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PARTIE 2
Energie potentielle
Lorsqu’un système est soumis à des forces extérieures f , on définit, si elle
existe, l’énergie potentielle Ep par :
f = −∇Ep
Son utilisation n’est qu’une commodité puisque l’influence de ces forces peut
être prise en compte par leur travail, ce qui est équivalent :
dEp = ∇Ep · dl = −f · dl
Energie interne
L’énergie interne U est liée aux mouvements et interactions entre les
particules constitutives du système.
Elle est essentiellement liée à l’agitation thermique et correspond à
l’énergie cinétique (désordonnée) des particules en repère relatif (lié au
mouvement d’ensemble du système) et à l’énergie d’interaction
intermoléculaire.
Il s’agit donc d’une grandeur non observable dont l’introduction à l’échelle
macroscopique est directement liée au premier principe.
Elle peut cependant être construite à partir de modèles microscopiques.
Energie totale
L’énergie totale E est par définition :
E = U + Ep + Ec (= U + Em )
2. Energies échangées
Travail
Le travail rend compte de l’énergie macroscopique transférée au système.
E E
Le travail W1→2 conduisant de l’état 1 à l’état 2 est défini par :
Z 2 Z a2
W1→2 = δW = A da
1 a1
et le travail élémentaire :
δW = −P dV
Chaleur
La chaleur rend compte de l’énergie microscopique transférée au
système.
Exemples
Si deux corps sont mis en présence, les particules les plus agitées
(thermiquement) excitent les particules les moins agitées.
Si les deux corps sont en contact et mobiles l’un par rapport à l’autre, le
mouvement relatif des particules de l’un par rapport à l’autre excite les
particules voisines de la surface de contact (frottement), provoquant un
échauffement et transformant une partie de l’énergie cinétique
macroscopique (ordonnée) en énergie cinétique microscopique (énergie
interne).
E2 − E1 = W1→2 + Q1→2
ou
ρ1 1111
0000 1111ρ2
0000
P1 P2
T1 T2
1111
0000 1111
0000
3
ρ1 1111
0000 1111ρ2
0000
P1 v1 v 2 P2
T1 T2
1111
0000 1111
0000
t
ρ1 1111
0000 1111ρ2
0000
P1 v1 v 2 P2
T1 T2
1111
0000 1111
0000
t + dt
dV1 dV2
S
Le système ouvert 3 est ρ1 1111
0000 1111ρ2
0000
P1 v1 v 2 P2
l’intersection du système fermé T1 T2
considéré aux instants t et t + dt 1111
0000 1111
0000
1 3 2
Le fluide que l’on suit dans son mouvement est un système fermé dont la
masse est donc conservée
dM1 = ρ1 dV1
dV1 dV2
dV1 = A1 dx1 = A1 (−n1 · v 1 dt)
n2
n1 v1
A1 A2
dM1 = ρ1 A1 (−n1 · v 1 dt) v2
dM = dM3 + [ρ1 n1 · v 1 A1 + ρ2 n2 · v 2 A2 ] dt
dM3
= − [ρ1 n1 · v 1 A1 + ρ2 n2 · v 2 A2 ]
dt
ṁ1 = −ρ1 n1 · v 1 A1
dM3
= ṁ1 − ṁ2
dt
dM3
=0
dt
ṁ2 = ṁ1 =
ˆ ṁ
Le débit de masse sortant est égal au débit de masse sortant.
Il n’y a donc pas d’accumulation de masse dans le système ouvert S. 3
δW = δWe − [P1 v 1 · n1 A1 + P2 v 2 · n2 A2 ] dt
On obtient alors :
» „ « „ « –
dE3 δWe δQe P1 P2
= + − ρ1 e 1 + n1 · v 1 A1 + ρ2 e2 + n2 · v 2 A2
dt dt dt ρ1 ρ2
P
ht = e +
ρ
En utilisant l’enthalpie totale et les débits de masse entrant et sortant ṁ1 et
S
ṁ2 , on obtient le
Bilan d’énergie du système ouvert 3
Ecoulement stationnaire
dE3
=0
dt
Remarques importantes
1. Pour les systèmes ouverts, le bilan d’énergie fait intervenir la différence
d’enthalpie totale et non pas d’énergie interne totale
2. Bien que le bilan d’énergie fasse apparaître la différence d’enthalpie
entre la sortie et l’entrée, il n’est pas obtenu en appliquant le premier
principe à une portion de fluide que l’on aurait suivi entre l’entrée et la
sortie
3. Interpréation physique de l’enthalpie
1111
0000 1111
0000
0000
1111 Vext 0000
1111
0000
1111 0000
1111
V
0000
1111
V
M
0000
1111
0000
1111
0000
1111
Text
0000
1111
0000
1111
M
0000
1111
0000
1111 Pext 0000
1111
0000
1111
0000
1111 0000
1111
E 1 E 2
Une enceinte initialement vide de volume intérieur V et dont les parois sont
indéformables et adiabatiques est entourée d’un grand volume de gaz à
l’équilibre à la pression Pext et à la température Text .
Un orifice dans la paroi permet de remplir l’enceinte.
Quelle est l’énergie interne du gaz dans l’enceinte une fois ce dernier à
l’équilibre ?
1111
0000 1111
0000
0000
1111 Vext 0000
1111
0000
1111
0000
1111
V
M 0000
1111
V
0000
1111
0000
1111 Text
0000
1111
0000
1111 0000
1111
M
0000
1111 0000
1111
0000
1111 Pext 0000
1111
0000
1111 0000
1111
E 1 E 2
U2 − U1 = W + Q
W = −Pext (V2 − V1 )
= −Pext (V − (Vext + V))
= Pext Vext
On a donc :
U2 = U1 + Pext Vext
Soit :
U2 = Uext + Pext Vext
U2 = Hext
Cette relation montre que l’énergie qui reste disponible au système pour être
échangée une fois le transvasement effectué est l’enthalpie initiale du gaz.
n
v dt
σ̇M = 0 et q M = 0
dM
= −ρe v e · ne Ae − ρs v s · ns As
dt
dM
= ṁe − ṁs
dt
IV. Application à quelques machines élémentaires
1. Tuyère
Caractéristiques :
I 1D
I Stationnaire
I Variation d’énergie potentielle négligeable
As I Adiabatique
Ae
I Pas d’apport de travail extérieur
Bilan de masse :
ṁ = ρe ve Ae = ρs vs As
Bilan d’énergie :
hs + ecs = he + ece = hi
hi : enthalpie d’arrêt
Pe
h
Ps
hi
ece
he
ecs
hs
ss = se s
3. Compresseur
Caractéristiques :
I 1D
Ps > Pe
I Stationnaire
Ẇc0 > 0 I Variation d’énergies cinétique et potentielle
Pe
négligeables
I Adiabatique
Bilan d’énergie : Ps
h
Ẇc0 Pe
hs − he =
ṁ
hs
Si transformation isentropique pour
Ẇc0
gaz parfait à Cp constant
ṁ
„ «γ „ «γ−1
Ts Ps he
=
Te Pe
ss = se s
4. Echangeurs thermiques
Echangeur à co-courant
ṁc
chaud
ṁf
froid
1 2
ṁc
chaud
ṁf
froid
1 2
h h
hc1 hc1
hc2 hc2
hf 2 hf 2
hf 1 hf 1
s x
Echangeur à contre-courant
ṁc
chaud
ṁf
froid
1 2
h h
hc2 hc2
hf 2 hf 2
hc1 hc1
hf 1
hf 1
s x
Cas particulier
I Fluides chaud et froid de même nature
I Débits massiques égaux
ṁ dhc dhf
=
dx dx
ṁ
dTc dTf
Cp = Cp
x x + dx dx dx
Tc − Tf = cte
On suppose que le flux d’énergie thermique entre les fluides chaud et froid
est proportionnel à l’écart de température :
ϕ = α (Tc − Tf )
5. Générateur de vapeur
vapeur
Caractéristiques :
I 1D
Q>0 I Stationnaire
I Variation d’énergies cinétique et potentielle négligeables
I Pas de travail échangé
I Pression quasiment constante
liquide
s
6. Condenseur
liquide
Caractéristiques :
I 1D
Q<0 I Stationnaire
I Variation d’énergies cinétique et potentielle négligeables
I Pas de travail échangé
I Pression quasiment constante
vapeur humide
Q̇
hs − he =
ṁ T sat
V
Ts L
“
sat
” Q̇
Cpl Ts − T − x Lv =
ṁ x = cte