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Sté ph a ne Mor i n
généralement un problème pour les clubs sportifs où, trop souvent,
les professionnels de la santé et les entraîneurs ne maîtrisent pas
assez les techniques de contention, avec toutes les conséquences
possibles de cette insuffisance. LE STRAPPING
De nombreuses carrières sportives n’auraient pas été interrompues
si le strapping avait occupé sa véritable place dans l’arsenal
thérapeutique.
DE TERRAIN
En apportant toutes les informations nécessaires à la pose correcte C onfe c t ion, p o s e de c ont ent ion s
de contentions adhésives, l’ouvrage de Stéphane Morin comble ad hé s i v e s p ou r t out e d i s c ipl i ne
une lacune dans le traitement de certaines pathologies, permet de sp or t i v e
comprendre l’intérêt du strapping et de tirer de cette technique un
maximum de bénéfice pour l’athlète, amateur ou de haut niveau.
Le strapping de terrain apporte en effet, pour les huit régions
le plus souvent touchées dans la pratique sportive, un rappel
anatomique illustré et l’explication biomécanique de chaque
montage. Des commentaires très clairs accompagnent les schémas
et les photographies, qui permettent de suivre étape par étape la
confection de chaque strapping.
LE
Par son aspect pédagogique, la simplicité mais aussi la rigueur de
son propos, Le strapping de terrain s’adresse à tous les responsables
des soins des clubs sportifs, médecins, masseurs kinésithérapeutes,
ST R A PPI NG
etc…
DE
déjà longue dans le domaine du sport, de la santé, et de leur
pédagogie.
TERRAIN
2e édition
ISBN 978-2-915418-12-5
Aux termes du code de la Propriété intellectuelle, toute reproduction ou représenta-
tion, intégrale ou partielle de la présente publication, faite par quelque procédé que
ce soit (reprographie, microfilmage, scannérisation, numérisation...) sans le consen-
tement de l’auteur ou de ses ayants droits ou ayants cause est illicite et constitue
une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la
Propriété intellectuelle.
Toutefois, l’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie (photocopie,
télécopie, copie papier réalisée par imprimante) peut être obtenue auprès du Centre
Français d’exploitation du droit de Copie (CFC) - 20, rue des Grands-Augustins -
75006 PARIS.
Stéphane MORIN
Le strapping
de terrain
REMERCIEMENTS
aux modèles
Éric, Jérôme, Frédéric, Juliette, Sophie
et l’athlète/artiste Caroline BOCQUET
http://www.carolinebocquet.com
AVERTISSEMENT
Trop souvent, sur les terrains de sport, dans les cabinets de consultation des profes-
sionnels de la santé, la pose de contentions adhésives est négligée.
Le strapping est un acte thérapeutique à visée prophylactique.
Son utilisation adéquate permet aux personnes présentant des lésions musculo-
ligamentaires, et aux sportifs en particulier, de prévenir et de protéger une zone
fragilisée.
Le strapping ne peut en aucun cas palier aux différents traitements médicaux,
kinésithérapeutiques ou autres, mais, bien utilisé, il représente une aide non négli-
geable à la cicatrisation.
Cet ouvrage a pour but d’aider les praticiens, quels qu’ils soient, à comprendre l’uti-
lité du bandage adhésif et à connaître les grands principes de son utilisation. C’est
avant tout un outil pédagogique.
La pose de contentions adhésives reste un acte thérapeutique réservé aux profes
sionnels de la santé.
PRÉFACE
Historique
Les contentions sont des techniques millénaires dont les premières représentations
se situent entre le viie et le ve siècle avant J.-C.
Les peintures de Sosias, datant du vie siècle avant J.-C., montrent Achille soignant
Patrocle à l’aide d’un bandage.
Une sculpture d’Appollinos (ier siècle avant J.-C.) montre un pugiliste enserrant ses
poignets avec des lanières de cuir pour les protéger.
Plus proches de nous, les molletières des poilus de 14 semblaient avoir un effet
hémodynamique important puisqu’ils les surnommaient eux-mêmes « muscle sans
fatigue ».
Ces techniques ont évolué avec l’apparition des bandes adhésives élastiques et
non élastiques, qui permettent aujourd’hui de réaliser des contentions efficaces,
fonctionnelles et ambulatoires.
Ces techniques ont été importées des États-Unis dans les années 70 par le docteur
J. Huget.
Définition
Il s’agit d’un bandage réalisé autour d’une articulation ou d’un muscle lésé. Ce
bandage se constitue d’attelle élastique ou non extensible et, dans tous les cas,
adhésif.
À l’origine
Le strapping ne fait intervenir que des attelles extensibles (strapping, « lanière »,
« sangle »).
Le tapping ne fait intervenir que des attelles non élastiques de petite largeur (tapping,
« bande », « ruban »).
Il n’y a pas de différence sur les critères de réalisation de l’un ou de l’autre.
Actuellement, pour éviter une trop grande rigueur immobilisatrice, nous nous
dirigeons vers des montages mixtes de tissu élastique et non élastique.
En fait, seul le mot strapping est utilisé. On retrouve sous ce terme anglo-saxon toutes
les techniques de contentions adhésives qui diffèrent d’un praticien à l’autre.
1. LES BUTS DU STRAPPING
1. Action mécanique
A. Pression
Il y a trois éléments qui conditionnent la pression sur la peau :
a) la tension de la bande
Le meilleur maintien mécanique sera rendu par des bandes qui ont un allongement
très faible et une tension maximum (tapping, « bande inextensible »).
Cependant, une bande extensible pourra être préalablement préparée de façon à
diminuer son rappel élastique (soit en étirant manuellement la bande, soit en la
frottant contre le dossier d’une chaise).
b) le nombre d’épaisseurs de bande
La pression exercée par une bande est proportionnelle au nombre d’épaisseurs de
la force d’une bande posée en son milieu. Plus nous superposons de bandes, plus
nous aurons de force.
Le point de tension maximum passe par le centre de l’attelle.
c) le rayon de courbure de segment
La pression réalisée par un bandage est inversement proportionnelle au rayon du
segment. Il faudra donc ne pas donner une tension uniforme au strapping. Si le
rayon de courbure augmente, il faut diminuer la tension, surtout pour des régions
très osseuses (cf. : tibio-tarsienne).
B. Hémo-dynamisme
Bolliger a enregistré une augmentation très nette de la circulation lors des mouve-
ments actifs sous compression. Les processus physiologiques de la circulation sont
donc augmentés sous l’action directe de bandes souples.
2. Actions neurophysiologiques
Le strapping de terrain
C. Propriocepteurs
Sherington a montré que l’étirement d’un muscle innervé entraîne de la part de ce
muscle une contraction maintenue aussi longtemps que l’étirement.
Or, d’après une étude réalisée sur les muscles longs fibulaires à l’aide d’un
électro-myogramme (E.M.G.), T. Loos et P. Boelenb ont mis en évidence une nette
augmentation de l’activité électrique des muscles sous bandage.
On en déduit donc que le fait de strapper une articulation aura pour effet d’augmenter
le tonus de vigilance de ces muscles, donc de prévenir un éventuel mécanisme
d’amplitude extrême.
Ex. : si la tonicité des longs fibulaires est augmentée grâce à la contention, leur
réaction lors d’un mécanisme de varus forcé (entorse du ligament collatéral latéral
de la tibio-tarsienne) sera beaucoup plus rapide et pourra ainsi éviter une amplitude
articulaire nocive.
3. Action psychologique
Pour le docteur H. Neiger : « Les contentions adhésives procurent aux blessés une
sensation de confort et de stabilité liée aux effets mécaniques et antalgiques. Mais
il faut toutefois accepter de placer épisodiquement une contention adhésive chez un
sportif qui en ressent l’utilité, même si l’explication de ce phénomène nous paraît
douteuse. »
Il est évident que la pose répétée d’une contention adhésive sur une partie du corps
du sujet provoque un phénomène d’accoutumance qui, à long terme, va perturber la
sensibilité proprioceptive.
Il appartiendra aux thérapeutes, en accord avec leur sujet, de diminuer progres
sivement l’utilisation d’orthèses, d’abord lors des entraînements, puis des matchs,
de façon à ne pas fragiliser la confiance du sportif dans son articulation.
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2. TERRAIN D’ACTION
A. Les entorses
Il s’agit de lutter contre l’instabilité résultant de la distension des éléments capsulo-
ligamentaires. Il convient de maintenir les structures lésées en position raccourcie,
ce qui évite la reproduction du mécanisme qui est à l’origine du traumatisme.
De plus, d’après Ducroquet, « tout ligament dont la longueur n’est pas étirée se
rétracte ». Donc, en extrapolant lors des entorses avec laxité, on comprend mieux
l’utilisation d’une attelle élastique limitant l’étirement du ligament lésé. On va créer
un véritable surtout ligamentaire qui va renforcer la zone fragilisée et ne permettre
le mouvement que dans un secteur utile et douloureux. Cette conception est
confirmée par le travail de Tipton, qui met en évidence l’accélération du processus
de cicatrisation et l’augmentation de la résistance à la rupture consécutivement à
des sollicitations minimes après le traumatisme.
B. Luxation ou sub-luxation
La contention souple permet de solidariser les surfaces articulaires et de stabiliser
l’articulation. Elle évite ou limite le mécanisme lésionnel. Enfin, elle va empêcher
qu’une pièce articulaire qui n’est plus retenue par le système capsulo-ligamentaire
soit sujet aux mouvements parasites lors des contractions musculaires.
Ex. : entorse acromio-claviculaire : la clavicule qui a tendance à s’ascensionner sera
maintenue dans le bon alignement, avec limitation des tiroirs antéro-postérieurs de
la clavicule.
3. Pathologies musculaires
Dans la thérapeutique des déchirures, le strapping sera d’une utilité précieuse.
Ses objectifs varient à chaque phase.
• Immédiate : action compensée pour éviter ou limiter la diffusion de l’hématome
et son importance.
• Rééducation : limitation de la tension des fibres musculaires lésées.
• Reprise du sport :
aide psychologique,
augmentation de l’activité tonique par compression.
4. Pathologies osseuses
Fracture de fatigue ou fracture de petites articulations.
Il s’agit de faire une compression sans striction d’une partie osseuse lésée, de façon
à soulager la douleur.
Le but est également de solidariser l’os ou l’osselet fracturé avec l’os voisin sain, qui
servira d’attelle.
Ex. : fracture des phalanges.
5. Pathologie circulatoire
La plasticité des bandes élastiques extensibles favorise la résorption des œdèmes
ou des hématomes. Cependant, nous disposons aujourd’hui de bandes aux carac-
téristiques similaires non adhésives (cohésives). Leur utilisation sera préférée si la
fréquence du bandage est rapprochée.
6. Pathologie rhumatismale
L’effet rappel des attelles élastiques peut être exploité pour limiter ou corriger les
affections telles que pieds bots, hallux, valgus (déformation du gros orteil).
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3. INDICATIONS
Comme toujours en thérapeutique, ce sont les indications qui sont les plus délicates
à poser, la réalisation demandant simplement une maîtrise manuelle des techni-
ques de pose.
Quand faut-il strapper un sujet ?
Avec quel matériel ?
Nous allons donc voir où et quand le strapping a démontré son efficacité et dans
quel domaine il est utile sans pourtant faire l’unanimité.
Dans un but de clarification et pour faciliter l’utilisation pratique du strapping, nous
limiterons notre étude aux pathologies les plus courantes en pathologie sportive.
Nous laisserons le soin aux personnes intéressées de se pencher sur les cas les plus
rares.
De toute façon :
« Un praticien qui connaît les principes fondamentaux de la contention élastique
et qui possède un bagage suffisant de physiologie articulaire doit être capable de
répondre à toutes les demandes du sujet. »
Nous verrons :
• Au niveau ligamentaire :
La tibo-tarsienne (talo-crurale)
Le genou
L’acromio-claviculaire
Le coude
Le poignet
Les doigts
• Au niveau tendineux :
Le tendon d’Achille (tendon calcanéen)
Le tendon rotulien
Le tendon des épicondyliens (epicondyliens latéraux)
• Au niveau musculaire :Les ischio-jambiers
Les quadriceps
Les adducteurs
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Le strapping de terrain
Lésion acromio-claviculaire
Technique mixte pour favoriser la cicatrisation lors de la phase d’arrêt de l’activité
sportive.
Technique élastique lors de la reprise de l’activité sportive.
Entorse du poignet
L’immobilisation se faisant en position de fonction, il est souhaitable d’avoir une
grande raideur d’immobilisation.
Utilisation d’un montage en bandes inextensibles, renforcé par des bandes
inextensibles.
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3. Indications
Tendinite d’Achille
Montage en bandes élastiques pour des séances d’entraînement courtes, renforce-
ment en bandes inextensibles pour des immobilisations de longues durées, ou si
le poids de l’athlète est imposant.
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4. LA PRATIQUE
1. Matériel utilisé
A. Bandes adhésives
• Bande élastique adhésive :
6 largeurs : 3 cm et 6 cm (les plus utilisées), 8 cm, 10 cm, 15 cm, 20 cm
Autocollante : avec support
Colle en bande
Permettent de mieux modeler les reliefs morphologiques.
Ex. : capacité d’allongement environ 50 %. Permet une application avec des valeurs
d’étirement plus ou moins prononcées.
• Bande adhésive non extensible :
2 largeurs : 2,5 cm, 4 cm
Autocollante sans support.
Déchirable à la main.
Adhésivité importante et prolongée.
Pas d’allongement.
Utilisation : toute contention adhésive dans un but de stabilisation articulaire
ou de limitation de cause tendineuse et musculaire.
• Bande cohésive :
Maintient du pansement.
Contention compressive.
Résistant.
Réutilisable.
Auto-collante.
B. Protection cutanée
• Compresse ou pansement à mettre impérativement sur toutes les plaies car risque
d’infection avec la colle.
• Élastomousse
Conseillé pour protéger un épiderme fragile ou en cas de strapping journalier.
Dépôt indolore de la contention.
Largeur : 7,5 cm, 10 cm.
• Spray fixant : colle ou spray, favorise l’adhérence de l’Élastomousse.
• Teinture de benjoin : idem.
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Le strapping de terrain
C. Petit matériel
• Une paire de ciseaux à bout rond, ou un cutter.
• Un rasoir.
• Solvant.
• Savon de Marseille.
• Une huile corporelle ou apaisante.
2. Principes de montage
B. Attelles
• Largeur : elle varie selon la région à traiter. Nous avons vu précédemment que la
tension est la plus efficace au centre de la bande. Il s’ensuit qu’une contention souple
est d’autant plus efficace que les lignes de meilleures tensions sont rapprochées.
Nous préférons donc, dans la mesure des possibilités qui nous sont offertes, n’utiliser
que des bandes de largeur réduite (3 et 6 cm).
• Longueur : la longueur des bandes doit être importante afin d’augmenter la stabi
lisation articulaire.
Ex. : limitation de la flexion du genou par pose d’une attelle face antérieure de
cuisse (24 cm, 40 cm).
Lors de la découpe en longueur d’une bande, ne pas oublier qu’étirée au
maximum, elle gagne environ 50 % de sa longueur initiale.
C. Direction
C’est certainement le facteur le plus important du strapping. C’est l’application
concrète de la direction liée à la représentation anatomique de la région, la compré-
hension du mécanisme lésionnel et la connaissance de la physiologie articulaire
qui feront qu’un montage sera efficace ou non.
Cette direction s’appliquera :
- dans le sens des fibres ou de la correction recherchée (ex. : contention muscu-
laire (gastrocnémien) et contention ligamentaire) ;
- dans le sens perpendiculaire aux fibres (ex. : lésion musculaire avec hémor-
ragie : adducteur, quadriceps) ;
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4. La pratique
- dans deux directions différentes : suivant les degrés de liberté des articulations
ou pour se rapprocher d’un mouvement complexe (abduction, rotation interne,
valgus).
D. Tension
Possibilité (nous l’avons vu) de tension plus ou moins forte due à l’élasticité de
bandes souples (possibilité de casser l’élasticité : différentes méthodes).
Les bandes non extensibles sont posées sans tension.
3. Préparation de la contention
• Nettoyer la peau convenablement
Remarque : ne jamais essayer de strapper un athlète en sueur ou un athlète qui a été
massé préalablement sans laver abondamment au savon la région à traiter.
• Dégraissage de la peau à l’éther.
• Raser la région à traiter (si possible), surtout pour des strappings de longue durée
(24 à 48 heures) ou des strappings répétés (joueur professionnel lors de la reprise de
l’entraînement strappé deux fois par jour).
Le rasage ne se justifie que dans des régions et pour des individus abondamment
velus.
• Protéger la peau : toute lésion cutanée entamée doit être recouverte, comme les
saillies osseuses, d’une compresse qui aura été enduite de vaseline sur la face en
contact avec la lésion. Ceci afin d’éviter striction, échauffement des lésions.
• Améliorer l’adhérence : possibilité d’utiliser du spray ou de la teinture de benjoin
pour augmenter l’efficacité de la contention.
• Lors de l’ablation de la contention souple
Tirer tangentiellement à la peau diminue les risques d’irritation.
Possibilité d’enlever le strapping sous l’eau.
Nettoyer les régions à l’éther.
Application d’une crème apaisante si le geste est souvent répété.
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5. LES APPLICATIONS
1. Acromio-claviculaire
Anatomie
• Articulation entre l’extrémité externe de la clavicule et
l’acromion (terminaison de l’épine de l’omoplate).
• Lors d’un traumatisme, chute sur le moignon de l’épaule,
l’extrémité de la clavicule se soulève par rupture ou disten-
sion des ligaments conoïde et trapézoïde. Elle peut égale-
ment se mobiliser antéro-postérieurement.
But
• Coaptation de l’articulation acromio-claviculaire après
entorse et luxation.
• Nous allons donc tenter d’abaisser l’extrémité latérale de
la clavicule et d’élever l’acromion par une abduction du bras.
Protection
• Protéger le mamelon.
• Rasage de la région si besoin car pas de possibilité d’Élastomousse.
Point d’ancrage
• Brachial : côté lésé, circulaire sans tension sous le V deltoïdien.
• Thoracique : demi-circulaire (pas obligatoire).
• Possibilité de thoracique complète.
• Claviculaire : en pont sur l’acromio-claviculaire opposée.
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Le strapping de terrain
Position
Sujet : en chevalier servant, bras en abduction à 90°, reposant sur une table. Variante :
cirulaire sous le V deltoïdien.
Montage (repérer l’articulation A° Claviculaire)
• 1. Attelle abductrice
Trois bandes de 6 cm de largeur partant du point d’ancrage bicipital, passant en
pont sur l’articulation et se terminant :
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Le strapping de terrain
• Montage terminé.
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5. Les applications
• 3. Fermeture du bandage.
Points clés
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Le strapping de terrain
2. Le coude
Anatomie
• Articulation entre l’extrémité inférieure de l’humé-
rus (la palette humérale) et les deux os de l’avant-bras.
• Les ligaments latéraux comprennent trois faisceaux.
Ils sont tendus en extension.
Buts
• Limiter l’extension, qui va mettre en tension les liga-
ments latéraux et exacerber les douleurs postérieures.
• Protéger le varus et renforcer les ligaments latéraux
du coude.
Position
Sujet : assis, bras fléchi, avant-bras reposant sur une
table.
Points d’ancrage
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5. Les applications
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Le strapping de terrain
Remarque : variantes en
réalisant des étriers ver-
ticaux et horizontaux,
soit en arrière de la face
postérieure du bras, soit
sur la face postérieure de
l’avant-bras.Fermeture
du montage par deux
circulaires posées sans
tension.
Point clé
Garder l’avant-bras fléchi
autour de 90° pendant toute
la durée du montage.
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5. Les applications
Points d’ancrage
Deux circulaires sans tension :
• une supérieure : sous le V deltoïdien,
• une inférieure : sur l’extrémité inférieure de l’avant-bras.
Protection
Rasage si besoin.
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Le strapping de terrain
Montage
• Renforcer le plan capsulo-ligamentaire latéral et limiter l’extension.
Trois bandes partant d’une embase à l’autre, croisant le ligament collatéral radial.
Attelles décalées les unes des autres.
L’attelle est tendue depuis l’embase supérieure en arrière, elle vient envelopper
la partie latérale du coude.
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5. Les applications
• Montage terminé.
C. Les épicondyliens
Buts
• Limiter la pronation et l’extension du coude.
• Éviter les vibrations sur la tête radiale.
Position
Bras fléchi, avant-bras en supination maximum.
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Le strapping de terrain
Points d’ancrage
Deux attelles circulaires posées sans tension :
• une au-dessus du poignet,
• l’autre juste au-dessus du coude.
Montage
• Attelle circulaire s’ancrant fortement sur les reliefs osseux du coude, en évitant
de comprimer la région antérieure.
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5. Les applications
Point clé
La traction de la bande doit se faire perpendiculairement au rayon de courbure du
mouvement, c’est-à-dire perpendiculairement à l’avant-bras.
3. Le poignet
Anatomie
Articulation unissant la main à l’avant-bras. Le
poignet présente deux articulations : la radio-
carpienne et la médio-carpienne.
Entorse du poignet
Buts
• Immobiliser le poignet en position de
référence.
• Limiter les mouvements d’inclinaison.
Position
Sujet : assis, bras reposant sur la table, avant-
bras en dehors de la table.
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Le strapping de terrain
Le poignet est positionné en légère extension (20 à 25°). Mettre un rouleau d’élasto-
plaste dans la main du sujet pour donner la position.
Points d’ancrage
Deux circulaires posées sans tension (3 cm) :
• une au tiers inférieur de l’avant-bras,
• une au niveau des articulations métacarpo-phalangiennes.
Montage
• Limiter la flexion.
Remarque : pour les sports d’extérieur, éviter les bandes dans la paume de la main
(surtout par temps humide).
Trois ou quatre bandes de 3 cm tendues du point d’ancrage inférieur au point
d’ancrage supérieur, tension modérée, bandes courtes.
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5. Les applications
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Le strapping de terrain
• Fermeture du montage.
Points clés
Bien se positionner en extension
au départ du montage ; réflechir
à la limitation du mouvement
d’inclinaison avant de faire le
montage.
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5. Les applications
4. Le pouce
Anatomie
• Le pouce est formé d’une colonne articu-
laire composée du scaphoïde, du trapèze et
du premier métacarpien.
• Très mobile, le pouce comprend un grand
nombre de ligaments au niveau de l’articu-
lation métacarpo-phalangienne. Tous ont un
rôle dans un plan différent.
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Le strapping de terrain
Montage
• Idem avec le point de départ face postérieure du poignet, tourne autour de l’arti-
culation métacarpo-phalangienne. Terminaison : face antérieure du poignet.
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Le strapping de terrain
• Montage terminé.
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5. Les applications
Point clé
S’assurer que la tension sur le système vasculaire n’est pas trop importante, au
besoin dégager la face antérieure de la colonne du pouce avec un ciseau à bout rond
pour soulager le réseau sanguin.
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Le strapping de terrain
Position
Seul le doigt à traiter est tendu.
Montage
• Possibilité de circulaire d’ancrage (1,5 cm).
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5. Les applications
Points clés
Il s’agit d’un montage minutieux, il faut
préparer ses bandes et utiliser le bout des
ciseaux pour passer la bande de strappal
sous l’attèle horizontale.
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Le strapping de terrain
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5. Les applications
A. Les adducteurs
Buts
• Limiter le volume des contractions des muscles lésés.
• Limiter l’épanchement sanguin.
Position
Sujet debout, surélevé.
Montage
• Une série d’attelles obliques (6 ou
8 cm), dirigées en haut et en dehors
sur la face interne de la cuisse. Tension
importante.
• Une série d’attelles verticales recou-
vrant les premières. Tension importante
de bas en haut.
• Le montage est terminé par un enve-
loppement fait de circulaires décalées
les unes des autres.
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Le strapping de terrain
B. Les ischio-jambiers
Buts
• Limiter le volume des contractions des muscles lésés.
• Limiter l’épanchement sanguin.
Position
Sujet : procubitus,
coussin sous la tibiotarsienne.
Points d’ancrage
Deux circulaires sans tension:
• une à la racine de la cuisse,
• une au-dessus du genou.
Montage
• Deux à trois attelles postérieures (6 ou 8
cm), longitudinales, tendues de bas en haut
d’un point d’ancrage à un autre.
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5. Les applications
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Le strapping de terrain
C. Les quadriceps
Buts
• Limiter le volume des contractions des
muscles lésés.
• Limiter l’épanchement sanguin.
Position
Sujet : debout, surélevé.
Montage
• Circulaires superposées avec tension (6
ou 8 cm). Milieu de la bande sur la face anté-
rieure de la cuisse, rabattre les deux chefs
en tension sur la face postérieure avec une
direction en haut et en arrière.
• Répéter l’opération en décalant les bandes
du bas vers le haut
Point clé
La traction doit être bilatérale et simultanée
pour envelopper le muscle.
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5. Les applications
7. Le genou
Le genou, articulation intermédiaire du membre inférieur, est particulièrement
vulnérable sur le plan ligamentaire, étant donné sa conformation et le peu de
concordance des surfaces articulaires.
Les entorses des ligaments collatéraux ou du pivot central sont très fréquentes.
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Le strapping de terrain
Montage
• Solidariser fémur / tibia
• une bande (6 cm) sur le bord latéral, qui croise l’articulation du genou et se
termine sur le bord médial de la cuisse ;
• une bande (6 cm) sur le bord médial, qui croise l’articulation du genou et se
termine sur le bord latéral de la cuisse.
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5. Les applications
Répéter l’opération
• Limiter l’hyperextension et éviter les mouvements de tiroir.
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Le strapping de terrain
Anatomie
• Articulation entre les condyles fémoraux et
les glènes du plateau tibial.
• Le ligament collatéral médial forme une
nappe tendue du tubercule sous-cutané du
condyle médial, jusqu’au bord supérieur de la
face médiale du tibia.
Buts
• Renforcer le plan capsulo-ligamentaire médial.
• Limiter le valgus, rotation latérale.
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5. Les applications
Points d’ancrage
• Une circulaire au tiers inférieur de la cuisse.
• Une circulaire au tiers supérieur de la jambe.
Montage
• Attelle anti-valgus.
Croix de Saint-André sur le ligament collatéral médial (6 cm).
• Départ sur le dessus de la cuisse, croise l’articulation du genou en passant sur
le ligament.
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Le strapping de terrain
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5. Les applications
C. Ligament collatéral
fibulaire
Anatomie
• Sur le compartiment latéral du genou,
terminaison de la fibula.
• Le ligament est tendu du condyle latéral
au sommet de la tête de la fibula.
Points d’ancrage
Cf. ligament collatéral tibial du genou.
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Le strapping de terrain
Même type d’attelle mais le départ se fait sur le tibia bord médial, croise le genou
au niveau du ligament et se termine sur l’embase supérieure bord latéral de la
cuisse.
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5. Les applications
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Le strapping de terrain
Points d’ancrage
Deux circulaires (6 cm), sans tension, sur et sous l’arti-
culation du genou. Pour une fois, la distance entre les
attelles doit être courte.
Montage
• Abaisser la patella.
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5. Les applications
• Recentrer la patella
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Le strapping de terrain
Attelle oblique.
Suivant le côté douloureux, possibilité de descendre la patella plus vers l’inté-
rieur ou l’extérieur.
• Fermeture
Très importante, car les tractions du muscle de la loge antérieure de la cuisse sont
très puissantes.
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5. Les applications
8. Contentions adhésives
de la cheville
Indications
• Dans tous les cas de trau-
matisme aigu de la région, en
excluant les fractures ou les ruptu-
res ligamentaires.
• Dans les phases de rééduca-
tion, pour maintenir le ligament
lésé en position courte et assurer
une meilleure concordance des
surfaces articulaires.
• Lors de la reprise du sport,
pour éviter les récidives ou pour
atténuer une laxité résiduelle.
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Le strapping de terrain
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5. Les applications
Pose d’une attelle verticale (6 cm), sans tension, sur la face médiale de la jambe.
Le patient relève le bord latéral du pied (éversion).
La bande est tendue depuis le dessous du pied jusqu’à l’embase supérieure.
L’opération est répétée deux ou trois fois suivant la morphologie du sujet.
Les bandes sont décalées, le milieu de la bande sur les différents faisceaux
ligamentaires.
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Le strapping de terrain
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Le strapping de terrain
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5. Les applications
La bande repasse sans tension sur le coup de pied puis serre la malléole
fibulaire.
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Le strapping de terrain
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5. Les applications
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Le strapping de terrain
Points clés
Il faut utiliser les bandes adaptées à la morphologie du sujet (3 cm si l’articulation est
fine), prendre pour la réalisation du strapping les attelles en rapport avec la locali-
sation de la lésion (ex. : s’il s’agit d’une entorse du Fx postérieur, la technique de
l’arrière-pied est très efficace). Remarque : s’il y a un important œdème rétro-malléo-
laire, incorporer un morceau de mousse que l’on roule sous la malléole pour faire un
point de compression.
Montage
L’immobilisation de la talo-crurale se fait en
position neutre.
Attelles verticales
• Une départ face médiale de la jambe en remontant en tension face latérale.
• Une autre départ latéral remontant en tension face médiale.
Limitation du diastasis.
Cf. ligament latéral collatéral.
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5. Les applications
C. Tendinite d’Achille
Anatomie
• Terminaison du muscle triceps sural, le tendon d’Achille se fixe sur la face posté-
rieure du calcanéus.
• Le triceps est un muscle extenseur de la talo-crurale. Pour soulager le tendon
d’Achille, il faut maintenir le pied en extension.
But
Protéger le tendon du triceps sural d’une sollicitation douloureuse.
Position
Sujet : procubitus, pieds en bout de table.
Montage
• Points d’ancrage (3 cm) :
• une circulaire sans tension au niveau de l’articulation transverse du tarse;
• une circulaire sans tension au niveau du tiers supérieur de la jambe.
71
Le strapping de terrain
• Attelles :
• bande de 6 cm qui cravate le calcanéus et limite la flexion plantaire (si elle est
doublée, faire un départ face latérale et l’autre face médiale);
• bande de 6 cm qui part de la face inférieure du pied (point d’ancrage). Tension
importante vers le tiers supérieur de la jambe.
L’extrémité de la bande sera divisée en deux chefs de largeur égale :
• le chef latéral se termine sur le gastrocnémien chef latéral,
• le chef médial se termine sur le gastrocnémien chef médial.
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5. Les applications
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BIBLIOGRAPHIE
BOEDA A., FISCH F. et ROBIN M., Le bon usage du strapping dans Sciences &
Sports n°1, Elsevier, Paris, 1986, p. 359-360.
FISCH F., Rappel des principes régissant la contention adhésive, dans Sport
Médecine n°1, M.P.H. Éditions, Paris, mars 1985.
GEOFFROY C., Les plus et les moins du strapping, dans Sport Médecine, n°112,
juin 1999, p. 27-28.
SIMONNET J., Les entorses, dans Action, sport et santé, Vademecum, Paris,
juillet 1997.
TALOU C., Le point sur les contentions adhésives, Laboratoire Smith and Nephew,
Paris, mémoire 1988.
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TABLE DES MATIÈRES
PRÉFACE 7
Historique 7
Définition 7
À l’origine 7
Les trois grandes catégories de strapping 7
1. LES BUTS DU STRAPPING 9
1. Action mécanique 9
A. Pression 9
B. Hémo-dynamisme 9
2. Actions neurophysiologiques 9
A. Les récepteurs cutanés 9
B. Les récepteurs articulaires 10
C. Propriocepteurs 10
3. Action psychologique 10
2. TERRAIN D’ACTION 11
1. Les pathologies articulaires 11
A. Les entorses 11
B. Luxation ou sub-luxation 11
2. Pathologies d’insertions (tendinite, capsulite, etc.) 11
3. Pathologies musculaires 12
4. Pathologies osseuses 12
5. Pathologie circulatoire 12
6. Pathologie rhumatismale 12
3. INDICATIONS 13
4. LA PRATIQUE 17
1. Matériel utilisé 17
A. Bandes adhésives 17
B. Protection cutanée 17
C. Petit matériel 18
2. Principes de montage 18
A. Créer des points d’ancrage 18
B. Attelles 18
C. Direction 18
D. Tension 19
3. Préparation de la contention 19
5. LES APPLICATIONS 21
1. Acromio-claviculaire 21
2. Le coude 26
A. Le ligament collatéral ulnaire 27
B. Le ligament collatéral radial 29
C. Les épicondyliens 31
3. Le poignet 33
Entorse du poignet 33
4. Le pouce 37
77
Entorse de la colonne du pouce 37
5. Les autres doigts 41
Entorse ou luxation des articulations inter-phalangiennes 41
6. Déchirures des musclesde la cuisse 44
A. Les adducteurs 45
B. Les ischio-jambiers 46
C. Les quadriceps 48
7. Le genou 49
A. Entorse du ligament croisé antérieure 49
B. Entorse du ligament collatéral médial 52
C. Ligament collatéral fibulaire 55
D. Tendinite du tendon patellaire 58
8. Contentions adhésivesde la cheville 61
A. Lésion du ligament collatéral latéral de la talo-crurale 61
B. Lésion du ligament collatéral médial de la talo-crurale 70
C. Tendinite d’Achille 71
BIBLIOGRAPHIE 75
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Dépôt légal mai 2007
Imprimé en Italie par G. CANALE & C. S.p.A.
Borgo san Dalmazzo (CN)
pour le compte d’ADVERBUM