Scène 1 : Le Duc, Marande, Lukonos, La Copine de Lukonos, des hommes au

fond

La scène se passe dans un Bar. Le Duc est au comptoir à côté de la femme de

Lukonos. Ce dernier est de l’autre côté du comptoir avec Marande. Bruit de
foule.

Le Duc : Et du coup, comment tu t’appelle ?

La Copine : J’ai un mec.

Le Duc : C’est ton nom « J-ai-un-mec » ?

La copine : C’est quoi ton problème ?

Le Duc : Tu sais, ça fait longtemps que je te regarde, et t’est canon, je veut dire,
t’est mon genre de fille.

La copine : Pourquoi tu force ?

Le Duc : Parce que je pense qu’il y a un avenir commun possible, du genre

« toi et moi contre le reste du monde ».

La copine : Mais qu’est-ce que tu me raconte ? Tu crois quoi ? Je suis pas là

juste pour que tu puisse t’envoyer en l’air, tu m’a prise pour qui. Mon mec va te
défoncer si il voit ce que tu fait.

De l’autre côté du comptoir.

Lukonos : Regarde moi ça … Non mais j’hallucine, il drague ma meuf devant

moi. Il est con ou en manque de cul ?

Marande : Il est toujours en manque de cul. C’est le Duc. Tranquille, si il est

autant subtil que d’habitude, t’a rien a craindre.

Le Duc touche la cuisse de la copine

Lukonos : Mais il la touche là …

La copine gifle le duc

Marande : éclate de rire En tout cas elle sait se défendre. Au Duc Attention
Casanova, tu as un concurrent sérieux. Oh mon dieu, il ne changera jamais.

Lukonos : Je l’admire, c’est une forme de ténacité.

Marande : Oui comme une tique sur sa proie.

Lukonos : La fierté du coq en plus

Marande : La fierté du coq en plus

Scène 2 : Le Duc, Marande, deux joueurs de cartes

Plus tard. Le bar s’est vidé. Le Duc et Marande discutent au comptoir. En fond
de scène, deux hommes jouent aux cartes.

Marande : Alors, on arrive pas à draguer ?

Le Duc: Toi ta gueule.

Marande : C’est bon, je voulait détendre l’atmosphère. Silence

Allez quoi, je t’ai connus de meilleure humeur. Silence
Bon, si tu as décidé de bouder ...

Le Duc : Je boude pas, je réfléchis.

Marande : Attention, monsieur réfléchis, il ne faut pas déranger monsieur dans

sa réflexion oh combien grande et profonde. Nous autres simples mortels, ne
sommes pas aptes à comprendre la pensée complexe de monsieur.

Le Duc : C’est bon Marande, on a compris, j’oubliais que tu est incapable de

réfléchir, tu ne pense qu’a rigoler. Pendant que tu te marre, moi je cherche
l’amour.

Marande : Mais qu’est ce que tu me raconte, tu n’est pas amoureux …

Le Duc : Non, mais ça n’empêche pas que je veuille cette fille. Tu me connais,
chacun ses défauts, toi c’est la boisson et je ne t’embête pas là dessus, moi
c’est les filles et je ne supporterais pas que tu me réprimande. Est-ce que je dois
rappeler de nous deux qui est le chef ? Bon, je dois me débarrasser de la
concurrence.
Marande : Lukonos ?C’est lui que tu appel la concurrence ? Si tu veut
l’éliminer, il y pas problème. Tu veut qu’on aille le secouer un peu ? Tu sait,
après quelques menace, un homme, ça change rapidement d’avis.

Le Duc : Non, c’est pas tes menaces qui lui font peur. Il faut le tuer, c’est la
seule façon de régler définitivement l’affaire.

Marande : Le tuer, tu vas un peu trop loin ce n’est qu’une fille, faut pas
pousser mémère dans les orties…

Le Duc : Qu’es-ce que tu crois ? Le pouvoir je ne suis pas né avec. J’ai du

lutter pour l’avoir. J’ai du mériter qu’on m’appelle « Le Duc ». Ici, le chef, c’est
moi. Je suis votre roi et vous êtes mes putains de sujets. Ce que je veut, vous me
le devez parce que vous me devez tout : la vie, la liberté et même vos filles si il
le faut. Tu devrais le comprendre pourtant, tu a combattu avec moi chaque
bandes rivales, tu as subit avec moi toutes les affres que la guerre et des
traîtrises. Tu m’as reconnus comme chef. Tu est le dernier compagnon de cette
époque troublée et tu voudrait que je renonce aux pleins pouvoirs que cette
victoire nous donne ? Tu n’as rien compris. Celui qui s’oppose à moi sur mes
terres est un homme mort. Et qui c’est, ce Lukonos ? Un arriviste, venu me
saluer après la guerre. Un trafiquant de seconde zone. Lukonos est un chien,
une larve qui mérite son sort. Si je dois le tuer pour avoir sa femme, c’est avec
grand plaisir que je t’en donnerai l’ordre.

Marande : Calme toi « Messire », a un des deux hommes du fond, Saltabadil, tu

devrais aller chercher notre ami Lukonos et le convaincre de laisser sa copine
discuter avec le Duc, zou hop hop hop. Notre ami a des fantasmes de grandeur
qu’il ne faut pas perturber. Alors tu te dépèche sinon c’est moi moi m’en charge
et ça sera une autre paire de manches donc tu te grouille ou je t’éclate la figure
et je rend une petite visite à la baleine qui te sert de fils.

Scène