la phase d’accélération IO par le champ E , on remplace le champ
JG
magnétique B par un autre champ électrique, dirigé suivant OC , donc
perpendiculaire au précédent, la déviation qui en résulte est indépendante du
rapport q / m ; ce dispositif ne pourrait donc servir de sélecteur de masse, d’où
la nécessité d’utiliser un champ magnétique.

„ 5pJLPHYDULDEOH

11. L’ARQS ? (MP, PC, PSI, PT)


Pour une fréquence de porteuse TV de l’ordre de 500 MHz , la longueur d’onde est
de 60 cm (faire λ = c / f ) et devient plus petite que la longueur d’un câble coaxial
d’antenne de 10 m de long : on est en dehors de l’ARQS et les signaux électriques
(tension et courant) sur une telle ligne sont alors également fonction de l’espace (en
plus d’être fonction du temps). Par exemple à λ / 2 = 30 cm de distance, à un instant
donné, les courants sont opposés : i ( x + λ / 2, t ) = −i ( x , t ) correspondant à des
mouvements d’oscillations des électrons de conduction en opposition de phase. La
G
densité de courant j n’est plus à flux conservatif puisque l’intensité du courant, à
un instant donné, n’est pas uniforme le long de la ligne (le courant change alors de
sens tous les 30 cm).

12. (*) Courant de déplacement et particules chargées (MP, PC, PSI, PT)
dQ
Si I est le courant émis, on a I = − ; en effet, si Q > 0 diminue, cela
dt
correspond à un courant d’intensité positive. Ce courant réparti de manière isotrope
sur une sphère de surface 4π r 2 conduit à une densité volumique de courant radiale
G G
j = j ( r ) ur avec j ( r ) = I / 4π r 2 :
G 1 dQ G
j=− ur
4π r 2 dt

 &KDSLWUH
JG
JJG JG G ∂E
L’équation de Maxwell-Ampère rot B = μ0 j + μ0ε 0 avec les résultats fournis en
∂t
G μ dQ G 1 dQ G
données s’écrit : 0 = − 0 2 ur + μ0ε 0 ur ce qui est vérifié.
4π r dt 4πε 0 r 2 dt
JG
JJG JG G G G ∂E
Écrite sous la forme rot B = μ0 ( j + jD ) avec jD = ε 0 , l’équation de Maxwell-
∂t
Ampère montre bien ici la nécessité du courant de déplacement qui compense le
courant de particules chargées afin d’assurer la nullité du champ magnétique.

13. (*) Champ électrique longitudinal (MP, PC, PSI, PT)


JG G
Avec E ( x, t ) = Ex ( x, t ) u x (la composante E x ne dépend que de x ), il apparaît
∂Ex ∂Ex
immédiatement que le champ est irrotationnel = = 0 , mais divergent
∂y ∂z
∂E x
≠0.
∂x
∂ / ∂x E x ( x, t ) JG
JJG JG G ∂B JG
D’où rot E = ∂ / ∂y ∧ 0 =0=− ; le champ B est donc statique et on peut
∂t
∂ / ∂z 0
le prendre nul en régime spatio-temporel d’onde (absence de courant permanent
pour l’expliquer).
JG ∂E ρ
div E = x = kE0 sin(ω t − kx ) = Ÿ ρ ( x, t ) = ε 0kE0 sin(ω t − kx )
∂x ε0
JG JG
JJG JG G G ∂E G ∂E G
rot B = 0 = μ0 j + μ0ε 0 Ÿ j ( x, t ) = −ε 0 = ε 0ω E0 sin(ω t − kx ) ux
∂t ∂t
On vérifie facilement que l’équation de conservation de la charge est alors satisfaite
G ∂ρ ∂ jx ∂ρ
div j + = 0 (soit ici + = 0 ).
∂t ∂x ∂t
Cette situation se rencontre dans un plasma (voir la question 10. au chapitre 6).

14. (**) Condensateur en régime transitoire (MP, PC, PSI, PT)


JG
Indications : Pas de calcul
JG
dans cette question, tout est qualitatif. Pour trouver B à
partir de E , ne pas hésiter à s’appuyer sur des schémas évolutifs...
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

JG
■ Réponses aux questions

JJG JG G ∂E
L’équation de Maxwell-Ampère, rot B = 0 + μ 0ε 0 (il n’y a pas de courants
∂t
volumiques de conduction dans le vide inter-armatures), montre qu’à un champ
électrique variable est associé un champ magnétique.
G
Il ne s’agit pas ici de courant de conduction jC (lié à une circulation de charges
G JG
libres), mais du courant de déplacement jD = ε 0 ∂ E / ∂t (lié à la variation temporelle
JG
de E ) :

/HVORLVGHO·pOHFWURPDJQpWLVPH 
JG
JJG JG G G §G ∂E ·
rot B = μ 0 ( jC + jD ) = μ 0 ¨ 0 + ε 0 ¸
© ∂t ¹
JG G G
Comme E , jD est parallèle à u z . Et donc d’après l’équation de Maxwell-Ampère,
JJG JG JG G
si rot B est axial, alors B est orthoradial suivant − uθ (règle du tire-bouchon).
JG
Précisons le sens de B sur la séquence suivante (en rappelant que le condensateur
est en charge) :

JG
JG JG G ∂E JJG JG JG
E (t ) E (t ′ > t ) jD = ε 0 rot B B
∂t
AN : L = 0, 25 nH (valeur très faible) et C = 5 pF .

U 0 − t /τ C
L’électrocinétique donne i (t ) = 0 pour t < 0 (interrupteur ouvert) et i (t ) =
e
R
pour t > 0 , avec τ C = RC comme temps caractéristique de la charge ; on constate
une discontinuité de courant dans le circuit (graphe de gauche) au moment de la
fermeture de l’interrupteur, ce qui n’est pas très physique !

i (t ) i (t )
U 0 /R

0 τC t 0τ L t
L’étude électromagnétique précédente montre qu’en régime variable le conden-
sateur est légèrement inductif, L étant placée en série avec C ce qui entraîne la
continuité du courant en t = 0 (graphe de droite) avec un temps de montée
τ L = L / R  τ C = RC (les fils qui en TP relient les deux extrémités du générateur
font eux aussi office de « boucle » donc d’inductance).

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV„
„

Ce chapitre de 2de année concerne l’ensemble des filières MP, PC, PSI et PT, avec
quelques spécificités pour chacune des filières.

„ 2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHVGDQVOHYLGH

1. Superposition de deux ondes obliques (MP, PC, PSI, PT)


JJG
Une OPPM de champ E1 d’amplitude E0 , de pulsation ω , polarisée rectilignement
G
suivant u z , se propage dans le vide suivant la direction de vecteur unitaire
G
(
n1 1/ 2, −1/ 2, 0 . )
JG § x+ y· G
On lui superpose une deuxième onde de champ E 2 = − E0 exp iω ¨ t − ¸ uz .
© 2c ¹
Quelle est la structure du champ électrique de l’onde résultante ?

2. (*) Décroissance de l’amplitude d’une onde cylindrique (MP, PC, PSI, PT)
À partir d’un fil source (l’axe Oz ) est émise dans le vide une onde dont le champ
JG G
électrique est donné en coordonnées cylindriques par E = E ( r ) ei (ω t −k r ) u z .
Du calcul de la puissance moyenne rayonnée à travers un cylindre d’axe Oz , de
rayon r et de hauteur h , déduire la dépendance E (r ) .

3. (*) Mesure de la puissance solaire avec un panneau (MP, PC, PSI, PT)
Un panneau photovoltaïque de surface S0 = 4 m 2 délivre une puissance électrique
3e = 510 W . Il s’agit d’une puissance crête, lorsque l’ensoleillement est maximum,
à midi, sans nébulosité, et le panneau en incidence normale face au Soleil.
Le rendement énergétique du panneau est η = 14 % et l’atmosphère absorbe ou
réfléchit une fraction τ = 33% de l’énergie solaire.
Évaluer la puissance lumineuse totale 3S rayonnée par le Soleil, ainsi que
l’amplitude E0 du champ électrique à mi-distance Terre-Soleil.

Données : * rayon du Soleil : RS = 695 400 km


* température de surface du Soleil : TS = 5 770 K
* distance Terre-Soleil = unité astronomique : a = 149, 6 millions de km
* perméabilité du vide : μ0 = 4π .10−7 H.m −1

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
4. (*) Distance maximale d’une étoile visible à l’œil nu (MP, PC, PSI, PT)
Il est admis qu’une source de lumière quasi ponctuelle vers 500 nm est détectable
par l’être humain si au moins 25 photons pénètrent dans l’œil par seconde.
Estimer la distance maximale d’une étoile visible à l’œil nu, de luminosité
comparable à celle du Soleil, c’est-à-dire émettant la même puissance.

Données : * l’intensité lumineuse solaire est Φ = 1, 4 kW.m −2 au niveau de la Terre,


* le rayonnement solaire est à peu près pour moitié dans le domaine
visible, avec un maximum vers 500 nm (le vert),
* distance Terre-Soleil : a = 150.106 km ,
* une donnée physiologique à estimer.

5. (**) La masse du photon (MP, PC, PSI)


La théorie électromagnétique étendue au cas d’un photon de masse m γ non nulle
dans le vide conduit à l’équation de propagation du champ électrique suivante, dite
de Klein-Gordon :
JG
JG 1 ∂ 2 E JG
ΔE − 2 2 = η2 E
c ∂t
mγ c
où η = (à noter que m γ = 0 redonne l’équation de d’Alembert classique).
=
On rappelle que = = h / 2π où h = 6,63.10 −34 J.s est la constante de Planck.
Deux trains d’ondes de longueur d’onde λ 1 = 0, 4 ȝm et λ 2 = 0,8 ȝm sont émis au
même instant par une étoile ponctuelle lointaine située à une distance L = 103
années-lumière. La différence mesurée δ t des temps de réception des deux signaux
est δ t < 10 −3 s .
Quelle limite supérieure pour la masse m γ du photon en déduit-on ?

Donnée : Avec η 2λ 12  1 et η 2λ 22  1 , il suffit d’évaluer δ t en se limitant au


premier ordre en η 2 .

6. (**) Pression de radiation corpusculaire (MP, PC, PSI)


G G
À une onde de fréquence ν et de vecteur d’onde k = k u z correspond un photon
G hν G G h
d’énergie E = hν et de quantité de mouvement p = u z = =k (en notant = = ).
c 2π
Un faisceau d’intensité I (suivant Oz + ) tombe normalement sur un conducteur plan
parfait.
À partir de la quantité de mouvement transférée par les photons au conducteur (les
choc sont élastiques), déduire la pression P exercée par le faisceau en fonction de
I et c . Citer des applications.

AN : Calculer P pour un laser de puissance émettant 400 W dans un faisceau


cylindrique de 3 mm de diamètre.

 &KDSLWUH
7. (**) Polarisation sous incidence de Brewster (PC)
Une réflexion vitreuse sous incidence oblique conduit à une absence d’onde
réfléchie lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
– l’onde incidente est polarisée rectilignement dans le plan d’incidence,
– la direction de l’onde réfractée est orthogonale à la direction de l’onde réfléchie.
À l’aide d’un schéma trouver alors simplement l’expression de l’angle d’incidence
de Brewster iB . Ce phénomène ne s’observe pas lorsque l’onde incidente est
polarisée rectilignement, perpendiculairement au plan d’incidence ; que donne alors
sous cet angle la réflexion d’une lumière naturelle ?

„ /HVPLOLHX[GLpOHFWULTXHVWUDQVSDUHQWV

8. Transmission énergétique (étude simple) d’une vitre (MP, PC, PSI, PT)
Quelle est la valeur numérique du coefficient de réflexion en énergie sur une
interface air / verre ? Estimer simplement le pourcentage de l’énergie transmise à
l’énergie incidente à travers une vitre ; pourquoi la réalité est-elle plus compliquée ?
Une vitre laisse davantage passer la lumière au niveau des gouttes de pluies qui y
adhèrent qu’à côté de ces gouttes où elle est sèche ; pourquoi ?

Donnée : On rappelle l’expression du facteur de réflexion énergétique entre deux


2
§n −n ·
milieux d’indices n 1 et n 2 (coefficient de Fresnel) : R = ¨ 1 2 ¸ .
© n1 + n2 ¹

9. (**) Transmission énergétique (ondes multiples) d’une vitre (MP, PC, PSI)
Une onde incidente d’intensité I 0 arrive sous incidence quasi nulle sur une vitre
ordinaire (constituée de deux dioptres) placée dans l’air. Faire une figure où
apparaissent les différentes réflexions et transmissions sur les deux dioptres.
Estimer le rapport de transmission I t / I 0 en énergie à travers cette vitre en fonction
de R , coefficient de réflexion en énergie sur un dioptre. Application numérique et
commentaires.

„ 2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHVGDQVXQSODVPD

10. (*) Oscillations et pulsation de plasma (MP, PC, PSI, PT)


Un plasma gazeux, globalement neutre, comprend, placés dans le vide, des ions
positifs supposés fixes et des électrons de masse m et de charge − e susceptibles de
se déplacer. Soient n le nombre d’électrons par unité de volume du plasma au
repos, supposé homogène, et u ( z , t ) un petit déplacement d’ensemble suivant l’axe
Oz des électrons situés en z quand le plasma est au repos. L’agitation thermique et
le poids sont négligés.
JG
Montrer qu’il apparaît un champ électrique E et que sous l’action de ce champ les
électrons effectuent des oscillations sinusoïdales avec la pulsation ω p = ne2 / ε 0m .

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
AN : Calculer f p = ω p / 2π pour n = 1011 m −3 (ionosphère) et n = 1020 m −3
(décharge dans un gaz à forte densité).

11. (*) Sondage ionosphérique (MP, PC, PSI, PT)


Pourquoi l’ionosphère est-elle un plasma ? Au sol un émetteur envoie verticalement
une onde hertzienne de fréquence réglable. En dessous de 3 MHz , un récepteur
situé au sol reçoit un signal 0,6 ms après l’émission. Expliquer les phénomènes
observés et en déduire les valeurs numériques de quatre grandeurs. Applications.

Donnée : La profondeur de pénétration de l’onde évanescente pour ω < ω p où ω p


1 1
est la pulsation de plasma est δ = = .
k ′′ ω ω p2
−1
c ω2

12. (**) Fusion nucléaire par laser mégajoule (MP, PC, PSI, PT)
La fission de l’uranium pratiquée dans les actuelles centrales nucléaires va-t-elle
céder la place dans le futur à la fusion du deutérium ( 12 H ) et du tritium ( 13 H )
libérant également une très grande quantité d’énergie (projet ITER) ?
Ces noyaux, tous les deux de charge positive, se
repoussent. Pour fusionner, ils doivent être confinés plasma
dans un plasma à très haute température (150
millions de °C pour ITER). Leur fusion s’accompa-
gne d’une perte de masse équivalant à l’énergie faisceau
dégagée. La réalisation de cette fusion nécessite
donc l’obtention d’un milieu à la fois très chaud et laser
très dense. Dans ce but, un faisceau laser puissant
est envoyé sur une cible, la température s’élève et la
cible se transforme en un plasma situé en amont de cible
la cible.
Des observations ont montré que la densité volumique maximale d’électrons n du
plasma que l’on peut obtenir avec un laser de longueur d’onde (dans le vide) donnée
1
λ 0 est proportionnelle à 2 . Expliquer et interpréter.
λ0

13. (**) Champ électrique longitudinal (MP, PC, PSI, PT)


JG G
Le champ électrique d’une onde s’écrit : E ( x, t ) = E0 cos(ω t − kx ) ux ; commenter.
JG
Où rencontre-t-on ce type d’ondes ? La valeur du champ magnétique B ( x, t ) est-elle
compatible avec l’équation de MA et l’existence de courants de conduction dans le
milieu ?

14. (**) Plasma non homogène (MP, PC, PSI, PT)


Lorsqu’un faisceau laser de forte puissance est focalisé sur de la matière, elle
s’ionise quasi instantanément et se transforme alors en un plasma globalement
neutre. Au niveau de la surface du ’Žƒ•ƒ se présente alors une très forte
hétérogénéité de densité particulaire en électrons modélisée comme suit :

 &KDSLWUH
­0 pour x ≤ 0
° 2
° §x·
ne ( x) = ®n0 ¨ ¸ pour 0 ≤ x ≤ δ
° ©δ ¹
° n0 pour x ≥ δ
¯
n0 et δ désignent une densité et une
distance caractérisant le plasma formé.

On s’intéresse à la propagation d’une onde électromagnétique de pulsation ω dans


la zone hétérogène de la surface du plasma occupant le demi-espace x ≥ 0 . L’onde
arrive sur la surface x = 0 sous un angle d’incidence α 0 . La propagation de cette
onde dans le plan xOy fait intervenir une relation de dispersion qui s’écrit :
ne ( x) e2
k 2 c 2 = ω 2 − ω p2 , avec ω p2 = . On suppose que la densité particulaire
ε0 m
ε0 mω 2
électronique maximale n0 est supérieure à une densité critique nC = .
e2
LJ

WůĂŶĚĞ
ƌĠĨůĞdžŝŽŶ
α0 Ž džZ dž

WůĂƐŵĂŚĠƚĠƌŽŐğŶĞ
Déduire de la conservation de la composante k y du vecteur d’onde à justifier :
* la direction de propagation s’incurve au cours de la propagation dans ce plasma ;
pour cela chercher l’équation de la ligne de champ associée au vecteur d’onde ;
* l’abscisse xR du plan de réflexion de l’onde électromagnétique.

„ 2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHVHWFRQGXFWHXUUpHO

15. (**) Transmission sur un conducteur réel (MP, PC, PSI)


Le cuivre de conductivité électrique σ = 0,57.108 Ω −1.m −1
x
occupe le demi-espace z > 0 . On pose τ = ε 0 / σ et
α = 2ωτ .

Dans le vide une OPPM hertzienne polarisée rectili-
JG G
y z
gnement de champ électrique E i = E0 ei (ω t −kz ) ux tombe sur
le métal.
air métal

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
Déterminer, compte tenu du fait que α  1 , l’expression du coefficient de
transmission T en énergie à l’interface z = 0 .
AN : Calculer T pour le cuivre à une fréquence f = 320 MHz et commenter.

Donnée : Le champ électrique transmis est cherché sous la forme


JG G 1− i 2τ
E t = t E0 ei (ω t − k ′z ) ux avec k ′ = où δ = c est l’épaisseur de peau.
δ ω

16. (*) Extinction d’un signal dans une cavité électromagnétique (MP, PC, PSI, PT)
Le cuivre est un excellent réflecteur : pour une onde de fréquence f = 320 MHz
(domaine des ondes hertziennes), le coefficient de réflexion en énergie vaut
R = 0,99995 ( T = 5.10−5 , résultat établi à la question précédente).
On place deux plans conducteurs identiques en cuivre, parallèles entre eux, à des
abscisses z = 0 et z = d , et un générateur d’ondes produit une onde plane de
fréquence f = 320 MHz se propageant suivant l’axe Oz dans cette cavité.
À l’instant t = 0 le générateur d’ondes est coupé.
En choisissant pour d , la plus petite valeur d min permettant l’existence d’une onde
stationnaire dans la cavité (qui devient alors résonnante), estimer le temps te
nécessaire pour que les pertes énergétiques deviennent importantes ; commenter.

17. (*) Transparence ultraviolette des conducteurs métalliques (PC, PSI)


Dans un conducteur métallique (modèle de Drude) les électrons libres (charge − e ,
G
masse m ) de densité volumique n ont une vitesse d’ensemble v par rapport au
réseau cristallin et sont soumis de la part de ce dernier à une « force de frottement »
G
en − mv / τ . Le métal est mis en régime sinusoïdal forcé sous l’action d’un champ
JG JJG
électrique E = E0 eiω t . Dans la loi d’Ohm locale, comment s’exprime la conductivité
complexe σ en fonction de σ 0 = ne 2τ / m et de ωτ .
Que vaut la puissance volumique moyenne < Pv > dissipée dans le métal ?
Commenter en distinguant les deux cas ωτ  1 et ωτ  1 .
AN : Pour le cuivre, τ = 2, 4.10−14 s ; quel domaine est concerné par ωτ  1 .

18. (**) Réflexion d’un faisceau laser He-Ne sur un bloc de cuivre (PC, PSI)
« Une onde lumineuse progressive plane, en provenance d’un laser hélium-néon, se
propage dans le vide et se réfléchit sur un bloc de cuivre, sous incidence normale.
Établissez l’expression du coefficient de réflexion complexe à l’interface et
interprétez physiquement le résultat. Vous justifierez brièvement les hypothèses
faites à chaque étape du calcul ».

19. (*) Onde stationnaire par réflexion sur un conducteur parfait (MP, PSI)
Dans le cas d’une onde hertzienne stationnaire (superposition d’une onde aller et
d’une onde retour obtenue par réflexion sous incidence nulle sur un conducteur plan
parfait), la densité d’énergie moyenne de l’onde stationnaire est le double de celle de
l’onde progressive et l’intensité de l’onde stationnaire est nulle (elle ne se propage
plus). On affirme alors que « cela est bien normal puisque l’onde stationnaire est
constituée de la superposition de deux ondes progressives se propageant en sens

 &KDSLWUH
inverse ». À cela près que les grandeurs énergétiques ne sont pas linéaires, mais
quadratiques (donc non additives) ; que faut-il en penser précisément ?
Données : Prendre un métal parfaitement conducteur qui occupe le demi-espace
z > 0 ; l’onde incidente dans le vide arrive du côté z < 0 . On rappelle
que le champ électrique se réfléchit en opposition de phase et le champ
magnétique en phase à la surface du métal parfait.

„ 0LOLHX[FRQGXFWHXUVLQGLFHVFRPSOH[HV

20. (*) Loi de Beer-Lambert dans un milieu diélectrique absorbant (MP, PC, PSI)
Version MP et PSI :
Un milieu diélectrique absorbant est décrit par un nombre d’onde complexe
k = k ′ − ik ′′ où k′ et k′′ sont réels positifs.
JG G
Une onde dans ce milieu absorbant a pour champ électrique E = E0 ei (ω t − k x ) uz .
Sans calcul, indiquer la forme de l’intensité I ( x ) à l’abscisse x de cette onde en
notant I ( x = 0) = I 0 , et proposer une interprétation de la loi de Beer-Lambert
utilisée en spectrométrie en chimie.
AN : Sachant que pour λ = 0,5 ȝm l’intensité à la profondeur 12 m est le dixième
de l’intensité près de la surface de l’eau, calculer k′′ .
Version PC :
Un milieu diélectrique absorbant est décrit par un indice complexe n = n′ − in′′ où
n′ et n′′ sont réels.
JG G
Une onde dans ce diélectrique absorbant a pour champ électrique E = E0 ei (ω t − k x ) uz .
JG
À l’aide du vecteur de Poynting moyen < R > de l’onde à l’abscisse x , proposer
une interprétation de la loi de Beer-Lambert utilisée en spectrométrie en chimie.
AN : Sachant que pour λ 0 = 0,5 ȝm l’intensité à la profondeur 12 m est le
dixième de l’intensité près de la surface de l’eau, calculer l’indice
d’extinction de l’eau.

21. (**) R + T = 1 , vraiment ? (PC)


L’interface en x = 0 sépare deux milieux diélectriques absorbants : n1 = n′1 − in′′1
pour x < 0 et n 2 = n′2 − in′′2 pour x > 0 . Une OPPMH se propage dans le milieu 1
suivant l’axe Ox et arrive sur le dioptre sous incidence nulle.
Exprimer les facteurs de réflexion R et de transmission T en puissance en x = 0 ;
que donne R + T ? Cas particulier n′′1 = 0 , commentaire.
Calculer les vecteurs de Poynting moyens de l’onde incidente seule, de l’onde
réfléchie seule, puis de leur superposition (avec toujours n1 = n′1 − in′′1 ). Dans ces
conditions, la relation 1 − R = T va-t-elle de soi ? Que se passe-t-il ?

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
„ 5D\RQQHPHQW

22. (*) Durée de vie d’un état excité (MP)


La puissance moyenne rayonnée par un dipôle oscillant d’amplitude p0 à la
p02ω 4
pulsation ω est donnée par < P > = (formule de Larmor).
12πε 0 c3
Vérifier que les conditions d’application de cette formule sont satisfaites lorsqu’il
s’agit d’étudier le rayonnement (émission de lumière) d’un atome et exprimer cette
puissance en fonction du rayon atomique ra .
Expliquer en quoi les deux points de vue de l’électrodynamique classique et de la
mécanique quantique sont a priori contradictoires ; comment peut-on les concilier ?
En déduire par un calcul simple une estimation de la durée de vie τ d’un état excité
assimilée à la durée de l’émission d’un photon d’énergie E = hν .

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV

„ 2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHVGDQVOHYLGH

1. Superposition de deux ondes obliques (MP, PC, PSI, PT)


JG G G G G ωG
Le champ complexe de l’OPPM s’écrit E 1 = E0 exp i (ω t − k1.r ) uz avec k1 = n1
c
G G ω JG § x− y· G
dans le vide soit k1.r = ( x − y ) d’où E 1 = E0 exp iω ¨ t − ¸ uz .
2c © 2c ¹
JG § x+ y· G
Le champ E 2 = − E0 exp iω ¨ t − ¸ u z se propage suivant la direction de vecteur
© 2c ¹
G
(
unitaire n2 1/ 2,1/ 2, 0 . ) y
Rq : La 2 onde est obtenue à partir de la 1re par réflexion
e

sur un plan conducteur parfait placé en y = 0 et G G


JG n1 n2
respectant les lois de Descartes (les deux champs E1
JG x
et E 2 y sont en opposition de phase ∀t et ∀x ).
JG JG JG §ωy· ª § x ·º G
Champ électrique résultant : E = E1 + E 2 = 2i E0 sin ¨ ¸ .exp «iω ¨t − ¸» uz
© 2c ¹ ¬ © 2c ¹ ¼

JG §ωy· ª § x ·º G
Soit, en réels : E = −2 E0 sin ¨ ¸ .sin «ω ¨ t − ¸» uz
© 2c ¹ ¬ © 2c ¹ ¼

Onde polarisée suivant Oz , progressive suivant Ox (propagation le long du


conducteur) et stationnaire suivant Oy (nœud de champ sur le plan y = 0 ).

2. (*) Décroissance de l’amplitude d’une onde cylindrique (MP, PC, PSI, PT)
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

JG
■ Réponses aux questions

Indication : Il faut trouver le champ magnétique B correspondant.


JG
JJG JG ∂B
Il est indispensable de revenir à l’équation de Maxwell-Faraday rot E = − pour
∂t
déterminer le champ magnétique. D’après la formule d’analyse vectorielle :
JJG JG JJG G JJJJG G G § dE · G G
rot E = ( E ( r ) ei (ω t −k r ) ) rot uz + grad ( E ( r ) ei (ω t − k r ) ) ∧ u z = 0 + ¨ − ikE ¸ ei (ω t −k r ) ur ∧ u z
© dr ¹
G JJG G G
car u z est un champ de vecteur uniforme et donc rot uz = 0 .

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
JG
∂B JG § dE · G JG
Alors de − = − iω B = − ¨ − ikE ¸ ei (ω t −k r ) uθ car B varie à la même pulsation,
∂t © dr ¹
JG 1 § dE · G
on déduit B= ¨ − ikE ¸ ei (ω t −k r ) uθ
iω © dr ¹
G JG G
La direction de propagation en tout point est ur ; le champ E = E (r ) u z est
JG JG G J
G
transverse ( div E = 0 ), et il en est de même du champ B = B (r ) uθ ( div B = 0 ).

Avant de calculer la puissance moyenne rayonnée, il faut déterminer la valeur


moyenne du vecteur de Poynting :
JG JG
JG 1 § E ∧ B*·
< R > = Re ¨ ¸
2 © μ0 ¹
JG JG G ª 1 § dE · G º §k i dE · G
E ∧ B* = E ( r ) ei (ω t −k r ) uz ∧ « − ¨ + ikE ¸ e − i (ω t −k r ) uθ » = ¨ E 2 ( r ) − E ¸ ur
¬ iω © dr ¹ ¼ © ω ω dr ¹
ω
Et comme l’onde se propageant dans le vide, k = ,
c
JG E 2 (r) G
d’où <R>= ur dans le sens de la propagation.
2 μ0 c

Il apparaît clairement que le terme en dE / dr du champ magnétique, en quadrature


par rapport au champ électrique, ne contribue pas à la propagation moyenne de
l’énergie. Seul le terme en E du champ magnétique, en phase avec le champ
électrique, y contribue.
La puissance moyenne rayonnée à travers un cylindre de rayon r et de hauteur h
est :
JG JJG E 2 (r)
³³
< P >= w < R > . dS Ÿ < P > = 2π rh
2 μ0 c
JG JJG G
car < R > et dS sont tous deux colinéaires à ur et E ( r ) est uniforme sur le
cylindre.
En l’absence d’absorption (il n’y a pas de phénomène dissipatif dans le vide), cette
puissance est conservée lors de la propagation : < P > est donc indépendante de r ,
ce qui conduit à un champ électrique E (r ) en α / r .

3. (*) Mesure de la puissance solaire avec un panneau (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Montrer que le Soleil se comporte énergétiquement comme une source
ponctuelle émettant une onde sphérique, et évaluer le vecteur de
Poynting moyen de l’onde issue du Soleil.

Le Soleil est vu depuis la Terre sous un demi-angle :


α ≈ tan α = RS / a = 4, 65.10−3 rad = 0, 266° ( ≈ 16′)

 &KDSLWUH
a

α RS
Terre Soleil
Ce petit angle autorise à considérer le Soleil à grande distance comme une source
ponctuelle S . Par ailleurs, l’émission d’énergie solaire est isotrope (identique dans
toutes les directions de l’espace).
Il émet donc une onde sphérique,
avec une intensité lumineuse I (r )
au point M à la distance r. Σ
Cette intensité est la puissance
moyenne transportée par unité de
surface, ou encore la norme du r
JG JJG
vecteur de Poynting R moyenné ur JG
dans le temps. x R
r
La puissance solaire se répartit M
isotropiquement dans le vide sur S x
toute sphère Σ de centre S et de
rayon r . Par application du
théorème de Poynting sur Σ :
JG JJG 3
³³ Σ R .dS = I (r ) 4π r Ÿ R = I (r ) = 4πSr 2
3S = w 2

Puisque la fraction 1 − τ de la puissance parvient au sol, l’intensité reçue au niveau


3S
du panneau vaut : (1 − τ ) I (a ) S 0 = (1 − τ ) S0
4π a 2
3S
La puissance crête fournie par le panneau s’en déduit : 3e = η (1 − τ ) S0
4π a 2
4π a 2 3e
Finalement : 3S = AN : 3S = 3,8.1026 W
S0 η (1 − τ )

Rq 1 : On peut donner le résultat avec deux chiffres significatifs, le rendement η


étant connu avec deux chiffres.
Rq 2 : On retrouve une intensité lumineuse disponible au niveau du panneau
3e
solaire de = 910 W.m−2 qui correspond bien à la valeur habituelle.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

S0η
■ Réponses aux questions

À grande distance du Soleil, l’onde sphérique dans le vide est localement plane (cela
signifie que les surfaces d’onde sont pratiquement des plans, et que la structure du
champ électromagnétique est en chaque point pratiquement celle d’une onde plane).
En particulier, comme pour une onde plane, l’amplitude du champ électrique est
reliée à la moyenne du vecteur de Poynting par la relation : R = ε 0cE 2 / 2 . On
obtient un ordre de grandeur de l’amplitude en se plaçant dans le cas d’une OPPM :
1
R = ε 0 c E02
2

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
À mi-distance Terre-Soleil (en r = a / 2 ), l’amplitude du champ électrique vaut
ainsi :
2 §a· 2 3S 8μ0c 3S 2 2 μ0 c
E0 = R¨ ¸ = = , d’où E0 = 3S
ε 0c © 2 ¹ ε 0c 4π ( a / 2 ) 2
4π a 2 a 4π

AN : E0 = 2, 0.103 V.m −1

Rq : Au niveau de la Terre (en r = a ), deux fois plus loin du Soleil, l’amplitude est
divisée par un facteur 2, et l’intensité par un facteur 4.

4. (*) Distance maximale d’une étoile visible à l’œil nu (MP, PC, PSI, PT)
La puissance ( émise par l’étoile est la même que celle émise par le Soleil,
conservée lors de la propagation par absence de phénomènes dissipatifs dans un
espace quasi vide, soit :
( = 4π a 2Φ (numériquement ( ≈ 4.1023 kW )
Seule la moitié ( / 2 est dans le domaine visible, donc utile pour l’œil humain.
hc
Chaque photon emportant une énergie voisine de hν 0 = avec λ 0 ≈ 500 nm , le
λ0
nombre de photons visibles émis par l’étoile par unité de temps est :
( / 2 2π a Φ λ 0
2

N= =
hν 0 hc
L’étoile étant à une distance D , seule une fraction de ces photons par unité de
temps peut pénétrer dans l’œil d’un terrien, dans le rapport de la surface s de la
pupille à la surface totale 4π D 2 balayée par la lumière de l’étoile :
s a 2Φ λ 0 s
N oeil = N =
4π D 2 2hcD 2
En vision nocturne (pour l’observation des étoiles), la pupille de l’œil est davantage
dilatée, on peut alors estimer son diamètre à d = 6 mm , d’où sa surface
s = π d 2 / 4 ≈ 28 mm 2 .
Reste à traduire que le nombre de photons qui pénètrent dans l’œil par seconde doit
vérifier :
a 2Φ λ 0 s Φλ 0 s
N oeil > N oeil
0
= 25 s −1 d’où D < = Dmax Ÿ Dmax = a 0
2hcN 0
oeil
2hcN oeil

AN : Dmax = 44.106 a = 6, 7.1015 km soit Dmax ≈ 700 années-lumière , ce qui très


surestimé car suppose d’être dans une obscurité totale...

5. (**) La masse du photon (MP, PC, PSI)


Indications : Il convient d’identifier la vitesse à considérer (de phase ou de
groupe ?), et donc préalablement de se donner les moyens de la
calculer, en cherchant des solutions de l’équation indiquée sous la
JG G JJG GG
forme d’une OPPM E ( r , t ) = E0 exp i ( k .r − ω t ) .

 &KDSLWUH
Pour accéder aux vitesses de phase et de groupe, il faut d’abord déterminer la
relation de dispersion.
JG G JJG GG
Une solution de la forme E ( r , t ) = E0 exp i ( k .r − ω t ) injectée dans l’équation
JG
JG 1 ∂ 2 E JG ∂2
Δ E − 2 2 = η 2 E avec Δ ≡ − k 2 et 2 ≡ − ω 2 conduit immédiatement à :
c ∂t ∂t

ω2
k2 = 2
−η2 (1)
c
Cette relation k (ω ) étant non-linéaire, il y a dispersion, c’est-à-dire que des ondes
de fréquences différentes vont se propager à des vitesses différentes.
La vitesse (relativiste) du photon massique qui transporte l’énergie (celle du signal
détecté) s’identifie à la vitesse de groupe de l’onde (et non à la vitesse de phase) :

La vitesse de groupe est v g = soit en différentiant la relation (1) :
dk
2ω d ω k c2 c
2kdk = Ÿ vg = c2 = d’où vg =
c2 ω vϕ 1 +η2 / k 2

On note que vg < c ; pour le photon de masse nulle de l’électromagnétisme


classique, soit η = 0 , on retrouve vg = vϕ = c , vitesse de la lumière dans le vide et
une absence de dispersion puisque k = ω / c .

D’où : δt =
L

L L
=
vg 2 vg1 c
( 1 + η 2 / k22 − 1 + η 2 / k12 ≈ ) Lη 2 § 1 1·
¨ 2 − 2¸
2c © k2 k1 ¹

2π Lη 2
et avec k =
λ
, δt =
8π 2 c
( λ 22 − λ12 )
AN : 1 année-lumière = 9, 47.1015 m (c’est cT où T = 1 an )
η ≤ 2, 3 m −1 et m γ ≤ 8.10−43 kg ; m γ / m e = 9.10−13 ( me est la masse de
l’électron), ce qui est suffisamment faible pour ne pas être mesurable avant
longtemps…

6. (**) Pression de radiation corpusculaire (MP, PC, PSI)


    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

Indication : À quel nombre d 2 N de photons par unité de surface et de temps


correspond l’intensité I ?

Par définition de l’intensité (énergie par unité de surface et par unité de temps) :
JG d 2 E d 2 N . hν I
I = || < R > || = = Ÿ d 2N = dSdt
dSdt dSdt hν
sachant que les d 2 N photons ont chacun une énergie hν .

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
La réflexion sur un conducteur parfait étant totale, le
choc du photon est élastique, et donc un photon incident paroi
G G
de quantité de mouvement pi = p u z engendre un
G G G dS
photon réfléchi de quantité de mouvement pr = − p u z ; pi
la réflexion d’un photon transfère donc au conducteur G G
G G G pr uz
parfait une quantité de mouvement 2 p u z = − ( pr − pi )
opposée à la variation de la sienne.
Les d 2 N photons transfèrent au conducteur une
quantité de mouvement totale élémentaire :
G hν G I dS dt G
d 2 p = 2 d 2 N uz = 2 uz
c c
correspondant à une pression :
JG G
|| d f || || d 2 p || 2I
P= = soit P =
dS dS dt c

Comme exemples d’application on peut citer la navigation à voile solaire (force


répulsive en 1/ r 2 ), l’orientation de la queue des comètes (toujours dans l’axe Soleil-
comète), la lévitation laser de petits objets légers,...

AN : I = < R > = 4 Pr / π d 2 = 5, 7.107 W.m −2 d’où P  0, 4 Pa ce qui est très faible.

7. (**) Polarisation sous incidence de Brewster (PC) JG


La figure vérifie les deux conditions : l’onde Ei
incidente est polarisée rectilignement dans le plan
JG i r
d’incidence (son champ électrique E i est dans le n1
plan formé par le rayon incident et la normale au
dioptre), et la direction de l’onde réfractée est n2
orthogonale à la direction de l’onde réfléchie
JG
(donnée par r = i ).
Et
t
Dans ces conditions, il n’y a alors pas d’onde
réfléchie ! L’angle droit entre les deux directions se
traduit par la condition t = π / 2 − i , soit n1 sin i = n2 sin t = n2 cos i ce qui détermine
n2
l’incidence particulière de Brewster par : tan iB =
n1

Pour une polarisation rectiligne de l’onde


incidente perpendiculairement au plan naturelle
d’incidence, l’onde réfléchie existe quelle que JG
soit l’incidence i .
E i⊥
On comprend dès lors que la réflexion d’une
JG iB
lumière naturelle sous incidence de Brewster
conduise à une onde réfléchie, entièrement E i //
JG
polarisée perpendiculairement au plan E r⊥
JG
×
d’incidence (c’est la polarisation par réflexion).
E r //
polarisée
 &KDSLWUH
Sous une autre incidence, la lumière réfléchie est partiellement polarisée. Certaines
lunettes de soleil avec verres polarisants sont prévues pour supprimer ces réflexions
gênantes et augmenter le contraste des objets en vision directe ; c’est aussi le but
recherché par un photographe montant sur ses objectifs des filtres polarisants.

„ /HVPLOLHX[GLpOHFWULTXHVWUDQVSDUHQWV

8. Transmission énergétique (étude simple) d’une vitre (MP, PC, PSI, PT)
2
§n −n ·
R = ¨ 1 2 ¸ = 0,04 pour n1 = 1 et n2 = 1,5 ; l’essentiel de la lumière est transmis
© n1 + n2 ¹
quel que soit l’ordre des milieux.
Une vitre est constituée de deux dioptres inverses (air / verre puis verre / air) de
même coefficient R . Le raisonnement rapide « chaque dioptre réfléchit 4 % de
l’énergie, donc les deux en réfléchissent 8 % » n’est pas tout à fait juste, mais donne
le bon résultat, environ 8 % réfléchi et donc 92 % transmis (question suivante).
Les gouttes de pluie (n = 1,33) adaptent d’impédance entre l’air (n = 1) et la vitre
(n = 1,5) et permettent donc à davantage de lumière de traverser.

9. (**) Transmission énergétique (ondes multiples) d’une vitre (MP, PC, PSI)
Indications : La vitre est ordinaire (il ne s’agit pas d’une lame à faces parallèles) ;
justifier qu’alors l’intensité transmise résultante I t est la somme des
intensités des différentes ondes transmises.

Le rayon incident (incliné sur la figure


I0
pour plus de clarté) donne lieu sur les
deux dioptres à un phénomène de RI0
réflexions et de transmissions multiples. T 2 I0
Mais les différentes ondes parallèles qui T 2 RI
0
se superposent n’interfèrent pas entre T 2 R2 I0
elles car les fluctuations d’épaisseur de 2 3
T R I0
la vitre (qui n’est pas une lame à faces T 2 R4 I 0
parallèles à mieux que λ /10 !) font que air verre air
les phases de ces différentes ondes se
succèdent de manière aléatoire : l’intensité résultante est donc la somme des
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

différentes intensités.
■ Réponses aux questions

La fraction d’énergie transmise est :


It T2 It 1 − R
= T 2 + T 2 R 2 + T 2 R 4 + T 2 R 6 + ⋅⋅⋅ = Ÿ = car T = 1 − R
I0 1− R 2
I0 1 + R

Entre deux diélectriques transparents, le coefficient de réflexion en énergie est :


2
§n −n ·
R = r = ¨ 1 2 ¸ = 0,04 avec n1 = 1 et n2 = 1,5
2

© n1 + n2 ¹
Alors I t I 0 = 92,3 % (et donc I r I 0 = 7, 7 % ).

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
Le raisonnement rapide de la question précédente n’est certes pas juste, mais donne
un assez bon résultat !
Rq : À noter que le premier rayon transmis porte pratiquement la totalité de
l’énergie (0,92, puis successivement 1,5.10–3, 2.10–6, …). En réflexion, ce sont
les deux premiers rayons qui véhiculent la plus grande fraction d’énergie
(successivement 0,04 et 0,037, puis 6.10–5,…).

„ 2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHVGDQVXQSODVPD

10. (*) Oscillations et pulsation de plasma (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Raisonnant sur une tranche comprise entre z et z + dz quand le plasma
est au repos pour donner la densité d’électrons n − lors du déplacement
en supposant | ∂u / ∂z | petit devant 1, et en déduire la densité de charge
totale ρ du plasma.

La conservation du nombre d’électrons


compris au repos dans la tranche de section S
entre z et z + dz (en trait plein) et au cours du u( z, t ) u ( z + dz , t )
mouvement dans la tranche en pointillé
s’écrit : z z + dz
n − S [ dz + u ( z + dz , t ) − u ( z , t )] = nSdz
§ ∂u · ∂u § ∂u ·
d’où n − ¨1 + ¸ = n , et à l’ordre 1 puisque  1 , n − ≈ n ¨1 − ¸ .
© ∂z ¹ ∂z © ∂z ¹
∂u
Rq : Si comme sur la figure, u augmente avec z à t fixé soit > 0 , alors le
∂z
même nombre d’électrons est réparti dans un volume plus grand et donc leur
densité diminue, c’est bien ce que donne le résultat n − < n .
Les ions étant fixes (car beaucoup plus inertes que les électrons), leur densité n’a
pas varié soit n + = n , d’où la densité de charge totale :
∂u
ρ = n + e + n − ( − e) Ÿ ρ ( z , t ) = ne
∂z

Les propriétés de symétrie (tout plan contenant Oz est plan de symétrie) et


d’invariance (par translation dans un plan perpendiculaire à Oz ) du système de
charges conduisent à un champ électrique résultant porté par l’axe Oz et dont la
JG G
seule composante ne dépend que de z et de t : E = E ( z , t ) u z , champ manifestement
divergent (puisque E z dépend de z ) et longitudinal.
JG ρ
L’équation de Maxwell-Gauss, div E = , s’écrit alors :
ε0
∂E ρ ne ∂u JG ne G
= = soit E ( z , t ) = u ( z, t ) u z
∂z ε 0 ε 0 ∂z ε0

 &KDSLWUH
JG G
le champ résultant étant nul dans un plasma au repos ( u = 0 Ÿ E = 0 ).
La relation fondamentale de la dynamique appliquée au « fluide » d’électrons de la
tranche s’écrit au premier ordre et après simplification par n − Sdz :
G JG
∂ 2u ne2 G
m 2 = − eE = − u
∂t ε0

ne 2
d’où un mouvement oscillatoire de pulsation ωp =
ε 0m

Rq : L’équation montre que l’action du champ


électrique créé par une perturbation − + −
mécanique initiale est équivalente à une JG JG
force de rappel ce qui se comprend E E
aisément ; le champ électrique est dirigé
des tranches dilatées (globalement positives) vers les tranches comprimées
(globalement négatives), et donc provoque le retour des électrons (penser à
JG JG
F = − eE ).
AN : n = 1011 m −3 Ÿ f p ≈ 2, 9 MHz ( λ p ≈ 100 m ),
n = 1020 m −3 Ÿ f p ≈ 90 GHz ( λ p ≈ 3 mm ).

11. (*) Sondage ionosphérique (MP, PC, PSI, PT)


Dans la haute atmosphère (où la pression est très faible), les couches d’air sont plus
ou moins fortement ionisées par les rayonnements ultraviolets et corpusculaires du
Soleil. Ces couches conduisent à un plasma peu dense ( n ≈ 1011 m −3 le jour et
n ≈ 109 m −3 la nuit) appelé ionosphère et constitué d’électrons et d’ions O2+ , NO +
et O + .
• L’ionosphère se comporte pour les ondes électromagnétiques comme un filtre
passe-haut de pulsation de coupure (la pulsation de plasma) ω p = ne 2 / ε 0 m où
m et e sont la masse et la charge de l’électron. L’énoncé donne f p ≈ 3 MHz
(soit λ p ≈ 100 m ) la fréquence en dessous de laquelle l’ionosphère se comporte
comme une sorte de miroir réfléchissant vers le sol les ondes hertziennes de
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

fréquence f < f p .
■ Réponses aux questions

• On déduit de cette fréquence de coupure la densité électronique n ≈ 1011 m −3 .


• Si h est l’altitude de l’ionosphère, alors le retard τ = 0,6 ms correspond au temps
que met l’onde à effectuer l’aller et le retour dans l’air : 2h = cτ d’où h ≈ 90 km .
• Le cours donne la profondeur de pénétration de l’onde évanescente :
1 1 c λ
δ= = ≈ = p ≈ 16 m soit δ ≈ 16 m
k ′′ ω ω p2 ω p 2π
− 1
c ω2

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
l’approximation ω 2  ω p2 est valable dès que ω < ω p / 10 ; cette profondeur de
pénétration est faible devant l’épaisseur de la couche ionosphérique.
L’application concerne les moyens de propagation des ondes hertziennes sur Terre :
• Pour f < f p (les « grandes ondes »),
on utilise de jour la réflexion
ionosphérique (les ondes ne rentrent
pas dans l’ionosphère) pour f < fp
f > fp
transmettre les ondes radio d’un
endroit de la Terre à un autre. Terre
• Pour f > f p (la « bande FM » en
particulier vers 100 MHz ), on utilise
la transparence ionosphérique (les Ionosphère
ondes traversent l’ionosphère sans
absorption) pour communiquer avec les satellites (en orbite au-delà de
l’ionosphère) pour les transmissions téléphone, radio, Internet, GPS,...

12. (**) Fusion nucléaire par laser mégajoule (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Le plasma se comporte de manière différente vis-à-vis de l’onde suivant
que la pulsation de plasma ω p = ne 2 / ε 0me est au-dessus ou en
dessous de la fréquence de l’onde du faisceau laser.

Dispositif : le faisceau laser, la cible matérielle, et la représentation en amont de la


cible d’un plasma, créé par l’action du laser sur la cible.
Très vite, la laser ne peut continuer à « former » le plasma que si le faisceau laser
traverse le plasma créé en amont et atteint la cible (pour l’échauffer etc…). Tant que
l’énergie rayonnée parvient jusqu’à la cible, la densité électronique du plasma en
amont croît. On rappelle l’expression de la pulsation de plasma : ω p = ne 2 / ε 0me .
Cette pulsation va donc augmenter (avec la densité électronique) tant que le faisceau
laser traverse le plasma.
c
On modélise le faisceau laser par une OPPMH de pulsation ω = 2π . L’énergie
λ0
rayonnée par l’onde incidente (laser) n’est transmise dans le plasma en amont que si
ω p < ω ce qui est le cas au début lorsque ω p est faible. Cette condition n’est plus
réalisée dès que ω p = ω . À partir de ce moment, la densité électronique du plasma
en amont ne peut plus augmenter, et toute l’énergie incidente est entièrement
réfléchie à l’interface air (ou vide)-plasma dans lequel l’onde devient évanescente.
nmax e2 c
La pulsation de plasma « limite » est donnée par ω p = ω soit = 2π d’où
ε 0me λ0
2
ε 0me § c · K
n max = ¨¨ 2π ¸¸ . On a bien n max = 2 .
e2 © λ 0 ¹ λ 0

 &KDSLWUH
13. (**) Champ électrique longitudinal (MP, PC, PSI, PT)
JG
Indication : Calculer séparément le champ magnétique B( x, t ) en régime d’onde,
G
les densités de charge ρ ( x, t ) et de courant j ( x, t ) . L’équation de MA
est-elle satisfaite ?
JG G
Avec une structure en E ( x, t ) = Ex ( x, t ) u x (la composante Ex ne dépend que de x ),
JJG JG G JG
il apparaît clairement que rot E = 0 et div E ≠ 0 , résultats contraires à ceux d’une
OPPM usuelle dans le vide ! On a donc bien affaire à une structure particulière.
Il s’agit ici d’une onde longitudinale, la direction de propagation Ox + coïncidant
G
avec la direction u x du champ ; des ondes longitudinales ont été vues parmi les
ondes mécaniques (par exemple pour les ondes acoustiques ou les ondes sur une
chaîne d’atomes).
JG
JJG JG G ∂B JG
De rot E = 0 = − , on déduit que le champ B est statique, on peut donc le
∂t
prendre nul en régime spatio-temporel d’onde (par inexistence d’un courant continu
engendrant un champ statique).
JG ρ
De div E = kE0 sin(ω t − kx ) = , on déduit ρ ( x, t ) = ε 0kE0 sin(ω t − kx ) .
ε0
G ∂ρ ∂ jx ∂ρ
L’équation de conservation de la charge div j + = 0 , soit ici + = 0,
G ∂t ∂x ∂t
G
donne alors accès à j ( x, t ) = ε 0ω E0 sin(ω t − kx ) u x sans constante d’intégration (en
régime d’onde) et sans faire intervenir la relation de dispersion inconnue ( k ≠ ω / c ).
L’équation de MA s’écrit alors :
JG
JJG JG G G ∂E G G
rot B = 0 = μ0 j + μ0ε 0 = μ 0 (ε 0ω E0 sin(ω t − kx ) ux ) + μ0ε 0 ( −ω E0 sin(ω t − kx ) u x )
∂t
ce qui est bien vérifié.

Cette situation se rencontre dans un plasma, où une perturbation longitudinale se


propage à la pulsation de plasma ω = ω p (voir la question 10.). Il y a alors bien un
G
courant de conduction j (lié essentiellement au mouvement des électrons) et qui
crée bien un champ magnétique ! Mais il est exactement compensé par celui créé par
G JG
le courant de déplacement jD = ε 0∂ E / ∂t comme le montre l’équation de Maxwell-
JJG JG G G G
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Ampère : rot B = μ0 ( j + jD ) = 0 . Le champ magnétique total est bien nul.


■ Réponses aux questions

14. (**) Plasma non homogène (MP, PC, PSI, PT)


Indications : Écrire les relations de continuité du champ électromagnétique dans
cette configuration.
Déterminer l’expression de la composante k x du vecteur d’onde.

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
On considère une onde plane arrivant à une surface de séparation entre deux milieux
de propagation caractérisés par deux valeurs de k différentes. L’hétérogénéité du
plasma engendre une dépendance en fonction de x de la norme du vecteur d’onde :
ω 2 n ( x ) e 2 ω 2 § ne ( x ) · 2 § n0 x 2 ·
k 2 ( x) = 2 − e = 2 ¨1 − ¸ = k0 ¨ 1 − 2 ¸
,
c ε 0mc 2 c © nC ¹ © nC δ ¹
ω
où k0 = est la norme du vecteur d’onde
c
dans le vide.
G
L’onde incidente, de vcteur d’onde k i , donne
naissance au niveau de la surface de
séparation (éventuellement) à deux ondes,
G
transmise et réfléchie, de vecteurs d’onde k t
G
et k r respectivement. En l’absence de
charges et de courants surfaciques la
continuité d’une composante, notée F , du
champ électromagnétique s’écrit :
Fi 0 exp j (ω t − kix x − kiy y ) + Fr 0 exp j (ω t − krx x − kry y ) = Fi 0 exp j (ω t − ktx x − kty y ) .
Pour que cette égalité soit vérifiée en une abscisse x = x0 , ∀ t et y , il faut que les
différents arguments des exponentielles soient égaux, soit, kiy = kry = kty .
Ainsi, pour les ondes transmises on a la continuité de k y qui s’écrit, en introduisant
les angles α ( x) que font les vecteurs d’onde avec l’axe Ox :
k y ( x) = − k ( x)sin α ( x) = k y (0− ) = − k0 sin α 0 .
nC
Pour x < x1 = δ < δ , assurant k 2 > 0 , l’angle α ( x) évolue donc lors de la
n0
k sin α 0
propagation : sin α ( x) = sin α 0 0 = .
k ( x) n0 x 2
1−
nC δ 2
Cette équation montre que l’angle α augmente avec x , ce qui prouve que la
direction de propagation s’incurve au cours de la propagation dans ce plasma et ceci
vers les y négatifs.
Il faut chercher à présent l’équation le la ligne de champ associée au vecteur d’onde
G
k qui s’identifie ici à celle du vecteur de Poynting.
G JJG dx dy
Cette ligne s’obtient en écrivant que k i & dr , soit = ou encore :
kx k y
dy k y −1
= = − tan α =
dx k x 1
−1
sin 2 α
En utilisant l’expression de sin α ( x) trouvée précédemment, il vient :

 &KDSLWUH
dy − tan α0
=
dx § n0x ·
2

1−
¨ ¸
© δ cos α 0 ¹
nC
Notons que le terme sous la racine carrée reste positif tant que
n
x < x2 = C cosα 0 δ < x1 < δ
n0
On montre que si cette condition n’est pas vérifiée, il y a réflexion totale.
n0 x
En faisant le changement de variable u = , on obtient l’équation :
nC δ cos α 0
dy n 1
= − sin α 0 C δ
du n0 1− u2
qui s’intègre en prenant y = 0 pour x = 0 et donne finalement :
§ ·
¨ ¸
n y
x ( y ) = −δ C cos α 0 sin ¨ ¸
n0 ¨ nC ¸
¨ sin α0 δ ¸
© n0 ¹
n § y·
En introduisant x2 et la distance δ 0 = δ C sin α 0 , on a alors x ( y ) = − x2 sin ¨ ¸ .
n0 © δ0 ¹
ǀŝĚĞ LJ WůĂƐŵĂŚĠƚĠƌŽŐğŶĞ
La courbe ci-contre montre que les lignes de
champ du vecteur d’onde s’incurvent
α0 Ϭ džϮ džϭ δ dž
attestant d’un changement de direction de
propagation. L’onde s’est réfléchie sur le
plan d’abscisse x2 comme sur un miroir. On
parle alors de « miroir plasma ».
Le plan x1 correspond au miroir sur lequel
se réfléchit une onde électromagnétique
arrivant sous incidence normale (α 0 = 0 ) . πδ0
Rappelons enfin que les lignes de champ de
G
k sont confondues avec celles du vecteur de
Poynting associé au transport d’énergie électromagnétique.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

C’est également ce phénomène qui est observé lorsqu’on envoie une onde de
■ Réponses aux questions

fréquence f < f p sur l’ionosphère dont la transition avec l’air est progressive.

Cette réflexion de l’onde peut être justifiée par un autre raisonnement utilisant la
G
relation de dispersion et l’invariance de la composante k y de k ( k y = − k0 sin α 0 ) .
En effet, la composante k x peut être déduite en écrivant :
§ n x2 · § n x2 ·
k x2 = k 2 − k x2 = k02 ¨1 − 0 2 ¸ − k02 sin 2 α 0 = k02 ¨ cos 2 α 0 − 0 2 ¸ .
© nC δ ¹ © nC δ ¹

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
La propagation suivant Ox n’est pas possible dans ce milieu si k x2 ≤ 0 , c’est-à-dire
pour x ≥ x2 . Une onde évanescente prend naissance et aucune puissance ne passe
au-delà du plan x2 .

Rq : En utilisant les lois de l’optique géométrique et la notion de rayon lumineux,


on peut retrouver tous les résultats précédents. En effet, le rayon lumineux, lié
à la propagation de l’énergie, correspond à une ligne de champ du vecteur
d’onde ou du vecteur de Poynting.

„ 2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHVGDQVXQFRQGXFWHXUUpHO

15. (**) Transmission sur un conducteur réel (MP, PC, PSI)


Indications : Il faut écrire les champs électriques et magnétiques pour les trois
ondes incidente, réfléchie et transmise (coefficients de réflexion et de
transmission en amplitude du champ électriques notés r et t , seul t
est à déterminer), puis évaluer les vecteurs de Poynting moyens des
ondes incidente et transmise pour accéder à T .
JG
JG uG ∧ E i JG E G
Pour une OPPM dans le vide, B i = z
soit B i = 0 ei (ω t −kz ) u y .
c c
JG G
Le champ électrique de l’onde réfléchie est pris sous la forme E r = rE0 ei (ω t + kz ) ux ;
JG G JG JG
− uz ∧ E r rE G
alors le champ magnétique est B r = soit B r = − 0 ei (ω t + kz ) u y .
c c
Vu le caractère amorti de l’onde, il est prudent de revenir à l’équation de Maxwell-
Faraday :
0 t E0 ei (ω t − k ′z ) 0 JG
JJG JG i ( ω t − k ′z ) ∂ Bt JG
rot E t = 0 ∧ 0 = − ik ′t E0 e =− = − i ω Bt
∂t
∂ / ∂z 0 0
JG k ′ G k ′ 1 − i 1 − i JG 1 − i G
d’où B t = t E0 ei (ω t − k ′z ) u y soit avec = = : Bt = t E0 ei (ω t − k ′z ) u y
ω ω δω αc αc
G JG
JG k ∧ E G 1− i G
Bien sûr, la relation B = donne le résultat directement avec k = uz .
ω δ
JG
Continuité de la composante tangentielle de E (soit ici Ex ) en z = 0 , ∀t :
1 + r = t (1)
JG
Continuité de la composante tangentielle de B (soit ici By ) en z = 0 , ∀t :
1− i
1− r = t (2)
α

Les équations (1) et (2) conduisent au résultat demandé : t=
1+α − i

 &KDSLWUH
AN : α = 2,5.10−5 soit α  1 et δ = 3, 7 ȝm : l’onde se propage « lentement » car
vϕ = α c dans le métal et s’amortit « vite ».

Pour évaluer les vecteurs de Poynting moyens en z = 0 , on utilise la formule :


JG JG
JG 1 § E ∧ B*· JG E02 G
< R > = Re ¨ ¸ , d’où < Ri > = uz ;
2 © μ0 ¹ 2μ0c
JG E02 G E02 G
et < R t > = Re [t (1 + i )t *] u z = | t | 2 uz
2 μ0α c 2 μ0α c
JJG G
Soit dS = dS uz un élément de surface orientée de l’interface en z = 0 ; les
coefficients de réflexion R et de transmission T en énergie sont définis par le
JJG
rapport des puissances moyennes rayonnées à travers dS :
JG JJG
< R t > . dS | t | 2 4α
T = JG JJG = Ÿ T=
< R i > . dS α (1 + α )2 + 1

Avec α  1 , on a T ≈ 2α

AN : T = 5.10−5 , très peu d’énergie électromagnétique pénètre dans le métal qui se


comporte comme un excellent réflecteur ; il sert d’écran aux ondes radio.

16. (*) Extinction d’un signal dans une cavité électromagnétique (MP, PC, PSI, PT)
Les conditions aux limites donnent pratiquement des
JG
nœuds de champ E sur les deux conducteurs réels
(comme une corde fixée aux deux extrémités) ; la
distance minimale des deux surfaces est donc : z
d min = λ / 2 = c / 2 f = 46,9 cm
correspondant à une cavité résonnante demi-onde. d = λ /2
L’onde fait des allers-retours dans la cavité, mais lorsque la source d’énergie
extérieure cesse, les pertes dans les parois ne sont plus compensées et l’énergie
dissipée par effet Joule dans les conducteurs réels est prélevée sur l’énergie de
l’onde stationnaire, dont l’amplitude au cours du temps décroît donc.

Si I 0 est l’intensité du faisceau initial, le 1er faisceau réfléchi est d’intensité


    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

I1 = RI 0 , le second d’intensité I 2 = RI1 = R 2 I 0 , et par récurrence au bout de N


■ Réponses aux questions

réflexions, I N = R N I 0 . La réduction d’intensité est significative lorsque :


IN 1 − ln100 4, 6
= RN ≈ Ÿ N= ≈ ≈ 92 000 réflexions
I0 100 ln(1 − T ) T
Pour parcourir une distance totale Nd min dans la cavité, il faut à l’onde progressive
un temps :
te = Nd min / c ≈ 140 ȝs = 0,14 ms

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
L’extinction du signal après la coupure est donc quasi immédiate, ou du moins en un
temps très court à l’échelle humaine. Ce résultat peut paraître surprenant puisque
individuellement le conducteur métallique est un excellent réflecteur. Cependant
l’onde va très vite (300 000 km.s −1 ) , ce qui explique le temps te très court pour
effectuer les N allers-retours.

17. (*) Transparence ultraviolette des conducteurs métalliques (PC, PSI)


Indication : En RSF haute fréquence, l’accélération des électrons de conduction
n’est pas nulle...

En négligeant le poids et la force magnétique, la relation fondamentale appliquée à


G JG G
dv v
un électron donne m = − eE − m .
dt τ JG JJG
En régime forcé par l’action du champ E = E0 eiω t , l’électron a un mouvement de
G G
même pulsation v = v 0 eiωt :
§ 1·G JG
m ¨ iω + ¸ v = − eE qui conduit à la densité de courant :
© τ¹
G G ne 2τ / m JG JG
j = − nev = E ≡σE
1 + iωτ

σ0 ne 2τ
La conductivité complexe σ s’exprime par σ= avec σ 0 = .
1 + iωτ m
La puissance volumique moyenne dissipée dans le métal, en z = 0 , est :

G JG G JG σ E02
1
( )1
< Pv > = < j .E > = Re j .E * = E02 Re (σ ) Ÿ
2 2
< Pv > =
2(1 + ω 2τ 2 )
1
AN : Pour Cu , τ = 2, 4.10−14 s , f  = 6, 6.1012 Hz , en gros jusqu’à 10 GHz ,
2πτ
domaine des ondes hertziennes inclus.
1
Et f  = 6,6.1012 Hz soit à partir de 1015 Hz , à partir de l’ultaviolet.
2πτ
– pour ωτ  1 (ondes radio et IR), σ ≈ σ 0 : conductivité réelle « basse fré-
G JG
quence » avec j et E en phase. < Pv > ≈ σ E02 / 2 c’est l’effet Joule habituel, le
conducteur absorbe l’onde.
– pour ωτ  1 (UV), σ ≈ −iσ 0 / ωτ : conductivité haute fréquence imaginaire pure
G JG
(comme dans un plasma), avec j et E en quadrature. < Pv > ≈ σ E02 / 2ω 2τ 2
devient négligeable par rapport au cas précédent et le conducteur devient
transparent dans l’ultraviolet ; la fréquence des oscillations est tellement élevée
que l’électron parcourt une distance inférieure à la distance habituelle entre deux
chocs qui ne se font donc plus.

 &KDSLWUH
18. (**) Réflexion d’un faisceau laser He-Ne sur un bloc de cuivre (PC, PSI)
Indication : Aucune ! L’exercice a été posé tel quel à l’épreuve PC du concours de
l’École polytechnique 2018, sans aucune donnée numérique...

Cadre de travail
La géométrie est celle de la question 15.. Dans le vide
( z < 0 ), le faisceau laser est modélisé par une OPPM
x
polarisée rectilignement de champ électrique
JG G
E i = E0 ei (ωt −k0 z ) u x ; il tombe sur le métal ( z > 0 ) sous
incidence nulle et y engendre une onde réfléchie et une
JG JG •
onde transmise de champs électriques E r et E t . y z
c 3.108 air métal
Pulsation : ω = 2π = 2π ≈ 3.1015 rad.s −1 .
λ0 632,8.10−9

Conductivité complexe du métal aux fréquences optiques


Voir la question 17. (modèle de Drude en haute fréquence, RSF en eiω t ).
G JG σ0 ne 2τ
j = σ Et avec σ= où σ0 =
1 + iωτ m

Numériquement, avec pour le cuivre, la masse volumique ρ = 8, 9.103 kg.m −3 , la


masse molaire M = 63, 5 g.mol−1 et dont on admet que chaque atome met en jeu un
électron libre, la densité volumique d’électrons libres n = ρ N A / M = 8,5.1028 m −3
( N A est la constante d’Avogadro), ce qui avec la conductivité électrique
σ 0 ≈ 0,59.108 Ω −1.m −1 du cuivre permet de retrouver la valeur de τ ≈ 2,5.10−14 s (le
temps moyen entre deux chocs successifs des électrons sur les failles du réseau
cristallin).

AN : Pour le laser, ωτ = 75  1 , on prend par la suite σ ≈ − 0
ωτ
G JG
la conductivité électrique est imaginaire pure, et avec j et E t en quadrature,
la puissance volumique moyenne dissipée dans le métal est :
G JG G JG 1 JG
1
( )
< Pv > = < j .E t > = Re j . E t * = | E t |2 Re (σ ) → 0
2 2
ce qui peut signifier deux choses : ou le cuivre devient transparent aux ondes
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

lumineuses (et l’expérience montre que ce n’est pas le cas), ou l’énergie


■ Réponses aux questions

lumineuse ne traverse pas le dioptre air / métal en moyenne...

Équations de Maxwell et relation de dispersion dans le cuivre


On cherche le champ transmis dans le cuivre sous la forme :
JG G
E t = t E0 ei (ω t − k z ) ux
* Le conducteur restant localement neutre, dans l’équation de Maxwell-Gauss, on
JG
fait ρ = 0 ce qui est compatible avec la structure transverse recherchée de E t .

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
Justification : on peut s’en convaincre par l’équation de conservation de la charge,
G ∂ρ G JG
div j + = 0 , qui avec la loi d’Ohm j = σ E t et l’équation de Maxwell-Gauss
∂t
JG ρ σ σ
div E t = conduit à ( + iω ) ρ ≈ i ( − 0 + ω ) ρ = 0 ; la parenthèse ne s’annule
ε0 ε0 ε 0ωτ
pas pour la pulsation du laser, d’où ρ = 0 .

* Dans l’équation de Maxwell-Ampère, il faut a priori (contrairement au cas des


ondes radio) garder le terme de déplacement (pas d’ARQS).
JJG JG JG JG i σ JG
rot B t = μ 0σ E t + μ 0ε 0 (iω ) E t ≈ 2 ( − 0 + ω ) E t
c ε 0ωτ
Le rapport des normes du courant de déplacement sur le courant de conduction est :
G JG
|| j D || ε 0 || ∂ E t / ∂t || ε 0ω 2τ
G = JG = = 3, 4.10−2  1
|| j || || σ E t || σ 0

C’est donc encore et toujours le courant de conduction qui l’emporte !


Les équations de Maxwell avec la loi d’Ohm en notation complexe (ne pas mélanger
des dérivées temporelles avec σ complexe) se réduisent alors dans le conducteur à :
JG JJG JG JG JG JJG JG μ σ JG
div B t = 0 , rot E t = −iω B t , div E t = 0 et rot B t = −i 0 0 E t
ωτ
JJG JJG JG JJJJG JG JG
Le calcul de rot rot E t = grad div E t − Δ E t conduit ensuite à :
JG μ σ JG G
ΔEt − 0 0 Et = 0
JG JG
τ
Et avec Δ E t = − k E t , il vient la relation de dispersion :
2

μ 0σ 0 i τ
k2 = − Ÿ k =± où δ = est homogène à une longueur
τ δ μ 0σ 0
Le fait que k soit imaginaire pur conduit dans le cuivre à une onde évanescente
dont la profondeur d’existence δ est indépendante de ω .
AN : δ = 18 nm ≈ 0,02 ȝm

i JG G G
On choisit la solution k = − conduisant pour E t = t E0 ei (ω t − k z ) ux = t E0 e − z /δ eiω t u x
δ
à un champ d’amplitude décroissante avec la profondeur. Et on écrit en prévision
ε 0c 2τ ετ
δω = ω ≡ α c homogène à une vitesse avec α = 0 ω ≈ 0,18 .
σ0 σ0
Rq : Si on avait gardé le courant de déplacement, l’équation de MA sous la forme
JJG JG μ σ JG JG JG § μ 0σ 0 ω 2 · JG
rot B t = −i 0 0 E t + μ 0ε 0 (iω ) E t aurait conduit à Δ E t = ¨ − 2 ¸ E t ou
ωτ © τ c ¹
JG ω − ω JG
2 2
σ0 ne 2
ne 2τ
encore Δ E t = p 2 E t où ω p = = puisque σ 0 = . On
c ε 0τ ε 0m m

 &KDSLWUH
retrouve ainsi la pulsation de plasma, et pour le cuivre ω p ≈ 1,6.1016 rad.s −1
se situe dans l’ultraviolet ( λ p ≈ 0,11 ȝm ). Et donc négliger le courant de
déplacement devant le courant de conduction est possible parce que la
pulsation de la lumière (rouge) du laser est faible devant la pulsation de
plasma (dans l’UV) du cuivre...

Le coefficient de réflexion en amplitude de champ électrique


JG
JG i ( ωt − k0 z ) G
JG uG ∧ E i E i (ωt −k z ) G
Pour l’onde incidente : E i = E0 e u x et B i = z
= 0e 0
uy
c c
JG JG G JG
i ( ω t + k0 z ) G − uz ∧ E r rE G
Pour l’onde réfléchie : E r = rE0 e ux et B r = = − 0 e i ( ωt + k 0 z ) u y ;
c c
G JG
JG G JG k ∧ Et itE G
Pour l’onde transmise : E t = t E0 ei (ω t − k z ) ux et B t = = − 0 e i ( ωt − k z ) u y
ω δω
JG itE G
et avec l’expression de δω ci-dessus : B t = − 0 ei (ωt −k z ) u y
αc
Au niveau mésoscopique (pas de grandeurs surfaciques) les champs sont continus en
−i
z = 0 ∀t , ce qui donne pour Ex : 1 + r = t ; et pour By : 1 − r = t .
α
L’élimination de t entre ces deux équations conduit au coefficient de réflexion en
1+ i /α ε 0τ ω
amplitude de champ électrique : r= avec α= ω=
1− i /α σ0 ωp

Ce coefficient, par α , dépend de la fréquence de l’onde et de la conductivité du


métal ; le fait qu’il soit complexe signifie que l’onde réfléchie est déphasée au
niveau de l’interface sur l’onde incidente.
1 + 5,5i
Numériquement : r = ; soit ϕ l’argument du numérateur N : tan ϕ = 5,5
1 − 5,5i
soit ϕ ≈ 80 ° . Alors arg r = arg N − arg D = ϕ − ( −ϕ ) = 2ϕ ≈ 160 ° , presque l’oppo-
sition de phase !
Le numérateur et le dénominateur de r étant complexes conjugués, le coefficient de
réflexion R en énergie vaut R = | r | = 1 (et par conséquent T = 0 ) correspondant
2

à une réflexion totale du faisceau laser sur le cuivre.


    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Le conducteur parfait (σ 0 → ∞) correspond à la limite α → ∞ , d’où r → −1 et


■ Réponses aux questions

t → 0 ; on retrouve la réflexion totale en opposition de phase du champ électrique


(et l’absence d’onde transmise).

19. (*) Onde stationnaire par réflexion sur un conducteur parfait (MP, PSI)
Le métal parfaitement conducteur occupe le demi-espace z > 0 . Dans le vide, du
JG G JG E G
côté z < 0 , l’onde incidente est E i = E0 cos(ω t − kz )ux et B i = 0 cos(ω t − kz )u y .
c

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
Rappelons que le champ électrique se réfléchit en opposition de phase et le champ
JG G JG E G
magnétique en phase d’où E r = − E0 cos(ω t + kz )u x et B r = 0 cos(ω t + kz )u y .
c
La densité d’énergie totale :
ε JG JG 2 1 JG JG 2 JG JG 1 JG JG
(
u = 0 Ei + Er +
2
) 2 μ0
( )
B i + B r = ui + ur + ε 0 E i .E r +
μ0
B i .B r
JG JG
JG JG E i .E r
s’écrit effectivement u = u i + u r en valeur instantanée car B i .B r = − 2 .
c
Le vecteur de Poynting total :
JG 1 JG JG JG JG JG JG 1 JG JG JG JG
R= ( ) ( )
E i + E r ∧ Bi + Br = Ri + R r +
μ0
(
E i ∧ B r + E r ∧ Bi
μ0
)
JG JG JG JG JG JG JG
se réduit lui aussi à R = R i + R r en valeur instantanée car E i ∧ B r = − E r ∧ B i .

Dans ce cas on peut affirmer qu’il n’y a pas d’interférence entre l’onde incidente et
l’onde réfléchie.
JG G
Alors effectivement, < u > = 2 < ui > et même u = 2 ui , < R > = 0 alors que
JG JG JG G
R = Ri + R r ≠ 0 .

„ 0LOLHX[FRQGXFWHXUVLQGLFHVFRPSOH[HV

20. (*) Loi de Beer-Lambert dans un milieu diélectrique absorbant (MP, PC, PSI)
Version MP et PSI :
JG G
Le champ électrique s’écrit : E = E0 e − k ′′ x ei (ω t −k ′ x ) uz . Il apparaît que k ′ = Re( k ) est
lié à la propagation de la phase avec vϕ = ω / k ′ , et que k ′′ = − Im( k ) décrit
l’absorption de l’onde par le milieu dans le sens de la propagation suivant Ox + .
Comme en optique physique, l’intensité lumineuse est proportionnelle au carré de
l’amplitude du champ, d’où :
I ( x ) = I 0 e −2 k ′′x

C’est la loi de Beer-Lambert pour un milieu absorbant dont le coefficient


d’amortissement est 2k′′ (fonction de la longueur d’onde).
1 I ( x)
AN : k ′′ = − ln = 0,10 m −1 ; avec I ( x ) = I 0 e − x /δ , δ = 1 / 2k ′′ = 5 m .
2x I0

Version PC :
La relation entre k et n se généralise en k = nω / c = k ′ − ik ′′ . Le champ électrique
JG G
s’écrit : E = E0 e − k ′′ x ei (ω t −k ′ x ) uz . Il apparaît que k ′ = Re( k ) est lié à la propagation de
la phase ( n′ est l’indice de réfraction) et que k ′′ = − Im( k ) décrit l’absorption de
l’onde par le diélectrique au cours de la propagation suivant Ox + ( n′′ est l’indice
d’extinction).

 &KDSLWUH
JG
G JG
JG k ∧ E G JG
i (ω t − k x ) G ux ∧ E
Avec E = E0 e uz où k = k ′ − ik ′′ et B = =n , on accède au
ω c
JG* JG
JG 1 §E ∧B· 1 JG G
vecteur de Poynting moyen par < R > = Re ¨ ¸ = ε 0 c Re(n) | E | 2 u x .
2 ¨ μ0 ¸ 2
© ¹
JG − k ′′ x i (ω t − k ′ x ) G
JG
Attention, le champ amorti E = E0 e e uz possède un module | E | = E0 e− k ′′x
d’où :
JG 1 G
< R > = ε 0cn′E02 e −2 k ′′ x u x
2
Comme l’onde, le vecteur de Poynting s’atténue avec la propagation. L’intensité de
JG
l’onde (puissance moyenne par unité de surface) par I = || < R > || :

I ( x ) = I 0 e −2 k ′′x = I 0 e −α x

en notant I 0 = I ( x = 0) et α = 2k ′′ = 2n′′ω c ; c’est la loi de Beer-Lambert pour un


milieu absorbant dont le coefficient d’amortissement α (largement fonction de la
longueur d’onde) est directement proportionnel à l’indice d’extinction n′′ .

1 I ( x) αλ 0
AN : α = − ln = 0,19 m −1 , d’où n′′ = = 7, 6.10− 9 , toujours très petit
x I0 4π
devant n′ = 1, 33 (malgré une absorption importante).

21. (**) R + T = 1 , vraiment ? (PC)


L’interface en x = 0 sépare deux milieux diélectriques absorbants : n1 = n′1 − in′′1
G
pour x < 0 et n 2 = n′2 − in′′2 pour x > 0 (convention exp i (ω t − k i x )uz ).
Les coefficients de réflexion et de transmission en amplitude du champ électrique
sont donnés par les expressions formelles des coefficients de Fresnel en incidence
nulle :
n − n2 2n1
r= 1 et t =
n1 + n 2 n1 + n 2

Les vecteurs de Poynting moyens en x = 0 sont :


JG E2 G JG E2 G
< Ri > = Re ( n1 ) 0 u x , < R r > = − Re (n1 ) | r |2 0 u x ,
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

2 μ0 c 2 μ0 c
■ Réponses aux questions

JG 2
E G
et < R t > = Re (n 2 ) t 2 0 u x
2 μ0 c
et les facteurs de réflexion et de transmission en puissance sont alors :
2
n1 − n 2 ( n′1 − n′2 ) 2 + (n′′1 − n′′2 ) 2
R =| r | =
2
= avec D = ( n′1 + n′2 ) 2 + ( n′′1 + n′′2 ) 2
n1 + n 2 D

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
2
Re ( n 2 ) n′2 2n 1 n′2 4( n′12 + n′′12 )
T= t 2
= =
Re ( n1 ) n′1 n 1 + n 2 n′1 D

ce qui ne redonne pas R + T = 1 ... !


Cas particulier : Si le milieu 1 devient transparent n1 = n′1 noté n1 (soit n′′1 = 0 ) tout
en gardant le milieu 2 absorbant n′′2 ≠ 0 :
( n 1 − n′2 ) 2 + n′′2 2 4n 1n′2
R= avec D = ( n 1 + n′2 )2 + n′′2 2 et T =
D D
ce qui redonne R + T = 1 et ceci ∀n′′2 !
Le problème ne vient donc pas du milieu 2 où l’onde transmise est
seule, mais du milieu 1 où l’onde réfléchie se superpose à l’onde
incidente.
On sent donc poindre le fait que dans le milieu 1 d’indice complexe, le vecteur de
Poynting moyen de la somme des deux ondes n’est pas égal à la somme des vecteurs
de Poynting moyens de chacune d’entre elles, ce que suppose justement le membre
de gauche de la relation 1 − R = T .
Calculons, avec n1 = n′1 − in′′1 complexe, les vecteurs de Poynting de l’onde
incidente seule et de l’onde réfléchie seule en x = 0− car c’est ainsi qu’est défini R ,
puis de leur superposition qui en x = 0− est égale au vecteur de Poynting de l’onde
transmise en x = 0+ .

Pour l’onde incidente seule :


JG i (ω t −k 1 x ) G G
Le champ électrique s’écrit : E i = E0 e u y = E0 e − k1′′ x ei (ω t −k1′ x ) u y ,
G JG G JG
JG k ∧ E i ux ∧ E i E i (ω t − k 1 x ) G
d’où B i = 1
= n1 = n1 0 e uz ,
ω c c
Vecteur de Poynting moyen :
JG * JG
JG 1 § E i ∧ Bi · 1 JG G 1 G
< Ri > = Re ¨ ¸ = ε 0c Re( n1 ) | E i | 2 ux = ε 0cn1′E02 e −2 k1′′ x ux , et en x = 0− :
2 ¨ μ0 ¸ 2 2
© ¹
JG 1 G
< R i > = ε 0cn1′E02u x
2

Pour l’onde réfléchie seule :


JG JG G JG
i (ω t + k 1 x ) G − ux ∧ E r rE i (ω t + k 1 x ) G
E i = rE0 e u y , d’où B r = n1 = − n1 0 e uz ,
c c
JG * JG
JG 1 § E r ∧ Br · 1 JG G
< R r > = Re ¨ ¸ = − ε 0c Re (n1 ) | r E r | 2 ux , soit en x = 0− :
2 ¨ μ0 ¸ 2
© ¹
JG 1 G
< R r > = − ε 0cn1′ | r | 2 E02u x
2

 &KDSLWUH
Pour la superposition des ondes incidente et réfléchie :
Tous les champs sont directement écrits en x = 0− de la discontinuité.
JG JG JG G JG JG JG E G
E = E i + E r = (1 + r ) E0 ei ω t u y et B = B i + B r = n1 (1 − r ) 0 ei ω t uz ,
c
JG * JG
JG 1 §E ∧B· 1 ª G E Gº
< R > = Re ¨ ¸= Re « (1 + r * ) E0 u y ∧ n1 (1 − r ) 0 uz »
2 ¨ μ0 ¸ 2 μ0 ¬ c ¼
© ¹
JG 1 G
soit < R > = ε 0cE02 Re ª¬ n1 (1 + r * )(1 − r ) º¼ u x
2
Il faut examiner l’expression entre crochet :
n1 (1 + r * )(1 − r ) = n1 (1− | r | 2 ) + n1 ( r * − r )
* pour le premier terme Re ª¬ n1 (1− | r | 2 ) º¼ = n1′ (1− | r | 2 ) car la parenthèse est réelle,
JG JG JG
ce qui conduit dans < R > à < Ri > + < R r > ...
* pour le second terme n1 ( r * − r ) , inutile pour l’instant d’utiliser l’expression
malcommode de r , il suffit de poser r = a + ib où a et b sont réels, soit
r * = a − ib , d’où r * − r = −2ib , et comme n1 = n′1 − in′′1 ,
on a n1 ( r * − r ) = − 2n′′1b − 2in′1b , et finalement Re ª¬ n1 ( r * − r ) º¼ = − 2n′′1b ≠ 0 !
JG JG JG G
En définitive < R > = < Ri > + < R r > − ε 0cE0 n′′1b u x
2

Le « responsable » de ce terme d’interférence non nul est donc bel et bien n′′1 lié au
fait que le milieu 1 soit absorbant (et que simultanément b ≠ 0 ).

n1 − n 2 (n′1 − n′2 ) − i (n′′1 − n′′2 )


Avec r = = , il suffit de rendre son dénominateur réel
n1 + n 2 (n′1 + n′2 ) − i (n′′1 + n′′2 )
pour calculer simplement :
2( n′1n′′2 − n′′1n′2 )
b = Im( r ) =
(n′1 + n′2 )2 + ( n′′1 + n′′2 ) 2
Notons que le déphasage à la réflexion est 0 ou 180° si et seulement si b s’annule,
n′′ n′′
c’est-à-dire si et seulement si 1 = 2 ou arg n1 = arg n 2 modulo 180° (cas rare...).
n′1 n′2

La continuité du flux à l’interface x = 0 suppose l’égalité des vecteurs de Poynting


    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

JG
moyens à gauche de la discontinuité (en x = 0− ), soit < R > , et à sa droite (en
■ Réponses aux questions

JJG
x = 0+ ), soit < Rt > (qu’il est inutile de calculer) :
JG JJG JG JG G JJG
< R > = < Rt > soit < R i > + < R r > − ε 0cE02n′′1b u x = < Rt >
ce qui, en passant aux coefficients énergétiques (attention au signe pour R ) :
1− R − δ = T
G
en notant δ la partie non nulle liée au flux de ε 0cE02n′′1b ux , et donc R + T ≠ 1 , ou ce
qui se comprend mieux, 1 − R ≠ T , CQFD.

2QGHVpOHFWURPDJQpWLTXHV 
Rq : La conservation de l’énergie au niveau de la discontinuité n’est pas traduite par
JG JJG JJG JG JG
R + T = 1 , mais par < R > = < Rt > avec < Rt > ≠ < R i > + < R r > .

„ 5D\RQQHPHQW

22. (*) Durée de vie d’un état excité (MP)


Il s’agit des hypothèses de cours et de la condition du champ lointain, soit la double
inégalité : ra ≈ 0,1 nm  λ ≈ 0,5 ȝm  r ≈ qqs 10 cm ou plus, où ra est le rayon
atomique (la taille du dipôle), λ la longueur d’onde émise et r la distance
d’observation.
G G e 2 ra2ω 4
Avec p = − era , soit p0 = era , il vient : < P > =
12πε 0c 3

L’électrodynamique classique prévoit le rayonnement de l’atome (le système


électron / proton -dans le noyau- forme un dipôle tournant donc variable) et donc
son instabilité par désintégration de la matière. La mécanique quantique prévoit au
contraire pour l’atome l’existence d’états stationnaires (les solutions quantifiées de
l’équation de Schrödinger) avec émission possible d’un photon d’énergie
hν = E2 − E1 lors de la transition électronique d’un état stationnaire d’énergie E2 à
un autre d’énergie E1 moindre, d’où la contradiction.
En fait, dans un état stationnaire, un atome ne rayonne pas, mais entre deux états
d’énergie stationnaire, le rayonnement permis par la mécanique quantique
correspond à celui prévu par l’électrodynamique classique.
Assimilons la puissance moyenne (sur une période) < P > rayonnée, supposée
constante au cours de la transition, au rapport de l’énergie ΔE émise sur la durée
d’émission τ :
ΔE hν hω e2 ra2ω 4 3hε 0λ 3
<P>= = = = Ÿ τ =
τ τ 2π τ 12πε 0 c3 4π 3e 2 ra2

AN : τ ≈ 3.10 −9 s en prenant λ ≈ 0,5 ȝm et ra ≈ 0,5 nm .


Cette durée τ conditionne la largeur naturelle de la raie d’émission, faible devant la
largeur Doppler aux températures usuelles (paramètres importants en optique
ondulatoire).

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ„
„

Ce chapitre regroupe deux parties du programme de 1re année, de ce fait il concerne


l’ensemble des filières MP, PC, PSI et PT.

„ 5pIOH[LRQ

1. Miroir, miroir,...(MP, PC, PSI, PT)


Une personne de taille 1,80 m se tient debout devant une glace plane verticale.
Quelle hauteur minimale doit avoir cette glace pour que la personne s’y voie
entièrement ? Ce résultat dépend-il de la distance à laquelle se trouve la personne ?
Si la glace possède cette dimension minimale, à quelle hauteur convient-il de la
placer ?

2. (**) Trajet boomerang d’un rayon lumineux (MP, PC, PSI, PT)
Un point source S émet de la lumière dans
une boîte parallélépipédique aux parois
intérieures réfléchissantes. 10 mm
S
40 mm
Construire avec précision (aucune mesure
d’angle, aucun calcul) le trajet d’un rayon
dans le plan de la figure qui revient à S après 30 mm
une réflexion sur chacun des trois côtés de la
boîte.

„ 5pIUDFWLRQ

3. Mesure d’indice (MP, PC, PSI, PT)


Un réfractomètre de Pulrich est constitué d’un bloc n
de verre de section rectangulaire d’indice N connu,
sur lequel on a déposé une goutte d’un liquide 1
d’indice n inconnu. On observe un faisceau de
rayons parallèles à la limite réfraction – réflexion N α
totale et on mesure l’angle α correspondant. On
prend un indice théorique de 1 pour l’air.
Quelle est la valeur de n sachant que N = 1, 626 et α = 60°00′ ?
Quelles sont les valeurs mesurables de n avec ce dispositif ?

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
4. (**) Réfraction atmosphérique et retard au coucher du Soleil (MP, PC, PSI, PT)
L’atmosphère terrestre est assimilée à une couche transparente homogène d’indice
n = 1, 0003 et d’épaisseur h = 8 km .
Pour simplifier on se place dans le plan de l’équateur terrestre, et on néglige
l’inclinaison de l’axe de la Terre par rapport à l’écliptique, son orbite autour du
Soleil.
C
soleil
A B

h O
R
terre
atmosphère

Sans atmosphère, le coucher du Soleil se produirait au point A , mais à cause de la


réfraction atmosphérique, il est décalé en B .
Quel est le retard τ du coucher de Soleil dû à la réfraction atmosphérique (au
moment où le Soleil passe au méridien à midi sur la perpendiculaire à OA ) ?

Données : Rayon de la Terre R = 6, 4.103 km .

5. (**) Trajet optimisé entre deux points (MP, PC, PSI, PT)
A est sur la plage et B dans la mer ; B est en
train de se noyer et appelle au secours, A décide • B
mer
de se porter à sa rencontre au plus vite. Sachant
que A court sur la plage à la vitesse v1 et nage I
dans l’eau à la vitesse v2 < v1 , comment doit-il
choisir le point I sur le bord ? plage
A •
„ /HQWLOOHVPLQFHV

6. Lentille convergente ou divergente ? (MP, PC, PSI, PT)


Montrer qualitativement, avec les lois de la réfraction (sur les deux dioptres)
appliquées à des rayons (faire le dessin) venant parallèlement à l’axe, l’effet d’une
lentille formée de deux dioptres sphériques et à bord mince ; justifier le nom d’une
telle lentille. Et pour une lentille à bord épais ?
On dispose d’une lentille non marquée ; comment savoir si elle est convergente ou
divergente ?
Pythéas fait la sieste après avoir posé ses lunettes à côté de lui sur l’herbe. Le Soleil
brille et au bout d’un certain temps, l’herbe s’enflamme. Pythéas cherche à
récupérer ses lunettes mais ne les voit pas car il est très myope (il ne voit que les
objets très proches). Commentaire.

 &KDSLWUH
7. Distance focale d’une loupe (MP, PC, PSI, PT)
Un joaillier veut voir un petit diamant 5 fois plus grand qu’il n’est en réalité, et cela,
quand il le tient à 4, 0 cm derrière une loupe (équivalente à une lentille
convergente). Quelle doit être la distance focale de la loupe ?

8. (*) L’optique en termes de faisceaux (MP, PC, PSI, PT)


* Construire l’image d’un objet réel (d’abord avant F puis après F) par une lentille
convergente. Interpréter le résultat en termes de faisceau. Reprendre avec un objet
virtuel.
* Qu’observe-t-on lorsqu’on envoie un faisceau convergent sur une lentille
divergente (deux cas sont à distinguer : objet virtuel proche de la lentille, avant F, et
objet éloigné, après F) ?

9. (*) Le bon geste en TP (MP, PC, PSI, PT)


Une lentille convergente donne d’un objet O , sur un écran E , une image nette et
plus grande que l’objet. L’écran est déplacé de telle façon à augmenter la distance
OE ; de quel côté (sans calcul) faut-il déplacer la lentille pour retrouver l’image ?
Est-elle plus grande ou plus petite que la précédente ?

10. (*) Grandissement imposé (MP, PC, PSI, PT)


Comment déterminer graphiquement, pour une lentille convergente, le couple de
points conjugués, pour un grandissement transversal donné, par exemple γ = 2 ?
Même question avec une lentille divergente.

11. (**) Comment allumer un feu avec de la glace ? (MP, PC, PSI, PT)
Un homme a réussi à créer du feu avec un bloc de glace. Il a travaillé l’élément pour
lui donner les mêmes propriétés qu’une loupe ; le bloc de glace est assimilé à une
demi-sphère de rayon R = 7 cm (on parle de lentille plan convexe ou demi-boule).
Dans les conditions de Gauss, à quelle distance doit-il positionner le centre O de la
lentille par rapport à la paille à embraser ?

Données : La glace est un milieu d’indice de réfraction n = 1, 33 .

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
„ 6\VWqPHVRSWLTXHV

12. Réduction d’un faisceau laser (MP, PC, PSI, PT)


Le diamètre d’un faisceau laser parallèle incident de D = 2, 0 mm est jugé trop
grand et doit passer pour le faisceau parallèle émergent en sortie, à d = 0,1 mm .
Proposer un dispositif optique comportant deux lentilles minces convergentes de
même axe optique espacées de e = 21, 0 cm . Quelle est la valeur numérique des
deux distances focales f1′ et f 2′ à utiliser ?
Proposer un dispositif équivalent avec deux lentilles minces de nature différente.
Estimer la divergence des deux faisceaux sachant que le laser a pour longueur
d’onde λ = 632,8 nm ; conclusion.

13. Grossissement commercial d’une loupe (MP, PC, PSI, PT)


α est l’angle sous lequel est vu un petit objet à l’œil nu lorsqu’il est placé à la
distance minimale de vision nette (punctum proximum) pp = 25 cm . α ′ est l’angle
sous lequel est vue l’image à l’infini de ce même objet (donc sans accommodation)
à travers une lentille convergente de distance focale f ′ . Les angles sont
arithmétiques (non orientés).
Quel est le grossissement commercial défini par Gc = α ′ / α .
Une loupe porte l’inscription ×4 ; quelle est sa distance focale f ′ ?

14. Profondeur d’un plongeur photographe (MP, PC, PSI, PT)

La raie manta géante a une taille moyenne


de 5 m . En admettant que celle-ci se
trouve à mi-distance entre la surface et le
plongeur, estimer la profondeur du
photographe.

On note neau = 1,33 l’indice de l’eau.

15. (*) Image d’un requin à travers un aquarium (MP, PC, PSI, PT)
Dans un parc aquatique, les aquariums ont une
épaisseur de verre de 60 cm . Situé à 20 cm
devant la vitre, un visiteur observe un requin
marteau nageant à 1, 0 m devant lui.
À quelle distance le squale semble-t-il être pour
l’observateur ?

Données : Les indices de l’air, de l’eau et du


verre sont respectivement na = 1, 00 ,
ne = 1,33 et nv = 1, 50 .

 &KDSLWUH
16. (*) L’œil normal et l’œil myope (MP, PC, PSI, PT)
L’œil voit nettement un objet lorsque l’image qu’en donne le cristallin (une lentille
convergente de distance focale variable) se forme sur la rétine (une surface sensible
analogue à un écran). Pour qu’il en soit ainsi, l’œil « accommode » en faisant varier
la courbure du cristallin.
Lorsque l’œil n’accommode pas, un objet vu nettement est situé en un point appelé
Punctum Remotum (PR). Pour un œil normal, celui-ci se trouve à l’infini ; pour un
œil myope, il est plus rapproché.
L’accommodation permet de voir nettement des objets à distance finie : la distance
minimale d’observation correspond au Punctum Proximum (PP). On note pp la
distance séparant le PP du cristallin.
Un œil myope particulier est équivalent à une lentille convergente dont le centre
optique est à une distance δ = 1,52 cm du fond de l’œil. La distance focale vaut
f1 = 1,50 cm quand l’œil n’accommode pas et elle vaut f 2 = 1,37 cm lorsqu’il
accommode au maximum.
Faire un schéma avec un œil myope regardant un objet à l’infini ; commentaire.
Quelles sont les limites de vision distincte ? Comparer à un œil normal.
Quel type de verres correcteurs faut-il prescrire à ce myope, avec quelle vergence
exprimée en dioptries ?

17. (*) Principe du microscope (MP, PC, PSI, PT)


Le microscope peut être considéré comme un système de deux lentilles minces
convergentes :
– l’objectif, très convergent, de centre O1 , de distance focale f1′ = O1 F1′ = 4,0 mm
– l’oculaire, de centre O2 , de distance focale f 2′ = O2 F2′ = 4, 0 cm
Ils sont centrés tous les deux sur le même axe et sont distants de D = O1O2 = 20 cm
fixée par construction. L’objet se trouve en A tel que O1 A = − 4,1 mm .

B
O1 O2
A F1 x

Représenter, sans respecter l’échelle, la marche d’un faisceau de 3 rayons issus du


point B de l’objet AB ( A étant sur l’axe optique).
Quel est le grandissement γ du système ?

18. (**) Hauteur et profondeur d’un tunnel (MP, PC, PSI, PT)
Cette photographie du tunnel sur la « Okau Road » en Nouvelle Zélande a été prise à
l’aide d’un appareil reflex numérique.
Estimer la hauteur et la profondeur du tunnel sachant que le photographe se tient à
une distance de 12 m de l’entrée du tunnel.

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
Données sur l’appareil photo :
* distance focale f ′ = 35 mm ,
* temps d’exposition : 1/30 seconde à 200 ISO,
* appareil à 12,1 millions de pixels (4256 × 2832 pixels),
* taille de capteur : 23,9 × 36,0 mm.

19. (**) Vergence de lunettes de vue (MP, PC, PSI, PT)

Estimer la vergence des lunettes portées par cette dame.

20. (**) Fibre à gradient d’indice (MP, PC, PSI, PT)


Une fibre optique comporte un cœur de r
rayon a d’indice n( r ) continûment
gaine
décroissant de n ( r = 0) = n 1 à n ( r = a ) = n 2 , air
a
entouré d’une gaine d’indice n 2 < n 1 . 0
Le rayon provenant de l’air pénètre dans la
θi coeur z
fibre en O avec un angle θi sur l’axe Oz .
On note θ 0 l’angle tel que n 1 sin θ 0 = sin θ i .

 &KDSLWUH
Soit M (r , z ) un point du cœur par où passe le rayon considéré.
2 2
§ dr · § n( r ) ·
Montrer que ¨ ¸ = ¨ ¸ − 1 où la constante A est une fonction de n 1 et θ 0 .
© dz ¹ © A ¹
§ r2 ·
L’indice n ( r ) prend la forme particulière n 2 ( r ) = n 12 ¨ 1 − 2Δ 2 ¸ pour r ≤ a
© a ¹
n 21 − n 22
vérifiant n ( r = 0) = n 1 et n ( r = a ) = n 2 pour Δ = .
2n 21
Quelle est la trajectoire (et sa période) suivie par les rayons lumineux dans ce milieu
inhomogène ? Quelle est son ouverture numérique définie par ON = (sin θi ) max ?
AN : θ i = 8° , a = 25 ȝm , n 1 = 1,50 et Δ = 10−2 (soit n 2 = 1, 48 ).

dx x
Donnée : ³ a −x
2 2
= arcsin
a
pour | x | < a .

„ 'LIIUDFWLRQ

21. Ordre de grandeur (MP, PC, PSI, PT)


Dans l’expérience simple (sans lentilles), un laser He-Ne ( λ = 632,8 nm ) éclaire
une fente fine de largeur a . Pour quelle valeur de a , la largeur de la tache centrale
de diffraction sur un écran placé à D = 1,50 m de la fente vaut-elle 100 a , critère
pour une diffraction importante et bien visible ? Comparer alors a à λ .
Un cheveu placé dans le même faisceau donne, toujours à D = 1,50 m , une tache
centrale de largeur Δx = 3,8 cm ; que peut-on en déduire ?

22. Diffractions comparées par des ouvertures différentes (MP, PC, PSI, PT)
Inscrire une ouverture circulaire de diamètre d entre deux ouvertures carrées, l’une
extérieure juste plus grande, l’autre intérieure juste plus petite, et comparer la
largeur des taches de diffraction pour les trois ouvertures.

23. (*) Montage de Fraunhoffer et critère de Rayleigh (MP, PC, PSI, PT)
Dessiner le montage de diffraction de Fraunhofer (qui est aussi celui du goniomètre
en TP) avec une lentille convergente d’entrée L1 (pour le collimateur) et une lentille
convergente de sortie L 2 (pour l’objectif de la lunette) et l’expliquer.
Comment en déduire que la diffraction est présente dans tout montage d’optique
géométrique (même aussi simple que objet – lentille convergente – image) ?
Pourquoi, lorsque les aberrations géométriques et chromatiques ont été réduites, le
pouvoir séparateur des instruments d’optique est-il limité ? Énoncer le critère de
Rayleigh.

24. (*) Reconnaissance de figures de diffraction (MP, PC, PSI, PT)


Relier la figure de diffraction 1) à 6) à l’objet a) à f) correspondant (les figures sont
des simulations).

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
a) b) c)
a) b) c)

d) e) f)

d) e) f)

1) 2) 3)



1) 2) 3)


4) 5) 6)

4) 5) 6)

 &KDSLWUH

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ

„ 5pIOH[LRQ

1. Miroir, miroir,...(MP, PC, PSI, PT)


Un simple dessin de l’objet (réel) regardant son image (virtuelle) montre que la
hauteur de glace utile est de l = A′B′ / 2 = AB / 2 = 90 cm (la moitié de la taille de
l’individu), résultat indé- B
pendant de la distance de B′
l’individu à la glace et de la O
position des yeux.
L’œil « voit » l’image A′ si
le rayon A′O passe par le
miroir. Si l’on estime que h
la distance des yeux au
sommet de la tête est A d d A′
d’environ 10 cm , alors il
faut placer le miroir à h = 85 cm du sol, valeur indépendante de d.

2. (**) Trajet boomerang d’un rayon lumineux (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Traiter les 3 côtés comme des miroirs en pensant à introduire les
images successives de S .

Le rayon à construire se réfléchit successivement sur trois miroirs plans : M 1 la


partie supérieure de la boîte, puis M 2 la partie droite de la boîte, et enfin M 3 la
partie inférieure de la boîte.
Après réflexion sur M 1 , le rayon émergent semble passer par l’image virtuelle S1′
de S à travers M 1 . La position de cette image est connue : elle est symétrique de S
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

par rapport à M 1 .
■ Réponses aux questions

Cette image S1′ sert alors d’objet lors de la réflexion sur M 2 . L’image
correspondante (symétrique de S1′ ) est notée S 2′ .
De même, S 2′ est un objet pour la dernière réflexion sur M 3 . L’image corres-
pondante est S 3′ . Le rayon émergent de M 3 semble alors passer par S 3′ et doit
repasser par S par hypothèse : il est donc porté par le segment S3′ S qui débute le
tracé et détermine le point d’impact P3 sur M 3 permettant de poursuivre la
construction.

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
On en déduit la construction complète ; attention à bien tracer les portions réelles en
trait plein, et les portions virtuelles en pointillé.

S1′ S 2′
M1
P1

M2
S

P2
M3
P3

S 3′

„ 5pIUDFWLRQ

3. Mesure d’indice (MP, PC, PSI, PT) n


La réflexion totale sur l’interface se produit sous angle
de réfraction limite il , les valeurs de il , θ et α ne 1 il θ
dépendent pas de la position de la goutte sur le bloc. α
N
n π
il est donné par sin il = (< 1) , θ = − il (angles
N 2
complémentaires dans un triangle rectangle), et la loi de Descartes pour la réfraction
de sortie s’écrit N sin θ = sin α .
Alors sin α = N cos il = N 1 − n 2 / N 2 soit n = N 2 − sin 2 α

AN : n = 1, 376 correspondant effectivement à l’indice d’un liquide.


La réflexion totale impose n < N et la valeur limite pour α est π 2 , soit :
n > N 2 − 1 . Les valeurs mesurables de n sont : 1,282 < n < 1,626 .

4. (**) Réfraction atmosphérique et retard au coucher du Soleil (MP, PC, PSI, PT)
Indications : Calculer l’angle de réfraction limite en C avant de déterminer
p = AB (on assimile l’arc p
δ = AB AB à sa tangente en A , ce qui
revient à considérer ABC comme un triangle rectangle en A ). Puis
tenir compte de la rotation de la Terre pour évaluer le temps qu’elle
met pour tourner de AB .

 &KDSLWUH
On peut d’abord calculer l’angle limite de réfraction iA de la lumière solaire au point
C de la limite supérieure de l’atmosphère et qui est contenu dans le plan de
l’équateur Oxy. Le rayon arrive en C de manière rasante (angle d’incidence
i 1 = π / 2 ) et le rayon réfracté vient tangenter la surface terrestre au point B (angle
de réfraction i 2 = iA , l’angle limite de réfraction).

A
iA B

π 1
D’après la loi de Descartes, 1.sin = n.sin iA d’où sin iA =
2 n
AN : iA = 88,6 °
C
δ δ 2 + h2
Le triangle rectangle en A indique que tan iA = . h iA
h
Avec iA = 88,6 ° et h = 8 km , on a δ = 327 km . A B
δ
Rq : Sans passer par iA , voici la formule littérale de δ :
δ 1
écrire sin iA = à comparer à sin iA =
δ +h
2 2 n
δ2 1 h2 h
d’où sin 2 iA = = et donc δ 2
= Ÿ δ=
δ 2 + h2 n2 ( n2 − 1) n2 − 1

ce qui bien sûr donne le même résultat numérique.


2π R
La période de rotation de la terre est T = ≈ 24 h où v est la vitesse du point A
v
à l’équateur (dans le référentiel géocentrique). Le retard cherché est donné par :
δ δT hT
τ= = = AN : τ = 11 min et 43 s
v 2π R 2π n 2 − 1 R
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

5. (**) Trajet optimisé entre deux points (MP, PC, PSI, PT)
Indications : Certaines distances dans ce problème sont fixes, les noter, puis choisir
une origine O et définir une variable x donnant la position du point
I ; à la fin du calcul, penser à introduire les angles par rapport à la
normale en I .

Comme A court plus vite sur la plage qu’il ne nage dans l’eau, on conçoit qu’il n’a
pas intérêt à rejoindre B en ligne droite car cela allongerait son trajet dans l’eau où

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
il est moins rapide. La solution consiste à augmenter un peu son trajet sur le sable
afin de réduire la distance à parcourir dans la mer...
Les distances de A et B au bord de mer sont
fixes, on les note d1 et d 2 ; il en est de même de la • B
distance de A à B parallèlement au bord de mer, d2 i 2
on la note d . On choisit ensuite l’origine O
comme sur la figure (projection de A sur le bord 0 I
de mer) et on note x = OI la variable du problème. x
Il faut minimiser le temps de parcours T de A à i 1 d1
B :
AI IB A•
T= + d
v1 v2
À l’aide du théorème de Pythagore :
x 2 + d12 ( d − x ) 2 + d 22
T ( x) = +
v1 v2
Une dérivée nulle est nécessaire pour que la durée soit minimale :
dT x d−x sin i1 sin i2
= − = 0 soit =
dx x 2 + d12 .v1 ( d − x )2 + d 22 .v2 v1 v2

ce qui donne une nouvelle interprétation de la loi de Snell-Descartes, résultant d’un


principe plus général appelé « le principe de moindre action » (voir la question 1. du
chapitre 8).

„ /HQWLOOHVPLQFHV

6. Lentille convergente ou divergente ? (MP, PC, PSI, PT)


Les lentilles considérées ici ne vérifient pas le modèle lentille mince. Pour une
lentille à bord mince (dessin de gauche), le rayon incident subit deux réfractions qui
le rapprochent de l’axe et rend le faisceau convergent : la lentille est dite
convergente. Pour une lentille à bord épais (dessin de droite), le rayon incident subit
deux réfractions qui l’éloignent de l’axe et rend le faisceau divergent : la lentille est
dite divergente.

Il suffit d’observer sa main à travers la lentille placée très près ; si elle est agrandie,
la lentille est convergente (cas de la loupe), si elle est rapetissée, elle est divergente.
Si la différence de taille n’est pas appréciable, le test n’est pas concluant, on peut
alors observer un objet lointain, l’image est droite si la lentille est divergente,
renversée si elle est convergente.

 &KDSLWUH
Le fait que Pythéas, scientifique Massaliote, ait vécu à une époque (le IVe siècle
avant J.-C.) à laquelle les lunettes n’existaient pas n’est pas la bonne réponse ! Si
l’herbe s’enflamme, c’est que les verres sont convergents, prescrits à des
hypermétropes, la correction de la myopie nécessite des verres divergents… cette
histoire est donc une galéjade !

7. Distance focale d’une loupe (MP, PC, PSI, PT)


La construction est faite à la question 8. (en haut à droite) ; l’objet est réel
( x = − 4, 0 cm < 0 ) et l’image virtuelle ( x′ < 0 ) et il faut s’attendre à f ′ > 4, 0 cm .
Les formules de conjugaison et du grandissement donnent :
1 1 1 x′
− = et γ =
x′ x f ′ x
γ
L’élimination de x′ conduit facilement à : f′=− x
γ −1
AN : f ′ = 5, 0 cm , une loupe est une lentille de courte focale.

8. (*) L’optique en termes de faisceaux (MP, PC, PSI, PT)


* Pour une lentille convergente, en rapprochant l’objet réel de la lentille, on passe
lorsque A est à gauche de F d’une image réelle renversée (plus ou moins grande
que l’objet) à, lorsque A est entre F et O , une image virtuelle droite, plus grande
que l’objet ; c’est-à-dire que le faisceau incident divergent dans tous les cas, devient
convergent dans le premier cas (à gauche), mais reste divergent (certes moins) dans
le second cas (à droite, principe de la loupe).
B′
B
F′ A′
A B
F O

B′ A′ F A O F′

Lorsque l’objet est virtuel ( A à droite de O ), il est défini par un faisceau


convergent sur la lentille ; la lentille le transforme alors en un faisceau encore plus
convergent, d’où une image réelle, plus petite que l’objet (s’exercer à le faire).
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

* À noter que dans ce cas l’objet est forcément virtuel puisque les rayons incidents
■ Réponses aux questions

ne se croisent qu’après la lentille ( A à droite de O ).

B′
B B
A′ F′ O
F A
F′ O A F A′
B′

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
Lorsque le faisceau est peu convergent ( A à droite de F , figure de gauche), la
lentille divergente arrive à le rendre divergent ; alors l’image est elle-même
virtuelle, renversée et plus ou moins grande par rapport à l’objet. Lorsque le
faisceau est très convergent ( A entre O et F , figure de droite) la lentille divergente
n’arrive pas à le faire diverger, il est simplement rendu moins convergent ; alors
l’image est réelle, droite et plus grande que l’objet.

9. (*) Le bon geste en TP (MP, PC, PSI, PT)


Rappel : Pour une distance objet - d
écran D fixée telle que D ≥ 4 f ′ , B

A12
il existe deux positions de la
lentille, symétriques par rapport au A
B2′
milieu D / 2 , donnant chacune une
image nette sur l’écran, l’une plus
grande que l’objet (lorsque la B1′
lentille est plus proche de l’objet) ( L1 ) ( L2 )
et l’autre, plus petite que l’objet
(lorsque la lentille est plus proche de l’écran), tel que le produit des grandissements
soit égal à 1 : γ 1γ 2 = 1 .
La situation est celle où la lentille est dans la position ( L1 ) où γ 1 > 1 . Penser à
σσ ′ = − f ′2 ; si l’on éloigne l’image du foyer image, alors il faut rapprocher l’objet
du foyer objet, c’est-à-dire qu’en éloignant l’écran il faut rapprocher la lentille de
l’objet ; la nouvelle image est encore plus grande que la précédente (attention
lorsque la lentille est dans la position ( L2 ) où γ 2 < 1 , les résultats sont inversés).

10. (*) Grandissement imposé (MP, PC, PSI, PT)


On trace d’abord deux « rayons »
B′
parallèles à l’axe et à distance d et 2d ; R′ •
2
quelque part sur R1 il y a B et sur R′2 il
R1 •
y a B′ . L’émergent R1′ correspondant à B Δ
R1 passe par F ′ , son intersection avec O
R′2 donne B′ . R2 F F′ R1′
L’incident R 2 correspondant à R′2 passe
par F , son intersection avec R1 donne
B . On en déduit A et A′ par aplanétisme.
R2
B′
R′2 •
Même méthode avec la lentille
divergente. R1 •
B Δ
R1′ F′ O F

 &KDSLWUH
11. (**) Comment allumer un feu avec de la glace ? (MP, PC, PSI, PT)
Indications : Il faut considérer un rayon arrivant parallèlement à l’axe et traduire la
loi de Snell-Descartes en un point du dioptre sphérique suffisamment
proche du sommet pour être dans les conditions de Gauss ; un peu de
géométrie conduit à OF ′ en fonction de n et R .

H N r
i r −i
e
O H′ F′

L’axe de la lentille, qui par symétrie contient le foyer image F′ , est dirigé vers la
paille à enflammer. On construit le trajet d’un rayon arrivant parallèlement à l’axe, à
une distance e de l’axe ; les calculs sont menés dans les conditions de Gauss ( e
petit devant R , et les angles i et r petits), même si pour plus de clarté, cela n’est
pas respecté sur la figure.
Le rayon incident HN se réfracte en N en s’écartant de la normale ; son
intersection avec l’axe optique détermine le foyer image F ′ .
* La loi de Descartes de la réfraction s’écrit en N :
n sin i = sin r , soit dans les conditions de Gauss : ni ≈ r (1)
* La relation de Chasles conduit à :
e
OF ′ = OH ′ + H ′F ′ = R cos i + ,
tan( r − i )
R sin i
or e = R sin i , d’où OF ′ = R cos i +
tan( r − i )
Ri
et dans les conditions de Gauss : OF ′ ≈ R + (2)
r−i
L’élimination de r entre (1) et (2) conduit à la position du foyer image :
nR
OF ′ ≈
n −1
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Rq : Cette distance focale OF ′ est indépendante de e ce qui traduit le stigmatisme


■ Réponses aux questions

de la lentille demi-boule dans les conditions de Gauss : tout rayon parallèle à


l’axe ( ∀e dans les conditions de Gauss) passe par le foyer image F ′ .
AN : Il faut placer la paille en F ′ , à environ 28 cm de O .

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
„ 6\VWqPHVRSWLTXHV

12. Réduction d’un faisceau laser (MP, PC, PSI, PT)


La figure n’est pas à l’échelle. Pour que le faisceau sortant soit parallèle, le foyer
objet F2 de L 2 doit coïncider avec le foyer image F1′ de L1 .

L1 L2
D F1′
d
O1 F2 O2

On dispose de deux relations :


D d D
= Ÿ f1′ = f 2′ et f1′ + f 2′ = O1O2 = e
O1F1′ F2O2 d

D d
d’où f1′ = e et f 2′ = e AN : f1′ = 20, 0 cm et f 2′ = 1, 0 cm
D+d D+d

Il est possible de réaliser la même réduction de diamètre avec d’abord la lentille


convergente de distance focale f1′ = 20, 0 cm puis une lentille divergente de distance
focale f 2′ = −1, 0 cm disposée à e = O1O2 = 19, 0 cm , et dont le foyer objet F2
coïncide avec le foyer image F1′ de L1 .

L1 L2
D F1′
d
O1
O 2 F2

Le phénomène mis en jeu est la diffraction. La diffraction à l’infini par une


ouverture circulaire de diamètre D conduit à un faisceau divergent dont l’angle par
λ
rapport à l’axe vaut ε ≈ 1, 22 , c’est l’angle d’évasement.
D
AN : ε ≈ 3,9.10 −4 rad ≈ 1,3 ’ (minutes d’arc).
Après traversée du montage le diamètre du faisceau est divisé par 20, l’angle
d’évasement est donc multiplié par 20 (la diffraction est d’autant plus importante
que l’ouverture est fine) ; le faisceau lumineux à la sortie du montage est donc plus
divergent que le faisceau de sortie du laser, mais cela reste peu visible.

 &KDSLWUH
13. Grossissement commercial d’une loupe (MP, PC, PSI, PT)
AB
En vision directe α ≈ tan α = . Pour que l’image soit à l’infini (principe de la
pp
loupe sans accommodation, il suffit de placer l’objet dans le plan focal objet de la
lentille, alors α ′ ≈ tan α ′ = AB / f ′ .
α ′ pp
Le grossissement commercial est Gc = =
α f′
Ce résultat indique que plus une loupe est convergente ( f ′ petit), plus son
grossissement commercial est grand.
AN : Gc = 4 donne f ′ = 6 cm , ordre de grandeur classique.

14. Profondeur d’un plongeur photographe (MP, PC, PSI, PT)


Il faut commencer par expliquer le disque de lumière de rayon R à la surface de
l’eau. En notant P le plongeur et H la profondeur, la situation peut se schématiser
de la manière suivante :

En imaginant que le plongeur soit une source de lumière ponctuelle, la réfraction


d’un rayon lumineux d’un milieu plus réfringent (ici l’eau neau = 1,33 ) vers un
milieu moins réfringent (l’air nair = 1 ) ne peut se faire que si l’angle d’incidence est
inférieur à l’angle d’incidence limite, sinon il y a réflexion totale :
n
i < ilim avec sin ilim = air
neau
Numériquement, ilim = 48,8° .
R
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Le disque de lumière à la surface a alors un rayon R tel que tan ilim = . En


H
■ Réponses aux questions

utilisant le principe de retour inverse de la lumière, la lumière atmosphérique qui


arrive jusqu’au plongeur est nécessairement à l’intérieur d’un cône de demi-angle au
sommet ilim (voir le schéma).
En estimant que la raie manta de taille A située à la profondeur H / 2 occupe la
moitié du disque de lumière, l’application du théorème de Thalès donne directement
R A
= . Il est alors possible de donner un ordre de grandeur de la profondeur
H H /2
H du plongeur :

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
R 2A 2A
tan ilim = = Ÿ H=
H H tan ilim

L’application numérique donne : H ≈ 9 m .

15. (*) Image d’un requin à travers un aquarium (MP, PC, PSI, PT)
Sur la figure, R est la position du requin et A celle
de l’observateur ; les conditions de Gauss sont a ne nv na
priori respectées. L’énoncé donne O1O2 = 60 cm ,
O2 A = 20 cm , on déduit alors de RA = 1, 00 m que
O1 R = −20 cm . Ri R O1 R′ O 2 A
On note Ri l’image (intermédiaire) que donne le 1er
dioptre (eau / verre) de R ; elle sert d’objet au 2e dioptre (verre / air) qui en donne
une image finale R′ , et on utilise les relations de conjugaison du dioptre plan :
n n n
1er dioptre : R → Ri : e = v Ÿ O1 Ri = v O1R = −22,5 cm
O1R O1 Ri ne
d’où O2 Ri = O2O1 + O1 Ri = − 82,5 cm
n n n
2e dioptre : Ri → R′ : v = a Ÿ O2 R′ = a O2 Ri = −55, 0 cm
O2 Ri O2 R′ nv
La distance apparente du squale à l’observateur est : R′A = R′O2 + O2 A
soit R′A = 75, 0 cm
L’image du requin plus proche, est vue sous un angle plus grand, le requin paraît
plus gros.

16. (*) L’œil normal et l’œil myope (MP, PC, PSI, PT)
Le schéma ci-contre considère les rayons
rétine
parallèles à l’axe d’un objet A∞ à l’infini. Pour A∞
un œil normal (en pointillé) l’image se forme A′
O F′
sur la rétine. Pour un œil myope (en trait plein)
dont le cristallin est trop convergent ( f1 et f 2
sont inférieurs à δ ), l’image se forme en avant cristallin nerf
optique
de la rétine ; elle apparaît donc floue.
1 1 1 δf
La formule de Descartes s’écrit −
= soit x = − .
δ x f δ−f
Il faut bien comprendre qu’ici x′ = OA′ = δ est fixe ; la distance focale f ′ du
cristallin est variable, ce qui permet de voir des objets de position x variable.
L’œil n’accommode pas : f1 = 1,50 cm Ÿ x1 = −1,14 m
L’œil accommode au maximum : f 2 = 1,37 cm Ÿ x2 = −13,9 cm

 &KDSLWUH
L’œil normal lorsqu’il n’accommode pas voit jusqu’à l’infini, alors que pour l’œil
myope le PR est proche. En revanche l’œil myope voit plus près qu’un œil normal
dont pp = 25 cm .
Conclusion : Le myope voit moins bien de loin, mais mieux de près (il possède
donc un meilleur pouvoir séparateur).

L’œil myope a un cristallin trop convergent


(l’image d’un objet lointain se forme en
avant de la rétine). Afin que le faisceau soit rétine
moins convergent dans l’œil (sans lentille le
faisceau en pointillé converge avant la rétine
et donc l’objet à l’infini apparaît flou), il
faut d’abord le faire diverger en plaçant une
cristallin nerf
lentille divergente devant l’œil. Tout objet optique
au-delà de | x1 | = 1,14 m est vu flou sans
lunette et doit être ramené par le verre correcteur à une distance apparente de moins
de | x1 | = 1,14 m (image virtuelle, droite et plus petite que l’objet) auquel cas il est
vu net. L’objet à l’infini, x = − ∞ , est lui ramené à la distance maximale
x′ = x1 = −1,14 m , ce qui suppose f ′ = −1,14 m soit un verre de vergence
V = 1 / f ′ = − 0,88 į

17. (*) Principe du microscope (MP, PC, PSI, PT)


Indications : Il faut d’abord représenter, sans respecter l’échelle, la marche d’un
faisceau de 3 rayons issus du point B de l’objet AB , puis déterminer
les positions de l’image intermédiaire A1 B1 et de l’image finale A′B′ ,
repérées par O1 A1 et O2 A′ . Alors le grandissement γ s’exprime
facilement en fonction des grandissements γ 1 et γ 2 de chaque lentille.

Bien sûr des figures à l’échelle sont impossibles ; ce qui importe, ce sont les
constructions des 3 rayons qui permettent de suivre l’évolution du faisceau initial.
Pour déterminer les émergents après l’oculaire, il faut s’aider de rayons auxiliaires
(en pointillé) passant par O2 et qui vont jusqu’au plan focal image passant par F2′ .
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

B
■ Réponses aux questions

A′ F1′ F2 A1 O2 F2′

A F1 O1
B1

B′
2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
L’image intermédiaire A1 B1 se forme entre F2 et O2 , et l’image finale A′B′ est
virtuelle (plus grande et renversée) et peut s’observer par vision directe (l’oculaire
sert de loupe pour voir A1 B1 ), ce qui convient à l’usage d’un microscope.

1 1 1
Formule de Descartes pour l’objectif : − = Ÿ O1 A1 = 16, 4 cm
O1 A1 O1 A f1′
On est bien dans le cas de la figure avec A1O2 = O1O2 − O1 A1 = 3, 6 cm < f 2′
1 1 1
Formule de Descartes pour l’oculaire : − = Ÿ O2 A′ = −36, 0 cm
O2 A′ O2 A1 f 2′
(ce qui confirme que l’image est virtuelle et suffisamment éloignée).
Le grandissement total est :
A′B′ A′B′ A1B1 O A′ O1 A1
γ= = × = γ 2 .γ 1 Ÿ γ = 2 × = 10 × (− 40) Ÿ γ = − 400
AB A1 B1 AB O2 A1 O1 A
La valeur est élevée, c’est l’intérêt du microscope.

18. (**) Hauteur et profondeur d’un tunnel (MP, PC, PSI, PT)
Remarquons d’abord que la rapport hauteur sur largeur de la photographie imprimée
est de 0,66 comme le rapport hauteur sur largeur du capteur 23, 9 / 36, 0 = 0,66 ; cela
permet de raisonner en rapport de longueur.

sortie entrée
objectif

H H
tunnel
d1
h2
h1
d2
f′
La figure permet de fixer les notations, elle n’est pas à l’échelle (avec f ′  d1 ).
La hauteur d’entrée du tunnel par rapport à la hauteur de la photographie est
mesurée dans un rapport d’environ 0,47 : la taille h1 de son image sur le capteur est
dans le même rapport que la hauteur 23,9 mm du capteur, soit h1 = 11, 2 mm .
H h1 d h
Les tangentes au centre de la lentille donnent = soit H = 1 1 où d1 = 12 m
d1 f ′ f′
est la distance à laquelle se tient le photographe de l’entrée du tunnel.
H ≈ 3,8 m

 &KDSLWUH
Rq : Sur la photographie, la largeur du tunnel sur sa hauteur est mesurée dans un
rapport 0,77, la largeur réelle du tunnel peut donc être estimée à 2, 9 m , ce qui
ne permet pas la circulation à double sens dans le tunnel !
La hauteur de sortie du tunnel par rapport à la hauteur de la photographie est
mesurée dans un rapport d’environ 0,10 : la taille h 2 de son image sur le capteur est
dans le même rapport que la hauteur 23,9 mm du capteur, soit h 2 = 2, 4 mm .
H h2 H f′
Cette fois = donne d 2 = ≈ 55 m , la distance du photographe à la sortie
d2 f ′ h2
du tunnel.
La profondeur du tunnel est estimé à d 2 − d1 ≈ 43 m .

19. (**) Vergence de lunettes de vue (MP, PC, PSI, PT)


Le visage étant rapetissé, il s’agit de lentilles divergentes portées par une myope.
L’objet est réel avec x = OA < 0 estimé à x ≈ − 2 cm (les verres correcteurs à
environ 2 cm des yeux), et l’image est virtuelle (plus proche, plus petite et droite).
L’image se situe en x′ = OA′ < 0 avec, en notant V < 0 la vergence cherchée :
1 1 1 x
− = = V , ou encore − 1 = xV (1)
x′ x f ′ x′
x′ d ′
Le grandissement est γ = = (l’image est homothétique de l’objet par rapport
x d
au centre de la lentille) avec 0 < γ < 1 ; on estime γ en comparant la largeur réelle
d du visage à sa largeur apparente d ′ à travers les lunettes : la mesure donne
γ = d ′ / d ≈ 0, 75 .

d′
d

1
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

d’où, avec (1) : − 1 = xV , V ≈ −17 į correspondant à une très forte myopie.


γ
■ Réponses aux questions

20. (**) Fibre à gradient d’indice (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Vérifier que dans un milieu stratifié, le long d’un rayon, les réfractions
successives conduisent à n (r )sin ϕ (r ) = cste , puis intégrer l’équation
différentielle conduisant à la trajectoire r ( z ) .

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
On peut considérer la fibre inhomogène comme une
succession d’un grand nombre de couches d’indice
n ( r ) décroissants. θ0 correspond à l’angle d’entrée du 0 θ0
rayon dans la fibre (angle mesuré par rapport à l’axe θ i

Oz ), avec n 1 sin θ0 = sin θi .


En s’éloignant de l’axe, le rayon pénètre
progressivement dans des couches d’indice moins
élevé, il s’éloigne donc de la normale aux dioptres (ici
dr ϕ n( r )
des plans perpendiculaires à Oz ) ; une succession de
petits segments conduit alors (par passage à la limite)
à une trajectoire courbe pour les rayons lumineux, la
trajectoire des rayons n’est donc plus rectiligne ! D’un dz
dioptre à l’autre le rayon est réfracté et la loi de Descartes assure :
n ( r )sin ϕ ( r ) = cste = n 1 sin(π / 2 − θ 0 )
constante notée A = n 1 cos θ 0 , soit n( r )sin ϕ ( r ) = A .
2
n2 1 § dr · dz
On en déduit = = 1 + cotan 2 ϕ = 1 + ¨ ¸ puisque tan ϕ = ,
A2
sin ϕ
2
© dz ¹ dr
2 2
§ dr · § n ( r ) · dz
d’où le résultat : ¨ ¸ =¨ ¸ −1 Ÿ dr = n 2 ( r ) − A2
© dz ¹ © A ¹ A

§ r2 · dr dz
Avec le profil n 2 ( r ) = n 12 ¨ 1 − 2Δ 2 ¸ , il vient =
© a ¹ r2 A
n 21 − A2 − 2n 12 Δ
a2
et par intégration entre z ( r = 0) = 0 et z ( r ) :

§ 2Δn r · sin θ0 § 2Δ z ·
a
arcsin ¨ 1 ¸−0 = z −0 Ÿ r( z) = a sin ¨ ¸
2Δ n1 ¨ a n 21 − A2
©
¸
¹
A 2Δ © cos θ 0 a ¹

Le rayon lumineux suit donc une trajectoire sinusoïdale :


z π cos θ0
– de période spatiale 2d (écrire sin 2π ) avec d = a,
2d 2Δ
– à condition que rmax < a Ÿ sin θ0 < 2Δ , et comme n 1 sin θ0 = sin θi , il vient :

ON = (sin θi )max = n 1 2 Δ

AN : On calcule ON = 0, 21 soit θi max = 12, 2 ° , ce qui est vérifié ici avec θ i = 8° .


sin θi
Alors rmax = 0,66 a ; θ 0 = arcsin = 5°12′ et d = 0,55 mm .
n1

L’intérêt d’une trajectoire sinusoïdale réside dans le fait qu’en s’éloignant de l’axe,
la lumière va plus vite (quand l’indice diminue, la vitesse augmente) ce qui
compense l’allongement du trajet géométrique par rapport au rayon axial. Ceci

 &KDSLWUH
réduit l’élargissement temporel d’une impulsion par rapport à une fibre à saut
d’indice (rayon en dents de scie par réflexion totale sur une gaine moins réfringente)
et permet ainsi une augmentation de la quantité d’informations à transmettre par
unité de temps le long d’une fibre de longueur donnée. Mais les fibres à gradient
d’indice sont difficiles à fabriquer.

„ 'LIIUDFWLRQ

21. Ordre de grandeur (MP, PC, PSI, PT)


λ 50a λD
Il suffit d’écrire que sin θ 0 = ≈ tan θ 0 = Ÿ a= ≈ 0,14 mm .
a D 50
Alors a ≈ 220 λ , ce qui assure bien θ0 petit.
(Une idée couramment répandue voudrait que la diffraction ne soit correctement
observable qu’à partir du moment où a ≈ λ , ce qui est manifestement faux !).
a2
Rq : Dans ces conditions D = 1,5 m  ≈ 1 cm qui est le critère retenu pour se

trouver, sans lentille de projection, dans les conditions de Fraunhofer.

Deux écrans complémentaires présentent les mêmes bords ; et donc les effets de
bord, à savoir les figures de diffraction, sont identiques sur l’écran d’observation.
Alors pour un cheveu de diamètre a :
λ Δx 2λ D
sin θ 0 = ≈ tan θ 0 = Ÿ a= soit a ≈ 50 ȝm
a 2D Δx

22. Diffractions comparées par des ouvertures différentes (MP, PC, PSI, PT)
L’ouverture carrée extérieure de côté d diffracte dans un cône
de demi-angle au sommet λ / d .
L’ouverture circulaire de diamètre d diffracte dans un cône de d
demi-angle au sommet 1, 22λ / d .
L’ouverture carrée intérieure de diagonale d et donc de côté
d / 2 diffracte dans un cône de demi-angle au sommet
2λ / d .
L’encadrement 1 < 1, 22 < 1, 41 montre bien que la tache de diffraction est d’autant
plus large que l’ouverture est petite.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

23. (*) Montage de Fraunhoffer et critère de Rayleigh (MP, PC, PSI, PT)
Sur la figure ci-dessous, L est la lampe spectrale utilisée en TP, S la fente source
du collimateur dans le plan focal objet de la lentille L1 permettant d’obtenir un
faisceau de lumière parallèle. ( S ) désigne l’ouverture dans le plan diffractant Σ
(objet posé sur la plate-forme) et L 2 l’objectif de la lunette permettant une
observation (dite à l’infini) dans son plan focal image où est placé l’écran E (à
noter que O est conjugué de S par rapport à L1 ∪ L 2 ).

2SWLTXHJpRPpWULTXHHWGLIIUDFWLRQ 
x
X
θ0 θ0
(S ) O
L
S
Σ E
L1 L2
L’angle θ0 qui donne la première annulation de la figure de diffraction est le demi-
angle au sommet du cône de lumière.
Or dans le montage précédent de la diffraction à x
l’infini, les distances de la lentille L1 au plan Σ Σ
contenant l’ouverture ( S ) et la distance de ce
plan à la lentille L 2 ne jouent aucun rôle ; les
annuler revient à accoler les deux lentilles pour S O
en faire une lentille convergente unique (de
distance focale f ′ telle que 1/ f ′ = 1/ f1′ + 1/ f 2′ ) E
donnant de la fente source S une image O L1∪L2
comme sur la figure ci-contre. L’ouverture ( S )
(de forme et de taille quelconques) sert de diaphragme.
La diffraction à l’infini accompagne inévitablement
tout montage d’optique géométrique : dans un intensité
montage aussi simple que objet – lentille convergente
– image, c’est la monture de la lentille qui joue le rôle
de diaphragme ( S ) d’où effets de bord (même si avec
un diamètre de l’ordre de 5 cm, la diffraction est très
peu importante). Et c’est bien pour cela qu’un
stigmatisme approché est suffisant.
θ
L’image d’un point source étant une tache d’Airy,
deux points distincts d’un objet donnent par un • •
instrument d’optique deux taches d’Airy (lorsque les
aberrations géométriques et chromatiques ont été
réduites). Si les deux points sont trop rapprochés, les disques d’Airy se chevauchent
et l’œil ne distingue plus qu’une seule tache : le pouvoir séparateur est limité. Le
critère de Rayleigh estime que la limite de séparation est obtenue lorsque le centre
de l’une coïncide avec le premier minimum de l’autre.

24. (*) Reconnaissance de figures de diffraction (MP, PC, PSI, PT)


a) - 2) ; b) - 1) ; c) - 5) ; d) - 6) ; e) - 3) ; f) - 4).

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„2SWLTXHSK\VLTXH„
„

Ce chapitre de 2de année concerne les élèves des filières MP, PC et PT. La dernière
section est réservée aux seuls PC.

„ /·RSWLTXHJpRPpWULTXHHQWHUPHVRQGXODWRLUHV

1. La loi de Snell-Descartes (MP, PC, PT)


Un dioptre plan AB′ sépare deux milieux B
dans lesquels les célérités sont v1 et i1
v2 < v1 . Sur le schéma ci-contre AB est un
A v1
plan d’onde dans le milieu 1 à l’instant t
( A est sur le dioptre). Représenter le plan B′ v2 < v1
d’onde correspondant A′B′ dans le milieu
2 à l’instant t + Δt ( B′ est sur le dioptre)
en appliquant le théorème de Malus. Quelle loi de la réfraction retrouve-t-on ?

2. (*) Le prisme (MP, PC, PT) A


La section droite d’un prisme d’indice n a la forme
d’un triangle équilatéral de côté a ; le rayon incident, I
i
dans le plan du schéma, est PI sur la face d’entrée
P Q
AB .
Quel est l’angle d’incidence i pour lequel le rayon
réfracté IQ est perpendiculaire à la hauteur AH ? B H
On pose IA = x . Quel est le chemin optique ( PIQ ) , où le point P appartient au
plan perpendiculaire au rayon et passant par B ? commentaires.

3. (**) Influence de l’incidence sur une lame à faces parallèles (MP, PC, PT)
On interpose sur le trajet d’un rayon lumineux
une lame à faces parallèles d’épaisseur e et n
d’indice n . L’inclinaison du rayon sur la lame
est noté i (angle pas forcément petit). Calculer
rigoureusement la variation Δδ de la différence
de marche introduite par les réfractions dans la
lame (en trait plein) sur le trajet rectiligne dans O
l’air (en pointillé) en fonction de n , i et e . Que i
retrouve-t-on pour i = 0 ? Donner, pour i petit, e
le premier terme non nul par rapport à Δδ (i = 0) .

2SWLTXHSK\VLTXH 
„ ,QWHUIpUHQFHV

4. Fentes d’Young et lame de verre (MP, PC, PT)


Dans l’expérience des fentes d’Young, avec une fente source S fine et monochro-
matique, les sources secondaires sont distantes de a = S1S 2 = 1 mm et la distance des
fentes à l’écran est D = 1 m . Sur l’écran E , la distance entre les franges brillantes
d’ordre –3 et 3 est Δx = 3 mm ; que peut-on en déduire ?
On place à présent sur S1 une lame de verre d’épaisseur e = 20 ȝm et d’indice
n = 1,5 ? Comment faut-il agir sur la fente source pour que la figure d’interférences
revienne dans son état initial (la distance de S à la droite S1S 2 est D′ = 0, 2 m ) ?

5. (*) Interférences en lumière blanche ; cannelures


On réalise en lumière blanche une expérience de
x
fentes d’Young classique.
Qu’observe-t-on sur l’écran E ? M
S1
On perce au point M dans l’écran à x = 5 mm a
du plan médiateur de S1S 2 une petite fente O
S2
(parallèle aux fentes d’Young) derrière laquelle E
on place un prisme disperseur. D
Combien peut-on observer de raies sombres, appelées cannelures, dans le spectre
formé derrière le prisme sachant que a = 1,5 mm et D = 1,5 m ?

6. (*) Interféromètre de Mach-Zendher (MP, PC, PT)


Dans le dispositif ci-dessous un faisceau de lumière émis par une source S quasi
ponctuelle et monochromatique (λ = 0, 55 ȝm) est rendu parallèle par une lentille
d’entrée.
M2 S2

L2
E
(2)
L1
S
S1 (1) M1

Il est ensuite divisé en deux faisceaux (1) et (2) de même intensité par la lame semi-
réfléchissante S1 ; après réflexion sur les miroirs M 1 et M 2 placés à 45° des axes,
ils sont recombinés à la sortie de la lame semi-réfléchissante S2 .
On interpose sur le trajet (1) une lame à face parallèle L1 d’épaisseur e = 2 mm ,
d’indice n = 1,5 et perpendiculaire à (1). Sur le trajet (2) une lame L 2 identique à
L1 est inclinée sur (2) d’un petit angle i réglable.
Comment varie l’éclairement sur l’écran E lorsque, à partir de i = 0 , on augmente
progressivement l’angle i (se servir du résultat de la question 3.) ? Pour quelles
valeurs de i cet éclairement est-il nul ?

 &KDSLWUH
7. (*) Mesure de l’indice de l’air par méthode interférentielle (MP, PC, PT)
Le dispositif de Rayleigh est constitué d’une fente source S disposée sur l’axe
optique dans le plan focal objet d’une lentille convergente ( L) . La source quasi
ponctuelle émet une lumière monochromatique de longueur d’onde λ = 577 nm . P
est un plan percé de deux fentes fines S1 et S2 . E est l’écran d’observation et T1 et
T2 deux tubes remplis d’air normal et de même longueur l = 20, 0 cm interposés sur
chacun des trajets.
x
T1
S1 M
S

O
S2
( L) T2
P E
* Sans toucher au tube T2 dont l’air a pour indice n 2 = n , on pompe un petit peu
d’air dans le tube T1 , l’indice de l’air qu’il renferme diminuant alors à la valeur
n 1 = n − Δn . Qu’observe-t-on ?
Quelle différence d’indice minimale Δn peut-on détecter sachant que l’on
apprécie sans difficulté le déplacement d’une seule frange sur l’écran ?
* Le tube T2 restant rempli d’air, T1 est progressivement vidé jusqu’à ce que la
pression y soit quasi nulle. Sachant que pendant cette opération 101 franges ont
défilé en O (situé sur le plan de symétrie du montage initial) et qu’à la fin on
observe en O une frange sombre, donner la valeur numérique de l’indice n de
l’air normal.

8. (**) Des franges qui défilent toutes seules ! (MP, PC, PT)
On observe une étoile supposée ponctuelle à l’aide d’un télescope dont l’axe est
placé verticalement à l’équateur. Devant le télescope est disposé un système de
fentes d’Young ainsi qu’un filtre ne laissant passer qu’une longueur d’onde.
Estimer la période de défilement des franges.

9. (**) Le gyromètre laser à fibre optique (MP, PC, PT)

détecteur
ω

R
diode
laser
Dans un gyromètre à fibre optique la lumière émise par une diode laser (de longueur
d’onde λ 0 dans le vide) est divisée en deux à l’entrée du dispositif (par une lame

2SWLTXHSK\VLTXH 
semi-réfléchissante placée à 45 °) et introduite dans une fibre optique d’indice n ,
enroulée sur elle-même, de sorte que les signaux lumineux notés 1 et 2 parcourent la
fibre en sens inverse. L’enroulement de fibre comporte N boucles de rayon R .
Le temps de parcours dans les boucles est le même dans les deux sens lorsque le
gyromètre est immobile, mais lorsque le gyromètre est en rotation à la vitesse
angulaire ω autour de l’axe de révolution des boucles, il existe une différence de
temps de parcours Δt entre les deux signaux lumineux. Ceux-ci se recombinent
ensuite au niveau d’un détecteur placé en sortie, et qui mesure l’intensité lumineuse.
Quelle est la plus petite vitesse ω 1 pour laquelle le détecteur n’indique aucun
éclairement ?
Données : * la vitesse de la lumière est indépendante du référentiel.
* R = 20 cm ; λ 0 = 0, 7 ȝm (rouge) ; n = 1,5 ; N = 10 000 .

10. (**) Interférences entre deux fentes « accolées » (MP, PC)


Deux fentes fines, chacune de largeur a , sont accolées et
éclairées sous incidence normale par un faisceau
parallèle de largeur spectrale négligeable, de longueur
d’onde λ dans l’air. Sur celle du bas (sur le schéma) est a
placée une lame transparente très mince dont le seul effet θ
est de créer un retard de phase ϕ supplémentaire. a
On pose u = π a sin θ / λ et on admet que l’amplitude
diffractée par une fente seule (celle du haut sur le
schéma) est :
sin u
Ad (u ) = A0
u
la phase (prise pour origine au point d’observation considéré) étant celle de
l’ondelette émise au milieu de la fente.
Avec peu de calculs, établir l’expression de l’intensité totale I (u ) diffractée en
fonction de I 0 , u et ϕ suite aux interférences entre les ondes diffractées par les
deux fentes. Vérifier le résultat pour ϕ = 0 .
La lame est telle que ϕ = π ; tracer la courbe Iϕ =π (u ) et la comparer à Iϕ = 0 (u ) .

„ /HVODPHV

11. (*) Caractère dispersif du verre (MP, PC, PT)


Sous incidence normale, la différence de marche entre deux ondes transmises
consécutives à travers une lame de verre à faces parallèles d’épaisseur e et d’indice
n , s’écrit δ = 2en .
On suppose que l’indice du verre utilisé obéit à la formule de Cauchy :
α
n = n0 + 2 ,
λ
avec n0 = 1, 6 et α = 103 nm 2 .

 &KDSLWUH
Pour une longueur d’onde λ variant dans l’intervalle [ 450 nm, 750 nm ] , doit-on
tenir compte du caractère dispersif du verre pour écrire l’intensité de l’onde
transmise ?

12. (*) Pourquoi les bulles de savon sont-elles colorées ? (MP, PC, PT)
Proposer un modèle qualitatif pour expliquer pourquoi les bulles de savon sont
colorées.

13. (**) La couleur des ailes de papillon (MP, PC, PT)


Certains papillons exotiques ont des couleurs qui
changent avec l’angle sous lequel on les éclaire, c’est θ
le phénomène d’iridescence. Ainsi, les ailes du air I
Papilio Ulysses, un papillon indonésien, passent du
bleu-violet quand il est éclairé en incidence rasante à
une couleur verte quand il est éclairé en incidence
lame n 9 e
normale.
Interpréter à l’aide de la figure ci-contre représentant une couche mince d’indice n
et d’épaisseur e , entourée d’air, à la surface des ailes.

14. (**) Optique des couches minces (MP, PC, PT)


À l’aide d’un spectrophotomètre, on mesure le coefficient de transmission en
puissance T en éclairant, sous incidence normale, une couche mince d’épaisseur d
et d’indice n0 = 1,6 . Pour des longueurs d’onde variant dans l’intervalle
[ 450 nm, 750 nm] , on donne la courbe T (λ ) ainsi que son agrandissement.

Justifier que la couche est partiellement absorbante avec une absorbance qui
diminue avec la longueur d’onde et donner une estimation de l’épaisseur d de la
couche.

2SWLTXHSK\VLTXH 
Donnée : Pour une incidence normale, les expressions Ŷϭ ŶϮ
des coefficients de Fresnel de réflexion et de
transmission en amplitude sont :
n −n 2n1
r = 1 2 et t =
n1 + n2 n1 + n2

„ 1RWLRQGHYLVLELOLWp

15. (*) Interférences à 3 fentes ; contraste (MP, PC, PT)


Trois fentes d’Young, équidistantes et de même largeur (petite devant
S1S 2 = S 2 S3 = a ), sont éclairées sous incidence nulle par une source ponctuelle
monochromatique placée au foyer d’une lentille. Soit ϕ ( x) la différence de phase en
un point M de l’écran de coordonnée x entre les ondes issues de S1 et S2 .
Donner l’éclairement I (ϕ ) de l’écran et tracer soigneusement la fonction I (ϕ ) / I 0
pour ϕ de 0 à 2π ( I 0 est l’intensité d’une onde) ; commentaire.
Même question si la fente centrale possède une largeur double et si en plus on place
sur sa face une lame transparente déphasant de π / 2 pour la longueur d’onde
utilisée (on garde les notations précédentes) ; graphe et contraste.

16. (*) Interférences entre ondes d’amplitudes différentes (MP, PC, PT)
Pourquoi dans la plupart des cas fait-on interférer deux ondes cohérentes de même
amplitude ? Pour répondre quantitativement à cette question, déterminer le contraste
C (r ) des franges observées entre deux ondes cohérentes d’amplitude a1 = a et
a2 = ra (0 < r ≤ 1) lorsqu’elles passent en S1 et S2 , tracer son graphe et le
commenter pour r ≥ 0,5 .

17. (*) Distance angulaire d’un système d’étoiles doubles (MP, PC, PT)
Pour déterminer l’écart angulaire α d’un système d’étoiles doubles, on place devant
le tube d’un télescope un système de fentes d’Young de distance a réglable
(amax = 50 cm) ainsi qu’un filtre ne laissant passer que la lumière de longueur
d’onde λ = 0,5 ȝm . Sachant que le contraste des franges diminue lorsque a
augmente et s’annule pour la première fois pour a = amax , déduire l’angle minimal
α min (exprimé en secondes d’arc) mesurable avec ce procédé.

„ /·LQWHUIpURPqWUHGH0LFKHOVRQ

18. Mesure de l’épaisseur d’une lame (MP, PC, PT)


On interpose sur le trajet du miroir M 1 d’un Michelson réglé en lame d’air une très
mince lame transparente d’indice n = 1, 52 et d’épaisseur l inconnue, et ce
parallèlement au miroir. On observe un défilement de 36 franges avec la raie verte
du cadmium à λ = 509 nm . Que vaut l ? Estimer la précision de la mesure.

 &KDSLWUH
19. (*) Mesure d’une longueur d’onde (MP, PC, PT)
Un interféromètre de Michelson est réglé pour donner des anneaux ; il est éclairé
avec une lampe à vapeur de mercure et un filtre pour ne sélectionner que la raie
verte. Le miroir M 1 est mobile et la vitesse de son chariot est v = 0,80 mm.s −1
(cette vitesse est bien plus importante que celle observée avec les appareils de TP) ;
dans sa position initiale ( t = 0 , x = 0 ), l’ordre d’interférence au foyer image F2′ de
la lentille L 2 est nul.
Qu’observe-t-on en F2′ ? Y donner, lorsque le miroir M 1 a été translaté de x (t ) ,
l’expression de l’intensité vibratoire I (t ) en fonction du temps.
La période T0 du signal (à exprimer en fonction de λ et v ) vaut T0 = 0,341 ms .
Est-ce observable ? Est-ce mesurable ? En déduire la valeur de λ .

20. (*) Détermination du Δλ du doublet jaune du sodium (MP, PC, PT)


On note λ 1 = λ m − Δλ / 2 et λ 2 = λ m + Δλ / 2 les deux longueurs d’onde du doublet
jaune du sodium avec Δλ  λ m = 589, 3 nm . On cherche les positions du brouillage
avec un Michelson réglé en lame d’air, le chariot étant translaté à partir du contact
optique ; une première anticoïncidence correspond à la position e1 = 9,72 mm du
chariot et la onzième à la position e11 = 12, 61 mm .
En déduire la différence Δλ entre les deux longueurs d’onde de la raie double du
sodium (qui ont même intensité) en fonction de e1 , e11 et λ m . AN.

21. (*) Jeux de lentilles (MP, PC, PSI, PT)


Un interféromètre de Michelson est réglé en lame d’air à faces parallèles. La source
émettant une lumière supposée monochromatique, est placée au foyer objet d’une
lentille convergente L1 de distance focale f1′ = 10 cm . L’écran d’observation est
placé dans le plan focal image d’une seconde lentille convergente L2 de distance
focale f 2′ = 50 cm .
Remplir les cases du tableau suivant en mentionnant ce que l’on observe sur l’écran
pour chaque configuration i ∈ {1, 2,3, 4,5,6,7,8} .
Pour avoir une source étendue, on place contre la source un diaphragme circulaire
de diamètre d = 2 cm .
Les lentilles ont des montures de même diamètre D = 5 cm .

source ponctuelle source large


avec L2 sans L2 avec L2 sans L2
avec L1 1 2 5 6
sans L1 3 4 7 8

2SWLTXHSK\VLTXH 
22. (*) Jet de gaz (MP, PC, PT)
À l’aide d’un briquet (non allumé), on réalise un
jet de gaz d’indice ng au voisinage d’un des
miroirs de l’interféromètre de Michelson réglé en
coin d’air. La figure ci-dessous représente les
interférences obtenues, avec une source étendue en
lumière monochromatique de longueur d’onde
λ = 589 nm , dans des conditions telles que
l’épaisseur du coin (en l’absence de jet) augmente
avec z . La projection des interférences sur l’écran
est réalisée avec une lentille de distance focale
f ′ = 20 cm , placée à la distance D = 1, 2 m de
l’écran. On note nair = 1, 00029 l’indice de l’air.

Déterminer l’indice ng du gaz.

23. (**) Cohérence de polarisation (MP, PC, PT)


On dispose devant chacun des miroirs d’un interféromètre de Michelson un
polariseur rectiligne de telle sorte que les deux ondes qui interfèrent aient des
champs électriques faisant un angle α entre eux. Quel est le facteur de visibilité du
système de franges ?

„ /HUpVHDX

24. Ordres d’un réseau (MP, PC, PT)


Un réseau de n = 500 traits/mm est éclairé par un faisceau parallèle de lumière
blanche. Quelle valeur faut-il donner à l’angle d’incidence i de ce faisceau sur le
réseau pour observer une lumière diffractée autour de λ 0 = 0,5 ȝm dans le spectre
d’ordre K = 2 et ceci dans la direction perpendiculaire au plan du réseau ? Dans
cette situation, quels sont les ordres visibles ?

25. Caractéristiques d’un réseau (MP, PC)


Afin de déterminer le nombre n de traits par mm d’un réseau, ce dernier est placé
entre un laser He-Ne de longueur d’onde λ = 632,8 nm et un écran éclairé sous
incidence normale. D est la distance du réseau à l’écran avec D = 1 m .

Représentation de l’écran sans le réseau (en haut)


et avec le réseau (en bas)

 &KDSLWUH
En déduire n ainsi que le pas du réseau a (la distance entre deux fentes
successives), puis estimer la largeur b de chaque fente du réseau.

26. (*) Le CD comme exemple de réseau par réflexion (MP, PC, PT)
La structure mécanique de la surface d’un disque compact permet de l’assimiler à un
réseau par réflexion (avec des facettes se comportant comme des miroirs) et
explique son aptitude à décomposer la lumière blanche. Suivant un rayon du disque,
le pas du réseau est a , et l’on note i l’angle d’incidence
et θ l’angle de diffraction pour l’ordre considéré (le sens
positif des angles est indiqué sur la figure).
Montrer que la relation fondamentale des réseaux par
réflexion est, en notant k l’ordre d’interférences lié à la ⊕
a θ
diffraction sin θ + sin i = k λ / a et la commenter.
AN : a = 1, 6 ȝm , i = −10° ; calculer, pour l’ordre k = 1 i
les deux valeurs extrêmes θ min et θ max
correspondants aux longueurs d’onde extrêmes du spectre visible.
Le faisceau incident de lumière blanche, parallèle et suffisamment large pour
éclairer complètement un segment radial du disque, est toujours orienté tel que
i = −10° . La largeur de la partie gravée d’un CD est l = 33 mm . À quelle distance
minimale Dm faut-il approcher le disque de son œil pour commencer à voir
l’ensemble du spectre visible d’ordre 1 avec une intensité maximale ?

27. (**) Âge de l’Univers par décalage spectral (MP, PC, PT)
L’observation du spectre de l’hydrogène provenant d’une galaxie située à
2, 6.106 al (années lumière) de distance de la Terre montre que la longueur d’onde
de la raie H β est λ ′ = λ + Δλ où λ (dont la valeur n’est pas donnée) est la longueur
d’onde mesurée sur Terre pour une source au repos.
Sachant qu’un réseau de diffraction devrait comporter au moins N = 5 000 traits
(ou fentes) pour résoudre les deux raies de longueurs d’onde λ et λ ′ dans le spectre
d’ordre K = 1 , en déduire une estimation de l’âge de l’Univers (en limitant
l’application numérique au strict minimum).

Données : La loi de Hubble donne la relation entre la distance d d’une galaxie par
rapport à la Terre et sa vitesse d’éloignement radiale v : v = Hd (0) ;
l’inverse de la constante H (lettre utilisée en l’honneur de Hubble)
donne l’âge de l’univers.

En complément : On donne à présent λ = 486,1 nm correspondant à la raie bleue de


la série de Balmer (transition des niveaux n = 4 à n = 2 de l’atome d’hydrogène) ;
en déduire les autres grandeurs du problème.

2SWLTXHSK\VLTXH 
„ 5pVHDXVLQXVRwGDOHWILOWUDJHRSWLTXH
5pVHDXVLQXVRwGDOHWILOWUDJHRSWLTXH

28. Observation
Observationààtravers
traversununvoilage
voilage(PC)
(PC)
Pourquoi
Pourquoi un un lampadaire
lampadaireobservé
observédedenuit
nuità àtravers
traversununvoilage
voilage(blanc
(blanc
parpar
exemple)
exemple)
donne-t-il,
donne-t-il, outre
outre l’image
l’image centrale
centrale prévue
prévuepar parl’optique
l’optiquegéométrique,
géométrique,plusieurs
plusieurs
images
images secondaires
secondairesréparties
répartiesautour
autour? ?

29. (*) Comment


Commentrendrerendrevisible
visibleun
unobjet
objetdedephase
phase? ?(PC)
(PC)
On s’intéresse
s’intéresse ààlaladiffraction
diffractionààl’infini
l’infinipar
parune
unelame
lameà faces parallèles
à faces parallèlesd’indice optique
d’indice optique
X )) variable,
n( X variable,parfaitement
parfaitementtransparente,
transparente,etetd’épaisseur
d’épaisseuruniforme
uniformee .e .
22iiππ 2 iπ
−− − ((nn(( XX( n))(−−X
1))ee−1) e
1)
λλ λ
Elle
Elle aa pour
pour coefficient
coefficient dede transmission t ( )X=) e= e 00 0
transmission: : t ( X , , où où
§§22ππXX··
X )) == nn000 ++εεcos
n( X cos¨¨ avecεε11constant,
¸¸ avec constant,ΛΛlalapériode
période
spatiale
spatiale desdesvariations
variationsde de
©© ΛΛ ¹¹
l’indice
l’indice (ou (ou paspasduduréseau
réseaude phase)etetλλ00 0lalalongueur
dephase) longueurd’onde dans
d’onde dans le le
vide de de
vide la source
la source
cohérente
cohérente lumineuse
lumineuseéclairant
éclairantcet
cetobjet.
objet.
Notations
Notations et
et variables
variables: : XX dans
dansleleplan
planobjet POduduréseau,
objetPO réseau,x xdans
dans le le
plan de de
plan Fourier
Fourier
PF et
et yy dans
dansleleplan
planimage
image PIPI, ,conjugué
conjuguédedePO
POpar
parlala lentilleL 22L. 2 .
lentille

Justifier
Justifier que
que lele coefficient
coefficientde transmissiont (tX( X) )estestbien
detransmission biencelui
celui
d’un
d’un objet
objet
parfaitement
parfaitement
transparent.
transparent. Que
Que peut-on
peut-ondiredire(sans
(sanscalcul)
calcul)dedel’intensité
l’intensitélumineuse
lumineuseI ( Iy() ydans
) dans
le plan
le plan
PI ??
Compte
Compte tenutenu du du fait que εε11, , développer
fait que développerlalafonction fonctiont ( X
t ( )X )enencomposantes
composantes
complexes
complexes de deFourier
Fourieretetindiquer
indiquerceceque
quel’on
l’onobserve
observedans dansPFPF . .
Comment
Comment rendre
rendrevisible
visiblel’image
l’imagedans
dansleleplan
planPIPI? ?

30. (**)) Diffraction


Diffractiond’une
d’uneonde
ondelumineuse
lumineusepar parununréseau
réseauacoustique
acoustique (PC)(PC)
Une
Une onde
onde lumineuse
lumineuseplane
plane(de
(delongueur d’ondeλ 0λ
longueurd’onde 0 =
0 =
0,550,55ȝmȝmdans
dans le le
vide) arrive
vide) arrive
sous
sous incidence
incidence nulle
nullesur
surune
unefine
finecuve
cuveà àeau,
eau,siège
siègedans
dansla ladirection
direction perpendiculaire
perpendiculaire
d’une
d’une onde
onde ultrasonore
ultrasonore stationnaire fréquence f aa f=a =
stationnairededefréquence 6,8
6,8MHz
MHz . Les
. Lesvariations
variations
infimes
infimes dede masse
massevolumique
volumiquede del’eau
l’eaudues
duesà àl’onde
l’ondeacoustique
acoustique sese
traduisent
traduisentparpar
desdes
variations
variations semblables
semblables de de son
son indice
indicedederéfraction autourdeden =n 1,33
réfractionautour = 1,33. Dans
. Danscesces
conditions,
conditions, lala variation
variation sinusoïdale
sinusoïdalededel’indice
l’indicea aununeffet
effetanalogue
analogueà celui d’un
à celui d’un
réseau
réseau de
de phase.
phase.
Sur l’écran
l’écran placé
placé dans
dans leleplan
planfocal
focalimage
imaged’une
d’unelentille
lentilleconvergente
convergente dede
distance
distance
focale ′′
focale ff == 60 60 cm
cm, ,laladistance
distancedes
desmaxima voisinsestestΔxΔ=x 1,
maximavoisins = 21, mm . En
2 mm déduire
. En déduirela la
célérité
célérité ccaaa des
desondes
ondesultrasonores
ultrasonoresdans
dansl’eau.
l’eau.

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
5pSRQVHV
2SWLTXHSK\VLTXH

„ /·RSWLTXHJpRPpWULTXHHQWHUPHVRQGXODWRLUHV

1. La loi de Snell-Descartes (MP, PC, PT)


Procéder comme suit : B
1. On choisit un plan d’onde AB dans le i1
milieu 1 à l’instant t et dont A est sur le
dioptre. A i1 v1
2. On trace le rayon BB′ (perpendiculaire i2
au plan d’onde AB dans le milieu 1 avec B′ v2 < v1
B′ sur le dioptre.
A′
3. On trace la plan d’onde passant par B′ i2
dans le milieu 2 à l’instant t + Δt , compte
tenu du fait que v2 < v1 .
4. On applique à nouveau le théorème de Malus pour en déduire le rayon AA′ dans
le milieu 2.
La réfraction des rayons lumineux entraîne celle des plans d’onde (qui leur sont
toujours orthogonaux). BB′ est parallèle au rayon incident et AA′ est parallèle au
rayon réfracté (ici, dans l’hypothèse v2 < v1 , le rayon se réfracte en se rapprochant
de la normale).
Deux points de vue :
• on écrit l’égalité des chemins optiques sur tous les rayons entre deux surfaces
d’onde : ( BB′) = ( AA′) soit n 1 BB′ = n 2 AA′ ou n 1 AB′ sin i1 = n 2 AB′ sin i2 , d’où
la loi de réfraction de Descartes-Snell : n1 sin i1 = n2 sin i2

• entre les plans d’onde AB à l’instant t et A′B′ à l’instant t + Δt , on écrit :


BB′ AA′ AB′ sin i1 AB′ sin i2 sin i1 sin i2
Δt = = soit = , d’où la relation =
v1 v2 v1 v2 v1 v2
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

ce qui, en optique, permet de retrouver la relation précédente avec vi = c / ni .


Ce dernier résultat est néanmoins plus général et s’applique à tout type d’onde (par
exemple les ondes acoustiques).

2. (*) Le prisme (MP, PC, PT)


Le triangle étant équilatéral (angle au sommet 60°), l’angle de réfraction r en I
vaut 30°. La loi de Descartes en I , sin i = n sin r , assure alors :

2SWLTXHSK\VLTXH 
sin i =
n A
2
I
Le chemin optique est : i
x P r Q
( PIQ ) = PI + nIQ = (a − x) sin i + n
2
na B H
soit ( PIQ ) = d’après le résultat précédent.
2
Il apparaît qu’il est indépendant de x . En fait, les plans PB et AQH sont deux
plans d’onde (surfaces orthogonales aux rayons) et le résultat suivant établi ici est
général : entre deux surfaces d’onde, le chemin optique est indépendant du chemin
géométrique suivi (s’en convaincre facilement en prenant I en A : x = 0 donne
a sin i , ou I en B : x = a donne n × a / 2 ).

3. (**) Influence de l’incidence sur une lame à faces parallèles (MP, PC, PT)
Indications : En sortie le choix de la surface d’onde à partir de laquelle il n’y a plus
de différence de marche jusqu’à l’infini entre les deux rayons n’est
pas unique : choisir ce plan à l’intérieur de la lame est
« trigonométriquement » toujours plus commode...

Le rayon rectiligne OA1 dans l’air est celui en 1


absence de la lame. Le rayon doublement réfracté n
OB 2 (les deux extrémités étant parallèles) est A 2
celui qui passe dans la lame d’indice n . Jusqu’en i
O leur trajet est commun, et à partir du plan r
B
d’onde AB , il n’y a pas de différence de marche
O r
i
supplémentaire. La variation Δδ de la différence e
de marche introduite par la lame sur le trajet dans
l’air est donc :
e e
Δδ = nOB − OA = n − cos(i − r )
cos r cos r
Il vaut mieux choisir ce plan d’onde « intérieur » qui coupe la lame sur le rayon 2 en
B plutôt que le plan d’onde « extérieur » et parallèle, qui coupe la lame sur le rayon
1…
Par ailleurs les réfractions se font suivant la loi des Descartes-Snell : sin i = n sin r
e e e
Alors : Δδ = n − (cos i cos r + sin i sin r ) = n (1 − sin 2 r ) − e cos i
cos r cos r cos r

§ sin 2 i ·
soit Δδ = ¨ n 1 − 2 − cos i ¸ e
¨ n ¸
© ¹
ce qui pour i = 0 redonne le résultat classique Δδ = (n − 1)e .
La fonction Δδ (i ) est paire ( i et −i conduisent au même problème) ; dans le déve-
loppement, le premier terme à conserver par rapport à Δδ (i = 0) est donc en i 2 :

 &KDSLWUH
ª § i2 · § i 2 ·º § i2 ·
Δδ ≈ « n ¨1 − 2 ¸ − ¨1 − ¸ » e et finalement Δδ = ¨ 1 + ¸ (n − 1)e
¬ © 2n ¹ © 2 ¹¼ © 2n ¹

„ ,QWHUIpUHQFHV

4. Fentes d’Young et lame de verre (MP, PC, PT)


L’interfrange est i = Δx / 6 = 0,5 mm , et comme i = λ D / a , on en déduit la longueur
d’onde λ = ai / D = 0,5 ȝm (couleur vert-bleu).
La différence de marche δ = ( SS 2 M ) − ( SS1M ) = ( S 2 M ) − ( S1M ) vaut à présent :
ax
δ = − (n − 1)e (attention aux signes)
D
Il apparaît que la frange centrale définie par δ = 0 n’est plus au « centre de l’écran »
comme précédemment, mais en
(n − 1)eD x
xc = = 1 cm ; l’ensemble du
a S1 M
système de franges s’est donc translaté sur

a O
l’écran de 1 cm du côté de S1 . S
Qualitativement, le rayon S1M a été
S2 e
E
ralenti au passage par la lame
D
( cverre ≈ 200 000 km.s −1 ) ; il faut donc,
pour compenser, augmenter la longueur géométrique S 2 M , d’où un décalage de S
vers le haut de la figure.
Pour retrouver la figure d’interférences x
initiale, il suffit de désaxer la fente source
x′
S1
S du côté de S1 de telle manière à S •
rallonger cette fois le chemin optique sur O
les rayons passant par S2 en imposant S2
E
( SS 2 ) − ( SS1 ) = ( S 2O) − ( S1O) puisqu’on
D′ D
souhaite le retour de la frange centrale en
O ; S doit donc être déplacée d’une quantité x′ donnée par :
ax′ (n − 1) e D′
= (n − 1)e Ÿ x′ = = 2 mm
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

D′ a
■ Réponses aux questions

5. (*) Interférences en lumière blanche ; cannelures


Au centre O de l’écran, toutes les longueurs d’onde de la lumière blanche ont un
éclairement maximal ( δ = pλ = 0 soit p = 0, ∀λ ) : on y voit donc une frange claire
blanche. En s’éloignant du centre O , puisque δ ( x ) = p ( x, λ )λ , certaines longueurs
d’onde ont un maximum ( p ( x , λ ) entier), d’autres un minimum nul ( p( x, λ ) demi-
entier) ; si x est petit, cela concerne peu de longueurs d’onde et on voit une frange
brun sombre, puis des franges de couleurs (turquoise, orange, rose, vert,…), et si x

2SWLTXHSK\VLTXH 
est plus grand, cela concerne beaucoup de longueurs d’onde et on voit un
éclairement quasi blanc dit « blanc d’ordre supérieur », mais dans lequel certaines
longueurs d’onde sont en réalité absentes.
La différence de marche au point M considéré est δ = ax / D = 5 ȝm ; elle est la
même pour toutes les longueurs d’onde du spectre visible.
En revanche, les radiations présentes en M (franges brillantes) correspondent aux
longueurs d’onde données par δ = pλ et donc à des ordres d’interférences p
entiers différents.
δ
Il faut traduire λ v = 0, 4 ȝm < λ = < λ r = 0,8 ȝm , avec des indices v et r pour
p
δ δ
« violet » et « rouge », soit < p< soit 6, 25 < p < 12,5 .
λr λv
Numériquement, cela va de l’ordre p = 7 (l’entier supérieur) pour le rouge à l’ordre
p = 12 (l’entier inférieur) pour le violet. Il y a donc 6 pics de lumière (cannelures
claires) de couleur différente dans le spectre donné par le prisme (de p = 7 à
p = 12 ), et également 6 cannelures sombres (de p = 6,5 à p = 11,5 ).

6. (*) Interféromètre de Mach-Zendher (MP, PC, PT)


En décalant les lames pour bien montrer qu’il s’agit, comme à la question 3., de
comparer le chemin dans chaque lame au chemin dans l’air, la différence de marche
totale trajet (2) – trajet (1) (attention aux signes) est :
n −1 2 i
δ (i ) = Δδ 2 − Δδ1 = Δδ (i ) − Δδ (0) = ei
2n
§ i2 ·
car Δδ = ¨ 1 + ¸ (n − 1)e .
© 2n ¹
L1 L2
Les ondes émergentes sont cohérentes entre
elles (interféromètre à division d’amplitude) et
la formule des interférences s’applique pour
l’éclairement sur E :
§ 2πδ (i ) ·
I (i ) = 2 I 0 ¨1 + cos
© λ ¹¸
Elle montre que l’éclairement est uniforme pour toute valeur de i : l’interféromètre
produit une teinte plate. Au départ, i = 0 , elle est claire (l’éclairement est maximal
car les faisceaux sont en phase par symétrie). Lorsque i augmente, l’éclairement
diminue jusqu’à s’annuler la première fois pour i1 tel que δ (i1 ) = λ / 2 (les ondes
émergeant des deux voies sont en opposition de phase, et l’écran est noir), et l’écran
est noir, soit pour i1 = nλ /(n − 1)e = 2,87.10 −2 rad = 1°39′ . En continuant
d’augmenter i , l’écran est alternativement brillant et sombre ; l’éclairement est nul
pour les angles i p tels que δ (i p ) = (2 p − 1)λ / 2 , soit i p = 2 p − 1 i1 . Et donc en
augmentant régulièrement l’angle i , l’éclairement sur l’écran « clignote » et ce de
plus en plus vite puisque i p est proportionnel à 2 p − 1 .

 &KDSLWUH
7. (*) Mesure de l’indice de l’air par méthode interférentielle (MP, PC, PT)
* La lumière parcourt plus rapidement le trajet SS1 , dans le tube T1 (car en se
vidant, la vitesse y augmente), que le trajet SS2 ; si l’on souhaite suivre sur Ox au
cours du temps le point M c par lequel passe la frange centrale (pour laquelle la
différence de marche reste nulle), il faut donc, pour compenser, augmenter la
longueur géométrique S1M c par rapport à S1O (ou diminuer S2 M c par rapport à
S2O ), d’où un décalage vers le bas de la figure.

ax
La différence de marche δ ( M ) = ( SS 2 M ) − ( SS1M ) , et qui vaut δ ( x ) =
D
(notations classiques) au point M lorsque les deux tubes sont remplis, vaut à
présent :
δ ′( x ) = δ ( x ) + n 2l − n 1l = δ ( x ) + n l − (n − Δn )l soit δ ′( x ) = ax / D + Δn l
Δn l D
La frange centrale donnée par δ ′( xc ) = 0 a pour abscisse xc = − < 0 , le
a
système de franges a donc bien défilé vers les x négatifs.
Cette translation ne modifie pas l’interfrange, et un déplacement de une frange se
traduit par :
λ
| xc | = i soit Δn = et numériquement : Δn ≈ 3.10−6
l
ce qui confère à cette méthode une excellente sensibilité aux variations d’indice
d’un gaz (qui peuvent également être provoquées par fluctuation de température
ou de pression).

* Raisonnement qualitatif : au point O où p = 101,5 franges ont défilé, la


différence de marche est passée de 0 à δ = pλ = (n − 1)l puisque le chemin
optique sur les rayons dans T2 reste nl quand celui sur les rayons dans T1 est
ramené à l , d’où :
λ
n = 1+ p
l
En reprenant le calcul de la question b) :
Le cas n1 = 1 (indice du vide) correspond à Δn = n − 1 . La frange centrale s’est
déplacée vers le bas de p = 101,5 franges, donc son abscisse est passée de 0 à :
(n − 1) l D λD λ
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

xc = − pi Ÿ =p d’où n = 1 + p
■ Réponses aux questions

a a l
AN : n = 1, 000 29
Afficher 5 chiffres après la virgule est permis ici puisque n − 1 est déterminé avec
2 chiffres significatifs.
NB : En réalité, la résolution de cet exercice est un peu plus délicate car
souhaitant mesurer l’indice de l’air, contrairement aux autres exercices, on
ne peut plus faire l’approximation revenant à le prendre égal à 1 ! (par
exemple δ = nax / D …). Le résultat numérique est cependant inchangé.

2SWLTXHSK\VLTXH 
8. (**) Des franges qui défilent toutes seules ! (MP, PC, PT)
Indication : Et pourtant, elle tourne...

Pour le principe, observons au foyer O d’une


x
lentille. Choisissons t = 0 à l’instant où H S1
l’étoile est dans l’axe du télescope (en α
pointillé sur la figure), mais la Terre tourne et O
la direction de l’étoile se décale. Dans le
référentiel du télescope, fixe par rapport au S2 E
référentiel terrestre, pendant la durée t la
direction de l’étoile a tourné de α = Ωt avec Ω = 7, 3.10−5 rad.s −1 , vitesse angulaire
de rotation de la Terre dans le référentiel géocentrique. Les ondes lumineuses
provenant de cette étoile et diffractées par S1 et S2 interfèrent ensuite en O où elles
accusent alors une différence de phase 2πδ / λ pour chaque composante spectrale,
avec δ = HS1 = a sin α ≈ aΩt car α est très petit (et a = S1S 2 ). On en déduit que les
franges défilent en O (et qu’elles suivent l’image de l’étoile) ; leur période T est
égale à leur interfrange λ f ′ / a divisée par la vitesse Ωf ′ de l’image de l’étoile, et
c’est aussi la durée pendant laquelle la différence de marche varie d’une longueur
d’onde :
λ
comme δ (t = 0) = 0 , on a δ (t = T ) = λ soit T=

AN : On prend λ = 0, 6 ȝm et a = 1 mm (comme en TP), d’où T ≈ 8 s .


Si l’on augmente a (jusqu’à la valeur du diamètre du télescope), cette période
devient encore plus courte…Dans la pratique, le télescope est entraîné par un
moteur dont l’axe de rotation est parallèle à l’axe de rotation Sud Nord de la Terre
pour un suivi de l’étoile observée.

9. (**) Le gyromètre laser à fibre optique (MP, PC, PT)


Indication : Prendre la vitesse de la lumière dans la fibre égale à c / n , que la fibre
soit au repos ou en mouvement. Mais la distance parcourue par la
lumière dans la fibre est-elle la même dans les deux sens de parcours ?

À l’issue du trajet dans la fibre optique, les faisceaux interfèrent (ils sont cohérents
entre eux à la sortie si δ < Lc , c’est-à-dire si la différence de marche est inférieure à
la longueur de cohérence), il faut donc déterminer leur différence de phase Δϕ .
Si I 0 est l’intensité d’un faisceau, on peut ensuite utiliser la formule des
interférences à deux ondes de Fresnel : I ( Δϕ ) = 2 I 0 (1 + cos Δϕ ) .
* En l’absence de rotation, les trajets sont identiques, donc les temps de parcours
aussi ; Δt = 0 d’où δ = 0 , pas de différence de marche, donc pas de différence de
phase Δϕ = 0 : l’éclairement sur le détecteur est maximal.

 &KDSLWUH
* En présence de rotation, il faut envisager une modification des longueurs de
parcours ; en effet, le parcours du rayon 2 allant dans le sens inverse de la rotation
est plus court que celui du rayon 1 (c’est l’effet Sagnac). On a ainsi un déphasage au
recouvrement des rayons lumineux et l’intensité de la lumière résultante dépend de
la rotation de l’ensemble...
c
Dans la fibre, la vitesse de la lumière est ; pour parcourir N tours de rayon R ,
n
N × 2π R 2π nNR
elle met un temps : t0 = = .
c/n c
Pendant ce temps t0 , la fibre de rayon R et de vitesse angulaire ω a tourné d’un arc
de cercle de longueur ΔL = Rω × t0 .
– Si la fibre a tourné dans le même sens que la lumière (rayon 1), pour atteindre
l’extrémité de la fibre, la lumière va mettre un temps supplémentaire, valant
approximativement :
ΔL nRω × t0 2π n 2 NR 2ω
t+ ≈ = =
c/n c c2
– Si la fibre a tourné dans le sens inverse de la lumière (rayon 2), pour atteindre
l’extrémité de la fibre, la lumière va arriver plus tôt approximativement de :
ΔL 2π n 2 NR 2ω
t− ≈ = t+ =
c/n c2
Le décalage temporel entre les deux arrivées est donc :
4π n 2 NR 2ω
Δt = (t0 + t+ ) − (t0 − t− ) ≈ 2t+ =
c2
Δϕ δ cΔt
La différence de phase Δϕ est donnée par = = (ici c’est c et non pas
2π λ 0 λ 0
c / n car on a divisé par la longueur d’onde dans le vide) :

8π 2n 2 NR 2ω
Δϕ ≈
λ 0c

C’est le principe du gyromètre à fibre optique, le déphasage entre les deux signaux
arrivant sur le détecteur permet la mesure de la vitesse de rotation. Un tel gyromètre
embarqué sur un avion, un missile, un sous-marin, permet de le diriger et/ou de
garder un cap.
À la première extinction (les faisceaux sont en opposition de phase) on a Δϕ1 = π ,
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

soit :
■ Réponses aux questions

λ 0c
ω1 =
8π n 2 NR 2
AN : ω 1 = 9,3.10−3 rad.s −1 soit 0,5 degré par seconde (on arrive à une sensibilité de
quelques degrés par heure !).
Autre exemple, N = 2 000 000 ( N élevé augmente la sensibilité de
l’appareil) permet de descendre à 0,0026 degré par seconde soit environ

2SWLTXHSK\VLTXH 
10 degrés par heure, moins que la vitesse de rotation de la Terre (elle fait
360° en 24 h , soit 15° par heure), l’appareil immobile détecte alors la
rotation de la Terre !
Rq : En fait, le résultat correct donne la même formule que précédemment, sans la
présence du facteur n 2 car en réalité le déphasage ne dépend pas de la vitesse
des ondes se propageant dans l’interféromètre (l’effet Sagnac est un effet
purement relativiste et la différence de temps de propagation est indépendante
de l’indice de réfraction et donc de la vitesse de la lumière dans la fibre).

10. (**) Interférences entre deux fentes « accolées » (MP, PC)


Sur la largeur totale 2a de l’ouverture, on a la juxtaposition de deux fentes de
même largeur a , l’une (notée 1) habituelle et l’autre (notée 2) comportant la lame
déphasante. Les ondes issues de ces deux fentes par division du front d’onde étant
cohérentes entre elles, il faut sommer leurs amplitudes complexes.
Choisissons l’origine des phases, à la réception en M à l’infini, pour l’ondelette
provenant du centre C1 de la fente 1 ; l’amplitude complexe de l’onde diffractée par
cette fente est alors réelle et s’écrit avec la variable u = π a sin θ / λ :
sin u
A1 (u ) = A0
u
L’amplitude en M de l’onde diffractée par la fente 2, de même taille, est similaire à
sin u iψ
la précédente ; elle s’écrit A2 (u ) = A0 eiϕ .e , mais elle comporte deux
u
déphasages par rapport à l’amplitude complexe en M due à la fente 1 :
– l’un de ϕ , induit par le retard engendré par la présence de la lame déphasante
– l’autre est ψ , un retard également, car le centre C2 de la fente 2 est à la
distance a de C1 servant à définir l’origine des phases, d’où
2πδ 2π
ψ= = a sin θ = 2u
λ λ
sin u
L’amplitude totale est : A(u ) = A0
u
(1 + ei (2u+ϕ ) )
2
§ sin u ·
L’intensité diffractée est alors : I (u) = 2 I 0 ¨ ¸ . (1 + cos(2u + ϕ ) )
© u ¹
Cette écriture sous la forme du produit de deux fonctions met bien en évidence le
facteur lié à la diffraction par chaque demi-fente et le facteur lié aux interférences
entre les ondes diffractées par chacune, avec ici comme cas particulier : la distance
entre les centres des deux fentes est égale à la largeur de chacune d’entre-elles (d’où
ψ = 2u !).
2 2
§ sin u · § sin 2u ·
Le cas particulier ϕ = 0 donne Iϕ =0 (u ) = 2 I 0 ¨ ¸ .2 cos u = 4 I 0 ¨
2
¸ , ce
© u ¹ © 2u ¹
qui est, sans surprise, l’intensité diffractée par une fente habituelle de largeur 2a
(d’où la variable 2u ), et dont l’amplitude double dans la direction de propagation

 &KDSLWUH
prédite par l’optique géométrique conduit à une intensité quadruple dans cette
direction, par interférences constructives.
2
§ sin u ·
Le cas particulier ϕ = π donne Iϕ =π (u ) = 2 I 0 ¨ ¸ .(1 − cos 2u ) ; ceci fait
© u ¹
apparaître que le terme d’interférence est nul dans la direction de propagation à
θ = 0 prévue par l’optique géométrique : ce n’est pas courant mais logique pour
deux ondes de même amplitude, cohérentes entre elles et en opposition de phase.
2
§ sin u · sin 4 u
Le calcul est facile : Iϕ =π (u ) = 2 I 0 ¨ ¸ .2 sin u Ÿ
2
Iϕ =π (u ) = 4 I 0
© u ¹ u2

Les maxima de cette fonction sont donnés (cela se calcule par simple dérivation)
par : tan u = 2u soit um ≈ 1,165 ≈ 0,37π avec Iϕ =π (um ) / 4 I 0 ≈ 0,52 .
I

ϕ =0

ϕ =π

O π /2 u

„ /HVODPHV

11. (*) Caractère dispersif du verre (MP, PC, PT)


2en0
Soit p0 = l’ordre d’interférence en négligeant la variation de indice et
λ
2en(λ )
p= sa valeur en considérant l’indice dépendant de λ .
λ
Pour une valeur de la longueur d’onde λ , on cherche la variation de l’ordre
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

d’interférence si on tient compte de la dépendance de l’indice en fonction de λ .


■ Réponses aux questions

En exploitant la formule de Cauchy, l’écart Δp entre ces deux ordres s’écrit :


2eα
Δp = p − p0 = 3
λ
En considérant que l’état d’interférence est inchangé si Δp reste inférieur à 1/ 10 , la
condition de ne pas tenir compte du caractère dispersif du verre s’écrit alors :
§ 2eα · 2eα 1 λmin
3

¨ 3 ¸ = < Ÿ e < e =
© λ ¹max λmin 10 20α
3 max

2SWLTXHSK\VLTXH 
AN : Avec λmin = 450 nm et α = 103 nm 2 , on trouve emax = 4,5 μm .

Pour e < emax et λ ∈ [ 450 nm,750 nm] , le déphasage qui figure dans l’expression de
2en0
l’intensité de l’onde transmise se réduit alors à ϕ = 2π .
λ

12. (*) Pourquoi les bulles de savon sont-elles colorées ? (MP, PC, PT)
Une bulle de savon est constituée d’une lame d’eau emprisonnant de l’air (le savon
intervenant pour le maintien mécanique). À cause de la gravité, cette lame n’est pas
d’épaisseur uniforme et localement elle peut être assimilée à un coin d’eau.

C’est un système à division d’amplitude, puisque un rayon incident donne deux


émergents avec un aller-retour dans la lame (les rayons émergents suivants sont liés
aux faisceaux qui ont effectué plusieurs allers-retours dans la lame, rendant ainsi
leur éclairement négligeable) ; l’un des rayons émerge par réflexion sur la face
antérieure (avec déphasage de π ) et l’autre après deux réfractions et une réflexion
sur la face postérieure (sans déphasage). Lorsque la bulle est éclairée par une source
qui n’est pas quasi ponctuelle, les franges se localisent comme celles du coin d’air,
donc quasiment sur la bulle. Les couleurs des cannelures claires du spectre de la
lumière émergente sont celles pour lesquelles l’interférence au point considéré est
constructive soit δ = pλ , p entier.

13. (**) La couleur des ailes de papillon (MP, PC, PT)


Indication : Il faut évaluer la différence de marche à l’infini entre les deux
premiers rayons émergeants réfléchis, puis vérifier qualitativement
que ce modèle est compatible avec le changement de couleur observé.

S’appuyer sur un phénomène d’interfé- A


rences par réflexion à la suite d’une θ
division d’amplitude se produisant sur
9
1 I
une couche mince à la surface des ailes. B
L’angle de réfraction est donné par la loi 9
n e
θr
de Snell-Descartes sin θ = n sin θ r soit ici K
θ r < θ . On ne considère que le premier
J

 &KDSLWUH
rayon réfléchi dans la lame car les suivants ont des amplitudes trop faibles.
Les rayons 1 et 2 sont parallèles entre eux dans l’air. Ils sont associés à des ondes
cohérentes entre elles (en supposant δ < Lc ), donc qui interfèrent, à l’infini.
La différence de marche est δ = n ( IJ + JB ) − IA , mais en notant que nKB = IA , le
calcul par l’expression allégée δ = n ( IJ + JK ) en est simplifié :
e e ne
δ = n( + cos(2θ r )) = 2 cos2 θ r soit δ = 2ne cos θ r
cos θ r cos θ r cos θ r
Rq : Il faudrait retrancher λ / 2 à cause de la réflexion vitreuse en I …
L’ordre d’interférence p est donné par la relation δ = 2ne cos θ rp = pλ 0 .
À θ donné, la suite des entiers p détermine les couleurs réfléchies λ 0 p .
Pour une couche suffisamment mince, il n’y a qu’une seule de ces longueurs d’onde
dans le visible correspondant à p = 1 ; pour cet ordre avec θ ≈ π / 2 (incidence
rasante), on a θ r grand soit cos θ r petit ce qui conduit à λ 0 faible (dans le bleu-
violet), tandis ce que pour θ ≈ 0 faible (incidence normale), on a θ r ≈ 0 faible soit
cos θ r ≈ 1 ce qui conduit à λ 0 plus important (dans le vert).

14. (**) Optique des couches minces (MP, PC, PT)


Indications : – se rappeler du lien entre le contraste et les intensités des ondes qui
interfèrent,
– suivre la marche des deux premiers transmis.

Si on maintient la même définition que celle adoptée pour décrire une figure
I −I
d’interférence à deux ondes C = max min , on trouve C ∈ ª¬ 3,1.10 −2 ; 6, 7.10 −2 º¼ .
I max + I min
Les faibles valeurs trouvées du contraste
attestent d’un grand écart entre les Ě
intensités de deux ondes transmises
consécutives.
En prenant n0 = 1, 6 et nair = 1 , et en ne
s’intéressant qu’aux amplitudes des deux
premières ondes transmises, on obtient
(après calcul des coefficients t1 , t2 , r1 et
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

r2 = − r1 ) : A2T = 5, 3.10 − 2 A1T .


■ Réponses aux questions

Compte tenu de ces valeurs, qui supposent


que le matériau est parfaitement transparent
(car aucune atténuation des ondes lors de
leurs propagations dans la couche n’a été
considérée), on peut trouver la valeur théorique du contraste en utilisant les résultats
de la question 16. :
2(5, 3.10 −2 )
C th = = 0,1
1 + ( 5, 3.10 −2 )
2

2SWLTXHSK\VLTXH 
Il est clair que les valeurs trouvées sont inférieures à la valeur théorique. La couche
devrait être partiellement absorbante et l’atténuation de la deuxième onde transmise
qui parcourt une distance supplémentaire de 2d dans la couche avant de sortir est à
l’origine d’une réduction de son amplitude faisant chuter le contraste.
En effet, si on introduit un coefficient α caractérisant cette atténuation, les deux
amplitudes des deux premières ondes transmises deviennent :
A1′T = exp(−α d ) A1T
A2′T = exp(−3α d ) A2T = 5, 3.10−2 exp(−3α d ) A1T = 5,3.10−2 exp(−2α d ) A1′T .
En plus, la courbe ainsi que les valeurs de C indiquent que le contraste s’améliore
avec une augmentation de la longueur d’onde λ . Ceci prouve que α diminue et
donc la transparence de la couche s’améliore en augmentant λ .
D’autre part, en variant la longueur d’onde λ , on passe d’un maximum à un autre
en faisant varier l’ordre d’interférence de 1. Ainsi, en désignant par λ1 et λ2 ( avec
λ2 > λ1 ) les longueurs d’onde correspondant à deux maxima consécutifs, on a alors :
2n0 d 2n0 d λ1λ2
− =1 Ÿ d =
λ1 λ2 2n0 ( λ2 − λ1 )
Le tableau suivant regroupe les valeurs de l’épaisseur d exploitant les différents
couples ( λ2 , λ1 ) donnés par la courbe T (λ ) .

( λ2 , λ1 ) ( en nm ) ( 658, 577 ) ( 577, 514 ) ( 514, 462 ) Moyenne

d ( en μ m ) 1, 46 1, 47 1, 43 1, 45

„ 1RWLRQGHYLVLELOLWp

15. (*) Interférences à 3 fentes ; contraste (MP, PC, PT)


Les trois fentes étant de même largeur, les ondes qui en sont issues ont même
amplitude A0 ; et comme elles sont équidistantes, le déphasage ϕ ( x) de S2 sur S1
est le même que celui de S3 sur S2 . Choisissons l’origine des phases sur l’onde
arrivant au point M et issue du milieu de la fente S2 ; alors les amplitudes
complexes au point M sont :
A1 ( M ) = A0 eiϕ ( M ) ; A2 ( M ) = A0 ; A3 ( M ) = A0 e− iϕ ( M )
(l’onde issue de S3 est en retard sur celle issue de S2 , mais l’onde issue de S1 est en
avance sur celle issue de S2 ).
Les trois ondes diffractées étant cohérentes entre elles, il faut sommer les amplitudes
complexes :
A( M ) = A1 ( M ) + A2 ( M ) + A3 ( M ) = A0 (1 + 2 cos ϕ ( M ))
Cette amplitude complexe résultante est réelle.

I ( M ) = I 0 (1 + 2 cos ϕ ( M ) )
2
L’éclairement est alors :

où I 0 = k A 02 est l’éclairement de chacune des trois ondes si elle était seule.

 &KDSLWUH
Les valeurs remarquables de la fonction I (ϕ ) / I 0 sont :
– pour ϕ = 0 (ou ϕ = 2π ), les 3 ondes sont en phase en M ; l’amplitude est alors
multipliée par 3 et donc l’intensité par 9.
– pour ϕ = π / 2 (ou ϕ = 3π / 2 ), les
ondes issues de S1 et S3 sont en I (ϕ ) / I 0

opposition de phase (déphasage de 9


2ϕ = π ) et se compensent, il reste
une seule onde d’où l’intensité I 0 .
– pour ϕ = 2π / 3 (ou ϕ = 4π / 3 ), les 3
ondes se compensent (la somme des
racines cubiques de l’unité), et donc
l’éclairement au point M est nul.
– pour ϕ = π , les ondes issues de S1 1
et S2 sont en opposition de phase et π 2π π 4π 3π 2π ϕ
0
se compensent, il reste une seule 2 3 3 2
onde d’où l’intensité I 0 .

On a toujours des interférences par division du front d’onde ; l’amplitude complexe


résultante est cette fois :
A( M ) = A0 eiϕ ( M ) + 2 A0 e− iπ / 2 + A0 e −iϕ ( M ) = 2 A0 (cos ϕ − i )

en gardant l’origine des phases sur l’onde arrivant au point M et issue de la fente
S2 sur la face « avant » la lame dont le retard ( π / 2 correspond à une différence de
marche de λ / 4 puisque 2π correspond à λ ) sur S1 est de même signe que celui de
S3 sur S1 .
L’éclairement est alors :
§ 1 ·
(
I (ϕ ) = 4 I 0 cos 2 ϕ + 1 ) soit I (ϕ ) = 6 I 0 ¨ 1 + cos 2ϕ ¸
© 3 ¹

I 0 est l’intensité due à une fente extrême et ϕ la différence de phase géométrique


entre deux fentes successives (sans compter l’effet de la lame).
Le contraste des franges est :
I (ϕ ) / I 0
1
C=
3 8
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

I max − I min
■ Réponses aux questions

inutile de faire C = 6
I max + I min
puisque l’intensité est sous la 4
forme I (ϕ ) = I ′0 (1 + V cos 2ϕ ) .
Ceci donne des franges d’ampli-
tude totale 4I 0 sur un fond ϕ
O π /2 π 3π /2 2π
uniforme d’intensité 4I 0 .

2SWLTXHSK\VLTXH 
16. (*) Interférences entre ondes d’amplitudes différentes (MP, PC, PT)
Au point M d’observation où les deux ondes cohérentes entre elles sont déphasées
de ϕ , leurs amplitudes complexes sont : A1 ( M ) = a et A2 ( M ) = ra e − iϕ ( M )
correspondant à des intensités respectives I1 = ka 2 = I 0 et I 2 = kr 2 a 2 = r 2 I 0 .
L’amplitude totale au point M est A( M ) = A1 ( M ) + A2 ( M ) = a (1 + r e− iϕ ( M ) )
d’où l’éclairement :
( )
I ( M ) = ka 2 (1 + r e− iϕ ( M ) ).(1 + r e+ iϕ ( M ) ) = I 0 1 + r 2 + 2r cos ϕ ( M )
§ 2r ·
ou mieux : I ( M ) = ( I1 + I 2 ) ¨1 + cos ϕ ( M ) ¸
© 1+ r
2
¹

2r
Sous cette forme, le contraste des franges s’écrit directement : C=
1 + r2
Pour r = 0,5 (le 2e faisceau est 4 fois moins
C
lumineux que le 1er !), on a un contraste uniforme 1
C = 0,8 , ce qui est un excellent contraste.
0,8
Et pour r ≥ 0,5 , on a C ≥ 0,8 .
On fait interférer de préférence des ondes
d’amplitudes égales pour maximiser le contraste,
mais le réglage de cette égalité n’est pas critique (par
exemple lorsque deux fentes d’Young ne sont pas O 0,5 1 r
tout à fait de la même largeur).

17. (*) Distance angulaire d’un système d’étoiles doubles (MP, PC, PT)

E1
{ α
E1
α /2
S1

{
α a
a
2
E2
H1
S2

Chaque étoile est considérée comme une source quasi ponctuelle ; ces deux sources
primaires E1 et E2 émettent des lumières incohérentes entre elles et chacune donne
à travers les fentes d’Young son propre système de franges. Les deux systèmes se
recouvrent bien car α est très petit. On augmente a pour avoir C = 0 .

pour E1 : le rayon arrivant en S2 est en retard sur celui arrivant en S1 de


δ1 = H1S2 = a sin(α / 2) ,
pour E2 : de la même manière, le rayon arrivant en S2 est en avance sur celui
arrivant en S1 de δ 2 = − a sin(α / 2) .

 &KDSLWUH
α
L’écart de différence de marche est δ1 − δ 2 = 2a sin ≈ aα
2
λ λ
La 1ère annulation du contraste est pour δ1 − δ 2 = soit α =
2 2a
Sachant que la distance a des fentes est variable, la plus petite valeur mesurable de
α est donnée par :
λ
α min = = 5.10−7 rad = 0,1′′ (seconde d’arc)
2amax

„ /·LQWHUIpURPqWUHGH0LFKHOVRQ

18. Mesure de l’épaisseur d’une lame (MP, PC, PT)


Dans cette opération la différence de marche δ varie de Δδ = − 2(n − 1)l , l’indice
de l’air étant assimilé à 1, le facteur 2 étant dû à l’aller-retour de la lumière. L’ordre
δ | Δδ | 2( n − 1)l | Δp | λ
d’interférence p = varie de | Δp | = = d’où l = = 17, 6 ȝm .
λ λ λ 2(n − 1)
La précision d’une demi-frange, soit δ Δp = 1/ 2 , conduit à une incertitude sur l de
δ Δp.λ
δl = = 0, 2 ȝm , ce qui est remarquable puisque de l’ordre de la longueur
2(n − 1)
d’onde. À noter qu’avec un palmer (instrument mécanique), la précision n’excède
pas 1/100 ème de mm soit 10 ȝm .

19. (*) Mesure d’une longueur d’onde (MP, PC, PT)


En F2′ on observe un point qui « clignote » car les anneaux s’y engouffrent ou y
naissent et donc le centre est alternativement clair ou sombre.
§ 2πδ ( x ) ·
I ( x ) = 2 I 0 ¨ 1 + cos avec δ ( x ) = 2 x et x = vt d’où :
© λ ¹¸
§ 4π vt ·
I (t ) = 2 I 0 ¨ 1 + cos
© λ ¹¸

§ 2π t · λ
En écrivant I (t ) = 2 I 0 ¨ 1 + cos ¸ , on en déduit la période T0 = qui dépend de
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

© T0 ¹ 2v
■ Réponses aux questions

la longueur d’onde et est d’autant plus petite (le centre clignote rapidement) que la
vitesse du chariot est grande.
T0 = 0,341 ms n’est pas observable (bien plus petit que le temps de réponse de
l’œil), mais mesurable avec un fréquencemètre ( f 0 = 1 / T0 = 2, 93 kHz ) ou un
logiciel adapté sur ordinateur et recevant le signal électrique délivré par une
photodiode ou un photomultiplicateur éclairé en F2′ .
On en déduit λ = 2vT0 = 546 nm (raie verte du mercure).

2SWLTXHSK\VLTXH 
20. (*) Détermination du Δλ du doublet jaune du sodium (MP, PC, PT)
Il y a anticoïncidence lorsqu’une frange brillante de λ 2 coïncide avec une frange
sombre de λ 1 ou inversement, alors le contraste est nul (disparition des anneaux).
Avec δ = 2e (car cos i = 1 ), entre deux annulations successives du contraste, on a :
2 Δe = pλ 1 = ( p − 1)λ 2
soit une frange de moins pour la longueur d’onde la plus grande.
Entre e1 et e11 il y a 10 fuseaux, d’où :
2(e11 − e 1 ) = pλ 1 = ( p − 10)λ 2
10λ 2 10λ m
– la 2ème égalité donne p = ≈
λ 2 − λ1 Δλ
10λ m2 5λ m2
ère
– la 1 égalité conduit alors à 2(e11 − e 1 ) ≈ Ÿ Δλ =
Δλ e11 − e 1

AN : Δλ = 0, 60 nm qui est la valeur exacte avec deux chiffres significatifs.

21. (*) Jeux de lentilles (MP, PC, PSI, PT)

source ponctuelle
en présence de L2 en l’absence de L2

en présence de L1

1 2

en l’absence de L1

3 4

Configuration 1 : L’interféromètre est éclairé par un faisceau de rayons parallèles.


En sortant de l’interféromètre toute la lumière converge au foyer image de L2 pour
y interférer. L’éclairement de ce point varie en chariotant le miroir mobile.
Configuration 2 : L’interféromètre est encore éclairé par un faisceau de rayons
parallèles de diamètre D = 5 cm (fixé par la monture de L1 ). En l’absence de L2 , on

 &KDSLWUH
observe sur l’écran une tache de même diamètre D et un éclairement variant aussi
en chariotant le miroir mobile.
Configuration 3 : En supprimant L1 , l’interféromètre est éclairé par un faisceau
divergent issu de la source ponctuelle et ceci sous différentes incidences. En lame
d’air à faces parallèles, le Michelson donne des franges circulaires (anneaux), et
puisque la source est ponctuelle ces franges sont non localisées et elles gardent un
bon contraste quelle que soit la position de l’écran. Cependant, la luminosité de la
figure d’interférence est faible.
La lentille L2 sert à obtenir la figure qu’on aurait avec un écran placé à l’infini.
Configuration 4 : En supprimant L2 et avec un écran qui est à une distance finie
de l’interféromètre, on garde les franges circulaires avec un bon contraste et une
faible luminosité.

source large
en présence de L2 en l’absence de L2

en présence de L1

5 6

en l’absence de L1

7 8

Configuration 5 : La source (disque de diamètre d ), placée au foyer objet de L1 ,


d
éclaire l’interféromètre sous des incidences variant entre 0 et θ max ≈ . Puisque la
f1′
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

source est large, les franges circulaires sont localisées à l’infini.


■ Réponses aux questions

Dans le plan focal image de L2 , on obtient des anneaux bien contrastés et surtout
f′
très lumineux avec des rayons restant inférieurs à : rmax ≈ f 2′ θ max ≈ d 2 = 10 cm .
f1′
Configuration 6 : Sans L2 et avec un écran situé à une distance finie, on obtient
une tache uniformément éclairée par perte de cohérence spatiale. On ne constate pas
de modification de cet éclairement en chariotant le miroir mobile.

2SWLTXHSK\VLTXH 
Configuration 7 : La lentille L1 , jouant le rôle de condenseur sert à collecter le
maximum de lumière issue de la source. En l’enlevant, on perd légèrement en
luminosité mais l’interféromètre, recevant encore une lumière sous différentes
incidences, donne dans le plan focal image de L2 des franges circulaires bien
contrastées avec une perte légère en luminosité par rapport à la configuration 5 .
Configuration 8 : On est dans une situation identique à la configuration 6 .
Rq : Parmi les huit situations, la configuration 5 correspond aux conditions
optimales d’observation (très bon contraste + figure très lumineuse). En lame
d’air à faces parallèles et avant de faire des mesures interférométriques, on
cherche à régler le Michelson dans cette configuration.

22. (*) Jet de gaz (MP, PC, PT)


Tout d’abord, pour une configuration en coin d’air avec une source étendue, les
franges sont localisées au voisinage des miroirs. La différence de marche est alors
δ = 2e0 + 2α z avec e0 la distance entre l’arrête des miroirs et α l’angle entre les
miroirs.
Les franges brillantes (d’égale épaisseur) correspondent à δ = 2e0 + 2α z = pλ avec
p entier, soit des franges rectilignes coïncidant ici avec les lignes z = cte .
En présence du jet de gaz, il faut ajouter une différence de marche supplémentaire
δ sup liée au passage des rayons lumineux dans le jet. Pour cela, on évalue le
diamètre d du jet avec les données de l’énoncé.
Le montage optique proposé permet de déterminer le grandissement
A′B′ F ′A′
γ= =− . Avec F ′A′ = D − f ′ = 1 m , on trouve | γ | = 5 .
AB f′
Ainsi, avec l’échelle indiquée, le jet de gaz a un diamètre estimé à d ≈ 0, 7 cm .
L’expression de la différence de marche supplémentaire pour des rayons passant par
le centre du jet est δ sup = 2d (ng − nair ) et de la différence de marche
δ = 2e0 + 2α z + 2d (ng − nair ) .
Comme il est précisé que l’épaisseur
augmente avec z , il en est de même de
l’ordre d’interférence. À partir de l’image, on
peut donc déterminer la différence d’ordre
entre une frange brillante située à l’extérieur
du jet en z = z0 et la frange passant au centre
toujours en z = z0 . Sur le schéma, on évalue
cette différence à environ 3.

Avec δ ′ = 2e0 + 2α z0 + 2d (ng − nair ) = ( p + 3)λ au centre et δ = 2e0 + 2α z0 = pλ à



l’extérieur du jet, il vient ng − nair = .
2d

 &KDSLWUH
L’application numérique donne : ng ≈ 1, 00042 , on sait en effet que des molécules
organiques comme ici le butane C4 H10 ont un indice supérieur à celui de l’air.

23. (**) Cohérence de polarisation (MP, PC, PT)


JG JG JG
Les champs E1 et E 2 font un angle α entre eux, (on les prend de
E1 JG
même norme E ), et sont déphasés de ϕ à l’endroit considéré. E2
L’intensité résultante est :
JG JG JG JG JG JG α
( )
I = k ( E1 + E 2 e− iϕ ).( E1 + E 2 e+ iϕ ) = k 2 E 2 + E1.E 2 (e − iϕ + e + iϕ )
JG JG
et avec E1.E 2 = E 2 cos α , il vient finalement :

I (ϕ ) = 2 I 0 (1 + cos α cos ϕ )

Le facteur de visibilité est V = cos α ; il suffit donc de tourner l’un des polariseurs
pour voir le contraste des franges diminuer (c’est l’expérience de Fresnel et Arago).

„ /HUpVHDX

24. Ordres d’un réseau (MP, PC, PT) 5


La formule du réseau est : sin θ K = sin θ 0 + Knλ . 4
Ici l’angle d’incidence est θ 0 = i et l’angle de 3
i = − 30° 2
transmission θ 2 = 0 pour λ = λ 0 dans l’ordre K = 2 ,
1
d’où i = − 30° . Avec sin θ K = 1 / 2 + Knλ 0 , la condi-
K =0
tion | sin θ K | < 1 conduit aux 7 ordres de −1 à 5 . −1

25. Caractéristiques d’un réseau (MP, PC)


Indication : L’éclairement sur l’écran est le résultat d’un phénomène de diffraction
et d’interférence.

La formule du réseau éclairé sous incidence nulle et en notant p l’ordre est :



sin θ p = = pnλ , p ∈ ]
a
Sur l’écran, les différents ordres sont bien répartis de part et d’autre de la tache
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

centrale correspondant à l’ordre p = 0 (direction de l’optique géométrique).


■ Réponses aux questions

La mesure de la position de la tache d’ordre 3 (par exemple afin de rester proche du


domaine de linéarité) permet de trouver rapidement n et le pas a du réseau.
A A
En effet, avec sin θ3 ≈ θ 3 = 3nλ et tan θ 3 ≈ θ 3 = 3 , il vient n = 3 .
D 3λ D

2SWLTXHSK\VLTXH 
Avec l’échelle indiquée, on trouve A 3 ≈ 20 cm .
1
L’application numérique donne : n ≈ 102 traits/mm et a = ≈ 10 ȝm .
n

Concernant la largeur b d’une fente, il faut


garder à l’esprit que l’éclairement issu de
chaque fente n’est pas isotrope mais dépend de
l’angle θ . La figure d’interférence se trouve en
effet à l’intérieur de la figure de diffraction. Le
schéma ci-contre sur la ligne du haut représente
sommairement la tache centrale de diffraction
liée à la largeur des fentes et sur la ligne du bas
la figure d’interférence du réseau.
Avec pour ordre de grandeur dans le cas de la
λ
diffraction sin α ≈ , on trouve :
b
λ
A λD
sin α ≈ α ≈ ≈ Ÿ b≈ .
b D A
AN : b ≈ 2,5 ȝm soit b ≈ a / 4 .

Rq : La prise en compte de la diffraction dans l’expression de l’éclairement dans


une direction θ mène à :
§ πa ·
sin 2 ¨ N sin θ ¸
ε t = N 2ε 0 × sinc2 §¨ π b sin θ ·¸
( ) © λ ¹
© λ ¹ N 2 sin 2 § π a ·
¨ sin θ ¸
© λ ¹
Dans le cas b = a / 4 , on retrouve bien sur la courbe ci-dessous (avec N = 10 )
l’extinction de la tache d’ordre 4 observée sur l’écran.

 &KDSLWUH
26. (*) Le CD comme exemple de réseau par réflexion (MP, PC, PT)
Considérons deux points A et B du disque distants du
pas a du réseau.
Par rapport au rayon arrivant en A , le rayon arrivant en
B
B est en retard de HB correspondant algébriquement à H
a sin i < 0 (car i < 0 ).
Par rapport au rayon quittant A , le rayon quittant B est a
en avance de AK correspondant algébriquement à K θ ⊕
a sin θ > 0 (car θ > 0 ). A i
La différence de marche totale est δ = a (sin θ + sin i ) .
Les interférences sont constructives (maximum
d’intensité) pour δ = k λ , ce qui conduit à la formule du réseau par réflexion :

sin θ + sin i =
a
On note que l’ordre k = 0 est obtenu dans la direction θ = − i de la réflexion prévue
par l’optique géométrique.
AN : Pour le violet λ = 0, 4 ȝm , θ min = 25,1° ; pour le rouge λ = 0,8 ȝm ,
θ max = 42,3° .

À une distance trop faible du CD, l’œil n’a pas le Dm


champ nécessaire pour percevoir la totalité du
spectre. Le rouge et le violet sont perçus θ min •
simultanément si l’œil se place à la distance
minimale Dm telle qu’il reçoive les rayons d’ordre
1 associés à chacune de ces couleurs et provenant l
respectivement de chacune des extrémités de la θ max
partie gravée d’un segment radial – distantes de i
l = 33 mm . La figure montre clairement que :
l
Dm tan θ max = Dm tan θ min + l Ÿ Dm = ≈ 7, 5 cm
tan θ max − tan θ min

27. (**) Âge de l’Univers par décalage spectral (MP, PC, PT)
L’Univers est en expansion, la galaxie s’éloigne de la Terre, la lumière envoyée par
les gaz de cette galaxie subit donc par effet Doppler une augmentation de la
longueur d’onde reçue sur Terre ( Δλ > 0 compatible avec une vitesse radiale
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

d’éloignement v > 0 de la source) :


■ Réponses aux questions

v
Δλ = λ ′ − λ = λ (1)
c
On peut aussi accéder à Δλ = λ ′ − λ en appliquant le résultat sur la résolution
intrinsèque du réseau, Δλ est la plus petite valeur positive de λ ′ − λ pour laquelle
les pics de deux longueurs d’onde voisines sont perçus séparés :
λ
Δλ = (2)
KN
Âge de l’Univers :

2SWLTXHSK\VLTXH 
1 (0) d (1) d ( 2)
d KNd
τ= = = = =
H v cΔλ / λ c / KN c
Inutile de transformer les années lumière (al) en secondes, puis l’âge cherché de
secondes en années (opération inverse), il suffit de procéder comme suit, en notant
A la durée de l’année en secondes :
KNd (m) KNd (al)cA
τ (s) = = = KNd (al) A Ÿ τ (A) = KNd (al)
c c
Numériquement : τ (A) = 1 × 5 000 × 2,6.106 = 13.109 années , soit 13 milliards
d’années, ce qui est la valeur communément admise.

En complément : On peut pousser la curiosité sur les valeurs numériques des autres
grandeurs, avec la durée de l’année A ≈ 3, 2.107 s , on a la distance de la galaxie
d = 2,5.1019 km .
d
La vitesse d’éloignement de la galaxie est v = Hd = ≈ 61 km.s −1 .
τ
v
L’effet Doppler (ou la résolution du réseau) donne Δλ = λ = 0,1 nm .
c
D’où λ ′ = λ + Δλ = 486, 2 nm .

„ 5pVHDXVLQXVRwGDOHWILOWUDJHRSWLTXH

28. Observation à travers un voilage (PC)


Un voilage est constitué par deux
trames de fils perpendiculaires,

< <

l’une horizontale et l’autre
verticale (réseau bidimensionnel). Ÿ • •
Chaque trame du voilage peut être < <
assimilée à un réseau à coefficient
de transmission sinusoïdal, en effet

entre deux fils la lumière passe, puis de moins en moins dès que l’on progresse vers
le centre du fil. Et donc un lampadaire observé de nuit à travers un voilage donne,
outre l’image centrale de l’optique géométrique, huit images secondaires (moins
lumineuses) réparties autour, aux sommets d’un carré et aux milieux de ses faces, et
correspondant, dans chacune des deux directions, aux ordres des réseaux
sinusoïdaux croisés.
En réalité, on voit encore plus d’images secondaires car les réseaux ne sont
qu’approximativement sinusoïdaux.

29. (*) Comment rendre visible un objet de phase ? (PC)


Le coefficient de transmission t ( X ) est tel que | t ( X ) | = 1 ∀X , l’objet est donc
partout parfaitement transparent. Contrairement au cas traité en cours ( t ( X ) réel, un
objet d’amplitude visuellement passant du gris foncé au gris clair voire de l’opaque
au transparent), il s’agit ici d’un objet de phase, et dont les modulations d’indice
sont invisibles.

 &KDSLWUH
Sur un écran placé dans le plan PI , conjugué de PO par la lentille L 2 , on voit
« l’image » de cet objet de phase transparent, soit un éclairement uniforme. En effet,
l’intensité de l’image est proportionnelle à celle de l’objet soit KA20 t ( X ).t * ( X ) = I 0 ,
l’intensité de l’onde incidente sur PO .

2 iπ

λ0
( n ( X ) −1) e
§ 2π X ·
t( X ) = e avec n ( X ) = n 0 + ε cos ¨ ¸ donne :
© Λ ¹
2 iπ 2 iπ 2π X ·
− ( n 0 −1) e − ε e cos§¨ ¸
λ0 λ0 © Λ ¹
t( X ) = e e
Dans le 2e facteur, vu que ε  1 , on fait un dl :
2 iπ 2π X ·
ε e cos§¨

2π X · 2iπ
ε e cos §¨
¸
λ0 © Λ ¹
e ¸ ≈1−
λ0 © Λ ¹
et ensuite on remplace le cosinus par une demi-somme d’exponentielles complexes :
2 iπ X 2 iπ X
ª − º
2 iπ
« 2 iπ e Λ
+ e − Λ
λ0 »
( n 0 −1) e
t( X ) = e 1− εe
« λ0 2 »
¬« ¼»
L’expression entre crochet fait apparaître 3 termes de fréquences spatiales 0 et
1
± .
Λ
En plaçant l’écran dans PF , on observe 3 ordres, l’ordre 0 dans la direction de
l’optique géométrique, et les ordres ±1 , symétriques, de même intensité mais
beaucoup plus faible que celle de l’ordre 0 car ε  1 , d’un rapport : (π ε e / λ 0 ) .
2

Les ordres ±1 sont distants de l’axe dans le plan de Fourier de :


λ0
x 1 = f ′ tan θ ≈ f ′ sin θ = f ′
.
Λ
Contrairement au réseau sinusoïdal d’amplitude vu en cours où les 3 ordres sont en
phase, ici les ordres ±1 sont en quadrature par rapport à l’ordre 0.

Il suffit d’appliquer dans PF un filtre passe-haut (un cache opaque circulaire placé
au foyer image de L 2 et de rayon inférieur à f ′λ 0 / Λ ) qui supprime l’ordre 0 ; les
ordres ± 1 donne sur PI une image d’intensité sinusoïdale de période moitié de
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

celle de l’objet... L’objet de phase n’est pas visible, mais son image filtrée l’est, plus
faiblement certes et avec une période spatiale moitié (à γ près).
■ Réponses aux questions

Mieux : On peut aussi placer en F ′ un filtre qui déphase l’ordre 0 de π / 2 , ce qui


remet les 3 ordres en phase, et qui atténue, de telle manière que l’ordre 0 soit
seulement 4 fois plus lumineux que les ordres ± 1 , on retrouve ainsi le spectre du
réseau sinusoïdal de cours. L’objet de phase n’est pas visible, mais son image filtrée
l’est, faiblement certes et avec la bonne période spatiale (à γ près). Sur l’écran, on
voit l’image de l’objet invisible...

2SWLTXHSK\VLTXH 
30. (**) Diffraction d’une onde lumineuse par un réseau acoustique (PC)
Indication : Pourquoi y a-t-il diffraction ? Que voit-on ?

Le système d’ondes stationnaires acous- X x


tiques créé dans la cuve à eau C agit sur le
faisceau lumineux comme un réseau plan si
M
la cuve est assez fine. La fréquence très
élevée de ces ondes ultrasonores de longueur S O
d’onde λa conduit à une distribution L1 L2 E
C
d’indice quasi périodique (alternance d’un
grand nombre de ventres et de nœuds de vibration selon l’axe X ) de pas a = λa très
faible.
En effet l’indice de réfraction de l’eau (auquel est sensible l’onde lumineuse) n’est
plus homogène car modulé spatialement par les variations de masse volumique
induites par les ondes stationnaires acoustiques ; et il faut bien noter qu’à une date
donnée, deux ventres consécutifs de surpression correspondent respectivement à un
minimum et à un maximum de masse volumique en fonction de l’abscisse le long de
l’arête ! (si le premier ventre correspond à un maximum de pression, donc de masse
volumique et d’indice, le second, déphasé de π , correspond à un minimum).
Étant donné que la fréquence de l’onde ultrasonore est beaucoup plus faible que la
fréquence optique, l’onde lumineuse est diffractée par un réseau de phase qui lui
semble « figé », le pas a de ce réseau est égal à la longueur d’onde acoustique :
c
a = λa = a
fa
( ca est la célérité des ondes ultrasonores dans l’eau).
La lumière est diffractée par ce réseau sinusoïdal dans les trois ordres p habituels
−1 , 0 et 1 .
La formule du réseau (en réalité sinusoïdal) s’applique à la lumière diffractée :
λ
sin θ p = sin θ 0 + p
a
où θ 0 = 0 (incidence nulle), λ = λ 0 / n la longueur d’onde de la lumière dans l’eau
et p l’ordre de diffraction qui ne prend que les valeurs −1 , 0 et 1 .
Sur l’écran E , l’abscisse du maximum de lumière d’ordre p est :
λf′ λ f ′ fa λ f′f
x p = f ′ tan θ p ≈ f ′ sin θ p = p =p 0 Ÿ Δx = | x±1 − x0 | = 0 a
a nca nca
On en déduit :
λ f′f
ca = 0 a ≈ 1 400 m.s −1
n Δx

Le pas du réseau acoustique vaut ainsi a ≈ 0,1 mm , ce qui confirme la possibilité de


diffraction par la lumière et justifie a posteriori l’emploi d’une onde ultrasonore de
fréquence élevée.

 &KDSLWUH
30. (**) Diffraction d’une onde lumineuse par un réseau acoustique (PC)
Indication : Pourquoi y a-t-il diffraction ? Que voit-on ?

Le système d’ondes stationnaires acous- X x


tiques créé dans la cuve à eau C agit sur le
faisceau lumineux comme un réseau plan si
M
la cuve est assez fine. La fréquence très
élevée de ces ondes ultrasonores de longueur S O
d’onde λa conduit à une distribution L1 L2 E
C
d’indice quasi périodique (alternance d’un
grand nombre de ventres et de nœuds de vibration selon l’axe X ) de pas a = λa très
faible.
En effet l’indice de réfraction de l’eau (auquel est sensible l’onde lumineuse) n’est
plus homogène car modulé spatialement par les variations de masse volumique
induites par les ondes stationnaires acoustiques ; et il faut bien noter qu’à une date
donnée, deux ventres consécutifs de surpression correspondent respectivement à un
minimum et à un maximum de masse volumique en fonction de l’abscisse le long de
l’arête ! (si le premier ventre correspond à un maximum de pression, donc de masse
volumique et d’indice, le second, déphasé de π , correspond à un minimum).
Étant donné que la fréquence de l’onde ultrasonore est beaucoup plus faible que la
fréquence optique, l’onde lumineuse est diffractée par un réseau de phase qui lui
semble « figé », le pas a de ce réseau est égal à la longueur d’onde acoustique :
c
a = λa = a
fa
( ca est la célérité des ondes ultrasonores dans l’eau).
La lumière est diffractée par ce réseau sinusoïdal dans les trois ordres p habituels
−1 , 0 et 1 .
La formule du réseau (en réalité sinusoïdal) s’applique à la lumière diffractée :
λ
sin θ p = sin θ 0 + p
a
où θ 0 = 0 (incidence nulle), λ = λ 0 / n la longueur d’onde de la lumière dans l’eau
et p l’ordre de diffraction qui ne prend que les valeurs −1 , 0 et 1 .
Sur l’écran E , l’abscisse du maximum de lumière d’ordre p est :
λf′ λ f ′ fa λ f′f
x p = f ′ tan θ p ≈ f ′ sin θ p = p =p 0 Ÿ Δx = | x±1 − x0 | = 0 a
a nca nca
On en déduit :
λ f′f
ca = 0 a ≈ 1 400 m.s −1
n Δx

Le pas du réseau acoustique vaut ainsi a ≈ 0,1 mm , ce qui confirme la possibilité de


diffraction par la lumière et justifie a posteriori l’emploi d’une onde ultrasonore de
fréquence élevée.

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH„
„

Ce chapitre regroupe plusieurs parties du programme de 1re année, de ce fait il concerne


les élèves de l’ensemble des filières MP, PC, PSI et PT.

„ &LQpPDWLTXHGXSRLQW

1. Randonnée en montagne (MP, PC, PSI, PT)


Un sage entreprend de gravir une montagne. Pour cela, il part le matin à 9 h et arrive
au sommet à 12 h. Il se repose une nuit dans le refuge et repart le lendemain à 9 h.
Empruntant le même chemin mais en sens inverse, il arrive en bas à 11 h
(l’ascension et la descente se font chacune à vitesse constante).
Existe-t-il un endroit sur le chemin où il est passé à la même heure les deux jours ?
Si oui, le déterminer en précisant l’heure.

2. (*) Hauteur atteinte par un bouchon de champagne (MP, PC, PSI, PT)

Voici les 4 premières images pour une caméra enregistrant 100 images par seconde
et montrant l’éjection du bouchon de 10 g d’une bouteille de champagne de 75 cL
à une température de 9 °C . Estimer la hauteur atteinte par le bouchon.

3. (**) Quatre mouches aux sommets d’un carré (MP, PC, PSI, PT)
Quatre mouches sont aux sommets d’un carré A1 A2 A3 A4 tel que OAi = a . La
mouche M i se dirige constamment vers la mouche M i +1 (on pose M 5 ≡ M 1 ) avec
une vitesse de norme constante V .
Établir en coordonnées polaires r et θ l’équation de la trajectoire d’une mouche.
Au bout de quelle durée τ les mouches vont-elles se rencontrer ? Quelle est la
distance L parcourue par chaque mouche ?

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
A2 A1 A2 M1 A1
a r θ

O
A3 A4 A3 A4

„ '\QDPLTXHGXSRLQW

4. Dynamique du sèche-linge (MP, PC, PSI, PT)


La vitesse de rotation du tambour d’un sèche linge permet à un
petit vêtement de commencer à tomber pour un angle de 68°.
Quelle est sa vitesse de rotation Ω et le nombre de tours par
minute ?

5. (*) Une vache sur un lac gelée (MP, PC, PSI, PT)
Une vache de 500 kg se retrouve immobile sur un lac gelée... Elle n’est soumise à
aucune force horizontale (pas de frottement entre ses sabots lisses et la glace).
Comment fait-elle, sans aide extérieure, pour rejoindre le rivage ? AN.

6. (*) Positionnement d’un minimum de vitesse (MP, PC, PSI, PT)


Un mobile est soumis à la pesanteur et à une force de frottement opposée à la vitesse
G
du type −λ ( v )v ; il est lancé vers le haut avec une vitesse initiale inclinée sur
l’horizontale. Comment prouver (les calculs de trajectoire sont superflus…) que sa
vitesse (en norme) est minimale après le sommet de la trajectoire ?

7. (**) Chute libre avec une accélération supérieure à g (MP, PC, PSI, PT)

Un fil soutient un ensemble de deux masses identiques reliées par


un ressort de raideur k et de masse négligeable. À l’instant initial
où le système est immobile, on coupe le fil. 0 m
G
Quelle est, à t = 0 + , l’accélération de chaque masse ? Leur g
mouvement ultérieur ?

x m

„ 2VFLOODWHXUV

8. Associations (MP, PC, PSI, PT)


Les courbes de réponse fréquentielle (en RSF) en amplitude et d’évolution en
régime libre pour deux oscillateurs mécaniques différents, linéaires du second ordre,
sont données ci-dessous. Associer, en justifiant sans calcul, à chacune des courbes
de réponse en fréquence le régime libre correspondant.

 &KDSLWUH
figure 1 figure 4
figure 1 figure 4

figure 2
figure 5
figure 2
figure 5

figure 3

figure 3 figure 6

9. (*) Le saut à l’élastique (MP, PC, PSI, PT) figure 6


Un homme de masse m = 80 kg saute à l’élastique d’un pont d’une hauteur
H = 112 m . Il est retenu par un élastique de constante de raideur k = 1, 0.103 N.m −1
9. (*) Le saut à l’élastique (MP, PC, PSI, PT)
Un homme de masse m = 80 kg saute à l’élastique d’un pont d’une hauteur
0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
H = 112 m . Il est retenu par un élastique de constante de raideur k = 1, 0.103 N.m −1

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
et de longueur à vide A 0 = 80 m . Il quitte le pont avec une vitesse quasi nulle et les
frottements sont négligés. Le saut est-il sûr ?

10. (*) Régimes d’oscillations d’une voiture (MP, PC, PSI, PT)
On s’intéresse au mouvement de translation vertical
d’une voiture de masse à vide m = 1,5 103 kg . z
L’origine de l’axe Oz repère la position du centre de • m
0
masse de la voiture dans la situation où celle-ci est
immobile, en équilibre. La suspension du véhicule peut
être modélisée par un ressort de raideur k , placé en
parallèle avec un amortisseur qui exerce une force de
α k
G dz G
frottement f = −α u z .
dt
En l’absence de passager, le coefficient α est réglé en fonction de m et k pour que
le régime d’amortissement des oscillations soit critique.
En présence de passagers de masse m p = 300 kg , quel est le régime d’amortis-
sement ? Pour que la voiture soit confortable, on souhaite une pseudo-période
T ≈ 1 s adaptée à l’organisme humain. Quelle raideur k doit avoir le ressort ?

„ )RUFHVJUDYLWDWLRQQHOOHV

11. Période de révolution lunaire par Télémétrie laser (MP, PC, PSI, PT)
Sachant qu’un faisceau laser effectue un aller-retour Terre-Lune en 2,56 s , estimer
la période de révolution de la Lune autour de la Terre.
Données autorisées : Distance de la Terre au Soleil D = 150.106 km ; rayon de la
Terre R T = 6,37 103 km ; champ de gravitation terrestre
g 0 = 9,81 m.s −2 ; âge du système solaire A = 4,5.109 années .

12. (*) Rayon d’un trou noir (MP, PC, PSI, PT)
Un trou noir est un astre de petite taille et très dense dont le champ gravitationnel en
surface est si intense que même les photons (de vitesse c = 3.108 m.s −1 ), et donc la
lumière, ne peuvent s’en échapper. Trouver le rayon (dit de Schwarzschild) en
dessous duquel une étoile comme le Soleil se comporterait comme un trou noir ;
commentaire.

Données : Masse et rayon du Soleil : M S = 2,0.1030 kg et RS = 7,0.105 km

13. (*) Évolution d’un système de deux étoiles à neutrons (MP, PC, PSI, PT)
Deux astres M 1 et M 2 de même masse m , en interaction gravitationnelle, ont un
mouvement circulaire autour de leur centre de masse ; le système est isolé et son
centre de masse G est fixe dans le référentiel considéré.
Déterminer l’expression de la fréquence de rotation des astres en fonction de leur
distance relative d .

 &KDSLWUH
Lorsque les deux astres sont des étoiles à neutrons (*), des ondes gravitationnelles
sont émises avec une fréquence double (pourquoi ?) de la fréquence précédente ; ces
ondes transportent de l’énergie, donc le système des deux astres perd de l’énergie
mécanique en émettant ces ondes. Justifier l’évolution de la distance d au cours du
temps. En déduire celle de la fréquence des ondes gravitationnelles émises.
Décrire qualitativement l’évolution du système formé par les deux astres.
(*) Une étoile à neutrons est un astre ultra-dense, de la masse de quelques Soleil
pour un diamètre de l’ordre de 20 à 30 km seulement, principalement composé de
neutrons, maintenus ensemble par les forces de gravitation, et résultant de
l’explosion d’une étoile plus massive quand celle-ci a épuisé son combustible
nucléaire.

14. (**) Passage d’une météorite près de la Terre (MP, PC, PSI, PT)
On considère pour la Terre un modèle à répartition
sphérique de masse, le rayon est RT = 6, 4.10 3 km .
Dans le référentiel géocentrique galiléen, une
météorite décrit, avant de pénétrer dans le champ O
de gravitation terrestre, une trajectoire rectiligne, RT
d
sur une droite distante de d = 1, 0.10 4 km du centre
G
de la Terre, avec la vitesse V0 . V0
Quelle est la valeur minimale Vm de V0 pour que
la météorite ne rencontre pas la Terre ?
On donne g 0 = 9, 8 m.s −2 .

15. (**) Satellite freiné par l’atmosphère (MP, PC, PSI, PT)
Préliminaire : Un satellite est en orbite circulaire autour de la Terre. Montrer qu’il
existe alors une relation simple entre Ec et E p , et exprimer E en fonction de r
seulement. En déduire le « paradoxe » du satellite freiné par sa rentrée dans
l’atmosphère et qui voit sa vitesse augmenter.
Son altitude est h = 180 km , et la force de frottement en norme est modélisée par
β mv 2 / h où β = 10−8 SI . Commenter cette expression.
Estimer la variation d’altitude Δh après une révolution, en considérant que sur un
tour, la trajectoire reste quasiment circulaire, ce qui conduit à faire un calcul au
premier ordre : h  RT .

k G
16. (**) Trajectoires dans un champ de force en − ur (MP, PC, PSI, PT)
r7
Le centre attracteur est fixe en O , et le mobile M de G
masse m est lancé depuis l’infini avec un paramètre v0 M
d’impact b fixe et une vitesse v0 variable d’une ×
expérience à l’autre. M est soumis de la part de O à une b
k G •
force en − 7 ur ( k > 0 ). O
r

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
Discuter qualitativement de la nature des trajectoires en fonction de l’énergie
mécanique E en faisant coïncider l’étude graphique et la réflexion physique.

„ 6ROLGHHQURWDWLRQDXWRXUG·XQD[HIL[H

17. La double pesée (MP, PC, PSI, PT)


On souhaite montrer qu’il est possible de déterminer la masse d’une bouteille avec
une balance qui n’est pas « juste », ses bras de levier étant inégaux : l ≠ l ′ . Il faut
pour cela procéder à une double pesée (dite méthode de Gauss).
m1′ m2′

l l′
Quelle est la masse m de la bouteille ?

18. (*) D’où vient la différence ? (MP, PC, PSI, PT)


Une poulie d’axe horizontal, de rayon R , de moment d’inertie J Δ
par rapport à son axe, est mise en mouvement de deux manières :
1. en accrochant en A un corps de masse M ,
2. par un opérateur qui exerce en A une force verticale vers le bas
d’intensité F = Mg .
Le fil, inextensible, ne glisse pas sur la poulie et les frottements au A
niveau de l’axe sont négligés. Déterminer le rapport ω 2 / ω 1 des
vitesses angulaires prises par la poulie, initialement au repos, lorsque A a parcouru
une hauteur h ; pourquoi a-t-on ω 2 / ω 1 > 1 ?

19. (*) Deux singes sur une corde (MP, PC, PSI, PT)
Deux singes S1 et S2 de même masse m sont accrochés à une corde sans masse et
inextensible qui passe dans la gorge d’une poulie d’axe horizontal et de moment
d’inertie négligeable, mobile sans frottement. Chaque singe est sur l’un des deux
brins de la corde, et initialement l’ensemble est immobile. Le singe S1 entreprend
alors de s’élever le long de son brin de corde, tandis que le singe S2 reste accroché
au sien. Que peut-on dire des mouvements des deux singes par rapport au sol ?

20. (**) Tomber plus vite qu’en chute libre (MP, PC, PSI, PT)
Une planche homogène de masse M est liée à l’une de ses extrémités à un support
fixe par une liaison pivot parfaite d’axe Oz . Initialement immobile, la planche fait
un angle θ 0 par rapport au plan horizontal xOz . À l’autre extrémité, un gobelet de
masse négligeable et de hauteur h est solidaire de la planche. Enfin, une bille de
masse m  M est posée à l’extrémité A de la planche ( OA = L ) à une distance d
du gobelet ; une petite cale bloque la bille et empêche son mouvement à tout instant
t < 0.

 &KDSLWUH
LJ 

Ś dž
K
Ě
En lâchant à t = 0 le système avec une vitesse initiale nulle, on observe que la
planche atteint le sol plus vite que la bille qui, après une chute libre, et avec un
choix judicieux de paramètres géométriques, peut atterrir dans le gobelet !
Quelles conditions doivent vérifier les paramètres du problème (angle θ 0 , distance
d et hauteur h du gobelet) pour réussir cette expérience en imposant une rupture du
contact bille-planche dès que le système est lâché ?
Sont-elles réunies en prenant L = 1 m , θ 0 = 30 ° , d = 13 cm et h = 5 cm ?

Données : Le moment d’inertie de la planche par rapport à l’axe Oz vaut


π
1 dθ
J = ML2 ; valeur de l’intégrale ³ 6 = 1.
3 0
1 − 2sin θ

21. (**) Le hand spinner (MP, PC, PSI, PT) z


On fait tourner un hand spinner autour d’un axe
vertical Oz en le maintenant entre son pouce et son
G
index. Son moment cinétique σ est alors colinéaire
à l’axe Oz . Lorsqu’on essaie de le faire tourner
autour d’un axe horizontal Ox en appliquant un
couple avec le pouce et l’index, il « résiste » et tend x
O
à pivoter autour d’un axe perpendiculaire, Oy ;
expliquer pourquoi.
y

22. (**) Freinage d’un cylindre en rotation (MP, PC, PSI, PT)
Un cylindre de masse m et de rayon R est en
contact avec le sol au point A et avec le mur au ω0
point B , dans les deux cas le coefficient de
frottement est f . G
À l’instant initial son mouvement se limite à une B • Δ g
rotation autour de l’axe fixe Δ passant par son
centre de masse G , à la vitesse angulaire ω 0
comme indiquée sur la figure.
Déterminer le nombre N de tours qu’il effectue
A
avant de s’arrêter.

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
Données : Le moment d’inertie par rapport à son axe d’un cylindre homogène de
1
masse m et de rayon R est mR 2 .
2

23. (**) Changement de nature d’un mouvement (MP, PC, PSI, PT)
Une tige de masse m et de longueur 2l est appuyée
en O sur un clou. Son mouvement se fait dans un O
plan vertical et à l’instant t = 0 , elle est lâchée dans
θ G
une position horizontale avec une vitesse initiale
G g
nulle. Son centre de masse G est distant de a du
point O et le coefficient de frottement de la tige sur
le clou est f .
Trouver l’angle θ gl à partir duquel la tige se met à glisser sur le clou.

Données : Le moment d’inertie de la tige par rapport à l’axe Δ perpendiculaire à la


§ l2 ·
figure et passant par O est J Δ = m ¨ + a 2 ¸ . Le contact en O est
©3 ¹
ponctuel donc le moment par rapport à Δ de la réaction est nul.

24. (**) Stabilité d’une arche romaine (MP, PC, PSI, PT)
Une arche romaine est un empilement régulier de pierres taillées disposées selon un
demi-cylindre. On considère dans la suite qu’il y a suffisamment de pierres pour que
l’on puisse passer de la description discrète à une modélisation continue.
Déterminer la valeur minimum du coefficient de frottement solide entre les pierres
autorisant la construction d’un tel édifice.

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH

„ &LQpPDWLTXHGXSRLQW

1. Randonnée en montagne (MP, PC, PSI, PT)


L’endroit existe car si l’on fait partir deux sages en même temps (à 9h tous les deux
le même jour), l’un d’en bas et l’autre d’en haut, ils se croiseront forcément
puisqu’ils empruntent le même chemin.
On note d la distance parcourue lors de la randonnée. Il s’agit de deux mouvements
rectilignes uniformes. On oriente Ox vers le haut et on prend l’origine en bas
(départ à t = 0 ) :
­ x1 = v1t d v1
® et x1 = x 2 (rencontre) Ÿ tr = et xr = d
x
¯ 2 = d − v 2 t v1 + v 2 v1 + v2

d d τ1 τ 2 τ2
Avec v1 = et v2 = , on obtient : tr = et xr = d
τ1 τ2 τ1 + τ 2 τ1 + τ 2

AN : τ 1 = 3 h et τ 2 = 2 h Ÿ t r = 1, 2 h après le départ, soit rencontre à 10 h 12.


x r = 0, 4 d , le point de rencontre est évidemment plus proche du point de
départ bas puisque la vitesse en montée est plus petite qu’en descente.

2. (*) Hauteur atteinte par un bouchon de champagne (MP, PC, PSI, PT)
Indication : On n’a accès qu’à une vitesse moyenne sur 10 ms. Réfléchir à la date de
la première photo.

On remarque d’abord que les bouchons sur les 3 premières photos ne sont pas
alignés, ce qui pourrait indiquer que la vitesse augmente au début. Mais il n’est pas
certain que la première photo corresponde exactement au départ du bouchon. Pour
avoir une valeur approchée de la vitesse initiale il est donc préférable de choisir la
vitesse moyenne entre 10 ms et 20 ms (images 2 et 3).
■ Réponses aux questions

Entre la 2e et la 3e image, en 10 ms, le bouchon de taille estimée à 5 cm a parcouru


„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

une distance (entre deux points homologues) égale à environ 2,5 fois sa taille soit
environ 13 cm. Sa vitesse « initiale » est donc estimée à :
13.10−2
v0 ≈ = 13 m.s −1
10.10−3
Si h est la hauteur atteinte par le bouchon de champagne, la conservation de
l’énergie mécanique du bouchon entre l’instant « initial » et l’instant au plus haut
est :

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
1 2 v2
mv0 + 0 = 0 + mgh Ÿ h = 0 soit h ≈ 8 m
2 2g
L’ordre de grandeur (un peu plus de deux étages) semble respecté, la valeur est
certainement surestimée puisqu’on a négligé les frottements. On remarque que 3
données sur 4 de l’énoncé sont inutiles...

3. (**) Quatre mouches aux sommets d’un carré (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Les quatre mouches jouent un rôle identique A2 A1
M1
et donc le système est invariant, à chaque
r θ
instant, par rotation de π / 2 autour de O .
Les positions, à un instant quelconque, sont r r
celles représentées sur la figure ci-contre. r
A3 A4
On cherche la trajectoire suivie par chaque mouche, ainsi
que les équations horaires r (t ) et θ (t ) , définissant le
mouvement sur ces trajectoires.
n π
Le triangle OM 1M 2 est rectangle isocèle car OM 1 = OM 2 et OM 1M 2 = . En
4
G G
projetant le vecteur vitesse porté par M 1M 2 et dirigé vers M 2 sur u r et uθ :
­°V cos ( π / 4 ) = − r (1) G
® avec V = || V || = cste

°̄V sin ( π / 4 ) = r θ (2)
Le rapport des deux équations donne l’équation différentielle à variables
séparables :
dr = − rd θ s’intégrant en r = λ e − θ soit avec les conditions initiales :

r = ae−θ la trajectoire est une spirale logarithmique.

2 2
(1) Ÿ r = − V t + cste et avec les conditions initiales : r = a −V t
2 2

1 2 V 2 θ V 2
(2) Ÿ θ = V= e ou e −θ θ = dt et après intégration et calcul de
r 2 a 2 a 2
la constante additive avec les conditions initiales :

§ V 2 ·
θ = − ln ¨ 1 − t¸
© a 2 ¹

2a
Durée du vol : θ (t ) croît et r (t ) décroît, r = 0 pour t = τ Ÿ τ=
V
Distance parcourue :
chaque mouche vole à vitesse constante, chacune parcourt donc :

L =Vτ = 2a

 &KDSLWUH
Chaque mouche effectue un nombre infini de tours autour de O en une durée finie
et en parcourant une distance finie. La longueur de la spirale est 2 a .

„ '\QDPLTXHGXSRLQW

4. Dynamique du sèche-linge (MP, PC, PSI, PT)


Système : Linge assimilé à un point matériel M de
masse m .
Référentiel : Laboratoire (supposé galiléen).
G G
Repère : ( O , er , eθ ). Paramétrage :
JJJJG G G • G G •2
G G
OM = R er ; v = R θ eθ ; a = − R θ er = − R Ω 2 er
Bilan des forces :
G G G
– le poids mg = − mg sin θ er − mg cos θ eθ
JJG G
– la réaction normale du tambour N = − N er
JG G
– la réaction tangentielle (action d’une ailette du tambour sur le linge) T = T eθ
JG G
On applique la relation fondamentale de la dynamique : ¦ F = ma
G
/ er : − mg sin θ − N = − mR Ω 2
G
/ eθ : − mg cos θ + T = 0
La condition nécessaire de contact du linge sur le tambour s’écrit :
N = mRΩ 2 − mg sin θ > 0
En notant θ 0 = 68° l’angle où le contact s’interrompt, soit N (θ 0 ) = 0 , il vient :

RΩ 2 g
sin θ 0 = Ÿ Ω= sin θ 0
g R

AN : Avec un rayon R ≈ 30 cm , on trouve Ω ≈ 5,5 rad.s −1 , soit un fréquence de


Ω
rotation d’environ f = × 60 ≈ 50 tours/min .

5. (*) Une vache sur un lac gelée


Indications : En l’absence totale de frottement, la marche sur la glace n’est pas
■ Réponses aux questions

possible ! Prise de panique, la vache expulse une bouse de 5 kg à une


vitesse de 20 cm.s −1 . Que se passe-t-il alors ?
„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

La vache constitue un système pseudo isolé puisqu’aucune force horizontale ne


s’applique sur elle (pas de frottement de glissement), et que verticalement son poids
est compensé par la réaction verticale de la glace. Par hypothèse, le centre de masse
G de la vache est immobile dans le référentiel galiléen du lac.

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
En l’absence de force horizontale, sa quantité de mouvement reste nulle
JG d pG G
F= = 0 puisqu’elle est nulle au début. Mais le système « vache » se scinde en
dt
deux, avec d’un côté la bouse de masse m = 5 kg expulsée à une vitesse
V = 20 cm.s −1 et de l’autre une vache soulagée de masse M = 495 kg , qui, pour
assurer au système total une quantité de mouvement nulle (par conservation) se met
JG G G
en mouvement dans le référentiel terrestre à la vitesse v telle que mV + M v = 0 .
Le centre de masse reste immobile, mais la vache prend une vitesse de sens opposé à
celui de la bouse expulsée, et de norme :
m
v = V soit v ≈ 2 mm.s −1
M
La bouse partant d’un côté, la vache doit partir du côté opposé afin d’assurer que le
centre de masse G reste bien immobile sur le lac. C’est le principe des objets à
réaction (de type fusée...).
Pour la vache, cette vitesse est bien faible, elle fait tout de même v ≈ 7 m.h −1 ; hélas
l’existence d’un frottement même faible ne permettra pas son maintien.

6. (*) Positionnement d’un minimum de vitesse (MP, PC, PSI, PT)


Lorsque la vitesse (en norme) est minimale, il en est de même pour l’énergie
cinétique, et donc d’après le théorème de la puissance cinétique :
dEc GG G
= 0 = mg .v − λ ( v ) v 2
dt
GG
ce qui conduit à g .v > 0 , prouvant qu’à ce moment-là le mobile est déjà en « phase
descendante », donc après le sommet de la trajectoire.

7. (**) Chute libre avec une accélération supérieure à g (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Il est conseillé d’écrire la RFD pour chaque masse séparément, juste
avant et juste après la coupure du fil.
JG JG
On note T la tension exercée par le fil sur la masse 1 (du haut) et F la force
exercée par le ressort sur cette même masse (le ressort est évidemment étiré). Le
JG
ressort exerce alors la force − F sur la masse 2 (du bas). À l’équilibre la projection
du principe fondamental sur l’axe Ox donne :
­mg − T + F = 0
®
¯mg − F = 0
Juste après la coupure ( t = 0 + ), la continuité des positions des masses entraîne une
continuité de l’allongement et donc une continuité de F : F = mg .
Les projections du PFD, à t = 0 + , donnent :
­ma1 = mg + F ­a1 = +2 g
® Ÿ ®
¯ma 2 = mg − F ¯a 2 = 0
Soit une accélération supérieure à g pour la masse 1.

 &KDSLWUH
En notant x1 et x 2 les abscisses des masses, avec la même origine en O :
­mx1 = mg + k (A − A 0 ) = mg + k ( x 2 − x1 − A 0 ) (1)
®
¯mx2 = mg − k (A − A 0 ) = mg − k ( x 2 − x1 − A 0 ) (2)
La somme donne :
d 2 ( x1 + x2 )
= 2 g Ÿ x1 (t ) + x2 (t ) = gt 2 + At + B
dt 2

2k
La différence, en posant ω0 = :
m
d 2 ( x2 − x1 − A 0 )
m = −2k ( x2 − x1 − A 0 ) Ÿ x2 (t ) − x1 (t ) − A 0 = C cos ω 0 t + D sin ω 0 t
dt 2
Avec les conditions initiales :
mg
x1 (0) = 0 et x2 (0) = A 0 + cf. (2) à t = 0 + avec a 2 = 0 ,
k
x1 (0) = 0 et x 2 (0) = 0 en considérant une continuité des vitesses (pas de choc),
mg mg
on obtient : A = 0 , B = A 0 + ,C= et D = 0 , d’où les équations horaires :
k k

­ 1 2 mg
°° x1 (t ) = 2 gt + 2k (1 − cos ω 0 t )
®
° x2 (t ) = ¨§ A 0 + mg ¸· + 1 gt 2 − mg (1 − cos ω 0 t )
°¯ © k ¹ 2 2k

Les masses oscillent autour d’une position en mouvement uniformément accéléré


(mouvement d’ensemble en chute libre avec l’accélération g ).
Rq : On peut obtenir une accélération initiale 3 g pour la masse 1 en prenant 2m
pour la masse 2. Mais si cette accélération est trop importante, l’hypothèse de
continuité de la vitesse pourrait ne pas être valide.

„ 2VFLOODWHXUV

8. Associations (MP, PC, PSI, PT)


Avant tout, il faut bien noter la différence de nature des courbes proposées :
■ Réponses aux questions

– les figures 1, 2 et 3 correspondent à un régime libre : réponse temporelle,


„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

élongation en fonction du temps.


– les figures 4, 5 et 6 correspondent à une réponse fréquentielle en RSF : pulsation
réduite ω / ω 0 en abscisse et amplitude relative des oscillations sinusoïdales en
ordonnée.
Les régimes libres sont pseudopériodiques (dans les trois cas), on en déduit un
facteur de qualité Q > 1 / 2 .

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
L’amortissement augmente dans l’ordre 3, 1, 2 donc Q3 > Q1 > Q2 .
Les réponses fréquentielles en amplitude (figures 4 et 5) correspondent à des
systèmes fondamentaux du second ordre avec un facteur de qualité Q > 1 / 2 :
passe-bas avec phénomène de résonance. La résonance est plus aiguë sur la figure 4
donc Q4 > Q5 .
La réponse fréquentielle en amplitude (figure 6) correspond à un passe-bas :
fondamental du second ordre avec un facteur de qualité Q ≤ 1 / 2 .
Finalement Q4 > Q5 > Q6 et les associations sont :

fig .3 ↔ fig .4 , fig.1 ↔ fig.5 et fig .2 ↔ fig.6

Il n’y a pas d’incohérence entre régime libre pseudopériodique et absence de


1 1
résonance, ce qui se produit pour <Q≤ (par exemple Q = 0, 6 ).
2 2

9. (*) Le saut à l’élastique (MP, PC, PSI, PT)


Indications : Prendre g = 9,8 m.s −2 , choisir un axe Oz orienté vers le bas tel que
sur le pont z = 0 et traiter le problème avec l’énergie.

Pendant la première phase du mouvement où l’élastique n’est pas tendu, l’homme


subit une accélération en chute libre sur une hauteur égale à la longueur à vide A 0 de
l’élastique, et pendant la seconde phase du mouvement où l’élastique se tend
progressivement, l’homme subit une décélération ; si l’on note z f l’altitude finale à
laquelle sa vitesse s’annule lorsque l’allongement de l’élastique est maximal, la
conservation de l’énergie mécanique entre z = 0 et z = z f (les deux forces, poids et
tension de l’élastique, sont conservatives) s’écrit, l’axe Oz étant orienté suivant la
1 2 1
verticale descendante : mv − mgz + k (A − A 0 )2 = cste
2 2
1 2
* sachant que l’énergie cinétique mv est nulle dans l’état initial et final,
2
* que l’énergie potentielle de pesanteur − mg z passe de 0 à − mg z f ,
* et que l’énergie potentielle élastique nulle pendant la première phase passe, dans
1
la seconde phase, de 0 à k ( z f − A 0 )2 :
2
1
0 + 0 + 0 = 0 − mg z f + k ( z f − A 0 ) 2
2
l’altitude z f atteinte est donnée par une équation du second degré :
§ mg ·
z 2f − 2 ¨ A 0 + ¸ z f + A 0 = 0 (1) ou encore z f − 2A éq z f + A 0 = 0
2 2 2

© k ¹
mg
En effet, l’expression entre parenthèses A éq = A 0 + = 80 + 0, 78 ≈ 80,8 m
k
représente la longueur A éq de l’élastique à l’équilibre lorsque l’homme y est

 &KDSLWUH
accroché au repos, l’allongement de l’élastique étant alors seulement de 78 cm à
cause de sa grande raideur.

Des deux solutions z f = A éq ± A éq2 − A 02 , celle avec le signe – soit z f ≈ 69 m est


non physique puisque inférieure à z = A éq ; celle avec le signe + soit z f ≈ 92 m est
très inférieure à la hauteur H = 112 m du pont et laisse une distance de sécurité de
H − z f = 20 m suffisante : la saut est sans risque.

Rq 1 : À l’issue de la première phase du mouvement où l’élastique n’est pas tendu,


la vitesse v0 atteinte en z = 80 m est donnée par la conservation de
l’énergie mécanique au cours de la chute de z = 0 à z = A 0 :
1
0 + 0 = mv02 − mg A 0 Ÿ v0 = 2 g A 0 soit v0 = 39, 6 m.s −1 ≈ 143 km.h −1 ,
2
une vitesse impressionnante (frottements négligés), et le frisson est garanti !
Rq 2 : La limite de sécurité est atteinte lorsque l’altitude finale z f coïncide avec la
hauteur H = 112 m sous le pont ; l’équation (1) donne alors la valeur de m
k § H 2 + A 02 ·
correspondante : m = ¨ − A 0 ¸ ≈ 470 kg .
g © 2H ¹
Pour que le saut devienne dangereux, il faudrait que 6 personnes de 80 kg
en moyenne s’accrochent au même élastique pour sauter simultanément... !

10. (*) Régimes d’oscillations d’une voiture (MP, PC, PSI, PT)
Il faut d’abord établir l’équation différentielle vérifiée par z (t ) . Rappelons que le
poids s’élimine lorsqu’on convient que z (t ) est l’écart par rapport à la position
d 2z dz
d’équilibre zéq = 0 ; alors : m 2
+α + k z = 0
dt dt
Le régime d’amortissement est critique (retour le plus rapide à l’équilibre) lorsque
Δ = α 2 − 4km = 0 soit α = 2 km .

Le système, voiture avec passagers, de masse totale m + m p , possède une nouvelle


′ ≠ 0 . L’équation différentielle précédente devient :
position d’équilibre zéq
d 2z dz
(m + m p )
2
′ )=0
+ α + k ( z − zéq
dt dt
■ Réponses aux questions

Son discriminant est Δ = α 2 − 4k (m + m p ) = − 4km p < 0 avec α = 2 km ; le régime


„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

est alors pseudopériodique (solution sinusoïdale amortie) :


km p 2π 2π (m + m p )
de pseudo-pulsation ω = et de pseudo-période T = =
m + mp ω km p
4π 2 (m + m p ) 2
On en déduit k = ≈ 4 102 kN.m −1 , soit une grande raideur.
m pT 2

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
„ )RUFHVJUDYLWDWLRQQHOOHV

11. Période de révolution lunaire par Télémétrie laser (MP, PC, PSI, PT)
Indications : Il faut penser à appliquer la 3e loi de Kepler et bien choisir parmi les
seules données de l’énoncé...

La 3e loi de Kepler appliquée au mouvement de révolution de la Lune autour de la


Terre donne la relation entre le rayon a de la trajectoire lunaire quasi circulaire et sa
période T de révolution :
T2 4π 2 4π 2 a 3
= Ÿ T= (1)
a 3 GM T GM T

Dans un espace quasi vide entre la Terre et la Lune, la lumière se propage à la


vitesse c = 3.108 m.s −1 . Avec une durée de propagation pour l’aller-retour
τ = 2,56 s , la distance a entre les deux astres est donnée par 2a = cτ :
a = cτ / 2 = 3.108 × 2,56 / 2 = 3,84.108 m = 384 000 km (2)

Il reste à trouver le produit GM T où M T est la masse de la Terre (la constante de


gravitation G n’est pas donnée). Pour la Terre, dans le cadre du modèle sphérique,
GM T
le champ de gravitation à la surface est g 0 = d’où la constante :
RT2
GM T = g0 R T2 = 9,81 × (6380.103 ) 2 = 4,00.1014 m3 .s−2 (3)

Les résultats numériques (2) et (3) portés dans la formule (1) conduisent à :
1/2
§ 4π 2 × (3,84.108 )3 ·
T =¨ 14 ¸ = 2,36.10 s soit T = 27, 3 jours
6

© 4,00.10 ¹
Il s’agit ici de jours solaires terrestres.
Cette période sidérale (dans le référentiel géocentrique) ne doit pas être confondu
avec la lunaison de 29,5 jours (période entre deux nouvelles lunes par exemple) ;
les deux périodes sont différentes en raison du mouvement de révolution de la Terre
autour du Soleil. C’est l’analogue de la différence entre jour solaire et jour sidéral.
Rq : Deux données de l’énoncé sont inutiles...

12. (*) Rayon d’un trou noir (MP, PC, PSI, PT)
Rappel : La vitesse de libération depuis la Terre correspond à la vitesse avec
laquelle il faut lancer, dans le référentiel géocentrique, le point de masse m pour
qu’il échappe à l’attraction terrestre, et ce problème se traite avec l’énergie.
1 GM T m
Système conservatif : m v 2 − = E = cste ; pour avoir r → ∞ il faut :
2 r
1
E = m v∞2 ≥ 0 . La condition de libération est E ≥ 0 .
2
À partir d’un point de lancement proche de la Terre : r ≈ RT

 &KDSLWUH
1 G MT m GM T
m v2 − ≥0 Ÿ v ≥ vlib = 2
2 RT RT

Admettons que la mécanique classique s’applique au photon souhaitant quitter le


Soleil assimilé à un trou noir. Il faut alors traduire que la vitesse de libération
obtenue, vl = 2GM / R , s’identifie à la vitesse de la lumière pour une étoile de
2GM S
masse M = M S = 2.1030 kg ; son rayon est alors : Rlim = ≈ 3 km
c2
Le même calcul appliqué à la Terre donne un rayon d’environ 9 mm ! Ce qui donne
une idée de la densité théorique d’un trou noir...

13. (*) Évolution d’un système de deux étoiles à neutrons (MP, PC, PSI, PT)
Le système étant isolé, le référentiel ( R ) dans lequel le
centre de masse G est immobile est galiléen. Le
mouvement des deux astres se fait dans le même plan ; M •
G
1 × • M2
en mouvement circulaire l’un par rapport à l’autre, ils
restent diamétralement opposés par rapport à G .
On applique à M 1 seul la relation fondamentale de la
dynamique dans ( R ) :

d m2 2Gm Gm
− mω2 = − G 2 (1) Ÿ ω 2 = (2π f )2 = 3 Ÿ f = (1)
2 d d 2π 2d 3
Rq : On reconnaît la 3e loi de Kepler généralisée, où il intervient la somme des deux
T2 4π 2
masses en interaction : 3 = .
a G (m + m)
Le système des deux masses identiques en interaction est identique à lui-même au
bout d’un demi-tour, la période du signal émis est donc la moitié de la période de
révolution, et par conséquent sa fréquence est double.
1 Gm 2
L’énergie mécanique du système est : Em = 2 × mv 2 −
2 d
v2 m2 Gm 2 Gm 2
Avec (1) : − m = −G 2 Ÿ mv 2 = soit Em = − (2)
d /2 d 2d 2d
Le système en rotation rapide rayonne des ondes gravitationnelles donc son énergie
■ Réponses aux questions

mécanique diminue ; on déduit (attention au signe − ) de l’expression (2) que la


distance d entre les astres diminue. Et donc d’après l’expression (1) que la
„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

fréquence f augmente.
Conclusion : Le système d’étoiles doubles s’effondre sur lui-même en tournant de
plus en plus vite et en émettant des ondes gravitationnelles de
fréquence de plus en plus élevée.
La première observation expérimentale des ondes gravitationnelles, en 2016, est une
découverte majeure de la physique du 21e siècle.

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
14. (**) Passage d’une météorite près de la Terre (MP, PC, PSI, PT)
Indications : Utiliser la conservation de l’énergie mécanique et du moment
cinétique.
JG GM T m JJG
Le mouvement est à force centrale, f = − ur , conformément à l’étude
r2
énergétique la trajectoire avec un point à l’infini où v ∞ = V0 ≠ 0 est une branche
d’hyperbole.
Les constantes du mouvement sont le moment cinétique σ et l’énergie mécanique
E ; les conditions initiales donnent :
1
σ = mV0 d et E = m V0 2
2
Le point de la trajectoire le plus proche de O , rmin = r1 , correspond à r = 0 , donc la
JG
vitesse en ce point v1 est orthoradiale. Il s’agit du sommet de la branche
d’hyperbole.
­mv1r1 = mV0d (1)
°
®1 GM T m 1
° 2 mv1 − r = mV0 2 (2)
2

¯ 1 2
d 2g R2
On remplace v1 = V0 et GM T = g 0 RT2 dans (2) : r12 + 02 T r1 − d 2 = 0
r1 V0
1

g 0 RT2 ª § g0 RT2 · º2
2

Ÿ racine positive r1 = − 2 + « ¨ 2 ¸ + d 2 »
V0 «¬ © V0 ¹ »¼

La condition pour que la météorite ne heurte pas la Terre est r1 > RT :


1

g R ª§ g R 2 · º2
2 2 2
2
§ g 0 RT2 · ª g 0 RT2 º
− 0 2 + «¨ 0 2 T ¸ + d 2 »
T
Ÿ ¨ 2 ¸ + d > « RT + 2 »
2

V0 «¬© V0 ¹ »¼ © V0 ¹ ¬ V0 ¼
g 0 RT3 2 g 0 RT3
d’où d 2 > RT2 + 2 Ÿ V02 >
V02 d 2 − RT2
1
§ 2 g R3 · 2
La condition est donc : V0 > Vm = ¨ 2 0 T2 ¸ AN : Vm = 9, 3 km.s −1
© d − RT ¹

La réponse est cohérente avec le fait que si d < RT , le choc est inévitable.
Ce calcul simplifié s’applique aux astéroïdes dits géocroiseurs, car dans leur orbite
autour du Soleil (périhélie 0,9 UA et aphélie 1,1 UA) ils recoupent deux fois l’orbite
terrestre. On estime leur nombre à environ 3.10 6 , dont 900 de taille supérieure à
1 km !

 &KDSLWUH
15. (**) Satellite freiné par l’atmosphère (MP, PC, PSI, PT)
Préliminaire : Sur une trajectoire circulaire de rayon r , la vitesse du satellite est
1 mM T Ep
v = GM T / r . Alors Ec = mv 2 = G =− (théorème du viriel) et l’énergie
2 2r 2
mécanique s’écrit indifféremment :
Ep MTm
E = Ec + E p = = − Ec = − G
2 2r

Deux raisonnements sont possibles :


* Pour un satellite freiné, le système n’est plus conservatif et l’énergie E diminue
(la force de frottement s’oppose au déplacement et donc son travail est négatif) ;
puisque E = − GM T m / 2r , on déduit que le rayon r diminue et la vitesse
v = GM T / r augmente (on suppose que la trajectoire reste quasi circulaire à
chaque instant). En résumé, par frottement l’énergie diminue, donc la trajectoire
change, le rayon diminue et la vitesse augmente.
* On peut également remarquer d’après E = E p / 2 = − Ec , que ΔE < 0 entraîne
ΔE p < 0 et ΔEc > 0 . Un satellite « freiné » voit donc bien sa vitesse augmenter,
car son énergie potentielle diminue deux fois plus vite (en valeur absolue) que son
énergie cinétique n’augmente.

Commentaire de β mv 2 / h : mv 2 / h est le rapport d’une énergie par une distance,


c’est donc une grandeur homogène à une force et donc β est sans unité.
Plus l’altitude décroît, plus l’atmosphère devient dense et donc plus la force de
freinage augmente ; c’est ce qui justifie sa dépendance en 1/ h .
JG βm 2G
La force de frottement est F = − v uθ ; son travail sur une révolution (en
h
supposant toujours l’orbite quasi circulaire) est :
JG JJG 2π JG G βm 2
WJFJG = ³ F . dl = ³ F . r dθ uθ ≈ − v .2π r
tour 0 h
GM T 2πβ GmM T
et avec v = , WJFJG = − (1)
r h
L’énergie du satellite est, avec h  RT :
MT m MT m M m§ h · 1
E = −G = −G ≈ − G T ¨1 − ¸ (2) car ≈ 1− x
■ Réponses aux questions

2r 2( RT + h) 2 RT © RT ¹ 1+ x
„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Le théorème de l’énergie mécanique s’écrit en cas de non conservation de l’énergie


mécanique comme ici :
M m 2πβ GmM T
ΔE = WJFJG soit d’après les expressions (2) et (1) : G T 2 Δh = −
2 RT h

4πβ RT2
et finalement : Δh = −
h

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
AN : Δh = − 28,3 m , variation très faible (par rapport à h = 180 km ) justifiant
l’hypothèse de la trajectoire quasi circulaire.

k G
16. (**) Trajectoires dans un champ de force en − ur (MP, PC, PSI, PT)
r7
Indications : Cette question peut être abordée uniquement de manière graphique
(après avoir tracé la courbe de l’énergie potentielle effective comme
pour les forces gravitationnelles, mais avec une différence notable) ;
l’étude graphique et la réflexion physique lorsque la vitesse initiale v0
change conduisent-elles aux mêmes résultats ? Comment conclure ?

k G
Comme pour la force de gravitation, la force − 7 ur ( k > 0 ) est centrale (et
r
JG JJJG
attractive), le moment cinétique est conservé, L = cste , et donc le mouvement est
plan ; la relation fondamentale de la dynamique en coordonnées polaires s’écrit :
k G
r − rθ 2 ) = − 7
m ( uθ
r G G
m d 2 f ur
m (2 rθ + rθ) = 0 = ( r θ ) Ÿ L = mr 2θ = cste M
r dt
r
θ
On ramène l’étude à 1D (en éliminant θ ) à l’aide
de l’énergie potentielle effective : O

k L2 dV k L2
mr = − + = − eff Ÿ Veff ( r ) = − 6
+
r 7
mr 3
dr 6r 2 mr 2

limitant le problème à l’étude du mouvement radial à un paramètre.

Veff ( r )

β / r2
ΔV
r
O rm
−α / r 6

Contrairement au cas gravitationnel, cette fois pour r → 0 , c’est l’effet d’attraction


qui l’emporte et pour r → ∞ c’est l’effet d’inertie qui l’emporte. Il n’y a plus de
creux (cuvette de potentiel), mais une bosse (barrière de potentiel) donnée par :

 &KDSLWUH
1/4
dVeff § mk · L3
=0 Ÿ rm = ¨ 2 ¸ et ΔV =
dr © L ¹ 3m 3/2 k 1/2

Dans toute la suite la masse m , l’intensité de la force G


v0 M
(par k et n ) et le paramètre d’impact b ≠ 0 sont fixés,
en revanche la vitesse initiale v0 est variable (lorsque ×
b
r → ∞ ), et donc le moment cinétique L = mv0b et •
l’énergie mécanique sont des grandeurs à ajuster. O
Étude issue de la courbe : Veff (r )
* cas E1 < ΔV : il s’agit d’un E2
état de diffusion avec une
distance d’approche minimale
et une augmentation ensuite,
ΔV Ec
E1
* cas E2 > ΔV : le mobile M Ep
r
s’écrase sur le centre O rm
attracteur O en s’enroulant
autour, r → 0 avec v → ∞ .

Étude qualitative :
G G
v0 v0
• •

figure de gauche : si v0 faible, l’attraction l’emporte sur l’inertie et le mobile M


s’écrase sur le centre attracteur O en s’enroulant autour de plus en plus vite
figure de droite : si v0 élevée, l’inertie l’emporte sur l’attraction et le mobile M est
dévié sans tomber sur le centre attracteur O (état de diffusion)
La réflexion physique contredit l’étude de la courbe !

L est conservé au cours du mouvement, mais d’un cas à l’autre v20 > v10 , d’où
■ Réponses aux questions

E 2 > E 1 et L 2 > L1 car L = mbv0 (seule v0 augmente).


„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

1/4 1/4
L3 m 3/2b3 3 § mk · § k · 1
ΔV = 3/2 1/2
= 1/2
v0 et rm = ¨ 2 ¸ =¨ 2¸
3m k 3k © L ¹ © mb ¹ v0
et donc la barrière de potentiel est de position rm et de hauteur ΔV variables avec
v0 . Lorsque v0 augmente, la hauteur de la barrière en v03 augmente plus vite que
l’énergie mécanique en v02 .

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
Cherchons la condition pour que E < ΔV , soit :
1 2 m 3/2b3 3 3 k /m
mv0 < 1/2
v0 Ÿ v0 > !
2 3k 2 b3

Veff (r ) Veff (r )
E2
ΔV
E1
ΔV
O rm r O rm r
v0 faible v0 grande

On comprend maintenant pourquoi E < ΔV Ÿ E > Emin . Tout va très bien !

„ 6ROLGHHQURWDWLRQDXWRXUG·XQD[HIL[H

17. La double pesée (MP, PC, PSI, PT)


Attention : les bras de levier étant inégaux, on n’a pas l’égalité des masses sur les
deux plateaux ! Il faut traduire que la somme algébrique des moments est nulle,
mais comme l’un est positif et l’autre négatif, cela revient à écrire l’égalité des deux
moments en valeur absolue.
m′1 l = m l ′ et m l = m′2 l ′ d’où m = m′1m′2

18. (*) D’où vient la différence ? (MP, PC, PSI, PT)


Dans la situation 1, le théorème de l’énergie cinétique appliqué à l’ensemble poulie
+ masse donne (avec le travail nul des forces intérieures, fil inextensible) :
1 1 2 Mgh
J Δ (ω 12 − 0) + M ( x12 − 0) = Mgh Ÿ ω 12 =
2 2 J Δ + MR 2
en ayant traduit x1 = Rω 1 en l’absence de glissement du fil sur la poulie

Dans la situation 2, le théorème de l’énergie cinétique appliqué à la poulie donne :


1 2 Mgh
J Δ (ω 22 − 0) = Fh = Mgh Ÿ ω 22 =
2 JΔ

ω2 MR 2
D’où le rapport des vitesses de rotation acquises : = 1+ >1
ω1 JΔ
G
Dans le premier cas le travail reçu (celui du poids M g ) sert à augmenter l’énergie
cinétique non seulement de la poulie, mais aussi de la masse M , alors que dans le

 &KDSLWUH
second cas, le même travail reçu (celui de l’opérateur) sert uniquement à augmenter
l’énergie cinétique de la seule poulie, d’où ω 2 > ω 1 .

19. (*) Deux singes sur une corde (MP, PC, PSI, PT)
Il suffit de reprendre l’exercice classique sur la machine ω R
d’Atwood.
On considère séparément chaque singe et la poulie, ce qui
Δ
nécessite d’introduire la tension du fil et on applique les JG
z
théorèmes de la mécanique dans le référentiel galiléen du T 2 JG
laboratoire. T1
Th de la résultante dynamique pour le singe 2 (de gauche,
qui ne grimpe pas) sur l’axe z :
mz2 = − mg + T2 (1)
Th de la résultante dynamique pour le singe 1 (de droite, G
celui qui grimpe) sur l’axe z : mg G
mz1 = − mg + T1 (2) mg
Rq : À noter qu’en mouvement, soit  zi ≠ 0 , on a Ti ≠ mi g ; la tension du fil n’est
pas égale, en norme, au poids du singe accroché !
Th du moment cinétique scalaire pour la poulie, de moment d’inertie négligeable,
sur l’axe Δ dirigé vers l’avant :

JΔ = 0 = RT2 − RT1 (3)
dt
JJG
En effet le moment de − T2 (la tension que le fil de gauche exerce sur la poulie) est
JG
positif et celui de − T1 est négatif ; par ailleurs les moments du poids de la poulie et
de la réaction d’axe sont nuls (+ liaison parfaite).

La relation (3) indique T1 = T2 , les deux brins du fil de part et d’autre de la poulie
ont même tension. Ce résultat reporté dans (1) et (2) donne  z1 = 
z2 , prouvant que le
mouvement des deux singes par rapport au sol est le même ; alors qu’un seul des
deux singes entreprend de s’élever, l’autre attend de monter sans effort…

20. (**) Tomber plus vite qu’en chute libre (MP, PC, PSI, PT)
Indication : À partir d’une étude du mouvement de la planche, chercher une
condition sur θ0 assurant la perte du contact entre la bille et la planche
■ Réponses aux questions

à t = 0+ . Par un argument purement géométrique, on peut déterminer la


distance d . Le gobelet doit avoir une hauteur petite…
„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Puisque m  M , le moment d’inertie par rapport à l’axe Oz du système {planche +


bille} se réduit à celui de la planche J et la position du barycentre G se situe au
milieu de la planche.
Dans le référentiel d’étude supposé galiléen, le système est soumis à son poids
appliqué en G et à l’action de l’axe de moment nul (liaison parfaite).
La projection sur Oz du théorème du moment cinétique donne :

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
MgL 3g
Jθ = − cos θ , ou encore θ = − cos θ (1)
2 2L
G

LJ G LJ 
ur

'
Ě

G θ
dž dž
uz
K K , 
G G G
L’accélération de l’extrémité A de la planche s’écrit : a ( L, t ) = − Lθ 2 u r + Lθ uθ .
G G G
( )
À l’instant initial, cette accélération vaut : a ( L, t = 0) = Lθ uθ = −
0
3g
2
cos θ 0 uθ

puisque θ (t = 0) = 0 . D’où l’expression de l’accélération verticale par projection
3g
selon l’axe Oy : a y ( L, t = 0) = − cos2 θ0 .
2
La bille quitte la planche à t = 0+ et entame sa chute libre avec une accélération
abille = − g si l’accélération initiale de A est supérieure à g : a y ( L, t = 0) > g :
2
cos θ0 > = cos θ0 max , l’angle θ0 doit être inférieur à un angle θ0 max ≈ 35 ° .
3
Ainsi, si cette condition est vérifiée, la planche prend de l’avance sur la bille et
atteint le sol horizontal en premier.

Les autres conditions :


* Avec une trajectoire verticale, la bille atteint le sol au point H , soit à une distance
d 0 = L(1 − cos θ 0 ) de A . C’est à cette distance d qu’il faut fixer le gobelet.
* D’autre part, à l’instant Tp où la planche arrive au sol, la bille doit être à une
distance du sol supérieure à la hauteur h pour tomber à l’intérieur du gobelet.
Avec une accélération abille = − g , la position de la bille à l’instant Tp s’écrit :
1 1
ybille (Tp ) = − gTp2 + L sin θ 0 . La hauteur doit vérifier : h < hmax = − gTp2 + L sin θ0 .
2 2
Pour avoir Tp , il faut intégrer l’équation différentielle (1) donnant θ (ou bien
utiliser directement l’intégrale première déduite de la conservation de l’énergie).
d § 1 2 · d § 3g ·
En multipliant (1) par θ , on obtient : ¨ θ ¸ = ¨− sin θ ¸ .
dt © 2 ¹ dt © 2 L ¹
L’intégration de cette dernière équation entre les instants t = 0 et t fournit :
1 2 1 3g
θ (t ) − θ 2 (0) = ( sin θ0 − sin θ (t ) )
2 2 2L

 &KDSLWUH
( )
Puisque l’angle θ diminue au cours du temps θ < 0 et θ(0) = 0 , on retient pour la
dθ 3g
vitesse angulaire l’expression suivante : θ(t ) = =− ( sin θ0 − sin θ (t ) ) , qui
dt L
dθ 3g
donne par séparation des variables : =− dt .
3g L
( sin θ 0 − sin θ (t ) )
L
L’intégration de cette équation entre les instants t = 0 et Tp permet d’écrire :
L θ0 dθ
3g ³0
Tp =
( sin θ0 − sin θ )
AN : Pour les valeurs fournies par l’énoncé, on trouve :
π
2L 6 dθ
Tp =
3g ³0
(1 − 2 sin θ )
= 0, 26 s , hmax = 17 cm et d 0 = 13, 4 cm .

Toutes les conditions sont satisfaites : θ0 < θ0 max = 35 ° , d ≈ d 0 et h < hmax .

21. (**) Le hand spinner (MP, PC, PSI, PT)


Indications : Faire une figure, modéliser les actions du pouce et de l’index de part
JJJG
et d’autre du centre, et en déduire le sens de la variation dσ du
moment cinétique pendant dt .

Le pouce sous le hand spinner exerce en M 1 (légèrement d’un côté du centre, en


JJG
avant sur la figure) une force F1 dans le sens de Oz
et l’index au-dessus du hand spinner exerce en M 2 z
(légèrement de l’autre côté du centre, en arrière sur
JJG
la figure) une force F2 dans le sens opposé à Oz . M2
JJG JJG JJG
Les actions F1 et F2 des deux doigts se résument à
JJG F2
un couple (effet tournevis) de moment parallèle à
x F1 O
Ox :
JJJJG JJG JJJJJG JJG G
OM 1 ∧ F1 + OM 2 ∧ F2 = C ux M1
Le théorème du moment cinétique appliqué au hand y
spinner s’écrit :
■ Réponses aux questions

JJJG
d σ JJJJG JJG JJJJJG JJG G JJJG z JG
„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

= OM 1 ∧ F1 + OM 2 ∧ F2 = C u x
dt dσ σ
JG
Le moment cinétique σ , initialement parallèle à l’axe JG
JJJG G JG C
de rotation Oz , varie alors de dσ = C ux dt = C dt x
pendant dt , ce qui provoque une rotation de l’axe du O
hand spinner autour de Oy (suivre la règle du tire-
y
0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
JG JG JJJG
bouchon sur l’angle indiqué entre σ et σ + dσ ), ce qui est l’effet constaté mais pas
l’effet attendu !

22. (**) Freinage d’un cylindre en rotation (MP, PC, PSI, PT)
Indications : Traduire les lois du frottement solide de glissement et calculer la
vitesse angulaire ω (t ) du cylindre.

Afin que la vitesse angulaire ω (t ) soit positive, y


prenons l’axe de rotation Δ = Gz vers l’avant
ω (t )
JG
de la figure, ( x, y , z ) est alors direct. Les TB JJG
réactions normales sont dirigées vers le N B Gz G
cylindre et les forces de frottement (réactions B • mgG g
tangentielles) comme indiquées sur la figure JJG
afin d’être opposées aux vitesses de glissement NA
en A et B . JG
z:
• TA A x
Le théorème du moment cinétique scalaire pour
le cylindre par rapport à Δ = Gz donne :
1 dω
mR 2 = 0N + 0N − RTA + 0N − RTB (1)
2 dt mgG JJNG A JJG
NB

car les forces qui passent par l’axe de rotation ont un moment nul, les moments des
forces de frottement sont négatifs et leur bras de levier est R .
Les lois de Coulomb avec glissement en A et B assurent, avec les normes des
forces :
TA = f N A > 0 (2) et TB = f N B > 0 (3)

Le centre de masse G du cylindre étant immobile en l’absence de translation, le


théorème du centre de masse projeté sur les deux axes conduit à une somme des
forces nulles :
G G JJG JG JJG JG ­ − mg + N A + TB = 0 (4)
0 = mg + N A + T A + N B + T B Ÿ ®
¯ − TA + N B = 0 (5)
soit un système de 5 équations aux 5 inconnues N A , TA , N B , TB et ω .

(3) et (4) Ÿ N A + f N B = mg ½ mg mg
¾ Ÿ NA = et N B = f
(2) et (5) Ÿ − f N A + N B = 0 ¿ 1+ f 2 1+ f 2

Ces résultats reportés dans (1) conduisent à :


dω 2 f (1 + f ) g 2 f (1 + f ) g
=− Ÿ ω (t ) = ω 0 − t
dt 1+ f 2 R 1+ f 2 R
La vitesse angulaire décroît linéairement à cause du frottement de glissement (seul
f = 0 , la patinoire, conduit à ω (t ) = ω 0 ∀t ) ; le mouvement s’arrête au bout d’un
(1 + f 2 ) Rω 0
temps τ donné par ω (τ ) = 0 Ÿ τ=
2 f (1 + f ) g

 &KDSLWUH
dθ f (1 + f ) g 2
Avec ω (t ) = , l’angle parcouru est θ (t ) = ³ ω (t )dt = ω 0 t − t
dt 1+ f 2 R
Le nombre de tours jusqu’à l’arrêt est alors :

θ (τ ) (1 + f ) Rω 0
2 2

N= =
2π 8π f (1 + f ) g

Rq : Il existe une méthode plus efficace, le théorème de l’énergie cinétique appliqué


au cylindre entre t = 0 et t = τ :
ΔEc = WmgG + WNG A + WNG B + WTGA + WTGB + W
N
N N N int
0 0 0 0

1§1 ·
soit 0 − ¨ mR 2 ¸ ω 20 = − (TA − TB )d avec d = N × 2π R ...
2©2 ¹

23. (**) Changement de nature d’un mouvement (MP, PC, PSI, PT)
Indications : Examiner la nature du mouvement de la tige dans la phase avant
JJG JG
glissement et trouver N (θ ) et T (θ ) , composantes de la réaction du
clou sur la tige par les théorèmes de la mécanique.

La figure indique le sens des actions de contact. En JJG


l’absence de mouvement horizontal (dans la direction N JG
du clou) et de forces extérieures appliquées dans cette
direction, la composante tangentielle de la réaction
T
est dans le plan vertical contenant la tige. Cette force θ G O
de frottement s’oppose au glissement vers le bas de la
G G
tige. ur uθ
La tige est en rotation autour de l’axe fixe Δ = Oz G
dirigé vers l’avant de la figure afin que θ indiqué mg
soit positif.
Le théorème du centre de masse appliqué à la tige dans le référentiel ( R) du
G G JJG JG
laboratoire : ma (G )( R ) = mg + N + T se projette sur la base polaire :
G
– sur ur : m(0 − aθ 2 ) = mg sin θ − T (1) (T > 0)
G
– sur uθ : m(0 + aθ) = mg cos θ − N (2) ( N > 0)
En effet, en l’absence de glissement, la distance OG est constante et le mouvement
■ Réponses aux questions

de G circulaire.
Le théorème du moment cinétique scalaire par rapport à l’axe de rotation Δ s’écrit,
„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

le moment de la réaction passant par Δ étant nul, le moment du poids par rapport à
l’axe étant positif avec un bras de levier a cos θ :
J Δθ = mga cos θ + 0 (3)
Par intégration après multiplication par θ , (3) donne
J Δ (θ 2 / 2 − 0) = mga (sin θ − 0) (3’)

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
qui n’est autre que le théorème de l’énergie cinétique avec à t = 0, θ = 0 et θ = 0 .

§ ma 2 ·
(2) et (3) donnent N (θ ) = mg ¨ 1 − ¸ cos θ
© JΔ ¹

§ l2 ·
Et comme J Δ = m ¨ + a 2 ¸ , on a bien N > 0 .
©3 ¹
§ 2ma 2 ·
(1) et (3’) donnent T (θ ) = mg ¨ 1 + ¸ sin θ
© JΔ ¹

Au début (θ = 0) , T = 0 et N > 0 soit T < fN (pas de glissement) ; quand θ / ,


T / et N 2 ; la tige commence à glisser pour θ gl tel que T = f N soit pour :

f
tan θl =
1 + 9a 2 l 2

Qualitativement, on vérifie bien que θ gl augmente lorsque f augmente et diminue


lorsque a augmente.

24. (**) Stabilité d’une arche romaine (MP, PC, PSI, PT)
JG
Indication : Se placer dans une description continue, définir la réaction R (θ ) et
JG
établir une équation différentielle donnant R(θ ) sans oublier de
déterminer les composantes de la constante (vectorielle) d’intégration.

Soient m la masse totale de l’arche et a son rayon moyen.


Comme le suggère l’énoncé, considérer le système constitué de la portion
infinitésimale d’arche comprise entre θ et θ + dθ .

Les résultantes des actions mécaniques exercées sur ce système sont :


JG G dθ
– son poids infinitésimal dm g = − dm g u y avec dm = m ,
π

 &KDSLWUH
JG
– la résultante R (θ ) des actions de contact exercées par la partie située en dessous
de la frontière en θ ,
JG
– la résultante − R (θ + dθ ) des actions de contact exercées par la partie située au-
dessus de la frontière en θ + dθ .
dθ JG JG JG G
La portion d’arche étant à l’équilibre on a m g + R (θ ) − R (θ + dθ ) = 0 .
π JG
dθ JG d R G
Après un développement limité au premier ordre il vient m g− dθ = 0 ,
π dθ
JG
dR m J
G
soit encore = g
dθ π
JG m θ JG JG JJG
Cette équation différentielle s’intègre en R= g + K , où K est un vecteur
π
JG JJG G G
constant à déterminer. Remarquer que R (θ =0) = K = K x u x + K y u y .

* En appliquant le principe fondamental de la dynamique à l’arche entière en


mg
projection sur Oy on obtient 2 K y = mg soit encore K y = .
2
* Pour déterminer la valeur de la composante K x , considérer comme système la
§ π·
demie arche de droite ¨ 0 ≤ θ ≤ ¸ . Écrire pour ce système le théorème du
2¹ ©
moment cinétique en S en projection sur l’axe Sz .
M Sz , pesanteur + M Sz , JRG (0) + M Sz , − JRG (π 2)
=0

Les expressions des différents termes intervenant sont :


θ =π 2
dθ mga
M Sz , pesanteur = −
θ
³
=0
m
π
ga cos θ = −
π
.

mg
M Sz , JRG (0) = a + a K x et M Sz , − JRG (π 2)
= 0.
2
§ 1 1·
On en déduit facilement K x = mg ¨ − ¸ et in fine l’expression
©π 2¹
■ Réponses aux questions

JG
D’où l’expression de R (θ ) :
„5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

JG mθ G mg G § 1 1·G ª§ 1 1 · G § 1 θ ·G º
R=− g uy + u y + mg ¨ − ¸ u x = mg «¨ − ¸ u x + ¨ − ¸u y » .
π 2 ©π 2¹ ¬© π 2 ¹ ©2 π ¹ ¼
Afin d’exploiter les lois de Coulomb du frottement solide il est nécessaire
JG
d’exprimer la composante normale et la composante tangentielle de R .
JG G G
En notant R = T u r + N uθ il vient finalement

0pFDQLTXHGXSRLQWHWGXVROLGH 
ª§ 1 1 · §1 θ · º
T = mg «¨ − ¸ cos θ + ¨ − ¸ sin θ »
¬© π 2 ¹ ©2 π ¹ ¼

ª§ 1 1 · §1 θ · º
N = mg «¨ − ¸ sin θ + ¨ − ¸ cos θ »
¬© 2 π ¹ ©2 π ¹ ¼
L’arche est en équilibre si la condition | T | < f | N | est vérifiée sur l’intervalle
[ 0, π ] . La figure ci-dessous représente les variations de | T / N | en fonction de θ .

On constate sur cette courbe que le rapport | T / N | est maximum en θ = 0 où il


prend la valeur f c = 0,363 .
En conclusion, la construction d’une arche romaine est possible si le coefficient de
frottement solide entre les pierres est supérieur à f c = 0,363 . On trouve dans la
littérature que le coefficient de frottement pierre sur pierre varie de 0, 40 à 0,70 ce
qui est en bon accord avec le résultat trouvé.

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ„
„

Ce chapitre de 2de année concerne essentiellement les élèves des filières MP et PC.
Seules quelques questions relatives au programme de 1re année s’adressent également
aux élèves des filières PSI et PT.

„ 5pIpUHQWLHOV

1. (*) Jour sidéral, jour solaire moyen et année (MP, PC, PSI, PT)
Quelle est la période de rotation de la Terre autour de l’axe des pôles dans le
référentiel géocentrique, appelée jour sidéral Tsid ? Faire une figure. Pourquoi est-
elle différente du jour solaire moyen Tsm = 24 h ?
Établir l’expression littérale donnant le jour sidéral Tsid en fonction du jour solaire
moyen Tsm et de l’année A . Pour cela, considérer outre le référentiel de Copernic
(C ) , le référentiel ( R′) d’origine S et tournant par rapport à (C ) de telle manière
que ST soit l’un de ses axes. Établir le résultat demandé sur la base d’une
composition (admise) des vitesses de rotation ; commenter.

2. (**) Une question surprenante (MP, PC)


Combien s’écoulerait-il de jour en un an si la Terre ne tournait pas sur elle-même ?
Que peut-on en déduire ?

„ &KDQJHPHQWGHUpIpUHQWLHO

3. (*) Vitesse d’un courant d’eau (MP, PC)


En descendant une rivière, un canot à moteur dépasse un radeau au point A . Après
un temps τ = 60 min , il rebrousse chemin,
puis rencontre le radeau à la distance
L = 6 km en aval du point A . Déterminer la
vitesse du courant si le moteur du canot
fonctionne au même régime dans les deux sens
du mouvement.

4. (*) Un sorcier au casino (MP, PC, PSI, PT)


À la roulette ci-contre, la bille est lancée dans
le sens contraire des aiguilles d’une montre au-
dessus du numéro 0, pour parcourir une

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
trajectoire circulaire de 40 cm de rayon ; elle repasse par le zéro 9 fois et finit par
tomber sur le numéro 12, 12,5 s plus tard.
Préalablement le croupier a lancé la roulette dans le sens horaire. Un sorcier attentif
constate que la vitesse de la roulette est presque uniforme durant le temps de jeu et
que le numéro 0 repasse devant le croupier toutes les 1, 6 s .
Déterminer la vitesse moyenne de la bille selon le sorcier joueur. Qui est-il ?

5. (*) Des phases de la Lune à la masse de la Terre (MP, PC, PSI, PT)
Se munir d’un petit calendrier sur lequel figurent les phases de la Lune et déterminer
la durée moyenne L d’une lunaison (définir ce terme), exprimée au dixième de jour
près.
En déduire, en s’appuyant sur un schéma et un raisonnement clairs (penser à une
composition des vitesses de rotation), la période T (formule littérale, puis valeur
numérique au dixième de jour près) de révolution propre de la Lune autour de la
Terre.
Déterminer la masse de la Terre (grande devant celle de la Lune) à partir de ces
considérations lunaires sachant que la distance Terre-Lune est a = 384 000 km .

6. (**) Assistance gravitationnelle (MP, PC)


De nombreuses sondes envoyées dans le système solaire bénéficient d’une
« assistance gravitationnelle » consistant à utiliser l’attraction gravitationnelle d’une
planète à côté de laquelle passe une sonde pour l’accélérer sur sa trajectoire.
Pour comprendre qualitativement ce phénomène
à l’aide d’une simple construction, considérer Sonde
1 • •5
une sonde qui passe à proximité de Jupiter. La Jupiter
figure ci-contre est faite dans le référentiel
« jupitérocentrique » (dans lequel Jupiter est • •4
immobile, en réalité on dit jovicentrique) ; les 5 2
positions de la sonde (trajectoire symétrique par •
rapport au périhélie 3) sont prises à intervalle de 3
temps constant. référentiel
Refaire cette figure dans le référentiel héliocen- jupitérocentrique
trique dans lequel, sur une courte durée, l’orbite
de Jupiter est quasi rectiligne uniforme dans le sens sonde 3 vers Jupiter et conclure.

„ 5pIpUHQWLHOWHUUHVWUHHWFKDPSGHSHVDQWHXU

7. (*) Décalage horaire (MP, PC)


Gustave possède une horloge à balancier qu’il a réglée à l’heure de Paris. Pour son
déménagement à Singapour, il emporte son horloge. Un jour, en regardant sa montre
à quartz, il constate un décalage temporel de 15 minutes avec son horloge.
Depuis combien de jours est-il à Singapour ?

Données :
• Paris : Altitude moyenne : 42 m
Latitude : 48° 51’ 12’’ Nord - Longitude : 2° 20’ 55’’ Est

 &KDSLWUH
Superficie : 105 km2 ; Population : 2,24 millions
Champ de pesanteur : 9,81 m.s −2
• Singapour : Altitude moyenne : 23 m
Latitude : 1° 17’ 22’’ Nord - Longitude : 103° 51’ 00’’ Est
Superficie : 719 km2 ; Population : 5,61 millions
Champ de pesanteur : 9, 78 m.s −2

8. (*) Pesanteur nulle (MP, PC)


G G
Existe-il un endroit sur Terre ou dans son voisinage où g = 0 ? Commenter
l’application numérique.

„ (IIHWGHODIRUFHG·LQHUWLHG·HQWUDvQHPHQW

9. Oscillateur ou non ? (MP, PC)


Un point matériel M de masse m est
assujetti à se déplacer sans frottement le z = z′
long d’une tige rectiligne horizontale qui
tourne, dans le référentiel d’étude ( R ) O
galiléen, autour de l’axe Oz à la vitesse y
angulaire constante ω . Cette masse est M
accrochée à l’extrémité d’un ressort de
ωt

x x′
longueur à vide A 0 et de raideur k et dont
l’autre extrémité est fixe en O .
À quelle condition sur ω le système masse-ressort se comporte-t-il comme un
oscillateur harmonique ?

10. Serveur sur un Hoverboard (MP, PC)

LJ LJ͛

dž͛

>
Ś
dž
K
Ě

Pour servir ses clients en terrasse, un serveur équipé d’un Hoverboard électrique, est
contraint à passer sur une piste imparfaitement plane constituée d’une succession de
bosses qu’on modélise par une sinusoïde d’amplitude h = 4 cm et de période
d = 80 cm . Animée d’une vitesse de composante suivant Ox maintenue constante
tout le long de son parcours ( vx = v0 ) , le serveur arrive à l’origine du temps et des
abscisses sur le champ de bosses.

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
Dans cette étude, on néglige le rayon des roues qui suivent le profil du sol.
Quelle est la vitesse maximale à laquelle le serveur peut parcourir cette piste sans
que le plat ne décolle du plateau sur lequel il est posé ?

Donnée : La vitesse maximale atteinte par ce transporteur motorisé est 20 km.h −1 .

11. (*) Le manège (MP, PC)

Estimer d’après la photo-


graphie ci-contre la
période de rotation du
manège.

12. (*) Philae et « Tchouri » (MP, PC)


Rosetta est une mission spatiale de l’Agence spatiale européenne dont l’objectif
principal est de recueillir des données sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko
(sur la photo de gauche).

Le 6 août 2014 la sonde spatiale Rosetta (image de droite, dans le ciel) s’est placée
en orbite autour de la comète puis, après une période d’observation, a largué le 12
novembre 2014 Philae, un petit atterrisseur qui s’est posé sur la surface de la comète

 &KDSLWUH
Tchouri pour analyser la composition de son sol et sa structure (image de droite, au
sol).
La comète est modélisée par une boule homogène de masse mc et de masse
volumique μc .
On s’intéresse au module Philae, le robot, une fois celui-ci posé sur la surface de la
comète, dans le plan équatorial.
À l’époque des journalistes commentent l’événement : « Philae pèse 1, 7 g sur la
comète ». Que penser de cette affirmation ?
Données : * masse de la comète : mc = 1,0.1013 kg
* masse volumique de la comète : μc = 400 kg.m −3
* période de rotation propre de la comète : Tc = 12, 4 h
* masse de l’atterrisseur Philae : m p = 98 kg

13. (*) Mouvement d’une balle sur une porte qui s’ouvre (MP, PC)
Une porte s’ouvre à la vitesse angulaire ω constante z
autour de l’axe vertical Oz ; le repère Oxyz est tel que ω
l’axe Ox reste dans le plan de la porte.
Une balle, assimilée à un point matériel de masse m ,
mobile sans frottement sur la porte, se situe à l’instant h
t = 0 à une distance x = x0 de l’axe et une distance
M
• G
g
z = h du sol ; elle est lâchée avec une vitesse initiale
nulle par rapport à la porte (le contact avec la porte O
n’est pas rompu au cours du mouvement). y
x x0
Quelle est l’équation de la trajectoire de la balle dans le
référentiel ( R ) lié à la porte ?

14. (*) Équilibre d’un liquide dans un appareil à trois branches en rotation (PC)
Un appareil est constitué de trois branches fines, z
verticales, la centrale d’axe Oz et deux latérales de
part et d’autre à une distance r0 = 0,1 m ; ces trois ω
cheminées sont reliées sur leur base par une conduite z0
horizontale. Il contient de l’eau et tourne autour de
l’axe Oz à la vitesse n 1 = 120 tr.min −1 .
Donner, par rapport à la situation de repos, les
variations d’altitudes centrale Δ zc et latérales Δ zl ,
d’abord en formule littérale, puis numériquement.
0 r0 r

15. (*) Aspiration par un tube (MP, PC)


Un tube coudé de faible section S est plongé dans un récipient ouvert contenant de
l’eau de masse volumique μ .
À partir de quelle vitesse angulaire ω est-il possible de commencer à vidanger le
récipient ?

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
16. (**) Pendule à extrémité supérieure oscillante (MP, PC)
Un pendule simple de masse m est suspendu à l’aide
d’un fil de longueur l en un point A ; ce dernier O A x = x0
:• •
:
effectue dans le référentiel terrestre galiléen Oy Ay
0
( R 0 ) = (O , x0 , y0 , z0 ) des oscillations sur un axe
horizontal, autour du point fixe O , telles que :
JJJG G
OA = a sin(ω t ) u x θ
Le pendule oscille dans un plan vertical ; θ est l’angle
formé par le fil avec la verticale Az passant par A . •
Quelle est, en se plaçant dans le référentiel mobile
( R ) = ( A, x, y , z ) la loi de variation θ (t ) sachant que θ z0 z
reste petit et que θ (0) = 0 et θ(0) = 0 ? Commenter.

Données : On note ω 0 = g / l la pulsation du pendule en régime libre ; dans


l’amplitude de θ (t ) , ne faire intervenir que les grandeurs a / l et ω / ω 0 .

17. (**) Pendule simple dans une voiture accélérée (MP, PC)
Un pendule simple de longueur A
et de masse m en G est accroché A
y
en un point A immobile dans le A
référentiel ( R ) lié à une voiture. θ
G
( R ) est en translation rectiligne a O •G
m
G G
d’accélération a (O )( R 0 ) = − a u x
(R0 ) ( R) x
(avec a > 0 ) par rapport au
référentiel terrestre ( R 0 ) supposé z
galiléen.
Après avoir exprimé l’angle d’équilibre θ e du pendule dans ( R ) , déterminer la
période T des petites oscillations du pendule autour de la position d’équilibre en
fonction de A , g et a ; commentaire.

 &KDSLWUH
18. (**) Point de Lagrange (MP, PC)
Dans le référentiel ( R 0 ) de Copernic, la Terre (point T , masse M T ) décrit une
trajectoire circulaire autour du Soleil (point S , masse M S  M T ) ; on note
D = ST . Soit ( R ) le référentiel d’origine S dans lequel Sx est dirigé selon la
droite ST et Sz suivant une étoile lointaine.
On considère un point M de masse m entre le Soleil et la Terre ( S , M et T
alignés dans cet ordre) et situé à une distance d de la Terre.
Exprimer d en fonction de M S , M T et D pour que M soit en équilibre dans ( R )
en supposant d  D . Que peut-on dire, qualitativement, de la stabilité de cet
équilibre ?

„ (IIHWGHODIRUFHG·LQHUWLHGH&RULROLV

19. Difficile de jouer au ballon (MP, PC)


Des personnes embarquées dans un manège B
en rotation autour d’un axe vertical à la x
C D
vitesse angulaire de rotation Ω , décident de x x
se lancer une balle. Le lanceur A, naïvement,
JG
envoie la balle avec une vitesse initiale v0 O
x Ω
dirigée vers B.
Quelle personne B, C, ou D, reçoit-elle la JG
v0
balle ?
Si le lanceur est B, en direction de A, où x vue de dessus
arrive la balle ? A

20. (*) Évaluation de la déviation vers l’Est des corps en chute libre (MP, PC)
P est un point de la surface du globe à la latitude λ .
Le repère local ( Pxyz ) est tel que : y
Px est tangent au parallèle et dirigé vers l’Est, JG
Py est tangent au méridien et dirigé vers le Nord, Ω z
x
Pz est la verticale ascendante.
Lors de la chute libre sur une grande hauteur, on O λ P
observe une légère déviation vers l’Est : 2, 8 cm pour
158 m de chute dans un puits de mine, expérience
historique, menée en 1833, à la latitude de 51°.
En supposant une chute pratiquement libre suivant
Oz d’un corps de masse m (les frottements dans
l’air sont négligés), déterminer la faible déviation Δx suivant Ox en fonction de h ,
la hauteur de chute, et de Ω , g et λ . Retrouve-t-on le résultat expérimental ?

21. (*) Effets de la rotation de la Terre sur les vents et courants (MP, PC)
Justifier, sans pratiquement faire de calculs, la déviation des vents ou courants
marins dues à la rotation de la Terre autour de l’axe des pôles.
* Dans quel sens sont déviés les alizés soufflant des tropiques vers l’équateur ?

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
* Expliquer le sens de rotation des cyclones (observés lors d’une dépression
atmosphérique) dans l’hémisphère Nord, puis dans l’hémisphère Sud.

22. (**) 2001 l’Odyssée de l’espace (MP, PC)


Dans le film de Stanley Kubrick de 1968, des astronautes sont envoyés dans
l’espace à bord d’un vaisseau en forme de double tore, chacun de rayon R .
On admet que le vaisseau est un système isolé dans l’espace.
Par rapport à un référentiel ( R ) galiléen, le vaisseau est en rotation (flèche sur la
figure) autour de l’axe Oz , avec une vitesse angulaire de rotation constante ω .

ω
z

Sur l’image ci-dessus l’un des astronautes fait un jogging dans le vaisseau. (On
reconnaît l’aspect courbé du tore sans doute à une échelle différente…).
Définir le poids apparent de l’astronaute, puis montrer que si l’astronaute court vite
(dans quel sens ?) le long du cercle représenté sur la photo, il peut finir par décoller.

 &KDSLWUH
Données : * la masse de l’astronaute est m = 75 kg ,
* le rayon du vaisseau est R = 25 m ,
* la vitesse angulaire de rotation ω du vaisseau est choisie pour que
l’astronaute, lorsqu’il est immobile dans le vaisseau, se sente comme
sur Terre où gT = 9,81 m.s −2 .

„ /HVPDUpHV

23. (*) Le terme de marée (MP, PC)


Rappeler le mouvement du référentiel géocentrique ( R G ) par rapport au référentiel
de Copernic (C ) . En déduire qualitativement l’origine du terme de marée.
G G
( )
On donne l’expression du terme de marée : m A( M ) − A(G ) ; indiquer ce que
signifient toutes les notations qui y interviennent.

Soit (Σ) un astre qui subit le terme


de marée de la part d’un astre (Σ )
D
source ( S ) ; représenter sur la
M1 G M2
figure le terme de marée
G G • • •
A( M ) − A(G ) pour deux points
M 1 et M 2 à la surface de (Σ) de ( S )
part et d’autre de (Σ ) dans
l’alignement des deux astres.
Quel est l’effet du terme de marée sur l’astre qui le subit ?
Pourquoi le phénomène des marées océaniques sur Terre est-il aussi visible ?

24. (*) Importance relative de la Lune et du Soleil (MP, PC)


JG G G
Procéder, pour le terme de marée A marée = A( M ) − A(G ) , à un développement
limité en R T / D où R T est le rayon de la Terre et D sa distance à l’astre et établir
que les marées dues à un astre au niveau de la Terre sont proportionnelles à M /D 3
où M est la masse de l’astre.
En déduire l’importance relative des effets de la Lune et du Soleil ; commenter.
Pour quelle configuration du système Terre-Lune-Soleil, les effets s’ajoutent-ils ou
se contrarient-ils ?

25. (*) Durée entre deux marées successives en un même lieu (MP, PC)
Donner une estimation de la période T0 séparant deux marées successives en un
même lieu (la lunaison est L ≈ 29,5 jours ).

26. (**) Marées Terre / Lune à grande échelle temporelle (MP, PC)
Il n’y a aucun calcul dans cette question.
Au terme des effets de marée de la Terre sur la Lune (cette dernière a été visqueuse
dans le passé) et ce sur une longue période dans le passé, ayant conduit à la

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
synchronisation de la période propre et de la période orbitale de la Lune, cette
dernière présente toujours la même face à la Terre.
Mais le phénomène se poursuit : la Lune continue de s’éloigner de la Terre à raison
d’environ 4 cm par an (observation par tirs Laser) et la rotation propre de la Terre
continue de ralentir (l’étude des anneaux de croissance des coraux fossiles montre
que la durée du jour n’était que de 21 h actuelles il y a 500 millions d’années).
Dans un futur très lointain (dans environ 10 milliards d’années), la Terre elle-même
présentera toujours la même face à la Lune (c’est déjà le cas actuellement entre
Pluton et son plus gros satellite Charon) : on estime alors l’éloignement de la Lune à
environ 550 000 km (au lieu des 380 000 km actuels) et la durée du jour terrestre à
environ 47 jours actuels.
Monter à l’aide d’une figure, avec deux situations séparées d’un quart de tour par
exemple, qu’une nouvelle synchronisation sera alors atteinte. En déduire que les
phénomènes de marées engendrés par la Lune sur la Terre auront alors disparu. Et
combien un observateur terrestre verra-t-il alors de phases de la Lune en 1 jour ?

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ

„ 5pIpUHQWLHOV

1. (*) Jour sidéral, jour solaire moyen et année (MP, PC, PSI, PT)
La Terre décrit un tour complet sur t = Tsm
elle-même lorsque A passe en A′ : B
ceci définit le jour sidéral de durée t = Tsid
A′
Tsid = 23 h 56 min 04 s = 86 164 s
et qui donne la vitesse de rotation
JG JG
ω ( R )/( C ) notée ici Ω avec A
2π S• t=0
−5 −1
Ω= = 7, 3.10 rad.s . Soleil Terre
Tsid
Et donc, à cause de la translation circulaire, il n’est pas encore tout à fait midi dans
la situation A′ . Le jour solaire moyen de durée Tsm = 24 h = 86 400 s s’écoule
lorsque A passe en B , c’est-à-dire entre deux passages successifs du Soleil au
méridien. La différence de 3 min 56 s par jour cumulée sur une année redonne…un
jour entier ; c’est ce décalage du ciel qu’observe l’astronome d’une nuit au
lendemain (points opposés à A et B ).
( R ) est le référentiel terrestre et (C )
le référentiel de Copernic. Soit ( R′) le
( R′) (C ) ( R)
référentiel d’origine S et tournant par
rapport à (C ) de telle manière que ST T
Terre
soit l’un de ses axes ; sa période de
rotation est l’année A = 365, 25 Tsm .
Alors, par addition des vitesses S•
angulaires : Soleil
JG JG JG
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

ω ( R ) /(C ) = ω ( R ) /( R′) + ω ( R′) /(C )


■ Réponses aux questions

En supposant les vecteurs parallèles et de même sens et en s’aidant de la première


figure pour la définition des périodes, il vient :
1 1 1 Tsm
= + soit Tsid =
Tsid Tsm A 1 + Tsm / A
Cette formule montre bien que l’écart entre le jour sidéral et le jour solaire moyen
réside, au dénominateur, dans le rapport Tsm / A = 1/ 365, 25 , soit un jour dans l’année.
AN : Tsm = 86 400 s Ÿ Tsid = 86 164 s .

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
2. (**)Une question surprenante (MP, PC)
Il faut d’abord se poser la question de
savoir quel « jour » est évoqué dans 6h
l’énoncé... •
La figure ci-contre sur laquelle la
Terre a volontairement été représentée midi
• S •
sous forme rectangulaire (afin de bien
minuit
voir qu’elle ne tourne pas sur elle-
même) montre clairement que pour un •
observateur (le point sur la Terre), en 18 h
un an (c’est-à-dire une révolution
complète autour du Soleil), il s’est écoulé… −1 jour !
On en déduit donc que 365,25 jours (solaires moyens) dans une année correspondent
en réalité à 366,25 rotations propres (jours sidéraux) : 365, 25 Tsm = 366, 25 Tsid , ce
qui redonne exactement les résultats de la question précédente !

Jour réel Tsid Jour apparent Tsm


la Terre ne tourne pas 0 –1
la Terre tourne 366,25 365,25

„ &KDQJHPHQWGHUpIpUHQWLHO

3. (*) Vitesse d’un courant d’eau (MP, PC)


Le radeau va à la même vitesse que la rivière ; dans le référentiel « rivière », le canot
fait un aller-retour (à vitesse constante) en 2τ = 2 h . Pendant ce temps, le radeau a
parcouru L = 6 km , d’où la vitesse du courant :
L
v= = 3 km/h

Rester dans le référentiel de la berge conduit à faire des compositions de vitesses
différentes à l’aller et au retour et la résolution s’en trouve inutilement allongée…
Voici donc un exemple simple où le changement de référentiel s’avère avantageux.

4. (*) Un sorcier au casino (MP, PC, PSI, PT)


Dans le référentiel du casino, le numéro 0 repasse devant le croupier toutes les
T = 1, 6 s , ce qui correspond à la période de rotation de la roulette ; avec un rayon
de la trajectoire circulaire de R = 40 cm (qui est constant en périphérie sauf à la
toute fin lorsque la bille tombe sur la partie inférieure), la vitesse linéaire de la
2π R
roulette au niveau de la trajectoire est v = soit v ≈ 1,57 m.s −1 .
T
Quant à la bille, elle effectue dans le sens anti-horaire 9 tours et 3/4 dans le
référentiel tournant de la roulette en 12,5 s . Deux raisonnements sont possibles :
12,5
* Pendant ce même temps de 12,5 s , la roulette effectue = 7,81 tours en sens
1,6

 &KDSLWUH
inverse, et donc dans le référentiel du casino, la bille n’a effectué en réalité que
12,5
9, 75 − 7,81 = 1, 94 tours , correspondant à une période T ′ = = 6, 44 s , d’où sa
1,94
2π R
vitesse v′ = soit v′ ≈ 0,39 m.s −1 .
T′
* (Pour MP et PC) La vitesse de la bille dans le référentiel relatif de la roulette est
9, 75 × 2π × 0, 4
vr = = 1, 96 m.s −1 .
12,5
G G G
La composition des vitesses va = vr + v donne
G
en projection sachant que vr (celle de la bille) et
G G
v = ve (celle de la roulette) sont de sens opposé,
v′ = va = vr − v = 1,96 − 1,57 = 0,39 m.s −1 , soit
v′ = 0,39 m.s , ce qui redonne le même
−1

résultat.

Le sorcier est bien sûr Harry Potter, le nombre


9 3/4 de tours effectués par la bille rappelant le
numéro du quai duquel le train Hogwarts
Express s’élança de King’s Cross station vers
Poudlard où se trouve l’école des sorciers...

5. (*) Des phases de la Lune à la masse de la Terre (MP, PC, PSI, PT)
La lunaison L est la période s’écoulant entre deux phases identiques successives de
la Lune (par exemple entre deux pleines lunes ou, ce qui est plus précis à
l’observation, entre deux nouvelles lunes).
Il s’agit donc d’une période apparente pour un Terrien, différente de la période de
révolution propre T en raison de la révolution de la Terre autour du Soleil.
Le calendrier de l’année 2021 indique 11 lunaisons entre les pleines lunes du 13
janvier et du 4 décembre (attention à la règle des piquets et des intervalles !) ; entre
ces deux dates se sont écoulés 325 jours, d’où
L = 29,5 jours

Noter que les phases de la Lune constituent le point commun de la détermination des
dates de la Pâque chrétienne, du nouvel an chinois et du début du Ramadan.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Les deux révolutions (Lune autour de


■ Réponses aux questions

la Terre et Terre autour du Soleil) se


font dans le même sens et nous
supposons dans le même plan. Le
schéma ci-contre montre bien qu’entre Soleil
L
deux pleines lunes successives de
durée L , la Lune a fait plus d’un tour T
autour de la Terre, la période de S •
révolution propre étant T . Terre Lune

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
Soit (C ) le repère de Copernic (fixe) et ( R) le repère tournant, d’origine S et dont
l’un des axes pointe vers la Terre ; la composition des vitesses de rotation donne :
JG JG JG 1 1 1 L
ω L /(C ) = ω L /( R ) + ω ( R ) /(C ) soit = + Ÿ T=
T L A 1+ L / A
AN : T = 27,3 jours

Dans cette formule, A est la durée de l’année. Si la Lune ne tournait pas autour de
la Terre, il s’écoulerait en une année une lunaison, et c’est cet excédent L / A qui
explique la différence entre L et T .
En supposant le référentiel géocentrique galiléen, on écrit la 3e loi de Kepler pour la
Lune autour de la Terre (avec M T  M L ) :
T2 4π 2 4π 2 a 3
= Ÿ M T =
a 3 GM T GT 2
T est bien la période propre ci-dessus soit T = 27, 3 jours , d’où :
M T = 6, 0.1024 kg

orbite de
6. (**) Assistance gravitationnelle (MP, PC) •5
Jupiter
Noter d’abord sur la figure de l’énoncé qu’à
cause de la loi des aires, les tronçons 2-3 et
3-4 sont plus longs que les tronçons 1-2 et trajectoire
4-5 (les intervalles de temps sont égaux et
sonde
la vitesse au périhélie est maximale).
Pendant l’interaction Jupiter-sonde, on
•4
considère que le point de la trajectoire de la
sonde le plus proche de Jupiter (le périhélie,
position 3) se trouve sur l’orbite de Jupiter,
et derrière la planète.
Dessiner ensuite les 5 positions de Jupiter
sur sa trajectoire quasi rectiligne uniforme référentiel
•3
dans le référentiel héliocentrique (ou de héliocentrique
Copernic) et replacer la sonde en respectant 2
les distances et orientations de la sonde par •
rapport à Jupiter données sur la figure de 1

l’énoncé, ce qui revient à faire une
composition (au sens vectoriel) des
vitesses. La vitesse constante de Jupiter est
l’équivalent de la vitesse d’entraînement
qui, additionnée à la vitesse relative de la
sonde (dans le référentiel jupitérocentrique) donne sa vitesse absolue (dans le
référentiel héliocentrique). Les tronçons parcourus dans ce référentiel sont alors de
plus en plus longs 1 → 2 < 2 → 3 < 3 → 4 < 4 → 5 alors que les intervalles de temps
entre les différentes positions restent égaux, il est alors clair que l’interaction
gravitationnelle de Jupiter sur la sonde a eu pour effet de l’accélérer, ce qui permet
de substantielles économies de carburant réduisant le coût du lancement.

 &KDSLWUH
„ 5pIpUHQWLHOWHUUHVWUHHWFKDPSGHSHVDQWHXU

7. (*) Décalage horaire (MP, PC)


Si le pendule bat la seconde à Paris alors ce n’est plus le cas à Singapour car
l’accélération de la pesanteur n’est pas uniforme sur l’ensemble du globe terrestre.
À Singapour, plus proche de l’équateur que Paris, la pesanteur est légèrement plus
faible, pour deux raisons jouant dans le même sens : le bourrelet équatorial (la Terre
est légèrement aplatie aux Pôles) et la force centrifuge liée à sa rotation.
A
La période des oscillations d’un pendule simple de longueur A est : T = 2π (1)
g
gP
Si l’horloge bat la seconde à Paris (période TP ) alors TS = TP > TP . À
gS
Singapour, elle est en retard car elle y oscille moins vite (période TS ).
1
(1) Ÿ ln T = − ln g + ln(2π A )
2 
cste
En assimilant les différentielles aux variations car les écarts sont très faibles :
ΔT Δg T − TP g − gP
≈− soit S ≈− S ≈ + 0,15 %
T 2g TP 2 gP
Cet écart relatif représente environ 0, 0015 × 3600 × 24 s soit 130 secondes de retard
par jour (un peu plus de 2 minutes), il est donc à Singapour depuis environ 7 jours
(non compte tenu du décalage horaire !).
L’expérience historique a été menée en 1672 au moyen d’une horloge à pendule par
l’astronome français Jean Richer entre Paris et Cayenne en Guyane.

8. (*) Pesanteur nulle (MP, PC)


G GM G JJJJG G
g ( r, λ ) = − 2 T ur + Ω 2 HM = 0 suppose une latitude λ = λ 0 = 0 pour que les deux
r
composantes soient de même direction, ce qui limite la recherche au plan équatorial.
Quand r augmente le terme gravitationnel (négatif en projection) diminue en valeur
absolue et le terme centrifuge (positif en projection) augmente ; r = r0 est tel que :
GM T
r03 =
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Ω2
■ Réponses aux questions

AN : r0 = 42 200 km , mais pour ressentir cet effet centrifuge, il faudrait que le


corps soit rigidement attaché à la Terre pour tourner en même temps qu’elle. Il n’est
donc pas étonnant de retrouver le rayon de l’orbite d’un satellite géostationnaire, qui
justement tourne à la même vitesse angulaire que la Terre ! (avec r et Ω différents,
c’est la condition d’apesanteur comme dans la station spatiale internationale ISS).

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
„ (IIHWGHODIRUFHG·LQHUWLHG·HQWUDvQHPHQW

9. Oscillateur ou non ? (MP, PC)


Pour l’étude, on se place dans le référentiel ( R′) lié à la tige, non galiléen puisqu’en
rotation de vitesse angulaire constante ω par rapport à ( R ) . La tige se déplace alors
sur l’axe Ox′ fixe dans ( R′) (mouvement à un degré de liberté), mais il faut tenir
compte des forces d’inertie :
G JJJJG G
– la force d’inertie d’entraînement f ie = − m ( −ω 2 OM ) = m ω 2 x′ ux′
– la force d’inertie de Coriolis :
G JG G G G G
f ic = − m (2ω ∧ v ( M )( R′) ) = −2m ω uz ∧ x ′ u x′ = −2m ω x ′u y′
auxquelles s’ajoutent :
G G
– le poids mg = −mg uz
JG G
– la tension du ressort T = − k ( x′ − A 0 ) ux′
JG G G
– la réaction d’axe, R = R y′ u y′ + Rz u z , sans composante sur Oy ′ en l’absence de
frottement :
La relation fondamentale de la dynamique s’écrit dans ( R′) :
G G JG JG G G
m a ( M )( R′) = mg + T + R + f ie + f ic
x′ = 0 − k ( x′ − A 0 ) + 0 + m ω 2 x′ + 0
en projection sur Ox′ : m 
§k · k
x ′ = − ¨ − ω 2 ¸ x′ + A 0
soit 
©m ¹ m
§k ·
L’équation est celle d’un oscillateur harmonique lorsque ¨ − ω 2 ¸ > 0 , la force de
©m ¹
rappel du ressort doit l’emporter sur la force centrifuge, ce qui se conçoit bien :

k
ω<
m
La vitesse angulaire de rotation de l’axe tournant doit être inférieure à la pulsation
des oscillations libres de la masse sur un axe fixe dans ( R ) .

10. Serveur sur un Hoverboard (MP, PC)


On définit ( R′)(O ′, x′, y ′, z ′) le référentiel lié au serveur (et indiqué sur la figure de
l’énoncé). En négligeant le rayon des roues et en appelant L la distance séparant
l’origine O′ du sol, son ordonnée s’écrit dans ( R ) fixe :
§ x(O′) ·
y (O′) = L + h sin ¨ 2π ¸ ; avec x(O′) = v0t , cette expression devient :
© d ¹
§ vt·
y (t ) = L + h sin ¨ 2π 0 ¸
© d ¹
Ainsi, dans le référentiel absolu ( R ) , l’accélération de O′ est :
G G G § v ·
2
§ v t ·G
a (O′) = 
x(O′)u x +  y (O′)u y = − h ¨ 2π 0 ¸ sin ¨ 2π 0 ¸ u y
© d¹ © d ¹

 &KDSLWUH
Dans le référentiel non galiléen ( R′) , la condition d’équilibre relatif d’un plat de
JG G JJG G G
masse m s’écrit : mg − ma e + N = 0 , où a e est l’accélération d’entraînement qui se
JJG
réduit dans ce cas à l’accélération de l’origine O′ dans ( R ) et N est réaction
normale du plateau sur lequel est déposé le plat. En projetant cette équation sur Oy ,
on peut avoir l’expression de la réaction :
ª § v ·
2
§ v t ·º
N = m « g − h ¨ 2π 0 ¸ sin ¨ 2π 0 ¸ »
¬« © d¹ © d ¹ ¼»
ª § v · º
2
d g
Le plat ne décolle pas tant que N min = m « g − h ¨ 2π 0 ¸ » > 0 , soit v0 < .
«¬ © d ¹ »¼ 2π h
AN : v0 < 2,0 m.s −1 , correspondant à une vitesse proche de 7, 2 km.h −1 .
Puisque vmax = 20 km.h −1 , le risque de décollage du plat est réel, le serveur doit
modérer sa vitesse...

11. (*) Le manège (MP, PC)


On se place dans le référentiel tournant autour de l’axe vertical OH à la vitesse
angulaire constante Ω ( H est la projection d’un point M sur l’axe). Le manège y
est fixe et donc sa vitesse et son accélération (relatives) sont nulles. Mais au poids
G JG
mg et à la tension T du fil, il convient d’ajouter les forces d’inertie :
G JJJJG G
– la force d’inertie d’entraînement f ie = − m ( − Ω 2 HM ) = m Ω 2 HM ur
G G
– la force d’inertie de Coriolis : f ic = 0 puisque la vitesse relative d’un siège est
nulle.
La relation fondamentale de la dynamique dans le référentiel tournant s’écrit :
G G JG G G
0 = mg + T + f ie + 0
O
Aucun calcul n’est nécessaire, une figure
JG
M G
suffit ! Sans passer par || T || qui est inconnue, JG • fie
on a directement : G θ0 T
|| f || m Ω 2 HM G
tan θ 0 = ieG = G θ0 JG
|| mg || mg H • fie mg −T
M G
soit Ω =
2 g tan θ0 mg
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

HM
■ Réponses aux questions

Attention : Il ne faut pas ici remplacer HM par


A sin θ0 car la chaîne de longueur A supportant le
siège n’est pas attachée directement sur l’axe de
rotation du manège, mais à un anneau de rayon R
en rotation avec le manège dans le référentiel R
θ0 A
terrestre, et donc HM = R + A sin θ 0 .
H M

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
La taille d’un individu assis est de l’ordre de 1, 30 m ; sur la photographie, on
mesure un rapport 30 entre la « distance entre deux personnes diamétralement
opposées », soit 2HM , et la « taille » des personnes (des pieds à la tête). La
distance HM réelle s’estime par proportionnalité à HM ≈ 20 m . L’angle est
mesuré au rapporteur (ou à défaut au sinus ou au cosinus) et s’estime à θ0 = 45 ° .
L’assimilation à un pendule simple conique conduit alors à :
g tan θ0
Ω= = 0,7 rad.s −1 ( = 0,1 tour.s −1 ) soit une période T ≈ 9 s .
HM

12. (*) Philae et « Tchouri » (MP, PC)


Le rayon rc de la boule équivalente à la comète est donné par :
1/3
4 § 3m ·
μc . π rc3 = mc soit rc = ¨ c ¸ ≈ 1,8 km , un gros caillou !
3 © 4πμc ¹
La masse de Philae ( 98 kg ) est invariante, mais la force gravitationnelle est bien
moindre sur la comète que sur la Terre :
mm
f grav = G c 2 p = 2,01.10 −2 N (contre 960 N sur Terre)
rc
2,0.10−2
Un poids identique sur la Terre correspondrait à une masse ≈ 2,0 g .
9,8
Pour affiner ce résultat, il convient de tenir compte de la rotation de la comète.
La comète tourne sur elle-même avec une période Tc dans le référentiel
cométocentrique supposé galiléen ( R 0 ) , dont l’origine est le centre O de la comète
et dont les axes pointent vers des directions fixes. Le référentiel ( Rc ) lié à la comète
n’est pas galiléen. Pour appliquer le principe fondamental de la dynamique à
l’atterrisseur Philae dans le référentiel ( Rc ) lié à la comète, il faut ajouter à la force
gravitationnelle :
G G 4π 2 G
– la force d’inertie d’entraînement radiale f ie = m pωc2 rc ur = m p 2 rc ur , usuelle-
Tc
ment appelée force centrifuge, avec f ie = 0, 35.10−2 N ,
G G
– la force d’inertie de Coriolis f ic = 0 puisque la vitesse relative est nulle (Philae est
immobile sur la comète).
G G ωc
Le poids ressenti, f grav + f ie , est donc en norme inférieur
à la seule norme de la force gravitationnelle.
P = f grav − f ie = 1,66.10−2 N

Sur Terre un poids de 1, 66.10−2 N serait celui d’une G • G


−2
f grav f ie
1,66.10
masse ≈ 1,7 g : des journalistes inspirés ! (à la
9,8
confusion entre poids et masse près...).

 &KDSLWUH
Rq : Malgré la faible vitesse de rotation de la comète, la correction de la force
centrifuge à la force gravitationnelle est importante (bien plus que sur la Terre)
P − f grav − f ie
car le champ gravitationnel est faible : = = −17 % .
f grav f grav

13. (*) Mouvement d’une balle sur une porte qui s’ouvre (MP, PC)
Indications : Il faut se poser deux questions :
– Pourquoi vaut-il mieux se placer dans le référentiel tournant ( R )
que dans le référentiel ( R 0 ) fixe ?
G
– Quelles sont les composantes de la vitesse v ( M )( R ) et de
G
l’accélération a ( M )( R ) du point M dans le référentiel ( R ) ?

Dans le référentiel terrestre ( R 0 ) fixe (non représenté sur la figure de l’énoncé), il


G
n’y a pas de forces d’inertie puisqu’il est galiléen, mais l’accélération a ( M )( R 0 ) du
point M est plus compliquée et la trajectoire est curviligne à trois dimensions.
Dans le référentiel ( R ) tournant, donc non galiléen, il faut tenir compte des forces
G
d’inertie, mais l’accélération a ( M )( R ) du point M est bien plus simple et la
trajectoire est plane.

La position du point M dans la base de projection liée à ( R ) (indiquée en bas à


gauche de la barre verticale du vecteur) est, sachant que le plan de la porte coïncide
x
JJJJG
avec y = 0 : OM = 0
( R)
z
G G
Dans le référentiel tournant, les vecteurs u x et uz sont fixes, et donc vitesse et
accélération s’obtiennent simplement sur la base cartésienne liée à ( R ) par
dérivation des composantes :
x 
x
G G
v ( M )( R ) = 0 et a ( M )( R ) = 0
( R)
z ( R)

z
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Dans le référentiel tournant ( R ) la balle est soumise à :


G G
■ Réponses aux questions

• son poids : mg = −mg uz


• la réaction de la porte, orthogonale, en l’absence de frottement, au plan du
G JG G
support, donc portée par u y : R = R u y (avec R > 0 tant qu’il y a contact)
G JJJJG G
• la force d’inertie d’entraînement (centrifuge) : f ie = −m ( −ω 2 HM ) = m ω 2 x ux
où H est la projection de M sur l’axe de rotation

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
0 x 0
G JG G
• la force de Coriolis : f ic = − m (2ω ∧ v ( M )( R ) ) = −2m 0 ∧ 0 = − 2mω x ,
ω z (R)
0
la base de projection est toujours celle attachée à la porte
La relation fondamentale de la dynamique s’écrit dans ( R ) :
G G JG G G
m a ( M )( R ) = mg + R + f ie + f ic
et c’est tout naturellement ici (mais ceci n’est pas obligatoire) que la base de
projection est celle liée au repère ( R ) :

x 0 0 m ω2 x 0
m 0= 0 + R+ 0 + − 2mω x
(R)

z − mg 0 0 0
x = ω x s’intègre en x (t ) = A ch ω t + B sh ω t ; les conditions initiales
sur Ox :  2

x (t = 0) = x0 et x (t = 0) = 0 donnent x (t ) = x0 ch ω t (1)
la force d’inertie éloigne la balle de l’axe de la porte (pas d’oscillations !)
sur Oy : R − 2mω x = 0 soit R = 2mω 2 x0 sh ω t
la réaction de la porte compense intégralement la force de Coriolis qui n’a
ici aucun effet sur la trajectoire.
z
z = − g soit z (t ) = h − gt 2 / 2 (2) avec z ( t = 0) = h
sur Oz : 
et z (t = 0) = 0 ; c’est la loi de la chute libre.
Les équations horaires (1) et (2) conduisent, après élimination
du temps (le paramètre t ), à l’équation x ( z ) de la trajectoire : •
§ 2( h − z ) ·
x ( z ) = x0 ch ¨ ω ¸
© g ¹ x
O
14. (*) Équilibre d’un liquide dans un appareil à trois branches en rotation (PC)
G G
L’axe de rotation Oz est vertical ascendant et on note r = r ur . Dans le référentiel
tournant ( R) , non galiléen, on traduit l’équilibre d’une particule fluide de masse
G
dm = ρ dV ; outre les forces de pesanteur dmg et les forces de pression
JJJJG
− grad P( M ) dV , il faut tenir compte de la force d’inertie d’entraînement limitée à
G
− dm(−ω 2 r ) (la force de Coriolis est nulle à l’équilibre relatif) :
G JJJJG G G
dmg − grad P( M ) dV + dmω 2 r = 0 , et par unité de volume :
G JJJJG G G
ρ g − grad P( M ) + ρω 2 r = 0
Le poids et la force d’inertie d’entraînement dérive d’une énergie potentielle et
G G
l’équation précédente s’écrit, avec g = − g uz :
JJJJG § r2 · G
grad ¨ − ρ gz − P(r , z ) + ρω 2 ¸ = 0
© 2¹

 &KDSLWUH
indiquant que la fonction entre parenthèses est uniforme dans tout l’espace (c’est-à-
dire indépendante de r et z ) d’où la pression :

r2
P ( r , z ) = ρω 2 − ρ gz + K (1)
2

La surface libre zs (r ) du liquide dans les trois


z
branches est définie par P(r , zs ) = P0 ; il s’agit donc
zl ω
d’une parabole, mais comme les branches sont
étroites, on considère que le niveau d’eau dans z0
chacune d’entre elles est horizontal.
Inutile de calculer la constante K , il suffit de zc
l’éliminer en écrivant par (1) que
P( r = 0, zc ) = P ( r0 , zl ) = P0 , soit en y remplaçant z
par Δ z = z − z0 (en l’absence de rotation, les trois
0 r0 r
surfaces libres sont au même niveau z0 d’après le
principe des vases communicants) :
ω 2 r02
Δ z c = Δ zl − (1’)
2g
Par ailleurs, la conservation du volume (fluide incompressible) indique que le
niveau de la branche centrale baisse deux fois plus que celui des deux branches
latérales augmente :
Δ zc = −2 Δ zl (2)
Les équations (1’) et (2) conduisent à :

ω 2 r02 ω 2 r02
Δ zl = et Δ zc = −
6g 3g

AN : avec ω = 2π n 1 = 12,6 rad.s −1 , Δ zl = 2,7 cm et Δ zc = − 5, 4 cm

15. (*) Aspiration par un tube (MP, PC)


Qualitativement, une partie de l’air présent dans le tube en rotation va être éjecté,
créant ainsi une dépression qui va permettre à l’eau de monter jusqu’à la hauteur H .
Par application de la relation de la statiques
des fluides à l’eau, la pression au sommet de
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

la colonne d’eau vaut p (O) = p0 − μ gH avec


■ Réponses aux questions

G G
O l’origine d’un repère cartésien ( O, ex , ez )
lié au tube qui constitue un référentiel non
galiléen (car en rotation uniforme par rapport
au référentiel du laboratoire supposé
galiléen).
Comme l’air est au repos dans le tube,
l’expression de la pression dans la partie
horizontale se détermine elle aussi à partir de

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
la relation de la statique des fluide. Il faut bien évidemment prendre en compte la
force d’inertie d’entraînement en plus du poids, il vient alors :
G G JJJJG JJJJG
0 = μair g − grad( p ( M )) + μairω 2 OM
G
Une projection sur ez est inutile ici car il est précisé que la section S du tube est
faible et cela revient à considérer qu’il n’y a pas de variation notable de la pression
de l’air en fonction de z , soit p( x, z ) = p( x) .
G dp ( x)
Une projection sur ex mène donc à = μairω 2 x . Avant d’intégrer, il faut faire
dx
attention au caractère compressible de l’air ; sa masse volumique dans le modèle du
M p( x)
gaz parfait est μair = air .
RT0
dp ( x) p ( x) M air 2 dp M air 2
L’équation à intégrer est maintenant = ω xŸ = ω xdx .
dx RT0 p RT0
Avec les conditions aux limites imposées dans le problème ( p ( x = 0) = p0 − μ gH et
p ( x = A) = p0 ), un calcul rapide donne la vitesse angulaire ω permettant de
commencer à vidanger le récipient :

§ p0 · 1 M air 2 2
ln ¨ ¸= ωA
© p0 − μ gH ¹ 2 RT0

16. (**) Pendule à extrémité supérieure oscillante (MP, PC)


Indication : Pour le mouvement de la masse, il faut appliquer au pendule le
théorème du moment cinétique dans le référentiel relatif, ce qui amène à
introduire le moment des forces d’inertie.

Le pendule est mis en régime d’oscillations forcées


par le mouvement imposé de son extrémité A . O A x = x0
On se place dans le référentiel ( R ) lié au point A , •
: •
:
Oy 0 Ay
d’axes parallèles à ceux du référentiel terrestre ( R 0 )
galiléen ; ( R ) est en translation rectiligne sinusoïdale
dans le référentiel galiléen. Le système masse m est G
G JG θ T
soumis à son poids mg , la tension du fil T , et la G

G
force d’inertie d’entraînement :
G G G • f ie
f ie = − m a ( A) ( R 0 ) = maω 2 sin(ω t ) u x G
ur
La force d’inertie de Coriolis est nulle :
G G G
z0 z G
G mg
f ic = 0 , car ω( R )/( R 0 ) = 0 .
Le moment cinétique de la masse m par rapport au point A est, dans ( R ) :
G G G G
σ A ( R ) = r ∧ mv ( M )( R ) = ml 2θ u y
JG JG
• le moment de T par rapport à A est nul (T passe par A ),
G
• le moment du poids est − mgl sin θ u y (passer par le bras de levier l sin θ et

 &KDSLWUH
G
observer qu’il est négatif sur u y ),
G G
• le moment de f ie est + maω 2 sin(ω t ) l cos θ u y (passer par le bras de levier
G
l cos θ et observer qu’il est positif sur u y ).
Le théorème du moment cinétique scalaire par rapport à l’axe Ay donne :
g aω 2
ml 2θ = −mgl sin θ + maω 2l sin(ω t ) cos θ et avec θ petit : θ + θ = sin(ω t )
l l
* solution de l’équation homogène : θ H = A sin (ω 0 t + ϕ ) , c’est celle du pendule
libre (avec le point A fixe) avec la pulsation classique ω 0 = g / l ,

* solution particulière de l’équation complète : θ P = B sin(ω t + ψ ) , celle du


régime forcé avec une pulsation imposée par le mouvement du point A en
supposant, en l’absence de frottements, ω ≠ ω 0 afin d’éviter une « résonance
infinie » : le remplacement sous cette forme dans l’équation (ou la méthode
a (ω / ω0 )2
complexe) fournit : B = et ψ = 0 .
l 1 − (ω / ω0 )2
La solution générale est :
a (ω / ω0 )2
θ (t ) = A sin (ω 0 t + ϕ ) + sin(ω t )
l 1 − (ω / ω0 )2
­ A sin ϕ = 0 Ÿ ϕ = 0
°
et les conditions initiales conduisent à : ® a (ω / ω0 )3
° A = −
¯ l 1 − (ω / ω0 ) 2

a (ω / ω0 )2 ª ω º
d’où θ (t ) = 2 «
sin(ω t ) − sin(ω 0 t ) »
l 1 − (ω / ω0 ) ¬« ω0 ¼»
L’amplitude des oscillations du pendule est proportionnelle à celle a du point A (si
a = 0 , le pendule reste évidemment immobile). Le phénomène de résonance
apparaît clairement lorsque la pulsation extérieure ω (en RSF) est égale à la
pulsation propre ω 0 du système.

17. (**) Pendule simple dans une voiture accélérée (MP, PC)
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Indication : Pour le mouvement de la masse, il faut appliquer au pendule le


■ Réponses aux questions

théorème du moment cinétique dans le référentiel relatif, ce qui amène à


introduire le moment des forces d’inertie.
A
y
A
G θ
a O •G
m
(R0 ) ( R) x
z
0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
Théorème du moment cinétique appliqué en A au pendule immobile dans ( R ) non
galiléen (pas d’accélération de Coriolis dans un référentiel en translation) :
G JJJG G JJJG JG JJJG G G G G
0 = AG ∧ mg + AG ∧ T + AG ∧ ( − mae ) avec ae = a (O )( R 0 ) = − a u x
sur Oz : 0 = − mg A sin θ e + maA cos θ e

a
tan θ e =
g
a
On garde la relation sin θ e = cos θ e (1) et on vérifie que θ e = 0 pour a = 0 .
g

Le même théorème sur Oz pour le pendule en mouvement :


d 2 (θ e + ε )
mA 2 = − mg A sin(θ e + ε ) + maA cos(θ e + ε ) avec ε  θ e ,
dt 2
( ) ( )
Aε = − g sin θ e + ε cos θ e + a cos θ e − ε sin θ e d’après (1)
g cos θ e + a sin θ e
soit ε = − ε ≡ − ω 2ε stable
A
En remplaçant sin θ e avec (1) :
g§ a2 · g a2 1
ω2 = ¨ 1 + 2 ¸ cos θ e = 1+ 2 car cos x =
A© g ¹ A g 1 + tan 2 x

A A A
d’où T = 2π = 2π avec T = 2π pour a = 0 .
g 1+ a / g2 2
g +a
2 2
g
G G G G G
Il apparaît une pesanteur effective g e = g + a , et avec g vertical et a horizontal, sa
A
norme est g e = g 2 + a 2 , ce qui explique le résultat T = 2π .
ge

18. (**) Point de Lagrange (MP, PC)


Dans le référentiel ( R 0 ) galiléen, la Terre décrit autour du Soleil une trajectoire
circulaire (donc uniforme, il suffit de penser à la loi des aires). Le référentiel ( R )
dans lequel T est immobile sur Sx , est donc en rotation uniforme dans ( R 0 ) à
vitesse angulaire Ω = 2π / T où la période de révolution de T ( = 1 an ) autour de S
est donnée par la 3e loi de Kepler :
T2 4π 2 GM S
= (car M S  M T ) Ÿ Ω = (1)
D 3
GM S D3
G G
S fS /M M fT / M T x
• G
f ie d
D

 &KDSLWUH
Inventaire des forces s’exerçant sur M dans le référentiel ( R ) non galiléen :
G GmM S G
– la force gravitationnelle exercée par S : f S / M = − ux ,
( D − d )2
G GmM T G
– la force gravitationnelle exercée par T : f T / M = + ux ,
d2
G JJJG G
– la force d’inertie d’entraînement : f ie = −m ( − Ω 2 SM ) = + m Ω 2 ( D − d ) u x ,
G JG G G
– la force d’inertie de Coriolis : f ic = − 2m Ω ∧ v ( M )( R ) = 0 car M est immobile
dans ( R ) .
G G
L’équilibre dans ( R ) conduit, en traduisant a ( M )( R ) = 0 en projection sur Sx :
GmM S GmM T
− + + m Ω 2 ( D − d ) + 0 = 0 (2)
(D − d ) 2
d2
1 1 1 § 2d ·
Avec d  D , on écrit = 2 ≈ 2 ¨1 + ¸
(D − d ) 2
D (1 − d / D ) 2
D © D¹
Alors (2) donne, après simplification par m et en remplaçant Ω à l’aide de (1) :
GM S 2GM S d GM T GM S
− − + 2 + 3 ( D − d) = 0
D2 D3 d D
1/3
§ M ·
Et finalement : d = D¨ T ¸
© 3M S ¹

AN : d = 1,5.106 km , on vérifie que d  D .

Il s’agit d’un des points de Lagrange (un autre est dans la configuration où S , T et
M sont alignés dans cet ordre), à ne pas confondre avec la distance maximale à
laquelle la Terre peut garder un satellite sans qu’il ne s’échappe vers le Soleil, car
dans ce dernier cas M est mobile dans ( R ) et la force d’inertie de Coriolis est non
nulle...
Stabilité : Si le point M est légèrement rapproché de la Terre, alors l’attraction
G
solaire (sur − u x ) diminue et l’attraction terrestre et la force d’inertie
G
d’entraînement (toutes les deux sur + u x ) augmentent : la résultante est
G
orientée selon + u x et rapproche davantage encore le point M de T :
l’équilibre selon Sx est instable.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

„ (IIHWGHODIRUFHGH&RULROLV
■ Réponses aux questions

19. Difficile de jouer au ballon (MP, PC)


Pour appréhender l’action de la force de Coriolis, il faut raisonner dans le référentiel
lié au manège. Peu après son départ de A, la balle de masse m subit, en plus de la
JJG JJJJG
force d’inertie d’entraînement f i e = m Ω2 OM , la force d’inertie de Coriolis
JJG JJG JG
fi c = −2m Ω ∧ v0 , dirigée dans ce cas vers la droite sur le schéma, ce qui incurve sa
trajectoire dans le même sens.

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
Même si la balle tombe vers le sol sous l’action de son poids, la force de Coriolis
perdure, à cause de la composante horizontale de la vitesse.
Elle reste toujours perpendiculaire à la vitesse relative, et dans le plan horizontal.
La déformation de la trajectoire s’accentue et c’est D qui finit par recevoir la balle.

B B
x x
C D C JG D
x x x JJG v0 x
JJG fi c
JG fi c
Ω • x Ω x
JG
v0 JJG
fi c x
D’
x x
A A

Si le lanceur est B, avec la même norme de vitesse initiale vers A, la balle arrive en
JG
D’ (la force de Coriolis change de sens si v0 change de sens), symétrique de D par
rapport au centre du manège.

20. (*) Évaluation de la déviation vers l’Est des corps en chute libre (MP, PC)
Cette déviation s’interprète avec la force d’inertie
de Coriolis dans le référentiel terrestre, due au y JG
mouvement de rotation de la Terre : le mouvement Ω
est sensiblement vertical (d’après l’expérience) et λ G z
G JJG G vr G
f ic = −2m Ω ∧ v r est dirigée vers l’Est (direction ⊗ f ic
Ox du dessin). L’effet est le même dans les JG ⊗ Ox
hémisphères Nord et Sud, il est donc maximal sur
Ω
λ
l’équateur.
G JG G G
f ic = −2m Ω ∧ vr = 2m Ωvr cos λ u x
Terre
Suivant Oz on a pratiquement une chute libre :
vr = gt , d’où suivant Ox :
dv
f ic = 2m Ω gt cos λ = m x Ÿ v x (t ) = Ω gt 2 cos λ + 0 car v x (t = 0) = 0
dt
1
Ÿ Δx = x − 0 = Ω gt 3 cos λ
3

1 2 2h 2 2 h3
temps de chute : h = gt Ÿ t = soit Δx = Ω cos λ
2 g 3 g

AN : Pour le puits de mine, Δx = 2, 7 cm , conforme à la valeur expérimentale.

 &KDSLWUH
21. (*) Effets de la rotation de la Terre sur les vents et courants (MP, PC)
Le repère local (Oxyz ) est le même qu’à la question
y
précédente : Ox est tangent au parallèle et dirigé vers
l’Est, Oy est tangent au méridien et dirigé vers le JG
Ω z
Nord, Oz est suivant la verticale ascendante. x
Pour un mouvement sensiblement horizontal et à O λ P
grande échelle (vents ou courants marins), la force
d’inertie de Coriolis :
G JG G
f ic = − 2m Ω ∧ v r
JG
s’écrit après projection de Ω sur les axes :
G G G G G y
f ic = − 2m (Ω cos λ u y ∧ v r + Ω sin λ u z ∧ v r ) λ>0
G G G G G
avec v r dans le plan ( u x , u y ) , le premier terme de f ic est
G vr
uz
donc vertical (modifie très légèrement le poids) et le second : x
horizontal modifie le mouvement horizontal. Cette
composante horizontale de la force d’inertie de Coriolis est en G
f ic h
sin λ , elle change donc de sens quand on change
d’hémisphère. La figure ci-contre, dans l’hémisphère Nord, montre une déviation
vers la droite par rapport au mouvement.
N

Les alizés soufflant des tropiques vers l’équateur sont, à O E


cause de la force d’inertie de Coriolis, déviés vers la droite
dans l’hémisphère Nord et vers la gauche dans l’hémisphère
Sud, ils soufflent sur l’équateur d’Est en Ouest.
S

Considérons un déplacement horizontal des masses d’air


attirées par une forte dépression ; dans l’hémisphère Nord
la déviation due à la force d’inertie de Coriolis a lieu vers la
droite. Mais la vitesse relative est radiale, d’où la figure ci- D
contre. Le cyclone tourne dans le sens antihoraire dans
l’hémisphère Nord et on observe l’inverse dans
l’hémisphère Sud.
hémisphère Nord

22. (**) 2001 l’Odyssée de l’espace (MP, PC)


    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Le vaisseau est un système isolé dans ( R ) , l’astronaute ne subit donc aucune force
■ Réponses aux questions

(il n’y a pas de gravité puisqu’il est loin de toute planète), il flotte donc en
apesanteur comme les astronautes dans l’ISS (où la gravité terrestre est compensée
par la force d’inertie liée à la révolution de la station autour de la Terre). Le but de
la mise en rotation du vaisseau est de créer dans le tore (la partie circulaire) une
gravité artificielle afin d’améliorer le bien-être des astronautes. Comme dans une
centrifugeuse, ils sont alors « plaqués » au sol comme s’il y avait une gravité
radiale.

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
JG
On définit le poids apparent comme l’opposé de la réaction R sol du sol sur
G G G
l’astronaute ; si la masse de l’astronaute est m , il est noté P = mg a où g a est
l’accélération de la pesanteur artificielle.
Il est clair que dans un vaisseau immobile dans ( R ) galiléen (donc sans rotation soit
JG G G G
ω = 0 ), en l’absence de toute force, R sol = 0 et donc g a = 0 .

Considérons à présent le référentiel ( R’) attaché au vaisseau tournant, donc entraîné


en rotation de vitesse angulaire ω par rapport à ( R ) .
JG
* si l’astronaute est fixe dans ( R’) non galiléen, alors en plus de R sol , il s’applique
sur lui la force d’inertie d’entraînement (la force d’inertie de Coriolis est nulle
G G
puisque la vitesse relative est nulle, v( R’) = 0 ) :
G JG G
0 = R sol − ( −m ω 2 R ur )
en assimilant l’astronaute à un point matériel dont la distance à l’axe de rotation Oz
G G JG G G G
est environ R , d’où P = mg a = − R sol = mω 2 R ur , soit g a = ω 2 R ur . L’astronaute se
sentira comme sur Terre si g a = gT = 9,81 m.s −2 , d’où la vitesse angulaire de
rotation du vaisseau :

gT
ω= valeur indépendante de m .
R

AN : ω = 0,63 rad.s −1 ≈ 36 °.s −1 , soit une période de rotation T = 2π / ω ≈ 10 s . La


période montrée dans le film est nettement plus longue...
* si l’astronaute court sur le sol du vaisseau, donc avec une vitesse relative
G G
orthoradiale v( R’) = v uθ , alors en plus des forces précédentes, il subit la force de
JG G
Coriolis, avec Ω( R’)/( R ) = ω :
G G G G G G
f ic = − (2m ω ∧ v( R’) ) = −2m ω uz ∧ v uθ = 2m ω v ur
G
et cette fois, en projection sur ur :
v2
−m = − Rsol + mω 2 R + 2mωv
R
d’où la nouvelle pesanteur artificielle :

Rsol v2 1
ga = = ω 2 R + 2ω v + = (ω R + v ) 2
m R R

On peut bien sûr retrouver ce résultat plus rapidement en raisonnant dans ( R ) où la


vitesse absolue de l’astronaute est la somme de la vitesse relative v et de la vitesse
d’entraînement ω R :
2
(ω R + v ) § v ·
2

mg a = Rsol =m ou encore g a = gT ¨ 1 + ¸
R ¨ gT R ¹¸
©

 &KDSLWUH
– si v > 0 , c’est-à-dire si l’astronaute court dans ( R’) dans le même sens que la
rotation du vaisseau dans ( R ) , alors l’effet de gravité est accentué ; pour
v = 10 km.h −1 soit v = 2,8 m.s −1 (un footing moyen), le supplément relatif est de
g a − gT
≈ 0,38 ; l’astronaute se sentira 38 % plus lourd, un peu comme si sur Terre
gT
sa masse passait de 75 kg à une masse apparente de 103 kg , ce qui rend le footing
plus fatigant ! Et si v = ω R = gT R (numériquement impossible, voir ci-dessous),
le poids apparent est quadruplé, car la vitesse absolue est doublée.
– en revanche, si v < 0 , c’est-à-dire si l’astronaute court dans ( R’) dans le sens
opposé de la rotation du vaisseau dans ( R ) , alors l’effet de gravité est diminué et,
toujours avec v = 10 km.h −1 , l’astronaute se sentira 32 % plus léger, un peu comme
si sur Terre sa masse passait de 75 kg à une masse apparente de 51 kg !
Toujours dans le cas v < 0 , l’astronaute peut éventuellement décoller du sol pour
JG G
R sol = 0 soit g a = 0 , ce qui se produit pour une vitesse de course :

vdéc = − gT R

AN : | vdéc | ≈ 15, 7 m.s −1 ≈ 56 km.h −1 ; cette vitesse, qui n’est plus celle d’un
footing, est 50 % au-dessus de celle de Usain Bolt lorsqu’il bat le record du
monde au 100 m (en 9,58 s ) en 2009...
Rq : On retrouve vdéc = − ω R , ce qui conduit à un coureur immobile dans le
référentiel galiléen (d’où le retour à l’apesanteur...). En effet, dans ce cas la
vitesse absolue est nulle ( vdéc + ω R = 0 ), donc l’accélération aussi, ce qui
annule la réaction du sol.

„ /HVPDUpHV

23. (*) Le terme de marée (MP, PC)


Le référentiel géocentrique ( R G ) dont l’origine est au centre de masse G de la
Terre et les axes parallèles à ceux du référentiel de Copernic (C ) , est en translation
par rapport au référentiel de Copernic (C ) . Ce mouvement de translation (il s’agit
d’une translation elliptique, quasi circulaire, le tour étant effectué en un an) n’étant
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

que « localement » rectiligne uniforme, le référentiel géocentrique n’est pas tout à


■ Réponses aux questions

fait galiléen !
Cette translation est curviligne comme conséquence de l’attraction du Soleil sur la
Terre (si le Soleil n’attirait pas la Terre, celle-ci aurait dans (C ) , d’après le principe
d’inertie, un mouvement rectiligne uniforme !). Et si dans l’étude du point M on
tient compte de l’action du Soleil sur la Terre, alors il faut également tenir compte
de l’action du Soleil sur M . Ces deux actions conduisent à un effet différentiel
appelé terme de marée.

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
G G
( )
Dans l’expression du terme de marée m A( M ) − A(G ) , G le centre de masse de
G
la Terre, M est un point de masse m sur Terre ou dans son voisinage, et A est le
champ gravitationnel de l’astre (autre que la Terre) responsable du phénomène de
marée sur Terre.
Le terme de marée est lié au caractère non galiléen du référentiel géocentrique, le
G G
signe + devant A( M ) traduit une force vraie et le signe – devant A(G ) traduit une
force d’inertie.
En prenant deux points M 1 et M 2 de part et d’autre de (Σ) , alignés avec l’astre
G
( S ) source du champ A : A( M 2 ) < A(G ) < A( M 1 ) , car les distances à (S ) sont
différentes et que le champ est en 1 / r 2 .
(Σ )
On en déduit le terme de marée en D
G G
chaque point A( M i ) − A(G ) , la M1 M2
G
figure n’est évidemment pas à •
l’échelle !). Pour M2
(S ) G
l’explication est la suivante : M 2 A( M )
G
est moins attiré par ( S ) que ne A(G )
l’est G , tout se passe donc, par G G
A( M ) − A(G )
rapport à G , comme s’il était
repoussé ! (et inversement pour M 1 )
Conclusion : le champ de marée exercé par ( S ) sur (Σ) de centre G tend à
disloquer (Σ) en l’étirant de part et d’autre du plan orthogonal en G à GS.

Dans le cas de la Terre le champ de marée, principalement dû à la Lune et au Soleil


(environ les deux tiers de l’effet de la Lune), agit surtout sur les parties non
rigidement liées à la sphère terrestre, les océans, et crée un bourrelet océanique.
Terre
Lune
G
× ×

En pointillé, une schématisation (très agrandie) de la déformation de la surface des


océans. À cause de la rotation de la Terre sur elle-même, le bourrelet océanique (de
direction Terre-Lune à peu près fixe sur une durée d’un jour) va balayer toute la
surface de la Terre et chaque point de cette surface passe environ deux fois par jour
sous le bourrelet océanique, rendant le phénomène particulièrement visible.
Noter que l’excitation ainsi créée est périodique et qu’il peut y avoir localement des
phénomènes de résonance amplifiant les écarts entre marée haute et marée basse.

 &KDSLWUH
24. (*) Importance relative de la Lune et du Soleil (MP, PC)
Le terme de marée est lié à un effet différentiel entre l’attraction qu’exerce un astre
de masse M à la surface de la Terre (de rayon RT ) et celle qu’il exerce au centre de
la Terre (à la distance D de l’astre). En supposant les trois points alignés comme
sur la figure de la question précédente pour que les deux forces soient colinéaires :
JG JG JG GM G GM G
Amarée = A( M ) − A(G ) = − u + 2 ur
2 r
( D ± RT ) D
RT JG GM § R · G GM G 2GMRT G
soit puisque  1 , Amarée ≈ − 2 ¨1 B 2 T ¸ ur + 2 ur = ± ur
D D © D¹ D D3
Le rapport du terme lunaire au terme solaire est :
3
L
Amarée M §D ·
S
= L ¨ TS ¸ ≈ 2,3
Amarée M S © DTL ¹
soit largement en faveur de la Lune (près de 70 % ).
Alors que le rapport des simples termes de gravitation est :
2
AS (G ) M S § DTL ·
= ¨ ¸ ≈ 170
AL (G ) M L © DTS ¹
le Soleil attire la Terre 170 fois plus fort que ne le fait la Lune.
Lune et Soleil ajoutent leurs effets
S T L
lorsqu’ils sont alignés avec la • • •
Terre, peu importe que la Lune soit marées
entre la Terre et le Soleil ou de S• L T
• • de vive-eau
l’autre côté. Il s’agit donc de la
Pleine Lune et de la Nouvelle
Lune. S •L
Les effets se contrarient quand la • •T
direction de la Lune et du Soleil marées
sont perpendiculaires, il s’agit du • •T de morte-eau
premier et du dernier quartier. S •L

25. (*) Durée entre deux marées successives en un même lieu (MP, PC)
Dans la situation 1 les trois astres Soleil,
Terre et Lune sont alignés dans cet ordre L 2
(pleine Lune). Pour l’observateur terrestre α
(au point 1), il est minuit et la marée est S T • L 1

    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

1
haute. La prochaine marée n’est pourtant 2
■ Réponses aux questions

pas à midi suivant lorsque la Terre a fait


un demi-tour sur elle-même car la Lune a
elle aussi tourné (un peu) sur son orbite (dans le même sens).
Le même observateur observe donc la prochaine marée haute dans la position 2 et si
α π +α
T0 est le temps qui sépare les deux situations : T0 = = , soit avec
ωL ωT
πT
T = 2π / ω T ≈ 24 h et L = 2π / ω L ≈ 29,5 jours , α =
L −T

0pFDQLTXHHQUpIpUHQWLHOQRQJDOLOpHQ 
T 1
d’où T0 = ≈ 12 h 25 min
2 1 − T /L

26. (**) Marées Terre / Lune à grande échelle temporelle (MP, PC)
La figure représente deux situations à un quart de tour d’intervalle lorsque les 3
périodes sont synchronisées.
• L’observation de la Lune montre la situation
actuelle et future où, en présentant toujours la
même face (hachurée sur la figure) à la Terre,
il apparaît clairement que la Lune effectue un Ωf
quart de tour sur son orbite autour de la Terre
en même temps qu’elle effectue un quart de
tour sur elle-même : cette synchronisation de
A
sa période orbitale et de sa période propre est

le résultat des effets de marée de la Terre sur
Ωf Ωf
la Lune dans le passé. Cette période est A
actuellement de 27, 3 jours (à ne pas
× •
confondre avec la lunaison de 29,5 jours qui
tient compte en plus du mouvement de la Lune
Terre autour du Soleil). C’est parce que ce Terre
phénomène de synchronisation entre périodes
propre et orbitale s’est produit il y a bien longtemps pour la Lune que l’on pense
qu’elle n’a pas toujours été solide (viscosité = dissipation) à l’époque où la Terre
créait des marées sur la Lune.
• Pour la Terre, avec un saut spectaculaire dans le futur, la figure représente la
situation où la Terre présente à son tour toujours la même face à la Lune.
L’observation montre alors que lorsque la Terre tourne d’un quart de tour sur elle-
même (le point A ), la Lune effectue un quart de révolution autour de la Terre et
tourne d’un quart de tour sur elle-même ; elle continue de présenter la même face
(hachurée) à la Terre, mais fait nouveau, la Terre présente alors également
toujours la même face à la Lune ! La marée est toujours haute en A , il n’y a donc
plus d’alternance entre marées hautes et marées basses en A (les marées ne se
déplacent plus d’un endroit à l’autre), il n’y a donc plus de frottement des océans
sur la Terre, le phénomène de marées de la Lune sur la Terre est arrivé à son
terme. La triple synchronisation est atteinte puisque le jour terrestre s’est
synchronisé sur les périodes de la Lune… La vitesse de rotation finale est notée
Ω f , elle apparaît à trois reprises sur la figure pour les trois mouvements.
Un observateur terrestre voit alors les 4 phases de la Lune en 1 jour (penser à
placer le Soleil, par exemple à gauche sur figure) ; le matin (pour le point A en
haut de la figure) le Lune est dans son dernier quartier, à midi la Lune est
nouvelle, le soir elle est dans son premier quartier et à minuit il y a pleine Lune !
Mais attention, d’ici là le jour sera bien plus long (47 jours actuels).

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„&KDPSpOHFWURVWDWLTXH„
„

Ce chapitre de 2de année concerne l’ensemble des filières MP, PC, PSI et PT.

„ 7RSRJUDSKLH

1. Lecture d’une carte (MP, PC, PSI, PT)


La carte ci-dessous représente les lignes du champ électrostatique créé par quatre
charges ponctuelles localisées en des points numérotés de 1 à 4 . Déterminer quelle
affirmation est correcte :
(a) les charges 1 et 2 sont de même signe et ce signe est l’opposé de celui de 3 et 4,
(b) les charges 1 et 3 sont de même signe et ce signe est l’opposé de celui de 2 et 4,
(c) les quatre charges sont de même signe,
(d) les charges 1 et 4 sont de même signe et ce signe est l’opposé de celui de 2 et 3.

2. Nullité du champ électrique de deux charges (MP, PC, PSI, PT)


Deux objets portant des charges respectives − q et 3q sont séparés d’une distance
a.

En détaillant le raisonnement, indiquer si le champ électrique peut être nul :


(a) entre les deux charges,
(b) à distance finie et à droite de la charge 3q ,
(c) à distance finie et à gauche de la charge − q ,
(d) seulement à l’infini des deux charges.

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
„ 3RWHQWLHOHWFKDPSFUppVSDUGHVGLVWULEXWLRQVVLPSOHV

3. La prise de courant (MP, PC, PSI, PT)


Estimer la valeur (efficace) du champ électrique entre les 2 bornes d’une prise de
courant électrique.

4. Charges au sommet d’un carré (MP, PC, PSI, PT)


Quatre charges identiques q occupent les sommets d’un carré dans le plan xOy aux
points de coordonnées (± a, 0, 0) et (0, ± a, 0) . Quel est (proposer deux méthodes) le
champ sur l’axe en un point M de coordonnées (0, 0, z ) ?

5. Le noyau atomique (MP, PC, PSI, PT)


Un noyau atomique de charge Q est modélisé par une boule de rayon R
uniformément chargée. L’énergie de constitution E p (ou potentielle) de cette boule
est cherchée sous la forme d’un produit de facteurs : 1 / 4πε 0 spécifique des
phénomènes électriques, la charge Q et le rayon R , et doit donc pouvoir s’écrire
E p = (1 / 4πε 0 )α Q β Rγ . Déterminer par une simple analyse dimensionnelle les
coefficients α , β et γ .

6. (*) Le disque uniformément chargé sur son axe (MP, PC, PSI, PT)
Calculer le potentiel puis le champ électrostatique créé par un disque de rayon R
uniformément chargé en surface avec une densité surfacique de charge σ , en tout
point de son axe.
Traiter le cas R → ∞ . Expliquer qualitativement comment ce champ peut être
uniforme dans un demi-espace donné alors qu’il devrait diminuer lorsque l’on
s’éloigne des charges.

7. (*) Distance minimale d’approche (MP, PC, PSI, PT)


Lorsqu’on bombarde une mince feuille d’or avec des particules α (noyau d’hélium)
on constate que certaines particules α sont « rétrodiffusées ».
G
Une particule α de masse mα ≈ 4m p arrive avec une vitesse initiale v0 sur un
noyau d’or selon une trajectoire qui reste rectiligne.
Quelle est la distance d d’approche minimale de la particule α au noyau d’or ?

Données : Pour l’or : numéro atomique Z = 79 , nombre de masse A = 197 .


Pour la particule α : mα ≈ 4m p , m p = 1, 67.10−27 kg , v0 = 300 km.s −1 .

8. (**) Répulsion de deux personnes chargées (MP, PC, PSI, PT)


Deux personnes de corpulence moyenne comparable et portant des charges
identiques se tiennent à un bras de distance l’une de l’autre. Estimer le pourcentage
d’électrons que chacune devrait avoir de plus que de protons pour que la force de
répulsion entre elles soit suffisante pour soulever une masse égale à celle de la
Terre : M T = 6, 0.1024 kg .

 &KDSLWUH
„ /HFRQGHQVDWHXU

9. (*) Association optimale de condensateurs (MP, PC, PSI, PT)


Un étudiant dispose au laboratoire d’une grande réserve de condensateurs possédant
tous les mêmes caractéristiques : capacité C = 100 μF , tension maximale
U max = 25 V . Mais il a besoin, pour son expérience de TIPE, d’un condensateur de
capacité C = 100 μF pouvant emmagasiner une énergie d’au moins 125 mJ . Et il ne
peut utiliser que les composants existants.

Combien de condensateurs du laboratoire doit-il utiliser, et comment doit-il les


associer pour parvenir à son but ?
Et s’il avait besoin d’une capacité C ′ = 200 μF pour travailler sous 80 V ?

„ /HGLS{OHpOHFWURVWDWLTXH

10. Position d’équilibre d’un dipôle dans un champ non uniforme (MP, PC)
Un cercle de centre O , d’axe Ox et de rayon R , possède une charge Q uniformé-
ment répartie (densité linéique de charge uniforme).
G
Un dipôle électrostatique de moment p est placé en un point M d’abscisse x de
l’axe. Étudier ses positions d’équilibre et leur stabilité (la pesanteur est négligée).

11. Potentiels créé par 4 charges au sommet d’un carré (MP, PC)
Dans les situations suivantes, quatre charges se trouvent au sommet d’un carré. Sans
calcul, prévoir dans chaque cas la dépendance en r du potentiel à grande distance :
q −q q −q q −q
• • • • • •

q• • −q q• • q −q • • q
a) b) c)

12. (*) Dipôle placé dans un champ uniforme (MP, PC)


JG G
Il règne dans l’espace un champ E 0 = E0 u x uni- JG G

forme et un point M est repéré par ses coordonnées E0 G
polaires. Au point O où le potentiel électrostatique r • ur
vaut V0 , est placé un dipôle électrostatique de M
G G JG θ
moment p = p u x de même sens que E 0 . G
O p x
Déterminer en tout point M éloigné de O le
JG
potentiel électrostatique V , puis le champ électrique E , puis montrer que
l’équipotentielle V = V0 est constituée de deux surfaces orthogonales à déterminer.
JG
Que peut-on dire du champ électrostatique E à l’intersection de ces deux surfaces ?

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
13. (*) Force de van der Waals (MP, PC)
Un atome (ou une molécule) ne possédant pas de moment dipolaire permanent,
JG
placé dans un champ E , se polarise et il apparaît un dipôle induit de moment
G JG
pi = ε 0α E où α est la polarisabilité. On place cet atome au point M et on
considère que le champ extérieur envisagé est celui créé par un dipôle permanent de
G
moment p placé en O . On admet alors que leur interaction dérive d’une énergie
1
potentielle U p = − ε 0α E 2 . Caractériser la force entre O et M , et donner sa valeur
2
G
moyenne lorsque l’orientation de p varie.

14. (**) Le dipôle cylindrique (MP, PC)


Deux fils infinis, parallèles à Oz , sont distants
de 2a et portent des charges linéiques y M
uniformes opposées + λ et −λ . Un point M du r2
plan Oxy perpendiculaire aux fils est repéré par r1
r
ses coordonnées polaires r et θ ; de plus, on F2 (−λ)
note F1M = r1 et F2 M = r2 . On convient de • θ • F1 (λ)
choisir V = 0 dans le plan médiateur x = 0 . −a O a x
JJJJG JG
Le point M est loin de O . Quel est l’angle entre OM et E ( M ) ?

15. (**) Paille chargée (MP, PC)

Une paille électrisée par frottement attire


un filet d’eau.
Estimer la charge électrique Q portée par
la paille.

„ /HFKDPSJUDYLWDWLRQQHO

16. (*) Champ dans un cavité (MP, PC, PSI, PT)


Rappeler l’analogie interaction coulombienne / interaction newtonienne et se servir
des résultats sur la sphère uniformément chargée pour donner le champ de
JG
gravitation A( M ) (intérieur et extérieur) d’une sphère de
masse volumique ρ uniforme. M R
Application. Un modèle de Terre de centre O1 et de rayon a+ •

R possède une masse volumique uniforme sauf dans une O 2 +


petite cavité (vide) de centre O2 et de rayon a < R . O1
Déterminer le champ de gravitation en tout point M à

 &KDSLWUH
l’intérieur de la cavité en fonction de ρ , de la constante de gravitation universelle
JJJJJG
G , et du vecteur O2O1 . Quelle particularité possède ce champ ?

17. (*) Oscillateur harmonique et périodicité (MP, PC, PSI, PT)


La Terre est supposée homogène et le référentiel terrestre
galiléen. Un tunnel rectiligne la traverse intégralement dans un
plan méridien. Un wagonnet, sur des rails sans frottements, y est
lâché à la surface de la Terre avec une vitesse initiale nulle.
Comparer sa période à celle, dans le référentiel géocentrique,
d’un satellite en orbite basse autour de la Terre.

Données : La masse volumique ρ de la Terre et la constante de gravitation G .

„ 6\VWqPHVpOHFWURVWDWLTXHV

18. Champ nul dans une sphère (MP, PC, PSI, PT)
On considère la superposition de trois distributions volumiques de charge :
– une charge volumique ρ1 à l’intérieur d’une sphère de centre O et de rayon R ,
– une charge volumique ρ 2 à l’intérieur d’un cylindre infini d’axe Oz et de rayon
R,
nj
– une charge volumique ρ3 entre deux plans
infinis situés entre z = R et z = − R .
Les charges sont superposées les unes sur les
autres et les densités s’ajoutent là où elles se Z
K ϮZ
chevauchent.
Comment doivent être reliées les trois
densités pour que le champ électrique soit nul
partout à l’intérieur de la sphère ?

19. (*) Champ électrostatique au voisinage du centre d’un carré (MP, PC, PSI, PT)
Quatre charges q sont placées dans le plan xOy au
y
sommet d’un carré de diamètre 2a comme sur la
figure ci-contre. On s’intéresse aux propriétés a •
électrostatiques en un point M au voisinage de
l’origine O (avec z ≠ 0 , donc M n’est pas forcément
dans le plan de la figure). • •
−a O a x
Justifier la recherche du développement limité du
potentiel V ( M ) près de l’origine sous la forme ci-
dessous et déterminer les 10 constantes de cette −a •
expression en traduisant les propriétés de symétrie de
V puis l’équation à laquelle satisfait V :
V ( x, y , z ) = V0 + α x + β y + γ z + a ′x 2 + by 2 + cz 2 + dxy + eyz + f zx
JG
En déduire l’expression du champ électrique E ( M ) ; commentaire.

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
20. (*) Tension de pas (MP, PC, PSI, PT)
Par temps orageux, il peut être dangereux de chercher à s’abriter sous un arbre.
L’éclair traversant l’arbre est modélisé par un fil rectiligne vertical semi-infini,
parcouru par un courant électrique ascendant d’intensité I = 15 kA . Cette demi-
droite prend fin au niveau du sol, dont la conductivité électrique est σ = 1 S.m −1 .
Une vache se trouve à la distance moyenne
d de l’arbre et la distance entre ses deux
pattes avant et arrière est p . On suppose
que d 2  ( p / 2) 2 .
Sachant que R ≈ 2,5 kΩ est la résistance
entre les pattes avant et arrière de la vache,
distantes de p ≈ 1,5 m , quelle la distance
minimale d min du point d’impact à laquelle
doit se trouver l’animal pour que son corps
soit traversé par un courant électrique
d’intensité inférieure à la limite
physiologique I max = 25 mA évitant l’élec-
trocution par le sol ?

Données : Si O est l’origine des coordonnées sphériques prise au pied du tronc,


prendre la densité volumique de courant approximativement radiale dans
G G
le sol : j = j ( r ) ur .

21. (*) Champ et potentiel au voisinage d’un plan chargé (MP, PC, PSI, PT)
Un conducteur occupant le demi-espace infini x > 0 est caractérisé par une
distribution de charge de densité volumique ρ ( x) = ρ 0 e − x / a , alors que le demi-
espace x < 0 est vide ( ρ = 0 ). La surface de séparation est le plan yOz ; a est une
distance très petite de l’ordre de la dizaine de nm.
JG
Déterminer le champ E pour x > 0 et x < 0 en admettant que le milieu lui impose
d’être nul lorsque x > 0 tend vers l’infini. En déduire l’expression du potentiel
V ( x) en tout point M de l’espace en fixant V ( x = 0) = 0 et tracer avec soin sur des
JG G
graphes séparés les courbes de variation de Ex = E. u x et de V ( x) .
À présent a → 0 en supposant que le produit ρ 0 a reste constant (refaire les
graphes). Qu’arrive-t-il au champ en x = 0 dans ce modèle de répartition surfacique
dans le plan x = 0 (avec une densité surfacique σ à déterminer) ?

22. (**) Champ électrostatique au-dessus de deux demi-plans (MP, PC, PSI, PT)
La région du plan (Oxz ) où x > a (respectivement x < − a ) est maintenue au
potentiel + V0 (respectivement − V0 ). La bande restante de largeur 2a est
maintenue au potentiel nul. Au delà de quelle distance critique yC > 0 , dans le plan
(Oyz ) , le champ électrostatique est-il le même que celui obtenu dans le cas de deux
demi-plans accolés ( a = 0 ) à 1 % près ?

 &KDSLWUH
1 ∂ § ∂V · 1 ∂V ∂V
2 2
Donnée : ΔV = ¨r +
¸ 2 + en coordonnées cylindriques d’axe Oz .
r ∂r © ∂r ¹ r ∂θ ∂z 2
2

23. (**) Effet d’une charge d’espace (MP, PC, PSI, PT)
Un faisceau d’ions or Au + (de charge e et de
masse mAu chacun) créé dans la zone z < 0
z
pénètre à vitesse négligeable dans la zone z > 0 I
vide, à travers une plaque P percée en O et P′
portée au potentiel nul dans le plan xOy . Une l | V0 |
autre plaque P′ , parallèle à P , placée en x O
z = l > 0 et percée au point I (0, 0, l ) , est portée :
• P
y
au potentiel V0 < 0 .
Toutes les propriétés du système sont invariantes par translation dans le plan xOy et
on considère uniquement les mouvements de charges dans la direction Oz en
régime permanent (indépendant du temps).
Pour des jets intenses il n’est pas possible de négliger les effets d’influence
électrostatique entre les différents ions présents entre les plaques, où réside une
charge d’espace. On appelle respectivement ρ ( z ) , V ( z ) et v( z ) la densité
volumique de charge, le potentiel électrostatique et la valeur du champ des vitesses
des ions à la distance z du plan xOy .
Obtenir trois relations devant être vérifiées par ρ ( z ) , V ( z ) et v( z ) , et en déduire
l’équation différentielle satisfaite par V ( z ) .
En cherchant pour V ( z ) une solution variant en ( z / l )γ , où γ est une constante
numérique à déterminer, en déduire la relation de Child-Langmuir donnant la
densité de courant jz :
4 2e (−V0 )3/ 2
jz = ε 0
9 mAu l2

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
24. (**) Force d’un milieu diélectrique sur une molécule (MP, PC, PSI, PT)
Un milieu diélectrique, d’extension infinie
suivant x et y et semi-infini pour z > D , est
B
composé de molécules B avec la densité •
volumique égale à n (nombre de molécules par A
unité de volume). Une molécule (ou un atome) •
A est située en z = 0 , donc à une distance D du 0 D z
milieu.
Sachant que A subit une interaction de type Van
der Waals, attractive en 1 / r 7 , de la part de chaque molécule B du milieu, établir,
en fonction de D entre autre, l’expression de la force d’interaction qu’exerce le
milieu entier sur A .
∞ ρd ρ 1
Donnée : ³ 0 (ρ + z )
2 2 3
=
4z4

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
&KDPSpOHFWURVWDWLTXH

„ 7RSRJUDSKLH

1. Lecture d’une carte (MP, PC, PSI, PT)


Les lignes de champ peuvent aller d’une charge (positive) vers une charge de signe
opposé (négative) ; comme elles ne sont pas orientées sur le tracé, on en déduit que
les charges 1 et 3 sont de signe opposé, de même que les charges 2 et 4.
Entre deux charges de même signe, les lignes se repoussent avec un point de champ
nul (facilement repérable), on en déduit que les charges 1 et 2 sont de même signe,
de même que 3 et 4.
C’est donc l’affirmation (a) qui est correcte : les charges 1 et 2 sont de même signe
et ce signe est l’opposé de celui de 3 et 4.
En notant que les lignes de champ sont symétriques par rapport aux plans
médiateurs verticaux et horizontaux, on en déduit que les 4 charges sont égales en
valeur absolue ; ainsi, on a par exemple q1 = q2 = + q et q3 = q4 = − q .

2. Nullité du champ électrique de deux charges (MP, PC, PSI, PT)


Traçons sommairement les champs électriques des deux charges sur l’axe dans le
but de trouver où le champ total peut être nul.
−q 3q
• •
Pour la charge − q , le champ électrique est convergent, il est représenté par une
flèche moins épaisse (et de moindre norme), et pour la charge 3q , le champ
électrique est divergent, il est représenté par une flèche plus épaisse (et de plus
grande norme). La norme du champ diminue avec l’éloignement à la charge.
Voici les propositions de l’énoncé :
(a) : entre les deux charges, non, car les champs sont de même sens,
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

(b) : à distance finie à droite de 3q , non, car bien que les champs soient de sens
■ Réponses aux questions

opposé, la norme du champ de 3q , plus importante à l’origine, a moins décru


que celle du champ de − q ,
(c) : à distance finie à gauche de − q , oui, car les champs sont de sens opposé, et la
norme du champ de 3q , plus importante à l’origine, a davantage décru que
celle du champ de − q ,
(d) : à l’infini, non, car dans les deux directions, le rapport des normes est 3.

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
„ 3RWHQWLHOHWFKDPSpOHFWURVWDWLTXHVFUppVSDUTXHOTXHVGLVWULEXWLRQV

3. La prise de courant (MP, PC, PSI, PT)


Champ électrique et tensions sont ici sinusoïdales ; en se limitant aux valeurs
V − VB 230
efficaces : E ≈ A = ≈ 104 V.m −1 .
d 2.10 −2

4. Charges au sommet d’un carré (MP, PC, PSI, PT)


Les plans xOz et yOz contenant le point M sont des plans de symétrie des
JG
charges ; la champ E ( M ) appartenant à leur intersection est donc porté par l’axe
JG G
Oz : E ( M ) = E u z . Dans un cas simple comme ici, la détermination directe du
champ est possible ; la méthode par le potentiel est, elle, toujours indiquée.
* Les quatre champs ont même norme z
q JG
EA = et sont inclinés sur l’axe Oz
4πε 0 ( z 2 + a 2 ) E(M )
JG
z EA
d’un angle α tel que cos α = ; la M
z + a2
2

somme des projections est :


E = 4 E A cos α = 4 ×
q
×
z α y
4πε 0 ( z + a )
2 2
z2 + a2
A

et finalement : • •
O x
JG 4qz G •
E(M ) = uz
4πε 0 ( z + a )
2 2 3/2

JG JG
résultat valable pour z ≥ 0 et z ≤ 0 puisque E (− z ) = − E ( z ) .

* Les charges étant à égale distance du point M y créent toutes le même potentiel
4q
d’où le potentiel total en M : V ( M ) = 4 × VA = ; on en déduit la
4πε 0 z 2 + a 2
dV 4qz
composante du champ sur l’axe par : E = − = , car par
dz 4πε 0 ( z 2 + a 2 )3/ 2
JG JG G
symétrie E ( M ) est porté par Oz, d’où E ( M ) = E u z .

5. Le noyau atomique (MP, PC, PSI, PT)


q2
Si l’on pense à l’énergie emmagasinée par un condensateur chargé et au fait
2C
que la capacité C a la dimension de ε 0 × longueur , alors par analogie, l’énergie de
α
§ 1 · β γ C2
constitution E p = ¨ ¸ Q R a également pour dimension , soit α = 1 ,
© 4πε 0 ¹ [İ 0 ].m
β = 2 et γ = −1 .

 &KDSLWUH
Il n’existe donc qu’une seule manière d’écrire E p , ce qui prouve la pertinence de la
démarche, avec néanmoins un préfacteur numérique k sans unité et qui ne modifie
Q2
pas l’ordre de grandeur : E p = k
4πε 0 R
Le calcul pour une charge Q uniformément répartie dans une boule de rayon R en
sommant l’énergie électrostatique conduit à k = 3 / 5 .

6. (*) Le disque uniformément chargé sur son axe (MP, PC, PSI, PT)
JG
Tout plan contenant l’axe OM 0 étant plan de symétrie, le champ E ( M 0 ) est porté
par l’axe Oz .
Passons ici par une détermination préalable du
potentiel en M 0 ; l’ensemble des points source P r+dr P
du plan à égale distance de M 0 constitue une
r M0
couronne élémentaire de centre O ; gardons r × •
O z
comme variable d’intégration.
Le potentiel élémentaire créé par la couronne de
surface 2π rdr est : σ
dq σ 2π rdr
dV ( M 0 ) = =
4πε 0 PM 0 4πε 0 r 2 + z 2

d’où par intégration sur le disque : V ( M 0 ) =


σ R rdr
³ =
σ
2ε 0 0 r 2 + z 2 2ε 0
( )
R2 + z2 − | z | .

z > 0 : V (M0) =
σ
2ε 0
( R2 + z2 − z ) et z < 0 : V ( M 0 ) =
σ
2ε 0
( R2 + z2 + z )
σR
Pour z = 0 , V (O ) = , le potentiel est continu à la traversée de la surface
2 ε0
chargée.
JG dV ( M 0 ) G
Les symétries montrent que le champ est suivant Oz, soit E ( M 0 ) = − uz .
dz
JG σ § z ·G JG σ § z ·G
z > 0 , E(M 0 ) = ¨1 − ¸ uz ; z < 0 , E (M 0 ) = ¨ −1 − ¸ uz
2ε 0 © R2 + z 2 ¹ 2ε 0 © R2 + z2 ¹
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

JG JG σ G JG JG σ G
Pour z → 0 + , on a E → E + = u z , et pour z → 0 − , on a E → E − = −
■ Réponses aux questions

u z . Le
2ε 0 2ε 0
champ est discontinu à la traversée du disque chargé en surface, la discontinuité est :
JG JG σ G
E + − E − = uz
ε0
Si R → ∞ , le disque se comporte comme un plan infini uniformément chargé, le
champ est uniforme de part et d’autre :

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
JG σ G JG σ G
si z > 0 , E = u z ; si z < 0 , E = − uz .
2ε 0 2ε 0
Résultat cohérent avec le fait que le plan du disque est plan de symétrie.
JG G
Les études de symétrie et d’invariance donnent E ( M ) = E ( z ) u z , structure non
JG
compatible avec div E = 0 , sauf si E ( z ) indépendant de z , ce qui est le cas ici.
La figure ci-contre montre qualitativement
comment il est possible que le champ soit P+
indépendant de la distance au plan. On
considère deux points d’observation M 1 et
M1 M2
M 2 sur la même normale au plan chargé et, • •
pour simplifier, deux points source P+ et P−
symétriques par rapport à cette normale. En
M 1 , plus proche, les champs de P+ et P− P−
sont plus importants en norme, mais leur
inclinaison plus forte sur l’axe réduit le champ résultant. En M 2 , plus éloigné, les
champs de P+ et P− sont moins importants en norme, mais leur inclinaison réduite
sur l’axe renforce le champ résultant.

7. (*) Distance minimale d’approche (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Le noyau d’or est beaucoup plus lourd que la particule α ; que peut-
on en déduire ? Décrire ce qui se passe au cours du mouvement.

Le noyau d’or (de nombre de masse est A = 197 ) est beaucoup plus lourd que la
particule α , on peut donc le supposer immobile.
Le noyau d’or (de charge Ze ) et la particule α (de charge 2e ) portent tous les deux
une charge positive ; il s’exerce donc entre eux une force de répulsion électro-
statique (force coulombienne) correspondant à E p > 0 :

G Ze.2e G 2 Ze2
f = ur dérivant de l’énergie potentielle Ep =
4πε 0r 2 4πε 0 r
en convenant de prendre E p ( r → ∞) = 0 .
G
Très loin la particule α possède la vitesse v0 . Elle est projetée sur le noyau d’or et
sa vitesse diminue puisqu’elle subit une force répulsive. Elle va donc finir par
s’arrêter à une distance minimale d’approche d puis rebrousser chemin.
La force étant conservative, l’énergie mécanique Em = Ec + E p du système se
conserve ; entre r → ∞ et r = d cela s’écrit :
1 2 Ze 2 Ze2
Em = mα v02 + 0 = 0 + , ce qui conduit à : d=
2 4πε 0d 4πε 0m p v02

AN : d = 0,12 nm , de l’ordre de la taille atomique.

 &KDSLWUH
8. (**) Répulsion de deux personnes chargées (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Prendre pour le corps humain une composition en masse d’environ
65 % d’eau et 35 % de carbone (suffisant pour un ordre de grandeur).

La force électrique de répulsion entre deux personnes « chargées » de charge q


chacune, distance de d ≈ 75 cm (la longueur d’un bras), et qui permettrait de
q2
soulever une masse M T sur Terre, est donnée par : F = = MT g
4πε 0d 2
On en déduit numériquement la charge q < 0 (les électrons sont en excédent) :
1/2
§ 6.1024 × 10 ·
q = − 4πε 0 M T g d = − ¨ 9 ¸ × 0,75 ≈ − 6.10 C
7

© 9.10 ¹
ce qui correspond à un nombre d’électrons supplémentaires par rapport aux protons :
q
ΔN e = soit ΔN e ≈ 4.1026
−e
Le nombre d’électrons est donc, en notant N p le nombre de protons :
N e = N p + ΔN e

On estime la masse de chaque personne à 70 kg , que le corps humain est constitué à


65 % d’eau de masse molaire 18 g.mol −1 , et que le reste, soit 35 %, est du carbone
de masse molaire 12 g.mol −1 ; alors le corps est constitué respectivement d’environ
0,65 × 70 0,35 × 70
−3
≈ 2 500 moles d’eau et ≈ 2 000 moles de carbone .
18.10 12.10 −3
Dans une molécule d’eau il y a 10 protons (8 dans O et 1 dans chaque H ), et dans
l’atome de carbone il y a 6 protons ; le nombre de protons dans la personne est donc
estimé à : N p = (2500 × 10 + 2000 × 6) × 6.1023 soit N p ≈ 2.1028 .

Avec dans chaque corps un pourcentage x d’électrons en plus que de protons, on a


la relation :
§ x · 100 ΔN e
N e = N p + ΔN e = ¨ 1 + ¸Np Ÿ x = soit x ≈ 2
© 100 ¹ Np

Le résultat très faible est surprenant (et relativement indépendant de la composition


retenue du corps humain) : il suffit de 2 % d’électrons de plus que de protons dans
le corps humain pour arriver à cette force de répulsion colossale !
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

„ /HFRQGHQVDWHXU

9. (*) Association optimale de condensateurs (MP, PC, PSI, PT)


L’énergie électrostatique We = 125 mJ emmagasinée par le condensateur équivalent
souhaité est liée à la tension U à ses bornes par :

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
1 2We
We = CU 2 Ÿ U= = 50 V . C0 C0
2 C
Les condensateurs disponibles ne supportant que
25 V , il faut envisager une association série pour 25V 25V
diviser la tension par 2 , et alors l’énergie de chaque
50 V
condensateur ne sera que le quart des 125 mJ désirés
a minima, donc pour l’ensemble des deux condensateurs l’énergie ne sera que la
moitié.
De plus, cette association série donne une capacité équivalente correspondant à la
moitié de la capacité de chaque condensateur qui doit ainsi valoir C0 = 200 μF .
C C
Pour obtenir chaque capacité C0 , il faut
donc associer en parallèle deux conden-
sateurs du labo de capacité C = 100 μF .
C C
Il en résulte l’association, demandée, qui
nécessite 4 composants ayant chacun
l’énergie 125 mJ / 4 .
C C

Rq : Les points centraux étant au même


potentiel, le fil central est facultatif :
C C

Pour travailler sous 80 V , il faut associer en série 4 condensateurs supportant


25 V chacun, et de capacité C1 à déterminer (chacun est alors soumis à
80 / 4 = 20 V ).
La capacité de chacun d’entre eux doit donc être de C1 = 4C ′ = 800 μF = 8C , ce qui
est obtenu avec 8 composants en parallèle. L’association obtenue comporte
1 1
finalement 32 composants ; elle stocke l’énergie C ′ (80 V) 2 = 32 × C (20 V)2 !
2 2

„ /HGLS{OHpOHFWURVWDWLTXH

10. Position d’équilibre d’un dipôle dans un champ non uniforme (MP, PC)
Indication : Il faut d’abord déterminer le champ créé par les charges du cercle au
point M d’abscisse x .

Le potentiel créé par les charges du cercle en un point M d’abscisse x (sachant


qu’elles sont toutes à la même distance r = R 2 + x 2 de M ) est :
1 dq Q
V ( x) = ³
4πε 0 r
=
4πε 0 R 2 + x 2

 &KDSLWUH
JG G
d’où le champ créé sur l’axe Ox , car par symétrie E ( M ) & u x :
JG dV G Qx G
E ( x) = − ux = ux
( )
3/ 2
dx 4πε 0 R + x
2 2

(que l’on peut aussi déterminer directement en sommant les projections).


Si l’orientation du dipôle est quelconque, il commence par s’aligner sur le champ :
G G
p = p u x ; son énergie potentielle est fonction
E p ( x)
de sa position (le champ est inhomogène) :
G JG pQx
E p ( x) = − p.E = −
( )
3/ 2
4πε 0 R 2 + x 2
R/ 2 x
La courbe ci-contre se place dans la situation −R / 2
pQ > 0 ; les extrema de Ep (soit
dE p
Fx = − = 0 ) sont obtenus pour deux
dx
positions symétriques par rapport au plan du cercle xe = ± R / 2 ; il apparaît une
position d’équilibre stable pour xe = R / 2 ( E p minimale) et une position
d’équilibre instable pour xe = − R / 2 ( E p maximale). Bien sûr le dipôle s’aligne
JG
spontanément dans le sens de E .

11. Potentiels créé par 4 charges au sommet d’un carré (MP, PC)
Situation a) : la somme des charges est nulle et le barycentre des charges positives
est distinct du barycentre des charges négatives ; le système est un dipôle et le
potentiel au loin est en 1/ r 2 .
Situation b) : la somme des charges est non nulle ; le système est un monopôle et le
potentiel au loin est en 1/ r .
Situation c) : la somme des charges est nulle et le barycentre des charges positives
est confondu au centre du carré avec le barycentre des charges négatives ; le système
est un quadripôle et le potentiel au loin est en 1/ r 3 .
Cette simple analyse permet, avant de démarrer un calcul de potentiel, de prévoir à
quel ordre il faut effectuer le développement limité.

12. (*) Dipôle placé dans un champ uniforme (MP, PC)


    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Le potentiel résultant est la somme des potentiels dus :


JG JJJJG
■ Réponses aux questions

– au champ uniforme : E 0 = − grad V1 Ÿ V1 = V0 − E0 x = V0 − E0 r cos θ


G G
p. ur p cos θ
– au dipôle en O : V2 = =
4πε 0 r 2
4πε 0 r 2

p cos θ
V ( M ) = V1 + V2 Ÿ V ( M ) = V0 − E0 r cos θ +
4πε 0r 2
G JJJJG
Les composantes du champ, qui appartient au plan ( p, OM ) sont :

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
∂V 2 p cos θ 1 ∂V p sin θ
Er = − = E0 cos θ + et Eθ = − = − E0 sin θ +
∂r 4πε 0r 3 r ∂θ 4πε 0 r 3

p cos θ
L’équipotentielle V = V0 suppose E0 r cos θ = qui admet comme solutions :
4πε 0 r 2
JG
– soit cos θ = 0 Ÿ θ = ±π / 2 ; c’est le plan passant par O et perpendiculaire à E 0
1/ 3
§ p ·
– soit cos θ ≠ 0 Ÿ r = r0 = ¨ ¸ ; c’est la sphère de centre O et de rayon r0
© 4πε 0 E0 ¹
La sphère et le plan se coupent orthogonalement selon un cercle de centre O et de
JG
rayon r0 . Le champ électrique E devant être simultanément normal à chacune de
ces deux nappes équipotentielles est forcément nul sur leur intersection.
JG G
On vérifie aisément Er (cos θ = 0) = 0 et Eθ (r = r0 ) = 0 , d’où E ( r0 , ± π /2) = 0

13. (*) Force de van der Waals (MP, PC)


Remarquons d’abord que le dipôle induit n’étant pas rigide, son énergie potentielle
G JG
dans le champ extérieur n’est pas U p = − pi . E , mais on peut montrer qu’elle vaut
1 G JG 1
U p = − pi . E = − ε 0α E 2 .
2 2
JG G
Le champ E est celui d’un dipôle permanent de moment p et placé en O :
2 p cos θ p sin θ
Er = , Eθ = et Eϕ = 0
4πε 0 r 3
4πε 0 r 3
α p2
6 (
d’où après calcul : U p (r , θ ) = − 3cos 2 θ + 1)
32π ε 0 r
2

JG JJJJG
La force sur l’atome au point M est alors donnée par F = − grad U p soit :
∂U p 3α p 2 1 ∂U p 3α p 2
Fr = −
∂r
=−
16π ε 0 r
2 7 (
3cos 2 θ + 1 et Fθ = − )
r ∂θ
=−
32π 2ε 0 r 7
sin 2θ

1
En moyennant sur l’angle θ avec < cos 2 θ > = et < sin 2θ > = 0 , il vient :
2
JG 15α p 2 G
< F >= − ur une force centrale, attractive, en 1/ r 7 .
32π 2ε 0r 7

Cette interaction dipôle permanent – dipôle induit est appelée de Debye : une
molécule polaire (créant un champ électrique) induit un dipôle dans une molécule
polarisable voisine à cause de la déformation du nuage électronique. Le dipôle
induit interagit alors avec la molécule polaire et les deux molécules s’attirent.

 &KDSLWUH
14. (**) Le dipôle cylindrique (MP, PC)
Indication : Se placer en coordonnées polaires dans l’approximation dipolaire, et
déterminer d’abord l’expression approchée de V ( r , θ ) .
JG λ G
On considère d’abord un fil infini unique de champ E ( M ) = ur (donné par le
2πε 0 r
théorème de Gauss).
dV
Le potentiel correspondant donné par Er = − est
dr
λ
V (r ) = − ³ E (r )dr = − ln r + V0
2πε 0
Pour l’ensemble des deux fils, par somme :
λ λ
V (M ) = − ln r1 + ln r2 + V0′
2πε 0 2πε 0

et pour r1 = r2 (plan yOz ), on veut V ( M ) = 0 soit V0′ = 0 , d’où


λ r
V (M ) = ln 2
2πε 0 r1

L’approximation dipolaire OM = r  a (on parle ici de dipôle cylindrique) permet


d’écrire à l’ordre 1, r1 ≈ r − a cos θ et r2 ≈ r + a cos θ (le voir sur une figure).
a
1 + cos θ
λ r λ r λ § 2a ·
Alors V ( M ) = ln 2 = ln ≈ ¨ cos θ ¸
2πε 0 r1 2πε 0 1 − a cos θ 2πε 0 © r ¹
r
λ a cos θ
Ÿ V ( r,θ ) =
πε 0 r
JG
Or E ( M ) , par symétrie, appartient au plan xOy donc les composantes du champ
sont :
∂V λ a cos θ 1 ∂V λ a sin θ
Er = − = et Eθ = − =
∂r πε 0 r 2 r ∂θ πε 0 r 2

Il se produit ce qui a été vu dans le passage de la JG


    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

E
charge (champ en 1/ r 2 ) au dipôle (champ en
■ Réponses aux questions

1/ r 3 ) ; ici, le champ d’un fil est en 1/ r , celui des α


deux fils de densité opposée décroît d’une Eθ
puissance plus vite, en 1/ r 2 .
Er
JJJJG JG O M
L’angle entre OM et E ( M ) est donné par θ
E
tan α = θ = tan θ , soit α = θ
Er

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
15. (**) Paille chargée (MP, PC)
En raison des frottements avec un chiffon par exemple, des électrons sont arrachées
et la paille porte une charge Q (cette charge est positive si la paille perd des
électrons et négative dans le cas contraire). Dans la suite le signe de Q est pris
arbitrairement positif mais le raisonnement reste identique pour Q < 0 .
G
La molécule d’eau possède un moment dipolaire permanent p et au voisinage de la
JG
paille chargée (présence d’un champ électrique extérieur E lentement variable à
l’échelle de la molécule), celle-ci subit des actions caractérisées par :
JG G JG
– un couple Γ = p ∧ E ,
JJG G JJJJG JG
– une force Fe = ( p.grad).E .
Pour une molécule de taille d ≈ 10−10 m , il vient en ordre de grandeur,
p ≈ e × d = 10−19.10−10 = 10 −29 C.m .

Loin de la zone de champ « intense », l’agitation thermique oriente les dipôles de


JG
manière aléatoire, en se rapprochant de la paille, le couple Γ les aligne avec les
lignes de champs électrique.
En notant r la distance paille – molécule, l’expression de la force électrique est
JJG dE G
alors de la forme Fe = p er
dr
En considérant la paille de longueur A comme un cylindre infini de charge linéique
Q λ
λ = , le champ électrique a pour expression E (r ) = et la force électrique
A 2πε 0 r
JJG Q G
Fe = − p e .
2πε 0 Ar 2 r

De plus, vu la trajectoire du filet d’eau, cette force électrique est du même ordre de
G
grandeur que le poids mg (angle d’environ 45° sur la photo et le schéma) avec
M H 2O Q
m= , soit mg ≈ p
NA 2πε 0 Ar 2
Quantitativement, avec A ≈ 10 cm et r ≈ 1 cm , l’application numérique donne
Q ≈ 2.10−11 C , soit environ 108 e .

 &KDSLWUH
„ /HFKDPSJUDYLWDWLRQQHO

16. (*) Champ dans un cavité (MP, PC, PSI, PT)


JG m G
Le champ gravitationnel créé par une masse ponctuelle : A( M ) = − G 2 ur est
r
newtonien comme le champ électrostatique. Le théorème de Gauss s’applique avec
les équivalences : m ↔ q et − G ↔ 1 / 4πε 0 , soit :
JG JJG
³³ A. dS = − 4π G mΣ
w
int .
Σ

où mΣint . est la masse contenue dans le volume intérieur à la sphère Σ .


JG
L’équation de Maxwell-Gauss pour le champ électrique div E = ρ / ε 0 où ρ est la
densité volumique de charge s’écrit avec la même équivalence pour le champ
gravitationnel :
JG
div A = − 4πρ G

où ρ est cette fois-ci la masse volumique (ou densité volumique de masse).


La différence de signe traduit le fait que deux masses s’attirent alors que deux
charges de même signe se repoussent.

Le théorème de Gauss s’applique au champ de gravitation ; il suffit de remplacer


1/ 4πε 0 par − G (ou encore ρ / ε 0 par − 4πρ G ), en gardant la lettre ρ pour la
masse volumique. Le champ de gravitation d’une sphère de masse volumique
uniforme est alors, par le théorème de Gauss :
JG 4π G ρ R 3 G JG 4π G ρ r G 4π G ρ G
r > R : A( M ) = − 2
u r et r < R : A( M ) = − ur = − r
3r 3 3
Application. Le système cavité « vide » à l’intérieur de la
Terre peut être obtenue par superposition d’une sphère S1 de M

masse volumique + ρ uniforme et d’une sphère S2 de masse +
O2
volumique − ρ ; le champ gravitationnel en M , intérieur S2 +
O1
aux deux sphères, est alors la somme de :
JG 4π G ρ JJJJJG JG 4π G ρ JJJJJG
A1 ( M ) = − O1M et de A2 ( M ) = + O2 M , S1
3 3
JG 4π G ρ JJJJG
soit A( M ) = O2O1
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

3
■ Réponses aux questions

Ce champ, indépendant du point M , est uniforme dans la cavité.

17. (*) Oscillateur harmonique et périodicité (MP, PC, PSI, PT)


On suppose que le tunnel très étroit ne perturbe pas le champ gravitationnel créé par
la planète à symétrie sphérique, aussi bien pour les points à l’extérieur qu’à
l’intérieur.
Soit r = CM la distance du wagonnet au centre de la Terre. D’après le théorème de
Gauss, l’attraction gravitationnelle ressentie par M est la même que celle due à un

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
4 G
point matériel en C et dont la masse M r = ρ π r 3 est ur
3
M
celle contenue dans la sphère de centre C et de rayon r • x
(sa surface passe par M ), soit O θ
JG M mG 4 G
F = − G r2 ur = − πρ Gmrur . C
r 3
Projetée sur Ox , la RFD appliquée au wagonnet de
masse m donne (en l’absence de frottement) :
4 4
mx = − πρ Gm r cos θ = − πρ Gm x puisque x = r cos θ ;
3 3
x = − ω 2 x , avec solution sinusoïdale de période :
équation différentielle du type 

2π 3π
T= =
ω ρG

La période d’un satellite en orbite basse autour de la Terre, dans le référentiel


géocentrique, se détermine par la 3e loi de Kepler :
T2 4π 2 4
= avec a ≈ RT et M T = ρ π RT3 , ce qui redonne le même résultat !
a 3 GM T 3
Rq : Si la vitesse initiale du wagonnet à l’entrée du tunnel n’est pas nulle,
l’amplitude du mouvement dépasse la moitié de la longueur du tunnel, le
wagonnet ressort de l’autre côté, son mouvement correspond alors à un tir
balistique. Il ne peut pas revenir dans le tunnel. C’est un exemple
d’oscillateur harmonique dont le mouvement réel correspondant à moins
d’une période, n’apparaît pas périodique...

„ 6\VWqPHVpOHFWURVWDWLTXHV

18. Champ nul dans une sphère (MP, PC, PSI, PT)
Après avoir vu les propriétés de symétrie et d’invariance, les champs électriques
créés par les différentes distributions en un point M à l’intérieur de la sphère
(r < R) se calculent en utilisant le théorème de Gauss.

nj
nj
Z Z
D
K ƌ ρ
D
Ś D K

K
ͲZ

 &KDSLWUH
* Champ créé par la sphère :
JG G
En coordonnées sphériques, E 1 ( M ) = E1 ( r ) u r conduit avec comme surface de
JG ρ JJJJG
Gauss la sphère de centre O et de rayon r à : E1 = 1 OM .
3ε 0
* Champ créé par le cylindre :
JG G
En coordonnées cylindriques, E 2 ( M ) = E2 ( ρ ) u ρ conduit avec comme surface de
JG ρ G
Gauss le cylindre de hauteur h et de rayon ρ à : E 2 = 2 ρ u ρ .
2ε 0
* Champ créé par la charge entre les deux plans :
JG G
En coordonnées cartésiennes, E 3 ( M ) = E3 ( z ) u z et E3 (− z ) = − E3 ( z ) conduit avec
comme surface de Gauss le cylindre dont l’une des bases (d’aire S) contient M et de
JG ρ G
hauteur 2 z à : E 3 = 3 z u z .
ε0
En un point à l’intérieur de la sphère le champ électrique total s’écrit :
JG ρ G ρ G ρ G G JJJJG G G
E ( M ) = 1 r u r + 2 ρ u ρ + 3 z u z , et avec r u r = OM = ρ u ρ + z u z :
3ε 0 2ε 0 ε0
JG ρ §ρ ρ · G z §ρ ·G
E ( M ) = ¨ 1 + 2 ¸ u ρ + ¨ 1 + ρ3 ¸ u z
ε0 © 3 2 ¹ ε0 © 3 ¹
3
Ce champ n’est nul à l’intérieur de la sphère que si ρ1 = −3ρ 3 et ρ1 = − ρ 2 .
2

19. (*) Champ électrostatique au voisinage du centre d’un carré (MP, PC, PSI, PT)
JG
Par symétrie, le champ E au centre O est nul. Comme il est obtenu par dérivée du
potentiel V , le développement limité de ce dernier en un point M voisin de O doit
contenir les termes du second ordre :
V ( x, y , z ) = V0 + α x + β y + γ z + a ′x 2 + by 2 + cz 2 + dxy + eyz + f zx (1)
* le changement de x en − x , ou de y en − y ou encore de z en − z laisse le
potentiel invariant, par symétrie par rapport aux plans passant par O et contenant
les axes, d’où α = β = γ = 0 et d = e = f = 0 .
* le changement de x en y (ou de y en x ) laisse le potentiel invariant par
symétrie de la distribution de charge par rapport à la première bissectrice, d’où
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

a′ = b
■ Réponses aux questions

Il reste de (1) : V ( x, y, z ) = V0 + b( x 2 + y 2 ) + cz 2

L’équation de Poisson en M , où ρ = 0 , soit ΔV = 0 , qui traduit les deux équations


de Maxwell de l’électrostatique, donne alors :
∂ 2V ∂ 2V ∂ 2V
+ + = 0 soit c = −2b d’où V ( x, y, z ) = V0 + b( x 2 + y 2 − 2 z 2 ) (2)
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2

Pour trouver b (car V0 , potentiel en O des quatre charges est immédiat), on place le

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
point M sur l’axe Oz (soit x = y = 0 ) ; alors M est à égale distance des quatre
charges dont le potentiel en M vaut d’après Pythagore :
−1/ 2
q 4q § z2 · 4q § z2 ·
V (0, 0, z ) = 4 × = ¨ 1 + ¸ ≈ ¨ 1 − ¸ (3)
4πε 0 (a 2 + z 2 )1/ 2 4πε 0 a © a 2 ¹ 4πε 0 a © 2a 2 ¹
puisque z / a  1 .
4q q
La comparaison entre (2) et (3) conduit à V0 = et b =
4πε 0 a 4πε 0 a 3
4q q
d’où finalement : V ( x, y , z ) = + ( x2 + y2 − 2z2 )
4πε 0a 4πε 0a 3

x
JG JJJJG q
Le champ en M est donné par E ( M ) = − grad V ( M ) = − y
2πε 0 a 3
− 2z

Si l’on place en M une particule libre de charge q′ et de masse m′ , son mouve-


G G
ment par m′a = q′E , s’il est stable dans le plan xOy (soit pour qq′ > 0 ), ne l’est pas
suivant l’axe Oz à cause du changement de signe, et inversement (si qq′ < 0 ).

20. (*) Tension de pas (MP, PC, PSI, PT)


Indications : Commencer par établir, en régime stationnaire, l’expression du
potentiel électrique V ( r ) dans le sol conducteur où r est la distance
au pied de l’arbre (origine des coordonnées sphériques).

Soit O l’origine des coordonnées sphériques dans le sol, prise au pied de l’arbre.
G G
Le flux de j = j ( r ) ur avec j ( r ) < 0 à travers une demi-sphère de centre O et de
rayon r est, par définition, l’intensité du courant à travers cette surface, à savoir − I
avec I > 0 car le courant est entrant pour remonter ensuite dans l’arbre, puis dans
G JJG
l’éclair : − I = ³³ j ( r ).dS = ³³ j ( r ) dS = j ( r ).2π r 2
1/2 sphère 1/2 sphère
JJG G
car dS = dS ur (vers l’extérieur) et j ( r ) uniforme sur la demi-sphère de rayon
r = cste .
G I G
On en déduit j = − ur , une densité de courant dans le sol partout radiale
2π r 2
dirigée vers O .
La loi d’Ohm appliquée au sol conducteur de conductivité électrique σ s’écrit :
G JG JG I G
j =σE Ÿ E = − ur
2πσ r 2
JG JG JJJJG dV G
Le potentiel électrique V ( r ) est relié au champ E par E = − grad V = − ur ici :
dr
I
d’où par intégration V (r) = − avec le choix V ( r → ∞) = 0 .
2πσ r

 &KDSLWUH
Le potentiel augmente avec la distance à l’arbre ; pour les pattes avant et les pattes
arrière, on a respectivement :
I I
Vav . = V ( d − p / 2) = − et Var . = V (d + p / 2) = −
2πσ (d − p / 2) 2πσ (d + p / 2)
La différence de potentiel entre les pattes (ou tension de pas) est :
I § 1 1 · I p
U p = Var . − Vav. = ¨ − ¸ =
2πσ © d − p / 2 d + p / 2 ¹ 2πσ d − ( p / 2)2
2

Avec l’hypothèse d 2  ( p / 2) 2 , il vient l’expression approchée :

Ip
Up ≈
2πσ d 2
On a U p max = R I max la tension maximale acceptable, or U p diminue lorsque d
augmente, il faut donc d ≥ d min donné par :

Ip
d min =
2πσ R I max

AN : d min = 7,6 m
p2 / 4
Dans ces conditions on vérifie l’approximation 2
≈ 10−2  1 .
d min
Rq : Pour l’homme p ≈ 30 cm est plus petit que pour la vache, la tension de pas et
le courant qui en résulte et qui circule dans le corps humain sont donc
moindres. À même distance de l’arbre, l’effet de l’éclair est donc plus
dangereux pour une vache que pour un homme.

21. (*) Champ et potentiel au voisinage d’un plan chargé (MP, PC, PSI, PT)
Par symétrie axiale autour de Mx (tout plan contenant Mx est plan de symétrie), le
champ en M est porté par Ox ; par invariance par translation suivant yOz , il ne
JG G
dépend que de x , d’où E = E ( x) u x , ce qui en fait un champ divergent.
JG ρ dE ρ 0 e − x / a JG ρa G
Pour x ≥ 0 , div E = Ÿ = Ÿ E = − 0 e − x /a ux
ε0
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

ε0 dx ε0
■ Réponses aux questions

vérifiant E ( x → ∞) → 0
JG dE JG JJJJG
Pour x ≤ 0 , div E = = 0 Ÿ E = cste ; or le champ est continu en x = 0 , d’où
dx
JG ρaG
E = − 0 ux
ε0

dV
Le potentiel est alors donné par E = − , et en imposant V ( x = 0) = 0 :
dx

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
ρ 0a 2 ρ 0a
x ≥ 0 , V ( x) =
ε0
(1 − e− x/a ) et x ≤ 0 , V ( x ) =
ε0
x

Ex V
a ρ0 a /ε 0
2

x
− ρ0 a /ε 0
a x

Ex V

x
− ρ0 a /ε 0 x

Les premiers graphes concernent a ≠ 0 , la continuité de E x entraîne celle de


dV / dx , la pente à l’origine de V ( x) .
Les suivants donnent la limite pour a → 0 en supposant que le produit ρ 0 a reste
constant ; alors E x (la composante normale du champ) et donc dV / dx sont
discontinus au passage par le plan x = 0 . Le système peut être décrit par une
répartition surfacique dans le plan x = 0 de densité surfacique donnée par :
JG + JG − σ G
E (0 ) − E (0 ) = u x d’où σ = ρ 0 a
ε0
Ce résultat suppose ρ 0 → ∞ lorsque a → 0 .

22. (**) Champ électrostatique au-dessus de deux demi-plans (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Étudier tout d’abord le cas a = 0 puis utiliser la linéarité des
équations de Maxwell.

* Étude du cas a = 0 :
Pour étudier le cas où les deux
demi-plans sont accolés il est
souhaitable d’utiliser les
coordonnées cylindriques (r ,θ , z )
d’axe Oz et de commencer par
déterminer l’expression du
potentiel électrostatique V (r ,θ ) ,
grandeur indépendante de z car le problème est invariant par translation selon l’axe
Oz

 &KDSLWUH
Échanger les valeurs + V0 et − V0 entre elles entraîne un changement de signe du
potentiel en tout point de l’espace mais laisse inchangée la valeur du potentiel en
tout point du plan (Oyz ) . Le plan
(Oyz ) est donc une surface
équipotentielle nulle.
Il existe ainsi trois surfaces équi-
potentielles ( θ = 0 , θ = π 2 et θ = π )
pour lesquelles le potentiel est indépen-
dant de la variable r . Ceci suggère de
chercher pour le potentiel V (r ,θ ) une
expression ne dépendant que de la
variable angulaire θ et notée V (θ ) .
d 2V 2V
L’équation de Laplace ΔV = = 0 conduit à la solution V (θ ) = V0 − 0 θ .
dθ 2
π
JG JJJJG 1 ∂V G JG 2V G
La relation E = − grad V = − uθ permet alors d’écrire E = 0 uθ .
r ∂θ πr
Dans le plan z = 0 , les équipotentielles sont les droites issues du point O et les
JG
lignes de champ E sont des demi-cercles centrés en O .
En un point de l’axe Oy , à la verticale des deux demi-plans, l’expression du champ
JG 2V G G
électrique est E ( a =0) = − 0 u x = − E0 ( y ) u x .
πy
* Étude du cas a ≠ 0 :
Cette configuration peut être décrite comme la superposition de deux problèmes
plus simples générant les mêmes conditions aux limites pour le potentiel
électrostatique.

    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Ces deux sous-problèmes correspondent au cas


■ Réponses aux questions

a = 0 (avec des conditions aux limites


légèrement différentes) et l’expression du champ
électrique en coordonnées cylindriques est
JG V G
E = 0 uθ (quand l’axe de séparation entre les
πr
deux régions est l’axe Oz , comme sur la figure
ci-contre).
Quand cet axe de séparation est la droite d’équation x = a, y = 0 il est aisé de
montrer que l’expression du champ électrostatique en coordonnées cartésiennes est :

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
JG V § −y JG x−a JG ·
E= 0¨ u + u
π © ( x − a ) 2 + y 2 x ( x − a ) 2 + y 2 y ¸¹
On en déduit alors, par superposition, l’expression du champ électrique dans la
situation étudiée ici :
JG −V y § 1 1 · JG V0 § x−a x+a · JG
E= 0 ¨ + u + + u
π © ( x − a) 2 + y 2 ( x + a) 2 + y 2 ¸¹ x 𠨩 ( x − a) 2 + y 2 ( x + a )2 + y 2 ¸¹ y
JG −2V0 y JG JG
En un point de l’axe Oy , il vient E = u x = −E ( y ) u x .
π (a + y )
2 2

Pour comparer les deux champs électriques en un point de l’axe Oy , il suffit de


E ( y) y2 ( y / a)2
former le rapport = 2 = .
E0 ( y ) (a + y 2 ) 1 + ( y / a) 2
( yC / a) 2
Les champs sont égaux à 1 % près pour yC solution de = 0,99 c’est-
1 + ( yC / a )2
à-dire yC = 10 0,99 × a = 9,95 × a ≈ 5 × (2a ) .
En conclusion, à une distance supérieure à cinq fois la largeur de la bande de
séparation, tout se passe comme si les deux demi-plans étaient accolés.
Les figures ci-dessous représentent, à deux échelles différentes, quelques
équipotentielles et le champ de vecteur unitaire donnant l’orientation du champ
électrique dans les cas a = 1 (u.a) .

23. (**) Effet d’une charge d’espace (MP, PC, PSI, PT)
Indications : À part la conservation de la charge, il faut penser à écrire le théorème
de l’énergie cinétique et l’équation de Poisson.

G d jz
En régime stationnaire div j = 0 soit = 0 et donc
dz
jz = ρ ( z )v( z ) (1) est indépendant de z
La conservation de l’énergie mécanique d’un ion s’écrit entre z et z = 0 :

 &KDSLWUH
1 2e
mAu v 2 ( z ) + eV ( z ) = 0 + 0 Ÿ v 2 ( z ) = − V ( z ) (2)
2 mAu
avec V ( z ) < 0 (les ions positifs sont attirés par les potentiels négatifs).
d 2V ( z ) ρ ( z )
Enfin l’équation de Poisson donne : + = 0 (3)
dz 2 ε0

d 2V ( z ) jz (2) d 2V ( z ) jz m Au
(3) et (1) Ÿ + = 0 Ÿ + =0 (3’)
dz 2 ε 0v( z ) dz 2 ε0 −2eV ( z )

Chercher une solution de la forme V ( z ) = V0 ( z / l )γ signifie (pour γ ≠ 1 ) que le


potentiel n’évolue pas de manière linéaire entre les deux plaques (et donc que le
JG
champ E n’y est pas uniforme).
γ (γ − 1) jz mAu l γ
(3’) Ÿ V0 zγ −2 + =0
lγ ε0 −2eV0 z γ
Cette relation, vraie ∀z , suppose :
4 9 V0 j mAu 2 / 3
z γ − 2 + z −γ / 2 = 0 Ÿ γ = et + z l =0
3 4 l4/3 ε0 −2eV0

4 2e ( −V0 )3/2
d’où la formule demandée : jz = ε 0 (4)
9 m Au l2

Rq : Ce dispositif, en géométrie cylindrique, correspond à la diode de Fleming,


inventée en 1904, et qui a équipé les récepteurs radio et radar pendant des
décennies jusqu’à l’invention du transistor en 1970 ; sa caractéristique est non
linéaire, avec une intensité du courant proportionnelle à la puissance 3/2 de la
tension appliquée. De nos jours, des versions modernes continuent de jouer un
rôle important dans l’électronique de puissance et comme détecteurs de
rayonnement optique et ondes courtes.

24. (**) Force d’un milieu diélectrique sur une molécule (MP, PC, PSI, PT)
Indications : Passer par l’énergie potentielle ! Entre A et chaque molécule B ,
α
prendre evdw = − , où α est une constante positive et r est la
r6
distance séparant les deux molécules. Puis déterminer l’énergie
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

potentielle d’interaction totale Evdw ( D ) entre A et le milieu semi-


■ Réponses aux questions

infini en « découpant » le milieu en anneaux et en calculant la


contribution d 2 Evdw ( ρ , z ) d’un anneau à section rectangulaire situé
entre les abscisses z et z + dz , et de rayon compris entre ρ et
ρ + dρ .

Il est bien sûr déconseillé de calculer l’intégrale vectorielle sur l’ensemble des
forces élémentaires ; en revanche, passer par l’énergie potentielle d’interaction
conduit à une intégrale scalaire bien « moins compliquée ».

&KDPSpOHFWURVWDWLTXH 
α
Entre A et chaque molécule B , on prend evdw = − , où α est une constante
r6
positive (qui dépend du type des molécules) pour
G JG A/ B G
décrire une force de Van der Waals f attractive en f vdw B ur

1 / r 7 et r la distance séparant les deux molécules ; A r
en effet, si A est l’origine, et si B est repérée par •
G G z
r = r ur , alors A exerce sur B la force :
JG A/ B JJJJG 6α G
f vdw = − grad evdw = − 7 ur
r
correspondant bien à une force attractive de A
sur B et inversement. G B
Par symétrie autour de l’axe Az , la résultante de f B/ A •
toutes les forces élémentaires sur A (comme B
A JG A

et B′ ) est portée par cet axe, dirigée de A vers le G F vdw z
dioptre, puisqu’attractive : f B′/ A •
JG A G
F vdw = + Fvdw u z où Fvdw > 0 B′
On se place en coordonnées cylindriques d’axe Oz dz
et on découpe le milieu semi-infini en anneaux de
forme torique à section rectangulaire situés entre z
et z + dz , et de rayons entre ρ et ρ + dρ .

Il y a d 2 N = n × 2πρ dρ dz molécules B dans cet A
anneau, toutes à la même distance r = z 2 + ρ 2 de •
0 D z
la molécule A (ce qui justifie le choix d’un
anneau !).
Leur contribution à l’énergie potentielle
d’interaction est :
α n 2πρ dρ dz
d 2 Evdw ( ρ , z ) = d 2 N × evdw = −
( ρ 2 + z 2 )3
Au total, par intégration sur tout le diélectrique :
∞ § ∞ ρ dρ · ∞ dz πα n
Evdw = − 2π α n ³ ¨ ³ dz = − 2π α n ³ =−
z=D ρ =0 ( ρ 2 + z 2 ) 3 ¸ z=D 4 z 4 6D3
© ¹
πα n JG JJJJG πα n G
De Evdw ( D ) = − 3
, on déduit alors F vdw = − grad Evdw = − uz
6D 2D4
Attention, A est en z = 0 , et D donne la position du milieu par rapport à A . Le
JG JJJJG
calcul précédent par F vdw = − grad Evdw donne donc la force exercée par A sur le
milieu, celle exercée par le milieu sur A est donc l’opposée :
JG A πα n G
F vdw = + uz
2D4

L’effet de cette force attractive en 1 / D 4 se fait sentir à plus longue distance que les
forces élémentaires en 1 / r 7 .

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„&KDPSPDJQpWLTXH„
„

Ce chapitre commencé en 1re année mais surtout étudié en 2de année s’adresse à des
nuances près aux élèves des quatre filières MP, PC, PSI et PT.

„ &KDPSPDJQpWLTXHFUppSDUGHVGLVWULEXWLRQVVLPSOHV

1. La spire circulaire sur son axe (MP, PC, PSI, PT)


Une spire circulaire de centre O , d’axe Oz et de I
rayon a est parcourue par un courant d’intensité I . a α
Dessiner les lignes de champ dans un plan médian. •
JG O
Quelle est la direction du champ B( M 0 ) ? M0 z
JG μI G
Le champ créé sur l’axe est B 0 (α ) = 0 sin 3α uz où
2a
α est le demi-angle sous lequel la spire est vue à partir d’un point M 0 de son axe.
Quelle est l’expression du champ au centre B (O) ? Déterminer et tracer la courbe
B0 ( z ) de l’intensité du champ en un point M 0 de l’axe. Commenter.

2. Un solénoïde de longueur finie (MP, PC, PSI, PT)


Une bobine (ou solénoïde de longueur finie) de
rayon a et de longueur l est parcourue par un
l
courant d’intensité I . :

Montrer que le champ magnétique en un point a
αc
quelconque de l’axe est dirigé suivant cet axe. •
La valeur du champ au centre C de la bobine est I C
Bc = μ0 nI cos α c où n est le nombre de spires ⊗
par unité de longueur et α c l’angle défini sur la figure. Pour quelles valeurs du
rapport l / 2a peut-on considérer que le champ au centre d’un solénoïde de longueur
finie diffère de moins de 1% de celui du solénoïde infiniment long ?

3. (*) Une bobine torique (MP, PC, PSI, PT)


Une bobine torique de section carrée de côté a est z
constituée de N spires jointives planes et régulièrement
enroulées sur un tore de révolution d’axe Oz et de rayon
moyen R . Elle est parcourue par un courant d’intensité I I
JG
comme indiqué sur la figure. Déterminer le champ B ( M ) ⊕
produit en tout point M de l’espace. Commentaires.

&KDPSPDJQpWLTXH 
„ ,QGXFWDQFHSURSUHHWPXWXHOOH

4. Calcul de l’inductance d’une bobine (MP, PC, PSI, PT)


Une bobine de longueur l , de section S et comportant N spires, est assimilée à un
tronçon de solénoïde suffisamment long. Appliquer la définition de l’inductance
propre à la bobine pour établir en fonction de μ0 , N , S et l , l’expression de son
inductance propre L .
AN : Estimer L pour une bobine de TP de 300 spires, cubique de côté 10 cm .

5. Association de deux bobines (MP, PC, PSI, PT)


Deux bobines non résistives et d’inductances L1 et L2 sont disposées en série et
couplées par une inductance mutuelle M (de signe quelconque).
Quelle est l’inductance équivalente L éq de l’ensemble ? Commenter le résultat.
Quelle loi retrouve-t-on en éloignant les bobines l’une de l’autre ? Quel résultat
retrouve-t-on lorsque les bobines sont identiques et en influence totale ?

„ /HGLS{OHPDJQpWLTXH 033&36, 

6. Spire ou dipôle ? (MP, PC, PSI)


Une spire circulaire de rayon R est parcourue par un courant d’intensité I . Son
rayon est vu sous un angle α à partir d’un point M de son axe, placé à la distance
d du centre O . Pour quelles valeurs de l’angle α le champ au point M sur l’axe
de la spire diffère-t-il de moins de 1% de celui du dipôle magnétique équivalent ?
Pour cela établir le rapport Bsp. / Bdip. au point M en fonction de α, puis donner en
degrés la valeur numérique de l’angle maximal α m .
Le champ d’une spire est donné à la question 1..

7. (*) Oscillations d’un dipôle dans le champ d’une spire (MP, PC, PSI)
Une spire circulaire de rayon R , de centre O et d’axe Ox , est parcourue par un
courant d’intensité constante I . Sur son axe, à l’abscisse x , est placé un dipôle
JJG
magnétique de moment - de direction quelconque, et libre de se déplacer sans
frottement en rotation comme en translation selon Ox .
Le champ créé par la spire sur son axe est B ( x ) = B0 sin 3 α (voir la question 1.).
Après avoir trouvé la position d’équilibre stable du dipôle (en orientation et
position), examiner les deux situations suivantes :
* Le dipôle garde son orientation stable θ = 0 , mais est légèrement écarté de x sur
l’axe Ox de sa position d’équilibre ; sachant que sa masse est m et que suivant
cet axe il n’est soumis qu’à la seule force magnétique, donner la période T de ses
petites oscillations.
* Le dipôle garde sa position stable x = 0 , mais est légèrement écarté en orientation
d’un angle θ autour de Oz sur sa position d’équilibre ; sachant que son moment
d’inertie par rapport à l’axe Oz est J et que suivant cet axe il n’est soumis qu’au
seul moment de la force magnétique, donner la période T ′ de ses petites
oscillations.

 &KDSLWUH
8. (*) Interaction entre deux dipôles (MP, PC, PSI)
G
Deux dipôles magnétiques de moment m identiques sont parallèles et de même sens
G
(celui de uz ) ; le dipôle (1) est placé à l’origine O et le dipôle (2) au point de
coordonnées sphériques ( r, θ , ϕ ) .
Donner l’expression de leur énergie potentielle d’interaction E p et en déduire les
composantes radiale Fr et orthoradiale Fθ de la force exercée par (1) sur (2).
À distance relative r fixée, pour quelle direction θ le système est-il le plus stable ?
Caractériser alors la force d’interaction.

„ eOpPHQWVGHPDJQpWLVPHGDQVODPDWLqUH 3& 

9. Aimantation maximale (PC)


Si on admet que chaque atome de fer présente un magnéton de Bohr μ B , estimer le
moment magnétique volumique (ou aimantation M = - / V ) d’un aimant en acier
(assimilé à du fer). Quel est l’ordre de grandeur du moment magnétique - d’un tel
aimant de forme parallélépipédique de longueur L = 10 cm , de largeur l = 2, 0 cm
et d’épaisseur e = 1, 0 cm en prenant M ≈ 105 A.m −1 ?

Données : Pour le fer, ρ = 7, 9.103 kg.m −3 et M m = 55,8 g.mol −1 .

10. Mesures du moment d’inertie et du moment magnétique d’un aimant (PC)


* Un aimant droit en forme de parallélépipède homogène est suspendu par son
centre de masse G selon un axe vertical Gz par un fil de torsion de constante
C = 4, 2.10 −4 m.N.rad −1 (on ne tient pas compte ici de l’orientation dans le champ
magnétique terrestre). Une fois l’aimant tourné d’un angle θ par rapport à sa
position d’équilibre, établir l’expression de la période T du mouvement. L’étude
des oscillations conduit à la période T = 1,8 s ; en déduire la valeur du moment
d’inertie J de l’aimant par rapport à l’axe de suspension.
On teste ce résultat sachant que pour l’aimant de masse m = 39 g , de longueur
L = 10 cm et de largeur l = 1, 0 cm , le moment d’inertie est donné par l’expression
J = m ( L2 + l 2 ) / 12 . Conclure.
* Le même aimant est à présent suspendu (toujours par G ) à un fil sans torsion et
placé dans des bobines de Helmholtz où règne un champ magnétique quasi uniforme
d’intensité B = 0, 90.10−3 T . Quelle est la position d’équilibre de l’aimant dans le
champ ? L’axe de l’aimant est écarté d’un angle θ de l’axe des bobines, puis lâché ;
exprimer la nouvelle période T ′ des petites oscillations. L’étude des oscillations
conduit à la période T ′ = 1, 7 s ; en déduire la valeur du moment magnétique - de
l’aimant et son incertitude.
L’aimantation M de l’aimant (une grandeur intensive puisque rapportée à l’unité de
volume) est définie par M = - / V où V est le volume de l’aimant ; en déduire une
nouvelle valeur de - sachant que l’épaisseur de l’aimant est e = 0,50 cm et que
pour les aimants courants on a une aimantation de l’ordre de M = 1, 0.105 A.m −1 .

&KDPSPDJQpWLTXH 
11. (*) Champ magnétique produit à l’extrémité d’un aimant (PC)
On propose une évaluation de la norme B du champ magnétique produit à
l’extrémité d’un aimant à partir de la force F nécessaire pour décoller cet aimant
d’une surface en fer.
Quel est le travail fourni par la force F ayant permis de décoller l’aimant d’une
distance ε de la surface en fer suffisamment petite pour que F puisse être
considérée comme constante dans l’opération ?
La petitesse de la distance ε permet également de considérer que dans tout le
volume situé entre l’aimant et le fer (surface de contact S ), le champ magnétique
est uniforme et égal à B , valeur du champ à la surface de l’aimant. Quelle est
l’énergie magnétique U m présente dans ce volume ? D’où provient-elle ? En déduire
l’expression de la force F en fonction du champ B .
AN : Un aimant permanent en forme de barreau cylindrique de 2 cm de diamètre a
une « force d’adhérence de 2 kg » ; expliquer cette notion puis estimer le
champ magnétique à proximité de son extrémité.

„ 6\VWqPHVjFKDPSPDJQpWLTXH

12. (*) Éclair et tonnerre (MP, PC, PSI, PT)


Au cours d’un orage, un éclair peut être assimilé à un
conduit cylindrique rectiligne de rayon a = 10 cm et
parcouru par un courant d’intensité I = 105 A .
Faire un schéma et expliquer pourquoi un électron de
ce courant est soumis à une force magnétique de
Lorentz ; quel est son sens ?
Montrer que les charges mobiles d’un élément de
volume dτ de l’éclair subissent la force volumique
G
df m G JG G
= j ∧ B où j est la densité volumique de

courant dans l’éclair, puis exprimer la norme de cette force magnétique par unité de
volume au bord du conduit en fonction de I et a .
Faire l’application numérique et la comparer au poids volumique de l’air ;
conclusion. Quelle conséquence (sonore) déduit-on de ce phénomène ?

13. (*) Les taches solaires (MP, PC, PSI, PT)


Des taches solaires sombres apparaissent par intermittence à la surface du Soleil
appelée photosphère ; elles sont visibles sur la photo de gauche et sont liées à une
activité magnétique.
À l’échelle d’une tache, le Soleil est localement plan et on adopte un système de
coordonnées cylindriques ( r ,θ , z ) , figure du centre. Ces taches sont à la base de
boucles magnétiques (photo de droite) à l’intérieur desquelles le champ magnétique,
JG G
stationnaire aux échelles de temps considérées, est de la forme B = B( r ) uz , B ( r )
décroissant de l’axe vers la périphérie, en étant négligeable à l’extérieur.

 &KDSLWUH
La plasma solaire, uniquement composé de protons et d’électrons libres, est assimilé
à un gaz parfait dont la masse volumique est uniforme sur toute la surface de
l’étoile.
JJG JG
Montrer que la force électromagnétique dF exercée par le champ B sur les
G
courants de densité volumique j d’un élément de volume dτ d’une boucle
magnétique dérive d’une énergie potentielle, et en déduire que la condition
d’équilibre du fluide que constitue le plasma solaire au voisinage de la surface se
traduit par P + B 2 / 2 μ 0 = cste (ici au sens uniforme sur toute la surface), où P est
la pression. Qu’en déduit-on qualitativement sur le champ magnétique au niveau
d’une tache solaire ?
L’observation des spectres d’émission montre que la température d’une tache solaire
est d’environ 1 500 K plus basse que celle du reste du Soleil ; estimer la valeur du
champ magnétique au niveau d’une tache.
Données :
* la puissance surfacique du rayonnement émis par la photosphère est proportion-
nelle à T 4 (loi de Stefan) où T est la température (en K) de la surface émettrice.
* à l’extérieur des taches solaires (indice ext), la température et la pression à la
surface du Soleil sont Text = 5 700 K et Pext = 1, 3 bar (on note avec un indice int
les grandeurs à l’intérieur d’une tache solaire).

14. (*) Caractéristiques d’un câble coaxial (MP, PC, PSI, PT)
Un câble coaxial est constitué de deux cylindres conducteurs de rayons R 1 et R 2
sur lesquels circulent, en surface, des courants d’intensité I et de sens opposés.
JG
* Déterminer le champ B , l’énergie magnétique U m sur une
longueur h et en déduire l’inductance Lh par unité de
longueur.
* Les deux cylindres portent également des charges
JG
opposées. Reprendre les calculs pour le champ E , l’énergie
électrique U e sur une longueur h et en déduire la capacité
Ch par unité de longueur.
* Quelle relation simple retrouve-t-on entre Lh et Ch ?

&KDPSPDJQpWLTXH 
15. (*) Un petit Maglev (MP, PC, PSI)

Il s’agit d’une version réduite du Maglev, train magnétique japonais capable


de filer à plus de
−1
500 km.h . Pour le réaliser,
on place un aimant à chaque

Ͳ
extrémité d’une pile qui sert
?
de locomotive alors qu’un ϮZ
fil de cuivre enroulé sert de
K
JJG
P
н JJG
P2
nj

rails. Dès que de train (pile


+aimants) rentre dans ce
« tunnel », il avance à une >
vitesse constante qu’il
atteint rapidement.
Les aimants permettent d’avoir un circuit fermé entre la pile et la partie de la
bobine située entre les aimants constituant un solénoïde fini de rayon R , de
longueur L . Ce solénoïde est parcouru par un courant d’intensité I et présente n
spires par unité de longueur.
JG
Si le moment m 1 de l’aimant de gauche est orienté comme sur la figure,
JG
comment faut-il orienter celui m 2 de l’aimant de droite ?
La figure ci-contre donne le profil 
du champ magnétique créé par un
solénoïde de longueur finie L .
Quelle est l’expression de la force
qui s’exerce sur le système (pile
+aimants) ? Ce résultat est-il d nj
compatible avec l’expérience
>
montrant que le train avance avec
une vitesse finie qu’il atteint rapidement ?
Données : En prenant l’origine O en une de ses bases, le champ magnétique
créé par un solénoïde en un point de son axe de côte z s’écrit :
JG μ nI § z z−L
·G
B( z ) = 0 ¨ − ¸ uz
2 ¨ z 2 + R2 2 ¸
( z − L) + R ¹
2
©

16. (*) Estimation de la taille du « noyau terrestre » (PC, PSI)


Le magnétisme terrestre est assimilé à celui d’un aimant géant situé au centre de la
Terre (le noyau terrestre interne solide).

 &KDSLWUH
On note - le moment magnétique de l’aimant terrestre ; quel est en ordre de
grandeur l’expression du champ magnétique B T créé par ce dipôle à la surface de la
Terre de rayon R T ?
AN : Estimer - sachant que R T ≈ 6 400 km et B T ≈ 4.10−5 T (composante totale
du champ).
En déduire le nombre N d’atomes de la matière « aimantée » constituant le noyau
terrestre sachant que chaque atome concerné porte un moment magnétique de
e=
l’ordre du magnéton de Bohr : μB = ≈ 10−23 A.m 2
2m
En prenant des valeurs « moyennes » pour la masse molaire (mélange de fer et de
nickel) M ≈ 57 g.mol −1 et la masse volumique ρ ≈ 8 kg.L−1 , estimer le volume V
concerné par la matière aimantée, et en déduire le rayon R du noyau terrestre
interne supposé sphérique ; commenter le résultat et discuter le modèle.

17. (*) Première vraie approche du pôle magnétique boréal (MP, PC, PSI)
L’explorateur polaire James Clark Ross fut le premier à atteindre quasiment le pôle
magnétique boréal, au cours d’une expédition arctique dans le nord-est du Canada
avec un navire bloqué pour un hivernage et une approche difficile en traîneau en
juin 1831. Muni de sa boussole d’inclinaison, il estima être arrivé quand sa boussole
d’inclinaison indiquait 89° 59′.
À quelle distance du pôle magnétique était-il ? Était-ce le pôle magnétique nord ou
sud ?
Données : Le champ magnétique, à la surface de la Terre, est approché par celui
d’un dipôle placé au centre de la Terre.
1 mille marin vaut environ 1852 m, c’est la longueur d’un arc terrestre
d’angle au centre 1′.

18. (*) Mesure du champ terrestre à l’aide d’un courant (MP, PC, PSI, PT)
Cette question décrit et met en œuvre une méthode expérimentale utilisée pour
mesurer la composante horizontale du champ magnétique à Marseille (composante
du vecteur dans le plan horizontal, perpendiculaire à la verticale locale).
Sur une table plane horizontale, est disposée au point O , au centre, une petite
aiguille aimantée équilibrée pouvant osciller sans frottement autour de l’axe vertical
G
Oz fixe, porté par uz . La table trouée est traversée par deux fils verticaux disposés à
la même distance a = 4, 25 cm du point O . Ces fils ont une longueur de l’ordre du
mètre, très grande devant a . Le premier, situé au Nord de O , est parcouru par un
courant descendant d’intensité I ; le second, situé au Sud de O est parcouru par un
courant ascendant de même intensité I .
Sans courant ( I = 0 ), on constate que la partie rouge de l’aiguille aimantée pointe
vers le Nord magnétique et joue ainsi son rôle de boussole. Elle définit alors les
directions Nord et Sud utilisées précédemment. Si elle est tournée très légèrement
avec le doigt puis lâchée, on mesure dix périodes d’oscillation en rotation autour de
la position d’équilibre : 10 T 0 = 4,8 s .

&KDPSPDJQpWLTXH 
I I
Ouest

Sud Nord
O

Table a

Est

Pour des courants d’intensité stabilisée à la valeur I = 2,30 A , on constate que la


position d’équilibre se décale dans le plan horizontal d’un angle α = 42° , et que la
période de petites oscillations autour de cet équilibre change avec une valeur
mesurée 10 T1 = 4,1 s .

Déduire des mesures la valeur de la composante horizontale du champ magnétique.


Vérifier la cohérence de ces mesures entre elles et avec les valeurs suivantes
prédites par un modèle de l’institut de physique du champ magnétique de Kyoto :

19. (**) Une densité de courant sans force magnétique propre (MP, PC, PSI, PT)
Un cylindre infini d’axe Oz et de rayon a contient des charges en mouvement
créant un courant permanent dont la densité volumique est de la forme :
G G G
j = jθ ( r ) uθ + jz ( r ) uz
Déterminer la répartition de courant permettant de produire un champ magnétique
tel que :

 &KDSLWUH
• la composante axiale à l’intérieur du cylindre est de la forme :
§ r2 ·
Bz ( r ) = B0 ¨ 1 − 2 ¸ (0)
© a ¹
G JG
• la densité volumique des forces magnétiques de Lorentz ( j ∧ B ) est nulle à
l’intérieur du cylindre.

Données en coordonnées cylindriques :


JG 1 ∂ ( rA ) 1 ∂A ∂A
div A = r
+ θ
+ z
r ∂r r ∂θ ∂z
JJG JG § 1 ∂A ∂A · G § ∂A ∂A · G 1 § ∂( rA ) ∂A · G
rot A = ¨ z
− θ ¸ ur + ¨ r − z ¸ uθ + ¨ θ
− r ¸ uz
© r ∂θ ∂z ¹ © ∂z ∂r ¹ r © ∂r ∂θ ¹

20. (**) Inductance d’un condensateur en charge (MP, PC, PSI, PT)
(Cette question reprend le dispositif de la question 14. du chapitre 5 qu’il est donc
conseillé de revoir préalablement.)
Les armatures circulaires d’un condensateur plan de rayon a , d’épaisseur e  2a
(effets de bord négligés) sont soumises à une tension variable U (t ) . Un point M
intérieur au condensateur est repéré par ses coordonnées cylindriques ( r , θ , z ) .

z G
z uz
G
a r uθ
× G
e U (t ) O M ur
× z
axe
θ
polaire
Voici un extrait de la réponse 14. du chapitre 5.
JG
JJG JG G ∂E
L’équation de Maxwell-Ampère, rot B = 0 + μ0ε 0 (il n’y a pas de courants
∂t
volumiques de conduction dans le vide inter-armatures), montre qu’à un champ
électrique variable est associé un champ magnétique.
G
Il ne s’agit pas ici de courant de conduction jC (lié à une circulation de charges
G JG
libres), mais du courant de déplacement jD = ε 0 ∂ E / ∂t (lié à la variation temporelle
JG
JG JJG JG G G §G ∂E ·
de E ) : rot B = μ0 ( jC + jD ) = μ0 ¨ 0 + ε 0 ¸.
© ∂t ¹

Quelle est l’inductance de ce condensateur en charge ?


Application numérique pour L et C avec e = 0,5 cm et a = 3 cm .

&KDPSPDJQpWLTXH 
21. (**) Le pendule de Foucault magnétique (MP, PC, PSI, PT)
Un pendule est constitué d’un fil inextensible et sans
masse de longueur A = SO = SM , à l’extrémité z
duquel est accroché une petite boule assimilée à un S ×
point matériel de masse m et de charge électrique q .
JG
Ce pendule est plongé dans un champ magnétique B
JG G
uniforme et permanent B = B uz . On se limite à
l’étude des petites oscillations au voisinage du point y G
JJJJG G G g
O , ce qui permet d’écrire : OM ≈ x u x + y u y .
Le pendule est légèrement écarté selon l’axe Ox
JJJJG G
•M
( OM (t = 0) = a ux ) et lâché avec une vitesse initiale O x
nulle. Quelle devrait être la valeur de B pour que la
masse repasse au point de départ au bout de N = 10 oscillations ?

Données : Introduire la pulsation ω 0 du pendule simple (sans champ magnétique)


ainsi que la pulsation cyclotron Ω c , en supposant Ω 2c  ω 20 pour alléger
les calculs. La résolution des équations est facilitée par l’introduction de
la grandeur complexe Z = x + iy .

22. (**) Champ magnétique tournant d’un stator (MP, PC, PSI, PT)
Dans les moteurs « alternatifs » il est
nécessaire de disposer d’un champ y
A i
magnétique tournant (c’est le rôle du
stator) dans une région de l’espace
pour entraîner le rotor (la pièce i′
mobile).
question qualitative : O
Expliquer d’abord, sans calcul,
x
comment le circuit ci-contre réalise ( S ′)
un tel champ au voisinage de O i′
sachant que la tension appliquée par u C
la source idéale est une tension (S )
alternative sinusoïdale de pulsation B
ω . Quelles sont qualitativement les i
deux conditions à satisfaire ?
question quantitative :
La fém de la source idéale de tension est u (t ) = 2U cos(ω t ) , et L et R sont
l’inductance et la résistance de chaque paire de solénoïdes dont les intensités sont
écrites i (t ) = 2 I cos(ω t − ϕ ) et i′(t ) = 2 I ′ cos(ω t − ϕ ′) . Établir sans trop de calcul
que les deux conditions énoncées ci-dessus conduisent à exprimer L et C en
fonction de R et ω imposées.
AN : Calculer L et C sachant que R = 25 Ω et f = 50 Hz et commenter ; que
valent ϕ et ϕ ′ , puis I et I ′ sachant qu’en plus U = 230 V ?

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
&KDPSPDJQpWLTXH

„ &KDPSPDJQpWLTXHFUppSDUGHVGLVWULEXWLRQVVLPSOHV

1. La spire circulaire sur son axe (MP, PC, PSI, PT)


Tout plan contenant l’axe Oz est plan d’antisymétrie pour la distribution de
courant ; le champ en M 0 appartenant à l’intersection de tous ces plans obtenus par
rotation autour de Oz , est donc dirigé suivant l’axe Oz . Son sens est obtenu en
appliquant la règle du tire-bouchon sur le sens réel du courant. La formule donne
JG
donc le sens de B avec I algébrique.
μI
Le champ au centre de la spire (α = π / 2) est : B (O ) = 0
2a
a
Sur l’axe, en exprimant sin α = en fonction de OM 0 = z , il vient :
a2 + z2
a3
B0 ( z ) = B(O )
(a 2 + z 2 )3/2
À noter sur la courbe la position du point d’inflexion en z = a / 2 .
On constate que le champ magnétique diminue en s’éloignant des sources (le
courant est dans le plan z = 0 ) ; on en déduit que les lignes de champ s’écartent de
l’axe du côté z > 0 , contournent la spire avant de se refermer du côté z < 0 . Sur le
schéma, l’orientation des lignes de champ correspond à I > 0 .

B0 ( z )
B(O)

O
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

O a /2 z

2. Un solénoïde de longueur finie (MP, PC, PSI, PT)


Tout plan contenant l’axe de la bobine est plan d’antisymétrie pour la distribution de
courant ; le champ en un point de cet axe appartenant à l’intersection de tous ces
plans obtenus par rotation autour de l’axe, est donc dirigé suivant l’axe.

&KDPSPDJQpWLTXH 
Pour un solénoïde infiniment long, α c = 0 , on retrouve en norme B∞ = μ0nI .
Au centre d’un solénoïde de rayon a et de longueur l , le champ magnétique est en
norme Bc = μ0 nI cos α c ; il est égal à moins de 1% près à celui du solénoïde
l/2 l
infiniment long si : cos α c = ≥ 0,99 Ÿ ≥7
l /4+a
2 2 2a
c’est-à-dire si sa longueur est au moins égale à sept fois son diamètre.

3. (*) Une bobine torique (MP, PC, PSI, PT)


Le plan passant par M et contenant l’axe Oz est plan de symétrie pour la
JG G
distribution de courant donc B( M ) // uθ (lignes de champ circulaires d’axe Oz ) ;
l’invariance du tore par rotation autour de l’axe limite la dépendance à deux
JG G
variables : B ( M ) = B ( r, z ) uθ
La forme de ce champ fait donc qu’il possède a priori un rotationnel non nul.
JG JJG
Appliquons le théorème d’Ampère : v ³ B.dl = μ0 IC
enl .
C
– la circulation du champ le long d’un cercle C d’axe Oz et de rayon r (passant
G
par M ) et orienté positivement suivant uθ est 2π r.B (r , z )
– la somme des intensités enlacées par le contour C dépend de r et z :
si r < R − a / 2 ou | z | > a / 2 , aucun courant ne traverse le contour : I Cenl . = 0 ;
si R − a / 2 < r < R + a / 2 et | z | < a / 2 , on a N intensités I dans le sens Oz +
donc : I Cenl . = NI ;
si r > R + a / 2 et | z | < a / 2 , le contour est traversé par N intensités I dans le
sens Oz + et N intensités I dans le sens Oz − : I Cenl . = NI − NI = 0 .
JG G JG μ NI G
Finalement B( M ) = 0 si M est à l’extérieur du tore et B ( M ) = 0 uθ si
2π r
M est à l’intérieur du tore.
Le champ magnétique subit donc une discontinuité à la traversée des nappes de
courant en r = R − a / 2 et r = R + a / 2 . On peut remarquer que dans le tore, le
champ est en 1/ r (donc non uniforme), qu’il ne dépend pas de la forme de la
section du tore (carrée, circulaire ou autre), et qu’il s’avère être indépendant de z .
Par ailleurs, comme r ≈ R , en posant n = N / 2π R le nombre de spires par unité de
JG G
longueur, on a B( M ) ≈ μ0 nI uθ , c’est le solénoïde infini refermé sur lui-même.
On note que le champ magnétique subit également une discontinuité à la traversée
des nappes de courant en z = ± a / 2 , prouvant qu’il dépend finalement bien de z .

„ ,QGXFWDQFHSURSUHHWPXWXHOOH

4. Calcul de l’inductance d’une bobine (MP, PC, PSI, PT)


JG G
Pour un solénoïde infiniment long (hypothèse simplificatrice retenue ici), B ext = 0 et

 &KDSLWUH
JG G N G
B int = μ0 n i u z = μ0 i uz uniforme.
l
Le flux à travers le bobinage des N spires jointives est N fois le flux à travers une
JG JJG § N · N2
spire : Φ = ³³ B. dS = N ¨ μ0 i ¸ . S = μ0 S . i du type Φ = Li
© l ¹ l
N 2S
on en déduit : L = μ0
l
Cette expression est bien homogène à μ0 × longueur .
En doublant le nombre de spires N (sans modifier S et l ), L n’est pas multipliée
par 2, mais par 4 !
AN : L ≈ 11 mH ce qui est tout à fait le bon ordre de grandeur.
La méthode énergétique est développée à la question 14..

5. Association de deux bobines (MP, PC, PSI, PT)


Dans le montage en série, la loi des mailles donne : L1 L2
§ di di · § di di ·
E = − e1 − e2 = ¨ L1 + M ¸ + ¨ L2 + M ¸
© dt dt ¹ © dt dt ¹ i M
di
soit E = ( L1 + L2 + 2 M )
dt
E
di
alors que pour une bobine unique, on aurait E = L éq
dt
d’où l’inductance équivalente : L éq = L1 + L 2 + 2 M
JG JG
Si le branchement des bobines est tel que leurs champs B1 et B 2 sont de même
sens, alors les champs se renforcent, M > 0 , et L > L1 + L2 . Dans le cas contraire,
les champs se contrarient, M < 0 , et L < L1 + L2 .
En éloignant les deux bobines l’une de l’autre, le couplage diminue (toutes les lignes
de champ sortant de L1 ne rentrent plus forcément dans L2 ) et rapidement
l’inductance mutuelle M tend vers zéro ; alors la loi d’association des inductances
( L éq = L1 + L2 ) s’identifie à celle des résistances.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Pour des bobines identiques L1 = L2 = L et en influence totale (ce qui suppose que
■ Réponses aux questions

l’une soit à l’intérieur de l’autre) :


M = ± L1L2 = ± L , et alors L éq = 0 ou L éq = 4 L .
Dans le premier cas les courants se contrarient et le champ total est nul !
Dans le second cas les courants sont de même sens et tout se passe comme si on
avait sur la même longueur une bobine dont le nombre de spires est double,
l’inductance est alors quadruplée puisque proportionnelle au carré du nombre de
spires.

&KDPSPDJQpWLTXH 
„ /HGLS{OHPDJQpWLTXH 033&36, 

6. Spire ou dipôle ? (MP, PC, PSI)


μI
Le champ d’une spire d’axe Oz est, au point M sur cet axe : Bsp. = 0 sin 3 α
2R
JJG 2 G
Un dipôle magnétique placé en O , de moment - = π R I u z , crée en un point de
coordonnées (r , θ ) , un champ de composantes :
μ 2- cos θ μ - sin θ
Br = 0 et Bθ = 0
4π r 3
4π r3
Sur l’axe Oz ( θ = 0 ), au point M ( r = d ), ce champ apparaît axial ( Br ≡ Bz et
μ0 2π R 2 I μ0 I R
Bθ ≡ 0 ) et vaut : Bdip. = = tan 3 α puisque tan α =
4π d 3
2R d
Bsp.
Le rapport vaut : = cos3 α (toujours < 1 )
Bdip.

AN : L’identification de la spire à un dipôle à mieux que 1% près suppose


cos3 α ≥ 0,99 soit α < α m = 4, 7° ; alors le coefficient R / d = tan α m = 0, 082
(ou encore d ≈ 12 R ) dans l’approximation dipolaire est effectivement  1 .

7. (*) Oscillations d’un dipôle dans le champ d’une spire (MP, PC, PSI)
JJG JG
L’énergie potentielle E p = − -.B est minimale lorsque le dipôle s’aligne sur le
JJG JG
champ - // B et de même sens, donc θ = 0 et lorsque le champ de la spire est
maximal, soit en x = 0 (correspondant à α = π / 2 ).

μ0I R3
* En notant B0 = le champ au centre, on a B( x ) = B0 sin 3 α = B0 .
2R ( R 2 + x 2 )3/2
Le dipôle est soumis de la part du champ inhomogène de la spire à une force dont
la projection sur l’axe Ox est :
JG
JJG ∂ B dB ( x ) −3 x −3 x
Fx = -. =- = - B0 R 3 2 ≈ - B0 R 3 5
∂x dx (R + x )
2 5/2
R
2
en négligeant le terme en x du second ordre.
Cette force est de rappel (ce qui n’est pas étonnant puisque la position d’équilibre
x = 0 est stable), de type − kx pour | x |  R .
La RFD appliquée au dipôle donne en projection sur Ox :
3 - B0 3 - B0
m 
x=− x , mouvement oscillatoire de pulsation ω =
R2 mR 2
d’où la période T = 2π / ω en remplaçant B0 par son expression :

2mR 3
T = 2π
3μ 0- I

 &KDSLWUH
JJG JJG JG
* Le dipôle est soumis de la part du champ de la spire à un couple M = - ∧ B dont
le moment par rapport à l’axe Oz est :
Fx = − - B0 sin θ ≈ − - B0θ
Ce moment est de rappel (ce qui n’est pas étonnant puisque la position d’équilibre
θ = 0 est stable), de type − Cθ pour | θ |  1 .
La loi du moment cinétique appliquée au dipôle par rapport à l’axe Oz donne :
J θ = − - B0θ
- B0
mouvement oscillatoire de pulsation ω ′ =
J
d’où la période T ′ = 2π / ω′ en remplaçant B0 par son expression :

2 JR
T ′ = 2π
μ 0- I

8. (*) Interaction entre deux dipôles (MP, PC, PSI) G


G G m2
Énergie potentielle du dipôle m 2 dans le champ de m 1 : G
ur
m cos θ 2m cos θ G
G JG μ0 G θ P uθ
E p = − m 2 .B1 ( P ) = − − m sin θ . m sin θ m1
4π r 3 r
0 0 O
μ m2
soit E p = − 0 3 (3cos 2 θ − 1)
4π r
JG JJJJG
Par F = − grad E p :

3μ0 m 2 3cos2 θ − 1 3μ0m 2 sin 2θ


Fr = − . et Fθ = − . 4
4π r4 4π r

À distance r fixée, la stabilité est obtenue lorsque l’énergie W est minimale ce qui
∂2E p
est le cas pour 3cos 2 θ − 1 maximal, c’est-à-dire θ = 0 [π ] et en cos 2θ > 0 ,
∂θ 2
auquel cas :
3μ m 2 2
Fr = − 0 . 4 et Fθ = 0
4π r
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

Les moments s’alignent sur le même axe Oz , situation dans laquelle la force est
radiale attractive en 1 / r 4 . C’est la description observée dans un matériau
ferromagnétique.
JJG G JG G G JG
Rq : Alors le moment M = m 2 ∧ B1 ( P ) = 0 et l’énergie potentielle E p = − m 2 . B1 ( P )
G JG
est bien minimale (à r fixée) puisque m 2 et B1 ( P) sont de même sens.

&KDPSPDJQpWLTXH 
„ eOpPHQWVGHPDJQpWLVPHGDQVODPDWLqUH 3& 

9. Aimantation maximale (PC)


Il faut d’abord calculer la densité volumique n d’atomes de fer. Il y a ρ kg de fer
par m3, donc ρ / M m mol de fer par m3, soit n = ρ N A / M m atomes de fer par unité
de volume où N A est la constante d’Avogadro :
n = 8,5.1028 m −3
Si chaque atome porte un magnéton de Bohr (en fait il s’agit ici d’un magnétisme de
spin et non orbital), et que les spins sont au mieux tous alignés, cela fait une
aimantation (ou moment magnétique par unité de volume, une grandeur intensive) :
M = - / V = n μB ≈ 8.105 A.m −1
L’unité de l’aimantation est issue de celles du moment magnétique (A.m2) et du
volume (m3).
Il s’agit d’une valeur surestimée correspondant à une aimantation maximale où tous
les dipôles seraient alignés, ce qui n’est pas le cas à cause de l’agitation thermique
qui, à température ordinaire, contrarie l’ordre magnétique.
Sachant que pour les aimants courants (en réalité des oxydes de métaux dont le fer
ou des alliages, par exemple le néodyme-fer-bore, le plus puissant) on a typique-
ment une aimantation de l’ordre de M ≈ 105 A.m −1 , le moment magnétique de
l’aimant concerné est évalué à :
- = M × Lle ≈ 2 A.m 2

10. Mesures du moment d’inertie et du moment magnétique d’un aimant (PC)


G
* L’aimant est soumis de la part du fil de torsion à un couple de rappel − C θ uz . Le
théorème du moment cinétique pour l’aimant par rapport à l’axe de rotation orienté
vers le haut (lié à l’orientation de θ ), sachant que le moment de son poids est nul
ainsi que celui de la tension du fil de torsion, s’écrit :
d 2θ
J 2
= − C θ de type θ = − ω 2θ
dt
C’est l’équation de l’oscillateur harmonique de pulsation ω , d’où un mouvement
oscillatoire de période :
2π J CT 2
T= = 2π Ÿ J=
ω C 4π 2

AN : J = 3, 4.10−5 kg.m 2

Par la formule indiquée : J th = 3,3.10−5 kg.m 2 , ce qui est cohérent avec la mesure.
JJG
* La position d’équilibre stable de l’aimant de moment magnétique - dans le
JG JG JJG JG
champ magnétique B des bobines correspond à un moment de force Γ = - ∧ B nul
JJG JG
et une énergie potentielle E p = − -.B minimale, ce qui signifie que le dipôle s’aligne
JJG JG
sur le champ extérieur dans la situation où - et B sont de même sens.

 &KDSLWUH
L’aimant est ensuite soumis de la part du champ à un couple de rappel
JG JJG JG G
Γ = - ∧ B = − - B sin θ u z . Le théorème du moment cinétique se réécrit alors :
d 2θ
J = − - B sin θ ≈ − - B θ pour de faibles angles
dt2
C’est encore une équation de type θ = − ω′2θ caractéristique d’un mouvement
oscillatoire de période :
2
2π J 4π 2 J C § T ·
T′ = = 2π Ÿ -= = ¨ ¸
ω′ -B BT ′2 B © T ′ ¹

AN : - = 0,52 A.m 2

Par la formule indiquée : - th. = M Lle = 0,50 A.m 2 , la mesure est donc cohérente.

11. (*) Champ magnétique produit à l’extrémité d’un aimant (PC)


La force F diminue rapidement avec la distance de l’aimant à la surface en fer,
mais la distance ε est suffisamment petite pour que F puisse être considérée
comme constante dans l’opération : W ≈ F ε .
B2
La densité volumique d’énergie magnétique est : um =
2 μ0
Uniforme dans le volume Sε , l’énergie magnétique U m dans ce volume est :
B2
Um = Sε
2 μ0
Le travail de l’opérateur ayant décroché l’aimant de manière quasi statique (sans lui
fournir d’énergie cinétique) est intégralement affecté à la création de l’énergie
B2
magnétique entre l’aimant et la surface : W = U m Ÿ F= S
2 μ0

AN : Une « force d’adhérence de 2 kg » correspond à F = 20 N ; par ailleurs


S = π d 2 / 4 = 3,1.10−4 m 2 , d’où B ≈ 0,16 T , une valeur importante.

„ 6\VWqPHVjFKDPSPDJQpWLTXH
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

12. (*) Éclair et tonnerre (MP, PC, PSI, PT) I JG


L’éclair est donc assimilé à un conduit rectiligne cylindrique. Le B
courant électrique dans le conduit est lié à un déplacement axial
d’électrons de sens opposé à celui du courant ; il crée un champ
JG
magnétique B orthoradial comme indiqué sur la figure. e− •
L’ensemble des charges mobiles subit donc la force magnétique G
G G JG v
de Lorentz f m = qv ∧ B radiale et dirigée vers l’intérieur quel G JG
qv B
que soit le sens du courant. G
fm
&KDPSPDJQpWLTXH 
Corrélativement le diamètre du conduit cylindrique se réduit.

Un élément de volume dτ comportant une charge mobile dq = ρ m dτ subit la force


G G JG
élémentaire df m = ρ m dτ v ∧ B , soit en introduisant la densité volumique de courant
G G
G G df m G JG | df m |
j = ρmv : = j ∧ B et en norme = jB
dτ dτ

I
En supposant j uniforme sur la section du conduit, j = , et en prenant le
π a2
champ magnétique sur le bord du conduit (là où il est le plus important), donc
μ I
assimilable à celui d’un fil infini, B = 0 , il vient la force magnétique par unité de
2π a
G
| df m | μ 0 I
2

volume : = 2 3
dτ 2π a
À noter qu’elle est quadratique en I , puisque à la fois la densité volumique de
courant et le champ magnétique sont proportionnels à l’intensité I .
μ 0I
Rq : Numériquement B = = 0, 2 T est bien supérieur au champ magnétique
2π a
terrestre qui a été négligé pour cette raison.
G
| df m | μ0 I 2
AN : = ≈ 6.105 N.m −3
dτ 2π 2 a 3
Pour se rendre compte de l’énormité de ce résultat, on peut le comparer au poids
volumique de l’air : ρ g ≈ 12 N.m −3 (en prenant ρ = 1, 2 kg.m −3 ), pour constater
qu’il lui est en gros 50 000 fois supérieur.
La violence du phénomène et la forte contraction du conduit qui s’ensuit provoque
l’émission d’un bruit appelé tonnerre, de la même manière que le déplacement de la
membrane d’un haut-parleur engendre un son. D’autres phénomènes, comme
l’échauffement du conduit entraînant une dilatation de l’air, participent au tonnerre.

13. (*) Les taches solaires (MP, PC, PSI, PT)


G G G
Dans le plasma le courant est dû aux seuls protons et électrons : j = ρ p v p + ρ eve .
JG
Placé dans son propre champ B , le plasma subit la force magnétique de Lorentz :
JJG G JG G JG G JG
dF = ( ρ p dτ )v p ∧ B + ( ρ edτ )ve ∧ B = j ∧ B dτ
JJG JG G JG ∂B G G
En ARQS, rot B = μ 0 j , et avec la structure de B : − uθ = μ 0 j
∂r
JJG § 1 ∂B G · G 1 ∂B G
d’où dF = ¨ − u ∧ B uz dτ = − ur dτ
¨ μ 0 ∂r θ ¸¸
B
© ¹ μ 0 ∂r
JJG JJJJG B2
que l’on peut écrire dF = − grad u dτ avec u =
2μ 0

 &KDSLWUH
On retrouve la densité volumique d’énergie magnétique habituelle.
Alors la condition d’équilibre du fluide que constitue le plasma solaire s’écrit :
G JJJJG JJJJG JJJJG
0 = − grad P dτ − grad u dτ − grad ( ρ gz ) dτ
En restant au voisinage de la surface, le dernier terme est négligeable d’où :

B2
P+ = cste
2μ 0

la cste s’entend ici au sens uniforme si on reste proche de la surface du Soleil.

L’observation de la première photo montre que les taches solaires correspondent à


des zones sombres, moins lumineuses ; d’après la loi de Stefan, une émission
moindre correspond à une température moindre (les taches sont donc « moins
chaudes »). En assimilant le plasma solaire (en surface) à un gaz parfait de densité
uniforme, on déduit que les taches ayant une moindre température ont également
B2
une moindre pression. La relation P + = cste montre alors effectivement
2μ 0
l’existence d’un champ magnétique sur les taches (il est quasi nul en dehors).
De Text = 5 700 K et d’un refroidissement de 1 500 K sur une tache, on déduit la
température au niveau d’une tache : Tint = 4 200 K .
Avec la relation du gaz parfait (même composition et même masse volumique
ρ RTint ρ RText T
partout à la surface) : Pint = et Pext = , d’où Pint = int Pext ≈ 1, 0 bar .
M M Text
2
Bint B2
Ensuite on écrit Pint + = Pext + ext avec Bext ≈ 0 en l’absence d’activité
2μ 0 2μ 0
magnétique en dehors des taches, d’où le champ magnétique à l’intérieur des taches
solaires :
Bint = 2 μ 0 ( Pext − Pint ) ≈ 0,3 T
ce qui confirme une intense activité magnétique au niveau de ces taches.

14. (*) Caractéristiques d’un câble coaxial (MP, PC, PSI, PT)
JG
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

• Le champ B est nul pour R < R1 (pas de I


■ Réponses aux questions

courant) et R > R 2 (somme de courants R2 R I (C )


JG G 1
nulle) ; entre les conducteurs, B = B (r ) uθ est ⊕
donné par le théorème d’Ampère sur le
contour orienté (C ) : B(r ).2π r = μ0 I soit
B(r ) non uniforme.
2
h
B2 1 R2 § μ0 I ·
U m = ³³³ dτ = ³ ¨ 2π r ¸ 2π rdr h
2 μ0 2μ0 R1
© ¹

&KDPSPDJQpWLTXH 
μ0 h R 2 2 1 2 μ0 R 2
Um = ln I ≡ LI , d’où par unité de longueur : Lh = ln
4π R1 2 2π R1

• Les deux conducteurs forment également un condensateur cylindrique ; le


théorème de Gauss à travers un cylindrique fermé de rayon R1 < r < R 2 avec
JG G Q
E = E (r ) ur donne : E.2π rh = où Q est la charge portée par l’armature interne.
ε0
2
ε0E 2
ε0 R2 § Q · Q2 R2 Q2
U e = ³³³ dτ = ³ ¨ ¸ 2π rdr h = ln ≡
2 2 © 2πε 0 rh ¹ 4πε 0 h R1 2C
R1

2πε 0
d’où par unité de longueur : Ch =
ln R 2 /R1

• On retrouve la relation LhCh = 1 / c 2 , utilisée pour l’étude du câble coaxial.

15. (*) Un petit Maglev (MP, PC, PSI)


JG G
L’énergie d’interaction entre le champ magnétique B = B( z )u z créé par un
JG G
solénoïde et un dipôle magnétique de moment m = m u z se déplaçant sur son axe
JG JG
s’écrit : U p = − m.B = −mB ( z ) .
JG JJJJG dB G
L’action se réduit à une force F = − grad U p = m uz .
dz
Si les deux dipôles sont orientés dans le même sens, soit m 1 = m 2 = m , la résultante
JG ª§ dB · § dB · º G G
des forces s’écrit : F = m «¨ ¸ +¨ ¸ » uz = 0 .
«¬© dz ¹ z1 © dz ¹ z1 + L »¼
En effet, puisque le profil du champ 
magnétique est symétrique par rapport
au milieu du solénoïde, les deux pentes,
§ G% · § G% ·
en z1 et z2 = z1 + L , égales en valeur ¨ ¸ = −¨ ¸
© G] ¹] © G] ¹] 
absolue, sont de signes opposés.
2

Cette orientation à résultante nulle ne d nj


convient pas. njϭ njϮсnjϭн>

Il faut donc orienter les deux dipôles en sens opposé, soit m 1 = m et m 2 = − m , la


JG ª§ dB · § dB · º G § dB · G
résultante des forces s’écrit : F = m «¨ ¸ −¨ ¸ » u z = 2m ¨ ¸ uz .
«¬© dz ¹ z1 © dz ¹ z1 + L »¼ © dz ¹ z1
En utilisant l’expression du champ fournie, on trouve :

JG G §1 R2 ·
F = k I uz avec k = μ 0nm ¨ − ¸
¨ R ( L2 + R 2 )3/2 ¸
© ¹

 &KDSLWUH
En raison du mouvement des aimants, une fém induite et des courants induits
apparaissent dans la partie de la bobine située entre les aimants. L’équation
électrique, couplée avec l’équation mécanique doivent montrer que le courant n’est
pas constant et que le train est freiné ce qui donne une vitesse limite finie. Cette
limitation de la vitesse illustre la loi de Lenz : la fém induite s’oppose à la cause, ici
le mouvement du train.

16. (*) Estimation de la taille du « noyau terrestre » (PC, PSI)


Sans tenir compte de la colatitude θ , le champ total B T créé par le moment
magnétique - à la distance R T est celui du dipôle magnétique :
μ0 - 4π B T R 3T
BT ≈ Ÿ -≈ ≈ 1023 A.m 2
4π R 3T μ0
Si l’on suppose que tous les moments magnétiques élémentaires portés par les
atomes sont alignés, le moment résultant est :
-
- = N μB Ÿ N = ≈ 1046 atomes
μB
La masse d’un atome s’écrit indifféremment :
M ρV NM 1046 × 57.10−3
= d’où V = ≈ ≈ 1, 2.1017 m 3
NA N N A ρ 6.1023 × 8.103
1/3
4 § 3V ·
Avec V = π R 3 on a R = ¨ ¸ ≈ 3.10 m soit R ≈ 300 km .
5

3 © 4π ¹
Ce rayon est sous-estimé pour la raison suivante : à cause de la température élevée
dans le noyau terrestre, l’agitation thermique contrarie l’ordre magnétique et on ne
peut donc pas affirmer que tous les moments magnétiques élémentaires sont
alignés ; pour obtenir la même aimantation, il faut en réalité considérer un volume
plus grand. Les géologues admettent que le rayon du noyau interne de la Terre est de
l’ordre de 1 200 km, l’ordre de grandeur calculé est donc néanmoins satisfaisant.
Problème : Le noyau interne, constitué de fer et de nickel, est solide et ne constitue
pas l’origine du champ terrestre. Ce noyau interne est entouré d’un noyau externe,
qui s’étend de 1 200 km à 3 500 km de rayon, liquide, dans lequel des mécanismes
liés à des courants induits macroscopiques existent… L’exercice concerne donc une
planète imaginaire dont le magnétisme serait dû à son seul noyau interne.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

17. (*) Première vraie approche du pôle magnétique boréal (MP, PC, PSI)
JJG JG
■ Réponses aux questions

Sachant qu’un dipôle magnétique de moment - , B


placé en O , crée en un point M de coordonnées Bθ α
(r , θ ) un champ de composantes : r Br
JJG M
μ0 2- cos θ μ0 - sin θ - θ
Br = et B θ = ,
4π r3 4π r3
JJJJG O
on en déduit que l’angle α entre le vecteur OM et le
JG B 1
vecteur B est tel que : tan α = θ = tan θ
Br 2

&KDPSPDJQpWLTXH 
James Clark Ross a atteint un
point tel que | α − π | ≡ ε avec N équateur
S′ JG
ε = 1 ≈ 3.10 rad ( α et θ
′ −4
B
sont proches de π parce que magnétique
Ross était proche du pôle équateur
O JJG
magnétique sud S ′ !), et vu la
petitesse de ε , on a terrestre -
| θ − π | ≈ 2ε = 2′ .
Donc, si on se fie à ′
l’approximation du dipôle S N
centré, on conclut que Ross était environ à 2 milles marins (3,71 km) du pôle
magnétique boréal (donc sud S ′ ), à l’époque près du golfe de Boothia au nord-est
du Canada, et non pas au pôle nord géographique N .

Un portrait de J. C. Ross Carte montrant la migration du pôle


(à noter en bas à droite magnétique (Nord-Est du Canada) ;
sa boussole d’inclinaison) il est proche du pôle géographique et
se dirige vers la Sibérie (Russie)

La flottille de satellites européens Swarm (essaim en français) chargée de mesurer


les fluctuations du champ magnétique terrestre a constaté, avec force précision, une
intensité moindre dans toute la moitié ouest du globe terrestre et un renforcement au
niveau de l’océan Indien. La dérive rapide du pôle Nord magnétique vers la Sibérie
(avec une vitesse de migration actuellement de 55 km par an, contre 15 avant 1990),
quant à elle, se confirme de même qu’une baisse significative de l’intensité du
champ. Serions-nous à la veille d’une inversion du champ magnétique terrestre ?

 &KDSLWUH
18. (*) Mesure du champ terrestre à l’aide d’un courant (MP, PC, PSI, PT)
Les fils sont supposés infinis pour le calcul du champ qu’ils créent en O .
L’aiguille aimantée, de dimension supposée négligeable devant a , est assimilée à un
dipôle magnétique dirigé suivant la longueur de l’aiguille par le vecteur unitaire noté
G
u 0 . Elle a donc tendance à s’orienter suivant la direction de la composante
horizontale du champ magnétique extérieur, uniforme sur l’aiguille et dans lequel
elle est plongée.
JJG JJG μ I G G
Le champ Bd créé par le fil de droite au point O est connu : Bd = 0 u où u est
2π a
le vecteur unitaire orthoradial en O dont le sens est lié au sens d’orientation. Pour
I > 0 le champ est dirigé de l’Est vers l’Ouest.
Il en est de même pour le fil de gauche avec cette fois O à droite du fil, mais
JJG
compte tenu du sens du courant (pour I > 0 ), le champ créé Bg est dans le même
JJG JJG μ I G
sens que Bd : Bg = 0 u .
2π a
JG JJG JJG μ I G
Le champ créé par les deux fils est donc au total : B = Bd + Bg = 0 u .
πa
À ce champ, s’ajoute la composante Ouest
JJG
horizontale du champ terrestre Bh , et JG JG
l’aiguille prend finalement la direction du B B1
JJG JG JJG μ 0 I G JJG G
champ résultant : B 1 = B + Bh = u + Bh , G u1
πa u α
qui se traduit par le schéma ci-contre dans le JJG Nord
plan horizontal : Bh
JJG
Le champ Bh est donc lié à α par la relation géométrique :
B B μ 0I
tan α = Ÿ Bh = = soit Bh = 24 μT
Bh tan α π a tan α
Ce résultat est bien cohérent avec la valeur du champ horizontal de 23 902 nT
prédite par le modèle compte tenu de la précision de la mesure : en effet, les deux
chiffres significatifs de la valeur numérique de α donnent deux chiffres significatifs
sur la valeur de Bh .
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Il reste à vérifier la cohérence avec les valeurs de périodes d’oscillations mesurées.


Soit J le moment d’inertie de l’aiguille aimantée par rapport à l’axe Oz et
■ Réponses aux questions

JJG G
M = M u 0 le moment magnétique de cette même
JJG
aiguille. M
JJG
Elle subit de la part du champ extérieur total B1 (dirigé θ
G JJG
suivant u 1 ) un couple de rappel de moment G B1
JJG JJG u
G G G 0
M ∧ B1 = M B1 u 0 ∧ u 1 = − M B1 sin θ uz où θ est l’angle G
G JJG JJG G u1
orienté (par uz ) entre B 1 et M (voir schéma ci-contre uz

&KDPSPDJQpWLTXH 
dans le plan horizontal) :
La projection du théorème du moment cinétique appliqué à l’aiguille aimantée sur
G <<
l’axe fixe de rotation uz donne : J θ = − M B1 sin θ ≈ − M B 1 θ pour des petites
oscillations.
J
La solution est sinusoïdale, de période : T = 2π
M B1
JJG JJG
Premier cas : en l’absence de courant ( I = 0 ), B 1 = Bh , l’aiguille oscille autour de sa
J
direction d’équilibre Nord-Sud et la période vaut : T0 = 2π
M Bh

Deuxième cas : avec un courant d’intensité I non nulle, l’aiguille oscille autour de
JJG JG JJG
sa nouvelle direction d’équilibre portée par B 1 = B + Bh , et la nouvelle période
vaut :
J J
T1 = 2π = 2π
M B1 M Bh 2 + B 2
Il vient de l’expression des deux périodes :
4
§ T0 · Bh 2 + B 2 B μ0I
¨ ¸ = Ÿ Bh = =
© T1 ¹ Bh 2 § T0 ·
4
§ T0 ·
4

¨ T ¸ −1 π a ¨ T ¸ −1
© 1¹ © 1¹
AN : Bh = 23 μT , valeur également compatible avec les données du modèle.

Les hypothèses choisies sont donc a priori validées (sous réserve de l’estimation des
incertitudes de mesure), les résultats expérimentaux concordent entre eux, et sont en
adéquation avec le modèle de Kyoto.

19. (**) Une densité de courant sans force magnétique propre (MP, PC, PSI, PT)
G
Par symétrie et invariance, il correspond au courant orthoradial jθ ( r ) uθ un champ
G G
axial Bz ( r ) u z (penser au champ crée par un solénoïde), et au courant axial jz ( r ) uz
G
un champ orthoradial Bθ ( r ) uθ (penser au champ créé par un fil infini).
Par superposition, le champ magnétique est cherché sous la forme :
JG G G
B = Bθ ( r ) uθ + Bz ( r ) uz
G G G
Rq : Une densité volumique de courant de la forme j = jθ ( r ) uθ + jz ( r ) uz vérifie
G
automatiquement div j = 0 (voir l’expression dans l’énoncé) conformément à
l’équation de conservation de la charge en régime stationnaire. Et de même un
JG G G
champ magnétique de la forme B = Bθ ( r ) uθ + Bz ( r ) uz vérifie automatique-
JG
ment div B = 0 conformément à l’équation de Maxwell-flux.
JJG JG G dB G 1 d ( rB ) G
Calculons rot B = 0 − z uθ + θ
uz .
dr r dr

 &KDSLWUH
Densité de courant et champ sont liés par l’équation de Maxwell-Ampère :
JJG JG G G 1 dBz (0) 2 B0 r
rot B = μ0 j , en projection sur uθ : jθ = − = (1)
μ 0 dr μ 0a 2
2B0 r
résultat que l’on écrit en posant j0 = : jθ ( r ) = j0 (1’)
μ 0a a

Par ailleurs pour la densité volumique de force magnétique de Lorentz (expression


établie aux questions 12. et 13. pour l’éclair et le plasma stellaire) :
G 0 0 0
dFL G JG G
= j ∧B=0 Ÿ jθ ∧ Bθ = 0 Ÿ jθ Bz = jz Bθ (2)

jz Bz 0
JJG JG G G 1 d ( rBθ ) ( 2)
jB
Puis rot B = μ0 j , en projection sur uz : = μ 0 jz = μ 0 θ z
r dr Bθ
d ( rBθ ) 1 d ( rBθ ) 2 (1) 2 B02 § r2 ·
qui s’écrit ( rBθ ) = μ 0 jθ Bz r 2 soit = 2 ¨1 − 2 ¸ r3
dr 2 dr (0) a © a ¹
§ r4 r6 ·
d’où après intégration entre 0 et r : ( rBθ )2 − 0 = 4 B02 a 2 ¨ 4 − 6 ¸ − 0
© 4a 6a ¹

r 2r 2
ce qui conduit à : Bθ ( r ) = B0 1− 2 (3)
a 3a
jθ Bz
Alors il vient d’après (2) : jz = , soit avec (1’), (0) et (3) :

1 − r2 / a2
jz ( r ) = j0
1 − 2 r 2 / 3a 2

    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

&KDPSPDJQpWLTXH 
20. (**) Inductance d’un condensateur en charge (MP, PC, PSI, PT)
Indication : L’objet de cette question est l’étude « courant de déplacement »
G JG
jD = ε 0 ∂ E / ∂t de l’équation de Maxwell-Ampère (donc en dehors de
l’ARQS). Appliquer au courant de déplacement I D associé entre les
armatures du condensateur l’équivalent du théorème d’Ampère.
Rq : Le plan passant par le point et l’axe Oz est un plan de symétrie pour la
G JG
distribution de courant jD ; B lui est donc perpendiculaire, c’est-à-dire
orthoradial. Sur l’axe Oz , il est perpendiculaire à tous ces plans, donc il est
JG G
nul : B = 0 sur l’axe.
JG G JG G
Comme E , le courant de déplacement jD = ε 0 ∂ E / ∂t est parallèle à u z . Et donc
JJG JG JG
d’après l’équation de Maxwell-Ampère, si rot B est axial, alors B est orthoradial
G JG
suivant − uθ (règle du tire-bouchon). Précisons le sens de B sur la séquence
suivante (en rappelant que le condensateur est en charge) :

JG
JG JG G ∂E JJG JG JG
E (t ) E (t ′ > t ) jD = ε 0 rot B B
∂t
Le cours d’électrostatique donne dans l’hypothèse quasi
stationnaire et en négligeant les effets de bord, un z
champ électrique uniforme dans le condensateur
JG JJJJG +q i
(penser à E = − grad V ) ; il est dirigé dans le sens des JG
potentiels décroissants, de la charge + q(t ) vers la E U (t )
charge − q(t ) , et avec q (t ) = CU (t ) :
−q
JG U (t ) G JG q( t ) G
E (t ) = − uz Ÿ E (t ) = − uz
e Ce
ε 0S ε 0π a 2
La capacité de ce condensateur plan est C = = .
e e
JG G
Pour déterminer B( r, t ) = B( r, t ) uθ entre les armatures, il suffit de généraliser le
JG
G ∂E i (t ) G i(t ) G
théorème d’Ampère : à la densité de courant jD = ε 0 = − ε0 uz = − 2 uz
∂t Ce πa
uniforme correspond à travers une surface ( S ) de rayon r ≤ a le courant de
G JG r2 JG G
déplacement I D = jD . S = − i (t ) 2 avec S = π r 2u z . Alors, le long de (C ) , un
a
G
contour circulaire de rayon r , centré sur Oz , et orienté suivant uθ :

 &KDSLWUH
JG JJG r2 JG μ i (t ) r G
v³ (C ) B . dl = μ 0 I D Ÿ B ( r , t ).2π r = − μ 0 i (t )
a2
soit : B ( r , t ) = − 0 2 uθ
2π a
G
champ suivant − uθ et nul sur Oz comme prévu.

L’énergie magnétique Wm emmagasinée dans le condensateur à un instant


1 JG 2
quelconque se calcule par Wm =
2 μ0 ³³³ B ( r, t )dτ , où l’intégrale est étendue au

volume du condensateur :
2
1 § μ0 i · a μ0ei 2 (t )
Wm =
2μ0 ¨© 2π a 2 ¸¹ ³ 0
r 2 2π rdr e Ÿ Wm =
16π

1 2 μ0 e
En identifiant à Li (t ) , il vient L= , bien homogène à μ0 × longueur .
2 8π
AN : Pour e = 0,5 cm , L = 0, 25 nH (valeur très faible mais suffisante pour
interdire la discontinuité de courant dans le circuit de charge du condensateur
au moment de la fermeture de l’interrupteur, voir la question 14. du chapitre
5) et avec a = 3 cm , C = 5 pF .
JJG JG JG JG
Rq : L’équation de Maxwell-Faraday rot E = − ∂ B / ∂t où B inhomogène comme
JG JJG JG G
ici est incompatible avec le champ E uniforme (soit rot E = 0 ). La solution
retenue pour le champ entre les armatures ne peut correspondre à la solution
exacte pour laquelle les 4 équations de Maxwell devraient être vérifiées. En
JG
effet, B variable dans le temps crée un faible champ électrique non uniforme
qui s’ajoute au précédent, et qui, à son tour, crée un champ magnétique encore
plus faible etc… La solution obtenue convient en régime lentement variable
(tant que a  λ ), ce qui est toujours réalisé en TP où la fréquence maximale
ne dépasse jamais 1 MHz (soit λ > 300 m ).

21. (**) Le pendule de Foucault magnétique (MP, PC, PSI, PT)


JG
Indications : Il est conseillé d’exprimer les composantes de la tension T du fil en
fonction des variables x et y et des constantes mg et A .

Tx
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

JG
Sur la base cartésienne, la tension du fil s’écrit : T = Ty .
■ Réponses aux questions

Tz
La RFD appliquée à la masse dans le référentiel galiléen du laboratoire est :
G G JG G JG
ma ( M ) = mg + T + qv ∧ B
Rq : Cette équation est du même type que celle donnée par la RFD appliquée à la
masse d’un pendule de Foucault dans le référentiel terrestre non galiléen où la
JG G
force magnétique de Lorentz est remplacée par le force de Coriolis −2 m Ω ∧ v .

&KDPSPDJQpWLTXH 
D’où pour un mouvement quasi plan ( z ≈ cste ≈ 0 ) :

x 0 Tx x 0 ­mx = Tx + qyB

°
y = m 0 + Ty + q y ∧ 0 Ÿ ®my = Ty − qxB
m   m
0 − g Tz 0 B °
¯0 = − mg + Tz
Tx x
JG JJJG
La tension du fil T = Ty est colinéaire au fil, donc à SM = y ; cela se traduit par
Tz −A
JG JJJG G x mg y mg
T ∧ SM = 0 , d’où, avec Tz = mg , Tx = − Tz = − x et Ty = − Tz = − y.
A A A A
g qB
Le système se réécrit en introduisant ω 0 = et Ω c = :
A m

x = − ω 20 x + Ω c y (1)
­° 
®
y = − ω 20 y − Ω c x (2)
°̄ 
Avec la nouvelle variable Z = x + iy , il suffit de sommer (1) + i (2) et il vient :

Z + i Ω c Z + ω 20 Z = 0

Ceci est l’équation d’un oscillateur harmonique de pulsation propre ω 0 , mais dont
le terme en Z ne doit pas être interpréter comme un terme d’amortissement fluide
puisque son coefficient est complexe !
L’équation caractéristique r 2 + i Ω c r + ω 20 = 0 admet comme discriminant
Δ = − Ω 2c − 4ω 20 ≈ − 4ω 20 avec la condition Ω 2c  ω 20 , d’où les racines :
Ωc Ω
r1 ≈ −i + iω 0 et r2 ≈ −i c − iω 0
2 2
La solution de l’équation différentielle est :
Z (t ) = A e 1 + B e 2 et Z (t ) = r1 A e 1 + r2 B e 2 , et les conditions initiales Z (0) = a
r t r t r t r t

et Z (0) = 0 conduisent à :
­A+ B = a r2 §1 Ω · r1 §1 Ω ·
®r A + r B = 0 Ÿ A= a = ¨ + c ¸ a et B = a = ¨ − c ¸a
¨ ¸ ¨ 2 4ω 0 ¸
¯1 2 r2 − r1 © 2 4ω 0 ¹ r1 − r2 © ¹
§ 1 Ω · §¨ − i Ωc +iω 0 ·¹¸ t § 1 Ω c · ¨§© − i Ω2c −iω 0 ¸·¹ t
d’où Z (t ) = ¨ + c ¸ a e© 2 +¨ −
¨ 2 4ω 0 ¸¸
ae
¨ 2 4ω 0 ¸
© ¹ © ¹

­ § Ωc · Ωc § Ωc ·
° x(t ) = Re( Z (t )) = a cos ¨ 2 t ¸ cos(ω 0t ) + 2ω a sin ¨ 2 t ¸ sin(ω 0t )
° © ¹ 0 © ¹
puis ®
° y (t ) = Im( Z (t )) = − a sin § Ω c t · cos(ω t ) + Ω c a cos § Ω c t · sin(ω t )
°¯ ¨ ¸ ¨ ¸
2ω 0
0 0
© 2 ¹ © 2 ¹

 &KDSLWUH
La condition de l’énoncé se traduit alors par
Ωc ω 0
= avec N = 10 , et en variable réduites,
2 N
il suffit alors de tracer la courbe paramétrique
( u = ω 0t ) en coordonnées cartésiennes, où le
paramètre u varie de 0 à 20π (soit 10
oscillations) :
§u· 1 §u·
x (u ) = cos ¨ ¸ cos(u ) + sin ¨ ¸ sin(u )
© 10 ¹ 10 © 10 ¹
§u · 1 §u·
y (u ) = − sin ¨ ¸ cos(u ) + cos ¨ ¸ sin(u )
© 10 ¹ 10 © 10 ¹

2ω 0 qB 2 g 2m g
La condition Ω c = s’écrit = Ÿ B=
N m N A Nq A
Numériquement, une boule de masse m = 10 g est accroché à un fil de longueur
A = 1 m ; si son rayon est R = 5 cm et qu’elle est chargée initialement sous une
tension V = 10 000 V , alors sa charge est donnée par q = 4πε 0 RV ≈ 6.10−8 C (voir
la question 2. du chapitre 17), et pour une rotation complète du plan d’oscillation en
2 × 10.10−3 10
N = 10 oscillations : B = ≈ 105 T , une valeur extravagante !
10 × 6.10−8 1
L’expérience n’est pas réalisable et sa description reste théorique...

22. (**) Champ magnétique tournant d’un stator (MP, PC, PSI, PT)
Indications : * Penser à une analogie : les projections sur des diamètres
perpendiculaires d’un mouvement circulaire uniforme sont en sinus et
cosinus donc en quadrature de phase, ou encore celle d’une onde
électromagnétique polarisée circulairement.
* En régime sinusoïdal forcé, on évite de travailler en notation réelle.

On met en place deux systèmes de bobines ( S ) et ( S′) dont les axes sont
orthogonaux et qui sont alimentés en parallèle par une source de tension sinusoïdale
de pulsation ω , l’une des dérivations comportant en série un condensateur afin que
les deux intensités i (t ) et i′(t ) soient déphasées ; à l’intersection des axes, dans le
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

voisinage de O , on obtient alors la superposition de deux champs magnétiques


■ Réponses aux questions

perpendiculaires, l’un suivant Oy créé par i (t ) = 2 I cos(ω t − ϕ ) et l’autre suivant


Ox créé par i′(t ) = 2 I ′ cos(ω t − ϕ ′) . Si les paramètres du circuit sont adaptés, alors
ces deux champs sont égaux en norme, I ′ = I , et déphasés de π / 2 (en quadrature
de phase), ϕ ′ = ϕ − π / 2 , et leur résultante est un champ tournant autour de Oz dans
JG
le plan xOy à la pulsation ω du générateur (l’extrémité de B décrit un cercle).
En effet, comme en électrocinétique, où l’on observe à l’oscilloscope en XY, un
cercle obtenu à partir de tensions égales en valeur efficace et déphasées de π / 2 ;

&KDPSPDJQpWLTXH 
ou en électromagnétisme, où une onde plane progressive polarisée circulairement
peut être décomposée en deux ondes polarisées rectilignement, dont les champs,
égaux en norme, sont orthogonaux dans l’espace et déphasés de π / 2 dans le temps.

En notation complexe, u(t ) = 2U e jω t , les équations de maille sur ( S ) et ( S′)


alimentées par la même tension s’écrivent :
u u
i= et i′ = (0)
R + jLω R + j ( Lω −
1
)

U U
et conduisent pour les modules à : I = et I ′ =
R + Lω
2 2 2
R 2 + ( Lω −
1 2
)

Lω Lω − 1 / Cω
et par les arguments à : tan ϕ = et tan ϕ ′ =
R R

1 2
– l’égalité des modules I = I ′ s’écrit : R 2 + L2ω 2 = R 2 + ( Lω − ) , et au

1 2
carré, R 2 + L2ω 2 = R 2 + L2ω 2 (1 − ) de seule solution physique :
LCω 2
1 1
(1 − ) = −1 Ÿ = 2ω 2 (1)
LCω 2 LC
Lω Lω − 1 / Cω
– pour les retards de i et i′ sur u , on a tan ϕ = > tan ϕ ′ = , le
R R
1
déphasage de π / 2 se traduit donc par ϕ = ϕ ′ + π / 2 , soit tan ϕ = − ; cette
tan ϕ ′
Lω R 1 R2
condition s’écrit =− soit = ω2 + 2 (2)
R Lω − 1 / Cω LC L

Les conditions (1) et (2) conduisent à fixer les valeurs L et C lorsque celles de R
et ω sont connues ; on a facilement
R 1
L= et C=
ω 2 Rω
U
D’où les valeurs particulières des intensités efficaces I = I ′ = et retards de
2R
π π
phase de i et i′ sur u , ϕ = et ϕ ′ = − .
4 4
AN : L ≈ 80 mH tout à fait courant ; C ≈ 64 ȝF une valeur élevée mais pas
prohibitive ; I = I ′ = 6,5 A , pas étonnant pour une installation industrielle.

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH„
„

Ce chapitre est à cheval sur les deux années même si l’essentiel a été vu en 1re année ; il
s’adresse aux élèves des quatre filières MP, PC, PSI et PT.

„ $FWLRQVGH/DSODFH

1. Équilibre d’une tige (MP, PC, PSI, PT)


Une tige conductrice OA de masse m = 10 g est suspendue par son extrémité O en
un point où la liaison parfaite permet une rotation autour d’un axe fixe horizontal
Δ . La tige est parcourue par un courant d’intensité I = 20 A . Un champ
magnétique uniforme et horizontal de direction parallèle à Δ a pour intensité
B = 2, 0.10−2 T ; il agit sur une portion l = 5, 0 cm située au milieu du conducteur.
Quel est, à l’équilibre, l’angle θ que fait le conducteur avec la verticale ?

2. Couple magnétique sur un cadre (MP, PC, PSI, PT)


Un cadre rectangulaire est mobile autour d’un axe
de rotation Δ (également axe de symétrie) à
vitesse angulaire ω . Il se déplace dans l’entrefer
Δ
d’un aimant cylindrique permanent dans lequel
les lignes de champ magnétiques sont radiales,
N • S
c’est-à-dire que leur support passe par l’axe de G
rotation Δ (vue de dessus ci-contre). B

Ce cadre de largeur a et de longueur b est parcouru par


un courant d’intensité I , l’orientation est indiquée (vue
Δ
de face ci-contre) ; on note S la surface de la spire.
Indiquer les forces de Laplace sur les côtés du cadre et I
montrer qu’il subit de la part du champ magnétique une
action qui se réduit à un couple ; quel est son moment b
M LΔ par rapport à l’axe Δ ? Comment pouvait-on
calculer ce moment autrement ?
Déterminer la puissance PL de ces actions mécaniques.
a
3. Équilibre d’un cadre (MP, PC, PSI, PT)
Un cadre carré de surface S = 10 cm 2 comportant N = 100 spires est suspendu
G
verticalement dans un champ magnétique uniforme horizontal B par deux fils de
torsion identiques de constante de torsion C = 0,80.10−2 m.N.rad −1 . En l’absence de

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
courant Gcirculant dans les spires, le plan du cadre est parallèle au
champ B . Δ
En faisant circuler un courant d’intensité I = 10 A dans les
I G
B
spires, le plan du cadre tourne d’un angle θ = 30 ° ; quelle est
l’intensité B du champ magnétique ?

4. Moteur électrique à courant continu (MP, PC, PSI, PT)


Un moteur comporte un
G cylindre, le rotor, pouvant
• • • B
:• • tourner autour d’un axe Δ entre deux pôles
Δ • d’un électro-aimant, le stator. Le champ
N • • • S magnétique radial créé est orthogonal à la
• rotor •
• • • ⊗ surface du rotor. Des conducteurs rectilignes
stator stator sont logés dans des encoches à la surface du
cylindre parallèlement à l’axe Δ .
Pour avoir une action de rotation deux brins opposés doivent être parcourus par des
courants de sens opposés (comme indiqué sur la figure) ; cela permet de les associer
pour former une spire.
Données numériques : le rotor a un rayon r = 9, 0 cm ; chaque fil de longueur
l = 15 cm est parcouru par un courant d’intensité I = 10 A ; l’intensité du champ
magnétique est B = 1, 2 T ; le nombre de fils est N = 700 ; le moteur tourne à une
vitesse n = 1 800 tour.min −1 .
Sachant que les actions sur chaque fil ajoutent leurs effets, calculer la puissance de
ce moteur.

5. (*) Décharge rapide suivie du mouvement de deux tiges (MP, PC, PSI, PT)
Deux longues tiges conductrices de même
masse linéique λ sont suspendues (par des
fils de masse négligeable) de sorte qu’elles
soient horizontales, parallèles et espacées de
d . Les extrémités A1′ et A2′ des deux tiges
sont reliées par un fil conducteur souple.
Un condensateur initialement chargé et de d A͛2
capacité C est connecté aux deux autres
extrémités A1 et A2 . Ces deux connexions A2
sont également effectuées par des fils souples. A͛1
Lorsque la connexion est établie, on constate
que les tiges s’écartent l’une de l’autre avec
− Q0 A1
des vitesses initiales horizontales de même
norme v0 .
C Q0
On note R la résistance totale du circuit et Q0
la charge initiale du condensateur.
À quelle hauteur h chaque tige montera-t-elle ?

 &KDSLWUH
Donnée : On admet que le temps τ = RC décrivant la décharge du condensateur
est négligeable devant celui nécessaire à l’apparition d’un déplacement
appréciable de la position des tiges.

„ &LUFXLWIL[HGDQVXQFKDPSPDJQpWLTXHYDULDEOH

6. Spire dans un champ magnétique extérieur variable (MP, PC, PSI, PT)
Une spire rectangulaire de côtés a = 12,5 cm et b = 8, 0 cm , de résistance
R = 0,10 Ω , est placée dans un champ magnétique uniforme orthogonal à son plan
comme indiqué sur la figure et dont la norme est fonction du temps comme
l’indique le graphe ci-dessous, avec B 0 = 0,50 T et τ = 1, 0 s .
B C B
JG
B B0

A D 0 τ t
Pour t tel que 0 ≤ t ≤ τ , on néglige l’inductance propre de la spire ; la charge q
transportée par le courant induit pendant cet intervalle de temps dépend-elle de τ ?
Que se passe-t-il pour t ≥ τ sachant que l’inductance propre de la spire (unique) est
L ≈ 1 ȝH .

7. Influence entre deux spires (MP, PC, PSI, PT)


Deux spires C1 et C2 de même axe, de rayons a1 et a2 sont z
distantes de D avec D  a1 et D  a2 . C1 est parcourue par
C2
un courant d’intensité i1 (t ) créé par un générateur (non
représenté). Estimer simplement le flux envoyé par C1 à
travers C2 (le champ créé par une spire sur son axe est α
supposé connu) et en déduire e2 la force électromotrice
JG
induite dans C2 . Vérifier sur le champ B 2 lié au courant C1
induit d’intensité i2 (t ) dans C2 que la loi de Lenz est i1
satisfaite. Quelle approximation a été faite ?

8. (*) Production d’étincelles (MP, PC, PSI, PT)

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
Au départ, le circuit primaire (indice 1) est fermé par une source de tension continue
e 0 ; lors d’une rupture de ce circuit à t = 0 (par ouverture d’un interrupteur),
l’intensité y décroît rapidement suivant une loi du type i 1 (t ) = i 1∞ exp( −t / τ 1 ) pour
t ≥ 0.
Dans le circuit secondaire (indice 2), les deux extrémités du fil formant
l’enroulement d’une bobine de caractéristiques exceptionnelles sont reliées à deux
électrodes proches (en forme de pointes métalliques), ce circuit est donc ouvert (en
l’absence d’étincelle).
Expliquer pourquoi lorsque la tension u 2 atteint une valeur très élevée, une étincelle
apparaît entre les deux électrodes. Est-ce le cas dans le dispositif étudié ?
Données : * e 0 = 12 V ; L1 = 0,83 mH ; R 1 = 0,91 Ω ; L 2 = 210 H ; R 2 = 9, 6 kΩ .
* Le couplage entre les deux bobines est parfait.
* Pour des électrodes distantes de 1 mm , la tension de claquage dans
l’air sec est de 3, 6 kV .

9. (*) Bobine de Rogowski (MP, PC, PSI, PT)


L’enroulement de Rogowski est formé d’un bobinage de résistance R et comportant
N spires enroulées sur un tore à section rectangulaire d’axe Oz , de rayon intérieur
a , de rayon extérieur b et de hauteur c .
Parcourue par un courant d’intensité i (t ) , la bobine torique enlace un fil rectiligne
infini de même axe Oz parcouru par un courant d’intensité I (t ) . On se place dans
l’approximation des régimes quasi stationnaires.
Existe-t-il, en régime sinusoïdal forcé, un domaine de fréquence particulier pour
i
lequel la fonction de transfert H = est indépendante de ω ? Application ?
I

nj
I(t)
ŝ;ƚͿ
ŝ;ƚͿ
P Đ

Ă
ď

10. (**) Courants de Foucault (MP, PC, PSI, PT)


Un cylindre métallique de rayon a , de longueur L et de conductivité
σ = 5.107 Ω −1.m −1 , est placé à l’intérieur d’un solénoïde de grande longueur suivant
son axe Oz . Ce dernier est parcouru par un courant harmonique de faible fréquence,
JG G
f = 50 Hz , à l’origine d’un champ magnétique uniforme B s = B0 cos ω t u z .

 &KDSLWUH
La variation du champ magnétique créé par le solénoïde engendre un champ
JG
électrique (appelé champ électromoteur et noté E m ).
JG JG G
Il faut travailler ici avec des grandeurs locales, les champs B ( r ) , E m ( r ) et j ( r )
(densité volumique des courants induits dans le conducteur) sont fonction de r .
Quelle est la puissance moyenne totale dissipée dans le conducteur ? S’agit-il d’une
perte Joule provoquée ou subie ? Application et commentaires.

„ &LUFXLWPRELOHGDQVXQFKDPSPDJQpWLTXHVWDWLRQQDLUH

11. Amortissement d’un cadre oscillant (MP, PC, PSI, PT)


Un cadre conducteur rectangulaire de côtés
a et b est mobile sans frottement autour b
d’un axe horizontal Δ correspondant à un a
de ses côtés. Sa masse est m , son moment Δ
d’inertie par rapport à Δ est J , sa
résistance électrique est R et son
inductance est négligée. JG gG
Il est plongé dans un champ magnétique B θ
JG
B vertical, uniforme et constant.
On écarte le cadre de sa position d’équilibre verticale d’un angle θ0 puis on le lâche
G
avec une vitesse initiale nulle dans le champ de pesanteur g .
Établir l’équation différentielle à laquelle obéit θ (t ) , la linéariser dans le cadre des
mouvements de faible amplitude et indiquer les différents types de solutions
possibles pour θ (t ) . Faire un bilan de puissance.

12. (*) Étude expérimentale d’un freinage par courant de Foucault (MP, PC, PSI, PT)
z

i
e
O
JJG
ω B0
i

Électroaimant
Un disque conducteur en aluminium de faible épaisseur e devant son rayon est mis
en rotation autour d’un axe Oz à la vitesse angulaire ω 0 .
Un dispositif à base de bobines parcourues par un courant continu crée un champ
magnétique permanent intense dans une région limitée de l’espace où le disque est
présent.

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
À partir du moment où le champ est établi, on constate que le disque qui tournait
librement, est fortement freiné avant de s’arrêter assez rapidement.
Une série de mesures non détaillées prouve que, le freinage étant présent, sa vitesse
de rotation est divisée par deux toutes les 7 s , et qu’il s’arrête définitivement au
bout de 41 s .
Modélisation : * la petite région où existe le champ permanent, dans toute
l’épaisseur du disque, est limitée à l’entrefer de l’électroaimant.
Dans cette région, le champ est uniforme de norme B0 , sa direction
est normale au plan du disque, et son sens est suivant l’axe Oz . En
dehors de cette région, le champ magnétique est nul.
* la rotation du disque autour de l’axe Oz se fait pratiquement sans
frottement (liaison parfaite). Néanmoins, pour interpréter l’arrêt
total, il existe un petit couple de frottement constant de moment β
par rapport à l’axe Oz , en valeur absolue.
Expliquer qualitativement, et de façon détaillée (en s’appuyant sur une loi
physique), les phénomènes physiques conduisant au freinage, et à l’arrêt de disque.
Qualitativement, comment le freinage dépend-il de l’épaisseur e ?
Estimer enfin les caractéristiques du couple de freinage, puis trouver la valeur
numérique de β .

Données : La vitesse angulaire ω 0 correspond à 300 tours par minute, et le moment


d’inertie du disque par rapport à l’axe Oz est J z = 3.10−2 kg.m 2 .

13. (*) Chute d’un cadre (MP, PC, PSI, PT) G


Un cadre carré de côté a = 10 cm , de masse u y uGx x
m = 10, 2 g est constitué d’un fil conducteur O •
G
de résistance R = 10−3 Ω ; il est placé dans le
uz
plan vertical xOz où Oz est la verticale
z
descendante, perpendiculairement à un champ JG •
magnétique permanent mais non uniforme B( z )
JG G
B = ( B0 − bz ′) u y .
On note z la cote du côté supérieur du cadre
et b = 6, 4 T.m −1 . À t = 0 , le cadre est lâché
z +a
dans le champ de pesanteur ( g = 9,8 m.s −2 )
z
avec une vitesse initiale nulle.
Quel est le mouvement de chute du cadre ? Applications numériques.

14. (**) Les rails de Laplace avec condensateur chargé (MP, PC, PSI, PT)
Un circuit est constitué de deux rails rectilignes, parallèles, horizontaux, de
résistance négligeable et dont l’écartement est l . Il comprend une résistance R et
une capacité C placée en série, et est fermé par une tige, parfaitement conductrice,
de masse m , qui peut glisser sans frottement sur les deux rails. L’ensemble est
JG
plongé dans un champ magnétique uniforme B vertical.

 &KDSLWUH
À l’instant initial t = 0 , le condensateur est JG
chargé (q = q0 ) et la tige est immobile B
(v0 = 0) .
Écrire les équations du système et faire un
R l
bilan instantané de puissance ; de quel type x
de conversion s’agit-il ? C
2 2
1 1 Bl
On pose = + . Donner les
τ RC mR
solutions q (t ) , i (t ) et v(t ) . Que constate-t-on lorsque t → ∞ ? Expliquer.

15. (**) Rail gun (MP, PC, PSI, PT)


Dans le circuit électrique plan et horizontal ci- B
contre la tige conductrice AB de masse
m = 0,5 kg peut glisser sans frottement en
maintenant le contact entre les deux rails (très
longs) distants de A = 10 cm . Le rayon des
A
x
conducteurs est a = 3 mm . L’essentiel de la I
résistance électrique est concentré sur les contacts
A
en A et B . Le circuit est alimenté par une source
de courant stationnaire d’intensité I = 104 A .
Montrer que, sans utiliser de champ magnétique externe, il est possible que la tige
atteigne une vitesse notable en étant accélérée sur une distance d = 1 m .

16. (**) Freinage électromagnétique d’un manège (MP, PC, PSI, PT)

Certains parcs d’attraction disposent d’une tour à sensations fortes consistant à faire
tomber en chute libre une nacelle pouvant accueillir une trentaine de personnes du
haut d’une structure métallique (la tour).

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
La tour est modélisée par un cylindre de hauteur h et
d’axe Oz , et la nacelle par un tore de section
rectangulaire. Lorsque la nacelle a chuté de 2h / 3 , elle
pénètre dans une région où existe un champ
JG
nacelle
G
magnétostatique radial B = B0 ur (au niveau de la
nacelle) et créé par un dispositif attaché à la tour. La G
g
nacelle renferme une bobine fermée sur elle-même et
constituée d’un câble en cuivre de section s , enroulé en
N spires circulaires d’axe Oz , toutes de rayon a . tour
Déterminer le nombre N de spires nécessaire pour
obtenir une décélération de 5g (limite physiologique z
pour les passagers).

Données :
* hauteur de la tour : h = 58 m
* masse totale de la nacelle + passagers : m = 4, 2.103 kg
* accélération de la pesanteur : g = 9,8 m.s −2
* champ magnétique : B0 = 0, 060 T
* rayon des spires : a = 2,5 m
* section des spires : s = 7,1.10−6 m 2 (soit 1,5 mm de rayon)
* conductivité électrique du cuivre : σ = 0, 60.108 Ω −1.m −1

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH

„ $FWLRQVGH/DSODFH

1. Équilibre d’une tige (MP, PC, PSI, PT)


Les forces qui s’exercent sur la tige en équilibre sont : G
G R
– le poids mg qui s’applique au centre de masse G ⊕
G
– la réaction d’axe R qui s’applique en O et de moment nul : Δ
O •
par rapport à Δ
– la force de Laplace : on oriente positivement le conducteur
JJG G θ
suivant AO ; tous les I dl ∧ B sont perpendiculaires à la tige G
et de même sens ; la résultante sur le tronçon central de B :
G
• G FL
longueur l (dans la zone entre pointillé sur la figure)
G G G
s’applique en G et vaut FL = IlB uθ . Sur la figure I > 0 . mg ⊕
La loi du moment cinétique par rapport à l’axe orienté Δ I
donne : A
Δ
M mg Δ
R
Δ
G + MG + M G =0
FL
Ÿ − mg .OG sin θ + 0 + IlB.OG = 0
IlB
Soit : sin θ = et θ ≈ 11° mesurable, mais I et B sont très grands.
mg
Rq : L’extrémité A mobile baigne dans une cuve de mercure pour permettre le
contact électrique (comme pour la roue de Barlow), le courant revenant au
générateur par un fil relié à O .

2. Couple magnétique sur un cadre (MP, PC, PSI, PT)


JJG
Orientons le circuit et donc dl . Sur le schéma I > 0
JJG
donne le sens de I dl . Le schéma indique que sur les ⊕
côtés de longueur b les forces élémentaires de Laplace G
⊕ n
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

sont opposées deux à deux alors que sur les côtés de G


JJG I JJG
■ Réponses aux questions

largeur a elles sont nulles puisque les dl sont B JJG df L 2


G JJG I dl 2
colinéaires à B . Il en résulte que la somme des forces df JJG
de Laplace s’appliquant sur le cadre est nulle. Ce
L1 I dl 1 G
dernier n’est donc pas entraîné en translation, mais va B
se mettre à tourner autour de l’axe Δ sous l’effet d’un
Δ
couple.
La résultante des forces sur le côté 1 et qui s’applique au centre du côté est
G G G
f L1 = IbB n où n est le vecteur unitaire normal au cadre (sens imposé par

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
l’orientation du contour) ; la résultante des forces sur le côté 2 et qui s’applique au
G G G G G
centre du côté est f L 2 = − IbB n , d’où f L1 + f L 2 = 0 .
L’ensemble des forces n’ayant pas le même support mais dont la somme est nulle
constitue un couple. Le moment de ce couple par rapport à l’axe Δ orienté est :
a a
M LΔ = M ΔfG + M ΔfG = IbB. + IbB. = IabB
L1 L2
2 2
car dans les deux cas les bras de levier valent a / 2 .
En notant S = ab la surface du cadre, il vient :

M LΔ = ISB et avec N spires : M LΔ = BINS !


JJG JJG JG
Résultat que l’on obtient directement avec M L = - ∧ B en assimilant le cadre à un
dipôle magnétique.

Si le cadre tourne avec une vitesse angulaire ω autour de Δ , alors la vitesse linéaire
G G
du côté 1 est v1 = (a / 2)ω n . Les puissances des deux forces étant égales, on a :
G G a
PL = PL1 + PL 2 = 2 PL1 = 2 f L1.v1 = 2 IbB ω Ÿ PL = ISBω
2

On remarque que PL = M LΔω résultat établi en mécanique du solide.

3. Équilibre d’un cadre (MP, PC, PSI, PT)


Ci-contre une vue de dessus de la situation ; en
pointillé, la position du cadre sans courant dans

G G
les spires (la normale n0 est alors perpendicu-
G n0 G
laire à B ). En trait plein la position du cadre θ n G
G I
lorsque sa normale n a tourné d’un angle θ . B
En effet le cadre est soumis au couple des forces
de Laplace qui a tendance à ramener sonG plan G
perpendiculairement à la direction de B . Ce ⊗ uz
couple est compensé par le couple de torsion dû
aux deux fils : la cadre prend alors une position d’équilibre.
L’axe de rotation est orienté comme sur la figure :
JJG JJG G G
– le couple des forces de Laplace est M L = - ∧ B = NISB cos θ uz ; en effet il y a
JJG G G
N spires d’où - = N .IS n , et le produit vectoriel orienté suivant uz est propor-
G G
tionnel au sinus de l’angle (π / 2 − θ ) entre n et B , soit cos θ
JJG G
– les couples de rappel de torsion dus aux deux fils s’ajoutent : M T = −2Cθ uz
– les moments du poids et des tensions des fils sont nuls par rapport à l’axe car ces
forces sont parallèles à l’axe.
À l’équilibre, on a donc : M L + M T = 0 soit NISB cos θ − 2Cθ = 0

2Cθ
d’où B=
NIS cos θ

 &KDSLWUH
AN : Attention θ en radian, B ≈ 1,0.10−2 T important par l’enroulement de 100
spires rectangulaires et l’intensité très grande. La valeur 500 fois plus élevée
que le champ magnétique terrestre justifie d’avoir négligé ce dernier.

4. Moteur électrique à courant continu (MP, PC, PSI, PT)


Lorsqu’ils sont parcourus par un courant G
F
électrique, les brins sont soumis à une force
électromagnétique de Laplace. Pour avoir une • G• •
action de rotation (un couple) deux brins opposés :
••
B •
ω
doivent être parcourus par des courants de sens N • •⊗• S
• Δ •
opposés ; cela permet de les associer pour former • • • G
une spire qui a tendance à faire tourner le rotor B
G
(comme à la question 20.). F′
Rq : À noter que lorsqu’un conducteur passe à la limite entre les deux pôles de
l’aimant (la ligne neutre) où la force de Laplace s’annule, il faut changer le
sens du courant dans le brin si l’on veut que le mouvement se poursuive
toujours dans le même sens ; c’est le rôle du collecteur et des balais (le champ
magnétique et le courant changent de sens, mais pas la force).
En norme on a la force F = IlB sur chaque brin.
AN : F = 1,8 N
G JJJG
Son travail est W = ³ F . dM = ³ F dM = F 2π r car la force est toujours colinéaire au
déplacement et de même sens, et le travail est évalué sur un tour 2π r .
AN : W = 1, 0 J pour un brin.
G
En notant v la vitesse d’un brin, la puissance reçue par les N brins est :
GG
P = N F .v = NFv = NFrω = NFr 2π n
AN : P = 21, 4 kW , valeur élevée, un moteur de pompe domestique de 1 ch a
une puissance de 735 W.
Rq : L’expression de la puissance peut se réécrire avec celle de la force :
N
P = NFrω = NIlBrω = N sp ISBω où N sp = est le nombre de spires
2
chacune de surface S = 2rl , et finalement P = N sp M Δω où M Δ = ISB est
le moment des forces de Laplace par rapport à l’axe (résultat vu à la
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

question 20. pour une spire).


■ Réponses aux questions

5. (*) Décharge rapide (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Deux phases distinctes ici, la décharge rapide du condensateur puis le
mouvement de répulsion des tiges. Commencer par établir l’expres-
μ0Q02
sion v0 = de la vitesse initiale de l’une ou l’autre des tiges.
4πλ RCd

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
Suite à la fermeture du circuit, le condensateur se décharge et un courant électrique
I (t ) circule dans les tiges. On suppose d’une part que le temps τ = RC caractérisant
d
les variations dans le temps du courant est grand devant τ = (caractérisant le
c
retard de l’onde électromagnétique) pour rester dans l’ARQS, et d’autre part qu’il
est très court devant celui nécessaire à l’apparition d’un déplacement appréciable de
l
la position des tiges qui est de l’ordre de ; c désigne la célérité de la lumière et
g
l est la longueur des fils de suspension.
Dans ces conditions, le champ G
magnétique créé par le courant JG uz G
circulant dans la tige de trace A1 dans g
d ux
le plan ( xOz ) en un point de la G
deuxième tige s’écrit : u y
JG μ I (t ) G
B1→2 = 0 uz A2 A1
2π d h
L’expression de la force de Laplace JJG
s’exerçant sur cette tige s’écrit : F L2
JG G μ0 I (t ) G º I(t)
( )
L0 ª
F L 2 = ³ « I (t ) − dzu y ∧ uz »
0
¬ 2π d ¼ Q(t)
où L0 désigne la longueur de la tige.
JG μ I 2 (t ) L0 G
Après intégration, on obtient : F L 2 = − 0 u x Ÿ les deux tiges se repoussent.
2π d
Le théorème de la résultante cinétique, appliqué à la tige A2 de masse m = λ L0 ,
G
d v 2 JG JG JG JG JG
s’écrit : ( λ L0 ) = F L 2 + P + T , où T désigne la tension du fil et P est son poids.
dt
Puisque durant toute cette première phase le fil reste vertical, la projection de cette
dv μ I 2 (t )
équation sur (Ox) donne, après simplification par L0 : λ 2 = − 0 .
dt 2π d
Q
En négligeant le phénomène d’auto-induction, l’équation électrique s’écrit : RI =
C
dQ § t·
ce qui donne, avec I = − , la charge Q(t ) = Q0 exp ¨ − ¸ , avec τ = RC . On
dt © τ¹
Q § t·
aboutit finalement à la loi de variation du courant : I (t ) = 0 exp ¨ − ¸ .
τ © τ¹
Par intégration de l’équation différentielle (équation mécanique) entre l’instant
∝ ∝
μ Q2 § 2t ·
initial et l’instant final (quelques τ ) : ³ λ dv2 = − ³ 0 20 exp ¨ − ¸ dt , on obtient :
0 0
2πτ d © τ ¹
μ0Q02 μ Q2
v2 (∝) = − de norme v0 = 0 0 .
4πλτ d 4πλτ d

 &KDSLWUH
Après cette phase rapide, les tiges étant encore en position basse, entamment une
seconde phase de montée et ceci en l’absence de la force de Laplace par annulation
du courant électrique. Le théorème de la variation de l’énergie cinétique donne :
2
1 2 1 § μ0Q02 ·
mv0 = mgh , soit h=
2 2 g ¨© 4πλτ d ¹¸

„ &LUFXLWIL[HGDQVXQFKDPSPDJQpWLTXHYDULDEOH

6. Spire dans un champ magnétique extérieur variable (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Il faut commencer par déterminer successivement le sens et l’intensité
du courant induit pour t tel que 0 ≤ t ≤ τ .

La spire fixe est placée dans un champ magnétique variable, elle est donc le siège
d’un phénomène d’induction et un courant induit y prend naissance.
Il y a deux possibilités pour trouver le sens du courant
induit : B C
– orientons positivement le cadre dans le sens ABCD ;
JG JG
alors le vecteur surface est dans le même sens que B , le B
flux est donc positif et augmente puisque la norme de
JG
⊕ ⊗
B augmente ; alors, par la loi de Faraday e = − d Φ / dt ,
la fém est négative et il en est de même du courant
induit puisque e = Ri ; ce courant circule donc dans le A D
sens négatif ADCB
JG
– l’augmentation du champ magnétique B (en JG
pointillé sur la figure entre deux instants t et B (t ) JG
t ′ > t ) est dirigée vers l’arrière de la figure ; Bi
d’après la loi de Lenz le système réagit en créant
JG
un champ magnétique induit Bi opposé à cette JG
variation et donc dirigé vers l’avant ; seul un B(t′ > t )
courant induit dans le sens ADCB peut créer un
tel champ induit.
Bien sûr ce courant induit cesse au-delà de t = 1 s lorsque le champ devient
stationnaire.
JG JG
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Le flux du champ extérieur est Φ (t ) = B. S = B (t )ab > 0


■ Réponses aux questions

dΦ dB B0
Pendant la phase de croissance : e = − = − ab = − ab = − 5, 0 mV
dt dt τ
Ne pas tenir compte du flux propre c’est négliger l’inductance propre (très faible) de
e
la spire unique, alors i = = − 50 mA < 0 , soit un courant assez faible vu les autres
R
valeurs.
L’intensité est reliée à la charge transportée par :

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
dq
i= Ÿ q = iτ = − 50.10−3 C puisque i est constant sur l’intervalle
dt
En réalité q n’est pas proportionnelle à τ car i est en 1 / τ , en effet :
e B B
i = = − ab 0 Ÿ q = − ab 0
R Rτ R
dq e 1 dΦ ΔΦ
Plus généralement : i = = =− Ÿ q=− indépendant de τ
dt R R dt R
JG
Dans la suite, pour t ≥ τ la norme de B est stationnaire et donc le phénomène
d’induction cesse : e = 0 et i = 0 , ce qui conduit à une discontinuité du courant à
JG
t = τ . Sauf que le flux du champ extérieur B devenant constant, on ne peut plus
JG
négliger les variations du flux propre lié à Bi et où intervient l’inductance de la
spire :
dΦ p di
e = eext + e p = 0 − = −L
dt dt
di
d’où l’équation de maille sur le contour fermé : 0 = Ri − e = Ri + L .
dt
ce que l’on pouvait écrire directement pour un circuit RL en régime libre.
Il apparaît alors que le courant n’est plus discontinu en t = τ , mais passe de
i = − 50 mA à i = 0 en un temps caractéristique τ ′ = L / R ≈ 10 ȝs : l’induction
s’oppose aux discontinuités de courant !

7. Influence entre deux spires (MP, PC, PSI, PT)


JG JJG
Le flux envoyé par C1 à travers C2 est Φ = ³³ B1. dS 2 z
JG μ i G C2
avec B1 = 0 1 sin 3 α u z sur l’axe, champ créé par C1 supposé
2a1 ⊕
JG 2 G
uniforme sur C2 , et S 2 = π a2 u z vu l’orientation choisie sur α
C2 ,
μ i (t ) C1 ⊕
d’où Φ(t ) ≈ 0 1 sin 3 α .π a22
2a1 i1
Ce flux est variable, la fém induite qui lui correspond est
dΦ π μ0a22 3 di1
donnée par la loi de Faraday : e2 = − =− sin α .
dt 2a1 dt
di
On constate que lorsque i1 croît, soit 1 > 0 alors e2 < 0 et donc le courant induit
dt
JG
dans le circuit fermé est d’intensité i2 < 0 pour l’orientation choisie. Le champ B 2
G
créé par i2 en son centre est alors dirigé suivant − u z ; il s’oppose donc bien à
JG
l’augmentation de B1 conformément à la loi de Lenz (attention, il est faux de dire
JG JG
que « B 2 s’oppose à B1 », car la cause du phénomène d’induction n’est pas le
JG
champ B1 lui-même, mais bien sa variation !). On peut aussi évoquer la diminution
du flux...

 &KDSLWUH
En réalité le flux total à travers C2 est obtenu en rajoutant au flux précédent le flux
propre ; le courant induit d’intensité i2 s’obtient alors en tenant compte de
l’inductance propre du circuit C2 , négligeable lorsque celui-ci n’est constitué que
d’une seule spire...

8. (*) Production d’étincelles (MP, PC, PSI, PT)


Indications : Le couplage inductif entre les bobines est décrit par les équations
suivantes en régime variable, montrant que les phénomènes
électriques dans les deux circuits sont interdépendants :
di di di di
u 1 = R1i 1 + L1 1 + M 2 et u 2 = R 2i 2 + L 2 2 + M 1
dt dt dt dt

À l’ouverture du primaire, un champ magnétique variable apparaît dans le dispositif


et un courant induit prend naissance dans le secondaire ; les charges électriques qui
s’accumulent sur les pointes métalliques vont créer un champ électrique dans leur
environnement. Si ce champ dépasse une valeur critique appelé champ disruptif,
l’air, dont les molécules sont alors ionisées, devient conducteur et l’étincelle éclate.

Dans le circuit primaire, avant l’ouverture de l’interrupteur, la source de tension


continue e 0 a imposé au bout de quelques τ 1 = L1 / R1 , un courant continu
i 1 ∞ = e 0 / R1 , le secondaire étant ouvert.
À l’ouverture du primaire, le courant y décroît comme i 1 (t ) = i 1∞ exp( −t / τ 1 ) , avec
les mêmes caractéristiques.
Le secondaire étant ouvert (tant qu’il n’y a pas d’étincelle entre les électrodes), on a
i 2 = 0 , ce qui conduit à une tension aux bornes des électrodes de :
di 1 M
u2 = M i exp( −t / τ 1 )
=−
dt τ 1 1∞
Cette tension est maximale en t = 0 et vaut en valeur absolue (le couplage est
total) :
|M | R1 e0 L2
u 2 max = i 1 ∞ = L1 L 2 × × soit u 2 max = e0
τ1 L1 R1 L1
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Ce résultat est indépendant de R1 et R 2 ; les valeurs numériques de τ 1 = 0, 91 ms et


■ Réponses aux questions

i 1 ∞ = 13 A ne sont pas indispensables.

AN : u 2 max = 6,0 kV > u 2 seuil = 3,6 kV , l’étincelle apparaît !

Rq 1 : Pour des bobines (dans le primaire et le secondaire) de géométrie


comparable, l’inductance L i est proportionnelle à N i2 , le carré du nombre
u 2 max N2
de spires ; la formule précédente s’écrit alors = , soit la formule
e0 N1

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
classique qui donne le rapport des tensions dans un transformateur parfait.
La valeur anormalement élevée de L 2 s’explique ici par N 2  N 1 .

Rq 2 : De telles étincelles sont assez courantes dans notre environnement technolo-


gique ; ces décharges sont souvent indésirables (étincelle de rupture à
l’ouverture d’un circuit ou d’un disjoncteur, rupture de liaison avec une
caténaire de TGV,…), mais on cherche parfois à les contrôler (bougie
d’allumage des moteurs à explosion, allume gaz,…).

9. (*) Bobine de Rogowski (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Commencer, à partir du flux du champ magnétique total à travers le
bobinage, à calculer les coefficients d’auto-induction L du bobinage et
de mutuelle inductance M entre le bobinage et le fil.

Le plan contenant un point P situé à l’intérieur de tore et l’axe Oz est un plan de


JG
symétrie des courants i(t ) et I (t ) donc le champ B créé par ces courants est porté
G
par le vecteur uθ de la base cylindrique attaché au point P . L’invariance des
JG G
courants par rotation autour de l’axe donne : B( P ) = B( r, z ) uθ . L’application du
théorème d’Ampère avec un contour circulaire de rayon r donne :
JG μ G
B ( P ) = 0 ( I + Ni ) uθ .
2π r
Le flux total à travers tout le bobinage constitué des N spires rectangulaires s’écrit :
JG G μ
b c

( )
Φ = N ³³ B. drdzuθ = N 0 ( I + Ni ) ³ ³ dz

dr
r 0
a

ª μ § a + b ·º
Ÿ Φ = « N 0 c ln ¨ ¸ » ( I + Ni )
¬ 2π © a ¹¼
En écrivant Φ = Li + MI , on obtient par identification les deux coefficients :
μ0 § b· μ0 § b·
L = N2 c ln ¨ 1 + ¸ et M =N c ln ¨ 1 + ¸
2π © a¹ 2π © a¹

En calculant la fém induite e = − et en considérant le schéma électrique
dt
di dI
équivalent, on aboutit à l’équation électrique L + Ri = − M qui s’écrit en
dt dt
i jM ω
notation complexe ( R + jLω ) i = − jω M I donnant : H = = − .
I R + jLω
En pratique, on souhaite avoir un appareil qui sert à mesurer des courants
R
indépendamment de leurs fréquences, il faut avoir  ω . Dans ce cas, le rapport
L
i M 1
entre les amplitudes des deux courants vaut : = =
I L N

 &KDSLWUH
Dans ce domaine de fréquence ce dispositif joue le
rôle d’un transformateur de courant de rapport
constant N . Ainsi, en mesurant le courant dans la
bobine on a une mesure du courant dans le fil sans
être obliger d’ouvrir le circuit contrairement à
l’implantation d’un ampèremètre classique.
Les bobines de Rogowski sont alors utilisées dans
la conception des pinces ampèremétriques et
permettent de mesurer un courant d’intensité très
grande (dépassant 100 A ) en prenant un grand
rapport de transformation ( N ≈ 103 ) .

10. (**) Courants de Foucault (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Cet question se traite avec des équations locales ; quelle est l’équation
de Maxwell qui décrit l’induction électromagnétique ?

La situation est analogue à celle où l’approche d’un aimant (pour que le champ
magnétique soit variable) sur l’axe d’une spire engendre dans cette dernière un
courant induit ; il s’agit d’un phénomène d’induction décrit par l’équation de
JG
JJG JG ∂B
Maxwell-Faraday : rot E m = − .
∂t
Le schéma suivant illustre bien la situation : entre les deux instants, le champ
JG
∂B
magnétique a diminué en norme, sa variation temporelle (le vecteur ) est dirigée
∂t
JJG JG
vers la gauche, et donc rot E m vers la droite ; intuitivement (par la règle du tire-
JG
bouchon), on s’aperçoit que le champ E m induit est un champ « tournant » dans le
sens indiqué sur la figure.
JG JG JJG JG JG
B ∂B rot E m Em
∂t
t =0
t = 0+ (C )
JG G
Le théorème de Stokes appliqué à E m = Em uθ sur un contour circulaire (C )
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

G
intérieur au cylindre métallique, d’axe Oz , de rayon r et orienté suivant + uθ , soit
■ Réponses aux questions

JJG G
dS = dS uz donne :
JG
JG JJG JJG JG JJG ∂ B JJG
v³ (C ) E m . dl = 2π r. Em = ³³ ( S ) rot E m . dS = ³³ ( S ) − ∂t . dS = B0ω sin ω t.π r
2

JG 1 G
d’où E m = B0 rω sin ω t uθ
2
car le champ magnétique à l’intérieur du solénoïde est uniforme.

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
Ce champ électrique orthoradial crée dans le conducteur un courant induit tournant
dont la densité volumique est donnée par la loi d’Ohm :
G JG 1 G
j ( r , t ) = σ E m = σ B0rω sin ω t uθ
2
JG
On comprend la dénomination de « champ électromoteur » puisque ce champ E m
est capable de mettre des électrons de conduction en mouvement alors que le
conducteur n’est soumis à aucune différence de potentiel.
La puissance volumique cédée par le champ à la matière conductrice est :
G2
dP G JG JG 2 j < dP > 1
= j. E m = σ E m = d’où en moyenne temporelle = σ B02ω 2 r 2
dτ σ dτ 8
Cette puissance volumique est inhomogène et il apparaît que l’effet Joule est
beaucoup plus important près de la surface r = a du conducteur qu’au centre r = 0
où il est nul. Cet effet se retrouve en haute fréquence à la surface d’un conducteur
(et se nomme alors effet de peau).
Sur l’ensemble du conducteur :
a1 π
< dP > = ³ σ B02ω 2 r 2 .2π rdrL Ÿ <P>= σ B02ω 2a 4 L
0 8 16
Dans certains dispositifs, l’échauffement est recherché comme dans une plaque de
cuisson à induction, ou encore lorsqu’il s’agit d’obtenir industriellement la fusion de
barres métalliques (d’où le nom de four à induction), ou encore dans les
ralentisseurs pour camions (appelés « TELMA »).
Dans d’autres dispositifs cet effet est subi comme dans les carcasses magnétiques
des transformateurs ; pour s’en affranchir il faut alors « feuilleter » le cylindre
métallique, c’est-à-dire le couper en lamelles parallèlement à Oz (et non en tranches
perpendiculairement à Oz ) et les recoller avec une colle isolante. De la sorte on
empêche la circulation des courants circulaires induits…

À noter que la puissance dissipée est en ω 2 . Lorsqu’on veut utiliser des courants
induits (dits de Foucault) pour chauffer un conducteur, on a donc a priori intérêt à
prendre une fréquence élevée, sauf qu’à trop haute fréquence, la puissance
volumique n’est plus uniforme et a tendance à se limiter en surface, empêchant ainsi
un chauffage uniforme. D’où un compromis comme très souvent en physique…

„ &LUFXLWPRELOHGDQVXQFKDPSPDJQpWLTXHVWDWLRQQDLUH

11. Amortissement d’un cadre oscillant (MP, PC, PSI, PT)


L’axe Δ est orienté en conformité avec l’angle θ (afin qu’il soit positif sur la
figure) ; le cadre est orienté pour que le côté sur l’axe soit dans le même sens que
Δ.
Le flux du champ magnétique à travers le cadre est :
JG JJG JG JG JG
Φ (t ) = ³³ B.dS = B.S = Bab sin θ car B uniforme

 &KDSLWUH
JG
G B
Δ •
u Δ: JG
S

θ θ
L’équation de maille appliquée au cadre dont on néglige l’inductance (c’est-à-dire le
flux propre) donne :

e=− = − Babθ cos θ = Ri (1)
dt
Le moment des forces de Laplace sur Δ en assimilant le cadre à un dipôle
magnétique est :
JJG JG G JG JG G
Γ L = (- ∧ B). uΔ = (iS ∧ B). uΔ = iabB sin(π 2 − θ ) = iabB cos θ
Le théorème du moment cinétique sur Δ orienté s’écrit avec le moment du poids :
a
J θ = iabB cos θ − mg sin θ
2
2
(abB )  2 a
d’où avec (1) : J θ = − θ cos θ − mg sin θ (2)
R 2

Dans l’hypothèse des mouvements de faible amplitude ( θ 0 donc θ est petit) :


(abB ) 2  a
J θ + θ + mg θ = 0
R 2
d’où un mouvement amorti (le couple des forces de Laplace est celui d’un
amortissement fluide) dont la nature dépend du signe du discriminant :
( abB )4 a
Δ= − 4 J mg
R2 2
si Δ > 0 (champ fort et/ou résistance faible), le mvt est apériodique, si Δ < 0 , il est
pseudopériodique.

Bilan de puissance :
(1) × i : Ri 2 = − Babθ cos θ × i = (fém
 = iabB cos θ × θ − mg a θ sin θ soit d § 1 J θ 2 · = ( + d § mg a cos θ ·
(2) ×θ : J θθ
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

¨ ¸ L ¨ ¸
2 dt © 2 ¹ dt © 2 ¹
■ Réponses aux questions

où la puissance des forces de Laplace est donnée par ( = Γ θ ; on vérifie le bilan


L L

auxiliaire (fém + (L = 0 , ce qui conduit au bilan global de puissance :

§ ·
d ¨ 1 2 a ¸ d
¨ J θ − mg cos θ ¸ = − Ri 2 soit ( Eméca ) = − Ri 2
dt N2 2 dt
¨ E  ¸
© C EP ¹

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
Comme
Comme on onpouvait
pouvaits’en
s’endouter,
douter,l’énergie
l’énergiemécanique
mécaniqueduducadre
cadrediminue
diminue auaucours dudu
cours
temps
temps (mouvement
(mouvement amorti)
amorti) auauprofit
profitd’une
d’unedéperdition
déperditionparpareffet
effetJoule
Jouledans
danssa sa
résistance.
résistance.

12.
12. ((**))Étude
Étudeexpérimentale
expérimentaled’un
d’unfreinage
freinagepar
parcourant
courantdedeFoucault
Foucault(MP, PC,
(MP, PSI,
PC, PT)
PSI, PT)
La
La loi
loi dede Lenz
Lenzs’applique
s’applique: :««LeLecourant
courantinduit
induits’oppose,
s’oppose,parparsesseseffets, aux
effets, auxcauses
causes
qui
quilui
luiont
ontdonné
donnénaissance
naissance».».
Ici,
Ici, lala cause
cause est
est lele mouvement
mouvement dududisque
disqueconducteur
conducteurdans dansle lechamp
champmagnétique
magnétique
JJJJ
GG
uniforme permanentBB0 0. .IlIlrésulte
uniformeetetpermanent résultedesdescourants
courantsinduits
induitscirculant
circulant dans le le
dans disque unun
disque
couple
couplede defreinage
freinages’opposant
s’opposantà àlalarotation.
rotation.
Les
Les courants
courantsinduits
induitscirculent
circulentenenvolume
volumedansdansl’épaisseur
l’épaisseurdududisque
disque: ce
: cesont
sontdonc
donc
des
des courants
courants de
deFoucault.
Foucault.Ils
Ilscirculent
circulentd’autant
d’autantplusplusfacilement
facilementque queleslesrésistances
résistances
électriques
électriques mises
mises en enjeu
jeusont
sontplus
plusfaibles,
faibles,cecequi
quiestestlelecas
caspour
pourdedeplus
plusgrandes
grandes
épaisseurs
épaisseurs ee dudu disque
disque(de
(delalamême
mêmefaçon
façonqu’un
qu’unfilfilcylindrique
cylindriquededesection
sectionplus
plus
importante
importanteprésente,
présente,pour
pourune
unemême
mêmelongueur,
longueur,une unerésistance
résistance plus basse).
plus basse). JJGJJG
Ces
Ces courants
courants volumiques
volumiquesengendrent
engendrentà àleur
leurtour,
tour,grâce
grâceauauchamp
champmagnétique
magnétiqueB0 B0
des
desactions
actionsde
deLaplace
Laplacepossédant
possédantununmoment
momentdedefreinage
freinageparparrapport à l’axe.
rapport à l’axe.

Plus
Plus lala rotation
rotationdududisque
disqueest
estrapide,
rapide,plus plusl’induction,
l’induction,etetdoncdoncle lefreinage
freinage résultant,
résultant,
sont
sont importants.
importants. On Ons’attend
s’attendalors
alorsà àununcouple
couplededefreinage
freinagequiquiaugmente
augmenteavec la la
avec
vitesse
vitessede rotationωω du
derotation dudisque.
disque.
La
La loi
loidedefreinage
freinageconfirme
confirmececerésultat
résultat: en: eneffet,
effet,lalavitesse,
vitesse,divisée
diviséeparpar
deuxdeuxtous lesles
tous
ττ ==77ss,,est
estcaractéristique
caractéristiqued’une
d’unedécroissance
décroissanceexponentielle
exponentielledede la la
forme
forme : :
ωω(t()t )==ωω0 exp(
0 exp(−α− α
t )t )
La
La décroissance
décroissanceest estdonc
doncdedeplus
plusenenpluspluslente,
lente,lelecouple
couplededefreinage
freinagediminuant
diminuant auau
cours du temps.
cours du temps.
Rq
Rq:: Cette
Cetteloi loicorrespond
correspondààun unmoment
momentduducouple
couplededefreinage
freinageparparrapport à l’axe
rapport dede
à l’axe
rotation proportionnel à à ωω dede lalaforme
rotation proportionnel forme −a−ω a ω. .OnOnpeutpeutle levérifier
vérifierenen
appliquant
appliquantau audisque
disquelalaprojection
projectionduduthéorème
théorèmedudumoment
momentcinétique
cinétiquesursur
l’axe
l’axe
pour
pourlelemouvement
mouvementdederotation
rotationautour l’axeOzOz
autourdedel’axe fixe
fixe: :
ddωω § § a a· ·
JJz z ==−−aaωω, ,qui s’intègreenenωω(t()t =
quis’intègre )=ωω0 exp ¨ −¨ − t ¸t ¸dedela laforme
0 exp formeproposée
proposée
dtdt © © J zJ z¹ ¹
avec αα==aa/ /JJz z. .
avec

En
Enécrivant
écrivantqu’après tempsτ τlalavitesse
qu’aprèsleletemps vitesseangulaire
angulairea aétéétédivisée
diviséeparpar
deux : :
deux
ωω0 0 lnln( 2()2=) 0,1 s−1 −1
exp( −( −
==ωω0 0exp ατατ) ), il, ilvient
vientαα= = = 0,1 s
22 ττ
Cette
Cettedescription
descriptionn’est
n’estcependant
cependantpaspassuffisante
suffisantepour
pourprévoir
prévoirl’arrêt
l’arrêttotal dudu
total disque ; ;
disque
en
eneffet,
effet,cette
cetteexponentielle
exponentiellenenes’annule
s’annulequ’au
qu’aubout
boutd’un
d’untemps
temps infini ! !
infini
IlIl faut
faut donc,
donc, dede façon
façonplus
plusfine,
fine,tenir
tenircompte
compteauaubout
boutd’und’untemps
tempsassez
assezlong, dudu
long,
couple
couple de de freinage
freinage constant
constant(appelé
(appeléfrottement
frottementsecsecparparleslesmécaniciens)
mécaniciens)et etdedela la
faible
faiblevaleur
valeurde de ββ qui
quidonne
donnel’équation
l’équationdifférentielle
différentielle: :


 &KDSLWUH
&KDSLWUH
dω dω dt
Jz = −a ω − ⠟ = − . Elle s’intègre en :
dt aω + β Jz
§ β· β
ω (t ) = ¨ ω 0 +¸ exp ( −α t ) − (tant que le disque tourne, donc pour ω > 0 )
© a¹ a
L’arrêt se produit quand ω = 0 , ce qui correspond à un temps d’arrêt T1 de 41 s .

§ β· β exp ( −α T1 )
0 = ¨ ω 0 + ¸ exp ( −α T1 ) − Ÿ β = α Jz ω0
© a¹ a 1 − exp ( −α T1 )
AN : ω 0 = 300 × 2π / 60 rad.s−1 et α = 0,1 s −1 , on obtient : β ≈ 1, 6.10−3 N.m

Rq : Cette faible valeur justifie que, hormis à la fin du mouvement, le couple de


frottement sec est bien négligeable devant le couple de Laplace dû aux courants
de Foucault.

13. (*) Chute d’un cadre (MP, PC, PSI, PT) G


u y uGx x
Le conducteur mobile dans un champ
O • G
permanent est le siège d’une fém d’induction G
uz D df L C
et donc d’un courant induit.
z
* Le cadre au cours de sa chute vers les z
JG JG •
croissants, voit le champ B( z ) diminuer en B( z )
norme. D’après la loi de Lenz, il réagit donc G G
df L df L
JG en créant un i
B( z ) JG champ propre ou z + a
JG A G ⊕ B
Bi induit Bi qui, df L
JG pour s’opposer à
B( z′ > z ) cette diminution (en pointillé sur le schéma), est dirigé
JG
dans le même sens que B( z ) ! ceci est le cas pour un
courant induit circulant dans le sens indiqué sur la figure (en tournant le tire-
bouchon dans ce sens, il avance de l’arrière vers l’avant). C’est alors seulement que
l’on choisit l’orientation positive ⊕ dans le sens indiqué sur la figure afin que
i > 0 ; on place ensuite les points ABCD dans ce sens.
* De manière équivalente, et sans connaître le sens du courant, on peut orienter
JG
arbitrairement le cadre dans le sens ABCD indiqué ; alors le flux du champ B( z )
JG
est positif (car vu l’orientation ⊕ , le vecteur surface, comme B ( z ) , est dirigé
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

G
■ Réponses aux questions

suivant u y ) ; comme ce flux diminue au cours de la chute, on a d’après la loi de


Faraday, e > 0 soit i > 0 .

Calculons le flux :
JG JJG z +a
Φ = ³³ B. dS = ³³ B dS = ³ ( B0 − bz ′) adz′ = a 2 ( B0 − b( z + a / 2) )
z

La surface élémentaire choisie est une bande horizontale de largeur a et d’épaisseur


dz′ : dS = adz′

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 

d’où la fém : e = − = + a 2bv où v = z est la vitesse du cadre
dt
(négliger le flux propre du cadre revient à ne pas tenir compte de l’inductance L
dans la loi d’Ohm).
e a 2b
et l’intensité du courant induit i = soit i = v positive comme prévu.
R R
Les forces de Laplace sur les quatre côtés tendent globalement à faire éclater le
G
cadre (voir la figure ci-dessus où id l avec i > 0 est orienté dans le sens de parcours
direct).
JG
Les contributions sur les côtés verticaux DA et BC s’annulent car B ne dépend
que de z . En revanche, pour les côtés horizontaux, la contribution du côté supérieur
CD l’emporte sur celle du côté inférieur AB donnant une résultante vers le haut
conformément à la loi de Lenz : le courant induit est tel que la résultante de Laplace
s’oppose au mouvement de chute du cadre. Globalement sur toute la longueur des
côtés horizontaux :
G G G G G G
f L = f LCD + f LAB = −ia ( B0 − bz )uz + ia ( B0 − b( z + a ))uz = −ia 2b uz
G a 4b 2 G
Et avec l’expression de l’intensité i : fL = − v uz
R
G G
Sous la forme f L = − α v , la force de Laplace apparaît dans ce cas comme une force
de frottement fluide.
Avec l’hypothèse que le cadre reste dans le plan vertical, le théorème du centre de
G
masse appliqué au cadre et projeté sur u z donne :
dv a 4b 2 dv v mR
m = mg − v du type + = g en ayant posé τ = 4 2
dt R dt τ ab

ce qui avec la condition initiale v(t = 0) = 0 conduit à : v (t ) = gτ (1 − e − t /τ )

AN : τ = 2,5 ms et vl = gτ = 2, 5 cm.s −1

Il résulte de cette application numérique que la vitesse limite vl est atteinte presque
instantanément, conduisant à un mouvement de chute rectiligne uniforme et lent,
loin du mouvement uniformément accéléré, traditionnel, de la chute libre.

14. (**) Les rails de Laplace avec condensateur chargé (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Choisir l’armature positive du condensateur de manière que la tige se
déplace vers les x croissants, puis écrire les équations du système.
Attention aux signes ! Comment s’applique la loi de Lenz ?

Le condensateur se décharge ; choisissons de prendre son armature positive (+ q)


dq
comme indiqué sur la figure. On choisit l’orientation positive ⊕ d’où i = − ; il
dt

 &KDSLWUH
en résulte la position des points A et B sur la tige. B
* La tige est soumise à une force de Laplace JG JJG G
G R
B dS v
motrice (suivant u x si i > 0 ), d’où l’équation x
−q • •
JJG
mécanique : i dl JJJG
C JG dF Lapl
dv +q ⊕ B
m = ilB (1)
dt i A
JG
* La tige mobile dans B est alors le siège d’une fém. On constate sur la figure que
JG JJG JG JJG
B et dS sont de même sens d’où un flux Φ = ³³ B. dS positif :
Φ = Φ 0 + Blx

où Φ 0 = Φ (t = 0) et x (t ) le déplacement de la tige depuis l’origine x (0) = 0


dΦ dx
La loi de Faraday e = − donne e = − Bl = − Blv < 0 où v > 0 est la
dt dt
vitesse de la tige.
JG
Rq : B désigne ici le champ extérieur ; le champ propre, non permanent, est
négligé (ce qui revient à ne pas tenir compte de l’inductance L du circuit).
Rq : Ce système fonctionnant en moteur, il est courant de noter e′ = − e > 0 et de
parler de force contre-électromotrice. i
La loi des mailles sur le circuit où eAB , fém induite, est
B
toujours orientée de A vers B : R eAB
q dq q C
eAB = Ri − soit R + = Blv (2) q A
C dt C
La loi de Lenz s’illustre sur le schéma suivant :

JG JG
courant initial dans B : F Lapl déplacement de la tige
( phénomène électrique) ( phénomène mécanique)
fém contre le courant
( Lenz )
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Les équations (1) et (2) sont couplées :


■ Réponses aux questions

d §1 2· JG G
(1) × v : ¨ mv ¸ = ilBv avec ilBv = F Lapl . v = PLapl
dt © 2 ¹
d q2 ·
§
(2) × i : − Ri 2 − ¨ ¸ = Blvi avec Blvi = − eAB . i = − Pfém
dt © 2C ¹
Le bilan auxiliaire Pfém + PLapl . = 0 est toujours satisfait ; il permet d’accéder au bilan
global où tous les termes sont positifs :

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
d § q2 · d § 1 2 ·
− ¨ ¸ = ¨ mv ¸ + Ri > 0
2

dt © 2C ¹ dt © 2 ¹

Il confirme que le condensateur est la source d’énergie dans le circuit (il fonctionne
en générateur) ; son énergie électrique est transférée en énergie cinétique de la tige
et en chaleur par effet Joule dans la résistance. C’est un exemple élémentaire de
transducteur électromécanique dans une conversion de puissance électrique en
puissance mécanique.
dv dq
L’équation (1) s’écrit : m = − lB ; intégrée entre t = 0 et t , on en tire :
dt dt
Bl
v = (q0 − q) (1’)
m
1 1 B 2l 2
On reporte ce résultat dans l’équation (2) en posant = +
τ RC mR
dq q B l 2 2
B 2l 2τ
+ = q0 de solution générale q (t ) = K e − t /τ + q0
dt τ mR mR
La condition initiale q (t = 0) = q0 permet la détermination de la constante K :

§ B 2l 2τ · − t /τ B 2l 2τ dq q0 − t /τ
q(t ) = q0 ¨ 1 − ¸e + q0 et donc i = − donne i (t ) = e
© mR ¹ mR dt RC

Ce qui établit le résultat attendu : i > 0 pour q 0 > 0 .

Rq : Ce courant est plus faible que dans une décharge habituelle de dipôle RC (soit
q0 − t / RC
e ) car τ < RC ; en effet l’induction l’empêche d’être aussi important
RC
et retarde ainsi la décharge du condensateur.

q0 Bl 1 − e − t /τ
La vitesse s’obtient alors par (1’) : v(t ) =
m 1 + B 2 l 2C / m

Valeurs limites pour t → ∞ :


q0 q0 / BlC
q∞ = ; i∞ = 0 ; v∞ =
1 + m / B 2l 2C 1 + m / B 2l 2C
La tige prend une vitesse constante parce que la force de Laplace tend vers zéro
comme le courant. À cause du mouvement, l’induction subsiste, et i∞ = 0 signifie
que la fém est exactement opposée à la tension aux bornes du condensateur ; c’est ce
qui explique que le condensateur ne se décharge pas complètement (on peut
d’ailleurs vérifier que q∞ / C − v∞ Bl = 0 ).

15. (**) Rail gun (MP, PC, PSI, PT)


Indications : Quelle est l’origine du champ magnétique ici ? Comment le modéliser
au niveau de la tige AB ?

 &KDSLWUH
Après fermeture de l’interrupteur, le courant imposé par la source idéale de courant
continu et circulant dans le circuit est à l’origine d’un champ magnétique propre du
circuit. La tige AB subit essentiellement le champ magnétique créé par les deux
rails (le côté comportant le générateur est plus éloigné, son champ est négligé). Les
courants dans les deux rails étant de sens opposé, les deux champs magnétiques
créés au niveau de la tige sont parallèles et de même sens. Il s’agit de champs créés
par des demi-fils infinis. Le circuit est orienté positivement dans le sens AB .
I haut B
Gp
Bhaut
A Gp
Bbas x
I

I bas ⊕ A
Estimation simple : si les deux champs sont pris à une distance moyenne A / 2 des
rails (soit la distance du centre de masse de la tige à chacun des rails), alors ces deux
champs sont égaux (en norme et en sens) et l’expression de ce champ propre avec le
modèle demi-fil infini est :
μ 0I μ 0I
Bp ≈ 2 × =
4π (A / 2) π A
La force de Laplace qu’exerce le circuit sur la tige est alors :
JG B JJG JG G μ 0I G
2

f L = ³ I d A ∧ B p = I AB p u x = ux
A π
Elle est indépendante de la distance A des rails et quadratique (donc non linéaire) en
I qui intervient également dans le champ propre.
Comme elle est constante au cours du mouvement, son travail s’évalue facilement et
le théorème de l’énergie cinétique appliqué à la tige entre l’instant initial où la
vitesse est nulle et l’instant final au bout d’une distance d parcourue est, en
négligeant les frottements :
1 2 μ 0 I 2d 2μ 0 d
mv − 0 = f L × d = Ÿ v=I
2 π πm
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

À noter que A et a n’interviennent pas dans cette estimation !


■ Réponses aux questions

AN : v ≈ 13 m.s −1 ≈ 46 km.h −1 , une grande vitesse au bout de 1 m seulement.

Estimation plus fine : à une distance r d’un rail, le champ magnétique créé par le
μ 0I
courant d’intensité I de ce demi-fil infini est B p (r ) = ; la force élémentaire de
4π r
Laplace sur le tronçon de tige de longueur dr à la distance r d’un seul rail est :

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
JG JJG JG G μ 0I
2
G
d f L = I dr ∧ B p = IdrB p u x = dr u x
4π r
et par intégration sur la tige de a à l − a (à l’extérieur des rails) :
JG μ 0 I 2 A − a dr G μ 0 I 2 A − a G
4 π ³a r
fL= ux = ln ux
4π a
Le résultat est identique pour l’autre rail, d’où par une nouvelle application du
théorème de l’énergie cinétique à la tige :
1 2 μ 0 I 2d A − a μ 0d A − a
mv − 0 = 2 f L × d = ln Ÿ v=I ln
2 2π a πm a

AN : v ≈ 17 m.s −1 ≈ 60 km.h −1 , résultat assez proche du précédent.


Ce genre de pistolet ou catapulte, prometteur sur le papier, fonctionne mal dans la
réalité car vu la vitesse du projectile, ce dernier a du mal à garder le contact
électrique avec les rails ainsi qu’une trajectoire rectiligne...

16. (**) Freinage électromagnétique d’un manège (MP, PC, PSI, PT)
Indications : Il faut mettre en place le processus de freinage par induction ;
attention, le champ magnétique est radial, pas axial, on peut passer par
le bilan auxiliaire pour trouver la fém, ce qui évite de parler de flux
(sinon, la surface à considérer n’est pas celle de la spire, mais celle
balayée par la spire). Ne pas oublier de traduire la loi de Lenz.

Le déplacement des spires de la nacelle dans le


G
df L
champ magnétostatique de la tour y engendre un
courant induit (comme dans la tige sur les rails de G
Laplace, même si la géométrie est différente). Ces idl
spires métalliques sont alors soumise à une force de G
G ur
Laplace qui, d’après la loi de Lenz, s’oppose au JG ⊕ uθ G
poids (la cause de la chute) et la nacelle est alors B uz
freinée, ce qui est le but recherché. Avec la G
diminution de la vitesse de la nacelle, l’effet de g
l’induction se fait moindre, d’où un courant induit
variable i (t ) . z
L’axe Oz étant suivant la verticale descendante, on
G G G G
choisit le sens de uθ pour que ( ur , uθ , u z ) soit direct. La spire sur la figure est
G G G
orientée positivement suivant uθ , et pour que f L soit de sens opposé à mg , la figure
montre qu’il faut i (t ) > 0 d’où e(t ) > 0 .

Les frottements de la nacelle dans son mouvement de chute libre étant négligés, et
sa vitesse initiale étant nulle, sa vitesse v0 après un parcours des 2 / 3 de la hauteur
h (au moment de rentrer dans la zone de champ magnétique) est donnée par le
théorème de l’énergie cinétique :

 &KDSLWUH
1 2 2h
mv0 − 0 = mg Ÿ v0 = 2 gh / 3 = 27,5 m.s−1 ≈ 99 km.h −1
2 3
Pour une spire de rayon a , la circonférence 2π a qui dans sa chute parcourt une
distance dz = vdt , balaie une surface annulaire 2π adz = 2π avdt ; le flux du champ
magnétique (radial) est 2π avdt × B0 (comme pour une tige sur des rails de
Laplace) ; on en déduit la force électromotrice (positive d’après l’étude qualitative)
par la loi de Faraday pour l’ensemble des N spires :
e(t ) = 2π NaB0v (t )
En négligeant la valeur de l’inductance propre de la bobine (lié au flux du champ
propre axial créé par la bobine), l’intensité i (t ) du courant induit dans la bobine de
résistance R est donné par :
e(t ) 2π NaB0
i (t ) = = v (t ) (1)
R R
A
La résistance totale du câble de longueur A = N (2π a ) est donnée par R = ,
σs
2π Na
soit R = (2)
σs JG
La force de Laplace sur une spire est, sachant que le champ B est partout
orthogonal à la spire :
JJG JG G G G
v³ idl ∧ B = i v³ dl uθ ∧GB0 ur = − 2π aB0i(t ) uz
G
et pour les N spires : f L = − 2π NaB0i (t ) uz (3)
G G
Rq : Notons que la puissance de la force de Laplace : PL = f L .v = − 2π NaB0i (t )v (t )
et la puissance de la force électromotrice : Pfém = e(t )i (t ) = 2π NaB0v (t )i (t ) sont
opposées et vérifient l’habituel bilan auxiliaire : Pfém + PL = 0 .
Partant de ce bilan, il était possible de déduire l’expression de la fém e(t ) à
partir de celle de la force de Laplace ce qui aurait évité son calcul direct un peu
inhabituel.
La force de Laplace (3) s’écrit à l’aide du courant induit (1) :
G (2π NaB0 )2 G
fL = − v (t )
R
ce qui, comme souvent en induction, s’apparente à une force de frottement fluide
(opposée à la vitesse).
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

La relation fondamentale de la dynamique appliquée à la nacelle :


■ Réponses aux questions

G
dv G G
m = f L + mg
dt
donne en projection sur l’axe Oz :
dv (2π NaB0 )2 dv 2π Naσ sB02
m =− v (t ) + mg soit avec (2) : =− v (t ) + g (4)
dt R dt m
L’accélération diminue (en valeur absolue) lorsque la vitesse diminue, la
décélération est donc maximale à l’entrée dans la zone de champ magnétique

,QGXFWLRQpOHFWURPDJQpWLTXH 
dv
lorsque v (t ) = v0 = 2 gh / 3 et on la fixe à = − 5g , valeur à ne pas dépasser
dt max
2π Naσ sB02 2
pour éviter l’inconfort des passagers, d’où : − 5 g = − gh + g
m 3
Le nombre de spires nécessaire est donc donné par :

3 3m g
N=
2π aσ sB02 h

AN : N ≈ 370 spires , donc tout à fait réalisable.

Rq : L’équation différentielle (4) conduit à une vitesse de la nacelle qui décroît


exponentiellement après l’entrée dans la zone de champ magnétique ; un
dispositif auxiliaire de freinage mécanique est donc indispensable pour arrêter
complètement la nacelle, comme pour les ralentisseurs électromagnétiques des
poids lourds.

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„7KHUPRG\QDPLTXH„
„

Ce chapitre est à cheval sur les deux années même si l’essentiel a été vu en 1re année ; il
s’adresse aux élèves des quatre filières MP, PC, PSI et PT.

„ $VSHFWPLFURVFRSLTXH

1. À quelle condition sur la pression un gaz est-il parfait ? (MP, PC, PSI, PT)
À la température usuelle, quel est l’ordre de grandeur de la pression Plim en dessous
de laquelle un gaz réel peut être décrit par le modèle du gaz parfait ?
Données : On admet que les interactions moléculaires entre molécules d’un gaz réel
ont une portée de l’ordre de 3 nm ; on peut alors considérer un
comportement de gaz parfait si les distances moyennes entre molécules
sont supérieures à la portée de l’interaction.

2. (*) Lune sans atmosphère (MP, PC, PSI, PT)


Pourquoi la Lune n’a-t-elle plus d’atmosphère ?

Données : Masse de la Lune : M L = 7, 4.1022 kg ; rayon de la Lune : R L = 1740 km .

3. (*) Température d’allumage d’une réaction thermonucléaire (MP, PC, PSI, PT)
Un ensemble de protons dans un plasma stellaire peut être considéré comme un gaz.
Dans un tel gaz stellaire en équilibre thermodynamique à la température T , un
3
proton a une énergie cinétique de translation moyenne Ec = k BT .
2
La réaction de fusion d’hydrogène en hélium ne démarre que lorsque la distance
d’approche de deux protons est inférieure ou égale à d = 1,3.10−12 m .
Évaluer la température d’allumage Ta de cette réaction ; commentaire.

„ 7UDQVIRUPDWLRQVHWELODQVpQHUJpWLTXHV SUHPLHUSULQFLSH 

4. Facile ! (MP, PC, PSI, PT)


Une quantité de gaz parfait passe de l’état P1 = 1, 0 bar , T1 = 300 K , V1 = 50 L à
l’état P2 = 2, 0 bar , T2 = 600 K , V2 = 50 L . Que peut-on dire du transfert thermique
Q reçu par le gaz dans cette transformation ( CVm = 20 J.K −1.mol−1 ) ?

7KHUPRG\QDPLTXH 
5. Adhérence du couvercle d’un pot de confiture (MP, PC, PSI, PT)
La fabrication d’une confiture se fait à partir d’un mélange de fruits et de sucre,
échauffé à t0 = 120 °C sous la pression atmosphérique P0 = 1,00.105 Pa . Le pot est
rempli jusqu’à 1, 0 cm du bord puis immédiatement fermé avec un couvercle
étanche, à cette température et sous cette pression (l’air emprisonné dans le pot au
moment de la fermeture est aussi à P0 et T0 ). Le diamètre du couvercle du pot de
confiture est D = 8, 0 cm et la température ambiante de la cuisine t1 = 20 °C .
Quelle est, après le refroidissement dans la cuisine, la force de pression résultante
sur le couvercle ?
Quelle masse faudrait-il placer sur le couvercle pour obtenir la même force
pressante si le couvercle était simplement posé sur le pot ?

6. (*) « Paradoxe » d’une compression intermédiaire d’un GP (MP, PC, PSI, PT)
On fait passer de manière mécaniquement réversible (donc quasi statique et sans
frottement solide) n moles d’un gaz parfait ( γ = cste ) d’un volume initial Vi
(température Ti ) à un volume final V f < Vi .
• La compression est isotherme. Décrire le système (paroi du récipient, extérieur...),
et sans calcul, donner les signes du transfert thermique Qiso et du travail Wiso reçu
par le gaz.
• La compression est adiabatique. Décrire le système et sans calcul, donner les
signes de la variation de température ΔTadia subie par le gaz et du travail W adia
reçu par le gaz.
• On envisage une transformation telle que PV a = cste avec 1 < a < γ ( γ = cP / cV ),
donc intermédiaire entre isotherme et adiabatique, où le gaz est en contact avec un
thermostat de température Ti (la température initiale du gaz). En déduire
qualitativement, que pour cette transformation on a ΔTa > 0 et Qa < 0 . Le vérifier
par un calcul. Ce résultat est-il paradoxal ?

7. (*) À propos d’une transformation « supposée adiabatique » (MP, PC, PSI, PT)
De l’air à Ti = 20 °C sous Pi = 1, 0 atm est contenu dans un récipient ; on le
comprime à l’aide d’un piston de telle façon à réduire le volume d’un facteur 2. La
transformation est supposée adiabatique réversible et on prend pour l’air le modèle
du gaz parfait avec γ = 1, 4 .
Quelle surprise réserve le calcul de la température finale T f de l’air ? Commenter.
Prendre un récipient contenant Vi = 2, 0 L d’air initialement, et considérer que le
volume final V f = 1, 0 L correspond au volume intérieur d’un récipient cylindrique
de rayon de base r = 5, 7 cm et de hauteur h = 10 cm . La paroi en aluminium de
masse volumique ρ = 2, 7 g.cm −3 et de capacité thermique c = 0, 91 J.g −1.°C−1 est
d’épaisseur e = 1, 0 mm .

Estimer l’ordre de grandeur de la température d’équilibre Te ; commentaire.

 &KDSLWUH
8. (**) Frottement entre une roue et le sol (MP, PC, PSI, PT)
Une roue tourne autour d’un axe fixe horizontal Δ sans
frottement à une vitesse angulaire constante.
À l’instant initial, la roue est mise en contact avec le sol
ω
au niveau du point A , l’axe étant maintenu fixe. Il y a
Δ
alors glissement de la roue sur le sol avec frottement, et la
roue finit par s’arrêter complètement.
On néglige toute dilatation des solides, et tout effet des
forces de pression. A
Appliquer le premier principe de la thermodynamique à
trois systèmes différents, en précisant les signes de toutes les grandeurs mises en
jeu.
Quel lien peut-on faire avec le théorème de l’énergie cinétique ?

9. (**) Durée de vie du Soleil (MP, PC, PSI, PT)


Le Soleil, principalement constitué d’hydrogène, a une masse mS = 2.1030 kg et on
estime qu’une fraction α = 10 % de cette masse, située au cœur du Soleil, est à une
température suffisamment élevée ( T ≈ 10.106 K ) pour subir la fusion nucléaire de
transformation d’hydrogène en hélium :
4 11H ⎯⎯→ 24 He + 2 10 e+ + 2γ ,
Le Soleil libère une puissance totale ( = 4.1026 W .
Estimer la durée de vie du Soleil.

Données : Masses molaires : M H = 1, 0078 g.mol −1 et M He = 4,0026 g.mol −1 .


L’énergie libérée par la réaction de fusion est donnée par la relation
d’Einstein ΔE = Δm . c 2 , où Δm correspond à la perte de masse de la
réaction et c est la vitesse de la lumière dans le vide.

10. (**) Brisure de symétrie (MP, PC, PSI, PT)


Le problème est à symétrie cylindrique d’axe perpendiculaire à celui de la figure.
Deux compartiments notés n et o , de
rayon moyen R m d’épaisseur faible m
devant R m et de section A , sont remplis
chacun du même nombre n de moles de o
gaz parfait, et séparés d’un piston de n α
masse m qui coulisse sans frottement. G
L’ensemble baigne dans un thermostat g
qui maintient la température T O Rm
constante. A
Déterminer un paramètre p sans dimension qui caractérise la stabilité de la (des)
position(s) d’équilibre et les étudier.

Données : Le volume d’un tore de rayon moyen R m et de section A sur un secteur


d’arc d’angle α est α R m A .

7KHUPRG\QDPLTXH 
„ &DORULPpWULH DYHFRXFKDQJHPHQWG·pWDW 

11. Grêlon ou pluie ? (MP, PC, PSI, PT)


Par suite des frottements dus à l’air, les grêlons acquièrent très rapidement dans leur
chute une vitesse constante. En supposant que la température d’un grêlon est de
0 °C , déterminer la hauteur minimale de chute h , dans l’air à 0 °C (sans tenir
compte des transferts thermiques avec l’air), pour provoquer sa fusion totale.

Données : Enthalpie massique de fusion de la glace l f = 334 J.g −1 .

12. (*) Mesure de l’enthalpie de vaporisation de l’eau (MP, PC, PSI, PT)
On place sur le plateau d’une balance électronique un récipient calorifugé contenant
de l’eau maintenue en ébullition par une résistance électrique parcourue par un
courant d’intensité constante. La vapeur formée s’échappe par un orifice dans
l’atmosphère extérieure dont la pression est normale.
Après avoir taré la balance, on déclenche un chronomètre. Avec une intensité
I1 = 2,5 A et une tension aux bornes de la résistance U1 = 5,0 V , la masse a
diminué de m0 = 2, 0 g au bout d’une durée t1 = 400 s .
Avec une intensité I 2 = 3, 0 A correspondant à une tension U 2 = 6, 0 V , la même
diminution de masse est obtenue au bout d’une durée t2 = 269 s .
• Expliquer le principe de cette expérience et mesurer en kJ.kg −1 l’enthalpie
massique de vaporisation lV de l’eau à 100 °C dans chacune des deux
expériences, les pertes thermiques étant négligées.
• Ces valeurs ne sont pas satisfaisantes. Montrer qu’il est possible d’obtenir une
meilleure valeur de lV à partir des deux expériences précédentes en modélisant les
pertes par une puissance thermique Pf constante, à évaluer.

13. (*) Refroidissement d’une boisson (MP, PC, PSI, PT)


Qu’est-ce qui est plus efficace pour refroidir une boisson, y ajouter un glaçon à
0 °C ou la même quantité d’eau à 0 °C ? Justifier d’abord qualitativement, puis
proposer une application numérique pertinente pour le vérifier.
Données : Enthalpie massique de fusion de la glace l f = 334 J.g −1 , et capacité
thermique massique de l’eau c = 4,18 J.g −1.°C−1 .

14. (**) Le coût d’un bain (MP, PC, PSI, PT)


Lorsque Lara prend un bain, elle remplit la baignoire avec environ 200 L d’eau et
souhaite une température du bain de 37 °C . Pour éviter toute contamination par
légionellose, elle s’assure que la température de son chauffe-eau électrique est bien
maintenue à 68 °C ; ce dernier est alimenté à partir d’une eau froide à 18 °C .
Estimer le prix du bain de Lara.
Données : * capacité thermique massique de l’eau : c = 4, 2 J.g −1.K −1 .
* température ambiante de la salle de bain : 21 °C .

 &KDSLWUH
* capacité thermique de la partie de la baignoire en contact avec l’eau du
bain : 210 kJ.K −1 .
* la dernière facture d’électricité du foyer (la famille est composée des
parents, de Lara et de son frère) indique que lors des deux derniers
mois, ils ont consommé 989 kWh pour un montant total (abonnement,
consommation, acheminement, TVA et diverses taxes et contributions)
de 159,15 € .
* leur dernière facture d’eau indique que lors des six derniers mois, ils
ont consommé 129 m3 pour un montant total (abonnement, consom-
mation, traitements, TVA et diverses taxes) de 459, 24 € .

15. (**) Mélange de glace et de vapeur d’eau (MP, PC, PSI, PT)
Dans un récipient calorifugé, de très faible capacité thermique, on met en contact
mg = 25 g de glace à t g = 0 °C et mv = 10 g de vapeur d’eau à tv = 100 °C ; quelle
est la composition et la température à l’équilibre ?

Données : Les enthalpies de changement d’état sont, pour la fusion l f = 334 J.g −1 ,
et pour la vaporisation lv = 2260 J.g −1 ; la capacité thermique de l’eau est
ce = 4, 2 J.g −1 .K −1 .

16. (*) Compression isotherme d’une vapeur d’eau (MP, PC, PSI, PT)
Un récipient de volume initial Vi = 3, 0 L contient seulement m = 1, 0 g d’eau à la
température t0 = 100 °C . On donne pour l’eau PV (100 °C) = 1, 0 bar ; l’enthalpie
massique de vaporisation, à 100 °C, lv = 2, 26.103 J.g −1 ; on considère la vapeur
d’eau sèche comme un gaz parfait.
Par déplacement réversible d’un piston, on réalise sur ce système une compression
isotherme réversible jusqu’au volume final V f = 1, 0 L .

Quels sont le travail W et le transfert thermique Q reçus par le système ?

„ 0DFKLQHVWKHUPLTXHV OHVGHX[SULQFLSHV 

17. (*) Cycle de moteur ditherme (MP, PC, PSI, PT)


Le système est un gaz parfait. On part de A ( P0 , V0 , T0 ) par une détente isotherme
mécaniquement réversible jusqu’en B où le volume est αV0 ( α est le rapport
volumétrique). Entre B et C , le gaz subit une transformation isobare
mécaniquement réversible amenant la température à β T0 . De C on revient à A par
une transformation adiabatique réversible.
Exprimer le rendement du cycle en fonction de α et de γ = CP / CV .
Application numérique : γ = 1, 4 ; α = 10 .
Vérifier qu’il est inférieur au rendement théorique maximal de Carnot.

7KHUPRG\QDPLTXH 
18. (*) Cycle de Beau de Rochas et rejet de gaz carbonique (MP, PC, PSI, PT)
Le fluide du moteur d’une automobile décrit le
cycle ci-contre où les transformations AB et P C
CD sont adiabatiques réversibles. Le fluide est
assimilé à un gaz parfait de rapport γ et on note
V
a = max le rapport volumétrique. D
Vmin B
Exprimer le rendement η du moteur et faire
P0 A
l’AN pour a = 9 et γ = 1, 4 , à commenter.

Le carburant est de l’octane C8 H18 de masse Vmin Vmax V


volumique ρ = 700 kg.m −3 , le comburant de
l’air et la combustion avec le dioxygène est totale. À la vitesse de 90 km.h −1 ,
l’automobile consomme 5, 0 L de carburant liquide aux 100 km .
Cette voiture peut-elle bénéficier du bonus écologique, sachant qu’en 2018, il est
acquis en dessous d’une masse de CO2 rejetée dans l’atmosphère par km parcouru
de 120 g.km −1 ?

19. (*) Le moteur à iceberg (MP, PC, PSI, PT)

Un ingénieur projette d’utiliser l’iceberg comme source froide dans un moteur


ditherme, la source chaude étant constituée de l’eau chauffée par énergie solaire à la
température de 80 °C .

 &KDSLWUH
Estimer d’abord la masse de l’iceberg, dont la base est prise carrée, à partir de
l’illustration (la masse volumique de la glace n’est pas donnée), puis le travail
maximal récupérable avec ce dispositif.
Que penser de ce projet ?
Données :
* la baleine bleue (devant l’iceberg sur l’illustration), un mammifère marin,
est le plus gros animal vivant à notre époque ; elle peut atteindre 30 mètres
de longueur et 170 tonnes,
* l’enthalpie massique de fusion de la glace à 0 °C est A f = 334 kJ.kg −1 .

20. (**) Un dispositif thermodynamiquement avantageux ! (MP, PC, PSI, PT)


La température extérieure étant t1 = −23 °C , on veut maintenir dans une serre une
température constante de t2 = 27 °C .
Par un système de chauffage central ordinaire, on brûle une masse m de charbon
par jour, ce qui fournit le transfert thermique q nécessaire pour compenser les
déperditions journalières. Les gaz brûlés sont encore, en sortant de la cheminée, à
plus de 300 °C .
Un conseiller vient proposer un dispositif thermodynamiquement plus avantageux,
où est toujours extrait le transfert thermique q pour une masse m de charbon brûlé,
mais sur un temps plus long. Il assure d’abord avec la combustion du charbon
l’entretien de vapeur d’eau dans une chaudière à t3 = 227 °C , puis il prend deux
machines dithermes réversibles, l’une entre T1 et T2 , l’autre entre T2 et T3 . En
régime permanent les températures sont constantes.
Préciser la nature motrice ou réceptrice des cycles. Donner la durée Δt pendant
laquelle le chauffage est assuré dans les mêmes conditions avec ce dispositif.

„ 6\VWqPHVRXYHUWVHQpFRXOHPHQWVWDWLRQQDLUH

21. (*) Efficacité d’un congélateur (MP, PC, PSI, PT)


Le fluide frigorigène circulant entre les différents organes, commercialement
désigné par « R134a », est le 1,1,1,2-Tétrafluoroéthane.
La machine frigorifique est constituée de quatre organes, représentés sur la figure ci-
dessous :
3 échangeur 2
• condenseur •
vanne de compresseur à
détente moteur électrique

échangeur
• évaporateur •
4 1

7KHUPRG\QDPLTXH 
LeLediagramme
diagramme ci-dessous
ci-dessous représente coordonnées (pression
représente en coordonnées (pression PP, , enthalpie
enthalpie
massiqueh h),),les
massique lestransformations
transformations subies
subies par ce
ce fluide
fluideauaucours
coursd’un
d’uncycle
cycle: :
1 →2 2: compression
* *1 → : compressionadiabatique
adiabatique réversible
réversible du
du fluide
fluidepar
parlelecompresseur
compresseur
* *2 2→→3 3: échange
: échangethermique
thermique isobare
isobare à haute pression
pression PPhh dans
danslelecondenseur
condenseur
* 3 → 4 : détente adiabatique dans le détendeur
* 3 → 4 : détente adiabatique dans le détendeur
* *4 4→→1 1: échange
: échangethermique
thermique isobare
isobare àà basse
basse pression
pression PPbb dans
dansl’évaporateur
l’évaporateur

Notations: :les
Notations lesgrandeurs
grandeurs associées
associées àà l’état
l’état ii du
du cycle
cycle sont
sont indicées
indicées« «i »i »etetlesles
grandeurs énergétiques échangées entre le
grandeurs énergétiques échangées entre le fluide
fluide et l’extérieur auaucours
et l’extérieur coursdedela la
transformation i → j sont indicées «
transformation i → j sont indicées « ij ». ij ».

Définir l’efficacité e de la machine frigorifique et estimer sa valeur à partir du


diagramme ( P, h ) .
Définir l’efficacité e de la machine frigorifique et estimer sa valeur à partir du
Application( P: , Si
diagramme h ) .le fluide frigorigène reçoit 1 J d’énergie électrique du secteur,
combien, dans le même temps, en échange-t-il avec les sources froide et chaude ?
Application : Si le fluide frigorigène reçoit 1 J d’énergie électrique du secteur,
(faire une figure).
combien, dans le même temps, en échange-t-il avec les sources froide et chaude ?
(faire
22. unetorrent
(*) Un figure).frais (MP, PC, PSI, PT)
Un torrent dévale la montagne sur un dénivelé de 1000 m , et du fait des dissipations
22. (*internes
) Un torrent frais (MP,
(viscosité), PC,reste
sa vitesse PSI,pratiquement
PT) constante.
UnDans
torrent dévale simple
un modèle la montagne
: sur un dénivelé de 1000 m , et du fait des dissipations
* les frottements
internes (viscosité),contre les rochers
sa vitesse sont négligés, constante.
reste pratiquement
Dans un modèle simple :
* les frottements contre les rochers sont négligés,
 &KDSLWUH

 &KDSLWUH
* la descente de l’eau étant rapide, son évolution est supposée adiabatique : il n’y a
donc aucun transfert thermique avec le sol ou avec l’air extérieur.
Estimer l’augmentation de température de l’eau au cours de la descente, et comparer
ce résultat avec la différence de température de l’air entre le haut et le bas de la
montagne. Conclure.

Données : la capacité thermique de l’eau est cP = 4 kJ.kg −1.K −1 ,


le gradient de température dans l’air est de l’ordre de 6 K.km −1 .

23. (**) La cuisson des œufs durs (MP, PC, PSI, PT)

L’appareil schématisé sur la figure ci-dessus cuit des œufs (au nombre de 1 à 7)
grâce à la vapeur d’eau qui se forme par ébullition de l’eau placée dans le fond du
cuiseur muni d’une résistance chauffante.
Les œufs à cuire (on les souhaite durs) sont placés
sur une grille percée de 7 trous circulaires (on n’en
voit que deux sur la figure) et de trous
périphériques permettant la circulation de la vapeur
d’eau dans l’enceinte de cuisson.
Des orifices sont percés au sommet de la cloche
métallique pour permettre à la vapeur de
s’échapper.
La quantité d’eau placée dans le cuiseur est
mesurée à l’aide d’un gobelet (photo de droite)
gradué selon le nombre d’œufs à cuire et le type de
cuisson désirée (dur, mollet, coque).
On voit sur les graduations du gobelet que la quantité d’eau nécessaire à la cuisson
est d’autant plus grande que le nombre d’œufs à cuire est faible ; expliquer ce
résultat a priori étonnant, et établir la relation affine m (n ) liant la masse m d’eau
nécessaire à la cuisson de n œufs durs.
AN : Calculer m pour n = 1 , puis n = 7 .

Données : * l’énergie moyenne nécessaire à la cuisson d’un œuf dur est


Ed = 19,1 kJ ,

7KHUPRG\QDPLTXH 
* le temps nécessaire à la cuisson des œufs durs est Δt = 10 min ,
* la puissance électrique consommée par la résistance chauffante de
l’appareil est (élec. = 540 W ,
* l’enthalpie massique (ou chaleur latente) de vaporisation de l’eau à
100 °C est AV = 2260 kJ.kg −1 .

24. (**) Consommation électrique d’un chauffe-eau (MP, PC, PSI, PT)
Pour faire de l’eau tiède à 38 °C , un mélangeur domestique utilise de l’eau froide de
l’alimentation générale à 12 °C et de l’eau chaude d’un chauffe-eau à 65 °C .
La consommation d’eau des foyers français est répartie comme suit (par personne et
par jour) :
– 49 L pour les bains et les douches (*),
– 25 L pour les W.C.,
– 25 L pour le linge,
– 12 L pour la vaisselle (6 L au lave-vaisselle et 6 L à la main (*)),
– 8 L pour le ménage (*),
– 8 L pour l’arrosage des plantes,
– 9 L pour la préparation de la nourriture,
– 1 L pour la boisson.
On considère que les consommations notées avec un astérisque (*) utilisent de l’eau
tiède (mélange d’eau chaude et froide).
Données : Le prix du kWh est d’environ 0,15 € et la capacité thermique massique
de l’eau est c = 4, 2 kJ.K −1.kg −1 .
Déduire de ces données le coût moyen de la consommation électrique par an et par
personne dans l’utilisation du chauffe-eau.

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
7KHUPRG\QDPLTXH

„ $VSHFWPLFURVFRSLTXH

1. À quelle condition sur la pression un gaz est-il parfait ? (MP, PC, PSI, PT)
Pour négliger les interactions, il faut que la distance moyenne d entre deux
molécules soit d > 3 nm , ce qui, en considérant autour de chaque molécule un cube
d’arrête d donc de volume d 3 , correspond à une densité particulaire :
1
n < nlim ≈ 3 = 3, 7.1025 m −3
d
à laquelle correspond la pression P < Plim = nlim k BT ≈ 1,5.105 Pa , en ayant pris
T = 293 K . La pression limite est de l’ordre de la pression atmosphérique avec le
critère choisi.

2. (*) Lune sans atmosphère (MP, PC, PSI, PT)


La vitesse de libération à la surface de la Lune est (voir question 12. du chapitre 9) :
vl = 2GM L / RL ≈ 2 ,4.103 m.s −1
alors que dans une atmosphère de dihydrogène ( M = 2 g.mol−1 ) à 20 °C , la vitesse
1 3 M R
quadratique moyenne est donnée par mu 2 = k BT soit avec m = et k B = :
2 2 NA NA
u = 3RT / M ≈ 1 ,9.103 m.s −1

Ces vitesses sont du même ordre de grandeur. Il ne faut pas oublier que grâce à une
distribution des vitesses étendue, une proportion importante de molécules ont des
vitesses bien supérieures à u , et donc à vl . Ce sont ces molécules en lisière
d’atmosphère (car celles des basses couches sont « retenues » par chocs) qui, en
s’échappant de l’attraction lunaire, ont, au cours des âges, appauvrit la densité de
l’atmosphère lunaire.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Bien que ce soit les molécules les plus énergétiques qui s’échappent, on peut
■ Réponses aux questions

considérer que la température est maintenue constante (en moyenne) par le


rayonnement solaire. En l’absence de renouvellement par l’activité volcanique,
comme sur Terre, la Lune n’a pas pu garder une atmosphère.

3. (*) Température d’allumage d’une réaction thermonucléaire (MP, PC, PSI, PT)
En équilibre thermodynamique à la température T , un proton a une énergie
3
cinétique de translation moyenne (3 degrés de liberté) Ec = k BT . C’est l’énergie
2

7KHUPRG\QDPLTXH 
cinétique attribuée à chacun des deux protons suffisamment espacés en situation
initiale pour que leur énergie potentielle électrostatique en 1 / r soit négligeable.
Le système mécanique est formé de deux protons dont les trajectoires se rencontrent.
Ce système étant considéré comme isolé, le
référentiel ( R*) dont l’origine est au centre
de masse G , est galiléen, et leur énergie
mécanique totale ET se conserve : ( R*)
ET = 2 Ec (r ) + E p (r )
Lorsque leur distance r diminue, l’énergie cinétique diminue au profit de l’énergie
potentielle (positive puisque la force électrostatique entre protons est répulsive). En
écrivant la conservation de l’énergie mécanique entre un point situé à l’infini (où
3
E p = 0 et Ec = 2 × k BT ) et un point situé à la distance minimale d à laquelle la
2
e2 1
réaction nucléaire se produit (où E p = et Ec = 2 × mv 2 ) et que la tempéra-
4πε 0d 2
ture minimale dite d’allumage Ta correspond à une vitesse nulle à d , il vient :

3 e2 e2
2 × k BTa + 0 = 0 + Ÿ Ta =
2 4πε 0 d 12πε 0k B d
Ta et d sont des grandeurs inversement proportionnelles car plus l’énergie
cinétique avec laquelle les protons sont envoyés l’un contre l’autre est grande,
mieux la force de répulsion peut être vaincue et plus faible est la distance
d’approche.
AN : Avec k B = 1,38.10−23 J.K −1 et ε 0 = 8,85.10−12 F.m −1 , Ta = 4,3.106 K
L’énergie thermique associée à cette température élevée dépasse l’énergie
d’ionisation de l’atome d’hydrogène (13,6 eV ) ce qui explique que l’hydrogène
atomique soit ionisé. On estime qu’au centre du Soleil, la température est de l’ordre
de 15.106 K , donc suffisante pour amorcer ces réactions entre protons.
Rq : La vitesse quadratique moyenne des protons est alors donnée par :
1 3 3k BT
m p u 2 = k BT Ÿ u = ( m p = 1, 67.10−27 kg ) soit u = 330 km.s −1
2 2 mp
La vitesse u est très grande, le proton n’est cependant pas relativiste ( u  c ).

„ 7UDQVIRUPDWLRQVHWELODQVpQHUJpWLTXHV SUHPLHUSULQFLSH 

4. Facile ! (MP, PC, PSI, PT)


On ne peut rien dire du tout, car le transfert thermique n’est pas déterminé par la
seule donnée de l’état initial et de l’état final (ce n’est pas une fonction d’état
comme U ou H ). Le calcul de Q suppose de connaître la nature de la transfor-
mation entre les deux états (le « chemin suivi »), ce que l’énoncé ne donne pas ! En
effet, il serait hasardeux de déduire de V1 = V2 que la transformation est isochore…

 &KDSLWUH
5. Adhérence du couvercle d’un pot de confiture (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Il s’agit de modéliser la transformation subie par l’air enfermé dans le
pot de confiture pendant le refroidissement dans la cuisine, puis évaluer
le différentiel de pression de part et d’autre du couvercle.

L’air enfermé sous le couvercle suit une évolution à volume constant


(transformation dite isochore), donc en appliquant la loi des gaz parfaits à cet air,
PV = nRT , sachant que n et V sont constants et en notant P1 la pression de l’air
enfermé sous le couvercle lorsque le pot a atteint la température ambiante T1 de la
cuisine :
P1 P0 T
= et P1 = 1 P0 (attention T en kelvin) :
T1 T0 T0
P1 = 0, 75 105 Pa ; la pression a diminué de façon importante.
2
§D·
Soit Oz l’axe vertical ascendant, on note S = π ¨ ¸ la surface du couvercle.
©2¹
G G G G
Fext→couvercle = − P0 S uz et Fint→couvercle = PS 1 uz
G G G G
La résultante est donc F = Fext →couvercle + Fint→couvercle = − ( P0 − P1 ) S u z .
Comme P1 < P0 , la parenthèse est positive et la force est selon la verticale
descendante (il y a une dépression dans le pot et donc le couvercle est plaqué sur le
2
§D·
pot, effet ventouse), et sa norme vaut F = ( P0 − P1 )π ¨ ¸ = 128 N .
©2¹
La pression est maintenant la même de chaque côté du couvercle, la force exercée
est F = mg (en négligeant la masse du couvercle) :
m = F / g = 13,1 kg ; la masse correspondante est importante.

6. (*) « Paradoxe » d’une compression intermédiaire d’un GP (MP, PC, PSI, PT)
• Lorsqu’on comprime, sans précautions particulières, un gaz ( V f < Vi ), il a
tendance à s’échauffer. Pour lui permettre d’évoluer à température constante, il
faut prévoir un contact avec un thermostat extérieur et des parois « perméables à
la chaleur » ou diathermanes (avec une conductivité thermique très élevée). Pour
qu’il soit en équilibre thermique à tout instant avec le thermostat, l’évolution doit
être lente, la transformation est nécessairement quasi statique.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Pour la transformation ΔU = Qiso. + Wiso. = 0 car pour un gaz parfait U = U (T ) et


■ Réponses aux questions

ΔTiso. = 0 par définition. Dans la compression ( V f < Vi ), le travail Wiso. > 0 reçu
par le gaz de la part de l’opérateur qui enfonce le piston est entièrement cédé sous
forme de transfert thermique au thermostat Qiso. = − Wiso. < 0 .

• Cette fois, les parois doivent empêcher les transferts thermiques ( Qadia. = 0 par
définition), elles doivent être « imperméables à la chaleur » ou athermanes (avec

7KHUPRG\QDPLTXH 
une très faible conductivité thermique) ; le thermostat est ici inutile, et le milieu
extérieur est indifférent.
Dans la compression ( V f < Vi ), le travail Wiso. > 0 reçu par le gaz de la part de
l’opérateur qui enfonce le piston est positif. On a donc ΔU = Qadia . + Wadia . > 0 , et
pour un gaz parfait U = U (T ) , cela conduit à ΔTadia. = T f − Ti > 0 , la compression
adiabatique conduit à une augmentation de la température du gaz. Cette fois le
travail apporté par l’opérateur sert à échauffer le gaz.

• Cette transformation, monotherme, avec PV a = cste est intermédiaire (puisque


1 < a < γ ) entre la transformation isotherme et la transformation adiabatique. On
peut prévoir que le travail reçu par le gaz est en partie évacué sous forme de
transfert thermique au thermostat (parois de conductivité thermique moyenne)
comme lors de l’isotherme, mais avec | Qa | < | Qiso. | , et en partie sert à échauffer le
gaz comme lors de l’adiabatique, mais avec ΔTa < ΔTadia. . Cela conduit bien à
ΔTa > 0 et Qa < 0 : la température du système augmente alors même qu’il fournit
un transfert thermique à l’extérieur ! Cela n’a rien de paradoxal puisque l’origine
de l’énergie réside dans le travail apporté par l’opérateur qui comprime le gaz.
À noter que l’état final (qui est un état d’équilibre interne) n’est pas en équilibre
avec l’extérieur puisque la température du gaz, qui a cru, est différente de celle du
thermostat, restée à Ti .
dT dV
Pour évaluer le travail, on part de TV a −1 = cste Ÿ + (a − 1) =0 ;
T V
dV nR nR
alors δ Wa = − PdV = −nRT = dT Ÿ Wa = ΔTa
V a −1 a −1
Rq : Ce calcul est plus rapide que le passage par l’intégrale Wa = − ³ q a
PdV .
PV = cste

Le premier principe appliqué au gaz parfait entre les états initial et final donne :
nR
ΔU = Qa + Wa = nCVm ΔTa Ÿ Qa = nCVm ΔTa − ΔTa ≡ nF (a )ΔTa
a −1
R R
On en déduit F (a ) = CVm − et en remplaçant CVm par , il vient
a −1 γ −1
(γ − a )
F (a ) = − R
(γ − 1)( a − 1)
Dans les cas 1 < a < γ intermédiaires entre la transformation isotherme et la
transformation adiabatique, on a clairement F (a ) < 0 ; lors d’une compression
(donc avec travail de l’opérateur), cela conduit à ΔTa > 0 et Qa < 0 , la
température du système augmente alors même qu’il fournit un transfert thermique
à l’extérieur (le thermostat de température Ti ). Dans le cas d’une détente, le
thermostat chauffe l’enceinte, mais le gaz à l’intérieur se refroidit...

 &KDSLWUH
7. (*) À propos d’une transformation « supposée adiabatique » (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Après « l’échec » du premier calcul, il faut envisager une deuxième
transformation en changeant de système, et commencer par évaluer la
masse m0 d’air dans le récipient et la masse m de la paroi métallique
en contact avec le gaz chaud.

On écrit d’abord TV γ −1 = cste Ÿ T f = Ti (Vi / V f )


γ −1
.
AN : T f = 293 × 2 0,4
≈ 387 K = 114 °C (on a par ailleurs Pf = 2, 6 atm ).

La valeur T f est élevée, pour une compression de rapport seulement 2, elle


correspond bien aux écarts importants de température dans les transformations
adiabatiques. L’expérience courante consistant à gonfler un pneu de bicyclette
montre que la pompe s’échauffe effectivement mais après plusieurs compressions, et
il s’agit de la température des parois de la pompe…
En effet, en pratique se pose la question de l’équilibre final si les parois ne sont pas
rigoureusement athermanes. Dans ce cas, le système gaz seul choisi dans le calcul
ci-dessus est en contact avec la paroi interne du récipient à laquelle il transmet un
flux thermique : la transformation subie par le gaz est donc adiabatique dans un
premier temps (compression rapide) puis il se produit un échange thermique (lent)
avec les parois du récipient. Le travail fourni par l’opérateur dans la compression
sert à la fois à échauffer le gaz et la paroi. On considère « l’équilibre final » avant
tout échange entre la paroi externe du récipient et le milieu extérieur (l’air à
l’extérieur par exemple).
MPV
La masse d’air, constante dans l’opération, est m0 = i i
= 2, 4 g (la masse
RTi
molaire est M = 29 g.mol −1 ). On vérifie que V f = π r 2 h = 1, 0 L . Le volume de la
paroi en contact avec le gaz chaud est V = 2 × π r 2 e + 2π rhe = 56 cm 3 , ce qui
correspond à une masse d’aluminium m = ρ V = 151 g .

On traduit que le gaz de température T f se trouve en contact avec la paroi de


température Ti , d’où l’ordre de grandeur de la température d’équilibre Te donné par
une relation calorimétrique, l’évolution étant isochore :
nR m R
ΔU paroi = mc ΔT et ΔU air = ΔT = 0 ΔT = m0c0 ΔT
γ −1 M γ −1
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

mcTi + m0 c0T f
ΔU ens = Q = O Ÿ mc(Te − Ti ) + m0c0 (Te − T f ) = 0 Ÿ Te = soit
mc + m0c0
Te = 21, 2 °C (en ayant calculé c0 = 0, 72 J.g −1.°C −1 )
Ce résultat notablement différent de T f et très voisin de Ti , est lié à la faible
capacité thermique de l’air vis-à-vis de celle du récipient :
m0 c0 mc
= 1,3.10−2 soit Te ≈ Ti + 0 0 T f ≈ Ti
mc mc

7KHUPRG\QDPLTXH 
Pour des compressions plus importantes et répétées, avec évacuation de l’air
comprimé, comme dans le cas d’une pompe pour pneu de bicyclette, l’élévation de
température finit par être notable.

8. (**) Frottement entre une roue et le sol (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Le premier principe s’énonce, pour une transformation entre deux
instants correspondant à deux états du système, sous la forme :
ΔU + ΔEC = W + Q

Analyse du problème : Le frottement en A crée un échauffement local et consomme


de l’énergie mécanique qui se dégrade en transfert thermique et diffuse d’une part
dans la roue, et d’autre part dans le sol.
On note Qsol le transfert thermique du point A vers le sol et Qroue celui du point A
vers la roue. Dans la pratique, ces deux termes dépendent de la nature du frottement,
de la géométrie exacte, et de la diffusion thermique dans ces deux solides.

Premier système, la roue seule, entre l’instant initial et l’instant où la roue s’arrête
de tourner.
La roue subit de la part du sol une force de frottement (tangentielle : dans le plan du
sol) qui travaille puisque le point A (appartenant au sol) est mobile par rapport à la
roue. Soit W ce travail. W < 0 puisque le travail est résistant ; en effet, le frottement
s’oppose au mouvement de rotation.
ΔEC = 0 − EC initiale = − EC initiale < 0 puisque la roue est à l’arrêt dans l’état final.
1
L’expression EC = J Δ ω 2 n’est pas utile.
2
ΔU roue > 0 puisque la roue s’échauffe par transfert thermique.

On obtient : ΔU roue − EC initiale = W + Qroue (1)

Deuxième système, le sol seul, entre les mêmes instants.


La force exercée par la roue sur le sol (opposée à la force de frottement du sol sur la
roue par l’action et la réaction) ne travaille pas, car son point d’application est fixe
par rapport au sol.
Il n’y a pas d’énergie cinétique : le sol est immobile.
ΔU sol > 0 puisque le sol s’échauffe par transfert thermique.

On obtient simplement : ΔU sol = Qsol > 0 (2)

Troisième système, l’ensemble {sol + roue}, entre les mêmes instants


ΔEC = − EC initial < 0 comme pour la roue ; en effet, le sol n’a pas d’énergie cinétique.

Aucun travail reçu de l’extérieur du système (en thermodynamique, on ne tient pas


compte des actions intérieures).
De même, aucun transfert thermique reçu de l’extérieur.
L’énergie interne étant additive (extensive) :

 &KDSLWUH
U totale = U roue + U sol donc ΔU totale = ΔU roue + ΔU sol

On obtient : ΔU totale + ΔEC = 0 Ÿ ΔU roue + ΔU sol − EC initiale = 0 (3)

Rq : La somme des deux équations (1) + (2) donne :


ΔU roue + ΔU sol − EC initial = W + Qroue + Qsol
En comparant avec l’équation (3), il vient Qroue + Qsol = − W qui confirme
l’analyse de départ : l’énergie mécanique prélevée par le frottement − W est
bien dégradée en chaleur Qroue + Qsol .

Le théorème de l’énergie cinétique appliqué au système {roue seule} donne pour sa


part : ΔEC = W Ÿ − EC initial = W
Couplé à l’équation (1), il donne alors simplement : ΔU roue = Qroue : les aspects
thermodynamique et mécanique sont ici découplés.
Rq : Il est aussi possible d’appliquer le théorème de l’énergie cinétique à
l’ensemble {sol + roue}.
Mais attention, pour un système non solide, il faut tenir compte en mécanique
du travail des actions extérieures et intérieures, ce qui redonne bien :
ΔEC = Wint + Wext = W + 0 = W Ÿ − EC initiale = W

9. (**) Durée de vie du Soleil (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Attention à bien distinguer la masse d’hydrogène ayant réagi par unité
de temps et la masse perdue par le Soleil par unité de temps.

Par unité de temps Δt , le Soleil subit une perte de masse (comptée positivement) :
Δm S ΔE (
= 2 = 2
Δt c Δt c
ΔmS 4.10 26
AN : = = 4,4.109 kg.s−1 soit 4,4 millions de tonnes par seconde !
Δt (3.108 )2
Rq : En un milliard d’années il perd 4,4.109×109×365×24×3600 = 1,4.1026 kg, ce
qui représente moins d’un millième de la fraction disponible (10 % de mS )
pour la fusion. La variation de masse du Soleil est donc négligeable.
→ 24 He + 2 10 e + + 2γ .
La réaction de fusion de l’hydrogène est : 4 11H ⎯⎯
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

On observe une perte de masse par mole :


ΔM = M He − 4 M H = 0,0286 g.mol −1
ΔM
La perte relative de masse est β =
≈ 7 0 00 .
4M H
La masse d’hydrogène consommée par unité de temps est donc bien plus
importante :
Δm H Δ m S (
= =
Δt β Δt β c 2

7KHUPRG\QDPLTXH 
La réserve d’hydrogène susceptible de se transformer en hélium étant de
α mS = 2.1029 kg , la durée de vie τ du Soleil, en supposant la perte constante au
cours du temps est :
Δm H α m S ( αβ mS c 2
= = Ÿ τ =
Δt τ β c2 (

AN : τ ≈ 3.1017 s ≈ 10 milliards d’années , le Soleil est donc à la moitié de sa vie.

10. (**) Brisure de symétrie (MP, PC, PSI, PT)


Indications : Pour le piston dans la position α , déterminer la pression dans chaque
cavité et étudier son mouvement sous l’effet de son poids et du diffé-
rentiel de pression. Trouver la (les) position(s) d’équilibre et examiner
8nRT
graphiquement leur stabilité en fonction du paramètre p = 2 .
π mgR m
Par symétrie du dispositif on peut limiter l’étude à α ≥ 0 .

La position verticale du piston donnée par α = 0 est position d’équilibre. Cette


position est-elle stable ? Avant de se lancer dans des calculs, il faut essayer de
prévoir qualitativement les différentes situations :
• oui si la paroi est de masse faible et si la température (et donc la pression) des
gaz est élevée, et dans ce cas c’est la seule position d’équilibre,
• non, dans le cas inverse, et dans ce cas il existe une autre position d’équilibre,
stable, pour α ≠ 0 , à droite et à gauche (mais on se limite ici à α ≥ 0 ).
Loi du gaz parfait dans les compartiments :
P1R m (π / 2 + α ) A = nRT et P2 R m (π / 2 − α ) A = nRT
Le théorème du moment cinétique scalaire appliqué au piston par rapport à l’axe
horizontal orienté donne, à l’équilibre :
0 = mgR m sin α e + P1 AR m − P2 AR m
A nRT § 1 1 · A nRT 2α e
Ÿ sin α e = ( P2 − P1 ) = ¨ − ¸ =
mg AR m © π / 2 − α e π / 2 + α e ¹ mg mgR m π 2 / 4 − α e2
8nRT αe
soit sin α e = ou encore
π 2mgR m 1 − 4α e2 / π 2
p >1 p <1
sin α e = p f (α e ) ; la pente à l’origine de f (α )
est clairement 1, il suffit d’omettre le terme
p f (α )
4α e2 / π 2 d’ordre 2.

Positions d’équilibres :
8nRT sin α
Notons p = 2 le paramètre ; il faut
π mgR m
chercher graphiquement le ou les intersections 0
α e1 αe2 α
π /2
 &KDSLWUH
sur [0, π / 2 ] des fonctions sin α de pente 1 à l’origine et p f (α ) de pente p à
l’origine.
Pour p > 1 , la seule solution est α e = 0 , et pour p < 1 , il existe deux solutions :
α e1 = 0 et α e 2 ≠ 0 .
8nRT π 2mgR m
p= > 1 permet de déterminer soit T > T = une température
π 2mgR m c
8nR
8nRT
critique soit m < m c = une masse critique, conformément aux prévisions
π 2 gR m
qualitatives.

Stabilité :
Si J est le moment d’inertie du piston par rapport à l’axe de rotation, alors en mvt :
dα
J = mgR sin α e + P1 AR m − P2 AR m = mgR m ( sin α − p f (α ) )
dt
Qualitativement, à partir des courbes :
• si α e = α e1 = 0 , ∀p , on écarte de la position d’équilibre avec α > α e1 , alors si
d α
p > 1 , p f (α ) > sin α et < 0 , position d’équilibre stable (forte température
dt
d α
ou faible masse) ; et si p < 1 , p f (α ) < sin α et > 0 , position d’équilibre
dt
instable (faible température ou masse élevée).
• si α e = α e 2 ≠ 0 , soit p < 1 , on écarte de la position d’équilibre avec α > α e 2 ,
d α
alors p f (α ) > sin α et < 0 , position d’équilibre stable (faible température
dt
ou masse élevée).

Le graphe intuitif ci-contre résume la situation : αe


• si p < 1 , deux positions d’équilibre stables,
non nulles, symétriques par rapport à la π /2
verticale, et d’autant plus éloignées de la 1
verticale que p est faible, 0
p
• si p > 1 , une seule position d’équilibre
stable, au centre, suivant la verticale. −π / 2
Conclusion : Le dispositif est parfaitement symétrique, mais pour p < 1 , la cloison
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

en position verticale (instable) n’a aucune raison de tomber à gauche


ou à droite et devrait donc rester verticale. Néanmoins, toute
perturbation (fluctuations inévitables de température ou de pression)
inclinera la cloison de la position instable α e = 0 vers un côté et pas
l’autre, et même si ce côté est choisi aléatoirement, le résultat final de
l’expérience est un état asymétrique. La symétrie a été brisée, sans que
le système (les compartiments) soit asymétrique, d’où la dénomination
de « brisure de symétrie ».

7KHUPRG\QDPLTXH 
„ &DORULPpWULH DYHFRXVDQVFKDQJHPHQWG·pWDW 

11. Grêlon ou pluie ? (MP, PC, PSI, PT)


On fait l’hypothèse que le travail de la force de frottement de l’air sur le grêlon est
entièrement converti en transfert thermique reçu par le grêlon. Dès que la vitesse du
grêlon devient constante, la force de frottement est égale en norme au poids (leur
somme vectorielle est nulle), et donc le travail de la force de frottement s’identifie à
la variation d’énergie potentielle de pesanteur :
l f 334.103
mgh = ml f Ÿ h = = ≈ 34 km
g 9,8
Cette hauteur indépendante de la taille du grêlon et effectivement beaucoup plus
grande que celle nécessaire pour atteindre la vitesse limite. Elle est aussi largement
supérieure à l’altitude des nuages, ce qui donne au grêlon toutes les chances
d’atteindre le sol, non fondu…

12. (*) Mesure de l’enthalpie de vaporisation de l’eau (MP, PC, PSI, PT)
• Sur la durée chronométrée, il s’est dégagé une masse de vapeur d’eau égale à la
diminution de masse mesurée m 0 . Cela correspond à la vaporisation d’une masse
m0 d’eau liquide. Ce changement d’état correspond à une variation d’enthalpie
égale, à pression constante, au transfert thermique reçu par l’eau. Celui-ci est dû à
l’apport de travail électrique converti en transfert thermique par effet Joule dans la
résistance trempant dans l’eau. Le conducteur ohmique étant extérieur au
système eau seule.
Le bilan enthalpique pour l’eau seule, en l’absence de pertes, s’écrit simplement :
UIt
ΔH = Q P = UIt Ÿ UIt = m0lV Ÿ lV =
m0

AN : lV 1 = U1 I1t1 / m0 = 2,5.103 kJ.kg −1 et lV 2 = U 2 I 2t2 / m0 = 2, 4.103 kJ.kg −1


Ces valeurs sont plus élevées que la valeur tabulée.

• En cas de pertes thermiques entre le calorimètre et l’extérieur, l’eau reçoit le


transfert thermique fourni par la résistance moins celui dégagé à l’extérieur supposé
de puissance Pf constante ; les bilans s’écrivent désormais :
ΔH = m0lV = U1 I1t1 − Pf t1 (1) et ΔH = m0lV = U 2 I 2t2 − Pf t2 (2)
Bien sûr Pf est inconnue, mais la double expérience permet de l’éliminer entre les
deux relations, par exemple en formant (2) × t1 − (1) × t2 , d’où la nouvelle expression
de l V tenant compte des pertes sans les faire intervenir explicitement :

(U 2 I 2 − U1 I1 )t1t2
lV =
m0 (t1 − t2 )

 &KDSLWUH
AN : lV = 2,3.103 kJ.kg −1 , la valeur donnée par les tables étant 2 260 kJ.kg −1 .
On peut alors calculer Pf = 1, 2 W , une puissance faible mais qui suffit
à perturber les mesures de lV .

13. (*) Refroidissement d’une boisson (MP, PC, PSI, PT)


Dans les conditions proposées, la fusion du glaçon à 0 °C en eau liquide à 0 °C
« absorbe une quantité importante de chaleur » (elle est endothermique car du point
de vue microscopique, il faut fournir de l’énergie pour rompre les liaisons
intermoléculaires) et provoque à elle seule une baisse significative de la température
de la boisson ; le glaçon à 0 °C est donc bien plus efficace que la même quantité
d’eau à 0 °C .
Un glaçon cubique de 3 cm de côté a une masse m = 0,92 × 27 ≈ 25 g . Une boisson
de volume 20 cL a une masse M = 200 g ; elle est initialement à une température
ti = 25 °C (c’est l’été).
Supposons qu’il n’y a pas d’échange avec le milieu ambiant (on traduit ΔH = 0
comme habituellement en calorimétrie) :
– avec un glaçon à t0 = 0 °C : ml f + mc (t f − t0 ) = Mc (ti − t f ) Ÿ t f ≈ 13 °C
– avec la même masse d’eau à t0 = 0 °C :
mc (t ′f − t0 ) = Mc (ti − t ′f ) Ÿ t ′f ≈ 22 °C
ce qui prouve l’efficacité liée à la fusion.

14. (**) Le coût d’un bain (MP, PC, PSI, PT)


Dans la solution proposée, les relations sont numériques avec m en kg et c en
kJ.kg −1.K −1
Le prix du bain se compose du prix de l’eau et de celui de l’électricité pour
l’échauffer :
459, 24
* pour l’eau, le prix du m 3 est de = 3,56 €.m −3 , soit 0, 71 € pour les 200 L
129
utilisés.
* pour l’électricité, c’est un peu plus long...
→ Sachant que les parois de la baignoire (initialement à la température ambiante de
21 °C de la salle de bain) vont refroidir l’eau du mitigeur, il faut d’abord évaluer
la température teau de l’eau que doit délivrer le mitigeur pour assurer un bain à
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

37 °C ; en négligeant les pertes, le 1er principe de la thermodynamique lors du


contact baignoire / 200 L d’eau du mitigeur s’écrit :
210 × (37 − 21) + 200 × 4, 2(37 − teau ) = 0 Ÿ teau = 41,0 °C
Laura doit donc faire couler du mitigeur une eau à 41 °C .
→ il faut ensuite déterminer la masse d’eau chaude à 68 °C délivrée par la chauffe-
eau à mélanger avec l’eau froide à 18 °C pour obtenir 200 L soit 200 kg d’eau
coulant du mitigeur à 41 °C . Si on note m la masse d’eau chaude à 68 °C

7KHUPRG\QDPLTXH 
nécessaire et le complément 200 − m (en kg) la masse d’eau froide à 18 °C , on a
d’après le 1er principe de la thermodynamique lors du mélange :
m c (41 − 68) + (200 − m )c (41 − 18) = 0
ce qui donne facilement m = 92 kg .
→ Pour échauffer à 68 °C cette masse d’eau initialement à 18 °C , le chauffe-eau
doit fournir un travail électrique :
Wél = m c (68 − 18) = 19,3.103 kJ
Reste à convertir ce travail sachant que 1 kWh = 3600 kJ d’où Wél = 5, 37 kWh .
159,15
Pour l’électricité le prix du kWh est de = 0,16 €.kWh −1 , soit 0,86 € pour
989
les 5, 37 kWh consommés.

Le coût total du bain de Lara est donc de 0, 71 + 0,86 = 1,57 € .

15. (**) Mélange de glace et de vapeur d’eau (MP, PC, PSI, PT)
Il est tentant d’imaginer qu’à l’équilibre, il ne reste plus ni glace, ni vapeur d’eau,
mais uniquement de l’eau liquide, et donc que la température finale t f est comprise
(strictement) entre 0 °C et 100 °C (poser le problème à votre entourage et observer
les réponses…).
Cela signifierait, en l’absence de pertes, que la variation d’enthalpie correspondant à
la liquéfaction de toute la vapeur et le refroidissement de la masse mv d’eau
correspondante de 100 °C jusqu’à t f aurait été compensée par celle de la fonte de
toute la glace et l’élévation de température de la masse mg d’eau correspondante de
0 °C à t f . Soit en écrivant ΔH = 0 pour l’ensemble calorifugé, à pression
constante, et en négligeant la valeur en eau du calorimètre :
mg l f + mg c (t f − t g ) + mv (−lv ) + mv c (t f − tv ) = 0 Ÿ t f = 125 °C !!

Cette hypothèse est donc fausse, et le résultat t f > 100 °C prouve que l’effet
thermique lié à la liquéfaction est prépondérant sur l’effet thermique lié à la fusion
(car lv = 2260 J.g −1  l f = 334 J.g −1 ), alors même que la masse de glace est plus
importante que la masse de vapeur…!
Il faut prendre le problème autrement :
– la liquéfaction de toute la vapeur correspond à une variation d’enthalpie
− mv lv = −22, 6 kJ
– la variation d’enthalpie pour la fusion de toute la glace et l’élévation à 100 °C de
l’eau produite est seulement
mg l f + mg c (tv − t g ) = 8, 4 + 10,5 = 18,9 kJ
L’état final est donc bien un équilibre d’eau liquide et de vapeur saturante à 100 °C .
L’inconnue est alors x , la masse de vapeur qui se liquéfie ; on a, toujours sans
pertes :

 &KDSLWUH
mg l f + mg c(tv − t g ) + x (−lv ) = 0 Ÿ x = 8,3 g , on a bien x < 10 g
d’où la composition et la température à l’équilibre :
33, 3 g d’eau liquide et 1, 7 g de vapeur à 100 °C
Il faut retenir de cette question que l’enthalpie massique de vaporisation de l’eau est
une des plus élevées parmi les liquides. Bien sûr, le résultat peut être autre avec des
masses initiales différentes.

16. (*) Compression isotherme d’une vapeur d’eau (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Il faut commencer par préciser la composition du système dans les états
initial et final, et tracer la transformation en diagramme de Clapeyron.

Précisons d’abord la composition du système dans les états initial et final :


– état initial ; 1 g d’eau liquide n’occupe pas un volume Vi = 3 L , on peut faire
l’hypothèse que la vapeur est sèche, ce qui doit conduire à
Pi < PV (100 °C) = 1 bar .
En assimilant la vapeur d’eau à un gaz parfait de masse molaire M = 18 g.mol −1 :
m
Pi = RT0 = 5,7.104 Pa = 0,57 bar
MVi
la condition est vérifiée, l’hypothèse de vapeur sèche est confirmée.
– état final ; si la vapeur était encore sèche, la compression isotherme, où le volume
est réduit d’un facteur 3, augmenterait la pression du même rapport, soit
Pf = 1,71 bar supérieure à la pression de vapeur saturante, ce qui est impossible :
la vapeur est donc saturante, la fraction restante étant en équilibre avec le liquide
formé. Ceci fixe Pf = PV (100 °C) = 1 atm et donne la masse de vapeur restante :
MV f PV
mv = = 0, 58 g
RT0
Il s’est donc formé 0, 42 g d’eau liquide.
– pour compléter la détermination, il faut calculer le volume Vlim. du système
lorsque la première goutte d’eau
liquide apparaît : P(atm)
mRT0
Vlim. = = 1, 7 L
MPV
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

C B
La figure ci-contre représente en 1 • •
A
diagramme de Clapeyron l’iso- 0,57 • 100 °C
therme t0 = 100 °C . Les états initial
et final de la compression isotherme
O 1 1,7 3 V (L)
sont représentés par les points A et
C , et le point B sur la courbe de rosée est celui pour lequel il se forme la première
goutte de liquide.

7KHUPRG\QDPLTXH 
La transformation se décompose donc en :
– trajet AB : la compression isotherme à t0 = 100 °C de m = 1 g de vapeur sèche de
Vi = 3 L à Vlim. = 1, 7 L ,
– trajet BC : la liquéfaction de m − mv = 0, 42 g de vapeur à t0 = 100 °C sous
PV = 1 bar .

Le long de AB , on assimile la vapeur sèche à un gaz parfait et donc pour


T = T0 = cste , ΔU = 0 soit QAB = −WAB
Vlim . dV Vi
WAB = − ³ PdV = − PVi i ³V = PV
i i ln = 96 J > 0 ,
i V Vlim.
le travail de compression de l’opérateur est reçu par le gaz.
Q AB = − 96 J < 0 le système cède du transfert thermique au thermostat extérieur pour
rester à température fixe (sinon elle croîtrait).
Le long de la courbe d’équilibre et de changement d’état BC , on néglige le volume
du liquide formé en assimilant le volume total à celui de la vapeur saturante.
Vf
WBC = − ³ PV dV = PV (Vlim. − V f ) = 73 J > 0
Vlim .

car l’opérateur continue de comprimer.


QBC = −(m − mv )l V = − 949 J < 0 car la liquéfaction est exothermique.

Au total : W = WAB + WBC = 0,17 kJ et Q = QAB + QBC = −1,04 kJ

On constate une différence d’ordre de grandeur (habituelle) entre travail et transfert


thermique.

„ 0DFKLQHVWKHUPLTXHV OHVGHX[SULQFLSHV 

17. (*) Cycle de moteur ditherme (MP, PC, PSI, PT)


Indications : Avant de se lancer dans des calculs, il convient de :
– tracer le cycle dans un diagramme de Clapeyron, préciser les
« transformations » BC et CA , puis établir la relation entre α et β ,
– indiquer sur quel tronçon intervient la source chaude et donner sa
température T1 ,
– indiquer sur quel tronçon intervient la source froide et donner sa
température T2 .

Représentation du cycle par les coordonnées ( P,V , T ) des points A , B et C :

P0 P0 / α P0 / α P0
A V0 → B αV0
⎯⎯⎯⎯détente
isotherme
→ C βαV0
⎯⎯⎯⎯⎯
transformation
isobare
⎯⎯⎯⎯⎯

transformation
adiabatique
A V0
T0 T0 β T0 T0

 &KDSLWUH
En effet, sans faire de calculs :
– lors d’une détente isotherme d’un gaz parfait, le produit PV est constant, donc si
le volume est multiplié par α , la pression est divisée par α ,
– lors d’une transformation isobare d’un gaz parfait, le volume est proportionnel à
la température, ils subissent donc tous les deux le même coefficient β .
Le tracé est possible car les transformations sont
P A
quasi statiques. Rappelons qu’en valeur absolue, la
pente de l’adiabatique qui passe en A est γ > 1 plus
forte que l’isotherme qui passe en A ; le point C se T1
situe donc « à gauche » de B dans le diagramme de
Clapeyron, ce qui, par le sens de parcours, confirme B
C T
que le cycle est moteur. 2

La transformation BC est donc un refroidissement V


isobare (l’isotherme qui passe par C , en pointillé sur la figure, est en dessous de
l’isotherme AB ), et la transformation CA une compression adiabatique.
Sur CA , PCVCγ = PAVA㠟 β γ α γ −1 = 1
résultat sur lequel on retrouve que pour α > 1 , on a forcément β < 1 , et donc la
transformation BC est bien un refroidissement.
La transformation CA étant adiabatique, les sources n’y interviennent pas. Lors
d’une détente comme sur AB , un gaz a tendance à se refroidir ; ici il reste à
température constante, ce qui suppose l’intervention d’une source chaude pour le
maintenir à sa température TA ; on a :

T1 = T0

Le refroidissement du gaz sur BC suppose l’intervention d’une source froide pour


abaisser la température jusqu’à TC ; on a :

T2 = β T0

Les notations sont rappelées sur le schéma ci-contre. source source


Le rendement du moteur est le rapport du travail chaude T1 froide T2
− W produit au transfert thermique Q1 reçu de la
source chaude : r = − W / Q1 Q1 Q2
Sur un cycle, pour le gaz : ΔU cycle = W + Q1 + Q2 = 0
moteur
Q
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

soit r = 1 + 2
■ Réponses aux questions

Q1 W
Pour l’isotherme AB mécaniquement réversible :
VB
ΔU AB = 0 Ÿ Q1 = QAB = −WAB = ³ PdV = nRT0 ln soit Q1 = nRT0 ln α > 0
VA
Pour le refroidissement isobare BC :
nγ R
Q2 = QBC = ΔH BC = nCPm (TC − TB ) soit Q2 = − (1 − β )T0 < 0
γ −1

7KHUPRG\QDPLTXH 
d’où le rendement en fonction du rapport volumétrique α et de γ sachant que
1−γ

β =α γ
:
1−γ

γ 1− α γ
r = 1−
γ − 1 ln α

AN : r = 0, 27 , bien inférieur au rendement de Carnot : rC = 1 − T2 / T1 = 1 − β = 0, 48 .

18. Cycle de Beau de Rochas et rejet de gaz carbonique (*)


Indication : Les deux parties de cette question sont complètement indépendantes !

• BC est un échauffement isochore ( TC est la température de la source chaude) et


DA est un refroidissement isochore ( TA = T0 est la température de la source froide) ;
−W
le rendement est η = .
QBC
Sur un cycle, ΔU cycle = W + QBC + QDA = 0 car Q AB = QCD = 0 sur les adiabatiques.
QBC + QDA Q
d’où η = = 1 + DA
QBC QBC
Sur les isochores :
QBC = ΔU BC = nCVm (TC − TB ) > 0 et QDA = ΔU DA = nCVm (TA − TD ) < 0
T −T T 1 − TD / TA
η = 1+ A D = 1− A
TC − TB TB 1 − TC / TB
Sur les adiabatiques réversibles du gaz parfait : TV γ −1 = cste soit TB = TA a γ −1
(compression AB ) et TC = TD a γ −1 (détente CD ) et donc TC / TB = TD / TA

TA 1
Finalement η = 1− = 1 − γ −1
TB a

AN : η = 0,58

Les isochores sont des transformations thermiquement irréversibles, le rendement


calculé est donc inférieur à celui du cycle de Carnot :
T T T
en effet, ηC = 1 − froide = 1 − A > η = 1 − A car TC > TB .
Tchaude TC TB

• L’équation bilan de la réaction de combustion s’écrit :


25
C8 H 18 + O2 → 9 H 2O + 8 CO2
2
Un volume de V d’octane liquide correspond à une quantité d’octane en moles
ρV
, compte-tenu des coefficients stœchiométriques, la masse de CO2 rejetée est :
M oct

 &KDSLWUH
M CO2
8 ρV
M oct

AN : M oct = 114 g.mol −1 , M CO2 = 44 g.mol −1 , V = 5, 0 L pour100 km ; soit une


masse de 10,8 kg pour 100 km .
Et donc la masse de CO2 rejetée dans l’atmosphère est de 108 g par km
parcouru ; pas de malus écologique pour cette voiture !

19. (*) Le moteur à iceberg (MP, PC, PSI, PT)


Indications : La masse volumique de l’iceberg se détermine à partir de la statique
des fluides.

Pour déterminer l’ordre de grandeur de la masse volumique de l’iceberg à l’aide de


l’illustration, il faut traduire son équilibre hydrostatique :
G JJG G
mg + Π = 0 soit ρ glace V g − ρ eau Vimmergé g = 0 ou encore ρ glace SH = ρ eau Sh

h h
Il vient directement : ρ glace = ρ eau , le rapport ≈ 0,9 se détermine par
H H
proportionnalité sur la figure : AN : ρ glace ≈ 103.0,9 = 0,9.103 kg.m −3 .
Cette valeur est un peu sous-estimée car la masse volumique de l’eau salée est un
peu plus grande que celle de l’eau douce, mais l’erreur la plus grande est liée à la
difficulté de lecture de h et H .
Par l’utilisation de l’échelle « baleine » de taille 30 m, le volume de l’iceberg,
assimilé à celui d’un parallélépipède de base carrée est estimé à :
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

V ≈ 280 × 280 × 220 = 2.107 m3


La masse totale de l’iceberg est alors : mglace = ρ glace V ≈ 2.1010 kg .

Il est possible de récupérer du travail en utilisant l’iceberg comme source froide à


0 °C et l’eau chauffée par énergie solaire comme source chaude à 80 °C .

7KHUPRG\QDPLTXH 
TF
Le rendement maximum d’un moteur ditherme est ηmax = 1 − (Théorème de
TC
Carnot).
TF
AN : Avec TF = (273 + 0) = 273 K et TC = (273 + 80) = 353 K , ηmax = 1 − = 0, 23 .
TC
Le transfert thermique échangé par le moteur avec la source froide est celui lié au
changement d’état de l’iceberg :
QF = − mglace A f = −7.1012 kJ
Il reste à relier le travail récupérable − W (dans le meilleur des cas) à QF :
Premier principe : ΔU cycle = W + QF + QC = 0
−W
définition du rendement : η =
QC
L’élimination de QC entre ces deux relations conduit directement à :
1
− W = QF (1 + )
η −1
Ordre de grandeur du travail cédé par la machine : − W = 2.1012 kJ .

Prometteur sur le papier, ce type de projet semble pourtant peu réaliste...


Il semble que l’auteur du projet ait oublié que le problème d’une centrale c’est avant
tout la source chaude. Ainsi dans ce projet, la source chaude, passée sous silence,
−W
devrait fournir QC = = 1016 J .
η
Une des plus grande centrale solaire thermodynamique au monde, Andasol
(Espagne), qui couvre 195 hectares fournit 170 GWh par an, ce qui pour un
rendement de 30 % (Stirling) donne 510 GWh fourni par la source chaude solaire.
Soit environ 2 1015 J.an −1 . Le projet correspond donc à 5 années de fonctionnement
de cette centrale gigantesque !
De plus déplacer l’iceberg vers les régions arides et chaudes des centrales solaires
est peu envisageable.

20. (**) Un dispositif thermodynamiquement avantageux ! (MP, PC, PSI, PT)


On dispose dans ce problème de trois sources : l’eau, la source chaude
( T3 = 500 K ) ; la serre, source de température intermédiaire ( T2 = 300 K ) et qui est
commune aux deux machines ; l’extérieur, la source froide ( T1 = 250 K ).
Entre l’eau chaude et la serre, on peut faire fonctionner un moteur dont le travail
produit sert à actionner une pompe à chaleur entre l’extérieur froid et la serre ; la
serre est donc « chauffée » par les deux machines suivant le schéma ci-dessous.
Les rendement et efficacité de Carnot du moteur et de la pompe à chaleur sont :
T 1
r = 1 − 2 = 0, 40 et e = = 6, 0
T3 1 − T1 / T2
ce qui permet de compléter progressivement la figure à partir du transfert thermique
q placé entre l’eau et le moteur.

 &KDSLWUH
En effet, le rendement du moteur est le rapport eau extérieur
du travail produit au transfert thermique reçu
t = 227 °C t1 = −23 °C
par la source chaude et l’efficacité de la pompe 3
à chaleur est le rapport du transfert thermique q 2q
apporté à la source chaude au travail reçu.
Globalement, avec ce dispositif, la serre reçoit 0, 4q pompe à
moteur
un transfert thermique total de 3q ; les besoins chaleur
journaliers étant inchangés, la même quantité de 0, 6q 2, 4q
combustible dure cette fois 3 jours au lieu de 1.
Il faut noter que c’est l’extérieur froid qui serre
constitue la plus grande source de chaleur. t2 = 27 °C
Bien sûr cette étude est idéalisée par le fait que
les pertes dans le chauffage de l’eau sont négligées et que les machines réelles sont
moins performantes que les machines idéales de Carnot.

„ 6\VWqPHVRXYHUWVHQpFRXOHPHQWVWDWLRQQDLUH

21. (*) Efficacité d’un congélateur (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Avant de commencer tout calcul, désigner, pour un congélateur
domestique, les sources chaude et froide (à positionner sur les étapes du
cycle), et rappeler par une simple phrase le principe de fonctionnement
d’une machine frigorifique ditherme. Ensuite, et sans calcul, justifier
les signes des quantités algébriques suivantes : w12 , q23 et q41 ; les
signes des transferts thermiques sont-ils conformes avec ce que l’on
attend des sources chaude et froide ?

Pour le fluide frigorigène d’un congélateur, la source froide est l’ensemble des
aliments contenus dans le congélateur ( T froide ≈ − 18 °C ) et la source chaude est l’air
de la pièce, la cuisine par exemple ( Tchaude ≈ 20 °C ).
Le principe d’une machine frigorifique ditherme est le suivant : un fluide frigorigène
circule entre les différents organes de la machine ; mis en mouvement par le
compresseur, ce fluide reçoit de la chaleur de la source froide (pour maintenir les
aliments froids) et cède de la chaleur à la
source chaude (l’air de la cuisine P
s’échauffe). q23 < 0
Attention, le système thermodynamique 3 source chaude
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

2
■ Réponses aux questions

envisagé est le fluide qui circule dans la


machine (en changeant d’état) et non les
sources !
La transformation 1 → 2 est une compres-
sion isentropique de la vapeur, le fluide w12 > 0
reçoit donc du travail utile de la part du source froide
compresseur alimenté par un moteur
4 q41 > 0 1 h
électrique, w12 > 0 .

7KHUPRG\QDPLTXH 
La transformation 2 → 3 est un échange thermique isobare avec changement d’état
vap → liq ; la liquéfaction (ici à 40 °C ) est exothermique, ce qui permet au fluide
d’évacuer un transfert thermique vers la source chaude (l’air de la cuisine), q23 < 0
(avec un refroidissement du fluide avant et après la liquéfaction de T2 = 60 °C à
T3 = 30 °C d’après le diagramme).
La transformation 4 → 1 est un échange thermique isobare avec changement d’état
liq → vap ; la vaporisation (ici à − 30 °C ) est endothermique, ce qui permet au
fluide de prélever un transfert thermique à la source froide (les aliments), q41 > 0
(avec à la fin un échauffement du fluide de T4 = − 30 °C à T1 = − 20 °C d’après le
diagramme).
La définition de l’efficacité de la machine frigorifique est :
transfert d ’énergie massique utile N
e= =
transfert d ’énergie massique coûteuse D
* N est le transfert thermique prélevé à la source froide (les aliments).
D’après le 1er principe pour les systèmes ouverts en écoulement stationnaire (en
négligeant les variations d’énergie cinétique et potentielle) :
N = q41 = Δh 41 − w41 avec w41 = 0 en l’absence de pièces mobiles dans un échangeur
et Δh 41 = 390 − 242 = 148 kJ.kg −1 estimée sur le diagramme ( P, h ) .
* D est le travail lors de la compression isentropique de la vapeur (et engendré par
un moteur électrique). Toujours d’après le 1er principe :
D = w12 = Δh12 − q12 avec q12 = 0 car la transformation est adiabatique et
Δh12 = 440 − 390 = 50 kJ.kg −1 estimée par lecture sur le diagramme ( P , h ) .

d’où e ≈ 3, 0

Application : Une efficacité de 3 signifie que si le aliments cuisine


fluide frigorigène reçoit 1 J d’énergie électrique, il
peut soutirer 3 J aux aliments (la source froide) 3J 4J
placés dans le congélateur ; il va donc, dans le frigo
même temps, restituer 4 J à l’air de la cuisine (la
source chaude). 1J
Sur la figure, les valeurs numériques sont EDF
volontairement indiquées en valeur absolue.

22. (*) Un torrent frais (MP, PC, PSI, PT)


On suppose que l’eau s’écoule en régime quasi permanent, et on applique au torrent
dans la « machine » (plan incliné ici), le premier principe des systèmes ouverts entre
le haut et le bas de la montagne.
Pour cela, on néglige les variations d’énergie cinétique qui restent faibles, mais pas
la variation d’énergie potentielle avec un tel dénivelé.
L’eau ne reçoit ici ni travail utile (sol fixe, pas de « pièces » mobiles), ni transfert
thermique.

 &KDSLWUH
En fait, l’énergie perdue par frottement interne conduit à une légère augmentation de
température.
g ( zhaut − zbas )
Δ ( h + e p ) = 0 Ÿ cP ΔT + g ( zbas − zhaut ) = 0 d’où ΔT = = 2,5 °C
cP
Cette variation est assez faible, surtout si on la compare à l’augmentation de
température liée à la baisse d’altitude qui est ici de 6.10−3.1000 = 6 °C . S’il n’existe
aucun transfert thermique avec l’extérieur, l’eau arrive donc en bas plus froide que
l’air ambiant : c’est ce que montre l’expérience.

23. (**) La cuisson des œufs durs (MP, PC, PSI, PT)
Fixons le début de la cuisson à la fin du chauffage de l’eau liquide lorsque cette
dernière est à 100 °C et commence à se vaporiser.
Pendant la phase de cuisson, considérons comme système l’eau contenue dans le
cuiseur ; ce système ouvert est en écoulement permanent, admettant en entrée de
l’eau liquide à la température 100 °C et en sortie de la vapeur d’eau à 100 °C (et
donc, dans cette modélisation, les œufs font partie de l’extérieur du système).
La puissance associée aux pertes thermiques dans les différentes parties du cuiseur
(socle, cloche...) est négligée une fois le régime permanent atteint, et donc toute la
puissance électrique apportée est reçue sous forme thermique par le système.
Pour des systèmes ouverts, le premier principe s’écrit :
Δ (h + ec + e p ) = wu + q
et en notant m la masse d’eau nécessaire pendant le temps de cuisson Δt :
Δ h = hvap. − hliq. = AV ,
Δ( ec + e p ) négligeable comme très souvent,
wu = 0 en l’absence de pièces mobiles,
( Δt − nEd
q = élec. car le transfert thermique massique reçu par l’eau est composé de
m
celui (positif) apporté à l’eau par la résistance chauffante et de celui (négatif) fourni
par l’eau aux n œufs pour la cuisson,
( Δt − nEd ( Δt E
il reste AV = élec . Ÿ m ( n ) = élec. − d n
m AV AV

Il apparaît effectivement que plus le nombre n d’œufs à faire cuire est grand, plus la
masse m d’eau à vaporiser est faible !
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

En fait le temps de cuisson Δt est indépendant du nombre n d’œufs à faire cuire,


donc l’énergie disponible (élec.Δt pour vaporiser l’eau et faire cuire les œufs
également. Or plus il y a d’œufs, plus il faut d’énergie pour les cuire, et donc moins
il y a d’énergie disponible pour vaporiser l’eau, d’où un niveau d’eau nécessaire
moindre.

Numériquement (en g) : m (n ) = 143 − 8, 45 n , soit m (1) = 135 g et m (7) = 84 g .

7KHUPRG\QDPLTXH 
24. (**) Consommation électrique d’un chauffe-eau (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Il faut d’abord évaluer le titre (ou proportion) x du débit d’eau chaude
dans le mélange.

En notant avec un indice « c » les paramètres de


l’eau chaude, « f » ceux de l’eau froide et TS la Tc
température de sortie du mélange, le premier Dmc TS
principe des systèmes ouverts à deux entrées et
une sortie pour le fluide dans le mélangeur qui ne
reçoit ni travail ni transfert thermique extérieurs Tf Dmc + Dmf
s’écrit avec les débits massiques :
Dmf
Dm cTc + Dm f T f − ( Dm c + Dm f )TS = 0

d’où le titre (ou proportion) x du débit d’eau chaude dans le mélange :


Dm c TS − T f
x= = = 0, 49
Dm c + Dm f Tc − T f

Rq : Utiliser une eau très chaude est coûteux, mais les normes sanitaires l’imposent
pour éviter les risques de prolifération de bactéries comme les légionelles.
Le débit total d’eau tiède vaut ( Dm c + Dm f ) = 49 + 6 + 8 = 63 kg.jour −1 (attention
l’eau chaude du lave-vaisselle ne vient pas du chauffe-eau...).
Lors d’un fonctionnement permanent du chauffe-eau, la puissance thermique servant
à échauffer l’eau circulant avec le débit Dm c , non connu, de T f = 12 °C à
Tc = 65 °C , est donnée par le 1er principe relatif à un écoulement stationnaire de
l’eau dans le chauffe-eau :
Dm c c(Tc − T f ) = (th (car (u = 0 )

Avec Dm c = x ( Dm c + Dm f ) , on en déduit (th :

(th = x ( Dm c + Dm f )c(Tc − T f )

AN : (th = 6,87.103 kJ.jour −1 soit (th = 697 kWh.an −1 puisque 1 Wh = 3,6 kJ


Il s’agit de l’énergie consommée par an et par personne, correspondant à un coût
annuel par personne d’utilisation du chauffe-eau (on multiplie par 0,15) de :
≈ 105 € par personne et par an

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„'LIIXVLRQ„
„

Ce chapitre de 2de année s’adresse, pour la partie « Diffusion thermique », aux élèves
des quatre filières MP, PC, PSI et PT. La partie « Diffusion de particules » ne concerne
que les élèves des filières PC et PSI.

„ 'LIIXVLRQWKHUPLTXH

1. Stabilisation de la température dans un igloo (MP, PC, PSI, PT)


Un igloo est constitué de glace (ou neige
compactée) de Si = 4 m 2 de surface, la neige
compactée est un bon isolant de conductivité
thermique λ = 0, 25 W.K −1.m −1 .
Pendant la nuit, quand le feu dans l’igloo s’est
éteint, la température intérieure est T = 20 °C ,
celle à l’extérieur est Text = − 40 °C .
Quelle valeur doit avoir l’épaisseur e de la
paroi de l’igloo pour que l’intérieur ne se refroidisse pas sachant que l’inuit est une
source thermique qui dégage 0,5 MJ par heure pendant son sommeil ?

2. Chauffage d’une pièce avec pertes thermiques (MP, PC, PSI, PT)
Dans une pièce d’habitation on nomme « parois » l’ensemble des murs (avec
porte(s) et fenêtre(s)), sol et plafond qui la délimite. La température extérieure T0
est constante, et on admet que l’ensemble {air intérieur + parois} de capacité
thermique C , est à chaque instant à une température uniforme T .
La puissance thermique reçue par l’extérieur (à travers les parois) est donnée par la
δ Q T − T0
relation : Pth = = où R est la résistance thermique des parois.
dt R
La pièce est chauffée par un radiateur de puissance P mis en route à l’instant t = 0 ,
instant auquel la température intérieure T initiale vaut T0 .

Quel est le temps caractéristique τ de l’évolution temporelle de la température T et


la valeur TM atteinte par T après un temps de fonctionnement du radiateur très long.

AN : Pour τ et TM ; T0 = 5 °C , P = 2 kW , C = 2, 4.105 J.K −1 , R = 1.10 −2 K.W −1 .

3. La sensation de chaud ou de froid (MP, PC, PSI, PT)


« Qui du bois ou de l’acier, à la même température, semble le plus chaud ? »

'LIIXVLRQ 
Deux cylindres, isolés latéralement, de même section S, de même axe Ox , de
conductivités thermiques λ1 et λ 2 , de longueurs identiques L1 = L2 = L , sont mis
bout à bout. Le contact s’établit en x = 0 . L’étude est faite en régime stationnaire ce
qui suppose un régime forcé où les extrémités x = − L1 et x = L2 sont maintenus aux
températures respectives T1 et T2 .
Déterminer la température Ti à l’interface (en x = 0 ).

Données : T1 = 37 °C (main), T2 = 20 °C (bois ou acier) ; conductivités thermiques


(en W.m −1.K −1 ) : λ 1 = 10 (main), λ 2 = 1 (bois) et λ ′2 = 100 (acier).
AN : Calculer Ti pour un contact main – bois puis main – acier. Commentaire.

4. Condition d’adiabaticité en acoustique (PC, PSI)


Justifier par un calcul d’ordre de grandeur la condition d’adiabaticité des transfor-
mations thermodynamiques accompagnant la propagation des ondes sonores.

Données : Pour l’air à 20 °C la célérité est ondes sonores est c = 340 m.s −1 , et le
coefficient de diffusion thermique vaut D = 2.10−5 m 2 .s −1 .

5. Bilan radiatif de Saturne (PC)


On admet que la surface du Soleil se
comporte comme un corps noir. Saturne
reçoit de la part du Soleil une puissance
lumineuse et absorbe une fraction α de
la puissance interceptée. En supposant
que le « Seigneur des Anneaux » soit en
équilibre thermique et rayonne également
comme un corps noir, établir l’expression
de sa température de surface TSa . Commenter l’application numérique, sachant que
la valeur communément admise est TSa = 130 K .

Données : Température de surface du Soleil : TS = 5 700 K


Masse et rayon du Soleil : M S = 2,0.1030 kg et RS = 7,0.105 km
Distance du Soleil à Saturne : d = 1, 4.109 km
Masse et rayon de Saturne : M S = 5,7.1026 kg et RS = 5,8.107 m
Fraction de la puissance absorbée par Saturne : α = 0, 66
Constante de Stefan : σ = 5, 67.10−8 W.m −3 .K − 4

6. (*) La musaraigne étrusque (MP, PC, PSI, PT)

 &KDSLWUH
Le plus petit mammifère terrestre vivant dans les zones tempérées est la musaraigne
étrusque. Pour survivre, il doit manger deux fois son poids en nourriture par jour, ce
qui en fait un des animaux les plus voraces au monde.
Quelle est la puissance produite par le métabolisme de l’animal pour survivre ?
Données : * masse de l’animal : environ 2 g ,
* sa masse volumique et sa température corporelle sont voisines de celles
de l’homme, : Ti = 37 °C ,
* fourrure de l’animal :
– épaisseur : e ≈ 1 mm ,
– conductivité thermique (faible) : λ ≈ 0, 01 W.m −1.K −1 ,
* les données manquantes sont à estimer.

7. (*) Rayon critique d’isolation (MP, PC, PSI, PT)


La surface extérieure d’un tuyau cylindrique de
longueur L et de rayon r1  L est à une
>
température T1 maintenue constante. Le tuyau est
entouré par une couche isolante de conductivité
thermique λ et de rayon extérieur r2 . Les
échanges thermiques avec l’air de température T0
ƌϮ
se font par convection avec un coefficient de ƌϭ
convection h . dϬ
Justifier qualitativement puis par calcul que Ś
λ
l’isolation favorise les pertes thermiques si le
rayon extérieur de la couche isolante reste inférieur à une valeur critique rC .
En pratique, on a : hmin = 5 W.m −2 .K −1 et λmax = 5.10 −2 W.m −1.K −1 . Commenter.

8. (*) Transferts thermiques dans un fer à repasser (MP, PC, PSI, PT)
La base d’un fer à repasser domestique de
puissance P0 = 1000 W est une plaque d’épais- ZĠƐŝƐƚĂŶĐĞ
ĐŚĂƵĨĨĂŶƚĞ
seur e = 0, 6 cm , de surface S = 250 cm 2 et de ďĂƐĞ
conductivité thermique λ .
La surface interne de la plaque est soumise à dĂŝƌ сϮϬΣ
un flux thermique uniforme généré par la
ŝƐŽůĂŶƚƚŚĞƌŵŝƋƵĞ

résistance chauffante située à l’intérieur alors


que la surface externe échange avec l’air à Ğ dž
Tair = 20 °C par convection avec un coefficient
h = 100 W.m −2 .K −1 .
En négligeant les échanges thermiques par
rayonnement, calculer la température de la
surface extérieure de la plaque T ( x = e) .
Pour les élèves de la filière PC
Reprendre la même question en tenant compte
des échanges thermiques par rayonnement.

'LIIXVLRQ 
9. (*) Création d’entropie par diffusion thermique (MP, PC, PSI, PT)
Deux sources aux températures T1 et T2 sont en
R
contact par l’intermédiaire d’un solide de
géométrie non précisée, isolé thermiquement, et source solide Φ
source
de résistance thermique R en régime permanent. T1 T2
Φ est le flux thermique circulant algébriquement
de la source 1 vers la source 2.
Quelle est, dans le solide et en régime permanent, l’entropie créée par unité de
temps ? Commenter soigneusement le résultat.

10. (*) Diffusion thermique et effet Joule (MP, PC, PSI, PT)
Un barreau cylindrique, calorifugé latéralement, est maintenu à une différence de
température constante à ses deux extrémités. Il est parcouru de plus par un courant
électrique et l’énergie thermique dégagée par effet Joule s’évacue par conduction
dans le conducteur.
Trouver, en régime stationnaire, l’endroit où démarre la fusion du matériau
constituant le barreau.

Données : * longueur du barreau : L = 25 cm ,


* différence de température aux extrémités : T ( L ) − T (0) = 50 °C ,
* conductivité électrique du barreau : σ = 7, 7.105 Ω −1.m −1 ,
* conductivité thermique du barreau : λ = 50 W.m −1.°C−1 ,
* densité de courant électrique : j = 5.105 A.m −2 .

11. (*) Le tunnel de Fréjus : évolution saisonnière de la température (MP, PC, PSI)
Le tunnel routier du Fréjus relie la France à l’Italie. Long d’environ 13 km, le tunnel
passe sous le col du Fréjus dans les Alpes. La pointe Fréjus culmine à une altitude
de 2 934 m .

Du sommet de la pointe Fréjus la roche est assimilée


à un milieu plan semi-infini de conductivité
thermique λ , de masse volumique ρ et de capacité
thermique massique c . Sa surface est plane et
horizontale et est soumise à la variation de
température extérieure annuelle :
T ( z = 0, t ) = θ 0 + T0 cos ω t avec θ 0 = 0 °C .
Chercher des solutions de l’équation de la chaleur à 1D de la forme :
T ( z , t ) = θ 0 + T0 ei (ω t −k z )

 &KDSLWUH
vérifiant la condition aux limites précédentes, puis donner l’expression
correspondante de la solution réelle T ( z , t ) .
Quelle est la profondeur ze à partir de laquelle les oscillations annuelles de
température autour de θ 0 sont réduites de 99 % ? Commentaires.

Données : Pour les roches granitiques constituant le Fréejus : ρ = 2, 6.103 kg.m −3 ,


c = 8,5.103 J.kg −1.°C−1 et λ = 3,0 W.m −1.°C −1 .

12. (*) Le tunnel de Fréjus : température d’origine géophysique (MP, PC, PSI, PT)
Le profil d’altitude est donné au début de la question précédente.
Au niveau des Alpes, l’épaisseur de la croûte terrestre continentale est Lc = 45 km .
Les roches granitiques qui constituent une partie des Alpes contiennent des éléments
radioactifs comme l’uranium, le thorium et le potassium. La chaleur produite par ces
éléments radioactifs est directement proportionnelle à leur concentration.
Du sommet de la pointe Fréjus ( z = 0 ) la
roche est assimilée à un milieu plan semi-
infini. Dans les modèles géophysiques
couramment utilisés cette concentration
décroît exponentiellement avec la
profondeur, de sorte que la puissance
volumique dégagée peut s’écrire
( = (0 e − z / H avec H = 10 km et
(0 = 2,5 ȝW.m −3 . La croûte terrestre
repose sur le manteau terrestre, à la fois plus dense et plus chaud que la croûte. On
admet enfin qu’au niveau de l’interface !c / m entre la croûte et le manteau, ce dernier
G G
génère un flux surfacique constant jm = − jm ez avec jm = 35 mW.m −2 . La
température moyenne en surface ( z = 0 ) est θ 0 = 0 °C .

Calculer la température au centre du tunnel de Fréjus et commenter sachant que


l’expérience donne environ 30 °C tout au long de l’année.

13. (**) Température d’une cuillère (MP, PC, PSI, PT)


Une cuillère a été placée dans de l’eau
chaude à une température maintenue dĂ сϭϬΣ
constante T0 = 95 °C . Une partie de son
>сϭϬĐŵ
manche de longueur L = 10 cm échange
par convection avec l’air ambiant de
température Ta = 10 °C . Le coefficient de
convection vaut h = 5 W.m −2 .K −1 .
Quelle est, en considérant un manche de ĂƵ
forme cylindrique de rayon a = 5 mm , la dϬ сϵϱΣ
température de son extrémité pour les
deux cas :

'LIIXVLRQ 
– cuillère en bois ( λbois = 0,15 W.m −1.K −1 ) ,
– cuillère en aluminium ( λ Al = 240 W.m −1.K −1 ) ?

14. (**) Durée de vie d’une goutte en caléfaction (MP, PC, PSI, PT)
Une goutte d’eau posée sur une
plaque chaude s’évapore en une
fraction de seconde, émettant
parfois un « pshitt » caractéris-
tique. Toutefois, si la température
de la plaque est très supérieure à la
température d’ébullition du liquide,
on observe que le temps de vie de
la goutte augmente fortement, pour
atteindre jusqu’à plusieurs minutes.
Quelle explication qualitative peut-on proposer pour justifier cette observation ?
Hypothèses de travail :
* la goutte aplatie a la forme ci-contre et l’expérience 2R
montre que e 0  h < R , et l’épaisseur du film de
vapeur est homogène, égale à e 0 ; h
* pour les transferts thermiques, on adopte un régime e0
stationnaire
* les températures de la plaque chaude ( Tp ) et de la goutte d’eau ( Te ) sont
uniformes, et en coordonnées cylindriques d’axe Oz celui de la goutte, on
considère que le profil de température dans le film de vapeur ne dépend que de la
coordonnée z .
Estimer le temps de vie τ d’une telle goutte de rayon R = 10 mm et de hauteur
h = 5 mm sur une plaque à température Tp = 300 °C avec e0 ≈ 80 ȝm .

Données : Enthalpie de vaporisation de l’eau à 100 °C : L = 2,3.106 J.kg −1


Conductivité thermique de la vapeur d’eau : λ = 25.10−3 W.m −1.K −1
Masse volumique de l’eau liquide à 100 °C : ρ = 958 kg.m −3

15. (**) L’iceberg, source d’eau douce (MP, PC, PSI, PT)

Un iceberg d’environ 10 millions


de tonnes est remorqué depuis
l’Arctique jusque vers une région
tempérée qui manque d’eau
douce ; la durée du trajet est
d’environ 2 mois.
Estimer la proportion de l’iceberg
ayant fondue à l’arrivée ?

 &KDSLWUH
Données : * enthalpie de fusion de la glace : l f = 334 kJ.kg −1 ,
* masse volumique de la glace : ρ ≈ 0, 92.103 kg.m −3 ,
* coefficient de transfert thermique de la glace avec l’air :
h ≈ 5 W.m −2 .K −1 ,
* coefficient de transfert thermique de la glace avec l’eau :
h ≈ 100 W.m −2 .K −1 ,
* les données manquantes sont à estimer.

16. (**) Temps d’enflammement d’une feuille de papier (MP, PC, PSI, PT)
Estimer le temps nécessaire pour enflammer une feuille de papier à l’aide du Soleil
et en utilisant une loupe.

Données : * capacité thermique massique du papier : c = 1,3 kJ.kg −1.K −1 ,


* conductivité thermique du papier : λ = 0,12 W.m −1.K −1 ,
* température d’auto-enflammement du papier : T f = 232 °C ,
* coefficient d’absorption du papier blanc : η = 0,15 (soit 85 %
réfléchi),
* coefficient de transfert thermique conducto-convectif papier/air :
h = 10 W.m −2 .K −1 ,
* le diamètre angulaire du Soleil est α ≈ 0,5 ° ,
* flux surfacique du Soleil à la surface terrestre : Φ S = 1 kW.m −2 ,
* les données manquantes sont à estimer.

„ 'LIIXVLRQGHSDUWLFXOHV

17. (*) Palier de diffusion dans une électrolyse (PC, PSI)


Lors de l’électrolyse d’une solution
aqueuse de sulfate de cuivre agitée, il
y a réduction à la cathode des ions i
cuivriques qui donnent un dépôt de
cuivre métallique selon la réaction :
Cu 2+ + 2 e− → Cu . Cu 2+

Lorsque le courant est assez intense,
tous les ions au niveau de l’électrode zone de zone agitée
sont consommés (leur concentration diffusion concentration c0
en surface est alors négligeable). Pour
que la réaction se poursuive en régime
permanent, il est nécessaire que de O x
nouveaux ions parviennent jusqu’à la
cathode, et c’est le phénomène de cathode d
diffusion de ces ions dans la solution
qui limite leur transport.

'LIIXVLRQ 
Cette diffusion se fait dans une faible épaisseur d de liquide supposée au repos, de
la zone la plus concentrée, homogène, assez loin de l’électrode à la zone de
concentration nulle sur l’électrode.
On utilise un modèle à une dimension en régime permanent.
Quelle est l’épaisseur d de la couche limite où s’opère la diffusion ?
Données :
Coefficient de diffusion des ions cuivriques dans l’eau : D = 1, 2.10−9 m 2 .s −1
Concentration volumique en ions Cu 2 + de la solution : c0 = 1, 0.10−2 mol.L−1
Charge d’une mole d’électrons (le Faraday) : F = N A e = 96 500 C.mol −1
Surface de la cathode en contact avec la solution : S = 2, 0 cm 2
Intensité du courant de cathode au palier de diffusion, valeur absolue : i = 3, 4 mA

18. (**) Un barreau explosif (PC, PSI)


On étudie la diffusion unidimen-
sionnelle des neutrons dans un
barreau cylindrique de matière
fissile, de longueur L et de
section S, en supposant qu’il n’y
a pas d’évasion par la surface
latérale. Deux phénomènes se
produisent dans la matière
fissile : la réaction de fission
absorbe un neutron mais en
produit plus qu’elle n’en absorbe.
La concentration n ( x, t ) en neutrons mobiles vérifie alors l’équation différentielle à
∂ 2 n ∂n
commenter : D − = − α n , le coefficient constant et uniforme α étant positif.
∂x 2 ∂t
La concentration en neutrons mobiles est nulle aux deux extrémités du barreau :
n ( x = 0) = n( x = L) = 0 .
En cherchant des solutions n( x, t ) = f ( x).g (t ) à variables séparées, montrer que
n( x, t ) diverge au cours du temps si la longueur L du barreau est supérieure à une
valeur limite L0 à exprimer en fonction de D et α . Que se passe-t-il alors ?

19. (**) Taille critique d’une bactérie (PC, PSI)


Pour vivre une bactérie a besoin de consommer le dioxygène dissous dans l’eau au
voisinage de sa surface. La bactérie est modélisée par une sphère de rayon R et sa
masse volumique est assimilée à celle de l’eau μ = 103 kg.m −3 .
Le régime est supposé stationnaire et on note n (r ) la densité particulaire de
dioxygène dissous à la distance r du centre de la bactérie. La diffusion du
dioxygène dans l’eau obéit à la loi de Fick avec un coefficient de diffusion
D = 2.10 −9 m 2 .s −1 .

 &KDSLWUH
À grande distance de la bactérie, la concentration molaire de dioxygène dissous est
constante : C0 = 0, 2 mol.m −3 . La consommation en O2 de la bactérie est proportion-
nelle à sa masse, et A = 0, 02 mol.kg −1.s −1 est le taux horaire de consommation de
O2 par unité de masse.

Quelle inégalité doit être vérifiée afin que la bactérie ne suffoque pas ? En déduire le
rayon critique d’une bactérie aérobie et comparer à la bactérie E. coli de rayon
R = 1 μm .

20. (**) Évaporation d’une goutte d’eau sphérique (PC, PSI)


Une goutte d’eau sphérique dans une atmosphère d’air
humide a un rayon initial R0 = 200 μm , et R (t )

ultérieurement. Pour r ≥ R (t ) , n(r , t ) désigne le nombre
de molécules d’eau par unité de volume à l’instant t et à
la distance r du centre O de la goutte. On admet que le
K Z;ƚͿ
temps caractérisant l’évolution du rayon R (t ) de la
goutte est très grand devant le temps caractéristique de
la diffusion des molécules d’eau dans l’air.
La densité n( R (t ), t ) = n0 est fixée par la saturation et
n ( r → ∞, t ) = n 1 par l’humidité de l’air.
Au bout de combien de temps la goutte disparaît-elle ?
Données à 25 °C :
* coefficient de diffusion de la vapeur d’eau dans l’air : D = 2.10 −5 m 2 .s −1 ,
* pression de vapeur saturante de la vapeur d’eau : PS = 3 200 Pa ,
PH O
* humidité relative de l’air : H = 2 = 0, 4 caractérisant l’humidité de l’air.
PS

21. (**) Diffusion à travers une membrane (PC, PSI)


Le système ci-contre est constitué de deux
compartiments de volumes V1 et V2 contenant
des molécules identiques de densités V1 V2
particulaires n 1 (t ) et n 2 (t ) (au départ n1 n2 x
n 1 (0) > n 2 (0) ) et séparés par une membrane 0 e
poreuse. On note D le coefficient de diffusion
des molécules à travers la membrane d’épaisseur e et de surface S en contact avec
les volumes et comporte par unité de surface N pores cylindriques chacun de rayon
r . Dans chaque pore s’établit un flux de molécules suivant l’axe Ox tendant à
égaliser les densités particulaires. On note Δn(t ) = n 1 (t ) − n 2 (t ) l’écart entre les
densités particulaires dans les deux volumes, et Δn 0 = n 1 (0) − n 2 (0) .

'LIIXVLRQ 
Le temps τ au bout duquel Δn(τ ) = Δn 0 / 10 est τ ≈ 21h 20 min En déduire le
rayon r des pores.

Données : V1 = 2V2 = 2, 0 L ; e = 10 ȝm ; N = 1, 0.106 cm −2 ; D = 1, 0.10−9 m 2 .s −1 ;


S = 200 cm 2 .

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
'LIIXVLRQ

„ 'LIIXVLRQWKHUPLTXH

1. Stabilisation de la température dans un igloo (MP, PC, PSI, PT)


Pour modéliser simplement, on suppose que :
* tous les points de l’air intérieur et des parois de glace sont à la même température
T à un instant donné,
* la conduction thermique à travers les murs de l’igloo est le facteur dominant dans
les pertes thermiques.
0,5 MJ d’énergie dégagée par heure (ou 3600 s) correspond à une puissance (ou
flux) thermique dégagée par l’inuit Pth = 0,5.106 / 3600 = 139 W .
La puissance thermique Pf traversant les parois par conduction thermique est
1 e
donnée par la relation : Pf = (T − Text ) où Ri = est la résistance thermique de
Ri λ Si
l’igloo (évaluée comme en cartésiennes). Pour que la température dans l’igloo reste
constante (en régime stationnaire), il faut que le bilan de puissance sur le système
igloo soit nul : toute la puissance fournie par l’inuit à la paroi de l’igloo est
transférée à l’air extérieur (une manière de traduire la continuité du flux) :
λ Si λ Si
Pth = Pf soit Pth = (T − Text ) Ÿ e= (T − Text )
e Pth
AN : e = 43 cm

2. Chauffage d’une pièce avec pertes thermiques (MP, PC, PSI, PT)
Considérons le système formé par l’air intérieur et les parois ; le 1er principe à
pression constante, appliqué à ce système pendant l’intervalle de temps dt où la
température intérieure T varie de dT , s’écrit : dH = δ Q
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

– δ Q se décompose en δ Q1 = + Pdt > 0 correspondant au transfert thermique


■ Réponses aux questions

T − T0
effectivement reçu de la part du radiateur et δ Q2 = − dt < 0 correspondant
R
au transfert thermique cédé par le système à l’extérieur pour T > T0 (on parle de
perte thermique) et qui est l’opposé de celui reçu par l’extérieur
– par ailleurs dH = CdT
T − T0
d’où CdT = Pdt − dt
R

'LIIXVLRQ 
d (T − T0 ) T − T0 P
Cette relation s’écrit en variable T − T0 : + =
dt RC C
équation différentielle tout à fait analogue à celle de la charge d’un condensateur,
avec apparition d’un temps caractéristique du régime transitoire :
τ = RC
La somme d’une solution générale de l’équation sans second membre et d’une
solution particulière constante est T (t ) − T0 = K e− t /τ + PR
La condition T (t = 0) = T0 donne K = − PR

et finalement : T (t ) = T0 + PR (1 − e − t /τ )

La température maximale atteinte au bout de quelques τ est TM = T0 + PR


AN : τ = 40 min et TM = 25 °C

3. La sensation de chaud ou de froid (MP, PC, PSI, PT)


À l’interface des deux milieux, en x = 0 , il y a continuité du flux thermique (la
puissance thermique qui sort du cylindre de température la plus élevée est celle qui
rentre dans le cylindre de température la plus basse). On écrit donc simplement, en
veillant aux signes :
T − T T − T2 L
Φ th = 1 i = i avec R th i =
R th 1 R th 2 λi S
λ 1T1 + λ 2T2
d’où λ 1 (T1 − Ti ) = λ 2 (Ti − T2 ) , et finalement : Ti =
λ1 + λ 2

Cette température à l’interface apparaît donc comme le barycentre des températures


initiales avec comme coefficient, les conductivités thermiques respectives, et donc
bien sûr T2 < Ti < T1 .
AN : contact main-bois : Ti = 35,5 °C ; contact main-acier T0 = 21,5 °C
C’est évidemment à cette température, et non à celle de l’objet que l’on touche
même s’il contribue à la déterminer, que sont sensibles les terminaisons nerveuses
de la surface de la main. Dans le contact main-bois, la température de contact est
proche de celle de la main ; le bois apparaît donc « plus chaud » que l’acier, qui bien
qu’à la même température que le bois, donne une température de contact proche de
sa température propre, et ceci à cause d’une conductivité thermique de l’acier bien
supérieure à celle du bois ( λ 2acier / λ 2bois = 100 ).
On retrouve cette différence de sensation en marchant pieds nus d’une pièce à l’autre
à la même température, l’une ayant un sol un parquet et l’autre un carrelage.

4. Condition d’adiabaticité en acoustique (PC, PSI)


Pendant une période T , l’onde sonore parcourt une distance appelée longueur
d’onde λ = cT où c est la célérité soit c = 340 m.s −1 dans l’air à 20 °C . Pendant le

 &KDSLWUH
même temps la diffusion thermique s’effectue sur une distance de l’ordre de
x = DT :
En effet, si L et τ sont une distance et un temps caractéristiques de la diffusion
thermique, alors en loi d’échelle, l’équation de diffusion :
∂ 2T ∂T T T
D = conduit à D 2 ≈ soit L ≈ Dτ
∂x 2
∂t L τ
qui s’interprète également comme la distance L atteinte par la diffusion pendant le
temps τ .
La condition d’adiabaticité suppose :
D 1
DT  cT soit T  2 ≈ 0, 2 ns Ÿ f =  6 GHz
c T
ce qui est bien le cas des sons audibles dont la fréquence maximale est 20 kHz .

5. Bilan radiatif de Saturne (PC)


La puissance surfacique émise par le Soleil se comportant comme un corps noir
rayonnant à la température TS est donnée par la loi de Stefan : σ TS4 . La puissance
totale émise par le Soleil est : Φ S = 4π RS2 × σ TS4 (soit environ Φ S = 3,6.1026 W ).
2
π RSa2 § RSa ·
Saturne intercepte la fraction =¨ ¸ de Φ S , et en absorbe une proportion
4π d 2 © 2d ¹
2

α d’où la puissance absorbée par Saturne : Φ abs = α §¨ Sa ·¸ Φ S .


R
© 2d ¹
La puissance émise par Saturne qui rayonne également comme un corps noir de
température de surface TSa est : Φ émis = σ TSa4 × 4π RSa
2
.
L’équilibre thermique de la planète se traduit par Φ émis = Φ abs ce qui conduit à :

RS
TSa = α 1/4 TS
2d

AN : Plusieurs données de l’énoncé s’avèrent inutiles. TSa ≈ 80 K , d’où le surnom


de « planète gelée », une valeur néanmoins inférieure à la valeur donnée dans
l’énoncé. À l’instar de la Terre (mais ici sans effet de serre), des phénomènes
exothermiques se produisent à l’intérieur de Saturne, le nouveau bilan
thermique conduit à une température de surface supérieure à celle calculée.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

6. (*) La musaraigne étrusque (MP, PC, PSI, PT)


Indication : Pour trouver la résistance thermique de la fourrure de l’animal, il faut
lui donner une forme (autre qu’une boule !) et évaluer sa surface.

Dans les régions tempérées, on peut estimer que la température moyenne de l’air au
cours de l’année est d’environ Ta = 12 °C . La température corporelle intérieure de la
musaraigne étant de Ti = 37 °C (celle de l’homme), l’animal subit des pertes

'LIIXVLRQ 
thermiques qu’il compense par son métabolisme, les réactions chimiques
exothermiques lors de la digestion des aliments fournissant la puissance nécessaire.
Sa fourrure constitue une « barrière » pour limiter ses pertes avec l’air environnant.
Sa résistance thermique est donnée par :
e
R th =
λS
où S est la surface extérieure totale de l’animal qu’il faut donc préalablement
estimer.
La musaraigne est modélisée par un cylindre droit de longueur A = 3 cm (sans le
museau et la queue), estimée à partir de la photo, en comparaison avec la taille de
l’ongle ou de la phalange et en tenant compte du fait que le bassin de l’animal est
légèrement tourné vers l’arrière sur la photo.
À partir de sa masse m = 2 g et en estimant sa masse volumique à celle de l’eau
ρ = 1 g.cm −3 , la surface de base s est donnée par :
ρ sA = m soit s = 0, 7 cm 2
correspondant à un rayon r obtenu par s = π r 2 , d’où r = 0,5 cm .
La surface extérieure totale de l’animal (surface latérale + celle des 2 bases) est
alors :
S = 2π rA + 2 s = 10 cm 2
L’application numérique sur la résistance thermique donne : R th = 100 K.W −1 .
La puissance thermique (ou flux thermique) dégagée par l’animal s’en déduit :
Ti − Ta
(= soit ( = 0, 25 W
R th
valeur à comparer à celle d’un homme de 70 kg qui, au repos, dégage une
puissance d’environ 90 W ; la puissance par unité de masse est de 1, 3 W.kg −1 pour
l’homme et de 125 W.kg −1 pour la musaraigne qui doit donc comparativement à sa
masse, manger davantage pour survivre.
On peut aussi ramener cette puissance à la surface extérieure : chez l’homme la
surface de la peau couvre environ 2 m 2 , soit 45 W.m −2 ; pour la musaraigne où la
surface est de 10 cm 2 , cela fait 250 W.m −2 , et ce malgré la fourrure...

7. (*) Rayon critique d’isolation (MP, PC, PSI, PT)


L’ajout d’un isolant à une plaque plane augmentant la résistance thermique à la
conduction sans modifier la résistance à la convection (seule change la température
de surface), ne peut que réduire les échanges thermiques entre un corps qu’on
souhaite isoler et l’air.
L’ajout d’un isolant à un tuyau cylindrique (ou à une coque sphérique) est toutefois
différent. En effet, l’isolation augmente la résistance à la conduction de la couche
isolante, mais diminue la résistance à la convection en raison de l’augmentation de
la surface extérieure. Le transfert thermique du tuyau peut augmenter ou diminuer
en fonction du rayon de la couche isolante.

 &KDSLWUH
ΔT T1 − T0
Le flux thermique échangé avec l’air ambiant s’écrit : Φ = = .
Rth Rcond + Rconv
Les résistances thermiques à la conduction et à la convection s’écrivent :
§r ·
ln ¨ 2 ¸
r 1 Φ
Rcond = © 1 ¹ ; Rconv =
2πλ L 2π r2 hL ΦŵĂdž
La courbe donnant le flux en fonction du rayon
extérieur r2 montre que ce flux augmente avec
r2 tant que r2 reste inférieur à un rayon critique
λ
rC = et diminue dès que r2 dépasse rC .
h ƌϮ
Avant d’installer un isolant, il faut s’assurer
ƌϭ ƌ
que le rayon extérieur de l’isolant dépasse le
rayon critique.
AN : Compte tenu des valeurs de hmin et λmax , on trouve que le plus grand rayon
λmax
critique vaut : rC , max = = 1 cm . Ce rayon critique serait beaucoup moins
hmin
important en convection forcée, souvent inférieur à 1 mm . Par conséquent, il est
possible d’isoler librement les conduites d’eau chaude sans craindre d’augmenter les
transferts thermiques. Pour des fils électriques, l’isolation électrique en plastique
peut réellement améliorer l’évacuation thermique.

8. (*) Transferts thermiques dans un fer à repasser (MP, PC, PSI, PT)
On suppose que le régime est indépendant du temps et que la partie supérieure du fer
est bien isolée si bien que toute la chaleur dégagée par la résistance est transférée à
la plaque avant d’être évacuée dans l’atmosphère.
En l’absence de termes de source, le profil de température dans la plaque est affine :
T ( x) = α + β x . Écrivons les conditions aux limites qui exploitent la continuité des
flux thermiques en x = 0 et x = e (relations de continuité valables même en régime
variable).
§ dT · P
En x = 0 , on écrit : P0 = P(0− ) = P(0+ ) = − S λ ¨ ¸ = − S λ⠟ β =− 0
© dx ¹ x =0 Sλ
En x = e , on écrit :
§ dT ·
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

P( x = e− ) = P( x = e+ ) Ÿ −Sλ ¨ ¸ = − S λβ = P0 ≡ Sh (T (e) − Tair ) , ce qui


■ Réponses aux questions

© dx ¹ x = e
P §1 e·
permet d’avoir : α = Tair + 0 ¨ + ¸ . En substituant α et β dans l’expression
S ©h λ¹
P §e−x 1·
donnant T ( x) on obtient : T ( x) = Tair + 0 ¨ + ¸ . La température de la surface
S © λ h¹
P
extérieure de la plaque vaut alors : T ( x = e) = Tair + 0 soit T (e) = 420 °C .
Sh

'LIIXVLRQ 

 H  W Ϭ
Rq :
On peut utiliser la notion de  H 
K6 WϬ
Rq :
On peut utiliser la notion de ˨˨ 6
H
6 K6
résistance
Rq :
On peut utiliser
résistance
thermique
la notion
thermique
avec
avecde WWϬ ˨6 K6
Ϭ
sur la figure
résistance ci-contreavec
thermique le WϬ ZƌĂLJ dĂŝƌ
sur
schéma la figure
électrique ci-contreéquiva- le ZƌĂLJ dĂŝƌ
sur
schéma la figure
électrique ci-contreéquiva- le d;džсϬͿ ZƌĂLJ dĂŝƌ
lent. Les
schémaLesélectrique températures équiva- se d ;džсϬͿ d;džсĞͿ
lent.
déterminent températures
par application se d;džсϬͿ d;džсĞͿ
lent. Les
déterminent températures
par application se d;džсĞͿ
des lois de l’électrocinétique.
déterminent par application
des lois de l’électrocinétique.
des lois
Question pourdeles l’électrocinétique.
élèves de PC
Question
Pour des pour
écarts les élèves
de de PC
températures assez faibles, on peut linéariser les échanges
Question
Pour des pour
écarts les de
élèves de PC
températures assez faibles, on pour peut linéariser les échanges
thermiques
Pour par
des écarts rayonnement
de températures permettant
assez d’introduire
faibles, on pour peut ce mode une
linéariser les résistance
échanges
thermiques par rayonnement permettant d’introduire ce mode une résistance
thermique Rpar
thermiques ray .rayonnement
Elle est en permettant parallèle avec celle parpour
d’introduire convection
ce mode ceune quirésistance
diminue
thermique Rray . Elle est en parallèle avec celle par convection ce qui diminue
T ( x = e) . Dans
thermique Rray . notre
Elle cas,est en parallèle
l’écart grandavec entrecelle par convection
la température de l’airce etqui diminue
celle de la
T ( x = e) . Dans notre cas, l’écart grand entre la température de l’air et celle de la
plaque empêche cette approche.
T ( x = e) . Dans notre cas, l’écart grand entre la température de l’air et celle de la
plaque
En empêche
tenant comptecette des approche.
échanges par rayonnement entre la plaque et l’air, la relation
plaque
En tenant empêche
comptecette des approche.
échanges par rayonnement entre la plaque et l’air, la relation
traduisant
En la continuité
tenant compte du flux enparx =rayonnement
des échanges e devient :
traduisant la continuité du flux en x = e devient : entre la plaque et l’air, la relation
§ dT ·
traduisant laPcontinuité
= − S λ § dT du flux=en
·¸ − S xλβ= e= Sh (T (e):− Tair ) + σ S (T 44 (e) − Tair44 )
devient
P00 = − S λ ¨©¨§ dTdx ¹¸· x =e = − S λβ = Sh (T (e) − Tair ) + σ S (T 4 (e) − Tair4 )
P0 = − S λ ©¨ dx ¹¸ x =e = − S λβ = Sh (T (e) − Tair ) + σ S (T (e) − Tair )
Dans la loi de Stefan, © dxle ¹premier
x =e
terme correspond à la puissance rayonnée par la
Dans
plaque la loi
vers de Stefan,
l’air et le le premier
second par terme
l’air verscorrespond
la plaque. àà la puissance rayonnée par la
Dans lavers
plaque loi l’air
de Stefan, le premier
et le second par l’airterme verscorrespond
la plaque. la puissance rayonnée par la
plaque P
Ainsi, Tvers(e) l’air et le second
est solution par l’air vers
de l’équation la plaque.
suivante : σ T 4 (e) + hT (e) = σ T 44 + hTair + P00 .
Ainsi, T (e) est solution de l’équation suivante : σ T 44 (e) + hT (e) = σ Tair + hT + PS0 .
suivante : σ T (e) + hT (e) = σ Tair
air air
−10+ hT4 air + S .
4
Ainsi, T (e) est solution de−2 l’équation
Avec σ = 5, 67.10−8 W.m −2 .K − 4 et les données : T (e) = 697 − 5, 67.10−10 T 4 (e) . S
−8 −4
Avec σ = 5, 67.10−8 W.m −2 .K − 4 et les données : T (e) = 697 − 5, 67.10−10 T 4 (e) .
Avec σ = 5, 67.10
Une résolution numériqueW.m conduit .K et àles (e) = 343
: Tdonnées : T°(Ce)ou = 697
lieu−de 420 °C .T (e) .
5, 67.10
Une résolution numérique conduit à : T (e) = 343 °C ou lieu de 420 °C .
Une résolutionpar
Les échanges numérique
rayonnement conduit à : T (e) pas
ne peuvent = 343être°Cnégligés.
ou lieu de 420 °C .
Les échanges par rayonnement ne peuvent pas être négligés.
Les échanges par rayonnement ne peuvent pas être négligés.
9. (*) Création d’entropie par diffusion thermique (MP, PC, PSI, PT)
9. (*) Création d’entropie par diffusion thermique (MP, PC, PSI, PT)
9. Par
(*) Création T − T2
définitiond’entropie
de la résistance par diffusion
thermiquethermique: R = T11 − T(MP, 2 .
PC, PSI, PT)
Par définition de la résistance thermique : R = T1 Φ − T2 .
Par définition
On choisit comme de la résistance
système fermé thermique : R =et on
le solide Φ lui .
On choisit comme système fermé le solide et on Φ lui applique le second principe
applique le second principe
entre
On les instants t et t + dt : la variation d’entropie du système est la somme des
entrechoisit commet système
les instants et t + dt fermé le solide
: la variation et on luiduapplique
d’entropie systèmeleestsecond la sommeprincipe
des
entre + dt : la: variation δ Q δ Q2
termesles instants et
d’échange t etde tcréation dS = δ Q11 d’entropie
+ δ Q2 + δ Sdu système est la somme des
termes d’échange et de création : dS = δTQ1 1 + δTQ2 2 + δ SCC
termes d’échange et de création : dS = T1 + T2 + δ SC
où δ Q1 = Φ dt représente le transfert thermique T1 T2 reçu par le solide de la part de la
où δ Q1 = Φ dt représente le transfert thermique reçu par le solide de la part de la
où δ Q11=etΦδdtQ2représente
source = − Φ dt celui le transfert
de la part thermique
de la source reçu2par le solide
(attention designes).
aux la part de la
source 1 et δ Q2 = − Φ dt celui de la part de la source 2 (attention aux signes).
source 1 et δdS
Par ailleurs, Q == 0−,Φcar dt lecelui
systèmede la n’évolue
part de lapas, sourceen régime permanent,
2 (attention et l’entropie
aux signes).
Par ailleurs, dS2 = 0 , car le système n’évolue pas, en régime permanent, et l’entropie
est une
Par une fonction
ailleurs, d’état.
dS =d’état.
0 , carOnOnle en en déduit
système :
est fonction déduitn’évolue
: pas, en régime permanent, et l’entropie
− Φ dt Φ dt ( ) 1 1· (T − T ) 2
2
est une fonction d’état. On en T −
déduit
T §
:
δ SC = − Φ dt + Φ dt = (T11 − T22 ) §¨ 1 − 1 ·¸ dt = (T11 − T22 ) 2 dt , et finalement :
δ SC = − Φ T dt + ΦTdt = (T − R T ) §¨ T1 − T1 ·¸ dt = (TR T1TT22 ) dt , et finalement :
1 −
δ SC = T11 + T22 = 1 R 2 ©©¨ T22 − T11 ¹¹¸ dt = R T1T2 dt , et finalement :
T1 T2 R © T2 T1 ¹ 2 R T1T2
δ SC ( T1 − T2 )2
δ SC = ( T1 − T2 )2
S = ( TR
δdt T1TT22)
1 −
dtC = R T1T2
dt R T1T2

 &KDSLWUH
 &KDSLWUH
 &KDSLWUH
Commentaires :
– quelles que soient les températures et le sens du transfert thermique, la création
d’entropie est positive, conformément au second principe ;
– δ SC / dt → 0 uniquement si T1 → T2 ; le transfert thermique, s’il existe (c’est-à-
dire si les températures T1 et T2 sont différentes) est toujours irréversible ;
– le taux de création d’entropie et donc l’irréversibilité sont d’autant plus importants
que les températures T1 et T2 sont éloignées ;
– on tient là un exemple de transformation non adiabatique, irréversible, et malgré
cela isentropique.

10. (*) Diffusion thermique et effet Joule (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Établir, en régime permanent, le profil de température T ( x)
lorsqu’aux extrémités T (0) et T ( L) sont imposées ; le flux thermique
est-il indépendant de x ?
La puissance volumique cédée par le champ électrique au conducteur est :
dP G JG j 2 G JG
= j. E = d’après la loi d’Ohm j = σ E
dτ σ
Cet apport local d’énergie thermique constitue pour le conducteur une source
volumique effective de puissance Joule (un apport, donc à ne pas assimiler ici à une
perte). En régime permanent, le bilan de puissance pour une tranche de section S et
d’épaisseur dx s’écrit :
j2 dj j2
j th ( x ) S − j th ( x + dx ) S + Sdx = 0 soit − th + =0
σ dx σ
dT
qui, associé à la loi de Fourier j th = −λ , conduit à l’équation de diffusion avec
dx
d 2T j 2
terme de source : λ 2 + =0
dx σ
ce qui compte tenu des conditions aux limites T (0) et T ( L) imposées, conduit à un
profil de température parabolique :

j2 T ( L) − T (0)
T ( x) = x (L − x) + x + T (0)
2λσ L
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

En présence d’un terme de source comme ici, le flux n’est pas uniforme le long du
■ Réponses aux questions

barreau en régime permanent (s’en convaincre par P = j th . S = −λ SdT / dx , ou plus


physiquement faire remarquer que le flux sortant est égal au flux entrant augmenté
de la puissance Joule reçue…).
La fusion démarre là où la température est maximale, donc à l’endroit où le flux
thermique est nul :
dT j2L j2 T ( L) − T (0) L λσ (T ( L) − T (0) )
= − x+ = 0 Ÿ xm = + = 15, 6 cm
dx 2λσ λσ L 2 j2L

'LIIXVLRQ 
11. (*) Le tunnel de Fréjus : évolution saisonnière de la température (MP, PC, PSI)
∂ 2T ∂T λ
L’équation de la diffusion thermique est D 2 − = 0 avec D = . En régime
∂z ∂t ρc
sinusoïdal forcé par les conditions aux limites, on cherche une solution en « onde
thermique » T ( z , t ) = θ 0 + T0 ei (ω t −k z ) ; reportée dans l’équation, elle conduit à
l’équation de dispersion :
ω
− Dk − iω = 0 (1 − i ) = k ′ + ik ′′
2
Ÿ k=±
2D
où l’on choisit la solution avec le signe + afin que k ′ > 0 soit lié à la propagation de
l’onde thermique dans le sens des z croissants. k ′′ < 0 correspond à une atténuation
spatiale de l’amplitude de l’onde thermique.
En notation réelle et afin de satisfaire la condition aux limites en z = 0 :

§ ω · § ω ·
T ( z, t ) = θ 0 + T0 exp ¨ − z ¸ cos ¨ ω t − z¸
© 2D ¹ © 2D ¹

ce qui correspond à une onde plane progressive harmonique dont l’amplitude


diminue avec la profondeur. L’amplitude des oscillations de température autour de
θ0 est réduite de 99 % pour une profondeur ze telle que :
§ ω · § 2D ·
exp ¨ − ze ¸ = 0,01 Ÿ ze = ln ¨ 100 ¸
© 2D ¹ © ω ¹
λ 2π
AN : D = = 1,36.10−7 m 2 .s −1 et ω = = 1, 99.10−7 s −1 , soit ze = 5,3 m .
ρc 1 an
La profondeur moyenne du tunnel (estimée à z ≈ 1 km d’après le profil de
l’énoncé, entre les altitudes 1 228 m et 2 934 m ) est très largement
supérieure à ze , la température dans le tunnel est donc constante. C’est
l’hypothèse faite dans la question suivante.

Les variations quotidiennes de température dans le tunnel avec ω =
1 jour
sont encore beaucoup plus faibles.

12. (*) Le tunnel de Fréjus : température d’origine géophysique (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Contrairement à la question 11., on envisage ici pour trouver T ( z ) dans
la croûte terrestre, un régime stationnaire avec terme de création lié à la
puissance volumique thermique due à la radioactivité naturelle.

Le bilan énergétique sur une tranche de croûte terrestre de section S et d’épaisseur


dz s’écrit en régime stationnaire, compte tenu de la puissance volumique dégagée :
djth
jth ( z ) Sdt − jth ( z + dz ) Sdt + ( ( z ) Sdzdt = 0 Ÿ = ( ( z)
dz
dT d 2T
et avec la loi de Fourier jth = −λ et ( = (0 e − z / H : λ 2 = −(0 e − z / H
dz dz

 &KDSLWUH
Par double intégration, on obtient :
(0 H 2
T ( z) = − e − z / H + Az + B
λ
Les conditions aux limitent se traduisent par :
dT j (H
jth ( z = Lc ) = −λ = − jm Ÿ A = m − 0 e − Lc / H
dz z = Lc λ λ
(0 H 2
T ( z = 0) = θ0 Ÿ B= + θ0
λ
d’où le profil de température :

(0 H 2 (0 H
T ( z ) = θ0 +
λ
(1 − e − Lc / H
) + §¨© λj
m

λ
·
e − Lc / H ¸ z
¹

1 228 + 1 298
AN : Avec au centre du tunnel, z = 2 934 − = 1 671 m ≈ 1,7 km
2
d’après le profil d’altitude donné dans l’énoncé de la question précédente, la
température est Ttunnel = 32,9 °C , valeur proche des données expérimentales.
À noter que jth ( z = 0) ≠ 0 aussi bien à cause du flux jm venant du manteau
que de la production radioactive dans la croûte : la Terre réchauffe
l’atmosphère et on calcule jS = j ( z = 0) ≈ − ( jm + (0 H ) = − 60 mW.m −2 .

13. (**) Température d’une cuillère (MP, PC, PSI, PT)


En considérant la tranche de cuillère comprise entre x et dž >
x + dx , le bilan d’énergie s’écrit en régime permanent :
Φ( x) = Φ( x + dx) + Φ CV . En écrivant les lois de Fourier
et de Newton, on trouve : Φ ;džнĚdžͿ
d Φ ( x) d 2T ( x) Φs džнĚdž
−π a 2 dx = π a 2 λ = 2π adxh (T ( x) − Ta ) dĂ
dž
dx dx 2
λa Φ ;džͿ
En posant δ = , l’équation différentielle vérifiée par
2h
T ( x) peut se mettre sous la forme : Ž

d 2T ( x ) 1
− 2 (T ( x ) − Ta ) = 0
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

dx 2 δ
■ Réponses aux questions

§x· § x·
La solution s’écrit : T ( x) = Ta + A exp ¨ ¸ + B exp ¨ − ¸ .
©δ ¹ © δ¹
En considérant que les échanges convectifs avec l’eau chaude se font avec un
coefficient de convection grand, la température de la cuillère en x = 0 vaut T0 et en
exploitant cette condition, on obtient :
§ x· §x·
T ( x ) = Ta + (T0 − Ta ) exp ¨ − ¸ + 2 A sh ¨ ¸
© δ ¹ ©δ ¹

'LIIXVLRQ 
Rq : Avant d’écrire la condition de continuité du flux en x = L qui nous permet
d’achever la résolution, on peut se rendre compte des valeurs de δ et les
comparer à la longueur de la tige : δ bois = 0,86 cm ; δ Al = 34, 6 cm .
Avec une longueur L = 10 cm , la cuillère en bois peut être considérée comme
infinie (la constante A = 0 ), ce qui donne T ( L) ≈ Ta = 10 °C alors que celle en
aluminium est courte ce qui donne T ( L) ≈ T0 = 95 °C .
§ dT ·
La relation traduisant la continuité du flux en x = L , −λ ¨ ¸ = h(T ( L) − Ta )
© dx ¹ x = L
§λ · § L·
¨ − h ¸ (T0 − Ta ) exp ¨ − ¸
δ © δ¹.
donne : A = © ¹
§λ § L· § L ··
2 ¨ ch ¨ ¸ + h sh ¨ ¸ ¸
©δ ©δ ¹ © δ ¹¹
En tenant compte des données fournies, on trouve (avec T en ° C) :
§ x·
Tbois ( x) ≈ 10 + 85exp ¨ − ¸ , ce qui donne Tbois ( x = L) ≈ 10 °C ,
© δ¹
§ x· §x·
TAl ( x ) ≈ 10 + 85exp ¨ − ¸ + 61 sh ¨ ¸ , ce qui donne TAl ( x = L) ≈ 91 °C .
© δ ¹ ©δ ¹
Pour remuer sa soupe, on a donc plus de chance de se brûler en utilisant une cuillère
métallique…

14. (**) Durée de vie d’une goutte en caléfaction (MP, PC, PSI, PT)
Indications : Pour démarrer, déterminer le profil de température T ( z ) dans le film
de vapeur en fonction de Te , Tp , e 0 et z , et exprimer le flux
thermique Φ reçu par la goutte en fonction de λ , R , e 0 et
ΔT = Tp − Te . Exprimer ensuite la masse d’eau m (prise > 0 )
évaporée par unité de temps.

Lorsque la température de la plaque est inférieure à 100 °C , la goutte reste en


contact avec la plaque chauffante et le transfert thermique entre la plaque et la
goutte est optimal. Lorsque la température de la plaque est nettement supérieure à
100 °C , la goutte se vaporise sur sa base en contact avec la plaque chauffante et une
épaisseur e 0 de sa propre vapeur d’eau sépare les deux milieux (la goutte évolue sur
un coussin de vapeur). La goutte est alors isolée thermiquement de la plaque car les
gaz sont de mauvais conducteurs de la chaleur : l’évaporation de la goutte d’eau est
alors ralentie et sa durée de vie augmentée. C’est le phénomène de caléfaction, ou de
Leidenfrost, du nom du médecin allemand qui a le premier décrit en détail cet état
particulier, dans lequel les gouttes sont très mobiles et glissent sur le film de vapeur
qui les protège.

 &KDSLWUH
En régime stationnaire, le flux thermique Φ dans la vapeur d’eau est uniforme
dT
(indépendant de z , par l’absurde), et il en est de même ici de jth = −λ (loi de
dz
Fourier), le profil de température est donc affine : T ( z ) = az + b .
Les conditions aux limites T (0) = Tp et T (e 0 ) = Te conduisent à :

Tp − Te
T ( z ) = Tp − z avec T p > Te
e0

Au cours de la vaporisation progressive, la goutte reste en équilibre avec sa vapeur


sous 1 atm ; sa température vaut alors Te = 100 °C .
Le flux thermique est donné :
dT ΔT
* soit par Φ = jth (e 0 )π R 2 = −λ π R2 Ÿ Φ=λ π R2
dz e0
e0
ΔT e0
* soit par la formule Φ = avec Rth = , la résistance thermique du film.
Rth λπ R 2
En régime stationnaire, tout le flux thermique reçu par la goutte de la plaque à
travers le film est utilisé pour vaporiser l’eau liquide de la goutte.
En désignant par dm la masse d’eau qui s’évapore pendant dt (avec m > 0 ), on a :
dm Φ λΔT
Φ dt = Ldm d’où m = = = π R2
dt L Le 0

AN : m = 8,5 mg.s −1 pour une masse totale (celle de la goutte initiale)


m = ρπ R 2 h = 1,50 g .

La durée de vie d’une goutte en caléfaction est le temps nécessaire à son évaporation
complète. En supposant m constant, alors m = m τ :

m ρ he 0 L
τ= =
m λ (T p − Te )

AN : τ = 176 s ≈ 3 min , conforme à la durée observée expérimentalement.


Résultat indépendant de R comme attendu. Une étude plus complète doit
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

tenir compte de l’écoulement radial de la vapeur d’eau, fluide visqueux.


■ Réponses aux questions

15. (**) L’iceberg, source d’eau douce (MP, PC, PSI, PT)
Indication : La forme de l’iceberg n’est pas connue, on peut l’assimiler à un cube
(plutôt qu’à une sphère).
Comparer les échanges thermiques entre l’iceberg et l’eau de mer
d’une part et entre l’iceberg et l’air d’autre part.

Si on assimile l’iceberg à un cube, son arête initiale ai est donnée par :

'LIIXVLRQ 
ρ a 3i = m
avec m = 1010 kg et ρ ≈ 0, 92.103 kg.m −3 (92 % de l’iceberg est immergé), il vient
a i ≈ 222 m .
Les échanges thermiques conducto-convectifs entre l’iceberg d’un côté et l’eau de
mer ou l’air de l’autre sont décrits par la loi de Newton donnant la puissance
thermique :
(th = h (T fl − T ) S

où h est le coefficient d’échange conducto-convectif en W.m −2 .K −1 entre l’iceberg


et le fluide envisagé, T fl la température du fluide, T celle de l’iceberg, et S la
surface d’échange.
Or les échanges thermiques de l’iceberg sont beaucoup plus importants avec l’eau
de mer qu’avec l’air, car d’une part le coefficient d’échange h est bien plus
important avec l’eau de mer qu’avec l’air et d’autre part la surface de contact avec
l’eau de mer est S ≈ 5a 2 (les 5 côtés immergés) et celle avec l’air uniquement
S ≈ a 2 (le côté émergé, rappelons que 8 % de l’iceberg est émergé). Les échanges
avec l’air sont ici négligés.
On note m (t ) la masse de glace qui reste à l’instant t . Si − dm > 0 est la masse de
glace fondue pendant dt à un instant où l’arête de l’iceberg est a (t ) et sa surface
d’échange avec la mer S (t ) = 5a 2 (t ) , alors le bilan thermique s’écrit :
( −dm) × l f = h(Tmer − T ) 5a 2 dt avec dm < 0
5h(Tmer − T )dt
et puisque dm = ρ 3a 2 da < 0 , il vient da = −
3ρ l f
et après intégration :
5h(Tmer − T )Δt
Δa = −
3ρ l f

AN : Avec une température de l’iceberg de T = 0 °C et celle en moyenne de la mer


le long du trajet de Tmer = 10 °C (elle passe en gros de 0 °C à 20 °C ),
Δt ≈ 60 jours , on a :
5 × 100 × (10) × 60 × 86400
Δa = − = − 28 m
3 × 0, 92.103 × 334.103
d’où l’arête finale a f = a i + Δa = 222 − 28 = 194 m
La proportion de l’iceberg ayant fondue (la même en masse qu’en volume)
est :
3
a 3i − a 3f § af · § 194 ·
3

= 1 − ¨¨ ¸¸ = 1 − ¨ ¸ = 0, 33
a 3i a
© ¹i © 222 ¹
Pour en retirer de l’eau douce, il reste, à destination, environ les deux tiers
(67 %) de l’iceberg initial...

 &KDSLWUH
16. (**) Temps d’enflammement d’une feuille de papier (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Choisir le modèle le plus simple pour la diffusion thermique dans le
papier en négligeant toutes les pertes quitte à le justifier a posteriori.

On choisit une loupe (lentille convergente) de faible distance focale (pour mieux
faire converger l’énergie solaire), f ′ = 10 cm , et de diamètre notable D = 10 cm
pour capter davantage d’énergie solaire.
La lentille reçoit une puissance rayonnée de la part du Soleil :
π D2
PSol = Φ S = 7,8 W
4 feuille
Le diamètre angulaire du Soleil est α / 2
α ≈ 0,5 ° = 9.10−3 rad (en fait 32′ ). La F′
taille d de la tache solaire dans le plan d /2
focal image est (le Soleil est à l’infini et la F
diffraction de la monture de la lentille est
négligeable) :
d = 2 f ′ tan(α / 2) ≈ f ′α = 0, 9 mm

La feuille de papier placée dans le plan focal image a les caractéristiques suivantes :
* une ramette de 500 feuilles a une épaisseur de 5 cm , d’où l’épaisseur d’une
feuille : e = 0,1 mm ,
σ
* du papier à σ = 80 g.m −2 a une masse volumique : ρ = = 800 kg.m −3 .
e
Le système considéré est le morceau de papier d’épaisseur e sur le diamètre d de
l’image du Soleil.
Hypothèses : L’absorption se fait sans perte latérale, ni avec l’air, ni par
rayonnement, et la température est uniforme à tout instant de t = 0 à
t = t f où la température d’inflammation T f est atteinte ; au départ,
la température ambiante est T0 = 20 °C .
πd2 π D2
1er principe : ΔU = W + Q Ÿ ρ e c (T f − T0 ) = 0 + η Φ S (t f − 0)
4 4
σ f ′2α 2c(T f − T0 )
soit avec d = f ′α et ρ e = σ : tf =
η Φ S D2
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

AN : t f ≈ 12 ms plus court que prévu ( ρ e disparaît, modèle surfacique)

Vérifications :
e2 ρ ce2
* temps de diffusion tD à travers la feuille : tD ≈ = = 80 ms ≈ 7t f
D λ
Vu la faible conduction, la température n’a pas le temps de s’uniformiser sur
l’épaisseur de la feuille et l’inflammation est d’abord surfacique. Pour la même
raison, les pertes latérales sont effectivement négligeables.

'LIIXVLRQ 
* les pertes avec l’air sur la face avant du papier (transfert conducto-convectif) sont
données par la loi de Newton : Pcc = hS (T − T0 ) qui a pour valeur maximale
πd2
Pccmax = h (T f − T0 ) ≈ 1, 4 mW  PSol = 7,8 W , donc négligeables.
4
* les pertes par rayonnement sont données par Pray ≈ 4σ T03 (T − T0 ) S , soit une loi de
Newton avec un coefficient de transfert de surface
h′ = 4σ T0 = 5,7 W.m .K < h , donc les pertes par rayonnement sont également
3 −2 −1

négligeables.

„ 'LIIXVLRQGHSDUWLFXOHV

17. (*) Palier de diffusion dans une électrolyse (PC, PSI)


Soit n = n( x) la densité particulaire en ions cuivriques dans la solution aqueuse. Elle
obéit aux conditions aux limites : n(0) = 0 et n( x) = Cte = c0 N A pour x = d .
d 2n
Par ailleurs, en régime permanent, n( x ) est une fonction affine ( Δn = = 0 ). La
dx 2
c0 N A
solution est donc dans la zone de diffusion : n( x) = x.
d
JJG JJJJG c N JJG
La loi de Fick donne : J n = − D grad n = − D 0 A u x
d
JJG
On en déduit le flux d’ions cuivriques se dirigeant (suivant −u x ) vers une surface S
c N
d’électrode : Φ n = D 0 A S . Et le flux d’électrons qui en résulte dans la cathode
d
c N
(chaque ion met en jeu deux électrons) : Φ e = 2 D 0 A S .
d
La charge transférée par unité de temps est l’intensité du courant ; en valeur
c N c F
absolue : i = e 2 D 0 A S = 2 D 0 S qui est bien proportionnelle à la concen-
d d
tration, et à la surface d’électrode.
c0 F
Il vient : d = 2D S AN : d = 0,14 mm
i
Rq : Cette valeur n’est pas caractéristique de la solution, elle dépend aussi de la
vitesse d’agitation ; ceci peut se vérifier à partir d’expériences utilisant des
électrodes tournantes où l’on parvient à lier la vitesse de l’électrode par rapport
au fluide à l’épaisseur d de la couche limite.

18. (**) Un barreau explosif (PC, PSI)


∂ 2 n ∂n
Le second membre de l’équation de diffusion D − = − α n traduit un terme de
∂x 2 ∂t
source (production de neutrons) proportionnel à leur densité volumique.

 &KDSLWUH
En posant n( x, t ) = f ( x).g (t ) , on obtient :
d 2 f ( x) dg (t )
Dg (t ) − f ( x) = − α f ( x) g (t )
dx 2 dt
g f ′′
soit en divisant les deux membres par le produit f ( x ) g (t ) : = D +α
g f
où g est la dérivée de g par rapport à t et f ′′ la dérivée seconde de f par rapport
à x.
Le premier membre de cette égalité ne dépend que de t et le second ne dépend que
de x , ils sont donc tous les deux égaux à une constante notée λ .
α −λ
Alors g = λ g et f ′′ = − f
D
α −λ
L’hypothèse = −k 2 < 0 est à rejeter car elle conduirait pour f ( x ) à une
D
solution exponentielle du type f ( x) = A e k x + B e − k x incapable de satisfaire les
conditions aux limites f (0) = f ( L) = 0 issues de n( x = 0) = 0 et n( x = L) = 0 .
α −λ
L’hypothèse = k 2 > 0 conduit pour f ( x) à une solution sinusoïdale du type
D
f ( x) = A cos kx + B sin kx . Les mêmes conditions aux limites imposent cette fois
A = 0 et k L = π , traduisant que n ne peut s’annuler qu’aux extrémités du barreau.
π 2D
Cette dernière condition conduit à la relation λ = α − .
L2
Par ailleurs, l’équation différentielle g = λ g a pour solution une exponentielle
g (t ) = C eλ t .
Et donc si λ > 0 , g (t ) croît indéfiniment, et par conséquent la concentration en
D
neutrons n( x, t ) diverge si la longueur L du barreau est supérieure à L0 = π .
α
Dans ce cas, il y a augmentation exponentielle du nombre de neutrons dans le
barreau et donc du nombre de réactions de fission (qui libèrent de l’énergie) : il se
produit alors une explosion nucléaire.

19. (**) Taille critique d’une bactérie (PC, PSI)


Indications : Par définition du flux Φ ( r ) de molécules de dioxygène franchissant
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

par unité de temps une sphère de rayon r > R exprimer nS = n( r = R ) ,


■ Réponses aux questions

la densité particulaire en dioxygène dissous sur la surface extérieure


de la bactérie en fonction de Φ , D , R , C0 et du nombre d’Avogadro
N A . Puis exprimer Φ en fonction des caractéristiques de la bactérie
R , μ , A , et N A .

G dn G
La loi de Fick s’écrit j ( r ) = − D ur .
dr

'LIIXVLRQ 
Le flux Φ ( r ) de molécules de dioxygène franchissant par unité de temps une sphère
de rayon r > R est par définition :
G JJG G G dn
Φ = ³³ j . dS = ³³ ( j ( r ) ur ).(dSur ) = j ( r ) S = − D 4π r 2 (1)
(S) (S )
dr

L’oxygène est absorbé par la bactérie, sa concentration est


donc moindre près de la bactérie qu’au loin : n ( r ) < n ( ∞ ) , Φ
G
d’où Φ ( r ) < 0 (flux entrant), car la projection j < 0 ( j est
R
un vecteur « entrant » puisque n( r ) est une fonction
croissante). O r
Ici Φ ( r ) est en réalité indépendant de r , le flux est
uniforme en régime permanent et en l’absence de termes de
création ou d’absorption (par l’absurde).
Il est alors possible d’intégrer facilement la relation (1) en séparant les variables :
Φ dr Φ
dn = − > 0 puisque Φ < 0 Ÿ n(r ) = + n( ∞ )
4π D r 2 4π Dr
La constante d’intégration n (∞ ) représente la densité particulaire en dioxygène au
loin, soit en fonction de la concentration : n(∞) = N AC0 , d’où

Φ
n( r ) = + N AC0
4π Dr
En surface de la bactérie, en r = R , la densité particulaire en dioxygène est :
Φ
nS = n ( r = R ) = + N AC0 (2)
4π DR
La consommation centripète de dioxygène dissous diminue la densité particulaire à
la surface de la bactérie proportionnellement au flux.
4
La bactérie de rayon R et de masse volumique μ possède une masse m = π R 3 μ .
3
En régime permanent, la bactérie absorbe tout le dioxygène arrivant avec un taux A
exprimé en mol.kg −1.s −1 soit un taux N A A exprimé en (molécules). kg −1.s −1 , et donc
4
un nombre de molécules par unité de temps : m N A A = π R 3μ N A A ; il s’agit là du
3
flux de molécules arrivant sur la bactérie (attention au signe) :
4
Φ = − π R 3μ N A A (3)
3
Pour obtenir l’expression de nS par (2), il suffit d’y substituer l’expression (3) de
Φ :
§ R2μ A ·
nS = N A ¨ C0 −
© 3D ¹¸

 &KDSLWUH
Si le rayon R de la bactérie croît, sa masse augmente et donc sa consommation en
dioxygène augmente, ce qui fait diminuer la densité particulaire de dioxygène à sa
surface, et c’est bien ce que montre l’expression ci-dessus. Bien sûr il faut garantir
nS > 0 , le processus s’arrête lorsque nS → 0 ; la limite nS lim = 0 conduit au rayon
limite de la bactérie :
3DC0
R < Rlim où R lim =
μA

AN : R lim ≈ 8 ȝm , conforme au fait que la bactérie E. coli. de 1 ȝm soit aérobie.

Cette étude montre que le problème de la consommation de dioxygène est un des


facteurs fondamentaux qui limite la taille des bactéries au cours de l’évolution.

20. (**) Évaporation d’une goutte d’eau sphérique (PC, PSI)


Indication : La résolution de l’équation de diffusion en régime quasi stationnaire
permet d’avoir n(r , t ) ; il suffit ensuite de relier le vecteur densité de
courant de particules à la variation dans le temps de la masse de la
goutte.

Avec l’hypothèse de l’ARQS, n(r , t ) vérifie l’équation de diffusion du régime


stationnaire : Δn = 0 . Pour ce problème à symétrie sphérique, la solution s’écrit sous
α (t )
la forme : n( r , t ) = + β (t ) . Avec n( R (t ), t ) = n0 et n( r → ∞, t ) = n1 , on obtient :
r
R(t )
n( r , t ) = ( n0 − n1 ) + n1
r
JG
Le vecteur densité de courant de particules J est donné par la loi de Fick :
JG ∂n G R (t ) G
J = − D u r = D ( n0 − n1 ) 2 u r , où D est le coefficient de diffusion.
∂r r
Son flux à travers une sphère de rayon r : Φ = 4π D ( n0 − n1 ) R(t ) est indépendant
de r (la propriété de conservation du flux, valable pour les régimes stationnaires,
s’étend aux régimes lentement variables (ARQS)).
En désignant par m0 la masse d’une molécule d’eau, la masse qui traverse une
sphère de rayon r pendant l’intervalle de temps dt s’écrit :
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

δ m = J .4π r 2 dt × m0 = 4π D ( n0 − n1 ) R(t )m0dt


■ Réponses aux questions

En désignant par μ0 la masse volumique de l’eau liquide, la masse de la goutte


4
s’écrit : M (t ) = μ0 π R 3 (t ) . Suite à l’évaporation de la goutte et pendant
3
l’intervalle de temps dt cette masse varie de :
dR
dM (t ) = μ0 4π R 2 dR = μ0 4π R 2 dt
dt
En écrivant que la masse qui s’évapore pendant dt , δ mévap = − dM correspond à la
masse δ m traversant une sphère quelconque, on trouve l’équation suivante :

'LIIXVLRQ 
Dm0 ( n0 − n1 )
RdR = − dt
μ0
qui s’intègre pour donner la loi de variation du rayon :

2 Dm0 ( n0 − n1 ) t
R ( t ) = R02 − t qui peut se mettre sous la forme R (t ) = R0 1 −
μ0 τ0

μ0 R02
où τ 0 = est le temps nécessaire à la vaporisation complète de la
2 Dm0 ( n0 − n1 )
N A PS
goutte. En considérant la vapeur d’eau comme un gaz parfait, on a : n0 = et
RT
N A PS
n1 = H . Si M = N A m0 désigne la masse molaire de l’eau, le temps τ 0 s’écrit :
RT

μ0 R02 RT
τ0 =
2 DMPS (1 − H )

L’application numérique fournit τ 0 ≈ 1 min 12 s .

Rq : Le temps nécessaire pour diffuser sur une distance de l’ordre du rayon de la


goutte (par exemple de R0 à 2 R0 ) est donné par l’équation de diffusion en loi
R 20
d’échelle : τ ≈ = 2 ms ; τ  τ 0 valide l’hypothèse faite.
D

21. (**) Diffusion à travers une membrane (PC, PSI)


Indication : Partir de la loi de Fick et déterminer en régime quasi stationnaire
l’expression du flux de molécules à travers toute la membrane sous la
forme Φ p (t ) = K Δn (t ) , et en déduire l’équation différentielle vérifiée
§1 1·
par Δn(t ) ; pour alléger les notations, on peut poser α = K ¨ + ¸ .
© V1 V2 ¹
L’hypothèse du régime quasi stationnaire est vérifiée. La durée caractéristique de
e2
diffusion dans un pore ≈ 0,1 s est très faible devant la durée de l’expérience
D
τ ≈ 21h .
∂n ( x, t )
La loi de Fick à une dimension s’écrit j p (t ) = − D ; or en régime quasi sta-
∂x
∂n( x, t ) n ( t ) − n 2 (t )
tionnaire j p (t ) est uniforme soit =− 1 < 0 indépendant de x ,
∂x e
Δn ( t )
d’où : j p (t ) = D > 0 car Δn(t ) > 0
e

 &KDSLWUH
Il y a N pores par unité de surface, sur une surface S , cela fait NS pores
cylindriques. Chacun ayant pour rayon r , cela fait une surface totale de diffusion
Stot = NSπ r 2 , d’où le flux total de molécules qui diffusent à travers les pores :
G JJG Δn ( t )
Φ p (t ) = ³³ j p . dS = j p (t ) Stot = D NSπ r 2
e

DNSπ r 2
effectivement de la forme Φ p (t ) = K Δn(t ) avec K=
e
Il s’agit de traduire la conservation du nombre total de molécules : si N1 (t ) = V1n 1 (t )
est le nombre de molécules dans V1 et N 2 ( t ) = V2n 2 ( t ) celui dans V2 , alors
dN1 dN 2
N1 (t ) + N 2 ( t ) = N 0 (le nombre initial) ou encore −
= ce qui signifie (en
dt dt
régime quasi stationnaire) que le nombre de molécules qui quittent V1 est égal à
celui des molécules qui rentrent dans V2 , lié au flux de particules :
dN1 dn dN 2 dn dn 1 Φ dn 2 Φ p
Φp = − = − V1 1 = = V2 2 soit = − p et =
dt dt dt dt dt V1 dt V2
La différence membre à membre de ces deux relations conduit à :
d Δn §1 1· §1 1· d Δn
= − ¨ + ¸ Φ p = − K ¨ + ¸ Δn ou encore = −α Δn
dt © V1 V2 ¹ © V1 V2 ¹ dt

§1 1·
en ayant posé α = K¨ + ¸ .
© V1 V2 ¹

Cette équation différentielle du 1er ordre se résout facilement en :

Δn(t ) = Δn 0 e − α t

ln10
Δn(τ ) = Δn 0 e − α τ = Δn 0 / 10 Ÿ τ=
α

ln10 ln10 × eVV


Avec τ = , le rayon des pores est : r= 1 2

DNSπ r 2 § 1 1 · πτ DNS (V1 + V2 )


¨ + ¸
e © V1 V2 ¹
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

AN : r = 0,56 ȝm , il s’agit de micropores (il y en a 1 million par cm2), au travers


■ Réponses aux questions

desquels la diffusion est lente.

'LIIXVLRQ 
&KDSLWUH
„0pFDQLTXHGHVIOXLGHV„
„

Ce chapitre essentiellement de 2de année s’adresse aux élèves de PC, PSI et PT, avec
des différences d’une filière à l’autre. Les élèves de la filière MP sont néanmoins
concernés par les deux premières sections (Divers et Statique des fluides).

„ 'LYHUV

1. (*) Distance moyenne entre les gouttes de pluie (MP, PC, PSI, PT)
Dans une pluie, pour simplifier, toutes les gouttes sont sphériques de même rayon
r0 , et à cause de la traînée dans l’air, elles acquièrent rapidement une vitesse de
chute limite u . La répartition en volume des gouttes dans l’atmosphère est supposée
uniforme (il y en a N 0 par unité de volume d’atmosphère).
L’intensité I caractérisant une précipitation est mesurée par la hauteur d’eau
recueillie au sol, par unité de temps.
Quelle est la distance moyenne d 0 entre les gouttes de pluie ?

Données : * rayon des gouttes de pluie : r0 = 0,5 mm


* vitesse du chute des gouttes : u = 5, 2 m.s −1
* intensité de la précipitation : I = 300 mm.h −1 (forte pluie sur une
courte durée).

2. (**) Force exercée par une pluie sur le pare-brise d’un avion (MP, PC)
Cette question fait suite à la précédente
et en reprend les notations et données
sur les caractéristiques des gouttes de
pluie.
Le pare-brise (en trait plein épais sur la
figure) est modélisé par une surface S
rectangulaire de hauteur h = 0,5 m et
de largeur A = 1 m , inclinée d’un angle
α = 45 ° sur la direction horizontale.
JJG G
La vitesse de l’avion est W = W e y .
G
Quelle est l’expression de la force F exercée par la pluie sur le pare-brise. Proposer
une application numérique.

0pFDQLTXHGHVIOXLGHV 
Données : Lorsqu’une goutte heurte le pare-brise, sa quantité de mouvement,
relativement au référentiel lié à l’avion, s’annule (la goutte s’écrase).
* vitesse de chute des gouttes : u = 5, 2 m.s −1
* intensité de la précipitation : I = 300 mm.h −1 (forte pluie)
* W est à estimer pour un avion de ligne.

3. (*) Euler et / ou Lagrange ? (PC)


Dans un conduit cylindrique de section uniforme coule d’abord de l’alcool pur
( ρ a = 0,8 g.cm −3 ) suivi, après une zone de transition, d’eau pure ( ρ e = 1 g.cm −3 ).
d ρ ∂ρ G JJJJG
Que dire des signes des termes de la relation de dérivation = + v .grad ρ ?
dt ∂t
Que dire des débits volumique et massique dans cet exemple ?

„ 6WDWLTXHGHVIOXLGHV

4. La couronne d’or du roi Hiéron (MP, PC, PSI, PT)


L’histoire raconte que le roi Hiéron possède une couronne (un objet plein) qui pèse
bien le « poids » d’or qu’il a donné à son bijoutier mais il n’est pas sûr que ce
dernier ne l’ait pas trompé en incorporant à la couronne d’autres matériaux que de
l’or pur. Il demande à Archimède de s’en assurer sans refondre la couronne. Ce
dernier procède de la manière suivante : il mesure le poids de la couronne dans l’air
puis son poids apparent quand elle est plongée dans de l’eau et constate que la
couronne dans l’eau perd plus du vingtième de son poids dans l’air. Conclusion ?
Donnée : Masse volumique de l’or ρ or = 21, 4.103 kg.m −3 .

5. (*) Densimètre (MP, PC, PSI, PT)


Un densimètre permet de mesurer la densité des liquides. Celui représenté
ci-contre est formé d’une ampoule de verre scellée, d’une longueur de
28,0 cm, de section 2,00 cm 2 , lestée à sa base par une masse. La masse
totale du densimètre est 50,0 g.
À quelle distance de l’extrémité supérieure doit-on placer la graduation
1,00 pour que le densimètre plongé dans le liquide indique sa densité ?

6. (*) Période des oscillations d’un bouchon sur l’eau (MP, PC, PSI, PT)
Un bouchon cylindrique de bouteille de vin flotte sur l’eau ; on le tire légèrement
vers le haut et on le lâche. En supposant que l’axe du bouchon reste vertical,
déterminer la période de ses oscillations et proposer une application numérique.

7. (*) La masse de l’atmosphère terrestre (MP, PC, PSI, PT)


Estimer la masse de l’atmosphère terrestre en s’appuyant sur le résultat donné par le
baromètre de Torricelli : la pression atmosphérique correspond à une dénivellation
de 76 cm de mercure.
Données : Rayon de la Terre R = 6 400 km ; masse volumique du mercure
ρ Hg = 13,6 g.cm −3 .

 &KDSLWUH
„ '\QDPLTXHGHVIOXLGHVSDUIDLWV

8. « Jeux d’eau » (PC, PSI, PT)


À propos du célèbre jet d’eau de Genève, un dépliant
touristique affirme que sa hauteur de 140 m au-dessus du
lac Léman est obtenue grâce à une expulsion de l’eau des
pompes à une vitesse de 200 km.h −1 sous une pression de
16 kg.cm −2 . Ces chiffres sont-ils cohérents ?

9. (*) La piqûre de l’infirmier ! (PC, PSI, PT)


JG
d F V ds

Un infirmier fait une piqûre. Il doit délivrer au patient un volume total V pendant la
durée de l’injection Δt . La seringue est horizontale.
Données : Le liquide injecté est assimilé à de l’eau de masse volumique ρ .
V = 5 mL , d s = 0,8 mm , d = 8 mm , Δt = 5 s .
On peut noter v la vitesse du piston et S sa section droite, vs la vitesse
débitante du fluide dans l’aiguille de section s .
JG
Calculer la norme de la force F que doit exercer l’infirmier sur le piston de la
seringue (il n’y a pas de frottements et le fluide est parfait), puis commenter.

10. (*) Oscillations d’un liquide dans un tube en U (MP, PC, PSI, PT)
Un tube en U de section S uniforme le long du tube
est rempli avec un volume d’eau sur une colonne z
d’eau de longueur L . À l’équilibre, la surface libre du η
liquide, repérée par la variable η , est à l’altitude
z=0
z = 0 , dans la partie gauche du tube. À l’instant t = 0 , G
on a porté par dépression cette surface à l’altitude g
z = η 0 et on lâche avec une vitesse initiale nulle. L
Déterminer la période d’oscillation sous l’effet de la
gravité du liquide supposé parfait et faire l’application
numérique pour L = 20 cm .
Donnée : Le volume de fluide est SL .

11. (*) Tube de Pitot à prise frontale (PC, PSI, PT) G


Une sonde cylindrique horizontale est parcourue v ρ0
G
par de l’air ( ρ 0 = 1, 2 g.L−1 ) et de vitesse v
parallèle à son axe. Une dérivation avec une prise G
g h
frontale et une prise latérale contient du mercure ρ
( ρ = 13, 6 g.cm −3 ) et qui se stabilise avec une
dénivellation h . Que vaut v pour h = 3 cm ?

0pFDQLTXHGHVIOXLGHV 
5pSRQVHV
0pFDQLTXHGHVIOXLGHV

„ 'LYHUV

1. (*) Distance moyenne entre les gouttes de pluie (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Établir d’abord l’expression de N 0 en fonction des données et calculer
sa valeur numérique.

La pluie tombe verticalement ; à travers une G


surface S horizontale, passent pendant dt , udt u
toutes les gouttes qui étaient dans le volume S
d’atmosphère dV = Sudt .
Il y en a dN = N 0dV = N 0 Sudt représentant un volume d’eau :
4 4
dVe = dN × π r03 = π r03 N 0 Sudt
3 3
Ce volume est aussi dVe = ISdt par définition de I , on en déduit :

3I
N0 =
4π r03u

3 × 0,3 / 3600
AN : N 0 = = 3.104 gouttes.m −3
4π × (0,5.10−3 )3 × 5, 2
La répartition spatiale des gouttes de pluie dans l’atmosphère est aléatoire, mais en
moyenne spatiale, tout se passe comme si chaque molécule disposait autour d’elle
d’un cube d’arrête d 0 donc de volume d 30 :
1
N 0d 30 = 1 Ÿ d0 = ≈ 3, 2 cm
N 01/3
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

2. (**) Force exercée par une pluie sur le pare-brise d’un avion (MP, PC)
■ Réponses aux questions

Indication : Se placer dans le référentiel lié à l’avion et représenter sur un schéma,


le domaine de précipitation (atmosphère et gouttes) intercepté par le
pare-brise, entre les instants t et t + dt .

La vitesse de croisière d’un avion de ligne est d’environ 900 km.h −1 , mais à une
altitude où il ne pleut pas ! Prendre une vitesse plus faible, de l’ordre de
450 km.h −1 , soit W = 125 m.s −1 , pour un avion qui passe dans un orage...

0pFDQLTXHGHVIOXLGHV 
G JJG
u et W sont les vitesses des gouttes et de l’avion dans le référentiel terrestre.
L’étude est faite dans le référentiel lié à l’avion.
La vitesse relative des gouttes par rapport à l’avion :
JJG
G G G G JJG −W
v r = va − ve = u − W ε G
G JJG u
mais comme || u ||  || W || , l’angle ε est pratiquement nul, si G
bien que le pilote voit arriver la pluie horizontalement. vr
Le volume (atmosphère et gouttes) intercepté par le pare-
brise, entre les instants t et t + dt , est indiqué sur la figure •

et vaut hl × Wdt sin α = S Wdt sin α . h •
Il contient dN = N 0 S Wdt sin α gouttes de pluie chacune de α •
quantité de mouvement (dans le référentiel de l’avion où la Wdt
JJG
vitesse des gouttes est −W ), en notant ρ e = 1, 0.103 kg.m −3 :
G 4 G
− mW e y = − ρ e π r03 W e y
3
Leur variation totale de quantité de mouvement pendant dt est, sachant qu’elle est
G G G
nulle sur le pare-brise : d p = 0 − dN ( − mW e y )
Par action et réaction, le pare-brise reçoit l’opposé d’où la force :
G G
dp 4 G
F =− = − N 0 S W sin α × ρ e π r03 W e y
dt 3
Cette force est dirigée horizontalement, vers le pare-brise, et son expression est :
G G
dp §4 · G
F =− = − ¨ π r03 N 0 ¸ S sin α ρ e W 2 e y
dt ©3 ¹
I
L’expression entre parenthèse vaut, d’après la question précédente, , d’où le
u
résultat :
G I G
F = − S sin α ρ e W 2 e y
u
0, 3 / 3600
AN : F = × 0,5 × 0, 707 × 103 × (125)2 ≈ 89 N , une force correspondant au
5, 2
poids d’une masse de 9 kg , il faut prévoir les pare-brise en conséquence.
Les épaisseurs des pare-brise des avions sont comprises entre 25 et 30 mm. Quatre
fois plus épais que celui des voitures, ils sont aussi beaucoup plus résistants.

3. (*) Euler et / ou Lagrange ? (PC)


Soit Ox le sens de l’écoulement. En suivant une particule dans son mouvement

(point de vue lagrangien), l’écoulement étant incompressible, = 0 . En revanche,
dt
∂ρ
il n’est pas stationnaire (bien que de vitesse constante) car > 0 ; en effet, en un
∂t
point donné (point de vue eulérien), l’écoulement de l’alcool est suivi au cours du

 &KDSLWUH
temps de celui de l’eau, plus dense. Il n’est pas non plus uniforme puisqu’à un
instant donné, la masse volumique diminue lorsque l’abscisse augmente et donc
G JJJJG ∂ρ
v .grad ρ = v <0.
∂x
dρ G
À noter que = 0 Ÿ div v = 0 ; il y a conservation du débit volumique DV , le
dt
G
flux de v (normal, l’écoulement est incompressible).
∂ρ G
Mais comme l’écoulement n’est pas stationnaire ≠ 0 Ÿ div ρ v ≠ 0 ; il n’y a
∂t
G G
pas conservation du débit massique Dm , le flux de j = ρ v (normal, les fluides ont
des masses volumiques différentes).

„ 6WDWLTXHGHVIOXLGHV

4. La couronne d’or du roi Hiéron (MP, PC, PSI, PT)


Les métaux ont des masses volumiques assez différentes, celle de l’or est une des
plus grandes. Pour déterminer la masse volumique de la couronne, la mesure de la
masse ne pose pas de problème, mais la détermination du volume est évidemment
plus difficile. Archimède, Grec vivant à Syracuse (Sicile) au 3e siècle avant JC
propose soit de déterminer directement le volume grâce au volume d’eau ayant
débordé d’un récipient rempli à ras bord en immergeant totalement la couronne, soit
de façon plus précise en mesurant le poids de la couronne dans l’air puis son poids
apparent quand elle est plongée dans de l’eau .
m1 m2

l l′

Il vient pour les deux équilibres, avec l’égalité des moments, et en notant ρ m et ρ e
les masses volumiques du métal (est-ce de l’or ?) et le d’eau :
­ ρ mVgl = m1 gl ′ ρm m m1
® Ÿ = 1 Ÿ ρm = ρe
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

¯ ( ρ m − ρ e )Vgl = m 2 gl ′ ρm − ρe m 2 m1 − m 2
■ Réponses aux questions

m1
Pour de l’or pur, ρ m = ρ or ≈ 21 ρ e , on doit avoir m 1 − m 2 =
.
21
Or Archimède constate que la couronne dans l’eau perd plus du vingtième de son
poids : le roi a été trompé !

5. (*) Densimètre (MP, PC, PSI, PT)


Le densimètre plongé dans le liquide dont on veut mesurer la densité, flotte sur ce
liquide et la lecture se fait sur les graduations au niveau de la surface libre. Dans

0pFDQLTXHGHVIOXLGHV 
l’eau la surface libre doit correspondre à la graduation 1,00. L’équilibre du
G JJG G
densimètre s’écrit : mg + Π = 0 soit en projection sur la verticale ascendante et en
négligeant la poussée d’Archimède due à l’air par rapport à celle due au liquide :
− mg + ρ hS = 0 où h représente la partie immergée.
AN : ρ = 1,0.10 3 kg.m −3 pour l’eau (densité 1 par définition) donne h = 25,0 cm ,
soit une graduation 1,00 à 3,0 cm du bord supérieur.
Les alcoomètres fonctionnent sur le même principe, la quantité d’alcool présente se
traduisant par des différences de masse volumique.

6. (*) Période des oscillations d’un bouchon sur l’eau (MP, PC, PSI, PT)
Le bouchon cylindrique a une surface de base S ,
h
une hauteur H , une masse volumique ρ s ; son
équilibre dans l’eau de masse volumique ρl conduit H
à un volume immergé donné par la relation : S
ρ s SH = ρlVi éq (1)
en négligeant la poussée d’Archimède dans l’air.
Soit h l’écart en dynamique par rapport à la position d’équilibre, alors la relation
fondamentale de la dynamique projetée sur la verticale ascendante donne :
(1)
ρg
ρ s SHh = − ρ s SHg + ρl (Vi éq − hS ) g =− ρl hSg ou encore h = − l h
ρs H
ρs H
conduisant à des oscillations sinusoïdales de période T = 2π
ρl g
ρs
A.N. : T ≈ 0, 3s avec ≈ 0,5 et hauteur H ≈ 5 cm . La situation est fortement
ρl
modélisée et l’expérience est difficile à réaliser.

7. (*) La masse de l’atmosphère terrestre (MP, PC, PSI, PT)


L’atmosphère « appuie » sur la Terre avec la même vigueur que 760 mm Hg ; la
masse d’air de l’atmosphère est donc celle d’une « mer » de mercure entourant la
Terre et d’épaisseur e = 760 mm :
M a ≈ ρ Hg 4π R 2 e car e  R , soit M a ≈ 5.1018 kg
de l’ordre du millionième de la masse terrestre ( 6.10 24 kg ).
Ce résultat est en accord avec la valeur de 5,1480.1018 kg proposée par le National
Center for Atmospheric Research.

„ '\QDPLTXHGHVIOXLGHVSDUIDLWV

8. « Jeux d’eau » (PC, PSI, PT)


L’application supposée légitime du théorème de Bernoulli entre la base et le
1 2 P P
sommet : v + 0 + = 0 + gh + 0 conduit à une hauteur théorique
2 ρ ρ

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„3K\VLTXHTXDQWLTXH„
„

Ce chapitre de 2de année ne concerne que les élèves des filières MP et PC.

„ &RPSRUWHPHQWTXDQWLTXH

1. Expérience de Shimizu et Takuma (MP, PC)


En 1992, les japonais Shimizu et Takuma réalisaient une expérience d’interférences
atomiques. Un nuage d’atomes de Néon est lâché sans vitesse initiale à 3,5 cm au
dessus d’un écran percé de deux fentes parallèles, de largeur égale à 2,0 μm et
distantes de d = 6, 0 ȝm . Les atomes sont alors détectés sur une plaque située à une
distance D = 85 cm à l’aplomb du plan des fentes.
Chaque point noir sur la plaque réceptrice représente l’impact d’un atome.

Estimer la masse de l’atome à partir de l’expérience.

2. (**) Effet photoélectrique dans une boule de cuivre (MP, PC)


Une petite sphère de cuivre de rayon R = 1 cm , suspendue dans le vide par un fil
isolant, est éclairé par une lumière de longueur d’onde λ = 0, 2 ȝm . Le travail de
sortie (ou d’extraction) d’un électron du cuivre vaut WS = 4, 47 eV .
Après avoir rappelé ce qu’est l’effet photoélectrique, expliquer pourquoi le potentiel
électrostatique de la sphère atteint une valeur maximale Vmax à évaluer.
Soit η = 10−3 le rendement photo-électrique ; avec N = 1015 photons incidents par
seconde, trouver le temps Δt au bout duquel la sphère est portée à Vmax .

Données : Dans un conducteur à l’équilibre électrostatique, le champ intérieur est


nul et les densités de charges non nulles sont surfaciques.

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
„ )RQFWLRQG·RQGHHWpTXDWLRQGH6FKU|GLQJHU

3. Comment Schrödinger a-t-il « intuité » son équation ? (MP, PC)


Schrödinger a adopté l’idée de de Broglie généralisant à une particule matérielle
classique les relations de Planck-Einstein (établies pour le photon) donnant le lien
entre grandeurs corpusculaires ( p et E ) et grandeurs ondulatoires ( k et ω ).
En partant d’une onde plane à 1D, ψ ( x, t ) = ψ 0 e (
i kx − ωt )
, il a exprimé les dérivées
spatio-temporelle en fonction de p et E . Quelle équation a-t-il trouvé pour une
particule dans un champ de force dérivant du potentiel V ( x ) ?

4. (*) Orbitale 1s de l’atome d’hydrogène (MP, PC)


La fonction d’onde de l’état fondamental de l’électron d’un atome d’hydrogène est
i E0 t

donnée, en coordonnées sphériques, par l’expression ψ (r , t ) = ϕ (r ) e =

− r/a 0
ϕ (r) = A e et a 0 = 53 pm est le rayon de Bohr.
Quelle est la probabilité de trouver l’électron à l’intérieur d’une sphère de rayon
R = a 0 centrée sur le noyau ?

„ 3XLWVLQILQLV

5. (*) Boîte quantique 3D (MP, PC)


Un gaz enfermé dans une cavité parallélépipédique de côtés a , b et c se trouve
dans un puits de potentiel infini à trois dimensions. On cherche des états
stationnaires décrits par une fonction d’onde à variables séparées de la forme
G
Φ nG ( x, y , z ) = ϕ n 1 ( x ) ϕ n 2 ( y ) ϕ n 3 ( z ) avec la notation n = (n 1 , n 2 , n 3 ) .
Quelle est, à partir de la résolution de l’équation de Schrödinger à 3D et des
quantifications associées, l’expression des niveaux d’énergie EnG ?

6. (**) La barrière de corail quantique (MP, PC) (Réf : Science, 8 octobre 1993, et
IBM Almaden, USA 1993)
En 1993, des chercheurs réussissent à déposer 48 atomes de fer en forme de cercle
de rayon R = 7,13 nm sur une surface métallique de cuivre. Cette structure est
nommée « corail quantique » car pour les électrons libres du cuivre situés à
l’intérieur de cet enclos, les atomes de fer forment une barrière de potentiel
« infranchissable ».
Ci-dessous une distribution topographique de la densité électronique (obtenue par
microscopie à effet tunnel) transformée en image 3D montrant l’onde électronique
stationnaire à l’intérieur du cercle formé par les atomes de fer (les pics) sur le
support 2D de cuivre.
Pour établir des ordres de grandeur, on se limite à un problème à une dimension
selon Ox , en considérant un unique électron confiné sur un diamètre du cercle ;
l’électron se trouve ainsi dans un puits de potentiel, pris nul à l’intérieur du puits, et
l’on cherche des états stationnaires.

 &KDSLWUH
Pour établir des ordres de grandeur, on se limite à un problème à une dimension
selon Ox , en considérant un unique électron confiné sur un diamètre du cercle ;
l’électron se trouve ainsi dans un puits de potentiel, pris nul à l’intérieur du puits, et
l’on cherche des états stationnaires.
Dans le cas d’une modélisation par un puits de potentiel de profondeur infinie, quel
est l’intervalle effectivement exploré par la particule ? Estimer l’énergie de
l’électron piégé dans le corail dans le mode représenté sur la figure.
Dans un modèle plus réaliste, le puits de potentiel n’est plus infini, mais a une
hauteur V0 = 0, 44 eV finie. Estimer l’énergie de l’état fondamental dans ce puits
fini.

7. (*) Centres colorés de cristaux cubiques (MP, PC)


Lors de l’irradiation d’un cristal cubique par des rayons X, un anion peut être éjecté,
laissant une lacune susceptible d’être occupée par un électron. Lorsque c’est le cas,
la lacune occupée par un électron est appelé « centre coloré ». Cette dénomination
se justifie par le fait qu’un cristal éclairé, incolore avant irradiation par les rayons X,
absorbe dans le visible après irradiation.
La lacune d’un centre coloré peut être assimilée à une boîte cubique, dont le côté est
de l’ordre de a , paramètre de maille du réseau cristallin. Un électron occupant cette
lacune peut se trouver dans l’un des deux niveaux d’énergie les plus bas.
Trois sachets, identiques à première vue, contiennent des cristaux incolores (qui
apparaissent blanchâtres) de chlorure de sodium, d’iodure de potassium et de
chlorure de potassium. Après irradiation, ils sont colorés par absorption dans le
visible, et deviennent l’un jaune, l’autre vert, le troisième mauve. Quel est le
contenu de chacun des sachets ?

Données : Paramètres de maille : a ( NaCl ) = 0,56 nm ; a ( KI ) = 0,72 nm ;


a ( KCl ) = 0, 63 nm .

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
Un sachet apparaît de la couleur complémentaire de la longueur d’onde
absorbée ; la couleur complémentaire par absorption :
– du jaune est le violet,
– du vert est le rouge,
– du mauve est le jaune.

8. (*) Étoile à neutrons (MP, PC)


Une étoile à neutrons de masse M (constituée de N
neutrons de masse mn ≈ 10 −27 kg ) et de rayon R ,
résulte d’un équilibre entre la gravitation qui tend à la
contracter et la pression des neutrons qui résiste à
l’effondrement. En minimisant l’énergie totale
E p + Ec par rapport au rayon de l’étoile et en
admettant que l’on peut raisonner comme si chaque
neutron était confiné dans un puits de potentiel 3D de
taille V / N où V est le volume total de l’étoile,
déterminer l’ordre de grandeur du rayon d’une étoile
à neutrons de masse égale à celle du soleil M : ≈ 1030 kg .
On peut se contenter dans cette estimation de prendre tous les préfacteurs égaux à 1.

9. (**) Particule confiné dans un puits delta (MP, PC)


Un quanton de masse m , évolue selon un axe Ox en subissant une interaction
décrite par l’énergie potentielle V ( x ) = − aV0 δ ( x ) , où a désigne une constante
positive (homogène à une longueur), V0 une constante positive (homogène à une
énergie) et δ ( x ) la distribution de Dirac pour laquelle on rappelle :
­ 0 si x ≠ 0 +∞ +∞
δ ( x) = ® avec ³ δ ( x ) dx = 1 et ³ f ( x )δ ( x − x0 ) dx = f ( x0 )
¯ +∞ si x = 0 −∞ −∞

C’est l’équivalent d’un puits infiniment fin mais infiniment profond...


On s’intéresse aux états stationnaires liés décrits par la fonction d’onde
ψ ( x, t ) = ϕ ( x ) e − i E t / = avec E < 0 .
Quelle est l’expression du seul niveau d’énergie E possible ?

Lemme : Pour la discontinuité de ϕ ′( x ) , partir de l’équation de Schrödinger,


l’intégrer sur un intervalle de largeur 2ε centré sur l’origine, puis fait
tendre ε vers 0 , afin d’établir la relation ϕ ′(0+ ) − ϕ ′(0− ) = −α ϕ (0) en
exprimant α > 0 en fonction de m , a , V0 et = .

„ 3RWHQWLHOVXQLIRUPHVSDUPRUFHDX[

10. (**) Polariseur à neutrons (MP, PC)


Données : L’électron, mais aussi les nucléons (proton et neutron), possèdent un
JG
moment cinétique intrinsèque, le spin S de norme S = = / 2 ; cela

 &KDSLWUH
JG G
signifie que la projection du spin S suivant uz ne peut prendre que deux
valeurs S z = = / 2 (polarisation positive) ou S z = − = / 2 (polarisation
négative).
JG JJG
Ce spin S est relié à un moment magnétique de spin - par la relation
JJG JG
- = γ S , le coefficient γ étant différent pour chaque type de particule.
e
Ainsi pour les neutrons de masse m , on a γ = g avec g = − 3,83 .
2m
Dans un faisceau de neutrons, tous possèdent la même énergie E , mais 50 %
d’entre eux ont une polarisation positive et 50 % une polarisation négative. Ce
faisceau est émis par une source située dans le vide en x → − ∞ , il se dirige vers un
milieu (en x > 0 ) où règne un potentiel constant V0 > 0 (indépendant du couplage
JG G
magnétique) ainsi qu’un champ magnétique constant et uniforme B = B uz . Le
milieu semi-infini en x > 0 constitue donc une marche de potentiel.
On note ω L = | γ | B la pulsation de Larmor et E = V0 l’énergie des neutrons
incidents de masse m .
Quelle est la nature du faisceau transmis (en x > 0 ), en polarisation et en proportion ?
AN : E = V0 = 10−3 eV ; B = 1 T ; m = 1, 67.10−27 kg .

11. (*) Évolution de particules dans un potentiel inconnu (MP, PC)


Un faisceau de particules quantiques d’énergie E , décrit par la fonction d’onde
ψ ( x, t ) , évolue suivant l’axe Ox . Le graphe ci-dessous représente, pour chacune des
3 parties de l’espace, ρ P ( x ) = |ψ | 2 .
ρ P ( x)

n o p

−a 0 a x

On suppose que le potentiel V ( x ) qui règne s’annule quand x → ± ∞ .


Après examen de la courbe ρ P ( x ) , donner toutes les précisions possibles sur le
potentiel V ( x ) et tracer l’allure de sa courbe.

12. (**) Puits mixte (MP, PC)


Une particule de masse m évolue dans le potentiel V ( x ) représenté ci-dessous :

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
On suppose que le potentiel V ( x ) qui règne s’annule quand x → ± ∞ .
Après examen de la courbe ρ P ( x ) , donner toutes les précisions possibles sur le
potentiel V ( x ) et tracer l’allure de sa courbe.

12. (V** → ∞ mixte


( x) )Puits x < 0 ,PC)
pour (MP, région inaccessible
Une particule de
à la particule, masse
notée (3). m évolue dans le potentiel V ( x ) représenté ci-dessous :
V ( x ) = 0 pour 0 ≤ x ≤ a , région notée (2).
V ( x ) → ∞ pour x < 0 , région inaccessible
( xparticule,
àV la x > a(3).
) = V0 pournotée , région notée (1).
E
V ( x ) = 0 pour
3K\VLTXHTXDQWLTXH 0 ≤ x ≤ a ,−région
i t notée (2). 
On note ψ ( x, t ) = ϕ ( x ) e = , avec E > 0 ,
la x ) = V0 pour
V (fonction x > stationnaire,
d’onde a , région notée (1).
lorsqu’elle
E
existe, de la particule d’énergie
−i t E dans la
On note ψ ( x, t ) = ϕ ( x ) e = , avec E > 0 ,
région (2).
la fonction d’onde stationnaire, lorsqu’elle
existe, de
Quelle est,lapour
particule
V0 fixé,d’énergie E dans
la plus petite la de a en dessous de laquelle il n’existe
valeur
région (2).
plus d’état stationnaire ?
Quelle est, pour V0 fixé, la plus petite valeur de a en dessous de laquelle il n’existe
plus d’état stationnaire ?
„ (IIHWWXQQHO

13. Résolution d’un microscope à effet tunnel (MP, PC)


„ (IIHWWXQQHO
Pour explorer la surface d’un échantillon conducteur, on
lui approche la fine pointe métallique d’un microscope à
13. effet
Résolution
tunnel.d’un
Il en microscope
résulte, pouràleseffet tunnel (MP,
électrons, PC)
une barrière
Pour explorer la surface d’un échantillon conducteur,
de potentiel de largeur L entre la pointe et l’échantillon. on
lui
On rappelle l’expression approchée du facteur deà
approche la fine pointe métallique d’un microscope
effet tunnel. Iltunnel
transmission en résulte, pourparticule,
T d’une les électrons,
valable unepourbarrière
une
de potentiel de largeur L entre la pointe et
« barrière épaisse » donc dans le domaine des faibles l’échantillon.
On rappelle
valeurs ( T  1 l’expression
): approchée du facteur de
transmission tunnel T d’une particule, valable pour une
16 E (V − E ) ª 2 le
) º» faibles
L
T ≈épaisse 02» doncexpdans
« barrière
« − 2m (V0 − Edes
domaine
valeurs ( T  1 ) V :0 ¬ = ¼
16 E (V0 − E )
Si la variation relative minimale
ª 2L du courant que º peut déceler le microscope est de
T ≈ exp − 2 m (V − E )
5 % ; déterminer, V02pour V0 − «¬E ≈=4 eV (appelé travail »¼ d’extraction), la variation ΔL
0

correspondante, définissant la résolution du microscope.


Si la variation relative minimale du courant que peut déceler le microscope est de
5 % ; déterminer, pour V − E ≈ 4 eV (appelé travail d’extraction), la variation ΔL
14. (*) Effet tunnel comparé0 sur 4 barrières de potentiel différentes (MP, PC)
correspondante,
Des particules définissant
quantiques laidentiques
résolution du
de microscope.
masse m et de même énergie E
rencontrent, en provenant de la gauche, 4 types de barrières de potentiel notées de n
14. à(*q
) Effet
. Danstunnel comparé nsuret p4,barrières dedans
V0 = 2 E , et potentiel différentes
o et(MP,
q, VPC)

les situations les situations 0 = 3E .
Des particules quantiques identiques de masse m et de même énergie E
Les graphes se
rencontrent, en trouvent
provenant à la
depage suivante.
la gauche, 4 types de barrières de potentiel notées de n
à q. Dans
Est-il les situations
possible n etpar
de classer, V0 = 2croissant,
p,ordre E , et dansles
les4situations o etde
probabilités V0′ = 3E . de
q,traversée
barrière par effet
Les graphes tunnel ?à la page suivante.
se trouvent
Est-il
Donnéespossible de classer,
: On rappelle par ordreapprochée
l’expression croissant,dules 4 probabilités
coefficient de traversée
de transmission de
tunnel
barrière paràeffet tunnel ?
travers une barrière d’épaisseur a et de hauteur V : 0

Données : On Trappelle (V0 − E ) exp §approchée


16 E l’expression 2a
2m du
· 2a
≈ 2 ¨− (V0 coefficient de transmission
− E ) ¸ ; poser α= 2mEtunnel
.
à travers une Vbarrière
0 © =
d’épaisseur a et de ¹
hauteur V 0 : =
16 E (V0 − E ) § 2a · 2a
T≈ exp ¨ − 2m (V0 − E ) ¸ ; poser α = 2mE .
V02 © = ¹ =

 &KDSLWUH

 &KDSLWUH
V ( x) V ( x)
V0′
V0
E E
n o
0 a x 0 a x

V ( x) V ( x)
V0′
V0

E E
p q
0 2a x 0 a /2 x

15. (*) Extraction d’un électron d’un métal (MP, PC)


Un effet photoélectrique s’observe lorsqu’on éclaire une plaque de Zn avec des
photons d’énergie supérieure à 5 eV. Rappeler le principe.
Soit un bloc de Zn remplissant le demi-espace x < 0 et donnant sur l’air en x > 0 .
Justifier à partir de la donnée précédente qu’un électron de conduction se trouve en
présence d’une marche de potentiel à préciser. En déduire qu’un électron de
conduction a une probabilité de présence non nulle à l’extérieur du métal.
Déterminer une distance caractéristique de décroissance de cette probabilité.
À présent, le bloc de Zn est placé dans un champ électrostatique extérieur et
G G
uniforme Eélec = Eélec u x . Représenter la nouvelle forme du puits de potentiel. Quel
doit être le signe de Eélec pour qu’on puisse extraire des électrons de la plaque de Zn
(appelé émission froide). Donner l’ordre de grandeur de Eélec pour que l’extraction
soit significative.

Données : Le champ électrique est nul à l’intérieur du conducteur ; ce dernier est


donc équipotentiel, on convient que le potentiel électrostatique du
conducteur est nul.

16. (**) Une barrière est-elle franchie pour E > V0 ? (MP, PC)
Rappel :
Dans l’effet tunnel, une particule de masse m et V ( x)
d’énergie E < V0 évolue dans la région (1) et
arrive, en x = 0 , sur une barrière de potentiel de V0
largeur a et de hauteur en énergie V0 .
Pour la région (3) la mécanique quantique prédit E
un coefficient de transmission non nul : n p
0 a x
3K\VLTXHTXDQWLTXH 
1 2m (V0 − E )
T= 2
où α =
V =
1+ 0
sh 2 (α a )
4 E (V0 − E )

Pour une barrière inchangée, la nouvelle situation est telle que E > V0 . Que prédit la
mécanique classique ? Sans calcul, donner le nouveau coefficient de transmission,
puis commenter la fonction T ( E ) et tracer son graphe. Par analogie avec situation
rencontrée en cours d’optique, donner une interprétation de la condition T = 1 .

17. (**) Transmission à travers une barrière delta (MP, PC)


La barrière de potentiel delta est un modèle qui permet de décrire de façon efficace
les phénomènes quantiques observés au niveau de l’interface entre deux matériaux
conducteurs. En effet, la surface de tels matériaux est souvent couverte d’une fine
pellicule d’oxyde non conductrice et l’interface de très faible épaisseur est alors
modélisée par une barrière delta à travers laquelle les électrons peuvent passer par
effet tunnel.
Un faisceau incident constitué de quantons de masse m et d’énergie E ( E > 0) se
propage selon les x croissants et subit au voisinage de x = 0 une interaction
modélisée par l’énergie potentielle V ( x ) = aV0 δ( x ) , où a désigne une constante
positive (homogène à une longueur), V0 une constante positive (homogène à une
énergie) et δ ( x ) la distribution de Dirac pour laquelle on rappelle :
­ 0 si x ≠ 0 +∞ +∞
δ ( x) = ® avec ³ δ ( x ) dx = 1 et ³ f ( x )δ ( x − x0 ) dx = f ( x0 )
¯ +∞ si x = 0 −∞ −∞

C’est l’équivalent d’une barrière infiniment étroite mais infiniment haute...


La fonction d’onde stationnaire de ce faisceau est cherchée sous la forme :
E E
ψ g ( x, t ) = ( A eikx + B e− ikx ) e
−i t −i t
=
pour x < 0 et ψ d ( x, t ) = C eikx e =
pour x > 0

Établir les expressions des coefficients de réflexion et de transmission en amplitude


B C
notés respectivement r = et t = , puis déterminer le coefficient de transmission
A A
de ce faisceau, noté T (à donner en fonction de E ) ; commentaire.
Peux-t-on retrouver le coefficient de transmission T autrement ?
Données : * Prendre la même valeur de k = 2mE / = dans les deux milieux.
* Il a été établi à la question 9. la relation de discontinuité de ϕ ′ ; mais
du puits à la barrière, il faut prévoir un changement de signe :
2maV0
ϕ ′(0+ ) − ϕ ′(0 − ) = ϕ (0)
=2
* On rappelle l’expression non approchée du facteur de transmission T
d’une particule d’énergie E à travers une barrière d’épaisseur a et de
1
hauteur V0 : T = 2
V0 a
1+ sh 2 ( 2m (V0 − E ) )
4 E (V0 − E ) =

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
3K\VLTXHTXDQWLTXH

„ &RPSRUWHPHQWTXDQWLTXH

1. Expérience de Shimizu et Takuma (MP, PC)


Dans un premier temps, on remarque le caractère corpusculaire de l’atome qui se
manifeste par son point d’impact sur la plaque réceptrice. Son caractère ondulatoire
se manifeste par la figure d’interférence obtenue sur la plaque. En effet, il n’y que
les ondes qui peuvent interférer.

À partir de l’échelle de la figure d’interférence : L représente 10 mm.


1 A
Il y a 4 interfranges sur une distance A soit : i = . ≈ 1 mm
4 L
On reconnaît un dispositif interférentiel de type fentes d’Young. En notant D la
distance fente – écran et d la distance entre les fentes, l’interfrange s’écrit :
λD id
i= soit λ =
d D
AN : λ ≈ 7.10 m −9

La longueur d’onde de de Broglie est du même ordre de grandeur que la taille d’un
atome. Ceci confirme que les aspects quantiques sont importants dans ce cas.
Une analyse purement classique de la chute libre de l’atome sur une hauteur de
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

1
■ Réponses aux questions

85 cm donne par conservation de l’énergie : mv 2 = mgD soit v = 2 gD


2
−1
L’application numérique donne : v ≈ 4 m.s

h
À partir de la relation de de Broglie p = , il est possible de déterminer l’ordre de
λ
grandeur de la masse de l’atome :
h h
p= = mv Ÿ m =
λ λv

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
AN : m ≈ 2.10−26 kg

Ce résultat est à comparer aux données d’un tableau périodique sur le Néon :
M
m = Ne ≈ 3.10 −26 kg ; on est bien dans le même ordre de grandeur.
NA

2. (**) Effet photoélectrique dans une boule de cuivre (MP, PC)


Indication : Le champ dans le conducteur étant nul, toute la boule est alors
équipotentielle, et comme seule la surface est chargée, l’orientation du
champ électrique en surface s’en déduit facilement.

L’effet photoélectrique consiste en l’extraction d’un électron du métal par un photon


d’énergie suffisante.
hc
L’énergie du photon incident est E = hν = = 6, 22 eV ; elle est supérieure au
λ
travail d’extraction WS = 4, 47 eV , l’électron peut donc quitter le métal avec une
énergie cinétique Ec = E − WS = 1, 75 eV .
La boule métallique, électriquement neutre au départ, s’appauvrit progressivement
en électron et se charge donc positivement par excès d’ions Cu + sur les électrons.
JG G
Dans un conducteur en équilibre, le champ intérieur est nul E int = 0 (par l’absurde,
s’il ne l’état pas, les électrons libres seraient alors mobiles et le conducteur ne serait
plus à l’équilibre électrostatique), et tout le conducteur est alors équipotentiel
JG JJJJG G
(penser à E = − grad V = 0 ) et la charge positive se répartit en surface. Son potentiel
V , calculé au centre, est (toutes les charges sont à la même distance R ) :
q
V=
4πε 0 R
en notant q la charge électrique de la boule.
La surface de la boule étant équipotentielle, le champ JG
électrique (perpendiculaire aux équipotentielles) est + E
radial. Mais une boule chargée positivement freine la + +
sortie des électrons, soumis par le champ électrique
JG JG
divergent à une force de Lorentz F = −eE dirigée + +
vers la boule (une barrière de potentiel à franchir).
L’énergie cinétique d’un électron arraché est
+
diminuée par rapport au début de l’extraction :
Ec = E − WS − eV
On a V = Vmax lorsque Ec = 0 , alors plus aucun électron ne peut quitter la sphère, le
potentiel de la boule de métal est alors maximal :
eVmax = E − WS = 1,75 eV Ÿ Vmax = 1,75 V

La charge maximale de la boule est :


qmax = 4πε 0 RVmax = 1, 95.10−12 C

 &KDSLWUH
Or pour chaque photon efficace pendant Δt , soit au total η N Δt photons incidents, il
se crée une charge e (un atome de cuivre qui perd son électron), d’où :
qmax 4πε 0 RVmax
= = η N Δt = 1, 2.107
e e
soit Δt = 12 ȝs , une durée étonnamment courte !

„ )RQFWLRQG·RQGHHWpTXDWLRQGH6FKU|GLQJHU

3. Comment Schrödinger a-t-il « intuité » son équation ? (MP, PC)


Les relations de Planck-Einstein :
§ h 2π h ·
p = =k ¨ = × = ¸ et E = =ω ( = hν )
© 2π λ λ¹
ont d’abord été validées pour le photon en 1905, puis généralisées par de Broglie à
toutes les particules matérielles en 1924.
Partant d’une onde plane de probabilité à 1D, ψ ( x, t ) = ψ 0 e (
i kx − ωt )
:
∂ψ p ∂ 2ψ p2 ∂ψ E
= ikψ = i ψ , = − ψ et = −iωψ = −i ψ
∂x = ∂x 2
= 2
∂t =
2
1 p
L’énergie de la particule est E = Ec + V avec Ec = mv 2 =
2 2m
p2
d’où E = +V
2m
p2
En la multipliant par ψ ( x, t ) , il vient Eψ = ψ + Vψ , et avec les calculs de
2m
dérivées :
∂ψ = 2 ∂ 2ψ
i= =− + Vψ
∂t 2m ∂x 2

La thèse soutenue à Paris en 1924 par de Louis de Broglie (alors âgé de 32 ans) est
arrivée rapidement par train à Vienne (via Strasbourg) où Erwin Schrödinger (alors
âgé de 27 ans) a repris cette idée associée à une onde plane... C’est la démarche
historique ci-dessus à 1D qui a permis à Schrödinger « d’intuiter » en 1925
l’équation qui porte son nom.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

C’est le raisonnement « inverse » qui est généralement mené en cours.


■ Réponses aux questions

4. (*) Orbitale 1s de l’atome d’hydrogène (MP, PC)


La probabilité infinitésimale de trouver l’électron dans un volume dτ situé au
G
voisinage du point de vecteur position r , est :
G G 2
dP ( r , t ) = ψ ( r , t ) dτ = ϕ 2 ( r ) × 4 π r 2 dr

compte tenu de la symétrie sphérique, il est pertinent de choisir, comme volume infi-
nitésimal, le volume dτ = 4 π r 2 dr compris entre les sphères de rayons r et r + dr .

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
− r/a 0
La condition de normalisation avec ϕ ( r ) = A e s’écrit alors :
+∞ +∞
³ ϕ 2 ( r )dτ = ³
− 2r/a 0
A2 e 4π r 2 dr = 1
0 0

Un calcul simple (double intégration par parties) conduit à :


+∞ − 2 r / a a3
4π A2 ³ e 0
r 2 dr = 4π A2 × 0 = π A2 a 30 = 1
0 4

d’où l’on tire l’expression de la constante de normalisation : A = 1 / π a 30


i E0 t
1 − r/a 0 −
La fonction d’onde recherchée s’écrit finalement ψ ( r , t ) = e e =
.
π a 30

La probabilité P ( R ) de trouver l’électron, dans l’état fondamental, à l’intérieur


R
d’une sphère de rayon R est P ( R ) = 4π ³ r 2 ϕ 2 ( r ) dr .
0
α
On pose R = α a 0 et r = ua 0 pour écrire P( R) = P (α ) = 4 ³ u 2 e −2u du . Une simple
0

intégration par partie donne alors :

P (α ) = 1 − ª¬1 + 2α + 2α 2 º¼ e − 2α vérifiant P (0) = 0 et P (∞) = 1 .

P (1) = 0,32 = 32 % ≈ 1 / 3 , et donc la probabilité de trouver l’électron dans la région


extérieure à la sphère de rayon a 0 (rayon de Bohr) est d’environ 2 / 3 .

„ 3XLWVLQILQLV

5. (*) Boîte quantique 3D (MP, PC)


L’équation de Schrödinger indépendante du temps s’écrit à 3D (avec le laplacien) :
=2
− ΔΦ + V Φ = E Φ où Φ = Φ ( x, y , z )
2m
et dans la cavité 0 < x < a , 0 < y < b et 0 < z < c : V ( x, y , z ) = 0
= 2 § ∂ 2Φ ( x, y , z ) ∂ 2Φ ( x, y , z ) ∂ 2Φ ( x, y , z ) ·
d’où − + + ¸ + 0 = E Φ ( x, y , z )
2m ¨© ∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 ¹
Avec une recherche sous forme de variables séparées :
=2
Φ ( x, y , z ) = ϕ1 ( x ) ϕ 2 ( y ) ϕ 3 ( z ) , il vient après avoir divisé par − Φ :
2m
ϕ1′′( x )ϕ 2 ( y )ϕ 3 ( z ) ϕ1 ( x )ϕ 2′′( y )ϕ 3 ( z ) ϕ1 ( x )ϕ 2 ( y )ϕ 3′′( z ) 2mE
+ + + =0
Φ ( x, y , z ) Φ ( x, y , z ) Φ ( x, y , z ) =2
ϕ1′′( x ) ϕ 2′′( y ) ϕ 3′′( z ) 2mE
soit après simplification : + + + 2 =0
ϕ1 ( x ) ϕ 2 ( y ) ϕ 3 ( z ) =

 &KDSLWUH
les dérivées secondes étant droites (même principe que pour la recherche d’une
solution en onde stationnaire).
ϕ ′′
Chacun des trois rapports i ne dépend que d’une seule variable et cette variable
ϕi
n’intervient pas dans le reste de l’équation ; ceci n’est possible que si chacun des
trois termes est une constante (on peut aussi procéder par récurrence, isoler d’abord
le terme en z de ceux en x et y , et ensuite séparer les termes en x et y ), donc
indépendant des trois variables, par homogénéité on pose :
ϕi′′ 2mEi
+ 2 = 0 avec E1 + E2 + E3 = E
ϕi =

2mE1
La solution pour ϕ1′′( x ) + ϕ1 ( x ) = 0 est ϕ1 ( x ) = A1 sin( k1 x + α1 ) avec
=2
2mE1
k12 =
=2
Le problème se réduit alors à celui d’une particule dans une boîte à 1D avec les
conditions aux limites classiques ϕ1 ( x = 0) = ϕ1 ( x = a ) = 0 , ce qui conduit à α 1 = 0
n 1π
et à la quantification de k1 noté alors kn 1 = , n 1 entier positif, et de E 1 notée
a
π 2= 2h2
En 1 = n 21 = n 21
.
2ma 2 8ma 2
Et de même sur les deux autres axes ; il n’est donc plus nécessaire de considérer 3
fonctions ϕi différentes, mais une seule ϕ n i avec un indice de quantification
différent par axe.
π 2= 2 § n 1
n 22 n 23 ·
2

E nG = En 1 + En 2 + En 3 donne E nG = ¨¨ 2 + 2 + 2 ¸¸
2m © a b c ¹
G
avec la notation n = (n 1 , n 2 , n 3 ) correspondant au vecteur directeur de l’onde
progressive oblique dans la cavité.

Il faut bien comprendre qu’ici un état quantique correspond à un triplet ( n 1 , n 2 , n 3 )


et non à une valeur de E , car plusieurs triplets (états) peuvent correspondre à une
même valeur de E (on parle de niveaux dégénérés).
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

6. (**) La barrière de corail quantique (MP, PC)


L’énergie d’une particule confinée est quantifiée ; pour un puits de potentiel de
profondeur infinie et de largeur a , les niveaux d’énergie des états stationnaires,
solutions de l’équation de Schrödinger indépendante du temps, sont :
π 2= 2
En = n 2 2
, n∈`*
2ma
π 2=2
Ici le puits est de largeur a = 2 R , d’où En = n 2 .
8mR 2

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
Pour R = 7,13 nm et un électron de masse m = 0, 91.10−30 kg , avec
−34 −3
h = 6,63.10 J.s , le niveau d’énergie de l’état fondamental est E 1 = 1,9.10 eV .
2
La « densité électronique » représentée sur l’image est ρ P ( x ) = ψ ( x, t ) = ϕ 2 ( x ) ,
la densité de probabilité de présence de l’électron ; on parle d’états stationnaires car
elle n’évolue pas au cours du temps.
§ π x · − i =n t
E E
−i nt 1
Avec ψ n ( x, t ) = ϕ ( x ) e = = sin ¨ n ¸e déterminée en cours, il vient :
R © 2R ¹
2 1 § nπ ·
ρ P ( x ) = ψ ( x, t ) = ϕ 2 ( x ) = sin 2 ¨ x¸
R © 2R ¹
1 2R
Cette fonction oscille entre 0 et avec une période spatiale en raison du carré
R n
4R
(et non !). Sur la photo, on distingue 4 pics de part et d’autre du pic central, soit
n
9 pics en tout, d’où l’énergie de l’électron avec n = 9 :
81π 2 =2
E = E9 = 81E1 = = 0,15 eV
8mR 2
Dans le cas d’un puits de potentiel de hauteur V0 = 0, 44 eV finie, avec 0 < E < V0
pour un état lié, l’équation de Schrödinger en dehors de la largeur 2 R du puits
s’écrit :
d 2ϕ ( x ) 2m (V0 − E )
− ϕ ( x) = 0
dx 2 =2
2m (V0 − E ) 1
En posant = , la solution conduit à une onde évanescente, donc à
= δ
une densité de probabilité non nulle en dehors du puits, en e( x + R )/δ pour x < − R et
en e − ( x − R )/δ pour x > R si le puits est pris symétrique.
Pour estimer l’énergie E1′ de l’état fondamental dans ce puits fini, on peut évaluer
δ 1 (valeur de δ pour n = 1 ) en prenant pour valeur de E , la valeur
−3
E 1 = 1,9.10 eV du niveau d’énergie de l’état fondamental dans le puits de hauteur
infinie car les valeurs de ces deux énergies sont proches :
=
δ1 ≈ = 0, 30 nm
2m (V0 − E1 )
Tout se passe alors comme si l’électron pouvait explorer un puits similaire à un puits
infini, mais de largeur 2( R + δ1 ) et a donc de ce fait, dans le niveau fondamental,
une énergie E1′ < E1 donnée par :
π 2=2
E1′ ≈ = 1, 7.10−3 eV
8m ( R + δ1 )2
comme attendu, légèrement inférieure à E 1 = 1,9.10−3 eV .

 &KDSLWUH
7. (*) Centres colorés de cristaux cubiques (MP, PC)
Indications : Après absorption de la lumière, les centres colorés se désexcitent mais
les raies d’émission correspondantes ne correspondent pas aux
longueurs d’onde absorbées, elles sont décalées vers les grandes
longueurs d’onde...

Les niveaux d’énergie d’un électron dans une boîte cubique de côté a sont donnés
π 2= 2 2 2
par la question 5. : E n 1 ,n 2 ,n 3 =
2ma 2
( n 1 + n 2 + n 23 )
Les deux premiers niveaux d’énergie sont donc d’énergies :
3π 2= 2 6π 2 = 2
E 1,1,1 = 2
et E 2,1,1 = E 1,2,1 = E 1,1,2 =
2ma 2ma 2
La différence d’énergie correspondant à l’énergie d’absorption d’un photon est :

3π 2 = 2 c 8mca 2
ΔE = E 2,1,1 − E 1,1,1 = =h Ÿ λ=
2ma 2
λ 3h

La longueur d’onde absorbée varie en a 2 , donc λNaCl < λKCl < λKI .
Mais un sachet apparaît de la couleur complémentaire de la longueur d’onde
absorbée. Le sachet jaune absorbe dans le violet, le vert dans le rouge, le mauve
dans le jaune.
Avec λrouge > λ jaune > λmauve , et comme la longueur d’onde absorbée varie en a 2 , le
sachet jaune correspond à NaCl , le sachet mauve correspond à KCl et le sachet
vert correspond à KI .
Rq : Expérimentalement il apparaît que pour KI la longueur d’onde absorbée est
voisine de 700 nm , celle de KCl de 550 nm , et celle de NaCl de 450 nm ...

8. (*) Étoile à neutrons (MP, PC)


Indication : Trouver l’énergie potentielle de gravitation de l’étoile par analyse
dimensionnelle, et l’énergie cinétique en pensant à la relation
d’indétermination d’Heisenberg.

Il faut commencer par exprimer l’ordre de grandeur de l’énergie potentielle


gravitationnelle de l’étoile de masse M et de rayon R par analyse dimensionnelle.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

En cherchant E p sous la forme d’une loi de puissance en fonction des paramètres


■ Réponses aux questions

G , R et M , et en remarquant que le caractère attractif de l’interaction impose


d’avoir un signe moins, il vient rapidement une expression de l’énergie potentielle
GM 2
Ep ≈ − .
R
Concernant l’énergie cinétique, comme chaque neutron est confiné dans un volume
dont la taille a pour ordre de grandeur a ≈ (V / N )1/3 , la relation d’indétermination
=
d’Heisenberg permet d’estimer la dispersion en quantité de mouvement Δp ≈
a

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
autour de 0. L’énergie cinétique minimale d’un neutron correspondant à son état
( Δp )2 =2
fondamental s’écrit ec ≈ ≈ . L’énergie cinétique de l’ensemble des
m mn a 2
1/3
§V · R M
neutrons de l’étoile vaut alors, en remplaçant a = ¨ ¸ par 1/3 , puis N = :
©N¹ N mn
N = 2 M 5/3= 2 1
Ec = Nec ≈ =
mn a 2 mn8/3 R 2

Rq : En comparant les deux expressions, les variations de E p en R −1 et de Ec en


R −2 montrent que la gravitation qui a tendance à comprimer l’étoile est contrée
par l’énergie de confinement des neutrons pour de faibles valeur de R .
M 2 M 5/3= 2 1
L’énergie totale d’expression Etot = − G + atteint son minimum en :
R mn8/3 R 2
=2 =2
R0 = 2 soit R0 ≈
mn8/3GM 1/3 mn8/3GM 1/3

AN : Avec = ≈ 1.10−34 J.s et G ≈ 10−10 N.m 2 .kg −2 , R 0 ≈ 101 km soit en ordre de


grandeur une dizaine de kilomètre, ordre de grandeur effectivement observé.

9. (**) Particule confinée dans un puits delta (MP, PC)


Indication : Écrire et résoudre l’équation de Schrödinger indépendante du temps
dans les régions 1 ( x < 0) et 2 ( x > 0) ; on note q la grandeur en m −1 ,
à donner, et A la seule (à justifier) constante d’intégration.

Dans les régions 1 ( x < 0) et 2 ( x > 0) où V ( x) = 0 , l’équation de Schrödinger


d 2ϕ ( x ) 2mE
indépendante du temps s’écrit + 2 ϕ ( x ) = 0 où E < 0 pour les états liés.
dx 2 =
−2mE
En notant q 2 = avec q > 0 , on obtient les expressions ϕ ( x ) = Ai e qx + B i e − qx
=2
dans chacune des régions.
La fonction d’onde doit être normalisable ce qui entraîne B1 = 0 et A2 = 0 , pour
éviter toute divergence en ±∞ . La prise en compte de la continuité de la fonction
d’onde en x = 0 impose ensuite A1 = B 2 .
On obtient ainsi, pour x ≠ 0 , l’expression unique de la fonction d’onde :

ϕ ( x) = A e−q x

L’équation de Schrödinger indépendante du temps s’écrit :


= 2 d 2ϕ ( x ) d 2ϕ ( x ) 2maV0 2mE
− 2
− aV0δ ( x )ϕ ( x ) = Eϕ ( x ) ou 2
=− 2
δ ( x )ϕ ( x ) − 2 ϕ ( x )
2m dx dx = =

 &KDSLWUH
On considère un intervalle de largeur 2ε centré sur l’origine, on intègre l’équation ci-
dessus sur [ −ε , ε ] , puis on fait tendre ε vers 0 . Ceci s’écrit :
ε d 2ϕ ( x ) 2maV ε 2mE ε
³−ε dx 2 dx = − =2 0 ³ ε ϕ ( x )δ ( x ) dx −
− = 2 ³− ε
ϕ ( x )dx
ε +∞
En remarquant que ³ ε ϕ ( x )δ ( x) dx = ³
− −∞
ϕ ( x )δ ( x ) dx = ϕ (0) , il vient :
2maV0 2mE ε
ϕ ′(ε ) − ϕ ′( −ε ) = −
2
ϕ (0) − 2 ³ ϕ ( x )dx
= = −ε

En prenant en compte lim(ϕ ′(ε ) − ϕ ′( −ε )) = ϕ ′(0 ) − ϕ ′(0 ) et par continuité de ϕ ,


+ −
ε →0
ε
lim( ³ ϕ ( x )dx ) = 0 , on obtient bien la relation demandée :
ε →0 −ε

2maV0 2maV0
ϕ ′(0+ ) − ϕ ′(0− ) = − ϕ (0) soit α=
=2 =2

−q x maV0
La relation ci-dessus avec ϕ ( x ) = A e conduit à q = . Puis, la relation
=2
−2mE
q2 = fournit l’expression du seul niveau d’énergie possible :
=2
ma 2V02
E=−
2= 2

„ 3RWHQWLHOVXQLIRUPHVSDUPRUFHDX[

10. (**) Polariseur à neutrons (MP, PC)


Indications : Le neutron de charge totale nulle possède bien un moment magnétique
à cause des 3 quarks chargés qui le constituent. On rappelle que
JJG JG
l’énergie potentielle d’un moment magnétique - dans un champ B
JJG JG
est − -.B .
Chercher pour chaque état de polarisation une solution ϕ ( x ) de
l’équation de Schrödinger indépendante du temps, en posant :
2mE mω L
k 2 = 2 ; q2 = >0
= =
Le but est de polariser le faisceau de neutrons, c’est-à-dire l’enrichir
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

en un des deux états de polarisation.


■ Réponses aux questions

JJG JG JG JG
Pour x > 0 , l’énergie potentielle d’un neutron est V ( x ) = V0 − -. B = V0 − γ S .B
= 1
– pour une polarisation positive, V + ( x ) = V0 − γ B = V0 + = ω L car γ < 0 et
2 2
ωL > 0
= 1
– pour une polarisation négative, V − ( x ) = V0 + γ B = V0 − = ω L
2 2

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
Et bien sûr pour x < 0 (absence de potentiel et de champ), V ( x ) = 0 .

V ( x) V ( x)
=ω L
V0 +
E 2 E =ω L
V0 −
2

0 x 0 x
polarisation positive polarisation négative

Avec E = V0 , les neutrons de polarisation positive se heurtent à une marche de


potentiel trop haute et sont réfléchis totalement ; les neutrons de polarisation
négative ont une probabilité non nulle (mais pas forcément totale) de franchir la
marche. Le faisceau transmis ne contient donc que des neutrons de polarisation
négative.
= 2 d 2ϕ ( x )
Pour x > 0 , l’équation de Schrödinger − + V ( x )ϕ ( x ) = E ϕ ( x ) s’écrit
2m dx 2
ici :
2m § 1 · 2mE
ϕ ′′ − V ± = ω L ¸ϕ = − 2 ϕ
2 ¨ 0
= © 2 ¹ =
et avec E = V0 et les notations de l’énoncé :

ϕ ′′ B q 2 ϕ = 0 (0)

– pour une polarisation positive (signe – dans (0)), ϕ ′′ − q 2 ϕ = 0 (1)


La solution de (1) est exponentielle (onde évanescente), cet état de polarisation n’est
pas transmis (les neutrons sont réfléchis en x = 0 vers x < 0 ), le coefficient de
probabilité de transmission T + = 0 , en mécanique classique et aussi en mécanique
quantique (voir le cours).

– pour une polarisation négative (signe + dans (0)), ϕ ′′ + q 2 ϕ = 0 (2)


La solution de (2) est sinusoïdale (onde progressive), cet état de polarisation est
transmis (les neutrons passent en partie dans le domaine x > 0 ), le coefficient de
probabilité de transmission T − est non nul, mais pas forcément proche de 1 en
mécanique quantique (alors qu’il vaut 1 en mécanique classique).
Rappelons que :
pour x < 0 , ϕ g ( x ) = A eikx + B e − ikx (une onde aller et une onde retour), avec
2mE
k=
=
mω L
pour x > 0 , ϕ d ( x ) = C eiqx (pas d’onde retour), avec q = >0
=

 &KDSLWUH
La continuité ∀t de la fonction d’onde et de sa dérivée lors du saut de potentiel fini
­ A+ B = C
conduit au système : ®
¯kA − kB = qC
C 2k
d’où le coefficient de transmission en amplitude t − = = réel.
A k+q
Les vecteurs densité de courant de probabilité associés aux ondes s’écrivent :
G 2 =k G G 2 =q G
Ji = A u x et J t = C ux
m m
Le coefficient de transmission des neutrons est :
G
− || J t || q − 2 4kq
T = G = (t ) =
|| J i || k (k + q)2
Contrairement au cas classique dans lequel la particule passe toujours à droite quand
1
E > V0 − = ω L , on observe en mécanique quantique une probabilité non nulle de
2
réflexion au niveau de la discontinuité ( R − = 1 − T − ≠ 0 ).

2mE 2 × 1,67.10−27 × 10−3.1, 6.10−19


AN : k = = = 6,93.109 m −1
= 6, 63.10−34 / 2π
mω L m|γ | B | g | eB 3,83 × 1,6.10−19 × 1
q= = = = = 5,39.107 m −1
= = 2= 6,63.10−34 / π

4kq
Finalement T− = soit T − ≈ 3,1.10−2
(k + q)2
Le faisceau transmis est entièrement polarisé mais n’est constitué que de 3 % des
neutrons de polarisation négative incidents.
En réalité, pour la polarisation négative, l’énergie E = V0 = 10−3 eV des neutrons est
1
à peine supérieure à la hauteur de l’échelon V0 − = ω L ; la différence de niveau est
2
1 1 e=
=ω L = = | γ | B = | g | B = 6, 0.10−8 eV , soit une différence relative de
2 2 4m
0,006 % !
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Pour augmenter T − , on ne peut guère augmenter B = 1 T , il faudrait baisser


■ Réponses aux questions

1 3
l’énergie E = V0 = 10−3 eV des neutrons ; mais avec E = mu 2 = k BT , leur faible
2 2
énergie correspond déjà à une température très basse de 7, 7 K , donc à des neutrons
dits « ultra-froids », difficile de faire mieux...

11. (*) Évolution de particules dans un potentiel inconnu (MP, PC)


E
−i t
La fonction d’onde associée à un état stationnaire est notée ψ ( x, t ) = ϕ ( x ) e =
.

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
Il apparaît que dans la région p ( x ≥ a ), ρ P ( x ) = cste , et donc ϕ 3 ( x ) = F e 3
ik x

correspondant un faisceau de particules se propageant uniquement dans le sens des


x croissants (sans réflexion dans la partie p).
En revanche, dans les parties n ( x ≤ − a ) et o ( − a ≤ x ≤ a ), la courbe ρ P ( x ) fait
apparaître des oscillations sinusoïdales, preuve de la superposition (interférences
quantiques) d’une onde aller et d’une onde retour engendrées par un faisceau
incident venant de x → − ∞ et se réfléchissant partiellement d’abord en x = − a puis
en x = a , deux endroits où le potentiel accuse une discontinuité. Dans ces deux
parties, on peut écrire :
−ik x −i k x
ϕ1 ( x ) = A e 1 + B e 1 et ϕ 2 ( x ) = C e 2 + D e 2
ik x ik x

Les ondes d’amplitude B , C et D résultent en fait d’une superposition d’ondes par


réflexion et transmission multiples.
L’absence d’ondes évanescentes (en exponentielles réelles) indique que partout,
2m ( E − Vi )
E > V ( x ) , avec un nombre d’onde pour chaque région : ki = , où m
=
est la masse des particules d’énergie E .
Le graphe de ρ P ( x ) montre que dans les régions n et o, la période spatiale de la
courbe liée à la longueur d’onde λ i de de Broglie dans la région concernée donc à
ki est invariable ; il en est donc de même de Vi puisque l’énergie E est fixée, ce qui
indique que l’énergie potentielle est constante par morceaux. Et comme elle
s’annule quand x → ± ∞ , on en déduit que V1 = V3 = 0 , et donc k3 = k1 .
On note également que dans la partie o,
la période est plus petite que dans la
partie n, donc k2 > k1 , soit V2 < 0 ; on
note V2 = − V0 avec V0 > 0 .
La situation est donc celle décrite ci-
contre sur la « Traversée d’un puits de
potentiel » de largueur 2a et de
profondeur V0 .

2mE 2m ( E + V0 ) k V λ
Avec k 1 = et k 2 = on a 2 = 1 + 0 = 1 ; un relevé sur la
= = k1 E λ2
λ1 57 E
courbe de l’énoncé donne ≈ soit ≈ 0,16 .
λ 2 21 V0

12. (**) Puits mixte (MP, PC)


Indication : On note k et α les nombres d’onde pour les domaines (2) et (1). Il faut
d’abord trouver l’équation des états liés ( E < V0 ), s’ils existent, puis
poser X = ka et Y = α a , trouver deux relations qui lient X et Y et
proposer une résolution graphique.

 &KDSLWUH
Pour la particule de masse m qui évolue dans le potentiel V ( x ) donné, l’équation
de Schrödinger indépendante du temps
s’écrit :
=2 d ϕ 2 ( x)
2

− + 0 = Eϕ 2 ( x ) dans (2) et
2m dx 2
= 2 d 2ϕ1 ( x )
− + V0ϕ1 ( x ) = Eϕ1 ( x ) dans (1)
2m dx 2
ce qui conduit dans les régions (2) et (1)
aux équations différentielles :

d 2ϕ 2 ( x ) 2mE d 2ϕ1 ( x ) 2m (V0 − E )


+ ϕ 2 ( x) = 0 et − ϕ1 ( x ) = 0
dx 2 =2 dx 2 =2

avec E < V0 pour un état lié, s’il existe.

2mE 2m (V0 − E )
Avec k = et α = , on obtient les expressions :
= =
ϕ 2 ( x ) = A2 eikx + B 2 e − ikx et ϕ1 ( x ) = A1 e −α x + B1 e +α x

La non divergence de ϕ1ϕ1∗ à l’infini impose B1 = 0 d’où ϕ1 ( x ) = A1 e −α x .


De plus les conditions aux limites imposées à la fonction ϕ ( x ) sont :

§ dϕ ( x ) · § dϕ ( x ) ·
ϕ ( x = 0) = 0 ϕ (x = a− ) = ϕ ( x = a+ ) et ¨ ¸ − =¨ ¸
© dx ¹ x =a © dx ¹ x = a +
Il vient le système d’équations suivant :
­ A2 = − B 2
­ A2 + B 2 = 0 °°
°
® A2 ( e − e ) = A1 e
− ika −α a − ika −α a
® A2 e + B 2 e = A1 e
ika ika
soit encore
°ikA e − ikB e = −α A e
− − α °
°̄ikA2 ( e + e ) = −α A1 e
ika ika a
−α a
¯ 2 2 1 ika − ika

­ A2 = − B 2
°
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

−α a
puis ® 2iA2 sin ka − A1 e = 0
■ Réponses aux questions

° 2ikA cos ka + α A e −α a = 0
¯ 2 1

Ce système d’équations admet des solutions non nulles si et seulement si :

2i sin ka − e −α a
= 0 , ce qui s’écrit α sin ka + k cos ka = 0 d’où l’on tire la relation
2ik cos ka α e −α a

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
k § a 2mE · E
tan ka = − que l’on peut mettre sous la forme : tan ¨ ¸=−
α © = ¹ V0 − E

2mE 2m (V0 − E )
Avec X = ka = a et Y = α a = a , on a directement :
= =
2ma 2V0
X 2 +Y 2 = (1)
=2
2mV0
soit un quart de cercle en coordonnées ( X , Y ) de centre O et de rayon a.
=
X
Par ailleurs, la relation encadrée s’écrit tan X = − , soit :
Y
Y = − X cotan X (2)

La résolution graphique des relations (1) et (2) montre qu’à V0 fixé par exemple, si
a est trop petit, il n’y a plus d’état stationnaire (c’est quasiment le cas du noyau de
deutérium). L’interprétation physique semble intuitive : si a est trop petit, l’énergie
cinétique de confinement est supérieure à la profondeur du puits ! Mais alors,
pourquoi cela ne se produit-il pas pour le puits rectangulaire fini, qui garde toujours
au moins un état stationnaire (symétrique), aussi petite soit sa largeur ? Cela résulte
d’un théorème concernant les puits symétriques (donc pas comme le puits mixte), et
en fait c’est cela qui est contre-intuitif !

2mV0
Il existe un ou plusieurs états stationnaires possibles sauf si le rayon a du
=
π h
cercle est inférieur à , soit a< = alim , valeur d’autant plus faible que
2 4 2mV0
la particule est massive et que le puits est profond.

 &KDSLWUH
„ (IIHWWXQQHO

13. Résolution d’un microscope à effet tunnel (MP, PC)


Indication : Justifier d’abord que le « courant tunnel » qui prend naissance est de la
§ 2L ·
forme I = I 0 exp ¨ − ¸ , et estimer la valeur de δ pour V0 − E ≈ 4 eV .
© δ ¹

Entre la fine pointe et la surface de l’échantillon conducteur apparaît un espace vide


assimilé à une barrière de potentiel que les électrons peuvent franchir par effet
tunnel. L’intensité de ce courant électrique est donc proportionnelle à la probabilité
de transmission que l’on écrit sous la forme :
§ 2L ·
I = I 0 exp ¨ − ¸
© δ ¹
=
où δ = et I 0 un préfacteur.
2m (V0 − E )
AN : Avec m = 0, 91.10−30 kg , V0 − E ≈ 4 eV = 6, 4.10−19 J et = = 1,1.10−34 J.s , on
estime la valeur de δ = 0,10 nm , donc de la taille d’un atome.

§ 2L ·
Par dérivée logarithmique sur I = I 0 exp ¨ − ¸ , il vient :
© δ ¹
| ΔI | 2 ΔL δ | ΔI |
≈ soit ΔL = × AN : ΔL = 2,5 pm
I0 δ 2 I0
une résolution suffisante pour permettre d’apprécier la forme des nuages
électroniques des atomes.

14. (*) Effet tunnel comparé sur 4 barrières de potentiel différentes (MP, PC)
L’expression approchée du facteur de transmission tunnel T , à travers une barrière
de largeur a et de hauteur V0 , pour une particule d’énergie E , est :

16 E (V0 − E ) § 2a ·
T≈ 2
exp ¨ − 2m (V0 − E ) ¸
V0 © = ¹
• il est facile de classer T1 et T3 d’une part, et T2 et T4 d’autre part.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

En notant T j < 1 le facteur de transmission à travers la barrière n° j , il vient :


■ Réponses aux questions

16 E 2 2a
T1 = 2
exp− 2mE = 4 e − α et T3 = 4 e − 2α
E =
soit T3 < T1
16 E × 2 E § 2a · 32 − 2 α 32 § α · 32
T2 = exp ¨ − 2m × 2 E ¸ = e et T4 = exp ¨ − 2 ¸ = e− α / 2

9E 2 © = ¹ 9 9 © 2 ¹ 9
soit T2 < T4

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
Ces deux relations d’ordre se comprennent car, les autres paramètres étant
maintenus inchangés, la probabilité de traversée par effet tunnel est une fonction
décroissante de la largeur de la barrière (une barrière plus large transmet moins
bien).
• il est possible également de classer T1 et T2 sans la donnée de α
Entre les situations 1 et 2, c’est la hauteur relative de barrière qui double
V0′ − E = 2(V0 − E ) ce qui intervient à la fois dans le facteur devant l’exponentielle et
dans l’exponentielle :
T2 32 e − 2 α 8 − ( 2 −1) α
= = e < 1 car les deux facteurs sont inférieurs à 1.
T1 4 × 9 e − α 9
Cette relation d’ordre se comprend aussi car, les autres paramètres étant maintenus
inchangés, la probabilité de traversée par effet tunnel est une fonction décroissante
de la hauteur relative de la barrière (une barrière plus haute transmet moins bien).
• il est plus délicat de classer sans la donnée de α , T2 et T3 d’une part, et T1 et T4
d’autre part.
En procédant de la même manière :
1
T3 4 e − 2α 9 − 2 ( 2 −1) α T1 4 e− α 9 − 2 ( 2 −1)α
= = e et = = e
T2 32 e − 2 α 8 T4 32 e − α / 2 8
9 9
9
Dans les deux cas, le coefficient > 1 alors que les exponentielles sont < 1 !
8
On a de manière peu intuitive T3 < T2 et T1 < T4 en donnant priorité à l’exponentielle
sur le facteur qui la précède (car pour (V0 − E ) donné, la décroissance exponentielle
l’emporte sur la croissance linéaire), même si en toute rigueur, le résultat peut
dépendre de la valeur de α ; dans ces conditions, finalement, il vient :

T3 < T2 < T1 < T4

15. (*) Extraction d’un électron d’un métal (MP, PC)


L’effet photoélectrique est la possibilité d’arracher un électron à un métal sous
l’action d’un rayonnement lumineux (ou plus fréquemment dans l’ultraviolet)
d’énergie suffisante.
L’électron a une énergie de liaison (ou une V ( x)
énergie d’extraction) We = hν . On peut voir
cette situation en considérant que le métal V0
contient des électrons dont certains peuvent être E
extraits, ils sont donc dans un puits de
profondeur finie, la différence entre le niveau
V0 de la barrière et leur énergie E dans le métal métal vide
E est V0 − E = hν = 5 eV . L’énergie apportée 0 x
par un photon permet alors à l’électron de franchir la marche de potentiel et donc de
quitter le métal.

 &KDSLWUH
En l’absence de rayonnement extérieur, l’électron face à une marche de potentiel a
cependant une probabilité non nulle de présence à l’extérieur du métal ( x > 0 ).
Pour un échelon, la fonction d’onde évanescente pour x > 0 varie suivant :
§ 2m (V0 − E ) · § x ·
ϕ ( x ) = ϕ 0 exp ¨ − x ¸ ≡ ϕ 0 exp ¨ − ¸
¨ = ¸ © 2δ ¹
© ¹
La densité de probabilité varie comme ϕ 2 ( x ) , on peut donc construire une distance
=
caractéristique de sortie de l’électron : δ = .
2 2m (V0 − E )
AN : δ = 4,4.10−11 m = 44 pm

La présence du champ électrostatique à l’extérieur du conducteur se traduit par un


potentiel électrostatique pour x > 0 : Vélec ( x ) = − Eélec x
Ainsi l’énergie potentielle de l’électron
inchangée dans le conducteur (champ et V ( x)
potentiel nuls) est transformée à l’extérieur où
il faut ajouter l’énergie potentielle électro- V0
statique : E
E p = V0 + qVélec ( x ) = V0 + eEélec x
d
Le schéma est fait dans le cas Eélec < 0 , sens métal vide
qui favorise l’extraction des électrons afin que
G G G 0 x
la force F = − eEélec soit dirigée suivant ux .
L’extraction (par effet tunnel) des électrons est significative lorsque la distance d
qui apparaît sur le graphe est de l’ordre (ou inférieure) à δ . Cela s’écrit :
d ≈δ V −E
V0 + eEélec d = E Ÿ Eélec ≈ − 0

La valeur numérique trouvée est Eélec ≈ − 1,1.1011 V.m −1 , valeur très grande non
réalisable dans l’air (pour risque avéré de claquage). Le bombardement du métal par
un rayonnement suffisamment énergétique en vue d’obtenir l’effet photoélectrique
reste donc bien plus efficace que l’extraction par effet tunnel à l’aide d’un champ
électrostatique.

16. (**) Une barrière est-elle franchie pour E > V0 ? (MP, PC)
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

La région (3) est cette fois une zone


classiquement accessible dans tous les cas : V ( x)
T = 1 car la particule a une énergie E
suffisante pour franchir la barrière.
En mécanique quantique, nul besoin de V0
refaire un calcul ; l’ancien coefficient
2m (V0 − E )
α=
=
devient imaginaire pur, n p
ce qui revient à remplacer la fonction sinus
0 a x
3K\VLTXHTXDQWLTXH 
hyperbolique par une fonction sinus trigonométrique (puisque sh(ix ) = i sin( x ) ),
d’où l’expression du nouveau coefficient de transmission, avec i 2 = −1 qui permet
de changer le signe du facteur devant le sinus au carré :

1 2m ( E − V0 )
T= 2 où β=
V =
1+ 0
sin 2 ( β a )
4 E ( E − V0 )

expression ayant des analogies avec la fonction d’Airy obtenue dans le calcul de
l’intensité transmise par un Fabry-Perot.
À a et V0 fixés (barrière inchangée), la fonction T ( E ) n’est pas uniformément
égale à 1 ! Autrement dit, en mécanique quantique, la particule ne franchit pas
automatiquement la barrière alors même que son énergie E > V0 serait suffisante. Le
§ 2m ( E − V0 ) ·
coefficient de transmission n’est égal à 1 que si sin ¨ a ¸ = 0 , et donc
¨ = ¸
© ¹
que pour certaines valeurs quantifiées En de l’énergie.
Interprétation en termes ondulatoires : à part l’onde incidente et en l’absence de
réflexion à l’infini, il y a des réflexions, région (1), et des transmissions, région (3),
sous forme d’ondes progressives aux deux interfaces x = 0 et x = a , qui peuvent
interférer entre elles de manière constructive ou destructive. On n’a T = 1 que si ces
ondes multiples interfèrent de manière constructive dans la région (3) (ou, ce qui est
équivalent, de manière destructive dans la région (1) pour avoir R = 0 ).

On peut aussi remarquer que la condition T = 1 se traduit par :


§ 2m ( E − V0 ) · 2mEcn p2 h2
sin ¨ a¸ = 0 Ÿ a = nπ puisque E − V0 = Ec = =
¨ = ¸ = 2m 2mλ 2
© ¹
où λ est la longueur d’onde de de Broglie associée à la particule dans la région
0 < x < a , conduisant à la relation classique :
λn
a=n
2
C’est la condition qui traduit sur une corde vibrante fixée aux deux bouts que l’onde
stationnaire devient résonnante, donc qu’un aller-retour des ondes progressives dans
la barrière permet aux ondes sortantes d’être en phase (puisque 2a = nλ n ). On peut
aussi évoquer les analogies optiques comme les filtres interférentiels ou la cavité
laser.
La valeur minimale de T est obtenue pour sin 2 ( β a ) = 1 , et vaut :
1
Tmin = <1
V02
1+
4 E ( E − V0 )

 &KDSLWUH
On constate qu’elle est d’autant plus proche de 1 que ( E − V0 ) est élevée. Par
exemple, pour E = 1,1 V0 (énergie juste au-dessus de la barrière), T = 0, 31 alors que
pour E = 2V0 (hauteur double de la barrière), T = 0,89 (en fait Tmin passe de 0 à 1
lorsque E passe de V0 à l’ ∞ ).
2m
Le graphe est tracé pour V0 = 1 et a = 40 (incluant le changement des eV en J
=
pour E ), pour une abscisse de E = 1 à E = 4 , soit :
1
T (E) = .
1+
1
4 E ( E − 1)
(
sin 2 40 E − 1)
T
1

0 1 2 3 4 E / V0
En abscisse la courbe a une « pseudo-période » qui augmente et en ordonnée
l’amplitude entre Tmin et 1 diminue puisque Tmin augmente avec E : la particule
franchit d’autant plus facilement la barrière que son énergie est élevée.

Rq : À E et V0 fixés, on peut aussi considérer la fonction T ( a ) qui varie également


entre Tmin et 1 ! Et donc là non plus, la particule ne franchit pas
automatiquement la barrière (même étroite) alors même que son énergie
E > V0 est suffisante. Le coefficient de transmission n’est égal à 1 que si
sin( β a ) = 0 , et donc que pour certaines valeurs quantifiées an de la largeur de
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

la barrière. En termes d’ondes multiples, on peut dire qu’il n’y a que pour ces
■ Réponses aux questions

largeurs an de la barrière que les différentes ondes progressives dans la région


(3) interfèrent de manière constructive pour permettre T = 1 .

17. (**) Transmission à travers une barrière delta (MP, PC)


Dans les régions 1 ( x < 0) et 2 ( x > 0) où V ( x) = 0 , l’équation de Schrödinger
d 2ϕ ( x ) 2mE
indépendante du temps s’écrit + 2 ϕ ( x ) = 0 avec E > 0 .
dx 2 =

3K\VLTXHTXDQWLTXH 
2mE
Avec k 2 = , la fonction d’onde stationnaire du faisceau se met sous la forme :
=2
E E
ψ g ( x, t ) = ( A eikx + B e − ikx ) e
−i t −i t
=
pour x < 0 et ψ d ( x, t ) = C eikx e =
pour x > 0
En notant ϕ g ( x ) = A e + B e ikx − ikx
et ϕ d ( x ) = C e , les relations ϕ g (0 ) = ϕ d (0+ ) et
ikx −

2maV0
ϕ d ′ (0+ ) − ϕ g ′ (0− ) = ϕ (0) permettent d’obtenir le système :
=2
­ A+ B = C
°
® 2maV0
°̄ik ( C − A + B ) = = 2 C
Les coefficients de réflexion et de transmission en amplitude sont respectivement
B C =2
r = et t = ; en introduisant la longueur caractéristique λ = , il vient :
A A maV0
­1+ r = t
° 1 1
® § 2i · . On obtient facilement t= et r = .
i 1 − ik λ
° 1 − r = ¨© 1 + k λ ¹¸ t 1+
¯ kλ

Puis les coefficients, en l’absence de changement de milieux :


1 1 1 1
T = tt ∗ = = et R = rr ∗ = = .
2
§ 1 · 1+ =
2
1 + (k λ ) 2
2mEλ 2
1+ ¨ ¸ 1 +
© kλ ¹ 2mE λ 2 =2

1 1
Et finalement : T= et R =
ma 2V0 2 2= 2 E
1+ 1+
2= 2 E ma 2V0 2

avec bien sûr R + T = 1 .


T ≠ 0 , les quantons peuvent traverser la barrière delta par effet tunnel.

Autre calcul pour T :


La barrière delta peut être considérée comme la limite lorsque n → ∞ d’une suite de
a
barrières de largeurs an = et de hauteurs Vn = nV0 avec le produit anVn = cste .
n
a a a
Alors dans sh 2 ( n 2m (Vn − E ) ) ≈ sh 2 ( n 2mVn ) = sh 2 ( 2mV0 ) , c’est
= = n=
clairement la largeur de la barrière et non sa hauteur qui impose le facteur T . Et
donc pour n → ∞ , sh 2 ( x ) ≈ x 2 :
1 1 1
T= 2 ≈ 2 2 =
V0 a V a ma 2V0 2
1+ sh 2 ( 2m (V0 − E ) ) 1 + 0 × 2 2mV0 1 +
4 E (V0 − E ) = 4 EV0 = 2= 2 E
ce qui est effectivement l’expression trouvée pour la barrière delta (et ne correspond
pas à l’approximation habituelle de la barrière épaisse !).

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„7KHUPRG\QDPLTXHVWDWLVWLTXH„
„

Ce chapitre de 2de année ne s’adresse qu’aux élèves de la filière MP ; les questions


concernant la statique des fluides sont traitées au chapitre 16 de Mécanique des fluides.

1. Fluctuations de courant (MP)


Le circuit électrique représenté ci-contre est en équilibre
thermique avec un thermostat à la température T .
Évaluer l’expression de Δi , écart quadratique moyen de
l’intensité du courant électrique circulant dans
l’inductance.
Application numérique pour L = 100 mH et T = 300 K .

2. Loi d’Arrhenius (MP)


Quel lien existe-t-il entre la relation d’Arrhenius vue en cinétique chimique et la
statistique de Maxwell-Boltzmann ?

3. Expérience de Kappler (MP)


L’expérience de Kappler (1931) est l’une des expériences fondatrices ayant permis
la mesure de la constante de Boltzmann k B . Un petit miroir, suspendu à un fil de
quartz vertical de constante de torsion C , est placé dans une enceinte thermostatée à
la température T . On repère la rotation du miroir à l’aide d’un rayon lumineux qui
engendre, après réflexion, un point lumineux sur un écran placé à une distance L .

La figure ci-dessous représente la trace laissée sur un film photographique défilant


vers le haut.

7KHUPRG\QDPLTXHVWDWLVWLTXH 
d’après Eugen Kappler, Versuche zur Messung der Avogadro-Loschmidtschen Zahl aus der
Brownschen Bewegung einer Drehwaage, Annalen der Physik 11 (1931)

Avec les données : T = 287,1 K , C = 9, 428 × 10−16 kg.m 2 .s -2 et L = 0,865 m ,


Kappler a mesuré pour d , un écart quadratique < d 2 > = 1, 250 × 10−5 m 2 .
Quelle valeur de la constante de Boltzmann a-t-il obtenu ?

4. Mesure de la constante d’Avogadro par Jean Perrin (MP)


L’observation au microscope, à T = 293 K , d’une solution aqueuse contenant des
petites sphères (rayon a = 0, 212 ȝm , densité d = 1,194 ) a permis à Jean Perrin
(1870 - 1942) de mesurer la constante d’Avogadro.

En raison de la très faible profondeur de champ du microscope, seul une fine tranche
(zone gris claire sur le schéma) apparaît nette à l’observateur, permettant ainsi de
comptabiliser les sphères présentes.
En considérant les deux tranches représentées ci-dessus ( h = 85 ȝm ), estimer la
constante d’Avogadro.

Donnée : Constante des gaz parfaits R = 8,31 J.mol −1.K −1 .

5. Fuite d’air dans l’ISS (MP)


Le 30/08/2018, les contrôleurs au sol ont détecté une fuite d’air dans la Station
Spatiale Internationale (ISS). Rapidement localisé par les 6 astronautes à bord, un
orifice de 2 mm de diamètre a été colmaté.
En l’absence de réparation, en combien de temps la pression au sein de l’ISS aurait-
elle atteint la valeur critique de 0, 4 bar ?

 &KDSLWUH
Données : Volume pressurisé V = 930 m3 , température de l’air à bord T = 295 K .

Trou de 2 mm de diamètre dans la coque du Soyouz MS-09 (Crédits : NASA)

6. Modèle de l’atmosphère (MP)


En aéronautique, les variations de la température (en kelvin) en fonction de
l’altitude z (en mètre) sont modélisées par :
­ z < 11 km T ( z ) = 288,19 − 6, 49 × 10−3 z
°
®11 km < z < 25 km T ( z ) = 216,8
° 25 km < z T ( z ) = 142,05 + 2,99 × 10−3 z
¯
Déterminer l’expression de la fonction P ( z ) donnant les variations de la pression
atmosphérique avec l’altitude pour ce modèle à trois bandes. Après avoir rappelé
l’expression de Piso ( z ) obtenue dans le cadre du modèle de l’atmosphère isotherme
à T1 = 288,19 K , superposer sur un même graphe le tracé de ces deux fonctions.
Comparer la densité de l’atmosphère à une altitude de 10 km à celle au niveau du
sol. Commenter ce résultat.

7. (*) Enrichissement par effusion (MP)


Une enceinte de volume deux litres, maintenue à T = 300 K , est séparée en deux
compartiments identiques de volume V = 1 L par une paroi percée d’une ouverture
de surface S = 1 mm 2 . À l’instant initial, le compartiment de gauche contient une
mole d’Hélium et une mole de Néon alors que le compartiment de droite est vide.
Dans quel compartiment et à quel instant le mélange gazeux est-il le plus riche en
Néon ?

8. (*) Capacité thermique de l’hydrogène (MP)


Quelle est la température TL à partir de laquelle il est nécessaire de prendre en
compte les états excités dans la détermination de la capacité thermique de
l’hydrogène atomique ?

7KHUPRG\QDPLTXHVWDWLVWLTXH 
9. (**) Fluctuations d’énergie et capacité thermique (MP)
Soit un système composé d’un grand nombre N de particules indépendantes en
équilibre avec un thermostat à la température T . Chacune de ces particules peut se
trouver dans l’un des n états non dégénérés de niveaux d’énergie Ei ( i variant de 1
à n ). Établir la relation entre la contribution cV d’une particule à la capacité
thermique du système et son écart quadratique moyen en énergie Δe .

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
7KHUPRG\QDPLTXHVWDWLVWLTXH

1. Fluctuations de courant (MP)


Les fluctuations dans le mouvement des électrons libres (électrons de conduction)
sont à l’origine des fluctuations de courant. Notons i ( t ) l’intensité du courant
électrique dans l’inductance. L’expression de l’énergie électromagnétique stockée
Li 2
dans celle-ci est : W = .
2
Le théorème d’équipartition de l’énergie permet alors d’écrire :

L < i 2 > k BT
<W >= =
2 2

Dans ce circuit sans générateur < i ( t ) > = imoy = 0 et < i 2 > = < ( i − imoy ) > = ( Δi ) .
2 2

D’où l’expression de l’écart quadratique moyen de l’intensité dans l’inductance :

k BT
Δi =
L

AN : Δi = 0, 2 nA , ce qui est indécelable en électrocinétique.

2. Loi d’Arrhenius (MP)


La loi empirique d’Arrhenius, proposée en 1889, stipule que la constante de vitesse
k d’une réaction chimique se met sous la forme :

§ E ·
k = A exp ¨ − a ¸
© RT ¹
où R est la constante des gaz parfaits, T la température du milieu réactionnel, A
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

un terme phénoménologique appelé facteur de fréquence et Ea l’énergie


■ Réponses aux questions

d’activation molaire de la réaction.


En notant R = N A × k B et en posant ε a = Ea N A , la relation ci-dessus s’écrit :

§ ε ·
k = A exp ¨ − a ¸
© kB T ¹

7KHUPRG\QDPLTXHVWDWLVWLTXH 
Selon la statistique de Boltzmann et en l’absence de dégénérescence des niveaux
d’énergie, la probabilité dP qu’un système de température T se trouve dans l’état
§ ε ·
d’énergie ε à d ε près est dP = α exp ¨ − ¸ d ε = P (ε ) d ε .
© kB T ¹
Si ε ∈ [ 0, +∞[ , la normalisation de la loi de probabilité conduit à :

§ ε ·
P ( ε ) = k B T exp ¨ − ¸
© kB T ¹

La probabilité ∏ ( ε a ) que l’énergie du système soit supérieure à ε a s’écrit :

+∞ § ε ·
∏ (ε a ) = ³ P ( ε ) d ε = k BT exp ¨ − a ¸
εa
© k BT ¹

§ ε ·
En comparant ce résultat à k = A exp ¨ − a ¸ , il apparaît clairement que la vitesse
© kB T ¹
d’une réaction chimique est liée à la probabilité que l’énergie des entités réactives
dépasse un seuil en énergie.
C’est de là que vient le concept d’énergie d’activation Ea = N A × ε a qui, comme
il est d’usage en chimie, est évaluée pour une mole de matière.

3. Expérience de Kappler (MP)

D’après les lois de la réflexion de Descartes, lorsqu’un miroir tourne d’un angle θ ,
le rayon réfléchi tourne d’un angle 2θ .
Notons θ l’angle de torsion du fil de quartz et d = d équilibre + x , où d équilibre
correspond à la position du spot lumineux en l’absence de torsion.
Compte tenu des ordres de grandeur du dispositif expérimental utilisé par Kappler,
on obtient la relation x = L × 2θ .
1 2
L’énergie potentielle de torsion est E p = Cθ . Elle dépend de la variable θ de
2
façon quadratique. Le théorème de l’équipartition de l’énergie permet d’écrire :

 &KDSLWUH
1 k T k BT
< Ep > = C <θ2 > = B soit encore <θ2 > = .
2 2 C
La relation x = L × 2θ entraîne x 2 = 4 L2 × θ 2 et < x 2 > = 4 L2 < θ 2 > .
En utilisant < d 2 > = < x 2 > on obtient :

< d2 > C
kB =
4 L2 T

La valeur expérimentale mesurée est ainsi : k Bmes = 1,372 × 10−23 J.K −1 .


k B − k Bmes 1,381 − 1,372
L’erreur relative est = = 0,7 % .
kB 1,381

4. Mesure de la constante d’Avogadro par Jean Perrin (MP)


Sur le principe, l’étude est analogue au cas de l’atmosphère isotherme.
En notant μ0 la masse volumique de l’eau, une
4
particule de volume V = π a 3 est soumise au
3
G
poids − (d μ0 )Vg ez , à la poussée d’Archimède
G
+ μ0Vg ez et donc à une résultante des forces de
JG G
la forme F = − μ0Vg ( d − 1) ez dont l’énergie
potentielle associée est E p = μ0Vg (d − 1) z .

En faisant l’hypothèse que la probabilité pour une particule de se trouver entre les
altitudes z et z + dz suit une loi de Maxwell-Boltzmann, il vient :
§ Ep · § Ep ·
dP( z ) = A exp ¨ − ¸ dz = A exp ¨ − N A ¸ dz
© k BT ¹ © RT ¹
Comme le nombre de particule N ( z ) présente entre z et z + dz est proportionnel au
facteur de Boltzmann, le rapport entre N ( z1 ) et N ( z2 ) correspondant aux deux
tranches observées est alors :
N ( z1 ) § μ Vg (d − 1)( z2 − z1 ) · § μ Vg (d − 1)h ·
= exp ¨ N A 0 ¸ = exp ¨ N A 0 ¸,
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

N ( z2 ) © RT ¹ © RT ¹
■ Réponses aux questions

3RT § N ( z1 ) ·
soit NA = ln ¨
μ0 4π a g (d − 1)h © N ( z2 ) ¹¸
3

Avec N ( z1 ) ≈ 20 , N ( z2 ) ≈ 4 , μ0 = 1.103 kg.m −3 et g = 9,81 m.s −2 , l’application


numérique donne : N A ≈ 6.10 23 mol−1 .

7KHUPRG\QDPLTXHVWDWLVWLTXH 
5. Fuite d’air dans l’ISS (MP)
Utilisons un modèle simple, pour évaluer un ordre de grandeur du temps
caractéristique de la dépressurisation de la station spatiale.
L’air contenu dans l’enceinte est assimilé à un gaz parfait constitué de particules
identiques de masse m se déplaçant toutes à la vitesse quadratique moyenne
3k BT
vq = de façon équiprobable selon ± Ox , ± Oy ou ± Oz .
m
G G
Soit S = S u z le vecteur surface de l’orifice orienté vers l’extérieur de la station
spatiale. Les particules quittant la station entre t et t + dt , sont celles qui ont un
vecteur vitesse orienté selon + Oz et sont contenues dans le cylindre de base S et
de hauteur vq dt .
En notant n(t ) le nombre de particules par unité de volume à l’instant t et dN S le
nombre de particules sortant de la station entre t et t + dt ,on a la relation :
n(t )
dN S = S vq dt
6
En introduisant le volume V de la zone pressurisée on obtient :
dn n(t ) 6V
dN S = − d (Vn(t ) ) = −V dn(t ) , puis + =0 avec τ =
dt τ S vq

La solution de cette équation différentielle est n(t ) = n0 e − t τ .


La température de la station étant maintenue à T = 295 K , l’équation des gaz
−t τ
parfaits p = n k B T permet d’écrire alors p(t ) = p0 e .

Le temps t 0,4 au bout duquel la pression atteint la valeur de 0, 4 bar est donc :
t 0,4 = τ ln(2,5) = 0,92 τ soit numériquement t 0,4 = 3,23 × 106 s ≈ 37 jours , ce qui
laisse largement le temps de détecter et de colmater la fuite !

6. Modèle de l’atmosphère (MP)


Introduisons les notations :
­ région 1 z < z1 = 11 km T ( z ) = T1 − α1 z
°
® région 2 z1 < z < z2 = 25 km T ( z ) = T2
° région 3 z2 < z T ( z ) = T3 − α 3 z
¯
On rappelle que α1 > 0 et α 3 < 0 .
G G
Dans le champ de pesanteur supposé uniforme g = − g u z la condition locale
G JJJJJG G
d’équilibre de l’atmosphère de masse volumique ρ s’écrit ρ g − grad P = 0 .
dP
En projection selon la verticale ascendante Oz il vient : = − ρ g (1)
dz

 &KDSLWUH
L’atmosphère est assimilé à un gaz parfait de masse molaire M = 29 g.mol −1 dont
P RT dP Mg
l’équation d’état s’écrit = , d’où (1) sous la forme =− dz (2)
ρ M P RT

Dans la région 2 où T ( z ) = T2 = Cte , on obtient alors :

Mg ( z − z1 ) § M g ( z − z1 )·
ln ( P( z ) ) − ln ( P ( z1 ) ) = − puis P ( z ) = P( z1 )exp ¨ −
¨ ¸¸
RT2 © R T2 ¹
On retrouve le résultat classique du modèle de l’atmosphère isotherme.

Dans les régions 1 et 3 où T ( z ) = Ti − α i z ( α1 > 0 et α 3 < 0 ) l’équation (2)


s’écrit :
dP Mg Mg
=− dz = − α dz
P R (Ti − α i z ) α i R (Ti − α i z ) i
Cette équation à variable séparée s’intègre en

§ P( z ) · Mg § T ( z ) ·
ln ¨ ¸= ln ¨ ¸
© P( zi ) ¹ α i R © T ( zi ) ¹
β
Mg § T ( z) · i
En introduisant βi = , il vient P( z ) = P ( zi ) ¨ ¸
αi R © T ( zi ) ¹
Avec les valeurs numériques de l’énoncé on calcule β1 = 5, 27 et β 2 = −11, 44 .
En conclusion :

­ β
° § α1 · 1
z < 11 km P ( z ) = P0 ¨ 1 − z ¸
° © T1 ¹
°
° § Mg ( z − z1 ) ·
®11 km < z < 25 km P ( z ) = P1 exp ¨ − ¸
° © RT2 ¹
° β
° § T3 α 3 · 3
° 25 km < z P ( z ) = P3 ¨ + z¸
© T2 T2 ¹
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

¯
■ Réponses aux questions

avec P0 = 1 bar , P1 = 223,1 mbar et P3 = 24,5 mbar .


Ces valeurs permettent de réaliser le tracé ci-dessous, sur lequel a été ajouté la
courbe obtenue dans le cadre du modèle isotherme à T1 = 288,19 K :

§ Mg z ·
Piso ( z ) = P0 exp ¨ − ¸
© RT1 ¹

7KHUPRG\QDPLTXHVWDWLVWLTXH 
P RT PM
À partir de l’équation d’état = , on exprime facilement ρ = , puis :
ρ M RT

ρ10 km P10 km Tsol ρ10 km


= × soit numériquement = 33, 6 % .
ρ sol T10 km Psol ρ sol

À une altitude de 10 km , un avion long courrier vole au sein d’une atmosphère trois
fois moins dense qu’à basse altitude ce qui diminue considérablement la force de
traînée exercée par l’air.

7. (*) Enrichissement par effusion (MP)


Raisonnons à l’aide du modèle simple suivant. Chaque gaz est assimilé à un gaz
parfait constitué d’atomes de masse mi ( m 1 pour l’Hélium et m 2 pour le Néon) se
3k BT
déplaçant tous à la vitesse quadratique moyenne vqi = de façon
mi
équiprobable selon ± Ox , ± Oy ou ± Oz .
G G
Soit S = S u z le vecteur surface de l’ouverture orientée du compartiment de gauche
vers le compartiment de droite. Notons N gi (t ) (respectivement N di (t ) ) le nombre
d’atomes du gaz i dans le compartiment de gauche (respectivement de droite). Les
atomes de type i changeant de compartiment entre t et t + dt , sont ceux qui ont un
vecteur vitesse bien orienté, au sein de deux cylindres de base S et de hauteur
vqi dt pris dans chacun des compartiments. On obtient ainsi :

 &KDSLWUH
1 N gi 1 N di
dN gi = − S vqi dt + S vqi dt
6 V 6 V
En notant N 0 = 1 mol , la relation N gi + N di = N 0 permet d’écrire :

dN gi S vqi N gi N0 3V 3mi V
dt
=−
6V
(2N gi − N0 ) =
τi

2τ i
avec τ i =
S vqi
= ×
k BT S
.

Cette équation différentielle se résout facilement en :

N gi (t ) =
N0
2
(
−t τ
1+ e i ) N0
2
et
−t τ
N di (t ) =
1− e i ( )
τ m1
Soit a le rapport entre les deux temps caractéristiques a = 1 = .
τ2 m2
Dans le cas étudié ici a = 0, 447 .
En faisant le changement de variable u = t τ 1 on obtient les expressions :

N0 N
N g1 (u ) =
2
(1 + e−u ) , N d 1 (u ) = 0 (1 − e − u )
2
N0 N
N g 2 (u ) =
2
(1 + e− a u ) , N d 2 (u) = 20 (1 − e− a u )
Ces expressions permettent de réaliser
le tracé de l’évolution temporelle de la
population de chacun des gaz dans le
compartiment de gauche.
On remarque sur ce tracé que les
atomes d’Hélium, plus rapides, quittent
prioritairement le compartiment de
gauche. Dans un premier temps, la
fraction molaire en Néon dans le
compartiment de gauche augmente
puis diminue pour tendre vers la valeur
1 2 au bout d’un temps infini. En effet
l’état asymptotique d’équilibre du
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

système est donné par :


■ Réponses aux questions

N g∞1 = N d∞1 = N g∞2 = N d∞2 = 0,5 mol .


C’est donc dans le compartiment de gauche que la fraction molaire en Néon passe
par un maximum.
Les fractions molaires en Néon dans les compartiments s’écrivent :

1 + e− a u 1 − e− a u
xg = et xd =
2 + e−u + e− a u 2 − e−u − e− a u

7KHUPRG\QDPLTXHVWDWLVWLTXH 
Une résolution numérique conduit à umax = 1,85 soit tmax = umax × τ 1 = 4, 06 s .

8. (*) Capacité thermique de l’hydrogène (MP)


−13, 6
Les niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène sont quantifiés selon En = eV .
n2
Dans un domaine de température dans lequel seuls les deux premiers niveaux sont
excités, l’énergie moyenne d’un atome d’hydrogène est :
3
<e>= k BT + p1 E1 + p2 E2
2
Dans cette expression p1 et p2 désignent les probabilités d’occupation des niveaux,
e − β E1 e− β E2
données par p1 = et p2 = avec β = 1 k BT et Z = e − β E1 + e− β E2 .
Z Z
L’énergie moyenne d’un atome s’écrit alors :

3 1 ∂Z 3 ∂ ln ( Z )
<e>= k BT − = k BT −
2 Z ∂β 2 ∂β
La contribution d’un atome à la capacité thermique est ainsi :

∂<e> 3 ∂ 2 ln ( Z ) ∂β 3 1 ∂ 2 ln ( Z )
cV = = kB − × = k + × .
∂β 2 ∂β 2
B
∂T 2 ∂T 2 k BT 2
Le calcul de la dérivée seconde conduit au résultat :

∂ 2 ln ( Z ) ( E2 − E1 ) e ( 2
2 − β E − E1 )

= , et en notant ε = E2 − E1 , à l’expression :
∂β 2
( )
2
1+ e ( 2 1)
−β E −E

3 1 ε 2 e − βε
cV = kB + ×
(1 + e− βε )
2 2
2 k BT

 &KDSLWUH
Il est normal que les niveaux d’énergie n’interviennent dans l’expression de cV que
§ ·
3 2ε 2 e− βε
par leur différence. La réécriture de cV = k B × ¨1 + 2 2 × ¸ et
2 ¨ 3k BT (1 + e − βε )2 ¸
© ¹
l’introduction de la variable sans dimension x = 1 βε permettent d’écrire :

§ ·
3 ¨ 2 e −1 x ¸ = 3 k × f ( x)
cV = k B × 1 + 2 ×
¨ 3 x (1 + e ) ¸ 2 2 B
2 − 1 x
© ¹

La courbe ci-dessus représente les variations de f ( x ) pour x ∈ [ 0,1] . Dans la


mesure où les deux premiers niveaux ont été les seuls pris en compte, il est
nécessaire de n’utiliser que le début de cette courbe.
La résolution numérique de f ( x ) = 1,1 correspond à une augmentation relative de
capacité thermique de 10 % et fournit la valeur xL = 0,193 .
Avec ε = E2 − E1 = 10, 2 eV , on obtient alors TL  22 800 K . L’énergie d’agitation
thermique à cette température est k BTL = 2, 0 eV et la différence d’énergie entre les
niveaux deux et trois est E3 − E2 = 1,9 eV . Ceci illustre qu’il faudrait tenir compte
des autres états excités dans la détermination de TL . Une étude plus fine prenant en
compte la dégénérescence des états excités permet d’établir que pour une
concentration particulaire de n = 1020 m −3 et à une température de T  10 000 K le
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

pourcentage d’atomes d’hydrogène ionisés est déjà de 50 % .


■ Réponses aux questions

9. (**) Fluctuations d’énergie et capacité thermique (MP)


n
Indications : Introduire la fonction de partition Z = ¦ e − Ei k BT
et la notation
i =1

1
β= pour alléger les calculs.
k BT

7KHUPRG\QDPLTXHVWDWLVWLTXH 
n n
À l’aide de Z = ¦ e − Ei k BT
= ¦ e− β Ei , la probabilité pour une particule de se trouver
i =1 i =1

dans l’état d’énergie Ei est :


− Ei k BT − β Ei
e e
pi = n
=
Z
¦e
− Ei k BT

i =1

n
L’énergie moyenne d’une particule s’exprime alors sous la forme < e > = ¦ pi Ei .
i =1
L’écart quadratique moyen en énergie est donné par :
n n
( Δe ) = ¦ pi ( Ei − < e > ) = ¦ pi Ei2 − < e > 2
2 2

i =1 i =1

1 n
1 ∂Z
En utilisant la fonction de partition il vient < e > =
Z
¦E e β
i =1
i
− Ei
=−
Z ∂β
.
n
1 n 1 ∂2Z
En remarquant que ¦ pi Ei2 = ¦ Ei2 e− β Ei = , l’écart quadratique moyen en
i =1 Z i =1 Z ∂β 2
2
1 ∂ 2 Z § 1 ∂Z ·
énergie s’écrit sous la forme ( Δe ) =
2
− , soit encore :
Z ∂β 2 ¨© Z ∂β ¹¸

∂ § 1 ∂Z ·
( Δe )
2
=
∂β ¨© Z ∂β ¹¸

La contribution cV d’une particule à la capacité thermique à volume constant du


∂ < e > ∂ < e > ∂β −1 ∂ § 1 ∂Z ·
système est cV = = = − , soit aussi :
∂T ∂β ∂T k BT 2 ∂β ¨© Z ∂β ¹¸

1 ∂ § 1 ∂Z ·
cV =
k BT 2 ∂β ¨© Z ∂β ¹¸

( Δe )
2

Cette relation s’écrit bien sous la forme demandée : cV =


k BT 2

En passant aux grandeurs molaires on obtient la relation reliant la capacité


thermique molaire à volume constant et l’écart quadratique moyen en énergie :

( ΔU m )
2

CVm =
k BT 2

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU„
„

Ce chapitre de 2de année ne s’adresse qu’aux élèves de la filière PC.

„ 0LOLHXDPSOLILFDWHXUGHOXPLqUHRVFLOODWHXU

1. Dangerosité d’un faisceau laser (PC)


Comparer les intensités à un mètre de la source pour expliquer pourquoi un laser de
10 mW est considéré comme dangereux pour l’œil alors qu’aucune précaution n’est
préconisée pour l’utilisation d’une ampoule à incandescence de 100 W de
rendement 5 %.

2. (*) Retour sur les coefficients d’Einstein (PC)


Pour les coefficients d’Einstein, on distingue B12 pour l’absorption de B 21 pour
l’émission stimulée et on conserve A pour l’émission spontanée.
Quelle est alors, en régime stationnaire, l’expression de la densité spectrale
d’énergie volumique u ν (ν ) à la fréquence ν considérée (en n’y conservant que des
rapports de grandeurs) ? Quelles relations vérifient les trois coefficients d’Einstein ?

Donnée : L’expression de la densité spectrale d’énergie volumique u ν (ν ) à


l’équilibre thermique est donnée par la loi de Planck du rayonnement :
ν3
8π h
u ν (ν ) = c3

e k BT
−1

3. (*) Nombre de modes et laser monomode (PC)


Le milieu amplificateur hélium néon possède une bande spectrale d’amplification de
largeur Δν = 1 GHz à λ = 633 nm (on suppose pour simplifier que le profil
spectral est rectangulaire).
On choisit une cavité de longueur L 0 pour un fonctionnement supposé monomode
du laser. Sachant que les vibrations du sol (ou celles des systèmes de
refroidissement pour les lasers de puissance) occasionnent des variations de L 0 de
l’ordre de ΔL 0 = 1 ȝm , quelle largeur spectrale Δν 0 en résulte-t-il ? Conclure.

,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU 
4. Optimum de coefficient de transmission (PC)
Dans une cavité optique contenant un milieu amplificateur, un des deux miroirs est
parfaitement réfléchissant, tandis que l’autre a un coefficient de transmission en
intensité T non nul à la longueur d’onde considérée.
On nomme I l’intensité lumineuse du faisceau en sortie du miroir.
Que vaudrait I si on avait choisi T = 0 ou si T était trop grand (on note T1 la
valeur limite) ?
En déduire qu’il existe un optimum dans le choix de T pour maximiser I .
Commenter.

5. (*) Temps de vie d’un photon dans une cavité laser (PC)
La cavité optique d’un laser est constituée de deux miroirs distants d’une longueur
L . Le miroir arrière est parfaitement réfléchissant alors que le miroir avant est
légèrement transparent, de transmission en intensité T très petite devant 1 et de
coefficient de réflexion en intensité R = 1 − T . À l’intérieur de la cavité s’établit un
courant de photons se propageant uniquement selon l’axe optique et dans les deux
sens. À chaque aller-retour entre les miroirs un photon donné dans la cavité a une
probabilité T de sortir par le miroir avant. Le flux de photons sortant est compensé
par la création de nouveaux photons par le milieu amplificateur et on peut
considérer qu’en régime permanent la puissance lumineuse intracavité (in frappant
le miroir avant est constante. La lumière de puissance ( émise par le laser fait
référence à la lumière transmise par le miroir avant.

milieu amplificateur
(in T (
faisceau
miroir miroir
arrière avant
L

Donner une expression approchée du temps de vie τ d’un photon dans la cavité
laser, c’est-à-dire le temps moyen entre sa création et le moment où il sort de la
cavité par le miroir avant.
AN : Valeur de τ et celle de la puissance intracavité (in pour un laser Hélium-
Néon de longueur L = 20 cm , émettant une puissance P = 10 mW à la
longueur d’onde λ = 633 nm et ayant une transmission T de 2 % .

1
Donnée : La somme S = 1 + 2 x + 3 x 2 + 4 x 3 + 5 x 4 + ... = pour 0 ≤ x < 1 .
(1 − x )2

 &KDSLWUH
6. (**) Mesure du gain dans un tube à décharge (PC)
L = 20 cm

O z
ν
laser He-Ne tube He-Ne décharge photodétecteur

Expérience : Le photodétecteur mesure précisément une tension continue U pro-


portionnelle à l’intensité lumineuse reçue.
Dans un premier temps, la décharge est éteinte : U = U 0 = 4,567 V .
Dans un second temps, la décharge est allumée : U = U1 = 4,593 V .

Hypothèses : Toutes les pertes sont négligées (y compris en entrée et sortie du tube).
Le faisceau est cylindrique (divergence angulaire négligée).
La décharge maintient dans le tube une inversion de population
constante, indépendante de l’intensité I du faisceau.
L’intensité I est faiblement variable comme le montrent les mesures.

Déterminer littéralement, puis numériquement la loi de variation de l’intensité dans


le tube à décharge en fonction de z , et en particulier le coefficient d’amplification
α (à définir). On note I 0 l’intensité en O .
Le tube précédent est placé seul dans une cavité optique dont le miroir de gauche est
parfaitement réfléchissant, et le miroir de droite présente un coefficient de
transmission T en intensité.
Trouver numériquement la limite Tlim de T pour que s’enclenche l’oscillation laser.

„ 3URSULpWpVRSWLTXHVG·XQIDLVFHDXODVHU

7. (*) Position et dimension du waist (PC)


Un faisceau lumineux de longueur d’onde λ = 0, 63 μm se propageant suivant Oz ,
issu d’un laser, est considéré comme un faisceau gaussien. On mesure sur un papier
placé à la cote z , un diamètre de faisceau de 3,8 mm , et grâce à une méthode
optique non précisée, à la même cote, un rayon de courbure de 2, 6 m correspondant
à une onde sphérique divergente. Le point de mesure n’est pas supposé a priori être
à une distance du waist grande devant la longueur de Rayleigh.
On admet l’expression du rayon de courbure d’un faisceau gaussien de longueur de
ª § L R ·2 º
Rayleigh L R à la distance D du waist : R( D) = D «1 + ¨ ¸ »
«¬ © D ¹ »¼
En déduire la taille du waist w0 , la longueur de Rayleigh L R , la position du waist
par rapport au point de mesure, ainsi que la divergence angulaire du faisceau.

,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU 
8. (*) Puissance d’un faisceau laser gaussien (PC)
Le faisceau lumineux de couleur rouge émis par un laser à gaz continu, se propage
suivant l’axe z ′z , et possède une symétrie de révolution par rapport à ce même axe.
Il est intercepté par un écran dans le plan Oxy sur lequel est placée une barrette
CCD étalonnée, destinée à enregistrer en chaque point de l’axe Ox l’intensité du
faisceau en fonction de l’abscisse x sur l’écran.
Si l’on excepte la granularité de la figure (due par exemple à la diffusion des
poussières), mise en évidence par des variations assez brutales de l’intensité, la
modélisation gaussienne est une bonne approximation, et correspond à la courbe en
pointillé sur la figure donnant l’intensité mesurée I en fonction de x .
Elle donne la forme mathématique de l’intensité lumineuse sous la forme :
§ x2 ·
I ( x) = I 0 exp ¨ − 2 ¸
© a ¹
Estimer la puissance totale du faisceau laser, ainsi que la distance du laser à l’écran.

barrette
CCD

abscisse x

Intensité I (W.m–2)

82

41

1,7 cm

abscisse x (cm)

 &KDSLWUH
Données : Le col du faisceau lumineux (waist en anglais, correspondant à l’endroit
où le diamètre du faisceau est minimum) est situé tout près du laser, et le
diamètre de la tache y est approximativement de 0, 4 mm .

9. (*) Laser femtoseconde (PC)


Les lasers femtosecondes utilisés en chirurgie oculaire produisent des impulsions de
durée T0 = 50 fs (1 fs = 10−15 s ) permettant une forte interaction avec la matière
causant sa vaporisation. L’énergie de chaque impulsion est W0 = 1 mJ et le spectre
qui s’étale sur environ 40 nm est centré sur la longueur d’onde dans le vide
λ0 = 800 nm .
Dans un plan transverse du faisceau laser présentant une symétrie cylindrique d’axe
(Oz ) , l’intensité, considérée uniforme sur le disque de rayon w( z ) , s’écrit :
1
I= E02 .
2 μ0 c

ϮǁϬ

nj
 Ϯǁ;njͿ
K

? μm

;>Ϳ Ĩ͛

Le faisceau incident de diamètre D = 2 cm est focalisé par une lentille de distance


focale f ′ = 10 cm sur une cible située au foyer image de la lentille. Le diamètre du
disque en z = 0 vaut 2 w0 .
Justifier qu’il est possible d’atteindre des champs électriques comparables à ceux
liant les électrons aux noyaux, ce qui permet d’avoir une ablation instantanée de la
matière par évaporation. La matière est alors expulsée avant toute diffusion
thermique en dehors de la surface irradiée.
Donner l’échelle spatiale avec laquelle a été prise l’image obtenue par un
microscope électronique d’une surface en silicone soumise à ce type de laser.

10. (**) Télémétrie laser Terre-Lune (PC)


La mesure de la distance Terre-Lune s’effectue à l’aide d’un laser à impulsions. Le
but est de mesurer le temps que met une impulsion pour parcourir un aller-retour
entre les deux astres.

Le faisceau laser de waist initial w0 est élargi par l’optique d’un télescope ce qui lui
confère un waist plus important w1 , avant d’être envoyé sur la Lune (photo de
gauche : l’observatoire de Nice – Côte d’Azur).

,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU 
Sur la surface de la Lune est disposé un catadioptre (le plus utilisé est celui de la
mission Apollo XV de 1971) ou réflecteur lunaire (photo de droite, un panneau de
0,6 m sur 1 m) comportant n coins de cube identiques, de petites surfaces
réfléchissantes renvoyant la lumière exactement dans la direction incidente avec un
pouvoir réflecteur égal à 1 (dispositif dit en « œil de chat »).

Si N 0 est le nombre de photons émis lors de chaque impulsion dans un tel tir laser,
N1 le nombre de photons par impulsion renvoyé par le réflecteur lunaire, et N 2 le
nombre de photons captés lors de chaque impulsion par un détecteur terrestre,
N
estimer le facteur de retour 2 dans cette expérience. Commentaires.
N0
Estimer la précision sur la distance D Terre-Lune.
Données :
* la distance moyenne Terre-Lune est D = 384 000 km ,
* le laser à impulsions émet une puissance-crête P0 = 1 MW constante
pendant un intervalle de temps Δt = 0, 3 ȝs ; sa longueur d’onde est
λ = 532 nm (laser YAG-Nd),
* le waist initial w0 = 0, 6 cm est élargi en un waist plus important w1 = 3 cm ,
* le réflecteur lunaire comporte n = 300 coins de cube identiques, la section
circulaire des alvéoles a pour rayon r1 = 1, 9 cm ,
* le détecteur terrestre (en fait de la taille du tube du télescope utilisé) a une
forme de disque de rayon r2 = 0, 77 m ,
* la précision atteinte sur le temps de vol τ est de l’ordre de Δτ = 0,1 ns .

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU

„ 0LOLHXDPSOLILFDWHXUGHOXPLqUHRVFLOODWHXU

1. Dangerosité d’un faisceau laser (PC)


L’intensité d’un laser de puissance Pl = 10 mW dont le faisceau cylindrique a pour
rayon r = 1 mm est : I l = Pl / π r 2 ≈ 3.103 W.m −2
Une ampoule à incandescence qui consomme une puissance électrique de 100 W ne
rayonne en réalité qu’une puissance lumineuse de l’ordre de Pa = 5 W (son
rendement relativement mauvais ne dépasse guère 5 % puisqu’elle chauffe
essentiellement). Or elle rayonne de manière quasi isotrope (c’est-à-dire dans toutes
les directions de l’espace) et donc à R = 1 m , son intensité est :
I a = Pa / 4π R 2 ≈ 0, 4 W.m −2
Le rapport est I l / I a = 8.103 , on comprend la dangerosité du laser.

2. (*) Retour sur les coefficients d’Einstein (PC)


Indication : Il faut exprimer le rapport N1 / N 2 à l’équilibre thermique des
populations des deux niveaux d’énergie E1 et E2 avec E2 − E1 = hν .

N1 et N 2 représentent le nombre d’atomes par unité de volume respectivement dans


l’état E1 et E2 d’un système fermé de N atomes par unité de volume soumis à une
E − E1
onde électromagnétique de fréquence centrale ν = 2 et de densité spectrale
h
d’énergie volumique u ν (ν ) à la fréquence ν considérée.
Les coefficients d’Einstein relient les évolutions temporelles de N1 et N 2 , dans les
3 modes de transition entre les deux niveaux, à N1 , N 2 et u ν (ν ) .
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

dN1 dN 2
Le système fermé vérifie N1 + N 2 = N = cste soit + = 0.
dt dt
dN1 dN 2
• pour l’absorption : =− = − B12 N1u ν ( B12 > 0 ) ;
dt abs . dt abs .

dN1 dN 2
• pour l’émission spontanée : =− = AN 2 ( A > 0 ) ;
dt spont . dt spont .

,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU 
dN1 dN 2
• pour l’émission stimulée : =− = B 21 N 2u ν ( B 21 > 0 ).
dt stim . dt stim .

En l’absence de (dés)excitations par collision, les transitions entre les deux états E1
et E2 sont toutes associées au rayonnement, on peut écrire :

dN1 dN1 dN1 dN1 dN1


= + + +
dt dt abs . dt spont . dt stim. dt chocs

§ dN ·
= − B12 N1uν + AN 2 + B 21 N 2uν ¨ = − 2 ¸
© dt ¹
dN1
En régime stationnaire, = 0 Ÿ − B 12 N1u ν + AN 2 + B 21 N 2u ν = 0 , ce qui
dt
A
B 21
donne : uν =
B12 N1
−1
B 21 N 2

Le rapport N1 / N 2 à l’équilibre thermique des populations des deux niveaux est


donné par le facteur de Boltzmann :
Ei E −E hν
− N1 2 1

avec N i proportionnel à e k BT
= e k BT = e k BT .
, il vient
N2
(ce qui dans le domaine optique conduit à N1 / N 2  1 aux températures usuelles).
D’où l’expression de la densité spectrale du rayonnement à l’équilibre thermique :
A ν3
B 21 8π h 3
u ν (ν ) = hν
≡ hν c
B12 k BT
e − 1 e k BT − 1
B 21
A B
Comme les rapports et 12 viennent de propriétés internes aux entités, et sont
B 21 B 21
donc indépendants de la température, il vient par identification :

B c3
B12 = B 21 noté simplement B , et puis =
A 8π hν 3
Le même coefficient B régit l’absorption et l’émission stimulée, qui ont en commun
d’être engendrées toutes les deux par la présence du rayonnement (c’est un photon
incident qui provoque chacune des deux transitions).
B c3 λ3
Par ailleurs = = ≈ 1013 SI dans le domaine visible.
A 8π hν 3
8π h

 &KDSLWUH
Rq : Le rapport entre la puissance de l’émission stimulée et celle de l’émission
spontanée peut s’évaluer comme suit, à l’équilibre thermodynamique où
l’expression de uν s’applique :
Bu ν 1
= hν
> 1 à 300 K pour λ > 69 ȝm , dans ces conditions l’émission
A
e −1k BT

stimulée domine d’emblée l’émission spontanée qui n’est responsable que


d’une minorité des désexcitations du niveau supérieur, il est donc assez facile
de maintenir une inversion de population supérieure au seuil et de faire
fonctionner les premiers Masers.
Bu ν
Dans le domaine visible, pour λ ≈ 0, 6 ȝm , ≈ 2.10−35 , la désexcitation
A
par émission spontanée est beaucoup plus rapide, donc pour maintenir une
inversion de population supérieure au seuil il faut un pompage nettement plus
efficace.

3. (*) Nombre de modes et laser monomode (PC)


Le système d’ondes stationnaires dans une cavité n’est résonnant que si sa longueur
L est un multiple entier de la demi-longueur d’onde (dans le milieu, on prend
λ c
n = 1) : L = p p = p , p entier (très grand vu le rapport L / λ p ).
2 2ν p
c
L’écart ν p +1 − ν p entre les fréquences de deux modes voisins est donc
.
2L
Le nombre de modes est égal à la bande spectrale fine Δν divisée par l’intervalle
c Δν
entre deux modes longitudinaux : N = .
2L c / 2L
Δν c
À la limite du laser monomode, N = = 1 Ÿ L0 = AN : L 0 = 15 cm
c / 2 L0 2 Δν

c
Le laser étant supposé monomode, sa fréquence s’écrit : ν 0 = p où p est un
2 L0
nombre entier constant.
ν 0 2L0 2 L0
Rq : Le nombre p = =≈ 4, 7.105 a une valeur numérique élevée et
c λ
connue approximativement, mais fixée à une unité près pour le laser
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

monomode.
■ Réponses aux questions

c
En différentiant la relation précédente à p constant : ν 0 = p , il vient :
2 L0
d (ν 0 ) d ( L0 )
=−
ν0 L0
La variation demandée s’obtient en passant à la valeur absolue :

,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU 
Δν 0 ΔL 0 ΔL 0
= Ÿ Δν 0 = ν 0 AN : Δν 0 ≈ 3 GHz
ν0 L0 L0
Le résultat est une variation de fréquence supérieure à la largeur de la raie spectrale
Δν = 1 GHz , ce qui est impossible (le milieu ne peut être amplificateur que dans le
domaine Δν ).
Conclusion : Le fonctionnement monomode n’est pas réalisable dans ces
conditions, et le nombre p va passer d’une valeur entière à la suivante au gré des
fluctuations de L 0 , ce qui fait fluctuer la valeur de la fréquence émise.
Pour améliorer les performances du laser, afin de le rendre monomode et plus
monochromatique, on peut :
– limiter ΔL 0 grâce à un dispositif d’amortissement : le laser doit être placé sur un
dispositif isolé du sol et suspendu,
– asservir la longueur de la cavité en montant un des miroirs sur une céramique
piézoélectrique dont l’épaisseur est contrôlée par un asservissement (lui-même
commandé par un dispositif extérieur qui compare la fréquence émise par le laser
à une référence atomique).

4. Optimum de coefficient de transmission (PC)


* Avec T = 0 , rien n’est transmis à travers le miroir, et plus aucun faisceau ne peut
sortir de la cavité, donc I = 0 .
* Si T est trop grand, les pertes dans la cavité sont trop importantes, et il n’y a plus
de possibilité de les compenser avec un aller-retour dans le milieu amplificateur.
L’équation GAIN = PERTES n’est plus réalisable. Si T1 correspond alors au seuil
d’oscillation, il n’y a donc plus de faisceau laser en sortie et à nouveau, I = 0
pour T > T1 .

Physiquement, l’intensité I (T ) est une


I
fonction continue à valeurs positives qui
s’annule pour deux valeurs de T . Si elle I max
n’est pas identiquement nulle pour tout T ,
c’est-à-dire si le laser peut fonctionner, alors T
(mathématiquement) elle passe par un
maximum pour une valeur Tm comprise Tm T1 1
entre 0 et T1 .
Commentaire : Ce résultat ne dit rien des valeurs de Tm et T1 (la question 6. se
propose de calculer T1 ). Elles sont souvent petites devant 1 dans le cas d’un laser à
gaz qui amplifie peu, et plus grandes dans le cas d’un laser à solide (jusqu’à 50 % de
transmission pour fixer les idées, mais tout dépend de l’efficacité du pompage).
À noter qu’avec peu de pertes dans la cavité (donc T petit) l’intensité dans la cavité
augmente : il apparaît alors plus de saturation de l’inversion de population dans le
milieu pour finalement revenir au régime permanent. C’est la limitation par cette
non linéarité qui détermine l’intensité de sortie.

 &KDSLWUH
5. (*) Temps de vie d’un photon dans une cavité laser (PC)
La durée tar d’un aller-retour d’un photon dans la cavité est tar = 2 L / c (la vitesse
est assimilable à c car pour un gaz peu dense, n ≈ 1 ) ;
* au bout d’une durée tar après sa création, le photon a une probabilité p1 = T de
sortir de la cavité et une probabilité 1 − T = R d’être réfléchi sur le miroir avant et
donc de rester dans la cavité pour une nouvel aller-retour ;
* au bout d’une durée 2tar après sa création, le photon a une probabilité p2 = RT
de sortir de la cavité et une probabilité R 2 d’être réfléchi à deux reprises sur le
miroir avant et donc de rester dans la cavité pour une nouvel aller-retour ;
* au bout d’une durée 3tar après sa création, le photon a une probabilité p3 = R 2T
de sortir de la cavité et une probabilité R 3 d’être réfléchi à trois reprises sur le
miroir avant et donc de rester dans la cavité pour une nouvel aller-retour,
et ainsi de suite...
Le temps de vie moyen d’un photon dans la cavité est donc :

τ = ¦ pi (i tar ) avec pi = Ri −1T
i =1

T
soit τ = T (1 + 2 R + 3R 2 + 4 R 3 + 5R 4 + ... ) tar = tar
(1 − R ) 2
1 2L
Et comme 1 − R = T , il vient τ=
T c
Ce résultat s’interprète simplement comme le produit de 1 / T , le nombre moyen
d’allers-retours sachant que la probabilité de transmission est T , par 2 L / c , la
durée d’un aller-retour...

AN : Avec T = 0, 02 , τ ≈ 6,7.10 −8 s , comme si le photon parcourait en moyenne


2L
une distance cτ = = 20 m (50 allers-retours).
T
(
Par ailleurs, ( = T (in d’où (in = = 0,5 W , 50 fois supérieure à ( .
T
1
Rq : Pour se persuader de S = 1 + 2 x + 3 x 2 + 4 x 3 + 5 x 4 + ... = , il suffit de
(1 − x )2
1
= 1 + x + x 2 + x3 + x 4 + ...
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

dériver
1− x
■ Réponses aux questions

6. (**) Mesure du gain dans un tube à décharge (PC)


Indication : Dans le cas d’une faible amplification, les exponentielles peuvent être
linéarisées.

Le tube à décharge se comporte comme un amplificateur de lumière. Le gain


d’intensité pour un parcours élémentaire dz est proportionnel à l’intensité I du
faisceau, et à l’inversion de population :

,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU 
dI = α I dz
L’inversion de population est supposé indépendante de I , ce qui revient à négliger
la saturation du milieu (ceci est valable pour les faibles intensités), le coefficient
d’amplification α est donc une constante.
Il mesure le pourcentage d’augmentation d’intensité par mètre de milieu traversé.
En notant I 0 l’intensité lumineuse à l’entrée du tube, l’intégration de la relation
précédente donne :
I = I 0 exp (α z ) ≈ I 0 (1 + α z ) si α z  1 (faible amplification)
En l’absence de décharge, il n’y a pas d’amplification, donc α = 0 et on mesure I 0 .
En présence de décharge, α est une constante, et on mesure I1 = I 0 exp (α L ) .
Et de même, pour α L  1 , I1 ≈ I 0 (1 + α L ) , ce qui permet le calcul de α :
1 I1 − I 0 1 § U1 ·
α≈ = ¨ − 1¸
L I0 L © U0 ¹

ª §U · zº
Finalement, avec les expressions linéarisées : I ( z ) ≈ I 0 «1 + ¨ 1 − 1 ¸ »
¬ © U0 ¹ L¼

AN : α = 2,8 % m −1 et : I ≈ I 0 (1 + 0,028 z ) dans le tube.

À la limite de l’oscillation laser, le gain sur un aller-retour dans la cavité compense


juste les pertes à travers le miroir de droite, ce qui s’écrit :
I ( exp (α 2 L ) − 1) = I Tlim Ÿ α 2 L ≈ Tlim

§U ·
Tlim = 2 ¨ 1 − 1¸ AN : Tlim = 0, 011
© U0 ¹

Rq : Si T ≥ Tlim , l’amplification n’est pas suffisante pour compenser les pertes :


l’oscillateur ne démarre pas, et toute la lumière est perdue par émission
spontanée. Il ne sort pratiquement rien de la cavité.
Si T < Tlim , l’oscillateur démarre, le faisceau est amplifié, jusqu’à obtention
d’un régime permanent ou le gain compense les pertes. Dans ce cas, il faudrait
pour calculer l’intensité dans la cavité, tenir compte d’autres phénomènes :
rappelons que c’est la première non linéarité qui la détermine.

„ 3URSULpWpVRSWLTXHVG·XQIDLVFHDXODVHU

7. (*) Position et dimension du waist (PC)


Il faut tout d’abord placer l’origine O de l’axe Oz sur le waist (position inconnue
pour l’instant). Soit z la cote du point (inconnue aussi, donc) où sont réalisées les
mesures. La mesure de la taille de la tache donne 2 w( z ) .
On en déduit : w( z ) = 3,8 / 2 = 1,9 mm .

 &KDSLWUH
ª § L R ·2 º
L’expression du rayon de courbure au point de mesure : R( z ) = z «1 + ¨ ¸ »
«¬ © z ¹ »¼
ª § z ·2 º
permet d’obtenir, combinée avec la relation de cours : w ( z ) = w0 «1 + ¨
2 2
¸ »
« ¨© L R ¹¸ »
¬ ¼
ª §L · º 2

z «1 + ¨ R ¸ »
R( z ) «¬ © z ¹ »¼ z LR2 LR2 z LR w2 ( z )
= = = et donc : =
w2 ( z ) ª § z · 2 º w0 2 z 2 w0 2 z L R wo2 R( z )
«
w0 1 + ¨
2
¸ »
« ¨© L R ¸¹ »
¬ ¼
w2
En reportant dans w2 ( z ) , et en remplaçant avec le cours L R = π 0 , il vient :
λ
ª § w ·
2 2
º 2
w ( z)
w2 ( z ) = w0 2 «1 + ¨ π ¸ » Ÿ w0 ( z ) = = 0,27 mm
«¬ © λ R ( z) ¹ »¼ § w2 ·
2

1 + ¨π ¸
© λ R( z ) ¹
w02 R( z )
LR = π = 36 cm et z = = 2,5 m : le waist est donc à 2,5 m en
λ § λ R( z ) ·
2

1+ ¨ ¸
© π w ( z) ¹
2

amont du point de mesure et le faisceau est élargi d’un rapport 1,9 / 0, 27 = 7, 0 .


Le rayon de courbure n’est pas très différent de la distance au waist, ce qui
correspond à une onde qui est presque sphérique issue de O au point de mesure,
ceci étant d’ailleurs confirmé par une distance de O au waist assez grande devant la
longueur de Rayleigh.
On peut dans ces conditions, calculer sa divergence angulaire :
λ d /2
θ≈ ≈ 7, 4.10 −4 rad ≈ 2,6’ , ou plus directement par sin θ = = 7, 4.10−4 rad .
π w0 R

8. (*) Puissance d’un faisceau laser gaussien (PC)


La puissance totale du faisceau laser s’obtient en intégrant l’intensité lumineuse sur
toute la surface de l’écran. Grâce à la symétrie de révolution du faisceau, cette
intensité ne dépend que de la distance r au point O .
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Il faut donc calculer l’intégrale suivante : ( = ³³ I ( r ) dS


■ Réponses aux questions

écran
Il est judicieux de découper cet écran en petites couronnes circulaires de rayon r , de
largeur dr , et de surface dS = 2π r dr . Et par sommation sur toutes les couronnes :

( = ³ I ( r ) 2π r dr
0
Comme I ( r ) = I ( x ) à la même distance de O :

∞ § r2 · ª a2 § r 2 ·º
³0
( =� I 0 exp ¨ − 2
© a ¹
¸ 2π r dr = I 0 2π « −
¬ 2
exp ¨ − 2 ¸» = I 0 π a 2
© a ¹¼ 0

,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU 
I 0 = 82 W.m −2 se lit directement sur le graphe de mesure.
Pour calculer a , il faut utiliser l’intensité à mi-hauteur obtenue pour l’abscisse
x0 = 1, 7 / 2 = 0,85 cm par :

I0 § x2· x π
= I 0 exp ¨ − 02 ¸ Ÿ a = 0 et finalement : (= x0 2 I 0
2 © a ¹ ln 2 ln 2

AN : ( = 27 mW

Le faisceau laser est limité par diffraction : ceci signifie que sa divergence angulaire
est due à sa petite taille au niveau du col, comme si le faisceau était diffracté par une
ouverture circulaire de diamètre D = 2w0 = 0, 4 mm de ce col.
Dans ces conditions, et en raisonnant en ordre de grandeur sur les largeurs de
faisceaux définies par les intensités à mi-hauteur, la tache sur l’écran possède une
λ
demi-largeur angulaire (donnée par le cours) θ ≈ où λ est la longueur d’onde
π w0
de la lumière supposée monochromatique pour un laser et w0 le rayon du waist.

θ O 2w z
D
tache

col écran
L

Le rayon w de la tache sur l’écran situé à grande distance est habituellement évalué
I
à l’intensité 02 = I ( w) , ce qui donne :
e
I0 § w2 · 2
2
= I 0 exp ¨− 2 ¸ Ÿ w = 2 a = x0 = 1, 4 cm
e © a ¹ ln 2
λ
L s’en déduit : w ≈ θ L ≈ L.
π w0
La lumière étant rouge, la longueur d’onde est de l’ordre de 0,7 μm, et finalement,
l’écran se situe à la distance :
π w0 w
L≈ AN : L ≈ 13 m
λ
w02
Rq : La longueur de Rayleigh est L R = π ≈ 20 cm ; à la distance L  L R , le
λ
faisceau est largement conique, hypothèse nécessaire pour les considérations
géométriques.

 &KDSLWUH
9. (*) Laser femtoseconde (PC)
En chirurgie ophtalmique, la durée séparant deux impulsions successives est de
l’ordre de 10 −3 s , ce qui montre que la puissance moyenne est faible (proche de
1 W ) permettant de s’affranchir des effets thermiques. Cependant, la brièveté des
impulsions laser délivrées permet d’atteindre des puissances si élevées que des effets
thermiques instantanés en surface, causant l’ablation de la matière, peuvent se
produire.
Tous les processus étudiés ici se produisent pendant la durée T0 de l’impulsion.
Toute section du faisceau cylindrique de rayon w( z ) est traversée par la puissance
W
P0 = 0 = 2 1010 W .
T0
L’uniformité de l’intensité I sur tout le disque de rayon w( z ) permet de l’écrire
1 P0
sous la forme : I ( z ) = E02 ( z ) = . Au plan focal, cette intensité est
2μ0 c π w2 ( z )
2 P0 μ 0 c
maximale et l’amplitude du champ électrique est donnée par : E0 ( z = 0) = .
π w02
Loin du point de convergence O , le waist qui est relié à la longueur de Rayleigh LR
2
§ z · |z|
par w( z ) = w0 1 + ¨ ¸ , devient : w( z ) ≈ w0 .
© LR ¹ LR
D
En prenant w = pour z = − f ′ , le demi-angle au sommet du cône sous lequel est
2
D w
vue la lentille depuis le foyer peut être alors obtenu par tan α = = 0 . En
2 f ′ LR
π w02
utilisant la relation du cours LR = , on aboutit à l’expression suivante :
λ0
2λ f ′
w0 = 0
πD
Dans le plan focal image, l’amplitude du champ électrique devient :

D π P0 μ0 c
E0 =
λ0 f ′ 2
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

AN : w0 = 2,5 μm et E0 = 8, 6.1011 V.m -1 .


■ Réponses aux questions

Pour avoir un ordre de grandeur du champ ressenti par l’électron, on considère


e
l’atome d’hydrogène pour lequel le champ s’écrit : EProton = . En prenant
4πε 0 a 2
a = 0, 5.10−10 m , on trouve EProton ≈ 5, 7.1011 V.m −1 Ÿ le champ électrique dû au
laser est comparable à celui liant les électrons aux noyaux, ce qui permet une forte
interaction avec la matière.

,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU 
D’autre part, le diamètre de la tache quasi circulaire qui apparaît sur la figure est de
l’ordre de 5 barres d’échelle. Puisque la tache doit avoir un diamètre de
2w0 = 5 μm , la barre d’échelle doit correspondre alors à 1 μm .

Rq : Les lasers classiques chauffent les surfaces à traiter, ce qui limite la précision
de la découpe et les bords ne sont pas plus nets. Un laser femtoseconde
vaporise directement le matériau. La découpe est donc beaucoup plus
« propre », plus précise et sans effets thermiques. Cette découpe a un grand
intérêt, en particulier en chirurgie de l’œil ou du cerveau, où ce type de laser est
de plus en plus utilisé.
Avec un étalement considérable de son spectre et une gamme de puissance
couvrant 17 ordres de grandeur, le laser à impulsions reste la meilleure
solution à nombre de problèmes concrets.

10. (**) Télémétrie laser Terre-Lune (PC)


Indications : Il n’est pas utile ici de fournir le rapport N 2 / N 0 avec une formule
littérale, il est plus intéressant d’effectuer les applications numériques
au fur et à mesure de l’avancement du raisonnement tout au long du
trajet aller-retour du faisceau laser.
Les calculs de N1 et N 2 s’effectuent en tenant compte de la
diffraction spécifique à chaque trajet...

hc
L’énergie d’un photon est E = hν = = 3, 7.10−19 J , d’où :
λ
P0 Δt
N0 = = 8.1017 photons émis par impulsion.
E
(à noter que l’énergie émise par impulsion est faible : P0 Δt = 0, 3 J ).
λ
Avec un faisceau de waist initial de w0 = 0, 6 cm , la divergence angulaire θ =
π w0
vaut θ ≈ 2,8.10 rad ≈ 5,8’’ . Élargi par l’optique du télescope pour donner au
−5

faisceau un waist plus important de w1 = 3 cm , le faisceau présente une divergence


λ
angulaire moindre (il devient plus directif), de θ 1 = ≈ 5,7.10 − 6 rad ≈ 1, 2’’ .
π w1
En négligeant l’effet de la turbulence atmosphérique, le rayon rL du pinceau laser
lorsqu’il arrive sur la Lune est rL = θ 1D ≈ 2, 2 km  r1 , et donc si le tir est bien
dirigé avec une répartition de photons uniforme au centre, seule une toute petite
fraction des photons envoyés, proportionnelle à la surface nπ r12 = 0,34 m 2 des n
cellules de rayon r1 , sera interceptée et totalement réfléchie :
nπ r12
N1 = N 0 ≈ 2, 2.10− 8 N 0 ≈ 1,8.1010 photons réfléchis
π rL2

 &KDSLWUH
Chaque coin de cube a un diamètre 2r1 et diffracte donc la lumière incidente dans
λ
un cône de demi-angle au sommet θ 2 = 1, 22 ≈ 1, 7.10−5 rad ≈ 3,5’’ bien
2r1
supérieur à θ 1 .

Rq : Les n coins de cube ne sont pas disposées assez régulièrement (à une petite
fraction de longueur d’onde près) pour produire un effet réseau.
Alors, de retour sur Terre, le rayon du faisceau est rT = θ 2 D ≈ 6,5 km  r2 ; le
nombre de photons récupérés dans le télescope (proportionnel à sa surface) est :
π r2
N 2 = 22 N1 = 1, 4.10−8 N1 = 250 photons reçus par impulsion
π rT
N2
Ce nombre est ridiculement faible, le facteur de retour est = 3.10−16 .
N0

2 4
N 2 § 2π · 2§ r ·
Pour les amateurs de formule littérale : =¨ ¸ n ( r2 w1 ) ¨ 1 ¸
N 0 © 1, 22 ¹ © λD ¹
Et encore, cette évaluation est bien optimiste car la mesure est notablement
perturbée par la double traversée de l’atmosphère terrestre qui rend le faisceau
moins directif. On estime que le facteur de retour, compte tenue de la turbulence et
de l’absorption de l’atmosphère, ainsi que du filtrage avant détection, est plus
N
proche de 2 = 6.10−20 , ce qui signifie que la proportion moyenne des photons
N0
détectés après réflexion sur la Lune est de l’ordre de 1 sur 1019 !
Avec N 0 = 8.1017 photons émis par impulsion, cela conduit à N 2 = 0, 05 photons
détectés par impulsion à la réception : les mesures montrent qu’on ne détecte en
moyenne qu’un seul photon pour une centaine d’impulsions du laser émises en
10 s !
Néanmoins cela semble suffisant pour une mesure des temps de propagation entre
émission et réception (la lumière met environ un temps τ = 2,56 s pour faire l’aller-
retour 2D avec D = 384 000 km ), conduisant, avec les dernières techniques, à une
très grande précision (de l’ordre de 4 mm) de la mesure de la distance Terre-Lune.
La méthode permet par exemple de déterminer la mesure précise de l’éloignement
de la Lune de la Terre à cause des effets de marée, soit 3,8 cm par an.
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

Sachant que la précision atteinte sur le temps de vol τ est de l’ordre de Δτ = 0,1 ns ,
■ Réponses aux questions

celle sur la distance D = cτ / 2 est effectivement estimée à :


1
ΔD = cΔτ ≈ 1 cm , ce qui est remarquable !
2
Rq : Si le faisceau initial n’avait pas été élargi, w 0 = w1 / 5 , son angle de divergence
aurait été 5 fois plus grand. Le réflecteur lunaire (à deux dimensions) aurait
donc capté 25 fois moins de photons par impulsion, et comme la diffraction

,QWURGXFWLRQjODSK\VLTXHGX/DVHU 
liée au réflecteur est inchangée, le télescope au retour aurait enregistré 25 fois
moins de photons par impulsions...
Élargir davantage le faisceau envoyé pour en réduire la divergence serait facile
à mettre en œuvre, mais constitue une fausse bonne idée car un faisceau
présentant une plus grande surface serait davantage perturbé par la turbulence
atmosphérique ce qui serait en définitive nuisible à l’expérience, d’où la
limitation à un faisceau de divergence de l’ordre de la seconde d’arc.

 &KDSLWUH
&KDSLWUH
„&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH„
„

Ce chapitre de 2de année ne s’adresse qu’aux élèves de la filière PSI. Néanmoins, les
questions sur la puissance peuvent être traitées par les élèves des trois autres filières.

„ 0LOLHXPDJQpWLTXH

1. Tore et entrefer (PSI)


Un tore en matériau magnétique linéaire de perméabilité relative μ r , de longueur
moyenne A ≈ 10 cm et de section S , présente un entrefer d’épaisseur e . On suppose
S  A2 et e  A . Sur le tore sont enroulées N spires d’un fil parcouru par un
courant d’intensité i .
Quel est le champ magnétique Bi qui règne dans le matériau ?
À quelle condition sur e (donner un ordre de grandeur numérique) peut-on le
confondre avec le champ B0 dans le matériau en l’absence d’entrefer ?

2. (*) Comment obtenir un champ intense avec un aimant permanent ? (PSI)

s
e
l aimant
permanent

ferromagnétique

Un aimant permanent parallélé- Ma


pipédique de longueur l et de section M sat
droite s est inséré dans un circuit
magnétique constitué d’un ferroma-
gnétique idéal de même section et d’un −H0 H0 Ha
entrefer d’épaisseur e .
La caractéristique du matériau très dur
constituant l’aimant permanent est
− M sat
modélisée par un cycle d’hystérésis

&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
JJJG
donnant M a , valeur algébrique suivant z du vecteur aimantation M a en fonction
JJG
de H a , valeur algébrique suivant z du vecteur excitation magnétique H a .

Données : M sat = 4.105 A.m −1 , l = 10 cm , et e = 1 cm


perméabilité du vide : μ0 = 4π .10−7 H.m −1
JJG
Calculer numériquement la norme du champ magnétique Be créé dans l’entrefer.

3. (*) Capteur de déplacement (PSI)


Le circuit magnétique ci-contre permet de mesurer des
déplacements de faible amplitude
Le milieu magnétique est supposé linéaire de
perméabilité relative μ r  1 . La section s du circuit
magnétique est constante le long du circuit
magnétique. On néglige les fuites de champ. La partie e e
inférieure du circuit effectue de petits déplacements ε s
qui font varier e autour de e0 .
Pour mesurer les variations de e , on réalise un circuit « bouchon » en plaçant en
parallèle sur la bobine un condensateur de capacité C , et une résistance en série
avec l’ensemble L // C . Ce filtre est alimenté par une source de tension sinusoïdale
dont la pulsation est réglée pour correspondre à la résonance quand e = e0 .
Calculer la variation ϕ de la phase de la tension aux bornes de la bobine quand e
varie de ε .

„ 3XLVVDQFHpOHFWULTXHHQUpJLPHVLQXVRwGDO

4. Facteur de puissance (MP, PC, PSI, PT)


Une centrale électrique est reliée par une ligne de résistance totale r à une usine
assimilable à un dipôle linéaire d’impédance Z = Ze jϕ . La valeur efficace de la
tension aux bornes de l’usine vaut U .
En général, l’impédance de l’usine est inductive ( 0 < ϕ < π / 2 ) et cos ϕ < 1 . On peut
augmenter le cos ϕ en plaçant une batterie de condensateurs de capacité CP en
parallèle sur l’usine.
Quelle valeur faut-il donner à CP pour avoir cos ϕ ′ = 1 ?
Quel est l’intérêt pratique de l’opération ?

5. (*) Transfert de puissance électrique par induction (MP, PC, PSI, PT)
Le dispositif est constitué de deux bobines distantes (sans aucun contact matériel
entre elles), couplées par inductance mutuelle. Il peut s’agir par exemple d’un
système de recharge d’une batterie de téléphone sans contact.
On note R1 la résistance totale du circuit primaire. Les autres notations sont
précisées sur le schéma. La première bobine est attaquée par un générateur idéal de
tension sinusoïdal de fém : e = E cos (ω t ) .

 &KDSLWUH
Au secondaire, on place aux bornes de la bobine supposée idéale, une charge
résistive R où sera récupérée la puissance transférée du primaire.

M
R1 i2
i1
L1 L2 R
e

Définir et exprimer le rendement de la conversion en fonction des données, et


commenter le résultat.

„ 7UDQVIRUPDWHXU

6. Adaptateur d’impédance (PSI)


On dispose d’un générateur de tension sinusoïdal de tension efficace U = 5 V et de
résistance de sortie r = 50 ȍ ainsi que d’un fil de résistance r = 0, 01 ȍ .
Quelle est l’intensité du courant que l’on peut obtenir directement dans le fil avec le
générateur ?
Comment obtenir un courant plus intense dans le fil si on dispose d’un
1
transformateur de rapport m = ?
10

7. (*) Courant magnétisant (PSI)


Un transformateur torique, constitué de deux i1 i2
enroulements (le primaire comportant N1 spires et
le secondaire comportant N 2 spires) bobinés sur v1 v2
un tore de grand rayon R , est réalisé dans un
N2 spires
matériau magnétique linéaire de perméabilité N1 spires
relative μ r . L1 et L2 sont les inductances propres des bobinages primaire et
secondaire et M leur inductance mutuelle.
JJG JG
On suppose que les champs H et B sont orthoradiaux et de norme uniforme dans le
matériau, que les résistances des bobinages sont nulles et qu’il n’y a pas de fuites
magnétiques, mais on tient compte de la valeur finie de μ r .

Montrer que ce transformateur est i1 i1–im i2


modélisable par le schéma ci-contre, en m
im
précisant la valeur de im , appelé
v1 L v2
courant magnétisant et de L .

&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
„ $FWLRQVpOHFWURPDJQpWLTXHVHWPDFKLQHVWRXUQDQWHV

8. (**) Le ressort qui se contracte (PSI)


On considère un ressort de constante de raideur k et de longueur à vide A 0 accroché
verticalement et auquel on a suspendu une masse m . À l’aide d’un générateur idéal
de courant, on y fait circuler un courant d’intensité I à partir d’un instant choisi
comme origine des temps. On peut alors assimiler le ressort à un solénoïde de
longueur A possédant N spires de section S.
Déterminer l’équation vérifiée par les positions d’équilibre.
Trouver numériquement la valeur de la masse à suspendre pour que le ressort garde
sa longueur à vide.
Données :
k = 10 N ⋅ m −1 , A 0 = 25 cm , N = 50 , I = 100 A , S = 1, 0 cm 2 , g = 9,8 m.s −2

9. Génératrice tachymétrique (PSI)


Une machine à courant continu entraînée par un dispositif extérieur tourne à la
vitesse angulaire ω et sert de générateur. On note R la résistance du rotor et RU
celle de la charge sur laquelle elle débite. Pour quelle valeur de RU la puissance
reçue par la charge est-elle maximale ? Quel est alors le rendement de la
conversion ? On choisit maintenant RU infinie, montrer que l’on a réalisé une
génératrice tachymétrique.

10. (**) Moteur à reluctance oscillant (PSI)


Étudier le mouvement du rotor en précisant les hypothèses qui semblent
raisonnables.

G
g

N spires I0 cos ωt

„ &RQYHUVLRQpOHFWURQLTXHVWDWLTXH

11. Association hacheur moteur (PSI)


Un générateur de fém. E0 alimente à l’aide d’un hacheur série un moteur à courant
continu modélisé par une fém. E = φω , une résistance R et une inductance de

 &KDSLWUH
lissage L qui interdit au courant dans le moteur de s’annuler. Le moteur entraîne
une pompe
lissage L qui quiinterdit
exerceau uncourant
couple dans
résistant Γ = − βω
le moteur de .s’annuler. Le moteur entraîne
Calculer
une pompelaquivitesse
exerceangulaire
un couplemoyenne
résistant du − βω . si le rapport cyclique vaut α et
Γ =moteur
donner la valeur de l’ondulation en
Calculer la vitesse angulaire moyenne du moteur courant Δi dans
si le le moteur
rapport en supposant
cyclique vaut α que
et la
donner la valeur de l’ondulationL en courant Δi dans le moteur en supposant que la
constante de temps τ = est grande devant la période T du hacheur.
LR
constante de temps τ = est grande devant la période T du hacheur.
R
12. (*) Asservissement linéaire de vitesse d’un moteur à courant continu (PSI)
12. (On souhaite asservir
*) Asservissement la vitesse
linéaire de rotation
de vitesse d’un moteur
d’un moteur à courant à courant continu à une
continu (PSI)
On souhaite
tension asservirdelaconsigne
continue vitesse deVcrotation
imposée d’unparmoteur à courantLecontinu
l’utilisateur. à une
matériel mis à
tension continue de consigne
disposition est le suivant : V c imposée par l’utilisateur. Le matériel mis à
disposition est le suivant :
- Un moteur à courant continu noté ( MCC ) fonctionnant grâce à des aimants
- Un moteur à courant continu noté ( MCC ) fonctionnant grâce à des aimants
permanents. Son induit a une résistance R = 1,5 Ω , et sa constante de flux utile
permanents. Son induit−2 a une résistance R = 1,5 Ω , et sa constante de flux utile
vaut Φ 0 = 7, 7.10 −2
Wb . Toutes les pertes, hormis celles dues à R , sont négligées.
vaut Φ 0 = 7, 7.10 Wb . Toutes les pertes, hormis celles dues à R , sont négligées.
Ce moteur entraîne une charge mécanique lui appliquant un couple résistant de
Ce moteurconstant
moment entraîne une Γ r =charge
0,10 N.m mécanique lui appliquant
en valeur un couple résistant de
absolue. L’auto-inductance L du
moment constant Γ r = 0,10 N.m en valeur absolue. L’auto-inductance L du
bobinage d’induit est supposée suffisante pour que le courant dans l’induit ne
bobinage
s’annule d’induit
jamais enestrégimesupposée suffisante
périodique pour
établi que lecette
lorsque courant dansest
machine l’induit ne
commandée
s’annule jamais
par un hacheur. en régime périodique établi lorsque cette machine est commandée
par un hacheur.
- Un capteur optique ( CA ) de vitesse monté sur l’arbre du moteur, et capable de
- Un capteur optique ( CA ) de vitesse monté sur l’arbre du moteur, et capable de
produire une tension V = β ω proportionnelle à la vitesse angulaire de rotation ω
produire une tension Vr =r β ω proportionnelle à la vitesse angulaire de rotation ω
avec une constante valant 1,0 V pour 1000 tr/min .
avec une constante valant 1,0 V pour 1000 tr/min .

-- Un
Unsoustracteur
soustracteuridéal
( ( SO) )pouvant
idéal SO pouvant donner
donner à partir
à partir de de deux
deux tensions
tensions V1 Vet une
V1 et 2
V2 une
sortieKK(V(V−1 V
tensiondedesortie
tension − V)2 )avec
avecK K = 10
= 10 . .
1 2

-- Un
Un montage
montage électronique
électronique ( ME( ME) )destiné
destinéà àfabriquer
fabriquerv (tv)s ,(t )signal
s
, signal constitué
constitué
d’impulsionsdedetension
d’impulsions tensionT-T-périodiques
périodiques et et
dede rapport
rapport cyclique
cyclique α ajustable.
α ajustable.
Cemontage
Ce montageestestcommandé
commandépar parune
unetension
tension d’entrée
d’entrée continue
continue Ve V α α
e déterminant
déterminant
suivantlalaloi
suivant loireprésentée
représentéesur
surlele schéma
schéma avec
avec unun seuil
seuil =07,=07,V0. V .
V0 V

αα vs (vt s)(t )
11
1/1/22
00 Ve Ve t t
−−VV0 0 00 +V+0V0 0 0 αTαT T T

-- un
unhacheur
hacheursérie dévolteur( HSD
sériedévolteur ( HSD ) dont
) dontla la
base dudu
base transistor peut
transistor êtreêtre
peut commandée
commandée
par
par lele signal
signal vsv précédent,
précédent,et etalimenté
alimentéparparuneune
source continue
source continuede de
puissance
puissance
s
délivrant tensionE0E=
délivrantlalatension 30 V . Ce hacheur est capable de commander l’induit du
0 = 30 V . Ce hacheur est capable de commander l’induit du

&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
moteur en fournissant à ses bornes la tension vH qui vaut E0 = 30 V entre t = 0
et t = α T et 0 V entre t = α T et t = T .
Proposer un schéma bloc utilisant le matériel décrit et calculer la vitesse de rotation
du moteur en fonction de la tension de consigne, avec application numérique pour
Vc = 2, 0 V ; dans quel domaine peut-on ajuster la vitesse ω ?

13. (**) Conception de montage (PSI)


Proposer un schéma électronique concret pour chacun des blocs ( SO ) , ( HSD ) , et
( ME ) de la question précédente 12.

 &KDSLWUH
5pSRQVHV
&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH

„ 0LOLHXPDJQpWLTXH

1. Tore et entrefer
JJG JJG(PSI)
On note Bi et H i le champ magnétique et l’excitation magnétique qui règnent dans
JG JJG
le matériau, et B et H ceux qui règnent dans l’entrefer. Par raison de symétrie tous
Bi B
ces champs sont orthoradiaux et on a H i = et H = .
μ0 μ r μ0
La conservation du flux du champ magnétique impose BS = Bi S soit B = Bi .
Le théorème d’Ampère sur le contour de longueur A s’écrit :
G G

H .d A = Ni = H i A + He
C
Bi B μ 0 Ni
et conduit à A + i e = Ni soit Bi =
μ0 μ r μ0 A
e+
μr

μ 0 μ r Ni
En l’absence d’entrefer on a e = 0 soit B0 =
A
On retrouve le champ dans un solénoïde infini comportant un noyau de perméabilité
relative μ r .
A
La condition pour avoir Bi ≈ B0 s’écrit donc : e  .
μr
En prenant μ r ≈ 1000 , on obtient e  0,1 mm . La condition est donc très sévère.
Un entrefer de l’épaisseur d’une feuille de papier modifie beaucoup le champ !
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

2. (*) Comment obtenir un champ intense avec un aimant permanent ? (PSI)


■ Réponses aux questions

Pour avoir un champ, le matériau de l’aimant permanant doit naturellement être


aimanté.
On fait l’hypothèse que son vecteur aimantation est uniforme et dirigé dans la
JJJG JJG
direction et le sens de z , ce qui impose en tout point de l’aimant : M a = M sat u z et
JJG
M a = M sat . Le champ magnétique Ba dans l’aimant s’en déduit :
JJG JJG JJJG
( )
Ba = μ0 H a + M a Ÿ Ba = μ0 ( H a + M sat ) (1)

&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
Le ferromagnétique est idéal ; c’est donc un milieu linéaire homogène isotrope avec
JG JJG
μr = ∞ . Avec la relation locale B = μ0 μr H , on déduit en tout point du
JJG G
ferromagnétique H ≈ 0 .
Par ailleurs, il va canaliser les lignes de champ sans fuite, ces lignes sont ainsi des
courbes fermées passant dans l’aimant et se refermant à travers l’entrefer.
Le champ magnétique est à flux conservatif, donc son flux se conserve à travers un
tube de champ de section s passant par une section de l’aimant et une section de
l’entrefer :
Ba s = − Be s Ÿ Ba = − Be (2)
Attention au signe dans le calcul du flux qui est une grandeur algébrique !
JJG JJG JJG
Ici, on fait intervenir la valeur algébrique de Be sur z : Be = Be uz
Enfin, il faut appliquer le théorème d’Ampère sur une ligne de champ orientée dans
le sens de z dans l’aimant :
JJG JG JJG JG JJG JG JJG JG
v³ ligne H .dl = ³aimant H a .dl + ³ ferro H .dl + ³entrefer H e .dl = H a l + 0 − H e e = I enlacé = 0
JJG G
car H ≈ 0 dans le ferromagnétique idéal et il n’y a aucun courant vrai.
On obtient : H a l = H e e (3)
JJG JJG
Et dans l’entrefer (aucune aimantation) : Be = μ0 H e Ÿ Be = μ0 H e (4)

En éliminant Ba , H a et H e entre les 4 équations, il vient :

− μ0 M sat
Be = AN : Be = 0,5 T
e
1+
l
JJG JJG
Rq : Be < 0 ( Be suivant −uz , ce qui est naturel) et donc H e < 0 par (4) ; il en
résulte H a < 0 par (3), et Ba > 0 par (2).
JJG JJG
H a et Ba sont donc de sens opposé, ce qui n’est pas intuitif.

3. (*) Capteur de déplacement (PSI)


La bobine étant parcourue par un courant d’intensité i , le théorème d’Ampère pour
B B
H sur le contour moyen donne 2 H e e + H i A = Ni avec H e = e et H i = i . Si
μ0 μ0 μ r
l’on néglige les fuites, la conservation du flux de B conduit à Be = Bi = B d’où
μ 0 Ni μ Ni μ N 2s
B= ≈ 0 . Le flux de B à travers la bobine vaut Li = φ = BNs = 0 i
A 2 e 2 e
2e +
μr
μ0N 2s
d’où : L=
2e

La fonction de transfert du circuit bouchon s’écrit :

 &KDSLWUH
Z // 1 1 1
H= = = =
Z // + R 1 + RY // § 1 · § 2e ·
1 + R ¨ jCω + ¸ 1 + jR ¨ Cω −
© jLω ¹ © μ 0 N s ω ¹¸
2

2e0 2e0
Pour e = e0 , H est réel donc Cω − 2
= 0 soit Cω = d’où :
μ0N s ω μ0 N 2s ω
1 1
H= =
§ 2e0 2e · 1 + j 2R
1 + jR ¨ 2
− 2 ¸ 2 ( e0 − e )
μ
© 0 N s ω μ 0 N s ω ¹ μ 0 N s ω
§ 2R
L’argument de cette fonction de transfert vaut φ ( e ) = arctan ¨ 2 ( e − e0 ) ·¸ .
© μ0N s ω ¹

En supposant ε petit, on peut écrire ϕ = φ ( e + ε ) − φ ( e ) ≈ ε soit :
de
2R
μ0N 2s ω
ϕ= 2
ε , ou, puisque l’écart a lieu à partir de e = e0 ,
§ 2R
1+ ¨ 2 ( e − e0 ) ·¸
© μ0 N s ω ¹
2R
ϕ= ε
μ0N 2s ω

„ 3XLVVDQFHpOHFWULTXHHQUpJLPHVLQXVRwGDO

4. Facteur de puissance (MP, PC, PSI, PT)


L’admittance du dipôle constitué de l’usine et du condensateur en parallèle vaut :
1 1 1 § sin ϕ ·
Y ′ = + jCPω = e− jϕ + jC Pω = cos ϕ + j ¨ CPω − ¸
Z Z Z © Z ¹
sin ϕ
Pour avoir cos ϕ ′ = 1 il faut que l’admittance soit réelle, soit : C P =

On nomme I ′ la nouvelle intensité efficace dans la ligne.
Un condensateur parfait n’absorbant pas de puissance, la puissance consommée par
l’usine n’est pas modifiée et on peut donc écrire P = UI cos ϕ = UI ′ cos ϕ ′ = UI ′
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

d’où : I ′ = I cos ϕ
■ Réponses aux questions

L’intensité I ′ est donc inférieure à l’intensité I , ce qui permet de réduire les pertes
en ligne par effet Joule (en passant de rI 2 à rI ′2 ).

5. (*) Transfert de puissance électrique par induction (MP, PC, PSI, PT)
Indication : Montrer que, au primaire, l’ensemble ( L , M , L , R)
1 2 est vu comme
une impédance complexe Z1 (il s’agit de l’impédance ramenée au

&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
primaire
primaire à ààcalculer).
primaire calculer).
calculer).EnEn déduire
Endéduire les les
déduire expressions
expressions
les expressions complexes
complexes des des
complexes des
courants
courants i et i circulant
courantsi1 i11eteti2 icirculant au
2 circulant au primaire
primaire
au et
primaire et
au
et au secondaire.
secondaire.
au secondaire.
2

En
En passant
En passant
passant en en complexes
complexes: ::e =ee E
en complexes = E exp
E
= exp ( jω(( tjjω
exp ω) , tt ))l’équation
,, l’équation
l’équation électrique
électrique au
au primaire
au primaire
électrique primaire
s’écrit,
s’écrit, en
s’écrit, en tenant
en tenant compte
tenantcompte de l’auto-induction
comptededel’auto-induction
l’auto-induction dans dans
dans le circuit
le circuit 1 et de l’induction
1 et1deet l’induction
le circuit de l’induction
mutuelle
mutuelle
mutuelleduedue
dueauau circuit
circuit2 22: ::
aucircuit
=1 iR
e =ee R= R1 1+ii1jL
+ jLi11ω
+1ωjL +ω
ω+ ii1jM
+ jMi2ω
jM ω ii2
1 1 1 1 2
De
De même
De même au
mêmeau secondaire
secondaire: ::
ausecondaire 0 =00 R=
=i2R +
+2ω
R+ii22 jL jL ω+ii2jM
jLi222ω +ωjMi ω i1
2 + jM1 ω i1


− jM
− jMωω
jM ω i
La
La deuxième
La deuxième équation
deuxièmeéquation donne
équationdonne
donne: i::2 ii=22 =
= R + jL iω 1 i11
RR+ jL ω
+ 2jL22ω
M 2ω
2 2
M 2ω
M 2
ω2
En
En reportant
reportant dans
dans lala première
première : e: =
e =
R R
i 1+i1 +
jL ω
jLi1ω
En reportant dans la première : e =1 R11 i1 +1 jL11ω i1 + R + jLi1 ω= iiR11 1=
+i1 + +11Zii111 +
=i1 R
R i1 Z
+ Z11 ii11
R +RjL+2ωjL22ω
MMMω2ωω
2 2 2 22
R
Où : Z
Z == jL
jL ω ω++ impédance
Où :: Z111 = jL1 11ω + R + jL ω impédance
Où impédance ramenée
ramenée
ramenée au primaire. i1 ii11 R1 R11
au primaire.
au primaire.
RR+ +jLjL2ω22ω

Z1 Z
Z11
Le
Le circuit primaire est équivalent àà celui
du du schéma: e ee
Le circuit
circuitprimaire
primaireest
estéquivalent
équivalentà celui
celui schéma:
du schéma:

e ee e ee
La
La loi
La loi aux
loiaux mailles
auxmailles donne
maillesdonne alors
donnealors
alors le le courant
courant
le courant : i1::=ii11 =
= R + =Z = =
M ω
2 2 22 22
R1 +RZ11 1+ Z11 R + jL ω M + ωM ω
R1 +RjL1+ ω +
jL ω +
R 2+ jL22ω
1
1 1 1
R +R jL +
ω jL ω
Dont
Dont
Donton on peut
onpeut déduire
peutdéduire :
déduire: :
jMωω
−jM
−− jM ω − jM −ω
− jM ω
jM ω
i2ii22==
= R + jL ωi1 ii=11 =
= R R − L L 2ω 22 + 2M 222ω 22 + jω RL + R L e ee

RR++jLjL2ω R1R1−RL−1 LL21ωL2ω+ M+ M
2 1
ω ω+ jω+ (jRL
1 2 ω ((1 RL L2R)1L2 ))
+ R11+ 1 1 2

En
En utilisant
En utilisant l’expression
l’expressiondede
utilisant l’expression dela la puissance
lapuissance
puissancemoyenne moyenne
moyenne directement
directement
directement à partir àà partir des des
partir des
complexes
complexes
complexes : : :
§ §§ · ··
¨ ¨¨ ¸ ¸¸E 2 E 22 § § ω ··
RjL2+ +ω jL ·
(( ) )
1
11 Re i e * =11 Re ¨ 1 e
e ee*e * e * E § R +R jL22ω
(
( =
= =
(EEE = 2 Re 1i11 e * = 2 Re ¨
Re i e * Re ¨ ¸ =¸¸ = = Re ¨Re
Re ¨
¨ ¸ 2 2 ¸¸
22 22 ¨ ¨¨ R + jL ω + M M 2 222 22
ωω ω ¸ ¸¸ 2 22 © ( R©1 +(( R 1+
RjL 1ωjL)(11ω
jL R )(
ω )(
+R jL2+ +ω )jL M)) +
ω
jL+22ω
2
ωM2
M¹ 2ωω2 ¹
1+ +
R + jL ω + M © R ¹
¨ ¨¨© 1R1 + 1jL1ω +R +
1 1
+ ¸ω ¹¸¸
©© R
R jL + 2ω jL
jL22¹ω ¹
E E
E
2 22
¨
§
§ §( R( R+ +jLjLω2ω
¨ ( R + jL 2 2ω ) ( )R((1 RR11−RRL−−1LLL211ωLL22ω
)
2
+ 2M+
ω
2
+M ω ω
M − jω−
2 222 22
ω − (jjRL
ω
ω (1 RL
( + R111+
RL L2R
+ L¸22 )) )) ·¸
R) )11 L
· ·
=== Re Re ¨
Re ¸
222 ¨ ¨¨ ( R( R ) ) 2 ( RL ) ¸¸
2
2 ¸
( 1 12 ) ( )
2 222 2 22 2 2 2
RR R

R L−
− L
L ωL
L ω
2 22
ω+ M +
+ M
Mω ω
ω + ω +
+ ω
ω
2
RL ( +
RL R +
+L R
R
2
L
L )
© ©© 1 1 1 1
2 2 1 1
1 1 2 1
1 2
2
¹ ¹¹
2 22§ § R( R((1R
§RR −1 L12ω ω+22M
+M ω)
2 222 22
ωω + ))L+
+2ωL (
ω 2 ( RL
2
(1RL +L2R L2 ) ··
R)1·L
1¸ 2 ) ¸
EE RR1 RR
−L− L22ω
L + M L22ω RL + R11 1+
== E ¨ ¨
¨ 1 1 2 2
¸
= 2 ¨
22¨ ¨( R( R ) ) 2 ( RL
2 ¸ 22 ¸
)
2

© ©© (1R1 R −1L12L2ω + M ω ) + ω (1RL1 1+ 2R1 L2¹) ¹¹


( )
2 222 222 2 2
R 1 R
− −
L L 1 ω
L 2ω
2 22
+ +
M Mω ω + ω + ω 2
RL + R
1 +
L R 1 L 2 ¸

De
De
De mêmemême
même: ::
111 Re R i i * =R R 2 22
RE M 2ωM 222
ω 22
(( ))
2 22 RE
( = R i = RE M ω
((RRR == 2Re Re RRi2i22i2i*22 *= = 2i2 i22 = = 2
2 2( R(1RR ω+ ))ω +
M 2)ω RL2 1(( +RL L2 ))
2

( R1−RRL−−1LLL2ω1LL22ωω+ M2 ++2ωM
2
+(ω +2 )R
2 2 2 22 2 2
22 22 2
ω 2
R11L+
RL
2
R1 L
2
1 1 2 1 1 2



 &KDSLWUH
&KDSLWUH
&KDSLWUH
Le rendement est défini par le rapport de la puissance moyenne transmise à la
puissance moyenne fournie :
( M 2ω 2 ( 1
ρ= R = Ÿ ρ= R =
(E R1R − L1L2ω + M ω + L2ω ( RL1 + R1L2 )
2 2 2 2
(E RR RL2
1 + 12 2 + 1 22
M ω RM
Commentaires : – Le rendement est naturellement inférieur à l’unité.
– Pour le maximiser, on a intérêt à se placer à haute fréquence
R1 R
(pour minimiser le terme en )
M 2ω 2
Attention : à trop haute fréquence, la résistance des circuits
augmente à cause de l’effet de peau, et le comportement de la
bobine devient capacitif : le modèle trouve donc ses limites.
– Pour maximiser le rendement, il faut aussi augmenter M (et
donc le couplage) et approcher au maximum les deux bobines en
les maintenant coaxiales.
Rq1 : Les rendements obtenus demeurent faibles, mais on peut les augmenter
notablement en disposant des condensateurs en série avec les bobines, et en
se plaçant à la fréquence de résonance des circuits.
Rq2 : Ces dispositifs permettent ainsi un transfert de puissance sans fil qui
présente de nombreux avantages (charge d’une batterie sans fil en déposant
simplement la partie mobile sur son socle, ou alimentation d’une prothèse
cardiaque à travers la peau du patient par exemple). Ils ont sans doute un
bon avenir commercial.

„ 7UDQVIRUPDWHXU

6. Adaptateur d’impédance (PSI)


L’intensité efficace que l’on obtiendrait en branchant directement le fil aux bornes
U
du générateur serait : i = = 0,1 A , courant bien modeste.
R+r
En branchant le générateur au primaire du transformateur, et en court-circuitant le
R
secondaire par le fil, l’impédance ramenée du fil au primaire est Re = =1 ȍ .
m2
U 5 1
Le courant au primaire est alors : i1 = = ≈ 0,1 A et i2 = i1 = 1 A
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

r + Re 51 m
■ Réponses aux questions

Le courant dans le fil a été multiplié par 10 et la puissance qu’il dissipe par 100 !
Le transformateur adapte les impédances.

7. (*) Courant magnétisant (PSI)


Comme dans le cas d’un transformateur parfait, le théorème d’Ampère, appliqué à
JJG
H le long du contour dessiné en pointillé sur la figure, conduit à :
JJG N i + N i G
H = 11 22e
θ
2π R

&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
B N i + N 2i2
Le matériau étant linéaire de coefficient μ r fini on a = H = 11 ≠0
μ0 μ r 2π R
1 2π R N 1 2π R
qui s’écrit i1 − B = − 2 i2 ou i1 − im = − m i2 avec im = B.
N1 μ 0 μ r N1 N1 μ0 μ r
Tout se passe donc comme si un transformateur parfait était alimenté par un courant
d’intensité i1 − im , ce qui correspond bien au schéma proposé.
di di di
La tension au primaire s’écrit v1 = L1 1 + M 2 ou v1 = L m .
dt dt dt
Quand le secondaire est en circuit ouvert, on a i2 = 0 Ÿ i1 − im = 0 soit im = i1 .
On en déduit que L = L1 et que le courant magnétisant im est le courant qui
circulerait dans le bobinage primaire L1 alimenté par la tension v1.

„ $FWLRQVpOHFWURPDJQpWLTXHVHWPDFKLQHVWRXUQDQWHV

8. (**) Le ressort qui se contracte (PSI)


Dans l’état initial, à l’équilibre avec la masse mais sans courant, la longueur A1 du
mg
ressort est telle que k ( A1 − A 0 ) = mg d’où A1 = + A0 .
k
μ0 N 2S
L’inductance propre de la bobine vaut alors L1 = .
A1
L’état final est caractérisé par la longueur A 2 , l’intensité I , la masse m suspendue
μ0 N 2S
et l’inductance propre L2 = .
A2
On écrit le premier principe de la thermodynamique au système ressort plus masse :
1 1 2
Son énergie vaut E = Emag + Ec + E pot = LI 2 + Ec + k ( A − A 0 ) + mg ( A 0 − A ) .
2 2
Pendant dt , le système reçoit le travail électrique δ We = u I dt , soit, avec
dφ d ( )
u = −e = = LI le travail δ We = I d ( LI ) = I 2dL .
dt dt
2 2

³ ³ dL = I ( L2 − L1 )
2 2
Entre l’instant initial et l’instant final : ΔE = δ We = I soit :
1 1

( )
2
I 1
( L2 − L1 ) + 0 + k ( A 2 − A 0 )2 − ( A1 − A 0 )2 + mg ( A1 − A 2 ) = I 2 ( L2 − L1 ) ou
2 2
I μ N S μ0N 2S · 1 § 2 § mg · ·
2§ 2 2
§ mg ·
− ¨ 0 − ¸ + k ¨ (A2 − A0 ) − ¨ ¸ ¸ + mg ¨ A 0 + − A 2 ¸ = 0 ou
2 © A2 A1 ¹ 2 © © k ¹ ¹ © k ¹
2
μ0N 2S I 2 § 1 1 · 1 2 1 ( mg )
¨ − ¸ + k ( A 2 − A 0 ) + mg ( A 0 − A 2 ) + = 0 ou
2 mg A 2 2 2 k
A
¨ 0 + ¸
© k ¹

 &KDSLWUH
2
μ0N 2S I 2 § 1 1 · k§ mg ·
¨ − ¸ = 2 ¨© A 2 − A 0 − k ¹¸
2 A mg
¨ 2 A0 + ¸
© k ¹
C’est l’équation permettant d’obtenir les positions d’équilibre. Le second membre
mg
de l’égalité étant positif, il faut que A 2 < A 0 + = A1 , comme on pouvait s’y
k
attendre.
Comme il s’agit d’une équation du troisième degré, il y a trois solutions, dont l’une
mg
A 0 = A1 = A 0 + est à écarter. Parmi les deux autres, l’une est stable et l’autre est
k
instable (étude non réalisée ici).
2
μ0N 2S I 2 § 1 1 · 1 ( mg )
On veut avoir A 2 = A 0 soit ¨ − ¸+ =0
2 mg A0 2 k
¨ A0 + ¸
© k ¹
Avec les valeurs numériques fournies, on obtient m = 5, 0 g , comme on peut le voir
2
μ N 2S I 2 § 1 1 · 1 ( mg )
sur la représentation graphique de f ( m ) = 0 ¨ − ¸+ .
2 mg A 0 2 k
A
¨ 0 + ¸
© k ¹

    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

9. Génératrice tachymétrique (PSI)


On peut représenter le dispositif par le R i
schéma ci-contre. La tension u aux bornes
de la charge est donnée par :
E = φω u RU
RU RU ω
u= E= φω .
R + RU R + RU

&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
u2 RU
La puissance reçue par la charge vaut PU = = E 2 . Elle est
RU ( R + R )2
U
maximale pour R = RU . Le rendement s’écrit :
PU PU ui u u RU
η= ou η = = = = =
2 u + Ri E
PU + Ri 2
PU + Ri 2
ui + Ri R + RU
Dans le cas considéré, il vaut η = 50 % .
Si RU est infinie, on a u = E = φω . La tension aux bornes de la génératrice est
proportionnelle à la vitesse de rotation, ce qui permet de mesurer cette dernière. Par
ailleurs, l’intensité du courant est nulle et donc le moment du couple des forces de
Laplace aussi Γ = φ i = 0 . Une telle génératrice n’oppose pas de résistance à la
rotation du moteur sur l’axe duquel elle est placée.

10. (**) Moteur à reluctance oscillant (PSI)


Le rotor de masse m et de moment d’inertie J par rapport à l’axe Ox
perpendiculaire au plan du schéma décrit un mouvement de rotation autour cet axe
fixe. On cherche les moments par rapport à l’axe des actions qui s’exercent sur ce
système.
L’action de liaison de l’axe possède un moment nul si elle est supposée parfaite. Si
l’on, tient compte de la présence probable de frottements (supposés fluides pour

simplifier), elle a un moment de la forme −C .
dt
Le poids possède un moment de la forme −mgb sin θ avec b = OG distance entre
l’axe de rotation et le centre de gravité du rotor qui visiblement présente du
balourd.
Le ressort exerce un couple dont on peut supposer le moment de la
forme : − k (θ − θ0 ) .
θ0 représente l’angle pour lequel le ressort n’est ni tendu, ni comprimé.
Pour étudier la force magnétique, on fait l’hypothèse qu’il y a toujours un entrefer,
c’est-à-dire que l’angle θ reste compris entre 0 et l’angle θ m défini dans la figure :

θ
θm

N spires I0 cos ωt

 &KDSLWUH
G
Soit e l’épaisseur des entrefers. On applique le théorème d’Ampère pour H au
contour C défini sur la figure ci-dessus. En supposant que le matériau magnétique
G G
est idéal (linéaire homogène isotrope et de perméabilité infinie), H ≈ 0 partout
dans le matériau magnétique :
JJG JJG B B 2e
v³ H .dl ≈ ³ H dl = ³
C entreferμ0
dl =
μ0
= I enlacé = Ni
entrefer

μ N
Le champ dans l’entrefer s’en déduit : B = 0 I 0 cos ω t .
2e
L’énergie magnétique est entièrement contenue dans les deux entrefers et vaut, par
intégration sur le volume des deux entrefers de la densité volumique d’énergie
B2
magnétique : Wm = 2 e h R (θ m − θ ) où h est la longueur du rotor, R la
2μ0
distance à l’axe de l’entrefer, et e h R (θ m − θ ) le volume d’un entrefer.
μ h R N 2 I 02
En remplaçant B par sa valeur, il vient : Wm = 0 (θ m − θ ) cos2 ω t .
4e
Le moment du couple électromagnétique agissant sur le rotor par rapport à l’axe Γ
s’en déduit :
§ ∂W · μ h R N 2 I 02
Γ=¨ m ¸ =− 0 cos 2 ω t
© ∂θ ¹i 4e
C’est un couple qui a tendance à ramener les pièces polaires en face les unes des
autres.
L’application du théorème du moment cinétique au rotor projeté sur l’axe Ox
conduit à :
d 2θ dθ μ 0 h R N 2 I 02
J 2
= − k (θ − θ 0 ) − mgb sin θ − C
− cos 2 ω t
dt d t 4 e
En supposant la période du mouvement faible devant celle du courant (grande
inertie mécanique), on peut remplacer cos2 ω t par sa valeur moyenne 1/ 2 , d’où
l’équation du mouvement :
d 2θ
dθ μ 0 h R N 2 I 02
J +C
+ k (θ − θ 0 ) + mgb sin θ = −
dt 2 dt 8e
Il s’agit d’une équation différentielle d’ordre deux dont les solutions peuvent être
apériodique, critique ou pseudo périodique selon la valeur du discriminant de
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV

l’équation caractéristique.
■ Réponses aux questions

Lorsqu’on lance le courant, le rotor se déplace pour ramener les pièces polaires en
face les unes des autres, puis se stabilise dans sa position d’équilibre θ e donnée par
l’équation :
μ 0 h R N 2 I 02
k (θ e − θ 0 ) + mgb sin θ e = −
8e
θe peut être facilement ajusté en jouant sur I 0 .
À l’arrêt des courants, le rotor revient dans sa position initiale, après d’éventuelles
oscillations.

&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
Ce dispositif pourrait trouver une utilité dans l’ajustement de la position angulaire
d’une pièce mobile (système à deux états suivant que le courant est présent ou pas,
par exemple).

„ &RQYHUVLRQpOHFWURQLTXHVWDWLTXH

11. Association hacheur moteur (PSI)


Un hacheur série comporte deux
interrupteurs.
L’interrupteur commandé K1 est L R i
i0 K1
un transistor placé en série entre u
les deux sources et l’interrupteur E0 K2 E
K 2 est une diode de roue libre.
Schéma du dispositif ci-contre.
Équation électrique :
di dω
u = L + Ri + φω et équation mécanique : J = φ i − βω .
dt dt
En fonctionnement périodique de période T et de rapport cyclique α, on a :

di dω ­° R i + φ ω = α E0 α E0
u = α E0 , = 0 et =0 Ÿ ® et : ω =

dt dt °̄φ i − β ω = 0 φ+
φ
L
Comme la constante de temps τ = est grande devant la période T, on peut
R
supposer que l’intensité i du courant varie linéairement, ce qui revient à confondre i
di
et ω avec leurs valeurs moyennes dans l’équation u = L + Ri + φω . Pendant la
dt
phase de conduction de K1, de durée α T , cette équation s’écrit alors :

Δi Δi α (1 − α ) T E0
E0 = L + R i +φ ω = L + α E0 . On en déduit : Δi =
αT αT L

12. (*) Asservissement linéaire de vitesse d’un moteur à courant continu (PSI)
L’asservissement du moteur nécessite classiquement une rétroaction de la grandeur
de sortie ω via le capteur de vitesse, et un comparateur faisant, grâce au
soustracteur, la différence entre la grandeur de consigne et la grandeur de retour.
( SO )
+− ω
Vc Ve vs vH Charge
( ME ) ( HSD ) ( MCC ) Γr

Vr = β ω ω
( CA)

 &KDSLWUH
On se place en régime établi, et on cherche les équations liant les grandeurs du
schéma.
Le schéma équivalent de l’induit du moteur, en tenant i L
compte de la fcém E est le suivant : R
di
La loi aux mailles donne : vH = L + Ri + Φ 0ω vH
dt
En passant à la moyenne sur une période : E = Φ0ω
di
vH = L + Ri + Φ 0ω
dt
Le chronogramme de vH ci-contre
vH
donne : vH = α E0 E0
di
D’après le cours : L = 0.
dt
t
En posant : i = I , il vient 0 αT T
l’équation électrique :
α E0 = RI + Φ 0ω
L’équation mécanique du rotor s’écrit en tenant compte du couple moteur Φ 0 i (et
en notant J le moment d’inertie du rotor par rapport à l’axe de rotation) :

J = Φ0 i − Γr .
dt
En régime établi, ω = Cte et on peut assimiler i à sa valeur moyenne I , donc :
Φ0 I = Γr
1 § R Γr ·
En reportant dans l’équation électrique : ω = ¨ α E0 − ¸ (équation 1)
Φ0 © Φ0 ¹
La loi donnée pour ( ME ) permet de lier, dans la zone linéaire, pour Ve compris
entre −V0 et +V0 :
1 Ve 1 ª§ Ve · E0 R Γ r º
α= + , et en reportant dans l’expression de ω : ω = «¨ 1 + ¸ − »
2 2V0 Φ 0 «¬© V0 ¹ 2 Φ 0 »¼
Avec le soustracteur : Ve = K (Vc − Vr )
Et le capteur optique : Vr = β ω
Les trois équations précédentes permettent d’éliminer Ve et Vr . Finalement :
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

V0 2 R Γ r V0
Vc + −
K Φ 0 KE0 VC + 0, 61
ω= Numériquement : ω =
V0 Φ 0 1, 3.10−2
2 +β
KE0

pour Vc = 2 V , ω ≈ 200 rad.s −1 ≈ 1900 tr/min

Commentaire : La vitesse de rotation est commandée par la tension de consigne Vc .

&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
Mais attention, Vc étant fixée, ω dépend aussi de la charge mécanique Γ r : si on
augmente le freinage, le moteur ralentit ; l’asservissement présente une erreur
statique.
Pour la supprimer, il faut augmenter le gain dans la chaîne directe. D’après le
V
résultat précédent, si K devient très grand : ω → c et la vitesse ne dépend plus de
β
la charge. L’asservissement compense alors un éventuel freinage en augmentant la
puissance fournie pour ramener exactement la vitesse à la valeur de consigne !
Rq : En pratique, trop augmenter le gain, surtout dans les hautes fréquences, peut
poser des problèmes de comportement dynamique de l’asservissement, voire de
stabilité. Il est donc judicieux d’augmenter le gain surtout dans le domaine des
basses fréquences, ce qui correspond à une correction de type intégratrice.

Pour trouver le domaine des vitesses accessibles, il convient d’observer que la


consigne Vc ne peut pas prendre n’importe quelle valeur. En effet, les calculs
précédents supposent que ( ME ) travaille dans son domaine linéaire, et que le
moteur tourne (donc ω > 0 ).
V0 2 R Γ r V0
D’après le résultat, ω s’annule lorsque Vc = − + = −0, 61 V ;
K Φ 0 KE0
on a alors : Ve = K (Vc − Vr ) = K Vc = −6,1 V > −V0 = −7 V et ( ME ) reste dans son
domaine linéaire.
La plus grande valeur possible de ω est obtenue lorsque α = 1 à la limite de la zone
linéaire lorsque Ve = V0 .
Dans ces conditions, l’équation 1 donne :
1 § R Γr ·
ω= ¨ E0 − ¸ AN : ω = 364 rad.s ≈ 3500 tr/min
−1

Φ0 © Φ0 ¹
La sortie du soustracteur permet de trouver Vc dans ces conditions :
V
V0 = Ve = K (Vc − Vr ) = K (Vc − β ω ) Ÿ Vc = 0 + β ω = 4, 2 V . En conclusion :
K
ω ajustable de 0 à 3500 tr/min lorsque Vc varie de − 0,61 V à 4,2 V

13. (**) Conception de montage (PSI)


bloc ( SO ) : soustracteur.
R1 R2
R – 
VS = 2 (V1 − V2 ) si R1 R4 = R2 R3 . ∞
R1 +
Pour avoir cette condition et K = 10 , il V2 R3 Ve
suffit de prendre par exemple : V1 R4
R2 = R4 = 100 kΩ et R1 = R3 = 10 kΩ

bloc ( HSD ) : le hacheur dévolteur série.

 &KDSLWUH
L’interrupteur K1 est un transistor dont la base doit être commandée par la tension
vs issue de ( ME ) . L’interrupteur K 2 est une diode de roue libre ; elle doit
commuter assez vite pour travailler à la fréquence de hachage.
vs

L R i
K1
vH
E0 K2 E

( HSD ) ( MCC )
bloc ( ME ) (*) :
Indication 1 : Pour fabriquer la tension cherchée vs , le plus simple est de comparer
une tension périodique de forme triangulaire et d’amplitude V0 à la
tension de commande Ve grâce à un comparateur simple à ALI.
Indication 2 : Il reste à concevoir l’oscillateur triangle : penser à un multivibrateur
astable à ALI.

Principe du multivibrateur astable :

Comparateur
va vb
Intégrateur

Pour obtenir une belle tension triangulaire, il faut


RC
utiliser un intégrateur inverseur à ALI.
Son schéma est reproduit ci-contre : C
Le produit RC détermine la période T de –
l’oscillateur. R
vb +
La résistance RC est à choisir de l’ordre de 1 MΩ . va
    „5pSRQVHVDX[TXHVWLRQV
■ Réponses aux questions

R2
Attention : cet intégrateur étant inverseur, il
faut le coupler à un comparateur à hystérésis R1
non inverseur. Ɣ + 
Son schéma est reproduit ci-contre : ∞ Ɣ

R vb
Le seuil est donné par : V0 = 1 Vsat . va
R2
Pour avoir V0 = 7 V avec Vsat = 14 V , on peut

&RQYHUVLRQGHSXLVVDQFH 
choisir : R1 = 10 kΩ et R2 = 20 kΩ vb +Vsat

On obtient ainsi les chronogrammes V0


va
cherchés : t
–T/2 0 T/2
−V0

−Vsat

Il reste à comparer le triangle va à Ve avec un comparateur simple à ALI :


En effet, si VE dépasse le triangle, la sortie sera à +Vsat , et sinon à −Vsat (voir les
schémas page suivante). Le rapport cyclique α de vs obéit à la loi cherchée.
1
En particulier, si VE > V0 , vs reste à +Vsat et α = 1 et si VE = 0 , α = .
2
vs +Vsat
+  va

– V0
vs VE
VE va
t
0
−V0
−Vsat

Rq : Si on veut obtenir vs = 0 à la place de vs = −Vsat , on peut ajouter une diode en


inverse à la sortie de l’ALI, R0 ≈ 1 kΩ

Finalement, le montage global proposé pour ( ME ) :

R2 RC
Ɣ

R1 i Ɣ
Ɣ Ɣ +  R C
∞ Ɣ
– Ɣ − 
vb ∞ Ɣ
va +
va
Ɣ

 R0


+
vs
va
VE

 &KDSLWUH
CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES

* page 61 : le millenium bridge, photo PaulLomax et wikicommons.


* page 66 : sillon d’un canard sur l’eau, photo kezako.unisciel.fr.
* page 67 : des ronds dans l’eau, photo maboiteamusique.
* page 82 : une vague sur la mer, photo Arthur Laheyne.
* page 89 : un avion F22 Raptor dans le ciel, photo Chelrid Wallhere.
* page 92 : le cor des Alpes, photo Hans Hillewaert.
* page 94 : chauve-souris (le grand rhinolophe), photo RTBF, Le jardin extraordinaire.
* page 162 : raie manta géante, photo Levent Konuk.
* page 162 : requin en aquarium, photo Jean-Dominique Boitel.
* page 164 : le tunnel d’Okau road (Nouvelle-Zélande), photo Karora.
* page 164 : yeux de myope, DR.
* page 224 : l’arche d’une voûte romaine en pierre (Albanie), photo Carole Raddato.
* page 250 : Texas SkyScreamer, added by ChrisGraslie, CC BY-SA License.
* page 250 : comète Tchouri, photo ESA prise par la caméra Osiris de Rosetta.
* page 250 : photomontage avec la sonde Rosetta et l’atterrisseur Philae sur Tchouri, CNES.
* page 254 : image du vaisseau spatial de « 2001 Odyssée de l’espace », photo libre.
* page 259 : Khalil à la gare de King’s Cross, photo Ch. Garing.
* page 343 : manège en chute libre, photo Parc Magic Island de Séville.
* page 370 : iceberg et baleine, photomontage Dassault systèmes.
* page 402 : remorqueur et iceberg, photo Dassault systèmes.
* page 430 : barrage du lac de Vinça (66), photo Jean-Pierre (un catalan en rando...).
* page 431 : baignoire rectangulaire blanche, photo Cersanit Virgo.
Les Mille et Une Questions en PRÉPA

QUESTIONS OUVERTES
DE PHYSIQUE

MP/MP* - PC/PC* - PSI/PSI* - PT/PT*

Les questions ouvertes (QO) se multiplient depuis quelques années aux oraux de
nombreux concours. Elles placent les étudiants devant une situation nouvelle sans
donner le mode opératoire pour en venir à bout. À la difficulté liée à la nouveauté du
sujet se rajoute souvent celle d’une question qui ne propose pas de « guide de résolution ».

Le présent ouvrage s’adresse avant tout aux élèves de 2de année des quatre filières MP,
PC, PSI et PT. Il traite en 20 chapitres la totalité des programmes de 1re et 2de années.
Il s’agit d’un livre riche de quelque 400 QO que même les interrogateurs à l’oral des
concours pourraient bien s’arracher !

Trois niveaux de difficultés, une notion aussi relative que subjective, sont proposés :
– les QO sans étoiles, les plus abordables, plutôt destinées à des élèves qui visent avant
tout les CCINP ;
– les QO avec une étoile (*), pour la quasi-totalité des élèves qui visent avant tout les
concours communs des Mines ou de Centrale ;
– les QO avec deux étoiles (**), clairement plus difficiles, et destinées à des élèves qui
visent avant tout l’X ou les ENS.

Les solutions sont détaillées, toujours abordables.

Si la forme de cet ouvrage reste à l’heure actuelle originale et inédite, le fond bénéficie
de l’expérience de ses auteurs, à la fois enseignants en classes préparatoires et membres
de jurys de concours.

Illustration de couverture :
Tête de cheval avec plume de cérémonie, Iran (Safavides), carreau du XVIIe siècle.
Reproduction avec l’aimable autorisation de Simon RAY, Londres.

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