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CSP TELEPHONIE
Bureau de la performance
13 Place Vendôme
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1. Présentation du contrat
……………………………………………………………………………………….,
PDG (Gérant) agissant au nom et pour le compte de la société (SA, SARL, EURL, entreprise
individuelle, association)1……………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
seul cocontractant ou mandataire du groupement solidaire comprenant les cotraitants listés en annexe 1
au présent document ;
1
Rayer la mention inutile
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3. Objet de la concession
La Direction de l’Administration Pénitentiaire, 13 place Vendôme, 75042 PARIS CEDEX 01, a décidé
de recourir à un concessionnaire pour les prestations suivantes :
4. Documents contractuels
Les documents contractuels dont seuls les exemplaires originaux conservés par la DAP font foi, sont
les suivants, par ordre de priorité décroissante :
5. Gestion du service
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Le présent contrat est conclu à titre personnel. En conséquence, le concessionnaire ne pourra sous-
traiter tout ou partie des prestations du présent contrat qu'avec l'autorisation préalable et expresse de la
DAP (Ordonnance n° 2016-65, 29 janvier 2016, art. 54. – Décret n° 2016-86 du 1er février 2016, art.
35).
Les contrats de sous-traitance ne pourront être conclus pour une durée supérieure à celle de la présente
convention. Ils prendront fin de plein droit en même temps que la présente convention, quelle qu'en
soit la cause.
5.3 Acronymes
AP Administration Pénitentiaire
CD Centre de Détention
CN Compte Nominatif
CP Centre Pénitentiaire
GD Gestion Déléguée
GENESIS Logiciel de « GEstion Nationale des personnes Ecrouées pour le Suivi Individualisé et la
Sécurité »
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GP Gestion Publique
MA Maison d’Arrêt
MC Maison Centrale
QD Quartier Disciplinaire
Historique :
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Nombre de minutes de téléphonie consommées en 2016 sur environ 3000 point-phones : 29 627 328
Nombre de téléphones mobiles et accessoires illicites saisis en 2016 par l’administration : 33 521
Cette approche s’inscrit dans une logique de performance indispensable face à l’accroissement des
saisies de matériels illicites (33 521 portables et accessoires découverts en 2016) et au facteur de
risque important pour les détentions.
Le marché sera attribué en novembre 2017 pour une durée de 6 ans. Les établissements les plus
sensibles seront dotés en priorité, avec un objectif d’équiper au total le maximum d’établissements
possibles dans les délais du marché.
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L’impact qualitatif attendu de cette mesure est majeur, en diminuant les risques et conséquences liées
au trafic de téléphones mobiles en détention et en améliorant la sécurité des personnels et des
établissements.
Le projet, expérimente depuis juillet 2016, l’installation de la téléphonie fixe dans les cellules du
centre de détention de Montmédy, en lien avec le délégataire actuel de la DSP téléphonie :
Le volume et les temps de communications passés sont en augmentation constante ; plus de 90% des
appels passés par les personnes détenues le sont désormais à partir de la cellule. La part de détenus
utilisant l’offre de téléphonie de l’établissement est passée de 22% au premier trimestre 2016 à environ
38% en moyenne.
Le nombre de téléphones mobiles illicites trouvés en détention est également en diminution de -25%
par rapport à la même période en 2016 en dépit de l’absence de brouillage téléphonique sur
l’établissement.
Sur le 2ème semestre 2017, il y a eu en moyenne 2.902 appels mensuels représentant 15.516 minutes de
communications mensuelles reparties sur une moyenne de 113 détenus.
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L’orientation dégagée par les règles pénitentiaires européennes relative à l’installation d’équipements
téléphoniques au sein des établissements pénitentiaires est aujourd’hui traduite dans le droit positif
français : la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009, dans ses articles 39 et 40, précise en effet les
conditions du droit de la personne détenue, qu’elle soit prévenue ou condamnée, de téléphoner aux
membres de sa famille ainsi qu’à toute personne de son choix, notamment pour préparer sa réinsertion.
En outre, le code de procédure pénale, dans sa partie réglementaire, autorise les détenus, prévenus
(articles R.57-8-21 et R.57-8-22) et condamnés (article R.57-8-23), quel que soit leur lieu
d’incarcération, à téléphoner à leurs frais aux membres de leur famille ou à d’autres personnes (dont
leur avocat) pour préparer leur réinsertion, qu’ils soient ou non concessionnaires de permis de visite et
dès lors que les dispositifs techniques sont installés au sein de l’établissement concerné.
Article R57-8-21
Sauf disposition contraire, cette autorisation est valable tant que la personne prévenue n'a pas fait
l'objet d'une condamnation définitive, sans qu'ait d'incidence sur cette validité le changement de
l'autorité judiciaire saisie du dossier de la procédure.
Si le magistrat le demande, les numéros d'appel et l'identité des destinataires des appels passés par la
personne prévenue lui sont communiqués par le chef d'établissement.
Le magistrat peut refuser, suspendre ou retirer à une personne prévenue l'autorisation de téléphoner à
un membre de sa famille par décision motivée en application de l'article 39 de la loi n° 2009-1436 du
24 novembre 2009.
Article R57-8-22
Article R57-8-23
Les décisions de refus, de suspension ou de retrait ne peuvent être motivées que par le maintien du
bon ordre et de la sécurité ou par la prévention des infractions.
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En outre, en application de l’article 727-1 du code de procédure pénale, aux fins de prévenir les
évasions et d'assurer la sécurité et le bon ordre au sein des établissements pénitentiaires ou des
établissements de santé destinés à recevoir des personnes détenues, le ministre de la justice peut
autoriser les agents individuellement désignés et habilités de l'administration pénitentiaire à :
Les personnes détenues ainsi que leurs correspondants sont informés au préalable des dispositions du
présent article.
Ce droit a conduit l’administration pénitentiaire à passer, à partir de 2007, des délégations de services
publics (DSP) avec la société SAGI.FR qui a déployé ses point-phones, l’infrastructure de câblage et
le système d’information, nécessaires pour l’accomplissement de cette prestation.
En complément, le décret n° 2013-368 du 30 avril 2013 fixe les règlements intérieurs types des
différentes catégories d'établissements pénitentiaires. Il détermine les modalités de fonctionnement
communes à l'ensemble des établissements pénitentiaires. Il comporte également des dispositions
spécifiques aux maisons d'arrêt, aux maisons centrales, aux centres de détention et aux centres pour
peines aménagées. Il précise les droits et obligations des personnes détenues.
La prestation devra reprendre les fonctionnalités principales de téléphonie actuellement déployées sur
environ 3090 points phones en coursives et cours de promenade, ce nombre pouvant être revu à la
baisse au regard de l’inutilisation de certains point-phones et du déploiement progressif du téléphone
en cellule (cf paragraphe 9.11.1).
Ces prestations sont considérées comme les conditions et caractéristiques minimales du contrat de
concession.
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- mise en œuvre d’une messagerie vocale pour les personnes détenues, permettant aux contacts
autorisés de laisser un message sur une boite vocale que le détenu pourra écouter a postériori
(via un appel local sur le système de téléphonie),
- mise en œuvre d’un système de vidéoconférence (dans un local ou cabine dédiée) permettant
aux personnes détenues et à leurs proches de communiquer et de se voir par écran interposé
(voix + image),
- mise en œuvre d’une solution de traitement automatique du traitement de la parole TAP
(détection de mots clés, traduction automatique, etc…) pour rendre plus efficient le contrôle
des communications.
La prestation ne concerne que les lignes de téléphonie fixe affectées aux personnes détenues, dans les
établissements pénitentiaires, quelles que soient leurs catégories juridiques et leurs régimes de
détention.
L’exploitation des lignes de téléphonie fixe concernées par cette prestation est soumise à une
obligation de résultat qui prend la forme d’un taux de disponibilité défini à l’article 9.10 du présent
contrat.
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conversations du détenu appelant vis-à-vis de son entourage. Elle comprend également la mise
en relation avec les lignes téléphoniques externes nécessaires ;
- une infrastructure dédiée (ordinateurs, plateforme de stockage, réseau, câblage…) ;
- la configuration et la mise en service, sur des PC dédiés, des accès aux outils de configuration
du système ;
- la fourniture et l’installation du câblage nécessaire dédié ;
- la fourniture des consommables nécessaires à l’exploitation et à la mise en œuvre du système
et des équipements installés ;
- la mise en relation des équipements installés avec les lignes téléphoniques externes ;
- la mise en relation avec le prestataire en charge des équipements dédiés aux autres services
numériques en détention présents et futurs (pour ce faire, le concessionnaire devra se
rapprocher des services de l’administration pour une coordination de déploiement site par
site) ;
- la prise en charge de l’exploitation et de la maintenance des équipements installés, du
dépannage et du remplacement des éléments défectueux afin d’assurer la continuité du service
et la qualité d’exécution ;
- la disponibilité des enregistrements des communications à l’issue de la prestation.
Le système doit fonctionner sans support de paiement externe (ex : carte téléphonique) afin d’éviter
tout risque de trafic ou de vol d’unités téléphoniques entre les personnes détenues. Il doit fonctionner
sur la base d’un compte virtuel téléphonique alimenté et contrôlé par la régie de l’établissement
chargée de la gestion des comptes nominatifs. La personne détenue peut, après identification et
authentification, émettre une demande de crédits (somme en euros et francs pacifiques) de son compte
de téléphonie à partir d’un point-phone : cette demande de crédits est transmise à la régie des comptes
nominatifs qui traite en temps différé et valide ou pas (en cas de pécule insuffisant ou à la demande du
magistrat instructeur pour le cas d’un détenu prévenu) l’alimentation du compte virtuel de téléphonie.
Toutefois, afin notamment de faciliter le travail du régisseur des comptes nominatifs, le système doit
permettre de s'interfacer avec le système d’information national de gestion de la détention «
GENESIS » pour permettre une meilleure gestion entre le futur titulaire du présent marché et les régies
des comptes nominatif de chaque établissement. L’objectif est d’éviter les opérations de double saisie
entre GENESIS et la solution du titulaire, par le régisseur.
- Transmissions des demandes de blocages téléphonie enregistrées via les points phones, du
portail du titulaire vers GENESIS,
- Mises à jour des montants des compteurs téléphonie (par personne détenue) de la solution
proposée, après validation des bons de blocages téléphonie par le régisseur (ou correction
des montants) via une interface entre GENESIS et le portail du titulaire,
- Transmissions de la facturation de fin de mois (par personne détenue) basée sur la
consommation réelle, du portail du titulaire vers GENESIS.
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l’administration pénitentiaire verse les sommes réservées par la personne détenue correspondant à ce
qui a été facturé par le concessionnaire.
Pour chaque site et pour toute la durée du contrat, le concessionnaire devra proposer une prestation
adaptée aux contraintes locales (géographiques, structurelles et fonctionnelles) et aux demandes de
chaque établissement pénitentiaire.
Le concessionnaire installera un nombre de point-phones dans les parties communes par établissement
respectant la proportion suivante : un point-phone pour vingt-cinq (25) à trente-cinq (35) détenus (voir
en annexe au présent document le nombre de détenus par établissement).
Toutefois une exception au respect de la proportion indiquée ci-dessus devra être appliquée :
- pour les quartiers spécifiques, comme les quartiers d’isolement (QI) ou quartiers disciplinaires
(QD): au moins un point-phone devra être installé dans ces quartiers ;
- pour les établissements pour mineurs (EPM) : un point-phone par unité de vie comprenant dix
(10) détenus devra être installé ;
Le concessionnaire installera un seul point-phone dans les cellules de détention par établissement,
quelque soient leurs catégories.
Toutefois, une exception au respect de la proportion indiquée ci-dessus devra être appliquée :
- pour les cellules spécifiques, comme les cellules disciplinaires (QD) : aucun point-phone ne
devra être installé ;
- pour les cellules spécifiques, comme les cellules d’isolement (QI), l’infrastructure permettant
l’accès à la téléphonie en cellule sera installée mais le service de téléphonie pourra ne pas être
activé en cellule, en fonction du régime de détention ;
- pour les cellules des centres et quartiers de semi-liberté (CSL, QSL) où les détenus bénéficient
d’un aménagement de peine à l’extérieur : aucun point-phone ne devra être installé
Par ailleurs, un point-phone spécifique devra être positionné entre 90 cm et 1,30 m de hauteur, dans les
cellules dédiées aux personnes à mobilité réduite (PMR).
La liste des sites pénitentiaires concernés figure en annexe du présent contrat. Cette liste pourra être
complétée ou modifiée à la demande de l’administration pendant la durée de la CSP sans donner lieu à
un avenant.
Tous les établissements figurant dans la liste en annexe sont concernés par la prestation et devront être
équipés dans les délais fixés à l’article 9.11 du présent contrat. Les établissements pour mineurs
pourront, tout en disposant a priori du dispositif technique maximum, ne faire fonctionner qu’un
nombre réduit de fonctionnalités, sur décision de l’administration pénitentiaire.
Si un système de contrôle des télécommunications préexiste sur le site à équiper, la bascule entre les
deux systèmes doit se faire de telle manière à assurer la permanence des communications et/ou du
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Si des installations préexistent au sein d’un établissement et ont la même vocation, elles devront dans
la mesure du possible être prises en compte dans le nouveau dispositif.
7. Inventaire
Un état des lieux contradictoire sera adressé entre les parties pour chaque établissement. À compter de
l'entrée en vigueur du contrat, le concessionnaire tient à jour l'inventaire des biens affectés à
l'exploitation du service. La mise à jour de l'inventaire prend en compte, s'il y a lieu, les nouveaux
équipements et installations achevés à leur date de mise en service. Le concessionnaire tient
constamment à jour les plans des équipements dont il a la charge.
8. Exigences fonctionnelles
Des dispositifs d’écoute et de contrôle pourront également être installés hors établissement (dans les
DISP et à l’administration centrale) pour des personnels dument habilités à participer aux contrôles
des communications au niveau national et interrégional. L’écoute en temps réel d’une communication
doit être possible pour 2 agents sur 2 postes différents en simultané. L’agent qui effectue une écoute en
temps réel sur un détenu désigné, doit pouvoir être averti via le système qu’un autre agent écoute en
même temps la même communication.
Le système doit permettre d’enregistrer systématiquement, ou au cas par cas, le contenu des
communications téléphoniques. Ce dispositif d’enregistrement ne sera activé que sur demande de
l’administration. De même, l’extraction d’un enregistrement sur support numérique externe devra être
possible. Si le système d’enregistrement est activé, il devra permettre un archivage pour faciliter une
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éventuelle exploitation a postériori des données. Cet archivage ne pourra être conservé dans le système
que pour une durée de trois mois à compter de la date d’enregistrement de la communication. Au bout
de trois mois, l’enregistrement devra automatiquement être effacé et détruit du système (sauf demande
expresse).
Toute communication téléphonique doit pouvoir être interrompue à tout moment et immédiatement
depuis le(s) poste(s) de contrôle des communications.
Le système doit pouvoir être neutralisé dans sa totalité et/ou partiellement (poste par poste) en cas
d’urgence par un dispositif d’arrêt depuis un (des) poste(s) défini(s).
Une liste des numéros interdits est définie au niveau national. Les personnes détenues ne sont ainsi pas
autorisées à téléphoner à l’un des numéros figurant sur cette liste. Cette liste ne se substitue pas à la
liste des numéros autorisés.
Les autorités pénitentiaires locales peuvent compléter cette liste pour des raisons d’ordre et de sécurité.
Le dispositif doit permettre d’identifier certains détenus utilisateurs désignés par l’administration
pénitentiaire afin de générer, pour eux, un contrôle systématique et/ou un signal alertant le poste de
contrôle de l’entrée en communication de la personne désignée, quel que-soit le point-phone utilisé.
Dans le dernier cas, conformément à la circulaire du 9 juin 2011 relative au régime disciplinaire des
personnes détenues majeures, un dispositif de téléphonie sociale est mis en place au sein de chaque
établissement pénitentiaire. Les personnes détenues doivent disposer de la possibilité de passer ces
appels de manière confidentielle. En 2011 ce dispositif n’existait que pour la Croix-Rouge Ecoute
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Détenus (CRED) et l’Association Réflexion Action prison Et Justice (ARAPEJ). Cette liste,
susceptible d’évolution, a été étendue au cours des dernières années et concerne aujourd’hui :
Cette liste blanche nationale de numéros dit « confidentiels » a été étendue à deux autres numéros
particuliers :
L’ensemble de ces numéros fait partie d’une « liste blanche nationale » applicable à chaque personne
détenue, c’est-à-dire que le système doit permettre ni de les écouter, ni de les enregistrer.
Les autorités pénitentiaires locales peuvent compléter cette liste blanche pour tenir compte des
spécificités locales (par exemple en DOM-COM).
• d’interdire l’accès à certains numéros autorisés pendant une ou plusieurs plages horaires ;
• ne pas autoriser l’accès (moyennant leurs identifiants/codes) à un ou plusieurs point-
phones déterminés.
• de n’autoriser l’accès qu’à un ou plusieurs point-phones déterminés dans l’établissement.
Dans le cadre de l’écoute et du contrôle des communications le système doit fournir, pour
l’administration et pour chaque communication, les informations suivantes :
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- par affichage instantané, le numéro d’écrou courant du détenu le nom et prénom du détenu – le
numéro composé – le nom et prénom de l’appelé – la durée de la communication ou
communication échouée.
- en temps différé, les mêmes données avec le coût de la communication téléphonique en euro
ou franc pacifique.
- le numéro appelé,
- le temps de la communication,
- le crédit restant.
Le système doit permettre, a minima, la traçabilité systématique dans le temps des données suivantes :
- la liste des numéros appelés (historique des appels passés par détenu et/ou par numéro
composé et/ ou par personne appelée) ;
- la durée de chaque communication téléphonique, l’heure de début et l’heure de fin ;
- le coût en euros TTC (ou franc pacifique) de chaque communication ;
- le point-phone qui a été utilisé ;
- le numéro d’écrou courant du détenu (7 caractères numériques) ;
- le numéro d’écrou initial du détenu (7 caractère numériques) ;
- le code « SRJ » de l’établissement issu du référentiel justice (8 caractères alphanumériques) ;
- le libellé de l’établissement issu du référentiel justice.
D’autres informations peuvent également être disponibles (exemple : échec de l’appel). Toute
recherche de données sur le système doit être rendue aisée pour toute personne habilitée par
l’administration pénitentiaire.
Pour l’accès des correspondants externes et autorisés du détenu à certains services numériques (par
exemple la messagerie vocale), la solution doit pouvoir être accessible depuis le portail grand public
de la solution numérique en détention moyennant l'identification/authentification faite via France
Connect. A défaut, le concessionnaire proposera son propre portail d’identification et
d’authentification.
Quoi qu’il en soit, l’administration doit être en mesure d’identifier, à tout moment, le détenu. Dans le
cas de l’attribution d’un code d’accès, seules les personnes habilitées par l’administration peuvent, par
une manipulation simplifiée, modifier et générer un code d’accès personnel pour le détenu.
En outre, le choix du système devra permettre, en cas de changement de numéro d’écrou courant du
détenu utilisateur (notamment à l’issue d’une mesure de transfèrement), de faciliter les règles de
gestion et de procédure (moyennant un seul compte par détenu identifié, quel que-soit son parcours
carcéral) ainsi que de préserver la traçabilité des appels en temps réel.
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Aucun point-phone mis à la disposition des détenus ne doit pouvoir recevoir des appels entrants depuis
l’extérieur ou depuis d’autres point-phones de l’établissement concerné.
La messagerie vocale, permet aux correspondants du détenu préalablement identifiés et approuvés par
l’administration pénitentiaire de laisser à son intention un message vocal pour lui permettre de le
consulter a posteriori.
Les messages vocaux sont consultables par le détenu à partir d’un point-phone de la détention. Ce
dernier est prévenu de la présence d’un message vocal, une fois son identification effectuée sur un
point-phone, et peut le consulter ou effacer à partir des touches du clavier du point-phone. Les
messages laissés par les correspondants seront effacés automatiquement au bout de six mois après une
première consultation, ou douze mois si le message n’a jamais été consulté par le détenu.
L’accès au service de messagerie vocale doit pouvoir être rendu possible ou interdit pour les personnes
détenues suivant l’activation d’un paramètre dans l’application de gestion de la téléphonie. La
consultation des messages par le détenu est payante à l’usage, sur la base du coût d’une
communication locale en appel fixe (France métropolitaine ou Outre-Mer). Le dépôt de messages par
les correspondants du détenu est également un service payant sur la base d’une tarification qui sera
proposée par le concessionnaire.
Le système doit pouvoir être réglé de façon à permettre la limitation du nombre de numéros appelés
par détenu et de la durée des communications.
La liste des numéros autorisés par détenu devra faire l’objet d’un contrôle préalable de
l’administration. La modification par l’administration de la liste des numéros autorisés doit être
possible par simple manipulation par le(s)s agent(s) pénitentiaire(s) habilité(s).
Le détenu peut également être prévenu pendant une conversation, par un signal sonore lui indiquant
que la communication va être coupée faute de crédits suffisants, lorsque le solde du compte téléphonie
correspond à 1 minute de la communication en cours.
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Dans le cas particulier où l’autorisation serait donnée à 2 personnes détenues d’une même famille,
écrouées dans 2 établissements différents, de pouvoir ponctuellement communiquer ensemble, l’appel
sortant à partir d’un point-phone des 2 personnes détenues sur RDV et/ou plage horaire déterminée
vers un numéro spécifique de téléconférence devra être possible. L’entrée en téléconférence des 2
personnes détenues devra également être protégée par un code PIN à 6 chiffres qui sera communiqué
aux 2 détenus.
Le système doit permettre d’informer (à coût nul) le détenu et son correspondant que les
communications téléphoniques sont susceptibles d’être enregistrées et contrôlées par l’administration
pénitentiaire (message sonore préenregistré et préalable à toute conversation), à l’exception de celles
avec leur avocat ainsi que des numéros inscrits sur la liste blanche nationale. Les modalités de cette
information seront proposées par le concessionnaire et devront être validées par le directeur de
l’administration pénitentiaire ou son représentant.
Les agents habilités à effectuer les écoutes des communications sont ceux visés par l’article 727-1 du
CPP et sont donc habilités et désignés par le ministre de la Justice;
Article 727-A CPP I- « Aux fins de prévenir les évasions et d'assurer la sécurité et le bon ordre au
sein des établissements pénitentiaires ou des établissements de santé destinés à recevoir des personnes
détenues, le ministre de la justice peut autoriser les agents individuellement désignés et habilités de
l'administration pénitentiaire à : 1° Intercepter, enregistrer, transcrire ou interrompre les
correspondances de personnes détenues émises par la voie des communications électroniques et
autorisées en détention, à l'exception de celles avec leur avocat, et conserver les données de
connexion y afférentes ».
La finalité de ces écoutes est de prévenir les évasions et d'assurer la sécurité et le bon ordre au sein des
établissements.
Le système doit indiquer le solde du compte téléphonie du détenu à la fin de chaque communication.
D’autres informations audio doivent pouvoir être transmises au seul détenu par le point-phone et après
validation de l’administration (exemples : coupure de communication, changement de tarif).
Un manuel d’utilisation simplifié en Français et Anglais du dispositif de téléphonie sera affiché sur ou
près du point-phone accessible au détenu. Ce manuel d’utilisation simplifié sera également disponible
sous format papier en Anglais, Allemand, Arabe, Chinois (Mandarin), Espagnol, Italien, Portugais,
Roumain, Turc et Russe.
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La vidéoconférence est un service proposé, entre la personne détenue et ses proches. Les personnels
institutionnels et associatifs sont exclus, ceux-ci ayant un service visio dédié sur le RPVJ/RIE. Ce
service consiste à prendre contact avec un tiers externe à la détention et d’échanger en direct sous
forme de vidéoconférence (ou « appel visio »). De la même manière que pour la téléphonie classique,
il convient de distinguer les appels « de droit » de ceux nécessitant une autorisation préalable du chef
d’établissement ou du magistrat.
- depuis la détention dans un local dédié, via un équipement dédié fourni par le concessionnaire
dans des conditions permettant de :
• respecter la confidentialité des échanges : intimité du détenu et
protection des canaux de communication (de type cabine fermée) ;
• interdire toutes prises de vue de la détention en dehors du détenu
appelant ;
- à partir des équipements personnels (PC Windows ou Mac, Tablettes et Smartphones sous
Android ou IOS avec micro et caméra) des correspondants ou proches appelés, bénéficiant
d’une connexion Internet (fixe ou mobile à partir de la 3G/4G).
La possibilité d’enregistrer et de visualiser la vidéo du détenu et celle des tiers est valable sous réserve
d’obtenir leurs consentements préalables (via le système). A défaut du consentement, la
vidéoconférence ne pourra avoir lieu.
Le système doit permettre d’informer (sans surcoût) le détenu et son correspondant que la
communication vidéo est susceptible d’être enregistrée et contrôlée par l’administration pénitentiaire.
Les modalités de mise en œuvre du service ne sont pas totalement arrêtées, néanmoins :
- le correspondant du détenu qui sera autorisé par l’administration à recevoir des appels visio,
devra pouvoir en toute autonomie, installer sur son équipement personnel compatible avec la
solution de vidéoconférence, les composants (application, certificats, etc…) nécessaires et
réservés à cet usage pour la réception des appels visio de la part du détenu ;
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- le service ne devra pas nécessiter de gestion des rendez-vous et réservations, de types « salles
virtuelles », par les équipes de surveillance ; c’est le détenu qui effectue un appel visio sortant
à partir de l’équipement mis à sa disposition dans un local dédié. Comme pour les appels
téléphoniques, les appels visio entrants (de l’extérieur) ne doivent pas être possibles
techniquement. Pour faciliter les échanges entre le détenu et ses proches, un point-phone sera
également installé à proximité du système de vidéoconférence afin par exemple de permettre
au détenu de les prévenir au préalable.
- Le service sera payant pour son financement et pour limiter les temps individuels
d’utilisation ;
- le service devra interdire tous échanges de données numériques en dehors de l’image et du son
liés à la vidéoconférence entre les personnes ;
- le service ne remplace pas la téléphonie et ne doit pas se substituer aux parloirs ;
- le service devra intégrer une charte d’utilisation à faire signer par les détenus et à transmettre
aux tiers utilisateurs. Le concessionnaire proposera un exemple de charte d’utilisation dans
son offre ;
- la solution doit permettre d’effectuer une vidéoconférence auprès d’une liste de contacts
référencés et dûment autorisés ;
- la solution doit permettre de payer le service sur la base d’une tarification à la minute avec un
décompte à la seconde d’utilisation. Il en résulte que toute communication dépassant le solde
du compte de téléphonie virtuel autorisé sera interdite ou interrompue. De la même façon, il ne
sera pas possible de facturer une communication qui aurait été effectuée au-delà du crédit
disponible du détenu ;
- la solution doit permettre de contrôler (écoute et visualisation directe) le son et l’image du
détenu et si nécessaire l’image de ses proches (fonction désactivable pour les proches).
Comme pour la téléphonie, il n’existe pas de limitation, sauf judiciaire (du magistrat) ou
administrative (du chef d’établissement), à accéder au service.
Les limitations seront déterminées par les moyens et le projet d’établissement en fonction :
Les accès aux services seront fournis aux détenus sous le contrôle du chef d’établissement.
Pour les services payants, une aide pourra être proposée par l’administration aux personnes sans
ressources suffisantes.
Des critères objectifs et opérationnels (notamment géographiques) seront à définir pour limiter les
vidéoconférences par détenu dans la gestion des accès.
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Les détenus prévenus ayant une interdiction de communiquer sont susceptibles d’être exclus du
service.
Certains établissements pourront néanmoins refuser d’être équipés d’un système de vidéoconférence.
Sur la base des enregistrements audio des communications téléphoniques (en temps différé) la solution
TAP devra permettre la transcription de la voix, la recherche des mots prononcés par le détenu et leur
traduction intelligible en Français pour les langues suivantes :
Anglais, Allemand, Arabe, Chinois, Espagnol, Italien, Portugais, Roumain, Turc et Russe.
La solution proposée devra permettre d’enrichir le dictionnaire via l’ajout manuel de terme ou
expression dans le modèle de transcription (« phonetic boosting »).
Le modèle de transcription devra pouvoir être amélioré au fil de l’eau sur la base des enregistrements
effectués pour chaque langue.
Des formations spécifiques à l’utilisation de l’outil et à l’analyse des données de transcription seront
assurées par le concessionnaire (cf paragraphe 9.17).
9. Exigences techniques
Ce chapitre a pour objectif de présenter de manière synthétique le contexte technique dans les
établissements pénitentiaire et les exigences attendues.
Les 5 % restant sont câblés en RJ45 en cellule, leur donnant accès au protocole IP Ethernet pour des
services plus interactifs et complets.
Une distribution optique entre locaux techniques et une distribution paires torsadées vers les cellules,
cas des bâtiments récents.
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Une distribution coaxiale intégrale dans le bâtiment, cas des bâtiments existants.
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Le service de télévision intègre la diffusion des chaînes hertziennes de la TNT ainsi qu’un bouquet de
chaines via satellite et est diffusé dans les cellules via le câblage coaxial sur des télévisions sécurisées
à coques transparentes. Le flux TV est transporté selon le procédé COFDM.
Depuis 2012, les derniers établissements construits et équipés en cellule d’une prise RJ45 diffusent la
TV selon le protocole IP. Une Set Top Box se charge alors de la transformation du signal avant de
l’envoyer vers la TV via la prise HDMI.
Il y a environ 50 000 TV sécurisées à coques transparentes réparties dans l’ensemble des cellules des
Etablissements Pénitentiaire.
Réseaux informatique :
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La zone d’hébergement cœur (i.e. « Cloud privé »), gérée par le concessionnaire devra être liée, avec
les précautions SSI liées à l’analyse de risque :
- A l’environnement de travail des agents. Un lien partenaire sécurisé sera défini pour que les
agents puissent accéder depuis le RPVJ-RIE et avec les moyens
d’identification/authentification du ministère de la Justice (SSO/LDAP ministériel) aux écrans
d’administration du portail et aux fonctionnalités des services (téléphonie et vidéoconférence).
En mode dégradé, cet accès devra néanmoins être rendu possible via login et mot de passe.
- Aux services accessibles par les personnes détenues depuis la détention, à travers les
terminaux fournis par le concessionnaire. Le concessionnaire vient s’appuyer sur un câblage
existant en ajoutant les équipements réseaux nécessaires au bon fonctionnement du service.
- établissement en « coaxial » ;
Il faudra cependant au préalable procéder à un audit de l’état de câblage par établissement, afin
d’identifier les éventuelles limitations de l’infrastructure et des équipements.
Sur le plan technique, le concessionnaire doit impérativement dans le cadre de son mémoire technique
faire une présentation de l’état de l’art et préciser les points suivants.
Le concessionnaire devra préciser, par établissement et secteur de détention, la quantité ainsi que le
descriptif physique et/ou logique des point-phones et équipements associés (isoloirs, modems
câbles …).
En ce qui concerne l’équipement d’infrastructure réseau qui sera installé en cellule pour permettre
l’accès au service de téléphonie, celui-ci devra disposer d’au moins un port RJ45 de libre pour
permettre l’accès en mode filaire selon le protocole IP, aux solutions de services numériques en
détention ne faisant pas l’objet de cette concession de services publics.
Que ce soit pour la téléphonie ou la vidéoconférence des équipements proposés devront être rendus
compatibles avec les exigences d’identification et d’authentification d’accès au service ayant fait
l’objet d’une validation.
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En outre, s’agissant des point-phones qui seront implantés dans les lieux communs de la détention
(coursives, cours de promenade et autre locaux communs) et afin de garantir les exigences de
confidentialité liées au droit au respect de la vie privée, un dispositif d’insonorisation devra être rendu
opérant de nature à préserver la confidentialité des conversations du détenu d’avec son entourage de
proximité directe.
Le concessionnaire devra préciser et présenter le type d’architecture qu’il propose pour le traitement
des informations.
Le concessionnaire devra indiquer la volumétrie qu’il propose, ainsi que le format des données audio
en cas d’enregistrement et/ou de transcription des transmissions.
En ce qui concerne la gestion des données audio, le concessionnaire devra exposer les points suivants :
Le Cahier des Clauses Techniques Générales relatif au « câblage informatique téléphonique courants
faibles - courants forts » portant la référence SG/2S2M/SDIT/DTOP/CCTGVDI_Edition2012.docx
Edition 2012 version 1.0 est applicable. Ce document est joint en annexe.
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Les exigences relatives aux CCTG (en annexes) – Réseaux et services IP en cellule – Bâtiments
existants et Bâtiments neufs sont applicables. Le dimensionnement de l’infrastructure réseau pour
assurer a minima le service de téléphonie (voix) doit permettre de bénéficier en cellule d’un débit
minimum de 1 Mbits/s.
Les lignes directrices de sécurité des systèmes d’information version 1.2 du 18/10/2010 en annexe
sont applicables.
Le concessionnaire devra présenter les dispositifs de sécurité qu’il propose et préciser notamment les
points suivants :
- Les fonctions d’authentification, de gestion des habilitations et des droits d’accès des
utilisateurs. L’accès aux informations concernant les détenus devra pouvoir être autorisé en
fonction de l’organisation retenue par l’administration pénitentiaire. Le cas échéant, le logiciel
devra permettre d’affiner les droits en lecture pour des groupes paramétrables d’agents et en
modification pour d’autres groupes paramétrables d’agents.
- La traçabilité et la journalisation des évènements ; les accès aux données devront être tracés.
Le concessionnaire devra décrire dans son offre tous les éléments d’information de traçabilité
générés par le système (serveurs, moteur de base de données, les logiciels, les dispositifs de
communication,…). Les informations de traçabilité porteront sur les fonctions de sécurité du
système (notamment la garantie du respect de la confidentialité des informations nominatives),
sur la bonne exécution des procédures d’exploitation, d’administration et de maintenance. Les
éléments de traçabilité devront être stockés et sauvegardés sur un support numérique
automatiquement et en temps réel sans possibilité de modification ou d’effacement a posteriori
autrement que par l’utilisation d’une procédure d’authentification sécurisée. Ce support
numérique doit faire l’objet de sauvegardes de la part du concessionnaire avec une
disponibilité de 100 % et sans perte possible d’information. La traçabilité des actions
fonctionnelles (dite traces métiers) et techniques doit être effectuée pendant au minimum 6
mois : le concessionnaire doit documenter et mettre en œuvre cette traçabilité. Aucune
modification ou suppression d’une trace n’est possible manuellement, le système les effacera
automatiquement au-delà du délai minimum de 6 mois.
- Le traitement logiciel devra enfin faire l’objet d’une déclaration auprès de la CNIL. Cette
déclaration relevant de l’administration, le concessionnaire fournira tous les éléments utiles à
sa constitution.
- S’agissant de la sécurité d’accès aux plates-formes d’enregistrement et de stockage,
idéalement, dans le cas d'une panne matérielle, les éléments matériels fautifs devront pouvoir
être « extractibles à chaud », c'est-à-dire pouvoir être extraits puis remplacés, sans interruption
de service. Néanmoins, la mise en place d'une architecture redondante ne permet que de
s'assurer de la disponibilité des données d'un système mais ne permet pas de protéger les
données contre les erreurs de manipulation des utilisateurs ou contre des catastrophes
naturelles telles qu'un incendie, une inondation ou encore un tremblement de terre. Il est donc
nécessaire de prévoir des mécanismes de sauvegardes afin de garantir la pérennité des
données. Par ailleurs, le mécanisme de sauvegarde permettra d'assurer la fonction d'archivage,
c'est-à-dire de conserver les données dans un état correspondant à une date donnée. Le
prestataire décrira dans son offre les dispositifs de secours qu’il entend développer afin
d’assurer la conservation des données.
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- Les mécanismes mis en œuvre pour contrer les éventuelles tentatives d’intrusion, pour
maintenir les systèmes et les logiciels à jour par rapport aux correctifs de sécurité diffusés par
les éditeurs devront être décrits.
Les formats d’enregistrements utilisés devront être des formats standards (WAV, MP3 ou WMA).
L’ensemble des enregistrements et des données collectés par le concessionnaire sera entièrement
restitué à l’administration en fin de contrat. Le concessionnaire n’en gardera aucune copie.
Le concessionnaire doit mettre en œuvre sur son système 5 profils utilisateurs dont les droits peuvent
s’additionner pour 1’agent :
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Pour l’ensemble de ces risques les exigences de sécurité à couvrir a minima sont :
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Les équipements et matériels installés en zone de détention devront être protégés par des solutions anti
vandale ne pouvant être violées par les détenus ; l’objectif est de ne pas permettre un accès des
différentes connectiques de l’équipement aux détenus ;
Ces équipement devront être installés sous supervision des équipes de surveillance et en dehors de la
présence des détenus ;
Les terminaux mis à disposition des détenus devront être renforcés en matière de sécurité par
l’inaccessibilité des ports et medias amovibles. Ils devront être renforcés de manière à limiter les
dégradations par choc avec une possibilité d’intégration au mobilier pour limiter les risques de vol. On
procédera l'inventaire et le contrôle périodique des protections physiques des matériels et équipements
relatifs aux services numériques (ex : scellés).
Les terminaux mis à disposition des détenus devront être renforcés en matière de sécurité par des OS
sécurisés : limitation des services ouverts, restriction des programmes installés, restriction des accès
aux fonctions d’administration et de paramétrage, authentification au démarrage, verrouillages
d’écrans automatisés, limitation des échecs d’authentification ;
Les terminaux mis à disposition des détenus devront pouvoir être localisés sur le réseau par exemple
au moyen de leur adresse MAC.
Les accès aux services de téléphonie et vidéoconférence devront être réalisés par authentification
renforcée via certificat utilisateur ou tout autre moyen installé sur les terminaux.
La solution proposée devra permettre de réaliser des inventaires des terminaux, d’en gérer la
configuration et d’en contrôler l’intégrité ;
Il est attendu une maîtrise forte des environnements (configuration, incidents, évènements) par un
système de supervision, de gestion des incidents et de gestion des changements industrialisé,
systématique et partagé au niveau inter-établissements.
(Si possible) Des antivirus à jour devront être installés sur les terminaux utilisateurs et l’ensemble des
nœuds du réseau. Ces antivirus devront notamment proposer des mesures contre les logiciels
malveillants de type scanners réseaux, sondes et outils de crackage.
Des mécanismes de sauvegarde et de redondance des données et des services doivent être mis en
œuvre entre les établissements et des plateformes régionales et/ou nationales .
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L’ensemble des données traitées par le système doit pouvoir faire l’objet d’opérations d’archivage
numérique et de séquestre.
Un ensemble de fonctions présentées dans ce contrat complète ces mesures et contribuent directement
à la sécurité du système d’information. Les exigences concernées couvrent :
Rappel des mesures de sécurité qui s’appliqueront à l’administration pour la mise en œuvre des
services :
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- Il est attendu des procédures et des capacités de contrôle interne pour la réalisation de
revues de comptes et d’habilitations en continu à différents échelons : établissement, inter-
région, administration centrale, centre d’exploitation et de gestion.
La solution mise en œuvre devra garantir la disponibilité du service, c'est-à-dire assurer son bon
fonctionnement tous les jours de l’année, à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit (7
jours/7 24h/24). Toutefois, l’ouverture du service de téléphonie pourra être paramétrable pour chaque
établissement sur la plage horaire de son choix.
Concernant les point-phones externes à la cellule, le bon fonctionnement du service doit être assuré
durant 12 heures continues quotidiennes, soit de 7H30 à 19H30, excepté pour les EPM où le service
peut être ouvert jusqu’à 21h30.
Cette disponibilité ne devra jamais être au détriment de la confidentialité des données traitées.
Le terme « disponibilité » désigne la probabilité que le service soit en bon état de fonctionnement à un
instant donné. La disponibilité s'exprime sous la forme de taux de disponibilité, exprimé en
pourcentage, en ramenant le temps de disponibilité sur le temps total.
Le tableau suivant présente le temps d'indisponibilité pour les point-phones externes sur une base
d'une année (365 jours, 4380 heures, 12 heures par jour) en fonction du taux de disponibilité :
Concernant les point-phones en cellule, sur la base d’une ouverture du service en 24h/7j (soit 365
jours ou 8760 heures annuelles), la durée d’indisponibilité max sur 365 jours est de 87 heures et 36
minutes.
Une panne du système informatique peut aboutir à une crise pénitentiaire grave (mouvement de
détenus). Il est donc essentiel d'évaluer les risques liés à un dysfonctionnement d'une des composantes
du système d'information et de prévoir des moyens et mesures permettant d'éviter ou de rétablir dans
des temps acceptables tout incident.
Un taux de disponibilité du service de vidéoconférence de minimum 99% est demandé sur la plage
horaire d’utilisation quotidienne (7j/7) de 7 heures à 19 heures.
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Un taux de disponibilité du service de traitement de la parole (TAP) de minimum 99% est demandé
pour une plage horaire d’utilisation quotidienne (7j/7) de 6 heures à 23 heures.
Le taux de disponibilité applicable sera celui figurant dans le mémoire technique du concessionnaire et
qui sera au minimum de 99%.
Ce taux de disponibilité s’entend par site sur l’ensemble des point-phones: l’indisponibilité due au seul
fait du concessionnaire, d’un seul point-phone sur un site donné vaut indisponibilité sur l’ensemble
des point-phones du site donné.
En cas de panne, la solution retenue devra mettre en place des mécanismes de redondance, en
dupliquant les ressources critiques,
Si une des ressources tombe en panne, des mécanismes et des procédures identifiées devront permettre
à d’autres ressources de prendre le relais afin de laisser le temps aux administrateurs du système de
remédier à l'avarie.
Le candidat devra indiquer dans son mémoire technique le mode opératoire proposé en cas de panne
matérielle. Une préférence sera donnée à une solution permettant que les éléments matériels fautifs
soient « extractibles à chaud », c'est-à-dire pouvant être extraits puis remplacés, sans interruption de
service.
Il est donc nécessaire de prévoir des mécanismes de sauvegardes, idéalement sur le site dans un autre
local (ou sur un site de secours), afin de garantir la pérennité des données.
Par ailleurs, le mécanisme de sauvegarde permettra également d'assurer la fonction d'archivage, c'est-
à-dire de conserver les données dans un état correspondant à une date donnée.
Le concessionnaire doit documenter et mettre en œuvre une solution de sauvegarde sur support
externe. Le ministère doit être en capacité d’avoir accès à l’ensemble des données sur une durée de 3
mois pour les enregistrements des communications.
En application de l’article R57-9-21 du code de procédure pénale, les autres informations et données à
caractère personnel du SI de gestion de la téléphonie, sont conservées deux ans à compter de la date de
levée d'écrou de la personne détenue, uniquement accessibles, selon les distinctions mentionnées à
l'article R. 57-9-22 du code de procédure pénale, aux personnels habilités de la direction de
l'administration pénitentiaire et des directions interrégionales des services pénitentiaires, aux
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personnels en charge du greffe, aux personnels en charge de la régie des comptes nominatifs et aux
personnels en charge de l'encadrement.
Le candidat décrira dans son offre les dispositifs de secours qu’il entend développer afin d’assurer la
conservation des données concernant les détenus sans interruption 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Il assurera des réponses immédiates aux difficultés de fonctionnement, interviendra sans délai en cas
d’interruption de fonctionnement du logiciel et assurera des corrections instantanées à toute anomalie
de fonctionnement du logiciel. Le candidat précisera ses modalités d’intervention dans son mémoire
technique.
Une fois le contrat notifié, le concessionnaire dispose d’un délai maximum de 12 mois (selon un plan
de déploiement national qui sera défini à la signature du contrat) pour équiper l’ensemble des
établissements pénitentiaires avec a minima le même périmètre technique et fonctionnel permettant
d’assurer la continuité du service de téléphonie à l’échéance de la DSP précédente. Le concessionnaire
de la précédente DSP assure pendant ce délai de 12 mois, la continuité du service de téléphonie tant
que les nouveaux point-phones (et le système de téléphonie associé) du nouveau concessionnaire ne
sont pas installés et opérationnels. Le concessionnaire a l’obligation de désinstaller et d’évacuer les
matériels de la précédente délégation de service public.
Le titulaire fournira donc un planning prévisionnel de déploiement en début de marché tenant compte
d’une part de la contrainte de délai précédente et d’autre part en intégrant également l’équipement en
téléphonie des 50.144 cellules pour les 178 établissements cibles. Toutefois, l’administration
pénitentiaire se réserve le droit de modifier ce planning pour motif d’intérêt général.
Pour un établissement donné, une fois la téléphonie en cellule déployée et opérationnelle, et dans
l’optique de limiter les coûts de maintenance associés, une désinstallation des point-phones situés dans
les parties communes (coursives et cours de promenade) et dont les statistiques d’utilisation révèlent
une absence ou un très faible volume de communication pourra être réalisée. Cette désinstallation reste
conditionnée par un accord du chef d’établissement d’une part et du maintien d’un nombre minimal de
point-phones dans ces zones communes d’autre part.
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Pour l’équipement des sites, le nouveau concessionnaire précisera dans son offre les délais de mise en
œuvre suivants :
- le délai maximum (à compter de la notification du marché) pour équiper l’ensemble des sites
pénitentiaires et assurer une continuité du service de téléphonie conformément à l’ancienne DSP
(tous les établissements équipés de point-phones externes + établissement de Montmédy équipé
de téléphonie en cellule);
- le délai maximum (à compter de la notification du marché) pour équiper 50 144 cellules dans
178 établissements en téléphonie filaire en cellule;
- le délai maximum (à compter de l’ordre de service) pour déployer un nouveau site pénitentiaire
(avant l’accueil des détenus) avec l’installation de 40 point-phones hors cellule et l’équipement
de 500 cellules en téléphonie filaire
- le délai maximum (à compter de l’ordre de service) pour équiper un site pénitentiaire existant
hébergeant des personnes détenues, avec l’installation de téléphonie filaire dans un nombre
inférieur ou égal à 100 cellules
- le délai maximum (à compter de l’ordre de service) pour équiper un site pénitentiaire existant
hébergeant des personnes détenues, avec l’installation de téléphonie filaire dans un nombre
inférieur ou égal à 200 cellules
- le délai maximum (à compter de l’ordre de service) pour équiper un site pénitentiaire existant
hébergeant des personnes détenues, avec l’installation de téléphonie filaire dans un nombre
inférieur ou égal à 300 cellules
- le délai maximum (à compter de l’ordre de service) pour équiper un site pénitentiaire existant
hébergeant des personnes détenues, avec l’installation de téléphonie filaire dans un nombre
inférieur ou égal à 400 cellules
- le délai maximum (à compter de l’ordre de service) pour équiper un site pénitentiaire existant
hébergeant des personnes détenues, avec l’installation de téléphonie filaire dans un nombre
inférieur ou égal à 500 cellules
- le délai maximum (à compter de l’ordre de service) pour équiper un site pénitentiaire existant
hébergeant des personnes détenues, avec l’installation de téléphonie filaire dans un nombre
inférieur ou égal à 600 cellules
- le délai maximum (à compter de l’ordre de service) pour équiper un site pénitentiaire existant
hébergeant des personnes détenues, avec l’installation de téléphonie filaire dans un nombre
inférieur ou égal à 700 cellules
- le délai maximum (à compter de l’ordre de service) pour équiper un site pénitentiaire avec une
solution de vidéoconférence dans un local dédié.
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Le concessionnaire précisera également dans son offre le nombre de sites pouvant être équipés
concomitamment ainsi que la capacité maximum mensuelle de déploiement de téléphonie filaire en
cellules.
Le concessionnaire devra proposer site par site une solution adaptée conforme au présent contrat, dans
un délai proposé dans son offre, à compter de la réception de la demande écrite de l’administration
pénitentiaire pour l’équipement du site concerné.
L’administration pénitentiaire dispose alors d’un délai d’un (1) mois à compter de la réception de la
proposition du concessionnaire, attestée par accusé de réception, pour valider le dispositif technique
proposé.
Une fois la solution validée, l’administration Pénitentiaire émet alors un ordre de service site par site.
Le cas échéant, les établissements pourront solliciter l’avis préalable du pôle ergonomie (SP2) de la
DAP quant au choix et modalités de l’implantation des point-phones. Dans la mesure du possible, la
hauteur du point haut de l’habitacle du point-phone installé dans les lieux communs de la détention
devra être de 1m85. Le concessionnaire dispose ensuite d’un délai (défini dans son offre), à compter
de la réception par lettre recommandée (ou courrier électronique) avec accusé de réception de l’ordre
de service, pour effectuer les installations et mettre en œuvre le dispositif sur l’ensemble des sites à
pourvoir.
Les risques afférents au transport des matériels nécessaires jusqu’au lieu de destination incombent au
concessionnaire. Les frais de transport et tous les frais inhérents à l’installation, y compris le câblage
et le raccordement au réseau, sont à la charge du concessionnaire.
Le concessionnaire doit dans l’exécution de son marché, tenir compte des règlementations, normes
françaises, documents techniques unifiés et règles de l'art applicables aux travaux et prestations objet
du marché en vigueur.
Le chef d’établissement assure l'accès à ses locaux aux personnels du concessionnaire qu'il a
préalablement habilité.
A cet effet et avant tout commencement d’exécution des travaux et prestations, le concessionnaire
s’engage à communiquer la liste des intervenants sur le chantier accompagnée d’une copie lisible
recto-verso d’une pièce d’identité (minimum 10 jours pour l'enquête d'autorisation d'accès).
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Il est rappelé que le concessionnaire devra appliquer les consignes générales et particulières en vigueur
dans l'établissement, conformément aux règlements de l’Administration Pénitentiaire et aux directives
du Chef d’Établissement.
Les obligations suivantes, qui ne constituent pas une liste exhaustive, sont à prendre en compte :
- respect des mesures de sécurité liées à la surveillance et aux accès des véhicules (interdiction
d’accès simultanés lors des mouvements des détenus ou livraison, etc..),
- repli des matériels dans la zone autorisée et rangé dans une malle fermée avec cadenas et
nettoyage du chantier chaque soir,
- contrainte de temps, ralentissement des cadences d’exécution en raison des impondérables liés
à la sécurité des établissements,
- plus généralement, respect des mesures de sécurité qui seront demandées par l’administration
pénitentiaire qui n’est pas tenue de les justifier.
Aucune réclamation ne pourra être acceptée après notification du marché du fait de la particularité du
site et des ouvrages en place.
La fermeture d’un site qui peut survenir pendant l’exécution de la CSP, ne donnera pas lieu à un
quelconque dédommagement au concessionnaire. Ce dernier sera libre de récupérer (ou pas) tout ou
partie des matériels installés dans l’établissement, une fois que les détenus auront été transférés dans
un autre établissement.
Pour la mise en œuvre du système, les lignes téléphoniques seront ouvertes au nom du concessionnaire
qui en sera le concessionnaire puis de l’administration pénitentiaire à l’issue de la CSP.
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Les modalités relatives à la sécurisation du site hébergeant les données et systèmes d’information sont
décrites dans le guide ANSSI « Externalisation des systèmes d’information » en annexe. Dans ce
cadre, le concessionnaire proposera en annexe de son offre un plan d’assurance sécurité (PAS) qui
décrit l'ensemble des dispositions spécifiques qu’il s'engage à mettre en œuvre pour garantir le respect
des exigences de sécurité de l’administration pénitentiaire.
Le concessionnaire se porte garant de l’intégrité et de la confidentialité des données qui lui sont
confiées pendant la durée de la CSP et d’exploitation du système d’information. Il appartient en
particulier au concessionnaire de faire des sauvegardes des informations de l’administration
pénitentiaire et de gérer ces sauvegardes de manière à permettre une reprise en cas d’incident lors de la
bascule du système.
Si un accès aux données est nécessaire, cet accès sera effectué par le personnel désigné par
l’administration pénitentiaire formé au préalable par le concessionnaire.
Aucune intervention sur les données ne pourra avoir lieu sans autorisation préalable délivrée par un
responsable de l’établissement pénitentiaire sur demande justifiée. Toutes les interventions devront
faire l’objet d’un rapport, ce dernier devra être transmis au représentant désigné de l’administration
pénitentiaire sous huitaine.
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Toute demande sera consignée sur un registre, et tout rapport d’intervention pourra être rapproché du
registre.
Le matériel installé doit être le plus résistant possible compte tenu des spécificités du public.
Le concessionnaire communique à l’établissement un numéro d’appel qui traitera toutes les demandes
d’interventions. Le concessionnaire doit intervenir dans les meilleurs délais à compter de l’appel de
l’établissement pénitentiaire et, en cas de défaillance quasi-totale ou totale du système au maximum
dans les 24 heures suivant l’appel. Ce délai s’applique sans distinguer les jours ouvrables, de repos
hebdomadaires, fériés ou chômés.
La mise à jour du système (patch de sécurité) est mise en œuvre sur l’ensemble des installations. Le
concessionnaire veillera auprès d’un CERT (Computer Emergency Response Team) que son système
n’est pas vulnérable. Toute vulnérabilité majeure ou critique est signalée au responsable sécurité des
systèmes d’information (RSSI) de l’administration pénitentiaire et mise en œuvre selon un mode
opérateur pré défini par le concessionnaire et validée par le RSSI.
Les terminaux mis à la disposition de la population pénale doivent être conçus anti-fraude et anti-
vandalisme.
Aucun dédommagement ne pourra être réclamé par le concessionnaire pour le manque à gagner
éventuel qui pourrait résulter :
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Le concessionnaire doit fournir une assistance technique aux personnels désignés par l’administration
pendant la période de mise en route de l’application et du système de téléphonie.
Le concessionnaire doit assurer une formation initiale, dans chaque établissement (au plus tard le jour
du déploiement de sa solution), des personnels pénitentiaires désignés par l’administration pour
l’utilisation des outils de gestion et de contrôle des communications. La formation des personnels sera
à la charge du concessionnaire.
Toute évolution notable de l’outil devra faire l’objet d’une formation complémentaire.
Le concessionnaire se rémunère sur les prix des communications téléphoniques, des appels en
visioconférence et messagerie vocale et passés par les détenus.
10.2 Tarifs
Les différents tarifs sont indiqués dans la grille financière annexée au présent document.
Sur ces documents, chaque détenu est identifié par son numéro d’écrou courant ainsi que par son nom
de famille et son prénom.
Seules les communications effectivement abouties, c’est-à-dire décrochées, seront facturées.
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Les tarifs pratiqués par le délégataire doivent être portés à la connaissance des usagers par un
affichage clair et précis sur les tableaux d’affichage, au niveau de chaque point-phone externe et pour
la visioconférence.
Ces éléments d’information seront mis à jour par le concessionnaire à chaque révision des prix
pratiqués.
• Envoi dématérialisé :
La transmission des factures doit être effectuée conformément aux dispositions de l'arrêté du 30
décembre 2011 déterminant les procédures de transmission des factures des fournisseurs de l’État sous
forme dématérialisée.
2 - Recourir à un portail :
Préalables techniques et réglementaires : Pour connaître les conditions techniques (guide utilisateurs
du portail, kit de raccordement technique et spécifications du format normalisé d'échange) et
réglementaires dans lesquelles s'opère la dématérialisation des factures, le Titulaire est invité à
consulter le portail internet à l'adresse ci-dessous : https://chorus-factures.budget.gouv.fr ; rubriques «
aide » ou « en savoir plus »
Pour tout renseignement, le Titulaire peut s'adresser à : support.technique@chorus-
factures.budget.gouv.fr
A l'aide du portail Chorus factures, le Titulaire de l’accord-cadre peut adresser ses factures sous forme
électronique plutôt que papier.
Le portail Chorus factures offre les fonctionnalités suivantes :
- adresser les factures dématérialisées des fournisseurs aux services de l’État (par saisie
manuelle ou dépôt de PDF) ;
- suivre l'avancement du traitement des factures dématérialisées par les services de l’État.
Ce service est gratuit.
Les changements d’adresse de facturation ne sont pas constatés par voie d’avenant.
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20 février 2018
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Pour tenir compte de l'évolution des conditions économiques et techniques, la tarification opérée par le
concessionnaire fait l’objet d’une révision annuelle, à la date anniversaire de la présente concession
selon la formule d’indexation suivante :
Cette demande est accompagnée des nouveaux prix et d’un courrier justifiant leur évolution en
considération de l’évolution des indices connus, joints à la demande.
Pour toute demande de révision de prix, la DAP transmet par courriel son accord ou son refus. Le
refus de la DAP peut notamment être motivé par le dépassement du taux maximum de révision à la
hausse défini à l’article 10.6 du présent document, ou par l’envoi hors délai de la demande du
concessionnaire.
La DAP dispose d’un délai maximum de deux mois pour donner son avis sur la révision des prix. En
cas de refus, les raisons de ce refus seront exposées au concessionnaire sur sa demande. L’absence de
réponse de la DAP dans ce délai de deux mois vaut acceptation de la demande de révision.
En cas d’accord, les prix révisés sont applicables à compter de la date anniversaire de la concession.
La DAP se réserve le droit de rejeter toute demande de révision des prix ayant pour effet d’entraîner
une hausse des prix d’un pourcentage supérieur à 2 % des prix proposés.
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Chaque trimestre, le concessionnaire devra adresser à chacun des chefs d’établissements concernés un
compte-rendu sur les conditions de fonctionnement de l’installation comprenant notamment la liste des
dysfonctionnements rencontrés (nature et fréquence) et les réponses qui y ont été apportées.
Ce compte rendu intégrera également toutes les opérations de maintenance préventive et curative
effectuées et le planning prévisionnel des interventions du trimestre à venir (nombre d’interventions,
objet, échéance de traitement, dates d’intervention prévue et effective).
Ces informations devront être consultables par les responsables interrégionaux territorialement
compétents, (DISP et MOM) et par la DAP via un accès au service de gestion de la téléphonie.
Le concessionnaire qui, soit avant la notification du contrat de concession de service public, soit au
cours de son exécution, a reçu communication, à titre confidentiel, de renseignements, documents ou
objets quelconques, est tenu de maintenir confidentielle cette communication et devra rendre ces
documents ou objets à la fin de l’exécution de la prestation.
D’une manière générale, l’ensemble des données informatiques (numéros, noms des détenus et des
correspondants, codes personnels par exemple) et des enregistrements stockés, doivent faire l’objet
d’une protection contre toute forme de piratage.
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En cas de violation des obligations mentionnées ci-dessus, et indépendamment des sanctions pénales
éventuellement encourues, le concessionnaire s’expose à la résiliation du présent marché. La
confidentialité des informations recueillies (y compris au cours des communications téléphoniques)
devra être sauvegardée même après l’exécution du contrat de concession de service public, quelles
qu’en soient les raisons.
11.3 Responsabilités
11.4 Contrôle
Le concessionnaire déclare accepter les conditions définies par le présent contrat pour la fourniture,
l’exploitation et la maintenance des systèmes de télécommunication des détenus. La DAP conserve le
contrôle du service concédé et doit pouvoir obtenir du concessionnaire tous les renseignements d'ordre
technique, juridique ou financier nécessaires à l'exercice de ses droits (Ord. n°2016-65, 29 janv. 2016,
art. 53.- D. n° 2016-86,1er févr. 2016, art. 33).
11.5 Pénalités
En cas de faute ou d’inexécution par le concessionnaire des obligations qui lui sont imposées par le
présent contrat, des pénalités pourront lui être exigées sans mise en demeure préalable. Les pénalités
seront prononcées dans les cas suivants :
Le reversement des pénalités sera effectué de façon automatique par le délégataire semestriellement.
L’administration se réserve le droit de contrôler la bonne exécution de la présente disposition.
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Les montants reversés seront répartis, par site, sur l’ensemble des comptes des condamnés activés au
début du semestre du reversement des pénalités, à part égale sur chacun des comptes des comptes.
En revanche, la pénalité prévue en cas de non transmission des documents au titre de l’article 33 du
décret « Concession » sera reversée à l’administration pénitentiaire après émission un titre de
perception par la DAP.
En cas de faute grave du concessionnaire, ou si le service n'est exécuté que partiellement (un mois
d’indisponibilité d’un service), sauf accord particulier de la DAP celle-ci pourra prendre les mesures
nécessaires aux frais et aux risques du concessionnaire pour permettre d'assurer provisoirement
l'exploitation de la téléphonie et de la vidéosurveillance.
La DAP peut soit reprendre le service en régie, soit en confier l'exécution à un tiers aux frais du
concessionnaire. Il peut, à cet effet, prendre possession temporairement de tout moyen nécessaire à
l'exploitation.
La mise sous séquestre doit être précédée d'une mise en demeure adressée au concessionnaire, par
lettre recommandée avec accusé de réception, et restée sans effet à l'expiration d'un délai de 15 jours,
sauf en cas de mesures d'urgence.
La mise sous séquestre cesse dès que le délégataire est de nouveau en mesure de remplir ses
obligations, sauf si la déchéance est prononcée.
En cas de faute d'une particulière gravité, notamment si le concessionnaire n'assure plus le service dont
il a la charge en vertu des dispositions du contrat de concession pendant un mois, la DAP pourra
prononcer elle-même la déchéance du concessionnaire et ce, sans indemnités. Cette mesure devra être
précédée d'une mise en demeure du concessionnaire.
Dans ce cas, le concessionnaire remettra à la DAP sans pouvoir prétendre à aucune indemnité, le
matériel et le service de la présente concession en bon état d'entretien et de fonctionnement. S'il n'en
était pas ainsi, la DAP demanderait la remise en état aux frais du concessionnaire et pourrait en outre
prétendre à des dommages et intérêts.
En application de l’article 36-1° du Décret n° 2016-86 du 1er février 2016 relatif aux contrats de
concession, le contrat comporte des modifications de type « clauses de réexamen » et « option ».
En vertu de ce même article 36-1°, le contrat peut faire l’objet d’une modification du cessionnaire au
motif d’une cession d’activité, à condition que cette cession n’entraîne pas d’autres modifications
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substantielles et ne soit pas effectuée dans le but de soustraire le contrat aux obligations de publicité et
de mise en concurrence.
Dans cette hypothèse ainsi qu’en cas de cession à la suite d’une opération de restructuration du
Concessionnaire initial (article 36-4°-b), celui-ci s’engage à informer la DAP de tout changement
survenant au cours du contrat affectant :
La cession ne saurait être assortie d'une remise en cause par le nouveau concessionnaire des éléments
essentiels du contrat, tels que la durée, la nature des prestations et leur prix.
La durée du présent contrat pourra être prolongée de 18 mois pour motif d’intérêt général notamment
pour la mise œuvre du nouveau mode de gestion choisi par la DAP. Le concessionnaire s’engage à
pratiquer les prix proposés durant la dernière année de la concession révisée selon la formule prévue à
l’article 10.4 du présent contrat.
La DAP peut négocier avec le concessionnaire ces évolutions par voie avenant afin de prendre en
compte l’évolution de la réglementation dans le respect des dispositions de 36-1°du Décret n° 2016-86
du 1er février 2016.
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Le contrat cesse de produire ses effets dans les conditions prévues aux articles ci-après :
- à la date d'expiration du contrat ;
- en cas de résiliation du contrat (notamment en application des articles 49 et 55 de
l’ordonnance n° 2016-65 du 29 janvier 2016) ;
- en cas de déchéance du concessionnaire ;
- en cas de dissolution, de suppression de la branche d’activité lors d’un redresse ou de
liquidation judiciaire du concessionnaire ;
- résiliation pour motif d’intérêt général donnant lieu à une indemnisation définie d’un commun
accord entre les parties prenant en compte les amortissements financiers, le montant des
pénalités, les frais liés à la rupture des contrats de travail à la suite de la résiliation.
La DAP peut prendre toutes mesures nécessaires pour faciliter la transition progressive au nouveau
régime d'exploitation. Le concessionnaire s’engage à fournir à la DAP tous les éléments d'information
qu'elle estimerait utiles.
Tout litige impliquant le concessionnaire et l’autorité délégante dans le cadre d’une résiliation pour
motif d’intérêt général, en cas de désaccord sur le montant des indemnités entre les parties, les parties
conviennent tout d'abord de résoudre le litige à l'amiable.
14.2 Litige
En cas de litige résultant de l'application des clauses du présent contrat, le tribunal compétent est le
tribunal administratif dont relève la DAP, à savoir :
Tribunal Administratif de Paris
7, rue de Jouy
75004 PARIS
Téléphone : 01 44 59 44 00
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15. Annexes
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