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mon maître
Parthasarathi
RAJAGOPALACHARI
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MON MAÎTRE
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My Master
Publishers :
Shri Ram Chandra Mission
World Headquarters Chennai
Babuji Memorial Ashram
Manapakkam
Chennai 600116
India
www.srcm.org
SRCM
23 rue du cardinal Lemoine
75005 Paris
Mon Maître
© Shri Ram Chandra Mission 2008
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation
réservés pour tous les pays.
Les termes « Shri Ram Chandra Mission » et « Sahaj Marg »,
ainsi que l’emblème de la Mission sont des marques déposées
par la Shri Ram Chandra Mission.
ISBN 2-906219-37-1
Parthasarathi
RAJAGOPALACHARI
MON MAÎTRE
2009
EDITIONS SRCM
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Préface
VII
→ sommaire Mon Maître
nos deux identités. C’était comme s’il avait enlevé toute barrière entre
nous et nous étions ensemble dans un état de béatitude et d’unité dont il
serait peut-être difficile de faire l’expérience plus tard.
Je suis convaincu qu’une telle pression intérieure doit être créée par
nos propres efforts ; alors, son aide se cristallise en nous et tout devient
possible. Seul l’amour pour lui peut rendre cela possible.
VIII
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première partie
LE MAÎTRE
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La première révélation
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Première révélation → sommaire
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Première révélation → sommaire
J’étais venu voir le Maître et j’avais reçu son darshan. Dans mon
esprit, toutes les impressions étaient chaotiques. Comment juger
cet homme ? Comment le comprendre ? Comment évaluer son
travail ? Et le plus grand mystère de tout ceci était : qu’avait-il fait
pour créer en moi ce sentiment de profonde tristesse et la détresse
qui avait envahi mon cœur au moment du départ ? J’avais côtoyé
cette personne durant à peine vingt quatre heures. Comment
alors une aussi forte émotion s’était-elle manifestée après une
rencontre si ridiculement brève, d’autant plus qu’elle avait été
si superficielle et dépourvue de toute forme d’intimité ? J’étais
arrivé tel un parfait étranger et à mon avis repartais étranger. Ou
bien en était-il autrement ? C’était la question qui se posait ! En
vérité il se peut que j’aie besoin d’un temps infini pour “connaître”
Babuji. Mais lui, de son côté, avait-il besoin d’autant de temps
pour me connaître et travailler sur moi ? Non ! Il ne pouvait en
être ainsi et il n’en fallait pour preuve que ce violent impact
émotionnel de cette première rencontre. Je sentis avec certitude
qu’il avait agi dans les plus profonds replis de mon cœur, qu’une
graine y avait été pour ainsi dire semée tout au fond et que ceci
en était la première réaction. Aussi, bien que perturbé au niveau
superficiel de mon existence, j’avais, en profondeur, la certitude
qu’à compter de ce jour j’avais trouvé mon Maître et que je foulais
le vrai chemin qui devait me mener à mon but. C’est la nature
divine de mon Maître qui fait qu’aucun de ceux qui viennent à
lui ne repartent déçus, et moi, pour ma part, je trouvais dès ce
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II
L’environnement
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→ sommaire Mon Maître
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L’environnement → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
(1) NDT : Babuji a toujours considéré les abhyasis comme des “associés”
et non comme “ses disciples”.
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L’environnement → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
allaient les choses là-bas, mais aussitôt la lettre pliée et mise de côté,
je me retrouvais dans “l’ici et maintenant” de la divine présence
de mon Maître et le souvenir de tout le reste, brièvement réveillé,
s’évanouissait, me laissant en paix, me laissant jouir en paix d’une
tranquillité qui est entièrement hors de ce monde. J’ai souvent
réfléchi à ce phénomène et j’ai senti que ceci est l’état spirituel qui
nous bénira à notre mort. Nous n’oublions pas car il n’y a aucun
effort de notre part pour oublier. Mais, tel un don divin, naît un
état d’esprit ou une conscience qui nous transporte à un niveau
différent d’existence où tout autre chose cesse d’exister. Dans
cette condition, on est placé dans un état béni de proximité avec
le Divin ; cette proximité a un pouvoir d’apaisement, un don de la
grâce divine, qui transforme la possibilité de mener une vie non
conditionnée en réalité, dans notre existence et notre conscience
personnelles.
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L’environnement → sommaire
atmosphère lorsque l’utsav sera terminé. Pendant ces trois jours, c’est
comme si une couverture ou une protection recouvrait cette maison. Et
à la fin de cette célébration, on dirait que Lalaji prend un coin de la
couverture et la tire d’un seul coup. Il y a une atmosphère divine durant
ces trois jours. C’est la grâce de Lalaji. Elle est si pure et si spirituelle
que c’est comme si l’on vivait dans un autre monde. » La seule fois où
j’ai senti l’atmosphère encore plus sublimement pure et radieuse,
fut durant les trois jours de célébrations à Madras en février 1973,
lors du rassemblement des abhyasis venus de toute l’Inde et de
nombreux centres de l’étranger, pour célébrer le centenaire de la
naissance de Lalaji. Les célébrations eurent lieu dans des locaux
loués pour cette occasion et servant habituellement aux mariages.
Cette salle est une des plus grandes et des plus belles que l’on
puisse trouver à Madras. J’ai été frappé par la nature particulière
de l’atmosphère durant ces trois jours. Babuji confirma mon
observation et ajouta en riant : « Par la grâce de Lalaji, cet endroit
a été tellement changé qu’il le restera pendant de nombreuses années.
Tous ceux qui viendront ici en tireront un bénéfice, par leur simple
présence. » Pourtant, lorsque les célébrations s’achevèrent et que
je vins pour régler la facture, l’endroit avait l’air si abandonné et si
vide, que j’eus envie de pleurer. La vie avait quitté ces lieux et ce
qui en restait n’était plus qu’une coquille vide. Cette atmosphère
spéciale, d’absolue pureté spirituelle s’était évaporée.
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III
LA TOLERANCE
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La tolérance → sommaire
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IV
LE DEVOIR
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Le devoir → sommaire
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Le devoir → sommaire
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Le devoir → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
dégénéré. Notre pays a toujours été réputé pour ses valeurs spirituelles et
pour la grande hospitalité de son peuple. Mais maintenant voilà ce que
nous sommes devenus. Mais malgré tout, je peux t’assurer que nulle part
ailleurs dans le monde tu ne trouveras une hospitalité semblable à celle
qui existe en Inde, même aujourd’hui. Par la grâce de Lalaji, l’Inde se
relèvera à nouveau pour être le guide spirituel de l’humanité. »
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Le devoir → sommaire
la chance d’être seul avec lui, il me dit alors : « Tu vois ce que ces
gens attendent de moi ? Je leur ai dit que je peux prendre la complète
responsabilité de leur âme, mais pour ce qui est de leur corps, c’est à eux
de s’en occuper. J’essaie de donner une bonne nourriture. Nous devons
manger suffisamment pour conserver notre corps en bon état afin qu’il
nous aide à traverser la vie. La nourriture n’est pas faite pour le goût,
mais seulement pour s’alimenter. Et dans ce but, je pense que je donne une
nourriture suffisante et bonne. Je suis ici pour servir le besoin spirituel des
gens, mais s’ils pensent que je suis là aussi pour leur fournir des festins
gastronomiques, alors que puis-je faire ? »
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Le devoir → sommaire
penses “cette chose est mienne” que naît en même temps l’idée de perte.
Ce qui vous est confié, vous pouvez l’administrer objectivement et très
exactement. Vous serez à même de faire pour eux ce dont ils ont besoin, ce
qui est nécessaire. En vérité vous apprenez à bien accomplir votre devoir
seulement dans l’environnement familial. Lalaji avait coutume de dire
que la vie de grihastha ou de chef de famille est le lieu d’entraînement
le plus important, car c’est là que nous apprenons la véritable charité,
le véritable amour et le vrai renoncement. Ce n’est que dans la vie de
chef de famille que nous apprenons à penser aux autres avant de penser
à nous-même. Cela est donc très important. Et je vous assure que c’est
vraiment très facile. Changez simplement le cours de vos pensées. »
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→ sommaire Mon Maître
un jour de son foyer avec ses enfants, les emmena dans la jungle
et les abandonna là, sur la rive d’un fleuve. Puis elle s’enfuit en
courant. Les enfants effrayés poussèrent des cris déchirants qui
la poursuivirent dans sa fuite. Ne supportant pas d’entendre
leurs cris, elle se boucha les oreilles avec la paume de ses mains
et courut sans s’arrêter. Le Maître trouva que les cris des enfants
abandonnés avaient créé une impression si forte et si profonde
dans le mental de cette femme, qu’il en résultait la formation
de samskaras profonds. Cela avait empêché le progrès spirituel
de l’abhyasi dans la vie présente. « Regarde, dit mon Maître, elle
pensait avoir fait un acte vertueux qui lui accorderait mukti mais en
réalité c’était un acte cruel et sans cœur. Aussi la Nature l’a punie dans
cette vie en lui refusant le progrès spirituel, la chose même pour laquelle
elle avait renoncé à sa vie de famille ! » Puis il ajouta : « Du fait que
l’abhyasi est très sincère et désire ardemment progresser, j’ai supprimé
cette impression. Sais-tu ce qui s’est passé ? La personne a franchi
immédiatement trois points ! Voilà ce que j’appelle la spiritualité. C’est
par la grâce de Lalaji que cela est possible. Où peut-on trouver un Maître
tel que lui ? Mais sans la grâce de Lalaji, je ne sais pas combien d’autres
vies cette pauvre femme aurait eues à subir avant de pouvoir progresser.
Nous ne devons pas aller contre la Nature. Tu vois les méfaits
commis à cause de l’ignorance des gens. Je te le dis, à moins que ces
méthodes d’approche erronées ne soient abandonnées, il est impossible
d’accéder à la spiritualité. »
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Le devoir → sommaire
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Le devoir → sommaire
chose. Cette idée de non-violence est une bonne idée, mais si on l’applique
mal, elle peut rendre les gens irrésolus et impuissants. Comment les
soldats peuvent-ils pratiquer la non-violence ? C’est leur devoir de tuer
l’ennemi. Dans la Gita, Shri Krishna dit la même chose à Arjuna. Il
lui dit d’aller détruire l’ennemi, sinon c’est de la couardise. Prends le
cas d’un médecin. Lorsqu’il soigne un malade, il le fait en détruisant les
microbes dans le corps. Strictement parlant c’est aussi de la violence,
mais quelqu’un serait-il prêt à mourir pour sauver des microbes ?
Nous devons apprécier dans quel but la destruction est utilisée, si elle
est nécessaire pour accomplir correctement le devoir pour la création.
Ainsi, rétablir la santé est un acte créateur. Il ne peut donc y avoir de
création sans destruction. C’est pourquoi la destruction n’est ni bonne
ni mauvaise en elle-même. Au-delà des apparences, c’est le motif dont
il faut tenir compte. Il ne doit y avoir dans l’esprit ni pensée destructive
ni émotion. Cela est mauvais. Un soldat tue impersonnellement. Il ne
connaît pas celui qu’il tue. Ses actes ne sont motivés ni par intérêt ni
par haine personnels. Il remplit tout simplement son devoir. De la même
manière, un médecin n’a aucune haine en son cœur pour les microbes
qu’il détruit. Mais pour préserver la vie, il doit agir ainsi. Suppose qu’un
serpent vienne mordre ton enfant, vas-tu rester impassible ? Une telle
ahimsa serait pure folie. »
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→ sommaire Mon Maître
(1) NTD : La Réalité à l’aube est un ouvrage de Shri Ram Chandra, affec-
tueusement appelé Babuji, paru dans Œuvres complètes, tome 1 : Le Sahaj
Marg, une nouvelle tradition spirituelle.
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Le devoir → sommaire
demandent comment ils peuvent juger un maître. C’est facile. Votre cœur
vous donnera la réponse. Je vous ai dit que lorsque vous vous asseyez
près d’un véritable saint vous devez ressentir de la paix. Ceci est un des
signes. Si vous trouvez une personne qui selon vous peut vous guider,
alors suivez son enseignement avec sincérité pendant quelque temps.
Continuez si vous constatez un progrès, sinon, cherchez un autre guide.
On a souvent enseigné aux gens qu’ils ne peuvent pas changer de guide,
mais ceci n’est pas exact. Nous prenons un guide dans notre intérêt, pas
dans le sien. Et nous avons tous les droits de changer de guide jusqu’à
ce que nous trouvions le vrai Maître. A ce moment-là notre travail est
terminé. Une fois que nous nous sommes remis à une telle personne,
notre travail est achevé. »
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→ sommaire Mon Maître
sittings suivants. Mais je leur dis toujours que s’ils vivent sans cesse
la même expérience, ils doivent alors courir chez un précepteur, car la
répétition d’une telle expérience indique une stagnation et demande
correction. Ainsi, le changement est-il nécessaire parce que sans lui
aucun progrès n’est possible ! »
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L’AMOUR
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L’amour → sommaire
lui, la borda sous les pieds, puis revint tranquillement à son siège
pour reprendre la conversation interrompue. Je présumais que
l’abhyasi avait dû avoir froid – j’appris le lendemain matin qu’il
s’agissait d’un de mes jeunes collègues de l’Inde du Sud – et d’une
certaine manière le Maître avait deviné cela et, avec amour, l’avait
recouvert d’une couverture. Sinon pourquoi cette personne-là et
celle-là seulement aurait-elle attiré cette attention particulière ?
Personne ne fut plus surpris que l’abhyasi lui-même lorsqu’il se
réveilla le lendemain en se trouvant enveloppé d’une couverture.
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→ sommaire Mon Maître
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L’amour → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
A une autre occasion encore, je fus témoin de ce qui a été pour moi,
l’une des expériences les plus émouvantes de ma vie. L’expérience de
ces quelques instants me laissa ébranlé, ému jusqu’au plus profond
de mon être et en larmes. C’était juste après le crépuscule d’une
longue journée d’été à Shahjahanpur. Un “senior-précepteur’’ du
Sud était venu rendre visite au Maître qui lui offrit de dîner, mais
il déclina l’invitation disant qu’il ne prenait généralement qu’un
repas par jour, mais qu’il prendrait volontiers un verre de lait. Le
Maître demanda à l’un des jeunes abhyasis d’aller chercher deux
verres de lait, l’un pour ce monsieur et l’autre pour mon père. On
apporta les verres de lait après quelques minutes et ce monsieur
et mon père s’éloignèrent avec leur verre, absorbés tous deux
dans quelque discussion. Je me retrouvai seul avec le Maître. Je
lui demandai si je pouvais aller lui chercher un verre de lait. Il eut
un sourire d’une douceur infinie et avec un regard animé d’une
profonde compassion, il répondit : « Je ne peux pas me permettre de
boire du lait. » Je fus ébranlé au plus profond de moi-même par la
simplicité et l’amour de sa réponse. Je ne savais que dire ni que
faire mais je m’assis simplement en sa présence bienveillante, les
larmes ruisselant sur mon visage. Ce drame secret de l’hospitalité
divine est devenu un souvenir si cher à ma mémoire, et faisant
tellement partie de ce que je sais de mon Maître, que même
maintenant, alors que j’écris ceci, je suis profondément ému par
ce souvenir. Hélas, quelles pauvres petites choses nous sommes
nous qui, voyant tout, sommes incapables de l’imiter même dans
le moindre de ses gestes !
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L’amour → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
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L’amour → sommaire
conquiert même les animaux sauvages. Je te dis une chose : s’il y a dans
ton cœur de l’amour pour le Maître, le Maître commence alors à t’aimer.
Si tu peux obtenir ce résultat, ton travail est alors presque fini. La chose
importante est de frapper à la porte de son cœur si vigoureusement qu’il
soit obligé de l’ouvrir pour toi. Alors, que dire du progrès, tout est là
pour toi ? Quel est le vrai devoir de l’abhyasi ? A mon avis il doit tout
faire pour que le Maître se tourne vers lui ; et une fois que cela est fait,
l’abhyasi peut s’effacer et laisser le Maître travailler pour lui. Qui peut
résister à l’amour ? A mesure que l’amour de l’abhyasi croît, l’amour du
Maître croît aussi. Et le Maître commence maintenant à penser à ce qu’il
peut faire pour l’abhyasi. Celui-ci n’a plus besoin de demander quoi
que ce soit. Qu’est-il besoin de demander lorsque celui qui donne est lui-
même en train de penser à ce qu’il doit donner et quand le donner ? En
réalité, un vrai maître n’est qu’un miroir. Ce que l’abhyasi place devant
le miroir y est reflété. Comprends-tu cela ? Dans le Maître lui-même il
n’y a rien. Tu n’obtiens de lui que ce que tu projettes toi-même en lui.
Maintenant je vais te dire quelque chose. Il y a des gens qui accusent le
guru d’être partial vis-à-vis d’un abhyasi ou d’un autre. Vois-tu combien
cette idée est fausse ? Et elle est également dangereuse car les idées de
méfiance et de haine peuvent grandir et celles-ci seront également reflétées.
Aussi devons-nous créer l’amour et ensuite voir comment il se manifeste.
J’insiste sur ce point, c’est le pouvoir le plus puissant de la Divinité. »
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L’amour → sommaire
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L’amour → sommaire
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DEUXIÈME PARTIE
SON ENSEIGNEMENT
ET
SON TRAVAIL
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Vaughan le Siluriste
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VI
LE CHEMIN DE L’ESPRIT
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→ sommaire Mon Maître
Les grands sages de l’Inde, les rishis, ont distingué dans la vie
pieuse deux approches différentes de la Réalité : la vie rituelle
et la vie contemplative. Les textes de l’hindouisme suivent cette
distinction, de même les Vedas. Les parties les plus anciennes,
traitant presque exclusivement des rites, sont classées sous le
titre de Karma-kanda ; les parties ultérieures du texte védique,
le Gnana-kanda, traitent principalement des aspects mentaux et
supérieurs de l’approche de l’homme vers son créateur et sont
communément appelés Vedanta, ce qui signifie : “la fin de toute
connaissance”. Vedanta ne signifie pas simplement que cette partie
de l’enseignement védique vient chronologiquement à la fin duVeda.
Il signifie qu’à cet endroit est contenue une telle connaissance que
l’on peut la considérer comme étant la fin de toute connaissance :
le véritable apogée et l’essence de la connaissance.
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Le chemin de l’esprit → sommaire
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Le chemin de l’esprit → sommaire
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Le chemin de l’esprit → sommaire
est pieux ! C’est un saint !’’ Et ainsi de suite. Cela donne une grande
satisfaction ; l’ego est satisfait. Une telle personne veut-elle vraiment
atteindre Dieu ou la réalisation ? Réfléchis bien ! Tu vois alors : savoir
pourquoi nous faisons quelque chose est aussi important que savoir
comment nous le faisons. Tu vois, dès le départ, leur approche n’est pas
correcte. Comment peuvent-ils donc réussir ? »
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Le chemin de l’esprit → sommaire
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Le chemin de l’esprit → sommaire
une demi-heure1 ! Même cela, les gens ne sont pas disposés à le faire. Je
vais te raconter une histoire qui va t’amuser : une fois quelqu’un vint
me voir, c’était un haut fonctionnaire du gouvernement à Delhi. Il était
amené par l’un de nos associés. Il voulait connaître notre système et je
lui en parlai. Lorsqu’il apprit qu’il devait méditer une demi-heure par
jour, il dit que c’était impossible car il était trop occupé pour y consacrer
tant de temps. Je lui demandai alors d’en réduire la durée. Il répéta qu’il
était trop occupé. Je lui dis alors de méditer chaque jour dix minutes. Tu te
rends compte ? Il se fâcha ! “Quelle est cette tamasha (plaisanterie) me
dit-il ? Je vous dis que je suis un homme très occupé et vous continuez à
me demander de faire cela ! Je ne dispose même pas de cinq minutes par
jour !” Alors Lalaji me donna une idée. Tu vas voir comme il nous aide ! Je
demandai à ce fonctionnaire : “Pouvez-vous me dire s’il existe quelqu’un
de plus occupé que vous ?” Il se fâcha à nouveau et répondit : “Voilà
bien une question stupide ! Bien sûr qu’il y a des gens plus occupés que
je ne le suis ! Le Premier ministre a beaucoup plus à faire que moi !” Je
lui demandai alors de ne pas prendre un exemple aussi extrême mais de
penser à quelqu’un juste un peu plus occupé que lui. “Mon voisin est un
haut fonctionnaire ayant plus de responsabilités et bien plus occupé que
moi,” dit-il. Alors sais-tu ce que je lui répondis, dit le Maître en riant
aux éclats : “Saheb, donnez-moi la différence de temps entre le temps de
votre occupation et celui de la sienne. Cette différence nous donnera un
peu de temps pour la méditation !” Le pauvre homme pensa que je me
moquais de lui et s’en alla vraiment courroucé ! » Le Maître me donna
alors un autre exemple du même type, celui d’une personne qui
prétendait être trop occupée pour méditer. « Sais-tu ce que je lui
répondis ? Je lui dis que Dieu devait être blâmé pour ne pas avoir créé
des journées de plus de vint quatre heures. C’est la faute de Dieu. S’il
avait créé des journées de vingt six heures de telles personnes si occupées
auraient pu prendre le temps de méditer. »
Le Maître ajouta : « Je te l’ai déjà dit, seul celui qu’Il choisit réussira.
Alors que puis-je faire ? » Demanda le Maître. « De toute façon nous
faisons notre travail et laissons le reste au Maître ! »
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VII
L’APPROCHE DE LA RÉALITÉ
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→ sommaire Mon Maître
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L’approche de la réalité → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
premier point. Le yatra n’a pas commencé. Ceci est normal. Un jour
quelqu’un vint me voir. Que dire de lui, sinon que je le trouvais déjà au
quatrième point ! C’était un niveau d’accomplissement élevé prouvant
son travail dans sa vie passée. Il vint me voir une fois mais ne revint
jamais. Son samskara dut l’en empêcher. S’il était revenu, ses progrès
auraient été certains. Un petit cleaning aurait probablement activé
ses progrès. Il est dommage qu’il ne soit jamais revenu ! Maintenant
qui sait combien de vies lui seront nécessaires pour trouver le chemin ?
C’est le seul cas qui vint à moi déjà si évolué. » Ceci nous montre le
besoin impératif d’atteindre notre but dans cette vie même. Nous
sommes ici. Notre Maître est disponible pour nous et cette vie est
certaine, quelle que soit sa durée. Notre devoir solennel envers
nous-même est de nous assurer qu’avec son aide nous achèverons
notre voyage spirituel jusqu’à sa destination dans cette vie, la
seule dont nous pouvons être sûrs.
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L’approche de la réalité → sommaire
possible ! Mais je vais vous dire une chose importante. C’est un signe
de faiblesse de penser que le but est lointain et le parcours très difficile.
Je dis :“Commencez au moins le voyage et vous saurez vraiment ce qu’il
en résulte réellement !”Autrement, si vous vous appuyez sur ce que
les autres vous disent, ce n’est que de la faiblesse. Faites au moins un
pas dans la bonne direction et voyez ce qu’il en est ! Ensuite, décidez !
J’ai autre chose pour tous ceux qui viennent me dire :“La réalisation
demande plusieurs vies !”Comment pouvez-vous présumer que cette vie
soit la première ? Pourquoi ne pas penser que c’est votre dernière vie et
que le but doit être atteint lors de cette vie même ? Comprenez-vous ce
que je dis ? La première attitude est celle de la faiblesse, l’autre est une
approche positive. Qui peut dire avec certitude combien de vies nous
avons encore à vivre ? Moi je vous dis que c’est à vous de décider. Si nous
adoptons la bonne méthode sous la direction du véritable Maître alors
il n’est plus besoin d’autres vies. Oubliez donc cette idée d’autres vies.
Nous ne devons pas attendre la prochaine vie pour continuer notre route.
Qui sait dans quel environnement nous pourrions naître et de quoi notre
vie sera faite ? Il est facile de perdre le chemin ! Je dis :“Une fois que vous
trouvez le Maître et la méthode, suivez-les sans relâche. Attachez-vous
le Maître de telle manière que ce lien soit un lien permanent ! Le succès
est alors assuré.’’ »
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→ sommaire Mon Maître
Dieu, priant pour que celui-ci lui donne un guru compétent qui soit
à même de le guider vers Dieu lui-même. Comme nous le savons
tous, cette prière fut exaucée et le contact entre le Maître et Lalaji
fut établi. Le chemin était enfin trouvé et la recherche atteignit son
apogée, culminant dans la suprême réalisation : brahma-laya.
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L’approche de la réalité → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
secret ! Je te le dis, celui-ci vaut plus de cent mille roupies ! Il n’y a qu’une
seule manière. Aime-le tant, qu’il commence à t’aimer en retour ! Tu dois
frapper à sa porte si fort qu’il entendra et qu’il t’ouvrira. Alors ton travail
est achevé. Le secret c’est l’amour. Qui peut y résister ? Dieu attend
seulement pour se donner lui-même, mais il est dommage que personne
ne se tourne vers lui. Dans ce pays les gens étaient renommés pour leurs
réalisations spirituelles. Maintenant, regarde-les ! Le matérialisme
grossier a mis son emprise sur eux. Qui est responsable de cela ? Les
gens eux-mêmes ! Ils ne peuvent s’améliorer que s’ils se tournent vers
lui et adoptent l’approche juste. Maintenant, je vais te dire autre chose.
Tu rencontreras quantité d’individus qui viendront te parler de Dieu. En
Inde c’est le plus grand sujet de conversation et de discussion. Tout le
monde parle de Dieu. Un grand nombre de livres sont écrits sur de tels
sujets. Tout le monde le prie également. Alors pourquoi y a-t-il tant de
malheur et de corruption ? Je vais te le dire. L’approche est mauvaise. La
méthode de culte doit être changée ! »
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L’approche de la réalité → sommaire
« J’ai dit que prier c’est mendier, continua le Maître. Par la prière
nous ne faisons rien d’autre. Tout n’est que mendicité, Dieu, donne-moi
ceci, Dieu, donne-moi cela, sans arrêt. Plus on reçoit, plus on demande et
plus cette mendicité est sans fin. Je vais te raconter une histoire amusante.
Un sannyasi se rendit à la cour moghole pour recevoir des cadeaux de
l’empereur. Il fut admis mais on le pria d’attendre car l’empereur était
en prière. Le sannyasi dit qu’il était lui-même un saint homme et qu’il
aimerait se joindre à l’empereur si cela était permis. On le conduisit et
on lui demanda de s’asseoir à l’extérieur du lieu de prière. Il entendit le
grand empereur qui priait à haute voix : “Dieu, accordez-moi la victoire
sur mes ennemis, donnez-moi encore plus de royaumes à gouverner
afin que votre grandeur se manifeste sur la terre’’ et ainsi de suite. Le
sannyasi se leva et s’apprêtait à partir lorsque l’empereur se retourna et
lui demanda d’attendre, lui disant qu’il serait bientôt libre car il arrivait
au bout de ses prières. Le sannyasi, n’en tenant pas compte, continua son
chemin. L’empereur lui demanda à nouveau de s’arrêter et aussi pourquoi
il partait. Alors le sannyasi répondit : “Je suis venu vous demander la
charité, mais je vous ai trouvé occupé à mendier vous-même. A quoi me
servirait-il de mendier auprès d’un autre mendiant ? Autant m’adresser
à celui auprès de qui vous mendiez !’’ Et il s’en alla. » Le Maître rit
de bon cœur en concluant cette histoire. Puis il devint sérieux
et dit : « Même quand je plaisante, il y a une raison. Saisis-tu cette
tamasha (plaisanterie) un grand empereur qui est un mendiant ? »
Le Maître continua : « Tu vois, tout cela est le résultat des désirs. Nos
désirs sont sans limites. Nous obtenons plus et puis nous voulons encore
davantage et cela continue indéfiniment. Nous devenons seulement de
plus grands mendiants et rien d’autre. Ainsi aujourd’hui sommes-nous
une nation de mendiants. Nous ne pensons à Dieu que lorsque nous
avons besoin de quelque chose. Nous ne pensons jamais à Dieu pour
lui-même ! N’est-ce pas stupide ? Si nous avons Dieu, nous aurons tout,
alors que si nous possédons des objets matériels, nous ne possédons que
des choses périssables. Tout ce qui est matériel périra. C’est seulement
une question de temps. Nous devons rechercher les choses impérissables.
Le désir en soi n’est pas mauvais. J’ai dit que le kama ou le désir n’est
pas mauvais. En réalité c’est une chose divine ou plutôt une création
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L’approche de la réalité → sommaire
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L’approche de la réalité → sommaire
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VIII
LE RÔLE DU GURU
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Le rôle du guru → sommaire
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Le rôle du guru → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
L’un des rôles d’un vrai guru semblerait donc être celui
d’attendre l’appel d’un cœur dévoué et d’y répondre. Lorsqu’on
approfondit cette question, on s’aperçoit que même cette vision
peut sembler superficielle. Ce qui se passe en réalité est que le
Maître, comme il le dit lui-même, “prépare le terrain” par un
travail continu d’une nature spirituelle. Les âmes réceptives sont
attirées vers lui et le contact devient un contact spirituel direct. Il
conviendrait mieux de dire que l’aspirant prêt au voyage spirituel,
attend chez lui dans une attitude de prière invitant ainsi le guru
à venir à lui. C’est en effet le moyen le plus simple et le meilleur,
puisque nous pouvons rarement connaître l’endroit même où
chercher le guru dans le cas où nous décidons de partir à sa
recherche. « Tout vient à point à qui sait attendre » dit un vieil adage,
et ceci s’applique tout particulièrement à la venue d’un guru dans
la vie d’un individu. Le guru pour sa part, déploie des “antennes
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Le rôle du guru → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
noire, une tache sale ou même une poussière ne se verra pas, mais sur une
chemise blanche, même la plus petite tache d’encre ressortira et attirera
l’attention. De toute façon, ceci est de mon ressort et tu ne devrais pas
t’en inquiéter. » Mais je pressai le Maître de me dire comment cette
grossièreté était venue. Il répondit : « Aussi pure que puisse être notre
action, elle laisse toujours une impression. Ceci est inévitable au niveau
humain. Moi aussi je me charge de grossièreté que mon Maître nettoie
lorsque cela est nécessaire. Je vais te dire autre chose encore. Lorsque
nous nous asseyons en méditation, il y a dans le cœur un désir ardent
pour quelque chose. Cela crée un vide et la grossièreté de l’atmosphère
environnante est attirée et se dépose en nous. De cette manière, l’abhyasi
qui médite convenablement accumule par conséquent aussi, un peu de
grossièreté. C’est pourquoi il suffit qu’il y ait un saint d’envergure dans
un pays. Il attire toute la grossièreté de l’endroit et la prend sur lui. Voilà
pourquoi j’ai dit qu’un saint est la cible de toutes les peines du monde ! Je
te dirai encore une chose qui est très surprenante. La grossièreté peut en
vérité nous être transmise également par nos parents et nos aïeuls ! J’ai
rencontré cela dans plusieurs cas, où la grossièreté avait été transmise de
cette manière. Ainsi vois-tu, ceci peut arriver de diverses manières, mais
tu ne dois pas t’en inquiéter. »
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Le rôle du guru → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
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Le rôle du guru → sommaire
à renaître, aussi bonne que puisse être la prochaine vie ! Notre but est
la libération. Maintenant je vais te dire ce qui est correct. Au moment
de la mort, notre mental devrait être complètement vide. On ne devrait
y admettre aucune pensée, pas même celle des dieux ou autre chose de
ce genre. Il doit être totalement vide pour qu’au moment de la mort, il
puisse fusionner avec la Source où la condition est celle du rien. Et je te
dis que pour les abhyasis de notre sanstha, ceci est très facile puisque
c’est cela même qui leur est enseigné chaque fois qu’ils se mettent en
méditation. Pour nous, cela devient une seconde nature. Lorsque nous
commençons la méditation, le mental est vide de toute pensée et ainsi, ce
que nous expérimentons est en quelque sorte une condition semblable à
ce qui se passe lors de la mort. Appelle cela un état de mort dans la vie si
tu veux. Ainsi, quand le moment arrive, nous entrons automatiquement
dans cet état d’esprit et il n’y a aucun obstacle, même au dernier moment.
Maintenant vois-tu, le tort que peut causer ce karma-mantra ! C’est en
fait une méthode qui ramène l’âme vers cette existence, au lieu de lui
permettre de poursuivre son chemin. Si je dis cela aux pandits, ils vont
fondre sur moi ! Pourtant ce que je te dis est juste. »
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Le rôle du guru → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
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Le rôle du guru → sommaire
certaine occasion, le Maître lui avait dit qu’un abhyasi avait été mis
en contact direct avec Dieu. Toutefois, lorsqu’elle étudia ce cas de
plus près, il lui apparut dans sa vision qu’au moment où l’âme
de l’abhyasi s’approchait de Dieu, elle était renvoyée au Maître.
Lorsque cette âme tenta de nouveau d’approcher Dieu, la même
chose se répéta : l’âme fut rejetée vers le Maître. « Vois-tu, frère, dit
Sœur Kasturi, ceci est une révélation directe que le rôle du Maître
ne prend jamais fin même pas après que le lien de l’abhyasi avec
Dieu a été établi ! En effet le voyage vers le but est, dans un sens,
un voyage sans fin. Nous nous approchons toujours du Centre,
de plus en plus près de lui, mais nous ne parvenons jamais au
Centre lui-même. Cela ne pourra survenir qu’au moment du
maha-pralaya quand tout sera ramené au Centre. »
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→ sommaire
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IX
EXPÉRIENCES SPIRITUELLES
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Experiences spirituelles → sommaire
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Experiences spirituelles → sommaire
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Experiences spirituelles → sommaire
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LE CADEAU DE LA LIBÉRATION
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→ sommaire Mon Maître
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Le cadeau de la libération → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
puja, alors ce n’est pas puja. Je vais te dire encore une chose. Dans puja,
nous allons vers Dieu pour recevoir sa grâce. Dieu a tout. Après tout, il
est Dieu ! Aussi a-t-il toute chose ; mais que se passe-t-il lorsque nous
allons vers lui ? Nous y allons avec de petits sacs. Que peut-il mettre à
l’intérieur d’un sac si petit ? Nous devons donc devenir des vases dignes
de sa grâce. Ce point est essentiel et c’est ce que nous faisons par notre
pratique de méditation et de cleaning. Nous sommes transformés en
vases prêts à recevoir sa grâce lorsqu’il souhaite la déverser en nous. »
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Le cadeau de la libération → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
il est difficile de trouver une personne qui soit prête à servir l’humanité.
Les gens sont plutôt prêts à se servir eux-mêmes. Je vais te raconter une
bonne histoire. Un jour, quelqu’un vint voir un guru et le pria de l’accepter
comme son disciple. Le guru posa beaucoup de conditions : il dit que le
chela devait se réveiller tôt le matin pour préparer le petit déjeuner du
guru, qu’ensuite, il devait lui laver ses vêtements, préparer le déjeuner et
s’assurer que tout était prêt. L’après-midi, pendant que le guru se reposait,
il devait lui masser les pieds et ainsi de suite. Cette personne l’écouta
patiemment. Lorsque le guru eut terminé, elle lui dit tranquillement :
“S’il vous plaît, acceptez-moi comme votre guru.” N’est-ce pas une bien
bonne histoire ? Il n’y a pas de mal à ce que le disciple offre un service
personnel au maître, mais le maître ne doit pas le demander. Lorsque
le disciple a besoin d’un service personnel, le maître doit être disposé à
le lui offrir. C’est en cela que réside la véritable humilité et l’abandon.
Celui qui s’est abandonné à l’Ultime doit sentir qu’il s’est abandonné à
la création tout entière. C’est le véritable état d’abandon. En réalité, la
fusion commence avec l’amour et l’abandon commence avec l’amour et
la dépendance. N’essaye pas de t’abandonner car lorsque tu essayes, le
moi est présent. La vraie manière de s’abandonner est d’être dépendant.
Essaye de créer une dépendance totale. Je te dis une chose. L’abandon est
complet seulement lorsque tu te sens toi-même abandonné à chaque être,
même si c’est un imbécile ou un animal. Un véritable état d’abandon
rend l’absorption par le Divin possible et lorsque celle-ci se produit,
alors chaque cellule du corps devient énergie, puis atteint son état parfait
absolu, c’est-à-dire qu’elle devient divine ! Le Maître prépare le terrain.
Le Divin effectue le travail de transformation de la matière en énergie et
de l’énergie en son absolu. Vois-tu la merveille de ce travail ? Tout cela
se produit dès que l’on attire le regard du Maître. Que savons-nous de
Dieu ? Une approche directe de Dieu n’est pas possible. Seul un guide
d’envergure peut conduire un abhyasi à Dieu. »
« Dieu est l’être le plus subtil qui soit et tu dois essayer de devenir le
plus subtil possible, ajouta le Maître. Plus tu deviens subtil mieux cela
est car, par cette méthode, tu te rapproches de Dieu. En conséquence, fais
ton possible pour devenir plus subtil. Les problèmes que je rencontre
chez un abhyasi ne durent que le temps que celui-ci met pour traverser
le pin-pradesh ou région du cœur1. Tout le travail s’effectue dans cette
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Le cadeau de la libération → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
qu’elle est sans valeur, mais sans cette condition, notre existence même
serait impossible !” Mais, ajouta le Maître, je ne suis pas encore prêt à
en révéler le secret. Néanmoins je te dirai ceci. Si l’on peut expliquer la
réalisation, ce ne sera plus la réalisation. Si Dieu peut être expliqué ou
défini, il cesse d’être Dieu. La réalisation et Dieu ne peuvent être délimités.
Je te donne cet indice ! Juste une chose encore : lorsque quelqu’un a atteint
l’état de réalisation, son soi est alors dissous. A ce stade, si tu essaies de
méditer, le soi ne te viendra pas du tout à l’esprit. »
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Le cadeau de la libération → sommaire
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→ sommaire Mon Maître
des cas où le Maître a libéré des âmes pour des raisons autres que
le fait d’avoir effectué des abhyas sous sa conduite ? De tels cas
témoignent de son extrême générosité envers ceux qui sont venus
se placer sous sa protection. Mais ayant dit tout cela, il n’en demeure
pas moins que la libération demeure un accomplissement d’un
ordre inférieur par rapport à l’étendue des possibilités offertes
par le système yogique du Sahaj Marg. Je cite à nouveau le Maître
pour éclairer ce point de vue. « Le but le moins élevé de l’existence
humaine est la libération et, cependant, on considère cela comme un
summum, suffisant de surcroît. Mais le plus heureux est celui qui avance
plus loin dans le royaume de Dieu. A mon sens, la libération est une
vision très étroite de la Réalité car nous devons aller de l’avant sans
cesse pour atteindre l’ultime destination de l’homme. Quand le charme
de la libération est présent, nous oublions l’étape suivante, la véritable
étape, et c’est une erreur très courante parmi les êtres humains. C’est
également la faute du Maître s’il n’encourage pas ses disciples à tendre
vers le Plus Haut, ce que nous appelons layavastha ou absorption en
Brahman. Lorsqu’un homme arrive dans la région centrale et traverse les
sept anneaux de splendeur, il entre dans l’état sans état. Puis il continue
plus avant. A ce stade, c’est l’aube de la sagesse divine suivie enfin par
la vision de l’absolu. Toutefois, ce n’est pas la fin du voyage car ensuite
vient l’étape de layavastha. Ce que je viens de décrire est le travail de
Dieu. Lui seul peut le faire. Bien que ce soit la fin de toutes nos activités,
quelque chose demeure pourtant. C’est ce que j’ai appelé “nager dans
l’Infini”. Lorsque commence layavastha en Brahman, il se produit une
rotation très rapide sous le nombril et là, il faut un contrôle. C’est le
travail du Maître. Par la suite, ce même mouvement rotatif s’élève et
atteint, par étapes, la proéminence occipitale. A partir de ce moment-là,
le processus est achevé ! Parfois une petite force continue d’agir dans le
cerveau, mais cela diminue petit à petit. Nous avons maintenant atteint
une condition qui est rarement donnée à des êtres humains. Elle est
accordée à celui-là seul qui est mort au monde et vit pour Dieu seul. En
d’autres termes, un tel être devient un “mort vivant”. Aucun bhakti ou
tapas ne peut conduire quelqu’un à un tel résultat. Le seul moyen est de
nous attacher à un maître qui a atteint cet état sans état, écartant tout
autre culte excepté celui de Dieu absolu dans sa forme pure. »
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Le cadeau de la libération → sommaire
149
→ sommaire Mon Maître
toujours et encore. Le guru est Dieu, dit cette religion très profonde.
Nous devons en réaliser la vérité dans nos vies.
150
Le cadeau de la libération → sommaire
« Ô Sauveur ! Imprègne-moi
de ton esprit d’humilité et d’amour.
Annihile l’individualité en moi,
sois toute ma vie ! »
151
→ sommaire
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POST SCRIPTUM
153
→ sommaire
P. Rajagopalachari
→ sommaire
Appendice
(Ch 6)
La région du cœur : « Les gens pensent généralement que le
cœur est uniquement fait de chair et de sang. Lorsque l’idée du
cœur leur vient à l’esprit, ils le situent au niveau du cœur composé
des éléments cités plus haut. Ceci est l’une des limitations qui
empêchent de voir la région du cœur au sens large. Il s’agit en
réalité d’un vaste cercle recouvrant tout : l’intérieur et l’extérieur.
Tout ce qui est après le Mental originel appartient à la région du
cœur.Tous les lotus ou chakras sont situés à l’intérieur de ses limites.
Autrement dit, on peut tout à fait les considérer comme faisant
partie de cette vaste région. Les étapes de l’approche humaine
y sont dissimulées ; la supra-conscience y réside, sushupti en fait
partie. Dans cette région, nous sommes comme des poissons dans
l’eau. Le stade de l’intercommunication avec les âmes libérées
du monde plus lumineux commence à cet endroit. Le mental
individuel joue son rôle dans cette région. C’est l’artère principale
de Dieu. Nous ne pouvons L’atteindre sans la traverser. » Ram
Chandra, L’efficacité du raja yoga, publié dans Œuvres complètes,
tome 1, Le Sahaj Marg, une nouvelle tradition spirituelle.
(Ch 6)
La région du mental : « Après avoir traversé la région du cœur,
nous entrons dans le Mental originel ou Supra-mental de Dieu.
Aucun mot ne peut exprimer la condition que l’on perçoit ici. Seuls
certains symptômes nous donnent une idée de cette vaste région.
Ce que l’on acquiert dans la région du cœur est au-delà de toute
conception. A présent nous abordons le stade supérieur. L’essence
155
→ sommaire Mon Maître
(Ch 8) :
La Région centrale : Après avoir traversé la région du mental,
on arrive à la région centrale. La supra-conscience du type le plus
raffiné se manifeste dans cette région. (…) Voici maintenant la fin
de toutes nos activités et nous sommes à présent entré dans la
région de Dieu, sous sa forme pure. Notre but est atteint et, en elle,
nous sommes admis. Le Soi est réalisé. Nous sommes au-dessus
de la conscience qui existe et réside dans la région du cœur et de
sa potentialité qui prend racine dans la région du mental. Nous
sommes maintenant libres du cycle sans fin des renaissances.
156
Appendice → sommaire
(Ch10)
Le raja yoga : « Le raja yoga est l’antique système, ou science,
suivi par les grands rishis et les saints pour les aider à réaliser le
Soi ou Dieu. Répandu en Inde bien avant l’époque du Ramayan, il
fut d’abord introduit par un grand rishi qui vécut soixante-douze
générations avant Raja Dashrath de la dynastie Suryavamsh,
dynastie du soleil ou surya. Il voua la majeure partie de son temps
à réfléchir intensément, afin de découvrir la véritable méthode
pour atteindre la libération qui permettrait aux problèmes de
la vie d’être aisément résolus. Etant principalement relié au
Centre lui-même, il nageait dans la région centrale, telle qu’elle
est décrite dans ce livre. Son état était proche de celui de la
Personnalité qui œuvre actuellement pour le changement requis
par la nature. Après avoir longuement réfléchi sur le sujet, ce
grand sage découvrit enfin la méthode qui aboutit à ce qui est
connu sous le nom de raja yoga. Alors qu’il se trouvait en contact
étroit avec le Centre, il découvrit la réalité du monde ainsi que sa
cause ou force toujours existante. Il découvrit que c’est la mise
en mouvement ou vibration d’une force provenant de sous le
Centre, qui engendra l’existence du monde actuel. Cette pensée-
impulsion est, en d’autres termes, l’upadan karan ou kshobh. Enfin,
il parvint à la conclusion qu’il s’agit là de la conséquence du
pouvoir qui est similaire ou identique au pouvoir de la pensée
chez l’homme. Il en déduisit naturellement que la pensée pouvait
engendrer de tels résultats et que son pouvoir est illimité. Se
servant alors du pouvoir de la pensée dont nous fûmes dotés, il
commença l’entraînement.
Ceci est la base du raja yoga ou “roi des yogas”. L’élément royal
en nous est la pensée qui, à la fin, se développe et nous dirige
157
→ sommaire Mon Maître
vers notre but. Les sages, l’un après l’autre, l’ont améliorée et
développée au fur et à mesure de leur expérience pratique. La
pensée prend finalement la forme de la réalité et apparaît pour
ainsi dire sous sa forme nue. Tout ceci peut être vérifié par les
personnes dotées d’un haut niveau de clairvoyance. Cette science
peut être enseignée selon différentes méthodes mais le principe
directeur reste le même. Avec ce pouvoir ou cette force, nous
établissons un lien avec Dieu. Des améliorations ont parfois été
apportées par les grands sages pour faire évoluer cette méthode
selon les besoins du moment. » Ram Chandra L’efficacité du raja
yoga, publié dans Œuvres complètes, tome 1, le Sahaj Marg, une
nouvelle tradition spirituelle.
158
→ sommaire
GLOSSAIRE
A
Abhyas : pratique d’une discipline, d’une méthode. Eléments de
cette pratique.
Abhyasi : celui ou celle qui pratique les abhyas selon la méthode
enseignée par son Maître et qui suit ses enseignements.
Acharya : littéralement, qui enseigne par son exemple. Maître
spirituel authentiquement qualifié.
Ahimsa : la non violence.
Ahimsa páramo dharmaha : la non violence est le plus grand des
dharma.
Arjuna : un des Pandavas. Fils de Kunti Devi et d’Indra, le roi des
dieux. Fidèle compagnon et disciple de Shri Krishna, il est le
héros de la Bhagavad Gita qui est une partie du Mahabharata.
Ashram : ensemble des bâtiments où résident les disciples ; lieu
spirituel ou religieux où l’on trouve un apaisement loin du
“stress” de la vie quotidienne.
Avastha : condition.
Avatar : incarnation divine, en possession de pouvoirs divins. « Les
avatars viennent dans un but défini, dotés de tous les pouvoirs
nécessaires à l’accomplissement du travail qu’ils ont à faire...
Bien que l’origine de l’homme et de l’avatar soit la même,
l’avatar est en contact plus étroit avec le Divin. Tout ce dont il a
besoin lui arrive de l’éternelle réserve. Il reçoit les ordres divins
pour le guider dans son travail, ce qu’on appelle communément
159
Mon Maître
B
Basant Panchami : de basant, le printemps et panchami, le cinquième
jour, le cinquième jour du printemps du calendrier lunaire.
C’est la date anniversaire de la naissance du grand Maître
Samarth Guru Shri Ram Chandraji Maharaj de Fatehgarh le
2 février 1873.
Bétel : sorte de chique à base de feuilles du même arbre, poivrier
grimpant de l’Inde.
Bhagavad Gita : un des livres sacrés de l’hindouisme accepté
comme étant l’un des trois piliers de la tradition hindoue.
Ecrit sous la forme d’un discours fait par le Seigneur Krishna
à son disciple Arjuna sur le champ de bataille, il fait partie de
l’épopée du Mahabharata.
Bhakti : dévotion (amour de Dieu).
Bhog : souffrance ; le fait de subir les effets d’une action, processus
d’élimination des impressions (samskaras).
Brahman : l’Ultime.
Brahma-laya : dissolution dans le Brahman
C
Centre : Ultime, point d’où est née toute chose (voir note sur la
région centrale dans l’appendice).
Chela : celui (ou celle) qui est devenu(e) le (la) disciple d’un
instructeur spirituel ou guru.
Cleaning : de “to clean”, nettoyer. Processus de nettoyage.
D
Darshan : bénédiction, regard du Maître, vision intérieure du
Maître.
Dharma : faire la chose juste à laquelle on doit se tenir.
Dhoti : pièce de toile ceinte autour de la taille.
E
Expand : dilater (pour un gaz, un liquide, un métal), se dilater, se
développer, s’accroître, augmenter, s’élargir, s’étendre. Ex. :
160
Glossaire
G
Garuda : coursier de Vishnu, figuré par un oiseau de proie à tête
humaine avec trois yeux et un bec d’aigle.
Ghee : beurre clarifié.
Gita : la Bhagavad Gita, une partie de l’épopée du Mahabharata au
cours de laquelle le dieu Krishna prodigue un enseignement
au guerrier Arjuna.
Gnana-kanda : deuxième partie des Vedas traitant de la connais-
sance divine. Se réfère spécialement aux Upanishads.
Grihastha : personne qui mène une vie de famille.
Grossness : grossièreté, lourdeur, opacité (mot que le Maître oppose
à subtil).
Guru : maître, guide, instructeur spirituel.
H
Hanuman : roi des Singes, un dévot de Rama.
Hatha-yoga : selon Patanjali qui codifia les yogas, le hatha-yoga
est une des étapes préliminaires concernant exclusivement le
corps physique et n’agissant pratiquement que sur celui-ci.
Himsa : la violence ou les troubles.
Hookah : Pipe à réservoir d’eau.
J
Jivan-mokta : personne libérée durant le cours de sa vie.
Jivan-mukti : libération durant cette vie dans un corps physique.
K
Kabir (saint) : poète et mystique Indien du XVème siècle, grand
réformateur de la société, dont se réclament les hindous et les
musulmans.
Kama : signifie à la fois amour et désir. Dans sa forme la plus élevée,
c’est l’amour ; dans sa forme la plus basse, c’est le désir.
Kanyakumari : ville située à la pointe sud de l’Inde.
Karma : signifie littéralement “action”. Il est déterminé par
l’ensemble des samskaras puisque toute action du corps ou
du mental produit un effet. Il est épuré par l’effet de bhog.
Toute action dérive, comme effet, de causes antérieures.
161
Mon Maître
L
Laya : fusion, littéralement “immersion”, voir brahma-laya.
Layavastha : condition de fusion, d’absorption totale (avastha :
condition).
Libération/libéré : la libération du cycle des renaissances. Traité
principalement dans le chapitre X.
M
Maha-pralaya : de maha, grand et pralaya, dissolution. La complète
dissolution en Dieu de l’univers qui selon Ram Chandra doit
survenir dans 52 millions d’années.
Mantra : de mana : mental et traya : protection. Hymne védique
censé renfermer un pouvoir. Vibration sonore spirituelle qui
a pour effet de libérer l’être en purifiant le mental de ses
tendances matérielles. Répété sans cesse, le mantra est censé
contrôler l’activité du mental. Dans le christianisme, on peut
considérer que les chants grégoriens ont une fonction similaire,
du fait de leur litanie apparemment monotone.
Moksha : le salut.
Mukti : mot communément utilisé pour désigner la libération. Fait
d’échapper aux lois strictes de la nature matérielle : naissance,
vieillesse, maladie, mort.
Mutts : littéralement : groupe ; désigne en général des monastères
où l’on s’adonne à des pratiques ascétiques.
162
Glossaire
P
Pandit : prêtre, personne lettrée.
Personnalité spéciale : « La Nature demande actuellement un
changement, une remise en état complète et dans ce but, je peux
vous assurer qu’une personnalité spéciale est déjà née et travaille
depuis environ deux ans et demi. Les grands sages d’aujourd’hui,
de la plus haute valeur spirituelle, peu connus du monde en
général, œuvrent sous sa direction. (…) Le temps est proche où,
dès qu’il aura préparé le terrain, sur son ordre, les diverses forces
de la Nature se mettront à l’œuvre sous sa direction. » (L’efficacité
du raja yoga ; ce livre a été écrit vers 1944).
Pin-pradesh : la région du cœur (voir l’appendice). Le microcosme
dans la littérature yogique traditionnelle.
Point : chakras, lotus. « Durant notre marche vers la liberté,
nous traversons divers chakras ayant différentes formes et
couleurs. Ils sont tous dans la région du cœur. » (L’efficacité du
raja yoga). « Ce sont les centres où se concentre l’énergie du
véritable pouvoir de la force divine dont l’homme a hérité. Ils
sont situés à différents endroits du corps humain. » (La Réalité
à l’Aube).
Pranasya pranaha : l’âme de l’âme.
Précepteur : personne qui a reçu la permission du Maître de donner
l’entraînement spirituel selon la méthode du Sahaj Marg.
Seul le Maître possède le pouvoir de donner à un abhyasi la
possibilité de transmettre et d’effectuer ce travail. Ce dernier
devient alors un précepteur du Maître. Le précepteur reste
néanmoins un abhyasi puisqu’il doit continuer de pratiquer
la méthode et effectuer ses propres abhyas comme auparavant
pour sa propre évolution spirituelle.
Puja : littéralement : culte ; pratique religieuse traditionnelle (dans
le Sahaj Marg, la pratique de la méditation).
Puranas : dix-huit poèmes épiques : ouvrages destinés à ceux qui
ne peuvent pénétrer les textes sacrés tels que les Vedas.
Pyjama : pantalon de toile qui se porte avec le kurta.
R
Raja yoga : yoga royal, se distingue du hatha yoga car il n’utilise
que l’esprit et commence par la septième étape du yoga de
Patanjali : la méditation ; le Sahaj Marg est un système de raja
yoga. (Voir l’appendice).
163
Mon Maître
S
Sabash : exclamation de grande appréciation.
Sadhana : pratique, particulièrement pratique spirituelle.
Sahaj Marg : de sahaj : naturel, simple et de marg : chemin, voie ;
la Voie Naturelle. « Dans le système d’entraînement spirituel
du Sahaj Marg, nous partons de dhyan, la septième étape du
yoga de Patanjali : fixer le mental sur un point unique pour
pratiquer la méditation… La pratique suivie dans notre
Mission est la méditation sur le cœur. La même méthode a été
recommandée par Patanjali. » C’est le raja yoga. (La philosophie
du Sahaj Marg).
Samadhi : la condition qui était au commencement. L’état de
samadhi est censé être l’aboutissement du yoga traditionnel.
Samskaras : impressions. Leur formation, provoquée par nos actes
et nos pensées ajoute de plus en plus d’enveloppes à notre
âme.
Samskarique (héritage) : adjectif qui s’applique à l’accumulation
des impressions du passé, bonnes ou mauvaises.
Sankalp (ou sankalpa) : faire un acte de volonté. Prendre la résolution
que l’on va entreprendre quelque chose. Dans le Sahaj Marg,
cela signifie l’application de la volonté à une pensée qui doit
mener à des résultats.
Sannyasa : vie d’ascétisme, de renoncement à la vie du monde.
Selon la tradition, quatrième et dernière étape de la vie
spirituelle ; renoncement total à toute vie familiale et sociale
dans le but de maîtriser parfaitement les sens et le mental.
Sannyasi : celui qui obéit aux lois du sannyasa.
Sanskrit : langue issue de l’indo-européen le plus archaïque, le
sanskrit constitua d’abord avec l’iranien ancien une langue
commune dite le plus souvent indo-iranien.
Sanstha : de sa : association, groupe et de tha : se tenir. Littéralement
groupe, association de gens, organisation, institution.
Satsangh : assemblée spirituelle. Le Maître traduit ce terme par
“relation étroite avec la Réalité et la Vérité”.
164
Glossaire
T
Tapas (ou tapasya) : concentration de force de volonté spirituelle.
Tarpana : offre rituelle à des ancêtres défunts.
Thoughtlessness : de thought, pensée. Par cette expression le Maître
indique une condition, un état caractérisé par l’absence de
pensée.
Tirtha-yatra : littéralement, visite de lieux où se trouvent des eaux
sacrées. Dans le Sahaj Marg : voyage à travers les régions
spirituelles.
Transmission : pranahuti (ou transmission yogique, de prana, la vie
et huti, le don), littéralement le don de vie. Energie yogique ou
lumière divine infusée dans l’abhyasi.
U
Upanishads : textes sacrés hindous composés en sanskrit et ayant
pour sujet essentiel la transposition sur le plan philosophique
et moral des expériences mystiques.
Utsav : célébration religieuse.
V
Vairagya : le renoncement.
Vaishnav-acharya : selon la tradition, un guru de Vaishnava ou
disciple de Vishnu. Celui qui voue sa vie à l’ultime Réalité.
Vedas (Ecritures védiques) : connaissance sacrée, enseignement
sacré ; ils comprennent quatre livres : le Rig-Veda, le Yajur-
Veda, le Sama-Veda et l’Atharva-Veda ainsi que les cent huit
Upanishads qui constituent leur partie philosophique.
Vérité : voir dans l’appendice ce qui concerne la région centrale.
Vishnu : deuxième terme de la triade brahmanique, conservateur
du monde, dieu de la préservation.
Vrittis : les tendances du mental.
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Mon Maître
Y
Yashoda : mère de Lord Krishna.
Yatra : voyage ; se réfère généralement aux pèlerinages ou voyages
spirituels (voir tirtha-yatra).
Yoga : littéralement “union avec l’Absolu”.
Yogi : celui qui a atteint la sagesse par le yoga.
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TABLE DES MATIÈRES
I Première révélation 11
II L’environnement 21
III La tolérance 29
IV Le devoir 41
V L’amour 59
VI Le chemin de l’esprit 75
Appendice 155
Glossaire 159