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INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340

DOMAINE D'APPLICATION D'UN SYSTEME DE MANAGEMENT

La révision de l’ISO 14001 en 2004 a notamment introduit l’obligation de documenter le domaine d’application du système
de management de l’environnement (SME) au paragraphe 4.1. Ceci peut par exemple être fait dans le manuel.
Le domaine d’application peut se décomposer en :
périmètre : il délimite géographiquement la portée du SM (sites et entités organisationnelles) ;
champ : il précise les activités, produits et services couverts par le SM.
Concernant la SST, le champ d'application de l'évaluation des risques est très clair, il s'agit de l'ensemble des activités et
des installations comprises dans le périmètre de l'organisme. Le système couvre ainsi la totalité des activités de
l’organisme. Il concerne tous les employés de l’organisme mais aussi les personnes externes susceptibles de pénétrer
sur le site (y compris fournisseurs, sous traitants et visiteurs).
Dans le cas d’activités de services, il faut bien évidemment les inclure dans le domaine d'application du SM.
Les exigences du référentiel OHSAS 18001 sont davantage orientées vers la santé et la sécurité au travail que vers la
sécurité des produits ou des services qui peuvent pour leur part bénéficier de dispositifs spécifiques de certification :
marquage CE, certification de produits, de services... Ces dispositions sont normalement couvertes par l’ISO 9001.
Vis à vis de l’environnement, l'ISO 14001 précise que l'analyse porte sur les aspects environnementaux des activités,
produits et services que l'organisme a les moyens de maîtriser, et ceux sur lesquels il a les moyens d'avoir une
influence.
Par exemple :
− Pour des activités opérationnelles (fabrication industrielle, services techniques…), les aspects sont tous ceux induits
par l'activité propre de l’organisme (production, maintenance des équipements…) ; ils sont en général maîtrisables par
l’organisme.
Quelques cas particuliers peuvent néanmoins se faire jour : par exemple lorsque le client impose d'utiliser un produit
chimique particulier pour nettoyer les pièces qu’il a commandé, ou encore quand l’organisme externalise certaines
activités, bien que dans ce dernier cas celui-ci conserve au moins un pouvoir d’influence !
− Pour des services, le niveau de maîtrise et d'influence peut dépendre notamment des obligations imposées
contractuellement par le client,
− Lorsque la conception des produits entre dans le domaine d’application du SME, les entités de recherche et
développement ont plus ou moins d'influence sur les impacts induits par le produit tout au long de sa vie
(consommation de matières, déchets d'emballage, consommation d'énergie lors du fonctionnement, déchets en fin de
vie…), mais la maîtrise de certains de ces aspects dépend plus des clients et utilisateurs de ces produits que de
l’organisme. Ce dernier peut néanmoins au travers de modes d’emploi, de recommandations particulières,
d’avertissements, avoir une certaine influence sur le comportement du consommateur et contribuer ainsi à réduire
l’impact sur l’environnement de ses produits à différents stades de leur cycle de vie.

Il est donc important d’expliciter, et souvent de justifier le domaine d’application du système de management, surtout
dans les cas où cela peut prêter à confusion.
Ainsi, les raisons qui ont conduit l’organisme à exclure certaines activités, certains sites ou ateliers doivent être
précisées. C’est le cas par exemple, lorsque l’organisme ne met en place son système de management que sur une partie
des sites relevant de sa responsabilité. Les raisons des exclusions peuvent être par exemple l’intégration progressive des
sites de l’organisme dans le SM, l’arrêt programmé à court terme d’une activité…
Par ailleurs, il serait difficilement envisageable d’exclure du domaine d’application d’un système de management une activité
qui ne serait pas conforme à la réglementation, partant du principe que l’organisme se refuse à y apporter les améliorations
nécessaires.
Il convient également d’être attentif lorsque l’organisme a mutualisé certaines activités comme par exemple la gestion des
effluents aqueux sur un site industriel ou encore la gestion des espaces verts ou des déchets. Il est nécessaire dans de tels
cas de formaliser les responsabilités de chacun, par exemple, dans un contrat ou une convention entre les parties qu’il
conviendra de faire respecter au titre des autres exigences auxquelles l’organisme a souscrit.
En l’absence d’une définition claire du domaine d’application du système de management, il existe un risque réel,
notamment lors d’opérations de communication, de constater un décalage entre le message volontiers expansif de
l’organisme et la réelle portée du système de management. Une telle situation pourrait conduire à un retrait de la
certification...

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