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La France et ses relations extérieures

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Le vignoble français
Le secteur viticole français fait face à plusieurs problèmes. Le nombre
de vignesdiminue et les récoltes sont souvent abîmées à cause du réchauffement
climatique. Toutefois, la France reste le deuxième producteur mondial, après l’Italie
et devant l’Espagne : 16 % des vins de la planète sont français. On trouve des
vignes dans presque tout l’Hexagone. Le climat et les sols varient d’une région à
l’autre, ainsi la France dispose d’une offre de vins variée : des vins blancs secs en
Alsace, des vins rouges charpentésdans la vallée du Rhône, etc. Les vins
français ont misé sur l’excellence, car 60 % des vignes bénéficient
d’une Appellation d’origine contrôlée (AOC) qui garantit une certaine qualité de
production et de fabrication.

Les vins et spiritueux (champagne, cognac, etc.) sont très importants pour
l’économie du pays : c’est le 2e secteur d’exportation après l’aéronautique. Les
Français ont la réputation d’être de gros buveurs de vin. C’est vrai, puisque 60 % de
la production sont consommés sur le territoire, mais le reste est envoyé à
l’exportation. Les principaux clients sont l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, la
Chine, les États-Unis, les Pays-Bas, le Canada et le Japon. En valeur, cet ordre
change un peu : les États-Unis achètent moins de bouteilles françaises que
l’Allemagne, mais ils achètent plus de grands crus.

« Le vin est fils du soleil et de la Terre. »


(Paul Claudel, diplomate)

Récemment, de nouveaux marchés sont apparus. Certains sont parfois surprenants,


comme par exemple le Qatar et les Émirats arabes unis. Là-bas, la consommation
d’alcool est pourtant interdite, sauf dans quelques hôtels servant une clientèle
d’expatriés et de touristes. En fait, les bouteilles sont vendues dans les aéroports de
Dubaï et de Doha. Avec l’explosion du trafic aérien et l’essor des compagnies du
Golfe, ces deux villes sont devenues des escales incontournables. De nombreux
voyageurs en profitent donc pour acheter des bouteilles dans les boutiques duty free.

Depuis plusieurs années, de plus en plus de touristes viennent en France


spécialement pour découvrir des vins locaux. On appelle cela l’œnotourisme. En
2016, 10 millions d’amateurs (dont près de la moitié venue de l’étranger) sont allés
visiter les caves, randonner à travers les vignobles, ou suivre des conférences
dans les académies du vin. La plupart des œnotouristes sont des Belges et des
Anglais. Cependant, les professionnels de cette filière remarquent une nouvelle
clientèle venant des pays d’Asie.

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Les expatriés français
Le registre des Français établis hors de France recense 1,8 million de personnes
vivant à l’étranger. Ce chiffre est en constante augmentation depuis plusieurs
années. Mais l’inscription sur ce registre n’est pas obligatoire. En réalité, il y aurait
entre 2 et 2,5 millions de Français à l’étranger. Les cinq premiers pays
d’accueil sont, dans l’ordre, la Suisse, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique
et l’Allemagne. Dans les pays comptant plus de 30 000 Français, on retrouve les
deux premières économies du monde (États-Unis et Chine) et des pays ayant de
forts liens historiques et culturels avec la France (Canada, Algérie, Maroc).
Récemment, la population française installée en Asie (8 %) a dépassé celle vivant
au Proche et Moyen-Orient. Les Français expatriés à l’étranger ont généralement un
niveau de diplôme élevé : la moitié a un niveau bac +5, et un tiers a un niveau bac
+3 ou bac. En comparaison, seulement 16 % des Français travaillant en France
métropolitaineont un niveau supérieur à bac +2.

Les jeunes Français sont particulièrement disposés à partir. En 2018, une étude
menée à travers le monde montrait qu’en moyenne, 61 % des 21-30 ans et 58 % des
trentenaires souhaitaient travailler à l’étranger. En France, ces chiffres sont de 79 %
pour les 21-30 ans, et 73 % pour les trentenaires. L’espoir d’un job mieux payé n’est
pas ce qui pousse les jeunes à partir. Du moins, pas seulement. Voici les trois
principales raisons révélées par cette étude : le besoin d’avoir de meilleures
relations avec les supérieurs hiérarchiques ; un travail plus intéressant ; un
meilleur équilibre entre le travail et la vie privée. En France, il est toujours mal vu de
quitter son travail avant 18 h 00 – et même 19 h 00 à Paris. Tandis que partir après
17 h 00 au Canada ou en Allemagne est le signe qu’on ne sait pas s’organiser ou
qu’on travaille mal. Si la France est un pays où il est agréable de vivre, de nombreux
Français ont donc le sentiment de ne pas pouvoir en profiter.

Qu’ils soient jeunes ou plus âgés, les Français ne sont pas vraiment heureux dans
leur travail : une étude américaine sur le bonheur des salariés place la France en 8e
position au niveau international. Les États-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas sont,
eux, les premiers de ce classement. Et ce sont justement ces pays – avec l’Australie
– qui font rêver les Français. Beaucoup d’entre eux pensent donc que, comme dit le
proverbe, l’herbe est toujours plus verte ailleurs.

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