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Mémoire en vue de l’obtention du Diplôme en Ostéopathie

ENDOMETRIOSE ET OSTEOPATHIE :
Intérêt d’une prise en charge ostéopathique dans le cadre
de l’altération de la qualité de vie et des douleurs des
femmes souffrant d’endométriose.

Mémoire soutenu publiquement le 19 juillet 2016

Auteur : Aurélie FLAUX

Maître de mémoire : Laure BEUSTES, Ostéopathe D.O.


Mémoire en vue de l’obtention du Diplôme en Ostéopathie

ENDOMETRIOSE ET OSTEOPATHIE :
Intérêt d’une prise en charge ostéopathique dans le cadre
de l’altération de la qualité de vie et des douleurs des
femmes souffrant d’endométriose.

Auteur : Aurélie FLAUX

Maître de mémoire : Laure BEUSTES, Ostéopathe D.O.

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REMERCIEMENTS

Aux membres du jury,


En remerciement du temps qu’ils consacreront à étudier mon mémoire.

À Laure Beustes, Ostéopathe DO,


En remerciement de son implication en qualité de maître de mémoire, de ses
suggestions apportées et de son temps consacré à l’élaboration de ce mémoire.

À Sonia Soulier-Bard, Ostéopathe DO,


En remerciement de son aide précieuse pour la réalisation de l’étude et de sa grande
gentillesse.

Aux médecins, aux gynécologues, à l’association MEMS,


En remerciement de leur intervention dans le recrutement de mes patientes.

Au Docteur Alain Audebert,


En remerciement de ses connaissances transmises au sujet de l’endométriose et de
son livre offert.

À mes patientes,
En témoignage de ma plus grande reconnaissance pour leur participation à l’étude.

À l’ensemble des enseignants du Collège Ostéopathique de Bordeaux,


En remerciement de la richesse et de la qualité de leur enseignement.

À ma mère, à mon père, à ma sœur,


En témoignage de mon amour, et en remerciement de leur soutien, de leurs
encouragements, et de m’avoir permis d’entreprendre ces études ;
Que ma mère soit ici sincèrement remerciée pour son immense aide et en
remerciement de ses sacrifices, de ses lectures et de ses corrections précises.

À mes proches amies, Audrey, Caroline et Charlotte,


En témoignage de ma profonde affection, en remerciement de leur soutien et en
souvenir de tous ces moments partagés au cours de nos cinq années d’études.

À tous ceux qui m’ont apportée leur aide pour l’élaboration de ce mémoire.

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS................................................................................................ 3

INTRODUCTION.................................................................................................... 5

1. CONTEXTE THEORIQUE DE L’ENDOMETRIOSE………….…………. 7


1.1. DEFINITION DE L’ENDOMETRIOSE…………………………….......... 7
1.2. EPIDEMIOLOGIE DE L’ENDOMETRIOSE…………….......................... 8
1.3. RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES………………………......... 10
1.4. PRESENTATION DE L’ENDOMETRIOSE….……………….……......... 30

2. PROTOCOLE EXPERIMENTAL DE L’ETUDE.......................................... 40

2.1. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE............................................................... 40

2.2. MATERIEL................................................................................................. 41

2.3. METHODE.................................................................................................. 51

3. PRESENTATION DES RESULTATS, ANALYSE STATISTIQUE ET


DISCUSSION...................................................................................................... 64

3.1. RAPPEL DES CHOIX DE L’ETUDE.......................................................... 64

3.2. ANALYSE DESCRIPTIVE DES RESULTATS.......................................... 64

3.3. ANALYSE STATISTIQUE.......................................................................... 75

3.4. DISCUSSION................................................................................................ 81

CONCLUSION......................................................................................................... 85

BIBLIOGRAPHIE................................................................................................... 87

TABLE DES ILLUSTRATIONS............................................................................ 89

TABLE DES DIAGRAMMES................................................................................ 90

TABLE DES TABLEAUX....................................................................................... 91

TABLE DES MATIERES........................................................................................ 92

ANNEXES................................................................................................................. 95

RESUME / SUMMARY........................................................................................... 119

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INTRODUCTION

L’endométriose est une pathologie gynécologique bénigne, complexe, invalidante et


incurable. 180 millions de femmes en âge de procréer en sont atteintes dans le monde. Cette
maladie se manifeste principalement par des douleurs pelviennes et altère la qualité de vie.

« ENDOMETRIOSE » : c’était la première fois que je découvrais ce mot. En quatrième


année d’études en Ostéopathie je recevais en consultation une femme atteinte de cette
maladie. C’est à cet instant précis que j’ai été sensibilisée par le sujet.

Je me suis alors longuement interrogée en tant qu’étudiante ostéopathe sur l’existence de


cette pathologie. Curieuse d’en connaître davantage sur le sujet, j’ai effectué de nombreuses
recherches personnelles. Je souhaitais ainsi mettre en place avec ma patiente une prise en
charge ostéopathique cohérente avec les caractéristiques de la maladie. Motivée par l’envie
d’améliorer l’efficacité de mes consultations, je me suis lancée dans de véritables
investigations.

Au cours de celles-ci, j’ai constaté qu’il existait peu d’écrits associant l’ostéopathie à
l’endométriose. J’ai également remarqué que les différents acteurs du système de soin
(médecins généralistes, kinésithérapeutes, ostéopathes, etc) méconnaissaient la maladie. Au
fur et à mesure, j’ai donc découvert une maladie énigmatique quant à son origine et dont la
symptomatologie se révélait être conséquente.

Le sujet de mon mémoire de fin d’études est devenu une évidence. J’ai eu envie de partager
le fruit de mes recherches personnelles. Je souhaite que ce mémoire puisse renseigner les
ostéopathes praticiens susceptibles de recevoir ces femmes en consultation. Au-delà de
l’univers ostéopathique, il serait aussi profitable pour moi de pouvoir apporter des éclairages
aux patientes, à leur entourage et aux thérapeutes médicaux et paramédicaux.

L’objectif de ce travail est donc d’informer des effets des soins en ostéopathie sur la qualité
de vie et sur les douleurs de femmes atteintes d’endométriose.

Je présenterai cet écrit dans le même ordre logique que celui entrepris lors de mes différentes
démarches de recherches et de pratiques réalisées avec ma patiente.

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Pour commencer, j’étudierai le contexte théorique de l’endométriose. Pour ce faire, il sera
indispensable dans un premier temps de connaître sa définition et ce qui la caractérise. Afin
de me permettre d’instaurer un plan de traitement à posteriori, je détaillerai également de
manière descriptive chacun des éléments anatomiques et leur physiologie impliqués dans le
processus pathologique. Ceux-ci étant énoncés, je développerai ensuite plus précisément
l’endométriose et ses conséquences sur la femme.

Ces bases posées me permettront d’établir un protocole d’étude qui sera ainsi proposé. Il
s’agira ici de mettre en place une prise en charge ostéopathique globale et d’en observer ses
effets par l’utilisation de questionnaires référencés : le questionnaire SF-36 et le
Questionnaire Douleur Saint-Antoine (QDSA). Ces outils permettront au cours de
l’expérimentation d’analyser l’évolution des symptômes à la suite de ce traitement. L’étude
comparative des résultats sera rendue possible par l’élaboration de deux groupes de femmes
atteintes d’endométriose, dont un des deux recevra une prise en charge placebo.

Une fois le protocole mené, les résultats recueillis seront présentés permettant leurs analyses.
Tout au long de mon projet, je me suis trouvée confrontée à différents évènements
susceptibles d’influencer l’étude comparative de mes résultats. Malgré tout, ceux-ci mettront
en évidence les effets d’un traitement ostéopathique sur des femmes atteintes d’endométriose.
De manière objective, ces résultats seront évalués. Je finaliserai la présentation de mes
démarches par une vision critique de l’ensemble de mon travail et de son aboutissement.

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1. CONTEXTE THEORIQUE DE L’ENDOMETRIOSE

1.1. DEFINITION DE L’ENDOMETRIOSE

L’endométriose est une pathologie gynécologique chronique. Elle se définit par la présence
de tissu endométrial glandulaire et stromal à l’extérieur de la cavité utérine au détriment du
péritoine et/ou des différents organes, principalement pelviens. Ces tissus ectopiques sont
des lésions hormono-dépendantes qui donnent lieu à un processus inflammatoire chronique
(Casper, Laberge, Leyland, & Singh, 2010).

Il est important de distinguer l’endométriose de l’adénomyose : cette dernière étant la


présence de cellules endométriales au sein de la tunique musculaire de la paroi de l’utérus.

Les premières descriptions d’endométriose sont évoquées par le médecin allemand, Daniel
Shroen en 1690 (Knapp, 1999). C’est en 1860 que la véritable description histologique de
la lésion endométriosique est définie par le docteur en médecine, Von Rokitansky. Le terme-
même d’endométriose n’est proposé qu’en 1921 par Sampson, médecin américain (Béliard,
Foidart, & Nisolle, 2012). Certaines caractéristiques de la maladie sont très proches des
caractéristiques d’une pathologie cancéreuse. Néanmoins, il ne s’agit en aucun cas d’une
affection maligne. Trois types d’endométriose sont décrits :

 L’endométriose péritonéale superficielle,

 Le kyste endométriosique de l’ovaire, ou kyste « chocolat »,

 L’endométriose sous-péritonéale profonde. Dans ce cas, les lésions infiltrent le


rétropéritoine ou bien les viscères tels que le rectum, le vagin, l’utérus, la vessie, les
uretères, l’intestin grêle, etc.

Sa classification s’appuie sur l’observation des lésions endométriosiques au niveau du


péritoine et/ou des ovaires. Le stade de l’atteinte dépend de leur étendue, de leur profondeur
et tient compte de la densité des adhérences.

L'intensité et la nature des plaintes ne sont pas proportionnelles à la gravité de la maladie,


celle-ci s’identifie sous deux formes (Conjeaud, 2005) :

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 Symptomatique, il s’agit de la forme la plus couramment observée, son diagnostic
étant relativement plus facile. Elle associe des manifestations cliniques plus ou moins
invalidantes et des symptômes physiques décelables à l’examen gynécologique.

 Asymptomatique, il s’agit d’une forme presque latente. Elle est uniquement


retrouvée par des gynécologues avertis « qui recherchent l’endométriose» chez une
femme ayant pour motif de consultation une stérilité ou des douleurs pelviennes.

1.2. EPIDEMIOLOGIE DE L’ENDOMETRIOSE

L’endométriose représente la troisième cause d’hospitalisation pour raison gynécologique


aux Etats-Unis (Audebert et al., 2003). Selon le docteur Audebert (2012), elle peut toucher
toutes les femmes depuis la vie fœtale jusqu’à la ménopause, les principales femmes atteintes
étant celles en âge de procréer. Dans des cas moins fréquents, elle peut n’apparaitre qu’après
la ménopause.

Casper, Laberge, Leyland, et Singh (2010) décrivent une prévalence de 5 à 10%. Cette
maladie peut atteindre 40% des femmes venant consulter pour une infertilité, selon Colette
et Donnez (2010). Ces chiffres peuvent varier de manière très importante selon les ouvrages.
En effet, les estimations classiques de la prévalence d’endométriose sont soumises à des
biais évidents :

 Le diagnostic, plus facilement évoqué chez des femmes symptomatiques et


demandant un avis médical. Certains diagnostics sont uniquement réalisés sur des
considérations cliniques évocatrices de l’endométriose.

 La carence démographique en gynécologues en France.

 Une méconnaissance de la maladie du grand public et des acteurs du système de


soins (Audebert et al., 2003).

L’ensemble de ces paramètres retarde le diagnostic de l’endométriose. Ce dernier est évoqué


longtemps après l'apparition des premiers symptômes, en moyenne de 8 à 12 ans. Ce
phénomène en fait l’une des pathologies courantes présentant le plus grand retard
diagnostique (Quibel, 2012).

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« L’ostéopathe doit se rappeler que sa première leçon est
l’anatomie, sa dernière leçon est l’anatomie,
et que toutes ses leçons sont l’anatomie. »
Andrew Taylor STILL

La présentation du contexte anatomo-physiologique décrite dans ce chapitre met en


évidence les structures impliquées dans le processus d’endométriose. Afin de faciliter
la lecture, tous les composants importants seront surlignés en bleu. Ils permettront
d’établir les considérations ostéopathiques qui justifieront le protocole de prise en
charge énoncé par la suite.

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1.3. RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES

1.3.1. Présentation de l’appareil génital féminin

L’appareil génital de la femme se situe dans la cavité pelvienne. Il se compose : des ovaires,
des trompes utérines, de l’utérus, du vagin et de la vulve.

→ L’utérus

C’est un organe creux, il est destiné à contenir l’embryon pendant son évolution et à
l’expulser quand il est arrivé à son complet développement.

Figure n°1.
Coupe verticale, médiane, antéro-postérieure du bassin chez la femme (sujet congelé).
(Rouvière, 1978).

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Selon Rouvière (1978), la cavité utérine se situe en position sous péritonéale et sus-périnéale.
Dans un plan antéro-postérieur, elle est retrouvée sur une ligne médiane entre la vessie et le
rectum. Dans un plan vertical, elle est placée entre les anses intestinales, le colon ilio-pelvien
et le vagin.

L’utérus a une forme de cône tronqué aplati d’avant en arrière, dont le sommet est en bas. Il
présente un étranglement, l’isthme, qui divise cet organe en deux parties :

 l’une supérieure, le corps, fortement aplati et légèrement sus-pubien,

 l’autre inférieure, le col, cylindrique, il entretient des rapports étroits avec le


plancher pelvien et le vagin.

Chez une femme nullipare, il mesure en moyenne six centimètres de longueur et quatre
centimètres de large au niveau du corps.

Figure n°2.
Schéma originel explicatif de la position antéfléchie, antéversée de l’utérus.

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Physiologiquement, il est à la fois antéfléchi et antéversé.

Dans l’antéflexion, le corps s’incline en avant sur le col et forme avec lui un angle ouvert
vers le bas et l’avant dont l’ouverture normale varie entre 100° et 120°. Cette antéflexion est
entrainée par la tonicité des ligaments ronds du l’utérus.

L’antéversion, s’effectue autour de l’axe d’excavation pelvienne. Il s’agit de l’axe ombilico-


coccygien situé au-dessus d’une ligne passant par le pubis et l’articulation sacro-iliaque. Le
corps s’incline en avant et le col se porte en arrière de cet axe.

La cavité utérine est maintenue en place par différents moyens d’union :

1. ligament vésico-utérin / 2. ligament latéral de la vessie / 3. ligament utéro-sacré /


4. paramètre / 5. ligament latéral du rectum / 6. paracervix

Figure n°3.
Topographie des ligaments de l’utérus (coupe sagittale).
(Kamina, 2009).

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 Les ligaments pubo-vésico-utérins : ils sont insérés face antérieure du col utérin et se
terminent au niveau de la symphyse pubienne.

 Les ligaments utéro-sacrés : ayant pour origine la face postérieure du col de l’utérus
(partie postérieure de la lame SRGP), ils contournent les faces latérales du rectum et
se terminent au niveau de la face antérieure des deuxième et troisième vertèbres
sacrées.

 Les ligaments ronds : ce sont des cordons fibro-musculaires, tendus de la partie


antéro-latérale de la corne utérine aux grandes lèvres et au mont de Vénus, après leur
passage dans le canal inguinal.

 Les ligaments larges : ils sont formés par un repli transversal de péritoine,
comprenant les feuillets péritonéaux antérieur et postérieur. Ces deux feuillets se
réunissent de part et d’autre de l’utérus reliant ce dernier à la paroi pelvienne.

 La gaine hypogastrique de Faraboeuf, encore appelée le paramètre, latéralement.

 Les muscles releveurs de l’anus et les éléments musculaires du périnée : ils


soutiennent l’utérus comme un hamac.

 Le péritoine : il recouvre majoritairement la cavité utérine sauf sur la portion la plus


basse de sa face antérieure. Deux culs-de-sac s’en forment la séparant de la vessie en
avant et du rectum en arrière. Respectivement, il s’agit des culs-de-sac vésico-utérin
et recto-génital dit de Douglas.

CONSIDERATIONS OSTEOPATHIQUES : L’orientation de l’utérus prend forme grâce


aux ligaments ronds et ligaments larges ; respectivement, ils hissent l’utérus en rotation et
en inclinaison (Camirand, 2013).

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La paroi de l’utérus, épaisse d’un centimètre, se compose de trois tuniques qui sont de la
profondeur à la superficie : la tunique séreuse, la tunique musculaire et la tunique muqueuse
encore appelée « endomètre ».

NOTE : Pour rappel, l’endométriose est une maladie gynécologique dont le principal tissu
en cause est l’endomètre. Les autres tuniques de la paroi utérine ne seront donc pas abordées
dans ce chapitre.

→ L’endomètre

L’endomètre est le site de l’implantation de l’œuf qui subit des modifications


morphologiques et fonctionnelles en lien avec le système hormonal sexuel.

Avant la puberté et après la ménopause, en l’absence d’imprégnation hormonale cyclique,


c’est un tissu inactif et au repos.

Pendant la période génitale active, cette tunique joue un rôle important lors du cycle
menstruel féminin. L’évolution de son épaisseur au cours du cycle menstruel nécessite
l’action d’hormones sécrétées par les ovaires, l’œstrogène et la progestérone. Afin de
permettre d’éventuelles nidations de l’œuf, l’endomètre s’hypertrophie. Si l’ovule n’est pas
fécondé, il se déchire et produit des saignements appelés les menstruations. Ce phénomène
provoque le refoulement par les trompes d’un certain nombre de cellules de l’endomètre
rompu en dehors de la cavité utérine.

NOTE : Le refoulement de certaines cellules de l’endomètre lors des menstruations est un


processus physiologique encore appelé le reflux menstruel. Cette notion est importante pour
comprendre la principale théorie d’implantation de l’endométriose, présentée par Sampson.

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Figure n°4.
Représentation schématique de l’endomètre.
(Gray, 1918).

Cette couche utérine est mince, friable et adhérente à la tunique musculaire (le myomètre).
Embryologiquement, ces deux couches ont la même origine. Elles proviennent du
mésoderme et sont formées par la fusion des canaux de Müller entre la huitième et la
neuvième semaine post-ovulatoire.

Histologiquement, l’endomètre est formé par un épithélium prismatique unistratifié


comprenant trois types cellulaires, des cellules sécrétantes (glycogène), des cellules ciliées
et des cellules basales ainsi qu’un tissu conjonctif. Ce dernier est très spécialisé, riche en
cellules et contient une vascularisation artérielle, un système de drainage veineux, ainsi que
des glandes utérines.

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Deux couches sont décrites :

 La couche fonctionnelle qui évolue au cours du cycle féminin, alternant des


hypertrophies et des éliminations par desquamation,

 La couche basale, couche profonde, ou encore résiduelle, située près du myomètre


qui reconstruira à chaque cycle la zone fonctionnelle.

La cavité utérine est reliée aux ovaires par les trompes de Fallope.

→ Les trompes de Fallope

Les trompes utérines sont des oviductes (transport des ovules) et sont le lieu de la
fécondation. Elles sont situées dans le ligament large et mesurent de 10 à 14 centimètres de
long.

Figure n°5.
Représentation topographique des trompes de Fallope.
(Gray, 1918).

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Tout comme l’utérus, elles sont composées de quatre tuniques :

 Une séreuse revêtue par l’épithélium péritonéal,

 Une tunique sous-séreuse conjonctivo-élastique,

 Deux couches musculaires qui forment une musculeuse, dont l’orientation des fibres
varie.

La circulation des liquides au sein des trompes est induite par le péristaltisme tubaire et les
cellules ciliées qui se développent grâce à l’activité hormonale au cours du cycle menstruel.

→ Les ovaires

Les ovaires sont les gonades de la femme destinés à produire les ovules de la puberté à la
ménopause. Ce sont aussi des glandes, endocrines, qui sécrètent des hormones sexuelles
(œstrogènes et progestérone) sous le contrôle de l’hypophyse.

Ils sont contenus dans le feuillet postérieur des ligaments larges unis par le mésovarium. Ils
sont donc en position rétro-péritonéale et au contact du péritoine dans leur partie antérieure.

En forme d’amandes, les ovaires se situent en avant du rectum, et en arrière de l’utérus. Ils
mesurent environ quatre centimètres de long (Camirand, 2013) :

 À leur pôle inférieur, ils sont maintenus en dedans et en avant par le ligament utéro-
ovarien ou ligament propre de l’ovaire qui se termine à l’angle supéro-latéral de
l’utérus, en arrière de l’émergence de la trompe de Fallope.

 À leur pôle supérieur, les ovaires sont suspendus par le ligament lombo-ovarien ou
ligament suspenseur de l’ovaire qui se terminent au niveau de L2. Expansion du
péritoine pariétal postérieur (continuité du mésovarium), il contient un réseau
vasculo-nerveux propre à l’ovaire.

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Figure n°6.
Localisation ovarienne.
(Kamina, 2009).

NOTE : Pour rappel, la cavité utérine est en position sous péritonéale.

« L’endométriose est issue d’une formation ectopique de tissu endométrial glandulaire et


stromal à l’extérieur de l’utérus » et, par conséquent, dans la cavité péritonéale. Le péritoine
est un élément fortement atteint par ces lésions.

→ Le péritoine

Le péritoine est une membrane séreuse annexée aux organes contenus dans la cavité
abdomino-pelvienne. Comme toutes les membranes séreuses, il comporte :

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 Un feuillet pariétal ou péritoine pariétal qui s’applique sur les parois des cavités
abdominale et pelvienne,

 Un feuillet viscéral ou péritoine viscéral constitué par le revêtement séreux des


organes abdomino-pelviens,

 Des replis membraneux unissant le péritoine pariétal au péritoine viscéral ; ce sont


les méso, les épiploons et les ligaments.

Figure n°7.
Représentation de la localisation du péritoine sur les différents étages abdomino-pelviens.
(Rouvière, 1978).

Le péritoine assure le soutien des organes de la cavité abdominale, les suspendant et les
fixant à la paroi. Il permet aux viscères de glisser les uns sur les autres grâce à sa surface
humectée de sérosité.

19
CONSIDERATIONS OSTEOPATHIQUES : Andrew Taylor Still disait « Le mouvement
c’est la santé. », « La structure gouverne la fonction ». Ces lésions endométriosiques créent
des adhérences au niveau du péritoine. Elles sont susceptibles d’affecter la capacité de
mobilité des organes et ainsi d’en altérer leur fonction.

1.3.2. La vascularisation de l’appareil génital féminin

→ La vascularisation artérielle

La vascularisation artérielle de l’appareil génital féminin s’effectue par l’intermédiaire de


deux principales artères.

 Les artères utérines naissent des artères iliaques internes à hauteur de L5-S1.

Au niveau de l’utérus, elles passent dans la partie inférieure du ligament large (le
paramètre), remontent et longent les parois latérales de la cavité utérine. Des
ramifications se divisent pour former la couche vasculaire du myomètre.

Au niveau de l’endomètre, ces ramifications forment les artères spiralées. Elles


vascularisent les lits capillaires de la couche fonctionnelle. Ces artères dégénèrent et
se régénèrent périodiquement. Lors de la dégénération de l’endomètre, des spasmes
provoquent la desquamation de cette couche au cours des menstruations. (Marieb, et
Hoehn, 2012).

Au niveau des ovaires, après leur ascension le long du corps utérin effectuée, les
artères utérines viennent les vasculariser. A cet endroit, elles s’anastomosent avec les
artères ovariennes au niveau du mésosalpynx.

 Les artères ovariennes prennent leur origine au niveau de la face antérieure de l’aorte
entre l’artère rénale en haut et l’artère mésentérique inférieure en bas, entre L2 et L3.

A hauteur de L2, après avoir croisé les artères iliaques externes, ces artères pénètrent
dans les ligaments lombo-ovariens (ou ligament suspenseur de l’ovaire) permettant
la vascularisation des ovaires. Elles s’anastomosent avec l’artère utérine au niveau
du mésosalpinx.

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L’utérus possède une vascularisation artérielle supplémentaire par l’artère du ligament rond.
Il s’agit d’une branche de l’artère épigastrique. Elle suit le trajet du ligament épigastrique et
s’anastomose avec l’artère utérine au niveau de la corne utérine.

Figure n°8.
Vascularisation artérielle du système génitale féminin.
(Gray, 1918).

→ Le drainage veineux

Le drainage veineux de l’appareil génital féminin s’effectue principalement par deux


principales veines :

 Les veines ovariennes se jettent à droite dans la veine cave inférieure et à gauche
dans la veine rénale gauche.

 Les veines utérines se drainent par le ligament large dans les veines iliaques internes.
De la même manière, les veines utérines s’anastomosent avec les veines ovariennes.

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Au niveau de l’utérus, les veines forment un réseau plexiforme constitué des plexus utérins
et cervico-vaginaux. Ces plexus sont richement anastomosés et se drainent dans les veines
du ligament rond, dans les veines ovariques et dans les veines utérines.

→ Le drainage lymphatique

Au niveau du col de l’utérus et du tiers inférieur de l’utérus, le drainage lymphatique


s’effectue par trois courants : iliaque externe, iliaque interne et le long des ligaments utéro-
sacré.

Au niveau des deux tiers supérieurs de l’utérus et de ses annexes, le drainage lymphatique
est réalisé par le courant fundique, le courant du col, celui du ligament rond ainsi que par le
courant cité précédemment. Tous se dirigent vers les deux courants lymphatiques inguinaux.

CONSIDERATIONS OSTEOPATHIQUES : Le système lymphatique a une pression


inférieure aux pressions artérielle et veineuse. De ce fait, il est beaucoup plus sensible et sa
circulation peut se retrouver entravée plus facilement. Cela peut faciliter l’apparition d’une
pathologie et/ou augmenter sa morbidité (Bernard GABAREL, enseignant du Collège
Ostéopathique de Bordeaux).

1.3.3. L’innervation de l’appareil génital féminin

L’innervation du système génital de la femme s’effectue par des nerfs issus du plexus utéro-
vaginaux provenant du plexus hypogastrique inférieur. Ce dernier renferme des fibres
sympathiques, parasympathiques et viscéro-afférentes.

Les fibres sympathiques proviennent majoritairement des ganglions de la chaîne latéro-


vertébrale en regard de T12 à L2 et empruntent les nerfs splanchniques lombaires, les plexus
intermésentérique, hypogastrique supérieur et hypogastrique inférieur.

Les fibres parasympathiques émergent majoritairement du plexus hypogastrique inférieur


par des fibres provenant de la moelle sacrée de S2 à S4. Les nerfs cheminent avec les artères
et les veines dans le ligament lombo-ovarien.

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Une innervation parasympathique de cette zone par des fibres du nerf vague d’origine
crânienne est discutable. En effet, classiquement celle-ci n’est pas décrite. Pour autant cette
zone étant innervée par les différents plexus précédents dans lesquels se retrouvent des fibres
du nerf vague, il est possible d’envisager un minimum d’influence de ce nerf sur la zone
pelvienne.

23
« …Si l’on décompose l’organisme vivant
en isolant ses diverses parties, ce n’est que pour la faciliter
de l’analyse expérimentale, et non point pour
les concevoir séparément.
En effet, quand on veut donner à une propriété physiologique
sa valeur et sa véritable signification,
il faut toujours la rapporter à l’ensemble et ne tirer de conclusion
définitive que relativement à ses effets
dans cet ensemble. »
Claude Bernard.

24
1.3.4. Physiologie hormonale du cycle menstruel féminin

La physiologie du cycle menstruel féminin met en jeu des interactions complexes entre des
glandes telles que l’hypothalamus, l’hypophyse, et les ovaires d’une part, et des organes
cibles tels que l’utérus, le vagin et la vulve d’autre part.

Les hormones sont des substances chimiques qui assurent la transmission d’informations
dans la régulation des fonctions organiques et des processus métaboliques de l’organisme.

Les hormones sexuelles permettent l’évolution cyclique de la muqueuse utérine au cours de


la vie génitale, de la puberté à la ménopause. De ce fait, l’endomètre, les ovaires et le système
hypothalamo-hypophysaire sont indissociables et en constante interaction.

→ Au niveau de l’hypothalamus

L’hypothalamus se situe en dessous du troisième ventricule. C’est un centre très important


de commande du système nerveux sympathique.

Selon Claudine Ageron-Marque (2006), il agit sur un grand nombre de fonctions


endocriniennes et reçoit de manière constante des informations d’origine nerveuse et
chimique en provenance de plusieurs régions de l’encéphale, de signaux sensoriels venant
des organes internes, du système visuel mais également de signaux d’expériences
douloureuses et émotives. Il coordonne et harmonise toutes les fonctions de nos tissus.

En réponse, il transforme le signal en une libération d’hormones vers l’hypophyse. Pour la


sphère gynécologique, ces neurosécrétions sont des gonadolibérines : les regulating
hormones (RH) : la GnRH.

La régulation de l’hypothalamus s’effectue par un rétrocontrôle négatif.

En cas d’hyperfonction de l’hypothalamus, le système sympathique peut être activé en


permanence, ce qui peut donner lieu à des tensions musculaires multiples et à une
accélération de la fréquence respiratoire et cardiaque.

25
→ Au niveau de l’hypophyse

L’hypophyse est logée dans la selle turcique de l’os sphénoïde (en lien avec la symphyse
sphéno-basilaire) et se trouve recouverte en haut par la tente de l’hypophyse. Elle est bordée
latéralement par la petite circonférence de la tente du cervelet et les parois du sinus
caverneux. C’est le chef d’orchestre de toutes les glandes sauf de la glande pinéale.

Cette glande hypophysaire est régie par l’hypothalamus. Elle est constituée de deux lobes :
un lobe antérieur ou adénohypophyse, et un lobe postérieur ou neurohypophyse.

Au niveau de l’adénohypophyse, elle sécrète entre autres :

 L’hormone lutéinisante, la LH. Cette hormone régit l’ovulation et la sécrétion


d’œstrogènes et de progestérone par les ovaires chez la femme.

 L’hormone folliculostimuline, la FSH. Elle stimule au niveau des ovaires la


croissance des follicules et des ovules chez la femme. En cas d’augmentation de sa
sécrétion, des signes tels que des bouffées de chaleur, des rougeurs du visage, une
congestion au niveau du bas ventre, des troubles menstruels peuvent apparaître.

CONSIDERATIONS OSTÉOPATHIQUES : La montée et la descente des os appartenant à


la symphyse sphéno-basilaire, mais également l’ascension minime du troisième ventricule
mettent en mouvement cette glande hypophyse. Selon Magoun, le mouvement du sphénoïde
est considéré comme essentiel à son bon fonctionnement.

→ Au niveau des ovaires

L’ensemble des évènements mensuels se déroulant au niveau de l’ovaire assure le


développement des caractères sexuels mais aussi la maturation d’un ovule le préparant à une
fécondation. L’ovaire a également un rôle important dans la préparation de la muqueuse
utérine pour la nidation de l’œuf fécondé.

Sous le contrôle de l’hypophyse, les ovaires sécrètent l’œstrogène et la progestérone, elles-


mêmes en interaction avec l’ensemble du système hormonal féminin.

26
Le cycle ovarien est principalement constitué de deux phases hormonales :

Figure n°9.
Schéma originel de l’évolution du cycle menstruel féminin sur la référence d’un cycle équivalent
à 28 jours : états hormonal, folliculaire et endométrial.

 La phase folliculaire : il s’agit de la croissance en plusieurs étapes de follicules ovariens


contenant chacun un ovule et se déroulant durant la première moitié du cycle féminin.
Cette croissance folliculaire est stimulée par la sécrétion hypophysaire de FSH (hormone
folliculo-stimulante).

Les œstrogènes sont sécrétés durant cette phase par les follicules. Ils permettent
d’informer les centres de contrôle supérieurs (hypothalamus et hypophyse) de l’état de
croissance folliculaire mais aussi de prolifération de l’endomètre utérin.

27
Lorsqu’un follicule se distingue dans sa maturation, l'hypophyse libère alors la LH
(hormone lutéinisante), conduisant à l'ouverture du follicule pour libérer l’ovule prêt à
être fécondé environ un à deux jours suivant ce pic de sécrétion hormonale. Il s’agit de
l’ovulation.

 La phase lutéale : débute au moment de l’ovulation. Les cellules du follicule changent


de forme et sécrètent, sous l’influence de l’hormone hypophysaire LH, la progestérone.
Cet ancien follicule débarrassé de son ovule devient alors le corps jaune et continuera
pendant plusieurs jours de sécréter la progestérone. Cette progestérone accompagnée des
œstrogènes ont pour action, dans cette phase, de faciliter l’implantation d’un éventuel
embryon au sein de la muqueuse utérine.

Après quelques jours, et si la fécondation n’a pas eu lieu, le corps jaune commence à
dégénérer cessant alors toute sa production hormonale. Ce phénomène entraîne la
desquamation de la muqueuse utérine ; il s’agit des règles menstruelles (Silbernagl, et
Despopoulos, 2008).

28
« La maladie est le résultat d’anomalies anatomiques
auxquelles se succède le désordre physiologique »
Andrew Taylor STILL

29
1.4. PRESENTATION DE L’ENDOMETRIOSE

1.4.1. Physiopathogénie de l’endométriose, les principales théories de sa


survenue

L’apparition de cette maladie semble récente et s’expliquerait comme suit. Selon Renouvel,
et Panel (2009), auparavant, les femmes étaient enceintes très jeunes et les grossesses se
succédaient laissant l’endométriose plus difficilement s’installer. L’allongement de
l’espérance de vie et les grossesses plus tardives et moins nombreuses augmenteraient sa
fréquence.

Le mécanisme de sa survenue reste incertain et repose encore aujourd’hui sur des théories.
Deux d’entre elles semblent les plus probables, toutefois, de nombreuses autres théories ont
été proposées et ne seront pas développées ici.

 La théorie métaplasique de Meyer dès 1919.

D’après Meyer, le péritoine pelvien, l’épithélium germinal de l’ovaire, les canaux de Müller
et donc l’endomètre auraient pour même origine embryologique le mésothélium du cœlome
embryonnaire. De ce fait, toutes les cellules provenant de ces différents tissus pourraient se
différencier par métaplasie en cellules endométriales. (Botchorischvili et al., 2006).

 La théorie de l’implantation est développée par Sampson en 1927.

Elle est à ce jour la théorie la plus plausible sur l’explication de la survenue d’endométriose.

La théorie de Sampson fait du reflux menstruel un élément étiologique essentiel. Elle


expliquerait aussi l’existence presque constante d’endométriose chez l’adolescente porteuse
d’une malformation génitale obstructive (ex : utérus bicorne) (Botchorischvili et al., 2006).

D’après Sampson, il s’agirait d’un mécanisme de régurgitation du liquide menstruel par les
trompes de Fallope, appelé aussi reflux menstruel, puis à l’implantation de ces cellules dans
la cavité abdomino-pelvienne, entraînant ainsi des lésions endométriosiques.

30
Il faut noter que le reflux de cellules endométriales lors des menstruations est un phénomène
physiologique. Normalement, ces cellules sont détruites par différents mécanismes de
défense immunitaire. Dans le cas où une endométriose apparaît, certaines de ces cellules
survivent et viennent se développer au niveau du péritoine ou d’un organe. A la suite de cette
implantation, les cellules se multiplient et envahissent le tissu créant ainsi leur propre réseau
vasculaire pour vivre.

De même, de nombreux facteurs favorisants jouent un rôle probablement déterminant.

1.4.2. Les facteurs de risques

Selon différents ouvrages, il existerait des facteurs prédisposant à l’endométriose :

 Des facteurs sociodémographiques tels que l’âge, la race, et le niveau socio-


économique.

 Des pathologies gynécologiques comme les anomalies congénitales du tractus


génital, l’infection pelvienne, les dysfonctions ovariennes et les troubles
menstruels.

 Des antécédents obstétricaux ; les grossesses auraient un effet bénéfique sur les
symptômes associés à l’endométriose.

 Des facteurs comportementaux tels que la contraception, l’hygiène génitale et la


consommation d’alcool et de caféine (Audebert et al., 2003).

 Des facteurs génétiques,

 Des facteurs inflammatoires, jouant un rôle important dans l’apparition de


l’endométriose. Dans les lésions endométriosiques, il existerait une
surexpression des récepteurs à l’hormone LH, et une présence de récepteurs à la
prostaglandine ayant notamment un rôle dans la suppression immunitaire locale.

 Des facteurs environnementaux, tels que les agents polluants, les bi-phényles
polychlorés-PC et la dioxine-TCDD, considérés comme des perturbateurs
endocriniens (Ageron-Marque, 2006).

31
Cependant, le développement de l’endométriose est retrouvé de façon plus fréquente chez
les femmes à profil hyperestrogénique, dont les menstruations sont fréquentes et abondantes,
dont le potentiel reproducteur est faible, et/ou en présence d’antécédents familiaux en
endométriose.

1.4.3. Les différents types de lésions

Le tissu endométrial de l’endométriose conserve son hormono-dépendance, subissant


l’influence de la stimulation, notamment des œstrogènes, et favorisant son développement.

Comme déjà détaillé, la chute prémenstruelle des œstrogènes s’accompagne d’une


décidualisation hémorragique qui, dans le cadre de l’endométriose, entraîne de manière
cyclique, une réaction inflammatoire macrophagique et fibrosante autour des lésions.
L’endométriose peut se rencontrer sous de nombreuses formes différentes expliquant toute
la complexité de cette pathologie.

→ Les lésions profondes : elles sont situées sous le péritoine et atteignent une
profondeur d’au moins cinq millimètres. Elles apparaissent sous forme d’amas de
tissu plus ou moins fibreux, plus ou moins hémorragique et plus ou moins
inflammatoire. Ces lésions sont donc beaucoup moins facilement détectables.

→ Le kyste ovarien : il est appelé endométriome lorsqu’il est présent dans le cadre d’une
endométriose.

→ Les lésions superficielles : elles siègent à la surface du péritoine ou des divers


organes abdominaux. Il s’agit de petits fragments d’endomètre se présentant sous
forme de petites taches de couleur rouge ou bleue. Ces lésions superficielles sont les
plus fréquentes et sont facilement identifiables.

32
Figure n°10.
Aspect en cœlioscopie d’une lésion endométriosique intrapéritonéale présentant un liquide dit
« chocolat ».
(Dellaudière, Maubon, Rouanet de Lavit, 2013).

→ Les adhérences : elles peuvent se présenter sous forme de voiles ou de cordages,


voire d’accolements, qui relient différentes structures situées dans la cavité
abdominale.

Figure n°11.
Aspect en cœlioscopie d’une lésion endométriosique intrapéritonéale présentant des adhérences
fibreuses, épaisses et étoilées.
(Dellaudière, Maubon, Rouanet de Lavit, 2013).

33
Les lésions endométriosiques peuvent siéger dans de nombreux endroits du corps. Les
localisations peuvent être :

 Génitales ; par atteintes des ovaires, du péritoine, de l’utérus et/ou des trompes. Ce
sont les sites les plus exposés aux reflux menstruels. Plus rarement, les cicatrices
d’épisiotomie, la vulve, le vagin et le col de l’utérus peuvent aussi être affectés.

 Extra-génitales ; par atteintes des organes en dehors de l’appareil génital, à l’intérieur


ou même à l’extérieur de cavité abdominale. Les intestins, le diaphragme, les
poumons voire même le système nerveux central peuvent être touchés.

1. adénomyose / 2. torus uterinum / 3. atteinte tubaire / 4. ligament rond / 5. et 6. atteinte


ovarienne et péri-ovarienne / 7. ligament utéro-sacré / 8. atteinte digestive / 9. paroi
abdominale / 10. ombilic / flèche rouge : espace vésico-utérin / flèche bleue : espace recto-
vaginal / flèche verte : cul de sac de Douglas

Figure n°12.
Localisation des principales lésions endométriosiques.
(Dellaudière, Maubon, Rouanet de Lavit, 2013).

34
1.4.4. Les manifestations cliniques

Les manifestations cliniques de l’endométriose sont extrêmement variables selon les lésions
et surtout selon leurs localisations. Il est important de souligner le pourcentage
d’endométrioses asymptomatiques, étant donc souvent méconnues, soit 25 à 50%. Il est par
ailleurs difficile d’établir un lien de causalité certain entre les lésions découvertes et les
symptômes retrouvés chez ces femmes.

1.4.4.1. La douleur

D’après le Dr Audebert (2012), gynécologue obstétricien à Bordeaux, il est possible de


regrouper les douleurs caractéristiques de l’endométriose par l’appellation des 5 « D » ; à
savoir : Dysménorrhées, Douleurs pelviennes chroniques (DPC), Dyspareunies, Dyschézie
et Dysurie.

 Les dysménorrhées : il s’agit de douleurs apparaissant pendant les règles et pouvant


être dans la majorité des cas invalidantes. Ces douleurs sont à nuancer des douleurs
pelviennes similaires retrouvées également chez des femmes saines. En effet, dans
le cas d’endométriose, les dysménorrhées surviennent ou s’aggravent au cours du
temps. Elles sont davantage marquées en fin de règles et se prolongent quelques jours.

 Les douleurs pelviennes chroniques, les DPC : ces douleurs peuvent perdre leur
caractère cyclique menstruel au cours de l’évolution de la maladie, devenant alors
permanentes ou chroniques. L’inflammation liée aux saignements répétés cycliques,
l’infiltration périnerveuse et les adhérences séquelles de l’inflammation chronique,
pourraient être une explication de ce type de douleur (Renouvel, et Panel, 2009).

 Les dyspareunies : ce sont des douleurs qui surviennent pendant les rapports sexuels.
Elles sont dues à la présence de lésions endométriosiques situées près du vagin, au
niveau du ligament utéro-sacré, au niveau du cul-de-sac de Douglas et/ou sur la
cloison recto-vaginale.

35
 Les dyschézies : ce sont des douleurs survenant au moment de la défécation. Elles
témoignent d’atteintes situées au niveau de la cloison recto-vaginale et/ou du rectum.
D’autres signes peuvent s’associer à ces douleurs comme une constipation et des
envies douloureuses.

 Les dysuries : ce sont des douleurs présentent lors de la miction, témoignant entre
autres, de lésions endométriosiques siégeant sur la vessie. De ce fait, certains troubles
urinaires peuvent être associés et retrouvés comme des pollakiuries, des brûlures
mictionnelles et des incontinences urinaires.

 Les autres douleurs : d’autres douleurs peuvent apparaître dans le cadre de


l’endométriose. Il peut s’agir de lombalgies ou de douleurs abdomino-pelviennes
dans la majorité des cas. Il est possible de retrouver d’autres douleurs cycliques aux
jambes ou de type sciatalgie.

1.4.4.2. L’infertilité

L’infertilité est la difficulté de procréer. C’est un deuxième grand symptôme très souvent
retrouvé dans le cadre de cette pathologie. Il s’agit d’une des conséquences de l’évolution
de la maladie. L’infertilité s’explique par différents mécanismes tels que :

 Des modifications anatomiques liées à la pathologie,

 Des modifications biochimiques du liquide péritonéal néfastes pour l’ovocyte, les


spermatozoïdes, l’embryon et le fonctionnement tubaire,

 Des altérations de la réponse immunitaire locale,

 Une altération des fonctions endocrine et ovulatoire de l’ovaire en lien avec un


défaut de régulation de l’axe hypothalamo-hypophysaire et ovarien,

 Des altérations des mécanismes d’implantation au sein de l’endomètre de l’utérus


(Collinet, Decanter, Lefebvre, Leroy et Vinatier, 2006).

36
1.4.4.3. Les autres symptômes

Dans le cadre de l’endométriose, il est possible de retrouver des saignements, comme des
méno-métrorragies, des rectorragies, des hématuries, et/ou des hémoptysies. D’autres
saignements peuvent intervenir mais ils sont moins fréquents.

Des symptômes de nature urinaire et/ou digestive peuvent également être retrouvés.

Il est aussi fréquent de retrouver des dyspnées cycliques liées à des pneumothorax
cataméniaux.

1.4.5. Le diagnostic de l’endométriose

Selon, Casper, Laberge, Leyland, et Singh (2010), le diagnostic d’endométriose se doit d’être
méthodique. Il est systématiquement évoqué lors d’une cœlioscopie pour un motif
d’infertilité ou de douleurs pelviennes.

Différentes étapes doivent se dérouler avant de poser le diagnostic d’endométriose :

L’interrogatoire permet de relever les premiers signes décrits par la patiente, en faveur d’un
diagnostic d’endométriose.

L’examen clinique est essentiel, en particulier pour le bilan de l’endométriose sous-


péritonéale difficile à observer à la cœlioscopie. L'examen périnéo-vulvaire est très souvent
normal.

Au spéculum, des lésions endométriosiques bleutées sont recherchées, au niveau du cul-de-


sac vaginal postérieur (responsables des dyspareunies) et au niveau du col de l'utérus.

Le toucher vaginal reproduit la douleur notamment lors de la mobilisation de l’utérus mettant


en tension les ligaments utéro-sacrés susceptibles d’être affectés. De plus, le toucher vaginal
peut mettre en évidence des masses annexielles synonymes de kystes ovariens ou
endométriomes. Le toucher rectal peut éventuellement être effectué.

A la suite de l’examen clinique, des examens d’imagerie médicale permettent d’affirmer ou


d’infirmer le diagnostic hypothétique. Ils nécessitent des opérateurs entraînés à
l’endométriose.

37
L’échographie endovaginale est l’examen complémentaire de première intention et peut
suffire à confirmer le diagnostic.

L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) peut ensuite venir compléter l’échographie.
Elle permet surtout de cartographier les lésions endométriosiques sous péritonéales
profondes.

Enfin, la cœlioscopie peut être utilisée dans un but diagnostic mais surtout dans un but
thérapeutique.

1.4.6. La prise en charge thérapeutique de l’endométriose

Le traitement de l’endométriose se déroule en plusieurs étapes. Le passage à l’étape suivante


n’a lieu qu’en cas de persistance des symptômes. Le traitement est d’abord médical et à visée
étiologique.

1- Des traitements combinés œstrogène-progestatif, c’est le traitement de première


intention. Il s’agit d’un contraceptif oral. Dans la mesure où les œstrogènes stimulent
la croissance de l’endomètre et donc des lésions endométriosiques, les traitements
oraux faisant appel à un progestatif sont privilégiés.

2- La mise en place d’une ménopause artificielle est souvent proposée.

3- Dans le cas où ces premiers traitements ne sont pas efficaces, le gynécologue prescrit
un agoniste de la GnRH abaissant la sécrétion d’œstrogènes.

4- Enfin, un traitement est utilisé et toujours en cours d’expérimentation. Il s’agit


d’inhibiteurs de l’aromatase. Dans le cas de l’endométriose, l’aromatase est une
enzyme sécrétée par les lésions endométriosiques qui génèrent leurs propres
œstrogènes.

En parallèle il convient d’associer un traitement symptomatologique. Principalement, des


anti-inflammatoires non- stéroïdiens (AINS), voire même des opioïdes, sont utilisés dans un
but antalgique.

38
5- Le traitement est ensuite chirurgical uniquement lorsque la douleur ou l’infertilité en
constituent un symptôme. Plus couramment, la cœlioscopie et laparoscopie sont
utilisées pour l’exérèse des nodules et des adhérences.

1.4.7. L’évolution de l’endométriose

L’évolution de la maladie est difficile à diagnostiquer car cela « nécessiterait la réalisation


répétée d’examens invasifs (cœlioscopie) » (Audebert, 2012). Ces examens d’imagerie sont
invasifs et présentent des risques sur la santé.

Sans prise en charge thérapeutique, les lésions endométriosiques ont tendance à augmenter
de volume et à envahir le tissu sur lequel elles sont situées.

Les lésions superficielles sont en renouvellement constant. Certaines disparaissent, d’autres


s’aggravent ; il en existe même de nouvelles qui apparaissent.

Les lésions profondes peuvent progresser et envahir les tissus avoisinants. Cet
envahissement peut engendrer des complications graves.

À la suite d’une prise en charge thérapeutique comme décrite ci-dessus, le risque de récidive
est également difficile à observer. Il est important de distinguer la récidive et la persistance
des lésions. La récidive des symptômes n’est pas toujours proportionnelle à celle de
l’évolution des lésions.

Après l’arrêt du traitement médical, la réapparition des lésions est fréquente. Le traitement
ne doit pas être interrompu si la tolérance de celui-ci le permet.

Après la chirurgie, un traitement hormonal complémentaire est prescrit systématiquement,


évitant le renouvellement constant influencé par le cycle hormonal des lésions
endométriosiques.

Il existerait de rares cas de cancérisations.

Ce chapitre permet de retenir les éléments importants qui justifieront l’approche


ostéopathique des femmes atteintes d’endométriose. Quelques écrits existent à ce sujet, mais
ne sont, à titre personnel, pas suffisants. De ce fait, un protocole d’expérimentation est mis
en place dans la deuxième partie.

39
2. PROTOCOLE EXPERIMENTAL DE L’ETUDE

2.1. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE

Pour rappel, l’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire chronique


hormono-dépendante ayant pour principal symptôme la douleur. Comme étudié
précédemment, les principaux symptômes caractéristiques peuvent se regrouper par
l’appellation des « 5 D » ; les dysménorrhées, les douleurs pelviennes chroniques, les
dyspareunies, les dyschézies et les dysuries. Ces douleurs intenses, chroniques, parfois
constantes et associées à d’autres signes sont très handicapantes. Les traitements
médicamenteux ou chirurgicaux s’appuient sur les caractères inflammatoires chroniques et
hormono-dépendants des lésions endométriosiques. À ce jour, ils ne permettent pas la
guérison mais atténuent les symptômes.

Dans cette étude, il n’est pas question de substituer l’ostéopathie à ces traitements médicaux.
Il est supposé que la prise en charge ostéopathique des femmes atteintes d’endométriose
interviendrait dans l’amélioration de la qualité de vie en travaillant notamment sur le
principal symptôme de douleur.

Pour ce faire, il est proposé de réaliser deux consultations en ostéopathie séparées par une
période équivalente à un cycle menstruel. La prise en charge de la femme atteinte est globale.

Selon le Référentiel Métier Ostéopathe : « L’ostéopathie consiste, dans une compréhension


globale du patient, à prévenir, diagnostiquer et traiter manuellement les dysfonctions de la
mobilité des tissus du corps humain susceptibles d’en altérer l’état de santé ». L’objectif de
cette étude est alors de mettre en avant l’effet d’un traitement ostéopathique global ; aucune
technique spécifique n’est utilisée.

Afin de pouvoir analyser l’évolution de la douleur et de la qualité de vie, ces femmes prises
en charge sont comparées avec un autre groupe de femmes atteintes recevant un traitement
ostéopathique à effet placebo. Ce comparatif est rendu possible grâce à l’analyse de
questionnaires remplis par chacune des participantes en parallèle des deux consultations
reçues : le questionnaire SF-36 et le Questionnaire Douleur Saint-Antoine.

L’étude s’appuie sur un protocole randomisé en simple aveugle.

40
2.2. MATERIEL

2.2.1. Choix de la population

2.2.1.1. Les démarches préliminaires

Il est envisagé de mettre en place cette étude avec vingt patientes, réparties de manière
équitable et aléatoirement en deux groupes.

Afin de recruter un nombre suffisant de femmes atteintes d’endométriose, il a été nécessaire


de réaliser certaines démarches.

Quinze gynécologues et médecins généralistes de La Rochelle et des alentours ont été


destinataires d’un courrier (voir ci-dessous). Celui-ci est accompagné de plusieurs cartes où
figurent les coordonnées de l’investigatrice de l’étude. Elles sont remises par les
professionnels de santé aux patientes intéressées par le projet. Ces femmes se mettent alors
directement en contact avec la responsable de l’étude.

41
Lettre adressée aux médecins et gynécologues :

Aurélie FLAUX
Etudiante en cinquième année d’ostéopathie
Collège d’Ostéopathie de Bordeaux (COB)
Tel : 06.xx.xx.xx.xx

Bordeaux, le 15/10/2015

Objet : Mémoire de fin d’étude en ostéopathie en lien avec l’endométriose

Madame, Monsieur,

Actuellement étudiante en cinquième année d’ostéopathie, je réalise un mémoire de fin d’études


portant sur l’évaluation de l’efficacité d’une prise en charge ostéopathique sur des patientes atteintes
d’endométriose, sous la supervision de Laure BEUSTES, ostéopathe D.O et enseignante au sein de mon école,
le COB de Bordeaux. Cette évaluation s’appuie sur l’évolution des douleurs et de la qualité de vie de ces
patientes. Afin de mener ce projet, je suis donc à la recherche de femmes souffrant de cette pathologie
susceptibles d’accepter d’intégrer mon étude.

Je me permets ainsi de vous solliciter dans le cadre du recrutement de ces patientes. Celui-ci concerne
des femmes âgées de 18 à 50 ans, dont l’endométriose a été diagnostiquée par imagerie médicale (IRM).

La durée de l’étude est d’environ trois mois et la prise en charge ostéopathique sera effectuée par
Sonia SOULIER, ostéopathe D.O exerçant en cabinet libéral sur Châtelaillon-Plage. Durant cette période les
patientes devront répondre à plusieurs questionnaires et se rendre disponibles pour deux consultations.

Ainsi, je vous contacte dans l’optique que vous puissiez me mettre en relation avec des femmes
intéressées par ce projet d’étude. Avec votre accord, vous serait-il possible de leur transmettre mes coordonnées
? Ma période de recrutement est restreinte ; en effet, les premières consultations doivent débuter au mois de
novembre 2015. J’attire donc votre attention sur le caractère urgent de celui-ci.

Je vous en remercie par avance,

Je me tiens à votre disposition pour répondre à d'éventuelles questions et pour nous rencontrer.

Dans l’attente de votre réponse,

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées,

Aurélie FLAUX

42
Afin d’optimiser ce recrutement, deux associations de lutte contre l’endométriose ont été
également contactées : l’association EndoFrance et l’association Mon Endométriose, Ma
Souffrance (MEMS). Après divers échanges, seule l’association MEMS accorde sa
collaboration pour cette étude.

Des relances fréquentes auprès des médecins et de l’association durant la période de


recrutement, se révèlent efficaces.

Ces démarches sont finalisées par un affichage déposé dans les salles d’attente de
gynécologues, de Sonia SOULIER ostéopathe de l’étude et paru sous la forme d’un article
sur la page internet de l’association MEMS.

° L’endométriose et l’ostéopathie °
RECHERCHE PATIENTES ATTEINTES
D’ENDOMETRIOSE
Actuellement étudiante en cinquième année
d’ostéopathie au Collège Ostéopathique de Bordeaux
(COB), je suis à la recherche de patientes atteintes
d’endométriose.

Dans le cadre de mon mémoire, je porte une étude sur


l’intérêt d’une prise en charge ostéopathique dans le
cas de l’altération de la qualité de vie et des douleurs
des femmes souffrant d’endométriose.

Cette étude se déroule en plusieurs étapes réparties


sur trois mois. Elle se décompose en deux
consultations d’ostéopathie réalisées par une
ostéopathe diplômée, en parallèle de trois questionnaires d’évaluation à remplir.

Si vous êtes une femme dont l’endométriose a été diagnostiquée par imagerie
médicale, âgée entre 18 et 50 ans, non ménopausée et intéressée pour participer à
cette étude, n’hésitez pas à me contacter.

Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Aurélie FLAUX

43
2.2.1.2. Le recrutement des patientes

Au total, malgré toutes ces démarches et compte-tenu d’une période de recrutement limitée,
près de douze patientes sont orientées par leur médecin, leur gynécologue ou par
l’association MEMS. Ces femmes prennent connaissance du déroulement et des
caractéristiques de l’étude lors du premier entretien téléphonique.

À la suite de ces entretiens, seules cinq patientes sont recrutées et participent à l’étude.
Chacune d’elles reçoit dans les jours suivants, par voie postale, le carnet de bord. Il reprend
toutes les étapes détaillées et contient les documents nécessaires au bon déroulement de
l’étude.

Le carnet de bord contient (cf. Annexe 1.) :

- Une introduction récapitulative de l’objectif et des informations préliminaires de


l’étude,

- Le protocole de l’étude, réalisé sous la forme d’une frise chronologique.

- Un formulaire des critères d’inclusion, en deux exemplaires.

- Un formulaire de consentement éclairé, en deux exemplaires.

- Deux « fiches PATIENTE »,

- Trois questionnaires.

2.2.1.3. La population retenue

Au sein de ce carnet de bord, les patientes retrouvent le formulaire des critères d’inclusion
et d’exclusion. Ce formulaire permet de déterminer si les femmes sont aptes à intégrer
l’étude.

44
→ Les critères d’inclusion.

Les femmes doivent être :

 Agées de 18 à 50 ans.

Cet intervalle correspond aux femmes majeures en âge de procréer ; celui-ci étant la
période où les femmes sont majoritairement touchées par l’endométriose.

 Atteintes d’endométriose diagnostiquée par imagerie médicale ; tous les stades sont
pris en compte dans l’étude.

La symptomatologie de cette pathologie peut se retrouver identique à d’autres


pathologies. Les participantes doivent être atteintes d’endométriose, de façon certaine,
pour intégrer ce protocole d’étude. Afin de ne pas restreindre le recrutement, tous les
stades d’atteinte sont acceptés.

 Disponibles sur les dates précisées sur le protocole pour une durée de trois mois à
compter du premier jour de l’étude.

Pour mener à bien ce projet, il est important que les femmes puissent répondre aux
différentes étapes en respectant les dates prévues pour chacune d’elles.

→ Les critères de non inclusion

Les femmes ne pouvant pas intégrer l’étude sont :

 Agées de moins de 18 ans et de plus de 50 ans,

 Ménopausées,

Les lésions endométriosiques régressent dans la majorité des cas après la ménopause, ce
qui en diminue la symptomatologie. La participation de femmes ménopausées
engendrerait un biais non négligeable à l’analyse des résultats. De ce fait, elles ne sont
pas acceptées dans l’étude.

45
 Avec des antécédents d’hystérectomie et d’ovariectomie totale,

Comme étudié précédemment dans la physiologie du cycle menstruel féminin, l’utérus


et les ovaires jouent un rôle important sur le développement de l’endomètre utérin. Par
conséquent, il agit sur le développement des lésions endométriosiques d’après la
principale théorie de Sampson. L’hystérectomie et l’ovariectomie sont utilisées comme
moyen de traitement ; la symptomatologie s’estompe et ne permettrait pas d’analyser son
évolution au sein de cette étude.

 Atteintes d’une ou d’autre(s) pathologie(s) impliquant des douleurs assimilables aux


douleurs d’endométriose.

Cet item permet d’orienter la lecture des résultats sur l’évolution de la symptomatologie
de l’endométriose strictement.

→ Les critères d’exclusion

Ces critères entrent en jeu uniquement sur des patientes ayant intégré l’étude qui respectent
donc les critères d’inclusion et de non-inclusion.

Les femmes susceptibles d’être exclues :

 Ne respectent pas une ou plusieurs conditions du protocole d’étude,

 Demandent à quitter l’étude,

 Débutent une nouvelle thérapie en parallèle du protocole interférant avec le


traitement ostéopathique,

 Sont enceintes.

2.2.1.4. Le formulaire de consentement éclairé

Un deuxième document indispensable à la finalisation du recrutement est rempli en deux


exemplaires, par chacune des patientes souhaitant intégrer le protocole. Il s’agit du

46
formulaire de consentement éclairé. Il récapitule l’ensemble des conditions et des clauses de
l’étude. Les participantes cochent par une croix chacun des paragraphes lus et signent ce
document. Cette fiche est ensuite remise à l’ostéopathe de l’étude lors de la première
consultation.

Les femmes certifient alors respecter les critères et informer la responsable du projet si l’un
d’eux venait à changer. Il est conservé par la patiente et par l’investigatrice de l’étude.

2.2.2. Répartition de la population en deux groupes, traité et témoin

Comme indiqué précédemment, il s’agit d’une étude randomisée en simple aveugle.

La randomisation « est une méthode qui permet d’introduire un élément aléatoire dans une
étude » (Larousse, 2015). Dans la situation présente, il s’agit de la répartition aléatoire de
patientes au sein de deux groupes distincts, dont un des deux reçoit un traitement placebo.

Un traitement placebo est un traitement « dénué d’effet » permettant de comparer l’effet


thérapeutique de l’ostéopathie sur des femmes atteintes d’endométriose.

Une étude en simple aveugle (simple insu) est une étude où l’un des deux protagonistes,
patient ou thérapeute ne connait pas le traitement reçu. Dans le cas présent, il s’agit de la
patiente.

Pour cette répartition aléatoire, le tirage au sort s’effectue au début de la première


consultation avec l’ostéopathe. Deux enveloppes contenant une carte sont alors proposées à
chacune des patientes. L’une donne accès au groupe recevant le traitement réel (groupe
traité) et l’autre, au groupe recevant le traitement placebo (groupe témoin).

Seule l’ostéopathe de l’étude découvre alors son contenu et connait l’appartenance au groupe
traité ou au groupe témoin pour chacune des patientes. Les femmes intègrent l’un des deux
groupes de traitement de manière définitive sur toute la durée de l’étude.

47
Répartition aléatoire de la prise en Répartition aléatoire de la prise en
charge ostéopathique reçue par le charge ostéopathique reçue par le
patient, dans le cadre d’un mémoire patient, dans le cadre d’un mémoire
de fin d’étude en ostéopathie. de fin d’étude en ostéopathie.

LA PATIENTE RECOIT LA PATIENTE RECOIT


LE TRAITEMENT LE TRAITEMENT
REEL PLACEBO

Fiches de tirage au sort réalisé par l’ostéopathe de l’étude lors de la première consultation.

La répartition aléatoire des cinq participantes se dispose ainsi :

 Deux patientes intègrent le groupe traité

 Trois patientes intègrent le groupe témoin

Les participantes apprennent à la fin de l’étude, le groupe auquel elles ont appartenu. Celles
dont le traitement est placebo peuvent, si elles le désirent, bénéficier de deux consultations
gratuites par la praticienne ostéopathe.

2.2.3. Les outils d’analyse : les questionnaires utilisés.

Se trouvent également dans le carnet de bord, trois exemplaires du questionnaire à remplir


au cours de l’étude. Ce dernier est un assemblage de deux auto-questionnaires référencés,
généralistes et non-spécifiques à l’endométriose.

2.2.3.1. Evaluation de la qualité de vie : le questionnaire SF-36

Le questionnaire SF-36 permet d’étudier l’impact d’une pathologie chronique sur la qualité
de vie. Dans le cas présent, il permet d’analyser l’évolution de la qualité de vie des femmes
atteintes d’endométriose.

48
Ce questionnaire est une forme raccourcie (« Short Form ») du questionnaire de la Medical
Outcome Study. Comprenant 36 items répartis en 11 questions, il est destiné à obtenir une
mesure générique de l'état de santé perceptuelle (cf. Annexe 5.). Mis au point par John Ware
et ses collaborateurs en 1992, il est par la suite traduit en français.

Huit dimensions sont évaluées et chaque item est pondéré afin d’obtenir un score entre 0 et
100 ; le nombre 100 correspondant à la qualité optimale. Le mode de calcul, complexe, est
déterminé par un tableau où chaque item a sa propre valeur. Les résultats obtenus sont
regroupés sous forme de moyennes pour chacune des dimensions ; le tout réparti en deux
scores synthétiques, le score physique et le score mental.

Le score physique (PCS) comprend quatre dimensions : le fonctionnement physique (PF), la


limitation physique (RP), la douleur physique (BP) et la santé générale (GH).

Le score mental (MCS) comprend les quatre dimensions restantes : la vitalité (VT), le
fonctionnement mental (ou bien-être social) (SF), la limitation émotionnelle (RE) et la santé
mentale (MH).

Les symptômes de dyspareunies n’étant pas analysés par ce questionnaire ni par le


Questionnaire Douleur Saint-Antoine, un item à ce sujet est ajouté.

EXEMPLE DU QUESTIONNAIRE SF-36, la totalité du questionnaire étant en annexes (cf.


Annexe 1.)
5.- Au cours de ces 4 dernières semaines, et en raison de votre état émotionnel (vous sentir triste,
nerveuse ou déprimée) Une réponse par ligne

OUI NON
Avez-vous réduit le temps passé à votre travail ou à vos activités habituelles
5A 1 2
?
5B Avez-vous fait moins de choses que ce que vous auriez souhaité ? 1 2
Avez-vous eu des difficultés à faire ce que vous aviez à faire avec autant de
5C 1 2
soin et d’attention ?

6.- Au cours des 4 dernières semaines, dans quelle mesure est-ce que votre état physique ou mental
ont perturbé vos relations avec la famille, les amis, les voisins ou les connaissances ? (une réponse
attendue)

Pas du tout...................................................1
Très peu… ………………………………..2
Assez..………………………………….….3
Fortement….……………..…….....….........4
Enormément...………………………..........5

49
7.- Au cours des 4 dernières semaines, quelle a été l'intensité de vos douleurs physiques ?
(une réponse attendue)

Nulle……...................................................1
Très faible. ……………………………….2
Faible.………………………………….....3
Moyenne.….……………….......................4
Grande…….....………………....……........5
Très grande………………………………..6

2.2.3.2. Evaluation de la douleur : Le Questionnaire Douleur Saint-


Antoine

Le Questionnaire Douleur Saint-Antoine ou QDSA est une adaptation française du Mac Gill
Pain Questionnary (MPQ). Comme pour le questionnaire SF-36, il s’agit d’une forme
raccourcie. Le QDSA permet l’évaluation quantitative et surtout qualitative de la douleur.

Pour cela, la patiente attribue une note entre zéro et quatre aux adjectifs cités représentant
au plus près sa douleur. Chaque note est alors transposée sur 100 permettant ainsi de calculer
un score ; 100 étant équivalant à la qualité minimale.

EXEMPLE DU QUESTIONNAIRE DOULEUR SAINT-ANTOINE, la totalité du


questionnaire étant en annexes (cf. Annexe 1.)

4
2
0 1 3 EXTREME-
MODERE
DOULEUR ABSENT FAIBLE FORT MENT FORT
MODERE-
NON UN PEU BEAU-COUP EXTREME-
MENT
MENT

Elancement

Pénétrante

Décharges
électriques

50
2.2.4. Lieu de la prise en charge ostéopathique

Toutes les consultations sont prises en charge par Sonia SOULIER, ostéopathe D.O, exerçant
en cabinet libéral à Châtelaillon-Plage (17). De fait, elles sont payantes.

Leur mise en place nécessite un réel travail d’organisation. La conciliation du respect du


délai carentiel entre les deux consultations, de l’agenda personnel de l’ostéopathe de l’étude
et de l’emploi du temps de la patiente, permet de respecter le protocole déterminé en amont.

2.3. METHODE

2.3.1. Rappel de l’objectif de départ

Cette étude randomisée en simple aveugle a pour objectif d’analyser l’effet d’une prise en
charge ostéopathique sur la qualité de vie et les douleurs des femmes atteintes
d’endométriose.

2.3.2. Mise en place de l’étude

Le déroulement de cette étude se compose de plusieurs étapes réparties sur trois mois.

Au cours de cette période, il est proposé de réaliser deux consultations en ostéopathie à


environ un mois d’intervalle avec une prise en charge globale de la femme atteinte.

Parallèlement à ces consultations, trois questionnaires sont remplis.

Le protocole d’étude, présent dans le carnet de bord remis aux patientes détaille les
différentes étapes à suivre de manière simplifiée.

51
J0 : PREMIER CONTACT TELEPHONIQUE
Les patientes intéressées se mettent en contact avec Mlle Aurélie FLAUX, l’investigatrice de
l’étude. Elles sont ensuite mises en relation avec Mme Sonia SOULIER, ostéopathe de l’étude.

L’investigatrice envoie le carnet de bord aux patientes. Dès réception, les femmes remplissent :
- le formulaire de consentement éclairé,
- le formulaire des critères d’inclusion,
- la fiche PATIENT N°1.

JI/M1 : PREMIERE EVALUATON


Jour du pic douloureux du 1er mois.
Les patientes remplissent le questionnaire N°1.

3 à 7 jours

J4-J8/M1 : PREMIERE CONSULTATION OSTEOPATHIQUE

± 3 semaines

J1/M2 : DEUXIEME EVALUATION


Jour du pic douloureux ressenti au 2ème mois.
Les patientes remplissent le questionnaire N°2 et la fiche PATIENT N°2.

3 à 7 jours

J4-J8/M2 : DEUXIEME CONSULTATION OSTEOPATHIQUE

± 3 semaines

J1/M3 : TROISIEME EVALUATION


Jour du pic douloureux ressenti au 3ème mois.
Les patientes remplissent le questionnaire N°3.
Mlle Aurélie FLAUX se met en contact avec les patientes pour récupérer le questionnaire.

FIN DE L’ETUDE

Diagramme 1. Résumé de l’organisation des différentes étapes du protocole d’étude.

52
2.3.2.1. Le premier contact téléphonique

Cette première phase a été évoquée dans le chapitre de recrutement des patientes. En effet,
il s’agit de l’ultime étape du choix de la population. En moyenne, cet entretien dure quinze
minutes.

Ce premier contact entre la patiente et l’investigatrice de l’étude a également un rôle dans


l’énoncé du protocole.

De façon à renforcer le caractère randomisé en simple aveugle de l’étude et de ne pas


influencer les participantes, la suite des échanges s’effectue uniquement par téléphone ou
par mèls.

Pour rappel, les femmes reçoivent à la suite de ce premier entretien le carnet de bord. Elles
remplissent les documents demandés pour la première consultation, qu’elles remettent à
l’ostéopathe de l’étude lors du premier rendez-vous. Il s’agit du formulaire de consentement
éclairé, du formulaire des critères d’inclusion, de la fiche patient N°1 et du questionnaire
N°1 (rempli au jour du pic douloureux).

2.3.2.2. La première évaluation à J1/M1

C’est le premier jour d’évaluation dans le premier mois de l’étude, il est noté J1/M1.

Au jour du « pic douloureux » du premier mois, la patiente remplit le questionnaire N°1


formé du questionnaire SF-36 et du QDSA. Ce jour sert de référence pour permettre
l’analyse de l’évolution des symptômes et de la qualité de vie.

Le pic douloureux correspond à la douleur la plus importante ressentie par la patiente lors
de son cycle menstruel. En général, il est retrouvé au début de la période des règles. Il peut
toutefois apparaître à n’importe quel moment du cycle selon les différents stades d’atteinte.
Durant l’étude, il est possible que ce pic douloureux évolue dans l’espace-temps.

La patiente remplit le questionnaire en une seule fois en répondant à toutes les questions.

53
Dès lors que le questionnaire N°1 est rempli et dans la mesure du possible, il est demandé
aux patientes de prendre rendez-vous avec l’ostéopathe de l’étude dans les 3 à 7 jours
suivants (J4 à J8/M1).

Ce temps de carence est réfléchi. Il est nécessaire pour travailler à distance de la période des
menstruations. Dans le cas de l’endométriose notamment, cette période est douloureuse. La
congestion de l’utérus et du petit bassin causée par les règles « ne permet pas un travail dans
la détente » (Ageron Marque, 2006).

Il s’agit de réaliser la consultation entre la fin des règles et l’ovulation (susceptible d’être
douloureuse également). L’imprégnation hormonale en œstrogènes est optimale ce qui laisse
place à une tonicité ligamentaire permettant d’optimiser l’effet de la prise en charge
ostéopathique (Ageron Marque, 2006).

2.3.2.3. La première consultation à J4-J8/M1

C’est le premier soin ostéopathique. La praticienne de l’étude récupère les documents


suivants : le formulaire d’inclusion, le formulaire de consentement éclairé, le questionnaire
N°1, la fiche patient N°1.

La consultation débute par un interrogatoire de manière à vérifier et affiner avec


l’ostéopathe la fiche patient N°1 complétée par la patiente auparavant.

La praticienne effectue ensuite un bilan ostéopathique global de l’ensemble du corps


permettant d’établir un plan de traitement spécifique à ce qui est retrouvé lors de ce bilan.

Enfin, l’ostéopathe effectue un traitement ostéopathique respectant le premier axe de prise


en charge décrit pour les patientes appartenant au groupe traité uniquement.

Les femmes recevant le traitement placebo ne suivent pas le premier axe de traitement. Leur
prise en charge est décrite dans un chapitre suivant.

L’ensemble des structures retrouvées en dysfonction ostéopathique est noté sur la fiche de
bilan N°1 (cf. Annexe 2.), pour chacune des patientes.

54
Une dysfonction ostéopathique se manifeste par un changement qui affecte plus ou moins la
mobilité articulaire et tissulaire d’une structure et l’équilibre de celle-ci dans les différents
plans de l’espace.

De même, l’ostéopathe remplit la fiche du traitement N°1 (cf. Annexe 3.) qu’elle a effectué
selon l’axe décrit ci-dessous.

Le traitement ostéopathique consiste à rendre le « jeu » normal de la mobilité de ces


structures par l’utilisation de techniques manuelles.

La praticienne explique alors à la patiente le travail effectué et lui donne les conseils
nécessaires avant de la raccompagner.

LE PREMIER AXE DE TRAITEMENT POUR LES PATIENTES TRAITEES

Il s’agit d’une restructuration mécanique tissulaire globale

Cette consultation consiste à ôter les grandes lésions de la structure et de la fonction en


lien avec les éléments anatomiques importants présentés en première partie.

Il s’agit de limiter le caractère inflammatoire et les adhérences conséquentes de


l’endométriose. L’objectif est de permettre à l’utérus et à ses annexes de retrouver une
« bonne » mobilité selon un des grands concepts ostéopathiques : « la structure gouverne la
fonction » A.T. Still.

L’ostéopathie travaille sur le patient dans sa globalité. Selon le principe de la loi de l’artère
d’A.T Still, mais aussi selon le principe de « mouvement c’est la santé », l’ostéopathe
s’assure que les structures suivantes soient libres de toutes dysfonctions. Celles-ci sont
choisies pour le protocole de l’étude par les liens anatomiques décrits dans la partie anatomo-
physiologique. Chacune d’elles est alors traitée si elle est retrouvée en dysfonction, par
l’utilisation de techniques ostéopathiques propres au thérapeute de l’étude.

55
 Le bassin

Le bassin osseux est un élément primordial à investiguer avant tout travail sur la sphère
viscérale pelvienne. Comme détaillé dans le chapitre contextuel, le cadre osseux du petit
bassin détient un lien privilégié avec le système génital féminin, par sa localisation et ses
nombreuses attaches ligamentaires, musculaires et fasciales.

 Le sacrum, la symphyse pubienne et le coccyx où s’insère la lame sacro-recto-


génito-pubienne.

 Les iliaques par leur lien avec les ligaments larges de l’utérus et le sacrum.

 Les articulations sacro-iliaques et la charnière L5-S1 qui sont topographiquement


l’origine du plexus hypogastrique inférieur.

 Les articulations coxo-fémorales.

 Les diaphragmes thoraco-abdominal et pelvien

Il s’agit pour l’ostéopathe de s’assurer d’une bonne équilibration entre ces deux
diaphragmes.

Une dysfonction d’équilibration est susceptible d’entrainer une variation de pression


notamment au sein de la cavité abdomino-pelvienne. Les organes contenus sont maintenus
en place grâce à cette enceinte de pression négative. Cette dernière joue un rôle important
dans la mobilité viscérale pelvienne (ovaires, utérus, trompes de Fallope).

Le diaphragme thoraco-abdominal comporte des orifices laissant passage à de gros


vaisseaux et nerfs impliqués dans la structure et la fonction des organes pelviens :

- L’aorte au niveau de T12-L1 : origine de l’artère ovarienne.

- La veine cave inférieure au niveau de T9 : drainage de l’ensemble génital féminin


par les veines ovariennes et les veines utérines.

- Les vaisseaux lymphatiques : drainage des courants lymphatiques du petit bassin.

56
- Le nerf vague au niveau de T10 : innervation parasympathique viscérale et des
ovaires en particulier.

Par conséquent, toute dysfonction retrouvée au niveau de ce diaphragme peut avoir un


impact direct sur la bonne vascularisation artério-veino-lymphatique mais aussi sur la
fonction des viscères du petit bassin. Ce phénomène est susceptible d’augmenter la sensation
douloureuse dans le cadre de l’endométriose.

De la même manière, l’ostéopathe veille à retrouver une tonicité du plancher pelvien


correcte. Comme énoncé précédemment, il est garant d’une enceinte de pression optimale
pour la mobilité viscérale pelvienne. Il intervient aussi dans la vascularisation et
l’innervation de l’appareil génital féminin.

 Adhérences et dysfonctions viscérales

 Le péritoine est un des principaux tissus touchés par les lésions endométriosiques
responsables d’importantes adhérences.

 La vessie, le cadre colique et l’intestin grêle sont en rapport direct avec l’utérus. Ce
complexe viscéral périphérique est souvent touché par les lésions d’endométriose.

Il est important de souligner l’intervention de l’intestin grêle grâce aux plaques de Peyer
au système immunitaire de l’ensemble thoraco-abdominal notamment. Dans le cadre de
l’endométriose, il s’agit de l’implantation de cellules endométriales issues des
menstruations, migrant par les trompes au sein de la cavité abdominale (reflux
menstruel). Physiologiquement, elles devraient être détruites par la mise en place de
réactions immunitaires. Il est donc impératif que l’intestin grêle soit libre de toute
dysfonction ostéopathique pour permettre l’optimisation de leur destruction par le
système immunitaire.

 Les loges rénales sont en lien avec les glandes surrénaliennes et le drainage veineux de
la sphère gynécologique pelvienne. La veine ovarienne gauche se jette dans la veine
rénale gauche (rein gauche). Les muscles ilio-psoas sont également en lien étroit avec
les reins : « grand rail du rein ».

57
 Travail sur les cicatrices de cœlioscopie.

L’utilisation d’une technique de grande manœuvre abdominale à but hémodynamique et


d’élévation viscérale serait judicieuse. Il s’agit de mettre en place un travail viscéral global
dans le cadre d’une prise en charge de la femme atteinte d’endométriose.

 Le rachis

 C0-C1 sur lesquelles s’insèrent la dure-mère en préparation de la deuxième consultation.

 C2 est topographiquement proche du ganglion cervical supérieur.

 T9-T10 sont l’origine métamérique du système orthosympathique viscéro-sensoriel de


l’utérus et de ses annexes.

 T12-L2 sont en lien avec l’émergence des ganglions mésentériques supérieur et inférieur.
Pour rappel, il s’agit de l’innervation orthosympathique du système génital féminin.

 L4-L5 sont l’émergence du plexus hypogastrique supérieur et de l’artère utérine.

 L’appareil génital

L’ostéopathe veille aux bonnes mobilités et motilités des organes du petit bassin après avoir
travaillé en amont les rapports environnants.

 L’utérus et son contexte ligamentaire : en cas de dysfonction, ces attaches peuvent


entraîner une restriction de mobilité de l’utérus.

 Les ovaires et son contexte ligamentaire

 Les trompes de Fallope font le lien entre l’utérus et les ovaires.

58
2.3.2.4. La deuxième évaluation à J1/M2

Il s’agit de la deuxième évaluation de l’étude à posteriori de la première consultation. Ce


jour est noté J1/M2.

La patiente remplit le questionnaire N°2 le jour de son « pic douloureux » vécu au cours du
deuxième mois de l’étude. Comme lors de la première évaluation, les femmes remplissent
le questionnaire en une seule fois en répondant à toutes les questions.

Dès lors que le questionnaire N°2 est rempli et dans la mesure du possible, il leur est
demandé de prendre rendez-vous avec l’ostéopathe de l’étude dans les 3 à 7 jours suivants
(J4 à J8/M2).

2.3.2.5. La deuxième consultation à J4-J8/M2

C’est la deuxième prise en charge ostéopathique. Elle se déroule à environ un mois


d’intervalle de la première consultation. Ce délai est nécessaire ; il laisse un temps suffisant
à l’organisme pour s’adapter au premier traitement réalisé. Il permet également de laisser
passer le nouveau « pic douloureux » qui sert de référence à l’étude.

L’ostéopathe de l’étude débute sa consultation et récupère les documents suivants : le


questionnaire N°2 et la fiche patient N°2.

Le déroulement de celle-ci s’effectue de la même manière que lors du mois précédent.


Toutefois, la praticienne effectue un traitement ostéopathique qui respecte le deuxième axe
de prise en charge décrit avec les patientes appartenant au groupe traité uniquement.

Les femmes recevant le traitement placebo ne suivent pas le deuxième axe de traitement.
Leur prise en charge est décrite dans un chapitre suivant.

L’ensemble des structures retrouvées en dysfonction est noté sur la fiche de bilan N°2, pour
chacune des patientes. À la fin de son traitement, l’ostéopathe remplit la fiche du traitement
N°2 qu’elle a effectué au cours de cette deuxième consultation.

La praticienne explique alors à la patiente le travail effectué et lui donne les conseils
nécessaires avant de la raccompagner.

59
LE DEUXIEME AXE DE TRAITEMENT POUR LES PATIENTES TRAITEES

Il prend en compte la régulation neuro-endocrinienne.

Cette consultation consiste à « désactiver » les mécanismes de la douleur caractéristiques


de l’endométriose. Pour ce faire, l’ostéopathe travaille sur l’axe hypothalamo-
hypophysaire, principal acteur de la fonction endocrinienne. L’objectif pour la praticienne
est de veiller à libérer et rééquilibrer les structures décrites ci-dessous par un travail
d’inhibition ou de stimulation. Si l’une d’elles est retrouvée en dysfonction est alors traitée
à l’aide de techniques ostéopathiques propres à l’ostéopathe de l’étude.

 Le crâne

 Les dysfonctions osseuses :

o L’occiput intervient dans l’insertion de toutes les membranes de tension


réciproque : la faux du cerveau, la tente du cervelet et la faux du cervelet et
la dure-mère rachidienne qui fonctionnent ensemble. La dure-mère établit le
lien avec le petit bassin de par ses insertions distales, sacrée et coccygienne.
De même, il forme avec l’os temporal le foramen jugulaire dans lequel passe
le nerf vague.

o Le sphénoïde accueille l’hypophyse au niveau de la selle turcique. Cette


glande détient un rôle prépondérant dans la régulation hormonale féminine.
La tente du cervelet prend également attache au niveau des apophyses
clinoïdes antérieures et postérieures.

o L’ethmoïde, où sont synthétisées les cellules de GnRH au niveau des plaques


olfactives. La faux du cerveau s’attache également au niveau de la crista galli.

o Les zygomatiques font le lien entre la sphère antérieure et la sphère


postérieure du crâne.

o Les frontaux sur lesquels s’insère la faux du cerveau.

60
o Les temporaux sur lesquels s’insère la tente du cervelet.

o Les autres os en rapport : les maxillaires, les palatins, les pariétaux.

 La Symphyse Sphéno-Basilaire (SSB), comme énoncé dans le chapitre anatomique,


la bonne mobilité ostéopathique de la SSB a un impact positif sur la fonction de
l’hypophyse. Pour rappel, cette glande se loge dans la selle turcique du sphénoïde.

 Les membranes de tension réciproque fonctionnent ensemble. Toute dysfonction


retrouvée chez l’une influe sur les autres. L’ostéopathe veille à redonner un bon
équilibre à l’ensemble de ces structures membraneuses. Elles ont notamment un rôle
dans la vascularisation des éléments du crâne, dans le mouvement respiratoire
primaire (MRP), dans la mobilité crânienne générale et rachidienne.

 Les glandes endocrines

La thyroïde, les surrénales et les ovaires. Ces structures glandulaires participent à la


fonction endocrinienne féminine et notamment à la régulation hormonale impliquée dans la
physiologie du système génital. L’ostéopathe s’assure que ces structures soient libres de
toute dysfonction pour leur permettre une mobilité ostéopathique satisfaisante et par
conséquent une fonction correcte.

 Le foie

Il joue un rôle important dans la détoxification des hormones et dans le processus de


congestion pelvienne (drainage veineux de la sphère pelvienne).

 L’utérus, les ovaires et les trompes

Il s’agit là de vérifier le traitement apporté en première consultation. Ces structures


participent au fonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophysaire.

61
 Le sacrum

Libre de toute dysfonction ostéopathique, il permet d’optimiser une bonne liberté de


mouvement au niveau de l’axe cranio-sacré.

 L’équilibration des systèmes nerveux sympathique et parasympathique

Il est judicieux d’utiliser des techniques crâniennes de fluctuations liquidiennes permettant


de travailler ces systèmes nerveux. Si l’un des deux se trouve en surexpression, il devient
nuisible par hyperstimulation ou hypostimulation de la fonction génitale féminine (cf.
chapitre sur la physiologie du système génital féminin).

2.3.2.6. La troisième évaluation à J1/M3

Il s’agit de la troisième et dernière évaluation de l’étude. C’est le dernier jour de l’étude, il


est noté J1/M3.

Comme pour les deux précédentes évaluations, les femmes remplissent le questionnaire N°3
le jour de leur « pic douloureux » vécu au cours du troisième mois de l’étude.

A la fin de cette étape, l’investigatrice de l’étude se met en relation avec les patientes afin
de le récupérer. Par la suite, chacune des patientes découvre à quel groupe elle a appartenu
pendant l’étude.

2.3.3. Description de la prise en charge effectuée sur le groupe témoin

Les femmes appartenant au groupe témoin reçoivent le traitement placebo.

En comparaison avec les consultations réalisées sur le groupe traité, celles-ci se déroulent
de la même façon ; respectant les étapes de l’anamnèse, du bilan et du traitement
ostéopathiques.

62
Lors de la mise en place de l’étape du traitement, l’ostéopathe réalise le placebo qui ne suit
strictement pas les indications des axes thérapeutiques. Elle utilise ce principe lors des deux
consultations de l’étude.

Le traitement à effet placebo consiste à n’utiliser que des tests ostéopathiques sur des zones
à distance de toutes celles impliquées dans la prise en charge réelle. Ces dernières ne sont
pas du tout investiguées. Il s’agit de mimer une approche ostéopathique ; ces tests n’ont donc
pas d’impact sur l’analyse des résultats.

À la fin de son traitement, l’ostéopathe remplit les fiches du traitement N°1 et N°2 qu’elle a
effectué au cours des deux consultations.

La praticienne explique à la patiente le travail effectué comme si elle appartenait au groupe


traité. Elle lui donne ensuite les conseils nécessaires avant de la raccompagner.

Le protocole expérimental maintenant décrit permet dès lors, de recueillir les résultats
provenant des questionnaires des deux groupes de traitements différents. Ils font l’objet
d’analyses développées dans le chapitre suivant.

63
3. PRESENTATION DES RESULTATS, ANALYSE STATISTIQUE ET
DISCUSSION

3.1.RAPPEL DES CHOIX DE L’ETUDE

Cette étude est basée sur la comparaison de deux groupes de traitement ostéopathique de
femmes atteintes d’endométriose ; l’un des deux reçoit un traitement placebo (groupe
témoin). Afin d’obtenir des résultats relatifs à ces prises en charge, deux questionnaires : le
QDSA et le questionnaire SF-36 sont remplis par les patientes, à trois reprises au cours du
protocole.

Les données recueillies sont d’abord présentées sous la forme descriptive puis sous la forme
analytique.

3.2. ANALYSE DESCRIPTIVE DES RESULTATS

La saisie des résultats de ces questionnaires est effectuée sur un logiciel Excel©.

3.2.1. Les caractéristiques générales

Au cours de l’étude, une des cinq participantes est exclue du protocole. Appartenant au
groupe témoin, cette patiente annonce une grossesse à la suite de la première consultation.
De ce fait, tous ses résultats recueillis ne sont pas pris en compte. Le protocole se porte alors
sur un total de quatre patientes ayant correctement participé à l’étude et ne présentant aucune
caractéristique d’exclusion.

Les analyses descriptives et statistiques évaluent deux groupes distincts :

 Le groupe traité, composé de deux femmes atteintes d’endométriose,

 Le groupe témoin, composé de deux patientes atteintes de la maladie.

Tous les traitements effectués sont bien tolérés, quel que soit le groupe de traitement. Aucun
effet secondaire n’est relevé.

64
Les éléments importants de la population étudiée sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Ces données sont issues des fiches PATIENTE N°1.

Tableau I. Résultats comparatifs pour chacune des variables quantitatives entre les deux
groupes de traitement : traité (n = 2) et témoin (n = 2).

GROUPE TRAITE GROUPE TEMOIN p*

NOMBRE DE 2
2
PATIENTES (= 3 - 1 exclue)

AGE 35,5 ± 0,9 28,5 ± 9,2 NS

I=0 I=0
STADE DE II = 0 II = 1
NS
L’ATTEINTE III = 0 III = 0
IV = 2 IV = 1

0=0 0=0
GESTITE 1=0 1=0 NS
≥2 = 2 ≥2 = 1

0=0 0=1
PARITE 1=0 1=0 NS
≥2 = 1 ≥2 = 1

ANTECEDENTS DE 0=0 0=0


CHIRURGIE POUR 1=1 1=1 NS
ENDOMETRIOSE ≥2 = 1 ≥2 = 1

Antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens


PRISES EN CHARGE
et opioïdes / Pilule contraceptive

*test U de Mann Withney

65
Il est important de rappeler toute la complexité de la symptomatologie de l’endométriose.
Les signes cliniques et leur intensité sont très variables d’une femme à l’autre selon le stade
d’atteinte, les structures touchées et le caractère subjectif de la douleur.

La randomisation a réparti de façon non équitable les stades d’atteinte de la maladie. Deux
femmes atteintes d’un stade similaire (stade IV) se trouvent dans le groupe traité contre deux
femmes d’atteinte différente dans le groupe témoin (stade II et stade IV). Cette répartition
laisse à penser une différence de la symptomatologie dans chacun des groupes représentés.

Les analyses descriptive et statistique se basent donc uniquement sur l’évolution des
résultats recueillis et non sur la valeur des chiffres observés.

L’âge moyen des femmes appartenant au groupe traité est de 35,5 ans (±0,9 ans) et de 28,5
ans (± 9,2 ans) pour les femmes du groupe témoin.

Une des deux femmes recevant le traitement ostéopathique a eu trois gestations et deux
accouchements ; pas de gestation pour la deuxième patiente traitée. Dans le groupe recevant
le traitement placebo, une femme a eu deux grossesses et deux accouchements.

Toutes les patientes de l’étude ont été diagnostiquées d’endométriose par cœlioscopie
entrainant une intervention chirurgicale. À visée thérapeutique, cet acte a été utilisé pour
l’exérèse de nodules, d’adhérences et de kystes ovariens.

Les prises en charge thérapeutiques sont communes à toutes les patientes. Chacune d’elles
utilise des antalgiques, des anti-inflammatoires non-stéroïdiens et des opioïdes pour soulager
leurs douleurs. Une femme de chaque groupe prend également une pilule contraceptive à
visée thérapeutique.

3.2.2. Analyse descriptive du Questionnaire Douleur Saint-Antoine

Les chiffres indiqués sur le graphique ci-dessous représentent les pourcentages moyens
obtenus pour chaque qualificatif de la douleur. Ils sont attribués par les patientes sur
l’ensemble des trois QDSA de l’étude.

66
60
53
50 48 50 48
COTATION DE LA 50 43 42
DOULEUR (en %) 42 40
40 37
32 32
30 27 25

20

10 5
2
0

Insupportable
En étau

Lourdeur
Brûlure

Épuisante
Elancements

Coup de poignard

Angoissante

Déprimante
Pénétrante

Tiraillement

Fourmillements

Obsédante
Décharges électriques

Énervante

Exaspérante
ITEMS EVALUES AU COURS DE L'ETUDE SUR LE QDSA

Diagramme 2. Résultats des qualificatifs de la douleur d’endométriose ; tout groupe


confondu.

Cinq principaux adjectifs qualifiant la douleur des femmes atteintes d’endométriose sont
mis en évidence par l’analyse QDSA : « épuisante » (53%), « lourdeur » (50%),
« pénétrante » (50%), « énervante » (48%), « coup de poignard » (48%).

Il est également possible d’analyser l’évolution de la douleur dans chacun des groupes. Le
tableau décrit ci-dessous expose les moyennes des pourcentages obtenues aux trois
Questionnaires Douleur Saint-Antoine.

67
Tableau II. Résultats comparatifs pour chacun des trois QDSA entre les deux groupes de
traitement : traité (n = 2) et témoin (n = 2).

MOYENNES DOULEUR MOYENNES DOULEUR


RESSENTIE RESSENTIE
GROUPE TRAITE (en%) GROUPE TEMOIN
(en%)

QDSA N°1 61,7 ± 16,6 35,2 ± 21,0

QDSA N°2 52,3 ± 18,8 31,3 ± 26,5

QDSA N°3 55,5 ± 3,3 33,6 ± 23,2

La présentation de ces moyennes révèle une évolution identique du ressenti de la douleur


entre les deux groupes.

Pour chaque groupe, une diminution d’environ deux points s’observe entre la première et la
troisième évaluation de 61,7% à 55,5% pour le groupe traité et de 35,2% à 33,6% pour le
groupe témoin.

Ainsi, le QDSA ne semble pas mettre en évidence une évolution de la douleur à la suite
d’une prise en charge ostéopathique dans le cadre de l’endométriose.

3.2.3. Analyse descriptive du questionnaire SF-36

L’analyse descriptive du questionnaire SF-36 se réalise sur deux critères ; l’étude de la santé
physique d’une part et de la santé mentale d’autre part.

Pour permettre une meilleure lecture des résultats, ceux-ci sont énoncés sous la forme de
pourcentages. 100% évoque une qualité de vie optimale.

Il s’agit d’observer au cours de l’étude et à la suite des consultations en ostéopathie,


l’évolution des scores de la santé physique et de la santé mentale des patientes.

68
Le curseur permettant l’observation de l’évolution des dyspareunies ajouté au questionnaire
SF-36 n’est pas retenu pour l’analyse des résultats. En effet, cette question n’a pas été
remplie par les patientes à chacun des questionnaires.

 Etude de la santé physique

L’analyse du score physique est rendue possible par comparaison des pourcentages moyens
obtenus dans chacun des deux groupes.

Tableau III. Résultats comparatifs du score physique entre les deux groupes :
traité (n = 2) et témoin (n = 2).

MOYENNES MOYENNES
GROUPE TRAITE GROUPE TEMOIN
(en%) (en%)

QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3

FONCTIONNEMENT
62,5 65 62,5 83,5 83,5 81
PHYSIQUE

LIMITATION
0 50 50 62,5 50 62,5
SANTE PHYSIQUE
PHYSIQUE
DOULEURS
11,25 36,25 46,25 56,25 35 46,25
PHYSIQUES

SANTE GENERALE 14,6 12,5 18,8 47,9 47,9 45,8

SCORE PHYSIQUE 22,1 41,0 44,4 62,6 54,1 58,9

Sur la base du Questionnaire SF-36, les femmes traitées présentent au cours de l’étude,
une amélioration de leur santé physique à la différence des femmes témoins qui en
ressentent une diminution.

69
En effet, l’observation de l’évolution des valeurs du groupe des femmes ayant reçu le
traitement ostéopathique évoque une amélioration de la santé physique entre le premier et le
dernier questionnaire (de 22,1% à 44,4%).

Pour le groupe de traitement placebo, les chiffres orientent vers une tendance à la diminution
de la qualité du score physique (de 62,6% à 58,9%).

Une lecture précise de la santé physique pour le groupe traité met en avant deux items dont
les évolutions au cours de l’étude sont nettement positives.

En premier lieu, le score de limitation physique obtenu présente une amélioration de 50%
entre le commencement et la fin de l’étude. L’évolution est nulle dans le groupe témoin.

Enfin, l’item des douleurs physiques met en avant une amélioration ; c’est-à-dire une
diminution de l’intensité des douleurs et de la gêne occasionnée de 35% à la suite des deux
prises en charge en ostéopathie des femmes du groupe traité.

Ci-dessous, le graphique permet une lecture visuelle de cette évolution comparative. Il


s’appuie sur l’utilisation de la soustraction des scores physiques moyens obtenus dans
chaque groupe de traitement.

Le premier chiffre (1) donne l’évolution de la qualité physique à la suite de la première


consultation ; il soustrait les résultats du deuxième questionnaire avec ceux du premier.

Le deuxième chiffre (2) correspond à l’évolution de la qualité physique à la suite de la


deuxième consultation ; il soustrait les résultats du troisième questionnaire avec ceux du
deuxième.

70
15

SOUSTRACTION 5
DES SCORES
PHYSIQUES
1 2
-5

-15 DIFFERENCES DES COTATIONS ENTRE Q2-Q1 (1) et Q3-Q2 (2)

GROUPE TRAITE GROUPE TEMOIN

Diagramme 3. Observation de l’évolution comparative de la santé physique au cours de


l’étude entre les deux groupes : traité (n = 2) et témoin (n = 2).

En première position, les résultats mettent en avant une amélioration de cette qualité de vie
physique (+18,4) sur le groupe de femmes ayant reçu le traitement ostéopathique. Pour le
groupe témoin, cette évolution est négative après la première consultation (-8,5).

En deuxième position, les valeurs semblent continuer d’augmenter pour le groupe traité
(+3,4) et deviennent positifs dans le groupe témoin (+4,8).

De façon globale, le diagramme montre une meilleure qualité de vie physique après la
première consultation pour les femmes ayant reçu le traitement ostéopathique.

71
 Etude de la santé mentale

La comparaison des pourcentages moyens des items de la santé mentale obtenus dans chacun
des deux groupes permet l’analyse de l’évolution du score mental au cours de l’étude.

Tableau IV. Résultats comparatifs du score mental entre les deux groupes : traité (n = 2) et
témoin (n = 2).

MOYENNES MOYENNES
GROUPE TRAITE GROUPE TEMOIN
(en%) (en%)

QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3

VITALITE 15 25 20 35 35 35

FONCTIONNEMENT
25 43,8 56,3 81,3 81,3 81,3
SOCIAL
SANTE
MENTALE
LIMITATION
0 33,4 83,4 100 100 66,7
EMOTIONNELLE

SANTE MENTALE 54 54 66 54 54 46

SCORE MENTAL 23,5 39,1 56,4 67,5 67,5 57,2

Le tableau présente une amélioration de la santé mentale relevée pour les femmes ayant reçu
le traitement ostéopathique. Elle évolue de 23,5% à 56,4% entre le premier et le dernier
questionnaire. Les chiffres observés pour le groupe placebo orientent vers une tendance à la
diminution de la qualité du score mental (de 67,5% à 57,2%).

Le questionnaire SF-36 montre de façon générale une amélioration de la santé mentale


des femmes traitées à la différence des femmes témoins qui en ressentent une diminution.

72
Comme pour le score physique, la lecture plus spécifique de la santé mentale pour le groupe
traité, met en avant deux items dont les évolutions au cours de l’étude sont nettement
positives.

En effet, le score de fonctionnement social montre une amélioration de 25% à 56,3% entre
le début et la fin de l’étude ; l’évolution étant nulle dans le groupe témoin.

Enfin, l’item de la limitation émotionnelle révèle la plus grande augmentation des


dimensions de la santé mentale. À la suite de la deuxième prise en charge, une amélioration
de 83,4% est observée pour les patientes traitées.

Le graphique présenté ci-dessous permet une lecture visuelle de l’évolution comparative de


la santé mentale au cours de l’étude.

15

SOUSTRACTION 5
DES SCORES
MENTAUX
1 2
-5

-15
DIFFERENCES DES COTATIONS ENTRE Q2-Q1 (1) et Q3-Q2 (2)

GROUPE TRAITE GROUPE TEMOIN

Diagramme 4. Observation de l’évolution comparative de la santé mentale au cours de


l’étude entre les deux groupes : traité (n = 2) et témoin (n = 2).

Comme expliqué précédemment pour la santé physique, il s’appuie sur l’utilisation de la


soustraction des scores mentaux moyens obtenus dans chaque groupe de traitement.

73
Les résultats recueillis après une première consultation mettent en avant une amélioration de
la qualité de vie mentale sur le groupe de femmes ayant reçu le traitement ostéopathique
(+15,6). En revanche, dans le groupe témoin, l’évolution entre les deux premiers
questionnaires est nulle.

En deuxième position, les valeurs retrouvées pour le groupe traité continuent de s’améliorer
(+17,4) et deviennent négatives (-10,4) dans le groupe témoin.

De façon globale et selon le questionnaire SF-36 analysé, le diagramme montre une


meilleure qualité de vie mentale après chacune des deux consultations reçues pour les
femmes ayant reçu le traitement ostéopathique, contrairement aux femmes témoins dont
l’évolution semble négative.

74
3.3. ANALYSE STATISTIQUE

L’ensemble des résultats a fait l’objet d’une étude statistique. Les effectifs étant inférieurs à
30, le test de Mann Whitney est choisi pour comparer deux variables quantitatives.

L’exploitation des données a été réalisée à partir de l’application BiostaTGV disponible sur :
http://marne.u707.jussieu.fr/biostatgv/. Cette application est développée à partir du logiciel
R.

L’expérimentation consiste à mettre en évidence une différence significative d’évolution des


douleurs et de la qualité de vie entre le groupe traité et le groupe témoin. Elle suppose une
diminution de la symptomatologie et une amélioration de la qualité de vie au sein du groupe
des femmes ayant reçu le traitement ostéopathique.

3.3.1. Etude statistique du Questionnaire Douleur Saint-Antoine

Le tableau présenté ci-dessous expose l’évolution de la douleur au cours de l’étude. La


différence des résultats recueillis lors des trois questionnaires permet d’en obtenir des
chiffres indicateurs d’une évolution négative ou positive.

L’évolution de la douleur après une première consultation s’écrit « Q2-Q1 », et « Q3-Q2 »


après une seconde prise en charge. « Q3-Q1 » correspond à l’évolution totale de la douleur.

Tableau V. Résultats comparatifs de l’évolution de la douleur entre les deux groupes : traité
(n = 2) et témoin (n = 2).

GROUPE TRAITE GROUPE TEMOIN p*

Q2-Q1 -9,4 -3,9 NS

Q3-Q2 +3,1 +2,3 NS

Q3-Q1 -6,3 -1,6 NS

* test U de Mann-Whitney

75
À la suite de la première consultation, les résultats mettent en avant une diminution des
douleurs plus importante dans le groupe traité (-9,4) comparativement au groupe placebo
(-3,9). Toutefois, cette amélioration est statistiquement non significative.

Pour les deux groupes de traitement et après la seconde consultation, l’étude semble mettre
en avant une légère recrudescence de la symptomatologie. Ces résultats d’augmentation de
la douleur restent inférieurs aux premières données analysées lors du premier questionnaire.

L’analyse statistique des résultats obtenus sur l’effet d’une prise en charge globale, c’est-
à-dire entre le premier et le troisième QDSA (Q3-Q1) montre une diminution des douleurs
au cours de l’étude (-6,3). Celle-ci se retrouve également de façon moins importante pour
les femmes appartenant au groupe témoin (-1,6).

Statistiquement, la diminution de la douleur des femmes à la suite de consultations en


ostéopathie n’est pas significative ; p étant supérieur à 0,05.

3.3.2. Analyse statistique du questionnaire SF-36

Les trois tableaux présentés ci-dessous représentent l’évolution de la qualité de vie au cours
de l’étude. La différence des résultats recueillis lors des trois questionnaires permet d’en
obtenir des chiffres indicateurs d’une évolution négative ou positive.

Comme pour le QDSA, les symboles « Q2-Q1 », « Q3-Q2 » et « Q3-Q1 » détaillés ci-dessus
permettent l’analyse des changements de la qualité de vie à différents moments de l’étude.

76
Tableau VI. Résultats comparatifs de l’évolution des scores physique et mental après la
première consultation, entre les deux groupes : traité (n = 2) et témoin (n = 2).

GROUPE GROUPE
Q2-Q1 p*
TRAITE TEMOIN

FONCTIONNEMENT
2,5 0
PHYSIQUE

LIMITATION
SANTE 50 -12,5
PHYSIQUE NS
PHYSIQUE

DOULEUR PHYSIQUE 25 -21,3

SANTE GENERALE -2,1 0

SCORE PHYSIQUE 18,9 ± 23,9 -8,5 ± 10,4

VITALITE 10 0

FONCTIONNEMENT
18,8 0
SOCIAL
SANTE NS
MENTALE
LIMITATION
33,4 0
EMOTIONNELLE

SANTE MENTALE 0 0

SCORE MENTAL 15,6 ± 14,1 0

* test U de Mann-Whitney

Il est possible d’observer une amélioration de la qualité de vie globale (score physique et
score mental du questionnaire SF-36) à la suite d’une première prise en charge
ostéopathique (Q2-Q1) pour le groupe de femmes traitées contrairement au groupe ayant
reçu le traitement placebo. En effet, ce dernier présente une évolution plutôt négative de
la qualité de vie.

77
La lecture de ce tableau ne permet pas de mettre en évidence une amélioration
statistiquement significative ; p étant supérieur à 0,05.

Tableau VII. Résultats comparatifs de l’évolution des scores physique et mental après la
deuxième consultation, entre les deux groupes : traité (n = 2) et témoin (n = 2).

GROUPE GROUPE
Q3-Q2 p*
TRAITE TEMOIN

FONCTIONNEMENT
-2,5 -2,5
PHYSIQUE

SANTE LIMITATION PHYSIQUE 0 12,5


NS
PHYSIQUE
DOULEUR PHYSIQUE 10 11,3

SANTE GENERALE 6,3 -2,1

SCORE PHYSIQUE 3,4 ± 5,7 4,8 ± 8,2

VITALITE -5 0

FONCTIONNEMENT
12,5 0
SOCIAL
SANTE NS
MENTALE
LIMITATION
50 -33,4
EMOTIONNELLE

SANTE MENTALE 12 -8

SCORE MENTAL 17,4 ± 23,2 -10,4 ± 15,8

* test U de Mann-Whitney

78
Les résultats obtenus pour la santé physique après la deuxième consultation (Q3-Q2)
révèlent une petite amélioration identique pour les deux groupes de traitement.

Les scores mentaux montrent une amélioration de la santé mentale pour les femmes ayant
reçu le traitement ostéopathique. En revanche, pour les femmes ayant reçu le traitement
placebo, la santé mentale semble se détériorer après la deuxième consultation.

L’évolution plus marquée de la santé mentale révèle une différence entre le troisième et le
deuxième questionnaire de +17,4 en comparaison avec la santé physique, pour les femmes
du groupe traité. Les femmes du groupe témoin ont une différence négative ; c’est-à-dire une
qualité de vie abaissée (-10,4).

L’amélioration de la qualité de vie après la deuxième consultation pour le groupe traité n’est
statistiquement pas significative ; en effet, p est supérieur à 0,05.

Le tableau présenté ci-dessous reprend l’évolution de la qualité de vie sur toute de la durée
de l’étude.

Sur l’ensemble des prises en charge ostéopathiques de l’étude, les scores physique et mental
montrent une nette tendance à l’amélioration pour le groupe des femmes ayant reçu le
traitement ostéopathique (+22,3 pour le score physique et +32,9 pour le score mental),
contrairement à ceux du groupe témoin qui diminuent (-3,7 et -10,4).

Le test de Mann-Whitney permet d’étudier la représentativité statistique de l’évolution de la


qualité de vie.

Statistiquement, les résultats en provenance du questionnaire SF-36 montrent une


amélioration significative après une prise en charge ostéopathique, sur l’ensemble des items
du questionnaire. Les deux scores représentatifs de la qualité de vie obtiennent p inférieur à
0,05 (p = 0,042 pour le score physique et p = 0,029 pour le score mental).

En conclusion, le questionnaire SF-36 permet de mettre en évidence une amélioration


statistiquement significative de la qualité de vie des patientes ayant reçu une prise en
charge ostéopathique globale.

79
Tableau VIII. Résultats comparatifs de l’évolution des scores physique et mental après
l’ensemble de la prise en charge ostéopathique, entre les deux groupes : traité (n = 2) et
témoin (n = 2).

GROUPE GROUPE
Q3-Q1 p*
TRAITE TEMOIN

FONCTIONNEMENT
0 -2,5
PHYSIQUE

SANTE LIMITATION PHYSIQUE 50 0


0,042
PHYSIQUE
DOULEUR PHYSIQUE 35 -10

SANTE GENERALE 4,1 -2,1

SCORE PHYSIQUE 22,3 ± 24,2 -3,7 ± 4,4

VITALITE 5 0

FONCTIONNEMENT
31,3 0
SOCIAL
SANTE 0,029
MENTALE
LIMITATION
83,4 -33,4
EMOTIONNELLE

SANTE MENTALE 12 -8

SCORE MENTAL 32,9 ± 35,4 -10,4 ± 15,8

* test U de Mann-Whitney

80
3.4. DISCUSSION

Le protocole d’étude a eu pour objectif de mettre en évidence l’efficacité d’une prise en


charge ostéopathique sur la symptomatologie et la qualité de vie des femmes atteintes
d’endométriose.

L’examen de tous les résultats obtenus grâce aux deux questionnaires référencés dans les
deux groupes de traitement distinct permet ainsi l’évaluation de l’hypothèse de départ.

Pour rappel, la mise en place des deux groupes a réparti inégalement des femmes avec des
stades d’atteinte différents. Ils sont supérieurs dans le groupe traité. De ce fait, la discussion
des résultats ne s’appuie pas sur la lecture des chiffres obtenus mais sur leur évolution au
cours de l’étude.

3.4.1. Discussion des résultats

En premier lieu, le Questionnaire Douleur Saint-Antoine permet de mettre en évidence


l’expression du ressenti des douleurs liées à l’endométriose. « Epuisante », « lourdeur »,
« pénétrante », etc., ces adjectifs montrent à quel point la pénibilité de cette maladie affecte
le quotidien des patientes.

Les critères sensoriels et affectifs du QDSA ne permettent pas de montrer un avantage au


profit du traitement ostéopathique sur des femmes atteintes d'endométriose. L’évolution est
identique pour les deux groupes. Plusieurs faits pourraient l’expliquer :

 Chacun des adjectifs proposés fait appel au ressenti des patientes. Ce phénomène
subjectif côte la douleur de façon qualitative et non quantitative.

 Le caractère chronique de la maladie laisse aux patientes une mémoire sensorielle et


affective de la symptomatologie évaluée dans le QDSA. Cela se justifie par un recueil
de réponses obtenu uniquement au moment des questionnaires. Il ne reflète pas
systématiquement le ressenti de l’instant. En effet, celui-ci intègre souvent encore le
souvenir des douleurs passées.

81
 Une différence de l’intensité de la douleur au commencement de l’étude entre les
deux groupes engendre un biais sur les valeurs recueillies. Les femmes traitées ont
un stade d’atteinte plus important que les femmes témoins.

Il serait par conséquent judicieux de laisser un temps plus important après les deux
consultations, permettant ainsi d’affiner l’effet de l’ostéopathie sur l’aspect qualitatif de la
douleur.

Même si de nombreux résultats obtenus ne sont pas statistiquement significatifs, une


diminution de l’intensité et du retentissement de la douleur chez les patientes du groupe traité
se révèle importante.

Le questionnaire SF-36 permet de mettre en évidence une amélioration de la qualité de vie


des femmes atteintes d’endométriose. La douleur est également analysée grâce à ce
questionnaire et ne montre pas la même conclusion que celle retenue lors de l’analyse du
QDSA. De façon plus descriptive, l’évolution positive s’observe sur les dimensions de la
douleur physique (BP), de la limitation physique (RP), du fonctionnement social (SF) et de
la limitation émotionnelle (RE).

L’intensité des douleurs et de la gêne occasionnée (BP) par la maladie diminue de façon
importante à la suite d’un traitement ostéopathique. Il est possible de mettre en lien cette
diminution avec celle de la limitation fonctionnelle (RP), c’est-à-dire la limitation de
certaines activités quotidiennes dues à la douleur vécue.

De même, le fonctionnement social (SF), c’est-à-dire la vie et les relations avec les autres
dus à la maladie, s’améliore nettement. Cette évolution influence le critère d’évaluation de
la limitation émotionnelle (RE) due aux retentissements psychiques pour les activités du
quotidien. Celle-ci montre une amélioration significative dans le protocole présent.

De façon plus générale, les deux axes d’évaluation du questionnaire SF-36 (PCS et MCS)
s’améliorent pour les femmes ayant reçu un traitement ostéopathique. Cela ne s’observe pas
sur le groupe témoin et permet alors de mettre en évidence l’efficacité d’une prise en charge
ostéopathique.

L’interrogatoire de la deuxième consultation révèle d’autres améliorations non évaluées dans


les questionnaires de l’étude. Les patientes appartenant au groupe traité présentent une
satisfaction générale. Malgré quelques perturbations de leur cycle menstruel (allongements
82
du cycle, saignements post-ovulatoires sans douleur), elles décrivent des règles moins
abondantes et plus courtes dans le temps (trois jours au lieu de huit) par la suite.

Les patientes ont été sensibilisées à l’ostéopathie et en ont retenu un bienfait. Elles ont
continué leur suivi ostéopathique, ce qui a permis à l’une d’elles, un arrêt total de la prise
d’antalgiques.

En conclusion, il est ainsi possible de considérer une certaine efficacité de l’ostéopathie sur
des femmes atteintes d’endométriose. Cette prise en charge diminue les douleurs et améliore
leur qualité de vie.

3.4.2. Forces et faiblesses de l’étude

La principale limite de cette étude est la taille de la population recrutée. En effet, la


comparaison entre deux patientes traitées et deux patientes placebo ne met en avant qu’une
forte prédiction quant à l’analyse des effets de l’ostéopathie. Il est possible d’observer une
évolution positive consécutive à une prise en charge ostéopathique. Ceci est encourageant et
suggère de poursuivre cette étude sur un échantillonnage plus important.

La courte durée de l’étude a été un frein pour le respect des rythmes indispensables à la
réalisation de ce mémoire. La période de recrutement a donc été limitée pour permettre un
temps suffisant à l’élaboration du protocole expérimental. Ce temps raccourci de recherche
de patientes a accentué la petite taille de l’échantillonnage.

Un étalement dans le temps des prises en charge pourrait être réétudié du fait du caractère
chronique de l’endométriose et de l’aspect persistant des lésions associées. La mise en place
d’une troisième consultation serait également un élément intéressant dans la continuité du
travail proposé permettant d’affiner et d’optimiser les traitements effectués.

Le choix des axes de traitement utilisés pour ce protocole peut également être discuté. La
restructuration mécanique tissulaire envisagée en première consultation et l’approche neuro-
endocrinienne de la deuxième consultation pourraient s’inverser, ou même être réétudiés
selon d’autres axes de traitement. Parmi de rares écrits existants sur l’endométriose et
l’ostéopathie, il est possible de consulter le mémoire de fin d’études (2013) de Camille
DARAI, ostéopathe D.O. Son travail s’appuie sur une prise en charge uniquement axée sur

83
la sphère lombo-abdomino-pelvienne. Cet axe de traitement est différent des choix établis
pour le protocole actuellement présenté.

Enfin, la répartition des patientes de manière aléatoire a engendré un placement hétérogène


des patientes selon leur stade d’atteinte. À chacun des stades correspond une
symptomatologie qui entraine des biais sur l’analyse des résultats.

Néanmoins, cette étude offre des points positifs qui permettent une fiabilité dans l’analyse
des résultats.

Il est important de préciser l’expérience professionnelle de l’ostéopathe diplômée


intervenant dans l’étude. Cet élément nous assure une analyse fine des dysfonctions
retrouvées et une prise en charge de qualité. De même, un seul thérapeute pour l’étude
permet d’éviter tout biais de ressenti et de pratique différents.

Concernant le groupe témoin, il faut noter le choix pour la thérapeute de mettre en place des
techniques de tests amplifiés associés à une manipulation rachidienne cervico-dorsale sur
des dysfonctions existantes. Ces approches se voulaient dénuées de liens directs avec la
sphère pelvienne. Ceci étant, il semble difficile d’affirmer que ces actes n’aient eu aucun
effet sur les patientes placebo. Cela justifie peut-être, que certains résultats ne se soient pas
révélés significatifs dans la comparaison entre les deux groupes. Par ailleurs, ceci
expliquerait également certains signes négatifs apparus à la suite des séances pour les
patientes du groupe témoin (aggravation du score physique sur le questionnaire SF-36 après
la première consultation et aggravation du score mental sur le questionnaire SF-36 après la
deuxième consultation). Cette situation permet de révéler la difficulté de mettre en place des
études comparatives en ostéopathie entre un groupe traité et un groupe témoin. Un véritable
traitement placebo aurait donné des résultats plus probants.

Malgré la petite taille de la population étudiée, la mise en place de deux groupes de


traitements différents est un critère positif pour l’étude. Il permet une comparaison contrastée
de l’effet d’une prise en charge ostéopathique. Grâce aux questionnaires référencés,
l’analyse de l’évolution de la symptomatologie au cours de l’étude en devient universelle.

84
CONCLUSION

De nombreuses actions menées par des associations de lutte contre l’endométriose


commencent à se développer (semaine européenne de prévention de l’endométriose, journée
mondiale, l’« EndoMarch » : marche mondiale, etc.). Toutefois, cette pathologie reste
encore méconnue du système de soin et du grand public. Ainsi, le diagnostic tardif associé à
une symptomatologie complexe et handicapante rendent la prise en charge thérapeutique
médicale et chirurgicale difficile et insuffisante.

Il est alors intéressant de s’interroger sur le rôle que pourrait avoir l’ostéopathie dans le
traitement des symptômes de la maladie. Telle est l’hypothèse de cette expérimentation.

Tout au long de l’étude, l’intensité des douleurs et leur retentissement sur la qualité de vie
des patientes atteintes d’endométriose sont mis en avant.

Le protocole expérimental consiste à évaluer, à posteriori, l’effet de l’ostéopathie sur quatre


femmes souffrant de la maladie. Pour permettre l’analyse des effets recueillis, une
comparaison est instaurée entre deux groupes de traitements différents : un groupe traité
réellement et un groupe qui reçoit un traitement placebo.

Les auto-questionnaires utilisés, le QSDA et le questionnaire SF-36, permettent de mesurer


l’évolution de la symptomatologie. Leur analyse descriptive montre une diminution de
l’intensité de la douleur et une amélioration de la qualité de vie chez les femmes traitées
réellement. L’analyse statistique révèle dans ce même groupe une évolution significative
globalement positive sur l’ensemble des prises en charge de l’étude.

Néanmoins, quelques paramètres constituent des biais à cette expérimentation. Le petit


échantillonnage et la différence des stades de l’atteinte des patientes ne laissent penser qu’à
une forte prédiction quant à l’efficacité de l’ostéopathie. Il serait alors très intéressant
d’approfondir cette étude en limitant ces biais.

Le suivi ostéopathique des patientes après leur participation au sein du protocole s’est avéré
bénéfique. Ainsi, la mise en place d’une troisième consultation optimiserait encore
l’évolution de leur symptomatologie.

85
Les résultats obtenus au cours de ce long travail de recherches sont satisfaisants et
encourageants. Ils offrent de nouvelles perspectives de prise en charge des femmes atteintes
d’endométriose.

86
BIBLIOGRAPHIE

Ageron-Marque, C., (2006). Guide pratique d’ostéopathie en gynécologie. Satas.

Audebert, A., (2012). Le labyrinthe de l’endométriose : un guide pour en sortir. Orchidée.

Audebert, A., Belaish, J., Brosens, I.A., Canis, M., Leroy, J.L., & Tran, D.K., (2003).
L’endométriose, Précis de gynécologie obstétrique. Paris, France : Masson.

Béliard, A., Foidart J.M. et Nisolle M. (2012). Endométriose : pourquoi se développe-telle ?.


Références en gynécologie obstétrique, 14, 1-5.

Botchorischvili, R., Bourdel, N., Canis, M., Lenglet, Y., Mage, G., Matsusakï, S., & Roman,
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Collinet, P., Decanter, C., Lefebvre, C., Leroy, J.L., Vinatier, D., (2006). Endométriose et
infertilité. Gynécologie obstétrique & fertilité, 34, 379-384

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Conjeaud, B., (2005). Grossesse, hormones et ostéopathie : Le syndrome du rez-de-chaussée.


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Dellaudière, B., Maubon, A., Rouanet de Lavit, J.P., (2013). Atlas IRM de l’endométriose
extra-utérine. Sauramps médical.

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Kamina, P., (2009). Anatomie clinique, organes urinaires et génitaux, pelvis, coupe de tronc.
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87
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descriptions of the disease. Fertility and sterility, 7(1), 10-14.

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Quibel, A., (2012). Prise en charge diagnostique et thérapeutique de l'endométriose par les
médecins généralistes de Seine-Maritime (Thèse de doctorat, Université de Rouen). Repéré
à http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00709837

Renouvel, F., Panel, P., (2009). Physiopathologie de l’endométriose. Pelvi-Périnéologie,


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Rouvière, H., (1978). Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle.


11ème édition. Masson.

Silbernagl, S., & Despopoulos, A., (2008). Atlas de poche de physiologie. Flammarion,
Médecine et sciences.

88
TABLE DES ILLUSTRATIONS

Dessin de la première page réalisé spécifiquement pour ce mémoire :


« Héra » de Morgane MAIGNIEN..................................................... 2

Figure n°1 Coupe verticale, médiane, antéro-postérieure du bassin chez la


femme (sujet congelé). (Rouvière, 1978)............................................ 10

Figure n°2 Schéma originel explicatif de la position antéfléchie, antéversée de


l’utérus................................................................................................ 11

Figure n°3 Topographie des ligaments de l’utérus (coupe sagittale). (Kamina,


2009)................................................................................................... 12

Figure n°4 Représentation schématique de l’endomètre. (Gray, 1918)................ 15

Figure n°5 Représentation topographique des trompes de Fallope.


(Gray, 1918)....................................................................................... 16

Figure n°6 Localisation ovarienne. (Kamina, 2009)............................................. 18

Figure n°7 Représentation de la localisation du péritoine sur les différents


étages abdomino-pelviens. (Rouvière, 1978)...................................... 19

Figure n°8 Vascularisation artérielle du système génitale féminin.


(Gray, 1918)....................................................................................... 21

Figure n°9 Schéma originel de l’évolution du cycle menstruel féminin sur la


référence d’un cycle équivalent à 28 jours : états hormonal,
folliculaire et endométrial................................................................... 27

Figure n°10 Aspect en cœlioscopie d’une lésion endométriosique


intrapéritonéale présentant un liquide dit « chocolat ». (Dellaudière,
Maubon, Rouanet de Lavit, 2013)....................................................... 33

Figure n°11 Aspect en cœlioscopie d’une lésion endométriosique


intrapéritonéale présentant des adhérences fibreuses, épaisses et
étoilées. (Dellaudière, Maubon, Rouanet de Lavit, 2013)................... 33

Figure n°12 Localisation des principales lésions endométriosiques. (Dellaudière,


Maubon, Rouanet de Lavit, 2013)....................................................... 34

89
TABLE DES DIAGRAMMES

Diagramme 1 Résumé de l’organisation des différentes étapes du protocole


d’étude............................................................................................. 52

Diagramme 2 Résultats des qualificatifs de la douleur d’endométriose ; tout


groupe confondu............................................................................. 67

Diagramme 3 Observation de l’évolution comparative de la santé physique au


cours de l’étude entre les deux groupes : traité (n = 2) et non
témoin (n = 2).................................................................................. 71

Diagramme 4 Observation de l’évolution comparative de la santé mentale au


cours de l’étude entre les deux groupes : traité (n = 2) et témoin
(n = 2).............................................................................................. 73

90
TABLE DES TABLEAUX

Tableau I Résultats comparatifs pour chacune des variables quantitatives


entre les deux groupes de traitement : traité (n = 2) et témoin
(n = 2).............................................................................................. 65

Tableau II Résultats comparatifs pour chacun des trois QDSA entre les deux
groupes de traitement : traité (n = 2) et témoin (n = 2)...................... 68

Tableau III Résultats comparatifs du score physique entre les deux groupes :
traité (n = 2) et témoin (n = 2)........................................................... 70

Tableau IV Résultats comparatifs du score mental entre les deux groupes :


traité (n = 2) et témoin (n = 2)........................................................... 72

Tableau V Résultats comparatifs de l’évolution de la douleur entre les deux


groupes : traité (n = 2) et témoin (n = 2)........................................... 75

Tableau VI Résultats comparatifs de l’évolution des scores physique et mental


après la première consultation, entre les deux groupes : traité (n =
2) et témoin (n = 2)........................................................................... 77

Tableau VII Résultats comparatifs de l’évolution des scores physique et mental


après la deuxième consultation, entre les deux groupes : traité (n =
2) et témoin (n = 2)........................................................................... 78

Tableau VIII Résultats comparatifs de l’évolution des scores physique et mental


après l’ensemble de la prise en charge ostéopathique, entre les
deux groupes : traité (n = 2) et témoin (n = 2).................................. 80

91
TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS.................................................................................................. 3

SOMMAIRE................................................................................................................ 4

INTRODUCTION....................................................................................................... 5

1. CONTEXTE THEORIQUE DE L’ENDOMETRIOSE………….……...……. 7

1.1. DEFINITION DE L’ENDOMETRIOSE……………………………............. 7

1.2. EPIDEMIOLOGIE DE L’ENDOMETRIOSE……………............................ 8

1.3. RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES…………………………........ 10

1.3.1. Présentation de l’appareil génital féminin………………………...…... 10

1.3.2. La vascularisation de l’appareil génital féminin…………..………….. 20

1.3.3. L’innervation de l’appareil génital féminin........…………….……....... 22

1.3.4. Physiologie hormonale du cycle menstruel féminin………….….….... 25

1.4. PRESENTATION DE L’ENDOMETRIOSE….………………….….…....... 30

1.4.1. Physiopathogénie de l’endométriose, les principales théories de sa


survenue……………………..………………...…………………....... 30

1.4.2. Les facteurs de risques………………......…..……..........……….…..... 31

1.4.3. Les différents types de lésions……………….…........……………....... 32

1.4.4. Les manifestations cliniques……………......…............…………......... 35

1.4.4.1. La douleur...................................................................................... 35

1.4.4.2. L’infertilité..................................................................................... 36

1.4.4.3. Les autres symptômes.................................................................... 37

1.4.5. Le diagnostic de l’endométriose........................................................... 37

1.4.6. La prise en charge thérapeutique de l’endométriose.............................. 38

1.4.7. L’évolution de l’endométriose............................................................... 39

2. PROTOCOLE EXPERIMENTAL DE L’ETUDE............................................. 40

2.1. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE...................................................................... 40

2.2. MATERIEL..................................................................................................... 41

92
2.2.1. Choix de la population........................................................................... 41

2.2.1.1. Les démarches préliminaires......................................................... 41

2.2.1.2. Le recrutement des patientes.......................................................... 44

2.2.1.3. La population retenue..................................................................... 44

2.2.1.4. Le formulaire de consentement éclairé.......................................... 46

2.2.2. Répartition de la population en deux groupes, traité et témoin............. 47

2.2.3. Les outils d’analyse : les questionnaires utilisés.................................... 48

2.2.4. Evaluation de la qualité de vie : le questionnaire SF-36........................ 48

2.2.5. Evaluation de la douleur : Le questionnaire Douleur Saint-Antoine..... 50

2.2.6. Lieu de la prise en charge ostéopathique............................................... 51

2.3. METHODE...................................................................................................... 51

2.3.1. Rappel de l’objectif de départ................................................................ 51

2.3.2. Mise en place de l’étude....................................................................... 51

2.3.2.1. Le premier contact téléphonique.................................................... 53

2.3.2.2. La première évaluation à J1/M1.................................................... 53

2.3.2.3. La première consultation à J4-J8/M1............................................. 54

2.3.2.4. La deuxième évaluation à J1/M2................................................... 59

2.3.2.5. La deuxième consultation à J4-J8/M2........................................... 59

2.3.2.6. La troisième évaluation à J1/M3.................................................... 62

2.3.3. Description de la prise en charge effectuée sur le groupe témoin.......... 63

3. PRESENTATION DES RESULTATS, ANALYSE STATISTIQUE ET


DISCUSSION......................................................................................................... 64

3.1. RAPPEL DES CHOIX DE L’ETUDE............................................................ 64

3.2. ANALYSE DESCRIPTIVE DES RESULTATS............................................ 64

3.2.1. Les caractéristiques générales................................................................ 64

3.2.2. Analyse descriptive du Questionnaire Douleur Saint-Antoine.............. 66

3.2.3. Analyse descriptive du questionnaire SF-36.......................................... 68

93
3.3. ANALYSE STATISTIQUE............................................................................ 75

3.3.1. Etude statistique du Questionnaire Douleur Saint-Antoine................... 75

3.3.2. Analyse statistique du questionnaire SF-36........................................... 76

3.4. DISCUSSION.................................................................................................. 81

3.4.1. Discussion des résultats........................................................................ 81

3.4.2. Forces et faiblesses de l’étude.............................................................. 83

CONCLUSION............................................................................................................ 85

BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................... 87

TABLE DES ILLUSTRATIONS.............................................................................. 89

TABLE DES DIAGRAMMES.................................................................................. 90

TABLE DES TABLEAUX......................................................................................... 91

TABLE DES MATIERES.......................................................................................... 92

ANNEXES................................................................................................................... 95

ANNEXE 1. Le carnet de bord des patientes.................................................... 96

ANNEXE 2. La fiche de bilan ostéopathique................................................... 112

ANNEXE 3. La fiche de traitement ostéopathique........................................... 113

ANNEXE 4. Tableau explicatif des différents items du questionnaire SF-36. 114

ANNEXE 5. Tableau récapitulant pour chaque item analysé, les questions


en rapport du questionnaire SF- 36.................................................................... 115

ANNEXE 6. Recueil des données pour chacune des patientes concernant le


Questionnaire Douleur Saint-Antoine................................................................ 116

ANNEXE 7. Recueil des données pour chacune des patientes concernant la


santé physique du questionnaire SF-36 au cours de l’étude.............................. 117

ANNEXE 8. Recueil des données pour chacune des patientes concernant la


santé mentale du questionnaire SF-36 au cours de l’étude................................ 118

RESUME / SUMMARY............................................................................................. 119

94
ANNEXES

ANNEXE 1. Le carnet de bord des patientes............................................................... 96

ANNEXE 2. La fiche de bilan ostéopathique............................................................... 112

ANNEXE 3. La fiche de traitement ostéopathique...................................................... 113

ANNEXE 4. Tableau explicatif des différents items du questionnaire SF-36............ 114

ANNEXE 5. Tableau récapitulant pour chaque item analysé, les questions en


rapport du questionnaire SF- 36................................................................................... 115

ANNEXE 6. Recueil des données pour chacune des patientes concernant le


Questionnaire Douleur Saint-Antoine........................................................................... 116

ANNEXE 7. Recueil des données pour chacune des patientes concernant la santé
physique du questionnaire SF-36 au cours de l’étude.................................................. 117

ANNEXE 8. Recueil des données pour chacune des patientes concernant la santé
mentale du questionnaire SF-36 au cours de l’étude.................................................... 118

95
ANNEXE 1. Le carnet de bord

L’endométriose et l’ostéopathie :
Intérêt d’une prise en charge ostéopathique dans le cadre de
l’altération de la qualité de vie et des douleurs des femmes souffrant
d’endométriose.

CARNET DE BORD

Pour tout renseignement, merci de contacter l’investigatrice de l’étude :


Aurélie FLAUX – 06.xx.xx.xx.xx

96
Dans le cadre de la réalisation d’un mémoire en ostéopathie, vous avez été sollicitée pour faire partie
d’une étude portant sur l’intérêt d’une prise en charge ostéopathique dans le cadre de l’altération de
la qualité de vie et des douleurs des femmes souffrant d’endométriose.

Cette étude se déroule en plusieurs étapes réparties sur trois mois. Elles se décomposent :

- En un premier contact téléphonique avec l’investigatrice de l’étude, Mlle Aurélie FLAUX


- En deux consultations d’ostéopathie avec Mme Sonia SOULIER, ostéopathe D.O,
exerçant en cabinet libéral à l’adresse suivante : Place Jean Moulin, 17340 Châtelaillon-
Plage,

Chaque consultation débute par un interrogatoire de manière à vérifier et affiner avec l’ostéopathe
votre « fiche PATIENT » complétée par vos soins quelques temps auparavant.
Suite à cela, la praticienne effectue un bilan ostéopathique global de l’ensemble du corps permettant
d’établir un plan de traitement spécifique à ce qui sera retrouvé lors du bilan.
Enfin, l’ostéopathe effectue un traitement ostéopathique fondé sur des techniques manuelles visant
à la conservation ou la restauration de la mobilité des différentes structures de l'organisme.
Les deux consultations, réalisées par un ostéopathe D.O, sont payantes à raison de 52€ pour chacune
d’elles.

- En trois questionnaires à remplir en parallèle des consultations. L’ordre des questionnaires


à remplir est décrit dans la frise ci-dessous.

/!\ L’évaluation de cette étude s’envisage dans le cadre d’une comparaison entre deux groupes de
patientes :

- un groupe recevant un traitement ostéopathique


- un groupe « témoin » qui ne recevra pas de traitement ostéopathique lors des deux
consultations avec la praticienne.

Seule l’ostéopathe de l’étude, Mme Sonia SOULIER, peut connaître cette information.
A la fin de l’étude, la patiente aura la possibilité de prendre connaissance du groupe auquel elle
appartenait. Elle pourra alors, si elle le désire, recevoir un traitement compensatoire et ce, de manière
gratuite.

97
Voici le carnet de bord comprenant toutes les indications et les documents nécessaires au bon
déroulement de l’étude. Il contient :

- Le protocole de l’étude vous expliquant les différentes étapes à suivre au cours de l’étude.
Gardez ce document à portée de main de manière à n’oublier aucune des étapes à suivre.

- Un formulaire contenant les critères d’inclusion et d’exclusion, en deux exemplaires.


Ce document vous permet d’intégrer l’étude, il est à remplir, à signer et à remettre à Mme
Sonia SOULIER lors de la première consultation.

- Un formulaire de consentement éclairé, à remplir et à signer en deux exemplaires.


Il est à remettre à Mme Sonia SOULIER lors de la première consultation.

- Une « fiche PATIENT », en deux exemplaires, permettant à l’ostéopathe d’avoir toutes les
informations nécessaires pour les deux consultations de l’étude.
Chaque fiche est à remplir avant chaque consultation et à remettre à Mme Sonia SOULIER
au début de chaque consultation.

- Un questionnaire de l’étude, en trois exemplaires, permettent l’évaluation de vos douleurs


et de votre qualité de vie et le suivi de leurs évolutions au cours de l’étude.
Chacun d’eux est à remplir au jour du pic douloureux de chaque mois. Assurez-vous de
pouvoir le remplir en une seule fois en répondant à toutes les questions.

Dès lors que les questionnaires N°1 et N°2 seront remplis et dans la mesure du possible, il vous est
demandé de prendre rendez-vous avec Mme Sonia SOULIER dans les 3 à 7 jours suivants (J4 à
J8). Cet intervalle est nécessaire, il permet une prise en charge sur une période moins douloureuse
voire indolore et dans l’idéal lorsque les règles sont terminées. Ceci permet d’optimiser le travail de
détente.

/!\ Pour le dernier questionnaire de l’étude, l’investigatrice de l’étude, Mlle Aurélie FLAUX
reviendra vers vous pour le récupérer une fois complété.

Message de l’investigatrice :
Je vous remercie très sincèrement d’avoir pris le temps de lire ce protocole et du temps que vous
consacrerez à cette étude.
Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire,
Aurélie FLAUX

98
PROTOCOLE D’ETUDE
A l’attention des patientes, document remis en amont du lancement de l’étude.


1 PREMIER CONTACT TELEPHONIQUE avec l’investigatrice Mlle FLAUX. Vous êtes mise en relation avec la praticienne de l’étude Mme SOULIER.


2 Dès réception de ce document, remplissez : le formulaire de consentement éclairé, le formulaire des critères d’inclusion et la fiche PATIENT N°1.


3 PREMIERE EVALUATON = Jour du pic douloureux du 1er mois. Remplissez le questionnaire N°1.


4 PREMIERE CONSULTATION OSTEOPATHIQUE /!\ Dans les 3 à 7 jours suivants l’étape 3
Pensez à apporter tous les documents surlignés précédemment dans l’étape 2 et 3.


5 DEUXIEME EVALUATION = Jour du pic douloureux du 2ème mois.
Remplissez le questionnaire N°2 et la fiche PATIENT N°2.


6 DEUXIEME CONSULTATION OSTEOPATHIQUE
/!\ Dans les 3 à 7 jours suivants l’étape
Pensez à apporter tous les documents surlignés précédemment dans l’étape 5.


7 TROISIEME EVALUATION = Jour du pic douloureux du 3ème mois.
Remplissez le questionnaire N°3. Mlle FLAUX reviendra vers vous pour celui-ci

J0 AUJOURD’HUI J1/M1 J4-J8/M1 J1/M2 J4-J8/M2 J1/M3


………………………………..........................................................................................................................................................................← JOURS A DATER
99
FORMULAIRE D’INCLUSION ET D’EXCLUSION
→ A signer en deux exemplaires par la patiente
→ Un exemplaire est à remettre à l’ostéopathe Mme Sonia SOULIER
lors de la première consultation.

Les femmes pouvant intégrer l’étude doivent être :

- Agées de 18 à 50 ans.
- Atteintes d’endométriose diagnostiquée par imagerie médicale ; tous les stades sont
pris en compte dans l’étude.
- Disponibles sur les dates précisées sur le protocole sur une durée de trois mois à
compter du premier jour de l’étude.

N.B : Les femmes ne pouvant pas intégrer l’étude sont des femmes :

- Agées de moins de 18 ans et de plus de 50 ans.


- Ménopausées
- Ayant des antécédents d’hystérectomie et d’ovariectomie totale
- Atteintes d’une ou d’autre(s) pathologie(s) impliquant des douleurs assimilables aux
douleurs d’endométriose.

Je, soussignée, Mme………………………………………………………………….........


certifie respecter les critères d’inclusion décrits ci-dessus.
Je m’engage à avertir le responsable de projet, si l’un d’eux venait à changer au cours de
l’étude.

Fait en deux exemplaires, le ………………………………………….......………..

Signature

100
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT ECLAIRE
→ A remplir par la patiente, à signer par la patiente et par l’investigatrice Mlle Aurélie FLAUX
→ A remettre à l’ostéopathe Mme Sonia SOULIER lors de la première consultation.

Mlle Aurélie FLAUX vous a proposé de participer à une recherche dans le cadre de son
mémoire de fin d’études ostéopathiques, sur le thème de l’endométriose.

Je, soussignée, M………………………………………………………................ certifie


avoir été informée des modalités de l’étude de recherche ostéopathique proposée par Mlle
Aurélie FLAUX, étudiante en cinquième année au COB de Bordeaux.

Je déclare avoir pris connaissance de faire partie d’un groupe de test pour un mémoire de
fin d’études. On a répondu à toutes mes questions et j’en suis satisfaite.

J’atteste avoir disposé d’un délai de réflexion suffisant avant de prendre ma décision.

Je donne mon accord pour que l’exploitation des résultats recueillis lors des différentes
phases de cette étude, soit utilisée dans le cadre d’analyses statistiques.
Toutes les données me concernant, y compris mon dossier médical, resteront confidentielles.
Je n’autorise leur consultation que par les personnes qui collaborent à la recherche et les
personnes chargées de contrôler la qualité de l’étude.

Je reste libre, de refuser de participer ou d’arrêter ma participation à cette étude. Le cas


échéant, j’en informerai Mlle Aurélie FLAUX.

J’accepte pouvoir faire partie du groupe témoin, ne bénéficiant pas d’un traitement
ostéopathique durant l’étude. Toutefois, si tel était le cas, il me sera alors possible de recevoir
une prise en charge une fois l’étude terminée et ce, gratuitement.

J’ai également été informée que les deux consultations, seront effectuées par une
ostéopathe diplômée, Mme Sonia SOULIER, exerçant en cabinet libéral à Châtelaillon-
Plage. Ces consultations seront donc payantes.

Il est à noter par la patiente qu’elle ne devra subir aucun autre traitement
ostéopathique pour la durée de l’étude et que toute modification d’un éventuel
traitement médical devra être impérativement portée à l’attention de Mlle Aurélie
FLAUX et/ou de Mme Sonia SOULIER.

J’ai bien noté qu’en application de la loi « Informatique et Libertés » du 6 janvier 1978
modifiée, je dispose d’un droit d’accès aux données me concernant ainsi qu’un droit de
rectification. Je peux exercer ces droits à tout moment auprès de Mlle Aurélie FLAUX.

Je donne mon consentement pour participer à cette recherche en toute connaissance de


cause et en toute liberté.

Je pourrai à tout moment demander toute information complémentaire à Mlle Aurélie


FLAUX, 06.xx.xx.xx.xx

101
A remplir par la patiente

Fait à : Le :

Signature de la patiente précédée de la mention « Lu et approuvé »

A remplir par l’investigatrice, Aurélie FLAUX

Je soussignée Mlle Aurélie FLAUX confirme avoir pleinement expliqué à la patiente le but et les
modalités de cette étude ainsi que ses risques potentiels. Je m’engage à faire respecter les
termes de ce formulaire de consentement, conciliant le respect des droits et des libertés
individuelles et les exigences d’un travail scientifique.

Fait à : Bordeaux Le : 7 / 11 / 2015

Signature de l’investigatrice précédée de la mention « Lu et approuvé »

Fait en deux exemplaires dont un sera remis au patient et un autre conservé par l’investigatrice.

102
FICHE PATIENT N°1
→ A remplir par la patiente
→ A remettre à l’ostéopathe lors de la première consultation.

RENSEIGNEMENTS GENERAUX

ANONYMAT
NOM : __________________________________________________________ Cadre réservé à l’étude

Prénom : ________________________________________________________ N° :
_________________

Profession :
Date de naissance : _______/_______/__________ ________________________________________
_

Contraintes occasionnées :
Numéro de téléphone : ____.____.____.____.____ __________________
________________________________________
_

Adresse :
________________________________________________________________________________

Code postal : ________________ Ville :


______________________________________________________

Loisirs et temps consacré par semaine :


Mail : _____________________________________
________________________________________
_
________________________________________
Situation familiale : __________________________ _
________________________________________
_
Activité sportive et temps consacré par
Taille : ________________cm Poids : _________kg semaine :

________________________________________
_
________________________________________
Nombre d’enfant(s) : _________________________ _
________________________________________
_

Envoyée par : Médecin traitant :


________________________________ __________________________

103
CONCERNANT L’ENDOMETRIOSE,

MDC : DATE :
Cadre réservé à l’étude
MDC :

LOCALISATION DE LA DOULEUR :
A l’aide d’une croix, représentez
la localisation de votre douleur.

Depuis quand, ce ou ces symptômes sont apparu(s) ?


Précisez l’ordre d’apparition…

Suite à quel évènement ?

Consultation médicale pour ces douleurs : OUI NON


Diagnostic médical et décision thérapeutique pour ces douleurs :
Précisez…

Quand se manifestent ces douleurs ? Horaire ? Evolution ? Rythme d’apparition ?

Facteurs aggravants : (certains mouvements, certaines activités, de façon permanente, intermittente…)

Facteurs calmants : (au repos, certaines positions, le chaud, le froid…)

OUI Réveil OUI Soulagé par des OUI Lesquels ?


Irradiations :
NON nocturne : NON antalgiques : NON
Signes associés :

Commentaire complémentaire éventuel :

104
Parmi les différents signes suivants, présentez-vous :

SPHERE GENERALE :
Une fatigue inhabituelle ? OUI NON Des frissons ? OUI NON
Un sommeil non récupérateur ? OUI NON Des sueurs ? OUI NON
Du stress ? OUI NON Une perte de poids inexpliquée ? OUI NON
De la fièvre ? OUI NON Une perte d’appétit ? OUI NON
SPHERE CEPHALIQUE :
Des maux de tête ? OUI NON Des névralgies ? OUI NON
Des migraines ? OUI NON Portez-vous des lunettes ?
OUI NON
Des vertiges ? OUI NON Précisez…
SPHERE CARDIO – PULMONAIRE :
Des difficultés lors de la
OUI NON Des nausées ? OUI NON
respiration ?
Une toux ? OUI NON Des vomissements ? OUI NON
Un essoufflement pour un moindre
OUI NON Fumez-vous ? OUI NON
effort ?
Une douleur transfixiante pouvant
Une sensation que le cœur
OUI NON irradier dans les membres OUI NON
s’emballe pour un moindre effort ?
supérieurs ?
SPHERE DIGESTIVE :
Une alimentation équilibrée, 3
OUI NON Des gaz, flatulences ? OUI NON
repas par jour ?
Des brûlures gastriques, remontées
OUI NON Une constipation ? OUI NON
acides ?
Des nausées ? OUI NON Une diarrhée ? OUI NON
Un changement de coloration des
Des vomissements ? OUI NON OUI NON
selles ?
Des ballonnements ? OUI NON Du sang dans les selles ? OUI NON
SPHERE URINAIRE :
Un changement de coloration des
Des douleurs lorsque vous urinez ? OUI NON OUI NON
urines ?
Des brûlures lorsque vous urinez ? OUI NON Du sang dans les urines ? OUI NON
Une bonne hydratation (minimum
1,5L d’eau/jour, sans compter le OUI NON
thé ni le café) ?
SPHERE GYNECOLOGIQUE :
Avant vos règles, des tensions en
Des règles régulières ? OUI NON
bas du ventre, des tensions
mammaires, des œdèmes des OUI NON
membres inférieurs, une
Des cycles douloureux ? OUI NON
irritabilité ?
Des saignements en dehors du Des douleurs lors des rapports
OUI NON OUI NON
cycle ? sexuels ?
Nombre de grossesse (fausse
couche, GEU, grossesse difficile) Une contraception ?
OUI NON
Nombre d’accouchement (voie Précisez…
basse, césarienne…)

105
Décrivez parmi les items suivants vos antécédents :

ANTECEDENTS TRAUMATIQUES : Date Précisez :

Avez-vous eu des antécédents


traumatiques comme :
Fracture
Entorse
Luxation
Grosse chute sur les fesses ou sur
la tête
Accidents de voiture
Coup du lapin…

ANTECEDENTS CHIRURGICAUX : Date Précisez :

Avez-vous eu des antécédents


chirurgicaux comme :
Amygdales
Végétations
Appendicite
Dents de sagesse…

ANTEDEDENTS MEDICAUX : Date Précisez :


Avez-vous eu des antécédents
chirurgicaux comme :
De l’asthme
Une scoliose
Une allergie
Une pathologie…
TRAITEMENT MEDICAL : Date Précisez :

Prise de traitement(s) au long


cours (anticoagulants, AINS,
cortisone, THS…)

ANTEDEDENTS FAMILIAUX : Date Précisez :


Exemples :
HTA
Hypercholestérolémie
Diabète
Thyroïde
Cancers
Polyarthropathies (PR…)
Maladies cardio-vasculaires
Dépression…
NOTES COMPLEMENTAIRES

106
QUESTIONNAIRE N°1
→ A remplir par la patiente le jour du pic de la douleur du premier mois.
→ A remettre à l’ostéopathe Mme Sonia SOULIER lors de la première consultation.

Numéro d’anonymat : _________________ Date : ____ / ____ / ________

INSTRUCTIONS - COMMENT REPONDRE :


Les questions qui suivent portent sur votre santé, telle que vous la ressentez. Ces informations nous
permettront de mieux savoir comment vous vous sentez dans votre vie de tous les jours. Veuillez
répondre à toutes les questions en entourant le chiffre correspondant à la réponse choisie, comme il
est indiqué. Si vous ne savez pas très bien comment répondre, choisissez la réponse la plus proche
de votre situation.

1.- En général, diriez-vous que votre santé est : (une réponse attendue)
Excellente…...............................................1
Très bonne …………………………...…..2
Bonne………………………………….….3
Satisfaisante……………..……....………..4
Mauvaise…………………………….........5

2.- En comparaison avec l'année dernière à la même époque, que diriez-vous sur votre santé
aujourd’hui ? (une réponse attendue)
Bien meilleure que l'an dernier……….…..1
Un peu meilleure que l'an dernier……...…2
A peu près comme l'an dernier…………....3
Un peu moins bonne que l'an dernier..…....4
Pire que l'an dernier……………………….5

3. - Voici une liste d’activités que vous pouvez avoir à faire dans votre vie de tous les jours.
Pour chacune d’entre elles, indiquez si vous êtes gênée en raison de votre état de santé actuel.
Une réponse par ligne
Oui, Oui, Pas du
Liste des activités très plutôt tout
limitée limitée limitée

3A Activités intenses : courir, soulever des objets lourds, faire du sport. 1 2 3

3B Activités modérées : déplacer une table, passer l’aspirateur. 1 2 3

3C Soulever et transporter les courses. 1 2 3

3D Monter plusieurs étages par l’escalier 1 2 3

3E Monter un seul étage par l’escalier 1 2 3

3F S’agenouiller, s’accroupir ou se pencher très bas. 1 2 3

3G Marcher plus d’un kilomètre. 1 2 3

107
3H Marcher plus de 500 mètres. 1 2 3

3I Marcher 100 mètres. 1 2 3

3J Prendre un bain, une douche ou vous habiller. 1 2 3

4.- Au cours de ces 4 dernières semaines, et en raison de votre état physique.


Une réponse par ligne
OUI NON
Avez-vous réduit le temps passé à votre travail ou à vos activités
4A 1 2
habituelles ?
4B Avez-vous fait moins de choses que ce que vous auriez souhaité ? 1 2

4C Avez-vous dû arrêter de faire certaines choses ? 1 2

4D Avez-vous eu des difficultés à faire votre travail ou toute autre activité ? 1 2

5.- Au cours de ces 4 dernières semaines, et en raison de votre état émotionnel (vous sentir
triste, nerveuse ou déprimée)
Une réponse par ligne
OUI NON
Avez-vous réduit le temps passé à votre travail ou à vos activités
5A 1 2
habituelles ?
5B Avez-vous fait moins de choses que ce que vous auriez souhaité ? 1 2
Avez-vous eu des difficultés à faire ce que vous aviez à faire avec autant 1 2
5C
de soin et d’attention ?

6.- Au cours des 4 dernières semaines, dans quelle mesure est-ce que votre état physique ou
mental ont perturbé vos relations avec la famille, les amis, les voisins ou les connaissances ?
(une réponse attendue)
Pas du tout...................................................1
Très peu… ………………………………..2
Assez..………………………………….….3
Fortement….……………..…….....….........4
Enormément...………………………..........5

7.- Au cours des 4 dernières semaines, quelle a été l'intensité de vos douleurs physiques ?
(une réponse attendue)
Nulle……...................................................1
Très faible. ……………………………….2
Faible.………………………………….....3
Moyenne.….……………….......................4
Grande…….....………………....……........5
Très grande………………………………..6

108
8.- Au cours des 4 dernières semaines la douleur a-t-elle gêné votre travail ou vos activités
usuelles ? (une réponse attendue)
Pas du tout...................................................1
Très peu… ………………………………..2
Assez..………………………………….….3
Fortement….……………..……....……......4
Enormément...………………………..........5

9.- Les questions qui suivent portent sur comment vous vous êtes sentie au cours de ces 4
dernières semaines.
Pour chaque question merci d’indiquer la réponse qui vous semble la plus appropriée

Au cours de ces 4 dernières semaines, y’a-t-il eu des moments où :


Une réponse par ligne

Rarement
Quelque-
Souvent
souvent
Tout le

Jamais
temps
Très

fois
9A Vous vous êtes sentie dynamique ? 1 2 3 4 5 6

9B Vous vous êtes sentie très nerveuse ? 1 2 3 4 5 6

9C Vous vous êtes sentie si découragée que rien ne 1 2 3 4 5 6


pouvait vous remonter le moral ?

9D Vous vous êtes sentie calme et détendue ? 1 2 3 4 5 6

9E Vous vous êtes sentie débordante d’énergie ? 1 2 3 4 5 6

9F Vous vous êtes sentie triste et abattue ? 1 2 3 4 5 6

9G Vous vous êtes sentie épuisée ? 1 2 3 4 5 6

9H Vous vous êtes sentie bien dans votre peau ? 1 2 3 4 5 6

9I Vous vous êtes sentie fatiguée ? 1 2 3 4 5 6

10.- Au cours de ces 4 dernières semaines y a-t-il eu des moments où votre état de santé,
physique ou émotionnel, vous a gêné dans votre vie ou vos relations avec les autres, votre
famille, vos amis, vos connaissances ? (une réponse attendue)
Tout le temps ................................................1
Une bonne partie du temps……....………....2
De temps en temps…………………….…....3
Rarement.….……………..……....……........4
Jamais……......………………………...........5

109
11.- Indiquez pour chacune des phrases suivantes dans quelle mesure elles sont vraies ou
fausses dans votre cas :
Une réponse par ligne

Je ne sais pas

Plutôt fausse
Plutôt vraie
Totalement

Totalement
fausse
vraie
11A Je tombe malade plus facilement que d’autres. 1 2 3 4 5

11B Je me porte aussi bien que n’importe qui. 1 2 3 4 5

11C Je m’attends à ce que ma santé se dégrade. 1 2 3 4 5

11D Je suis en bonne santé. 1 2 3 4 5

IQOLA SF-36 – VI.2 – Sept. 1993


Copyright © IQOLA New England Medical Center Hospitals. Inc. All rights reserved.

Au cours des relations sexuelles,


Evaluation sur une échelle de 0 à 10, de l’intensité de la douleur que vous ressentez lors de la
pénétration.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

110
INSTRUCTIONS - COMMENT REPONDRE :
Vous trouverez ci-dessous une liste de mots pour décrire votre douleur.
Pour préciser le type de douleur que vous ressentez lors de votre pic douloureux, répondez en
mettant une croix dans les lignes de chaque mot.

4
2 3 EXTREME-
0 1
MODERE FORT MENT
DOULEUR ABSENT FAIBLE
MODERE- BEAU- FORT
NON UN PEU
MENT COUP EXTREME-
MENT
Elancement

Pénétrante
Décharges
électriques
Coup de
poignard
En étau

Tiraillement

Brûlure

Fourmillement

Lourdeur

Épuisante

Angoissante

Obsédante

Insupportable

Énervante

Exaspérante

Déprimante

Veuillez vérifier que vous avez bien fourni une réponse pour chacune des questions.
Merci de votre collaboration.

Aurélie FLAUX

111
ANNEXE 2. La fiche de bilan ostéopathique. ESTOMAC (MOBILITE, LIGAMENTS)
FOIE (MOBILITE, LIGAMENTS)
BILAN OSTEOPATHIQUE N°1
VESICULE BILIAIRE
TABLEAU DES DYSFONCTIONS OSTEOPATHIQUES
SYST. PULMONAIRE (MOBILITE, LIGAMENTS)
À remplir par l’ostéopathe de l’étude
SYST. CARDIAQUE (MOBILITE, LIGAMENTS)
THORAX (STERNUM, COTES)
Numéro d’anonymat : _____________ DATE : _____________________
VERTEBRES THORACIQUES
DYSFONCTIONS X PRECISER L’ITEM CLAVICULES
MEMBRES INF (COXOF, GENOU, CHEVILLE, PIED) MEMBRE SUP (GLENOH, COUDE, POIGNET,
MAIN)
ILIAQUE
VERTEBRES CERVICALES
PUBIS
ENSEMBLE CRICO-THYRO-HYOÏDIEN
SACRUM
SSB
VERTEBRES LOMBAIRES
OCCIPUT
DIAPHRAGME THORACIQUE
SPHENOÏDE
PSOAS
TEMPORAUX
SYSTEME GYNECO (UTERUS ET ANNEXES)
AUTRES OS DU CRANE
DIAPHRAGME PELVIEN (+LAME SRGP)
MEMBRANES DE TENSION RECIPROQUE
SYSTEME URINAIRE (VESSIE, URETERES, REINS)
SYSTEME ORTHO/PARASYMPATHIQUE
COLON SIGMOÏDE (MESOSIGMOÏDE)
COURANTS VEINEUX
COLONS (ASCENDANT, TRANSVERSE,
DESCENDANT)
CAECUM
GRELE (MOBILITE, MESENTERE)
DUODENUM (MOBILITE, LIGAMENTS, ODDI…)
112
ANNEXE 3. La fiche de traitement ostéopathique. GRELE (MOBILITE, MESENTERE)

DUODENUM (MOBILITE, LIGAMENTS, ODDI…)


TRAITEMENT OSTEOPATHIQUE N°1 ESTOMAC (MOBILITE, LIGAMENTS)
TABLEAUX DES DYSFONCTIONS OSTEOPATHIQUES
FOIE (MOBILITE, LIGAMENTS)
A remplir par l’ostéopathe, Sonia SOULIER
VESICULE BILIAIRE

SYST. PULMONAIRE (MOBILITE, LIGAMENTS)


DYSFONCTIONS X PRECISER L’ITEM
SYST. CARDIAQUE (MOBILITE, LIGAMENTS)
MEMBRES INF (COXOF, GENOU, CHEVILLE, PIED)
THORAX (STERNUM, COTES)
ILIAQUE
VERTEBRES THORACIQUES
PUBIS
CLAVICULES
SACRUM
MEMBRE SUP (GLENOH, COUDE, POIGNET,
VERTEBRES LOMBAIRES MAIN)

DIAPHRAGME THORACIQUE VERTEBRES CERVICALES

PSOAS ENSEMBLE CRICO-THYRO-HYOÏDIEN

SYSTEME GYNECO (UTERUS ET ANNEXES) SSB

DIAPHRAGME PELVIEN (+LAME SRGP) OCCIPUT

SYSTEME URINAIRE (VESSIE, URETERES, REINS) SPHENOÏDE

COLON SIGMOÏDE (MESOSIGMOÏDE) TEMPORAUX

COLONS (ASCENDANT, TRANSVERSE, AUTRES OS DU CRANE


DESCENDANT)
MEMBRANES DE TENSION RECIPROQUE
CAECUM
SYSTEME ORTHO/PARASYMPATHIQUE

COURANTS VEINEUX
113
ANNEXE 4. Tableau explicatif des différents items du questionnaire SF-36.

Nom des échelles Symbole Résumé du contenu

Mesure les limitations des activités physiques


Activité physique telles que marcher, monter les escaliers, se
PF
Physical Functionning pencher en avant, soulever des objets et les
efforts physiques importants et modérés.
Mesure de la gêne due à l'état physique, dans les
Limitations dues à
activités quotidiennes: mesure les limitations de
l'état physique RP
certaines activités ou la difficulté pour les
Role physical
réaliser.

Douleurs physiques Mesure l'intensité des douleurs et la gêne


BP
Bodily Pain occasionnée.

Autoévaluation de la santé en général, résistance


Santé perçue
GH à la
General Realth
maladie.

Vitalité Autoévaluation de la vitalité, de l'énergie, de la


VT
Vitality fatigue.

Mesure les limitations des activités sociales


Fonctionnement social
SF dues aux
Social Functionning
problèmes de santé physique et psychique.
Mesure la gêne due aux problèmes psychiques,
Limitations émotionnelles dans les activités quotidiennes: temps passé au
RE
Role Emotional travail moins
important, travail bâclé.

Santé psychique / mentale Autoévaluation de la santé psychique: anxiété,


MH
Mental Realth dépression, bien être (bonheur).

114
ANNEXE 5. Tableau récapitulant pour chaque item analysé, les questions en rapport
du questionnaire SF-36.

Questions Nom des échelles Symbole Résumé du contenu


3A
3B
3C
3D
3E
Activité physique PF
3F
3G
3H
3I
3J
SCORE RESUME PHYSIQUE
4A
(PCS)
4B Limitations dues à
RP
4C l'état physique
4D
7
Douleurs physiques BP
8
1
11A
11B Santé physique perçue GH
11C
11D
9A
9E
Vitalité VT
9G
9I
6 Vie et relations avec
SF
10 les autres
5A SCORE RESUME MENTAL
Limitations dues à
(psychique)
5B l'état psychique RE
(MCS)
5C Santé psychique
9B
9C
9D Santé mentale perçue MH
9F
9H

115
ANNEXE 6. Recueil des données pour chacune des patientes concernant le
Questionnaire Douleur Saint-Antoine.

GROUPE TRAITE MG05 JMP04

QUESTIONNAIRES Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3

TOTAL DES SCORES DU QDSA 50 65,5 57,8 73,4 39,1 53,1

GROUPE TEMOIN KT18 ND20

QUESTIONNAIRES Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3

TOTAL DES SCORES DU QDSA 20,3 12,5 17,2 50 50 50

116
ANNEXE 7. Recueil des données pour chacune des patientes concernant la santé
physique du questionnaire SF-36 au cours de l’étude.

GROUPE TRAITE MG05 JMP04

QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3

FONCTIONNEMENT
40 30 30 83,5 83,5 81
PHYSIQUE

LIMITATION
0 25 50 62,5 50 62,5
SANTE PHYSIQUE
PHYSIQUE
DOULEUR
22,5 22,5 57,5 56,25 35 46,25
PHYSIQUE

SANTE GENERALE 20,8 12,5 16,7 47,9 47,9 45,8

SCORE PHYSIQUE 20,8 22,5 38,6 62,6 54,1 58,9

GROUPE TEMOIN KT18 ND20

QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3

FONCTIONNEMENT
85 85 80 82 82 82
PHYSIQUE

LIMITATION
100 75 100 25 25 25
SANTE PHYSIQUE
PHYSIQUE
DOULEUR
77,5 35 57,5 35 35 35
PHYSIQUE

SANTE GENERALE 75 75 70,8 20,8 20,8 20,8

SCORE PHYSIQUE 84,4 67,5 77,1 40,7 40,7 40,7

117
ANNEXE 8. Recueil des données pour chacune des patientes concernant la santé
mentale du questionnaire SF-36 au cours de l’étude.

GROUPE TRAITE MG05 JMP04

QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3

VITALITE 30 30 25 35 35 35

FONCTIONNEMENT
50 37,5 62,5 81,25 81,25 81,25
SOCIAL
SANTE
MENTALE
LIMITATION
0 0 66,7 100 100 66,65
EMOTIONNELLE

SANTE MENTALE 68 52 68 54 54 46

SCORE MENTAL 37 29,9 55,5 67,55 67,55 57,2

GROUPE TEMOIN KT18 ND20

QUESTIONNAIRES / ITEMS Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3

VITALITE 40 40 40 30 30 30

FONCTIONNEMENT
100 100 100 62,5 62,5 62,5
SOCIAL
SANTE
MENTALE
LIMITATION
100 100 33,3 100 100 100
EMOTIONNELLE

SANTE MENTALE 60 60 44 48 48 48

SCORE MENTAL 75 75 54,3 60,1 60,1 60,1

118
RESUME

L’endométriose, maladie gynécologique, affecte 5 à 10% de la population féminine en France.


Elle cause des douleurs pelviennes et altère la qualité de vie des femmes.
L’objectif de cette étude est d’observer l’effet d’une prise en charge ostéopathique sur les douleurs
et ainsi sur la qualité de vie de ces femmes. L’analyse est rendue possible par la comparaison de deux
groupes de traitement différents. Le groupe « traité » reçoit deux consultations en ostéopathie axées
sur les caractéristiques de l’endométriose et le groupe « témoin » reçoit deux consultations placebo.
Les résultats sont recueillis à partir de questionnaires référencés et généralistes remplis par les
patientes au cours de l’expérimentation.
Après l’analyse des résultats, l’étude révèle qu’une prise en charge ostéopathique dans le contexte
de l’endométriose permet une diminution des douleurs et améliore de la qualité de vie de ces femmes.
Il serait utile de renouveler cette étude auprès d’une population plus importante pour obtenir des
résultats plus significatifs.

MOTS CLES : Ostéopathie – Endométriose – Gynécologie - Douleurs pelviennes –


Dysménorrhées – Dysuries – Dyschézies – Dyspareunies – Infertilité – Utérus - Régulation
hormonale – SF-36 – QDSA.

ABSTRACT

Endometriosis is a gynecological disease, which affects 5 to 10 % of the female population in France.


It causes pelvic pains and alters the quality of life of women.
The aim of this study is to observe the effect of an osteopathic care on the pains and, as a consequence,
on the quality of life of affected women. Analysis is made possible by the comparison between two
different treatment groups. The “treated” group receives two consultations in osteopathy centred on
the characteristics of endometriosis and the "control group” receives two placebo consultations.
The results are collected from referenced and non-specialized questionnaires filled in by the patients
during the experiment.
After analysing the results, the study reveals that an osteopathic care for women suffering from
endometriosis allows a decrease of the pains and improves the quality of life of these women.
It could be useful to renew this study with a more important population to obtain more significant
results.

KEY WORDS : Osteopathy – Endometriosis – Gynaecology - Pelvic pain – Dysmenorrhea –


Dysuria – Dyschezia – Dyspareunia – Infertility – Uterus – Hormonal regulation – MOS SF-36
– QDSA

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