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Le reformage à la vapeur consiste à transformer les charges légères d͛hydrocarbures en gaz de
synthèse
(mélange H2, CO, CO2, CH4 et H2O) par réaction avec la vapeur d͛eau sur un catalyseur au nickel Ñ
Cette transformation a lieu à haute température (840 à 920°C) et à pression modérée (del͛ordre de
20 à 30 bar)
Cette transformation peut être suivie par différentes opérations qui conduisent à la production
d͛hydrogène mais aussi, on l͛a vu, à l͛obtention de carburant de synthèse Dans ce dernier cas,
toutefois, on associe le reformage à la vapeur à une unité d͛Oxydation partielle d͛hydrocarbures
lourds afin de disposer d͛un mélange de gaz de synthèse aux propriétés adéquates vis-à-vis de la
synthèse de carburants (H2/CO=2 environ)
Dans tous les cas, la charge d͛une unité de vaporeformage peut être du gaz naturel, du méthane
voire du naphta (le naphta est une fraction pétrolière liquide utilisée soit pour produire de l͛essence
après une étape de raffinage, soit comme charge des complexes pétrochimiques) Le gaz naturel
constitue la charge de référence du vaporeformage
Pour maximiser la production d͛hydrogène, les deux principales réactions chimiques à mettre en
œuvre sont la production de gaz de synthèse et la conversion du CO On notera que ces réactions
sont ×
×
, ce qui signifie que même si on laisse tout le temps
nécessaire à la réaction chimique pour s͛effectuer, une partie de la charge ne réagit pas et reste
mélangée aux produits Dans le cas du vaporeformage, ceci se traduit par une fraction significative de
méthane (CH4) et de monoxyde de carbone (CO) en sortie d͛unité
Deux technologies sont ou ont été principalement utilisées pour amener le gaz de synthèse post
conversion à la pureté requise :
ͻ Le PSA ( × ) qui est basé sur l͛adsorption sélective des impuretés
(principalement CO, CO2, CH4) sur un tamis moléculaire,
Une autre possibilité de production d͛hydrogène réside dans le nucléaire Depuis quelques années,
des chercheurs étudient des réacteurs nucléaires dits de 4e génération Non seulement plus sûrs, ils
permettront une moindre consommation de combustible nucléaire, une production plus faible de
déchets mais également en plus de la fourniture d͛électricité, la production d͛hydrogène Les
rendements devraient être de l'ordre de 50 % Aujourd͛hui, une dizaine de pays travaillent sur cette
innovation technologique : la France, les USA, le Japon, le Royaume-Uni, la Suisse, l͛Afrique du Sud,
l'Argentine, le Brésil, le Canada et la Corée du Sud En outre, au total, six nouvelles technologies de
réacteur sont à l͛étude : un réacteur refroidi avec de l'eau supercritique, un réacteur à neutrons
rapides à refroidissement avec au choix sodium liquide ou alliage de plomb liquide, un réacteur à gaz
à très haute température et un réacteur à sels fondus Le CEA a choisi de retenir en particulier le
réacteur à gaz à haute température (1100°C), noté VHTR Le haut niveau de température permet la
décomposition de l'eau en hydrogène et en oxygène S͛agissant du Japon et des USA, ils se tournent
plutôt vers le réacteur à refroidissement au sodium liquide Néanmoins, cette technologie ne serait
commercialement disponible que vers 2030-2040 Quant au projet ITER de fusion nucléaire
également productrice d͛hydrogène, ses retombées ne sont attendues quepour la fin du siècle
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La photo-électrolyse de l͛eau1 est le procédé par lequel de la lumière est utilisée pour dissocier la
molécule d͛eau en hydrogène et oxygène Sa mise en oeuvre s͛opère par éclairement d͛un
photocatalyseur à semi-conducteur2 immergé dans un électrolyte aqueux ou dans l͛eau
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Des semi-conducteurs à large gap (commeTiO2 et AsGa) fournissent la tension suffisante pour la
décomposition de l͛eau mais ils n͛absorbent qu͛une partie du spectre lumineux et le rendement de
conversion reste faible Il est donc nécessaire d͛améliorer l͛absorption lumineuse Cette amélioration
peut être obtenue par modification de la structure du semi-conducteur ou par couplage avec des
structures photo-sensibles comme des films colorants qui absorbent une partie plus large du spectre
lumineux
De plus, le semi-conducteur doit être protégé de la corrosion aqueuse par un film protecteur
Enfin, des travaux sur la conception de systèmes opérationnels se poursuivent ; un système
intéressant paraît être le « dual-bed concept », dans lequel les zones de production d͛hydrogène et
d͛oxygène sont séparées, permettant ainsi une meilleure optimisation des deux réactions
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Des prototypes à multi-jonctions ont déjà montré des performances en rendement de l͛ordre de 12-
14%, mais instables Des rendements stables de 10% devraient pouvoir être atteints
Un système type « dual-bed » étudié par les Suisses comprenant une anode en couche mince de
WO3
polycristallin et une cathode en TiO2 avec un colorant, a atteint, en 1999, un rendement global de
5%
Des travaux de développement en cours sur ce système sont axés sur la recherche de nouveaux
matériaux d͛électrodes, comme l͛hématite (ɲʹFe2O3) et AgCl pour l͛anode, ou encore sur le
développement de pigments organiques
A noter qu͛une voie parallèle est aussi développée par le NREL : elle consiste en un système intégré
comprenant une cellule PV (photovoltaïque) et un électrolyseur : deux types de cellules PV
(AsGa/GaInP2 et a-Si) ont été couplés à une cellule d͛électrolyse alcaline avec des électrodes en
platine pour donner un rendement global respectivement de 16% et de 7,8%
A noter aussi une communication récente3 faisant état d͛un développement, réalisé par le Research
Institute of Innovative Technology for the Earth, à Kizucho, Japon, et concernant un phocatalyseur
constitué d͛une couche de deux microns de semi-conducteur silicium, couplé à des oxydes de Co,
Mo,
Fe, Ni et autres substances non précisées Le rendement global annoncé est de 3%