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Régime général, détention et circulation des

produits soumis à accise


La présente directive harmonise au niveau communautaire le régime général des
produits soumis à accise, afin d'assurer leur libre circulation.

ACTE
Directive 92/12/CEE du Conseil, du 25 février 1992, relative au régime général, à la
détention, à la circulation et aux contrôles des produits soumis à accise [ Voir actes
modificatifs ].

SYNTHÈSE
La présente directive résume une consolidation de directives relatives au régime des produits
soumis à accise et autres impositions indirectes, à l'exclusion de la TVA et des impositions
établies par la Communauté.

La directive définit le territoire sur lequel les présentes directives et les directives spécifiques
portant sur les taux et les structures des droits des produits soumis à accise sont d'application.

Les produits couverts par les directives sont les huiles minérales, l'alcool, les boissons
alcooliques et les tabacs manufacturés. Ceux-ci peuvent faire l'objet d'autres impositions
indirectes poursuivant des finalités spécifiques.

Les États membres sont libres de maintenir ou d'introduire des impositions indirectes frappant
d'autres produits que ceux mentionnés ci-dessus, à condition qu'elles ne donnent pas lieu à des
formalités liées au passage d'une frontière.

Pays d'exigibilité de l'accise:

 les produits mis à la consommation dans un État membre et détenus à des fins
commerciales dans un autre État membre sont soumis à l'accise dans l'État membre
dans lequel ils sont détenus;
 les produits achetés par les particuliers pour leurs besoins propres et transportés par
eux-mêmes sont taxés dans l'État membre où ces produits sont acquis; différents
critères ont été établis pour permettre aux particuliers de pouvoir prouver le caractère
personnel de leurs achats;
 les produits achetés par des personnes qui n'ont pas la qualité d'entrepositaire agréé,
d'opérateur enregistré ou non enregistré et qui sont transportés directement ou
indirectement par le vendeur ou pour son compte propre sont soumis à l'accise dans
l'État membre de destination.

Chaque État membre détermine sa réglementation en matière de production, de


transformation et de détention des produits soumis à accise, sous réserve des dispositions des
présentes directives. Lorsque l'accise n'est pas acquittée, la production et la détention de
produits font l'objet de contrôles effectués dans le cadre du régime de l'entrepôt fiscal.

La présente directive établit la procédure relative à la circulation des produits visés par les
présentes directives en régime suspensif: elle établit un système d'information des autorités
fiscales des États membres par les opérateurs qui effectuent les livraisons ou les reçoivent et
elle est basée sur un document d'accompagnement administratif et commercial.

La circulation des produits d'accise mis à la consommation dans un État membre et destinés à
ce même État membre via le territoire d'un autre État membre est soumise à l'utilisation de ce
document d'accompagnement.

Les informations contenues dans les exemplaires du document d'accompagnement destinés


aux autorités compétentes des États membres de départ et de destination peuvent être
expédiées par des moyens informatisés.

Les titres de transit interne, les conventions TIR ou ATA valent documents d'accompagnement
en matière d'accises.

Le dépôt d'une garantie est obligatoire pour couvrir les risques inhérents à la circulation des
produits. Les États membres peuvent prévoir des dispositions pour garantir les risques
inhérents à la production et à la détention de ces produits.

L'expéditeur peut, sous certaines conditions, modifier le nom et l'adresse du destinataire


figurant sur le document d'accompagnement.

En cas de mouvements fréquents et réguliers de produits soumis à accises en suspension de


droits, les États membres peuvent permettre un allégement des procédures d'apurement.

Les forces armées et organismes internationaux sont habilités à recevoir des produits en
suspension de droits d'accises à condition qu'un certificat d'exonération soit joint au document
d'accompagnement.

Les petits producteurs de vins peuvent être dispensés de certaines obligations liées au régime
général des accises.

Institution d'un comité des accises pour examiner les dispositions communautaires nécessaires
à la mise en œuvre des dispositions en matière de droits d'accises.

RÉFÉRENCES

Transposition dans
Acte Entrée en vigueur Journal Officiel
les États membres

Directive 92/12/CEE
JO L 76 du
[adoption: 06.03.1992 01.01.1993
23.03.1992
consultation]
Acte(s) Transposition dans
Entrée en vigueur Journal Officiel
modificatif(s) les États membres

Directive JO L 390 du
28.12.1992 31.12.1992
92/108/CEE 31.12.1992

JO L 365 du
Directive 94/74/CE 20.01.1995 01.07.1995
31.12.1994

Directive 96/99/CE 01.01.1997 01.01.1997 JO L 8 du 11.01.1997

Directive JO L 161 du
01.07.2000 01.07.2000
2000/44/CE 01.07.2000

Directive JO L 193 du
31.07.2000 -
2000/47/CE 29.07.2000

Règlement (CE) n° JO L 122 du


05.06.2003 -
807/2003 16.05.2003

Directive JO L 359 du
24.12.2004 29.06.2005
2004/106/CE 04.12.2004

ACTES LIÉS
Proposition de directive du Conseil, du 2 avril 2004, modifiant la directive 92/12/CEE
relative au régime général, à la détention, à la circulation et aux contrôles des produits
soumis à accise (présentée en application de l'article 27 de la directive 92/12/CEE)
[COM(2004) 227 final - Non publié au Journal officiel].

La proposition de la Commission vise à simplifier et à libéraliser les règles applicables aux


mouvements intracommunautaires de produits (surtout l'alcool) sur lesquels l'accise a déjà été
acquittée dans un Etat membre. Pour les mouvements effectués par des particuliers, la
proposition vise à clarifier les dispositions existantes et à les rendre plus conformes au
principe régissant le marché intérieur selon lequel les produits acquis par des particuliers pour
leurs besoins propres doivent être taxés dans l'Etat membre d'achat. Pour les mouvements de
nature commerciale, la Commission propose, tout en maintenant le principe de base selon
lequel l'accise est due dans l'Etat membre de destination, d'harmoniser et de simplifier les
procédures à respecter dans cet Etat membre. La Commission a constaté qu'aujourd'hui les
opérateurs économiques ainsi que les citoyens européens peuvent se trouver confrontés à des
difficultés pour se conformer à la législation en matière d'accises dans l'Etat membre de
destination. Cette situation n'étant pas acceptable dans le cadre d'un marché intérieur, la
Commission veut changer les règles du jeu.
Procédure de consultation (CNS/2004/0072)

Rapport de la Commission au Parlement européen, au Conseil et au Comité économique


et social européen, du 2 avril 2004, concernant l'application des articles 7 à 10 de la
directive 92/12/CEE [COM(2004) 227 - Non publié au Journal officiel].
Décision n° 1152/2003/CE du Parlement européen et du Conseil, du 16 juin 2003, relative
à l'informatisation des mouvements et des contrôles des produits soumis à accises
[Journal officiel L 162 du 01.07.2003].

Cette décision établit un système d'informatisation sur le mouvement et le contrôle des


produits soumis à accises, à savoir les huiles minérales, l'alcool et les boissons alcooliques et
les tabacs manufacturés. Ce système d'informatisation vise, d'une part, à permettre la
transmission électronique du document administratif d'accompagnement, devant être rempli
par l'expéditeur, lors de la circulation de ces produits et l'amélioration des contrôles; et d'autre
part, à améliorer le fonctionnement du marché intérieur en simplifiant le mouvement
intracommunautaire des produits circulant en régime de suspension de droits d'accises et en
donnant aux États membres la possibilité de contrôler les flux en temps réel et de procéder, le
cas échéant, aux contrôles nécessaires. Le système d'informatisation comporte des éléments
communautaires et non-communautaires. Les activités de lancement de l'application du
système d'informatisation commencent douze mois au plus tard après cette même date
d'entrée en vigueur.

Règlement (CE) n° 31/96 de la Commission, du 10 janvier 1996, relatif au certificat


d'exonération des droits d'accise [Journal officiel 8 du 11.1.1996].

Règlement (CEE) n° 3649/92 de la Commission, du 17 décembre 1992, relatif au


document d'accompagnement simplifié pour la circulation intracommunautaire de
produits soumis à accises, qui ont été mis à la consommation dans l'État membre de
départ [Journal officiel L 369 du 18.12.1992].

Règlement (CEE) n° 2719/92 de la Commission, du 11 septembre 1992, relatif au


document administratif d'accompagnement lors de la circulation en régime de
suspension des produits soumis à accises [Journal officiel L 276 du 19.9.1992].

Alcools et boissons alcooliques:


harmonisation de la structure des droits
d'accises
La présente directive introduit une structure harmonisée pour les droits d'accises
frappant les boissons alcooliques et l'alcool contenu dans d'autres produits, afin
d'assurer l'établissement du marché intérieur.

ACTE
Directive 92/83/CEE du Conseil, du 19 octobre 1992, concernant l'harmonisation des
structures des droits d'accises sur l'alcool et les boissons alcooliques.
SYNTHÈSE
L'accise prélevée sur la bière est déterminée par référence au nombre d'hectolitres/degré du
produit fini.

Les États membres peuvent répartir les bières en catégories s'étendant sur un maximum de
quatre degrés Plato et appliquer le même taux d'accise par hectolitre à toutes les bières
relevant d'une catégorie déterminée.

Les États membres peuvent appliquer des taux d'accises réduits à la bière brassée par de
petites entreprises indépendantes si ces taux:

 ne sont pas appliqués aux entreprises produisant plus de 200 000 hl de bière par an;
 ne sont pas inférieurs de plus de 50 % au taux national de l'accise.

Les taux réduits établis par les États membres doivent être appliqués de la même façon à la
bière fournie sur leur territoire en provenance de petites brasseries situées dans d'autres États
membres.

Les États membres peuvent appliquer des taux inférieurs au taux minimal à la bière dont le
volume alcoométrique n'excède pas 2,8 %.

Les accises prélevées sur les vins tranquilles et les mousseux ainsi que sur les autres boissons
fermentées et les produits intermédiaires sont déterminées par référence au nombre
d'hectolitres de produit fini.

Les États membres appliquent les mêmes taux d'accises au sein de chaque catégorie de
boissons alcooliques.

Les États membres peuvent appliquer des taux d'accises réduits à tout type de vin et aux
autres boissons fermentées, à l'exception de la bière, dont le titre alcoométrique n'excède pas
8,5 % en volume.

Les produits intermédiaires dont le titre alcoométrique ne dépasse pas 15 % en volume


peuvent être sujets à un taux réduit unique de l'accise, à condition toutefois:

 que ce taux réduit ne soit pas inférieur de plus de 40 % au taux national normal;
 et qu'il ne soit pas inférieur au taux national normal appliqué aux vins tranquilles et
aux autres boissons fermentées non mousseuses.

L'accise prélevée sur l'alcool et sur les boissons alcooliques est fixée par hectolitre d'alcool
pur à 20 degrés Celsius. Celle-ci est calculée par référence au nombre d'hectolitres d'alcool à
100 % en volume.

Des taux réduits peuvent être appliqués à l'alcool éthylique produit par de petites distilleries.
Ces taux ne peuvent toutefois être inférieurs de plus de 50 % au taux national normal de
l'accise.

Les États membres doivent appliquer ces taux réduits de la même façon à l'alcool éthylique
provenant de petites distilleries d'autres États membres.
Des alcools dont le titre alcoométrique n'excède pas 10 % du volume ainsi que le rhum
français et l'ouzo grec peuvent également faire l'objet, dans certaines limites, de réductions du
taux d'accise.

Lorsqu'une boisson alcoolique rendue impropre à la consommation est retirée du marché, les
États membres peuvent rembourser l'accise acquittée.

Les produits couverts par cette directive sont exonérés d'accise lorsqu'ils:

 sont dénaturés conformément aux prescriptions d'un État membre;


 sont dénaturés et utilisés pour la fabrication de produits qui ne sont pas destinés à la
consommation humaine;
 sont utilisés pour la production de vinaigre, de médicaments ou encore d'arômes
alimentaires.

La directive prévoit la reconnaissance mutuelle des formules dénaturantes et met en place un


système pour l'échange des informations nécessaires et la lutte contre d'éventuels abus
d'exonération.

RÉFÉRENCES

Transposition dans
Acte Entrée en vigueur Journal Officiel
les États membres

JO L 316 du
Directive 92/83/CEE 10.11.1992 31.12.1992
31.10.1992

ACTES LIÉS
Rapport de la Commission au Conseil, au Parlement européen et au Comité économique
et social européen, du 26 mai 2004, concernant les taux d'accises applicables à l'alcool et
aux boissons alcooliques (présenté en vertu de l'article 8 de la directive 92/84/CEE du
Conseil concernant le rapprochement des taux d'accises sur l'alcool et les boissons
alcoolisées) [COM(2004) 223 - Non publié au Journal officiel].

Ce rapport examine l'état de la législation communautaire relative aux droits d'accises


applicables à l'alcool et aux boissons alcooliques, celle-ci n'ayant pas été révisée depuis son
entrée en vigueur, le 1er janvier 1993. La Commission analyse, ainsi, l'effet du système actuel
sur le bon fonctionnement du marché intérieur, la concurrence induite par les écarts de niveau
des accises entre les différents types de boissons alcooliques, la valeur réelle actuelle des taux
minimaux fixés en 1992 et les objectifs du traité sur l'Union européenne en général. Elle
conclut qu'une plus grande convergence est nécessaire entre les taux d'accises appliqués dans
les différents États membres, afin de réduire les distorsions de concurrence et la fraude.
Toutefois, compte tenu des opinions très divergentes des États membres en ce qui concerne le
niveau approprié des taux minimaux, et compte tenu du fait que tout changement nécessiterait
un accord à l'unanimité, la Commission ne formule pas de proposition à ce stade. En
revanche, elle souhaite ouvrir un vaste débat au sein du Conseil, du Parlement européen et du
Comité économique et social européen. En fonction de son issue, elle décidera s'il y a lieu ou
non de soumettre des propositions sur tout ou partie des questions abordées dans le rapport.

Décision 2002/166/CE du Conseil, du 18 février 2002, autorisant la France à proroger


l'application d'un taux d'accise réduit sur le rhum « traditionnel » produit par ses
départements d'outre-mer [Journal officiel L 55 du 26.02.2002].

Cette décision se justifie car les distilleries de la Réunion, de la Martinique et de la


Guadeloupe ne peuvent maintenir leurs activités qu'en conservant leurs parts de marché sur la
métropole. De plus, cette production, non concurrentielle, assure environ 40.000 emplois.
Cependant, le taux réduit ne peut être inférieur de plus de 50 % au taux d'accises national
normal sur l'alcool et est limité à un contingent annuel de 90.000 hectolitres d'alcool pur. La
mesure vise à proroger la dérogation autorisée par la décision du Conseil du 30 octobre 1995
qui expire le 31 décembre 2002. La prorogation s'étendra sur une période de 7 ans, allant du
1er janvier 2003 au 31 décembre 2009.

Décision 2002/167/CE du Conseil, du 18 février 2002, autorisant le Portugal à appliquer


une réduction du taux d'accise dans la région autonome de Madère, au rhum et aux
liqueurs et eaux-de-vie y produites et consommées [Journal officiel L 55 du 26.02.2002].

La dérogation introduite par la décision est jugée comme étant indispensable à la survie des
secteurs locaux d'activités liés à la production et à la commercialisation des boissons
produites à Madère et aux Açores. Les ventes de ces boissons assurent en outre 130 emplois.
La réduction des taux ne pourra dépasser 75 % du niveau d'accises national normal sur
l'alcool. La prorogation s'étendra sur une période de 7 ans, allant du 1er janvier 2002 au 31
décembre 2008.

Règlement (CE) n° 3199/93 de la Commission, du 22 novembre 1993, relatif à la


reconnaissance mutuelle des procédés pour la dénaturation complète de l'alcool en vue
de l'exonération du droit d'accise [Journal officiel L 288 du 23.11.1993].

Le présent règlement a été modifié par:

 le règlement (CE) n° 2546/95 de la Commission du 30 octobre 1995 [Journal officiel L


260 du 31.10.1995].
 le règlement (CE) n° 2559/98 de la Commission du 27 novembre 1998 [Journal
officiel L 320 du 28.11.1998].
 le règlement (CE) n° 2205/2004 de la Commission du 21 décembre 2004 [Journal
officiel L 374 du 22.12.2004].
 le règlement (CE) n° 1309/2005 de la Commission du 10 août 2005 [Journal officiel L
208 du 11.8.2005].
 le règlement (CE) n° 2023/2005 de la Commission du 12 décembre 2005 [Journal
officiel L 326 du 13.12.2005].
Alcools et boissons alcooliques:
rapprochement des taux d'accises
La présente directive fixe les taux d'accises minimaux à appliquer aux alcools et boissons
alcooliques.

ACTE
Directive 92/84/CEE du Conseil, du 19 octobre 1992, concernant le rapprochement des
taux d'accises sur l'alcool et les boissons alcoolisées.

SYNTHÈSE
La nouvelle approche en matière de flexibilité des taux d'accises pour l'alcool et les boissons
alcoolisées, les produits intermédiaires, le vin, la bière conduit à fixer les taux minimaux
suivants:

 0,748 écu/hl/degré Plato ou 1,87 écu/hl par degré d'alcool pour la bière;
 0 écu/hl pour le vin;
 45 écus/hl pour les produits intermédiaires;
 550 écus/hl d'alcool pur pour les alcools et l'alcool contenu dans les boissons autres.

Pour la catégorie citée ci-dessus, les États qui appliquent un taux d'accise supérieur à 1 000
écus par hl d'alcool pur peuvent le réduire, sans toutefois descendre en dessous de 1 000 écus.

Des taux réduits peuvent être appliqués dans certaines régions de Grèce, d'Italie et du Portugal
.

Tous les deux ans les taux d'accises sont réexaminés et les adaptations nécessaires effectuées.

RÉFÉRENCES

Transposition dans
Acte Entrée en vigueur Journal Officiel
les États membres

JO L 316 du
Directive 92/84/CEE 10.11.1992 31.12.1992
31.10.1992

ACTES LIÉS
Proposition de directive du Conseil, du 8 septembre 2006, modifiant la directive
92/84/CEE concernant le rapprochement des taux d'accises sur l'alcool et les boissons
alcoolisées [COM(2006) 486 final - Non publié au Journal officiel] [Procédure
CNS/2006/0165].

Rapport de la Commission au Conseil, au Parlement européen et au Comité économique


et social européen, du 26 mai 2004, concernant les taux d'accises applicables à l'alcool et
aux boissons alcooliques (présenté en vertu de l'article 8 de la directive 92/84/CEE du
Conseil concernant le rapprochement des taux d'accises sur l'alcool et les boissons
alcoolisées) [COM(2004) 223 - Non publié au Journal officiel].

Ce rapport examine l'état de la législation communautaire relative aux droits d'accises


applicables à l'alcool et aux boissons alcooliques. La Commission analyse, ainsi, l'effet du
système actuel sur le bon fonctionnement du marché intérieur, la concurrence induite par les
écarts de niveau des accises entre les différents types de boissons alcooliques, la valeur réelle
actuelle des taux minimaux fixés en 1992 et les objectifs du traité sur l'Union européenne
(UE) en général. Elle conclut qu'une plus grande convergence est nécessaire entre les taux
d'accises appliqués dans les différents États membres, afin de réduire les distorsions de
concurrence et la fraude. Toutefois, compte tenu des opinions très divergentes des États
membres en ce qui concerne le niveau approprié des taux minimaux, et compte tenu du fait
que tout changement nécessiterait un accord à l'unanimité, la Commission ne formule pas de
proposition à ce stade.

Décision 2002/166/CE du Conseil, du 18 février 2002, autorisant la France à proroger


l'application d'un taux d'accise réduit sur le rhum « traditionnel » produit par ses
départements d'outre-mer [Journal officiel L 55 du 26.02.2002].

Cette décision se justifie car les distilleries de la Réunion, de la Martinique et de la


Guadeloupe ne peuvent maintenir leurs activités qu'en conservant leurs parts de marché sur la
métropole. De plus, cette production, non concurrentielle, assure environ 40.000 emplois.
Cependant, le taux réduit ne peut être inférieur de plus de 50 % au taux d'accises national
normal sur l'alcool et est limité à un contingent annuel de 90.000 hectolitres d'alcool pur. La
mesure vise à proroger la dérogation autorisée par la décision du Conseil du 30 octobre 1995
qui expire le 31 décembre 2002. La prorogation s'étendra sur une période de 7 ans, allant du
1er janvier 2003 au 31 décembre 2009.

Décision 2002/167/CE du Conseil, du 18 février 2002, autorisant le Portugal à appliquer


une réduction du taux d'accise dans la région autonome de Madère, au rhum et aux
liqueurs et eaux-de-vie y produites et consommées [Journal officiel L 55 du 26.02.2002].

La dérogation introduite par la décision est jugée comme étant indispensable à la survie des
secteurs locaux d'activités liés à la production et à la commercialisation des boissons
produites à Madère et aux Açores. Les ventes de ces boissons assurent en outre 130 emplois.
La réduction des taux ne pourra dépasser 75 % du niveau d'accises national normal sur
l'alcool. La prorogation s'étendra sur une période de 7 ans, allant du 1er janvier 2002 au 31
décembre 2008.

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