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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DE MEDECINE
Collaborateurs :
CT Drs ILUNGA N.D. , SANGWA M.C., BUKASA M.J.
INTRODUCTION
Pré requis
Objectifs
PLAN
INTRODUCTION
CHAPITRE PREMIER : RAPPEL ANATOMO-HISTO-PHYSIOLOGIQUE DE L’OS ET DU
CARTILAGE
CHAPITRE II : OSTEITES
CHAPITRE III : ARTHRITES
CHAPITRE IV : AFFECTIONS CHIRURGICALES DES BOURSES SEREUSES
CHAPITRE V : DYSTROPHIES OSTEO-ARTICULAIRES
CHAPITRE VI : ARTHROSES
CHAPITRE VII : TUMEURS OSSEUSES
CHAPITRE VIII : TROUBLES DE LA STATIQUE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES :
- HALLUX VALVUS
- PIED BOT
A. L’OS
Les os sont des organes durs et blanchâtres. Ils sont reliés entre eux par des articulations
et ils soutiennent les parties molles du corps des vertébrés.
1. NOMBRE DES OS:
Le squelette évolue avec l'âge : à la naissance, nous avons plus de 300 os. Certains de
ces os plus nombreux chez le nouveau-né vont fusionner, c'est le cas essentiellement pour les
os de la colonne vertébrale, du crâne et du bassin. Et à l'âge adulte, nous n'en avons plus que
206 sans compter les petits sésamoïdes et les os wormiens.
2. LES CELLULES OSSEUSES
Le tissu osseux est composé de cellules entourées d'une matrice extracellulaire minéralisée : ce
sont les ostéocytes.
Il existe deux types cellulaires : les ostéoblastes qui synthétisent la matrice osseuse et les
ostéoclastes qui éliminent la matrice osseuse vieillissante. Cette matrice osseuse est
renouvelée en permanence grâce à l'équilibre entre l'action de ces deux types de cellules.
3. CONSTITUTION DES OS
Les os sont formés de tissu compact et de tissu spongieux.
a) Tissu compact: il forme à la périphérie de l’os une couche continue ; il constitue les parois
de la diaphyse. L'os cortical, qui, est formé de systèmes dits de Havers. Chaque système ou
ostéon est constitué d'un canal central (de Havers), composé de tissu conjonctif vascularisé,
d'ostéoblastes et d'ostéoclastes et de lamelles osseuses concentriques où se situent les
ostéocytes
Ces canaux sont orientés selon le grand axe de l'os; ils communiquent entre eux par de fins
canaux transversaux, ou obliques (canaux de Volkmann), qui contiennent des éléments
vasculo-nerveux.
b) Tissu spongieux ou trabéculaire : il est enveloppé par le tissu compact, le tissu spongieux est
formé des trabécules osseuses ( aréoles) en communication les unes et dans lesquelles se
trouve la moelle osseuse . Ces travées épaisses de 0,1 à 0,5 mm forment une structure alvéolée
(0,5 à 1 mm de diamètre).
La forme et la structure des travées varient selon l'os, l'âge et l'individu. En effet les travées
sont de taille constante chez le jeune et se dégradent avec le temps.
4. CLASSIFICATION DES OS
On classifie les os en tenant compte des rapports qui existent entre leurs trois dimensions
(longueur, largeur, épaisseur) et de la répartition du tissu spongieux et compact.
Ainsi on a trois groupes: les os longs, plats et courts. A ces trois groupes, on ajoute les os
irréguliers.
a) Les os longs: ex: Fémur, humérus, tibia, radius…
Les os longs sont ceux dont la longueur prédomine sur les deux autres.
Un os long comprend un corps allongée dit diaphyse et deux extrémités renflées dites
les épiphyses
La diaphyse est constituée par:
Une couche périphérique faite de tissu compact dont l’épaisseur diminue généralement
de la partie moyenne vers les extrémités.
Une cavité limitée par la gaine compacte dite canal médullaire qui s’étend sur toute la
longueur du corps de l’os. Ce canal est rempli de moelle osseuse.
Les épiphyses sont faites de tissu spongieux entouré par une mince couche de tissu
compact. Les aréoles communiquent entre elles et avec le canal médullaire et sont aussi
remplis de moelle osseuse.
b) Les os plats: ex: os du crane, omoplate, os iliaque, …
Les os plats sont caractérisés par la prédominance de la longueur sur l’épaisseur.
Ils sont formés de deux lames de tissu compact, entre lesquelles on trouve la couche +
épaisse de tissu spongieux.
N.B: Pour les os de la voûte du crâne, les deux lames de tissu compact sont appelées table
externe et table interne, et la couche spongieuse entre les deux tables est appelée Diploé.
c) Les os courts: Ex: les os du carpe, les os du tarse.
Les os courts ont les trois dimensions qui sont à peu près égales. Ils ont pratiquement la même
structure que les épiphyses des os longs
d) les os irréguliers ou non classés : Ce sont les os qui n’appartiennent à aucune de ces classes.
Ex : les vertèbres.
5. PERIOSTE
C’est une membrane fibreuse blanchâtre qui recouvre les os, sauf aux surfaces
articulaires. Autour des surfaces articulaires, le périoste est uni à la capsule articulaire. Le
périoste adhère à l’os qu’il engaine.
Le périoste joue un rôle essentiel dans le développement et dans la croissance de l’os en
épaisseur.
6. VASCULARISATION D’UN OS LONG
La vascularisation d’un os long est assurée par plusieurs sources dont les principales sont :
L’artère nourricière : elle traverse la corticale par le trou nourricier et se ramifie dans la
moelle. Ses branches vascularisent la moelle, la partie interne de la corticale
diaphysaire et des métaphyses.
Les vaisseaux métaphysaires nés de l’artère nourricière ne s’anastomosent pas avec les
vaisseaux épiphysaires tant que le cartilage de conjugaison existe. Il y a aussi des
vaisseaux métaphysaires nés des artères musculaires.
Les vaisseaux périostés : ils forment un réseau capillaire dont les branches pénètrent la
diaphyse par des canaux de Volkmann en assurant la vascularisation sur une grande
épaisseur.
Les vaisseaux épiphysaires ; ils naissent du cercle artériel péri capsulaire. Ils sont
largement anastomosés entre eux, ce qui explique que les ostéites épiphysaires soient
habituellement diffuses.
Les capillaires artériels de l’os se continuent par des sinusoïdes veineux extrêmement
larges, formant de véritables lacs sanguins. A cette disposition spéciale, la circulation
doit sa lenteur particulière.
7. COMPOSITION CHIMIQUE DE L’OS
L’os est constitué par une substance organique appelée OSSEINE qui est imprégnée de
sels minéraux dont le calcaire.
L’osséine
C’est une protéine qui s’obtient en soumettant l’os a l’action de l’acide chloridrique. Elle
forme environ le 1/3 du poids de l’os.
Elle représente la matrice de l’organe sur laquelle viennent se déposer les éléments
minéraux.
Les sels minéraux
Ils sont isolés en calcifiant les os. Les sels minéraux représentent les 2/3 du poids de l’os.
Les sels minéraux constitutifs de la substance osseuse sont:
phosphate de calcium: 80%
carbonate de calcium: 14%
fluorure de calcium: 4%
phosphate de Mg et phosphate de Zn: pourcentage restant
Le calcium sous la forme de ces différents sels est le constituant chimique essentiel de
l’os, toute sa perturbation portant sur son apport ou son élimination retentira sur le
squelette.
La régulation du taux sanguin de calcium se fait aux dépens de la calcitonine secrétée par
les cellules para folliculaires (ou les cellules C) de la glande thyroïde ; et la parathormone
secrétée par les cellules principales des parathyroïdes.
La calcitonine abaisse le taux sanguin de calcium ; et ceci est un effet antagoniste direct de
la parathormone.
8. ROLE DU SQUELETTE
Le rôle du squelette est multiple, néanmoins il peut être divisé en deux grands ensembles, un
rôle mécanique et un rôle biologique.
Elle se caractérise par le fait que l’os est précédé d’une ébauche cartilagineuse. C’est le
processus le plus fréquent dans l’ostéogenèse.
L’ébauche cartilagineuse se développe chez l’embryon par transformation en cartilage
des cellules conjonctives ou chondrocytes. L’ossification de l’ébauche cartilagineuse va se faire
de manière suivante:
1. Envahissement de l’ébauche cartilagineuse par les vaisseaux sanguins accompagnés des
ostéoclastes qui vont résorber les ébauches cartilagineuses.
2. Les ostéoblastes vont se déposer dans les zones de résorption et ces ostéoblastes vont
élaborer la substance fondamentale osseuse définitive.
Ici l’os n’est pas précédé d’une ébauche de cartilage, les points d’ossification se
développent directement dans le tissu embryonnaire.
Ce processus se rencontre qu’au niveau des os de la voute crânienne et ceux de la face.
10. CROISSANCE DES OS
Accroissement en longueur
Il se fait grâce au cartilage de conjugaison pour les os longs, ce cartilage persiste jusqu’à
ce que l’os ait atteint son développement complet.
Les points d’ossification diaphysaire et épiphysaire finissent par se réunir et
l’allongement osseux s’arrête.
Cet arrêt de croissance se produit à un âge variable suivant les os et les individus en
moyenne entre 18 et 25 ans.
Accroissement en épaisseur ou en largeur
• Le cartilage hyalin, aussi appelé cartilage articulaire, qui recouvre les extrémités des os
longs;
• Le fibrocartilage, qui se retrouve dans le ménisque, les disques intervertébraux et la
symphyse pubienne;
• Le cartilage élastique, qui se retrouve dans l'oreille externe, les trompes
auditives, l'épiglotte et le larynx.
Le cartilage articulaire a pour rôle la distribution des charges et la lubrification des zones de
contact entre les os longs, comme dans le cas du genou.
Le cartilage articulaire est un tissu non vascularisé et non innervé.
Le cartilage articulaire est composé d’un seul type de cellules, les
chondrocytes, et d’une matrice environnante, la matrice extracellulaire
Sa matrice extracellulaire est composé de 60 à 85 % d'eau, de collagène de type 2, de
protéoglycanes (aggrécan), de protéines (Cartilage oligomeric matrix protein, Cartilage link
protein, biglycan, fibronectine,
fibromoduline et décorine)et d'acide hyaluronique.
CHAPITRE II : OSTEITES
1. GENERALITES
Les ostéites sont des lésions provoquées dans l’os le plus souvent par des agents infectieux ;
rarement par les produits chimiques ou physiques.
Ainsi le terme « ostéite » concerne les processus infectieux mais aussi les processus
inflammatoires non infectieux comme ceux qui peuvent être observés dans certaines
affections dans lesquelles une cause infectieuse n'a jamais été établie (syndrome de Reiter,
spondylarthrite ankylosante, psoriasis). Mais l'utilisation du terme «ostéite» est le plus
souvent réservée aux causes infectieuses de l'atteinte osseuse.
Si l'ostéite infectieuse peut apparaître comme un phénomène isolé, elle est toutefois très
souvent associée à une atteinte médullaire caractérisant « l'ostéomyélite ». Ainsi, la
différenciation entre ostéite infectieuse isolée et ostéomyélite est extrêmement difficile.
Cependant, certains auteurs réservent le terme d'ostéite aux ostéites infectieuses
postopératoires ou post-traumatiques et celui d'ostéomyélite aux contaminations
hématogènes.
Enfin,le terme de périostite inclut les atteintes infectieuses et non infectieuses du périoste
que l'on peut rencontrer dans des maladies métaboliques ou dans des affections de type
traumatique ou microtraumatique .
1.1. Conditions d’apparition
Elles apparaissent à tout âge, mais sont fréquentes pendant la croissance.
Tous les germes peuvent en être la cause, mais surtout le staphylocoque doré pour les formes
aigues et le Bacille de Koch(BK) pour les formes chroniques.
1.2. Anatomopathologie et physiopathologie
a. Localisation des lésions
La lésion peut être unique ou multiple.
Tout os peut être intéressé, mais surtout les os longs.
A l’intérieur d’un os, la localisation du foyer initial peut être variable : la région
métaphysaire, la région diaphyso-métaphysaire, la région épiphysaire ou la région sous
périostée.
La voie fréquente empruntée par le germe est l’artère nourricière, puis il se dirige vers
métaphyse ou la région diaphyso-métaphysaire, c’est l’ostéomyélite.
L’envahissement de la diaphyse peut se faire sur une grande étendue, voire sur toute la
diaphyse, c’est la pandiaphysite. Et pendant la période de croissance, le cartilage de
conjugaison limite la propagation vers l’épiphyse et les articulations voisines sauf quand le
cartilage diaphyso-épiphysaire est intra-articulaire.
Autres voies d’emprunt du germe sont : des artères capsulaires (entrainant une arthrite
d’emblée) ; la voie périostée (entrainant une ostéopériostite pouvant fuser vers les parties
molles).
Avant 1 an, les capillaires perforent la plaque de croissance et l'infection se propage facilement
à l'articulation.
Signes locaux
- Douleur locale, atroce, spontanée et provoquée à la palpation. Douleur
exacerbée par tout mouvement et calmée au repos.
C’est une douleur circonférentielle et segmentaire, donc elle est retrouvée
tout autour du membre sur une hauteur qu’il est possible de mesurer.
- Tuméfaction locale.
- On note les autres signes de l’inflammation, à part la douleur et la
tuméfaction : la chaleur locale et la rougeur.
- On peut noter aussi les signes d’une abcédation dans les parties molles (en
cas d’abcès sous-périosté) : présence d’une tuméfaction fluctuante.
d. Examens complémentaires
- Biologie : VS élevé, CRP élevé, GB augmentés, formule leucocytaire
neutrophilique.
- L’hémoculture est souvent positive dans les premières heures
- l’urinoculture est positive si elle met en évidence les mêmes germes que
l’hémoculture.
- La radiographie : est normale au début, dans les premiers jours. Mais c’est
un document de base pour les surveillances ultérieures.
Elle doit être refait (Rx contrôle) après 10 jours ( sous traitement).
Si la Rx est parlante, elle peut montrer : une réaction périostée, un os
vermoulu, une nécrose osseuse, une fracture pathologique.
- Autres examens :Echographie encas d’abcès sous périosté, scanner, IRM
pour un diagnostic précoce de la présence du pus, scintigraphie
e. Diagnostic différentiel
- Fracture sans déplacement
- RAA
- Arthrite aigue
- Lymphangite aigue
- Phlegmon
f. Traitement
L’ostéomyélite soupçonnée ou diagnostiquée doit être traitée énergiquement et en
urgence. Ce traitement comprend :
Les mesures hygiéno-diététiques (MHD) : remonter l’état général du malade :
perfusion, régime alimentaire hyper protidique et glucidique et équilibré
Traitement général :
- Antalgiques : PARACETAMOL, TRAMADOL
- Antibiotiques à large spectre et en association : LINCOMYCINE,
CLINDAMYCINE, AUGMENTIN, CEFALOSPORINES ( cefotaxime, ceftriaxone,
cepixime, …), AMOXYCILLINE + GENTAMYCINE, PENICILLINE G+
GENTAMYCINE, etc.
- Déparasiter le malade s’il est poly parasité
Traitement local : Immobilisation du membre soit par un plâtre circulaire ou dans
une attelle pour le membre inferieur, soit avec une écharpe ou attelle pour le
membre supérieur.
Le traitement instauré doit être poursuivi pendant au moins 10 jours. Même si les
signes généraux et locaux s’amendent. Et ce traitement peut aller même jusque 21
jours ou plus (tout en alternant les ATB) en raison de l’évolution clinique et
paraclinique par rapport au traitement.
g. Evolution et complications
Sous un traitement précoce et bien conduit, on peut noter une résolution complète
de la maladie. Mais il faut savoir que l’ostéomyélite d’un jour = l’ostéomyélite
toujours.
L’évolution peut se faire vers
1) Des complications générales :
- une septicémie,
- une septicopyoémie
2) Des complications locales :
- Pandiaphysite : diffusion à toute la diaphyse,
3. OSTEITE TRAUMATIQUE
C’est l’infection osseuse consécutive à une agression septique de l’os, complication habituelle
des plaies de guerre, des fractures ouvertes ou des fautes septiques lors des chirurgies
osseuses.
Anapath : La cavité médullaire est le siège d’une réaction ostéogénique importante, et le
périoste, le siège d’une réaction hyperostosante. Et ces phénomènes aboutissent à 2 grands
types de lésions possibles : le gros cal hyperostosique et fistuleux ; la pseudarthrose fistuleuse.
Traitement : ATB à fortes doses et à large spectre.
immobilisation plâtrée en cas d’un os fragilisé
traitement chirurgical : exérèse du foyer nécrosé, curettage de l’os + nettoyage
abondant au sérum physiologique + ATB in loco, voire PAPINEAU.
4. OSTEITE TYPHIQUE
Etiologie
Germe en cause : Salmonella typhi (bacille d’Eberth ) ou paratyphi. C’est une complication rare
de la fièvre typhoïde. Elle apparait entre la 6ème et la 8ème semaine.
Siège électif : tibia
Anapath
19 CHIRURGIE SPECIALE, MODULE : Orthopédie
Année académique 2021-2022
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Le germe passe par les canaux d’Havers de la zone métaphysaire sous-périostée et y détermine
une ostéite superficielle et circonscrite. les lésions prédominent sur le périoste et les couches
osseuses superficielles sous-jacentes.
on y note 2 processus osseux : ostéolytique et hyperostosant.
Clinique
La symptomatologie de l’ostéite typhique est polymorphe.
Quelle que soit la forme, la clinique est dominée par la douleur osseuse.
On cherchera l’atteinte typhique antérieure.
le sérodiagnostic ( Widal) a une valeur déterminante.
Traitement
- Traitement général : ATB (les quinolones)
- Immobilisation plâtrée
- Traitement chirurgical : séquestrectomie éventuelle.
- Immobilisation plâtrée.
NB : Les ostéites typhiques et celles au cours de la brucellose n’ont pas de signes cliniques et
radiographiques spécifiques. Le diagnostic repose sur l’anamnèse et le labo.
6. OSTEITE SYPHILITIQUE
Les ostéites syphilitiques, fréquentes autrefois sont devenues rares.
7. OSTEITE TUBERCULEUSE
On distingue 2 types essentiels s’ostéites tuberculeuses :
Les ostéites juxta-articulaires ou épiphysaires dont l’évolution se confond avec celle des
arthrites tuberculeuses.
Les ostéites non articulaires atteignent surtout les os plats ou certains os courts.
Elle atteint souvent le jeune ou l’adulte.
Anapath
La tuberculose détermine toujours une lésion destructrice qui aboutit à une perte de substance
plus ou moins importante au niveau des os plats.
Au niveau des diaphyses, l’aspect est celui d’une ulcération superficielle qui s’extériorise vite.
Toutes ces lésions s’accompagnent tôt ou tard d’un abcès froid qui envahit les parties molles.
Clinique
Le début est insidieux, pas ou peu de signes fonctionnels.
Les signes généraux font défaut ou traduisent l’imprégnation tuberculeuse de l’organisme.
Le plus souvent, c’est la tuméfaction osseuse qui attire l’attention ; tuméfaction à peine
douloureuse, dure, puis elle se ramollit ; et l’abcès froid apparait. Et si l’abcès n’est pas évalué,
il s’en suit une fistule.
S’il se produit une surinfection, alors le tableau clinique se modifie.
Traitement
Tuberculostatiques : selon PATI 5 : 2RHZE/10RH
21 CHIRURGIE SPECIALE, MODULE : Orthopédie
Année académique 2021-2022
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La radiographie montre une infiltration multi géodique diffuse, étendue, ronde ou ovalaire, et
la persistance de la corticale.
Biologie : éosinophilie, réaction de Casoni.
Traitement : ALBENDAZOLE, traitement chirurgical (curettage des lésions).
Arthrite : C’est une infection de la synoviale qui peut être responsable d’une destruction
du cartilage articulaire.
Ostéo-arthrite : C’est une infection de l’épiphyse ou de la métaphyse propagée à
l’articulation.
3.1. ARTHRITES AIGUES SUPPUREES
Etiopathogénie
- Causes générales : d’origine sanguine suite à une septicémie ou à une infection à
distance.
- Causes locales : soit d’origine traumatique (inoculation directe du germe dans
l’articulation ou le germe y accède par contiguïté), soit à partir d’une
ostéomyélite juxta articulaire (ex : ostéomyélite du col fémoral).
Anapath : Ceci montre l’évolution d’une arthrite aigue non traitée.
On note trois stades.
- Au stade initial : La réaction de la synoviale articulaire à l’infection se caractérise
par un épanchement possédant des propriétés bactéricides. Et à ce stade,
l’évolution vers l’arthrite suppurée peut être évitée si un traitement adéquat est
appliqué.
- Au 2ème stade : Il y a pullulation microbienne, et arrivée des leucocytes ; le pus
intra-articulaire se forme.
- Au 3ème stade : barrière capsulaire détruite, cartilage attaqué → phlegmon
capsulaire qui fuse en extra-articulaire. Ici la guérison se fera par ankylose.
Clinique
1er et second stade :
- Douleur plus ou moins vive, supportable
- Impotence fonctionnelle
- Épanchement articulaire décelable
- Les signes généraux peu marqués
3ème stade
- Douleur très atroce au moindre choc, même au repos
Clinique
Elle est assez polymorphe.
L’arthrite gonococcique peut réaliser des arthralgies, soit la clinque des arthrites aigues
ou chroniques, voir des synovites tendineuses ou des bursites.
La clinque peut se présenter sous forme de polyarthrite ( forme plus fréquente) ou de
mono arthrite. C’est surtout la mono-arthrite du genou.
Eléments de diagnostic :
- Détection ou notion de l’infection sexuelle
- Mise en évidence de l’infection gonococcique.
- Recherche des gonocoques dans le liquide articulaire
- Gonoréaction positive dans 80-90% des cas.
RX : n’apporte pas de certitude au diagnostic.
Traitement
Médical : ATB
Plâtre, attelle.
Chirurgie : arthroplastie (coude, hanche) d’ankylose.
- Chaleur locale
- Limitations ++ des mouvements actifs et passifs
- Epanchements et présence de fongosités
- Adénopathies et abcès froids.
c. Phase de réparation
- Régression, disparition progressive des signes généraux et locaux
- Retour variable à l’intégrité anatomique suivant que le traitement aura
été précoce ou pas, efficace ou non.
4. Para clinique
Labo : VS et CPR ↗, NFS( FL lymphocytaire), IDR
Biopsie de la synoviale
RX :
- Phase de début : pincement de l’interligne articulaire et décalcification,
flou articulaire.
- Phase d’état : flou articulaire accentué, modification de la densité de
surfaces articulaires.
Chez l’enfant : vieillissement des points d’ossification épiphysaires et flou
du cartilage de conjugaison.
- Phase de réparation : recalcification des os ; voir soudure des
os→ankylose.
TDM, IRM
5. Traitement
Préventif : vaccin BCG
Curatif
MHD : remonter l’état général
Traitement général : antalgiques, tuberculostatiques, selon PATI 5 en
RDC → 2RHZE/10RH ; donc traitement de 12 mois.
Chez l’enfant : R=15 mg/Kg, H= 10 mg/Kg et Z=35 mg/Kg et E= 20 mg/ Kg.
1. MAL DE POTT
Mal de Pott etait décrit entre 1779 et 1789 par le médecin anglais Parceval Pott.
Dès lors, il y a eu des études approfondies menées du point de vue anapath, clinique,
paraclinique et surtout prise en charge. Cette prise en charge est diversement codifiée en
résultats des recherches scientifiques, et des expériences des praticiens.
A. Définition
Synonymes:
- Spondylodiscite tuberculeuse
- Spondylite tuberculeuse
Il s’agit d’une ostéoarthrite tuberculeuse des corps vertébraux et des disques
intervertébraux.
Le mal de Pott doit être différencié de la tuberculose de l’arc postérieur.
B. Etiopathogénie
Il se voit à tout âge.
Il est plus fréquent en Afrique noire.
Dans les pays peu nantis, il est fréquent chez l’enfant entre 2 et 6 ans et chez l’adulte jeune
entre 20 et 30 ans. Dans les pays développés, il est beaucoup plus fréquent chez l’adulte.
Agent causal: Bacille de Koch (BK) = Mycobacterium tuberculosis.
L’atteinte rachidienne se fait par:
- voie hématogène (TBC pulmonaire)
- Contiguïté (Abcès de voisinage)
- voie lymphatique (Adénopathies tuberculeuses)
C. Anatomie pathologie
Localisation:
- colonne dorsale inférieure, puis lombaire
- Rare colonne dorsale haute, cervicale et sacrée.
Du point de vue anapath, on décrit:
- La lésion vertébrale
- Les déformations squelettiques secondaires aux lésions vertébrales
- Les abcès pottiques .
- Les complications (lésions) neurologiques.
C.1. Lésion vertébrale
Trois phases:
a. Période initial (Début):
- atteinte du corps vertébrale (CV) à proximité d’une de ses faces > ou<: plateau vertébral
- Pincement discal.
Le début centro-osseux est rare.
b. Période d’état (pleine évolution):
- la destruction vertébrale antérieure (moindre résistance du CV+poids du corps)
effondrement du CV: Déformation cunéiforme
- Destruction des moyens d’union avec les vertèbres → saillie de l’apophyse épineuse:
Gibbosité en cyphose associée à une certaine scoliose.
- Vertèbre pénètre dans une autre suite à la destruction du disque.
c. Période de réparation:
- arrêt de la destruction
- Recalcification osseuse
- Cicatrisation des lésions par soudure des CV malades.
D. Clinique et paraclinique
La clinique dépend de la localisation
Type de description: Mal de Pott Dorso-lombaire (D11-L2).
Trois périodes d’évolution:
- La période de début
- La période d’état
- La période de réparation.
E. Diagnostic différentiel
1. Lésions congénitales:
- bloc vertébral congénital
- Hemi-vertèbre
- Lésions vertébrales du drépanocytaire
2. Lésions acquises
a. lésions traumatiques:
- fracture des corps vertébraux
- Spondylite traumatique(Kümmel Verneuil ).
F. Evolution et complications
Avec un traitement bien conduit, la réparation apparaît en 6 mois. En l’absence
d’atteinte neurologique, l’évolution est de 90% favorable sous un bon traitement.
Sans traitement, l’évolution spontanée se fait vers la guérison en 2 à 3 ans .
L’évolution peut de faire vers les complications: abcès voire fistules, compression
médullaire ou de la queue de cheval (paraplégie ou tétraplégie), déformation vertébrale
surtout chez l’enfant .
G. Prise en charge
Ells est diversifiée en rapport avec les différentes expériences des praticiens et les
conclusions dégagées des différentes recherches scientifiques effectuées.
La plupart d’auteurs sont unanimes pour un traitement médical aux
tuberculostatiques (R,H,E,Z) pendant 8 à 12 mois voire 18 mois et une
immobilisation de la colonne donnant ainsi des bons résultats.
• Le traitement chirurgical, médico-chirurgical est réservé aux complications:
- les troubles neurologiques majeurs ou anciens rebelles au TTT médical, compression
médullaire.
- Déformation trop importantes du rachis
- Instabilité vertébrale
- Évacuation d’abcès
Attitude approuvée à l’UCL .
2. COXALGIE
Ce terme désigne la tuberculose de la hanche ou coxarthrite tuberculeuse.
C’est la localisation la plus fréquente du BK après le mal de Pott.
C’est une maladie de l’enfant et de l’adulte.
Anapath
Le foyer tuberculeux d’origine est généralement osseux (lésions cotyloïdiennes ou de la
tête fémorale), plus rarement synovial.
La tête et le sourcil cotyloïdien sont le siège d’ulcérations de compression qui détruisent
le cartilage et infectent la cavité articulaire.
Du fait de l’ulcération progressive, la tête fémorale s’altère en même temps que le
rebord supérieur de la cavité cotyloïdienne.
L’évolution se fait progressivement vers la formation d’un abcès froid qui se collecte le
plus souvent en avant, au-dessus du pli de l’aine ou en arrière sous les muscles fessiers.
L’abcès peut être aussi pelvien si érosion du cotyle.
Les fistules s’ouvrent d’ordinaire au-dessus de l’arcade crurale, au niveau du grand
trochanter et au-dessous du pli fessier.
Clinique et paraclinique
i. Phase de début
Signes généraux : altération ± marqué de l’état général.
Signes fonctionnels :
- Douleur à la hanche, exacerbée à la marche, par la fatigue, et la station
debout.
Elle peut débuter au genou et aussi faire errer le diagnostic ( il faut
toujours penser aux douleurs au genou des affections coxales).
- Impotence fonctionnelle : boiterie à la marche
Signes physiques :
- Signe de MAQUIGNON : suite à la douleur, l’un des deux temps de la
marche est plus court et moins appuyé que l’autre.
- En décubitus, la cuisse se met en légère flexion, abduction et rotation
externe => position antalgique.
- Limitations de l’abduction et de la rotation et surtout de l’hyper
extension.
- Rechercher les points douloureux : tête fémorale, grand trochanter
- Rechercher l’empâtement au niveau du triangle de Scarpa.
- Amyotrophie du quadriceps et des fessiers.
- Adénopathies décelables facilement au-dessus et en arrière de l’arcade
crurale.
Paraclinique
- Vs, CPR, NFS, IDR
3. TUBERCULOSE DU GENOU
Elle est appelée tumeur blanche du genou.
C’est la localisation la plus fréquente de la tuberculose ostéo-articulaire après la
coxalgie. Elle se voit à tout âge surtout chez l’enfant et adolescent.
Anapath
La lésion primitive est sous le cartilage de conjugaison du tibia ou du fémur. Elle
décolle ce cartilage de proche en proche, puis envahit l’articulation. Les abcès fusent
et se fistulisent. Il s’en suit une destruction de la capsule et des ligaments, des
déformations du genou.
Clinique et paraclinique
Phase de début
- Douleur et boiterie
Phase d’état
- Exacerbation des signes de début
- Genou gros et globuleux, sillonné des veinosités bleuâtres, cuisse
atrophiée. On a ainsi l’aspect de la tumeur blanche typique.
- Genou en flexion, douloureuse au moindre immobilisation
- Les abcès apparaissent et peuvent se fistuliser.
Rx : grande décalcification, interligne flou et pincé, des ulcérations
osseuses se voient.
Phase de réparation
- Le genou devient sec et froid
- Disparition des abcès.
Rx : retour à la normale des contours osseux, excepté là où l’os est
détruit. On peut alors noter une ankylose.
Traitement
- MHD : remonter l’état général du malade
- Médical : tuberculostatiques= 2RHZE/10RH
- Traitement local :
Traitement orthopédique : plâtre, genouillère plâtrée.
Chirurgical si nécessaire→ synovectomie simple ; ou synovectomie +
curetage, voir arthrodèse.
Phase d’état :
- Tuberculostatiques
- Synovectomie si les tuberculostatiques ne donnent rien après 5
mois.
- Orthèse contre le flexum, et pour obtenir une ankylose fibreuse ou
osseuse.
- Pronostic : mauvais.
Phase de réparation :
- Orthèse contre le flexum.
- Ankylose spontanée = possible.
- Une arthrodèse s’impose parfois ; chez l’enfant dès maturité
osseuse.
- Pronostic : mauvais
4. AUTRES FORMES
a. Tuberculose de l’épaule : c’est la carie sèche de l’épaule. Elle est
secondaire en pratique à une ostéite tuberculeuse de l’épiphyse supérieure
de l’humérus qui s’ouvre dans l’articulation.
4.1. HYGROMA
Ce sont des affections non-tumorales des bourses séreuses. Ce sont habituellement
des bourses séreuses superficielles néoformées au niveau des parties molles
recouvrant une saillie osseuse.
Etiopathogénie
Il se voit avec prédilection dans certaines professions ou au niveau de certaines
zones particulièrement exposées à des frottements durs au niveau d’apophyses
osseuses :
- Epaule du débardeur
- Moignon de l’amputé
- Hygroma du coude se voit pour toute sorte d’activité et est le plus fréquent.
Clinique
- Tuméfaction molle évoquant la collection par sa consistance, indolore, de
volume variable, pouvant devenir considérable.
- Peau en regard mobile, intacte, mais souvent siège de callosités indiquant la
fréquence de microtraumatismes locaux.
Traitement est chirurgical. Son ablation doit être totale jusqu’à l’os sous-jacent qui
doit être cureté+ pose de drain. Cette chirurgie doit se faire avant l’infection.
En cas d’infection de l’hygroma → incision drainage de la suppuration (évacuer le
pus et les tissus nécrosés) jusqu’à ce que la plaie ferme spontanément. Si récidive
de l’hygroma → réopérer à froid en dehors de la phase de suppuration.
Clinique
Le plus fréquent est le kyste arthro-synovial du poignet.
- Apparition spontané ou suite à un effort
- Le volume augmente avec le temps, le kyste est ferme, mobile sous la peau,
indépendant du jeu tendineux.
Diagnostic différentiel :
- Kyste sébacé
- Lipome
Traitement
- Ponction, ne donne pas de solution
- Ecrasement avec une pièce de monnaie (une pièce métallique).
- Chirurgie, ablation du kyste.
Dans cette maladie, les lésons du squelette sont souvent associées à d'autres
anomales, à une pigmentation cutanée en plages parfois, plus rarement à des
désordres endocriniens.
Anapath
La lésion élémentaire est faite de masse blanchâtres ou rosées siégeant à
l'intérieur de l'os. Elles déforment parfois le contour de l'os.
Ces lésions intéressent les métaphyses et les diaphyses, parfois les os plats.
L'examen histologique montre qu'il s'agit du tissu fibreux, ossifié par endroit,
chondrifié en d'autres endroits.
Les os les plus souvent touchés sont le fémur, tibia et péroné pour les
membres ; la mandibule pour la tête.
Clinique
Souvent c'est plus la femme qui est atteint par rapport à l’homme.
- Si un seul os est atteint : Diagnostic posé souvent tardivement soit pour
une tuméfaction du membre
- Parfois c'est suite à une fracture provenant d'un léger traumatisme.
- Parfois des incurvations osseuses.
- Parfois une pigmentation cutanée anormale.
- Signes cutanés : plaques brunatres de différences tailles, à bord
irréguliers.
Signes radio : Transparence du foyer dysplasique et déformations osseuses.
Autres examens :
Augmentation des phosphatases alcalines.
Biopsie pour examen histologique
Evolution.
Stabilisation après la puberté : augmentation des os atteint.
Possibilité d'aggravation des déformations squelettiques.
Possibilité rare de dégénérescence ostéo ou fibrosarcomateuse.
Sous ce terme se groupent en fait la maladie de PORAK et DURANTE qui est une
forme sévère, mortelle ; et la maladie de LOBSTEIN qui est une forme modérée .
Elles sont la cause la plus fréquente de fragilité osseuse constitutionnelle chez
l'enfant. Il semble bien s'agir d'un seul et même syndrome, mais l'âge
d'apparition des signes caractéristiques est variable.
Etiopathogénie
La plupart du temps, cette maladie est due à une mutation génétique spontanée
«de novo», mais la transmission peut aussi être de type autosomique dominante,
ce qui signifie qu'un parent atteint de cette maladie a une chance sur deux d'avoir
des enfants atteints à leur tour avec à peu près la même sévérité. Contrairement
à des idées véhiculées, une personne ayant l'ostéogenèse imparfaite ne manque
pas de calcium, mais c'est ce dernier qui ne parvient pas à se fixer dans les os,
car la trame osseuse (protéique) est défectueuse ou est présente en trop faible
quantité. Il faut cependant veiller à ce que l'alimentation ne soit pas déficitaire en
calcium. Dans le reste des cas, la cause demeure encore inconnue même si l'on
peut supposer une déficience dans les protéines qui interagissent avec le
collagène 1(la majorité des sujets ont une mutation dans un des 2 gènes qui
codent pour les chaînes alpha du collagène de type I (COL1A1 et COL1A2))
Classification
Il existe 7 types d’ostéogenèse imparfaite.
Type I (léger)
Peu de fractures, peu ou pas de déformation, taille normale ou presque normale.
Sclérotiques bleues et surdité sont connues. Dentinogenèse imparfaite (type IB)
chez environ 25 % des patients.
Type II (létal)
Décès à la naissance ou rapidement en postnatal. Multiples fractures intra-
utérines, minéralisation minimale de la calotte crânienne, côtes en chapelet,
membres courts, déformés et platyspondylie.
Type III (sévère)
Fractures fréquentes et déformations progressives sévères. Insuffisance staturale
sévère. Visage triangulaire. Sclérotiques de couleur variées et s’éclaircissant avec
l’âge. Surdité commune. Dentinogenèse imparfaite (type IIIB) chez 80 % des
patients.
Type IV (modéré)
Phénotype hétérogène. Fractures pouvant être fréquentes, déformations
osseuses modérées, insuffisance staturale variable. Sclérotiques bleues ou
blanches. Surdité commune. Dentinogenèse imparfaite (type IVB) chez 60 % des
patients.
Type V
Fragilité osseuse et déformations variables. Calcification des ligaments
interosseux, prédisposition à développer des cals hypertrophiques. Aucune
dentinogenèse imparfaite.
Type VI
Symptomatologie
i. Ostéogenèse imparfaite congénitale ou précoce ou dysplasie périostale de
Porak et Durante
Symptomatologie :
Fragilité osseuse : les fractures multiples se sont produites in
utero ou pendant l'accouchement ; elles se multiplient dans les
semaines et mois suivants.
Aspect d'un nain avec un gros crâne.
Coloration bleu foncée, ardoisée des sclérotiques liées à leur
transparente minceur qui laisse voir les choroïdes.
Evolution : Les enfants atteints de dysplasie périostale sont souvent
mort-nés. Quand ils vivent, leur état est précaire, ils se développent
mal et ne survivent qu'exceptionnellement au-delà de deux ou trois
mois, la mort survenant presque toujours de façon inopinée.
Cependant, quelques sujets sont plus résistants et, lorsqu'ils
atteignent la puberté, leurs fractures s'espacent comme dans la
maladie de LOBSTEIN.
ii. Ostéogenèse imparfaite tardive ou maladie de Lobstein ou ostéopsathyrose
1. Manifestations osseuses :
- Fractures spontanées qui sont le témoin de la fragilité osseuse. Souvent
elles sont révélatrices de l'affection. Elles se produisent surtout dans
l'enfance : dans la première enfance, vers l'âge des premiers pas, et dans la
seconde enfance, jusqu'à la puberté. A partir de cette époque, elles
deviennent plus rares, mais les adultes n'en sont pas exempts. Un
traumatisme minime, un effort musculaire suffisent à les provoquer.
Ces fractures sont souvent multiples, et elles se produisent si souvent qu'elles
entravent complètement l'activité des sujets, justifiant le terme de ''HOMME
VERRE'' qui leur fut appliqué. Ces fractures intéressent principalement les os
longs des membres inférieurs.
- Les déformations osseuses sont inconstantes : C'est surtout le crâne, qui est
aplatie de haut en bas, allongé d'avant en arrière, et élargi transversalement.
- Radiologiquement : les os sont graciles c.-à-d. anormalement mince, la
corticole est diminuée d'épaisseur, parfois presque linéaire, si bien que le
canal médullaire semble élargi : aux Rx est exagérée. Les extrémités des os
longs sont souvent élargies.
2. La coloration bleue dans sclérotiques : On admet qu'elle est due à la
transparence du pigment rétinien à travers une sclérotique amincie, plus
translucide que normalement. Le pigment rétinien est noir, mais à travers les
membranes fibreuses le noir apparaît bleuté.
3. Hyperlaxité ligmentaire→ entorses et luxations.
4. La surdité : inconstante. Elle s'installe à l'âge adulte ou elle devient
bilatérale ou totale. La conduction osseuse est mieux conservée que la
conduction aérienne. On admet qu'il s'agit d'une otosclérose. Il est possible
cependant qu'une malformation du tympan (exagérément oblique et trop
mince) et une hyperlaxité des ligaments des osselets jouent un rôle dans la
production de la surdité.
5. Les troubles du développement sont fréquents. Souvent ces malades sont
Traitement :
Vitamine D est l'essentiel du traitement :
On y ajoute de calcium dans les formes sévères.
L'amélioration est rapide, mais moins cliniquement que radiologiquement.
Ostéotomie, exceptionnelle, à 7 ou 8 ans ou enfin de croissance, si
persistance de déformation malgré la guérison du rachitisme.
b. Rachitisme vitamino-résistant
Etiologie : Ici,les troubles du métabolisme phosphocalcique responsables des
anomalies osseuses sont dus au dysfonctionnement rénal
Clinique : Le chirurgien est amené à voir ces enfants dans deux circonstances :
a) Les déformations des membres évoquent le rachitisme mais ne
disparaissent pas malgré la vitaminothérapie.
b) Les déformations évoquent une ostéo-chondrodystrophie, mais le bilan
biologique oriente vers le rachitisme vitamino-résistant.
Biologie :
Si atteinte glomérulaire : urée, Phosphorémie augmente.
MALADIE DE MARFAN
Synonyme : syndrome de Marfan
C’est une affection héréditaire du tissu conjonctif entraînant des anomalies du cœur,
du squelette et des yeux.
La maladie de Marfan est une maladie génétique qui se transmet sur un mode
autosomique (par les chromosomes non sexuels) dominant (il suffit que le gène en
cause soit reçu de l'un des parents pour que la maladie se développe). Le gène
responsable a été localisé sur le chromosome 15. Le défaut du tissu conjonctif est dû
à une anomalie des microfibrilles qui participent à la cohérence de ce tissu.
Le développement intellectuel des enfants atteints est normal.
Anapath : la biopsie cutanée montre une modification du derme dont les faisceaux
collagènes sont grêles, leurs fibres écartées, fragmentées.
Clinique : soit scoliose, soit thorax en entonnoir.
Aspect du malade :il est grand, maigre, membres plus longs et grêles. ;doigts et
orteils effilés.
Complications :
déformations squelettiques
complications viscérales : luxation du cristallin pouvant être bilatérale ;
anévrysme de la portion initiale de l’aorte ; anévrysme disséquant de l’aorte
thoracique ou abdominal → décès brutal du malade.
Traitement : il est difficile : anévrysme difficile à traiter à cause de la fragilité des
parois ; traitement difficile des deformations thoraciques, vertébrales à cause de
l’hypotonie et hypotrophie musculaire de ces malades.
que normalement dans l’os spongieux. Dans la corticale, les canaux d’Havers sont
anormalement larges.
Donc , à la différence de l’ostéomalacie, l’ostéoporose n’est pas un trouble de la
calcification de la substance ostéoïde.
Classification
- Ostéoporoses endocriniennes : hyperthyroïdie, maladie de Cushing,
diabète sévère
- Ostéoporoses de non usage : paralysie, immobilisation ( plâtre, alitement
prolongé)
- Ostéoporoses de dénutrition : apport alimentaire insuffisant, mauvaise
absorption intestinale des protides.
- Ostéoporose sénile due à : inactivité, atrophies glandulaires, etc.
- Ostéoporose post-traumatique : syndrome de SUDECK.
Clinique : Cas d’une femme de plus de 60 ans
- Douleur du dos, à début brusque après chute ou u choc ; ou à début
progressif le plus souvent. La douleur diffuse progressivement au thorax,
aux épaules, au bassin, et deviennent plus pénibles avec des crises plus
fortes.
- Le dos est vouté, cyphotique.
Biologie
- Calcémie, phorphorémie, à peu près normales
- Phosphatases normales ou faible
- Calciurie élevée.
Rx :
- Os transparent, corticale mince, trabécules minces et espacées.
- Si ce sont les vertèbres→ tassement―>cyphose ; plateaux vertébraux
deviennent concaves, pincement discal.
Evolution : fracture pathologique du col fémoral, de la cote.
Traitement
- Hormones anabolisantes
- Calcium et vitamine D si association avec l’ostéomalacie
- Régime riche en protéines.
- Antalgiques si douleurs vives.
2. OSTÉOMALACIE
Elle est due à une calcification insuffisante d’un os par ailleurs normal.
C’est une maladie de l’os de remplacement adulte. Son équivalent sur l’os en
croissance est le rachitisme, chez l’enfant.
Classification
- Ostéomalacie d’apport : cas d’insuffisance solaire
- Ostéomalacie d’origine digestive (plus fréquente) : malabsorption des
acides gras et donc des vitamines liposolubles : en cas de sprue, des
insuffisances pancréatiques ou biliaires ; cas de gastrectomies avec
exclusion du duodénale.
- Ostéomalacie d’origine rénale : tubulopathies congénitales,
glomérulonéphrites chroniques.
Clinique
- Douleurs pelviennes ou thoraciques, exagérées par les efforts et pouvant
devenir très pénibles.
- Fractures des cotes ou du col fémoral.
- Déformations du tronc en cyphose ou cyphoscoliose avec un
aplatissement transversal du thorax et des membres inferieurs, incurvés
ou parenthèses.
- Malade souvent pale, amaigri, fatigué.
Biologie
- Hypophosphorémie
- Hyperphosphaturie
- Calcémie est basse ainsi que la calciurie.
Rx
- Les os sont très transparents, leur trame est mal visible de façon diffuse,
mais surtout au bassin et aux vertèbres.
- Fissures ou stries de LOOSER MILKMANN : ces sont des fissures (lignes)
claires, perpendiculaires à l’os, souvent bordées d’os dense que l’on voit
souvent nombreuses, sur les os longs ou plats, en particulier à la face
interne du fémur et au bord inférieur du col, sur le pourtour du trou
obturateur, l’aile iliaque et l’omoplate. Elles ressemblent à des fractures
sans déplacement.
Traitement :
- Etiologique avant tout
- Correction d’erreur diététique
- Donner les vitamines liposolubles et surtout la vitamine D.
- Traitement orthopédique des déformations.
1. LA MALADIE DE SCHEUERMANN
3. LA MALADIE DE KIENBOCK
C’est l’ ostéonécrose aseptique du semi-lunaire. Elle se voit surtout chez les sujets
de sexe masculin exerçant les professions manuelles.
Clinique :
- Douleur et gonflement du poignet à l’endroit du semi-lunaire.
- Gene plus ou moins considérable des mouvements de la main.
Rx : semi-lunaire aplati, d’opacité inégale et de forme irrégulière.
Traitement :
- Immobilisation du poignet, physiothérapie
- Sinon, ablation chirurgicale du semi-lunaire.
4. LA MALADIE DE SEVER
Evolution : vers la guérison complète dans 2-3 ans. Mais la tubérosité tibiale
antérieure reste hypertrophique et irrégulière.
Traitement
- Repos
- Genouillère plâtrée pour quelques semaines
- Massage, chaleur si possible pour calmer la douleur
- Une fois guérie, on peut aussi procéder à l’excision de la tubérosité
hypertrophiée si elle gêne.
7. MALADIE DE LEGG-PERTHES-CALVE
Synonyme : coxa plana, ostéochondrite juvénile de la hanche, ostéonécrose
aseptique de la tête fémorale.
C’est parmi les dystrophies les plus fréquentes, elle touche le noyau épiphysaire
de l’extrémité supérieure du fémur.
Etiopathogenie
La cause de cette nécrose est inconnue. Actuellement on incrimine
l’hyperpression dans la tête fémorale qui entrainerait le trouble de
vascularisation de la tête fémorale et conduirait ainsi à sa nécrose (intérêt des
forages de la tête fémorale dans le traitement).
Terrain : surtout le drépanocytaire.
Elle se voit chez l’enfant entre 4-10 ans. Mais elle peut se voir avant 3 ans et
après 10 ans. Elle atteint indifféremment l’une ou l’autre tête fémorale ou les
deux à la fois.
Clinique
- Douleur, boiterie, impotence fonctionnelle de la hanche ; douleur souvent
modérée (parfois vive), gênant la marche, exacerbée à la marche et
calmée au repos. Elle peut siéger dans la fesse, la cuisse, le genou.
Le bilan radiographique comporte des clichés de la hanche vue de face et de profil, parfois sous
compression ou avec un rayon directeur ascendant. Les modifications radiologiques ont fait
l’objet de diverses classifications dont celle d’Arlet et Ficat demeure la plus utilisée. Dans cette
classification, les aspects radiographiques sont regroupés en 4 stades.
Cette classification de Ficat a été modifiée par Marcus et par Steinberg. Le stade 4 de Steinberg
correspond à un aplatissement céphalique significatif sans modification de l’interligne. Le
pincement de l’interligne caractérise le stade 5 et le stade 6 correspond à une ostéonécrose
évoluée avec coxarthrose.
Dans toutes ces classifications, les premiers stades se manifestent par des modifications
structurales minimes, en théorie réversibles, peu symptomatiques. L’apparition d’une fracture
sous-chondrale ou d’un aplatissement céphalique même minime,traduit le passage inéxorable
vers le collapsus progressif et la coxarthrose. Lorsque survient le stade 4, la lésion articulaire est
irréversible.
SCINTIGRAPHIE
La scintigraphie au technetium 99 M
L’aspect le plus typique mais moins souvent rencontré, est celui d’une hypofixation localisée à
un segment de la tête fémorale (segment supérieur ou supéro-interne) bordée par une
hyperfixation en croissant (le plus souvent inférieure ou inféro-externe).
TDM,
Dans l’ostéonécrose, les travées osseuses du centre de la tête fémorale qui à l’état normal se
présentent en coupe axiale sous la forme d’un astérisque sont désorganisées. La tête fémorale
apparait hétérogène avec la juxtaposition de zones hyper et hypodenses; cet aspect correspond au
stade 2 de Ficat.
A un stade plus avancé, il existe une zone hypodense correspondant au séquestre osseux avec
une hyperdensité périphérique. Les fractures sous-chondrales correspondent au liseré clair du
stade 3. La corticale peut être intacte ou rompue avec une déformation de la tête (fig.3).
Les reconstructions sagittales passant par le centre de la tête permettent d’apprécier l’étendue de
la nécrose et sa localisation par rapport à la surface articulaire du cotyle.
69 CHIRURGIE SPECIALE, MODULE : Orthopédie
Année académique 2021-2022
70
- coupes frontales en spin-écho avec une pondération T1 et en écho de gradient avec une
pondération T2 (T2*). La séquence en T2* peut être remplacée par une séquence en SE T1
avec injection de gadolinium.
- coupes sagittales en SE T1.
Le signe le plus constamment décrit est un liseré de bas signal limitant complètement la zone de
nécrose et dont les extrémités atteignent la lame osseuse sous-chondrale. Le liseré matérialise
l’interface entre le séquestre et l’os sain (fig.4).
70 CHIRURGIE SPECIALE, MODULE : Orthopédie
Année académique 2021-2022
71
En pondération T1, le versant cranial du liseré de démarcation, orienté vers le séquestre est plus
net que le versant distal orienté vers l’os sain.
En pondération T2, une bande d’hypersignal peut doubler en dedans le liseré d’hyposignal
réalisant le signe de la double ligne de Mitchell. Cet aspect dédoublé du liseré de démarcation
résulte d’un effet de déplacement chimique lié à l’hydratation accrue de l’interface par rapport à
son environnement.
Le séquestre présente un signal d’intensité variable, plus ou moins homogène suivant la phase
évolutive. Mitchell définit 4 classes:
Figure 4: Ostéonécrose de la tête fémorale. IRM en coupe sagittale pondérée T1; la zone de
nécrose est délimitée par un liseré en hyposignal étendu d’une corticale à l’autre.
- la classe C avec un séquestre prenant l’aspect d’une lésion liquidienne: hyposignal en T1,
hypersignal en T2.
- la classe D correspond à une phase évoluée où le séquestre apparait avec un bas signal en
T1 et en T2 correspondant à un état fibreux.
En réalité, le signal du séquestre est rarement homogène et varie d’un point à l’autre.
La majorité des lésions précoces ont un signal de type graisseux et la majorité des lésions
évoluées, un signal de type fibreux.
Un épanchement articulaire accompagne très souvent l’ostéonécrose et il est mis en évidence sur
les images pondérées T2. En fonction de son abondance, Mitchell distingue 3 stades:
- stade 1 : épanchement minime; le col fémoral n’est bordé de liquide que d’un seul côté.
- stade 2 : épanchement entourant les 2 versants du col fémoral sans distendre les recessus
synoviaux.
- stade 3 : distension des recessus synoviaux.
La tête fémorale est parfois le siège d’un hyposignal en T1 et d’un hypersignal en T2 qui peut
s’étendre au col et à la région trochantérienne. Cette modification du signal traduit l’existence
d’un oedème réactionnel à la nécrose. Dans certains cas, ce phénomène précède l’apparition de la
nécrose qui s’individualise en un point de cette zone oedèmateuse dont la disparition est
ultérieure.
Par ailleurs, on note une conversion graisseuse intense et précoce de la moelle rouge cervicale et
intertrochantérienne en moelle jaune. Cette conversion graisseuse se traduit par un hypersignal.
Un certain nombre de facteurs étiologiques de l’ostéonécrose aseptique favorisent la conversion
graisseuse de la moelle: l’hypercorticisme, les barotraumatismes, l’éthylisme et la radiothérapie.
Une lipomatose anormalement intense de la moelle cervicale semble constituer un facteur de
risque de l’ostéonécrose de la tête fémorale.
Evolution clinique :
L’affection évolue en s’étalant sur des mois ou même des années (1-4 ans).
Il faut assurer la surveillance radiologique (prendre les RX tous les 3 à 6 mois.
Il faut surveiller aussi la hanche opposée car les formes bilatérales ne sont pas
exceptionnelles.
Séquelles : on peut noter ce qui suit :
- Persistance de la déformation
- tête diminuée de hauteur → tendance à la subluxation
- Col court et large
- Coxa vara si le cartilage de croissance ferme trop tot.
- Cotyle présente des signes de souffrances secondaires.
- coxarthrose
Traitement
- Interdiction de l’appui, de la marche
- Traction continue transtibiale
- Le Plâtre ( PPCP ou mieux PPBCP avec cuisses en abduction) n’est pas
recommandé
- Injection de la moelle osseuse dans la tête fémorale
- Traitement chirurgicale : Forage de la tête par le grand trochanter,
ostéotomies si séquelles avec raccourcissement du membre.
- En cas coxarthrose : prothèse (PTH ,BHP) .
Clinique
- Douleur localisée à l’aine, peu intense, survenant enfin de journée, puis
devient de plus en plus pénible et permanente.
- Boiterie, gêne fonctionnelle
- Légère limitation de la mobilité de la hanche en flexion, abduction et
rotation interne.
Rx : suivant le stade d’évolution, elle peut montrer :
- Le premier signe est une ligne claire située juste sous la corticale superficielle
de la tête fémorale. Ici la TDM, l’IRM peuvent mieux montrer les lésions.
- Plus tard, la partie antéro-supérieure de la tête est dense en une zone à peu
près triangulaire sous-jacente à la clarté sous-chondrale. Ceci est mieux visible
à la TDM ou à l’IRM.
- Enfin, le contour de la tête se casse → destruction de la tête.
Evolution : la guérison spontanée est rare. La rémission clinique est fréquente suivie
d’une reprise évolutive. Finalement la tête devient aplatie déformée →arthrose
Traitement
- Forage
- Rétablissement de la sphéricité de la tête fémorale par injection de ciment
sous le séquestre et dans la zone sous-chondrale.
C. OSTEOCHONDRITE DISSEQUANTE
C’est une nécrose qui touche une zone très limitée de l’os sous-chondral,
habituellement au genou, rarement au coude, hanche, cheville.
OSTEOCHONDRITE DISSEQUANTE DU GENOU
Maladie de l’adolescent et du jeune adulte
Clinique
- Douleur progressive au genou,
- Parfois douleur objectivée à la pression du condyle interne du fémur, sur la
trochlée juste en dedans de la pointe de la rotule, le genou fléchi
- Boiterie à la marche, genou gardé en légère flexion.
- Amyotrophie du quadriceps.
Rx : montre un liséré clair cernant en demi-cercle une petite zone osseuse d’un demi-
centimètre environ et ceci juste en bordure de l’interligne articulaire presque
toujours à la face externe du condyle interne du fémur.
Evolution : soit le fragment ostéocartilagineux se libère du fémur et passe dans
l’articulation→ souris articulaire → blocage ; soit il se revascularise petit à petit.
Traitement :
- Arthrotomie et extraction du corps étranger.
- Aux stades précédents, il y a plusieurs propositions : repos, fixation du
fragment dans son nid, curetage de la zone malade, correction de la déviation
pour éviter les arthroses.
D. AUTRES DYSTROPHIES
1. EPIPHYSIOLYSE FÉMORALE SUPÉRIEURE (COXA VARA DES ADOLESCENTS)
Anapath : Le cartilage de conjugaison est très altéré : il est parcouru par une ou
plusieurs fissures dans la zone de cartilage hypertrophique.
Clinique : Il y a deux circonstances :
L’épiphysiolyse aigue : tous les signes de fracture du col fémoral : douleur,
impotence fonctionnelle ; attitude en abduction et rotation externe de la
cuisse. Mais l’âge du patient et l’absence de traumatisme vrai évoquent
l’épiphysiolyse.
L’épiphysiolyse progressive est plus fréquente :
Douleur parfois de la hanche, mais plus souvent de la cuisse , du
genou ou de la jambe.
Boiterie
Absence de rotation interne, diminution de l’abduction de la
hanche ; la flexion directe n’est possible qu’au prix d’une certaine
rotation externe.
Rx face et profil donnent le diagnostic, mais surtout la TDM et l’IRM.
Evolution spontanée : épiphysiodèse, raideur articulaire, arthrose.
Traitement
- Epiphysiolyse avec ou sans déplacement → Embrochage ou vissage
- Stade avancée→ ostéotomie
- Arthrose → prothèse de la hanche.
diaphysaire qui est fermé, même aigu. Et le col est court ; le grand
trochanter et l’épiphyse sont normaux.
Traitement : ostéotomie.
CHAPITRE VI : ARTHROSES
1. Définition
L’arthrose est une usure progressive des cartilages articulaires associée à des
remaniements de l’os sous chondral, une production d’ostéophytes voir des géodes et
des épisodes limités de l’inflammation synoviale.
2. Etiopathogénie
Quoique la plus fréquente des maladies articulaires et la principale source de
handicap locomoteur, l’arthrose reste encore mal connue : longtemps considérée
comme une "usure dégénérative", comme l'inévitable tribut à payer au vieillissement
et au traumatisme, elle est de plus en plus décrite comme un processus pathologique
articulaire dynamique, fait de destruction et de réparation, sur lequel les
interventions thérapeutiques peuvent s'appliquer.
Facteurs de risque
• Age et le sexe : c’est une pathologie de la population âgée et atteint surtout le sexe
féminin.
• obésité : un facteur de risque de gonarthrose surtout chez la femme et surtout après la
ménopause. En ce qui concerne les localisations à la main et à la hanche, les résultats
sont plus controversés.
• La ménopause : les œstrogènes jouent un rôle protecteur contre l’arthrose, ce qui
explique l’augmentation de fréquence de la maladie après la ménopause le suggère.
• Traumatismes articulaires et microtraumatismes répétés : le traumatisme unique, par
exemple au cours du sport, explique certaines arthroses notamment sur les
articulations où cette maladie est rare (la cheville).
Les ruptures méniscales ou des ligaments croisés sont génératrices d’arthrose du
genou.
• Méniscectomie
• Activité professionnelles sportives intenses
• Facteurs génétiques, héréditaires : Un facteur héréditaire semble bien exister
notamment dans l’arthrose des doigts où l’on retrouve cette atteinte de mère en
fille.
En outre, des travaux de biologie moléculaire ont montré que certaines arthroses
familiales touchant hanches et genoux étaient dues à une anomalie du gène codant
pour le télopeptide du procollagène II : en position 519 du codon, la séquence des
bases code une arginine au lieu d'une cystéine. Cette simple modification d'un acide
aminé dans la composition du collagène suffit à le fragiliser et à entraîner chez ces
malades l'apparition d'une arthrose précoce, avant la quarantaine, dans le cadre de
chondrodysplasies mineures.
• Laxité articulaire
3. Diagnostic
b. Spondylarthrose
Douleur au rachis, en rapport avec la localisation de l’affection ; parfois
douleur à irradiation radiculaire ; soit douleur à la hanche
Limitation de mouvement de la colonne vertébrale
Radiographie :
pincement discal
tassement vertébral
ostéophytose marginale : becs de perroquet.
80 CHIRURGIE SPECIALE, MODULE : Orthopédie
Année académique 2021-2022
81
c. Gonarthrose
Douleur à la marche, au genou, horaire mécanique à la montée et descente des
escaliers, soulagée par le repos, possibilité de poussées congestives avec
épanchements.
Radiographie : voir coxarthrose
Biologie : Vs et CRP sont toujours normales
e. Rhizarthrose
C’est l’arthrose du pouce, trapézo-métacarpiènne ou scapho-métacarpiènne
Clinique: douleur à la base du pouce
Biologie: VS, CRP normales
Evolution: poussée douloureuses, enraidissement, ankylose
4. Traitement
Préventif: diminution des traumatismes, perte de poids, correction des déformation
Curatif:
a. Repos, cannes
b. Antalgiques, AINS , calcium, antioxydants.
c. Chondro-modulateurs : sulfate de glucosamine ou de chondroïtine, diacéréine,
acide hyaluronique etc … (Structum, chondrosulf, ART50, piasclédine)
d. Physiothérapie
e. Infiltration de corticoïdes ou d’acide hyaluronique
f. Chirurgical: Correction des déformations (par ostéotomie par exemple), Prothèse
Ostéoblastomes
Malignes
Ostéosarcomes
Lésions pseudo-tumorales
Kyste osseux solitaire
Kyste anévrysmal
Kystes juxta-articulaires
Lacunes métaphysaires
Dysplasie fibreuse
Autres tumeurs osseuses
Chordomes
Adamantinomes
Neurofibromes.
2. SIEGE
Les régions métaphysaires sont souvent le siège des tumeurs cartilagineuses comme
les ostéochondromes, qui se développent au voisinage des cartilages de conjugaison. De même,
les ostéosarcomes, les kystes essentiels et les fibromes non ossifiants.
Les épiphyses sont le siège des chondroblastomes, des tumeurs à cellules géantes et
des kystes anévrysmaux.
Les diaphyses sont le siège, chez l'enfant, des dysplasies fibreuses et chez l'adulte, des
adamantinomes et surtout les ostéomes ostéoïdes.
Le rachis est le siège, chez l'enfant, des granulomes éosinophiles et chez l'adulte, des
angiomes, des kystes anévrysmaux, de l'ostéoblastome ou du chordome (sacrum).
- Les os plats sont souvent le siège des granulomes éosinophiles
- Les os de la main sont le siège des chondromes.
- Certaines tumeurs ont des tendances plurifocales, comme la dysplasie fibreuse, l'ostéo-
chondromatose et l'enchondromatose.
3. GENERALITES
Clinique
==> Il y a des tumeurs qui donnent plus volontiers un tableau douloureux et le caractère
même, de la douleur, peut orienter le diagnostic. C’est le cas d'ostéome ostéoïde et
d'ostéoblastome, où la douleur est souvent nocturne et calmée par l'aspirine. Les tumeurs
glomiques ont un syndrome douloureux augmenté par le froid.
Les tumeurs malignes sont presque toujours douloureuses.
==>L'apparition d'une tuméfaction palpable peut être le signe d'appel dans certaines tumeurs
bénignes, en particulier pour les ostéochondromes. Ils se développent près des articulations et
sont rapidement perçus à travers les parties molles qu'elles refoulent, par exemple les tendons,
dont elles peuvent gêner le fonctionnement, sans pour cela être très volumineuses (au niveau
de la patte d'oie, cela peut donner de véritables ressauts).
Certains chondromes, surtout lorsqu'ils sont développés au niveau des ceintures, donnent des
tumeurs volumineuses refoulant les axes vasculo-nerveux et limitant les amplitudes articulaires.
Toutes les tumeurs malignes finissent par donner une tuméfaction par envahissement des
parties molles. Il faut toujours noter, en cas de tuméfaction palpable, son caractère
éventuellement adhérent ou chaud qui est suspect de malignité.
Chez l'adulte, certaines tumeurs peuvent se révéler par des fractures, c'est surtout le cas des
tumeurs à cellules géantes et des kystes anévrysmaux.
La démarche importante consiste, dès que la radiographie simple a mis en évidence, il est
important de reconnaître s’il s’agit d’une tumeur bénigne ou d'une tumeur maligne ; cette
démarche n’est pas très facile.
Le diagnostic s'appuiera sur toute une série d'examens complémentaires, jusqu'à la biopsie qui
permettra dans la majorité des cas de faire le diagnostic.
Le diagnostic de bénignité est probable, devant une image bien cernée avec une corticale
normale.
Le diagnostic de malignité est souvent évident lorsqu'il y a une ostéolyse large sans contours
nets d'autant plus qu'il y a une rupture de la corticale, une réaction périostée et un
envahissement des parties molles.
Parfois on ne peut affirmer la malignité, en particulier au début de l'évolution des tumeurs
malignes, et aussi lorsque certaines tumeurs bénignes érodent les corticales.
-La biologie est rarement utile, sauf dans le cas d'un myélome.
- La Biopsie : Elle doit être systématique lorsqu'il y a le moindre doute. Elle doit obéir à des
règles strictes et donner en particulier des fragments suffisants.
Le traitement de la tumeur se fera toujours dans un deuxième temps lorsqu'il y a un doute et
l'on attendra que l'anatomo-pathologiste ait pu étudier les coupes attentivement. Le plus
souvent possible, on fera des biopsies à l'aiguille, guidées par le scanner, surtout pour les
tumeurs profondes.
Dans certains cas, dans les chondrosarcomes, la biopsie devrait s'accompagner d'un examen
extemporané, pour permettre le traitement immédiat de la tumeur, par résection complète ou
prothèse interne, car les risques de dissémination aux plans superficiels son très importants.
Il faut insister sur le fait que le diagnostic anatomo-pathologique est parfois très difficile et qu'il
y a, rétrospectivement, beaucoup d'erreurs d'interprétation. Plusieurs avis sont indispensables
dans les cas difficiles. Il faut donc être très prudent dans les décisions thérapeutiques.
b) Ostéomes ostéoïdes
c) Ostéoblastomes
L'ostéoblastome est l'ostéome ostéoïde géant ( > 1 cm)
- Images lytiques ou condensées
- Atteinte vertébrale fréquente (arc postérieur)
Traitement chirurgical : Exérèse complète, parfois greffe osseuse
4.1.2. MALIGNES
a) Ostéosarcomes
Il s’agit d’un sarcome ostéogénique. Il peut prendre de très nombreuses allures
histologiques : ostéosarcome ostéoblastique, chondroblastique, fibroblastique à petites
cellules ou à cellules géantes. Il existe également des ostéosarcomes très différenciés et des
ostéosarcomes télangiectasiques. Le diagnostic repose sur la biopsie chirurgicale.
Age : enfant et adolescent ++
Siège : Siège métaphysaire, « près du genou, loin du coude »
Jamais main et pied
Clinique
-Douleurs majeures,
-État général conservé au début
-Pas d'adénopathie
-Amyotrophie parfois
- Tuméfaction parfois
Para clinique
Biologie
VS augmentée,
Phosphatases alcalines augmentées.
Radiologie
-Zone lytique dans le tissu spongieux métaphysaire
-Réaction périostée lamellaire
-Rupture de la corticale
-Image en feu d'herbe et ossifications des parties molles
On peut noter différentes formes :
Formes lytiques
Formes condensantes
Formes mixtes
Parfois formes centrales, dans la cavité médullaire.
Parfois formes périostées, dans les parties molles.
Scintigraphie : hyperfixation
Bilan d'extension : par la scintigraphie
La Recherche des métastases : poumons (radio et scanner), Cerveau, Foie
Traitement
-Chimiothérapie
-Chirurgie
Amputation
Reconstruction (prothèse)
Radiothérapie à utiliser surtout lorsque l'on ne veut pas amputer
Pronostic
Amélioration de la survie à 5 ans (de 40 à 50% avec chimiothérapies modernes)
Surveillance radiographique, scanner thoracique.
Clinique
-Douleurs
-Tuméfactions
-Fractures spontanées (1 fois sur 3) à la main
-Découverte fortuite
-Dans l'enchondromatose : déformation de la main et du bras,… ; Boiterie, incurvation
du genou ; Tuméfactions des doigts, des côtes.
Para clinique
-Radio : L’image est ostéolytique et sa nature cartilagineuse peut être affirmée lorsque la
radiographie révèle l’existence d’un semis de fines calcifications dans la zone ostéolytique.
On peut même faire la radio du squelette entier.
-Biopsie : indispensable.
Traitement
Biopsie en même temps qu'exérèse
Curetage + comblement osseux (par du tissu spongieux), ostéosynthèse préventive parfois.
Evolution
Récidive si exérèse incomplète,
Déformations dans l'enchondromatose.
Inégalité de longueur des membres.
b) Ostéo-chondromes
C’est une tumeur périphérique étendue à la surface de l’os et bien souvent bourgeonnante.
Tumeur bénigne la plus fréquente (45% des tumeurs bénignes)
La lésion se révèle habituellement par une tumeur puisqu’elle siège préférentiellement dans la
région du genou. Elle est généralement unique et on l’appelle aussi Exostose ostéogénique
solitaire. Mais lorsque les exostoses sont multiples et disséminées au niveau des membres et
des ceintures, onparle de maladie exostosante multiple de BESSEL-HAGEN
Age :Enfant ++
Sexe ratio identique
La croissance de l'ostéochondrome cesse habituellement à maturité osseuse.
Transmission autosomique dominante.
Clinique
-Découverte fortuite,
-Parfois gêne articulaire, accrochage d'un tendon ; compression vasculaire ou nerveuse
-Tuméfaction s’il est localisé au niveau du genou.
Radiologie
-Masse de volume variable, recouverte d'un croissant cartilagineux
-On peut y noter une Exostose à pédicule d'implantation étroite ou Exostose sessile à
implantation large.
Une biopsie chirurgicale à visée diagnostic n’est pas utile.
Formes multiples
Siège : épaules, genoux, chevilles, côtes, petits os, vertèbres, bassin.
Clinique
-Insuffisance staturale
-Déformations variables (incurvations, coxa valga, genu valgum etc.)
-Synostoses (chevilles)
Traitement
-Il est chirurgical pour toutes les exostoses gênantes
-Ostéotomies pour corriger les déviations
-Traitement des inégalités de longueur, parfois.
Evolution
Dégénérescence (10%), après 30 ans. Ainsi ,il faut une Scintigraphie++ Biopsie
c) Chondroblastomes
Il s’agit d’une tumeur ostéolytique généralement arrondie et bien limitée dont le siège est
exclusivement épiphysaire.
Contours réguliers
Siège en plein os sain, mais pas de clivage possible.
Peut éroder le cartilage articulaire
Coupe : grisâtre - hétérogène - nodules cartilagineux
calcifications - zones kystiques
Examen microscopique
Cellules chondroblastiques - Subst. chondroïde - cellules géantes.
4.2.2 MALIGNES
Chondrosarcomes
Tumeur maligne cartilagineuse
Primaire ou développée sur un chondrome (ou ostéochondrome)
Fréquence + (10 %)
Age : de 10 à 70 ans (moyenne 30 ans)
Siège : Tronc, grand os des membres, ceintures, localisation métaphysaire sur les os long
Clinique
Douleur
Tuméfaction
Biologie normale
Radio
- Chondrosarcome central
- géode de taille variable, polycyclique, irrégulière
- corticale déformée, grignotée de l'intérieur
- Chondrosarcome périphérique, à la surface de l'os en choux-fleurs
Artériographie : compression (pré-op).
Scintigraphie : hyperfixation locale non spécifique.
Scanner, IRM++ , topographie précise, extension (pré op).
Biopsie.
Evolution
Sans essaimage ganglionnaire, mais par voie hématogène
Métastases pulmonaires (plusieurs années)
Extension locale, envahissement des structures adjacentes
Traitement
Radiothérapie et chimiothérapie sont inefficaces
Chirurgie : exérèse carcinologique, amputations, prothèses
Récidives ++
a) Granulomes éosinophiles
Le granulome éosinophile est une tumeur d’origine histiocytaire et dont le siège peut être
ubicuitaire au niveau osseux.
La tumeur se manifeste le plus souvent sous forme ostéolytique et peut s’observer au niveau
des os plats, courts ou longs.
b) Histiocytose x
L’histiocytose x est une maladie où les tumeurs histiocytaires diffusent au niveau de la peau,
des poumons, des os et du tissu nerveux.
b) Kyste anévrysmal
Il s’agit d’une dystrophieosseuse kystique ou pseudo-kystique dont l’évolution initialement
lytique se fait vers une organisation fibreuse plus ou moins calcifiée. Il est toujours bénin et
habituellement solitaire.
La biopsie est nécessaire pour pouvoir affirmer le diagnsotic.
On note à l’anapath : une distension cavitaire uni ou pluriloculaire remplie de sang non
coagulé. Lésion est centrale, parfois périphérique à développement sous périosté : Dimension :
2 à 25 cm
Les lacunes sont séparés par des cloisons conjonctives porteuses d’ostéoclastes et d’une
ostéogénèse réactionnelle.
1. Clinique
Elle peut être découverte soit :
- Lors d’un examen systématique
- En cas de douleur ou rarement en cas de tuméfaction
- En cas de Fracture pathologique
NB : En cas d’absence de cancer primitif visible, l’essentiel est d’éliminer une tumeur osseuse
primitive maligne dont le traitement serait très différent
2. Para clinique
a) Le labo
-VS augmentée, Anémie
- Les marqueurs biologiques sont utiles dans la recherche du cancer primitif
- Les phosphatases acides voire alcalines.
b) L’imagerie
c) Biopsie
Elle est très importante ; elle permet de connaitre la nature histologique de la tumeur.
3. Complications
Elles sont propres à chaque localisation : Fractures, paraplégie etc. ...
4. Traitement
Les métastases osseuses influencent peu le pronostic vital, mais menacent les fonctions
locomotrices.
Ex : TTT des metastases osseuses du néo de la prostate: ZOMETA
Certaines sont accessibles aux traitements médicaux et à la radiothérapie.
Elles sont accessibles à la chirurgie par des techniques différentes en fonction de la localisation.
Par exemple :
Ostéosynthèse à foyer fermé
Ostéosynthèse à foyer ouvert
Curetage tumoral
Résection tumorale
Reconstruction squelettique
b) Hypercyphose :
Elle peut être harmonieuse ou « angulaire » :
– angulaire : centrée sur une vertèbre qui forme un angle,
– régulière (ou harmonieuse) : tout le rachis a une forme arrondie.
Causes d'hypercyphose thoracique :
Il existe plusieurs causes d’hypercyphose thoracique :
- Attitude cyphotique réductible, souple
Elle est causée soit par la sous-utilisation des muscles spinaux, soit par insuffisance des
muscles (maladie neuromusculaire, vieillissement) .
Ex : Le port de cartable ou une mauvaise posture assise (affalé sur le bureau) peut être à
l'origine de cette attitude
- Hypercyphose raide et douloureuse
• Hypercyphose de l’adolescent : maladie de Scheuerman. C'est une épiphysite des
plateaux vertébraux.
• Hypercyphose acquise de l’adulte : rhumatisme axial (spondylarthrite ankylosante qui
entraîne un blocage en avant du rachis)
- Hypercyphose angulaire
Ex : Après fracture, on a le tassement d’un ou plusieurs corps vertébraux thoraciques.
Conséquences de l’hypercyphose :
• Tête est projetée en avant
• Compensation par une hyperlordose cervicale, parfois à l’origine de douleurs
(cervicalgies, névralgies cervico-brachiales )
• Réduction de la capacité ventilatoire (syndrome restrictif). D’où parfois, une opération
chirurgicale sera nécessaire.
II. Scoliose
Déformation tridimensionnelle : plan frontal + plan sagittal + rotation des corps vertébraux les
uns sur les autres (plan axial).
Elle concerne 1 à 3 courbures
Elles peuvent être primitives/idiopathiques (pas de cause identifiée) ou secondaires (anomalie
vertébrale comme une hémi-vertèbre due à un problème de segmentation vertébrale,
affection neurologique ou neuromusculaire).
Terrain : adolescent, adulte.
1) épaule haute
2) omoplate saillante
3) asymétrie des plis cutanés
4) bascule du bassin (déséquilibre de la hauteur des crêtes iliaques)
5) membre supérieur qui se décolle du tronc (dans attitude droite)
6) gibbosité, mesure possible par un gibbomètre (niveau liquide horizontal).
→ plus on vieillit plus la courbure devient raide et devient un problème à réduire.
Traitement :
• Le plus souvent kinésithérapique, mais pas seulement
• On commence à traiter quand la scoliose est de plus de 35°.
• Parfois orthopédique (corsets) si évolutive. Le corset doit être porté pendant un à deux
ans. Le problème est qu'il n'améliore pas la scoliose mais il évite son aggravation .
• Quelquefois chirurgical (scolioses secondaires, très évolutives ou très évoluées).
Chez l’enfant, voir chez l’ adulte, les troubles de la statiques peuvent se présenter sous diverses
formes :
Modification de la marche : marche en rotation interne, rotation externe
Troubles des axes du membre inférieur : genu valgum, genu varum.
Inégalité de longueur des membres inférieurs
Troubles de le voute plantaire.
1. MODIFICATION DE LA MARCHE
Cinq aspects de marche différents
a) Genoux en rotation interne et pieds en rotation interne :
- C’est l’aspect le plus fréquent
- Il y a augmentation de la rotation du squelette jambier
- Pas de limitation de l’activité physique
- Correction avec la croissance dans la plupart des cas.
- Parfois récurvatum
- Correction en fin de croissance en général
- Pas de traitement
e) Triple déformation :
- Antéversion fémorale >35°
- Genu varum
- Torsion tibiale externe
- Angle du pas normal
- Risque de conflit fémoro-patellaire
b. Déformations secondaires :
Épiphysiodèse traumatique
Rachitisme
Maladie de Blount.
Traiter l’inégalité :
< 1,5 cm : pas de traitement
1,5 cm< x < 3 cm :
- Semelle
- Épiphysiodèse
3 cm : prothèse, chaussure orthopédique, chirurgie d’allongement.
BIBLIOGRAPHIE
14. RENIER Jean Claude. Maladie osseuse de Paget, Traité d'Appareil locomoteur : 14-
023-R-10 (1995)
15. TRUETA J. Studies of the development and decay of the human frame. WB Saunders.
Philadelphia. 1968 : pp 254-260, cité par Coudane H., Gérard A. Ostéites, Traité d'Appareil
locomoteur ,1996 [14-017-A-10]
ANNEXES
HALLUX VALGUS
PIED BOT