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LE TEXTE NARRATIF, DESCRIPTIF, ARGUMENTATIF

Lorsqu’un texte est destiné à raconter, divertir, il est narratif. Lorsqu’il enrichit ou rafraîchit
des connaissances, il est informatif. Lorsqu’il décrit, il est descriptif. Lorsqu’il influence, il est
argumentatif, persuasif, séductif. Lorsqu’il pousse à agir, il est injonctif.
Texte NARRATIF DESCRIPTIF ARGUMENTATIF
Message publicitaire
Fait divers, Récit de vie,
écrit, Affiche
Situation de Récit imaginaire,
Portrait, Description  informative, Lettre
communication Reportage sportif,
de lieu, Inventaire de demande
QUOI ? Roman, nouvelle
ou remerciement
conte, BD, cinéma
Petite annonce
Présenter Convaincre
Raconter, informer
Montrer Faire changer
témoigner, Distraire
Donner à voir d'avis
Présence/ Absence
de destinataire Absence Absence Présence
POUR QUI ?
Roman Livre Roman Livre Panneau publicitaire
Support matériel Journal Article Journal - Courrier -
OÙ ? Revue Dépliant Tract -Prospectus
BD Film Catalogue Dépliants
Pronoms personnels
il / elle il / elle
dominants je, tu, vous, il, elle
ils / elles ils / elles
COMMENT ?
passé simple ou 
Formes verbales imparfait présent
passé composé
dominantes ou futur
imparfait ou pré- 
COMMENT ? présent impératif
sent de narration
déroulement dans 
Déroulement
le temps qui va  situation dans l'es logique fortement
Évolution
d'une situation initiale pace marquée
COMMENT?
à une situation finale

La description

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Une description est l'action de décrire, d'énumérer des caractères de quelque chose. Dans une œuvre
littéraire, c'est un passage qui évoque la réalité concrète et donne à voir des lieux et des objets. Il est très
souvent nécessaire de recourir à la description. 

Isolée, elle permet au destinataire de se faire une représentation exacte de l'objet ou de la situation dont
parle l'émetteur. Intégrée dans un récit, elle a pour but de faire voir, de permettre au lecteur de s'imaginer
un personnage, un décor ou certains détails importants.

La description doit toujours être précise et utiliser des termes précis et univoques.
Elle débute le plus souvent par une phrase impérative ; présentative ou impersonnelle (Voyez..., Voici..., Il
s'agit...).
Elle se construit selon l'ordre : de l'avant-plan vers l'arrière-plan ou l'inverse ; du général au particulier ou
l'inverse ; de a gauche vers la droite ou l'inverse ; du haut vers le bas (en plongée) ou l'inverse (contre-
plongée).
La description peut être objective (reflet fidèle de la réalité) ou subjective (traduire les sentiments du
scripteur). Elle utilise souvent la comparaison et la métaphore.
Au passé, elle utilise l'imparfait.

Structures de la description :

* Une description est soit isolée, soit elle entre dans toutes les phases d'un récit.
* Les informations doivent être bien choisies pour éviter toute banalités. Elles sont articulées entre elles
par des mots de liaison. (puis, alors, un peu plus loin...)
* La plan choisit peut être :
- général ou d'ensemble : montre tout le décor.
- moyen : montre un ou plusieurs personnages en pied.
- américain : personnage cadré mi-cuisse.
- rapproché : personnage cadré à la hauteur de la taille.
- gros plan : montre un visage ou un objet particulier.
- insistance sur un premier plan ou un arrière-plan.
- mouvement du particulier au général.
- en zoom : mouvement rapide du général au particulier, plan général suivi d'un gros plan.
- panoramique : invite l'œil à se déplacer de la gauche vers la droite ou de la droite vers la gauche.
- en plongée : vue du haut vers le bas qui a pour effet de rapetisser ou d'écraser les personnages.

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- en contre-plongée : vue du bas vers le haut qui donne une impression de supériorité.
- en travelling : mouvement de la caméra

Les termes sont empruntés au vocabulaire technique de la photographie.

LE TEXTE NARRATIF

Le texte narratif est une texte qui peut être réel ou imaginaire. Il comprend en son sein un processus de
transformation. Il peut être écrit de façons très différentes ce qui peut le rendre assez complexe selon le
schéma narratif qu'il suit et le point de vue de la narration qu'il adopte. On le retrouve surtout dans trois
genres : le roman, le conte et la nouvelle.

1. Définition

Le texte narratif appelé aussi récit est une histoire qui peut être réelle ou fictive : récit d'aventures,  récit
historique, récit merveilleux... Il est raconté par un narrateur soit à la 1re (je) ou 3e personne (il, elle),
selon qu'il est ou non impliqué dans le récit.  

2. Identification

Le texte narratif décrit une succession de faits qui s'enchaînent. Les verbes d'action et de mouvement
renseignent sur la progression de l'histoire, à laquelle participe(nt) un (ou plusieurs personnages). Celui
qui raconte ; le narrateur peut, lui aussi, être un personnage de l'histoire qu'il raconte.
L'histoire se déroule en un temps et un lieu donnés d'où l'utilisation de compléments circonstanciels de
lieu et de temps définissant le cadre spatio-temporel de l'action. Parfois, le temps auquel les verbes sont
employés suffit à suggérer la durée.
NB : verbes au passé simple = récit ; mais tous les récits ne sont pas tous au passé simple !

3. Structure du récit

La situation du texte évolue. Cette évolution peut être plus ou moins codifiée sous la forme d'un
découpage traditionnel, appelé schéma narratif dans lequel on distingue :
- la situation initiale du récit ;
- l'élément perturbateur (ou déclencheur) qui vient troubler cette situation initiale ;
- les péripéties (ou actions) qui sont une série de réactions à cette perturbation ;

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- l'élément de résolution : une force équilibrante vient stabiliser la transformation ;
- la situation finale (ou dénouement) qui clôt, momentanément ou définitivement, le récit.

4. Point de vue dans le récit

La narrateur a le choix de se placer à l'intérieur ou à l'extérieur de l'histoire. S'il est à l'intérieur, le lecteur
n'a qu'un champ restreint de perception : les dialogues, les faits et gestes des personnages. La narration est
alors neutre et objective. On parle alors de focalisation externe.
S'il est à l'extérieur et rapporte la scène à travers les yeux d'un personnage (ou de lui-même s'il est
impliqué dans l'histoire), il s'agit d'une focalisation interne (narration à la 1re personne).
S'il donne une vision complète des personnages et de la situation, on parle de focalisation zéro. La
narration est enrichie d'explications psychologiques et de détails sur les événements antérieurs ou sur
ceux qui se produisent dans des lieux différents.
NB : un texte peut combiner différents points de vue !

5. Complexité du récit

La récit ne suit pas toujours la chronologie de l'histoire. On trouve parfois dans le texte narratif des
retours en arrière sur des événements passés ou des anticipations sur la suite de l'histoire. De la même
manière, le narrateur peut laisser la place à un long développement pour un fait ponctuel ou, au contraire,
laisser dans l'ombre tout un épisode de l'histoire. On parle alors d'ellipse. 
Sur le récit, on peut aussi trouver d'autres récits ou d'autres types de textes : discours, descriptions,
dialogues. Tous ces éléments extérieurs montrent combien est complexe un texte narratif.

LE TEXTE ARGUMENTATIF

L'étude du texte argumentatif permet de repérer les instances énonciatives du texte, de dégager la
thèse défendue ou celle thèse rejetée, d'analyser l'argumentation par la mise en évidence des arguments et
des exemples ainsi que leur enchaînement logique.

1. L'organisation logique

On s'interroge sur la thèse défendue ou rejetée, sur les arguments utilisés à l'appui de cette thèse défendue
ou sur les contre-arguments développés pour la réfuter, et enfin sur les exemples qui viennent illustrer
cette argumentation.
a. La thèse

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La thèse peut être formulée dans le texte mais peut aussi être implicite mais elle doit alors être formulée
clairement. De la même manière, la thèse qui est rejetée est parfois implicite : exemple : le texte non
polémique.
b. Les arguments
Le nombre d'arguments varie. Parfois, il n'y en a qu'un qui est développé. Ces arguments peuvent être
présentés sous des formes différentes : accumulation, enchaînement logique, argument d'autorité (appel à
l'opinion d'un expert). Des connecteurs logiques viennent souligner ce qui les relie afin de rendre
cohérents ces arguments. De temps en temps, le lien logique n'est pas clairement exprimé ; il faut alors le
rétablir pour apprécier la progression du raisonnement.
c. Les exemples
Les exemples ont souvent une fonction illustrative. Ils tentent de rendre l'argumentation plus concrète. De
temps en temps, l'argument est implicite et doit être déduit de l'exemple. On dit qu'il acquiert une fonction
argumentative.
d. La stratégie argumentative
Il faut cerner les enjeux du texte afin de comprendre sa stratégie argumentative.
L'auteur peut dès l'introduction présenter sa thèse ou bien choisir de la faire connaître après son
raisonnement. Il peut accumuler les arguments sans les développer pour produire un effet de nombre ou,
au contraire, en développer longuement un seul. Il peut se contenter d'étayer sa thèse, de réfuter celle de
l'adversaire ou de lui accorder des aspects qu'il juge positifs.

2. La situation d'énonciation

Qui parle ? À qui ? De quelle manière ?


a. L'énonciateur
Il faut trouver comment se désigne le locuteur dans le texte : emploi du pronom " je ", " nous ", ou
indéfini " on " ? 
Il faut s'interroger sur son utilisation de la forme personnelle ou impersonnelle afin de déterminer le degré
d'implication du locuteur dans son énoncé, constater s'il donne uniquement un point de vue personnel ou
plus universel ou s'il cherche à y associer son destinataire.
b. Le destinataire
A qui s'adresse le locuteur  ? Il faut regarder s'il s'agit de quelqu'un en particulier ou un public.
On observe alors de quelle manière l'auteur s'adresse à lui (ou à eux) et comment il le (les) désigne :
interpellations, utilisation de pronoms personnels de 2e personne, explicitement ou non. Il peut aussi se
sentir pris à partie par l'usage de questions directes qui sont en réalité de fausses questions.
c. L'attitude adoptée par l'auteur

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On s'interroge enfin sur l'emploi des pronoms, les modalités du discours, le lexique et les procédés
rhétoriques qui permettent de définir l'attitude adoptée par l'auteur. Les termes employés peuvent être
doux ou désagréables, affectifs ou agressifs... de ces termes, on peut déduire les sentiments et la position
du locuteur. L'utilisation d'un ton neutre ou didactique témoigne de l'objectivité et de la volonté
d'expliquer ou d'informer. Le ton polémique, ironique, satirique ou oratoire marque davantage la
subjectivité.

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