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Pierre SORIEUX
Jury de soutenance
Président du jury : Monsieur WOCH Stanislas
2ème Jury: (Kinésithérapeute) THERY Julien
3ème Jury: (Kinésithérapeute) CHARLET Fabien
IFMK ILIS
Avenue du Phare 42, rue Ambroise Paré
62600 BERCK-SUR-MER 59120 LOOS
Remerciements
mon amie sans qui les moments difficiles auraient été encore plus difficiles,
mes collègues de l’IFMK de Berck-sur-mer pour les durs et bons moments passés,
Joueur, supporter et également entraîneur, c’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai souhaité
effectuer des stages en kinésithérapie auprès d’équipes de football professionnel. C’est alors que
j’ai eu l’opportunité de développer mes compétences de kinésithérapeute dans un club de Ligue
1.
Durant ce stage, j’ai pu constater des similitudes quant aux blessures de certains footballeurs. En
effet, à l’observation des blessures récurrentes subies par les joueurs, j’ai remarqué un nombre
important de blessures musculaires et particulièrement au niveau des ischio-jambiers.
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Lors d’un second stage dans un club de National 1, c’est-à-dire de 3ème division nationale, j’ai eu
la même observation. Cela a donc éveillé ma curiosité et m’a amené à effectuer des recherches
sur ses lésions musculaires.
Plusieurs rapports de l’Union Européenne de Football Amateur (UEFA) [3-6], notamment celui de
la saison 2015-2016 fait sur plusieurs clubs professionnels d’Europe, confirment que les lésions
musculaires aux ischio-jambiers sont les causes de blessures les plus répandues chez les
footballeurs. Suivant les chiffres, ils constatent 45.2 % des blessures à la cuisse dont 71 % de
lésions musculaires et plus précisément 26 % au biceps fémoral.
Plusieurs raisons sont mises en cause dans différentes études, et notamment le manque de
souplesse musculaire au niveau des ischio-jambiers.
Contenu de tous ces éléments, j’ai pu me poser le questionnement suivant : les lésions
musculaires aux ischio-jambiers, premières causes de blessures chez le footballeur professionnel,
seraient-elles en lien avec l’hypo-extensibilité de ces muscles sur les joueurs ?
Ce travail de recherche me permettra, dans un premier temps d’étudier la fréquence des lésions
musculaires chez le footballeur d’après les années précédentes. Ensuite je m’intéresserais à la
mesure de l’extensibilité des ischio-jambiers chez ces sportifs au début de leur saison c’est-à-dire
lors de leurs premiers matchs officiels. Enfin, le but est de mettre en place un programme de
prévention des blessures musculaires durant la saison avec une association étirement et
technique de crochetage. Celui-ci permettrait de répondre à la partie problématique de ce travail
de recherche.
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1. Cadre de référence
Le muscle est au corps ce que le moteur est à la voiture. Nous pouvons utiliser cette métaphore
afin de mettre en avant l’importance des muscles dans le fonctionnement du corps humain.
Il existe 3 types de cellules musculaires chez l’homme : les cellules cardiaques, les cellules
musculaires lisses et les cellules musculaires squelettiques.
Dans cette étude, nous nous intéressons aux cellules musculaires squelettiques, qui se trouvent,
comme son nom l’indique autour du squelette et qui s’insèrent donc sur les os. Ces cellules
musculaires appelées striées, ce sont les cellules musculaires qui composent les muscles se fixant
par l’intermédiaire de tendon sur les os, et qui permettent le mouvement des différents membres
composant le corps humain. Ces cellules peuvent être contrôlées de manière volontaire, mais
font aussi parti de circuit réflexe car elles sont innervées par des fuseaux neuromusculaires. Elles
sont dites fatigables car la contraction de celles-ci est rapide et la force engendrée est bien plus
importante que sur les autres cellules musculaires.
Le muscle est un organe structuré formé de fibres musculaires (ou cellules du muscle), de
motoneurones, des vaisseaux sanguins et de tissus conjonctifs (figure 1). Il existe trois tissus
conjonctifs différents qui assureront la délimitation du muscle par rapport à un autre [7] :
• l’endomysium: qui entoure chaque fibre musculaire
• le périmysium: qui entoure plusieurs fibres
• l’epimysium: qui entoure le muscle dans son ensemble
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• les myofibrilles qui représentent un ensemble de sarcomère,
• les sarcomères qui sont les protéines contractiles des muscles, composés de filaments de
myosine (protéines contractiles) et d’actine (protéines contractiles élastiques),
Enfin, nous pouvons dire que le tissu musculaire possède diverses propriétés telles que
l’excitabilité, la contractilité, l’extensibilité et l’élasticité.
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1.1.2. Anatomie et Biomécanique des ischio-jambiers
Nous étudions ici le groupe musculaire des ischio-jambiers, situé à la face postérieure de la cuisse.
Il est constitué des muscles semi-tendineux, semi-membraneux et biceps fémoral [11].
En ce qui concerne la partie anatomie des muscles aussi appelée myologie, nous nous
intéresserons aux insertions, terminaisons et actions de ceux-ci. De plus nous nous ferons le
rapport entre les muscles et notamment ceux qui se trouvent en contact direct. Ces rapports
seront importants dans la technique du crochetage car ils permettent au thérapeute de connaître
avec quelle autre partie les muscles seront mobilisés.
Nous détaillerons ci-après la myologie des trois muscles formant les ischio-jambiers.
Le biceps fémoral :
Ce muscle est divisé en deux portions : une longue et une courte. La partie longue prend son
insertion sur la face postérieure de la tubérosité ischiatique de l’os coxal (figure 2), tandis que la
partie courte prend son insertion sur la lèvre latérale, aux deux tiers inférieurs de la ligne âpre du
fémur (figure 3).
Les deux portions se terminent sur le versant postéro-latéral de la tête de la fibula, à son
extrémité supérieure.
Le biceps fémoral rempli plusieurs actions, statique et dynamique. La partie statique avec la
stabilité postéro-latérale de l’articulation fémoro-tibiale qui permet le renfort de la capsule tibio-
fibulaire et maintient la hanche lors d’une inclinaison antérieure du tronc. La partie dynamique,
pour la portion longue amène la hanche en légère extension, et pour les deux portions permet au
genou d’effectuer une flexion associée à une rotation latérale.
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Figure 2 : longue portion du biceps Figure 3 : courte portion du biceps
fémoral à la face postérieure de la cuisse fémoral à la face postérieure de la cuisse
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• A la terminaison, il présente des rapports en avant avec le ligament arqué, la fabella, la coque
latéral du fémur, le gastrocnémien latéral, le poplité et le ligament collatéral fibulaire, en
arrière avec la peau, en dedans avec le nerf fibulaire commun et la fosse poplitée, et en dehors
avec la peau également.
Le semi-tendineux :
Ce muscle fait partis d’un ensemble de 3 muscles formant la patte d’oie, elle est composée du
semi-tendineux, du gracile, et du sartorius. Celui-ci s’insère sur la face postérieure de la tubérosité
ischiatique de l’os coxal et plus précisément en dedans du long biceps.
Il prend terminaison au quart supérieur de la face médiale du corps tibial ainsi que sur le fascia
jambier (figure 4).
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Il a également plusieurs actions, statique et dynamique. Pour la partie statique, il permet la
stabilité postéro-médiale du genou et le maintien de la hanche lors de l’inclinaison antérieure du
tronc. En ce qui concerne la partie dynamique, il effectue la flexion et la rotation médiale du
genou, une légère extension de la hanche ainsi qu’une rétroversion en force.
Le semi-membraneux :
Il est le troisième muscle de groupe ischio-jambiers. Il possède une insertion sur la face
postérieure de la tubérosité ischiatique de l’os coxal en avant du long biceps. Il se termine sur la
face postérieure de l’épiphyse du tibia de façon direct et de façon réfléchie sur la partie antéro-
médiale au niveau de la partie antérieure du sillon infracondylaire de l’épiphyse du tibia. Il
possède une terminaison récurrente sur la partie supérieure des coques condyliennes latérales.
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Figure 3 : semi-membraneux à la face postérieure de la cuisse
Le semi-membraneux a une action statique sur le genou par stabilisation postéro-médiale et une
action sur la hanche comme le reste du groupe ischio-jambiers par maintien lors de l’inclinaison
antérieure du tronc.
Enfin il a une action dynamique lors d’une flexion et rotation médiale du genou ainsi qu’une légère
extension de hanche et durant une rétroversion en force.
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Le semi-membraneux présente lui aussi des rapports importants :
• A la partie moyenne : en avant il est en rapport avec le grand adducteur et le septum inter-
membraneux, en arrière avec le semi-tendineux, en dedans avec le gracile et la peau, en dehors
avec le nerf sciatique, semi-tendineux et le biceps fémoral.
• À la terminaison, il est en rapport en avant avec l’interligne du genou, et le médial (avec une
expansion dessus), en arrière avec le gracile, le ligament collatéral tibial et en dehors avec la
fosse poplitée.
Dans le cadre de la mesure de l’extensibilité des ischio-jambiers, nous prenons les mesures sur
les deux membres inférieurs à l’aide d’un inclinomètre. Pour cela on place le sujet en décubitus
dorsal sur une table. On fixe la jambe controlatérale avec une sangle pour limiter les
compensations liées au psoas. Ensuite, on amène la hanche du côté du membre inférieur où nous
souhaitons effectuer la mesure en flexion, tout en gardant le genou homolatéral en extension
maximale. Ensuite, à l’aide de l’inclinomètre préalablement positionné sur la crête tibiale, lorsque
le patient ressent une sensation d’étirement, nous relevons l’amplitude, en degré. C’est ce test
qui sera utilisé dans tout cette étude afin de mesurer l’extensibilité des ischio-jambiers.
1.2.1. Définition
Les étirements font partis d’un ensemble plus vaste appelé stretching. Ils font intervenir les
parties élastiques des muscles présentés auparavant dans la partie physiologie musculaire.
« L’étirement passif est un allongement global, lent, mobilisant les chaines musculaires à la
recherche d’un gain d’amplitude perdue par l’activité physique. On utilise l’action de la pesanteur
par le poids de son propre corps, combiné ou non à une traction manuelle ou force extérieure [10]»
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Globalement, un étirement consiste à mettre les articulations dans une certaine position de façon
à éloigner les insertions musculaires et de manière à allonger celui-ci. Ceci peut se faire de
manière passive par l’aide d’une force extérieure, mais il peut aussi s’effectuer de manière
autonome.
La réalisation d’étirement par le kinésithérapeute exige des connaissances anatomiques et
biomécaniques permettant la bonne réalisation des exercices.
La méthode passive :
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La méthode dite « activo-passives » :
On présente ici deux méthodes qui sont le contracté relâché étiré (CRE) et l’antagoniste
contraction (CRAC), l’objectif de deux méthodes étant d’obtenir un relâchement maximal du
muscle à étirer.
Le contracté relâché étiré consiste, pour commencer, en une contraction isométrique du muscle
en position d’allongement, puis en un étirement qui suit le relâchement.
Pour la méthode de l’antagoniste contraction, on demande au patient une contraction
isométrique maximale puis une contraction concentrique des muscles antagonistes pour pouvoir
étirer le muscle agoniste qui est alors relâché. Pour cela le thérapeute va maintenir le segment
de membre à étiré et demander au patient d’effectuer un mouvement qui va contre le
mouvement du thérapeute.
Ce sont les étirements activo-dynamiques qui combinent une contraction isométrique suivi d’une
contraction excentrique d’un muscle. La phase dite dynamique qui suit l’étirement finalise la
préparation et replace le groupe musculaire dans sa fonction.
Ces étirements sont à utiliser en vue d’un effort musculaire d’intensité élevé réalisé par le patient.
Par exemple, en football, lorsque celui-ci pratique du renforcement musculaire, des sprints ou
des frappes de balles.
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Nous proposons un tableau récapitulatif des différents étirements développés si dessus :
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1.2.3. Conséquence sur la biomécanique
Selon les types d’étirements effectués nous aurons des conséquences différentes.
En effet, les étirements de type activo-dynamiques ont pour but de préparer les muscles à un
effort, et donc de « réveiller » le muscle avant un effort. C’est pourquoi la vigilance musculaire
doit être plus accrue.
Les étirements passifs courts, quant à eux, seront utilisés après un effort physique comme par
exemple un match de football. Ils permettent alors de retrouver la longueur initiale du muscle
avant l’effort.
Les étirements passifs longs ou postures permettront un gain d’amplitude articulaire par le biais
du travail en phase plastique du muscle.
Enfin, la méthode du contracté relâché permettra de lever les tensions musculaires persistantes.
1.3.1. Définition
Le crochetage est une technique instrumentale qui a pour but principal de casser les différentes
adhérences entre les plans intermusculaires. Cette technique est aussi appelée fybrolyse
diacutanée, fybroylse myofasciale ou fybrolyse myo-aponévrotique.
Cette technique est à la base empirique, c’est à dire que l’on a pu observer les effets de celle-ci
avant même de pouvoir en expliquer la cause. Elle fut inventée dans les années 80 par Monsieur
Kurt Ekman, kinésithérapeute basé à Londres et ancien élève du professeur Cyriax, l’inventeur du
massage transverse profond.
Le crochetage vient du fait que Mr Ekman voulait pouvoir mobiliser les muscles entre eux afin
d’améliorer les plans de glissements intermusculaires pour soigner les algies comme par exemple
les épicondylites [13]. Voyant qu’il était limité par la seule prise de ses mains, il décida de
fabriquer des crochets pour permettre une approche plus précise dans la mobilisation du muscle
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(Figure 5). Le fait de casser les adhérences va donner à cette technique le pouvoir d’améliorer les
plans de glissement intermusculaire.[14]
Principes :
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• Dans le cadre d’une pathologie, l’approche se fera à distance de la lésion. En effets, il est
primordial de libérer les espaces intermusculaires en amont puis de se rapprocher de la zone
à traiter petit à petit.
D’après certains auteurs, le crochetage, en plus de ces effets antalgiques grâce à son action
mécanique par destruction des adhérences myo-aponévrotiques, aurait un rôle dans le gain de
mobilité de certaines articulations comme la cheville par exemple. Il en ressort aussi qu’il y aurait
un effet sur l’allongement du système musculo-tendineux. [16]
Le crochetage de par son nom utilise des crochets. Ceux-ci sont composés de 3 parties :
• le manche, qui permet de manier l’outil,
• la courbure, qui recouvre la totalité de la surface du muscle et qui permet d’éviter les
sensations de douleurs,
• et la spatule, que l’on place entre les plans de glissement musculaire afin de les libérer des
adhérences.
Les crochets en polyamide (figure 6), conçu par Jean-Yves Vandewalles, sont au nombre de cinq.
Ils se différencient par leurs courbures [17] :
• le crochet n°1 : pour les ligaments et éléments superficiels,
• le crochet n°2 : pour les muscles à faibles volumes tels que les épicondyliens,
• le crochet n°3 : pour les muscles à volumes intermédiaires et selon la corpulence du patient,
• le crochet n°4 : pour les muscles plus volumineux tels que le quadriceps,
• le crochet n°5 : pour les surfaces planes comme les spinaux.
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Figure 7 : Crochets en polyamïde de Mr Jean-Yves Vandewalle
Le crochetage a longtemps été utilisé par les thérapeutes sans qu’ils aient les connaissances
précises sur les structures sur lesquelles ils agissaient.
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Ces vacuoles conçues dans les trois plans de l’espace ont un volume, des cotées, des parois et un
contenu (figure 7). Ce contenu est un croisement de fibres constitués de collagène de type I et III
et de IV, d’élastine et de lipides.
Entre ces vacuoles, un espace dit inter-vacuolaire est composé de protéoglycanes, qui se trouve
sous la forme d’un gel hydrophile, c’est ce gel qui permet les glissements intermusculaires.
Le crochetage a plusieurs effets sur les structures. Son inventeur dit que les effets sont
exclusivement mécaniques sur les tissus, mais Duby et Burnotte [19] note aussi des effets sur les
pathologies circulatoires et neurologiques.
Dans une étude du crochetage sur le triceps sural [20], l’effet sur le système muscle-tendon est
montré, il y a donc le tension active du muscle, et donc un relâchement de celui-ci. Grace à cela,
on observe une augmentation d’amplitude lors de la flexion dorsale de cheville.
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1.4 Lésions musculaires
1.4.1 Définition
La lésion musculaire fait partie du groupe des traumatismes musculaires qui sont divisés en deux
catégories : les traumatismes sans lésions anatomiques qui regroupent les crampes, les
contractures et les courbatures, puis les traumatismes avec lésions anatomiques, sujet de notre
étude.
La lésion musculaire a plusieurs origines. Elle peut à la fois être extrinsèque, c’est-à-dire être
déclenchée suite à un coup reçu, ou intrinsèque, et dans ce cas c’est le mouvement effectué par
la personne qui provoque la lésion.
Pour notre étude nous nous intéressons particulièrement à l’origine intrinsèque car celle-ci entre
en jeu dans la prévention des lésions musculaires.
La lésion musculaire est caractérisée par une plainte du patient. Il ressent une douleur aiguë
arrivée de manière spontanée lors d’un effort de haute vélocité. Il se retrouve alors dans
l’impossibilité de continuer son effort et doit s’arrêter.
A l’examen clinique, sur le plan cutané-trophique, le thérapeute cherche à observer une masse
inhabituelle qui peut amener à penser à une lésion grave ou une rupture complète. De plus, il
faut observer s’il n’y a pas d’apparition d’hématome post-traumatique, ce qui laisserait, là aussi,
penser à une lésion grave.
Ensuite, le thérapeute teste la triade : étirement / contraction excentrique / palpation. L’ordre
d’enchainement de la triade est important d’après certains auteurs car la palpation en début de
test peut influer sur la douleur ressentie par le patient et ainsi impacter la fiabilité des tests
d’étirements et contractions.
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1.4.2 Classifications des lésions musculaires
Ensuite, nous avons la classification clinique, qui sera observable lors du bilan du thérapeute après
la blessure.
C’est une classification empirique qui se divise en quatre stades : Järvinen [21], (modifiée par
Stoller) [22]
• Le stade 0 correspond aux courbatures ressenties par le sportif, ce sont des douleurs post-
effort dues à un travail excentrique trop important, mais qui disparaissent sous 24 à 48h.
• Le stade 1 correspond à l’élongation : ce sont quelques fibres musculaires qui sont rompues. Il
peut être caractérisé par une gêne, un œdème mineur ou une limitation des amplitudes à
l’étirement passif mais sans perte de force.
• Le stade 2 correspond au claquage aussi appelé déchirure, où l’on observe une douleur plus
importante avec un déficit dans l’étirement passif ainsi qu’une perte de force. Ce stade est
objectivé par la présence d’un hématome à l’imagerie médicale.
• Le stade 3 correspond à la rupture et/ou désinsertion, où l’on peut observer le corps musculaire
à l’œil nu ou à la palpation.
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Nous pouvons également relever une classification en cinq stades qui étudie les lésions
musculaires de manière histologique, c’est à dire par l’observation des tissus selon Durey et
Rodineau. [23]
Les stades sont classés de 0 à 4 :
• Le stade 0 correspond à une atteinte réversible des fibres musculaires sans qu’il y ait d’atteinte
au niveau des tissus conjonctifs de soutien. La récupération se fait en plusieurs heures et est
totale.
• Le stade 1 correspond à une atteinte irréversible de quelques fibres musculaires mais sans, non
plus, atteinte du tissu de soutien. Ces fibres vont alors se nécroser. La récupération sera
toujours totale mais cette fois ci en quelque jours.
• Le stade 2 est similaire au stade 1. A la différence de celui-ci, le tissu de soutien est atteint mais
de manière minorée. Nous avons alors une récupération sous une dizaine de jours.
• Le stade 3 correspond à l’atteinte irréversible de nombreuses fibres musculaires, où l’on note
la présence d’un hématome et l’atteinte du tissu de soutien. La récupération se fera entre 4 à
12 semaines.
• Le stade 4 représente la rupture ou désinsertion musculaire complète. La récupération se fera
au dépend du muscle ayant subi la lésion.
Une fois que le thérapeute a fait passer l’examen clinique au patient et si les tests concluent à
une lésion musculaire, il reste à connaître le degré de sévérité de la lésion. Cette étape est
importante car elle permettra d’estimer le temps d’indisponibilité du patient et notamment du
joueur. Afin de confirmer la gravité de la lésion, l’imagerie médicale, l’échographie ou l’IRM
permettront de compléter le diagnostic et, dans certains cas, de détecter les lésions profondes.
L’échographie, qui est une technique d’imagerie fiable, va donc être primordiale pour compléter
le bilan du thérapeute, engendrant cependant une difficulté puisque la lecture des images et
l’analyse des résultats restent complexe.
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Dans ce travail de recherche, nous avons choisi de présenter la classification échographique des
lésions musculaires par Brasseur [24].
Elle est composée de quatre grades, selon la manière suivante :
• Grade 0 : Pour le corps musculaire ou la jonction myo-tendineuse, l’atteinte est réversible au
muscle, il n’y a pas de désorganisation des fibres musculaires avec un aspect hyperéchogène
(c’est-à-dire que l’organe est de couleur blanche sur l’image).
• Grade 1 : on observe une lésion irréversible des fibres musculaires, dû à une atteinte le plus
souvent de l’endomysium, objectivé par un nuage hyperéchogène.
• Grade 2 : il y a lésion entre le muscle et les parois conjonctives qu’ils l’entourent avec
suffisions hémorragique, c’est-à-dire un épanchement, dû à la présence d’un liquide. A
l’échographie, on observe une désorganisation hyperéchogène et hétérogène.
• Grade 3 : ici la localisation de l’atteinte est la même que le grade 2, à la différence que le
décollement est plus important, il y a donc la présence d’un hématome
• Grade 4 : Il y a une désinsertion entre le muscle et le squelette conjonctif
• Grade 4 : il a le même nom que précédemment cité, mais consiste en une rupture des
faisceaux musculaires.
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Brasseur a aussi fait le rapprochement avec la classification de Durey et Rodineau et son approche
échographique sous forme de tableau présenté ci-dessous :
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1.4.3. Mécanismes physiopathologiques
Pour les mécanismes physiopathologiques, nous nous intéressons uniquement aux lésions
intrinsèques. Ce sont les lésions qui ne sont pas provoquées par un contact extérieur et ce sont
les seules que l’on peut prévenir par un programme dédié au sportif.
Nous pouvons soulever deux situations qui vont engendrer des blessures ; les phases
d’accélération lors d’un sprint, ou les phases d’étirements où le muscle est emmené en tension
maximale de manière trop rapide et intense. [25-26]
En effet, la lésion musculaire intervenue lors de la phase d’accélération est plus particulièrement
en fin de phase oscillante, est due à la contraction excentrique des ischio-jambiers dans le but de
freiner l’extension de genou. Dans cette position les muscles sont étirés et contractés. Pour passer
le pas postérieur, permis par l’extension de hanche, ces muscles postérieurs doivent changer de
mode et passer d’une contraction excentrique à une contraction concentrique.
C’est ce changement brutal qui va engendrer la lésion musculaire lorsque celui-ci est trop rapide.
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1.5 Fondement des techniques de prévention
Les objectifs de la recherche sont multiples. Pour commencer, les études montrent que l’hypo
extensibilité des ischio-jambiers est un facteur de risque de lésions musculaires, or aucune étude
n’a encore démontré de manière non discutable que les étirements seraient un moyen de
prévention, par faute d’essais randomisés de grande envergure. Il en est de même pour la
technique du crochetage.
Les objectifs sont donc de démontrer que les étirements ont leur rôle à jouer dans la prévention
des lésions musculaires et en particulier les étirements passifs longs de par leur effet à gagner en
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extensibilité. De même pour le crochetage qui, de par les actions de fibrolyse, va ainsi améliorer
les glissements entre les différents plans intermusculaires.
1.7 Variables
Pour notre travail de recherche, nous avons choisi plusieurs variables pour mettre en avant que
les étirements associés au crochetage permettent de diminuer la fréquence des lésions
musculaires chez le footballeur professionnel.
Nous allons donc lister les différentes variables utilisées dans ce travail de recherche :
• Les amplitudes articulaires de hanche.
• Le nombre de lésions musculaire survenu lors de l’année et au temps défini T0, T1, T2, T3, T4.
• La sévérité de la lésion musculaire, selon Durey et Rodineau.
2. Matériel et méthode
Dans les rapports de l’UEFA, sur les blessures chez le footballeur professionnel et qui concernent
les saisons 2012-2013, 2013-2014, 2014-2015, 2015-2016 [3-6], le constat est sans appel. La
blessure qui arrive le plus fréquemment sont la lésion musculaire aux ischio-jambiers et plus
particulièrement au biceps fémoral. Par exemple, lors de la saison 2015-2016, 45,2% des
blessures concernaient la cuisse, dont 71% était des lésions musculaires et plus particulièrement
26% au biceps fémoral. Ce problème concerne le football, mais pas seulement, tous les sports
ayant des phases de sprint où les ischio-jambiers alternent phase excentrique et phase
concentrique le sont aussi, ainsi que les phase d’étirement maximal arrivant de manière brutal.
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La blessure musculaire chez le footballeur est un véritable problème pour les clubs, car ils doivent
faire face à l’absence d’un joueur, quand celui-ci a une place importante dans l’équipe cela peut
influer sur les résultats. Et l’on sait que lorsque les résultats ne sont pas là, cela pénalise le club
de manière médiatique et financière, mais surtout sportive.
Il faut savoir aussi que les footballeurs en général ne sont pas réputés pour leur extensibilité
musculaire élevé.
On peut donc se poser la question de savoir si l’extensibilité musculaire est un facteur de risque
déterminant dans la survenue des lésions musculaires ? Que font les clubs pour prévenir ces
lésions ? Mettent-ils en place des protocoles de prévention ? Quelles techniques utilisent-ils dans
ce cas-là ?
Ici on mettra en place un protocole expérimental pour répondre à la question de recherche
suivante :
Quelles sont les techniques les plus efficaces pour ainsi améliorer l’extensibilité
des ischio-jambiers, et qui a pour finalité prévenir le risque de lésions
musculaires chez le footballeur ?
Suite à cette question, nous avons décidé de sélectionner deux techniques pratiquées par les
kinésithérapeutes et qui pour nous, permettraient de prévenir ces blessures musculaires. Ce sont
les étirements et le crochetage. Il en découle alors plusieurs hypothèses que nous proposons à
suivre :
• Hypothèse 1 : les étirements passifs longs, en dehors des séances d’entrainement et des
matchs, permettent, par l’amélioration de l’extensibilité musculaire, de réduire la fréquence
des lésions musculaires, en particulier les lésions musculaires par overstretching.
• Hypothèse 2 : le crochetage, par son effet de fibrolyse, permet un glissement optimal entre
les différents plans musculaires, évitant ainsi les mises en tension par adhérences possibles
entre les muscles et réduisant donc la fréquence des lésions musculaires.
• Hypothèse 3 : la combinaison des deux méthodes permet une prise en charge optimal
multipliant les effets positifs et améliorant la prévention des lésions musculaires.
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• Hypothèse 4 : ni le crochetage, ni les étirements ne montrent de résultats significatifs. Cela
montre que la souplesse associée à un parfait glissement intermusculaire n’est pas un facteur
de risque déterminant les blessures musculaires.
2.2. Population
Pour notre étude, nous ciblons plusieurs clubs de football professionnel, du premier niveau
national au troisième niveau national. Ce choix permettrait de répondre de manière objective au
questionnement posé dans ce travail de recherche.
Comme dans tout travail de recherche, il est important de cibler une population précise afin
d’optimiser les résultats.
Notre population cible qui est la population qui est visée par la mise en place d’un protocole de
prévention, sera donc l’ensemble des footballeurs qu’ils soient amateur ou professionnel.
La population source quant à elle sera l’ensemble des footballeurs ayant participé à l’étude.
Nous choisissons d’inclure dans notre étude, des footballeurs professionnels de la première
division nationale à la troisième division. Cette population est intéressante pour cette étude
puisque la prévention des blessures est, pour eux, d’autant plus importante que ce sport est leur
métier et qu’il le pratique de manière quotidienne. Afin d’être le plus pertinent possible, nous
nous intéressons plus particulièrement à la catégorie des séniors c’est-à-dire les joueurs de 18 à
35 ans. Pour que les footballeurs soit inclus dans notre étude ils devront au départ de celle-ci,
signer un formulaire d’adhésion (Annexe 1).
Dans cette étude, le but est de prévenir une première blessure musculaire mais également les
récidives de blessures. Afin de ne pas ajouter de causes supplémentaires aux blessures
musculaires, les joueurs ayant eu une blessure de type fracture, lésion ligamentaire ou méniscale
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inférieure à deux ans, ne seront pas inclus dans la population cible. De plus les footballeurs
n’ayant pas donné leur autorisation en signant le formulaire d’adhésion ne seront pas inclus dans
l’étude.
Tout joueur qui contractera une blessure, autre qu’une lésion musculaire, sera exclu du
programme, il en est de même pour les maladies qui peuvent influencer sur le bon état du corps
devenant ainsi un facteur de risque supplémentaire.
Pour finir, le manquement à une séance du programme de prévention sera rédhibitoire pour le
patient dans le cadre de la suite du programme.
m
2.2.4 Recrutement
Pour une étude significative, nous contacterons tous les clubs professionnels de football français,
de la ligue 1 au niveau national 1.
En effet, il est primordial ici, d’avoir un nombre de participants élevé afin d’avoir des résultats
significatifs et fiables. De plus le nombre de participant diminuera au fur à mesure de l’année
selon les critères d’exclusion.
Dans un premier temps, les clubs seront contactés et nous leur proposerons de participer à
l’étude de manière volontaire. Il est important de leur faire part que, dans cette étude,
l’anonymat sera respecté et les informations recueillies transmises uniquement après accord
signé.
Si nous recevons une réponse positive, nous contacterons alors l’équipe médicale du club afin
d’obtenir les informations nécessaires à notre étude. Il sera donc intéressant d’avoir les résultats
de l’année précédente permettant alors de comparer le nombre de nouvelles lésions musculaires
sur la nouvelle année, après mise en place du plan de prévention.
Si un joueur refuse de participer à l’étude, il devra le faire savoir à l’équipe médicale qui ne nous
communiquera aucune information sur celui-ci.
29 sur 46
2.2.5 Mode de répartition
Un examinateur, externe au club, sera choisi pour répartir les participants à l’étude en trois
groupes de manière aléatoire. La mise en œuvre du protocole se fera par les kinésithérapeutes
du club. Afin de ne pas influencer les gestes des thérapeutes, ceux-ci ne connaitront pas dès le
début le but de l’étude. Ils auront un planning avec le nom des joueurs et le protocole à effectuer,
dans un ordre bien précis.
2.3. Protocoles
Cette évaluation sera effectuée en fonction du calendrier des matchs soit à partir de mi-juillet
(début des matchs de préparation) jusque fin avril. Les sessions d’évaluation seront en juillet, à la
reprise des entrainements, en septembre, en novembre, en janvier, en mars puis fin avril.
30 sur 46
2.3.2 Protocole expérimental
Dans le protocole expérimental, nous cherchons à obtenir un gain de souplesse associé à un plan
de glissement intermusculaire sans accroche. Cette association diminuerait le risque de lésion
musculaire. Pour cela, nous utiliserons dans l’ordre, la technique du crochetage puis les
étirements passifs long. L’ordre établit se base sur le fait que le crochetage dans un premier temps
améliore les plans de glissement entre les muscles ainsi les étirements se feront de manière plus
optimale par la suite.
Le protocole expérimental sera mis en place sur une saison entière de football c’est-à-dire environ
10 mois à raison d’une séance par semaine. Cela équivaut à 40 séances effectuées sur l’année.
Les séances seront effectuées deux jours après les matchs. A contrario, il est primordial de ne pas
les faires deux jours avant les matchs afin de limiter l’éventuelle inhibition musculaire qui aurait
un impact sur le muscle et donc un effet inverse que celui recherché.
Durant une séance, il faudra effectuer une série de cinq postures d’étirement différentes.
Dans la littérature, les étirements passifs longs ont une durée de 1 à 3 minutes, c’est pourquoi
nous avons choisi, ici, de les faire durant 2 minutes. Au total, sera fera 10 minutes de posture par
semaine. Malgré le fait qu’elle soit plus souvent utilisée pour le renforcement musculaire, nous
utiliserons la règle du temps de travail = temps de repos. Cela nous amène donc à une séance
d’étirement de 20 minutes.
31 sur 46
2.3.2.4 Condition de la posture
La posture sera effectuée de manière passive c’est-à-dire que le thérapeute va étirer le sportif
sans que celui-ci ne fasse d’effort. Cette posture se fera à distance d’une séance d’entrainement
et de match ce qui permettra aux muscles d’être plus détendus et donc avoir un résultat optimal.
32 sur 46
2.3.2.5 Condition du crochetage
La technique du crochetage doit être effectuée selon une méthode bien rigoureuse. Dans un
premier temps le footballeur sera positionné confortablement en décubitus ventral afin de ne pas
engendrer de tension sur les ischio-jambiers. Ensuite, le thérapeute commencera une approche
palpatoire de la zone à crocheter ce qui lui permettra de délimiter les insertion, terminaison et
masse musculaire du muscle. Il va ensuite choisir parmi les 5 crochets, celui qui sera le plus adapté
au crochetage des ischio-jambiers, soit, majoritairement, le numéro 4 qui est un crochet de
courbe moyenne adapté au galbe de ses muscles. Il peut arriver que le thérapeute choisisse un
autre crochet si la masse musculaire du footballeur est en dehors des normes.
La prise en main du crochet est la même que celle du porté de crayon, avec l’index sur la courbure
de l’instrument. Cette prise facilite donc l’appropriation de l’outil par le thérapeute.
Le kinésithérapeute placera sa main palpatrice du côté du sens de déplacement du crochet,
accolée à la main instrumentale. Ensuite, avec la main palpatrice ou libre, il va mobiliser le muscle
à crocheter puis, à l’aide de la spatule, va crocheter le muscle. La courbure du crochet doit
épouser la forme du muscle et la spatule ne doit pas rentrer directement dans le muscle sous
risque de provoquer une douleur ou une gêne.
Le but est de mobiliser les muscles entre eux afin d’améliorer les plans intermusculaires en
défibrosant ceux-ci. Pour un glissement optimal, le thérapeute mobilisera le muscle de manière
transversale par rapport à son plan de glissement.
Enfin, nous pouvons dire que le thérapeute aura une approche disto-proximale dans l’exécution
de la technique du crochetage. En effet, il commencera par le biceps fémoral, puis le semi-
tendineux pour terminer sur le semi-membraneux.
33 sur 46
Figure 10 : technique du crochetage sur le biceps fémoral
Notre étude porte sur l’association de deux techniques, le crochetage et les étirements. C’est
donc pour cela qu’en plus du groupe bénéficiant du protocole expérimental, deux autres groupes
seront mis en place, ce sont les groupes bénéficiant des protocoles comparatifs.
Il y aura donc un protocole comparatif bénéficiant exclusivement des étirements passifs long, et
un groupe bénéficiant que du crochetage.
Les conditions d’étirements et de crochetage seront les mêmes que pour le protocole
expérimental, suivant le même échéancier.
34 sur 46
2.3.4 Population témoin
La population témoin inclura tous les individus participant à l’étude. En effet, notre groupe témoin
aura déjà été effectué sur l’année précédent de l’étude, ainsi les clubs nous aurons préalablement
fait parvenir les informations concernant le nombre de lésions musculaires recensée ainsi que
leur gravité. La mesure des amplitudes articulaires sera faite avant le début de l’étude, nous
aurons donc toutes les informations nécessaires pour pouvoir comparer les effets des différents
protocoles mis en place lors de l’étude.
2.4. Résultats
Le logiciel Jasap sera utilisé pour analyser les statistiques des données de notre étude.
Pour commencer nous comparons les échantillons seul à seul pour suivre l’évolution des variables
mesurés des différents groupes de protocoles pour les dates fixés préalablement.
Pour comparer un seul échantillon quantitatif nous utilisons le test de student. Pour vérifier que
ce test peut être mis en place il doit y avoir deux conditions à valider. Dans un premier temps,
nous devons nous assurer que l’échantillon contient un nombre de patient (N) supérieur à 30, ici
nous tablons sur un total de 500 joueurs participants à notre étude, la première condition sera
alors validée. La deuxième condition est le fait que la distribution est normale, pour cela nous
utilisons le test de Shapiro & Wick. Celui est accepté dans la mesure où p-value>0,1. (p-value
permet de quantifier la significativité statistique de l’étude)
Cette analyse sera effectuée pour chaque groupe à étudier, c’est-à-dire le groupe étirement (E),
le groupe crochetage (C), le groupe crochetage associé aux étirements (E+C).
Le calcul de p-value sera effectué pour connaître la significativité des données
Après l’étude des données de manière indépendante, nous comparerons les résultats entre les 4
différents groupes. Pour cela, nous utiliserons le test ANOVA dans le contexte de groupes
appariés, comme pour l’analyse des échantillons de manière indépendante, nous validons la
condition du nombre de patient supérieur à 30 (N>30), de plus il faut s’assurer que la variance est
35 sur 46
homogène. Cette variance homogène sera étudiée par le test de Levene, où il nous faut trouver
p>0,10, si p>0,10 nous pouvons procéder au test ANOVA, dans le cas contraire cela peut signifier
que l’étude présente des biais expérimentaux et rends donc la comparaison impossible.
La population sera recensée par l’évaluateur externe qui mettra en place le protocole, il le fera
au début de l’année, lors du questionnaire d’admission à l’étude.
Le but de de ce recensement sera de recueillir des données qui permettront de comparer plus en
profondeur les résultats obtenus, nous aurons donc l’âge, la taille et le poids des participants, le
genre ne nous intéresse pas dans notre étude, car nous nous intéressons qu’aux hommes.
Les données seront alors présentées sous forme de moyenne.
Variables E C E+C
Afin de comparer des données, il faut préalablement nommer un groupe témoin appelé groupe
S-&. Ici, le groupe témoin correspond aux données que les clubs auront fournies sur le nombre
de lésions musculaires des joueurs l’année précédente.
Pour que la comparaison soit significative, il paraît évident que les données choisies concernent
les joueurs qui ont participé à la saison précédente dans le même club.
36 sur 46
Dans chaque étude, il est important de mettre en place des variables afin d’analyser au mieux les
résultats. La variable utilisée dans cette étude sera le nombre de lésions musculaires sur l’année
de celle-ci. Elle sera recueillie tous les deux mois sur les joueurs participants à l’étude.
La différence entre le nombre de lésion musculaire de l’année précédente et celui de l’année de
l’étude sera présentée sous forme de tableau.
Nombre de lésion
musculaire sur une
année
Tableau IV : recueil du nombre de lésions musculaire sur l’année en fonction du protocole
Pour continuer nous analyserons la survenue des blessures musculaires sur l’année de l’étude
selon les 3 groupes, avec les données recueillies tous les 2 mois. Afin de simplifier la
compréhension des résultats, nous proposons un tableau et un histogramme à colonne (présenté
dans la partie comparaison).
Puisque la saison des matchs est répartie sur 11 mois consécutifs, nous choisissons de ne pas
inclure le mois de mai dans l’analyse des résultats afin maintenir le choix de recueillir les données
tous les 2 mois.
37 sur 46
Variables E C E+C
Nombre lésions T0
Nombre lésions T1
Nombre lésions T2
Nombre lésions T3
Nombre lésions T4
Nombre lésions T5
Par la suite, nous nous intéressons à la comparaison des trois méthodes selon le type de blessure
musculaire entrant dans le programme préventif. Nous retenons la classification de Durey et
Rodineau pour les différents types de lésions. Nous utiliserons les notations suivantes pour les
lésions qui correspondent aux stades S1, S2, S3 et S4. Elles seront présentées sous la forme de
tableau en fonction du protocole effectué.
E C E+C
S1
S2
S3
S4
38 sur 46
Pour finir, nous relevons les variables correspondant aux amplitudes de l’articulation de hanche
qui nous renseigne, ainsi, sur l’évolution de la souplesse musculaire des ischio-jambiers. Ces
variables seront présentées selon la moyenne du gain d’amplitude des sportifs. On notera sous
l’abréviation « G », la moyenne du gain d’amplitude enregistré par les patients en fonction du
protocole choisi.
Nous reprenons les abréviations précédentes pour les différentes dates auxquelles les données
seront relevées. Nous les présenterons sous la forme de tableau également.
Variable E C E+C
G à T0
G à T1
G à T2
G à T3
G à T4
G à T5
Tableau VII : Moyenne du gain d’amplitude selon le protocole
Les données initiales seront comparées suivant l’analyse statistique présentée précédemment.
Pour cela, nous avons choisi de comparer le nombre de lésions musculaires (NbL) survenues
l’année précèdent l’étude, avec les 3 différents groupes que compose notre étude.
Après avoir recueilli les variables et par l’utilisation du tableau récapitulatif des résultats, nous
présenterons notre comparaison à l’aide d’un histogramme.
39 sur 46
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
S-1 E C E+C
Figure 11 : Histogramme comparatif des différents protocoles en fonction de NbL sur l’année
Ensuite, nous comparons, en fonction du groupe choisi, la survenue des lésions musculaires au
cours de l’année. Les dates choisies pour relever le nombre de lésions musculaires sont Juillet-
Aout (T0), septembre-octobre (T1), novembre-décembre (T2), janvier-février (T3), mars-avril (T4),
nous avons exclu comme précédemment le mois de mai.
50
45
40
35
30
E
25
C
20 E+ C
15
10
0
T0 T1 T2 T3 T4
40 sur 46
De plus, nous comparons également les degrés d’amplitude en fonction du temps, selon les
différents protocoles. Ils seront relevés au même moment que le nombre de lésion musculaire et
ce par l’examinateur externe préalablement choisi.
Moyenne
Amplitude
140
130
120
110
100
90 S-1
80
70 E
60 C
50
40 E+C
30
20
10
0
T0 T1 T2 T3 T4
Pour finir, nous avons fait une comparaison globale sur l’année entière en opposant le nombre
de lésions musculaires en fonction de la gravité de celles-ci et en fonction du protocole effectué.
Cela nous permettra de relever si un protocole plutôt qu’un autre permet de limiter ou non des
lésions graves.
41 sur 46
Types de gravité
50
45
40
35
30 S-1
25 E
C
20
E+C
15
10
0
S1 S2 S3 S4
2.5. Discussion
Dans notre étude, nous avons choisi de mettre en avant les étirements et le crochetage. Ce sont
ces deux techniques qui sont associées pour créer un protocole expérimental, mais ce sont aussi
ces deux techniques utilisées indépendamment dans les protocoles comparatifs. L’objectif étant
d’étudier de manière indépendante les deux techniques. Dans un premier temps pour étudier
leurs effets sur la diminution de la fréquence des lésions musculaires, puis pour étudier
l’association des deux techniques afin de savoir si combinées, elles auraient un effet sur la
diminution accentuée des lésions musculaires.
42 sur 46
Notre étude reste discutable. En effet, les étirements sont sujet à débat dans le monde de la
prévention des lésions musculaires. Il est souvent dit que les étirements n’ont pas d’effet sur la
prévention des lésions musculaires. Certaines études dont l’amalgame entre les effets des
étirements à court et à long terme et ne font pas toujours la différence entre étirements passifs
courts et passifs longs.
Il est vrai que les étirements effectués avant un effort ne sont pas préconisés dans la prévention
des lésions musculaires. Cela a été démontré dans diverses étude [10-31-32]. Ceci nous a été
prouvé suite à une étude incluant 320 coureurs séparé en deux groupes, que le groupe test qui
suivait un protocole d’échauffement avec des étirements avant les courses, n’enregistraient pas
de baisse du nombre de lésions musculaires par rapport au groupe témoin qui ne suivait pas de
protocole spécifique. De plus, le nombre de lésions musculaires chez le groupe test était supérieur
à celui du groupe témoin.
Dans une autre étude sur les marathoniens cette fois ci, les chercheurs ont montré que les lésions
musculaires sont 35% plus fréquentes sur le groupe qui pratique des étirements avant l’effort.
[33]
Nous pouvons donc en tirer que les étirements avant l’effort influerait sur la vigilance du
complexe musculo-tendineux et ainsi le rendrait moins sensible aux contraintes [34]. Cela
s’expliquerait par la diminution de la douleur due au gain d’amplitude ayant un effet antalgique
chez les sportifs. D’autres recherches ont montré le même effet avec l’utilisation de la
cryothérapie [35].
Ces techniques ont tout de même leurs limites. En effet, elles inhibent les muscles et les rendent
plus vulnérables aux lésions musculaires. Les étirements musculaires avant l’effort ne sont donc
pas préconisés et c’est pourquoi, dans ce travail de recherche nous n’avons pas utilisé les
étirements pré mais post effort. En complément de ce choix, nous avons utilisé des étirements
passifs longs, effectué de manière lente et progressive, ce qui a permis de mettre en avant la
protection musculaire en évitant les traumatismes et éventuels réflexes parasites.
43 sur 46
Selon Nathalie Guissard [36], ayant édité une revue de littérature sur le sujet, les étirements
passifs longs ont pour rôle de gagner en mobilité articulaire et de provoquer des adaptations au
niveau des complexes musculo-tendineux, neurophysiologique et mécanique. Elle montre alors
que pendant l’effort le complexe présente une meilleure tolérance à l’étirement réduisant ainsi
le risque de lésion. De plus, il se pourrait que l’augmentation des sarcomères induite par les
étirements de longues durées aurait pour effet une meilleure tolérance aux étirements durant un
effort [37].
De plus, Handel et al. [38] ont eu des résultats confortant l’hypothèse que les étirements sont
bénéfiques, dans la mesure où ils ont mis en exergue que les étirements permettent un gain de
la force maximale jusqu’à 21,6%. En association à cela, ils annoncent 12,9% d’augmentation pour
la production de travail musculaire et plus particulièrement lors de la phase excentrique, qui,
rappelons-le, sont la phase où nous observons le plus de lésions musculaires aux ischio-jambiers
et notamment lors d’un sprint.
Pour résumer, les études ont montré que les étirements passifs effectuées avant un effort sont
néfastes dans la prévention des lésions musculaires car ils rendent inactifs l’unité muscle-tendon
les rendant vulnérables lors d’un travail excentrique ou un étirement maximal survenu de
manière brutal. Au contraire, il a été montré que les étirements passifs long, effectué lors d’un
travail isolé de tout effort, sont bénéfiques pour prévenir les lésions musculaires, et
particulièrement lors du travail excentrique du muscle, ce qui nous conforte dans l’idée que
l’utilisation de celui, dans notre protocole expérimental, pourra réduire la fréquence des lésions
musculaires chez le footballeur professionnel.
Pour continuer, nous évoquerons la technique du crochetage, appelé aussi fibrolyse diacutanée.
Cette technique moins connue des professionnels et donc moins utilisée, fait l’objet d’un nombre
d’études moins important que celui des étirements. Cependant quelques études ont été tout de
même effectuées. Une des principales actions du crochetage ayant été montré est les effets
antalgiques sur les douleurs mécaniques [39-41].
44 sur 46
De plus, une étude sur le crochetage de l’articulation de la cheville prouve que l’action sur le
triceps sural aurait des effets sur le gain de mobilité articulaire.
Ce gain de mobilité articulaire nous intéresse particulièrement pour notre travail de recherche, à
savoir que nous supposons suite à ces études que le crochetage favoriserait la mobilité articulaire
de hanche par une amélioration des plans de glissement intermusculaire au niveau des ischio-
jambiers expliquant ainsi le gain de mobilité [42].
Les étirements ont fait l’objet d’un grand nombre d’études ce qui fait que l’utilisation de ceux-ci
est tout à fait légitime. D’après cela, nous pouvons dire que l’utilisation des étirement passifs long
dans la prévention des lésions musculaires est préconisée.
A contrario, le crochetage, manquant d’écrit sur le sujet et donc de légitimité quant à l’utilisation
de celui-ci, ne permet pas de dire avec certitude qu’il préviendrait de quelconques préventions
de blessures musculaires.
Ces dernières années, plusieurs études commencent à apparaître sur cette technique. Il serait
intéressant d’étudier ces effets à long terme sur les muscles, et voir ainsi s’ils peuvent prévenir
d’éventuelles blessures.
45 sur 46
Conclusion
Pour conclure, notre étude ne traite que deux techniques : les étirements et le crochetage. Les
étirements passifs long, selon la littérature, ont montré leurs effets bénéfiques par rapport au
passifs courts dans la prévention des lésions musculaires. Or l’utilisation de la technique du
crochetage, faisant l’objet d’un nombre inférieur d’études, peut être discuter dans la mesure où
le niveau de preuve n’est pas suffisant.
Aujourd’hui, le nombre de blessés suite à une lésion musculaire reste trop élevé dans le monde
du football et ce nombre ne diminue pas au fur et à mesure des années. Cependant, aucun
protocole ne fait l’unanimité dans la prévention de ce genre de lésion. Malgré cela des organismes
comme la FIFA tentent de protocoliser la prévention des lésions musculaires, mais certains
exercices proposés sont discutés par les professionnels en contact avec les footballeurs. Il serait
donc intéressant d’effectuer des études portant sur plusieurs années avec une groupe
expérimental de grande importance, suivant un protocole complet qui traite tous les facteurs de
risques.
Pour finir, il sera à l’avenir important de sensibiliser les clubs professionnels et particulièrement
leurs équipes médicales à cette prévention. L’objectif serait d’accorder tous les kinésithérapeutes
sur un unique protocole afin de généraliser les prises en charges des sportifs. Le risque zéro
n’existant pas, éradiquer les lésions musculaires des blessures présentent chez le footballeur, et
les athlètes en général, ne parait pas réalisable. Cependant, mettre en place un travail logique,
organisé et bien mené ne pourrait qu’apporter des résultats positifs. La mise en œuvre de ce
protocole permettrait d’améliorer la forme physique des joueurs en diminuant les risques de
blessures. Cela serait bénéfique autant pour les joueurs que pour les clubs et permettrait aux
spectateurs d’assister à des matchs où les footballeurs seraient dans de meilleures conditions et
ainsi offrirait 90 minutes de jeu intense.
46 sur 46
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IV sur VIII
Table des Illustrations
V sur VIII
Table des Annexes
Annexe I : Lettre d’information et consentement aux patients à la participation de l’étude
VI sur VIII
Annexe I : Lettre d’information et consentement aux patients à la participation de l’étude
LETTRE D’INFORMATION
Monsieur,
BUT DE L’ETUDE
Prévenir le risqué de lésions musculaires chez le footballeur.
DEROULEMENT DE L’ETUDE
L’étude se déroulera sur la saison entière de football, a compté d’une séance par semaines pendant 10 mois.
LEGISLATION - CONFIDENTIALITE
Conformément aux articles L. 1121-1 et suivants du Code de la Santé Publique, le Comité de Protection des
Personnes Sud-Est III a étudié ce projet de recherche et a émis un avis favorable à sa réalisation le
XX/XX/XXXX.
Toute information vous concernant recueillie pendant cet essai sera traitée de façon confidentielle.
Seuls les responsables de l’étude et éventuellement les autorités de Santé pourront avoir accès à ces données.
A l’exception de ces personnes -qui traiteront les informations dans le plus strict respect du secret médical-,
votre anonymat sera préservé. La publication des résultats de l’étude ne comportera aucun résultat individuel.
Les données enregistrées à l’occasion de cette étude feront l’objet d’un traitement informatisé par le
promoteur. S’agissant de données nominatives, vous bénéficiez à tout moment, du droit d’accès et de
rectification des données vous concernant auprès des responsables de l’étude et , en ce qui concerne les
informations de nature médicale, ce droit est exercé par l’intermédiaire du docteur du club conformément à la
Conformément à l’article L 1122-1 du Code de la Santé Publique (loi de Mars 2002 relative aux droits des
malades les résultats globaux de l’étude pourront vous être communiqués si vous le souhaitez.
Si vous avez des questions pendant votre participation à cette étude, vous pourrez contacter le médecin du
club.
Vous êtes libre d’accepter ou de refuser de participer à cette étude. Cela n’influencera pas la qualité des soins
qui vous seront prodigués.
Vous pouvez également décider en cours d’étude d’arrêter votre participation sans avoir à vous justifier.
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participer à cette recherche, nous vous invitons à signer le formulaire de consentement ci-dessous.
Date et signature :
ABSTRACT
Introduction: During my physiotherapist study, I did two work placements in professional football clubs, and I saw many
muscular injuries, in particular, the hamstring. I checked my observation with research concerning the subject and I saw that
it is a real problem for professional football clubs. It is the first cause of injury for professional football players and it costs the
club a lot not only in loss of plays time, but also financially. To reduce the frequency of injury, we propose in the study, a new
method to prevent the hamstring injury.
Materiel and methods: Our question is: in what way can the association between stretching and diacutaneous fibrolysis
improve the extensibility of the hamstring and so reduce the muscular injuries? The method consists of associating stretching
with diacutaneous fibrolysis in a protocol wich alternates both methods. The method lasts one season, to be able to compare
the results between two seasons. The type of stretching is passive long; We have four groupe, the first is a control groupe, it’s
the last seasons players, wich no specific protocol, a second group wich follows the protocol with just stretching, the third group
wich does the protocol with just diacutaneous fibrolysis, and finally the fourth group, wich does the protocol with stretching and
diacutaneous fibrloysis.
Results: The results will be present when the protocol will be finish.
Discussion: Different article says the stretching can be reduce the frequency of hamstring injury but it’s not the same for the
diacutaneous fibrolysis.
Conclusion: If the result is concluding, the findings mean the diacutaneaous fibrolysis and stretching have an action on the
muscle, and the association between the two technical could be a standard protocol to prevent the hamstring injuries.
Key words: Hamstring, prevention, stretching, diacutaneous, fibrolysis, football