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Votre Cerveau - Michel Cymes 1 PDF
Votre Cerveau - Michel Cymes 1 PDF
Michel Cymes
pHgpHg (2017)
Étiquettes: Santé
Votre cerveau
a bon appétit
Votre cerveau a besoin d’artères
dégagées
– La réponse salivaire.
Vous en conviendrez, quand le cerveau perd la
tête, c’est la fin des haricots… C’est pourtant ce
qui peut arriver quand la salivation est stimulée.
D’où l’application particulière avec laquelle
l’industrie alimentaire sélectionne les aliments
qu’elle nous propose : il faut que les papilles
répondent instantanément. Le chocolat au faible
pourcentage de cacao, le beurre à la pelle, les
sauces industrielles et autres mayonnaises qui
dégoulinent figurent parmi les produits phares de
ce complot auquel le cerveau, émoustillé par la
réponse salivaire, ne capte rien. Et il est d’autant
plus hors-jeu, le cerveau, qu’il est parfois victime
d’une autre manipulation : le phénomène de
disparition de la densité calorique.
– La force du souvenir.
Toutes les techniques identifiées par Witherly
(et dont je n’ai fait que détailler les plus saillantes
dans ce chapitre) disposent en outre d’une alliée :
la mémoire. Elle enregistre les sensations
agréables éprouvées lorsque vous avez consommé
cette malbouffe qui vous fait tant de mal tout en
vous comblant d’aise. Dès lors, votre cerveau
n’attend plus qu’un stimulus pour déclencher le
souvenir de cet agréable moment et vous donner
envie de le revivre. Pour ce faire, il mobilise vos
sens : l’odeur du croissant, la vue d’un paquet de
gâteaux ou le bruit du sachet de chips qu’on
déchire suffisent pour renouveler votre désir de
malbouffe, voire pour déclencher des réactions
physiques, comme la salivation, celle qui vous fait
dire que ça vous met l’eau à la bouche alors que
l’eau en question n’est qu’un lent poison pour le
cerveau et l’organisme.
8 conseils pour éviter les
manipulations du cerveau
– À droite, toute !
Essayez de vous remémorer votre dernière
escale au supermarché du coin. Vous arrivez, vous
prenez un chariot et vous allez où ? À droite ! Je
parie que vous allez à droite. Vous commencez
votre petit tour dans le sens inverse des aiguilles
d’une montre. Je n’étais pas là mais je le sais.
C’est comme si je vous avais vu. C’est ainsi : la
plupart des consommateurs, quand ils pénètrent
dans un magasin, ont tendance à entamer leur
balade consumériste en allant sur leur droite. Ne
vous demandez pas pourquoi, c’est naturel. C’est
donc à cet endroit que, généralement, sont placés
certains des produits les plus chers, les moins
indispensables, ceux que l’on n’a pas forcément
envie d’acheter. Sauf que votre chariot est vide.
Vous venez d’arriver. Et n’êtes-vous pas là pour le
remplir ? La tentation est grande de le faire. C’est
vrai, quoi, vous n’avez encore rien dépensé !
Moralité : ne vous étonnez pas de trouver, à droite
en entrant, une ribambelle de produits aussi
tentants que superflus. Ne vous étonnez pas non
plus, dans les petits magasins, de ne pas y trouver
la caisse. Les commerçants s’efforcent (à
condition que la disposition des locaux le
permette) de la placer à gauche de l’entrée, pour
que vous ne l’aperceviez pas tout de suite, histoire
de vous éviter de penser que vous allez devoir
ouvrir votre portefeuille alors que vous venez à
peine d’arriver. Vous gâcher le plaisir d’entrée, ce
ne serait pas fair-play…
– Traquenard à la caisse.
Les courses sont faites, ne reste plus qu’à
payer, vous voici à la caisse. Évidemment, il y a
une file d’attente. Comme toujours… Il va falloir
patienter. Vous l’avez sans doute remarqué, il faut
toujours patienter. Ce serait pourtant tellement
plus simple d’ouvrir les caisses qui sont fermées.
Plus simple, oui, mais moins rentable. Dans les
grandes surfaces, on est moins là pour vous
faciliter la vie que pour vous faire consommer : il
se pourrait bien que l’embouteillage aux caisses
soit un phénomène sciemment organisé. Car une
clientèle qui patiente, c’est une clientèle captive,
une clientèle qui s’ennuie ; et quand on s’ennuie,
on est susceptible de faire des bêtises. Justement,
regardez sur le côté. Vous ne trouvez pas qu’elle
serait triste, la caisse, si on n’y avait pas collé ce
rayon mignon de petits produits sans aucun intérêt
nutritif ? Vous le voyez, le paquet de chewing-gum
qui vous regarde depuis 10 minutes ? Il vous
supplie de l’adopter. Pareil pour les sucreries.
Allez, quoi, ce n’est rien, quelques euros de plus
ou de moins, ça passera inaperçu dans la liste des
achats du jour… Vous résistez ? Au pire, les
enfants qui vous accompagnent (dont le cerveau
est encore moins mature que le vôtre) se
chargeront de les glisser en douce dans le caddie.
Juste pour jouer, juste pour patienter. Ni vu ni
connu. Mais payé plein pot.
Le supermarché n’a plus qu’à vous remercier.
À la semaine prochaine ! Le temps des courses,
après avoir été malaxé, manipulé, travaillé, broyé,
trompé avec finesse par le marketing, votre
cerveau ressemble à ce chewing-gum que vous
venez d’acheter à la caisse et que vous mâchez
déjà, avant même d’avoir atteint votre voiture sur
le parking tout en chantonnant cet air que vous
n’arrivez pas à vous ôter du crâne ! Et pour cause
: lisez la suite…
– Stade 1.
Le stade 1 correspond à la phase de transition
entre l’éveil et le sommeil ; il ne dure que
quelques minutes. Le sommeil est dit « léger ». Le
dormeur n’a d’ailleurs pas vraiment l’impression
de dormir, il somnole.
– Stade 2.
Le stade 2 est celui du sommeil confirmé. Il
n’est cependant pas profond. Le bruit ou le fait
que la lumière apparaisse peut suffire à le
perturber. Chez un bon dormeur, ce stade peut
conduire en une dizaine de minutes au stade 3.
– Stade 3.
Le stade 3 correspond au sommeil profond.
On « écrase » ! Dans un cycle, cela correspond au
moment où l’on récupère de la fatigue accumulée.
Le dormeur est alors difficile à réveiller. Vous
pouvez mettre la sono à fond, pas sûr qu’il
réagisse.
– Stade 4.
Le stade 4 est celui du sommeil paradoxal. Il
porte ce nom car le dormeur, tout en étant immergé
dans un sommeil profond, présente des signes
d’éveil. C’est en général le moment où il rêve.
La révolution informatique
Se désintoxiquer
Introduction au stress
Stress et genre
La psychologie positive
Le sens a du sens
Cultiver l’optimisme
– Jouer au pessimiste…
Attention, on aborde le côté tordu (et parfois
exaspérant) de certains optimistes qui avancent
derrière le faux nez du pessimisme ! Car le
pessimisme peut être une posture stratégique face
aux difficultés que l’on sent poindre. On appelle
cela le pessimisme défensif et c’est la marque de
fabrique de certains optimistes malins qui
imaginent ce qui pourrait arriver de pire dans un
seul but : recueillir toutes les informations
nécessaires pour être capable de tuer dans l’œuf
le problème, quand il surgira. Profil : le cadre
qui, avant une réunion, envisage toutes les
objections possibles et prépare ses reparties.
L’optimiste qui veut retourner le pessimisme à son
profit doit se poser la question suivante : « Quels
sont les obstacles que j’invoquerais si j’abordais
mon défi en pessimiste ? » En les listant, il se
construit des repères et « bétonne » son affaire.
L’optimisme béat n’est pas non plus la
panacée. Il peut être associé à une sous-estimation
du risque, ce qui peut entraîner des
comportements dangereux tels que les relations
sexuelles non protégées, la conduite en état
d’ébriété ou l’expérimentation de produits
illicites… Il peut aussi engendrer des attentes
irréalistes sanctionnées par un échec, par manque
de préparation. Cela revient à reconnaître que,
dans certains cas, le pessimisme peut avoir un
effet protecteur qu’il convient de ne pas négliger.
Mais une petite dose suffit… Car développer de
manière chronique une anticipation négative de
l’avenir génère immanquablement des émotions
négatives et un état de stress qui peuvent aboutir à
des effets néfastes sur la santé.
L’étude ahurissante
Surveiller sa communication
Communiquer sainement
– O pour Observation.
La première étape consiste à préparer une
description précise des faits. Cette description
doit être purement factuelle, en excluant toute
critique, toute infantilisation, toute exigence. La
précision permet à l’autre de comprendre les faits
en cause, sans se sentir lui-même jugé. La
précision permet aussi de changer son propre
angle de vue et de réduire ainsi l’intensité de
certaines émotions. S’entraîner à décrire les faits
précisément et le plus objectivement possible est
une excellente habitude à prendre. Votre
communication avec les autres en sera simplifiée,
elle gagnera en clarté. Ceci est valable pour toutes
les personnes avec lesquelles vous êtes en
relation.
Imaginons que vous soyez chez vous à l’heure
du petit déjeuner. Vous entrez dans la cuisine et
vous trouvez qu’elle ressemble plus à un chantier
qu’à un modèle d’expo !
Le soir venu, la tentation est alors grande de
vous en ouvrir à vos proches en ces termes : « Ça
n’est plus possible, la cuisine était encore
dégueulasse ce matin et je voudrais bien savoir
qui n’a pas remis le beurre dans le frigo. Si ça
continue, ça va mal se passer… »
Ce type de phrase cumule toutes les tares de la
communication violente. En retour, vous
obtiendrez des ricanements, de la crispation, de la
colère, ce que vous voulez, mais rien qui puisse
vous laisser espérer la résolution du problème.
Si, en revanche, vous vous contentez de
rapporter ce que vous avez observé, dans le plus
strict respect des faits, vous avez la certitude de
capter l’attention de vos interlocuteurs.
Exemple : « Ce matin, au moment de prendre
mon petit déjeuner, j’ai vu le beurre et des traces
de confiture sur la table de la cuisine… »
Vous remarquerez que cette phrase ne contient
pas d’adjectif. Je ne suis pas en train de vous dire
qu’il faut les bannir de votre vocabulaire mais
j’attire simplement votre attention sur un point :
quand il y a un adjectif, le jugement de valeur
n’est jamais loin…
– S pour Sentiment.
La deuxième étape consiste à exprimer ses
émotions. De même que l’observation neutre d’un
fait ne prête pas à contestation, l’expression de
vos émotions n’est pas davantage contestable.
Elle permet à votre interlocuteur de constater
l’impact de la situation sur vous-même, sans le
mettre en cause.
Exemple : « Ce matin, au moment de prendre
mon petit déjeuner, j’ai vu le beurre et des traces
de confiture sur la table de la cuisine… J’en ai eu
un haut-le-cœur… »
En faisant ainsi part de votre dégoût, vous
exprimez votre ressenti, qui ne se discute pas.
L’expression de vos émotions, comme pour la
description des faits, doit être très factuelle. Vous
avez un haut-le-cœur, c’est comme ça, personne
ne peut vous empêcher de l’avoir. C’est la
conséquence, factuelle, de ce que vous avez
observé, point barre !
– B pour Besoin.
Après la description factuelle des faits et
l’expression tout aussi factuelle de l’émotion
ressentie, arrive la troisième étape : celle des
besoins. Ces besoins, qu’il vous faut avoir
identifiés, il importe de les exprimer en les
rattachant à vos émotions. Comment ? En utilisant
systématiquement la première personne du
singulier. L’astuce consiste à se servir de la
formule « parce que je… ».
Dire : « Ce matin, au moment de prendre mon
petit déjeuner, j’ai vu le beurre et des traces de
confiture sur la table de la cuisine… J’en ai eu un
haut-le-cœur… » ne suffit pas.
Mieux vaut dire : « Ce matin, au moment de
prendre mon petit déjeuner, j’ai vu le beurre et
des traces de confiture sur la table de la cuisine…
J’en ai eu un haut-le-cœur, parce que j’ai besoin
de vivre dans un univers propre et bien rangé. »
La seconde formulation, plus complète, plus
précise, ne fait qu’exprimer votre besoin, dont
l’autre n’est pas responsable. Il ne peut en aucun
cas se sentir culpabilisé. Ainsi, vous désamorcez
toute forme d’hostilité de sa part et établissez les
bases d’une communication non violente.
– D pour Demande.
La quatrième et dernière étape, c’est la
formulation de votre demande, dont vous estimez
qu’elle permettra d’améliorer les choses. À ce
stade du dialogue, le choix des mots demande du
doigté, car l’évolution de votre relation avec vos
interlocuteurs en dépend. Ne confondez pas
demande, et exigence. Si vous avez du mal à
distinguer l’une de l’autre, demandez-vous si vous
êtes prêt à entendre un refus. Si un refus vous
paraît inconcevable, c’est que vous êtes dans
l’exigence.
Pour poursuivre avec l’exemple choisi au
début de ce chapitre, voici ce à quoi pourrait
ressembler la formulation complète incluant toutes
les étapes OSBD : « Ce matin, au moment de
prendre mon petit déjeuner, j’ai vu le beurre et
des traces de confiture sur la table de la cuisine…
J’en ai eu un haut-le-cœur, parce que j’ai besoin
de vivre dans un univers propre et bien rangé.
Pensez-vous qu’il soit possible d’y parvenir ?
Pourriez-vous, s’il vous plaît, à l’avenir, remettre
le beurre au frigo et enlever les traces de confiture
? » Bon, je reconnais que là, c’est presque du
Flaubert et vos enfants risquent d’appeler le 15…
Vous pouvez exprimer les choses un peu plus
familièrement.
La communication non violente peut parfois
donner l’impression à celles et ceux qui la
pratiquent qu’ils mangent leur chapeau en
s’adressant en termes prévenants et doucereux à
des interlocuteurs qui se soucient peu des autres.
Ils se trompent : ce n’est ni l’école de
l’humiliation ni une guerre des nerfs feutrée, mais
le seul moyen d’interpeller efficacement vos
interlocuteurs pour qu’ils soient attentifs à vos
besoins. Ne perdez jamais de vue votre objectif et
les outils de communication qui vous permettront
de l’atteindre.
Savoir se préparer
Cultiver le bonheur
La musique déstresse
Le cerveau,
centre de la mémoire
La mémoire, comment ça marche ?
1. Méditer.
Chaque jour, prenez quelques instants pour
faire le vide dans votre esprit : installez-vous
confortablement, fermez les yeux, concentrez-vous
sur votre respiration, détendez vos muscles,
inspirez et expirez profondément. Cet exercice
quotidien ne coûte rien et fortifie vos capacités de
mémorisation.
2. Écrire.
Les écrans et les enregistreurs vocaux
transforment l’hippocampe en passoire. Oubliez-
les, le temps de prendre un stylo et de vous saisir
d’un bloc-notes. Écrire à la main stimule les zones
du cerveau relatives à la mémoire (ainsi qu’à la
réflexion et au langage). Ceci vaut pour l’univers
personnel comme pour l’univers professionnel.
Une réunion ? Une conférence ? Prenez des notes,
puis relisez-les peu de temps après, surlignez les
informations importantes… Vous retiendrez mieux
les choses. Au besoin, ajoutez des schémas et des
éléments visuels : les images aident à ancrer les
connaissances dans votre mémoire, surtout si la
vôtre est visuelle.
3. Rire.
Rire améliore la mémoire. Certifié véridique
par les chercheurs de la Johns-Hopkins
University School of Medicine de Baltimore
(Maryland) ! Quand on rit, le cerveau libère des
endorphines, hormones qui favorisent la
concentration. Personne n’est apte à vous amuser
dans votre entourage ? Forcez-vous à aller au
spectacle !
4. Déstresser.
Savez-vous que la mémoire à court terme est
moins réceptive aux informations sous l’effet du
stress ? La faute au cortisol, qu’on sécrète
volontiers dans ces moments-là. Cette hormone a
un effet destructeur sur les facultés
d’apprentissage. Se protéger du stress, c’est
protéger sa mémoire.
5. Répéter.
La répétition est la meilleure amie de votre
mémoire. Dire, redire et re-redire les
informations que vous voulez retenir permet de les
ancrer dans la mémoire à long terme ! Pourquoi
croyez-vous que vous connaissez les paroles de
votre chanson préférée ? Parce que vous les avez
fredonnées mille fois.
6. Vivre.
J’entends par vivre ne jamais cesser
d’accumuler des connaissances, ne jamais céder à
la paresse intellectuelle, entretenir ses relations
sociales. Lorsque nous sommes stimulés
socialement et intellectuellement, notre cortex
s’épaissit, nos neurones renforcent leurs zones de
contact, créent de nouveaux circuits de
transmission. Tout cela bénéficie à notre mémoire.
7. Débattre.
Échanger des arguments, développer des
idées, s’impliquer dans des controverses : tout
cela contribue à entretenir nos circuits neuronaux.
Et vous verrez que plus on se prête à ce type de
gymnastique mentale, plus on aime ça !
8. Parler.
À haute voix ! Même si vous êtes seul ! Je
m’explique… Il vous arrive sans doute de rentrer
chez vous et de poser vos clés ou votre téléphone
quelque part. Puis de ne plus vous rappeler où…
Dans ce cas, prenez l’habitude, au moment où
vous les faites, de dire les choses à haute voix : «
Je pose les clés de la voiture sur la table de la
cuisine. » ; ou encore : « Mon téléphone portable
est sur le rebord de la cheminée. » Soyez sonore !
Ainsi, vous solliciterez votre mémoire auditive.
Et vous verrez qu’il vous sera plus facile de
retrouver vos affaires ! De même, vous vous
rappellerez où vous avez garé votre voiture en
usant du même stratagème : « Je suis devant le 21
de la rue du Montparnasse. » Vous allez
surprendre plus d’un passant. Mais vous
retrouverez votre bagnole !
9. Associer.
Faites comme le Président américain Franklin
Roosevelt, dont il est de notoriété publique qu’il
jouissait d’une mémoire exceptionnelle. Il n’avait
pas besoin qu’un obscur conseiller lui chuchote à
l’oreille le nom de la personne qu’il avait en face
de lui : s’il l’avait déjà rencontrée une seule fois,
il pouvait se le rappeler. Sa méthode ? Il prenait
le temps de visualiser, en toutes lettres, sur le
front de la personne qui lui était présentée, son
nom. Son cerveau se chargeait ensuite d’associer
le patronyme et le visage. Essayez !
10. Jouer.
Sudoku, bridge, Scrabble, tarot, mots croisés :
tous ces jeux stimulent la mémoire. Et je reviens
rapidement sur le jeu d’échecs (dont il est
question dans le chapitre précédent) pour vous
dire un mot des parties à l’aveugle. On nomme
ainsi les rencontres dont les 2 joueurs ne voient
pas l’échiquier et annoncent les coups oralement.
Spectaculaire ! On considère qu’un grand maître
possède environ 100 000 figures de jeu en
mémoire. Plus on pratique, plus l’information
circule rapidement sur les voies neuronales.
11. Agir.
Une mémoire fonctionne d’autant mieux
qu’elle est désengorgée. Aussi, ne remettez jamais
au lendemain ce que vous pouvez faire le jour
même. Agissez, autant que faire se peut, dès que le
problème apparaît. Une fois réglé, il n’encombre
plus l’esprit.
12. Apprendre.
Devenez polyglotte ! Apprendre une langue
étrangère entretient et fortifie la mémoire.
Plusieurs études l’ont mis en évidence. Pour le
coup, reconnaissez que c’est doublement utile !
13. Ruser.
Tout le monde connaît la formule : « Mais où
est donc Ornicar ? » C’est celle qui permet de
retenir les conjonctions de coordination qui font
tant suer les écoliers. L’astuce est ici phonétique
(mais, ou, et, donc, or, ni, car). Il n’y a pas d’âge
pour en user. Ainsi, lorsque j’étais étudiant en
médecine, j’avais un mal fou à retenir le nom des
12 paires de nerfs crâniens. Jusqu’au jour où
j’appris par cœur la phrase suivante : « Oh Oscar
Ma Petite Thérèse Me Fait A Grand Peine Six
Gosses »… L’initiale de chaque mot suffit alors à
me mettre sur la piste de chaque nerf dont le nom
me revenait facilement : O pour Olfactif, O pour
Optique, M pour Moteur oculaire commun, P pour
Pathétique, T pour Trijumeau, M pour Moteur
oculaire externe, F pour Facial, A pour Auditif, G
pour Glosso-pharyngien, P pour Pneumogastrique,
S pour Spinal et G pour Grand hypoglosse. Mais
ce que je vous raconte là n’est rien comparé à ce
qui va suivre…
La méthode d’un cador
– À la maternité.
On connaît le baby blues, cet épisode
dépressif passager qui peut survenir après un
accouchement, mais on connaît moins la
dépression prénatale, autrement plus sérieuse.
Elle n’attend pas l’apparition du nouveau-né pour
étreindre la future mère, qui doute de pouvoir être
à la hauteur de son changement imminent de statut
: tout se passe en général lors des 3 derniers mois
de grossesse, marqués par l’irritabilité,
l’angoisse, l’appréhension et cette sensation
étrange d’être débordée avant même d’avoir
commencé son boulot de mère et la jonglerie des
biberons et des couches… Ce type de dépression
touche 1 femme enceinte sur 7 et impose une prise
en charge thérapeutique (médicaments, groupe de
parole…) au profit de la future maman, c’est une
évidence, mais aussi au profit du futur bébé. Car
naître d’une mère engluée dans la dépression n’est
pas le meilleur moyen d’embarquer pour la grande
et belle aventure de la vie.
– À la retraite.
Si certains se battent pour partir à la retraite le
plus tôt possible, d’autres appréhendent cette
période de la vie qui peut générer une sensation
d’inutilité, se traduire par une forme de solitude
ou la multiplication de soucis de santé qui,
souvent, vont de pair avec le constat d’une lente
dégénérescence physique… Au rayon bien fourni
des causes susceptibles de déclencher une
dépression, le troisième âge fait parfois son
marché dans le déni : il n’est pas rare de se faire
envoyer sur les roses par un sénior qui certifie
qu’il va bien et souhaite juste qu’on le laisse
tranquille. Mais c’est une autre histoire que nous
racontent les statistiques : en France, près d’1
suicide sur 3 concerne une personne du troisième
âge. Et plus l’âge est élevé, plus le taux
augmente… Voilà pourquoi il importe, là encore,
d’être attentif à tout ce qui pourrait trahir
l’installation d’une dépression : l’anxiété, la
fatigue chronique, la tristesse, la persistance de la
douleur, l’impossibilité de se concentrer… Tout
cela peut se traiter, soit par la parole, soit par
l’action d’antidépresseurs.
Combien de temps consacrez-vous chaque
jour à vous inquiéter ? Vous n’en savez rien ? Pas
de problème, l’institut de sondage britannique
Rescue Remedy a mené cette drôle d’enquête
pour vous. Et la réponse est : 1 heure 50 ! Oui,
nous passons, chaque jour, en moyenne, 110
minutes à nous prendre la tête pour un oui ou pour
un non. L’enquête ne précise pas si cette attitude
est justifiée, mais elle permet de conclure qu’une
vie humaine, c’est 5 années de flip ! Moralité : ne
vous inquiétez que si ça en vaut la peine.
Épilepsie : il y a de l’électricité dans le
cerveau
ÉTUDES
SITES
www.ameli-santé.fr
www.betterise.me
www.franceparkinson.fr
www.lemonde.fr (Le cerveau assiégé par
les perturbateurs endocriniens, Stéphane
Foucart, 20 juin 2016)
www.medecine-des-arts.com
www.psychologie-positive.blogspot.fr
www.sante.gouv.fr (site officiel du
ministère français de la Santé)
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