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ECOLE PASTEUR DES CADRES DE SANTE (privée)

Etablissement de formation Professionnelle Privée Autorisée sous N° 3/11/1/2018 en date du 24/10/2018

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

LA PRISE EN CHARGE ET APPAREILLAGE


D’UN AMPUTE FEMORAL

Elaboré par : dirigé par :


HADRI OMAR -Mr CHIBRAOUI JILLALI
-Dr RHOLAM MOHAMED
(Pédiatre)
-Mr MOUKHASS ABDELALI
(Kinésithérapie)

Option : ORTHOPROTHESISTE
Promotion : 2018
Année universitaire : 2021/2022
Dédicaces
&
Remerciements
DEDICACES
A ma mère :
Pour votre sacrifice, votre amour et honnêteté qui seront toujours des
principes sacrés pour moi.
Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, le respect et la gratitude que je
vous porte, toute ma vie et tous mes faits ne seront qu’un modeste reflet.
Que dieu vous garde et vous couvre de sa bonté.

A mes sœurs et mes frères :


Votre soutien, et gentillesse n’ont pas d’égale, que ce travail soit témoin de
mon affection sans bornes, et que notre fraternité soit sacrée.

A mes amis :
Je vous présente ma profonde reconnaissance et remerciement pour votre
aide.
REMERCIEMENTS
A notre formateur :

Mr HADRI maitre appareilleur avec handicap international et formateur de la


2eme promotion des étudiants orthoprothésistes.

Vous nous avez fait l'honneur d’être notre formateur et notre enseignant
durant notre formation.
Nous avons eu le privilège de bénéficier de votre enseignement clair
et remarquable. Votre gentillesse, votre grande sympathie nous ont beaucoup
touchés.
Veuillez trouver dans ce travail, l'expression de notre grande admiration
et notre respect le plus profond.

A notre Encadrant de mémoire :


Mr MOUKHASS ABDELALI
-KINESITHERAPEUTE DE CASABLANCA-

Vous nous avez fait l'honneur d’accepter avec une grande amabilité
et gentillesse d’être notre promoteur et nous guider dans la réalisation de ce
travail.
Nous vous exprimons nos vifs remerciements et nous garderons toujours
en mémoire votre enseignement clair et précis.
Soyer assuré de notre gratitude et notre respect.
A notre coordinateur :
Mr CHIBRAOUI JILLALI

Nous vous prions de trouver ici l’expression de ma grande estime et sincère


remerciement.

À Jury :

Mr MOUKKHASS ABDELALI
Mr CHIBRAOUI JILLALI
Mr RHOLAM MOHAMMED.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Première partie
I- Présentation du malade
A. Identification du malade
B. LES antécédents familiaux
C. Les antécédents personnels de Y.O
II- Rappel anatomique et physiologique de l’amputation fémorale
A. les surfaces articulaires
B. les moyens d'union
C. les vaisseaux et les nerfs
D. Les muscles
E. La physiologie articulaire
III- L'exploitation du dossier médical
A. L'historique de la maladie
B. La pathologie à l’origine de l’amputation
C. la thérapie
D. La technique de l’amputation
Deuxième partie
I- Les bilans essentiels à faire
A. Bilan général
B. Bilan articulaire .
C. Bilan musculaire
D. Bilan du moignon
II- L’appareillage d’un amputé fémoral
A. Les étapes de fabrication d’une prothèse fémorale et les matériaux
utilisés.
B. la rééducation

CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

Introduction
INTRODUCTION

L’amputation d’un membre est un geste chirurgical dramatique qui


peut être considéré comme la conclusion d’un échec thérapeutique.
L’amputé du membre inférieur surtout l’amputé fémoral présente une
Déficience dont les conséquences marquent de façon radicale la personnalité
de l’amputé et peut provoquer des troubles psychologiques.
L'amputation est effectuée soit pour sauver la vie d’une personne, soit
pour enlever un membre qui devient gênant et inutile.
Les causes de l’amputation sont multiples (traumatiques, tumeurs,
arthritiques, lymphœdème…)
Pour pallier a cette déficience dont on a parlé, il faut faire appel à
{L’appareillage orthopédique qui reste le seul espoir pour l’amputé pour
récupérer la marche.
Les objectifs de ce mémoire sont :
+ de montrer aux professionnels de santé (médecins, chirurgiens,
orthopédistes, Kinésithérapeutes, étudiants...) l’importance de l’appareillage
pour les handicapés physiques.
+ de créer pour l'étudiant des fascicules d’auto apprentissage.
+ de constituer une référence supplémentaire sur les étapes de fabrication
d’une prothèse fémorale.
La méthodologie employée pour élaborer ce mémoire c’est la documentation
et l'entretien avec le malade et sa famille et elle comporte 2 parties :
+ la 1er partie sera Consacrée aux rappels anatomiques, identification du
malade
et l'exploitation du dossier médical.
+ la 2éme partie sera consacrée à l’appareillage d’un amputé fémoral.
Première Partie
I- Présentation du malade :
A. Identification du, malade
Il s’agit d’un petit garçon O.Y. né le 07/12/1994, le 3% d’une
fratrie de 3, Originaire et résident à Casablanca, de bas niveau socio-
économique. Le 18/12/2000, son poids était de dix-huit kg et sa taille de
un mètre.
O.Younes est très actif et très intelligent, il est classé parmi les
premiers dans l’école primaire, il aime beaucoup le football et la natation.
Il a déjà une prothèse provisoire avec quillon et embout en
caoutchouc fabriquée au CAC le 22/12/1998 par Mr Frade.
O.Y dépend en grande partie de sa mère en vers laquelle il est
très agressif chaque fois qu’elle lui refuse une demande, face à cette
situation, il se replie sur lui-même et refuse toute collaboration .
Dans le cas de Younes, le soutien moral des parents est très
important, ils jouent un rôle essentiel dans l’acceptation du handicap de
leur enfant, ce dernier est très conscient de son handicap. pourtant il
n’hésite pas à se surpasser sans trop faire attention aux conséquences qui
sont parfois très graves.

B. LES antécédents familiaux


R.A.S

C. Les antécédents personnels de Y.O


R.A.S en dehors de la pathologie pour laquelle il a été amputé.
II- Rappel anatomique et physiologique de l’amputation fémorale

l’articulation qui relie le moignon fémoral au corps est l’articulation de la


hanche.
A. les surfaces articulaires
Elles sont au nombre de deux, la tête de fémur et la cavité
cotyloïdienne agrandie par un fibrocartilage appelé le bourrelet
cotyloïdien.
1. la tête de fémur :
Représente les 2/3 d’une sphère de 5 cm de diamètre, elle est
recouverte de cartilage qui est plus épais dans sa partie supérieure, elle
regarde en haut et en dehors et un peu en avant.
2. La cavité cotyloïdienne
La cotyle limité à son pourtour par le sourcil cotyloïdienne et
orienté obliquement en bas et en dehors.
3.Le bourrelet glénoïdien :
C’est un fibreux cartilage triangulaire.
B. les moyens d'union

1. La capsule articulaire :
L'insertion de la capsule sur l’os iliaque se fait sur le pourtour osseux du
sourcil cotyloïdien et à la face externe du bourrelet cotyloïdien .
2. Les ligaments :
* Il existe trois ligaments à savoir : |
 Le ligament ilio-fémoral ou ligament de Bertin: il recouvre la face
antérieure de l'articulation, s’insère au-dessous de l’épine iliaque
antéro-inferieur et se termine sur toute la ligne inter-
trochantérienne.
 le ligament pubofémoral : il s’insère sur le gouttière sous-pubienne et
se termine sur la dépression de la ligne prè-trochanterienne.
 le ligament rond: il est long de 3 cm, il est parcouru par une artériole
destinée à la tête de fémur, il s’insère sur la fossette et il se divise en trois
faisceaux.

3. Le synovial :
Il y a deux sortes de synovial :
 la synoviale de ligament rond qui entoure ce ligament.
 la synoviale articulaire qui tapisse la face profonde de la capsule.

C. les vaisseaux et les nerfs :


1. les vaisseaux :
 Les artères :
La vascularisation est apportée par deux groupes artériels :

 Je groupe iliaque externe issu de l’artère fémorale qui est la plus


importante.
 le groupe iliaque interne donne l’artère du ligament rond.

 Les vaisseaux lymphatiques :


L’appareil lymphatique comprend un réseau vasculaire et des organes
lymphoïdes. ses trois principaux rôles sont les suivants :

 retourner dans le torrent circulatoire les surplus de liquide interstitiel et


les protéines plasmatiques échappées des capillaires.
 défendre l’organisme contre les agents pathogènes par des mécanismes
immunologiques.
 prendre en charge les lipides absorbés au niveau du tube digestif et les
acheminer vers le sang.

 schéma d'organisation :
L'appareil lymphatique comprend :
 la lymphe : un liquide clair et transparent un peu semblable à du plasma,
et contenant des lymphocytes et des monocytes en suspension.
 un réseau vasculaire très développé dans laquelle la lymphe s’écoule.
 du tissu lymphoïde, un type de tissu conjonctif caractérisé par la présence
d’un grand nombre de lymphocytes et il est disposé en petites masses, les
nodules et les nœuds lymphatiques.
 le thymus et la rate : sont deux gros organes constitués principalement de
tissu lymphoïde.

 La circulation de la lymphe :

L'appareil vasculaire lymphatique ne possède ni cœur ni artère, ces


Capillaires sont borgnes et dispersés dans presque tout les tissus. Le surplus de
liquidé interstitiel gagne les capillaires lymphatiques où il prend le nom de lymphe.
Les capillaires lymphatiques acheminent la lympbhe vers des tubes plus gros, les
vaisseaux lymphatiques ou veines lymphatiques, en plusieurs endroit de
l’organisme les lymphatiques pénètrent dans les nœuds où la lymphe est filtré.

Les lymphatiques des parties inférieures de organisme convergent vers la


citerne du chyle (de Pecquet) , une sorte de gros vaisseaux lymphatiques de fort
calibre situé dans la région lombaire de la cavité abdominale, la citerne du chyle,
tout les lymphatiques du territoire sous diaphragmatique et ceux de la moitié
gauche sus-diaphragmatique, se jettent dans le canal thoracique celui-ci rejoint la
veine subclavière gauche prés de l’endroit où elle rencontre la jugulaire.

La propulsion de la lymphe dans l'appareil vasculaire dépend de plusieurs


mécanismes qui s’apparentent à ceux qui assurent le retour veineux. la force
motrice du cœur ne se fait aucunement sentir directement au niveau des
lymphatiques, ainsi les valves lymphatiques empêchent tout reflux de telle sorte
que la lymphe qui a franchi une porte ne peut revenir en arrière, le débit de la
lymphe facilite par toute compression des tissus comme, les contractions des
muscles ou les pulsations d’une artère voisine.

 Les nodules et les nœuds Lymphatiques.

Les nodules lymphatiques sont des petites masses de tissu lymphoïde


dense dispersées dans le tissu conjonctif, leur distribution reflète le caractère
stratégique de leur fonction de défense, les nœuds sont des structures mieux
organisés que les nodules, ils sont regroupés en certains endroits du corps
dont l’aisselle, l’aine, le cou, le thorax …….

Dans le moignon fémorale se trouve deux ganglions a savoir.


 Ganglions iliaques externe qui sont on nombre de deux :
Les ganglions retro-cruraux.
Les ganglions du nerf obturateur.
 Les ganglions hypogastriques
2. Les nerfs
La hanche est innerve par :
 Les nerfs antérieurs a partir du plexus-lombaire qui sont :
 Le nerf crural.
 Le nerf obturateur.
 Le nerf obturateur accessoire.

 Les nerfs postérieurs à partir des plexus-sacré qui sont :


 Le nerf du carré crural.
 Le nerf du jumeau inférieur.
 Le nerf grand sciatique.
D. Les muscles
 En avant : on trouve les muscles fléchisseurs de la hanche :
Psoas iliaque.
Couturier.
Droit ant.
Tenseur de fascia-lata.
 En arrière : sont les extenseurs :
Fessiers.
Ischio-jambier.

 À l’extérieur : se sont les abducteurs


Moyen fessier.
Petit fessier.
Grand fessier.
Tenseur de fascia lata.
 A l’intérieur : sont les adducteurs
Grand adducteur.
Droit interne.
Les muscles IJ.
Le grand fessier.
Les muscles rotateurs de la hanche :
 Ce sont surtout les muscles rotateurs externes : obturateur grand fessier
 Les muscles rotateurs internes sont : tenseurs de fascia lata le petit
fessier
E. La physiologie articulaire
La hanche est l’articulation proximale du membre inférieur, elle a pour
fonction d’orienter le membre inférieur dans tout les sens. C’est une
énarthrose très emboîtée elle possède trois axes et trois degrés de liberté. Elle
permet les mouvements de flexion / extension, abduction / adduction,
rotation interne / rotation externe.
III- L'exploitation du dossier médical
A. L'historique de la maladie

Le début de la symptomatologie de la maladie de YO commence dés


sa naissance par une hypertrophie de la face dorsale du pied droit avec
apparition d’une tuméfaction de la jambe droite et écoulement du liquide
séreuse de la face dorsale du pied.

Le 14/1 1/96, la malade a fait une fracture bipolaire ayant nécessite


une plâtre. Apres l’ablation du plâtre, la radio montre une ostéoporose
extrêmement élevée.

Le 18-02-1997, le malade présente un sillon au niveau de la base de


la jambe avec présentation inhabituellement d’un épanchement avec douleur
plus au moins importante ce qui impose une hospitalisation pour la
vérification de ce problème.

Le 14/03/1997. le malade a été hospitalisé à l'hôpital Ibn Rochd à


Casablanca pour douleur intense du membre inférieur droit, le diagnostic
d’entrée : c’est lymphoedème.

Le 28/07/1998. Y.O présente a nouveau un lymphoedème ++ avec


douleur importante.

Au cours de sa maladie, plusieurs thérapie sont utilisées tels que, ES


presso-thérapie manuelle, bandage élastique répétée, drainage lymphatique,
mais toutes ses thérapies sont échouées ce qui rend l’amputation est
inévitable elle a été faite le 22/10/08, le niveau d’amputation choisi a été le
173 moyen de fémur. Il a même été question d’une désarticulation de hanche
mais devant l’importance du handicap entraîne par ce geste chirurgical il a été
décidé une amputation fémorale.
B. La pathologie a l’origine 2 de amputation
1. Définition
Le lymphœdème : Autrefois connu sous des noms divers,
lymphangiectasies, varices lymphatiques, andéno-lymphoceles, l’éléphantiasis,
le terme de lymphoedéme se justifie actuellement en raison des lisions
lymphatiques décelées dans ces œdèmes.
Il s’agit d’œdème apparemment autonomes , uni ou bilatéraux,
pressentant des degrés variables, parfois monstrueux réalisant l’éléphantiasis,
ils sont fréquents au membres inférieurs plus rares aux membres supérieurs.

2. Etiologie :
Il y a des lymphoedémes primitifs sans Cause apparente chez
l’enfant, adolescent ou [’adulte. Ils relèvent de malformations lymphatiques :
aplasie, hypoplasie ou au contraire varice avec distension, d’autres sont
secondaires ades lymphangites a répétition , a des adénopathies , a des
parasites, en particulier la filaire.

3.Anatomie pathologique et physio-pathologie :

Quelle que soit son étiologie, le lymphoedéme correspond 4 des lésions


des troncs lymphatiques variables , tantôt ceux-ci sont grêles aplasiques, ou
hypoplasique, tantôt au contraire ils sont dilatés au-dessous d’une
compression. Dans tout les Cas, que ce soit par atrophie, obstruction ou
dilatation, il y a stase, la lymphe Stagne dans le réseau lymphatique du tissu
cellulaire sous cutané, les mailles du tissu cellulaire se distendent créant
l’œdème.
4. Cliniquement :

Les lymphœdèmes peuvent présenter des aspects variés :


a) Il est des lymphœdèmes héréditaire congénitale ou maladie de merge-
milleroy. Bien qu’il n’y ait pas d’autres membre de la famille de Younes est
atteint, il semblait que ce soit le cas de Younes (lymphœdème congénital)
b) Le lymphoedéme de l’adolescent ou syndrome de klipped-trenaunay.
c) L’éléphantiasis de l’adulte.
d) Les lymphœdème secondaire sont fréquents au cours de !’évolution de
certains cancers que les lymphatiques soient comprimés par la tumeur, par ses
métastases ou surtout par ses ganglions.
5. Evolution :
Ces lymphœdème n’ont aucun tendance a régresser spontanément, au
contraire L’œdème ne peut que s’accentuer, s’étendre et Surtout compliquer
de fistules, d’infection, de déformation de la peau, aboutissent 4 un membre
monstrueux avec ulcération ou fistule cutanée,
C. La thérapie
1. La Kinésithérapie :

Le traitement kinésithérapie devrait être le plus précoce possible et aura pour


but de restaurer |’ état circulatoire, d’augmenter le drainage veineux ou
favorisant la résorption de l’œdème.

* Apprentissage des mesures d’hygiène :


- Placement de contention par bandes élastiques quotidiennement
- Repos, membres en déclive très légère.

* Massage décontractant des contractures éventuelles.


* Massage de drainage lymphatique en position déclive légère.
* Message réflexe du tissu conjonctif.
* Exercice statique rythmé.
* Méthode de drainage force surtout presso-thérapie pneumatique.
* Hydrothérapie.

 Electrothérapie.
Deuxième Partie
D. La technique de l’amputation
L’amputation a été pratiquée entre le 1/3 moyen et le 1/3 inférieur de
Cuise droite avec suture en trois plaies situe dans le plan antéro-post.

Le niveau d’amputation idéal doit tenir compte de la place nécessaire pour le


genou prothétique; c’est à dire 10 A 12 cm environ. II faut savoir que si cet
impératif est respecté, plus le bras de levier sera long, plus la marche sera
facile, dans le cas de Younes il s’agit d’un moignon court, donc le bras de levier
est insuffisant pour mobiliser la prothèse.
I. Les bilans essentiels A faire
O.Younes, nous le présentons le 18/12/2000, comme un jeune
garçon amputé du membre inférieur droit, appareille d’une prothèse
provisoire sans genou depuis 3 ans, leurs bilans sont les suivants :
A. Bilan général
L’état général du Younes est médiocre, il souffre de plusieurs maladies tels
que les angines, les infections dentaires. La fièvre de façon permanente de
plus son problème principal de lymphœdème n’est pas encore jugulé, selon les
dires de sa maman, il y a persistance d’un écoulement plus extension de
l’œdème a la racine de cuisse.
Un contrôle radiologique a été effectué en décembre 2000 a montré un aspect
osseuse pour le moins étonnant du fémur et de l’os iliaque.
L’interprétation radiologique dans des centres spécialises a affirmé ce qui suit :
Etant donné les antécédents de lymphœdème unilatéral droit et après
examen des photos montrant un développement harmonieux du jeune
garçon, le diagnostic d’angiomatose Ostéolytique Loco-regionnale avec
atteinte des tissus mous ou maladie de Gorham est fortement suggéré.
Cet aspect osseux a été explorer plus complétement par scanner réalisé en
coupe axiales de 10 mm avant et aprés contraste intéressant le bassin et les
fémurs qui a montré un aspect compatible avec une ostéoporose vasculaire.
B. Bilan articulaire
Le bilan articulaire a montré une bonne mobilité de la hanche dans
tous les plans.
C. Bilan musculaire
On a effectué un test musculaire avec et sans résistance et on a noté
qui il a une force musculaire moyenne.
D. Bilan du moignon
1. Cicatrisation :
Une bonne cicatrisation non douloureuse situe dans le plan antéro-postérieur.
2. Longueur :
Moignon est très court
Périnée - bout du moignon - 10 cm
Ischion - bout du moignon - 14 cm
 Il ne présente pas de défaut d’axe articulaire, ni flexum, ni abducteur.
 Il présente un œdème gênant l’appareillage a cause de l’instabilité de
volume du moignon.
 Un moignon qui présente une douleur au niveau de |’extrémité de
fémur.
II.L’appareillage d’un amputé fémoral
Introduction
La prothèse fémorale contact fait partie de l’appareillage définitif qui est
prescrit dès la stabilisation du moignon c’est a dire 6 à 8 mois du port de
l’appareillage provisoire.
Dans le cas d’un enfant on ne peut pas parler d’une prothèse définitive vu
qu’a cet âge la croissance est assez rapide, donc nécessite de renouveler
l'appareil normalement tous les six mois.

Pour la prescription du petit O.Y, il s’agit d’une prothèse fémorale contact avec
genou à biellette et pied sach, le contact ne doit pas trop serré et l’appui
antérieur doit être doux et évasé pour respecter les citernes lymphatiques,
cette prescription se fait selon différent nombre de critères :

 Niveau d’amputation
 La technique chirurgicale
 L'état du moignon et l'articulation sus-jacente
 L’âge de l’ampute
 Son état physique
 Le lieu d’habitat
 La capacité de l’appareilleur
Le choix de cette appareillage (prothèse contact) se fait parce que L’emboîture
de contact présente plusieurs avantages :
 L’appui total améliore la circulation du sang dans le moignon.
 Diminution de la pression sous ischiatique par une meilleur répartition
des forces de pression sur le moignon.
 Le contact distal confère une sensation total du moignon.
GAUCHE DROIT Type de la prothèse :
…………………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………

Indications complémentaires :

Nom  : ………………………………………
Prénom  : ……………………………………… Depuis le 1er contact jusqu’à la tu
raison les mesures ont été pris 3
Date de naissance  : ……………………………………… Foix et le résultats êtas diffèrent à
N° immatriculation S.S  : ……………………………………… cause de l’installait du volume du
Date de l’amputation  : ……………………………………… mignon.

Origine de l’amputation : lyphoédéme


Taille : 1 m Poids  : 18 Kg le 19/12/2000
Adresse + tél  : …………………………………….
…………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………
A. Les étapes de fabrication d'une prothèse fémorale et les
matériaux utilisés.
1. Prise de mesure :
a) Les longueurs :
Du côté sain :
- Ischion - sol
- Ischion - axe mécanique
- Longueur du pied
Du côté amputé :
- Ischion - l’extrémité du moignon
- Périnée - l’extrémité du moignon
b) Les circonférences :
Du côté sain :
- Circonférence du mollet
- Circonférence du cheville
- Circonférence de cuisse
Du côté amputé :
- Tous les 3 cm tout au long du moignon et à
partir du repère au-dessous du périnée avec et sans serrage.
c) Faire un traçage de tout le membre sain face et profil
2. Prise de moulage :
On couvre le moignon d’un jersey mouillé et cousu sur lequel on trace les
repères suivantes : le grand trochanter, l’extrémité du fémur et un doigt sous
le Périnée. L’ampute est installé debout, on plie la premier bande plâtre de 15
cm sur trois épaisseur selon la circonférence du collet et sans couper le reste
et on l’enroule sur le collet en montrant sur le grand fessier sans trop serrer et
on continue d’enrouler les autres bandes du haut vers le bas du moignon,
pendant le séchage, on doit réaliser la prise de l’assise et ceci par
l’emplacement de la main horizontalement sous le point d’appui ischiatique en
poussant vers l’avant et
vers le haut. L’autre main doit marquer le contre-appui sur la partie antéro-
interne sans oublier de travailler avec le même main le mur interne, après le
séchage on démoule le négatif et on fait la découpe.
3. La rectification du négatif :
a) La découpe du négatif :
 Bord externe : plus haut que le reste de l’emboîture de 6 à 10 cm
 Bord post : horizontal ou légèrement incliné.
 Bord int. : ou le touche pas, normalement il est horizontal.
 Bord ant. : incline de haut en bas, il est éversé.
b) La rectification du négatif
 On prépare un gabarit en carton de forme quadrangulaire selon les
mesures internes du collet.
 On charge avec le plâtre les creux extérieurs du négatif.
 On rectifie le ring du négatif suivant la forme quadrangulaire du gabarit
et on le laisse sécher dans l’armoire séchoir.
c) L'essayage du négatif :
La date d’essayage était le 20/12/2000 :
Le fond du négatif est troué pour permettre le passage du jersey couvre
moignon on a vérifié l’accrochage, le contact, les bords s’ils sont dégagés, et
on li a demandé d’appuyer sur le négatif et de contracter ses muscles et après
j'ai fait quelques retouches car le moignon a diminué de volume.
4. La rectification du positif :
Apres avoir couler le positif, on procède à la rectification du positif :
On ne touche pas à la forme quadrangulaire du ring, puis on rectifie le reste du
positif en vérifiant les mesures et enfin on finit bien le positif.
5. 1ere stratification :
On utilise deux sacs PVA, feutre d’acran, des couches de nylglas et perlon
(pour la finition) et on coule la résine a laminer.

LES DISPOSITIFS DE FIXATION


6. Coulage de pedilen :
On coule le pedilen en utilisant 3 mélanges comme suit :
30 % PC 320-5
20% PC 321-5
50 % PC 322-5
7. l’essayage de l’emboîture :
elle s’est fait le 22-01-2001, on perce un trou à l'extrémité de l’emboîture
et on place le siège de valve sur le trou avec du mastic.
on lui a chaussé l’emboîture et on a constaté ce qui suit :
 L’accrochage est bon.
 Un bon appui sous ischiatique.
 Un contact total de l’emboîture.
Remarque :
Puisque le moignon change constamment de volume, un moyen de
Suspension devient nécessaire.
8. Alignement et montage de la prothèse :
Faire l’assemblage des pièces suivantes :
 Pied sach.
 3Embase pyramidal.
 Tube avec adaptateur pyramidal pour tube.
 Genou à 4 biellettes.
 Plaque de liaison.
 Bloc de fixation d’emboîture en bois.
a) Alignement sur le plan frontal :
(on utilise un fil a plomb)
la ligne verticale passe par :
 le 1/3 interne du bord de la face ante
 milieu du genou
 bord interne du gros orteil.
L’ALIGNEMENT THEORIQUE DES
PROTHESES FEMORALES
b) Sur le plou sagittal :
 Milieu de l’emboîture.
 En avant de l’axe mécanique de genou de 1,5 à 2 cm
 1,5 à 2 cm en arrière du milieu du pied
Vérifier les longueurs - axe mécanique - sol
- ischion - sol.
c) Plan transversal.
 Le mur interne de l’emboîture doit être parallèle à la ligne de progression
et au bord interne de la chaussure.
 Le pied doit avoir une rotation externe de 6° à 8°
9. L'essayage de la prothèse :

Le même jour de l’essayage de l’emboîture, on a fait l’essayage de la prothèse,


Après avoir réalisé les alignements théoriques, l’emboîture est collé au bloc de
fixation d’emboîture en bois avec de la résine colle et du talc: Et on lui
demande de marcher entre les barres parallèles en modifiant chaque fois
l'alignement grâce au système pyramidal situé au niveau du pied et du genou.
s’est avéré que le patient n’utilise pas le genou prothétique (pas de flexion) de
plus, il marche en inclinant le tronc du côté amputé, ceci peut être expliquer
du fait qu’il a gardé le schéma de marche qu’il avait avec son ancienne
prothèse ( prothèse en PVC sans genou), pour pallier à ce défaut de marche
plusieurs séances de rééducation ont été prévues.
10. Travail de finition
On donne une forme conique à l’emboîture et on l’étale avec une couche
mince de mastic pour que le pédalent n’absorbe pas la résine.
a) 2eme stratification :
on colle 2 rondelles filetées M4 au milieu et au sommet le plus saillant de
la face interne et la face externe et ceci pour la fixation de la mousse et on
bouche l’orifice de soupape avec la pâte à modeler. Ensuite on procède au
coulage de résine pour la finition de l’emboîture en utilisant cette fois ci un
tissu de verranne sur la tablette pour assurer plus de confort au patient.
b) 3eme stratification :
On la fait pour la fabrication du ring sur lequel va être fixer à l’aide des vis
la mousse de revêtement.
C) la baudrier de maintien :
Pour les emboîtures de contact, la suspension est théorique, elle peut
être utile dans le cas d’un moignon court ou d’instabilité du volume du
moignon comme le cas de Younes. Le baudrier passe sur l’épaule opposé à la
prothèse.
11. 1ere livraison de la prothèse

La livraison de la prothèse a été faite le 01-02-2001 en présence d’une équipe


médico-technique, le résultat est Je suivant :
 Bonne adaptation.
 C’est la maman qui chausse la prothèse.
 RRF le plus rapide et le plus fréquent possible.
12 La revêtement en mousse :
Le 10-04-2001, le patient est revenu pour mettre le revêtement en mouse. La
mousse est taillée dans un bloc préfabriqué en mousse souple polyuréthanne,
LES MOYENS DE SUSPENSION
on la creuse selon le diamètre le plus élevé de l’emboîture, le revêtement est
collé au niveau du pied sur une platine en matière plastique amovible ce qui
permet le réglage du pied et il est collé en haut sur le ring qui est relié à
l’emboîture par 2 vis latéral.
Elle est galbé par ponçage et brossage selon la morphologie, les mesures
et le traçage du membre sain, l’ensemble est recouvert d’un bas.
13. 2eme livraison de la prothèse

Il est était le 13- 04 2001 on lui a donné la prothèse après avoir fait le
revêtement en mousse.
B. la rééducation
Les séances de rééducation qu’on a prévu comprennent les exercices suivants:
 Intégrer de nouvelle sensation proprioceptive pour sentir son moignon et
sa prothèse.
 Travail de l'équilibre de l’appui bi et unipodal.
 Rééducation rythmique de la marche en utilisant le miroir dans les barres
parallèles, Déambulateur, 2 cannes, puis 1 puis 0
 La rééducation de la montée et descente des escaliers, des pentes.
Conclusion
CONCLUSION
Younes est content de sa nouvelle prothèse car elle ne lui fait pas mal,
elle est plus esthétique du fait qu’elle possède un pied et un revêtement en
mousse et elle permet la flexion grâce au genou prothétique.
Actuellement l’enfant va à l’école tout seul et peut enfin jouer avec ses
copains de classe.
En ce qui me concerne, je trouve que la prothèse est satisfaisante de
point de vue technique bien que l’enfant n’utilise pas le genou prothétique ou
il n'utilise avec une grande difficulté, ceci qu’il a gardé un schéma de marche
typique a son ancienne prothèse qu’elle ne possède pas de genou. Il est
souhaitable que l'enfant puisse faire encore quelques séances de rééducation
afin d’avoir une marche normale.
Pour conclure, l’appareillage est un acte globale qui doit être résolu au
sein d’une équipe comprenant chirurgiens, orthopédistes, rééducateurs,
Kinésithérapeutes, psychologues et assistantes sociales dont le rôle est
déterminant pour la réalisation d’une prothèse bien acceptée.
La réussite de l’appareillage dépendra de ces différents paramètres mais
beaucoup de la volonté de le handicapé et il ne faut surtout pas oublier que la
prothèse idéale n’existe pas et la vie de l’ampute sera faite de
compromissions.
Annexes
ANNEXE
LES DEFAUTS DE MARCHE DE L’AMPUTE FEMORAL

I- la marche physiologique
La marche est une succession de pas. Un pas est la distance et les
opérations réalisées entre deux positions identiques du même pied.
Le pas se décompose en plusieurs phases:
1- attaque du talon récupération .appui bipodal.
2- Appui unipodal .stabilisation par le moyen fessier et verrouillage du genou.
3- Appui bipodal .phase d’élan. Action du triceps.
4- Phase d’oscillation.
5- Attaque du talon.
II - la marche de l’imputé fémoral
Lors de réception, l’amputé doit contracter le moyen fessier pour
verrouiller son genou.
Lors de la phase d’oscillation, l’amputé doit lancer son moignon en avant
pour obtenir une flexion du genou et ramener le bas de jambe en extension.
Dans le cas d’une emboîture à adhérence musculaire, l’amputé doit globaliser
son moignon. Pour assurer la suspension de sa prothèse.
III- causes des défauts de marche
1- l’emboîture
mauvaise adaptation de l’emboîture : trop grande ou de forme impropre .elle
ne respecte pas le volume du moignon .
2- l'alignement
 mauvaise orientation de l’emboîture que l’imputé corrige en créant un
défaut .
 mauvaise positon des éléments de la prothèse .
 défauts de la chaussure : usure irrégulière ou hauteur de talon impropre.
3- le patient
 défauts acquis par le patient .
 déficience musculaire du coté amputé ou du coté sain.
 Déformation ou handicap antérieur à l’imputation.
IV- les défauts de marche de l’imputé fémorale
1. Inclinaison latérale lors de l’appui unipodal prothétique
 appareil trop court.
 Mur externe trop évasé ou trop court
 Bord interne trop haut
 Mauvaise habitude antérieure.
2- Marche en abduction
 appareil trop long
 emboîture montée en abduction
 bord interne trop haut
 ceinture de suspension trop serrée
 Contracture des abducteurs
 mauvaise habitude antérieurs
3- marche en circumduction
 prothèse trop longue
 genou recurvatum passage du pas impossible
 raideur du genou prothétique
 sentiment d’insécurité du patient
 manque de force pour plier le genou °
4- voilage externe
Are décris par le talon prothétique en externe, pendant la phase d’oscillation
prothétique
 Rotation externe du genou insuffisante
 Emboîture trop serrée qui transmet la rotation du moignon
5. Voilage Interne
Défaut opposé au précèdent qui peux Provoquer une chute s’il est trop
important
 rotation interne du genou insuffisante
 emboîture trop serrée qui transmet la rotation du moignon.
6- Sautillement
Elévation sur la pointe du pied lors de la phase d’oscillation prothétique.
 appareil trop long
 pompage du moignon dans l’emboîture
 raideur du genou flexion difficile
 peur de heurter le sol avec la pointe du pied
 mauvaise habitude antérieure
7- Rythme de marche inégal : pas prothétique plus court
 manque de stabilité du genou (alignement)
 emboîture provoquant une douleur
 mauvais control de la prothèse
 peur par manque de rééducation
8- Rythme de marche inégal : pas prothétique plus long
 manque de flexion de l’emboîture
 manque de stabilité du genou
 contracture des fléchisseurs de hanche.
9- Instabilité du genou lors de l'appui
 genou intériorise
 talon ou amortisseur trop dur
 emboîture avec trop de flexion initiale
 mauvaise dorsiflexion du pied
 flexum du moignon non compensé par l’alignement
 insuffisance des extenseurs de hanche.
10- Rotation du pied de l'attaque au sol
 Montage du pied en rotation externe
 Amortisseur très dur
 Emboîture trop large
 Mauvaise stabilisation par le patient
 Stabilisation trop vigoureuse ( grand fessier > rotation )
11- Décollement inégal du talon
Décollement rapide du cote de la prothèse
 genou trop libre
 mauvais réglage de l’extension
 flexion de hanche excessive
12- Impact en fin de phase d'oscillation
Risque de traumatisme du moignon |
 genou trop libre
 mauvaise réglage de l’extension
 patient aimant entendre de claquement par sûreté
13- Impact brutal du pied prothétique
 Gomme de pied ou coin talonnier trop mou
14- Salutation
Inclinaison du tronc vers l’avant en fin de la phase d'appui. Absence d’appui
Sur l’avant-pied prothétique et déroulement du pas trop rapide.

 Emboîture trop anteriorisee.


 Limitation insuffisante de la dorsiflexion du pied.

15- Absence de balancement du bras

 Mauvaise équilibre.
 Absence de rééducation.
16- Hyper lordose intermittente

 Manque de flexum dans l’emboîture.


Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
 vade-mecum de kinésithérapie et de rééducation fonctionnelles
3eme édition
édition Maloine, Prodium éditeur 1991
page 725 — 726.
 pathologie chirurgical
 somite de patronage
À sicard, J Mialaret, M. Roux
CI olivier, J. TURCOT, G.PATEL ET L LEGER
 Secrétaire général
GEAN - CLAUDE PATEL
 Masson et Cie éditeurs
Pages 239 241
 Anatomie — physiologie du membre inférieur
 DR ALAOUI HOURIA

 La prothèse fémorale.
 Mr ADEL ENNAOUA

 Les cours dispensés par Dr Alain Guidon et Dr Monique Sanchez sur les
prothèses fémorales.

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