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MOTS CLÉS Résumé Les relations pathologiques entre l’œil et la dent sont connues depuis long-
Œil ; temps, bien qu’elles soient extrêmement rares. Il existe de nombreuses manifestations
Dent ; oculaires d’origine dentaire (uvéite, cellulite, conjonctivite, trouble de l’accommoda-
Infection focale ; tion, larmoiement...). Les séquelles ophtalmiques à long terme d’une pathologie dentaire
Uvéite odontogène ; peuvent être extrêmement graves : diminution permanente de l’acuité visuelle, diplopie
Cellulite orbitaire
ou même cécité... Les conséquences d’une infection orofaciale affectant l’orbite et le
système nerveux central peuvent être l’hémiparalysie, voire la mort. Le stomatologiste,
le chirurgien-dentiste et l’ophtalmologiste doivent associer leurs compétences pour
l’établissement d’un diagnostic et la mise en place d’un traitement local et/ou général.
© 2004 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
KEYWORDS Abstract Pathological relations between the eye and the tooth are known for a long time,
Eye; although they are extremely rare. There are many ocular demonstrations of dental origin
Tooth; (uveitis, cellulitis, conjunctivitis, accommodation disturbances, watering...). Long-term
Focal infection; ophthalmic sequelae of a dental pathology can be extremely serious : permanent
Odontogenic uveitis;
reduction of vision, diplopia or even blindness... Consequences of oro-facial infection
Orbital cellulitis
affecting orbit and central nervous system can be hemiparalysy, even death. Stomatolo-
gists, dental surgeons and ophthalmologists should associate their competences for the
diagnosis establishment, and the implementation of a local and/or general treatment.
© 2004 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : philippe.barbrel@wanadoo.fr (P. Barbrel).
des bourgeons faciaux de la cinquième et la sixième La face supérieure du maxillaire est une fine
semaines expliquent la contiguïté entre la cavité lame osseuse, rendue encore plus fragile par la
orbitaire et la cavité buccale, malgré leur éloigne- présence du canal infraorbitaire. La mince sépara-
ment topographique. C’est à ce stade de dévelop- tion entre sinus maxillaire et cavité orbitaire expli-
pement de la face que des défauts mineurs de que la propagation des infections ou des tumeurs.
fusion entre bourgeon nasal interne et bourgeon Parmi les rameaux vasculonerveux inclus dans la
maxillaire expliquent l’agénésie, voire l’ectopie de paroi antérieure du sinus maxillaire, un émanant de
certains germes dentaires, par dysmigration des l’alvéole de la canine vient s’ouvrir en avant du
odontoblastes. Leur évolution pourra être à l’ori- canal lacrymal au niveau de l’angle inféromédial de
gine d’accidents infectieux ophtalmologiques. l’orbite. C’est par cette voie intraosseuse que peu-
La complexité du développement de la face de vent se propager, jusqu’au grand angle de l’œil,
l’embryon explique l’éventualité des malforma- des suppurations ayant une origine alvéolaire. Ces
tions craniofaciales. Anomalies dentaires et oculai- canaux (dits « de Parinaud ») favorisent la diffusion
res coexistent fréquemment dans de nombreux syn- de l’infection vers l’œil.
dromes craniofaciaux, comme le syndrome de Le même périoste recouvre les canalicules den-
Crouzon, la maladie de Marfan, le syndrome de taires, le canal lacrymonasal et l’orbite.63
Pierre Robin...17 Le volume des sinus étant variable, les rapports
dents – sinus le sont également. Dents et sinus
Rapports anatomiques maxillaire sont séparés par 2 à 4 mm d’os spon-
gieux. Parfois, certains apex font saillie dans le
Du fait des rapports anatomiques de voisinage entre sinus (sinus procident) ; les dents antrales corres-
l’œil et la dent, une lésion dentaire peut, par pondent aux prémolaires et premières molaires
simple contiguïté et par diffusion, provoquer une maxillaires, rarement des deuxièmes et troisièmes
atteinte de l’œil. molaires et des canines. De plus, la barrière osseuse
n’est pas perméable. Elle est traversée par de
Rapports osseux nombreux pertuis où passent de fines ramifications
Le maxillaire supporte les dents supérieures dans sa des nerfs, artérioles et veinules dentaires. Chez
partie inférieure, entre dans la constitution de la l’enfant, les germes des dents définitives se super-
cavité orbitaire par sa partie supérieure, et com- posent à ceux des dents déciduales et se trouvent
prend une cavité centrale : le sinus maxillaire situés très près de l’orbite ; comme chez l’adulte
(Fig. 1). Certains auteurs comme Worms et Bercher dans les cas d’ectopie ou d’inclusion dentaire.
pensent que la propagation d’une infection den- Cette disposition explique la propagation fréquente
taire à l’œil doit se faire par le relais sinusien (la des suppurations d’origine dentaire au rebord infé-
« sinusite latente »).14 rieur de l’orbite chez l’enfant.39
Rapports vasculaires
Artères
Il existe de nombreuses anastomoses (Fig. 2) :
• entre l’artère maxillaire et l’artère ophtalmi-
que (branche de l’artère carotide interne) ;
• entre l’artère faciale et l’artère ophtalmique
par l’artère angulaire de l’œil.
Le système carotidien externe (destiné à la face,
aux téguments de la tête et à la partie supérieure
de l’axe aérodigestif) participe à la vascularisation
orbitaire.
Veines
Il existe des anastomoses (Fig. 3) :
• entre la veine ophtalmique supérieure et le
tronc thyro-linguo-facial par la veine angu-
laire. La veine ophtalmique supérieure se jette
dans le sinus caverneux, ce qui explique la
Figure 1 Rapports osseux œil-dent. 1. Cavité orbitaire ; 2. sinus possibilité des thrombophlébites craniofacia-
maxillaire. les ;
420 F. Jordana et al.
Vaisseaux lymphatiques
Les nœuds lymphatiques submandibulaires, au
nombre de trois à six de chaque côté, reçoivent les
lymphatiques des paupières et de la conjonctive,
de la joue, des lèvres, des gencives et du plancher
buccal.
Pour Larmande et al.32, l’absence de système
lymphatique orbitaire semble exclure toute propa-
gation de l’inflammation par voie lymphatique.
Pour cet auteur, il est exceptionnel qu’une infec-
tion dentaire entraîne une cellulite orbitaire par
l’intermédiaire d’une septicémie.
Rapports nerveux
Figure 2 Rapports vasculaires artériels œil-dent. 1. Artère
L’innervation sensitive de l’œil et des dents est
maxillaire ; 2. artère carotide externe ; 3. artère ophtalmique ; assurée par la Ve paire des nerfs crâniens, le nerf
4. artère angulaire ; 5. artère faciale ; 6. artère maxillaire. trijumeau, par sa racine sensitive (racine supé-
rieure, la plus volumineuse).
L’innervation de l’œil et des arcades dentaires
est donc sous la dépendance des branches du triju-
meau, le nerf le plus réflexogène de l’organisme.36
Le trijumeau est en connexion étroite avec la plu-
part des nerfs crâniens (nerf facial, nerf oculomo-
teur, nerf trochléaire), des nerfs cervicaux, des
systèmes sympathique et parasympathique.
Ainsi, toute irritation de la pulpe, qui est très
riche en fibres neurovégétatives, entraîne une at-
teinte trigéminale et sympathique. Cela peut occa-
sionner ensuite un accident oculaire réflexe.
Rapports cellulaires
Les espaces celluleux font largement communiquer
la région jugale et le plan musculaire des paupiè-
res.
Au niveau de l’apex de la canine et des premières
prémolaires, prend naissance une coulée cellulaire
verticale, qui s’étale dans la région génienne
haute, s’allonge dans le sillon nasogénien pour
aboutir à l’angle médial de l’œil. Seul le rebord
orbitaire sépare les tissus celluleux orbitaire et
Figure 3 Rapports vasculaires veineux œil-dent. 1. Veine jugu- nasogénien. Une ostéite diffuse du maxillaire peut
laire interne ; 2. veine jugulaire externe ; 3. sinus caverneux ; 4.
ainsi intéresser l’orbite. Le tissu nasogénien se
veine ophtalmique supérieure ; 5. veine ophtalmique inférieure ;
6. veine angulaire ; 7. veines ptérygo-ophtalmiques ; 8. veines poursuit dans le tissu celluleux lâche de la paupière
ptérygocaverneuses ; 9. plexus ptérygoïdien ; 10. veine faciale. inférieure. Cela explique la diffusion rapide de
certaines cellulites aiguës géniennes vers l’angle
• entre la veine ophtalmique inférieure et le médial de l’œil et la présence alors d’un œdème
plexus ptérygoïdien (qui draine les plexus orbi- palpébral. Le tissu celluleux de la région infra-
taire, sinusaux et péridentaires et qui possède temporale peut être infecté directement par une
des anastomoses avec le sinus caverneux) par dent de sagesse supérieure et propager l’infection
la veine infraorbitaire ; au tissu celluleux de l’orbite, par voie postérieure.
Relations pathologiques œil-dent : point de vue du stomatologiste et de l’odontologiste 421
Il s’agit de la propagation, le plus souvent aux Elles sont plus rarement retenues (Tableau 2).
annexes, d’un foyer infectieux, par extension de
proche en proche (périoste, sinus, fosse infra-
temporale et fente fissure orbitaire inférieure) ou Tableaux cliniques
par voie veineuse rétrograde.
Dans le rapport de la Société française d’ophtal- L’orbite est la cible favorite des manifestations
mologie de 1986, concernant les neuropathies opti- ophtalmologiques de la pathologie dentaire. Elle
ques, Hamard et al.23, se basant sur l’article de doit ce privilège à sa proximité anatomique, à la
François et Van Oye sur les uvéites et les névrites richesse de ses connexions vasculonerveuses et à
optiques20, considèrent que l’infection par conti- son hétérogénéité tissulaire.17
guïté (par voie osseuse, périostée, par le sinus
maxillaire) est exceptionnelle ; pour l’infection Atteintes infectieuses
focale (propagation par voie sanguine jusqu’à
l’œil), cet auteur rappelle qu’aucun germe n’a été Au niveau des paupières
mis en évidence au niveau de l’œil. Dans son rap- Œdèmes et abcès palpébraux inférieurs. Par conti-
port de 1997, la Société française d’ophtalmolo- guïté d’une dent infectée.
gie17 considère la propagation par contiguïté
comme la cause principale des atteintes oculaires Au niveau du rebord orbitaire
d’origine dentaire. Ostéopériostite aiguë.
422 F. Jordana et al.
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