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ENDOMETRIOSE ET OSTEOPATHIE :
Intérêt d’une prise en charge ostéopathique dans le cadre
de l’altération de la qualité de vie et des douleurs des
femmes souffrant d’endométriose.
ENDOMETRIOSE ET OSTEOPATHIE :
Intérêt d’une prise en charge ostéopathique dans le cadre
de l’altération de la qualité de vie et des douleurs des
femmes souffrant d’endométriose.
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REMERCIEMENTS
À mes patientes,
En témoignage de ma plus grande reconnaissance pour leur participation à l’étude.
À tous ceux qui m’ont apportée leur aide pour l’élaboration de ce mémoire.
3
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS................................................................................................ 3
INTRODUCTION.................................................................................................... 5
2.2. MATERIEL................................................................................................. 41
2.3. METHODE.................................................................................................. 51
3.4. DISCUSSION................................................................................................ 81
CONCLUSION......................................................................................................... 85
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................... 87
ANNEXES................................................................................................................. 95
4
INTRODUCTION
Au cours de celles-ci, j’ai constaté qu’il existait peu d’écrits associant l’ostéopathie à
l’endométriose. J’ai également remarqué que les différents acteurs du système de soin
(médecins généralistes, kinésithérapeutes, ostéopathes, etc) méconnaissaient la maladie. Au
fur et à mesure, j’ai donc découvert une maladie énigmatique quant à son origine et dont la
symptomatologie se révélait être conséquente.
Le sujet de mon mémoire de fin d’études est devenu une évidence. J’ai eu envie de partager
le fruit de mes recherches personnelles. Je souhaite que ce mémoire puisse renseigner les
ostéopathes praticiens susceptibles de recevoir ces femmes en consultation. Au-delà de
l’univers ostéopathique, il serait aussi profitable pour moi de pouvoir apporter des éclairages
aux patientes, à leur entourage et aux thérapeutes médicaux et paramédicaux.
L’objectif de ce travail est donc d’informer des effets des soins en ostéopathie sur la qualité
de vie et sur les douleurs de femmes atteintes d’endométriose.
Je présenterai cet écrit dans le même ordre logique que celui entrepris lors de mes différentes
démarches de recherches et de pratiques réalisées avec ma patiente.
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Pour commencer, j’étudierai le contexte théorique de l’endométriose. Pour ce faire, il sera
indispensable dans un premier temps de connaître sa définition et ce qui la caractérise. Afin
de me permettre d’instaurer un plan de traitement à posteriori, je détaillerai également de
manière descriptive chacun des éléments anatomiques et leur physiologie impliqués dans le
processus pathologique. Ceux-ci étant énoncés, je développerai ensuite plus précisément
l’endométriose et ses conséquences sur la femme.
Ces bases posées me permettront d’établir un protocole d’étude qui sera ainsi proposé. Il
s’agira ici de mettre en place une prise en charge ostéopathique globale et d’en observer ses
effets par l’utilisation de questionnaires référencés : le questionnaire SF-36 et le
Questionnaire Douleur Saint-Antoine (QDSA). Ces outils permettront au cours de
l’expérimentation d’analyser l’évolution des symptômes à la suite de ce traitement. L’étude
comparative des résultats sera rendue possible par l’élaboration de deux groupes de femmes
atteintes d’endométriose, dont un des deux recevra une prise en charge placebo.
Une fois le protocole mené, les résultats recueillis seront présentés permettant leurs analyses.
Tout au long de mon projet, je me suis trouvée confrontée à différents évènements
susceptibles d’influencer l’étude comparative de mes résultats. Malgré tout, ceux-ci mettront
en évidence les effets d’un traitement ostéopathique sur des femmes atteintes d’endométriose.
De manière objective, ces résultats seront évalués. Je finaliserai la présentation de mes
démarches par une vision critique de l’ensemble de mon travail et de son aboutissement.
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1. CONTEXTE THEORIQUE DE L’ENDOMETRIOSE
L’endométriose est une pathologie gynécologique chronique. Elle se définit par la présence
de tissu endométrial glandulaire et stromal à l’extérieur de la cavité utérine au détriment du
péritoine et/ou des différents organes, principalement pelviens. Ces tissus ectopiques sont
des lésions hormono-dépendantes qui donnent lieu à un processus inflammatoire chronique
(Casper, Laberge, Leyland, & Singh, 2010).
Les premières descriptions d’endométriose sont évoquées par le médecin allemand, Daniel
Shroen en 1690 (Knapp, 1999). C’est en 1860 que la véritable description histologique de
la lésion endométriosique est définie par le docteur en médecine, Von Rokitansky. Le terme-
même d’endométriose n’est proposé qu’en 1921 par Sampson, médecin américain (Béliard,
Foidart, & Nisolle, 2012). Certaines caractéristiques de la maladie sont très proches des
caractéristiques d’une pathologie cancéreuse. Néanmoins, il ne s’agit en aucun cas d’une
affection maligne. Trois types d’endométriose sont décrits :
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Symptomatique, il s’agit de la forme la plus couramment observée, son diagnostic
étant relativement plus facile. Elle associe des manifestations cliniques plus ou moins
invalidantes et des symptômes physiques décelables à l’examen gynécologique.
Casper, Laberge, Leyland, et Singh (2010) décrivent une prévalence de 5 à 10%. Cette
maladie peut atteindre 40% des femmes venant consulter pour une infertilité, selon Colette
et Donnez (2010). Ces chiffres peuvent varier de manière très importante selon les ouvrages.
En effet, les estimations classiques de la prévalence d’endométriose sont soumises à des
biais évidents :
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« L’ostéopathe doit se rappeler que sa première leçon est
l’anatomie, sa dernière leçon est l’anatomie,
et que toutes ses leçons sont l’anatomie. »
Andrew Taylor STILL
9
1.3. RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES
L’appareil génital de la femme se situe dans la cavité pelvienne. Il se compose : des ovaires,
des trompes utérines, de l’utérus, du vagin et de la vulve.
→ L’utérus
C’est un organe creux, il est destiné à contenir l’embryon pendant son évolution et à
l’expulser quand il est arrivé à son complet développement.
Figure n°1.
Coupe verticale, médiane, antéro-postérieure du bassin chez la femme (sujet congelé).
(Rouvière, 1978).
10
Selon Rouvière (1978), la cavité utérine se situe en position sous péritonéale et sus-périnéale.
Dans un plan antéro-postérieur, elle est retrouvée sur une ligne médiane entre la vessie et le
rectum. Dans un plan vertical, elle est placée entre les anses intestinales, le colon ilio-pelvien
et le vagin.
L’utérus a une forme de cône tronqué aplati d’avant en arrière, dont le sommet est en bas. Il
présente un étranglement, l’isthme, qui divise cet organe en deux parties :
Chez une femme nullipare, il mesure en moyenne six centimètres de longueur et quatre
centimètres de large au niveau du corps.
Figure n°2.
Schéma originel explicatif de la position antéfléchie, antéversée de l’utérus.
11
Physiologiquement, il est à la fois antéfléchi et antéversé.
Dans l’antéflexion, le corps s’incline en avant sur le col et forme avec lui un angle ouvert
vers le bas et l’avant dont l’ouverture normale varie entre 100° et 120°. Cette antéflexion est
entrainée par la tonicité des ligaments ronds du l’utérus.
Figure n°3.
Topographie des ligaments de l’utérus (coupe sagittale).
(Kamina, 2009).
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Les ligaments pubo-vésico-utérins : ils sont insérés face antérieure du col utérin et se
terminent au niveau de la symphyse pubienne.
Les ligaments utéro-sacrés : ayant pour origine la face postérieure du col de l’utérus
(partie postérieure de la lame SRGP), ils contournent les faces latérales du rectum et
se terminent au niveau de la face antérieure des deuxième et troisième vertèbres
sacrées.
Les ligaments larges : ils sont formés par un repli transversal de péritoine,
comprenant les feuillets péritonéaux antérieur et postérieur. Ces deux feuillets se
réunissent de part et d’autre de l’utérus reliant ce dernier à la paroi pelvienne.
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La paroi de l’utérus, épaisse d’un centimètre, se compose de trois tuniques qui sont de la
profondeur à la superficie : la tunique séreuse, la tunique musculaire et la tunique muqueuse
encore appelée « endomètre ».
NOTE : Pour rappel, l’endométriose est une maladie gynécologique dont le principal tissu
en cause est l’endomètre. Les autres tuniques de la paroi utérine ne seront donc pas abordées
dans ce chapitre.
→ L’endomètre
Pendant la période génitale active, cette tunique joue un rôle important lors du cycle
menstruel féminin. L’évolution de son épaisseur au cours du cycle menstruel nécessite
l’action d’hormones sécrétées par les ovaires, l’œstrogène et la progestérone. Afin de
permettre d’éventuelles nidations de l’œuf, l’endomètre s’hypertrophie. Si l’ovule n’est pas
fécondé, il se déchire et produit des saignements appelés les menstruations. Ce phénomène
provoque le refoulement par les trompes d’un certain nombre de cellules de l’endomètre
rompu en dehors de la cavité utérine.
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Figure n°4.
Représentation schématique de l’endomètre.
(Gray, 1918).
Cette couche utérine est mince, friable et adhérente à la tunique musculaire (le myomètre).
Embryologiquement, ces deux couches ont la même origine. Elles proviennent du
mésoderme et sont formées par la fusion des canaux de Müller entre la huitième et la
neuvième semaine post-ovulatoire.
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Deux couches sont décrites :
La cavité utérine est reliée aux ovaires par les trompes de Fallope.
Les trompes utérines sont des oviductes (transport des ovules) et sont le lieu de la
fécondation. Elles sont situées dans le ligament large et mesurent de 10 à 14 centimètres de
long.
Figure n°5.
Représentation topographique des trompes de Fallope.
(Gray, 1918).
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Tout comme l’utérus, elles sont composées de quatre tuniques :
Deux couches musculaires qui forment une musculeuse, dont l’orientation des fibres
varie.
La circulation des liquides au sein des trompes est induite par le péristaltisme tubaire et les
cellules ciliées qui se développent grâce à l’activité hormonale au cours du cycle menstruel.
→ Les ovaires
Les ovaires sont les gonades de la femme destinés à produire les ovules de la puberté à la
ménopause. Ce sont aussi des glandes, endocrines, qui sécrètent des hormones sexuelles
(œstrogènes et progestérone) sous le contrôle de l’hypophyse.
Ils sont contenus dans le feuillet postérieur des ligaments larges unis par le mésovarium. Ils
sont donc en position rétro-péritonéale et au contact du péritoine dans leur partie antérieure.
En forme d’amandes, les ovaires se situent en avant du rectum, et en arrière de l’utérus. Ils
mesurent environ quatre centimètres de long (Camirand, 2013) :
À leur pôle inférieur, ils sont maintenus en dedans et en avant par le ligament utéro-
ovarien ou ligament propre de l’ovaire qui se termine à l’angle supéro-latéral de
l’utérus, en arrière de l’émergence de la trompe de Fallope.
À leur pôle supérieur, les ovaires sont suspendus par le ligament lombo-ovarien ou
ligament suspenseur de l’ovaire qui se terminent au niveau de L2. Expansion du
péritoine pariétal postérieur (continuité du mésovarium), il contient un réseau
vasculo-nerveux propre à l’ovaire.
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Figure n°6.
Localisation ovarienne.
(Kamina, 2009).
→ Le péritoine
Le péritoine est une membrane séreuse annexée aux organes contenus dans la cavité
abdomino-pelvienne. Comme toutes les membranes séreuses, il comporte :
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Un feuillet pariétal ou péritoine pariétal qui s’applique sur les parois des cavités
abdominale et pelvienne,
Figure n°7.
Représentation de la localisation du péritoine sur les différents étages abdomino-pelviens.
(Rouvière, 1978).
Le péritoine assure le soutien des organes de la cavité abdominale, les suspendant et les
fixant à la paroi. Il permet aux viscères de glisser les uns sur les autres grâce à sa surface
humectée de sérosité.
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CONSIDERATIONS OSTEOPATHIQUES : Andrew Taylor Still disait « Le mouvement
c’est la santé. », « La structure gouverne la fonction ». Ces lésions endométriosiques créent
des adhérences au niveau du péritoine. Elles sont susceptibles d’affecter la capacité de
mobilité des organes et ainsi d’en altérer leur fonction.
→ La vascularisation artérielle
Les artères utérines naissent des artères iliaques internes à hauteur de L5-S1.
Au niveau de l’utérus, elles passent dans la partie inférieure du ligament large (le
paramètre), remontent et longent les parois latérales de la cavité utérine. Des
ramifications se divisent pour former la couche vasculaire du myomètre.
Au niveau des ovaires, après leur ascension le long du corps utérin effectuée, les
artères utérines viennent les vasculariser. A cet endroit, elles s’anastomosent avec les
artères ovariennes au niveau du mésosalpynx.
Les artères ovariennes prennent leur origine au niveau de la face antérieure de l’aorte
entre l’artère rénale en haut et l’artère mésentérique inférieure en bas, entre L2 et L3.
A hauteur de L2, après avoir croisé les artères iliaques externes, ces artères pénètrent
dans les ligaments lombo-ovariens (ou ligament suspenseur de l’ovaire) permettant
la vascularisation des ovaires. Elles s’anastomosent avec l’artère utérine au niveau
du mésosalpinx.
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L’utérus possède une vascularisation artérielle supplémentaire par l’artère du ligament rond.
Il s’agit d’une branche de l’artère épigastrique. Elle suit le trajet du ligament épigastrique et
s’anastomose avec l’artère utérine au niveau de la corne utérine.
Figure n°8.
Vascularisation artérielle du système génitale féminin.
(Gray, 1918).
→ Le drainage veineux
Les veines ovariennes se jettent à droite dans la veine cave inférieure et à gauche
dans la veine rénale gauche.
Les veines utérines se drainent par le ligament large dans les veines iliaques internes.
De la même manière, les veines utérines s’anastomosent avec les veines ovariennes.
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Au niveau de l’utérus, les veines forment un réseau plexiforme constitué des plexus utérins
et cervico-vaginaux. Ces plexus sont richement anastomosés et se drainent dans les veines
du ligament rond, dans les veines ovariques et dans les veines utérines.
→ Le drainage lymphatique
Au niveau des deux tiers supérieurs de l’utérus et de ses annexes, le drainage lymphatique
est réalisé par le courant fundique, le courant du col, celui du ligament rond ainsi que par le
courant cité précédemment. Tous se dirigent vers les deux courants lymphatiques inguinaux.
L’innervation du système génital de la femme s’effectue par des nerfs issus du plexus utéro-
vaginaux provenant du plexus hypogastrique inférieur. Ce dernier renferme des fibres
sympathiques, parasympathiques et viscéro-afférentes.
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Une innervation parasympathique de cette zone par des fibres du nerf vague d’origine
crânienne est discutable. En effet, classiquement celle-ci n’est pas décrite. Pour autant cette
zone étant innervée par les différents plexus précédents dans lesquels se retrouvent des fibres
du nerf vague, il est possible d’envisager un minimum d’influence de ce nerf sur la zone
pelvienne.
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« …Si l’on décompose l’organisme vivant
en isolant ses diverses parties, ce n’est que pour la faciliter
de l’analyse expérimentale, et non point pour
les concevoir séparément.
En effet, quand on veut donner à une propriété physiologique
sa valeur et sa véritable signification,
il faut toujours la rapporter à l’ensemble et ne tirer de conclusion
définitive que relativement à ses effets
dans cet ensemble. »
Claude Bernard.
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1.3.4. Physiologie hormonale du cycle menstruel féminin
La physiologie du cycle menstruel féminin met en jeu des interactions complexes entre des
glandes telles que l’hypothalamus, l’hypophyse, et les ovaires d’une part, et des organes
cibles tels que l’utérus, le vagin et la vulve d’autre part.
Les hormones sont des substances chimiques qui assurent la transmission d’informations
dans la régulation des fonctions organiques et des processus métaboliques de l’organisme.
→ Au niveau de l’hypothalamus
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→ Au niveau de l’hypophyse
L’hypophyse est logée dans la selle turcique de l’os sphénoïde (en lien avec la symphyse
sphéno-basilaire) et se trouve recouverte en haut par la tente de l’hypophyse. Elle est bordée
latéralement par la petite circonférence de la tente du cervelet et les parois du sinus
caverneux. C’est le chef d’orchestre de toutes les glandes sauf de la glande pinéale.
Cette glande hypophysaire est régie par l’hypothalamus. Elle est constituée de deux lobes :
un lobe antérieur ou adénohypophyse, et un lobe postérieur ou neurohypophyse.
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Le cycle ovarien est principalement constitué de deux phases hormonales :
Figure n°9.
Schéma originel de l’évolution du cycle menstruel féminin sur la référence d’un cycle équivalent
à 28 jours : états hormonal, folliculaire et endométrial.
Les œstrogènes sont sécrétés durant cette phase par les follicules. Ils permettent
d’informer les centres de contrôle supérieurs (hypothalamus et hypophyse) de l’état de
croissance folliculaire mais aussi de prolifération de l’endomètre utérin.
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Lorsqu’un follicule se distingue dans sa maturation, l'hypophyse libère alors la LH
(hormone lutéinisante), conduisant à l'ouverture du follicule pour libérer l’ovule prêt à
être fécondé environ un à deux jours suivant ce pic de sécrétion hormonale. Il s’agit de
l’ovulation.
Après quelques jours, et si la fécondation n’a pas eu lieu, le corps jaune commence à
dégénérer cessant alors toute sa production hormonale. Ce phénomène entraîne la
desquamation de la muqueuse utérine ; il s’agit des règles menstruelles (Silbernagl, et
Despopoulos, 2008).
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« La maladie est le résultat d’anomalies anatomiques
auxquelles se succède le désordre physiologique »
Andrew Taylor STILL
29
1.4. PRESENTATION DE L’ENDOMETRIOSE
L’apparition de cette maladie semble récente et s’expliquerait comme suit. Selon Renouvel,
et Panel (2009), auparavant, les femmes étaient enceintes très jeunes et les grossesses se
succédaient laissant l’endométriose plus difficilement s’installer. L’allongement de
l’espérance de vie et les grossesses plus tardives et moins nombreuses augmenteraient sa
fréquence.
Le mécanisme de sa survenue reste incertain et repose encore aujourd’hui sur des théories.
Deux d’entre elles semblent les plus probables, toutefois, de nombreuses autres théories ont
été proposées et ne seront pas développées ici.
D’après Meyer, le péritoine pelvien, l’épithélium germinal de l’ovaire, les canaux de Müller
et donc l’endomètre auraient pour même origine embryologique le mésothélium du cœlome
embryonnaire. De ce fait, toutes les cellules provenant de ces différents tissus pourraient se
différencier par métaplasie en cellules endométriales. (Botchorischvili et al., 2006).
Elle est à ce jour la théorie la plus plausible sur l’explication de la survenue d’endométriose.
D’après Sampson, il s’agirait d’un mécanisme de régurgitation du liquide menstruel par les
trompes de Fallope, appelé aussi reflux menstruel, puis à l’implantation de ces cellules dans
la cavité abdomino-pelvienne, entraînant ainsi des lésions endométriosiques.
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Il faut noter que le reflux de cellules endométriales lors des menstruations est un phénomène
physiologique. Normalement, ces cellules sont détruites par différents mécanismes de
défense immunitaire. Dans le cas où une endométriose apparaît, certaines de ces cellules
survivent et viennent se développer au niveau du péritoine ou d’un organe. A la suite de cette
implantation, les cellules se multiplient et envahissent le tissu créant ainsi leur propre réseau
vasculaire pour vivre.
Des antécédents obstétricaux ; les grossesses auraient un effet bénéfique sur les
symptômes associés à l’endométriose.
Des facteurs environnementaux, tels que les agents polluants, les bi-phényles
polychlorés-PC et la dioxine-TCDD, considérés comme des perturbateurs
endocriniens (Ageron-Marque, 2006).
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Cependant, le développement de l’endométriose est retrouvé de façon plus fréquente chez
les femmes à profil hyperestrogénique, dont les menstruations sont fréquentes et abondantes,
dont le potentiel reproducteur est faible, et/ou en présence d’antécédents familiaux en
endométriose.
→ Les lésions profondes : elles sont situées sous le péritoine et atteignent une
profondeur d’au moins cinq millimètres. Elles apparaissent sous forme d’amas de
tissu plus ou moins fibreux, plus ou moins hémorragique et plus ou moins
inflammatoire. Ces lésions sont donc beaucoup moins facilement détectables.
→ Le kyste ovarien : il est appelé endométriome lorsqu’il est présent dans le cadre d’une
endométriose.
32
Figure n°10.
Aspect en cœlioscopie d’une lésion endométriosique intrapéritonéale présentant un liquide dit
« chocolat ».
(Dellaudière, Maubon, Rouanet de Lavit, 2013).
Figure n°11.
Aspect en cœlioscopie d’une lésion endométriosique intrapéritonéale présentant des adhérences
fibreuses, épaisses et étoilées.
(Dellaudière, Maubon, Rouanet de Lavit, 2013).
33
Les lésions endométriosiques peuvent siéger dans de nombreux endroits du corps. Les
localisations peuvent être :
Génitales ; par atteintes des ovaires, du péritoine, de l’utérus et/ou des trompes. Ce
sont les sites les plus exposés aux reflux menstruels. Plus rarement, les cicatrices
d’épisiotomie, la vulve, le vagin et le col de l’utérus peuvent aussi être affectés.
Figure n°12.
Localisation des principales lésions endométriosiques.
(Dellaudière, Maubon, Rouanet de Lavit, 2013).
34
1.4.4. Les manifestations cliniques
Les manifestations cliniques de l’endométriose sont extrêmement variables selon les lésions
et surtout selon leurs localisations. Il est important de souligner le pourcentage
d’endométrioses asymptomatiques, étant donc souvent méconnues, soit 25 à 50%. Il est par
ailleurs difficile d’établir un lien de causalité certain entre les lésions découvertes et les
symptômes retrouvés chez ces femmes.
1.4.4.1. La douleur
Les douleurs pelviennes chroniques, les DPC : ces douleurs peuvent perdre leur
caractère cyclique menstruel au cours de l’évolution de la maladie, devenant alors
permanentes ou chroniques. L’inflammation liée aux saignements répétés cycliques,
l’infiltration périnerveuse et les adhérences séquelles de l’inflammation chronique,
pourraient être une explication de ce type de douleur (Renouvel, et Panel, 2009).
Les dyspareunies : ce sont des douleurs qui surviennent pendant les rapports sexuels.
Elles sont dues à la présence de lésions endométriosiques situées près du vagin, au
niveau du ligament utéro-sacré, au niveau du cul-de-sac de Douglas et/ou sur la
cloison recto-vaginale.
35
Les dyschézies : ce sont des douleurs survenant au moment de la défécation. Elles
témoignent d’atteintes situées au niveau de la cloison recto-vaginale et/ou du rectum.
D’autres signes peuvent s’associer à ces douleurs comme une constipation et des
envies douloureuses.
Les dysuries : ce sont des douleurs présentent lors de la miction, témoignant entre
autres, de lésions endométriosiques siégeant sur la vessie. De ce fait, certains troubles
urinaires peuvent être associés et retrouvés comme des pollakiuries, des brûlures
mictionnelles et des incontinences urinaires.
1.4.4.2. L’infertilité
L’infertilité est la difficulté de procréer. C’est un deuxième grand symptôme très souvent
retrouvé dans le cadre de cette pathologie. Il s’agit d’une des conséquences de l’évolution
de la maladie. L’infertilité s’explique par différents mécanismes tels que :
36
1.4.4.3. Les autres symptômes
Dans le cadre de l’endométriose, il est possible de retrouver des saignements, comme des
méno-métrorragies, des rectorragies, des hématuries, et/ou des hémoptysies. D’autres
saignements peuvent intervenir mais ils sont moins fréquents.
Des symptômes de nature urinaire et/ou digestive peuvent également être retrouvés.
Il est aussi fréquent de retrouver des dyspnées cycliques liées à des pneumothorax
cataméniaux.
Selon, Casper, Laberge, Leyland, et Singh (2010), le diagnostic d’endométriose se doit d’être
méthodique. Il est systématiquement évoqué lors d’une cœlioscopie pour un motif
d’infertilité ou de douleurs pelviennes.
L’interrogatoire permet de relever les premiers signes décrits par la patiente, en faveur d’un
diagnostic d’endométriose.
37
L’échographie endovaginale est l’examen complémentaire de première intention et peut
suffire à confirmer le diagnostic.
L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) peut ensuite venir compléter l’échographie.
Elle permet surtout de cartographier les lésions endométriosiques sous péritonéales
profondes.
Enfin, la cœlioscopie peut être utilisée dans un but diagnostic mais surtout dans un but
thérapeutique.
3- Dans le cas où ces premiers traitements ne sont pas efficaces, le gynécologue prescrit
un agoniste de la GnRH abaissant la sécrétion d’œstrogènes.
38
5- Le traitement est ensuite chirurgical uniquement lorsque la douleur ou l’infertilité en
constituent un symptôme. Plus couramment, la cœlioscopie et laparoscopie sont
utilisées pour l’exérèse des nodules et des adhérences.
Sans prise en charge thérapeutique, les lésions endométriosiques ont tendance à augmenter
de volume et à envahir le tissu sur lequel elles sont situées.
Les lésions profondes peuvent progresser et envahir les tissus avoisinants. Cet
envahissement peut engendrer des complications graves.
À la suite d’une prise en charge thérapeutique comme décrite ci-dessus, le risque de récidive
est également difficile à observer. Il est important de distinguer la récidive et la persistance
des lésions. La récidive des symptômes n’est pas toujours proportionnelle à celle de
l’évolution des lésions.
Après l’arrêt du traitement médical, la réapparition des lésions est fréquente. Le traitement
ne doit pas être interrompu si la tolérance de celui-ci le permet.
39
2. PROTOCOLE EXPERIMENTAL DE L’ETUDE
Dans cette étude, il n’est pas question de substituer l’ostéopathie à ces traitements médicaux.
Il est supposé que la prise en charge ostéopathique des femmes atteintes d’endométriose
interviendrait dans l’amélioration de la qualité de vie en travaillant notamment sur le
principal symptôme de douleur.
Pour ce faire, il est proposé de réaliser deux consultations en ostéopathie séparées par une
période équivalente à un cycle menstruel. La prise en charge de la femme atteinte est globale.
Afin de pouvoir analyser l’évolution de la douleur et de la qualité de vie, ces femmes prises
en charge sont comparées avec un autre groupe de femmes atteintes recevant un traitement
ostéopathique à effet placebo. Ce comparatif est rendu possible grâce à l’analyse de
questionnaires remplis par chacune des participantes en parallèle des deux consultations
reçues : le questionnaire SF-36 et le Questionnaire Douleur Saint-Antoine.
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2.2. MATERIEL
Il est envisagé de mettre en place cette étude avec vingt patientes, réparties de manière
équitable et aléatoirement en deux groupes.
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Lettre adressée aux médecins et gynécologues :
Aurélie FLAUX
Etudiante en cinquième année d’ostéopathie
Collège d’Ostéopathie de Bordeaux (COB)
Tel : 06.xx.xx.xx.xx
Bordeaux, le 15/10/2015
Madame, Monsieur,
Je me permets ainsi de vous solliciter dans le cadre du recrutement de ces patientes. Celui-ci concerne
des femmes âgées de 18 à 50 ans, dont l’endométriose a été diagnostiquée par imagerie médicale (IRM).
La durée de l’étude est d’environ trois mois et la prise en charge ostéopathique sera effectuée par
Sonia SOULIER, ostéopathe D.O exerçant en cabinet libéral sur Châtelaillon-Plage. Durant cette période les
patientes devront répondre à plusieurs questionnaires et se rendre disponibles pour deux consultations.
Ainsi, je vous contacte dans l’optique que vous puissiez me mettre en relation avec des femmes
intéressées par ce projet d’étude. Avec votre accord, vous serait-il possible de leur transmettre mes coordonnées
? Ma période de recrutement est restreinte ; en effet, les premières consultations doivent débuter au mois de
novembre 2015. J’attire donc votre attention sur le caractère urgent de celui-ci.
Je me tiens à votre disposition pour répondre à d'éventuelles questions et pour nous rencontrer.
Aurélie FLAUX
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Afin d’optimiser ce recrutement, deux associations de lutte contre l’endométriose ont été
également contactées : l’association EndoFrance et l’association Mon Endométriose, Ma
Souffrance (MEMS). Après divers échanges, seule l’association MEMS accorde sa
collaboration pour cette étude.
Ces démarches sont finalisées par un affichage déposé dans les salles d’attente de
gynécologues, de Sonia SOULIER ostéopathe de l’étude et paru sous la forme d’un article
sur la page internet de l’association MEMS.
° L’endométriose et l’ostéopathie °
RECHERCHE PATIENTES ATTEINTES
D’ENDOMETRIOSE
Actuellement étudiante en cinquième année
d’ostéopathie au Collège Ostéopathique de Bordeaux
(COB), je suis à la recherche de patientes atteintes
d’endométriose.
Si vous êtes une femme dont l’endométriose a été diagnostiquée par imagerie
médicale, âgée entre 18 et 50 ans, non ménopausée et intéressée pour participer à
cette étude, n’hésitez pas à me contacter.
Aurélie FLAUX
43
2.2.1.2. Le recrutement des patientes
Au total, malgré toutes ces démarches et compte-tenu d’une période de recrutement limitée,
près de douze patientes sont orientées par leur médecin, leur gynécologue ou par
l’association MEMS. Ces femmes prennent connaissance du déroulement et des
caractéristiques de l’étude lors du premier entretien téléphonique.
À la suite de ces entretiens, seules cinq patientes sont recrutées et participent à l’étude.
Chacune d’elles reçoit dans les jours suivants, par voie postale, le carnet de bord. Il reprend
toutes les étapes détaillées et contient les documents nécessaires au bon déroulement de
l’étude.
- Trois questionnaires.
Au sein de ce carnet de bord, les patientes retrouvent le formulaire des critères d’inclusion
et d’exclusion. Ce formulaire permet de déterminer si les femmes sont aptes à intégrer
l’étude.
44
→ Les critères d’inclusion.
Agées de 18 à 50 ans.
Cet intervalle correspond aux femmes majeures en âge de procréer ; celui-ci étant la
période où les femmes sont majoritairement touchées par l’endométriose.
Atteintes d’endométriose diagnostiquée par imagerie médicale ; tous les stades sont
pris en compte dans l’étude.
Disponibles sur les dates précisées sur le protocole pour une durée de trois mois à
compter du premier jour de l’étude.
Pour mener à bien ce projet, il est important que les femmes puissent répondre aux
différentes étapes en respectant les dates prévues pour chacune d’elles.
Ménopausées,
Les lésions endométriosiques régressent dans la majorité des cas après la ménopause, ce
qui en diminue la symptomatologie. La participation de femmes ménopausées
engendrerait un biais non négligeable à l’analyse des résultats. De ce fait, elles ne sont
pas acceptées dans l’étude.
45
Avec des antécédents d’hystérectomie et d’ovariectomie totale,
Cet item permet d’orienter la lecture des résultats sur l’évolution de la symptomatologie
de l’endométriose strictement.
Ces critères entrent en jeu uniquement sur des patientes ayant intégré l’étude qui respectent
donc les critères d’inclusion et de non-inclusion.
Sont enceintes.
46
formulaire de consentement éclairé. Il récapitule l’ensemble des conditions et des clauses de
l’étude. Les participantes cochent par une croix chacun des paragraphes lus et signent ce
document. Cette fiche est ensuite remise à l’ostéopathe de l’étude lors de la première
consultation.
Les femmes certifient alors respecter les critères et informer la responsable du projet si l’un
d’eux venait à changer. Il est conservé par la patiente et par l’investigatrice de l’étude.
La randomisation « est une méthode qui permet d’introduire un élément aléatoire dans une
étude » (Larousse, 2015). Dans la situation présente, il s’agit de la répartition aléatoire de
patientes au sein de deux groupes distincts, dont un des deux reçoit un traitement placebo.
Une étude en simple aveugle (simple insu) est une étude où l’un des deux protagonistes,
patient ou thérapeute ne connait pas le traitement reçu. Dans le cas présent, il s’agit de la
patiente.
Seule l’ostéopathe de l’étude découvre alors son contenu et connait l’appartenance au groupe
traité ou au groupe témoin pour chacune des patientes. Les femmes intègrent l’un des deux
groupes de traitement de manière définitive sur toute la durée de l’étude.
47
Répartition aléatoire de la prise en Répartition aléatoire de la prise en
charge ostéopathique reçue par le charge ostéopathique reçue par le
patient, dans le cadre d’un mémoire patient, dans le cadre d’un mémoire
de fin d’étude en ostéopathie. de fin d’étude en ostéopathie.
Fiches de tirage au sort réalisé par l’ostéopathe de l’étude lors de la première consultation.
Les participantes apprennent à la fin de l’étude, le groupe auquel elles ont appartenu. Celles
dont le traitement est placebo peuvent, si elles le désirent, bénéficier de deux consultations
gratuites par la praticienne ostéopathe.
Le questionnaire SF-36 permet d’étudier l’impact d’une pathologie chronique sur la qualité
de vie. Dans le cas présent, il permet d’analyser l’évolution de la qualité de vie des femmes
atteintes d’endométriose.
48
Ce questionnaire est une forme raccourcie (« Short Form ») du questionnaire de la Medical
Outcome Study. Comprenant 36 items répartis en 11 questions, il est destiné à obtenir une
mesure générique de l'état de santé perceptuelle (cf. Annexe 5.). Mis au point par John Ware
et ses collaborateurs en 1992, il est par la suite traduit en français.
Huit dimensions sont évaluées et chaque item est pondéré afin d’obtenir un score entre 0 et
100 ; le nombre 100 correspondant à la qualité optimale. Le mode de calcul, complexe, est
déterminé par un tableau où chaque item a sa propre valeur. Les résultats obtenus sont
regroupés sous forme de moyennes pour chacune des dimensions ; le tout réparti en deux
scores synthétiques, le score physique et le score mental.
Le score mental (MCS) comprend les quatre dimensions restantes : la vitalité (VT), le
fonctionnement mental (ou bien-être social) (SF), la limitation émotionnelle (RE) et la santé
mentale (MH).
OUI NON
Avez-vous réduit le temps passé à votre travail ou à vos activités habituelles
5A 1 2
?
5B Avez-vous fait moins de choses que ce que vous auriez souhaité ? 1 2
Avez-vous eu des difficultés à faire ce que vous aviez à faire avec autant de
5C 1 2
soin et d’attention ?
6.- Au cours des 4 dernières semaines, dans quelle mesure est-ce que votre état physique ou mental
ont perturbé vos relations avec la famille, les amis, les voisins ou les connaissances ? (une réponse
attendue)
Pas du tout...................................................1
Très peu… ………………………………..2
Assez..………………………………….….3
Fortement….……………..…….....….........4
Enormément...………………………..........5
49
7.- Au cours des 4 dernières semaines, quelle a été l'intensité de vos douleurs physiques ?
(une réponse attendue)
Nulle……...................................................1
Très faible. ……………………………….2
Faible.………………………………….....3
Moyenne.….……………….......................4
Grande…….....………………....……........5
Très grande………………………………..6
Le Questionnaire Douleur Saint-Antoine ou QDSA est une adaptation française du Mac Gill
Pain Questionnary (MPQ). Comme pour le questionnaire SF-36, il s’agit d’une forme
raccourcie. Le QDSA permet l’évaluation quantitative et surtout qualitative de la douleur.
Pour cela, la patiente attribue une note entre zéro et quatre aux adjectifs cités représentant
au plus près sa douleur. Chaque note est alors transposée sur 100 permettant ainsi de calculer
un score ; 100 étant équivalant à la qualité minimale.
4
2
0 1 3 EXTREME-
MODERE
DOULEUR ABSENT FAIBLE FORT MENT FORT
MODERE-
NON UN PEU BEAU-COUP EXTREME-
MENT
MENT
Elancement
Pénétrante
Décharges
électriques
50
2.2.4. Lieu de la prise en charge ostéopathique
Toutes les consultations sont prises en charge par Sonia SOULIER, ostéopathe D.O, exerçant
en cabinet libéral à Châtelaillon-Plage (17). De fait, elles sont payantes.
2.3. METHODE
Cette étude randomisée en simple aveugle a pour objectif d’analyser l’effet d’une prise en
charge ostéopathique sur la qualité de vie et les douleurs des femmes atteintes
d’endométriose.
Le déroulement de cette étude se compose de plusieurs étapes réparties sur trois mois.
Le protocole d’étude, présent dans le carnet de bord remis aux patientes détaille les
différentes étapes à suivre de manière simplifiée.
51
J0 : PREMIER CONTACT TELEPHONIQUE
Les patientes intéressées se mettent en contact avec Mlle Aurélie FLAUX, l’investigatrice de
l’étude. Elles sont ensuite mises en relation avec Mme Sonia SOULIER, ostéopathe de l’étude.
L’investigatrice envoie le carnet de bord aux patientes. Dès réception, les femmes remplissent :
- le formulaire de consentement éclairé,
- le formulaire des critères d’inclusion,
- la fiche PATIENT N°1.
3 à 7 jours
± 3 semaines
3 à 7 jours
± 3 semaines
FIN DE L’ETUDE
52
2.3.2.1. Le premier contact téléphonique
Cette première phase a été évoquée dans le chapitre de recrutement des patientes. En effet,
il s’agit de l’ultime étape du choix de la population. En moyenne, cet entretien dure quinze
minutes.
Pour rappel, les femmes reçoivent à la suite de ce premier entretien le carnet de bord. Elles
remplissent les documents demandés pour la première consultation, qu’elles remettent à
l’ostéopathe de l’étude lors du premier rendez-vous. Il s’agit du formulaire de consentement
éclairé, du formulaire des critères d’inclusion, de la fiche patient N°1 et du questionnaire
N°1 (rempli au jour du pic douloureux).
C’est le premier jour d’évaluation dans le premier mois de l’étude, il est noté J1/M1.
Le pic douloureux correspond à la douleur la plus importante ressentie par la patiente lors
de son cycle menstruel. En général, il est retrouvé au début de la période des règles. Il peut
toutefois apparaître à n’importe quel moment du cycle selon les différents stades d’atteinte.
Durant l’étude, il est possible que ce pic douloureux évolue dans l’espace-temps.
La patiente remplit le questionnaire en une seule fois en répondant à toutes les questions.
53
Dès lors que le questionnaire N°1 est rempli et dans la mesure du possible, il est demandé
aux patientes de prendre rendez-vous avec l’ostéopathe de l’étude dans les 3 à 7 jours
suivants (J4 à J8/M1).
Ce temps de carence est réfléchi. Il est nécessaire pour travailler à distance de la période des
menstruations. Dans le cas de l’endométriose notamment, cette période est douloureuse. La
congestion de l’utérus et du petit bassin causée par les règles « ne permet pas un travail dans
la détente » (Ageron Marque, 2006).
Il s’agit de réaliser la consultation entre la fin des règles et l’ovulation (susceptible d’être
douloureuse également). L’imprégnation hormonale en œstrogènes est optimale ce qui laisse
place à une tonicité ligamentaire permettant d’optimiser l’effet de la prise en charge
ostéopathique (Ageron Marque, 2006).
Les femmes recevant le traitement placebo ne suivent pas le premier axe de traitement. Leur
prise en charge est décrite dans un chapitre suivant.
L’ensemble des structures retrouvées en dysfonction ostéopathique est noté sur la fiche de
bilan N°1 (cf. Annexe 2.), pour chacune des patientes.
54
Une dysfonction ostéopathique se manifeste par un changement qui affecte plus ou moins la
mobilité articulaire et tissulaire d’une structure et l’équilibre de celle-ci dans les différents
plans de l’espace.
De même, l’ostéopathe remplit la fiche du traitement N°1 (cf. Annexe 3.) qu’elle a effectué
selon l’axe décrit ci-dessous.
La praticienne explique alors à la patiente le travail effectué et lui donne les conseils
nécessaires avant de la raccompagner.
L’ostéopathie travaille sur le patient dans sa globalité. Selon le principe de la loi de l’artère
d’A.T Still, mais aussi selon le principe de « mouvement c’est la santé », l’ostéopathe
s’assure que les structures suivantes soient libres de toutes dysfonctions. Celles-ci sont
choisies pour le protocole de l’étude par les liens anatomiques décrits dans la partie anatomo-
physiologique. Chacune d’elles est alors traitée si elle est retrouvée en dysfonction, par
l’utilisation de techniques ostéopathiques propres au thérapeute de l’étude.
55
Le bassin
Le bassin osseux est un élément primordial à investiguer avant tout travail sur la sphère
viscérale pelvienne. Comme détaillé dans le chapitre contextuel, le cadre osseux du petit
bassin détient un lien privilégié avec le système génital féminin, par sa localisation et ses
nombreuses attaches ligamentaires, musculaires et fasciales.
Les iliaques par leur lien avec les ligaments larges de l’utérus et le sacrum.
Il s’agit pour l’ostéopathe de s’assurer d’une bonne équilibration entre ces deux
diaphragmes.
56
- Le nerf vague au niveau de T10 : innervation parasympathique viscérale et des
ovaires en particulier.
Le péritoine est un des principaux tissus touchés par les lésions endométriosiques
responsables d’importantes adhérences.
La vessie, le cadre colique et l’intestin grêle sont en rapport direct avec l’utérus. Ce
complexe viscéral périphérique est souvent touché par les lésions d’endométriose.
Il est important de souligner l’intervention de l’intestin grêle grâce aux plaques de Peyer
au système immunitaire de l’ensemble thoraco-abdominal notamment. Dans le cadre de
l’endométriose, il s’agit de l’implantation de cellules endométriales issues des
menstruations, migrant par les trompes au sein de la cavité abdominale (reflux
menstruel). Physiologiquement, elles devraient être détruites par la mise en place de
réactions immunitaires. Il est donc impératif que l’intestin grêle soit libre de toute
dysfonction ostéopathique pour permettre l’optimisation de leur destruction par le
système immunitaire.
Les loges rénales sont en lien avec les glandes surrénaliennes et le drainage veineux de
la sphère gynécologique pelvienne. La veine ovarienne gauche se jette dans la veine
rénale gauche (rein gauche). Les muscles ilio-psoas sont également en lien étroit avec
les reins : « grand rail du rein ».
57
Travail sur les cicatrices de cœlioscopie.
Le rachis
T12-L2 sont en lien avec l’émergence des ganglions mésentériques supérieur et inférieur.
Pour rappel, il s’agit de l’innervation orthosympathique du système génital féminin.
L’appareil génital
L’ostéopathe veille aux bonnes mobilités et motilités des organes du petit bassin après avoir
travaillé en amont les rapports environnants.
58
2.3.2.4. La deuxième évaluation à J1/M2
La patiente remplit le questionnaire N°2 le jour de son « pic douloureux » vécu au cours du
deuxième mois de l’étude. Comme lors de la première évaluation, les femmes remplissent
le questionnaire en une seule fois en répondant à toutes les questions.
Dès lors que le questionnaire N°2 est rempli et dans la mesure du possible, il leur est
demandé de prendre rendez-vous avec l’ostéopathe de l’étude dans les 3 à 7 jours suivants
(J4 à J8/M2).
Les femmes recevant le traitement placebo ne suivent pas le deuxième axe de traitement.
Leur prise en charge est décrite dans un chapitre suivant.
L’ensemble des structures retrouvées en dysfonction est noté sur la fiche de bilan N°2, pour
chacune des patientes. À la fin de son traitement, l’ostéopathe remplit la fiche du traitement
N°2 qu’elle a effectué au cours de cette deuxième consultation.
La praticienne explique alors à la patiente le travail effectué et lui donne les conseils
nécessaires avant de la raccompagner.
59
LE DEUXIEME AXE DE TRAITEMENT POUR LES PATIENTES TRAITEES
Le crâne
60
o Les temporaux sur lesquels s’insère la tente du cervelet.
Le foie
61
Le sacrum
Comme pour les deux précédentes évaluations, les femmes remplissent le questionnaire N°3
le jour de leur « pic douloureux » vécu au cours du troisième mois de l’étude.
A la fin de cette étape, l’investigatrice de l’étude se met en relation avec les patientes afin
de le récupérer. Par la suite, chacune des patientes découvre à quel groupe elle a appartenu
pendant l’étude.
En comparaison avec les consultations réalisées sur le groupe traité, celles-ci se déroulent
de la même façon ; respectant les étapes de l’anamnèse, du bilan et du traitement
ostéopathiques.
62
Lors de la mise en place de l’étape du traitement, l’ostéopathe réalise le placebo qui ne suit
strictement pas les indications des axes thérapeutiques. Elle utilise ce principe lors des deux
consultations de l’étude.
Le traitement à effet placebo consiste à n’utiliser que des tests ostéopathiques sur des zones
à distance de toutes celles impliquées dans la prise en charge réelle. Ces dernières ne sont
pas du tout investiguées. Il s’agit de mimer une approche ostéopathique ; ces tests n’ont donc
pas d’impact sur l’analyse des résultats.
À la fin de son traitement, l’ostéopathe remplit les fiches du traitement N°1 et N°2 qu’elle a
effectué au cours des deux consultations.
Le protocole expérimental maintenant décrit permet dès lors, de recueillir les résultats
provenant des questionnaires des deux groupes de traitements différents. Ils font l’objet
d’analyses développées dans le chapitre suivant.
63
3. PRESENTATION DES RESULTATS, ANALYSE STATISTIQUE ET
DISCUSSION
Cette étude est basée sur la comparaison de deux groupes de traitement ostéopathique de
femmes atteintes d’endométriose ; l’un des deux reçoit un traitement placebo (groupe
témoin). Afin d’obtenir des résultats relatifs à ces prises en charge, deux questionnaires : le
QDSA et le questionnaire SF-36 sont remplis par les patientes, à trois reprises au cours du
protocole.
Les données recueillies sont d’abord présentées sous la forme descriptive puis sous la forme
analytique.
La saisie des résultats de ces questionnaires est effectuée sur un logiciel Excel©.
Au cours de l’étude, une des cinq participantes est exclue du protocole. Appartenant au
groupe témoin, cette patiente annonce une grossesse à la suite de la première consultation.
De ce fait, tous ses résultats recueillis ne sont pas pris en compte. Le protocole se porte alors
sur un total de quatre patientes ayant correctement participé à l’étude et ne présentant aucune
caractéristique d’exclusion.
Tous les traitements effectués sont bien tolérés, quel que soit le groupe de traitement. Aucun
effet secondaire n’est relevé.
64
Les éléments importants de la population étudiée sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Ces données sont issues des fiches PATIENTE N°1.
Tableau I. Résultats comparatifs pour chacune des variables quantitatives entre les deux
groupes de traitement : traité (n = 2) et témoin (n = 2).
NOMBRE DE 2
2
PATIENTES (= 3 - 1 exclue)
I=0 I=0
STADE DE II = 0 II = 1
NS
L’ATTEINTE III = 0 III = 0
IV = 2 IV = 1
0=0 0=0
GESTITE 1=0 1=0 NS
≥2 = 2 ≥2 = 1
0=0 0=1
PARITE 1=0 1=0 NS
≥2 = 1 ≥2 = 1
65
Il est important de rappeler toute la complexité de la symptomatologie de l’endométriose.
Les signes cliniques et leur intensité sont très variables d’une femme à l’autre selon le stade
d’atteinte, les structures touchées et le caractère subjectif de la douleur.
La randomisation a réparti de façon non équitable les stades d’atteinte de la maladie. Deux
femmes atteintes d’un stade similaire (stade IV) se trouvent dans le groupe traité contre deux
femmes d’atteinte différente dans le groupe témoin (stade II et stade IV). Cette répartition
laisse à penser une différence de la symptomatologie dans chacun des groupes représentés.
Les analyses descriptive et statistique se basent donc uniquement sur l’évolution des
résultats recueillis et non sur la valeur des chiffres observés.
L’âge moyen des femmes appartenant au groupe traité est de 35,5 ans (±0,9 ans) et de 28,5
ans (± 9,2 ans) pour les femmes du groupe témoin.
Une des deux femmes recevant le traitement ostéopathique a eu trois gestations et deux
accouchements ; pas de gestation pour la deuxième patiente traitée. Dans le groupe recevant
le traitement placebo, une femme a eu deux grossesses et deux accouchements.
Toutes les patientes de l’étude ont été diagnostiquées d’endométriose par cœlioscopie
entrainant une intervention chirurgicale. À visée thérapeutique, cet acte a été utilisé pour
l’exérèse de nodules, d’adhérences et de kystes ovariens.
Les prises en charge thérapeutiques sont communes à toutes les patientes. Chacune d’elles
utilise des antalgiques, des anti-inflammatoires non-stéroïdiens et des opioïdes pour soulager
leurs douleurs. Une femme de chaque groupe prend également une pilule contraceptive à
visée thérapeutique.
Les chiffres indiqués sur le graphique ci-dessous représentent les pourcentages moyens
obtenus pour chaque qualificatif de la douleur. Ils sont attribués par les patientes sur
l’ensemble des trois QDSA de l’étude.
66
60
53
50 48 50 48
COTATION DE LA 50 43 42
DOULEUR (en %) 42 40
40 37
32 32
30 27 25
20
10 5
2
0
Insupportable
En étau
Lourdeur
Brûlure
Épuisante
Elancements
Coup de poignard
Angoissante
Déprimante
Pénétrante
Tiraillement
Fourmillements
Obsédante
Décharges électriques
Énervante
Exaspérante
ITEMS EVALUES AU COURS DE L'ETUDE SUR LE QDSA
Cinq principaux adjectifs qualifiant la douleur des femmes atteintes d’endométriose sont
mis en évidence par l’analyse QDSA : « épuisante » (53%), « lourdeur » (50%),
« pénétrante » (50%), « énervante » (48%), « coup de poignard » (48%).
Il est également possible d’analyser l’évolution de la douleur dans chacun des groupes. Le
tableau décrit ci-dessous expose les moyennes des pourcentages obtenues aux trois
Questionnaires Douleur Saint-Antoine.
67
Tableau II. Résultats comparatifs pour chacun des trois QDSA entre les deux groupes de
traitement : traité (n = 2) et témoin (n = 2).
Pour chaque groupe, une diminution d’environ deux points s’observe entre la première et la
troisième évaluation de 61,7% à 55,5% pour le groupe traité et de 35,2% à 33,6% pour le
groupe témoin.
Ainsi, le QDSA ne semble pas mettre en évidence une évolution de la douleur à la suite
d’une prise en charge ostéopathique dans le cadre de l’endométriose.
L’analyse descriptive du questionnaire SF-36 se réalise sur deux critères ; l’étude de la santé
physique d’une part et de la santé mentale d’autre part.
Pour permettre une meilleure lecture des résultats, ceux-ci sont énoncés sous la forme de
pourcentages. 100% évoque une qualité de vie optimale.
68
Le curseur permettant l’observation de l’évolution des dyspareunies ajouté au questionnaire
SF-36 n’est pas retenu pour l’analyse des résultats. En effet, cette question n’a pas été
remplie par les patientes à chacun des questionnaires.
L’analyse du score physique est rendue possible par comparaison des pourcentages moyens
obtenus dans chacun des deux groupes.
Tableau III. Résultats comparatifs du score physique entre les deux groupes :
traité (n = 2) et témoin (n = 2).
MOYENNES MOYENNES
GROUPE TRAITE GROUPE TEMOIN
(en%) (en%)
QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3
FONCTIONNEMENT
62,5 65 62,5 83,5 83,5 81
PHYSIQUE
LIMITATION
0 50 50 62,5 50 62,5
SANTE PHYSIQUE
PHYSIQUE
DOULEURS
11,25 36,25 46,25 56,25 35 46,25
PHYSIQUES
Sur la base du Questionnaire SF-36, les femmes traitées présentent au cours de l’étude,
une amélioration de leur santé physique à la différence des femmes témoins qui en
ressentent une diminution.
69
En effet, l’observation de l’évolution des valeurs du groupe des femmes ayant reçu le
traitement ostéopathique évoque une amélioration de la santé physique entre le premier et le
dernier questionnaire (de 22,1% à 44,4%).
Pour le groupe de traitement placebo, les chiffres orientent vers une tendance à la diminution
de la qualité du score physique (de 62,6% à 58,9%).
Une lecture précise de la santé physique pour le groupe traité met en avant deux items dont
les évolutions au cours de l’étude sont nettement positives.
En premier lieu, le score de limitation physique obtenu présente une amélioration de 50%
entre le commencement et la fin de l’étude. L’évolution est nulle dans le groupe témoin.
Enfin, l’item des douleurs physiques met en avant une amélioration ; c’est-à-dire une
diminution de l’intensité des douleurs et de la gêne occasionnée de 35% à la suite des deux
prises en charge en ostéopathie des femmes du groupe traité.
70
15
SOUSTRACTION 5
DES SCORES
PHYSIQUES
1 2
-5
En première position, les résultats mettent en avant une amélioration de cette qualité de vie
physique (+18,4) sur le groupe de femmes ayant reçu le traitement ostéopathique. Pour le
groupe témoin, cette évolution est négative après la première consultation (-8,5).
En deuxième position, les valeurs semblent continuer d’augmenter pour le groupe traité
(+3,4) et deviennent positifs dans le groupe témoin (+4,8).
De façon globale, le diagramme montre une meilleure qualité de vie physique après la
première consultation pour les femmes ayant reçu le traitement ostéopathique.
71
Etude de la santé mentale
La comparaison des pourcentages moyens des items de la santé mentale obtenus dans chacun
des deux groupes permet l’analyse de l’évolution du score mental au cours de l’étude.
Tableau IV. Résultats comparatifs du score mental entre les deux groupes : traité (n = 2) et
témoin (n = 2).
MOYENNES MOYENNES
GROUPE TRAITE GROUPE TEMOIN
(en%) (en%)
QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3
VITALITE 15 25 20 35 35 35
FONCTIONNEMENT
25 43,8 56,3 81,3 81,3 81,3
SOCIAL
SANTE
MENTALE
LIMITATION
0 33,4 83,4 100 100 66,7
EMOTIONNELLE
SANTE MENTALE 54 54 66 54 54 46
Le tableau présente une amélioration de la santé mentale relevée pour les femmes ayant reçu
le traitement ostéopathique. Elle évolue de 23,5% à 56,4% entre le premier et le dernier
questionnaire. Les chiffres observés pour le groupe placebo orientent vers une tendance à la
diminution de la qualité du score mental (de 67,5% à 57,2%).
72
Comme pour le score physique, la lecture plus spécifique de la santé mentale pour le groupe
traité, met en avant deux items dont les évolutions au cours de l’étude sont nettement
positives.
En effet, le score de fonctionnement social montre une amélioration de 25% à 56,3% entre
le début et la fin de l’étude ; l’évolution étant nulle dans le groupe témoin.
15
SOUSTRACTION 5
DES SCORES
MENTAUX
1 2
-5
-15
DIFFERENCES DES COTATIONS ENTRE Q2-Q1 (1) et Q3-Q2 (2)
73
Les résultats recueillis après une première consultation mettent en avant une amélioration de
la qualité de vie mentale sur le groupe de femmes ayant reçu le traitement ostéopathique
(+15,6). En revanche, dans le groupe témoin, l’évolution entre les deux premiers
questionnaires est nulle.
En deuxième position, les valeurs retrouvées pour le groupe traité continuent de s’améliorer
(+17,4) et deviennent négatives (-10,4) dans le groupe témoin.
74
3.3. ANALYSE STATISTIQUE
L’ensemble des résultats a fait l’objet d’une étude statistique. Les effectifs étant inférieurs à
30, le test de Mann Whitney est choisi pour comparer deux variables quantitatives.
L’exploitation des données a été réalisée à partir de l’application BiostaTGV disponible sur :
http://marne.u707.jussieu.fr/biostatgv/. Cette application est développée à partir du logiciel
R.
Tableau V. Résultats comparatifs de l’évolution de la douleur entre les deux groupes : traité
(n = 2) et témoin (n = 2).
* test U de Mann-Whitney
75
À la suite de la première consultation, les résultats mettent en avant une diminution des
douleurs plus importante dans le groupe traité (-9,4) comparativement au groupe placebo
(-3,9). Toutefois, cette amélioration est statistiquement non significative.
Pour les deux groupes de traitement et après la seconde consultation, l’étude semble mettre
en avant une légère recrudescence de la symptomatologie. Ces résultats d’augmentation de
la douleur restent inférieurs aux premières données analysées lors du premier questionnaire.
L’analyse statistique des résultats obtenus sur l’effet d’une prise en charge globale, c’est-
à-dire entre le premier et le troisième QDSA (Q3-Q1) montre une diminution des douleurs
au cours de l’étude (-6,3). Celle-ci se retrouve également de façon moins importante pour
les femmes appartenant au groupe témoin (-1,6).
Les trois tableaux présentés ci-dessous représentent l’évolution de la qualité de vie au cours
de l’étude. La différence des résultats recueillis lors des trois questionnaires permet d’en
obtenir des chiffres indicateurs d’une évolution négative ou positive.
Comme pour le QDSA, les symboles « Q2-Q1 », « Q3-Q2 » et « Q3-Q1 » détaillés ci-dessus
permettent l’analyse des changements de la qualité de vie à différents moments de l’étude.
76
Tableau VI. Résultats comparatifs de l’évolution des scores physique et mental après la
première consultation, entre les deux groupes : traité (n = 2) et témoin (n = 2).
GROUPE GROUPE
Q2-Q1 p*
TRAITE TEMOIN
FONCTIONNEMENT
2,5 0
PHYSIQUE
LIMITATION
SANTE 50 -12,5
PHYSIQUE NS
PHYSIQUE
VITALITE 10 0
FONCTIONNEMENT
18,8 0
SOCIAL
SANTE NS
MENTALE
LIMITATION
33,4 0
EMOTIONNELLE
SANTE MENTALE 0 0
* test U de Mann-Whitney
Il est possible d’observer une amélioration de la qualité de vie globale (score physique et
score mental du questionnaire SF-36) à la suite d’une première prise en charge
ostéopathique (Q2-Q1) pour le groupe de femmes traitées contrairement au groupe ayant
reçu le traitement placebo. En effet, ce dernier présente une évolution plutôt négative de
la qualité de vie.
77
La lecture de ce tableau ne permet pas de mettre en évidence une amélioration
statistiquement significative ; p étant supérieur à 0,05.
Tableau VII. Résultats comparatifs de l’évolution des scores physique et mental après la
deuxième consultation, entre les deux groupes : traité (n = 2) et témoin (n = 2).
GROUPE GROUPE
Q3-Q2 p*
TRAITE TEMOIN
FONCTIONNEMENT
-2,5 -2,5
PHYSIQUE
VITALITE -5 0
FONCTIONNEMENT
12,5 0
SOCIAL
SANTE NS
MENTALE
LIMITATION
50 -33,4
EMOTIONNELLE
SANTE MENTALE 12 -8
* test U de Mann-Whitney
78
Les résultats obtenus pour la santé physique après la deuxième consultation (Q3-Q2)
révèlent une petite amélioration identique pour les deux groupes de traitement.
Les scores mentaux montrent une amélioration de la santé mentale pour les femmes ayant
reçu le traitement ostéopathique. En revanche, pour les femmes ayant reçu le traitement
placebo, la santé mentale semble se détériorer après la deuxième consultation.
L’évolution plus marquée de la santé mentale révèle une différence entre le troisième et le
deuxième questionnaire de +17,4 en comparaison avec la santé physique, pour les femmes
du groupe traité. Les femmes du groupe témoin ont une différence négative ; c’est-à-dire une
qualité de vie abaissée (-10,4).
L’amélioration de la qualité de vie après la deuxième consultation pour le groupe traité n’est
statistiquement pas significative ; en effet, p est supérieur à 0,05.
Le tableau présenté ci-dessous reprend l’évolution de la qualité de vie sur toute de la durée
de l’étude.
Sur l’ensemble des prises en charge ostéopathiques de l’étude, les scores physique et mental
montrent une nette tendance à l’amélioration pour le groupe des femmes ayant reçu le
traitement ostéopathique (+22,3 pour le score physique et +32,9 pour le score mental),
contrairement à ceux du groupe témoin qui diminuent (-3,7 et -10,4).
79
Tableau VIII. Résultats comparatifs de l’évolution des scores physique et mental après
l’ensemble de la prise en charge ostéopathique, entre les deux groupes : traité (n = 2) et
témoin (n = 2).
GROUPE GROUPE
Q3-Q1 p*
TRAITE TEMOIN
FONCTIONNEMENT
0 -2,5
PHYSIQUE
VITALITE 5 0
FONCTIONNEMENT
31,3 0
SOCIAL
SANTE 0,029
MENTALE
LIMITATION
83,4 -33,4
EMOTIONNELLE
SANTE MENTALE 12 -8
* test U de Mann-Whitney
80
3.4. DISCUSSION
L’examen de tous les résultats obtenus grâce aux deux questionnaires référencés dans les
deux groupes de traitement distinct permet ainsi l’évaluation de l’hypothèse de départ.
Pour rappel, la mise en place des deux groupes a réparti inégalement des femmes avec des
stades d’atteinte différents. Ils sont supérieurs dans le groupe traité. De ce fait, la discussion
des résultats ne s’appuie pas sur la lecture des chiffres obtenus mais sur leur évolution au
cours de l’étude.
Chacun des adjectifs proposés fait appel au ressenti des patientes. Ce phénomène
subjectif côte la douleur de façon qualitative et non quantitative.
81
Une différence de l’intensité de la douleur au commencement de l’étude entre les
deux groupes engendre un biais sur les valeurs recueillies. Les femmes traitées ont
un stade d’atteinte plus important que les femmes témoins.
Il serait par conséquent judicieux de laisser un temps plus important après les deux
consultations, permettant ainsi d’affiner l’effet de l’ostéopathie sur l’aspect qualitatif de la
douleur.
L’intensité des douleurs et de la gêne occasionnée (BP) par la maladie diminue de façon
importante à la suite d’un traitement ostéopathique. Il est possible de mettre en lien cette
diminution avec celle de la limitation fonctionnelle (RP), c’est-à-dire la limitation de
certaines activités quotidiennes dues à la douleur vécue.
De même, le fonctionnement social (SF), c’est-à-dire la vie et les relations avec les autres
dus à la maladie, s’améliore nettement. Cette évolution influence le critère d’évaluation de
la limitation émotionnelle (RE) due aux retentissements psychiques pour les activités du
quotidien. Celle-ci montre une amélioration significative dans le protocole présent.
De façon plus générale, les deux axes d’évaluation du questionnaire SF-36 (PCS et MCS)
s’améliorent pour les femmes ayant reçu un traitement ostéopathique. Cela ne s’observe pas
sur le groupe témoin et permet alors de mettre en évidence l’efficacité d’une prise en charge
ostéopathique.
Les patientes ont été sensibilisées à l’ostéopathie et en ont retenu un bienfait. Elles ont
continué leur suivi ostéopathique, ce qui a permis à l’une d’elles, un arrêt total de la prise
d’antalgiques.
En conclusion, il est ainsi possible de considérer une certaine efficacité de l’ostéopathie sur
des femmes atteintes d’endométriose. Cette prise en charge diminue les douleurs et améliore
leur qualité de vie.
La courte durée de l’étude a été un frein pour le respect des rythmes indispensables à la
réalisation de ce mémoire. La période de recrutement a donc été limitée pour permettre un
temps suffisant à l’élaboration du protocole expérimental. Ce temps raccourci de recherche
de patientes a accentué la petite taille de l’échantillonnage.
Un étalement dans le temps des prises en charge pourrait être réétudié du fait du caractère
chronique de l’endométriose et de l’aspect persistant des lésions associées. La mise en place
d’une troisième consultation serait également un élément intéressant dans la continuité du
travail proposé permettant d’affiner et d’optimiser les traitements effectués.
Le choix des axes de traitement utilisés pour ce protocole peut également être discuté. La
restructuration mécanique tissulaire envisagée en première consultation et l’approche neuro-
endocrinienne de la deuxième consultation pourraient s’inverser, ou même être réétudiés
selon d’autres axes de traitement. Parmi de rares écrits existants sur l’endométriose et
l’ostéopathie, il est possible de consulter le mémoire de fin d’études (2013) de Camille
DARAI, ostéopathe D.O. Son travail s’appuie sur une prise en charge uniquement axée sur
83
la sphère lombo-abdomino-pelvienne. Cet axe de traitement est différent des choix établis
pour le protocole actuellement présenté.
Néanmoins, cette étude offre des points positifs qui permettent une fiabilité dans l’analyse
des résultats.
Concernant le groupe témoin, il faut noter le choix pour la thérapeute de mettre en place des
techniques de tests amplifiés associés à une manipulation rachidienne cervico-dorsale sur
des dysfonctions existantes. Ces approches se voulaient dénuées de liens directs avec la
sphère pelvienne. Ceci étant, il semble difficile d’affirmer que ces actes n’aient eu aucun
effet sur les patientes placebo. Cela justifie peut-être, que certains résultats ne se soient pas
révélés significatifs dans la comparaison entre les deux groupes. Par ailleurs, ceci
expliquerait également certains signes négatifs apparus à la suite des séances pour les
patientes du groupe témoin (aggravation du score physique sur le questionnaire SF-36 après
la première consultation et aggravation du score mental sur le questionnaire SF-36 après la
deuxième consultation). Cette situation permet de révéler la difficulté de mettre en place des
études comparatives en ostéopathie entre un groupe traité et un groupe témoin. Un véritable
traitement placebo aurait donné des résultats plus probants.
84
CONCLUSION
Il est alors intéressant de s’interroger sur le rôle que pourrait avoir l’ostéopathie dans le
traitement des symptômes de la maladie. Telle est l’hypothèse de cette expérimentation.
Tout au long de l’étude, l’intensité des douleurs et leur retentissement sur la qualité de vie
des patientes atteintes d’endométriose sont mis en avant.
Le suivi ostéopathique des patientes après leur participation au sein du protocole s’est avéré
bénéfique. Ainsi, la mise en place d’une troisième consultation optimiserait encore
l’évolution de leur symptomatologie.
85
Les résultats obtenus au cours de ce long travail de recherches sont satisfaisants et
encourageants. Ils offrent de nouvelles perspectives de prise en charge des femmes atteintes
d’endométriose.
86
BIBLIOGRAPHIE
Audebert, A., Belaish, J., Brosens, I.A., Canis, M., Leroy, J.L., & Tran, D.K., (2003).
L’endométriose, Précis de gynécologie obstétrique. Paris, France : Masson.
Botchorischvili, R., Bourdel, N., Canis, M., Lenglet, Y., Mage, G., Matsusakï, S., & Roman,
H., (2006). Endométriose et adolescente. Gynécologie obstétrique & fertilité, 34, 727–734.
Casper, R., Laberge, P., Leyland, N., & Singh S.S. (2010) Endométriose : Diagnostic et prise
en charge. Journal of obstetrics and gynaecology canada (JOGC), 32(7), 4-5.
Collinet, P., Decanter, C., Lefebvre, C., Leroy, J.L., Vinatier, D., (2006). Endométriose et
infertilité. Gynécologie obstétrique & fertilité, 34, 379-384
Colette, S., & Donnez, J., (2010). Aromatase et endométriose : mythe ou réalité ?.
Gynécologie obstétrique & fertilité, 38, 305-306.
Dellaudière, B., Maubon, A., Rouanet de Lavit, J.P., (2013). Atlas IRM de l’endométriose
extra-utérine. Sauramps médical.
Gray, H., (1918). Anatomy of the Human Body. Lea & Febiger.
Kamina, P., (2009). Anatomie clinique, organes urinaires et génitaux, pelvis, coupe de tronc.
Maloine.
87
Knapp, V.J. (1999). How old is endometriosis ? Late 17th- and 18th-century European
descriptions of the disease. Fertility and sterility, 7(1), 10-14.
Marieb, E.L., & Hoehn, K., (2012). Anatomie et physiologie humaines. Pearson.
Quibel, A., (2012). Prise en charge diagnostique et thérapeutique de l'endométriose par les
médecins généralistes de Seine-Maritime (Thèse de doctorat, Université de Rouen). Repéré
à http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00709837
Silbernagl, S., & Despopoulos, A., (2008). Atlas de poche de physiologie. Flammarion,
Médecine et sciences.
88
TABLE DES ILLUSTRATIONS
89
TABLE DES DIAGRAMMES
90
TABLE DES TABLEAUX
Tableau II Résultats comparatifs pour chacun des trois QDSA entre les deux
groupes de traitement : traité (n = 2) et témoin (n = 2)...................... 68
Tableau III Résultats comparatifs du score physique entre les deux groupes :
traité (n = 2) et témoin (n = 2)........................................................... 70
91
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS.................................................................................................. 3
SOMMAIRE................................................................................................................ 4
INTRODUCTION....................................................................................................... 5
1.4.4.1. La douleur...................................................................................... 35
1.4.4.2. L’infertilité..................................................................................... 36
2.2. MATERIEL..................................................................................................... 41
92
2.2.1. Choix de la population........................................................................... 41
2.3. METHODE...................................................................................................... 51
93
3.3. ANALYSE STATISTIQUE............................................................................ 75
3.4. DISCUSSION.................................................................................................. 81
CONCLUSION............................................................................................................ 85
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................... 87
ANNEXES................................................................................................................... 95
94
ANNEXES
ANNEXE 7. Recueil des données pour chacune des patientes concernant la santé
physique du questionnaire SF-36 au cours de l’étude.................................................. 117
ANNEXE 8. Recueil des données pour chacune des patientes concernant la santé
mentale du questionnaire SF-36 au cours de l’étude.................................................... 118
95
ANNEXE 1. Le carnet de bord
L’endométriose et l’ostéopathie :
Intérêt d’une prise en charge ostéopathique dans le cadre de
l’altération de la qualité de vie et des douleurs des femmes souffrant
d’endométriose.
CARNET DE BORD
96
Dans le cadre de la réalisation d’un mémoire en ostéopathie, vous avez été sollicitée pour faire partie
d’une étude portant sur l’intérêt d’une prise en charge ostéopathique dans le cadre de l’altération de
la qualité de vie et des douleurs des femmes souffrant d’endométriose.
Cette étude se déroule en plusieurs étapes réparties sur trois mois. Elles se décomposent :
Chaque consultation débute par un interrogatoire de manière à vérifier et affiner avec l’ostéopathe
votre « fiche PATIENT » complétée par vos soins quelques temps auparavant.
Suite à cela, la praticienne effectue un bilan ostéopathique global de l’ensemble du corps permettant
d’établir un plan de traitement spécifique à ce qui sera retrouvé lors du bilan.
Enfin, l’ostéopathe effectue un traitement ostéopathique fondé sur des techniques manuelles visant
à la conservation ou la restauration de la mobilité des différentes structures de l'organisme.
Les deux consultations, réalisées par un ostéopathe D.O, sont payantes à raison de 52€ pour chacune
d’elles.
/!\ L’évaluation de cette étude s’envisage dans le cadre d’une comparaison entre deux groupes de
patientes :
Seule l’ostéopathe de l’étude, Mme Sonia SOULIER, peut connaître cette information.
A la fin de l’étude, la patiente aura la possibilité de prendre connaissance du groupe auquel elle
appartenait. Elle pourra alors, si elle le désire, recevoir un traitement compensatoire et ce, de manière
gratuite.
97
Voici le carnet de bord comprenant toutes les indications et les documents nécessaires au bon
déroulement de l’étude. Il contient :
- Le protocole de l’étude vous expliquant les différentes étapes à suivre au cours de l’étude.
Gardez ce document à portée de main de manière à n’oublier aucune des étapes à suivre.
- Une « fiche PATIENT », en deux exemplaires, permettant à l’ostéopathe d’avoir toutes les
informations nécessaires pour les deux consultations de l’étude.
Chaque fiche est à remplir avant chaque consultation et à remettre à Mme Sonia SOULIER
au début de chaque consultation.
Dès lors que les questionnaires N°1 et N°2 seront remplis et dans la mesure du possible, il vous est
demandé de prendre rendez-vous avec Mme Sonia SOULIER dans les 3 à 7 jours suivants (J4 à
J8). Cet intervalle est nécessaire, il permet une prise en charge sur une période moins douloureuse
voire indolore et dans l’idéal lorsque les règles sont terminées. Ceci permet d’optimiser le travail de
détente.
/!\ Pour le dernier questionnaire de l’étude, l’investigatrice de l’étude, Mlle Aurélie FLAUX
reviendra vers vous pour le récupérer une fois complété.
Message de l’investigatrice :
Je vous remercie très sincèrement d’avoir pris le temps de lire ce protocole et du temps que vous
consacrerez à cette étude.
Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire,
Aurélie FLAUX
98
PROTOCOLE D’ETUDE
A l’attention des patientes, document remis en amont du lancement de l’étude.
○
1 PREMIER CONTACT TELEPHONIQUE avec l’investigatrice Mlle FLAUX. Vous êtes mise en relation avec la praticienne de l’étude Mme SOULIER.
○
2 Dès réception de ce document, remplissez : le formulaire de consentement éclairé, le formulaire des critères d’inclusion et la fiche PATIENT N°1.
○
3 PREMIERE EVALUATON = Jour du pic douloureux du 1er mois. Remplissez le questionnaire N°1.
○
4 PREMIERE CONSULTATION OSTEOPATHIQUE /!\ Dans les 3 à 7 jours suivants l’étape 3
Pensez à apporter tous les documents surlignés précédemment dans l’étape 2 et 3.
○
5 DEUXIEME EVALUATION = Jour du pic douloureux du 2ème mois.
Remplissez le questionnaire N°2 et la fiche PATIENT N°2.
○
6 DEUXIEME CONSULTATION OSTEOPATHIQUE
/!\ Dans les 3 à 7 jours suivants l’étape
Pensez à apporter tous les documents surlignés précédemment dans l’étape 5.
○
7 TROISIEME EVALUATION = Jour du pic douloureux du 3ème mois.
Remplissez le questionnaire N°3. Mlle FLAUX reviendra vers vous pour celui-ci
- Agées de 18 à 50 ans.
- Atteintes d’endométriose diagnostiquée par imagerie médicale ; tous les stades sont
pris en compte dans l’étude.
- Disponibles sur les dates précisées sur le protocole sur une durée de trois mois à
compter du premier jour de l’étude.
N.B : Les femmes ne pouvant pas intégrer l’étude sont des femmes :
Signature
100
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT ECLAIRE
→ A remplir par la patiente, à signer par la patiente et par l’investigatrice Mlle Aurélie FLAUX
→ A remettre à l’ostéopathe Mme Sonia SOULIER lors de la première consultation.
Mlle Aurélie FLAUX vous a proposé de participer à une recherche dans le cadre de son
mémoire de fin d’études ostéopathiques, sur le thème de l’endométriose.
Je déclare avoir pris connaissance de faire partie d’un groupe de test pour un mémoire de
fin d’études. On a répondu à toutes mes questions et j’en suis satisfaite.
J’atteste avoir disposé d’un délai de réflexion suffisant avant de prendre ma décision.
Je donne mon accord pour que l’exploitation des résultats recueillis lors des différentes
phases de cette étude, soit utilisée dans le cadre d’analyses statistiques.
Toutes les données me concernant, y compris mon dossier médical, resteront confidentielles.
Je n’autorise leur consultation que par les personnes qui collaborent à la recherche et les
personnes chargées de contrôler la qualité de l’étude.
J’accepte pouvoir faire partie du groupe témoin, ne bénéficiant pas d’un traitement
ostéopathique durant l’étude. Toutefois, si tel était le cas, il me sera alors possible de recevoir
une prise en charge une fois l’étude terminée et ce, gratuitement.
J’ai également été informée que les deux consultations, seront effectuées par une
ostéopathe diplômée, Mme Sonia SOULIER, exerçant en cabinet libéral à Châtelaillon-
Plage. Ces consultations seront donc payantes.
Il est à noter par la patiente qu’elle ne devra subir aucun autre traitement
ostéopathique pour la durée de l’étude et que toute modification d’un éventuel
traitement médical devra être impérativement portée à l’attention de Mlle Aurélie
FLAUX et/ou de Mme Sonia SOULIER.
J’ai bien noté qu’en application de la loi « Informatique et Libertés » du 6 janvier 1978
modifiée, je dispose d’un droit d’accès aux données me concernant ainsi qu’un droit de
rectification. Je peux exercer ces droits à tout moment auprès de Mlle Aurélie FLAUX.
101
A remplir par la patiente
Fait à : Le :
Je soussignée Mlle Aurélie FLAUX confirme avoir pleinement expliqué à la patiente le but et les
modalités de cette étude ainsi que ses risques potentiels. Je m’engage à faire respecter les
termes de ce formulaire de consentement, conciliant le respect des droits et des libertés
individuelles et les exigences d’un travail scientifique.
Fait en deux exemplaires dont un sera remis au patient et un autre conservé par l’investigatrice.
102
FICHE PATIENT N°1
→ A remplir par la patiente
→ A remettre à l’ostéopathe lors de la première consultation.
RENSEIGNEMENTS GENERAUX
ANONYMAT
NOM : __________________________________________________________ Cadre réservé à l’étude
Prénom : ________________________________________________________ N° :
_________________
Profession :
Date de naissance : _______/_______/__________ ________________________________________
_
Contraintes occasionnées :
Numéro de téléphone : ____.____.____.____.____ __________________
________________________________________
_
Adresse :
________________________________________________________________________________
________________________________________
_
________________________________________
Nombre d’enfant(s) : _________________________ _
________________________________________
_
103
CONCERNANT L’ENDOMETRIOSE,
MDC : DATE :
Cadre réservé à l’étude
MDC :
LOCALISATION DE LA DOULEUR :
A l’aide d’une croix, représentez
la localisation de votre douleur.
104
Parmi les différents signes suivants, présentez-vous :
SPHERE GENERALE :
Une fatigue inhabituelle ? OUI NON Des frissons ? OUI NON
Un sommeil non récupérateur ? OUI NON Des sueurs ? OUI NON
Du stress ? OUI NON Une perte de poids inexpliquée ? OUI NON
De la fièvre ? OUI NON Une perte d’appétit ? OUI NON
SPHERE CEPHALIQUE :
Des maux de tête ? OUI NON Des névralgies ? OUI NON
Des migraines ? OUI NON Portez-vous des lunettes ?
OUI NON
Des vertiges ? OUI NON Précisez…
SPHERE CARDIO – PULMONAIRE :
Des difficultés lors de la
OUI NON Des nausées ? OUI NON
respiration ?
Une toux ? OUI NON Des vomissements ? OUI NON
Un essoufflement pour un moindre
OUI NON Fumez-vous ? OUI NON
effort ?
Une douleur transfixiante pouvant
Une sensation que le cœur
OUI NON irradier dans les membres OUI NON
s’emballe pour un moindre effort ?
supérieurs ?
SPHERE DIGESTIVE :
Une alimentation équilibrée, 3
OUI NON Des gaz, flatulences ? OUI NON
repas par jour ?
Des brûlures gastriques, remontées
OUI NON Une constipation ? OUI NON
acides ?
Des nausées ? OUI NON Une diarrhée ? OUI NON
Un changement de coloration des
Des vomissements ? OUI NON OUI NON
selles ?
Des ballonnements ? OUI NON Du sang dans les selles ? OUI NON
SPHERE URINAIRE :
Un changement de coloration des
Des douleurs lorsque vous urinez ? OUI NON OUI NON
urines ?
Des brûlures lorsque vous urinez ? OUI NON Du sang dans les urines ? OUI NON
Une bonne hydratation (minimum
1,5L d’eau/jour, sans compter le OUI NON
thé ni le café) ?
SPHERE GYNECOLOGIQUE :
Avant vos règles, des tensions en
Des règles régulières ? OUI NON
bas du ventre, des tensions
mammaires, des œdèmes des OUI NON
membres inférieurs, une
Des cycles douloureux ? OUI NON
irritabilité ?
Des saignements en dehors du Des douleurs lors des rapports
OUI NON OUI NON
cycle ? sexuels ?
Nombre de grossesse (fausse
couche, GEU, grossesse difficile) Une contraception ?
OUI NON
Nombre d’accouchement (voie Précisez…
basse, césarienne…)
105
Décrivez parmi les items suivants vos antécédents :
106
QUESTIONNAIRE N°1
→ A remplir par la patiente le jour du pic de la douleur du premier mois.
→ A remettre à l’ostéopathe Mme Sonia SOULIER lors de la première consultation.
1.- En général, diriez-vous que votre santé est : (une réponse attendue)
Excellente…...............................................1
Très bonne …………………………...…..2
Bonne………………………………….….3
Satisfaisante……………..……....………..4
Mauvaise…………………………….........5
2.- En comparaison avec l'année dernière à la même époque, que diriez-vous sur votre santé
aujourd’hui ? (une réponse attendue)
Bien meilleure que l'an dernier……….…..1
Un peu meilleure que l'an dernier……...…2
A peu près comme l'an dernier…………....3
Un peu moins bonne que l'an dernier..…....4
Pire que l'an dernier……………………….5
3. - Voici une liste d’activités que vous pouvez avoir à faire dans votre vie de tous les jours.
Pour chacune d’entre elles, indiquez si vous êtes gênée en raison de votre état de santé actuel.
Une réponse par ligne
Oui, Oui, Pas du
Liste des activités très plutôt tout
limitée limitée limitée
107
3H Marcher plus de 500 mètres. 1 2 3
5.- Au cours de ces 4 dernières semaines, et en raison de votre état émotionnel (vous sentir
triste, nerveuse ou déprimée)
Une réponse par ligne
OUI NON
Avez-vous réduit le temps passé à votre travail ou à vos activités
5A 1 2
habituelles ?
5B Avez-vous fait moins de choses que ce que vous auriez souhaité ? 1 2
Avez-vous eu des difficultés à faire ce que vous aviez à faire avec autant 1 2
5C
de soin et d’attention ?
6.- Au cours des 4 dernières semaines, dans quelle mesure est-ce que votre état physique ou
mental ont perturbé vos relations avec la famille, les amis, les voisins ou les connaissances ?
(une réponse attendue)
Pas du tout...................................................1
Très peu… ………………………………..2
Assez..………………………………….….3
Fortement….……………..…….....….........4
Enormément...………………………..........5
7.- Au cours des 4 dernières semaines, quelle a été l'intensité de vos douleurs physiques ?
(une réponse attendue)
Nulle……...................................................1
Très faible. ……………………………….2
Faible.………………………………….....3
Moyenne.….……………….......................4
Grande…….....………………....……........5
Très grande………………………………..6
108
8.- Au cours des 4 dernières semaines la douleur a-t-elle gêné votre travail ou vos activités
usuelles ? (une réponse attendue)
Pas du tout...................................................1
Très peu… ………………………………..2
Assez..………………………………….….3
Fortement….……………..……....……......4
Enormément...………………………..........5
9.- Les questions qui suivent portent sur comment vous vous êtes sentie au cours de ces 4
dernières semaines.
Pour chaque question merci d’indiquer la réponse qui vous semble la plus appropriée
Rarement
Quelque-
Souvent
souvent
Tout le
Jamais
temps
Très
fois
9A Vous vous êtes sentie dynamique ? 1 2 3 4 5 6
10.- Au cours de ces 4 dernières semaines y a-t-il eu des moments où votre état de santé,
physique ou émotionnel, vous a gêné dans votre vie ou vos relations avec les autres, votre
famille, vos amis, vos connaissances ? (une réponse attendue)
Tout le temps ................................................1
Une bonne partie du temps……....………....2
De temps en temps…………………….…....3
Rarement.….……………..……....……........4
Jamais……......………………………...........5
109
11.- Indiquez pour chacune des phrases suivantes dans quelle mesure elles sont vraies ou
fausses dans votre cas :
Une réponse par ligne
Je ne sais pas
Plutôt fausse
Plutôt vraie
Totalement
Totalement
fausse
vraie
11A Je tombe malade plus facilement que d’autres. 1 2 3 4 5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
110
INSTRUCTIONS - COMMENT REPONDRE :
Vous trouverez ci-dessous une liste de mots pour décrire votre douleur.
Pour préciser le type de douleur que vous ressentez lors de votre pic douloureux, répondez en
mettant une croix dans les lignes de chaque mot.
4
2 3 EXTREME-
0 1
MODERE FORT MENT
DOULEUR ABSENT FAIBLE
MODERE- BEAU- FORT
NON UN PEU
MENT COUP EXTREME-
MENT
Elancement
Pénétrante
Décharges
électriques
Coup de
poignard
En étau
Tiraillement
Brûlure
Fourmillement
Lourdeur
Épuisante
Angoissante
Obsédante
Insupportable
Énervante
Exaspérante
Déprimante
Veuillez vérifier que vous avez bien fourni une réponse pour chacune des questions.
Merci de votre collaboration.
Aurélie FLAUX
111
ANNEXE 2. La fiche de bilan ostéopathique. ESTOMAC (MOBILITE, LIGAMENTS)
FOIE (MOBILITE, LIGAMENTS)
BILAN OSTEOPATHIQUE N°1
VESICULE BILIAIRE
TABLEAU DES DYSFONCTIONS OSTEOPATHIQUES
SYST. PULMONAIRE (MOBILITE, LIGAMENTS)
À remplir par l’ostéopathe de l’étude
SYST. CARDIAQUE (MOBILITE, LIGAMENTS)
THORAX (STERNUM, COTES)
Numéro d’anonymat : _____________ DATE : _____________________
VERTEBRES THORACIQUES
DYSFONCTIONS X PRECISER L’ITEM CLAVICULES
MEMBRES INF (COXOF, GENOU, CHEVILLE, PIED) MEMBRE SUP (GLENOH, COUDE, POIGNET,
MAIN)
ILIAQUE
VERTEBRES CERVICALES
PUBIS
ENSEMBLE CRICO-THYRO-HYOÏDIEN
SACRUM
SSB
VERTEBRES LOMBAIRES
OCCIPUT
DIAPHRAGME THORACIQUE
SPHENOÏDE
PSOAS
TEMPORAUX
SYSTEME GYNECO (UTERUS ET ANNEXES)
AUTRES OS DU CRANE
DIAPHRAGME PELVIEN (+LAME SRGP)
MEMBRANES DE TENSION RECIPROQUE
SYSTEME URINAIRE (VESSIE, URETERES, REINS)
SYSTEME ORTHO/PARASYMPATHIQUE
COLON SIGMOÏDE (MESOSIGMOÏDE)
COURANTS VEINEUX
COLONS (ASCENDANT, TRANSVERSE,
DESCENDANT)
CAECUM
GRELE (MOBILITE, MESENTERE)
DUODENUM (MOBILITE, LIGAMENTS, ODDI…)
112
ANNEXE 3. La fiche de traitement ostéopathique. GRELE (MOBILITE, MESENTERE)
COURANTS VEINEUX
113
ANNEXE 4. Tableau explicatif des différents items du questionnaire SF-36.
114
ANNEXE 5. Tableau récapitulant pour chaque item analysé, les questions en rapport
du questionnaire SF-36.
115
ANNEXE 6. Recueil des données pour chacune des patientes concernant le
Questionnaire Douleur Saint-Antoine.
QUESTIONNAIRES Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3
QUESTIONNAIRES Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3
116
ANNEXE 7. Recueil des données pour chacune des patientes concernant la santé
physique du questionnaire SF-36 au cours de l’étude.
QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3
FONCTIONNEMENT
40 30 30 83,5 83,5 81
PHYSIQUE
LIMITATION
0 25 50 62,5 50 62,5
SANTE PHYSIQUE
PHYSIQUE
DOULEUR
22,5 22,5 57,5 56,25 35 46,25
PHYSIQUE
QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3
FONCTIONNEMENT
85 85 80 82 82 82
PHYSIQUE
LIMITATION
100 75 100 25 25 25
SANTE PHYSIQUE
PHYSIQUE
DOULEUR
77,5 35 57,5 35 35 35
PHYSIQUE
117
ANNEXE 8. Recueil des données pour chacune des patientes concernant la santé
mentale du questionnaire SF-36 au cours de l’étude.
QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3
VITALITE 30 30 25 35 35 35
FONCTIONNEMENT
50 37,5 62,5 81,25 81,25 81,25
SOCIAL
SANTE
MENTALE
LIMITATION
0 0 66,7 100 100 66,65
EMOTIONNELLE
SANTE MENTALE 68 52 68 54 54 46
QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3
VITALITE 40 40 40 30 30 30
FONCTIONNEMENT
100 100 100 62,5 62,5 62,5
SOCIAL
SANTE
MENTALE
LIMITATION
100 100 33,3 100 100 100
EMOTIONNELLE
SANTE MENTALE 60 60 44 48 48 48
118
RESUME
ABSTRACT