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P remière Année . - No 1. LIBERTt - tGALITÉ -JUSTI CE Samedi 2 8 Août 1886 .

Le ~um6ro ::1.. 0 ccolimes 1


oruane Communiste-Anarchiste ['~tméro ::1.. 0 m!imcs

PARAISSANT LE SAJY.I:EDI

ABONNEMENTS RENSEIGNEMENT S
. . 1 fr. :;o BUREAUX & RÉDACTI ON Pour toutes communication", ~·adre~ser
T.tOlS 0)018
. .• ••• .. .• . . . • • •. · • · • · · · · • ·
S 1x mots.. . .••...• . ...•..••... . . • • • 3 tr. » 26 3 . R u e d e Or· 6 qu1 , 263 au 5lége social, 1·uo de Créqui. 26.1,
Un an . ............... . ....•........ $ fr. » tous les jours de 8 heures à tu fleures
É11·anger : le pori en su~ . LYON du soit·.
'

plus énergiques et plus confiants dans Oui, tant qu'ils en ont ra force. jusltet, foret armée, parties coustituaot
AVIS IMPORTANT l'avenir de notre parti. Est-illo~ique qu'un homme possèJe • ce mon~tre qui s'appelle l' l?tat, sont
Nos rangs sont devenus plus nom- d'immenses eapitaux, de vastes terres, autaut d'institutions fausses, produires
Nous p1·tvenons 11os dépositaires et
breux, nos idées sont aujourd'hui et par cela même n'ait rien à faire et par l'erreur.
correspondants que, vtl l'llal de 1ws ft-
mieux Cflmprises, les sentiments d~ vivre dans une honteu~e parj(lsse ? 1\'ous ntl voulons pins accepter ni su-
nances, les paiementB devront se {a 1re
révolte que nous n'avot~ cPssé de Non. cel h'lmme est un voleur s'il bir une pareille contraJ ictioo avec te
11pre.1les clwx premiers numéros parus,
suggérer aux masses po!Julaires ont rHô ne pro1luit rien d'otite pour la société, progrès hnmain.
{attte de quoi, le llltméro 3 lit let~r sera
acceptés par elles : Decazeville, L•,n- profitant du travail tle ses semblables C'e,t à cet elTet que nous laocoos la
11as expédié. Nos lecteurs qui ne trouve-
dres, Leicester, te Borinage, Chicago, sans rien leur donner de son açtivité, Luite sociale. :-i•ltre journ~ l snra ton-
ront Jl!lS le 1111mtro 3 da11s lwr localité
out été pour nous IHltl fière réponse. il est mépf'i;able Nous devons re- jour·s ln porte-voix tlo$ rcvcmlications
sero111 donc birt~ avertis que c'est par
défaut de 1Jaiement que IIOitS a.l/t'OIIS Hier encore a Paris, à Lyon. deux pren11re ce qu'il a volé : No1ts sommes des tle~li ùrité; .
cessé l' ÇIIVOi.
de nos meilleurs mili1ants on t été cnn- des eJ]II'OJ!I'Ùtleurs. Franchement mwrc!tisle t·évulut·ion-
clamués ; à Chi, ago, sept braves vout Existe-t- il tians une société, aussi naire, notre orgauo allaq ltCI'a sa.r•S pitié
Le mode le Jllus sitr d'avoir toujow·s
être (}endus. Qu'on nnus fr·appe .. . parf,ute soit elltl, un être capable de la religion, cri tir1nera sans crainte les
le journal et, M m4me ICmJ18, de ga l'ail·
Qu'importe! Mais pour nous abattre? . .• dire: « Je ne roe suis jamais trompé, je imperfections de la famille, dénoncera
tir son rxisteuce, c'est de s'y aborwer.
Jamais 1 n'ai commis au~uo méfait dans le passé, froidement les scélérat~sscs de la pro-
Nous ilwitons uos amis à 11pporter le
je suis incapal!le de fail lir dans l'avenir: priété, parlera sans sc rnpul~s ries in i-
plm grand soi11, ~ans cltacune de leurs CE QUE XOUS VOULONS
je possètle J'ôqui\4, je dois .ùo~ :1.\'oi; <;oités Je l:~jrwrcp e< jtr'uVcJ•t•·ur.i'.; ~,__
lu,al•l~$, po11r 11011.t (air·e re11trcr· dan&
Nous voulons la conscience humaine le droit d'apprécier et de juger la con- répr•,bation Pl l'hort'C'ur du métier de
nos fonds; la vte Ju journal en dépend . alTranèhie de toutes tes monstruosités duite de mes semblable ; je Jois possé- brute que fait t•• >OIIat. En un mot : il
Nous lu eugageorts clone à nous don- religieuses qu'un passé !l'ignorance der le ponvoir ;fe les con.lamner s'i!s fera t•lut >on pns.ih11l pnur que les
ner·, autant que possible, dts adresses de nous a légué. Nous \•ou loos proclamer
clépooitaircs sérieux, soit dans les vil!cs ont commis une faute? • Nous nions masses populaires perclt!JJI le rc~~ect
bien haut que DIEU, cette création Jes que cet être exi~te. Tous nous avons Iles rte 1~ loi et viennent à la Révolution
oti il n'y M aurait pas encore, soit dans peuples à l'é:at d'enfance, est le prin- qualités et Jes vices: chez cha-:un de sociale.
ulles or'tnous aurious élé obligés de cesstr cipal facteur des misères el Jes souf-
fe nvoi faute de paiement. nous la portion 1t'a11imalité est encore :'lions criero11s tonjnurs: à ba$ Diet' !
frances qu'endure l'humanité. Nous énorme, peu nombreuxsont ceuxqui ont plus de mailrtB ! et sus à l'Etal ! .
Nous ettvoyous le premier numéro à voulons arriver enfin à celte indépen-
ti lt e d'essai auz citoyens dont nous
un caractère uoble, des sentiments éle- LA n toACTIO~.
dance de pensées, à celle virilité de ju- vés, un altruisme plein d'abnégation.
avons les adreues, en espérant qu'il• gements qui porte l'homme à mépriser
lui feront bon accueil et voudront bien Parcooséqueot nous refusons à quicou-
ceL idéal menteur et immoral, promis que 1e droit de justice; ettwus nous décla-
nous envoyer le montant de leur abon- par tous les dogmes aux imbéciles et
nemerrt. rons les 11égateurs de 1a t esponsabilité
aux coquins. Nous voulons secouer cette humaine.
Les communications devront nous t!lre stupidi té qui s'empare de tout croyant A quelque époque do l'humanité
Nous éprouvons du dégoût en voyant
parvenues, au plus tard, le mard·i soir. et en f:üt un être mesquin, égoï$Le' et que l'on étudie sou hi.:;toit·e, on est
ces bandes armées, conduites comme sûr d'y trouver uue classe spéciale
Adresser les com1ntmicatious, lettres servi!. Nous déclarons franchement la des troupeaux à l'abattoir on, comme d'aliénés, dout ~~~ folie consi;;te à se
el marrdats, e.t clttSivcment au nom de :
guerre au prêtre, à son église et à son des fauves au carnage. ct·oire supél'iuu1·s aux u.utras hom mes
l'Aclmini.Slt'ation de la Lutte Snciale, dieu. eu affectant la [JI'éteution de les domi-
Nous trouvons la nature humaine
26~, rue de Créqui, cela pour nous ner et de les oxploitur. au même
Pour la famiUe ! pas de mariage : bien dégradée, bien ravalée, bien mépri- titre que l'h(.mrnc s'al'rQgu ::<ut· les
éviter de.vdérangements avec l'adminis-
tmionlibre. La société responsable des sable et bien seni le pour arriver il cet animaux .
tration des postes. Cas 111aniaques du gem-.J .<;Nieux
nou,·etles générations, et ne laissant anéa' tissement de soi-même qui s'ap-
sout atteints do ce que le::, i:!J>6Ch.Liistes
pas à la bêtise ou à la brutalité de pelle on soldat. Et ce mot de patrie, mot moderuesapp<!llt•nt: folie t'at::;ouua •• t~,
parents barbares, de petits êtres à tor- assassrn , mot ptèin de honte qni pousse délire des grandeurs.

OUI N~US S~MMES 1


turer ou à laisser mourir J'inanition . les bommes à détester leurs frères, à Chacun d'eux s imagine ètl'oJ ùvué
Nous pensons qne la famille telle qu'elle d'unu capacité pal'ticultèt·e, qui im-
porter le brigandage, la dévastation et pliq,ue pour lui le dl'oit d'excr~;u•· l'au-
est organisée, n·est pas le terme le déshonneur chPz des peuples qui ne tot'l!é sur ses sen•hlablcs.
sublime de l'évolution hu maine; nous leur ont f.1i l aucun mal el qu'ils ne Quand à ces dcmiers, leur"J; frèl'e ·
Des hommes qui vivent de leur tra- constatons chaque jour que les sen- connaissent même pas. inférieurs, ils sout assimilés, par ces
orgueilleuxgonflé::; de leur infatua'lonl
n il, des ouvriers qui n'ont pas encore timents honnêtes foot place le plus Ce n'est pas par un sentimeotalisma à des wineur'S, dout ils re\•endi•1uent
été domptés par les persécutions, des souvent à une possession be~ti ale ou à larmoyant et hypocrite; que nous som- la tutell<! en vertu de cet aphvn.sme
socialbtes enfin relevant la tête après une spéculation honteuse. Nous vou- mes ennemis de la guerre: c'est que que les capacit&s se pt'Ouvent ct Sl:l
classent d'elles-ruême::;.
u oir subi des an nées de prison, et lons l'homme libre de choisir sa com- cette férocité sans raison et sans but N'allez pas· croire que ce besoin de
venan t dire ault privilégiés et aux per- pagne, et la femme libre aussi de nous humilie en face de la civilisation. ré,genter les ~utres pt·ovienne toujours
sécuteurs : Nou& 1'et•enoll8 pour con- choisir celui qui lui parait digne. Nous Partisans do la révolte, de l'iosurree- d'un mauva1s naturel.
tinuer la lutte avec plus d'achanwment Loin de là . Ces braves gens sont
trouvpns qu'il est d'une immoralité tion contre la tyrannie politique et éco- animés d'excellentes intentions; rnais
que par le po&sé. Nous avions promis à plus que douteuse d'aller demander à nomique, nous sommes ad1•ersaires de comme ils estiment que toutlo monde
la barre du tri bunal, rie conserver nos un magistrat! a permission et la sanction, la guerre de peuple à peuple. A l'es- ne possède pas le talent néces'<airo
convictions d'a narch is tes et notre pour que deux êtres vivent ensemble. pout' se conduire, ils poussent la
prit de conquête et rte vandalisme, nous magnanimité l'usqu'à. se charger
attache à la cause révolutionnaire, Nos sentiments de délicatesse sont voulons opposer la guerre de classes,la personnellemen des aiTaires publi-
malgré la férocité:des juges et l'oppres- froissés par cet acte aoti-naturel. bataille des pauvres contre les riches, ques, s'arrachant aux douceurs de
sion des verrous ; nous tenons notre Tous les hommes doivent ils tra- la vie privée et à. Jeut'S chères é\udes
des opprimés contre les oppresseurs. pour se consacrer au bonheut· du
parole ; nous reparaissons plus forts, vailler ? Donc, r·eligion, famille, propri6té, genre humain. •
,

• •

• LA LUTTE SOClALE
--
Ces lamas, 9u'ils soienllarques ou « ~Iais le cube n'~st pas tout. La sim- mo•·t; si la loi du plus fort règne en son ascension t!'Ïomphale ve1-s les
sace1-dotaux, s intitulent modestement « phc1té des sutures. caractère des in- souveraine comme toujours , il n'en baoteu1-s de l'aveni•·, au gré des vents
aristo.~, c't•st-:':1-dire les plus parfaits, «. telligences bornées, se reti'<.Juvo
les meillcu•-s, les plus purs d'cntr'C « encore che.z les. peuples in ci ,-ilisés, est pas m·)ins na.i, pour celui qui ne populaires. Je ne \'CUX pas remuer ici
les hommes. « et leur a..c,srficatJOn se fait d'avant eu s'arrête pas à la surface des choses les cendres enWI'C chaudes P.t doulou-
Tautùtla 1wérogaH"e du comman- « arrière, et non d'aniè1·e en a\·ant, ct des événements, qu'un pas immense reuses de la derniè1·e couflag••ation,
tlemcut a élé re\·endiqu~& au uom de << commP- dans les race:l civililiécs et a été fait uon pas matériellement, je ne veux pas souligner ll's fautes
la foret) physique, de la coll'\ uête, de « civilisab_les~ Ç~ qui \ 'OUt dire que mais moralement. concluantes de la commune. Celle
la b•·a\·our•~; in.ntùt olle a été exigée « chez lt>s lllCI\'Ihsés l··s pa1·ties amé-
dernière expérience, nous écla ire
comme uu tribut dû à la richesse ou <J rieures cessent de bonne heure de
Les fautes du passé serviron t de
à l'hérédité. « s'a()CI'?ilre, tan<:Jis que les parties leçon 1 assez sur la voie que nous suivrons.
Les prêtr·re;, daus le même but, se « postéf'Jeu•·es mowsnoblcs, s'acc•·ois- Un grand enseignemen ts'an dégage, G'est sans état-major et sans mot
ret:ommanduut de la divinité dont « sent longtrmps encore et que le un enseignement profHablc pour la d'ord re, c'est sans autorité aucune,
ils se disent. les interprêtl's, ainsi que « cont.raire s'observechez Ids ci vi1is6..,;. Révolution prochaine . que uous de·.rons liquider le vieux
de la pu1·cté vraie ou ' feinte de leurs « Ce mouvement prog1·essif se mondeety instau•·er la société nou \'elle.

mœurs qui a::;SUI'e leur ascou da nt sur « poursuit d'ailleu1·s jusqu'à nott·e Les causes abor tives de ces to UJ'-
les croyantk. « époque, ct Broca a. pu cousta1e1· mcntes populaires, toujours héroïques Une autre cause de non l'éussite est,
Aujo u1·d'hui Ir::> successeui'S des « que le cub,~ mo~en des crâues des el généreuses, mais toujours nulles je l'ai déjà dit, les 1wéjugés dont une
prêtl·es réèlamcnt les mêmes privilèges « Parisiens du X ll• siècle est moins aussi ou à peu prés quant aux résul- fausse éducation nous boutTe le
au uom de la sciouce do nt ils essaieut « considéra ble que celui des Pa1·isiens \ats palpables, sont au nombre de cerveau.
dl! fai re unP. nouvelle t·eiigion qui « du XJX•. Si même l'on compare
c0mble•·a Ut) faveurs sos apôtees « entr·e. eux les Cl'àncs du Xll• siècle, deux: 1° La confia nc~ narve des ré- Pendant qu'à l'école on dresse l'en-
iuléres~és . << on Y Olt que les tombeaux des classes voltés en quelques intriguants beaux fant au reQpecl do l'autor•ité et de la
Cependaut los Sa\'ants sont bons « aristocratiques, alors plus insh·uites blagueu1'S ou crânes aligneurs de pr·opriété, chez sos plHents, on lui
princes; ilsn 'entendent point pet·tur·ber « r-.mfcrment des crânes plus volum i- phr·ases fleuries et bien stylées; 2° les prêche à tout bout de champ et sut·
1'ordi'O s0cial act uol auquel ils doilcen t « ueux que les tombaaux plébéiens . pr·éjugés idiots et stupides du peuple tout les tons, le respect. la soumission
les avantage::; exceptiouncls duut ils « Aujourd'hui, c'est umquement à
j•llliSSCilt. (( ) ' ARISTOCRATIE IN1'ELLECTURLLE ,
insurgé; 3" sa génél'osité fùllemeni à ~r. le Curfl où à M. le Maire, au
Ils co.usentl'ltt \'Olonlie1-s à partager « bien difféJ'eute de l'autre, qu'appa•·- valeresquo. gardP-Champètrc el au riche proprié-
ces p!'ivilèges avec 1ar·istocratie « tiennent les crânes volununeux; ct En etTet, lorsqu'un de ces mou\·e- tai•·e.
liuancrëre dans l'état de transition « Broca comparant, d'un côté, les ments qui ne se montent pas comme Tout ceci se traduit par une locu-
)'urgat<.Jrienne que tra\·ersent les « infirmiers de Bicêtre, de l'au•re un ~ccnario, qui ne se commandent tion devenue pro\·e•·biale, que chacun
!<ocirtr::;, sach;lllt pertiuemmeut que « les élèves en médecine et en phar- pas, mais qui sortent !!pQntanément
l'accrois.-.emenl des lumiè1·es mettra « macie, a·vu que ces dei'Oiers avaient a pu entendr·e répéter par des mal-
fin, une fois pou• toutes, aux comptes « le crâne plus \'Oluruineux que les sa us mol d'ordre des entrailles de la heureux, qui n'ont d'autre perspec--
de tutelle. « prem1ers. foule. éclatant brusquement comme tive que de pouvoir à force de
• « Compara nt les ouvriers des un c0up de tonnerre dans le ciel prh·ations joindre difficilement les
•• « fabriques <ie Clichy aux menuisie1·s, d'azur <les satisfaits s'est produit lors- deux bouts d'une paie à l'aut•·e, et, si. •
Comme on pnur• ait croire que les « aux chal'p..:utiers, tous ouvrie•·s
prétentions de l'aristocratie de droit « plus inklli;.:ents, il a vu que le que le Titan populaire a essayé, rugis- Je chômage vient à s'en mêler, la plus
scientifi!Jue, ue rrposenl sur aucun « volume du cràne était plus considé- sa ni de brhersescbatnes,on a toujours horrible misère, la m01·l au coin d'une
fonùem~ut sérieux et ne gisent que « rable cbez ces de•·nic1·s; mais on vu surgir d'autre part, d'un peu par- borne ou sur un grabat d'hôpital;
dans L'ima:.rination de leurs adversai- « comprt>ud <JUe ces modifications tout, des prétendus !'édempleurs, quel- cette ph•·ase la voici: « Soyons pau-
• •
« anatomi•1ur:s ne s·,.·lpl'ovisent pas
res, nous allons, pour C00\1atncre les I'JU•·,....uns bien intentionnés mais pour vr·es, mais soyons honnêtes. >>
incrédules, dier un r.·agmentducours « dans uné race, fll JUO versA-t-ou la
de géographie médicale, professé par « civiUsatiuu fi. .fl•JtS. c'I".S'I' LE CRANE la plupart pécheurs en eau trouble, Et par honnêtes qu'entendent-ils
le docteu1· Bordier à la Société d'an- (( DEl' 'IOMMES QUI hS r l'ltOP fi.'l'RO l'l' plci11S d'infatuation ils ont aussitôt ces déshérités' Sa,·oir· sc serrer le
thropologie . (( POUR LA RECEVOIH. apr·ès leur entrée sm· la· scène endigué ventr·e on face des magasins bondés
1
Le doctcu1· Bordier est un sa.vant ct, " « On peut do r1c rlh·e qu'il y a u n le Nurant: ils ont dit au flot révolu- de leurs produits ot par cola seule
qui plus11St, un vulgar·isateurémé•·ite; « équilibl'e absolu et indispensable tÎOIJDaire: <c Tu n'iras pas plus loin.>>
il ost passé maltr·e da us l'a1't do par:ler « entre l'anatomie cêrébrale d'un cause de leur misère. StwoiJ' se passer
et d'écrire . « peuple et sa ci,·,Ji~a.tion; ce ~ui DSt Cette tactique contre-révolution- de tout, pour tout li:liSSCI' à une poi-
C'est assez tliro qu'il connalt la « la traductton sei, 11tifique de 1adage naire, ne pouvait avOJr que deux gnée d'oisifs et do pa•·asitcs.
\'a leur des te•·mes, qu il sait peser les « bien connu : UN PEUPLE N'A. suites; le plus souvent ces dictateurs Ah! combien cotte honnêteté dont
(( JAMA.lS QUI> LE GOUVERNlDŒNT QU'IL
~....,,_.....,_ _~.;;n;lo
;;~t~:;~e~t~n;'~om~~p;llo:ie ses expressions
0 (( MÈRI'l'E . ))
Maintenant que uous avons expo~
d'incapacité r-évolutionnaires nous ont
amené la défaite. Leurs atet·moie-
ils se ta1·guent devr·ait au contraire
les faire rougir l Comment sc fait-il
Lorsqu'il affirme que l'aristocratie ments et leur;:; indécisions ont ouverts
~·impose dans l'intéeêt même de ceux les bases sur lesquelles repose la que les notions d'une morale aussi
qui sont les moins favorisés du destin, doctrine de l'Aristocratie scientifique, les portes à l'ennemi. La réaction a fausse qu'arbitraire, comme celle qui
uous ne pou\·ons mieux fail'e que de il. nous reste à en discuter les conclu- sui\'i ln déraite c0mme la peste suit est la monnaie coul·ante de la société
1'0 rotlu·r.. l••xtuellement ses paroles, SIOOS . ln gucl'l·e; t-erreur blanche ou semai- bourgeoise. aient pu pe1·vprtir à ce
a\'ant de formuler nos prop1·es obser- Ce sera l'objet d'ua second article.
ne t'Ouge, les potaux el les gibets ont poiut le raisonnement des individus
vations.
Voici le passage en question: eu leu•· ration. et le plus élêmentaire bon sens t
Pas plus ,·ainqueurs que vaincus Les bêtes elles-mêmes! vous l'en-
1< La pha,:e iute!lectuelle est carac- A la suite de l'arrestation du com- du 1este, les déshérités ne gagnent tendez, \ 'OUS tous qui serrez d'un
<< té1·isée pa•· la décadence de la mé- pagnon Bordat, un certain nombre rien. La ré,•olution conquise au prix cran vo\J·e ceintu•·e.devant les riches-
<< taphysique ct le ti'Îomphe de la de correspondances et d'articles ont
« SCilluce, qui substitue définitive- de leur sang. de,·ie au profit d'appétits ses accumulées par votre JabcUJ' et
<< meut SOli influence à celle des
été détruits. Nous invitons donc ceux gloutons et d'intrigues mal~aines . Les par vos peines; les bêtes elles-mêmes
« 1eligions évanouirs. dP. nos correspondants, qui ne ver- mailres du lendemain s'incrustent je le dis à votre honte, n'ont pas de
• << ~l ais ces étapes nese parcourent rout pas leu1·s articles insé1·és, à vou- dans la place encore maîtres de l.a cette idiotie, n'ont pas de C<'S préjugés!
« qu'en une lonr1ue :suite de ~iécles ; loir bien nous les envoyer à nouveau. veille et tout Je changement consiste Elles prennent où il y en a 1 parce
<< elles ~ont. en etT· ·t. corrélative!! de
« m od i1ica t. iv11 s a li a tom iq ue!',fittales, en un c:h:tngement d'ét.iquette, de que le droit à la vie, 1,. droit à l'exis-
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« im!lrwtables, indi~>pl'f1sttble.~ . décoJ'S et de masques . tence, celui qui légilimemcnt ap-
« O•· comme les modifications ana- C'est logique, car la Révolution partient à tout ô.tre par· le seul fait
« tomiques demandent un temps fort QUElQUES MOTS s'est mutilc\e elle meme en se donnant qu'il est né, est le p1·emier de tous les
« long pour se li xer dans une race sur l e s R é voluti ons des têtes de colonne, en ne faisant pas d1·oits. ·
« pa r heredite et par selection, il en taire les convoitises de ceux qui sont · Cette candeur narva , ce resp'ect
« résu1te qu'on ne p<'.ut déc1·étev, bête de la p1'opri6té de ceux qui ne
• « com me les E ul'opéeus veulent trop Quand on jette un rrgard en ari'Ï61'el so1·tis des rangs. Vouloir comb~ttre
« souvent le faire avec les sauvages, Quand on mesu1'e le chemin pa•·cou1·u l'autorité et se donner des chefs est respectent pas la nôtre, a,·ait son
« la. p•·omotion d' une population depuis d~s sièclesl Quand on examine passablement absurde. C'est procéder contre-coup, son reflet dans toutes •
« d' Aush·aliens à l'état de civilisation les conséquences des J·évolutions qui à la façon de Gribouille qui en cas les émeutes; on a pu voir les dégue-
« des Européens. d'eau préfèl'e au parapluie qui pour- nillés, monter la garde autour des
« Vous faites des chemins de fer, ont, à dh·erses reprises, bouleversé et
« des télégraphes; ,·ous habillez Je finalement détruit les sociétés trop rait le garer se jeter dans l'eau. Les diamants de la cou•·onne, devant les
« sau\·age; vous lui donnez l'alcool , mûres et qu'on s'aperçoit que sur tant éternels damnés de l'enfer social ne grilles de la Banque de France, de
« la pipe, à l'in,.:tar de Londres; vous de décombres et de ruines le bonheur comprennent pas que le seul para- même qu'ils passent devant les maga-
« lui donnez même l'instruction clas- du genre humain ne s'est pas du tout pluie qui puisse les garer de l'averse sins le venl!·e creux.
« siquc dans les meilleurs collèges Une seule fois, on n'avait pas agi .
« d' Anglcler•·e; le sauvage garde la édifié, on se sent envahi par un senti- ' de persécutions et de misére est la •
« pipe et l'~lcool et jette tout le reste, ment d'amère tristesse, par un symp- liberté, c'est-à-dire l'anarchie. de la sorte; c'était en 90 1Rendons-en
« à commencer par sorr bagage péda- tôme de défaillance, que, seul, l'espoir Aujourd'hui, encore malgré les cris hommage aux paysans français,« Aux
« gogique, et il cou1·t, tout nu, chas- d'une besogne meilleur·e et plus fruc- du passé et de l'histoire, certains hys- glorieux pillards» Jacques Roux mena.
(< se1· le Kangourou avec son boume- les faubouriens au pillage des acca-
tueuse pour l'avenir peut surmonter. tériques du pouvoir, certains bate-
« t·an~ l leurs sans vergogne s'apprêtent pour pareurs et pour ce fut tlétri p ar les
« S1 vous insistez, il meurt ! a insi Ce n'est pourtant pas en vain que,
« font les Polynésiens, ainsi font les par maintes fois, le sang des prolétai- escamoter le prochain soulèvement. conventionnels. ' Marat lui aussi ne
« Aust•·aliens 1 res a abreuvé les pavés et les sillons 1 Tenons-noussw· nos gardes, laissons- dut qu'à son prestige, qu'à SQ. popu-
« Ces modifications anatomigues que les empires, que les divers édifices les se répartir d'avance postes et em- larité d'écha pper à l'anathème des
« consistent d'abord dans l'accrOisse- de tyrannie se sont éct·oulés, engloutis plois, se partager les meilleures parts bourgeois affranchis .
• « ment du volume du cerveau, à En 1830, en 4.8, on oublia ce passé;
« mesu•·e que Les siècles s'écoulent. dans la boue! Nont Si la fusillade et du gâteau laissant les miettes pour le
« Dans la sé•·ie animale même,qui fi nit les transportations ont eu jusqu'ici le bon peuple, laissons ces pttres à leurs que de stupidités ne furent pas com-
« à l'homme, Lartet a d'ailleurs dernier mot; si les exploiteurs et les pirouettes et marchons de l'avant, mises VOn vit à cette dernière date
« constaté que plus on recule dans despotes ont encore sur nous, en plein l'aérostat révolutionnaire ne sera pas fusille l' par ses camarades, un pauvre
« les temps géologiques, et plus le XIX• siècle, comme au temps de l'an- dirigeable et continuera . une fois le diable qui emportait une coupe en.
« volume cérébral se 1•éduit enez les
« mammifères fossiles .. . tique esclavage , droit do vie et de lest bourgeois jeté par ,dessus bord, vermeil.


1
1
LA LUTIE SOCIALE

Pourtant peuple, tu n'en fus pas nos taudis insalubres pour les com- du fonctionnement mème de la vie; rien perdre des habitudes de ses d~
Communiste~ vous revendiquez pour vanciers, - sous l'inculpation d'ou-
moins la canaille, toi qui n'a jamais modes habitations; posons nos hail- too.s la p1·opriété détenue par les usur- trages à un commissai.'e de police
osé toucher au butin conquis sur l'en- lons pour noue couvrir des ,·êtements pateurs, vousconsidérezcommevôtres dans l'exer·eice de ses f ·nctions, etc. ;
nemi? Certes ceux qui t'honorent de que le vent fait flotter de,·ant les ma- les champs et les mines, les cités, les inuWe d'ajouter que la salle était,
ce titre n'ont pas de ces scrupules et gasins. chemins de rer, les navires, les entre- toujours, comme d'habitude, bondée
pôts et tout ce qu'ils contiennent; de policiers et que nos umis n'on t pu
de ces délicatesses. Én un mot il faut prendre tout ce Révolutionnaires, vous n'attendez que y rentrer.
D'eu haut, des fois part~nt les dont on aura besoin . le moment de mettre la force indivi- Après ladèposilion du sieur Pohu -
grands exemples. Et surtout ne nous laissons pas duelle ou collective, au service du c'est le nom.paralt-il, de l'individu qul
devoir, et., d'ins cette période de pré- remplit les fonctions de commissaire
Ou connatt l'admirable sans-gêne arrêter par les mais et les si de toutes paration, vousfaitesl'œuvre de révolte du s• arrondissement - qui com-
avec lequel Booapar·te expropria les sorl~s de gen.:: qui, se posant en bien- tntérleure en vous débarrassant de mence pat· déclarer que Bordat lui en
d'Orléans. tout préjugé, en dégageant des vieilles voulait parce que étant déjà commis~
faiteurs et rédempteurs, empêche- habitudes de l'obéissance là~he, de la saire à Roanne -c'est un mooslem·
On sait aussi comment Je comte raient cette besogue Faisons rentrer béate résignation et de l'égofsme vil. qui a conquis ses galons - avait fait
d'Artois, depuis Charles X, distribua tous les lutteurs dans les rangs. votre journal est fait pour affermir art•êter le compagnon Lag1·ue, qui,
aux courtisans dix millions oubliés les convictions et les volontés. Salut dit-il, avait tenté de détruir-e la prison
Faisons nous-mêmes la liquidation, à vous! de Roanne à l'aide de la dynami te et
par les déménageurs des Tuileries comme plus t-ard nous gérerons nous- 11 va sans diro que vous ne me l'avait fait condamner pour cecrlme ; il
lors de la rentrée des Bourbons en mêmes nos affaires. Plus de ces pi lo- demandez point de conseils, et je1 ajoute qu'il est s\11· de ce qu'il avance,
1815. « Tenez mes amis, leur dit-il, n'aurai ni la nalvet.é ni l'outr·ecuidance c'est un de ses agents qui le lui a rap-
tes qui nous éloignent du port. de vo us en donner·. Vous ferez votre · porté, parce que Bord at a décla ré dans
prenez, l'exil a 'été r·ude, ceci fera ou- . Ne suivons pas toujours l'orni~ I'e jour·nal comme il vous conviendra un groupe de Roanne IJU'il so char-
blie1· bien dos pt·ivations. » Le peuple de la routine, plus de c1·édulité pour conformément à vos idées, à vot1·e geait de son af'l'aire. - lJ veut absolu~
connaissance des faits, à !'.énergie de ment se faire cr·oire intéressant.
seul ne sait pas prendre au lendemain les fausses légendes, plus de l'cspect votL'e conviction, à l:t force de votre Bordat n'a pas de peille a réfuter ces
de sa victoire des compensations sur pour les traditions. tempét·ament et aux circonstances niaiseries, attendu que depuis son re-
ses privations passées, tantôt il met Le triomphe est à ce prix, marchons au milleu spécial dans lequel vous t~ur de Clairvaux il n'elStjamais allé à
vous trouvez. A chaque lutteur de Roanne. que de plus il ne connalt ni •
trois mois de mis~re au service de la ainsi e\ nous doublerons le cap des combatt1·e comme Il l'entend, de choi- le compagnon Lagnre, ni le sieur
République comme en 48, tantôt il tourmentes sociales pour entrer dans sir son poste de b11lliille et ses armes 1 Pohu, que, par conlSéquent, c'est pure
se contente de la sportule de 30 sous l'évolution anarchique de l'homme J,a besogne sera d'autant meilleure in ven lion de la part de ce policier.
qu'ilia fera de plein gré, de tout cœur, Aussitôt que Pohu a fini de reciter
par jour pour pou,·oir payer 600 vers le suprême bonheur. sans ordres ni conseils gênants qui le sa leçon, qui ressemble en tous point§
francs ceux qui font affichet·le fameux privent do sa libre initiative. à celles de tous les policier::> que nous
« Mort aux Voleurs. » Tout ira bien parce que vous serez avons entendu répéter si sou,·ent, la
sincères. Vous n'aut·ez point de poli- parole est donnée au compagnon Bor-
Il est magnanime aussi 1 Du moins
il l'a trop été; trop souvent il s'est
laissé émouvoii' pat· les plaintes, par
CORRESPONDANCE tique à rairai pointd'intrigues à lancer,
de jeu de OII!':Cule à préparet· pour
tt·ompcr les suffrages, point d'amis à
dat qui. avant d'entrer dans le food
des débats, explique comment tout
cela est survenu; ceci est d'autant
caser, poiut de pl'l>teclours à flagorner, plus nécessaire que toute la presse
les fausses promesses de ces tyrans Chers compagnons, pa~ de mensonges à dire. lyouoaise, sans distinction d'opinions,
terrassés. 11 a retiré le talon que dans Vous n'avez point à substituer votre ni de nuances. en a fait des récits ran·
C'est avec un vif plaisit· que .(ap- gouvernement à celui des autres; vous taiSi$teS chacun à la manière de son
sa première colèt•e il avanc:a.it sur prends la réapparition de la Lutte ne cherchez pas à renverser les mal tres reporter.
leut· gorge·, mais la vipère a. piqué Sociale de Lyon . Il nous faut des pour devenii' mal tres à votre lour. • Les groupes anarchistes lyonnais.
celui qui vPnait de lui faire gràco. journanx - beauc?UP d~ journaux Quels quo soient les changements dit-il, ont cru qu'il ét11it dans leurs
anarchLc:;tes en provmce. amené~ paT' le temps dans l'évolution dt•oits et de leur devoir de profiter des
Ah oui ! ib se sont vengés ces personuolle de cba(Jue individu, vous élections du 1" août, do fHire de la
échappés des vengeances prolétarien- Nous approchons à "'rands pas de om·ez du moins cotte garantie, que propagande en faveur· de leurs idées,
la grande révolution de notre siècle. vou<; vous proclamez d'avance indi- ils ont t1·ouvé bon do faire un mani~
nes, vengés de cos pat·dons qu'ils ne Il y a quelques années, nous ne voyons
pardonnai., nt pas, comme Jules Favre gnes et Lrultres s'il vous arrivai tjamais reste invitant les travailleurs a ne plus
autour de nous que des actes de ré- de prendre pour vous une part de ce voter·, tout en exprimant leurs th6o-
a traité ce Pal'is coupable de ne pas volte indiv·iduelle. Aujourd'hui, nous pouvoh· que vous combattez aujour- ries, et en se conrormt:~nt strictement \
avoir· promené sa tMe au bout d'une sommes entré dans la pé1·iode de ré- d'hui, sous toutes ses formes, et moins à la loi, c'est-à-dil·e, en signant le ma~
pique, comme les massacres de mai voltes des massfls, et la révolte des dans les hommes qui le' représentent nifes te du nom d'un candlch:J.l. Mais
peuples ne tardera pas à venir . quo dans son essence même. Vous pro- cela ne fa isait pas l'11fTaii·e du pal'•tuet,
ont fait r·egretter les fautes du 31 Bientôt, dans quelques années, il clamo7. que le pou voü· HStcorrupteur: ou plutôt de la police, qui, do sou
octobre. faudra agir, et agir sciemment, pour en même temps vous vous vengeriez chef, en dépit du respect de la hiérar-
Les lâches ont pour habitude de ne aider la société à se débart•asscr des parmi los corrompus si une seule ligne chie autoritaire, a fait lacét'CT' et en le~
de vott·o jou1·nal favorisait la moindre ver tes affiches. par• ces sbires, aussi"'
pas pardonn•'r la peur qu'ils ont institutions qui l'étouffent et poser usurpation . Point de milieu : « ou tôt qu'elles ont été placardées.
- éprouvée ; revenus de leur teiTeut·, ils les bases d'un meilleur avenir; sans
exploiteurs ni gouvernants.
an~rchiste ou lrallre » l~l est Je dilem-
me dans lequel nous sommes enfer-
« C'est dOliC eu pal'lant de. ce.La~e _ __ _ _ __
arbilraire, que YOus ne m'cmpôchet·e~
donnent au lion mor·t lu coup de pied La tâche qui incombe, précisement més. · pas de qualifier de twigandage et de
de l'âne; ib font uue bécatcmbc des aujourd'hui, à la presse anarchiste, Je ne doute poe:;. Corn pagnons, que vol, pui~que nousa,·ion~ p:})·é ces af'l'l~
Yaincus. Qu'on s'en souviennet est immense. On counalt a,;sez géné- vous ne combattiez le bon combat, ches de nos deniers, que je faisais à la
ralement notre parti ; mais ses idées non seulement avec vaillance mais tribune le procés de la prlice. Mais,
!'\'ayons plu~ foi dans les promes- aussi avec cot admirable esprit de dé- une fois pour toutes, sachcz bien que,
ses que font les dirigeants lorsqu'ils se on ne les connatt 3ue de nom. Le vouement qui a ra.t de la lutte des quand nous parlons dun abus, nous
communisme on se 1 imagine comme journaux ana1•chistes contre le par- ne parlons jamais à 1 homme qui le
sentent en dange1·, à l'instar do ceux une caserne, l'anarchie comme un quet de Lyon un spectacle unique commet, que c'est bieu aux insU-
qui pris, trop précipitamment, en fla- chaos indescriptible. Et combien, dans l'histoii·e de la pr·esse. C'est par lutions existantes que nous nous
grant délit et en .n1auvaise par·t pas- parmi ceux même qui sont sincère- le caractère personnel que l'on fait la adressons ; et, quand je traitais cet
sent au mat·i outragé,un billet à ordre ment anarchistes, ont gardé encore vél'itable propagande Les meilleures acte, de brigandage et ·de vol, j'en~
de ces vieux préjugés que nous de- idées,exposées par des impuissants et tendais m'adresser à toute l'institulion
qui lui ouvre un trou pour s'esquiver, des faibles paraissent être sans force de la police en général ct non au sieur
vons à nott·e éducation d'exploités,
mais qui Je lendemain n'a plus de de sujets de l'Etat, d'esclaves du ca- et sans vertu. A vou:i de les mettre en Pohu que je ne connais pas.
valeur . relief, de les faire accueillir d'avance « Or, il est évident que c'est un délit
pital. avec sympathie, grâce à l'élan de votre de paroles que l'on me reproche ; et.
Ne nous laissons pas aveugler, ne Pour que rios idées soient plus gé- cou1·age, à la hauteur de votre pensée à cet efl'et, permettez-moi de protester
nous laissons pas passer en créance néralement acceptées, il faut que et à la dignité de volt'e vie. sur la détention préventive arbitraire
quelque trompeuse nuit du 4 Août. nous prouvions qu'elles embrassent Elisée RECLUS. que je subis.
A l'avenir plus de ces erreurs, plus toute l'immense variété de manifesta- « Je tombe sous l'appl ica lion de la
tions que nous voyons dans u ne so- - -- I-
o:::S> e:::><><::z> :: loi sur la presse de 1881, par con-
de ces fautes 1 • séquent, je dois être j u~é pat• un jury
ciété humaine; et il faut qu'elles pé-
P as de faiblesses et pas de pitié nMrent dans chaque recoin des villes, NOTRE PREMIÈRE et non par un tribunttl correctionnel.
«D'ailleur·s,que vou::: me condamnie~
sous peine d'échouer·. La Revolution et surtout des villages. Et qui pour· ou que vous ue me coudamniez pas,
doit ètre terrible, inexorable, farou- rait mieux y contribuer qu'un journal Avant même que nous ayons paru, vous ne m'empêchera~ ras d'être tou-
che; car elle a plus que des siècles paraissant, comme le vôtre, au sein le parquet a fait arrêter le compagnon jours, cequeje s uis depuis longtemps,
d'une population qui connaft déjà Bordat, pour un délit imaginé par un anarchiste révolulionooire "·
d'infamie et d'iniquité à venger;. elle vaguement les anarchistes, à même des chefs de la police lyonnaise. Après le compagnon Bordat, le mt--
a l'avenir à sauvegarder.Faisons une de traiter chaque question au point Etait-ce là le but f Evidemmentnon ! nistére public a bien voulu uous op-
SI-Barthélemy de bourreaux , une ·de vue de sa solution locale et pou- .Mais Bordat venait d'être nommé se- prendre par la voix d'un certain Da-
vant se propager, par vos efforts crétaire de la rédaction de la « Lutte galie!', que le parquet était absolument
autodafé d~ institutions qui nous Sociale », on pensait,· en l'arrêtant, étranger aux Jacératio11s des affiches
réunis, dans toutes ces localités, villes abstentionnii"tes. Nous ne manquons
oppriment 1 Aux premières heures de et campagnes, qui sont restées en que I~Journa~ ne pourrait pas para!tre.
l'ouragan, après la prise de possession Faut-tl, messteul'!!, que vous soyez as- pas d'enregistrer ce~ aveu, en espéran~
dehors de la sphère d'action de nos sez stupides pour croire un seul ins- qu'à la pt·ochaine occasion, les com-
de -la terre, de l'usine et de tout journaux? tant, qu'un homme est indispensable, pagnons voudront bien se le rappeler.
l'outillage, après l'immense feu de Recevez, chers compagnons, mes après tant de preuves du contraire qui Le lribunal, après un semblant de
joie des titt·es de propriété, de rente, meilleurs souhaits de réussite. vous ont été données dans le passé f délibération. condamne Bordat è.
Pierre KROPOTKINE. Vous avez àPjà usé de cette corde et 4 mois de prison eL5 ans d'interdiction
d'hypothèque , des codes , grands vous êtes assez convaincus que vous de séjour. Cette condamnation inique
livres et autres paperasses, après la. ne seriez jamais parvenus à vos fins, est accueillie par le cri de vive l'anar...
destruction de toutes les bornes, après si, en plus d'arrêter les secrétaires, chie 1 poussé par les amis qui ont pu.
Compagnons, les gérants, les vendeurs et même trouver place dans l'enceinte du pt·é·
l'expropriation générale de tout au Vous me demandez quelques paro- jusqu'aux lecteurs, vous n'aviez pas toire.
profit de tous et de chacun , après la les de solidarité pour l'œuvre que pratiqué le pillage et le vol à main ar- _ _....
. _........... 3 ~ 7W'" ~ a a

destitution de toute autorité, il faut vous allez entreprendre. Je vous les mée dans les bureaux de l'ancien
donne de tout cœur, même sans avoir journal. (Cherchez. magistrats intè-
que,dans le fonctionnement de l'orga- lu votre programme. Vous êtes gres, dans le Code, de quel article vous
relevez.)
AUX TRAVAILLEURS BELGES
nisation nouvelle, selon la belle ex- Anarchistes, Communistes, Révolu-
pression de Blanqui, « chacun soit tionnaires; cela me suffit, cat' nous Donc, vendredi 20 aol1t, se déroulait Depuis bientôt trente-cinq ans, tous
pouvons différer en mille points de devant le Tl'ibunal correctionnel, le
à même de gouter le nouvel état de détail en restant d'accord s ur le but procès du compagnon Bordat. Nos les citoyens sont investis en France
choses». à poursuivre. Anarchistes, vous com- lecteurs ont sans douto appris, par la du droit électoral. Et nous en som....,
Il nous faudra déguenillés et meurts battez tout pouvoir, qu'il soit reli- presse bourgeoise, l'arrestation de no- mes encore à nous demander quet
gieux, politique on patronal; vous tre ami, pour un délit de paroles que
de faim puiser à pleines mains da ns niez toute loi imposée pour ne recon- le parquet de Lyon a su transformer changement le droit de vote a. apport4
les richesses conquises. Abandonnons naltl'e que les lois naturelles provenant en délit de droit commun, -pour ne à la condition des travnillem·s.


-
'

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\
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• LA LUTTE SOCIALE

Sommes-nous moins exploités f mattres, cessez de mendier à vos gou-



Sommes-nous moins contraints à tra- Yernemenls des réformes politique3
TRIBUNE RÉVOLUTlôNNAIRE SO USCRI PT ION
pour le développemenL du journal
vailler sans relâche depuis l'aube qui, alorsmêmequ'ellesvous seraient Lyon. - A l'occasion de J'apparition
ju...c:que bien longtemps après le cou- accordées, n'apporteraient aucun de la« Lutte sociale •, la rédaction in-
cher du soleil, pour gagner le pain qui changemPnt à votre condition de for- vite tous les anarchistes à une Soirée Groupes nnarchistes de Bor-
familîère, qui aura lieu dimanche '29 deaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 »
doit nourrir nous et notre nombreuse çats du travail, consacrez tous vos aout,à 7 heures du soir, salle Forget,
famille f Sommes-nous moins la chose efforts à la reprise de la possession de cour·s Lafayette, 113. Prix du billet : R.-L. Talence.............. 1 50
du patron qui peut nous jeter sur le la terre et de l'outillage industriel, 25 cent. 3• ver;,.ement des gr•oupcs de
pavé et par suite dans la plus affreuse car la propriété individuelle est la ••• Firminy, Chnmb •n el la Ri-

des misèr·esY Sommes-nous moins source de nos misères. C'est avec JOre que nous saluons camar1e .. .. . .. .. . .. .. .. . . 6 »
chair à. dividende, nos fils sont-ils Aidez-nous à r·enverser tous les ex- l'apparition de la " Lutte sociale» qui, Liste n° 24, Charnpalle à. Ville-
moins chair à canon, et nos filles ploiteurs politiques et sociaux pour nous l'espétous, saura, à la suite de franche... . . . . . . . . . . . . . . . . 7 30
·' . ses devancier·s. tenir haut et ferme le
sont- elles moins chair à plaisirt fonder une société ou la propriété so- dr·apeau de la Révolution sociale et de Liste n°77, Delaye à. Amplepuis 2 40
N'est-ce pas toujours avec le fruit ·de ciale aura remplacé la propriété iu- l'Anarchie. n• 122, Aubon net....... 3 50
notre travai l que s'engraisse ce.ra- dividuelle; où les bommes, librement Le groupe « Louise Michel ». - uo 115, Lauze à. Ni mes . . 5 65
massis de origands appelés patrons, groupés, suivant IE'urs facultés et - no 120, Geuoux•a Lyon.. 1 50
pr'Opriétair·o,., boursicotiers. députés, •*• Groupes anarchistes de Toulon 10 >>
leurs tendances échangeront leurs
sénateur·s, ministres. juges, policiers, ,\.ma••~a,tuis. -Les travailleurs de
produi t~. ou chacun pouna produir·e cette localité commencent 11 compren-
bourgéois en un mot? Les privations -----c~oo-----
suivant ses forces et consommer se- dre que tou:es les réclamations paci-
de toutes sortes, les accidents dans lon ses besoin~. fiques sont inutiles, et que seule la
Révolution violente les déba·Tasser·a
les Ul:lines, les lourds impôts, les loge- Entrez résolument dans la \'Oie de l'exploitation capitaliste qui les fait SOUSCRIPTION
ments insalubres, les produits ava- de .-olre affranchissement économi- crever de faim en travaillant, « tandis
que •, disent-ils, " nous pourrions pour les détenus politiques e~ leurs familles
ri6s ou falsifiés continuent à être notre que et social par le seul moyen vrai êtr·o si heureux; c'est donc avec joie
apanage. et pratique, celui de la force mise au que nous voyons paraitre un nouveau
La soc:été reste toujours divisée en service du droit, par la Révolution journal anarchiste à Lyon"· La Lutte Sociale.. . .. . . .. . . . 5 »

deux parties : l'une, la classe ou- sociale. Collecte faite à la suite de h
vrière, qui pr·oduit tout el ne possède ••
Utnd~s. - Aux compagnons cie la réunion du 21 aotH....... . 4 80
rien; l'autre qui ne produit J'ien et CoUecle salle de la Pede.... . 4 60
« Lutte sociale • :
dont l'unique occupation consiste à C'est au moment du ré\·ei! de la Un âne.................... 0 20
gaspiller les richesses produites par REVUE INTERNATIONALE «Lutte •, qui s'est déjà levée tant de Collecte dans un dinr1· d'amis
les prolétaires; celle· là, c'esll~ classe fois pour mettre au jour les revendi- à .Bou1·g. . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 »
cations drs tnwai!leurs, à qui nous
b ourgeoise. IRLANDE venons souhaiter une longue vie et un
Or dans ce siècle ou l'arg•·nt peut heu1·eux i"Ucccs, qui ne peut manquer 18 60
tout, cummande à tout, le droit de d'arriver aux vaillauts compuguons
Pendant plus de huit jours on s'est flHi ont déjà traver;;;é tant de passes
vote que les bour·geois nous ont oc- battu dans les r·ues de Belt'aRt. - difficiles pour·l ui maiulenir la Yie. NOTA. - Nous continuons la pu·
'troyé, en lais:sant croir·e à une impor- « ProtestanLs et Catholiques qui vicient l\ous nous joignons donc aux com- blication d<ls 1isles rocuei llie;; :i. la
tante concession de leur pat·t, est une leurs querelles 1 • disent los journaux:. P~Jgnons de Lyon pclUI' faire triompher
Eh bien, la guerre n'est pas entre les les idées anarchistes; aussi sel'ons- suite de cel les publ\écs par le« Ré-
pure dupt>rie. crovaots de deux religion. Elle est IIOtiS heUI'CUX d'entrer en lulle il VOS volté».
Et la classe ouvrièr·e continue à entre les t.ravailleul's, les misérnbles, côt"s. Nous faisons de nouveau un pres-
supporter les iniquités nombreuses les va~nu·pieds qui sont catholiques Vive la H.évolution sociale t
en Jr·lande, et les boubiquiel's, les Le g1·oupe • l'Insurgé». sant apprl aux COil'liJagnons qui sont
engendrées par le r·égime bourgeois, marchands, les artisans aisés, les gros encore détenteurs rie listes do sous-
et non seulement elle continue à sup- indu~tdels, qui so11t protesto.uts et cription. à bie11 vou luit· nous lrs faire
partisans de l'exploitution des !dun- ••
porter ces iniquités, elle se fait. même parvenir au plus tôt, au nom de l'ad-
dais par les manufacturiers anglais. L ill e . - Le cercle" Les Parias de
la complice de ceux qui la traitent D'une part, les bourgeois-protes- Lille» salue l'apparition du journal ministration de la « Lutte sociale ».
--~----- _pice IJU'un~ bête de somme car·, par tants poussés par les agents des: lords lu « Lutte suciale » et espère qu'il ~;on­ rue de Crértui, 263.
le vote, elle déclare se soumettre à anglajs e~ surtout de Church111 (!l'rd Unuei·a vaillament 1œuvre eut1·epr·ise
toutes les lois qui lui sont faites contre conservateur, enfant terrible des par· ses devanciers lyonnais : " I'Eten- L'A D)tiNISTRATION.
grands propriétaires fonciers, et chef dur·d révolutionnaire», la" Lutte "• le •
elle, en un mot, elle lorge ainsi ses actuel des réactionnaires à outr·a nee • Drapeau noir "• «J'Emeute ''j • l'Hydre
propres ..:haines. à la Chambre). armés pllt' ces me>- anui'Chiste "· le « llëfl , et e "Dl'oil
Ce d1'0il de vote, nous l'abdiquons sieurs et protégés par leur police. anurchique •·
D'autre part, les travailleurs, n ayant La bourgeoisie peut emprisonner les
volontiers. I\e coopérant pas à La con- d'autres atmes que des pierres et nôtres: ce n'est pas plus la condam- LA LUTTE SOCIALE
fection des lois, n'en r·econnaissant quelques méchan~ revolver~. Voilà nation de BordaL que celles de Gallo ou est en vente aux adresses ci-dessous :
aucune, il nous reste un droit, le plus entre qui les batatlles se hvrenl à do Louise Mit.:hel, qui ~uera le mou-
Belfast, sous la haute protection des vemeut. ré\'Olutiocn<~.ire. Les verrats
précieux de tous : 1~ droit à ta révolte. j uges vendus aux manufacturiers capitelistes qui nous grugent pourront A Paril', aux bureaux du Révolté, 140,
L'iniquité industrielle a montré aug!ais. uue !ois encore s'en apercevoir. rue Moutretard.
l'horrible misère dans laquelle nous Plus de 300 blessés de part et d'au- Courage, compaguous de la " Lutte ld. chez Dervaux, 32, rue d'An-
t.r·e. une quinzaine de tués, - voilà le sociale 1 •
végétons, nous, les producteurs de Le cercle " Les Parias de Lille ,. est goulême .
résultat de cette prise d'armes des avec vous dans le gruud combat contre A Amplepuis, chez Delaye, rue des
toutes les richesses. Si nous ouvrons bour·geoiS'. la bourgeoisie possédante et sa vale- Fontaines.
les statist:ques nous y tl'ouvons que Tentatives individuelles, <\meutes, taille gouvernementale.
escarmouches de guerre civile,- tont A Lausanne, chez le compngnon Dar-
les prisons regorgent, que les sukides ViYe la révolution socillle 1 bellay, rue de la Tour, 23, ou l'on
e t la prostitution augmPutent dans ce qui présage l'arrivée prochaine de Le cer·cle "Les Parias de Lille •.
la révolution. peut trouver également le Révolté et
des proportions effr·ayantes; que les • toutes les broch ur·cs de propagande
••
bureaux de l'Assistance publique anarchiste.
Couvoe ation . - Les membres du
sont encombt·és de malheureux de- R USSIE cercle« Les Parias de Lille» ainsi que
• mandant de::; sec,)urs, que les hôpi- tous les militants du parti révolution-
raux , même les plus vastes, devien- nait·e de cette ville et de ses environs,
Une émeute s~r·ieu!:'e tl éclat~ dan~ sunt invité:<; & assister a la réunion On troûve diJJls nos bureaux :
nent insuffi><ants; et cel te situation la provir,cd d'Or·enboUl·g. Depuis privée qui an ra lieu le dimanche 29
loin de s'améliorer, ne fera que s'ag-' plu~ieurs tmm~es il s'étuit fait\ d<Jns août, à li hem·es, rue de la Quenette, 7. Le Révolté, organe communiste·anar-
graver, cat· le développement dE> l'ou- cette province, un vol formidub e, or· chiste, pr·ix 10 cent.
gunisé, des terres de p11yMms au ORDRE DU JOUR : La Tribune des peuples, revue Interna-
tillage industriel chasse de plus en pr·üftt de~ Employés. Tout-à-fait com- i. Visile à Calais d-: quelques com-
me aux Etats-unis 1 Uue r1che dame pagnons de Lille, Rou!Juix. "'t Armen- tionale, rue de Loos, 17, à Paris,
p lus l'ouvrier de l'usine, et la l!'r·ande tières. prix 25 cent.
enlre autres,- Perekr·es:lova - uvait
>culture for·ce chaque jour le petit cul- réussi bVCC l'aide des tr·lbunaux:. à 2. Appar ilion du chant anarchiste La Torpille, publié mensuellement en
tivateur à venir augmenter le nombre enlever etes terres aux paysans: de Vla- abstentiuuuiste: • La ré\Olte des ai- français: E. David, Newroundlancl
des sans-travail de nos villes. dimirovska(pr'èsde la stution P!ato,·ka). !dmés ».
Dernièrement, les mal!i!"trat.-. sont 3. Impre~sion de la brochure: • Les P. 0 .. Box 93, Waygne C•, Pennsyl-
La SQCiété actuelle basée sur 1ex- venus à VhulimirO\'!'ka pour introduire Etupe::~ •te !'avenit- », opuscule d~:~ 12 vania U. S., prix 10 cent.
ploitation Mtuelle de l'homme par cette dume en PQl:!SE:::~Sion des terre!'<. puges. au pr·ix de 5 cent. Le Procès lks anarchistes devant la
l'hommo, s'oppose à toute transfor- Les paysans attaquent les magistr-ats, 4. Quc;,tion du jourual : oc La ré vol te Cour de Lyon, prix 1 Crane.
les rouent de coups eL les forcent li se des Affamés •· Les collections de : I:.a Lutte, Drapeau
mation pacifique, car nos exploiteurs réfugier dans une maison. Les magis- 5. Tournée de conférences dans le
n'abandonneront jamais d'eux- mè· trats parlement-ent, les paysans veulent 1\ord par Louise Michel. Mir, L'Étend4ra rloolutionnairP~
allumer la maison et gy iller les mes- 6. Situation financière. Terre et Liberté. Forçat du travail~
mes les privil~ges grâce auxquels ils 7. Les résultats de la manifestation
'V ivent à nos dépens. sieurs. Ceux-ci réussissent, cependant, La Rloolte des a{{amis.
à s·échapper pat· la ruse. On veut les du 15 amlt à Bruxelles.
- Aussi les travailleurs convaincus
qu'on ne pourra jamais rien faire
assommer néanmoins en Nute. et ce
serait fait, si des Cosaques n'étalent
arrivés au galop pour sauver les mes·
8. Moyens à employer pour com-
battt·e les coquins soL-disant so-
cialistes qui exploitent la classe ou- Les journaux révolutionnaires qui
pour eux ct fatigués d'être dans une sieurs. vrière belge. voudront bien faire l'échange avec
conditiCin pire que celle des bêtes de " On atlend d'autres troubles • dit 9. Affail·e Defuis~:eaux, etc. nous, sont priésd'envoyer leur adresse.

somme, se préparent-ils A conquérir le télégraphe. 11 aurait dû dire: Cette •• • •
par la force leur droi t à la jouissance émeute n'est qu'un épisode isolé de
toute une série d'émeutes qui ont lieu nouJu~ii .- Les groupes de cette
de toutes les richesses sociales. depuis quelques temps daus la provin- localité ont fait paraitre fes « Chiens
opportunistes •, piéce de vers faite par J.,c Gérant: JEAN ROCCA.
Travailleurs belges, ce d'Orenbour·g et qui ne pcuYent que
se multiplier. le compagnon Martinet. Pour les
Cessez de faire le jeu des pantins demandes, s'adresser au compagnon
Ooster·linck, rue de Lannoy, 43, au
~ui nattent Je peuple pour· en être les prix de 2 rr. 50 le cent. lmp. A. PASTEL, 10, petite ru~ de Cuire •

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